Inventaire Critique Des Sols Gypseux en Tunisie
Inventaire Critique Des Sols Gypseux en Tunisie
Inventaire Critique Des Sols Gypseux en Tunisie
ETUDE PRELIMINAIRE
E. S 98
Mars 1916
REPUBLIQUE TUNISIE~Œ OFFICE DE LA RECHERCHE
llINISTERE DE L'AGRICULTURE. SCIElITIFI~UE ET TECHNIQUE
DIRECTION DES RESSOURCES OUTRE-11ER
EN EAUX ET EN SOLS
MISSION TUNISIE
DIVISION DES SOLS
INVENTAIRE CRITIQUE
DES SOLS GYPSEUX EN TUNISIE
- Etude préliminaire -
(W\RS 1976)
-) -
\
IN1.~NTAIRF. CRITIQUE DFB SOLP GYPSEUX DE ~lISIE
(Etude préliminaire)
Présentatation
identifiés
sa localisation dans les profils et les séquences de sols, suivant des
formes è'accumulaticn variées.
Conclusions p.29
II~e Partie Rynthèse des observations sur l'origine et le mode de mise en place
des accu~u1ations gypseuses dans les sels et les paysages, leur
morpho1np.ie et leur r-ropriétés.
Conclusions p.60
- 4 -
1. - Granulomètrie
Conc1usi.ons
A. Fu sec
1. Cultures arbustives
2. Cultures annuell.3s
3. Pâturap,e et parcours
4. 1~ise en défe!ls
B. En irrigué
III. - Résultats de quelques essais d'irri~ation è-e sols gypseux
A. Oasis continentales
n. Oasis littorales
Conclusions
Conclusions ~8nérales
Bibliographie
'" .
- 5 -
générales, elle insiste surtout sur la partie superficielle des sols, dont
les substrats ne sont pas prGcis8s. Comme elle n'apporte pas de renseignements
particuliers par ra~port aux cartes qui serent étudiées ci-après, nous ne
nous étendrons pas à son sujet.
On notera simplement que les sols gypseux au sens large semblent
Darticiper partie11e~ent à au ~oins 5 des principales unités de cette carte
- sur roche-mère calcaire sans accumulation
- alluvions 0e texture variable, peu évoluées
alluvions ou sables éoliens évolués en sols à caractère isohurnique
sans accumulation notable de calcaire
- sur roche~ère riche en
- calcaire : affleurements et encroûtements bien développés
- gypse : encroûtements gypseux
- sels ; alluvions, bourrelets ~e sebkha, sols salins et alcalins
~ 7 -
- ~ans la classe des sols isoh1nniques, sous-classe des sols isohumiques
suhtropicaux, des sols bruns gypseux associés à des ré~osols et 0.es litho-
sols (unité 8), des sols bruns jeunes et des sols peu évolués d'apport à
faciès isohumique, p:ypseux (unité 9), et des s0ls bruns arqosiés a des sols
calci-magnésimorrhes à croûte ou encroûtements ~ypseux (unité 10)
- dans la classe des sols hydromorphes, des sols è encroûteflent gypseux
. de nappe souvent à caractère de salure (unité Il)
- dans la classe des sols ha16morphes, des sols très salés ou salés à alcali
à encroûtement gypseux de nappe (unité 12) à quoi il faut ajouter deux
petites zones de sols salins à horizon superficiel friable comportant
la surchar~e gypse.
Tableau 1·
Composition des unités de sols gypseux et surfaces approximatives (hectares)
isohtL"'lic;,ues 1')
bruns jeunes 1 9.000
- 8 -
Le Sud Tunisien est la région où les sols gypseux sont les plus abon-
dants, concuremment avec les lithosols et les sols halomorphes. Il s'agit
d'abord de sols à croûte ou encroûtement de surface et leurs associations
avec des sols peu évolués et squelettiques le long de la sebkha V,échiguig
au nord de Maknassy, autour de la febkret en NouaI, au nord et au nord/est
de Gafsa,dans la région de Tozeur Nefta, des deux côtés du chott Fedjedj,
sur les glacis du versant sud du Djebel Tebaga, dans la région de Ga~ès
~ans entrer dans le détail des unités reprp.sentées, qui sont de recou-
vrement spatial très iné~a1 (de 96 ~ 5240 y~2)s il nous s6TIble ~on ~e citer
les plus importantes.
- 10 -
L'association la plus largement représentée est l'asscciaticn 3
Traganum nudatum, Raetema raetam et Suaeda mollis (N° 114), qui colonise les
sables gypseux mobiles des zones sud et sud-ouest du chott Djerid. C'est une
pseudosteppe à nanophanèrophytes dont le recouvrament ne dépasse pas 15 à 20%
de la·surface du sol.
Elle est suivie par l'association à ~~arrhinum brevifolium et Zygophyllum
album (N° 90) typique des sols à croûte ou encroûtement gypseux de surface.
C'est une steppe à chamêphytes dont le recouvrement n'excède pas également
15 3 20%.
Vient ensuite la variante à Moricandia arvensis (N° 75) de l'association
précédente, dont les caractéristiques édaphiques sent similaires, le climax
écologique étant toutefo~s plus continental.
Plus au sud fait suite l'association à Traganum nudatum et Anabasis articu-
lata (N° 112) qui colonise également des encroûtements et croûtes g}7seux,
développés sur des marnes du Crétacé à faciès wealdien de part et d'autre du
chott Fedjedj. C'est une steppe ouverte à chaméphytes qui couvre seulement
10 à 20% de la surface du sol.
Au sud de la précédente on trouve la sous-association à relianthemum lippii
var. intricatum (N° 110) de l'association à tnthylis scricea et Gymnocarpos
decander qui couvre des surfaces importantes à l'est de Tatahouine et entre
Douz et Oum Ech Chia. Il s'agit là de regosols sur roches gypseuses (argiles
ou marnes).
Enfin une dernière unité dont la surface dépasse le millier de km2 est la
sous-association à Lygeum spartum (N° 82) de l'association à Rhanthérium
suaveolens et Artemisia campestris qui colonise des sols bruns steppiques plus
ou moins encroûtés dans les régions de Zougrata-La Skhirra, à l'est de Graiba
et dans la région de Bir Ali Fen Khalifa.
1. Données d'ensemble
Tableau II
Sols mLnéraux
- non climatiques 1/2(1+6+ 8) = 184.000 ha 6' = 96.000
d'érosion
----------------------- ~------------------------------------------------------
- d'apport éolien
gypseux
1/2 (1) = 125.000 1' = 670.000
Sols ca1co-mag.
croûte et encre
4 + 5 + 1/2 (2+3+6+7) = 4' .. 655.000
gypseux 783.000 -
Sols hydrom.
et ha1om. à cr. Il + 12 = 305.000 . Il' + 12' = 435.000
gyps. nappe.
+ l'exanen des cartes de détail montre qu'il s'agit plus souvent de sols bruns
steppiques plus ou moins épais sur encroûtement gypseux plutôt que de l'asso-
ciation à sols bruns et sols ca1comagnésinorphes gypseux.
- - - - - t - - - - - - - + - - - - - + - - - - - - f - - - - - - - + - - - - - - + - - - - - - - - ---- -.---. - --- o. -- . --..•
-------f--------jf-.----+----+-----+------+-------- ~--- --7- f--.------ _o. --.
-- ----------
~
====::t=====t====t====::t=====t:;;:::~;;;;;::;h\=:tlf7~~E~R~T~E=--+------1---
- '.-'
.....
~--
III:.
._------- =------=
-------
--=::::o..-=---=-=-----+-----+-----+-------v~
t=----:-~---. _~7ri~--:_.__~---::
-- --
.'
l·
.~
.....-
.
.
·
·
·:···....
.
' ..
