Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Livret Sortez Du Mode Automatique

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 25

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !

1
Table des matières

Introduction à la photographie ......................................................................................................... 3


Pourquoi les compacts font de meilleures photos ....................................................................... 3
La photographie : une interprétation de la lumière ...................................................................... 3
De l’optique pure et dure… ...................................................................................................... 4
…au fichier informatique .......................................................................................................... 4
La prise de vue constitue 50% du travail seulement .................................................................... 5
Pourquoi les reflex font finalement de meilleures photos................................................................. 5
La visée ...................................................................................................................................... 5
La mise au point.......................................................................................................................... 7
Les trois modes d’autofocus .................................................................................................... 7
Décentrer son sujet .................................................................................................................. 7
Mise au point manuelle ............................................................................................................ 8
La profondeur de champ ................................................................................................................. 9
Définition ..................................................................................................................................... 9
Le diaphragme ............................................................................................................................ 9
Mode Priorité Ouverture ............................................................................................................ 10
Vérifier la profondeur de champ avant de prendre une photo .................................................... 10
La durée d’exposition (ou temps de pose ; ou vitesse d’obturation) .............................................. 11
Figer le mouvement… ............................................................................................................... 12
Mode Priorité Vitesse ............................................................................................................. 12
Que faire si l’image est trop sombre et que la valeur d’ouverture clignote .............................. 12
Choisissez une valeur appropriée de sensibilité en ISO ......................................................... 13
…ou le faire apparaître en filé ................................................................................................... 14
Filer un arrière-plan seulement ................................................................................................. 14
Conseils pour la composition de vos images................................................................................. 16
Pour aller plus loin… Nets et Flous ............................................................................................... 16
Définition théorique de la netteté ............................................................................................... 16
L’infini..................................................................................................................................... 17
Différents cas de netteté ........................................................................................................ 17
Interprétation optique (géométrique) de la profondeur de champ .............................................. 19
Pourquoi la profondeur de champ augmente avec l’ouverture ............................................... 19
Influence de la distance de mise au point .............................................................................. 21
Effet de la focale .................................................................................................................... 22
Combinaison des deux effets précédents .............................................................................. 22
Effet de la taille des pixels ...................................................................................................... 23
Pense-bête : la profondeur de champ ....................................................................................... 23

2 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


Introduction à la photographie
Vous venez (où l’on vient) de vous offrir un appareil photo numérique sophistiqué. Qu’il s’agisse
d’un bridge ou d’un reflex, il peut vous fournir de très belles photos, à condition de savoir s’en
servir. Et c’est là que le bât blesse : malgré toute la technologie contenue dans le petit boîtier que
vous tenez entre les mains, tout vous semble bien mystérieux. Pris de peur de « faire une bêtise »
en pressant le mauvais bouton, vous voilà bien incapable de tirer quoi que ce soit de votre appareil.
Nous vous remercions d’avoir choisi PhotoProf pour votre premier cours de photographie. Lors de
cette sortie de trois heures, vous avez pu voir avec un photographe professionnel les bases de
l’utilisation de votre appareil photo.

Pourquoi les compacts font de meilleures photos


La première chose qu’il faut savoir si vous êtes l’heureux détenteur d’un reflex numérique depuis
peu de temps, c’est que vous n’obtiendrez malheureusement pas d’aussi belles photos
qu’auparavant avec votre compact. Pourquoi cette injustice alors que votre nouvel appareil vous
a coûté si cher ? C’est tout simplement que les modes de fonctionnement interne de ces appareils
sont complètement différents.
Là où un compact se destine à être utilisé par Mr Tout-le-Monde, le reflex se mérite. Le compact se
doit de fournir de belles photos sans demander trop d’efforts à son détenteur. Il n’a qu’à presser le
déclencheur, et l’appareil fait le reste du travail.

Le résultat que vous voyez apparaître après


quelques secondes sur l’écran LCD de votre
compact n’est d’ailleurs aucunement la « photo »
que vous venez de prendre. En fait, le compact
fonctionne plutôt comme une mini caméra vidéo
capable de faire des captures d’écran qui
seront ensuite retouchées automatiquement
par un petit logiciel embarqué, tout cela de façon
invisible. La photo que vous croyez prendre n’est
donc en fait qu’un instantané dont les couleurs et
la netteté ont été accentués numériquement dans
l’unique but de vous satisfaire. Ca a fonctionné ?
Tant mieux, mais il est maintenant temps de faire
de vraies photos !

A l’inverse du compact, le reflex est un véritable


appareil photo. Mais d’abord, comment définit-on
un appareil reflex ? Wikipédia énonce la chose
suivante : « le reflex est un type d'appareil
photographique caractérisé par l'utilisation d'un
objectif unique servant à la fois à la prise de
vue et à la visée grâce à un système de miroir
mobile ». Cela vous paraît peut-être compliqué,
mais vous allez comprendre…

La photographie : une interprétation de la lumière


Une photographie, ou prise de vue, porte bien son nom. Il ne s’agit en effet ni plus ni moins qu’une

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 3


interprétation par une zone sensible de la projection de la
lumière que l’on fait sur elle. Dans le cas de la photographie
argentique, la zone sensible n’était autre que la pellicule, un
film recouvert de composés chimiques réagissant à la lumière Lexique
et gardant donc une empreinte de ce à quoi on l’avait exposé.
Aujourd’hui, c’est le capteur CCD (ou CMOS) qui joue ce rôle,
mais son fonctionnement est le même à ceci près qu’il est Déclencheur : c’est le
réutilisable à souhait ! Une aubaine pour nous qui apprenons bouton que vous
la photographie et qui allons devoir multiplier les expériences ! pressez lorsque vous
voulez prendre une
De l’optique pure et dure… photo.
Dans un reflex, le capteur se trouve juste derrière l’objectif.
Ce dernier est constitué de plusieurs lentilles, des bouts de Obturateur : c’est le
verre aux formes courbées ayant pour but de diriger la lumière « rideau » qui protège
dans la direction qui nous arrange pour obtenir un résultat votre capteur des
donné. Au moment où vous pressez le déclencheur pour poussières. Il se relève
prendre une photo, un obturateur qui protège normalement le quand vous appuyez sur
capteur s’ouvre, exposant ce dernier à la lumière qui traverse le déclencheur.
votre objectif. La durée durant laquelle cet obturateur reste
ouvert s’appelle durée d’exposition ou temps de pose. On
la désigne aussi par le terme vitesse d’obturation. Vitesse d’obturation :
Au cours de cette exposition, la lumière vient exciter les c’est la vitesse à laquelle
cellules du capteur qui transforment l’information lumineuse en l’obturateur se referme.
impulsions électriques que l’appareil est capable d’interpréter Malgré son nom
numériquement. En fonction de la sensibilité de votre capteur trompeur, il s’agit d’une
(qui se calcule en ISO et peut être changée à chaque cliché), durée.
la réaction sera plus ou moins forte, et le rendu plus ou moins
lumineux en conséquence.
Temps de pose ou
…au fichier informatique d’exposition : équivalent
à la vitesse d’obturation,
Enfin, dans la plupart des cas votre boîtier effectuera une ce temps correspond à
synthèse des informations reçues et enregistrera le résultat la durée pendant
dans un fichier images, généralement au format JPEG. Il laquelle le capteur est
s’agit d’un type de fichiers optimisé pour prendre le moins de exposé à la lumière
place possible : on dit que l’image est compressée. traversant l’objectif.
Naturellement, une image enregistrée au format JPEG sur
votre carte mémoire sera moins volumineuse, et vous pourrez
donc en prendre plus sans changer de carte, mais la quantité Format JPEG : c’est un
d’informations stockée pour chaque image est d’autant type de fichiers image
amoindrie. compressé. La plupart
Si vous souhaitez retoucher vos photos, nous vous conseillons des photos sont
donc de travailler en mode RAW. Ce terme, qui signifie enregistrées sur votre
« cru » (comme la viande, pas comme le vin) en anglais, carte mémoire à ce
enregistrera vos fichiers sur la carte mémoire sans format.
compression aucune. Les possibilités de retouche seront donc
multipliées, mais vous pourrez prendre moins de photos avec
la même carte. A titre de comparaison, on peut considérer Format RAW : format de
qu’une photo au format JPEG pèsera de 1 à 5Mo sur votre fichier image non
carte, contre 20 Mo minimum pour une photo au format RAW. compressé (utilisé
lorsque l’on veut
retoucher ses photos en
détails)

