TD2 Correction
TD2 Correction
TD2 Correction
Feuille de TD 2
Correction
Exercice 1 : (loi de Poisson) Soit X1 , . . . , Xn des variables aléatoires i.i.d suivant une loi de Poisson
de paramètre λ et
1 n 1 n 2
n i∑ ∑
Xn = Xi et Sn2 = Xi − X n
=1
n − 1 i =1
On a donc
n
1 n 2
Sn2 = ∑
n − 1 i =1
( Xi − λ ) 2 −
n−1
Xn − λ
Donc
n
1 h i n h 2 i n 1
E Sn2 = ∑ E 2
E
( X i − λ ) − X n − λ = λ− λ=λ
n − 1 i =1 n−1 n−1 n−1
Pour la normalité asymptotique, on a
!
√ 1 n L √ L
n i∑
( Xi − λ ) 2 − λ −−−−→ N 0, λ + 2λ2
n et n X n − µ −−−−→ N (0, λ)
n→+∞ n→+∞
=1
De plus,
!
√ √ n
1 n 2
n − 1 i∑
n Sn2 − λ = n ( Xi − λ ) 2 − λ −
Xn − λ
=1
n−1
! !
√ n 1 n 1 n 2
n − 1 n i∑
2
= n ( Xi − λ ) − λ − λ− Xn − λ
=1
n−1 n−1
! √
n √ 1 n n n √ 2
=
n−1
n ∑
n i =1
2
( Xi − λ ) − λ −
n−1
λ−
n−1
n Xn − λ
n
Par Slutsky, comme n −1 converge vers 1,
!
n √ 1 n L
∑ ( Xi − λ ) 2 − λ −−−→ N 0, λ + 2λ2 .
n
n−1 n i =1 n→∞
√
n
De plus, n −1 λ converge vers 0. Enfin, on a
n √ 2 n √
n Xn − λ = Xn − λ n Xn − λ
n−1 n−1
avec
n P √ L
→0 et X n − λ −−−−→ 0 et n X n − λ −−−→ N (0, λ).
n−1 n→+∞ n→∞
n √ 2 L
n X n − λ −−−→ 0.
n−1 n→∞
3. Quel estimateur privilégier ? Sn2 a une plus grande variance asymptotique et on choisit
donc X n .
4. Montrer que
√ L
(a) n X√n −λ −−−−→ N (0, 1)
Xn n→+∞
√ L
(b) n X nS− λ
−−−−→ N (0, 1)
n n→+∞
√ L
(c) n g X n − g(λ) −−−−→ N (0, 1) pour un bon choix de g.
n→+∞
Pour les deux premiers, c’est une application direct de Slutsky, en remarquant que
√ √
√ Xn − λ λ √ Xn − λ √ Xn − λ λ √ Xn − λ
n p =p n √ et n = n √
Xn Xn λ Sn Sn λ
√
Pour le le troisième, on choisit g tel que g0 (λ)2 = λ, i.e on prend g = 2 λ et on obtient
√
q √ L
n 2 X n − 2 λ −−−−→ N (0, 1).
n→+∞
et on a p √
L1 Xn P λ
= −−−−→ √ = 1.
L2 Sn n→+∞ λ
Soit λ0 > 0. En déduire un test de niveau α pour tester
H0 : ”λ = λ0 ” contre H1 : ”λ 6= λ0 ”.
On peut prendre n’importe lequel des intervalles précédents et rejetter H0 si λ0 n’est pas dans la
réalisation de l’intervalle.
Exercice 2 : Soit X1 , . . . , Xn un échantillon de loi uniforme sur [0, θ ].
1. Le modèle est-il régulier ? Soit x > 0, la fonction θ 7−→ 1θ 1[0,θ ] ( x ) = 1θ 1[ x,+∞[ (θ ) est
discontinue en x et le modèle n’est donc pas régulier.
√ θ2
L
n X n − θ/2 −−−−→ N 0,
n→+∞ 12
En multipliant par 2, on obtient
√ θ2
L
n θ̂n − θ −−−−→ N 0, .
n→+∞ 3
√ θ̂n − θ L
3n −−−−→ N (0, 1)
θ̂n n→+∞
et donc " ! #
√ θ̂n
P 3n −1 ≤ q1−α −−−−→ 1 − α.
