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C3 TENSEURDESEFORMATIONS2023 Final

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1

NOTES DE COURS DE MECANIQUE DES MILIEUX


CONTINUS
CHAPITRE II DEFORMATION DU MILIEU CONTINU :
TENSEUR DES DEFORMATIONS
S.SAMBOU
Maitre de Conférences CAMES
Professeur Assimilé UCAD
Ce chapitre est en cours de rédaction
2
3

II.1 Notion de Configuration. Configuration de référence. Configuration


actuelle
On rapporte l’espace physique à un repère orthonormé direct (𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ).
Le milieu continu est constitué de points matériels ou particules dans l’hypothèse du
continu. L’ensemble des positions occupées dans l’espace à un instant 𝑡 par ces particules
est appelé configuration actuelle du milieu continu étudié à cet instant. On la désigne
par Ω(𝑡).
La configuration de référence du milieu continu est la configuration à un instant 𝑡0
choisi comme instant de référence. On la désigne par Ω(𝑡0 ). Si 𝑡0 = 0, La configuration de
référence est appelée configuration initiale, Ω(0).

Dans la configuration de référence, une particule 𝑀0 est représentée par le vecteur position
𝑋⃗(𝑡). Dans la configuration actuelle, toute particule est désignée à l’instant 𝑡, par le vecteur
position 𝑥⃗(𝑡). La position de la particule dans la configuration actuelle est déterminée par sa
position dans la configuration de référence et une fonction Φ qui permet de décrire le
passage de la configuration de référence à la configuration actuelle.
𝑥⃗(𝑡) = ⃗Φ
⃗⃗⃗(𝑋⃗, 𝑡)
⃗Φ⃗⃗⃗ est une fonction univoque et continue si le milieu est continu. On supposera en plus que
⃗Φ
⃗⃗⃗ est différentiable. En coordonnées cartésiennes, cette relation vectorielle peut se mettre
sous la forme :

𝑥1 = Φ1 (𝑋1, 𝑋2 , 𝑋3 , 𝑡)
𝑥2 = Φ2 (𝑋1, 𝑋2 , 𝑋3 , 𝑡)
𝑥3 = Φ3 (𝑋1, 𝑋2 , 𝑋3 , 𝑡)

Si une particule 𝑀0 se déplace par rapport à la configuration initiale, son déplacement à


l’instant t sera donné par :
𝑢⃗⃗(𝑋, 𝑡) = 𝑥⃗(𝑋, 𝑡) − 𝑋⃗

II.2 Déformation d’un milieu continu


II.2.1 Notion de déformation
Un milieu continu en mouvement subit des déformations si les distances relatives des
points matériels qui le constituent varient au cours du temps et si les angles entre
directions varient également autour du temps. Les déformations se traduisent par des
changements de forme autour de ces points matériels. Exemple, sur la figure ci-dessous,
4

entre les deux configurations, la longueur des diagonales augmente, l’angle entre les deux
diagonales diminue.

II.2.2 Tenseur gradient de la déformation


On considère un milieu continu déformable qui en se déplaçant passe d’une configuration
initiale à la configuration actuelle. On utilise l’approche lagrangienne.

Dans ce mouvement, on s’intéresse à une particule fluide Q voisine de M 0 dans la


configuration initiale. Après transformation, cette particule occupe la position Q’ par
𝑀0 𝑄 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rapport à M dans la configuration actuelle. On désigne, par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑋 le vecteur position de
Q par rapport à 𝑀0 dans la configuration initiale et par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑄′ = 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗ le vecteur position de Q’
par rapport à 𝑀 dans la configuration actuelle. Pour obtenir les composantes du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑥 ,
on différencie les expressions des coordonnées du vecteur position 𝑥⃗(𝑡), ce qui donne :

𝜕Φ1 𝜕Φ1 𝜕Φ1


𝑑𝑥1 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋3
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕Φ2 𝜕Φ2 𝜕Φ2
𝑑𝑥2 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋3
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕Φ3 𝜕Φ3 𝜕Φ3
𝑑𝑥3 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋3
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
Comme nous savons que :
⃗⃗, t)
𝑥𝑖 (𝑡) = Φi (X

⃗X⃗ = 𝑋𝑖 𝑒⃗𝑖

𝑥𝑖 (𝑡) = Φi (𝑋1 , 𝑋2 , 𝑋3 , t)
La différentiation donne

𝜕Φi 𝜕Φi 𝜕Φi


𝑑𝑥𝑖 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 3
5

Nous en déduisons le système


𝜕𝑥1 𝜕𝑥1 𝜕𝑥1
𝑑𝑥1 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 3
𝜕𝑥2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥2
𝑑𝑥2 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 3
𝜕𝑥3 𝜕𝑥3 𝜕𝑥3
𝑑𝑥3 = 𝑑𝑋1 + 𝑑𝑋2 + 𝑑𝑋
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 3

Ce système peut être mis sous la forme :

𝜕𝑥1 𝜕𝑥1 𝜕𝑥1


𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 (𝑡) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥3 𝜕𝑥3 𝜕𝑥3
(𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 )
En posant :

𝜕𝑥1 𝜕𝑥1 𝜕𝑥1


𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥2
𝐹̿ =
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥3 𝜕𝑥3 𝜕𝑥3
(𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 )

On montre que 𝐹̿ est un tenseur du second ordre. On l’appelle tenseur gradient de la


transformation. Il est parfois appelé matrice jacobienne car il permet de passer de la
configuration de référence ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 à la configuration actuelle ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 (𝑡) par la relation :

⃗⃗⃗⃗⃗ = F̿ dX
dx ⃗⃗⃗⃗⃗

Exercices d’application

Exercice 1 Un milieu continu bidimensionnel se transforme dans le repère orthonormé


direct (𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 ), suivant :
1
𝑥1 (𝑡) = (18𝑡 + 4𝑋1 + 6𝑡𝑋2 )
4
1
𝑥2 (𝑡) = (14𝑡 + (4 + 2𝑡)𝑋2 )
4
1. Calculer le tenseur gradient pour cette transformation.
2. Comment sont transformés les vecteurs unitaires 𝑒⃗1, 𝑒⃗2 et l’origine O du repère ?
On considère un configuration initiale constitué par les particules contenues dans le carré
A(-1,1), B(1,1), C(1, -1), D(-1, -1).
3. Que devient cette configuration à l’instant t=1s, t=2s ?
4. Faire la représentation graphique

