S1 Chapitre 1 Pharmacologie Bourouba M1 Physio
S1 Chapitre 1 Pharmacologie Bourouba M1 Physio
S1 Chapitre 1 Pharmacologie Bourouba M1 Physio
Goodman et Gilman ont définit la pharmacologie comme « une science qui s’occupe de
l’origine , des propriétés physiques et chimiques des substances , ainsi que des effets
physiologiques , biochimiques , toxicologiques, des mécanismes d’absorption, de distribution ,
de biotransformations et d’élimination des médicaments ».William Paton a décrit les objectifs
de la pharmacologie comme suit : d’évaluer le devenir des substances chimiques dans
l’organisme vivant , d’utiliser des tests biologiques pour détecter et mesurer les quantités de
substances actives présentes dans l’organisme, de rendre les modalités biologiques
reproductibles par l’identification des paramètres interférant et par l’estimation de l’erreur
statistiques due à la modélisation, de rechercher des méthodes fiables pour évaluer les effets
des médicaments chez l’homme.
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quantité du principe actif présent dans chaque comprimé , ce qui est difficile à
réaliser en cas d’infusion).
B. La pharmacocinétique : Traite l’absorption, la biotransformation, et l’excrétion des
médicaments. ces facteurs avec la posologie vont être des paramètres déterminants
de la concentration du principe actif dans le voisinage immédiat du site ou le
médicament est supposé agir.
C. La pharmacodynamie : Traite des mécanismes d’action et des effets biochimiques
et physiologiques des médicaments. Dans le cas de l’aspirine par exemple, le
mécanisme d’action est l’inhibition de la synthèse des prostaglandines qui a lieu au
cours de l’inflammation.
D. La pharmacologie clinique : s’intéresse aux effets des médicaments sur l’être
humain, l’utilisation des médicaments, la prévention et le traitement des maladies.
E. La toxicologie est la partie de la pharmacologie qui rassemble les données sur les
effets nocifs des médicaments.
Dès l'aube de la civilisation, les hommes ont recherché des produits susceptibles de guérir
des maladies, de les rendre moins sensibles aux agressions multiples de leur environnement, et,
souvent, d'améliorer leur aptitude à l'action. Ces produits étaient trouvés dans la nature, et très
souvent d'origine végétale ou animale à partir desquels étaient obtenus des extraits, décoctions
et autres préparations supposées contenir un ou plusieurs "principes actifs". Cette origine de la
pharmacologie explique l'attrait encore souvent répandu pour les thérapies naturelles.
Néanmoins, elles sont souvent inadaptées à un usage thérapeutique sans modifications
importantes. En outre, elles représentent parfois les poisons les plus violents connus.
Au cours des siècles, cette recherche de principes actifs dans la nature a permis de
constituer une pharmacopée étendue et visant des pathologies très variées comme l'extrait de
l'écorce de cinchona contre la malaria, du pavot contre la douleur et les diarrhées, de la digitale
contre l'insuffisance cardiaque congestive. L'usage non thérapeutique était déjà bien connu,
comme par exemple : L’extrait de Strychnos toxifera utilisé par les Indiens d'Amazonie pour
paralyser les animaux au cours de la chasse représente un exemple typique de poison violent
d'origine naturelle.
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La pharmacologie moderne est née du développement scientifique de la chimie, de la
biologie et de la physiopathologie. La chimie a permis d'attribuer les propriétés thérapeutiques
observées avec des extraits naturels complexes à un ou quelques composés chimiques bien
définis. Exemple : la morphine (antidouleur et anti-diarrhéique), de l'atropine (action para-
sympatolytique). Dans une étape ultérieure, la chimie a permis de modifier les substances
naturelles de façon à améliorer leurs propriétés, car elles sont soit instables ou ne sont pas
suffisamment absorbées ou distribuées dans l’organisme, que pour en permettre un usage en
médecine. Dans d'autres cas, la modification chimique permet d'étendre l'activité
pharmacologique de base et de mieux l'adapter aux nécessités thérapeutiques (un exemple
typique est celui des β-lactames (classe d’antibiotiques regroupant les pénicillines,
céphalosporines,…) qui possèdent toutes un cycle -lactame, et où des modifications
successives d’autres parties de la molécule ont permis à la fois d'étendre le spectre d'activité
original et de conférer une activité vis-à-vis de bactéries ayant acquis des mécanismes de
résistance vis-à-vis du produit naturel . En parallèle, la chimie a permis la synthèse de composés
totalement nouveaux pour obtenir des produits à la fois très puissants et très spécifiques. Un
exemple est celui de l'histamine dont les modifications chimiques successives ont permis
d'obtenir deux grandes classes de médicaments (les antihistaminiques H1 [antiallergiques] et
H2 [anti-sécrétoires gastriques]. La Physiologie et physiopathologie dont le développement
de a été le deuxième pilier permettant la construction de la pharmacologie moderne. Il était en
effet essentiel de comprendre le fonctionnement de l'être vivant normal, et les perturbations
créées par la maladie, pour pouvoir évaluer de façon rationnelle l'action des principes actifs que
la chimie permettait d'isoler et de modifier. Dans ce cadre, l’exemple du développement des
antihypertenseurs est particulièrement éloquent. Ceux-ci sont de classes chimiques et de mode
d'action extrêmement différents, mais chacun s'adresse à un élément de contrôle de la tension
sanguine, ce qui permet d'obtenir l'abaissement souhaité. Aujourd'hui, tout progrès en
pharmacologie s'appuie de façon essentielle sur une connaissance approfondie des réalités
physiopathologiques sous-jacentes aux maladies visées. A défaut, une approche empirique est
suivie, mais les échecs ou la faible efficacité des médicaments correspondants, est souvent le
prix à payer. Ceci explique les difficultés à la mise au point de thérapeutiques efficaces contre
des maladies telles que la démence d'Alzheimer (dont le mécanisme causal reste encore mal
compris), ou encore les nombreux effets indésirables associés à certaines thérapeutiques comme
celles dirigées contre l'obésité (pour lesquelles les médicaments proposés sont loin de
rencontrer les mécanismes profonds de cette situation).