θ n→+∞
H0 : θ = θ0 contre H1 : θ 6= θ0 .
On a la zone de rejet
( ) ( " #)
√ θ̂ − θ θ̂n
n 0
ZR = 3n / θ̂n ± q1−α √
> q 1− α = θ 0 ∈ .
θ̂n 3n
n n
1 1 1
LX (θ ) = ∏ θ 1[0,θ] (X1 ) = θ n ∏ 1[X ,+∞[ (θ ) = θ n 1[X( ) ,+∞[ (θ ).
i n
i =1 i =1
et le maximum est donc atteint en X(n) .
5. Calculer la loi limite de n θnMV − θ . Pour tout x ∈ [0, nθ ], on a par indépendance des Xi
h i h xi h xi
P n θ − X( n ) ≥ x = P X( n ) ≤ θ − = P ∀i, Xi ≤ θ −
n n
h x in x n x
= P X1 ≤ θ − = 1− −−−−→ exp − .
n θn n→+∞ θ
et donc n θ − X(n) converge en loi vers une loi exponentielle de paramètre θ −1 .
h i
6. Déterminer cα,n tel que X(n) , cα,n X(n) soit un intervalle de confiance de niveau 1 − α.
On a
n
h i θ θ 1
P θ ≤ cα,n X(n) = 1 − P X(n) ≤ = 1 − P X1 ≤ = 1− n
cα,n cα,n cα,n
De plus,
1 1 1
= α ⇔ cα,n = = exp − ln(α) .
cnα,n α1/n n
√ θ2
L
n X([n/2]) − θ/2 −−−−→ N 0,
n→+∞ 4
Exercice 3 : (Loi de Pareto) Soit X1 , . . . , Xn des variables aléatoires i.i.d de densité de Pareto
θ
f θ (x) = 1 x ≥1 .
x θ +1
avec θ > 0.
1. On suppose θ > 1, estimer θ par la méthode des moments. A-t-on consistance ? normalité
asymptotique ?
On a Z ∞
θ θ
E [X] = dx =
1 xθ θ−1
1
On a donc θ = 1 + E[ X1 ]−1
, et on obtient la consistance via la LFGN et le théorème de
continuité. Sans garantie sur le fait que θ soit strictement supérieure à 2, on ne peut pas
avoir la normalité asymptotique.
2. Que se passe-t-il si θ ∈ (0, 1) ?
On ne peut pas passer par E[ X ] qui n’est pas défini. Par contre on peut regarder, pour
a > 0,
Z θ +∞ θ
E X −a =
θ +1+ a
dx =
1 x θ + a
− a. De plus, on a E X < +∞ et on peut ainsi avoir la normalité
a
−2a
et a donc θ = 1−E[ X − a ]
asymptotique.
3. Calculer la médiane de X et en déduire un nouvel estimateur de θ, pour tout θ > 0.
Donner sa normalité asymptotique.
2θ +2
!
√
L 2 θ
n X([n/2]) − x1/2 −−−−→ N 0,
n→+∞ θ2
2
Soit g : x 7−→ ln 2
ln x , g est dérivable en x1/2 et g0 ( x1/2 ) = − 2θ1/θ , on obtient
√ 4θ 2
L
n θ̂n − θ −−−−→ N 0,
n→+∞ (ln 2)2
et donc
n
lX (θ ) = n ln(θ ) − (θ + 1) ∑ ln ( Xi )
i =1
et
n
n n
lX0 (θ ) = − ∑ ln ( Xi ) = 0 ⇔ θ =
θ i =1 ∑i=1 ln ( Xi )
n
on obtient donc θ̂n = ∑i=1 ln( Xi )
et on a l’unicité en dressant le tableau de variation. De plus,
Z +∞ Z +∞
θ ln( x ) 1 1
E [ln ( X )] = dx = dx = .
1 x θ +1 1 x θ +1 θ
De même,
h i Z +∞ (ln x )2 θ
Z ∞
2 ln x 2 1
E (ln x )2 = dx = dx = et V [ln X ] = .