Exercice 2 Un milieu continu bidimensionnel se transforme dans le repère orthonormé


direct (𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ), suivant :
𝑥1 (𝑡) = 𝑋1 𝑒 𝑡 + 𝑋3 (𝑒 𝑡 − 1)
𝑥2 (𝑡) = 𝑋2 + 𝑋3 (𝑒 𝑡 − 𝑒 −𝑡 )
6

𝑥3 (𝑡) = 𝑋3

1. Calculer le vecteur déplacement de cette particule.


2. Calculer le tenseur gradient pour cette transformation

II.2.3 Déformation d’un milieu continu : Tenseurs des déformations


Nous rappelons que le changement de forme se fait soit par changement des distances entre
deux points ou par changement d’angle entre deux directions ou les deux à la fois.
Le tenseur gradient représente la transformation locale au voisinage d’une particule donnée.
Il ne permet pas de rendre compte des changements de forme autour de la particule.
II.2.3.1 Dilatations linéaires
a) Tenseur des dilations linéaires de Cauchy droit
La déformation est une variation de forme, donc de longueur et d’angle. Elle fait donc appel
au produit scalaire entre deux vecteurs matériels parce que le produit scalaire fait appel à la
longueur (norme) des deux vecteurs et à l’angle que font les deux vecteurs entre eux.

Nous considérons deux points matériels Q 1 et Q2 infiniment voisins d’un point matériel M 0
dans la configuration de référence et désignons par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑋 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′ les vecteurs positions ci-
dessous relativement à M0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀0 𝑄1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 𝑀0 𝑄2

Dans la configuration actuelle, ces points matériels se transforment en M, Q’1 et Q’2 et les
vecteurs positions relatives par rapport à M en
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑄′1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑄′2
𝑑𝑥

Les vecteurs matériels ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑥 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ s’expriment à partir du tenseur gradient par :

⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹̿ (𝑋⃗) 𝑑𝑋
𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ = 𝐹̿ (𝑋′ ⃗⃗⃗⃗) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′

⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑑𝑥
Le produit scalaire entre les vecteurs 𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗′ permet de tenir compte de la variation
d’angle et de longueur. Il s’exprime par :

⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑥
𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗ ′ = (𝐹̿ 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗). (𝐹̿ 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗′)

On montre que ce produit scalaire peut se mettre sous la forme :

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. (𝐹̿ 𝑇 . 𝐹̿ ). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′
Ou bien
7

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. 𝐶̿ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′
Avec :
𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑇 . 𝐹̿

𝐶̿ est un tenseur symétrique d’ordre 2 appelé tenseur des dilatations de Cauchy-Green


droit.
Il permet de calculer le produit scalaire ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ dans la configuration actuelle en fonction
des vecteurs positions ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ dans la configuration de référence.

b) Tenseur des dilations linéaires de Cauchy – Green gauche


Le tenseur des dilatations linéaires de Cauchy Green droit fait intervenir le produit scalaire
dans la configuration actuelle. Calculons cette fois ci le produit scalaire en utilisant la
configuration de référence.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 = 𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′ −1
𝑑𝑥′

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑑𝑋 ′ = (𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑥). (𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥′)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑋
𝑑𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥
′ ⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐹̿ −1𝑇 ̿𝐹 )𝑑𝑥
−1 ⃗⃗⃗⃗⃗′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑋
𝑑𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑥
′ ⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐹̿ 𝐹̿ ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 −1
𝑑𝑥′

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 𝐵̿ −1⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′

𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑇

𝐵̿ est le tenseur des dilatations de Cauchy-Green gauche qui permet d’écrire le produit
scalaire dans la configuration de référence.
dut15167@gmail.com
II.2.3.2 Tenseur des déformations de Green – Lagrange
Le tenseur des dilatations de Cauchy Green présente l’inconvénient de ne pas être nul pour
une transformation rigide (qui conserve les longueurs). Pour introduire cette propriété des
déformations, on utilise la variation du produit scalaire ci-dessous au cours du passage
de la configuration de référence à la configuration actuelle.

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′

On utilise comme base la configuration de référence et on calcule la différence


par rapport à cette configuration. Cette quantité peut se mettre en remplaçant le
premier terme et le second terme par leur expression en fonction du tenseur des
dilatations de Cauchy droit, sous la forme :

⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑥
𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗ ′ − 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ′ = 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐶̿ . 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ′ − 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ′

Ou ce qui revient au même

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. 𝐶̿ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. 𝐼 .̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′

En factorisant à gauche puis à droite, on obtient :


8

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. (𝐶̿ − 𝐼 )̿ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′

Le tenseur 𝐸̿ des déformations de Green Lagrange est alors défini par :

1 𝑇
𝐸̿ = (𝐹̿ . 𝐹̿ − 𝐼 )̿
2

𝐸̿ est un tenseur symétrique d’ordre 2. Le tenseur des déformations de Green Lagrange 𝐸̿


est une bonne mesure de la déformation d’un milieu continu. Il est nul pour une
transformation rigide.

II.2.3.3 Tenseur des déformations d’Euler – Almansi


Reprenons l’expression de la différence entre les produits scalaires des vecteurs positions
entre les configurations initiales et actuelles en exprimant cette fois – ci le vecteur position
dans la configuration actuelle.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 = 𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥
On obtient alors :

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − 𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . 𝐹̿ −1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′

Ou bien :
𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 𝐼⃗⃗⃗⃗⃗
̿ 𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑 𝑑𝑥 (𝐹̿ −1 𝐹̿ −1 ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥′

En arrangeant comme précédemment, il vient :


𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 [𝐼 ̿ − (𝐹̿ −1 𝐹̿ −1)] ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥′
Posons
1 𝑇
𝑒̿ = [𝐼 ̿ − (𝐹̿ −1 𝐹̿ −1 )]
2

𝑒̿ est appelé tenseur des déformations d’Euler-Almansi. Il caractérise la variation du


produit scalaire entre les deux configurations en utilisant comme base la configuration
actuelle.

