Information Comptable Et Managment Financier
Information Comptable Et Managment Financier
Information Comptable Et Managment Financier
management financier
Dr Djoufouet Wulli Faustin
Master 2 :
Dr Djoufouet Faustin
Président Directeur Général de Finance De Demain
Consulting (https://financededemain.com)
Informations comptables et management
financier
La connaissance de l’information financière de l’entité est fondamentale en matière de
gestion d’entreprise. Selon le § OB2 du cadre conceptuel 2010 de l’IASB : « l’objectif de
l’information financière à usage général est de fournir au sujet de l’entité qui la présente
des informations utiles aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et aux autres
créanciers actuels et potentiels aux fins de leur prise de décisions en tant que fournisseurs
de ressources de l’entité ».
Cette information financière à usage général se compose de l’ensemble des états financiers
individuels et consolidés (bilan, compte de résultat, état des variations de capitaux propres,
tableau de flux de trésorerie, notes annexes).
L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière,
la performance financière et les flux de trésorerie qui soient utiles aux utilisateurs pour
la prise de décisions économiques et leur permettre de réaliser un diagnostic financier
de l’entité.
Par ailleurs, les entités sont appelées à communiquer un certain nombre
d’informations (états financiers et autres informations), que ce soit au niveau des
relations avec les actionnaires, au niveau de la gouvernance des sociétés et des groupes,
ou au niveau d’opérations sur les marchés financiers. Cette communication financière,
fondamentale pour les partenaires de l’entreprise est régie notamment par des directives
européennes, des articles du Code de commerce et le règlement général de l’Autorité des
marchés financiers.
3
Chapitre 1 DIAGNOSTIC FINANCIER DES SOCIÉTÉS
ET DES GROUPES
Selon l’IASB (IAS 1 § 9) « les états financiers sont une représentation structurée de la
situation financière et de la performance financière d’une entité ». C’est donc générale-ment
à partir des trois états financiers essentiels que sont le bilan (la situation financière), le
compte de résultat (la performance financière), le tableau de flux de trésorerie ou le
tableau de financement (variation de la situation financière) que s’effectuera le diagnostic
financier de l’entreprise.
Les utilisateurs des états financiers comprennent les investisseurs actuels et potentiels, les
membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres créanciers, les clients, les États
et leurs organismes publics, et le public. Ils utilisent des états financiers afin de satisfaire
certains de leurs besoins différents d’information.
4
1.2 Diagnostic général et diagnostic financier
Aussi est-il nécessaire de compléter le diagnostic financier par un diagnostic plus général
examinant les forces et les faiblesses de l’entreprise.
Une bonne perception de l’entreprise, de ses orientations, de son positionnement sur le
marché, de ses moyens et de son organisation enrichira avec bonheur le diagnostic financier.
Les personnes qui fournissent les capitaux à risques (et leurs conseillers) sont concernés
par le risque inhérent à leurs investissements et par la rentabilité qu’ils produisent. Ils
ont besoin d’informations pour les aider à déterminer quand ils doivent acheter,
conserver, vendre. Les actionnaires sont ainsi intéressés par des informations qui leur
permettent de déterminer la capacité de l’entreprise à payer des dividendes.
Le plus souvent l’actionnaire (notamment le particulier) ne se livre pas à une véritable
analyse financière. Il se réfère à la presse spécialisée ou prend le conseil d’un analyste
professionnel.
Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la
stabilité et la rentabilité de l’entreprise qui les emploie. Ils sont également intéressés par des
informations qui leur permettent d’estimer la capacité de l’entreprise à leur procurer une
rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en matière d’emploi.
5
Les prêteurs et notamment les banquiers sont intéressés par une information qui leur
permette de déterminer si leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à
l’échéance.
C’est aux banquiers que revient le mérite d’avoir conçu et développé les premiers outils
de diagnostic financier, et intégré à leur prise de décision leurs améliorations
successives.
La Banque de France avait créé en 1968 la « Centrale des bilans » qui présentait :
– Une base de données harmonisée sur les entreprises ;
– Un service d’analyse financière et de diagnostic (présent sur l’ensemble du territoire) ;
– Un observatoire économique du tissu productif national, régional et local.
La Centrale des bilans a été supprimée en 2009 (notamment en raison des taux de réponse en
forte baisse) et a laissé la place à la base de données FIBEN (fichier bancaire des entreprises),
tenue par la Banque de France et alimentée à partir des seules données de la liasse fiscale.
Le fichier FIBEN fournit pour chaque entreprise : son chiffre d’affaires, la côte de paie-
ment attribuée par la Banque de France, mais aussi les crédits en cours et surtout les
fichiers des incidents de paiement, d’où l’intérêt qu’y portent les banques. Ces
informations reflètent la capacité des entreprises à honorer leurs engagements auprès des
établissements bancaires ou autres créanciers et organismes de crédit qui peuvent les
consulter gratuitement.
Les fournisseurs et autres créditeurs sont intéressés par une information qui leur permet
de déterminer si les montants qui leur sont dus seront payés à l’échéance. Les fournisseurs et
autres créditeurs sont intéressés par l’entreprise pour une période plus courte que les prêteurs,
à moins qu’ils ne dépendent de la continuité de l’entreprise lorsque celle-ci est un client majeur.