1 x θ +1 1 x θ +1 θ2 θ2
Ainsi,
√
−1
−1 L 1
n θ̂nMV −θ −−−−→ N 0, 2 ,
n→+∞ θ
et donc comme g : x 7−→ x −1 est dérivable en θ −1 et g0 (θ ) = −θ 2 , on a
√ MV
L
n θ̂n − θ −−−−→ N 0, θ 2 .
n→+∞
I (θ ) = V lθ0 ( X ) = V [ln( X )] = θ −2
f θ0 ( x ) = − f 0 ( x − θ )
( f θ0 ( x ))2
Z
I (θ ) = 1 dx
R f θ ( x ) f θ (x)>0
( f 0 ( x − θ ))2
Z
= 1 f (x−θ )>0 dx
R f (x − θ )
( f 0 ( x ))2
Z
= 1 f (x)>0 dx
R f (x)
=I
f 0 ( y )2
Z Z
1 dy = y2 exp(−y2 /2)/(2π )1/2 dy = EY 2 = 1 < +∞.
R f (y) f (y)>0 R
Clairement,
f (y) = (3/4)(1 − y2 )1y∈[−1,1]
est continue sur R et C1 sur R\{−1, 1}. La dérivée de f est presque partout donnée par
f 0 (y) = −(3/2)y1y∈[−1,1] donc ( f 0 (y))2 / f (y) vaut, à constante multiplicative près,
y2 /(1 − y2 )1y∈[−1,1] . Comme y 7→ (1 − y)−1 n’est pas intégrable au voisinage de 1, le
modèle n’est pas régulier.
(d) On a encore un modèle de translation et cette fois
Z 1 Z 1
(1 − y2 )2 dy = 2 (1 − 2y2 + y4 )dy = 16/15 =⇒ c2 = 15/16.
−1 0
Clairement, f (y) = c2 (1 − y2 )2 1y∈[−1,1] est C1 sur R : noter qu’il n’y a pas de problème
en ±1 puisque f 0 (y) = 2c2 (−2y)(1 − y2 )1y∈[−1,1] . Donc ( f 0 (y))2 / f (y) vaut, à constante
multiplicative près, y2 (1 − y2 )2 /(1 − y2 )2 1y∈[−1,1] = y2 1y∈[−1,1] qui est intégrable sur R.
Le modèle est régulier et l’information de Fisher vaut
Z 1
I (θ ) = 16c2 y2 dy = 16c2 2/3 = 10.
−1
Pθ [θ̂n − c ≤ θ ≤ θ̂n ] = 1 − α.
On a, d’après ce qui précède :
H0 : θ ≥ 0 contre H1 : θ < 0.
En particulier, on remarque que le test est de taille 0, il est donc bien de niveau α, mais
cette situation ne semble pas idéale : on s’attend plutôt à π (0) = 0.05 si le test était de
taille 0.05. C’est l’objet de la suite.
(b) Proposer un autre test qui soit, lui, de taille α.
Un test logique consiste à rejeter H0 si θ̂n < cα tel que
c’est-à-dire
log(1 − α)
cα = −
n
et on vérifie que cα ≥ 0. Donc la région de rejet est {θ̂n < − log(1 − α)/n}. Le test ainsi
construit est bien de taille α, c’est-à-dire
Notons que le test proposé précédemment (via le lien avec l’intervalle de confiance)
était bien de niveau α (et même de niveau 0), mais pas de taille α.
(c) Calculer la fonction puissance du test. La représenter en fonction de θ pour n et α fixés.
La puissance du test est donnée pour tout θ par
π (θ ) = Pθ (on rejette H0 )
= Pθ (θ̂n < − log(1 − α)/n)
= Pθ (n(θ̂n − θ ) < − log(1 − α) − nθ )
1 − (1 − α)enθ si θ ≤ − log(1 − α)/n,
=
0 sinon
0 2
= ϕ −1 ( η ) I ( ϕ −1 ( η )
Exercice 7 : Soit θ > 0 un paramètre inconnu. On considère la densité f θ définie pour tout x ∈ R
par
θ
f θ (x) = 1 x ≥θ .
x2
Dans ce qui suit, on considère des variables aléatoires X1 , . . . , Xn indépendantes et de densité f θ .
1. Calculer la fonction de répartition de X1 .
On a pour tout x ≥ θ,
Z x
θ θ
FX1 ( x ) = dt = 1 − .
θ t2 x
2. Calculer la médiane de X1 et en déduire un estimateur de θ. Est-il consistant ?
Asymptotiquement normal ?