RESUME
TENSEUR CAUCHY DROIT
𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑇 . 𝐹̿
TENSEUR CAUCHY GAUCHE
𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑇
TENSEUR GREEN LAGRANGE
1 𝑇
𝐸̿ = (𝐹̿ . 𝐹̿ − 𝐼 )̿
2
TENSEUR EULER ALMANSI
1 𝑇
𝑒̿ = [𝐼 ̿ − (𝐹̿ −1 𝐹̿ −1 )]
2
9

Il permet de calculer ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ′ en utilisant la configuration de référence

Exercice d’application 1
Un milieu continu bidimensionnel se transforme dans le repère orthonormé direct
(𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 ), suivant :
1
𝑥1 (𝑡) = (18𝑡 + 4𝑋1 + 6𝑡𝑋2 )
4
1
𝑥2 (𝑡) = (14𝑡 + (4 + 2𝑡))𝑋2 )
4
1. Etablir l’expression du tenseur gradient pour cette transformation.
En déduire pour t=1s
2. le tenseur de Cauchy-Green gauche et droit
3. le tenseur de Green-Lagrange et Euler-Almansi

Exercice d’application 2
Au cours d’un essai de traction, la transformation d’une particule située en 𝑀0 est donné
par :
𝑥1 = 𝑋1 (1 + 𝜆)
𝑥2 = 𝑋2 (1 − 𝛼𝜆)
𝑥3 = 𝑋3 (1 − 𝛼𝜆)

1. Etablir l’expression du tenseur gradient de la transformation


2. Etablir l’expression du tenseur des dilatations linéaires de Cauchy droit et gauche
3. Etablir l’expression du tenseur de Green-Lagrange et celle du tenseur d’Euler –
Almansi

Exercice d’application 3
Au cours d’une transformation, un milieu continu passe de la configuration de référence à
la configuration actuelle suivant la transformation ci-dessous :
𝑥1 = 𝑋1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 − 𝑋2 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑥2 = 𝑋1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 𝑋2 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑥3 = 𝑋3
1. Etablir le tenseur gradient de la transformation
2. Déterminer le tenseur des dilatations linéaires de Cauchy droit et gauche
3. Déterminer le tenseur de Green Lagrange et Euler – Almansi

II.3 Utilisation des tenseurs des déformations


II.3.1 Variation de longueur relative d’un vecteur élémentaire : Notion de
dilatation linéaire
On désigne par dilatation linéaire dans la direction 𝑁⃗⃗ en un point M0 𝑙(𝑀0 ; 𝑁⃗⃗) la
différence relative entre les longueurs des vecteurs élémentaires ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 ramenée à la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖.
longueur initiale ‖𝑑𝑋
10

𝑑𝑥 − 𝑑𝑋
⃗⃗) =
𝑙(𝑀0 ; 𝑁
𝑑𝑋

II.3.2 Calcul de 𝒍(𝑴𝟎 ; ⃗𝑵


⃗⃗) en fonction du tenseur de Cauchy droit

Considérons une particule 𝑀0 dont le vecteur position dans la configuration initiale a une
⃗⃗ est :
direction 𝑁

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑋𝑁
𝑑𝑋 ⃗⃗

Dans la configuration actuelle, ce vecteur position est transformé en ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑥 de direction 𝑛⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 = 𝑑𝑥𝑛⃗⃗

Lors de cette transformation, la particule change de longueur et de direction


⃗⃗ est donnée
L’allongement de la particule 𝑀0 (ou dilatation linéaire) dans la direction 𝑁
par :

𝑑𝑥 − 𝑑𝑋
⃗⃗) =
𝑙(𝑀0 ; 𝑁
𝑑𝑋

Cette quantité n’est rien d’autre que la variation relation relative de longueur du segment
initial. A partir du tenseur de Cauchy droit, nous pouvons écrire :

𝑑𝑥 2 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋 𝐶̿ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑋 = 𝑑𝑋 2 (𝑁 ⃗⃗)

Car :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑋𝑁
𝑑𝑋 ⃗⃗

On en déduit :
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 = 𝑑𝑋√(𝑁 ⃗⃗)

⃗⃗ par :
On en déduit l’allongement dans la direction 𝑁

𝑑𝑥 − 𝑑𝑋 √
⃗⃗) =
𝑙(𝑀0 , 𝑁 = 𝑁⃗⃗𝐶̿ 𝑁
⃗⃗ − 1
𝑑𝑋
Cas particuliers
⃗⃗)| > 1 il s’agit d’un allongement
|𝑙(𝑀0 , 𝑁
0 < |𝑙(𝑀0 , 𝑁⃗⃗ )| < 1 il s’agit d’un raccourcissement
⃗⃗) = 0 il s’agit d’une conservation de longueur
𝑙(𝑀0 , 𝑁

⃗⃗⃗) en fonction du tenseur de Green Lagrange


II.3.3 Calcul de 𝒍(𝑴𝟎 ; 𝑵
D’après ce qui précède, on a
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 = 𝑑𝑋√(𝑁 ⃗⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶̿ 𝑑𝑋
𝑑𝑥 2 = 𝑑𝑥. 𝑑𝑥 = 𝑑𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑋 2 (𝑁
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
⃗⃗)
11

⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 (𝑁 ⃗⃗) − 𝑑𝑋 2
or
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑑𝑋𝑁
𝑑𝑋 ⃗⃗
D’où
⃗⃗. 𝑁
𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗
Donc
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 (𝑁 ⃗⃗) − 𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗𝐼 𝑁
̿ ⃗⃗
2 2 2 ⃗⃗ ̿ ⃗⃗ ⃗⃗𝐼 𝑁
̿ ⃗⃗}
𝑑𝑥 − 𝑑𝑋 = 𝑑𝑋 {𝑁𝐶 𝑁 − 𝑁