6
2 Rentabilité et profitabilité de l’entité
EXEMPLE
Pour pouvoir effectuer une analyse de la profitabilité et de la rentabilité de ses entreprises clientes, la banque
Hadrien a fait la sélection des outils d’analyse suivants :
– Soldes intermédiaires de gestion (tirés de comptes en PCG) : marge commerciale, valeur ajoutée, excédent brut
d’exploitation, résultat d’exploitation, résultat courant avant impôt, résultat exceptionnel, résultatnet comptable ;
– Résultat opérationnel courant, résultat opérationnel, coût de l’endettement financier net, résultat net d’impôt des
activités poursuivies, résultat net d’impôt des activités abandonnées (tirés de comptes IFRS,recommandation
ANC 2013-03) ;
– EBITDA (earning before interest, taxes, depreciation and amortization) indicateur censé mesurer la
capacité de l’entreprise à financer sans appel à des fonds extérieurs ses investissements en immobilisa- tions et
besoins de fonds de roulement ;
– Seuil de rentabilité ;
– Capacité d’autofinancement ;
– Ratio de rentabilité financière (ou ROE : return on equity) : résultat courant après impôt (ou résultat
– Ratio de rentabilité économique (ou ROCE : return on capital employed) : résultat d’exploitation (ou
résultat opérationnel)/actif total.
La situation financière d’une entreprise est affectée par les ressources économiques
qu’elle contrôle, par sa structure financière, sa liquidité et sa solvabilité, et sa capacité
à s’adapter aux changements de l’environnement dans lequel elle opère. L’information
sur les ressources économiques contrôlées par l’entreprise et sa capacité dans le passé
à modifier ces ressources est utile pour prédire la capacité de l’entreprise à générer de
la trésorerie et des équivalents de trésorerie à l’avenir.
L’information sur la structure financière est utile pour prédire les besoins d’emprunts
futurs et pour prédire comment les bénéfices et les flux de trésorerie futurs seront
répartis entre ceux qui ont un intérêt dans l’entreprise. Elle est également utile pour
prédire la probabilité d’obtention par l’entreprise de nouveaux financements.
EXEMPLE
Pour pouvoir effectuer une analyse de la structure financière de ses entreprises clientes, la banque Hadriena fait la
sélection des outils d’analyse suivants :
– présentation fonctionnelle du bilan mettant en évidence à l’actif les masses suivantes : emplois stables, emplois
circulants (exploitation et hors exploitation), trésorerie active et au passif les masses suivantes :ressources stables,
ressources exploitation et hors exploitation, trésorerie passive ;
– ratios de liquidité : liquidité totale : actif court terme/dettes court terme ; liquidité restreinte : actif courtterme (hors
stocks)/dettes court terme ; liquidité immédiate : disponibilités/dettes court terme ;
– ratios d’indépendance financière : endettement financier à long et moyen terme/capitaux propres ; endettement
financier/capacité d’autofinancement ; endettement court terme/endettement long terme ;
EXEMPLE
Pour pouvoir effectuer une analyse de la structure financière de ses entreprises clientes, la banque Hadriena fait la
sélection des outils d’analyse suivants :
– tableau de flux de trésorerie dégageant les flux de trésorerie liés à l’activité, les flux de trésorerie liés aux opérations
d’investissement, les flux de trésorerie liées aux opérations de financement et les variations de trésorerie de l’exercice
(tableau de flux de trésorerie de la norme IAS 7, tableau de flux de trésorerie dela recommandation 2013-03 de
l’ANC, tableau de flux de l’Ordre des Experts-Comptables (avis n° 30 le décembre 1997), tableau du règlement 99-
02 du CRC pour les comptes consolidés) ;
L’établissement d’un bilan fonctionnel se fait à partir des valeurs brutes du bilan
comptable avant répartition. Les amortissements et dépréciations sont donc éliminés de
l’actif soustractif et rajoutés aux capitaux propres. Les actifs fictifs (frais d’établissement,
charges à répartir, écarts de conversion) et les passifs fictifs (écarts de conversion) sont
déduits ou ajoutés aux capitaux propres. Les primes de remboursement des obligations
sont déduites des ressources empruntées. Les concours bancaires courants et soldes
créditeurs de banques sont retranchées des dettes financières et sont considérées comme de
la trésorerie de passif.
Le bilan fonctionnel condensé en grandes masses se présente ainsi :
Il comprend :
Au passif :
Dans son compte de résultat en liste (art. 821-4), le PCG dégage quatre résultats
intermédiaires avant la détermination du résultat net :
– Le résultat d’exploitation, différence entre les produits d’exploitation et les charges d’exploitation ;
– le résultat financier, différence entre les produits financiers et les charges financières ;
– le résultat courant avant impôts, égal à la somme algébrique du résultat d’exploitation et
du résultat financier ;
– le résultat exceptionnel, différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles.
Dans son modèle de document de synthèse du système développé, le PCG présente par
ailleurs (art. 832-8) un tableau des soldes intermédiaires de gestion, plus détaillé,
comprenant les soldes suivants :
– marge commerciale ;
– production de l’exercice ;
– valeur ajoutée ;
– excédent brut (ou insuffisance brute) d’exploitation ;
– résultat d’exploitation (bénéfice ou perte) ;
– résultat courant avant impôt (bénéfice ou perte) ;
– résultat exceptionnel (bénéfice ou perte) ;
– résultat net (bénéfice ou perte).
La norme IAS 1 ne présente pas, contrairement au PCG, de modèle d’« état de résultat net
et des autres éléments du résultat global » ou « statement of profit or loss and other
comprehensive income », précisant simplement que cet état peut être présenté en un seul état ou
en deux états séparés.