4 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


De gauche à droite : 4 appareils photo de type compact, bridge, hybride et reflex.
Les deux premiers fonctionnent comme des caméras vidéo mais ont des tailles différentes. L’hybride est un compact
dont on peut changer l’objectif. Enfin, le reflex est le seul équipé d’une visée optique (voir chapitre suivant).

La prise de vue constitue 50% du travail seulement


Vous l’avez constaté : nous n’avons parlé nulle part de retouche automatique dans le cas des
reflex. C’est que contrairement aux compacts, les reflex sont avant tout des appareils
professionnels. Vous êtes donc censé retoucher vos photos sur ordinateur une fois rentré chez
vous. Cela vous paraît artificiel ? Vous pensez que c’est de la triche ? Détrompez-vous : la
retouche photo est obligatoire, sans quoi vos clichés auront un rendu plat et sans contrastes. La
seule raison pour laquelle vous n’avez jamais fait de retouche jusque-là tout en étant satisfait de
vos photos, c’est que votre appareil compact effectuait cette retouche de lui-même sans jamais
vous le dire.
Les photographes professionnels ont pour habitude de dire que la prise de vue ne constitue que
50% de travail, l’autre moitié devant être passée en post-production sur la retouche de vos images.
En effet, aucun reflex ne vous mâchera le travail, alors il va falloir s’y mettre.

Pourquoi les reflex font finalement de


meilleures photos
Non, nous n’avons pas changé d’avis. Il y a bien une raison pour laquelle tous les photographes
professionnels travaillent avec des appareils photo reflex plutôt que des compacts. Cette raison est
à chercher du côté de la maîtrise, de l’habitude et de la pratique qu’ils ont de leur appareil. Dès
lors que vous savez utiliser votre reflex expert correctement, il vous le rend bien. Mais c’est pour
cela que vous avez opté pour les cours de photographie, n’est-ce pas ? Alors entrons dans le vif
du sujet…

La visée
Haut les mains ! Je vous ai fait peur ? Ne craignez rien : il s’agit uniquement de viser correctement
avec son appareil photo, et je vous assure que c’est inoffensif. Avant de parler de cadrage et de
composition de l’image, il est nécessaire de comprendre pourquoi vous obtiendrez des photos
mieux cadrées avec votre reflex. C’est qu’à la différence d’un compact, ce que vous voyez dans
le viseur correspond très exactement à la lumière qui traverse votre objectif au même
moment. Comment est-ce possible alors que l’objectif et le viseur ne sont pas dans le même axe ?
On en revient au miroir mentionné plus haut dans la définition de Wikipédia. Mais c’est peut-être
plus clair avec un schéma :

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 5


Lexique

Mise au point : action de


définir ce qui doit être net
ou non à l’image en
choisissant une certaine
distance séparant l’objectif
du sujet de la photo.

Autofocus : système de
mise au point automatique
activé avant chaque cliché
en enfonçant le
déclencheur à mi-course.
1 – Objectif frontal (ici composé de 4 éléments)
2 – Miroir reflex à 45°
3 – Obturateur plan focal (rideau) Collimateur : dispositif
optique permettant
4 – Film ou capteur (CCD ou CMOS le plus souvent)
d’obtenir un faisceau de
5 – Verre de visée
lumières parallèles à partir
6 – Lentille convergente d’une source de lumière.
7 – Penta-prisme optique (ou penta miroir) L’autofocus utilise ces
8 – Viseur (ou oculaire) collimateurs pour réaliser
sa mise au point en divers
endroits de l’image.

Voilà le truc : la lumière traversant l’objectif1 vient se refléter


Profondeur de champ :
sur un miroir2 placé entre ce dernier et le capteur4 (lui-même zone de netteté entourant
caché derrière l’obturateur3). Sa course est alors déviée vers le sujet d’une
le haut. Elle traverse ensuite un prisme à cinq faces7 afin photographie.
d’être redirigée vers votre viseur8. Tant que vous n’appuyez
pas sur le déclencheur, le miroir au repos dans cette position
ne laisse pas la lumière atteindre votre capteur. Il est donc Diaphragme : membrane
impossible de prendre la moindre photo, et c’est la raison pour opaque à ouverture
laquelle ledit miroir se relève au moment de la prise de vue. centrale de diamètre
C’est alors l’inverse qui se produit : vous ne voyez plus rien réglable. Il se loge au cœur
de l’objectif et influe sur la
dans le viseur pendant toute la durée de l’exposition (temps de
profondeur de champ et
pose), le capteur recevant toute la lumière. l’exposition de la
photographie.

Cette configuration correspond à celle d’un appareil photo de


type reflex en même temps qu’elle le définit. A l’inverse, le Quantité de lumière :
viseur d’un appareil compact ne vous servira à rien : il ne s’agit comme dans le cas de
que d’une ouverture en forme de tube, pratiquée dans le l’eau qui traverse un tuyau,
boîtier de l’appareil au-dessus de sa partie optique utile. Ce elle correspond à une
que vous verrez au travers de ce viseur diffère donc de quantité ayant traversé
quelques centimètres de ce qui sera effectivement pris en l’objectif pour atteindre le
capteur durant un temps
photo. Cela ne pose aucun problème si votre sujet est assez
de pose (ou durée
éloigné de vous, mais la photo sera décalée par rapport à d’exposition) donné.
votre observation si le sujet est plus proche.

6 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


La mise au point
On a tous entendu parler d’autofocus. Cette caractéristique présente sur tous les appareils
modernes est passée pour un gage de qualité des photos pendant des années, alors qu’il n’en est
rien. En anglais, le mot focus signifie mise au point. Cette étape préalable à tout déclenchement
consiste à indiquer à l’appareil à quelle distance se trouve le sujet à photographier.

Cette valeur est essentielle car elle permet à l’appareil de commander aux lentilles présentes dans
votre objectif de se placer de telle sorte qu’elles fassent converger les rayons lumineux venant
d’une distance correspondante à celle de votre sujet sur le plan du capteur. Ainsi, le sujet sera net.
Tout ce qui se trouve plus près ou plus loin que le sujet sera flou. Tout du moins dans l’idéal.

