Chapitre 3 - Changement de Référentiel
Chapitre 3 - Changement de Référentiel
Chapitre 3 - Changement de Référentiel
BOUGHALEB
3 CHANGEMENT DE REFERENTIEL
Introduction
Souvent en mécanique du point, pour des raisons de commodité ou pour rendre les calculs
plus simples, on est amené à effectuer des changements de référentiels. Ainsi, par exemple, si
l’étude des mouvements des planètes par rapport à la Terre se révèle compliquée, l’étude de
tels mouvements relativement au Soleil se révèle en revanche (beaucoup) plus simple.
Le but de ce chapitre est de pouvoir déduire les caractéristiques cinématiques d’un point
matériel 𝑀 dans un référentiel donné, et ce connaissant celles relatives à un autre référentiel.
Aussi, nous allons établir des règles pratiques dites de changement de référentiel.
Notations et conventions
Soient deux référentiels ℛ1 et ℛ2 .
Par convention :
𝓡𝟏 est un référentiel absolu : immobile (par rapport à lui-même !)
𝓡𝟐 est un référentiel relatif : en mouvement par rapport à ℛ1
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Et, pour toute grandeur ou entité "ℊ", on utilisera les notations suivantes :
ℊ/ℛ1 , ℊ|ℛ1 ou ℊ𝒂 (𝒂 pour, absolu) : relativement au référentiel absolu ℛ1
ℊ/ℛ2 , ℊ|ℛ2 ou ℊ𝒓 (𝒓 pour, relatif) : relativement au référentiel relatif ℛ2
En outre, nous considérons :
dans ℛ1 , le repère (𝑶𝟏 , 𝑋1 , 𝑌1 , 𝑍1 ) associé à la base (𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥1 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦1 , 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧1 )
Connaissant les vecteurs vitesse et accélération d’un point 𝑀 par rapport au référentiel
𝓡𝟐 , on cherche alors à déterminer les expressions de ces vecteurs par rapport au référentiel
𝓡𝟏 (et ce, connaissant évidemment le mouvement de ℛ2 par rapport à ℛ1 ).
Remarque importante :
Vous n’êtes pas obligés de connaitre ou de savoir retrouver la démonstration suivante. Par
contre, vous devez connaitre la formule de Bour et savoir l’appliquer correctement.
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴
Soit 𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑡) un vecteur quelconque. Dans la base relative à 𝓡𝟐 , 𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴 (𝑡) = 𝐴𝑥𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥𝟐 + 𝐴𝑦𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦𝟐 + 𝐴𝑧𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧𝟐
⃗⃗⃗⃗⃗ par rapport à 𝓡𝟐 est égale au vecteur :
La dérivée de 𝐴
𝑑𝐴⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝐴̇𝑥2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝐴̇𝑦2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝐴̇𝑧2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
2
D'où,
⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒆 𝒙𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒆 𝒚𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝒆 𝒛𝟐
| = | + 𝑨𝒙𝟐 | + 𝑨𝒚𝟐 | + 𝑨𝒛𝟐 | 3. 1
𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕 𝑹
𝟏 𝟐 𝟏 𝟏 𝟏
Soient les composantes des trois derniers vecteurs de l'équation [𝐸𝑞 2.29] :
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𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒙2
| = 𝑎𝟏1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝑎𝟏2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝑎𝟏3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒚2
| = 𝑎𝟐1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝑎𝟐2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝑎𝟐3 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒛2
| = 𝑎𝟑1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝑎𝟑2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝑎𝟑3 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
Il s'agit donc d'une matrice de passage à neuf (9) inconnues.
Or, (𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 , 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2 ) étant une base orthonormée directe, par conséquent :
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𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 • ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 = 0 ⇒ 𝑎12 = − 𝑎21
{ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 • 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2 = 0 ⇒ 𝑎31 = − 𝑎13
𝑒𝑦2 • 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑧2 = 0 ⇒ 𝑎23 = − 𝑎32
Aussi, sur les six inconnues de la matrice de passage, il ne reste plus que trois (3) inconnues.