··
- 13 -
TABLEAU III
Convergence des unités de sols
Enfin, les unités 90 et 127 montrent qu'il existe parfois une ambiguité
dans le classement des sols entre ceux qui comportent un encroûtement ou
une croûte gypseuse d'origine .ca1cimorphe, donc le plus souvent en surface,
et ceux dans lesquels l'accumulation du gypse est c~usée par une action de
nappe.
b) ~~~~_~~~_E!~g~~_~~_~:~~!~!~_g~~_!:!~~!S~!!~~_E~~Q!Qg!g~~_2~_g~E~~~
Dans la sous-classe des sols peu évolués climatiques, les sols gris
subdésertiques seraient constitués de sables gypseux parfois légèrement
encroGtés et reposant sur un substrat salé. Il s'agit de zones périsebkhaî-
ques, notamment au Sud et au Sud-Ouest du Chott Djerid.
Enfin dans la classe des sols halomorphes, des sols salés à alcali
semblent présenter de faibles accumulations gypseuses à différentes profon-
deurs. L'étude des groupements floristiques seule permet de les déceler alors
que la salure semble être le caractère pédologique dominant.
- 17 -
Tableau IV
Composition et superficie estimée des unités de la carte de synthèse
Unités l II III
Simples
IV V VI VII
"S" 31 428 798 88 371 277 364
Associations - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
II. - ETUDE DES CAR'ŒS A 110YENNE ECHELLE CORRESPONDANT A DES ETUDES LOCALES
DU SERVICE PEDOLOGIQUE
Pour fixer les idées, les unités des différentes cartes ont été regrou-
pées dans le cadre de la classification pédo10gique française, CPCS 1967 et
AUBERT 1965,éventue11ement légèrement adaptée à la Tunisie. Pour ce faire,
il a 4té parfois nécessaire d'interpréter la légende fournie par les auteurs,
mais nous nous sommes efforcés d'y rester aussi fidèles que possible.
Les sols gypseux se répartissent ainsi dans 6 classes de la classifi-
cation française : .
- ~!~~~~-~~~-~~!~-~~~-~~~!~~~
Faisant abstraction des sols peu évolués climatiques, présents
dans l'extrême-sud nmis peu étudiés, ils comprennent surtout des sols
d'apport non climatiques.
De même que pour les sols minéraux bruts d'apport, le recouvrement
alluvial ou colluvial peut être lui-même gypseux. Mais on trouve toujours
à faible profondeur soit un encroOtement qui peut être une ancienne accumu-
lation de suu face ou une croOte de nappe, soit un limon à nodules encroOté.
Rappelons que dans la classification française, la limite avec le substrat
ne doit pas être brutale
- ~!~~~~_~~~_~~!~_~~!~~:~~~!~!~~EE~~~_
Dans la classification française, les sols gypseux,depuis 1960
(AUBERT,1965) ,se rangent dans une sous-classe spécifique. Cependant, les sols
gypseux de Tunisie ne trouvent pas toujours bien leur place, sauf pour ce qui
est des sols à croOte ou encroOtement de surface, qui font l'objet d'un
groupe dans la classification Aubert, mais pas dans celle du CPCS.
Les autres groupes, sols gypseux rendziniformes et sols bruns gyp-
seux ne conviennent qu'imparfaiteent aux sols tunisiens. Les sols appelés,
dans diverses études, sols bruns à encroOtement gypseux de profondeur,
souvent sans liaison génétique entre le sol brun et l'encroOtement, sont
plus so~vent classés dans les sols isohumiques, dans le groupe des sols
marrons, sous-groupe encroOté.
Dans le Nord, les profils de sols formés sur des colluvions gypseuses
se rapprochent des sols bruns calcaires.
Lorsqu'ils sont considérés comme des paléosols, ces sols calco-
magnésimorphes forment deux ordres (ou sous-classes) : les paléosols calci-
morphes à croOte calcaire, et les paléosols gypsomorphes à croate gypseuse.
Tableau IV
Classification des unités de sols gypseux cartographiés à moyenne échelle
352~ 414)
(A) groupe d'apport éolien
- sur limons à nodules sur encroOtement (246)
(B) groupe d'app;"l":t alluvial
sous-groupe hydromorphe
- à remontées de gypse en pseudomycelium (160~ 246~ 281 ~
400)
(B) groupe d'apport colluvial
- pseudomycelium ou nodules (257~ 400)
- sables gypseux (308)
Sols gypseux
Groupe des sols bruns gypseux
Sous-groupe modal
- gypse diffus et gradient gypseux (178~ 324~ 363)
Sous-groupe à accumulation gypseuse (encroOtement) en profon-
deur
- amas gypseux sur encroOtement (431)
460)
- sur sables gypseux (308)
- sur ancienne croOte gypseuse de nappe (173, 229, 257,
363, 414)
sur cailloutis (146)
So·:~ ::. . des sols à encroOtement gypseux seul
- encroOtement pulvérulent sur argiles et marnes gypseuses
(144, 229, 246, 412, 414, 460)
- sur bourrelets de sebkhas(253~ 28l~ 294, 308, 346~ 460)
- encroOtern~nt gypso-calcaire nodulaire (257, 294)
- Sable ou sable sur limon à nodules sur ~ncroatement (177,
352)
- 26 -
Sols à alcali
Groupe des sols à alcali non lessivés
Sous-groupe salé à alcali
- sur limon gypseux (144, 346)
Sous-groupe très salé à alcali
- sur argile gypseuse (144, 216)
- ulcroQtement de nappe (281, 320)
Bien que ce problème aes dénominations des sols soit important, nous
avons jugé qu'il était préférable d'attendre d'avoir effectué une étude
sérieuse de la question avant de réviser celles qui ont été utilisées dans
les différentes études. C'est pourquoi la presque totalité des classements
originaux des auteurs a été conservée dans le tableau IV.
Si l'on fait abstraction des sols gypseux rangés dans les classes des
sols hydromorphes et halomorphes dont le classement pose peu de problèmes,
au moins dans les cas où l'hydromorphie ou l'halomorphie sont actuelles (le
cas
- 28 -
1 •
C. Profondeur des encroQtements
Dans la plupart des études, les pédologues ont pris soin de faire
figurer sur les cartes la profondeur d'apparition de la croate ou de
l'encroOtement. Cela leur permettait en outre de mettre en évidence des
éléments éventuellement défavorables à la mise en culture.
En outre, il n'y a pas non plus accord sur la profondeur prise comme
limite pour séparer les sols calco-magnésimorphes gypseux sensu stricto des
sols à croOtes ou encroOtements recouverts :
x .
- pour SABATHE (177), les sols sont classés da~s les calco-magnésimorphes
gypseux avec des recouvrements non gypseux allant de 10 à 80 cm.
- pour SOURDAT (178), au-dessus de 10 cm de recouvrement, on passe à un
autre type de sol.
- pour BUREAU (216), le recouvrement peut atteindre 120 cm.
- de même pour POUGET(246), ~aA(200), SOURDAT(257), LOYER(400), la profon-
deur limite se situe respectivement à 40, 55, 20 ou 30 cm.
Notons cependant que des divergences proviennent pour une grande part
de l'adoption successive de diverses normes de profondeur. Ainsi, dans la
légende des cartes pédologiques de Tunisie préconisée en 1960, le recouvre-
ment peut atteindre 80 cm, et dans celle de 1970, cette limite est fixée
à 30 cm.
Dans la classe des sols peu évolués, la sous-classe des sols xériques
ou sols gris subdésertiques semble convenir. Pour les sols non climatiques
d'érosion ou d'apport, on rencontre les mêmes cas que dans la classe
précédente.
Nous n'avons envisagé ici que les classes où les sols marqués par
une pédogénèse gypseuse sont nettement représentés. Il va sans dire que des
manifestations gypseuses ont été parfois m~ntionnées pour des sols d'autres
classes ou groupes de sols : vertisols, sols chatains, sols bruns calcaires,
etc .. ;
- 31 -
Une' autre source tout aussi importante revient aux nappes souterrain-
--._--~------
-
gées en sulfates t et dont les résurgences dans les dépressions ou les
.
sebkhas favorisent des dépOts évaporitiques de gypse qui peut être repris
ultérieur~nt par la déflation éolienne pour l'édification de bourrelets
éoliens.