Les trois modes d’autofocus


L’autofocus a été perçu comme une grande avancée dans
le domaine de la photographie car il a permis de diminuer Pour changer le mode de Mise au
le nombre de photos ratées à cause de sujets flous. Cette Point, cherchez le bouton < AF >
mise au point automatique laisse en effet l’appareil gérer de votre boîtier. Il est souvent situé
la netteté du sujet sans intervention du photographe. Une au niveau de la croix directionnelle
aubaine ! Mais attention, car les reflex modernes vont plus principale (chez Canon) ou sur la
loin en proposant plusieurs types d’autofocus : face avant de votre boîtier, à
gauche de l’objectif (chez Nikon et
 AF-S (pour AutoFocus Single) ou ONE SHOT
Pentax).
(chez Canon) : ce mode de mise au point
automatique est adapté aux sujets immobiles. En
effet, l’appareil règlera la netteté de votre photo
une seule fois quand vous presserez le déclencheur à mi-course. Si votre sujet se déplace,
la photo sera floue.

 AF-C (pour AutoFocus Continuous) ou AI SERVO (chez Canon) : ce mode d’autofocus est
parfaitement adapté à la photographie de sujets en mouvement. Faites la mise au point et
demandez à votre sujet de se déplacer. Vous verrez, l’appareil adaptera automatiquement
sa mise au point pour que le sujet reste net.
Un exercice pour se rendre compte de l’utilité de ce mode est de viser un sujet proche et
d’enfoncer le déclencheur à mi-course. Sans relâcher le déclencheur, tournez-vous et visez
un sujet plus lointain. L’appareil adaptera sa mise au point à votre nouveau cadrage.

 AF-A (pour AutoFocus Automatique) ou AI FOCUS (chez Canon) : ce mode vous


permettra de fixer une mise au point de manière très fiable, dans la mesure où c’est votre
appareil qui décide de quelle méthode adopter. Tant que votre sujet reste immobile, il figera
la mise au point comme en ONE SHOT (AF-S). Si en revanche votre sujet se met à bouger,
l’appareil adaptera sa mise au point comme en AI SERVO (AF-C).

Décentrer son sujet


Lorsque vous achetez votre appareil photo, il est
normalement réglé pour être en mode AF-A (AI FOCUS)
et avec tous ses collimateurs activés. Regardez dans
votre viseur : vous observerez plusieurs petits carrés
noirs. Lorsque vous pressez le déclencheur à mi-course
pour faire la mise au point, certains de ces « carrés » -
les collimateurs – deviennent rouges. Grâce à cela,
votre appareil vous indique à quel endroit de la photo il
a détecté le « sujet ». C’est-à-dire que la netteté sera obtenue sur la zone de l’image pointée par le
collimateur qui s’est éclairé en rouge.

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 7


Ci-dessus à gauche, nous avons 4 collimateurs mais seul celui du centre est activé et effectivement utilisé pour la mise au point. Il
s’affiche donc en gras. A droite, tous les collimateurs sont activés et l’appareil a choisi d’utiliser celui de droite, qui s’affiche en rouge.
Dans ce cas précis, il a automatiquement privilégié l’objet le plus proche : le cactus.

Le problème, c’est que l’appareil fait lui-même le choix du ou des collimateurs qu’il souhaite utiliser
avant chaque cliché. Un coup sur deux, la netteté sera donc obtenue ailleurs que là où vous la
vouliez. Prenons le cas du portrait : votre personnage est au centre de l’image, et l’arrière-plan est
assez lointain. Votre but est d’obtenir un personnage net devant un arrière-plan flou, et non
l’inverse. Or, comme il y a autant de collimateurs placés devant le personnage que devant le
paysage derrière lui, il y a autant de chances pour que l’appareil fasse la mise au point sur le
personnage que sur le paysage.

Pour obtenir la netteté à l’endroit de votre choix, je vous conseille de ne garder qu’un seul
collimateur : celui du centre. Ainsi, vous saurez très exactement où sera faite la mise au point de
toutes vos photos. Heureusement, il est possible d’utiliser ce collimateur sans être obligés de
placer le sujet au centre, et ce grâce au mode de Mise au Point Ponctuelle : AF-S ou ONE
SHOT.

Dans ce mode, si vous souhaitez décentrer votre sujet (ce qui est conseillé : voir le chapitre sur la
Composition de l’image), vous devrez simplement d’abord le placer au centre de votre photo,
presser le déclencheur à mi-course pour faire la mise au point sur lui puis, sans relâcher le
déclencheur, recadrer votre photo à votre convenance. La mise au point devrait être conservée
sur le sujet si vous avez maintenu le déclencheur comme il se doit. Enfoncez-le alors jusqu’au bout
pour déclencher la prise de vue : votre sujet sera net et décentré.

Mais attention, car cela ne marchera pas en mode de Mise au Point Continue (AF-C ou AI
SERVO) puisque l’appareil adaptera sa mise au point à votre nouveau cadrage. Si vous obtenez
un personnage flou sur un arrière-plan net, c’est donc soit que vous avez relâché le déclencheur
dans la manœuvre, soit que vous n’étiez pas dans la bon mode de mise au point !

Mise au point manuelle


Vous avez également la possibilité d’effectuer une mise au point
manuelle en débrayant l’autofocus. Pour ce faire, observez votre
objectif (ou la partie inférieure gauche de votre boîtier si vous êtes
chez Pentax) et trouvez le commutateur < AF >. Faites-le alors
passer de AF (pour AutoFocus) à MF (pour Manual-Focus),
comme sur le dessin ci-contre.

8 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


Afin de choisir ce qui doit être net ou flou à l’image en mode de mise au point manuelle, il vous
faudra faire tourner la bague de mise au point présente sur votre objectif tout en observant le
résultat dans votre viseur.
Attention, cette méthode est peu précise et nécessite un calibrage préalable du viseur à votre
vue. Comme lorsque vous utilisez des jumelles, réglez-le une bonne fois pour toutes après avoir
acheté votre nouvel appareil photo. Pour ce faire, utilisez la roulette ou la réglette située au coin du
viseur.

La profondeur de champ
Définition
En voilà un terme explicite ! Enfin… cela mérite peut-être une petite introduction. Lorsque vous
réalisez une mise au point, vous demandez donc à l’appareil de faire en sorte que tout ce qui se
trouve à une distance donnée de votre objectif se projette de façon nette sur le capteur caché à
l’intérieur de votre boîtier. En effet, si le capteur voit nettement un élément, alors celui-ci sera net à
l’image une fois votre photo traitée.

La profondeur de champ correspond à cette distance qui sépare l’élément net de votre photo
qui est le plus près de vous de l’élément net le plus éloigné. Sur le schéma ci-dessus, votre
sujet se trouve au milieu d’une zone nette qui correspond à la distance de mise au point
paramétrée par votre boîtier lorsque vous avez enfoncé votre déclencheur à mi-course.