⃗⃗ il vient
En factorisant le second membre d’abord par 𝑑𝑋 2 puis à gauche et à droite par 𝑁

⃗⃗(𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗ − 𝐼 𝑁
̿ ⃗⃗)

⃗⃗(𝐶̿ − 𝐼 )̿ 𝑁
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗

Or
1
𝐸̿ = (𝐶̿ − 𝐼 )̿
2

D’où
(𝐶̿ − 𝐼 )̿ = 2𝐸̿

Et

On a déjà vu que
𝑑𝑥 − 𝑑𝑋
⃗⃗) =
𝑙(𝑀0 , 𝑁
𝑑𝑋
On en déduit
⃗⃗) + 1)
𝑑𝑥 = 𝑑𝑋(𝑙(𝑀0 , 𝑁
Et
2
⃗⃗) + 1) 𝑑𝑋 2 − 𝑑𝑋 2
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = (𝑙(𝑀0 , 𝑁
Or
𝑑𝑥 2 − 𝑑𝑋 2 = 𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗(2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗
2
⃗⃗(2𝐸̿ )𝑁
𝑑𝑋 2 𝑁 ⃗⃗ = (𝑙(𝑀0 , 𝑁
⃗⃗ ) + 1) 𝑑𝑋 2 − 𝑑𝑋 2
Or

Soit en remplaçant et en simplifiant


2
⃗⃗) + 1) − 1 = 𝑁
(𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗
Et
⃗⃗) = √𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗ + 1 − 1
Remarque
En arrangeant le premier membre on obtient
2
⃗⃗) + 2𝑙(𝑀0 , 𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗) = 𝑁⃗⃗ (2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗
⃗⃗ ) est très petit et conduit à
Cette expression se simplifie si 𝑙(𝑀0 , 𝑁
12

⃗⃗) = 𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(𝐸̿ )𝑁
⃗⃗

Exercice d’application
Déterminer l’allongement des vecteurs 𝑒⃗1 et 𝑒⃗2 en utilisant le tenseur de Cauchy droit et le
tenseur de Green Lagrange de l’exercice précédent dans leurs directions respectives

Exercice d’application 1
Un milieu continu bidimensionnel se transforme dans le repère orthonormé direct
(𝑂, 𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 ), suivant :
1
𝑥1 (𝑡) = (18𝑡 + 4𝑋1 + 6𝑡𝑋2 )
4
1
𝑥2 (𝑡) = (14𝑡 + (4 + 2𝑡))𝑋2 )
4
Etablir l’expression du tenseur gradient pour cette transformation.
En déduire pour t=1s
4. Le tenseur de Cauchy-Green gauche et droit
5. Le tenseur de Green-Lagrange et Euler-Almansi
Indication

𝑑𝑥 − 𝑑𝑋
𝑙(𝑀0 , 𝑒⃗1 ) = = √𝑒⃗1 𝐶̿𝑒⃗1 − 1
𝑑𝑋

II.4 Variation d’angle entre deux vecteurs matériels. Notion de glissement ou


distorsion angulaire
II.4.1 Définition
Si 𝑀⃗⃗⃗ et 𝑁
⃗⃗ sont deux vecteurs initialement perpendiculaires dans la configuration de
référence et 𝑚 ⃗⃗⃗, 𝑛⃗⃗ les vecteurs correspondant dans la configuration actuelle, on définit par
glissement ou distorsion angulaire d’une particule au point 𝑀0 dans les directions
initialement perpendiculaires 𝑀 ⃗⃗⃗ et 𝑁
⃗⃗ la quantité :

𝜋 ̂
⃗⃗⃗, 𝑁
𝑑(𝑀0 ; 𝑀 ⃗⃗) = − (𝑚⃗⃗⃗, 𝑛⃗⃗)
2
̂
Où (𝑚
⃗⃗⃗, 𝑛⃗⃗) est l’angle entre les deux vecteurs dans la configuration actuelle.
13

Où 𝑚⃗⃗⃗ et 𝑛⃗⃗ sont les transformées des directions initialement perpendiculaires 𝑀⃗⃗⃗ et 𝑁
⃗⃗ entre
les deux configurations initiales et actuelles. D’après cette définition, le glissement ou
distorsion correspond à la variation d’un angle choisi initialement droit.

II.4.2 Expression de la distorsion

D’après la figure précédente, on a par définition du produit scalaire :

𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑥′ = 𝑑𝑥. 𝑑𝑥 ′ 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
Soit :
⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑑𝑥
𝑑𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗′
cos(𝛼) =
𝑑𝑥. 𝑑𝑥′

Or
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑥 ′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋. 𝐶̿ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗. 𝐶̿ . 𝑀
𝑑𝑋 ′ = 𝑑𝑋. 𝑑𝑋′𝑁 ⃗⃗⃗
avec
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑑𝑋 = 𝑑𝑋𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑋′ = 𝑑𝑋′𝑀⃗⃗⃗

⃗⃗𝐶̿ 𝑁
𝑑𝑥 = 𝑑𝑋√(𝑁 ⃗⃗)

⃗⃗⃗𝐶̿ 𝑀
𝑑𝑥′ = 𝑑𝑋′√(𝑀 ⃗⃗⃗)
En remplaçant

⃗⃗ 𝐶̿ 𝑀
𝑁 ⃗⃗⃗
cos(𝛼) =
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
√(𝑁 ⃗⃗). √(𝑀
⃗⃗⃗𝐶̿ 𝑀
⃗⃗⃗)
Or on a
𝜋
𝑑= −𝛼
2
D’où
⃗⃗ 𝐶̿ 𝑀
𝑁 ⃗⃗⃗
sin(𝑑) = cos(𝛼) =
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
√(𝑁 ⃗⃗). √(𝑀
⃗⃗⃗𝐶̿ 𝑀
⃗⃗⃗)
14