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Au cours de ces dernières années, les biotechnologies ont constitué une source majeure à
la fois de nouveaux agents thérapeutiques et d'une amélioration considérable de la
physiopathologie de nombreuses maladies. Avant l'irruption de ces techniques, de nombreux
médicaments d’origine biologique étaient particulièrement difficiles à produire. Une exception
a longtemps été l'insuline, mais il s'agit d'une protéine de petite taille et suffisamment stable.
Néanmoins, les biotechnologies ont permis une amélioration que se décline aujourd'hui sous
forme d'insuline humaine (par opposition à celle d'origine bovine ou porcine) et d'insulines
modifiées (dont les propriétés permettent de répondre à des besoins plus spécifiques et de mieux
rencontrer le but thérapeutique de maintien d'une glycémie stable). A présent, les
biotechnologies ont permis la production industrielle de nombreuses autres protéines
(hormones, enzymes, facteurs de croissance, cytokines, anticorps, …) qui peuvent, chacune,
être modifiées largement "à façon".
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II. Les médicaments
1. Définition du médicament
Selon la définition du dictionnaire pharmaceutique de l’OMS un médicament est « toute
substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives
à l’égard des maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant être administré à
l’homme ou l’animal en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou
modifier leurs fonctions organiques »
Les excipients : Ceux-ci sont également des substances d’origine chimique ou naturelle mais
qui, individuellement, ne présentent pas d’effet curatif ou préventif. Ces éléments sont inertes
mais néanmoins essentiels, car ils rendent possible l’utilisation du médicament. L’ensemble du
principe actif et des excipients constitue la forme galénique ou appelée encore pharmaceutique,
c’est à dire le médicament dans sa forme destinée à être administrée à l’homme, comme par
exemple le comprimé pour une administration par voie orale ou le soluté injectable pour une
administration par voie parentérale. Exemple : solvant, diluant, liant (pour les comprimés).
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Remarque : Le médicament est protégé de l en i onnemen e ie pa n cipien , e le o
est regroupé dans un emballage accompagn d ne no ice d ili a ion e d n iq e age
spécifique afin de donner les informations utiles à son utilisation dans les conditions les plus
adaptées possibles.
Remarque : Le plus souvent elle est contenue dans un récipient nido e m ni d n étiquetage
très comple pe me an d i ole en o e sécurité l ni médicamenteuse.
Dans un passé pas très lointain, la plupart des médicaments étaient d’origine végétale
.l’utilisation des plantes en thérapeutique (phytothérapie) est très ancienne. Elle connait
actuellement un regain d’intérêt des scientifiques soucieux du traitement naturel. On peut
utiliser soit la plante entière, soit des produits d’extraction qu’elles fournissent.
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Les produits d’extraction des plantes : ceci nécessite des méthodes d’extraction,
d’isolation et de purification. Exemples : La cocaïne : extraite des feuilles de coca, ou la
morphine : extraite de la capsule du pavot à opium.
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Unitaires : Comprimés (nus, enrobés ou effervescents) ; cachets ; pilules,
granulés, gélules, sphères ou capsules.
Retard : Comprimés multicouches, enrobés, gélules enrobées.
A diviser : poudres, granulés.
Formes liquides
Unitaires : ampoules buvables.
A diviser : gouttes, suspensions, émulsions.
C. Voie rectale : suppositoires ; Lavements purgatifs, nutritifs ou thérapeutiques.
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3. Les sirops : Ce sont des préparations liquides contenant une forte proportion de sucre
et destinées à être avalées. La posologie est le plus souvent donnée en cuillère à soupe
ou à café.