C’est là que la partie créative du travail du photographe commence. En jouant sur un paramètre de
son appareil, il est possible de déterminer la profondeur de champ, c’est-à-dire l’importance de
cette zone nette sur le schéma. On peut soit la limiter au maximum pour que seul le sujet soit net
et que tout ce qui se trouve immédiatement plus près ou plus loin soit flou, ou au contraire la
maximiser pour que certains éléments se trouvant plus près ou plus loin du sujet principal se
trouvent également nets sur la photo.
Ce paramètre magique, c’est l’ouverture du diaphragme !

Le diaphragme
Il s’avère en effet que plus la diaphragme sera fermé et plus il y aura d’éléments nets sur
votre cliché. A l’inverse, un diaphragme ouvert au maximum engendrera un cliché à la profondeur
de champ d’autant plus réduite que l’ouverture est importante. Pour obtenir de beaux effets de
nets/flous, il ne faut donc pas hésiter à investir dans un objectif à grande ouverture.

Diaphragme à iris : à pleine ouverture,


ouverture intermédiaire
et ouverture minimum.

Du fait que ces objectifs laissent passer plus de lumière lorsqu’ils sont ouverts, on dit qu’ils sont
lumineux. La plupart des optiques vendues en pack avec les boîtiers numériques ont une

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 9


ouverture maximale de f/3.5, ce qui est suffisant dans la plupart des cas (sauf en
macrophotographie). Notez que plus un objectif est lumineux et plus son prix grimpe en flèche,
alors soyez sûr de votre achat.

Aussi illogique que cela puisse paraître, il faut se rappeler que plus la valeur de l’ouverture (notée f
suivi d’un nombre) est élevée et plus le diaphragme sera fermé. On cherchera donc à s’équiper
d’optiques dont la valeur d’ouverture est la plus petite possible. Un objectif ouvrant à f/1.8 est déjà
très lumineux. f/1.4 est pour ainsi dire gigantesque !

Mode Priorité Ouverture


Nous en arrivons à l’usage du premier mode semi-automatique de votre reflex numérique. Le
mode Priorité Ouverture (mode Av ou A, respectivement chez Canon et chez Nikon) vous
permettra de fixer une valeur d’ouverture du diaphragme donnée. L’appareil cherchera alors à
adapter les autres paramètres de prise de vue automatiquement à chaque cliché de sorte que
l’exposition soit correcte.

Ce mode de prises de vues est


largement utilisé par les
photographes professionnels car
il permet une grande flexibilité.
Vous aurez toujours la possibilité
d’obtenir le meilleur résultat avec
ce mode sur des sujets
immobiles. C’est également le
mode le plus créatif puisqu’il
vous permet de travailler avec
des arrière-plans très flous
(notamment pour les portraits) et
des premiers plans très présents,
sans toutefois nuire à la lisibilité
de l’image. Diaphragme fermé (f/10) Diaphragme ouvert (f/1.8)

Vérifier la profondeur de
champ avant de prendre une photo

Faites toutefois attention à un détail. Nous disions plus tôt que l’image apparaissant dans votre
viseur correspondait exactement à ce qui allait apparaître sur votre cliché une fois le déclencheur
pressé. Ce n’est pas tout à fait vrai en ce qui concerne la
profondeur de champ.
Le conseil du pro En effet, afin de laisser passer suffisamment de lumière
Si vous souhaitez vous exercer à pour que l’image du viseur ne soit pas trop sombre, le
l’utilisation d’un objectif à grande diaphragme est toujours ouvert à son maximum tant
ouverture sans dépenser une fortune, que vous ne prenez pas de photo. En dehors du
moment où vous exposez, la profondeur de champ
optez pour une optique à focale fixe
observée dans le viseur est donc toujours réduite au
50mm ouvrant à f/1.8. Vous devriez en maximum. Si vous changez la valeur de l’ouverture pour
trouver aux alentours de 100€. obtenir une profondeur de champ plus importante, il peut
être intéressant d’en apprécier le résultat avant d’appuyer
sur le déclencheur.

Pour ce faire, il suffit de demander à votre appareil de

10 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


fermer le diaphragme à la valeur sélectionnée pour le prochain cliché durant une fraction de
seconde. Le bouton qui permet d’effectuer cette manœuvre est caché sous l’objectif, à gauche sur
les Canon, et à droite sur la plupart des reflex Nikon. Vous verrez, l’image visible dans votre
viseur deviendra sombre tant que vous maintiendrez ce bouton enfoncé : le diaphragme est
fermé comme vous l’avez demandé, et la profondeur de champ est celle que vous aurez sur le
cliché final.

Mais comment se fait-il donc que malgré la faible quantité de lumière qui traverse l’objectif avec un
diaphragme ouvert au minimum, votre
cliché soit malgré tout correctement
exposé ? Comprenez par là qu’il n’est
pas aussi sombre que ce que vous
observiez dans le viseur avant de
presser le déclencheur. C’est tout
simplement que votre appareil ne
fonctionne pas comme votre œil : il
expose plus longtemps !

La durée
d’exposition (ou temps de pose ; ou
vitesse d’obturation)
Vous connaissez l’effet de persistance rétinienne. Cela provient du fait que l’œil « n’actualise » pas
les images qu’il reçoit assez vite pour capter le mouvement de certains sujets très rapides. On
peut ainsi voir un objet à un endroit où il ne se trouve déjà plus, et simultanément ce même objet à
l’endroit où il se trouve déjà, les deux se superposant dans la même image comme si l’objet s’était
dédoublé.
Imaginez maintenant que vous puissiez multiplier la durée de cette persistance rétinienne à l’infini.
C’est un peu ce que l’on fait en photographie avec un temps de pose long.

Exposition courte : le mouvement est figé Exposition plus longue : un filé apparaît

Pour mieux comprendre le phénomène, il faut revenir à l’interprétation optique et physique de la


photographie. Vous vous souvenez certainement qu’il s’agit d’un enregistrement de toute la
lumière qui pénètre au travers de l’objectif au cours d’une durée d’exposition déterminée par