On peut également faire intervenir le tenseur de Green Lagrange 𝐸̿ et la déformation 𝑙:

𝐶̿ = 2𝐸̿ + 𝐼 ̿

⃗⃗) = √𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗𝐶̿ 𝑁
⃗⃗ − 1
On obtient :
√𝑁
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
⃗⃗ = 1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁
⃗⃗ )

√𝑀
⃗⃗⃗𝐶̿ 𝑀
⃗⃗⃗ = 1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁
⃗⃗)

⃗⃗𝐶̿ 𝑀
𝑁 ⃗⃗⃗ = 𝑁
⃗⃗(2𝐸̿ + 𝐼 )̿ 𝑀
⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁. 2𝐸̿ . 𝑀
⃗⃗⃗ + 𝑁
⃗⃗𝐼 𝑀
̿ ⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁. ̿̿̿̿ ⃗⃗⃗
2𝐸 . 𝑀
Soit
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁. 2𝐸̿ . 𝑀
⃗⃗⃗
sin(𝑑) =
⃗⃗ )) . (1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁
(1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗))
Remarque
𝑑 < 0 il y a augmentation d’angle entre les deux directions initiales entre les instants t0 et
t
𝑑 > 0 il y a diminution d’angle entre les deux directions initiales entre les instants t0 et t
𝑑 = 0 il y a conservation d’angle entre les deux directions initiales entre les instants t0 et t

Exercice d’application
Déterminer la distorsion des deux directions orthogonales 𝑒⃗1 et 𝑒⃗2, on suppose que le
tenseur de Cauchy droit est connu.

Exercice d’application 3
Au cours d’une transformation, un milieu continu passe de la configuration de référence à
la configuration actuelle suivant la transformation ci-dessous. On travaillera dans la base
𝑒⃗1, 𝑒⃗2

𝑥1 = 𝑋1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 − 𝑋2 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑥2 = 𝑋1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 𝑋2 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡

1. Calculer pour cette transformation :


• Le tenseur gradient
• Le tenseur des dilatations de Cauchy-Green droit
• Le tenseur des déformations de Green-Lagrange
• Le tenseur des déformations d’Euler Almansi
2. Calculer la dilatation dans la direction 𝑒⃗1
3. Calculer la distorsion entre deux vecteurs 𝑒⃗1, 𝑒⃗2 initialement orthogonaux

II.5 Variation volume élémentaire : notion de dilatation en volume


II.5.1 Définition
C’est la quantité
𝑑𝑣 − 𝑑𝜗
𝜃=
𝑑𝜗
15

Avec 𝑑𝑣 volume du milieu dans la configuration actuelle, 𝑑𝜗 volume dans la configuration


de référence.

II.5.2 Détermination de 𝜽
Le tenseur de Cauchy Green droit est symétrique. Dans la base liée à la configuration
initiale 𝑒⃗𝑖 , la matrice associée au tenseur de Cauchy droit a pour composantes 𝐶𝑖𝑗 . Dans la
base des vecteurs propres 𝑉 ⃗⃗𝑖 , 𝑖 = 1,2,3, la matrice associée peut se mettre sous une forme
diagonale :

𝐶1 0 0
C = (0 𝐶2 0)
0 0 𝐶3

Si nous considérons dans une configuration initiale un élément de volume


parallélépipédique, de côtés 𝑑𝑋1 , 𝑑𝑋2 , 𝑑𝑋3, son volume élémentaire est

𝑑𝜗 = 𝑑𝑋1 𝑑𝑋2 𝑑𝑋3

Cet élément de volume se transforme dans la configuration actuelle en un parallélépipède


élémentaire de côtés 𝑑𝑥1, 𝑑𝑥2, 𝑑𝑥3. Son volume est

𝑑𝑣 = 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3


.
D’après ce qui précède, on a :
𝑑𝑥1 = √𝐶1 𝑑𝑋1
𝑑𝑥2 = √𝐶2 𝑑𝑋2
𝑑𝑥3 = √𝐶3 𝑑𝑋3

Dans la base des vecteurs propres, le volume élémentaire s’exprime par

𝑑𝑣 = 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 = √𝐶1 𝐶2 𝐶3 𝑑𝑉 = √det (𝐶̿ )𝑑𝑉 = 𝐽𝑑𝑉

Où 𝐽 = √det (𝐶̿ ) est le jacobien du tenseur de Cauchy droit. On en déduit alors :

𝑑𝑣
𝐽=
𝑑𝑉

La variation volumique de volume devient alors :

𝑑𝑣 − 𝑑𝜗
𝜃= = 𝐽−1
𝑑𝜗

II.5.3 Remarques
𝜃 > 0 il y a augmentation de volume entre les deux configurations
𝜃 < 0 il y a diminution de volume entre les deux configurations
𝜃 = 0 il y a conservation du volume entre les deux configurations

Synthèses
16

Dilatation linéaire

II.6 Cas des transformations infinitésimales


Jusqu’à présent nous n’avons pas tenu compte des grandeurs relatives des déformations.
Nous allons dans ce qui suit nous intéresser à un cas particulier très important : celui des
« petites déformations » ou des « transformations infinitésimales ».

II.6.1 Vecteur déplacement. Tenseur gradient des déplacements


Considérons dans une configuration initiale une particule dont le vecteur position est 𝑋⃗.
Dans la configuration actuelle, le vecteur position devient 𝑥⃗. Le déplacement de la
particule entre les deux configurations est donné par le vecteur ci-dessous appelé vecteur
déplacement.