La recommandation 2013-03 de l’ANC du 7 novembre 2013 relative au format des comptes
consolidés des entreprises établis selon les normes comptables internationales préconise
une présentation en deux états : un état détaillant les composantes du résultat net et un
deuxième état commençant par le résultat net et détaillant les gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres.
Dans la présentation des états financiers, les grandes entreprises présentent souvent des
soldes intermédiaires spécifiques utilisés notamment dans les pays anglo-saxons.
EXEMPLE
Société Toyota
• Income before income taxes and equity in earnings of affiliated companies (résultat avant
impôt etquote-part de résultat des entités mises en équivalence)
• Net income attributable to the noncontrolling interests (résultat net attribuable aux intérêts minoritaires)
Un état (état de résultat global consolidé – Consolidated Statements of Comprehensive Income) partant du
résultat net est présenté par ailleurs.
Nestlé (comptes en langue française)
• Résultat opérationnel
• Bénéfice de l’exercice
Un état du résultat global partant du bénéfice de l’exercice comptabilisé au compte de résultat net est
présenté par ailleurs.
Coca-Cola
Un état du résultat global (Total comprehensive income) partant du résultat net consolidé est présenté par ailleurs.
Orange
• Résultat d’exploitation
• Résultat financier
Un état du résultat global consolidé partant du résultat net consolidé est présenté par ailleurs.
b) La capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement est la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables. Elle peut se déterminer, soit à partir de l’excédent brut d’exploitation, soit
àpartir du résultat net. Elle est parfois appelée dans le monde financier « marge brute d’auto-
EXEMPLES DE RATIOS
• Ratio de couverture des emplois stables = Ressources stables/Emplois stables (ou ratio de
financementdes immobilisations) : doit être supérieur à 1, sinon FR < 0
• Ratio de couverture des capitaux investis = Ressources stables/(Emplois stables + BFR
d’exploitation) :doit être également supérieur à 1, sinon Trésorerie < 0
• Ratio d’autonomie financière = Ressources propres/Totalité des dettes
Ratios de rotation
• Délai de rotation des stocks (en jours) = (Stock moyen/Coût d’achat annuel) 360
• Délai de rotation des clients (en jours) = (Créances clients/Ventes annuelles TTC) 360
• Délai de rotation des fournisseurs (en jours) = (Dettes fournisseurs/Achats TTC + Services extérieurs TTC) 360
Ratios de profitabilité
Mettent en relation un profit ou une marge avec le niveau d’activité mesuré par le chiffre d’affaires :
• Taux de marge brute d’exploitation = Excédent brut d’exploitation/Chiffre d’affaires HT
Ratios de rentabilité
• Effet de levier = (Taux de rentabilité financière – Taux de rentabilité économique)/Taux de rentabilité économique
– de la loi 2003-706 du 1er août 2003 qui a créé l’Autorité des marchés financiers (AMF),
laquelle a publié un règlement général homologué par arrêté du 12 octobre 2004 et misà
jour régulièrement ;
– du Code de commerce(1) qui comprend de nombreuses dispositions qui obligent les
sociétés et les groupes à communiquer de l’information financière et non financière ;
– du Code monétaire et financier (articles L. 451-1 à 451-3) pour ce qui concerne les sociétés
dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé ;
– de la directive européenne 2003/71/CE du 4 novembre 2003 (dite « directive prospectus
») et du règlement européen 809/2004 du 29 avril 2004 (dit « règlement prospectus ») ;
– de la directive européenne 2004/109/CE du 15 décembre 2004 (dite « directive
transparence ») ;
– de la directive 2013/34/UE du 26 juin 2013 (modifiée par la directive 2014/95/UE)
relative aux états financiers annuels, aux états financiers consolidés et aux rapports y
afférents de certaines formes d’entreprises (dite « directive comptable »), modifiant la
directive 2006/43/CE (dite « directive audit ») et abrogeant les directives 78/660/CEE et
83/349/CEE (dites « quatrième et septième directives »).
Mais les objectifs de la communication financière ne se limitent pas à une réponse aux
obligations légales et réglementaires françaises et européennes : ils couvrent aussi toute
l’information fournie aux actionnaires et à l’ensemble de la communauté financière sur
les résultats de l’entreprise, ainsi que la création, le développement et le renforcement des
liens de l’entreprise avec son environnement.
Les termes « communication financière » et « information financière » sont souvent pris l’un
pour l’autre. En effet, on peut considérer que communication et information portent sur les
mêmes objets et que la communication financière s’effectue à l’aide de l’information
financière qui en est la matière première. Aussi, définir les termes de communication
financière et d’information financière est une tâche délicate.
On peut ainsi dire que « la communication financière est la transmission par l’entité au
marché (actionnaires, investisseurs potentiels, analystes, agences de notation) et plus
généralement au grand public d’informations financières la concernant ». La communication
financière concerne en fait essentiellement les sociétés cotées. Elle peut être considérée
comme une forme de marketing.