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 11


le photographe.
 si cette lumière est la même à chaque instant, c’est-à-
dire si le sujet exposé ne bouge pas, la photo sera
Applications pratiques
nette et d’autant plus lumineuse que le temps
et conseils de pro
d’exposition aura été long.
 si en revanche le sujet se déplace, c’est-à-dire si le
mouvement est plus rapide que l’obturation elle-même,
Outre les aspects
alors le cliché risque fort de présenter une traînée.
artistiques liés au
réglage du temps de
Figer le mouvement… pose, on utilise souvent
Afin d’obtenir une photo nette d’un sujet se déplaçant très une vitesse d’obturation
rapidement, il est nécessaire de prendre la photo plus vite lente lorsque les
encore que ce mouvement. Une photo nette se définissant conditions de lumière
naturellement par une bonne mise au point et un sujet sont faibles et que
immobile durant toute l’exposition, celui-ci étant en l’usage du flash est
mouvement, il va falloir obturer très rapidement. En d’autres interdit.
termes, il faudra que la durée séparant le clic (le miroir de
votre boîtier se relève, le capteur se dévoile et commence à
enregistrer tout ce qu’il « voit ») et le clac (le miroir se rabaisse La quantité de lumière
et l’exposition est terminée) produits par votre appareil soit la augmente en effet
plus courte possible. proportionnellement à la
durée d’exposition. Si le
mode automatique de
Mode Priorité Vitesse
votre appareil vous
Pour choisir un temps de pose court tout en conservant une donne une image toute
exposition correcte, passez en mode Priorité Vitesse (Tv ou S noire, passez donc en
sur votre reflex Canon ou Nikon/Pentax/Sony respectivement) mode Priorité Vitesse et
et faites tourner la molette de sélection principale de votre choisissez une longue
boîtier. La valeur qui change à l’écran (ainsi que dans le viseur) pose : le résultat sera à
est celle du temps de pose, affichée en secondes. Plus la coup sûr plus lumineux.
valeur après le « 1/ » est grande et plus le temps de pose est
court.
Les longues poses sont
Si vous ne voyez pas de
donc particulièrement
fraction, gardez simplement
conseillées dans le cas
à l’esprit que la valeur
de la photographie
affichée correspond à une
nocturne, même si ce
grandeur inversée. Il vaut lire
n’est que le crépuscule.
« 1 divisé par ce que je
Les meilleurs clichés
lis » et exprimée le tout en
sont réalisés au lever et
seconde. Si vous lisez 1000,
au coucher du soleil.
il s’agit en fait d’un millième
de seconde. Si vous lisez 200, il s’agit de 1/200 secondes, soit
un temps de pose plus long (= vitesse plus lente), etc…
Prenez garde à
Notez bien qu’à partir d’une demi-seconde, les temps de pose stabiliser votre appareil
les plus longs sont affichés directement en secondes, et non avant de déclencher,
plus en valeurs inversées. Vous le saurez grâce à l’adjonction celui-ci devenant
du symbole ’’ à droite de la valeur du temps de pose. 5’’ d’autant plus sensible à
signifie donc bien « 5 secondes » et non « un cinquième ». tout mouvement lorsque
la durée d’exposition
Que faire si l’image est trop sombre et que la s’allonge.
valeur d’ouverture clignote
Dans le mode Priorité Vitesse, vous pourrez ainsi paramétrer
vous-même la vitesse d’obturation (autrement dit le temps de

12 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


pose), le boîtier se chargeant de régler les autres valeurs de sorte à ce que l’image soit
correctement exposée. Il est cependant possible que votre appareil n’y parvienne pas. En effet,
lorsque l’on utilise un temps de pose très court, la quantité de lumière pénétrant dans l’objectif
pour atteindre le capteur pendant ce laps de temps réduit est d’autant plus faible. Il se peut donc
qu’elle n’ait pas le temps d’imprimer correctement malgré une ouverture maximale du diaphragme
compensant la très courte exposition.
Si cela se produit, l’appareil ne parvenant pas
à trouver d’ouverture suffisante pour
obtenir une photo correctement exposée, la
valeur de cette dernière se mettra à clignoter à
l’écran (ou les mentions « Lo » ou « Hi »
apparaîtront si vous êtes équipé d’un boîtier
Nikon – voir ci-contre). Si vous pressez tout de
même le déclencheur jusqu’au bout, une photo
sera prise mais elle sera trop sombre. Pour
obtenir un cliché plus lumineux sans augmenter
le temps de pose, il vous faudra alors ruser en
jouant sur un troisième paramètre : la
sensibilité. Que vous régliez votre vitesse d’obturation
via l’écran monochrome situé au-dessus
Choisissez une valeur appropriée de de votre boîtier ou sur votre écran LCD
sensibilité en ISO comme ci-dessous, l’appareil ne pourra
trouver d’ouverture convenant à la
Trouvez le bouton <ISO> sur votre boîtier et situation que si les caractéristiques de
pressez-le. Tournez ensuite la molette l’objectif le permettent. Quand il voudrait
principale de réglage (ou les flèches) et ouvrir plus grand que l’ouverture
augmentez la valeur qui apparaît à l’écran en maximale, ou plus petit que l’ouverture
minimale, celle-ci se met à clignoter.
veillant à ne pas dépasser une valeur
raisonnable de 1600 ISO. Au-delà d’une
certaine sensibilité, votre cliché perdrait en Attention, chez Nikon, l’ouverture disparaît
qualité en se voyant recouvert de bruit simplement pour faire apparaître la
numérique, également appelé grain. Ces mention « Lo / Sujet trop sombre » ou « Hi
/ Sujet trop clair ». Ces messages
artefacts font perdre de la netteté à la photo
signifient respectivement qu’il faut
tout en la rendant moins esthétique, et ils sont augmenter et baisser la sensibilité ISO.
d’autant plus présents que la sensibilité est
forte. Alors allez-y mollo.
Si vous avez correctement réglé la sensibilité,
votre image devrait désormais être mieux
exposée sans que vous ayez eu besoin
d’augmenter le temps de pose. Si toutefois
l’opération n’a pas été suffisante, utilisez votre
flash ou augmentez encore légèrement la
sensibilité.

De manière générale, on choisira toujours la


sensibilité la plus faible que l’on puisse utiliser sans avoir besoin d’exploiter une vitesse trop
lente (auquel cas la photo risquerait d’avoir du flou de bougé si l’on n’a pas de trépied).
L’expérience vous montrera vite que :
 Un jour ensoleillé, une valeur de 100 ISO est à préconiser
 S’il fait gris, on peut directement se mettre entre 300 et 400 ISO
 En intérieur, on peut aller jusqu’à 800 ISO

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 13


 De nuit, on peut encore augmenter la sensibilité de son capteur pour pouvoir faire des
photos à vitesse rapide quand on n’a pas de trépied. Mais n’atteignez jamais les limites de
votre appareil. Ainsi, si la sensibilité maximale est de 1600 ISO, ne les poussez pas à fond.
C’est en effet lorsque l’on pousse son matériel (et cela
reste vrai pour tous les types de machines) au bout de
ses capacités que l’on perd en qualité. Si vous avez la
chance d’avoir un appareil « montant » jusqu’à 3200
ISO, ou mieux à 6400 ISO, alors le résultat à 1600 ISO
devrait être correct. On dit que l’appareil se comporte
bien aux hautes sensibilités.

…ou le faire apparaître en filé


Il est souvent intéressant, plutôt que de figer un mouvement et
donc de faire apparaître à l’image des positions ou mimiques
invisibles à l’œil nu et pas toujours très esthétiques, d’exploiter
un mouvement fluide et régulier pour « dessiner avec la
lumière ».
Le meilleur exemple de mouvement en filé est celui d’une
cascade ou d’une fontaine. Utilisez un long temps de pose
pour photographier l’eau qui coule et vous aurez une surprise :
celle de voir le flux liquide se lisser au fur et à mesure que
vous photographierez en utilisant de longues expositions. En
effet, tout ce qu’il se passe dans le cadre de votre image pendant l’exposition est enregistré et se
superpose donc à tout ce qu’il s’est déjà passé. L’eau tombant souvent de façon chaotique en
formant des gouttelettes qui éclaboussent autour d’une trajectoire moyenne, la longue pose
matérialisera cette trajectoire à l’image de manière particulièrement professionnelle.
Vous pouvez également faire l’essai sur un train : la longue pose devrait le montrer, tel une ombre
fantôme se translatant le long du rail, à moitié transparente. Mais attention, car pour ce type de
photo vous devrez rester complètement immobile. N’hésitez donc pas à faire l’usage d’un trépied,
sans quoi le décor sera aussi flou que le sujet en mouvement, ce qui n’est pas vraiment le but…