TI Trias -tes d i ap i r s
em 1Eocên-: moyen
Vi J 1 <1 f.r"nrh i en
~ couch-a rouge.
et cr,")Gtee
Ouat e rnad re
ill ~onti nental
(al Iuv i ons
anciennes)
.........: - t _ - - - - - + - - - - . - - - -
~:;.__
-1----------
u-------+--·----+---------
l"'"-----t-------+-----
1\-------+--------- --+------
? \
\\
i
~
.......
"
d'après a carte
8éolo~i e de Tuni ie
au 1/50 .000
.... .
" ...
Fi ure 2
-,
" .
(1/ .000.000)
" .... ..
...
'
"..
.....~:'.&-~--_-! .....---~---if_-----+-----_+-::_--...Llw;.f"W.I--+_--_+I;_-.......--....L.t_-~':":"'---+- 1
, ~ ......
- 32 -
la croQte calcaire villafranchienne (qV).
Les étages et groupements d'étages relativement riches en gypse
généralement attachés à des faciès lagunaires sont les suivants :
1. Trias
En couches régulières ou en diapirs, le trias affleure dans de
nombreuses régions de Tunisie; il s'agit notamment de :
- Trias supérieur du Sud tunisien, où les bancs de gypse attei-
gnent ju~~u'à 400 et 600 mètres d'épaisseur. La formation s'amincit
au Nord de Tatahouine et n'atteint pas le Djebel Tebaga de Medenine.
D'après BUSSON (1967) les terrains gypseux débordent le Trias et
pénètrent dans le Lins et une partie du Dogger (3YPses de la
Mestaoua).
- Trias des diapirs de l'Atlas tunisiens consistant en bancs de
gypse massif ou de grès ou d~argiles vertes ou lie-de-vin à gypse
alternant avec des cargneules, des dolomies ou des calcaires dolomi-
r tiques. L'aspect en chaos est fréquent. Il est évoqué dans des étu-
des GU Service Pédologique notamment au Sud dd l'Atlas (215,296) et
au Nord (412) . Mais ces affleurements du Trias sont inégalement
riches en gypse. Les plus gypseux se cantonnent au Sud-Ouest du Kef
et se poursuivent largement en Algérie.
2. ~~E~~~!9~~_~~~~~
qui comprend des marnes vertes à intercalations de gypse blanc
dans le Bathonien.
3. Crétacé
-------
Affleurant dans de nombreuses régions où il constitue la matière
des djebels (études, 177 ,178,296,363,412).
a) Crétacé ~n~érieur où trois étages nous intéressent :
- Néocomien, notamment le faciès "wealdien" du dOme du
Fedjedj, où l'on trouve environ 2.000 mètres d'argiles rouges
et vertes bourrées de gypse ou d'anhydrite (études 156,160,460),
et au Nord-ouest de G~fsa, dans ùes grès, des marnes ou des
dolomies.
- Aptien, près de Gafsa, marnes gypseuses et gypses massifs au
IJ.i1ieu des c'lV:8ire8 et des doJocies. PIus au sud, vers Tatahoui-
ne, y cOJ~J:"clf;:;)Qi.1.d le Contir;~mtal Inter~:)luire, à laernes sableuses
vertes et roses, gyps2uses.
- 33 -
4. Eocène
------
a> lacèAe luf~rleur, cocprenant des faciès lagunaires à gypse
notamment dans le flanc sud de la zone atlasique
b) Eocène moyen. marin, comportant des gypses massifs et èes mar-
nes gypseuses dans le Sud.
S. Q!!~~~~!!~
avec, dans le Nummulitique supérieur, des marnes brunes gypseuses
à lits sableux dans le faciès du Cherichera.
6. Miocène
-------
a) Miocène inférieur marin,où le Burdigalien comporte des mornes
riches en sels et en gypse
b) Miocène moyen, où le Vindobonien présente des argiles et des
marnes gypseuses, enrichies en sels soluble~dans le Nord.
7. ~!2:~E~~~~~
renferment souvent des marnes grises à bancs de gypse, et surtout,
dans son faciès continental, des argiles sableuses riches en gypse ..
L'ouvrage de COQUE (1962) en donne une description à la fois synthé-
tique et détaillée. Cet auteur distingue, en englobant le Mio-
pliocène et le début du Quaternaire sous le nom de cOmplexe cont~
8. g~E=E~~~E~
Les deux unités les plus représentées dans cette période,qV et
qt, représentent respectivement :
- La croQte calcaire Villafranclienne recouvrant des limons à nodules
ou des argiles et marnes rouges, passant souvent sans discontinui-
té au Mio-pliocène ;
- Une série très compréhensive englobant des limons à nodules post-
Villafranchiens et surtout des épandages sableux et sablo-limoneux
qui sont les roches-mères de nombreux sols isohumiques steppiques.
- 35 -
Mais la couverture est loin d'être aussi homogène que le montre la
carte au 1/500.000, nombre de ces surfaces étant en effet couvertes
de croQtes et d'encroQtements gypseux dont la roche-mère est proba-
blement mio-pliocène.
Une étude exhaustive de la lithologié du Quaternaire reste donc à
entreprendre pour aboutir à une véritable carte des roches-mères
gypseuses.
Indépendamment de'la stratigraphie, ont été notés
- des glacis sur argiles rouges gypseuses (172)
- des limons gypseux noèulaires (146, 294)
- des bourrelets gypseux de sebkhas (253, 294, 331, 346, 460)
- des alluvions récentos de bord de sebkha (144, 172, 177)
- des alluvions et des colluvions anciennes avec gypse détritique
(144, 177, 294)
- enfin, d'anciennes croQtes gypseuses de nappe (terch) (216, 363).
,
1
./
JI'
Affleurement Percolation
CT
{ Recouvrement ~ '. et m
,,,
Evaporation
permfable
,
\ ,
•
J
.
",;.' "
,, Percolation
;'
cBtiare Affleurement et
Evaporation
I:+t-!!J
!
Drainance
en mer
___.~> alimentation
~---+ Ecoulement
CI
1
1
1
1
•, \
l
\
cr [calcaires
lubie.
(lJ[D.
-
f2'2j
"
," '" "
, ,~
#----+--4,/
, " ,-. ..
Pisure 3
- 36-
c'est surtout dans le Sud tunisien que l'on trouve de très impor-
tantes nappes artésiennes, souvent riches en sulfates. Il s'agit notamment
de :
- la nappe du Continental Intercalaire, réservoir profond, qui est
ascendante ou à surface libre dans la zone qui nous intéresse. Elle serait
alimentée par des infiltrations provenant du Dahar, principalement, et
s'écoulerait en direction de la nappe cOtière de la Djeffara entre le
dOme de Médenine et l'Atlas, et ressortirait également par percolation
verticale dans le Fedjadj. Son débit global serait de 3,6 aB/s
- la nappe du Continental Tpr,,,inal (crétacé supérieur à tertiaire),
bien séparée de la précédente en Tunisie et moins profonde, qui serait en
charge dans les lim~tes d'extension des formations du Mïo-pliocène, et
s'écoulerait vers les Chotts avec un débit de 8,9 m3/s
- la nappe c8tière ou de la Djeffara, ùans des sédiments équiva-
lents à ceux de la nappe du Continental Terminal, qui serait artésienne
jusqu'à 10-20 km à l'intérieur des terres, ascendante ou libre près des
MBtmatas, peu profonde mais de salure plus élevée, et d'écoulement rayon-
nant du Nord-Est au Sud-Est, soit en mer, soit vers des sebkhas littorales.