Depuis un certain nombre d’années (la communication financière s’étant développée forte-
ment avec la financiarisation de l’économie), la communication financière a fait l’objet de la
création d’associations destinées à la promouvoir. Ainsi, en 2005, à l’initiative
d’Euronext, société de bourse créée en 2000 par la fusion des bourses d’Amsterdam, de
Bruxelles et deParis, de la SFAF (société française des analyses financiers), de la CLIFF
(Cercle de liai- son des informateurs financiers en France), du cabinet d’avocats Bredin
Prat et du cabinet d’expertise comptable et d’audit PricewaterhouseCoopers, a été créé un
Observatoire de la communication financière (OCF) dont la mission est :
« – observer et analyser, par des études et des enquêtes, l’évolution du contexte de la
communication financière et son impact sur les pratiques des sociétés cotées ;
– confronter, dans le cadre de conférences, l’opinion des émetteurs et du marché et participer
aux réflexions sur le sujet ;
– accompagner, dans le cadre d’ateliers de formation et à travers la publication d’ouvrages de
référence, les sociétés cotées dans la gestion de leurs différentes problématiques de
communication financière ».
Depuis sa création en 2005, l’Observatoire de la communication financière a publié de
nombreux travaux et notamment un lexique de la communication financière et un guide
« cadre et pratiques de la communication financière » régulièrement mis à jour.
Il s’agit d’une communication dans laquelle l’entité doit fournir dans des cas précisés par
la loi ou le règlement (Code de commerce, Code monétaire et financier, règlement de
l’Autorité des marchés financiers notamment) une information financière normalisée
(comptes annuels et consolidés, rapport de gestion, rapport consolidé de gestion, rapport sur
Il s’agit d’une communication dans laquelle l’entité peut fournir toute information
financière complémentaire.
Un certain nombre de principes doivent être respectés pour assurer une communication
financière qui permette le maintien d’une confiance des investisseurs dans l’intégrité des
marchés financiers. Ces principes sont les suivants (selon guide « cadre et pratiques de
la communication financière » de l’Observatoire de la communication financière : voir
www.observatoirecomfi.com) :
– principe d’égalité d’information entre les investisseurs ;
– principe d’homogénéité de l’information ;
– diffusion d’une information précise, exacte et sincère ;
– obligation de communiquer au marché les « informations privilégiées » concernant l’émetteur ;
– diffusion effective et intégrale de l’information réglementée ;
– archivage et transparence de l’information réglementée.
a) Informations financières
On y trouve :
– les communiqués de presse récents : résultats, chiffre d’affaires, etc. ;
– les chiffres d’affaires annuels, semestriels, trimestriels des dernières années ;
– les résultats annuels et semestriels des dernières années ;
b) L’action Carrefour
d) Agenda
e) Contacts
Sont présentés les contacts téléphone, mail et courrier pour les investisseurs et actionnaires.
f) Informations réglementées
Sont fournies (et téléchargeables) pour les derniers exercices et l’exercice en cours les
informations relatives :
– aux assemblées générales ;
– aux documents de référence ;
– aux droits de vote ;
– aux programmes de rachat d’actions propres ;
– aux rapports semestriels ;
Communication financière et
Type de communication
actionnariat
Communicati
propre aux Communication Communicat
commune à onfinancière
entités dontles financière et ionfinancière
toutesles et marchés
titres sont gouvernance et salariés
sociétés financiers
admis aux
négociations
sur unmarché
réglementé
Les comptes consolidés (établis conformément aux IFRS pour les sociétés cotées,
aux normes françaises ou aux IFRS pour les autres sociétés) comprennent :
– le bilan consolidé ;
– le compte de résultat consolidé et, dans les comptes tenus conformément aux IFRS, un
état du résultat net et des autres éléments du résultat global ;
– le tableau de flux de trésorerie consolidé ;
– le tableau des variations des capitaux propres ;
– des notes annexes.
Les comptes annuels (comptes sociaux) et comptes consolidés doivent faire l’objet d’un
audit par un ou plusieurs commissaires aux comptes qui se traduit par la rédaction d’un
rapport sur les comptes annuels et d’un rapport sur les comptes consolidés. Ces rapports
sont également communiqués aux actionnaires.
– montant des dividendes distribués au titre des trois derniers exercices (art. 243 bis du
CGI) ;
– prise de participation ou de contrôle dans des sociétés ayant leur siège en France
(art. L. 233-6 du Code de commerce) ;
– activités en matière de recherche et développement (art. L. 232-1 et L. 233-26 du Code
de commerce) ;
– résultats des filiales et des sociétés contrôlées par branche d’activité (art. L. 233-6 du
Code de commerce) ;
– événements importants survenus après la date de clôture de l’exercice (art. L. 232-1 et
233-26 du Code de commerce) ;
– informations sur les retards de paiement des clients et fournisseurs (art. L. 441-6-1 et
D. 441-4 du Code de commerce) ;
– montant des prêts accordés à une entreprise avec laquelle sont entretenus des liens
économiques (art. L. 551-6 § 3 bis du Code monétaire et financier).
L’article L. 225-102 du Code de commerce stipule que notamment doivent figurer dans
le rapport de gestion les informations suivantes :
– état de la participation des salariés au capital social au dernier jour de l’exercice ;
– capacité de la société à couvrir sa responsabilité civile vis-à-vis des biens et des personnes
du fait de l’exploitation de telles installations ;
– moyens prévus par la société pour assurer la gestion de l’indemnisation des victimes en
cas d’accident technologique engageant sa responsabilité.
L’information propre aux entités dont les titres sont admis aux négociations sur un
marché réglementé est régie par le Code de commerce, le Code monétaire et financier et
le règle-ment général de l’Autorité des marchés financiers.
Cette information concerne les éléments communs à toutes les sociétés (voir 2.1 ci-dessus) :
comptes annuels, comptes consolidés, rapport de gestion, rapport consolidé de gestion,
information à caractère social et environnemental.