Filer un arrière-plan seulement


Imaginez : vous êtes photographe professionnel et êtes envoyé sur un circuit automobile pour
réaliser un cliché qui illustrera un article intitulé « Les concurrents se sont battus pour la première
place ». Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
 Vous décidez de figer le mouvement (à l’aide d’une
vitesse rapide, donc). Résultat : les Formule 1 seront figées. Le
décor aussi. Mais il n’y aura aucun sentiment de vitesse, et nulle
différence entre votre photo et un même cliché pris avec des
voitures garées sur le circuit (ce qui arrive rarement, on vous
l’accorde).
 Vous décidez de montrer le mouvement à l’aide d’une
vitesse lente. Les voitures sont filées mais méconnaissables : on
ne voit que des traînées légèrement colorées sur l’image d’un
circuit net. Dommage pour les sponsors et ceux qui voulaient
reconnaître les coureurs !
 L’idéal est de changer de référentiel et d’inverser les
rôles en obtenant des voitures nettes sur un arrière-plan filé.
L’information est là puisque l’on a alors l’image nette des
véhicules présents sur la photo ainsi qu’un sentiment de vitesse
lié à la disparition de l’environnement.
Puisque le mouvement est visible sur cette dernière photo, c’est

14 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


qu’elle a été exécutée en mode Priorité Vitesse assorti d’une vitesse lente (autrement dit : un
temps de pose long). Prenez par exemple une vitesse d’1/20ème de seconde.
Pourquoi pas plus ? Parce que vous allez devoir « suivre » le sujet principal (en l’occurrence les
voitures qui doivent être nettes à l’image) pendant toute la durée de l’exposition. Et quand on dit
« suivre », on parle de maintenir le sujet au même endroit du cadre de manière parfaite. Ainsi,
l’image de la voiture « suivie » n’évoluera pas du début à la fin du temps de pose. Tout se passe
donc comme si celle-ci était immobile du point de vue de l’appareil. Par contre, l’arrière-plan défile
à toute vitesse et apparaîtra donc filé.

Il est possible de filer l’arrière-plan défilant derrière tout sujet en « translation »

Les pièges à éviter :


 Suivre une voiture et s’arrêter au moment où l’on déclenche. Pour que cela fonctionne, il
faut suivre pendant l’exposition, c’est-à-dire entre le clic et le clac produits par l’appareil !
 Suivre une voiture qui s’approche de trois quarts. Choisissez plutôt des sujets de profil
pour qu’ils renvoient la même image d’eux-mêmes du début à la fin de l’exposition. Dans
l’idéal, placez-vous à l’intérieur d’un virage, comme si les véhicules vous tournaient autour.
Ainsi, vous les verrez plus longtemps de profil sans qu’ils ne se déforment.
 Choisir un véhicule qui passe trop près. Plus le sujet sera proche et plus il se déformera en
avançant. Il est alors plus dur d’obtenir une image nette même en le suivant. Souvent, seul
le centre du sujet sera visible, comme s’il avait tourné sur lui-même autour d’un axe de
symétrie central. Au bord d’une route, préconisez donc de photographier les véhicules
passant sur les voies opposées.
 Ne pas zoomer assez. Plus votre focale sera longue et mieux vous isolerez votre sujet sur
un arrière-plan filé. En effet, un plus gros zoom donnera l’impression à votre appareil que
l’arrière-plan défilé plus vite. Il sera donc plus « flou ».
On parle de véhicule mais cette technique fonctionne bien entendu sur tous les sujets en
« translation ». Tant qu’il existe un objet qui se déplace sans se déformer, vous pourrez le
photographier sur un arrière-plan filé.
Amusez-vous donc sur tous types de véhicules (motos, voitures, trains, métros, avions, bateaux…
(si la mer est calme)), personnages en roller ou sur des skis/patins/planches diverses et variés,
tyroliennes et autres tapis roulants en tous genres. Sky is the limit !

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 15


Conseils pour la composition de vos images
Si nous avons principalement abordé les aspects techniques de la photographie dans ce premier
cours afin de vous aider à être à l’aise une fois votre appareil en main, ceci n’est bien sûr pas
suffisant pour obtenir de belles photos. La technique est essentielle pour réussir vos clichés, mais
c’est votre regard et votre manière de composer vos images qui les rendra professionnelles et
vous aidera à faire passer votre message.
Une des règles les plus importantes en composition
de l’image est appelée règle des tiers. Elle consiste
à découper votre image trois fois verticalement et
horizontalement. Dans le cas d’une photo en mode
paysage comme ci-contre, prenez soin de placer la
ligne d’horizon sur l’une des deux lignes noires. Celle
du bas privilégiera le ciel s’il comporte quelque chose
d’intéressant que vous souhaitez montrer. Si en
revanche vous souhaitez attirer l’attention sur le sol
(ou comme ici sur la mer), placez l’horizon sur la
ligne de tiers haut. On aura alors deux tiers de sol et un tiers de ciel seulement.
Dans le cas de portraits, veillez à cadrer vos personnages de sorte à placer leur corps sur l’une
des deux lignes de tiers vertical, le regard dirigé vers la partie vide de l’image afin de le dégager.
Enfin, placez toujours les éléments les plus importants de votre image, comme les visages, aux
intersections entre les lignes noires. Ce sont les points de force de votre cliché.
Ces quelques conseils vous aideront à éviter de « couper » vos photos, ce qui leur donnerait une
impression statique et banale. A l’inverse, exploiter les lignes de fuite, les diagonales et les
formes en S vous aidera à dynamiser vos clichés et à fluidifier leur lecture. N’hésitez pas à donner
de l’espace au regard de votre spectateur pour vagabonder : capter l’attention est la première
étape vers l’obtention de clichés au rendu professionnel.

Pour aller plus loin… Nets et Flous


Pour la suite, nous assimilerons l’objectif à une lentille fine limitée par le diaphragme et nous le
supposerons idéal, c’est-à-dire qu’un point donne un point image après avoir traversé l’objectif. En
outre, on dira que « la mise au point est réalisée » sur un point si l’image de ce point se trouve
exactement sur le capteur, c’est-à-dire que tous les rayons lumineux provenant du point réel (point
objet) et traversant l’objectif convergent en un même point image sur le capteur.

Définition théorique de la netteté


Avec un objectif assimilé à une lentille fine, on effectue cette mise au point en déplaçant la lentille
en question. On dira qu'un objet est net si l'image d'un point de cet objet, centrée sur un photosite
(pixel dans notre cas) ne recouvre que ce pixel et aucun autre.