En notant (par exemple) ces trois inconnues : 𝑟, 𝑝, 𝑞 tels que :
𝑎12 = − 𝑎21 = 𝑟
{𝑎23 = − 𝑎32 = 𝑝
𝑎31 = − 𝑎13 = 𝑞
La matrice de passage s’écrit finalement :
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒙2
| = 𝟎 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑦2 + (−𝒒) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝒓 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒚2
| = (−𝒓) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝟎 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝒑 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝒛2
𝑒𝑥2 + (−𝒑) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
| = 𝒒 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑦2 + 𝟎 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧2
𝑑𝑡 𝑅
1
La connaissance des trois paramètres 𝑟, 𝑝, 𝑞 suffisent donc à caractériser le mouvement de
ℛ2 par rapport à ℛ1 . En fait, ces trois composantes définissent le « vecteur » vitesse de rotation
de ℛ2 par rapport à ℛ1 :
⃗⃗ 𝑹 /𝑹 = 𝒑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜴 𝒆𝒙𝟐 + 𝒒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚𝟐 + 𝒓 𝒆 𝒛𝟐 3. 2
𝟐 𝟏
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Cas particuliers
1. Translation (pure) :
Supposons que le référentiel ℛ2 soit uniquement en translation par rapport à ℛ1 (on
parle aussi de, translation pure). Dans ce cas, les axes de ℛ2 gardent une direction fixe dans
ℛ1 ; autrement dit, ils restent parallèles à ceux de ℛ1 . On a donc :
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦2 𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2
| = | = | = ⃗⃗⃗⃗⃗
0
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
1 1 1
On déduit alors que : 𝑟 = 𝑝 = 𝑞 = 0. Et, d’après l’[𝐸𝑞 3.2] :
⃗⃗ 𝑹 /𝑹 = 𝟎
𝜴 ⃗⃗⃗⃗⃗ 3. 4
𝟐 𝟏
Ainsi, dans le cas d’une translation pure (de ℛ2 par rapport à ℛ1 ), le « vecteur » vitesse de
rotation de ℛ2 par rapport à ℛ1 est nul : 𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 = 0
⃗⃗⃗⃗⃗ .
2 1
Remarque importante :
Soulignons qu’une translation (de ℛ2 par rapport à ℛ1 ) n’est pas forcément rectiligne.
En effet, elle peut être rectiligne, circulaire voire quelconque. C’est la nature du mouvement de
l’origine 𝑂2 par rapport au référentiel ℛ1 qui va renseigner sur la « nature » de cette
translation.
2. Rotation uniforme autour d’un axe fixe :
Supposons que le référentiel ℛ2 soit (uniquement) en rotation uniforme (à vitesse
angulaire constante ω) autour d’un axe fixe de ℛ1 .
Par exemple, supposons que cet axe de rotation est l’axe 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧1 , on aura dans ce cas : 𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧1 =
𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2 = ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 . Et admettons en outre que l’origine 𝑂2 du référentiel ℛ2 est immobile par rapport
à ℛ1 . Une telle rotation sera alors caractérisée par le vecteur vitesse de rotation de ℛ2 par
rapport à ℛ1 (𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 ) tel que :
2 1
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 𝑑𝜃 𝜋
= × = 𝜔 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 (𝜃 + ) = 𝜔 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2
𝑑𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑡 ⏟ 2 |
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒 𝑦2
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦2 𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦2 𝑑𝜃 𝜋
= × = 𝜔 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 (𝜃 + ) = −𝜔 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 |
𝑑𝑡 𝑑𝜃 𝑑𝑡 ⏟ 2
{ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2
En comparant ces équations à leurs expressions dans le paragraphe précédent, à savoir :
𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥2 𝑑𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦2
| = 𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 − 𝑞 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2 & | = −𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥2 + 𝑝 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
1 1
On déduit après identification :
𝑟=𝜔
𝑟=𝜔 et 𝑞=0
{ | ⟹ { 𝑝=0
𝑟=𝜔 et 𝑝=0 𝑞=0
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⃗ 𝑅 /𝑅 = 𝑝 ⃗⃗⃗⃗⃗
Finalement on a : 𝛺 𝑒𝑥2 + 𝑞 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦2 + 𝑟 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧2 ⇒ ⃗ 𝑅 /𝑅 = ω ⃗⃗⃗
𝛺 𝑒𝑧
2 1 2 1
Ainsi, lorsqu’un référentiel ℛ2 est (uniquement) en rotation uniforme, avec une vitesse
angulaire ω (constante) autour d’un axe fixe de ℛ1 (𝑒⃗⃗⃗𝑧 , par exemple) alors, le vecteur vitesse
de rotation de ℛ2 par rapport à ℛ1 s’écrit :
⃗𝜴
⃗ 𝑹 /𝑹 = 𝛚 ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒛 3. 6
𝟐 𝟏
En résumé, dans le cas d’une rotation uniforme (ω) autour d’un axe fixe, le vecteur vitesse
de rotation est "porté par cet axe (𝑒⃗⃗⃗𝑧 , dans notre exemple) et de norme égale à la vitesse
angulaire (ω, ici).