D’autre part une information spécifique est demandée sur les points suivants :
– informations sociales, environnementales et sociétales ;
– information relative au gouvernement d’entreprise ;
– information relative aux honoraires des commissaires aux comptes ;
– information relative aux acquisitions et cessions réalisées par les dirigeants ;
– information sur les paiements effectués au profit des autorités des États et territoires ;
L’article L. 225-100-1 du Code de commerce stipule que, pour les sociétés dont les titres
sont admis aux négociations sur un marché réglementé, les informations suivantes doivent
être fournies dans le rapport de gestion et le rapport consolidé de gestion en sus des
informations citées dans le § 2.1 b ci-avant) :
– indications sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique et
présentation des mesures que prend l’entreprise pour les réduire en mettant en œuvre une
stratégie bas-carbone dans toutes les composantes de son activité ;
– principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion des risques,
mises en place par la société, relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière.
L’article L. 232-7 du Code de commerce stipule que les sociétés dont les actions sont
L’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier précise quels sont les rapports que doivent
établir les émetteurs dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé
d’un État partie à l’accord sur l’Espace économique européen. Il précise que les modalités
de ces rapports sont prévues par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers.
L’Autorité des marchés financiers (AMF), créée par la loi du 1er août 2003 sur la sécurité
financière, a pour mission de réglementer et de contrôler l’ensemble des opérations
financières portant sur des sociétés cotées : introductions en bourse, augmentations de
capital, offres publiques, fusions, etc. et de veiller au bon déroulement des offres
publiques boursières. Elle doit vérifier que les sociétés publient, en temps et en heure,
une information complète et de qualité, délivrée de manière équitable à l’ensemble des
acteurs.
L’AMF a élaboré un règlement général homologué dans l’arrêté du 12 novembre 2004 (et
mis à jour depuis), cohérent avec les règlements européens correspondants, dans lequel
sont notamment spécifiées les obligations de communication financière des entités.
L’article L. 451-1-2 du Code monétaire et financier et les articles 221-1 à 223-31 du règlement
général de l’AMF édictent un certain nombre d’informations périodiques ou permanentes que
doivent présenter les entités dont les titres sont admis aux négociations sur un marché
réglementé (sociétés cotées sur Eurolist Paris, les sociétés cotées sur Alternext et le Marché
libre n’étant pas concernées. Ces opérations doivent être portées à la connaissance du
public, notamment par voie électronique (diffusion d’une version électronique sur le site
de l’AMF et sur le site de la personne morale lorsqu’elle dispose d’un tel site), certaines
d’entre elles (rapport d’activité et tableau d’activité et de résultats semestriels, comptes
annuels sociaux et consolidés, décision d’affectation du résultat) devant être (articles R.
232-11 et R. 232-13 du Code de commerce), par ailleurs, publiées au Bulletin des annonces
légales et obligatoires (BALO).
Les informations suivantes (article L. 451-1-2-I du Code monétaire et financier, article 222-3
du règlement général de l’AMF) doivent être publiées dans les quatre mois qui suivent
laclôture de l’exercice :
– les comptes annuels ;
Les informations relatives à la protection de l’environnement ont pour origine la loi sur
les nouvelles régulations économiques (loi n° 2001-420 du 15 mai 2001) et les lois Grenelle I
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
Ces informations ne sont exigées que des sociétés dont les titres sont admis aux négociations
sur un marché réglementé ainsi qu’aux sociétés dont le total du bilan ou le chiffre d’affaires
et le nombre de salariés excèdent des seuils fixés par décret (voir ci-dessus § 2.1.c).
L’article R. 225-105-II du Code de commerce indique, quant à lui, les
informations à fournir :
– informations sociales : emploi, organisation du travail, santé et sécurité, formation, égalité
de traitement, lutte contre la corruption, actions en faveur des droits de l’homme ;
– informations environnementales : politique générale en matière environnementale,
pollution, économie circulaire, prévention et gestion des déchets, utilisation durable des
ressources, changements climatiques, protection de la biodiversité ;
– informations relatives aux engagements sociétaux : impact en matière d’emploi, impact
sur les populations riveraines ou locales, relations entretenues avec les parties prenantes,
actions de partenariat ou de mécénat, sous-traitance et fournisseurs, mesures prises en
faveur de la santé et de la sécurité des consommateurs.
Ces informations doivent faire l’objet d’une vérification par un organisme tiers
indépendant, selon des modalités fixées par l’article R. 225.105.2 du Code de commerce.
Cette vérification donne lieu à un avis qui est transmis à l’assemblée des actionnaires ou
des associés en même temps que le rapport de gestion.
Remarque
Le concept de responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) a été développé
notamment par l’Union européenne. Dès 2001, elle avait défini la RSE comme « un concept qui
désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et
environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ».
Pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), fin 2016, l’élément RSE représentait 12 % de
l’information publiée par les sociétés cotées.
Dans les quatre mois qui suivent la clôture de son exercice, tout émetteur dont les titres
sont admis aux négociations sur un marché réglementé, publie, dans un communiqué,
le montant des honoraires versés à chacun des contrôleurs légaux des comptes chargés
de contrôler les comptes de l’émetteur et, le cas échéant, à la société au sein de laquelle il
exerce ses fonctions ou aux autres professionnels du réseau auquel il appartient (art. 222-
8 du règlement général de l’AMF).
Tout émetteur doit, dès que possible, porter à la connaissance du public toute
information privilégiée définie à l’article 7 du règlement européen UE 596/2014, et qui le
concerne directement.