1
- 37 -
A. Conceptions générales
L'important travail de COQUE ~ur la géomorpho10g~e de la Tunisie
présaharienne apporte de nombreux éléments sur la répartition des croûtes
et encroûtements gypseux (désignés par l'aut';ui indifféremment sous le nom
de croûtes), de type généralement ca1co-magnésimorphe, et sur leurs rapports
avec le substratum. Les explications fournies quant à leur génèse sont
toutefois controversées. Ses observations sur les croûtes gypseuses des
piedmonts peuvent être résumées comme suit.
1. Les sites des croûtes gypseuses
L'auteur écrit" dès le franchissement d'une ligne qui joint les
hauts massifs de Gafsa à l'îlot de Kneiss, sur la côte, elles (les croûtes
gypseuses) s'imposent sans cesse au regard jusqu'à proximité du Grand
- 38 -
Erg Oriental".
Elles montrent leur développement maximum sur les glacis de piedmonts,
s'allongeant en horizons contin~s, de teinte beige très clair à blanc,
parfois durcis en surface mais toujours pulvérulents au-dessous.
,
La surface
présente souvent une polygor.~tion qui serait la trace d'une structure
prismatique subsuperficielle, généralement observable en bordure d'oued
ou de griffes d'érosion. Ces croûtes seraient plus épaisses en bordure,
des chotts.
L'auteur situe les croûtes gypseuses sur t:~~is des quatre glacis
emboîtés qu'il définit dans le sud tunisien (fi.~l1re 4). Le plus élevé,
également le plus ancien, est très peu représenté, et le dernier n'est
pas encroûté. C'est donc sur les niveaux II et III qu'elles sont les plus
fréquentes, quel qu'en soit le substratum. Cependant les. croûtes I1remonte-
raient" un peu sur les versants des djebels à pente plus forte, jusqu'à
15 et même 22°, et à l'opposé la croûtes du glacis II s'enfoncerait sous
le glacis le plus récent.
ft
~
;l
u
tJ
:s
~
~
~
.~
r""
~
1.1
III
N
~
.~
1.1
III
r""
t,;)'
....
III
U
<1j
Cl
'"
III U
~
_.~
....
~.
~
1 0 '"
..
(.
'~ ~.t.1
'.~
...
(IJ
III
-. .::>
'.r-
c,
. ~.
•• ~ -,. :
iD- .,
,
"".-
... .. '
,.,
. .'(
.
~'.,
••
ib-
,>.
o
'.
.., .>..
'r
t._rio
.1
- 39-
des sols ca1co-magnésinorphes gypseux, et le terme d'encroûtement aux
accUDu1ations, au sein de matériaux généralement non gypseux, liées à
l'action d'une nappe, correspondant alors aux croûtes et encroûteoents
de nappe des sols hydromorphes ou ha1omorphes, dans la conception des
pédologues (voir plus loin).
Dans l'extrême sud les glacis font place à des regs a110chtones
(LE HOUEROU , ]960), dont on relève trois niveaux dont les deux supérieurs
supportent :---'C· :'~,...~::'!s calcaires ou gypseuses, le plus bas, alluvial, étant
enrichi en gypse pulvérulent.
A A'
St: NO
i· "AZOUA
t~---·--7-~7'~-::;;;O;;"2.-'l5:·
~~,/~~~~~<:::-:_,_~a a E.-
c.
'. , B'
B
RNO SS!
DrhoUtne ••
c'
NO
Glacis 2
cr cr
~ Arsi1.. et marne.
ES:529 Calcaire. ~ gypseu.es
cr • croGte syp.eu.e.
l, 2, 3 • niv.euz de. sleci.
risure 5
./
- 40 -
B. Observations locales
L'auteur souligne que la croûte gypeeu~e ent plvs fréquente sous deo pentes
. .
V01S1nes 4, . 100, et note surtout que
de 15/.pour '~J'
lencro~~~mcû~ gypsoux, p '-q ou m01ns
~
développé, existe toujours là où le substratum est gypseux, ~3me si la surface
est recouv-;rte d'une croûte calcaire. Sur le plateau de la Skhirra, les croûtes
Fi8ure 6
'1 i 1
"
, , 1
1
) ~ ~: ."
\
., 1 ,
.
?
,
Croûte
calcaire
a V'vvvvv
Ror1.zons ----
d'accumulation
gypseu.e
! ~.,
.' .
l" 1
SE
KW 1;
Zemlet El Beida Oued Te1man Draa Oudref
!\' :
, '
1 s
Quaternaire
récent .~
encroû .,."
c mp. "'1
Il 1\ Il
Mio-plioc~ne~~'cale
~. ;'1';;
argiles gypseu.e.'"
cr • croûte Iy.eu.e et marnocalcairel du Weald
: J~.
..
" 1'
SE
101. calcimorphe.
/
/
1
;:;~~~~c~a~1~c~a~i~r~e~8~0~u~g:y:p:s:e:u:x~,
Tria.
extru.if
1
d %
,t
. ,
1 • •'
Dans l'étude de la zone d'El Hamma Nord (460), PONTANIER fournit plusieurs
coupes géomorphologiques qui montrent la disposition des encroûtements gypseux.
Sur le Mio-pliocène, les croûtes se trouvent soit en amont, soit en aval des longs
glacis quandcr'ux.-ci sont. de longueur moyenne (figure 6-b). Par contre, sur les
argiles gypseuses du Weald, dans la combe du Fedjadj, elles sont généralisées,'
d'épaisseur c.roissante vers l'aval de chaque "marche d'escalier" formée par l' al-
ternance des argiles gypseuses et des marno-calcaires plus durs (figure 6-c).
Notons enfin que s'il est fréquent de trouver des cr8utes calcaires bien
conservées sous des recouvrements divers, ce n'est jamais le cas pour les croOtes
gypseuses, excepticn faite de minces voiles éoliens.
Par contre la base de ces limons à nodules surtout s'ils sont érodés montre
toujours des encroOtements plus ou moins développés lorsque le substratum est
gypseux. Et l'on n'a jamais pu déterminer à coup sOr, du moins par le seul examen
de la morphologie, si l'encroOtement pénètre au sein des limopi ou si, la pédogenèse
de ces derniers s'étant effectuée en place, ce qui n'est pas prouvé, ce ne sont
pas eux qui pénètrent dans les horizons profonds gypseux. (215,246).
(x)
Sauf peut-être dans des zones restreintes en bordure des sebkhas littorales
(PERTHUIS0T 1975)
- 43 -
Parmi les plantes le plus souvent citées comme étant associées aux sols
gypseux figurent
- sur croate et encroQtement gypseux pulvérulent
Anabasis aphylla (144)
Anabasis articulata (144)
Anarrhinum brevifolium (178,246)
Astragalus arma tus (246)
, Atractylis serratuloîdes (178, 246)
Echiochilon (256)
Gymnocarpos decander (178, 246)
Helianthemum Kahiricum (178, 246)
Reaumuria vermicula ta (246)
- sur recouvrement sablo-limoneux d'encroOtements gypseux
Anarrhinum brevifolium (144, 178, 296)
Astragalus armatus (178)
Erodium glaucophyllum (178)
Lygeum spartum (144, 178, 246)
Nitraria retusa (296) (si encroOtement de nappe)
Zygophyllum album (l78, 246)
sur sols gypseux plus ou moins salés
Traganum nudatum (144)
- sur marnes gypseuses érodées
Zygophyllum album (246, 296)
A. MACROMORPHOLOOm (figure 7)
1. Accumulation généralisée
CroGte
Horizon 1 "coin." gyp.eux
. !ncroGt"'Dt blaDC:
....if
- Ama. gyp.eux
v
v
v
y
J[, v
, , !ncroGtement
v
Gyp.. l.nticulair.
,v Jeuoltre l . . . dur.
1
... +
Profil de .01 peu 'volu' facia.,
ilohumique .ur encroûtement 'J'P.eux
' Profil d'un 801 .alin 1 remi •• en mouvement
du sypse (PHN 381)
(PRN 284)
Mebkha.
Gyp.eux petit• .ma.
Seblo-limoneuz:
l calcaire ~iffu.
v Gyp•• en ama., p.eudomycelium
• • petite. ro.e. de. .ab1e. et
racine. IYP.ifi'e•
..