⃗𝜴
⃗ 𝑹 /𝑹 = ⃗𝜴
⃗ 𝑹 /𝑹 + ⃗𝜴
⃗ 𝑹 /𝑹 3. 7
𝟑 𝟏 𝟑 𝟐 𝟐 𝟏
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⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴
| = ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
| +𝛺 𝐴 ⇒ | = ⃗ 𝑹 /𝑹 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
| −𝛺 𝐴
2 1 𝟐 𝟏
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑅
1 2 2 1
Et, la formule de Bour donne également :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐴
| = ⃗ 𝑹 /𝑹 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
| +𝛺 𝐴
𝟏 𝟐
𝑑𝑡 𝑹 𝑑𝑡 𝑹
𝟐 𝟏
En comparant les deux expressions, on déduit alors que :
⃗𝜴
⃗ 𝑹 /𝑹 = −𝜴
⃗⃗ 𝑹 /𝑹 3. 8
𝟏 𝟐 𝟐 𝟏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑶 𝟏𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 1 𝑂2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 2𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑹𝟏 =
𝑣 | = | + | ⟹
𝑑𝑡 𝑹
𝑑𝑡 𝑅
𝑑𝑡 𝑅
𝟏 1 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑶 𝟏 𝑂2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑶 𝟐𝑀
𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅1 = | + | +𝛺⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀 ⟹
2 1
𝑑𝑡 𝑑𝑡
⏟ 𝑹𝟏 ⏟ 𝑹𝟐
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑹𝟏
𝑣 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑹𝟐
𝑣
On désigne par :
𝑣⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅1 : la vitesse absolue de 𝑀 ;
𝑣⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅2 : la vitesse relative de 𝑀 ;
⃗⃗⃗
𝑣𝑒 : la vitesse d’entraînement de 𝑀 dans son mouvement par rapport à ℛ1 .
En abrégé, la loi de composition des vitesses s’énonce aussi comme suit:
« vitesse absolue = vitesse relative + vitesse d’entraînement »
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⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ 𝑹 /𝑹 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒂𝒄 = 𝟐 𝜴 𝒗 𝑴/𝑹𝟐 3. 15
𝟐 𝟏
On désigne par :
𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅1 : accélération absolue de 𝑀 (par rapport à ℛ1 ) ;
𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅2 : accélération relative de 𝑀 (par rapport à ℛ2 ) ;
⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑒 : accélération d’entraînement de 𝑀 dans son mouvement par rapport à ℛ1 ;
⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑐 : accélération de Coriolis, appelée encore accélération complémentaire.
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Remarque importante
Attention, généralement on a :
𝑑𝑣⃗⃗⃗𝑒
𝑎𝑒 ≠
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑡
En dérivant, par rapport au référentiel ℛ1 , le vecteur ⃗⃗⃗
𝑣𝑒 ([𝐸𝑞 3.11]) il vient :
𝑑𝑣⃗⃗⃗𝑒 𝑑
| = (𝑣 ⃗ 𝑅 /𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 + 𝛺 2 1
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡
1
∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀)|
𝑅1
⃗ 𝑅 /𝑅
𝑑𝛺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 𝑀
=𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 + 2 1
∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀 + 𝛺 ⃗ 𝑅2 ∧ 2 |
𝑑𝑡 𝑅1 𝑑𝑡 𝑅
1
⃗ 𝑅 /𝑅
𝑑𝛺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 𝑀
=𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 + 2 1
∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀 + 𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ 2 | + 𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ (𝛺
⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀)
2 1 2 1 2 1
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅
2
𝑑𝑣
⃗⃗⃗𝑒 ⃗ 𝑅 /𝑅
𝑑𝛺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂 𝑀
| =𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 + 2 1
∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀 + 𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ (𝛺
⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂 2 𝑀 ) + ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ 2 |
𝛺
2 1 2 1 2 1
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑅
1 2
⃗ 𝑅 /𝑅
𝑑𝛺
=𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 + 2 1
∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀 + 𝛺 ⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ (𝛺
⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂2 𝑀) + ⏟⃗ 𝑅 /𝑅 ∧ 𝑣
𝛺 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅2
⏟ 𝑑𝑡 2 1 2 1 2 1
1
⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑒 ⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑐
2
Ainsi, on a :
⃗⃗⃗⃗𝒆
𝒅𝒗 𝟏
| = ⃗⃗⃗⃗
𝒂𝒆 + ⃗⃗⃗⃗
𝒂 3. 16
𝒅𝒕 𝑹 𝟐 𝒄
𝟏
Soulignons que :
𝑑𝑣
⃗⃗⃗𝑒
𝑎𝑒 =
⃗⃗⃗⃗ | uniquement lorsque, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑐 = 0
⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑡 𝑅
1
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l’accélération de Coriolis terrestre est trop faible pour avoir de l’influence sur le sens de rotation
de l’eau dans un lavabo qui se vide.
Notez enfin que, les accélérations absolue et relative sont telles que :
𝛺⃗ 𝑅 /𝑅 = ⃗⃗⃗⃗⃗
0
2 1
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑴/𝑹𝟏 = 𝒂
𝒂 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑴/𝑹𝟐 si et seulement si : {
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2 /𝑅1 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 0
Autrement dit, lorsque les deux référentiels ℛ1 et ℛ2 sont en « translation rectiligne uniforme
l’un par rapport à l’autre » alors 𝑎⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅1 = 𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀/𝑅2 .
𝑣⃗⃗⃗𝑒 = 𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂2/𝑅1
{ ⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑒 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎 𝑂2/𝑅1
𝑎𝑐 = ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 0
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