⃗⃗ = ⃗x⃗ − ⃗X⃗
u

Dans le repère de base, les composantes du vecteur déplacement sont :

u1 = u1 (X1 , X2 , X3 )
u2 = u2 (X1 , X2 , X3 )
u3 = u3 (X1 , X2 , X3 )

Un déplacement élémentaire du
⃗⃗ du vecteur 𝑢
⃗⃗ aura pour composantes :

∂u1 ∂u1 ∂u1


du1 = dX1 + dX2 + dX
∂X1 ∂X2 ∂X3 3
∂u2 ∂u2 ∂u2
du2 = dX1 + dX2 + dX
∂X1 ∂X2 ∂X3 3
∂u3 ∂u3 ∂u3
du3 = dX1 + dX2 + dX
∂X1 ∂X2 ∂X3 3

Sous forme matricielle

⃗⃗ = ̿̿̿̿̿̿
du grad(u ⃗⃗) ⃗⃗⃗⃗⃗
dX
Avec
∂u1 ∂u1 ∂u1
∂X1 ∂X2 ∂X3
∂u2 ∂u2 ∂u2
̿ = ̿̿̿̿̿̿
H grad(u ⃗⃗) =
∂X1 ∂X2 ∂X3
∂u3 ∂u3 ∂u3
(∂X1 ∂X2 ∂X3 )

̿ = ̿̿̿̿̿̿
H grad(u ⃗⃗) est le tenseur gradient des déplacements. Il représente le gradient lagrangien
du déplacement au point M0 à l’instant t

II.6.2 Définition
Une transformation est dite infinitésimale ou infiniment petite si en tout point M0 et à tout
̿ est petite devant l’unité
instant t la norme de H
‖H̿‖ ≪ 1
17

Cette hypothèse est vérifiée lorsque les déplacements entre la configuration initiale et la
configuration actuelle sont très petits, et que le gradient des déplacements est également
très petit. C’est le cas par exemple des ondes sismiques, dont l’amplitude est très faible par
rapport à la taille des bâtiments.

Conséquence. Lorsque la transformation est infinitésimale, ou infiniment petite, on peut


̿ les termes des déplacements d’ordre
négliger dans le tenseur gradient des déplacements 𝐻
supérieur ou égal à 2 devant les termes d’ordre 1

II.6.3 Relation entre 𝑭 ̿ et 𝐻̿


D’après ce qui précède, le vecteur position dans la nouvelle configuration s’exprime en
fonction vecteur déplacement par

⃗⃗ + 𝑋⃗
𝑥⃗ = 𝑢
Soit en différentiant
⃗⃗ + 𝑑𝑋⃗
𝑑𝑥⃗ = 𝑑𝑢
d’où
𝐹̿ 𝑑𝑋⃗ = 𝐻
̿ 𝑑𝑋⃗ + 𝐼 𝑑
̿ 𝑋⃗
Et
𝐹̿ = 𝐻
̿ + 𝐼̿
Sous forme matricielle

1 + 𝐻11 𝐻12 𝐻13


̿
𝐹 = [ 𝐻21 1 + 𝐻22 𝐻23 ]
𝐻31 𝐻32 1 + 𝐻33

̿
II.6.4 Expression des tenseurs de déformation en fonction de 𝐻
II.6.4.1 Cas du tenseur de Cauchy droit
𝑡
𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑡 𝐹̿ = (𝐻
̿ + 𝐼 )̿ (𝐻
̿ + 𝐼 )̿
En développant
𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑡 𝐹̿ = 𝐻
̿𝑡 𝐻
̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐻
̿ + 𝐼̿

II.6.4.2 Cas du tenseur de Cauchy gauche :


𝑡
𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑡 = (𝐻
̿ + 𝐼 )̿ (𝐻
̿ + 𝐼 )̿

Soit en développant

𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑡 = 𝐻
̿𝐻̿𝑡 + 𝐻
̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐼 ̿

II.6.4.3 Cas du tenseur de Green Lagrange

1 𝑡
𝐸̿ = ̿𝐻
(𝐻 ̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐻
̿)
2
.
II.6.5 Expression des tenseurs de Cauchy et de Green Lagrange dans
l’hypothèse des transformations infinitésimales ou hypothèses des petites
perturbations (HPP)
18

̿𝑡 𝐻.
Dans ce cas, le terme 𝐻 ̿̿̿ est du second ordre par rapport aux termes 𝐻
̿ 𝑡 et 𝐻
̿. Les
tenseurs de Cauchy droit et gauche sont égaux et s’expriment par :

𝐶̿ ≈ 𝐻
̿𝑡 + 𝐻
̿ + 𝐼̿
̿ ̿ 𝑡
𝐵 ≈ 𝐻 +𝐻 ̿ + 𝐼̿

Le tenseur de Green Lagrange se ramène au tenseur linéarisé des petites déformations 𝜀̿


défini par
1 𝑡
𝐸̿ = 𝜀̿ = (𝐻
̿ +𝐻 ̿)
2

II.7 Applications du tenseur linéarisé des déformations


II.7.1 Variation de longueur dans l’hypothèse des petites perturbations
Nous avons vu dans ce qui précède que la dilatation relative en un point M0 dans la
⃗⃗ est donnée en fonction du tenseur de Green Lagrange par
direction du vecteur 𝑁
2
⃗⃗) + 2𝑙(𝑀0 , 𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗) = 𝑁
⃗⃗ (2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗
2
Dans l’hypothèse des petites perturbations, 𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗) est du second ordre par rapport à
⃗⃗) et l’expression précédente se met sous la forme
𝑙(𝑀0 , 𝑁
⃗⃗) = 𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(𝜀̿)𝑁
⃗⃗

II.7.2 Variation d’angle droit : distorsion dans l’hypothèse des petites


perturbations
On a vu d’après ce qui précède
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁. 2𝐸̿ . 𝑀⃗⃗⃗
sin(𝑑) =
⃗⃗ )) . (1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁
(1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗))

Dans l’hypothèse des petites perturbations (déformations infinitésimales)

sin(𝑑) ≈ 𝑑
𝐸̿ ≈ 𝜀̿
−1
⃗⃗))
(1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗)
≈ 1 − 𝑙(𝑀0 , 𝑁
−1
⃗⃗⃗))
(1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑀 ⃗⃗⃗)
≈ 1 − 𝑙(𝑀0 , 𝑀
𝑑 ≈ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ (1 − 𝑙(𝑀0 , 𝑁
𝑁. 2𝜀̿. 𝑀 ⃗⃗ )) (1 − 𝑙(𝑀0 , 𝑀
⃗⃗⃗)) ≈ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑁. 2𝜀̿. 𝑀