,P.eudomycellUIII
... Ca
V V Y
,ilUre 7
- 46 -
Nous savons qu'il existe aussi des encroOtements gypseux sous des Bols
non ou peu gypseux (voir 1ère partie). ~~is la distinction entre les deux
parties de l'encroOtement est moins aisée (246, 253, 331).
b) ~E~~E~_~E_~~~E~~E~~~E_g~_~~ee~(figure 8)
Ce. types d'accumulation ont été étudiés en détail par POUGET (ES 70). Ils
présentent des différences assez nettes avec les précéùents. En particulier,
l'encroQtement peut être absent, ou bien exister aussi bien a~ùessus qu'au-
ùessous ùe la croQte.
La croQte est généra1ecent très co~acte, mais présente parfois des aspects
feuilletés et des noyaux plus durs ou au contraire des amas pulvérulents. On
observe aussi des strates grises évoquant 1egley , et la salure est fréquente.
2. Accumulation localisée
Ces types d'accumulation sont décrits aussi bien dans les sols de type
ca1ciuorphe que dans les sols où l'action d'une nappe est le principal agent
Profil de croGte ,.ur encroGt"'lIt br Profil d'encroGtemeat de .urface .ur
alluvion. ancienne croGte de nappe.
(NZ 253) (NZ 121)
EncroGtftlent 85 .'-...----
pul.Erulent
EncroGt...nt de nappe
120 ... --~ .... _-
135.+-_-- X CroGte de nappe
EncroOtftleat
cGlDpact Petite. ro.e. de.
.able.
Bloc. dEtritiqueL
S1I».e macro- 1
crbtal1bf . 1
1
l' Profil d'un .01 halOllOrphe salin
Profil d'un .01 hydromorphe a eneroGtement
de nappe (P 70): i i eneroatenM!lIt &".eux .uperfieiel
1 (P 640)
1
1
Sable U1Mmeux 1
peu'syp·eux EneroGtE gypseux poreux
1
v V'
1
v
1 ~. gypseux
Cr~. de plage
!nèroGtement
,yp.eux
160
Fisure 8
- 48 -
que.
d'accumulation, ~is plus souvent dans ces derniers. Par contre d'autres fo~s
La porosité serait faible cais relativeQent homogène. Bien que l'on n'ait pu y
uettre en évidence de l'eau libre, il est reearquable de constater que sous la croate
ou la pellicule de liche~s , les encroOtements sont généralecent frais, l'encroateuent
blanc apparaissant cependant plus sec que ceux qu'il surconte (ES 33).
C'est la structure qui a été le mieux étudiée. On doit notauuent à SOURDAT (257)
une étude sur la structure prismatique Brossière particulièrement apparente en bor-
dure d'oued ou de citerne. Cet auteur a montré que cette structure était égaleQent
perceptible à l'awont de ces fronts d'érosion et d'ébouleuent, et a distingué plusieur.
types en fonction de la compacitéeSe l'induration des accumulations latérales. Il
disting~e :
- des prismes à face non encroQtées, de section hexagonale, sans enrichisseuent"
particulier sur les faces, à simple discontinuité physique de cohésion
- des prismes à faces encroOtées zonées, dont les faces supérieure et latérale présen-
tent ur. enrichisseuent net et une grande compacité, et produisant, par ablation de
la croate supérieure, les réseaux cités ci-dessus (figure 8).
Si les plus gros polygones et priswes, dont le dia~tre Qoyen peut atteindre
ISO cms, se fragmentent parfois en ~riswes plus petits (15 à 20 co), on n'observe
jamais de structure plus fine ou coyenne. On pourrait donc parler d'une structure
massive à sur-structure prisca tique ; au moins pour les encroOtements Je surface.
- 49 -
LE HOUEROU (1960) a utilisé ces données structurales pour séparer, au sein des
paléosols gypsomorphes, un groupe à encroQtement pavimentaux, correspondant proba-
blement aux prismes à faces encroQtées zonées de SOURDAT, et un groupe à encroQte-
ment pulvérulent, ce dernier passant parfois à un encroQtement calcaLre en profon-
deur. Les preoiers seraient plus fréquents dans les zones continentales à forte
évaporation, les seconds dans les zones littorales.
C. MICROMŒPHOLOGIE
On ne dispose que de très peu de données sur cet aspect des études, qui devrait
être approfondi. L'observation à la loupe binoculaire a cepend~nt permis de faire
d'intéressantes observations sur la morphologie et les types de cristallisation.
Les formes macrocristallisées sont les mieux connues : roses des sables, amas
durcis ou nodules, gypse en pied d'alouette, etc ... Dans l'encroQtement pulvérulent
la microcrista11isation apparaît déjà à la loupe et montre l'augmentation de la
taille des cristaux vers la profondeur, mais ce n'est qu'à plus grande échelle et
en lames minces que l'on peut voir que le gypse existe sous des formes et des
orientations différentes suivant sa localisation, soit dans la matrice d'un sol
peu ou moyennement gypseux, soit au sein d'encroQtements très riches dont il
constitue alors le squelette, soit encore au voisinage et dans les vides et les pores.
Les cristallisations les plus nettes apparaissent dans et autour des vides.
Les cristaux sont le plus souvent orientés perpendiculairement aux parois, donnant
dans les vides les plus fins un aspect en llmarguerite".
En profondeur les vides sont également plus nombreux et plus grands ; ils sont
parfois entourés, dans les zones où la matrice devient à dominante calcaire (micritique)
d'un halo de déc~rbonatntion.
-Il semble donc que plutôt qu'une augm~nt~tion graduelle de la taille des
cristaux de gypse avec la profondeur, on assiste à une aug~entation du nombre et de
la taille des vides cont~nant des criet:)u:~ de plus grande taille.
, 1
- 50 -
Certains auteurs pensent avoir remarqué une indépendance relative des teneurs
en gypse des croates et encroQtements par rapport à celles des horizons sous-jacents
et des roches-mères. Par contre l'enrichissement sur les faces des prismes semble-
rait lié à la richesse de la matrice (192, 253, 257). Nous examinerons tout d'abord
les teneurs en gypse mentionnées dans les différentes études, puis leurs variations
au sein des profils par rapport au calcaire et aux sels solubles.
COQUE ~ite des teneurs atteignant 97% et BELKHODJA (346), 92%. Ce sont des
teneurs maximales. En général les teneurs dans la croate s.e sont pas nettement
supérieures à celles de l'encroatement blanc dont elles procéderait par simple
durcissement.
LOYER (414) a mesuré 96% dans les encroOtements sur Trias, mais pas immédia-
tement en surface. SOURDAT (257), dans une étude comparative des teneurs
relevées dans les div~rs types d'encroOtement, fournit des limites précises
- au moins 70% de gypse dans l'encroOtement blanc
- de 50 à 70% dans l'encroOtement jaune
- moins de 50% dans l'encroOtement bicolore ou la zone de transition avec le
matériau originel.
10 20 30 40 50 60 70 80 90
. ,
20
, ,,
..,
"
30
40
50
60
70
Gradient gypseux
de quelque. profil.
Plaure 9
Il
- 52 -
de la richesse initiale en gypse du matériau originel est ici très grande.
Cependant la teneur en gypse des horizons sus-jacents à la croate ou à l'en-·
croatement de nappe peuvent être modifiés par la mise en culture: dans les
sols dont la culture a été abandonnée, on observe que la teneur en gypse,
qui est forte en surface, diminue dans les horizons subsuperficiels, pour
remonter fortement ensuite dans l'encroatement ; tandis que dans les sols
cultivés, la croissance est régulière de haut en bas du profil (289).
-+ x
x
125 ,- ;.