Une information privilégiée est une information précise qui n’a pas été rendue publique
et qui, si elle était rendue publique, serait susceptible d’avoir une influence sensible sur
le cours des instruments financiers concernés.
Doivent être également fournis les informations sur les franchissements de seuils,
déclarations d’intention et changements d’intention, pactes d’actionnaires, opérations
des dirigeants sur les titres de la société, listes d’initiés, informations sur les restrictions
des droits de vote ou au transfert des titres, déclaration d’intention en cas d’actes
préparatoires au dépôt d’une offre publique d’acquisition.
od - Toute reproduction non autorisée est un délit.
• Moyens prévus par la société pour assurer la gestion de l’indemnisation des victimes en
cas d’accident technologique engageant sa responsabilité.
Applicable seulement à toutes les entreprises qui dépassent les seuils suivants
: total du bilan : 100 M€ ou chiffre d’affaires : 100 M€ et effectif : 500
• Indications sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique.
• Principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion des risques
mises en place par la société, relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière.
Applicable seulement aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations
sur un marché réglementé qui dépassent les seuils suivants : total du bilan : 20
M€ ou chiffre d’affaires : 40 M€et effectif : 500
• « Tout émetteur dont les instruments financiers sont admis aux négociations sur un
marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation organisé au sens de
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
l’article 524-1 peut établir, chaque année, dans les conditions fixées par une instructionde
l’AMF, un document de référence.
• Ce document de référence peut prendre la forme du rapport annuel destiné aux actionnaires.
Dans ce cas, doit être fourni un tableau de concordance entre les rubriques qui figurent dans
l’instruction mentionnée au premier alinéa et les rubriques correspondantes du rapport annuel.
• Le document de référence est déposé auprès de l’AMF. Lorsque l’émetteur n’a pas encore
soumis à l’AMF trois documents de référence consécutifs, ce document est enregistré par
l’AMF préalablement à sa publication.
Document de référence
1. PRÉSENTATION DU GROUPE ET DE SES ACTIVITÉS
3. RAPPORT FINANCIER
4. GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
Remarque
Les tables de concordance indiquent la correspondance entre le document de référence et les
rubriques ou articles de textes européens ou nationaux.
Pour les articles L. 232-2 et L. 232-3 du Code de commerce, dans les sociétés commerciales
qui répondent à l’un des critères définis par décret en Conseil d’État (art. R. 232-2 et R.
232-3 du Code de commerce) et tirés du nombre de salariés ou du chiffre d’affaires (300
salariés ou plus ou montant net du chiffre d’affaires égal ou supérieur à 18 millions d’euros),
le conseil d’administration, le directoire ou les gérants selon le cas, sont tenus d’établir :
Le gouvernement d’entreprise peut se définir comme l’ensemble des règles qui régissent
la manière dont les entreprises sont contrôlées et dirigées. Il répartit les droits et les
obligations des différents intervenants au sein de l’entreprise, tels que les actionnaires
ou les dirigeants, et pose les règles et les procédures de prise de décision.
La loi sur la sécurité financière du 1er août 2003 (modifiée en dernier lieu notamment
par l’ordonnance n° 2017-1162 du 12 juillet 2017 portant diverses mesures de
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Pour toutes les sociétés, les informations suivantes sont exigées dans ce rapport :
– la liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chaque
mandataire social durant l’exercice ;
– les conventions intervenues, directement ou par personne interposée, entre, d’une part, l’un
des mandataires sociaux ou l’un des actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote
supérieure à 10 % d’une société et, d’autre part, une autre société dont la première
Les sociétés cotées ont développé des principes de gouvernement d’entreprise avec le premier
rapport dit « Vienot » de juillet 1995, relatif au conseil d’administration des sociétés cotées,
rapport établi par un groupe de travail constitué à l’initiative du Conseil national du patronat
français (CNPF), devenu en octobre 1998 Mouvement des Entreprises de France
(MEDEF) et de l’Association Française des Entreprises Privées (AFEP).
Ce rapport, première étape de la construction d’un code de gouvernement des sociétés cotées
a été suivi par le rapport Marini sur la modernisation du droit des sociétés (septembre 1996),
le rapport Vienot II préconisant notamment la dissociation des fonctions de président et
de directeur général (juillet 1999), la loi sur les nouvelles régulations économiques (mai
2001) et le rapport Bouton pour un meilleur gouvernement des sociétés cotées (septembre
2002). L’ensemble des préconisations constitue le code AFEP-MEDEF (révisé
régulièrement depuis, en tenant compte notamment des rapports de l’AMF), qui peut être
désigné par les sociétés cotées comme étant leur code de référence en application des
articles L. 225-37 et L. 225-68 du Code de commerce.
d) Comités du conseil
Le nombre et la structure des comités dépendent de chaque conseil. Cependant, outre les
missions dévolues par la loi au comité d’audit (art. L. 823-19 du Code de commerce), lequel
doit assurer le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations
comptables et financières, il est recommandé que la rémunération ainsi que les
nominations des administrateurs et des mandataires sociaux fassent l’objet d’un travail
préparatoire par un comité spécialisé du conseil d’administration.
Les conventions dites « réglementées » sont des accords intervenus, directement ou par per-
sonne interposée, entre la société et les personnes suivantes :
– son directeur général ;
– l’un de ses directeurs généraux délégués ;
– l’un de ses administrateurs ;
– l’un de ses actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10 % ou, s’il
s’agit d’une société actionnaire, la société la contrôlant au sens de l’article L. 233-3 du Code
de commerce (voir chapitre 4 titre A § 2).