16 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


Cas 1 : l’idéal – un point objet donne un point image

Pour comprendre ce schéma, il faut considérer l’objet que vous désirez photographier comme un
ensemble de points infiniment petits. Pour simplifier les choses, on n’étudiera l’effet que d’un seul
point.
Celui-ci fonctionne comme une source de lumière radiant dans toutes les directions. Bien qu’il
envoie des rayons lumineux à 360° (sur notre schéma en tout cas : dans la réalité, la propagation
se fait en 3D, sur une sphère), on ne prendra en compte que l’arc de cercle capté par l’objectif (ici
représenté en bleu). Après avoir traversé ce dernier, les rayons lumineux sont déviés selon une
direction inversement proportionnelle à l’angle d’incidence des rayons en provenance du point
objet.
Une conséquence de ce fait est que plus l’objet est près et plus on doit éloigner la lentille du
capteur.

L’infini
On dit qu’un objet est situé « à l’infini » s’il est situé plus loin qu'une vingtaine de fois la focale de
l’objectif. Dans ce cas, pour faire la mise au point, il nous faudra placer la lentille de telle sorte que
le capteur soit dans son plan focal, c’est-à-dire que la distance capteur-lentille soit égale à la focale.
On a alors fait une « mise au point à l’infini ». Tous les objets situés suffisamment loin de l’objectif
seront donc nets. On emploiera cette technique pour photographier des paysages, mais surtout
pas pour des portraits !

Différents cas de netteté


Ne changeons rien à cette configuration et faisons simplement varier la position de notre lentille
(qui représente toujours notre objectif) entre l’objet et le capteur. Vous allez voir qu’en raison des
dimensions non nulles des pixels de notre capteur, il n’existe pas qu’une solution unique de mise
au point. En fait, il en existe plusieurs. Regardez plutôt :

Cas 2
On éloigne un peu la lentille du capteur.
La projection reste limitée à un seul
pixel.

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 17


Contrairement au cas précédent, l’image du point objet sur le capteur n’est plus un point image
mais une zone étendue sur laquelle l’image du point objet est projetée. On peut assimiler cela à
une tache. Cependant, cette tache est plus petite que la taille des pixels de notre capteur. Celui-ci
ne fait donc pas la différence entre le premier cas et celui-ci : un seul pixel est excité, et la photo
résultat de cette exposition sera identique à la précédente.
Continuons d’éloigner la lentille de notre capteur sans rien changer d’autre. Voici ce qui se produit :

Cas 3
On éloigne encore plus la
lentille du capteur. La
projection du point objet
s’étend sur plusieurs pixels
en hauteur : une tache
apparaît à l’image.

Cette fois, la projection du point objet sur le capteur est trop étendue : elle ne recouvre plus un
mais trois pixels en hauteur. Votre appareil est désormais capable de détecter le problème. A
l’image, vous n’aurez plus un point mais une tache d’une hauteur équivalente à trois pixels. Le
même effet se répétant sur tous les autres points de l’objet, celui-ci apparaîtra donc flou sur votre
photo.
On comprend donc que l’on peut éloigner la lentille du capteur à condition de ne pas dépasser
certaines limites.
A l’inverse, il est également possible de rapprocher la lentille du capteur à partir de la position
idéale du Cas 1. Les rayons lumineux convergeront alors sur l’axe optique avant d’avoir touché le
capteur, comme sur la figure ci-après (Cas 4). La projection sur le capteur sera donc inversée,
mais cela ne pose pas problème. Votre appareil sait gérer la situation, mais vous éviterez de trop
rapprocher la lentille sous peine d’obtenir une photo floue comme précédemment.

Cas 4
On a rapproché la lentille du
capteur. L’image projetée est
inversée mais ne couvre
qu’un pixel : le boîtier « voit »
une photo nette.

Tant que vous restez dans certaines limites, la projection du point objet restera limitée à un seul
pixel. Votre boîtier ne voit pas la différence avec le Cas 2 : pour lui, un seul pixel est excité, et de la

18 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


même manière que précédemment. L’image sera donc nette.
Si en revanche vous approchez trop la lentille du capteur, le point de convergence des rayons
images sera situé encore plus en amont de celui-ci, et la projection sur le capteur sera trop
étendue. Elle risque de couvrir plusieurs pixels, produisant une photo floue et inversée.

Cas 5
On a trop approché la lentille
du capteur. La projection du
point objet couvre plusieurs
pixels en hauteur et est
inversée : l’image est floue.

Interprétation optique (géométrique) de la profondeur de champ


On a représenté en rouge sur le schéma ci-après le point de référence pour lequel la mise au point
a été faite.
Plus près de notre objectif se trouve le point apparaissant à droite sur ce schéma. Lui aussi donne
un seul point image sur notre capteur, puisqu’il projette une image plus petite qu’un pixel. Le point
situé à gauche de notre schéma est plus loin de nous que le point rouge, et pourtant il donne lui
aussi une image nette, bien que tous les rayons provenant de ce point convergent avant le capteur
sur l’axe optique.
On notera qu'on retrouve géométriquement la relation qui dit que l’on a un tiers de la profondeur
de champ qui vient vers l'appareil photo pour deux tiers qui partent vers l'infini... Attention,
car ce rapport n’est pas le fruit du hasard, ni d’un trucage : ce schéma a en effet été construit en
respectant scrupuleusement les règles de construction géométriques propres aux lentilles minces
édictées dans tous les bons livres d'optique.

Pourquoi la profondeur de champ augmente avec l’ouverture


Vous vous demandez certainement pourquoi il en est ainsi. Vous n’en aurez pas besoin en
pratique pour faire de belles photos à la profondeur de champ parfaitement réglée, mais on peut
comprendre le lien entre l’ouverture du diaphragme et la profondeur de champ avec un simple
schéma.

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 19


Ouverture maximale
En ouvrant le diaphragme, on
prend en compte une gamme
plus grande de rayons
lumineux en provenance d’un
point objet. Ceux-ci se
projettent sur plusieurs pixels :
l’image est floue.

On considère ici le cas d’un point sur lequel on n’aurait pas fait la mise au point. En ouvrant le
diaphragme au maximum, on laisse pénétrer dans l’objectif une gamme importante des rayons
lumineux en provenance du point objet. Parmi ces rayons, ceux dont l’incidence s’éloigne le plus
de l’axe optique (la ligne pointillée sur le schéma) vont se projeter sur des pixels autres que celui
correspondant à un point image net (ici le pixel central). L’appareil ne voit pas un point mais une
tache : l’image est donc floue.
En diminuant l’ouverture du diaphragme, on ne sélectionne que les rayons lumineux proches de
l’axe optique. Ils étaient déjà présents dans le cas précédent, mais l’image floue était due aux
rayons parasites à incidence trop importante. Ici, seuls les rayons convergent vers le pixel central
sont conservés : l’appareil voit bien un point image, et la photo est nette.

Ouverture minimale
Fermer le diaphragme permet
de ne laisser passer que des
rayons dont l’angle d’incidence
est moindre. Ceux-ci convergent
sur un seul pixel, permettant
d’obtenir un seul point image, et
dont une photo nette.

On remarquera que, même si l’on n’a considéré que le cas d’un point objet sur lequel on n’avait
pas fait de mise au point, tous les points proches de l’axe optique sont dans le même cas. En effet,
plus le diaphragme est fermé et moins l’appareil ne « verra » la différence de distance entre les
différents éléments de l’image, ces derniers lui envoyant tous des rayons lumineux dont l’angle
d’incidence est très proche. C’est ainsi que l’on parvient à obtenir une très grande profondeur de
champ.
Notez que, quelle que soit la mise au point effectuée, si l'on pouvait fermer le diaphragme autant
que l'on veut, on pourrait obtenir la netteté pour n'importe quel objet (comprenez par-là que l’on
pourrait allonger suffisamment la profondeur de champ pour qu'il s'y trouve englobé). En pratique,
les diaphragmes ne ferment cependant que très rarement au-delà de f/22.