.+
. '.: .. x
x
•
• • ft __
- 53 -
Diverses théories anciennes, sans doute valables dans certains cas (sédimentation
lagunaire, écoulement en nappe, etc ••• ) ont été rejetées. Depuis une quinzaine
d'années, deux théories surtout restent en présence:
- celle du saupoudrage éolien de poussière gypseuses en provenance de la région
des chotts (COQUE - 1962)
celle de la formation in situ à partir de matériaux originels gypsifères (BUREAU
& ROEDERER - 1961), ceci pour les accumulations de surface de type calcomagnési-
morphes. Il faut y ajouter celle qui concerne les accumulations formées par
l'action d'une nappe plus ou moins salée (POUGET -1968).
Nous retrouvons ici bien entendu l'ensemble des facteurs généralement pris
en compte pour expliquer tout phénomène de pédogenèse: roche-mères, relief, clünat,
environnement biotique, temps; et leurs principaux agents : composition géochimique
des roches et des eaux, dynamique hydrique, évolution des formes du relief, types
de végétation et d'utilisation par l'homme, etc •••
1. Roches-mères
2. Géomorphologie
50
40
30
.x
o fA ID
.,
o L-----r-----r----.-+-...L...-.....It--.-. ~ l ';<
10 20 30 40 50 Calcaire %
Figure Il
- 54 -
L'érosion joue un rôle non seulement sur les processus de mise en place,
ou de démantèlement, des accumulations gypseuses, mais aussi sur leur morphologie
et leur compacité. La couverture doit être enlevée pour que l'encroûtement
s'enrichisse (412). De même le durcissement de la croûte suppose le dégagement
et l'exposition à l'air libre de l'encroûtement blanc (ES 33, 253).
~fuis dans les zones fortement érodées, associées à des pentes fortes, ne
se présentent naturellement que des polygones gypseux (257,294).
3. Climat
/
- 55 -
4 •. Facteurs biotiques
L'existence de certaines accumulations localisées t comme les gaines de racines
et les "ras-kelb"t indique un "pompage lf dessolutions chargées en gypse par les
racines (363).
POUGF.T (ES 70) a également montré l'action des matières organiques sur les
modifications des équilibres chimiques au sein des nappes t par la formation de
biocarbonates par exemple.
Si la végétation peut avoir joué un rôle, dans l'hypothèse du transport éolien,
pour le piègeage des poussières, son intervention n'est pas moins essentielle pour
la protection contre l'érosion. Sa dégradation entraîne l'ablation de la couverture
meuble et le durcissement en croûte des encroûtements exposés à l'air libre.
Certaines espèces sont liées à des formes d'accumulation particulière, comme
les sols à intumescences gypseuses (LE ROUEROU - 1960)t ou les micronebkhas encroû-
tées (COQUEt 1962). Par exemple le Limoniastrum guyanianum pourrait jouer ce rôle
de fixation et de précipitation du gypse 'dans le: sud du chott Djerid.
Notons également le rôle possihle des organismes inférieurs. De vastes zones
d'encroûtements gypseux sont couvertes d'un fin revêtement de lichens (246) ; de
mêoe une fine pellicule algaire (?) s'intègre à la patine dure des croûtes.
Enfin l'utilisation abusive par l'homme (céréaliculture, surpâturages) de
certains sols à substrat gypseux peu profond semble être un facteur décisif pour
l'enrichissement et l'induration de ces substrats vers des formes encroûtées t
notamment dans le nord (412).
5. Facteur temps
'B;{~S
.y
FACTEURS DE LA CRISTALLISATION
La teneur globale du sol en gypse semble influer sur la taille des cristaux
dans un sol très riche les cristaux sont fins, alors que dans un sol moins bien
pourVU, les cristaux seraient plus gros (ES 70).
La teneur en eau du sol aurait également une influence sur la taille des
cristaux, les sols subissant de longues périodes de sécheresse présentent des
cristallisations plus fines que les sols à humidité permanente (160).
Dans les deux cas ces mécanismes impliquent des mises en solution, des
transports plus ou moins longs, et des conditions semblables de précipitation.
Dans tous les cas l'enrichissement en gy~se sera le résultat d'une ~ccumula
tion absolue, la plupart des éléments, si l'on excepte les sels les plus solubles
- 57 -
•
comme les chlorures de sodium et de magnésium, étant nettement moins solubles
ou mobilisables. Il ne peut donc s'agir, à première vue, d'accumulations relatives
par départ d'autres éléments.
Cependant cette hypothèse mérite de ne pas être trop rapidement écartée car
on dispose d'observations sur des substrats riches en gypse à l'origine et où les
éléments non gypseux ont tendance à diminuer, sans que l'on puisse mettre claire-
ment en êvid~nce des apports gypseux de l'extérieur (cas' des dunes et lunettes
gypseuses). •
Quant aux mécanismes de stabilisation de ces dépôts éoliens sur' des substrats
divers, l'auteur envisage deux processus différents suiv~nt qu'il s'agit de croûte
calcaire ou gypseuse, tout en invoquant pour les deux le transport éolien pour leur
mise en place :
- 58 -
Un autre argument de COQUE, repris par PERTHUISOT, semble pouvoir être faci-
lement infirmé. Ces auteurs pensent en effet que le dépôt des poussières éolien-
nes gypseuses aurait pu se faire à la faveur des écrans formés par une végéta-
tion relativement abondante établie sur des surfaces préalablement érodées, ce
qui est en contradiction formelle avec la plupart des observations, la végéta-
tion actuelle, qui n'a pas dû être très différente de la végétation des pério-
des antérieures, si ce n'est par sa densité se développant préférentiellement
dans le sols légers non érodés qui recouvrent certaines parties des glacis.
Cette idée a été avancée par plusieurs auteurs (178, 412), dans des
zones où des matériaux gypseux surplombent des colluvions diverses, au sein
desquels se différencient des encroûtements qui n'atteignent pas toujours la
surface et plus particulièrement dans le cas où l'encroûtement gypseux apparaît
sous la croûte calcaire (412), la remontée relative des encroûtements vers la
surface au bas des longs glacis semble attester de cette circulation latérale.
Certains exemples montrent également que les accumulations de gypse dans les
zones basses peuvent provenir de croûtes ou d'encroûtements situés plus haut
(100) •
Ce même phénomène pourrait intervenir dans les zones basses où se
manifestent des artésianismes ou des écoulements de nappes chargées en sulfates,
que l'évaporation amènerait à déposer du gypse (156, 178)
fait justement remarquer que cette objection n'est pas formulée dans le cas
des croûtes calcaires dont l'origine par lessivage n'est plus maintenant dis-
cutée.
Cette migration per ascensum sous l'influence d'un "appel climatique" par
l'intermédiaire de l'évaporation et de l'évapo-transpiration semble se mani-
fester également dansun sens latéral sur de très courte~ distances, au sein
des prigmes et polygones gypseux (192, 253, 257).
Si cette dernière hypothèse reste donc dans bien des cas la plus séduisante,
il est nécessaire de l'étayer par des observations et des analyses plus fines
(micromorphologie , microscopie électronique, analyse des éléments clastiques
et des minéraux lourds) et des expérimentations plus diversifiées, ainsi que
par des tentatives de bilan.
Il serait également du plus haut intérêt d'étudier les relations qui peu-
vent exister entre la pédogénèse gypseuse et la pédogénèse calcaire. De nom-
breuses observations nous ont montré que les accumulations de l'un ou l'autre
type semblent s'organiser de manières variées dans l'ensemble, mais toujours
régulière dans un type d'environnement donné. Ainsi, en se .fondant uniquement
sur les différences de solubilité de ces deux sels, pourrait-on avancer des
hypothèses selon lesquelles la migration se serait faite per descensum, ver-
ticalementou latéralement, quand l'encroûtement calcaire surmonte l'encroû-
tement gypseux, et per ascensum dans le cas inverse ?