4. Les suspensions : Ce sont des poudres contenues dans un flacon. Avant utilisation, le
malade ajoute un volume précis d'eau propre (indiqué sur le flacon), puis il dissout
correctement la poudre en agitant fortement le flacon.
5. Les pommades : Ce sont des préparations de consistance molle, destinées à être
appliquées sur la peau ou les muqueuses. On distingue les pommades dermiques (pour
la peau), ophtalmiques (pour les yeux) et anales (pour l'anus).
6. Les collyres : Ce sont des médicaments destinés au traitement des maladies oculaires.
Ces préparations stériles sont appliquées directement sur l'oeil. Un flacon de collyre
ouvert depuis plus de quinze jours ne doit plus être utilisé, car il y a des risques de
contamination.
7. Les préparations injectables : Ce sont des solutions ou des poudres que l'on dissout
avant l'administration au patient. Ces produits sont destinés à être injectés à travers la
peau (injection intraveineuse ou intramusculaire).
5. Types de médicaments
5.1. Médicaments essentiels
Ce sont des médicaments qui satisfont aux besoins fondamentaux de la majorité des
populations en matière de soins de santé. Ce sont des médicaments pour lesquels il existe des
données sûres et suffisantes sur l'efficacité et les effets secondaires, et qui ont un moindre coût.
Ils doivent être disponibles à tout moment.
Remarque : Une liste de médicaments essentiels a été établie par le Ministère de la santé,
visant à la prise en charge efficiente des pathologies les plus courantes : soigner le maximum
de maladies (95%) avec le minimum de médicaments.
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thérapeutique significative ; qui sont d'un niveau acceptable de sécurité et de qualité
satisfaisante pour leur prix.
Ce système a été mis en place dans les années 50 au niveau mondial, et il est géré par
l’OMS. Lorsqu’une nouvelle molécule est identifiée et jugée d’un intérêt, elle perd son nom de
code utilisé lors des premières phases de recherche et se voit attribuer un nom en DCI. Le
laboratoire découvreur, s’appuyant sur une liste de préfixes et de suffixes caractéristiques des
principales familles chimiques, propose plusieurs DCI. Une commission de l’OMS étudie les
différentes propositions et la proposition retenue est publiée dans la Revue « WHO Drug
information » de l’OMS. Avant même d’avoir un nom de marque, un médicament est donc
connu d’abord sous son nom de DCI. Ce n’est qu’au moment de la commercialisation, que le
laboratoire utilise un nom commercial qui lui appartient en cohérence avec la période
d’exclusivité que lui confère son brevet sur la molécule.
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Exemple : NISIS appartient à la famille des antagonistes de l’angiotensine II qui aident
à contrôler l’hypertension artérielle, en relâchant les vaisseaux sanguins et en diminuant la
pression artérielle.Sa substance active est le valsartan ( DCI : valsartan).Figure 1 .
Pour les médicaments génériques, il existe plusieurs façons pour les nommer. Selon la
législation, le nom d’un générique peut être exprimé soit sous la forme d’une dénomination
commune suivie du nom du laboratoire, soit avec un nom de marque suivi du suffixe Gé (pour
Générique).
La DCI liés au nom du producteur : C’est les médicaments identifiés par le nom
scientifique de la ou des substances actives qu’ils contiennent suivi du nom du laboratoire
producteur. Par exemples : Ampicilline DAKOTA®, Métronidazole QUALIMED®, Fluor
uracile ®, Héparine DAKOTA®, Gentamycine PANPHARMA®.
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fabrication et une date de péremption : date à partir de laquelle le produit va commencer à
perdre de son activité et risque de devenir toxique.
Au cas où la date de péremption n'est pas indiquée, il faut tenir compte de la date de
fabrication et ajouter trois ans pour les médicaments injectables et les antibiotiques, et ajouter
cinq ans pour les autres médicaments.
Une fois que le médicament est périmé, il ne doit plus être vendu ni être utilisé. Le gérant
doit retirer les produits des étagères de vente, et les stocker dans un carton spécifique.
Cependant, il arrive que certains produits se dégradent anormalement rapidement et deviennent
inutilisables alors que la date de péremption n'est pas encore arrivée. Les facteurs de
dégradation sont :
- l'odeur : certains produits (comme l'acide acétylsalicylique) dégagent une odeur lorsqu'ils sont
attaqués par la chaleur ou l'humidité.
- le dessèchement : normalement lubrifiés, ne doivent pas être utilisés s'ils ont séché.
- la fusion : le sel de réhydratation orale peut fondre au-dessus de 30°C. Il devient marron
foncé, collant et ne se dissout pas. Il en est de même avec les suppositoires et les capsules qui
se collent ou qui coulent.
L’ordonnance doit comporter : le nom du médecin, son adresse, le nom du patient, son
sexe et son âge, les noms des médicaments, la posologie et le mode d’administration, ainsi que
la durée du traitement de chaque médicament.
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