On utilise souvent la demi –distorsion :


𝑑
= 𝛾𝑁𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
𝑁. 𝜀̿. 𝑀
2

II.7.3 Variation de volume : dilatation volumique dans l’hypothèse des petites


perturbations
D’après ce qui précède, on a
𝜃 =𝐽−1
En fonction de 𝐹̿ , on montre que

𝐽 = 𝑑𝑒𝑡𝐹̿
19

D’après ce qui précède, on montre aisément dans l’hypothèse des petites perturbations,
que
𝜕𝑢1 𝜕𝑢2 𝜕𝑢3
𝑑𝑒𝑡𝐹̿ = 1 + + + ̿)
= 1 + 𝑡𝑟(𝐻
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
On en déduit
̿)
𝐽 = 1 + 𝑡𝑟(𝐻
Et
𝜃 = 𝑡𝑟(𝐻̿) = 𝑑𝑖𝑣𝑢
⃗⃗

II.8 Propriétés du tenseur linéarisé des déformations


II.8.1 Allongement relatif dans la direction du vecteur unitaire 𝒆
⃗⃗𝒊

𝑙(𝑒⃗𝑖 ) = 𝑒⃗𝑖 𝜀̿𝑒⃗𝑖 = 𝜀𝑖𝑖

Les éléments diagonaux du tenseur linéarisé des déformations correspondent aux


déformations relatives dans la direction des vecteurs unitaires.

II.8.2 Demi distorsion entre les vecteurs unitaires 𝒆


⃗⃗𝒊 et 𝒆
⃗⃗𝒋

𝑑𝑖𝑗
= 𝑒⃗𝑖 𝜀̿𝑒⃗𝑗 = 𝜀𝑖𝑗
2

Les éléments non diagonaux du tenseur linéarisé des déformations correspondent aux
demi-distorsions entre deux
20

FORMULAIRE

Gradient de la transformation
𝑥⃗(𝑡) = ⃗Φ
⃗⃗⃗(𝑋⃗, 𝑡)

𝜕𝑥1 𝜕𝑥1 𝜕𝑥1


𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥2 𝜕𝑥2 𝜕𝑥2
𝐹̿ =
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3
𝜕𝑥3 𝜕𝑥3 𝜕𝑥3
(𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋3 )

Tenseur des déformations

TENSEUR CAUCHY DROIT


𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑇 . 𝐹̿
TENSEUR CAUCHY GAUCHE
𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑇
TENSEUR GREEN LAGRANGE
1 𝑇
𝐸̿ = (𝐹̿ . 𝐹̿ − 𝐼 )̿
2
TENSEUR EULER ALMANSI
1 𝑇
𝑒̿ = [𝐼 ̿ − (𝐹̿ −1 𝐹̿ −1 )]
2

Application du tenseur des déformations


Dilatation linéaire
𝑑𝑥 − 𝑑𝑋
⃗⃗) =
𝑙(𝑀0 , 𝑁 = √𝑁
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
⃗⃗ − 1
𝑑𝑋
⃗⃗) = √𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(2𝐸̿ )𝑁
⃗⃗ + 1 − 1
Dilatation volumique

𝑑𝑣 − 𝑑𝜗
𝜃= = 𝐽−1
𝑑𝜗
𝑑𝑣
𝐽=
𝑑𝑉

Distorsion angulaire
⃗⃗ 𝐶̿ 𝑀
𝑁 ⃗⃗⃗
sin(𝑑) = cos(𝛼) =
⃗⃗𝐶̿ 𝑁
√(𝑁 ⃗⃗). √(𝑀
⃗⃗⃗𝐶̿ 𝑀
⃗⃗⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁. 2𝐸̿ . 𝑀
⃗⃗⃗
sin(𝑑) =
⃗⃗ )) . (1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁
(1 + 𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗))
Vecteur déplacement
⃗⃗ = ⃗x⃗ − ⃗X⃗
u

Tenseur gradient du déplacement


21

∂u1 ∂u1 ∂u1


∂X1 ∂X2 ∂X3
∂u2 ∂u2 ∂u2
̿ = ̿̿̿̿̿̿
H grad(u ⃗⃗) =
∂X1 ∂X2 ∂X3
∂u3 ∂u3 ∂u3
(∂X1 ∂X2 ∂X3 )

Applications
⃗⃗ = ̿̿̿̿̿̿
du grad(u ⃗⃗) ⃗⃗⃗⃗⃗
dX

𝐹̿ = 𝐻
̿ + 𝐼̿
Sous forme matricielle

1 + 𝐻11 𝐻12 𝐻13


𝐹̿ = [ 𝐻21 1 + 𝐻22 𝐻23 ]
𝐻31 𝐻32 1 + 𝐻33

𝐶̿ = 𝐹̿ 𝑡 𝐹̿ = 𝐻
̿𝑡 𝐻
̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐻
̿ + 𝐼̿

𝐵̿ = 𝐹̿ 𝐹̿ 𝑡 = 𝐻
̿𝐻̿𝑡 + 𝐻
̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐼 ̿

1 𝑡
𝐸̿ = ̿𝐻
(𝐻 ̿+𝐻
̿𝑡 + 𝐻
̿)
2
Hypothèse des Petites Perturbations
̿‖ ≪ 1
‖H

⃗⃗) = 𝑁
𝑙(𝑀0 , 𝑁 ⃗⃗(𝜀̿)𝑁
⃗⃗

Exercice d’application 1
L’espace est rapporté au repère (Oxyz). Un milieu continu se transforme suivant.
1
𝑥1 = (18𝑡 + 4𝑋1 + 6𝑡𝑋2 )
4
1
𝑥2 = (14𝑡 + (4 + 2𝑡)𝑋2 )
4
La configuration de référence est donnée par la figure ci-dessous
1. Représenter la configuration à l’instant t=1s (vecteurs unitaires et figure)
2. Déterminer les composantes du tenseur gradient 𝐹̿
3. Déterminer les composantes du tenseur de dilatation de Cauchy Green 𝐶̿
4. Déterminer les composantes du tenseur des déformations de Green Lagrange 𝐸̿
22