CONCLUSIONS
L'étude analytique des sols gypseux par les méthodes classiques couram-
ment utilisées pour les autres types de sols se heurte à de nombreux obsta-
cles qui font que les rapports et notices de cartes concernant ces sols sont
généralement pauvres en données d'analyse. En effet, hormis les teneurs en
calcaire et en gypse, voire le pH et les sels solubles, on ne trouve généra-
lement pas d'autres indications comme la granulométrie, le complexe absorbant
ou les valeurs de pF.
l. - GF~Ol4ETRlE
dité qui est faite sert uniquement à la détermination des différents compo-
sants plus ou moins hydratés (gypse, se~i-hydrate, plâtre anhydre à prise
lente. anhydrite soluble, anhydrite naturelle).
- 64 -
Cela se ramène dans les cas les plus simples au dosage des sulfates
dans une solution d'extraction solubilisant toutes les formes de sulfates.
Un simple calcul ramène à une teneur en gypse théorique.
Plusieurs méthodes sont utilisees pour l'extraction, depuis la dilution
dans l'eau pour les faibles teneurs (KOWALENKO, 1912 ;' ZOZUL, 1913) jusqu'à
l'attaque par l'acide chlorhydrique (PIECE, 1952 ; ASTM, 1954) le carbonate
d'ammonium ou le carbonate de sodium. Les ions sulfate sont ensuite déter-
minés par précipitation du sulfate de baryum.
D'autres méthodes sont basées soit sur l'extraction et. la précipitation
du gypse par l'acétone, suivie de la mesure de la conductivité du pr&cipîté
redisso~dans l'eau (BOWER et al, 1948), soit sur la différence entre les
,1 Il II
- 65 -
A. Sels solubles
B. Complexe absorbant
l. ,Ç~R!f!~~_~~cha!!8e
Dans l~s études les.. plus anciennJs, à l'aide de la méthode.
, ,
.' ......
- 66
,
- 68 -
1. !~~!!!_~!!_gn~~
De nombreuses plantes cultivées dans les oasis semblent bien
tolérer le gypse : le palmier Deg1et en Nour supporterait 40 à 60 % de
gypse, les asperges jusqu'à 30 % mais sans encroûtement, la luzerne ou le
henné un peu plus. La présence de gypse, combinée à une certaine salure peut
Dans le classement des sols par aptitude culturale, les auteurs ont
pris en compte, à côtf des propriétés des sols, les caractéristiques clima-
tiques ainsi que géomorphologiques. Ceci explique que des sols de morpho-
logie et de propriétés identiques aient été rang€s dans des classes d'apti-
tude différentes suivant qu'ils se trouvaient dans des zones climatiques
ou dans es positions topographiques différentes.
A. Aptitudes en sec
1. ~E~!~~~~_~~_~~!~~!~~_~!~~~~!Y~~
Le classement en P-~_ (sols de bonne qualité) n'est mentionné,
et surtout dans le Centre, que si l'accumulation gypseuse ne remonte pas
au-dessus de 100 à 140 cm (215, 246, 253, 257) et si le sol sus-jacent est
de texture grossière (sableuse à sablo-limoneuse).
En P-3, l'encroûtement peut remonter jusqu'à 90-100 (246, 253, 257,
281) ou doit être plus profond s'il est recouvert d'un limon à nodules
(400, 414).
En P-4, sont classés des sols dans lesquels l'encroûtement apparaît
dès 100 (257), 70-90 (246), ou même 40-60 (172, 200, 300, 324).
2. ~E~!~~~~_~~~_~~!~~!~~_~~g~~!!~~
En C-2, ont été classés certains 30~S brl1ns steppiq~es tronqués
sur argile~ gypseuses apparaissant de 50 à 100 cm (253).
- 71 -
En Pat ont été classés des sols plutôt riches ,=n gypse sous
forme diffuse ou en amas, et à encroûtement proche de la surface, 20-30 cm
(246, 257", 281, 296, 400, 412, 414) s'il s'agit d'encroûtements de type
calcomagnésimorphe, 40-70 s'il s'agit de croûtes de nappe anciennes cu
récentes, éventuellement salées (246, 400).
4. ~!~~_~~_~§f~g~_~~_EE~~~~!!~~
,
Ces travauxsimposent dans les zones où l'érosion hydrique. ou
éolienn~ menace des zones aménagées, mais ils ne conduisent pas toujours
à une amélioration dans le cas des pâturages et des parcours.
Des recherches sont en cours sur les espèces forestières les plus
adaptées à ce milieu spécial (Parkinsonia, Eucalyptus).
B. Aptitudes en irrigué
Pour les sols des oasis du Sud-tunisien, certaines Lormes ont été
mises au point (ES 59). On met:
- En A-l, des sols peu évolués d'apport,de texture sableuse à sablo-
limoneuse, contenant de 0 à 60 % de gypse dans les oasis continentales,
ou de 0 à 30 % dans les oasis 1 ittorales.
- En A-2 (~)f lp~ ~~lq hyèromorp~es dan6 lesquels l'encroûtement peut
atteindre 80 cm
- 72 -
Ont par ailleurs été généralement classés comme non irrigables, tous
les sols à croûte ou encroûtement de surface de type calcomagnésimorphe,
les régosols et lithosols sur roche~ gypseuses, les sols salés à alcali à
croûte de nappe proche de la surface.
- 73 -
CONCLUSIONS
1
,f.. .-----,' )
1
, *""
~
'----)1.
/
1 1
1
~~t.~~~~ ~~(( . .. . ~.
"-,,/'/""--
__ ~tmata
. \
.
"
, ,----
\
\ , l,
,~enine
,,,
.....- ,
,
\ ,
.
\\
',
,
.. "
' "
\
\ ' "
"'-...-. .
, ~
\ "
l '
, ~ 1 oTatahouine',
, l " 1
\ 1 de la 1i;;~
\ I n a p p e ~e la
" Djeffar\l
\
\
,
\
\ /
/
)
"
"" \
\
0. .
oRemada
",,/
/"
,,/
" Bd !h,.urguiba 1
" \ 1
~
\
"
\
J
(
\ ""'- ,{imite de la nappe
\ ,-~ exploitable du
~ Continental Termioal
\ 1
\
,
\ (
1
\
, \
\
\\
\
, ~ l
. \ t(:J \
Zone. d. dEveloppement pot.ntie~ \ 1 /
, 1
, . 1
\ ~I
1 \ ff}J7
'(f)" 1/2.000.000
CONCLUSIONS GENERALES
ou peu gypseux sur une certaine épaisseur mais présentant des encroûtements
plus ou moins développés en profondeur, soit des sols hydromorphes ou
halomorphes enrichis en gypse, cet enrichissement pouvant aller jusqu'à la
formation d'encroûtements de nappe plus ou moins profonds. Au total près
de deux millions et demi d'hectares pcurraient être concernés par ce type
de pédogénèse.
La répartition des uns et des autres est liée d'une part à la nature
des substrats sur lesquels ils se sont développés (les roches et sédiments
fypseux étant fort répandus dans la lithologie tunisienne), et à celle des
nappes phréatiques qui peuvent les affecter, d'autre part à la morphologie
ancienne ou récente qui commande :eur répartition dans le paysage.
Du point de vue pédologique, bien que ces sols présentent des carac-
téristiques comparables à celles des sols qui ont été groupés avec eux
dans les niveaux supérieurs de la classification (sols calco-magnésimorphes,
sols hydromorphes," sols halomorphes), ce sont des sols très originaux dont
les propriétés ne sont pas toujours faciles à appreC1er et à mesurer, car
ils requièrent des techniques spéciales d'analyse.
Par ailleurs, il est difficile de fixer dès à présent des limites pré-
cises de teneur en gypse pour les ranger dans telle ou telle catégorie de
la classification.
ép'alement
Le~r utilisation pose par ailleurs un certain nombre de problèmes, tant
BIBLIOGRAPHIE
A. - REFERENCES GENERALES
AYtMU S, BALDY Ch, POUGET H., 1967. Rénovation d'une ancienne palmeraie
littorale.
ASTM, 1954. Standard Methods of Testing Gypsum and Gypseum Products.