20 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


Ouverture de f/2.8 : faible profondeur de champ Ouverture de f/9 : grande profondeur de champ
(tortue nette sur arrière-plan flou) (tortue nette sur arrière-plan net)

Influence de la distance de mise au point


De manière moins directe et moins connue que l’ouverture du diaphragme, la distance de mise au
point peut elle aussi avoir une influence sur la profondeur de champ. On retiendra que plus on fait
la mise au point loin, plus la profondeur de champ est grande.
Cela s’interprète par le fait que plus les objets sont éloignés de l’objectif et plus leur image se
rapprochera de la focale de ce dernier, alors que des objets plus rapprochés sont beaucoup plus
dispersés lorsqu'ils sont imagés à travers l'objectif.

Dans ces deux cas, les trois points sont nets à l’image. On remarque sur la figure de droite que la profondeur de champ
est plus importante quand les points sont plus éloignés de l’objectif. Là encore, les règles de construction géométriques
sont respectées : il n’y a pas de trucage.

En faisant une mise au point sur un objet plus éloigné, on rapproche en effet la lentille du capteur,
ce qui a pour effet de « relever » les rayons lumineux convergeant vers un même pixel. Plus
parallèles à l’axe optique, ils le coupent également plus loin de l’objectif (schéma de droite sur la
page précédente). On voit donc de manière nette des points situés d’autant plus loin que la lentille
est proche du capteur.

Faible distance de mise au point : on est près du sujet Grande distance de mise au point : on est plus loin du sujet
(la profondeur de champ est réduite) (la profondeur de champ est plus grande)

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 21


Effet de la focale
Un effet similaire au cas précédent est observé quand l’on fait varier la focale de l’objectif : plus la
focale utilisée est longue et plus la profondeur de champ est courte. Pour le mettre en
évidence, on fera la mise au point sur un objet qui reste à même distance. A l’image, il paraîtra
donc plus gros. Par ailleurs, le nombre d'ouverture est gardé constant. C'est à dire que pour des
focales plus grandes, le diamètre d'ouverture effectif sera plus grand.

Si ces schémas sont très similaires à ceux qui cas précédent, c’est que l’explication est pour ainsi
dire la même. Ici, la lentille se rapproche du capteur non plus pour effectuer une mise au point plus
loin, mais pour diminuer la focale ou « dézoomer ». On
agrandit donc notre champ de vision. Ce
rapprochement s’accompagne d’une fermeture du
diaphragme pour conserver une exposition convenable
(la quantité de lumière pénétrant dans l’objectif à courte
focale étant plus importante que lorsque la focale est
plus longue, il faut compenser par une fermeture du
diaphragme) et donc d’un allongement de la profondeur
de champ.

A l’inverse, allonger la focale implique de « regarder »


des points plus proches de l’objectif (celui-ci s’avançant
Cet effet explique en particulier que les objectifs en quelque sorte vers le sujet) tout en augmentant
fisheye (très courte focale, très grand angle) aient une l’ouverture du diaphragme : deux paramètres qui
profondeur de champ impressionnante. réduisent d’autant la
profondeur de champ.

Combinaison des deux effets précédents


Si l'on combine les deux effets précédents de focale et de
distance de mise au point, on obtient un résultat surprenant. Avec
le même cadrage mais deux objectifs de focale différente, si vous
gardez la même ouverture, vous obtenez exactement la même
profondeur de champ.
Par exemple, avec un téléobjectif (longue focale), il faudra plus
vous reculer pour avoir le même cadrage. Mais si vous
photographiez une personne devant un objet situé un mètre
derrière, que vous faites la mise au point sur cette personne et
que sa tête fait 2/3 de votre image et si vous changez d'objectif et
que vous vous placez de façon à ce que sa tête fasse toujours
2/3 de votre image, l'objet d'arrière-plan reste flou s'il était flou et
reste net s'il était net. Ceci pour une même ouverture, rappelons-
le.

22 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


Par contre, effectivement, la perspective ne sera pas la même, les téléobjectifs ayant tendance à
"écraser" les distances par rapport aux grands angles.

Effet de la taille des pixels


A la vue des schémas ci-dessous, on comprendra que plus les pixels sont gros et plus la
profondeur de champ est importante :

En effet, si l’on agrandit la surface sur laquelle on accepte que l’image d’un objet soit projetée tout
en le considérant comme net, alors on peut accepter une gamme plus importante de distances à
l’objectif, et la profondeur de champ augmente ! Ainsi, un compact aura généralement une
profondeur de champ beaucoup plus courte qu'un réflex dont les pixels sont plus gros...
Attention enfin car les indications d'hyperfocale présentes sur les vieux objectifs sont bien souvent
faussées avec l'utilisation d'un capteur APS-C qui aura de plus petits pixels que le photosite
caractéristique d'un pellicule photo standard.

Pense-bête : la profondeur de champ


Vous retrouverez dans le tableau suivant l’ensemble des éléments à retenir pour maîtriser la
profondeur de champ de vos photos avec précision. Conseil : apprenez-le par cœur !

Ce qui diminue la
Ce qui augmente la
profondeur de champ
Méthodes pour influencer profondeur de champ
En pratique (pour faire ressortir un
la profondeur de champ (plus d’objets nets à
sujet sur un arrière-plan
l’image)
flou)
Augmentez l’ouverture du
En mode Priorité
Fermer le diaphragme diaphragme (diminuez la
Ouverture, faites tourner la
Ouverture du diaphragme (augmenter la valeur valeur d’ouverture après le
molette de réglage
d’ouverture après le f/) f/) ou achetez un objectif
principale
plus lumineux
Eloignez-vous de votre
Distance de mise au point Déplacez-vous Rapprochez-vous du sujet
sujet
Tournez la bague principale Allongez la focale
Réduisez la focale (en
de votre objectif pour (autrement dit : zoomez).
Focale d’autres termes :
« zoomer » ou L’objet sera plus gros mais
dézoomez)
« dézoomer » mieux découpé
Des pixels plus gros : Des pixels plus petits : un
Taille des pixels Changez d’appareil photo investissez dans un capteur compact devrait vous
plein format (24x36) combler.

PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 23


© PhotoProf.fr – 2011
Livret gratuit distribué dans le cadre du stage « Sortez du mode Automatique ! »
Interdit à la revente.

Support de cours rédigé par Alexandre Rosa – Tous droits réservés.


Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livret par quelque procédé que ce soit,
et notamment par photocopie, est interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Crédits illustrations :
Photos : Jean-Jacques Milan, Alexandre Rosa, Stéphane Hacquin, Laetitia Bachellez.
Certains schémas sont libres de droits ou disponibles sous license Creative Commons.

24 PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique !


PhotoProf.fr – Cours 1 : Sortez du mode Automatique ! 25

Vous aimerez peut-être aussi