Exercice d’application 2
Un champ de déplacement est donné par
𝑢 = −𝐶𝑦 + 𝐵𝑧
𝑣 = 𝐶𝑥 − 𝐴𝑧
𝑤 = −𝐵𝑥 + 𝐴𝑦
A, B, C sont des constantes
Pour cette transformation, calculer :
• Le tenseur gradient de la transformation
• Le tenseur des dilatations de Cauchy-Green
• Le tenseur des déformations de Green – Lagrange
• Le tenseur des déformations dans l’hypothèse de petites déformations

Exercice d’application 2
Au cours d’un essai de traction, la transformation d’une particule située en 𝑀0 est donné
par :
𝑥1 = 𝑋1 (1 + 𝜆)
𝑥2 = 𝑋2 (1 − 𝛼𝜆)
𝑥3 = 𝑋3 (1 − 𝛼𝜆)

1. Etablir l’expression du tenseur gradient de la transformation


2. Etablir l’expression du tenseur des dilatations linéaires de Cauchy droit et gauche
3. Etablir l’expression du tenseur de Green-Lagrange et celle du tenseur d’Euler –
Almansi
4. Etablir l’expression du tenseur gradient des déplacements
5. Déterminer l’expression du tenseur linéarisé des déformations dans l’hypothèse des
petites déformations

Exercice d’application. Déformation d’un carré


Un carré de côté 𝑎 égal à l’unité (𝑎 = 1𝑚) infiniment petit se déforme dans le plan (x,y). Le
tenseur des déformations linéarisé dans ce plan est donné par :
𝜀𝑥𝑥 𝜀𝑥𝑦
𝜀̿ = (𝜀 𝜀𝑦𝑦 )
𝑦𝑥
avec 𝜀𝑥𝑥 = 𝜀𝑦𝑦 = 50𝜇𝑚 ; 𝜀𝑥𝑦 = −100 10−6
Partie A
1. Calculer les dimensions du carré dans la configuration actuelle après déformation.
23

𝑙𝑥 − 𝑙0𝑥
𝜀𝑥𝑥 = 𝑙(𝑀, 𝑒⃗𝑥 ) =
𝑙0𝑥
𝑙𝑥 longueur finale suivant x, 𝑙0 longueur initiale selon x
𝑙𝑦 − 𝑙0𝑦
𝜀𝑦𝑦 = 𝑙(𝑀, 𝑒⃗𝑦 ) =
𝑙0𝑦
𝑙𝑦 longueur finale suivant y, 𝑙0𝑦 longueur initiale selon y
𝑙𝑥 = 𝑙0𝑥 (1 + 𝜀𝑥𝑥 ) = 1.000050𝑚
𝑙𝑦 = 𝑙0𝑦 (1 + 𝜀𝑦𝑦 ) = 1.000050𝑚

2. Calculer l’angle entre les deux directions du carré dans la configuration actuelle après
déformation
𝜀𝑥𝑦 représente la demi distorsion 𝜃 entre les directions du carré
𝑧
𝜃 = −100 10−6 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑡𝑔𝜃 =
𝑙𝑦
𝜋 ̂
𝑑(𝑀0 ; 𝑀 ⃗⃗⃗, 𝑁
⃗⃗) = − (𝑚
⃗⃗⃗, 𝑛⃗⃗)
2
(𝑚⃗⃗⃗, 𝑛⃗⃗) = 2𝜃 = −2𝑥100 10−6 𝑟𝑎𝑑
𝜋
𝑑(𝑀0 ; 𝑀 ⃗⃗⃗, 𝑁
⃗⃗ ) = + 2𝑥100 10−6 𝑟𝑎𝑑
2

𝑧 = −1.000050𝑥100 10−6𝑚 = −100 10−6 𝑚

3. Représentez le carré dans la configuration actuelle après déformation


4. Déterminer les éléments principaux du tenseur des déformations (valeurs propres,
vecteurs propres)
50 −100
𝜀̿ = ( )
−100 50
24

Partie B
On fait tourner un carré de côte 𝑎 = √2 m d’un angle de 45° par dans le plan initial, avec le
même tenseur des déformations linéarisés
5. Calculer les nouvelles dimensions du carré dans le nouveau repère
6. Représenter le carré dans le nouveau repère
25

Exercice d’application 2. Extensomètres


Pour mesurer les déformations relatives infinitésimales autour d’un point, on utilise une
rosette équipée de jauges que l’on colle dans le plan tangent à ce point. Cette rosette est
appelée extensomètre. Dans l’exercice, on utilise une rosette à 45°. Les mesures effectuées
par les différentes jauges sont : 𝐽1 = 950𝜇𝑚, 𝐽1 = −175𝜇𝑚, 𝐽𝛼 = −475𝜇𝑚. Les jauges J1 et J2
mesurent les dilatations linéaires 𝜀𝑥𝑥 et 𝜀𝑦𝑦 suivant les directions x et y. La jauge 𝐽𝛼 mesure
indirectement la demi-distorsion angulaire 𝜀𝑥𝑦 .

1. Calculer 𝜀𝑥𝑦 (utiliser le cours)


2. Représenter les composantes du tenseur linéarisé des déformations dans le plan x,y
3. Déterminer les éléments principaux de ce tenseur (valeurs propres et vecteurs
propres associés)
4. Dans quelle direction 𝛼 la déformation linéaire serait-elle nulle ? Utilise le cours.
Exprimer la déformation normale
5. Dans quel repère la distorsion serait-elle maximale. Utiliser le cours. Exprimer demi
distorsion dans la base des vecteurs propres.
26

Soussou_MOOC1956

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