AUBERT G. , 1960. La classification pédologique française. Pédologie (Gand)
BODlNE M.W., FERNALLD T.H., 1973. EDTA Dissolution of gypsum, anhydrite and
Ca-Mg carbonates. JI of Sed. Petrole Vol 43, 4, pp. 1152-1156.
BOUKHRISS M, 1973. Recherches.écologiques et physiologiques sur les plantes
gypsicoles de Tunisie. Thèse Montpellier.
BOWER C.A., RUSS R.B. , 1948. Rapid Condue.tometric method for estimating
gypsum in soils. Soil Sc. 66, pp. 199-204.
BULLETIN DE LA DIVISION DES SOLS. DRES. Tunis. N° 5.
BUSSON G. (1967). Le mésozoique saharien. 1ère partie Extrême Sud tunisien.
CNRS.
BUREAU P.~ ROEDERER P. , 1961. Contribution à l'étude des sols gypseux du
Sud tunisien : croûtes et encroûtements gypseux de la partie Sud du
golfe de Gabès. Bulletin de l'A.F.E.S., pp. 150-176.
CASTANY G., 1953. Notice explicative: carte géologique de la tunisie.
1/500.000 2è éd.
COQUE R., 1962. La Tunisie présaharienne. Thèse. Armand Colin.
}COUTlNET S. , 1965. Méthodes d'analyses utilisables pour les sols salés,
calcaires et gypseux. A~ron. Trop. 12, pp. 1242-1253.
CPCS, 1967. Classification des sols.
CRUESI, 1970. Recherche et formation en matière d'irrigation avec des eaux
salées. Unesco, Paris.
ii.,
DIMANCHE P., 1971. Carte des roches-mères des sols. FAO 1/1.000.000
E.R.E.S.S. (Etude des Ressources en Eaux du Sahara Septentrional). 1972.
Rapport final. A'DPexes.
FLORET Ch. , LE FLOC'H E., PONTANIER R. , ROl~ F. , 1975. Elaboration d'un
modèle écologique régional en vue de la planification et de l'aménage-
ment des parcours des régions arides. Réunion Sfax-Gabès.
- 77 -
~JŒ M., llESSE P.R., 1975. Cation exchange capacity of gypsic soils.
Plant and soil, 42, pp. 477-480
ROVALENKO T.A., 1972. Determination of gypsurn in soils. Sov. Soil Sc.
5, pp. 373-376.
LE HOUEROU H.N., 1959. Recherches phytosociologiques et floristiques sur
la végétation de la TuniGie méridionale. IRS, Alger.
LE HOUEROU H.N. , 19(~. ?tude des sols du sud tunisien. Ann. Agron.
Il, 3, pp. 241-310
LE HOUEROU H.N., ,1969. La végétation de la Tunisie steppique. Ann. INRAT
42, 5
LELEY V.K., SAWARKAR N.J., BADH'AL L.K., 1971. An electrometric method for
the deterrnination of soil moisture. Ana1yst, 96, pp. 460-462
PERTHUISOT J.P. , 1975. La Sebkha El Me1ah de Zarsis. Trav. Lab. Géo1.
ENS. Paris.
PIECE G., 1952. Méthode de dosage des principaux constituants des plâtres
de construction. Schweizer Archiv. Fcv. 1952, pp. 62-64.
PIECE R., 1959. Méthode de dosage de Ca S04dans les gypses et plâtres par
les échangeurs d'ions. Rev. Mat. Const. , 524.
PLET-LAJOTJX C., N:ON~JIER G., PZDRO G., 1971. Etude expérimentale sur la
genèse et la mise en place des encroûtements gypseux. C.R. Acad. Sc •.
Paris., 2~2, pp. 3017-3020.
ŒOUGET M. , 1968. Contributioa à l'étude des croûtes et encroûtements
gypseux de nappe dans le Sud tunisien. Cah. ORSTOM. Sér. Pédolo
STEPl~ S., 1972. Profi1studien an tunesischen Eaden : Mikromorphologie
Fortschr. Geol. Rhcin1d u. Uestf. 21, pp. 83-100
TRICHET J. , 1963. Description d'm'le forme d'accumulation du gypse par voie
éoli~nne danRle Sud tunisi~J. Rull. Soc. Géol. Fr., pp. 617-628
USDA L~b. Staff, 1954. Diagnosis end impro~ernent of saline and alcali soils.
1/100.000
N° 364 MORI A., 1968. Etude pédo10gique du bled sidi Mehedeb.1/100.000
N° 370 BENSALAR A., 1968. Etude pédo1ogique des oasis du groupe"de
Douz. 1/10.000
N° 380 PONTANIER R., 1969. Etude pédo1ogique des oasis d'Aïn Zerig 1/4.000
N° 400 LOYER J.Y., 1969-1973. Etude pédo1ogique de Bir Ali Ben Kha1ifa
1/50.000
N° 412 LOYERJ.Y., 1971. Etude pédo10gique de Guam Ba1faya 1/100.000
N° 414 PONTANIER R. 1972. Etude pédo10gique du périmètre de Regueg Sud.
1/50.000
N° 431PONTANIER R., 1970. Périmètre de Bazoua. 1/12.500
N° 460 PONTANIER R., 1970-1971. Carte pédo10gique de El Hamma Nord.
1/100.0ao
ES 14 BUREAU P., 1959. hote sur les cartes de vocation des sols.
ES 20 Légende des cartes de vocation des sols. 1961. (cf infr~)
ES 33 BUREAU P., ROEDERER P., 1960. Contribution à l'étude des sols •••
ES 42 ROEDERER P., SOURDAT M., 1962. Classification des sols gypseux.
ES 59 COINl'EPAS n.p., EL FEKIH M., POUGET M., 1966. Légende des cartes
d'oasis dG Sud Tunisien
- 80 -
3. !&~~~~--2~!~~!:!~.Eéd2!2&!g~!
Légende des cartes pédo1ogiques utilisée en Tunisie. 1960-1970.
80 0' 0
9' 11
te
Ga
1 i
0 \
n
G3
G ) , FE Dt
:~ ',: ·,; ~-
'<e
.;
3t.-'
--------
'!
'. t..'(
·. •,at
35°
1
1
(; 0 J, F H
Dl DJERBA
CH 0 TT [).J[HID
, '
/ l
l
----------+ ,
__ 1 __
-n"j
.\ \ '
·I
lembain\J\
l
1
1
tJ
i
f~ ' .- i-1 ·•· 1 1
1
I ' \
\
1
I \
v' . . 1
Dekam1& ,1 Kebir • ,"A
d'e>l"'ns '1
\ 1 D
0
Dekamis ~s1 Srh1r
1
\
1
1
,. ,.,
1
>.
''
D '
'
\
\ 1~/ •.
\ ·, ,~:'•!tao/
\,
' \
1
~G,.\1,
;' /_,.,,.
\
\ I / . __ __,,__ ---~"--
-~'- _· H•m
LEGENDE
'
'"
\ (
,-
\ J
I Ré~osol sur roches gypseuses \
\
"_,
II.illfil I-b -id- associ€s i sols bruts <l 1 appqrts
\
\ "---'
--
I
\ /
II Sols brt1ts d'apport gypseux
\ /
III Sols ealconagnêsimorphes gypseu"i< \ /
/
~
\ /
L,;_;_;j III-b -id- associés à régosols \ 1
~
\ \
t..;:;.;:_;j III-c -id- associés à so:s pet1 6volu0s climRtiques
\ \
\
G III-d -id- associés à sols peu évolués d'app0rt \ \
~
L.:...;.,;,.j IV Sols isohumiques gypseux
\ \ •
\
-
\
IV-b -id- associês ~ r6gosols \
\ ' \
Sols i.sohwniques sur encroût,•ment gypseux \
\
\
'' l/ l. 000' 000
'
V-b -id- associés à réRosols
\ I
VI Sols hydro-hal<"'!~rph•s ~ypseu~
\ I
- \
\
\
\
//
/
/
I
I
\
\
\
\
\