Les conventions réglementées doivent respecter une procédure reposant sur plusieurs étapes :
– l’intéressé doit tout d’abord informer le conseil d’administration dès qu’il a connaissance
– en cas de vote favorable, le président du conseil d’administration doit alors aviser les
commissaires aux comptes des conventions autorisées ;
– les commissaires aux comptes doivent établir et présenter alors un rapport spécial à
l’assemblée générale (voir chapitre 6 titre F § 2.3) ;
– L’assemblée générale statue alors sur les conventions après avoir pris connaissance du
rapport des commissaires aux comptes.
Le rapport sur les conventions réglementées fait partie des informations sur la gouvernance
qui sont communiquées aux actionnaires.
Le comité social et économique (CSE) doit être consulté les orientations stratégiques de
l’entreprise, la situation économique et financière de l’entreprise et la politique sociale de
l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi.
Une base de données économiques et sociales, définie par l’article L. 2312-18 du Code du
travail, mise régulièrement à jour, rassemble un ensemble d’informations que
l’employeur doit mettre à disposition du comité social et économique.
Les informations contenues dans la base de données (art. L. 2313.36 du Code du travail)
portent sur les thèmes suivants : investissements, égalité professionnelle entre hommes et
femmes, fonds propres et endettement, ensemble des éléments de la rémunération des
salariés et dirigeants, activités sociales et culturelles, rémunération des financeurs, flux
financiersà destination de l’entreprise, notamment aides publiques et crédits d’impôts, sous-
traitance, le cas échéant, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe.
Il y a lieu de distinguer les informations à donner dans toutes les entreprises, celles de moins
de 300 salariés et celles de 300 salariés ou plus.
■ Informations annuelles
• Les mesures prises en vue de faciliter l’emploi des accidentés du travail, des invalides de
guerre et assimilés, des invalides civils et des travailleurs handicapés.
• L’affectation de la contribution sur les salaires au titre de l’effort de construction ainsi sur
les conditions de logement des travailleurs étrangers que l’entreprise se propose de recruter.
• Les informations transmises aux actionnaires, aux membres des conseils d’administration
et conseils de surveillance : états financiers, rapport de gestion, etc.
• Les informations sur la mise en œuvre des moyens de contrôle de l’activité des salariés.
• Les projets de restructuration et de compression des effectifs.
• Les projets de licenciement collectif pour motif économique.
• Les informations relatives aux opérations de concentration.
• Les informations relatives à une offre publique d’acquisition.
• En cas de procédure de sauvegarde, de redressement et de liquidation judiciaire.
4.2 Le bilan social
Les personnes ou entités qui procèdent à une opération par appel public à l’épargne
établissent, préalablement à toute offre au public ou de toute admission aux négociations
sur un marché réglementé de titres financiers sur le territoire de l’Espace économique
européen, un projet de prospectus et le soumettent au visa préalable de l’AMF. Le projet
de prospectus est soumis au visa préalable de l’AMF lorsque notamment l’émetteur a son
siège statutaire en France et que l’opération porte sur les titres financiers mentionnés au I de
l’article L. 621-8 du code monétaire et financier (titres de capital et certains titres de
créances).
Toutefois, l’obligation de publier un prospectus ne s’applique pas aux offres au public
portant sur un certain nombre de titres financiers dont notamment l’émission d’actions
émises en substitution d’actions de même catégorie déjà émises.
Le prospectus contient toutes les informations qui, compte tenu de la nature
particulière de l’émetteur et des titres financiers qui font l’objet de l’opération, sont
nécessaires pour permettre aux investisseurs d’évaluer en connaissance de cause le
patrimoine, la situation financière, les résultats et les perspectives de l’émetteur et des
garants éventuels des titres financiers qui font l’objet de l’opération, ainsi que les droits
attachés à ces titres financiers et les conditions d’émission de ces derniers.
Les contrôleurs légaux des comptes doivent se prononcer sur la régularité, la sincérité et
l’image fidèle des comptes annuels, consolidés, ou intermédiaires, qui ont fait l’objet d’un
audit ou d’un examen limité et qui sont présentés dans le prospectus, le document de
référence ou, le cas échéant, dans leurs actualisations.
Lorsque l’AMF a reçu les attestations des différents intervenants à l’opération, elle y
appose son visa. Elle le notifie dans les dix jours de négociation qui suivent la délivrance
de l’avis de dépôt. Une fois le visa délivré, le prospectus est mis à la disposition du public
par l’émetteur ou la personne qui sollicite l’admission aux négociations sur un marché
réglementé.
Le prospectus doit faire l’objet d’une diffusion effective sous l’une des formes suivantes :
– publication dans un ou plusieurs journaux à diffusion nationale ou à large diffusion ;
L’initiateur d’une offre est toute personne physique ou morale ou entité qui dépose, ou pour
le compte de laquelle un ou plusieurs prestataires de services d’investissement déposent, un
projet d’offre. La société visée est l’émetteur dont les instruments financiers sont l’objet de
l’offre. Les personnes concernées sont l’initiateur et la société visée ainsi que les personnes
ou entités juridiques agissant de concert avec l’un ou l’autre.
Les prestataires concernés sont les prestataires de services d’investissement ou les
établissements, français ou étrangers, présentateurs de l’offre ou conseillant les personnes
concernées par l’offre.
