Le Plâtre
Le Plâtre
Le Plâtre
Introduction
Les effets conjugués du feu et de l’eau sur la pierre à plâtre étaient connus à
travers le monde, il y a bien 16 mille ans Haute antiquité). Employé comme
revêtement mural, il y servait de base à un décor géométrique très primitif
fait de triangles et de cercles concentriques.
L’île de Chypre fournissait grâce à ces carrières de gypse une matière
première abondante à tout le bassin méditerranéen. Il était utilisé
principalement dans les pays à climat sec à très sec (Assyrie, Phénicie,
Egypte); Il était également connu du monde Romain.
Depuis la première guerre mondiale, sa préparation s’est diversifiée et
améliorée. Certains plâtres spéciaux ont acquis une très bonne résistance
mécanique et une bonne tenue à l’eau.
La pierre à plâtre se trouve dans la nature sous deux formes:
(2)
(1) Concassage, criblage et
Extraction calibrage
(3)
Cuisson
(4) (5)
Broyage et Conditionnement
tamisage
(1) Extraction
Plâtre Gros :
Le refus au tamis de 800μ varie entre 5 et 20%,
Eau de gâchage : 75 à 100%
Temps de prise : 8 à 25 minutes,
Consommation : 8kg/m2 (5 m2 / sac de 40 kg),
Composition mortier :
A. 1 : 3 pondéral (sable fin 0 / 2),
B. bâtard : 3 vol. plâtre, 1 vol. de chaux grasse, 2 vol. De
sable lavé (0/2) et 1,5 vol. d’eau.
Plâtre Fin :
Le refus au tamis de 800μ < 1%, et le refus à 200μ = 25%,
Eau de gâchage : 40 à 100%
Temps de prise : 30 à 60 minutes,
Consommation : 8 à 12 kg/m2,
La masse volumique apparente varie entre 600 et 1300 kg/m3
La surface spécifique de 1500 à 8000 Cm2/g.
La plâtre est caractérisé par un temps de prise court et un durcissement
rapide (20 à 25 cal/g). [La durée de la prise dépend de la nature du plâtre, de
la température ambiante, de la quantité d’eau de gâchage, des adjuvants,
etc.]
L’hydratation du plâtre est accompagnée d’une expansion de l’ordre de
0,3 à 1,5% suivant les plâtres, suivie d’un léger retrait dû à l’évaporation de
l’eau (1/10e du gonflement). Cette propriété d’expansion rend le plâtre
particulièrement aptes aux moulages, le plâtre pénètre en force dans tous les
creux du moule.
Ill n’est pas recommandé d’utiliser le plâtre seul pour la confection des
revêtements extérieurs.
Le plâtre est un matériau incombustible (classe M0). Lors
d’un incendie, la plâtre (gypse) libère 18 à 20% de son eau de
constitution. La face non exposée reste inférieure à T=140°c
prévue par la réglementation prévoyant la classification ‘Coupe
Feu’; ex. une porte métallique non revêtue ne présente aucune
résistance au feu; revêtue de 2 cm d’un enduit de plâtre, elle
résiste 1h30 au feu.
Le plâtre présente un faible coefficient de conductibilité
thermique 0,4 à 0,6 kcal/m.h.°c. C’est un bon isolant thermique
et phonique.
Les plâtres gâchés correctement, conservés à sec et complètement
desséchés peuvent atteindre à 28 jours une résistance maximale à la
compression égale à environ 10 MPa et une résistance maximale à la traction
d’environ 2 MPa.
Imbibés d’eau, la résistance maxi. À la compression devient 3 MPa et la
résistance maxi. À la traction est de 0,6 Mpa Ces valeurs ne sont que des
chiffres relatifs qui peuvent varier avec la qualité, les conditions de séchage et
l’importance de la masse gâchée.
Le plâtre contrairement au ciment, corrode les métaux ferreux (acier,
plomb, zinc contenant des impuretés,..) surtout à l’état frais lorsqu’il est
humide. Aussi si on devait l’armer, on utiliserait des armatures étamées à
l’étain.
Le plâtre adhère mal au bois et aux granulats lisses.
Utilisation dans le bâtiment
Enduits