La période d’offre est le temps s’écoulant entre la publication par l’AMF des principales
dispositions du projet d’offre et la publication des résultats de l’offre.
Le projet de note d’information fait l’objet, au plus tard lors de son dépôt à l’AMF, d’un
communiqué dont l’auteur s’assure de la diffusion effective et intégrale. Ce communiqué
donne les principaux éléments du projet de note d’information.
La société visée peut, dès la publication du communiqué de l’initiateur, publier un
communiqué aux fins de faire connaître l’avis motivé du conseil d’administration ou du
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conseil de surveillance sur l’intérêt de l’offre ou sur les conséquences de celle-ci pour la
société visée, ses actionnaires et ses salariés.
Les contenus de la note de l’initiateur et de la note en réponse de la société visée sont précisés
par le règlement général de l’AMF.
On y trouve notamment les éléments ci-après :
• Avis motivé du conseil d’administration ou du conseil de surveillance sur l’intérêt de l’offre ou sur
les conséquences de celle-ci pour la société visée, ses actionnaires et ses salariés
• Observations du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel ou, à défaut, des membres
du personnel
• Intentions des membres des organes sociaux (conseil d’administration ou de surveillance) d’apporter
ou non leurs titres à l’offre
l’AMF)
L’AMF dispose d’un délai de dix jours de négociation suivant le début de la période d’offre
pour en examiner la conformité aux dispositions législatives et réglementaires et procéder à
l’instruction du projet de note d’information.
Le résultat de l’offre est publié en principe neuf jours de négociation au plus tard après
la date de clôture. Si l’AMF constate que l’offre a une suite positive, l’entreprise de
marché fait connaître les conditions de règlement et de livraison des titres acquis par
l’initiateur. Si l’AMF constate que l’offre est sans suite, l’entreprise de marché fait
connaître la date àlaquelle les titres présentés en réponse seront restitués aux teneurs de
compte déposants.
Préalablement à la réalisation d’un programme de rachat de ses titres, tout émetteur doit
– la répartition par objectifs des titres de capital détenus et lorsque l’émetteur utilise des
produits dérivés, les positions ouvertes présentées ;
– les objectifs du programme de rachat ;
– la part maximale du capital, le nombre maximal et les caractéristiques des titres que
l’émetteur se propose d’acquérir ainsi que le prix maximum d’achat ;
– la durée du programme du rachat.
Il y a lieu de distinguer les analystes financiers, d’une part, et les agences de notation, d’autre
part.
Les analystes financiers sont des personnes physiques ou morales qui exercent l’activité d’analyse
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financière ou de recherche en investissement telle qu’elle est définie par l’article L. 544-1 du Code
monétaire et financier. L’activité d’analyse financière ou de recherche en investissement
consiste à exploiter et interpréter les données économiques et financières des sociétés cotées, en
vue de formuler et de diffuser au public et/ou à des clients un jugement global sur leur situation
actuelle et une opinion sur leur évolution prévisible sous forme d’objectifs de cours et de
recommandations d’investissement. Les analystes financiers peuvent assurer leur mission :
– au sein d’un prestataire de services d’investissement agréé soit par l’Autorité des marchés
financiers (AMF) s’il s’agit d’une société de gestion de portefeuille, soit par l’Autorité de
contrôle prudentiel (ACP) dans les autres cas ;
– au sein d’une autre entité.
Qu’ils exercent ou non chez un prestataire de services d’investissement, les analystes financiers
font le même métier et sont tenus de respecter les règles professionnelles de bonne conduite et
d’organisation telles que définies dans le règlement général de l’AMF.
Les agences de notation de crédit sont spécialisées dans ce que l’on nomme en anglais le rating.
Elles se chargent d’évaluer le risque de solvabilité des emprunteurs. Les emprunteurs, dans ce
cas précis, peuvent être des entreprises privées ou publiques, des États, des collectivités locales
comme les départements ou les régions, des communes. Le rôle des agences de rating est de
mesurer précisément le risque de non-remboursement des dettes que présente l’emprunteur.
Les agences de notation les plus reconnues sont Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch
Rating, qui représentent plus de 95 % du marché. La notation peut être rendue publique
par l’intermédiaire d’une publication. Ainsi, Standard & Poor’s publie
hebdomadairement une lettre d’information d’analyse du marché boursier, intitulée The
Outlook, disponible aux abonnés en édition papier et électronique.
Chaque agence de notation financière possède son propre système de notation.
Schématiquement, les notes s’établissent de A à D avec des échelons intermédiaires. Ainsi,
la meilleure note est AAA, c’était notamment celle de l’État français pour Standard & Poor’s
jusqu’en janvier 2012. Ensuite, on trouve AA, puis A chez Standard and Poor’s, ou
Aa, A, etc., chez Moody’s. Le tableau suivant nous propose une revue des différentes notes
pour l’endettement long terme dans les deux principales agences de notation (la grille de
Fitch Rating est quasiment semblable à celle de Standard & Poor’s) :
Les agences de notation ont une incidence non négligeable sur le fonctionnement
des marchés et doivent en conséquence voir leur activité régulée. Le règlement CE
1060/2009 du 16 septembre 2009 (amendé par le règlement 513/2011 du 11 mai 2011)
sur les agences de notation de crédit exige des agences installées dans l’Union
européenne qu’elles s’enregistrent et respectent des règles strictes à l’effet que l’émission
d’une notation ne puisse être affectée par un conflit d’intérêts, que la note émise soit de bonne
qualité et qu’elle soit transparente.