On a
θ
1− = 1/2 ⇔ x = 2θ.
x
1
Ainsi, on considère l’estimateur θ̂n = X([n/2]) /2. Comme f ( x1/2 ) = 4θ > 0, on a
√ 16θ 2
L
n X([n/2]) − 2θ −−−−→ N 0,
n→+∞ 4
et donc
√ L
n θ̂n − θ −−−−→ N 0, θ 2 .
n→+∞
Z +∞
h
−1
i θ 1
E X = dx =
θ x3 2θ
1 n −1 P 1
∑
n i =1
Xi −−−−→
n→+∞ 2θ
Z +∞ θ 1
E X −2 =
4
dx = 2
θ x 3θ
et donc V X −1 = 1
12θ 2
. On a donc
!
√ 2 n −1 1
L 1
n i∑
n Xi − −−−−→ N 0, 2 .
θ n→+∞ 3θ
=1
√
L 1 2
n θ̂n − θ −−−−→ N 0, θ .
n→+∞ 3
et donc n X(1) − θ converge en loi vers une loi exponentielle de paramètre θ −1 .
5. Le modèle ( f θ )θ >0 est-il régulier ?
La fonction θ 7−→ f θ ( x ) n’est pas continue en x.
6. Pour tout e > 0, calculer
P θ̂n ≥ (1 + e)θ .
Exercice 8 : Estimation de deux paramètres Soit Y ∼ E (λ) avec λ > 0 inconnu. Soit X = Y + θ
avec θ > 0 inconnu. On admettra que X a pour densité f θ,λ définie pour tout x par
f λ ( X ) = ln(λ) − λ( x − θ )
et
1
f λ0 ( X ) = − (X − θ )
λ
et on obtient donc
I (λ) = E[ f λ0 ( X )2 ] = λ−2
qui est bien continue sur R∗+ . Le modèle est donc régulier.
3. On suppose λ "fixé", le modèle ( f θ ) avec f θ = f θ,λ est-il régulier ?
Pour λ > 0, on a la mesure ν avec dν( x ) = 1R+ ( x )dµ( x ). Pour tout x > 0, la fonction
lim = 0.
θ → x+
θ̂n = X(1) .
= 1 − (P [ Xi > t])n
= 1 − (P [Yi > t − θ ])n
= 1 − exp (−nλ (t − θ )) .
et on obtient donc
h i Z +∞
E X (1) = xnλ exp (−nλ( x − θ )) dx
θ
Z +∞
∞
= [− x exp (−nλ( x − θ ))]+
+θ exp (−nλ( x − θ )) dx
θ
+∞
1
=θ+ − exp (−nλ( x − θ ))
nλ θ
1
= +θ
nλ
et l’estimateur est donc biaisé. De la même façon, on a
h i Z +∞
E X(21) = x2 nλ exp (−nλ( x − θ )) dx
θ
+∞ Z ∞
2
= − x exp (−nλ( x − θ )) θ
+2 x exp (−nλ( x − θ )) dx
θ
2 h i
= θ2 + E X (1)
nλ
2 2 1
=θ + +θ
nλ nλ
et on obtient donc h i 1
V X (1) = .
n2 λ2
7. Déduire de la question 5
√
P
n X(1) − θ −−−−→ 0.
n→+∞
Remarque : L’estimateur est presque sûrement bien définie car X n = θ̂n ⇒ ∀i, j, Xi = X j ,
ce qui est un évènement de probabilité nulle.
9. Montrer que l’estimateur de λ est consistant. Pour s’aider, on admettra que si ( An ) et ( Bn )
sont deux suites de variables aléatoires convergeant en probabilités vers a et b, et
g : I × J −→ R est une fonction continue en ( a, b), alors
P
g ( An , Bn ) −−−−→ g( a, b).
n→+∞
√ √ √
1 1
n X n − θ̂n − = n Xn − θ − − n X (1) − θ .
λ λ
On a vu que le second terme converge en probabilité vers 0 et pour le premier, on a,
comme X = Y + θ,
√ √
1 1 L 1
n Xn − θ − = n Yn − −−−→ N 0, 2 ,
λ λ n→∞ λ
i.e
√ L
n λ̂n − λ −−−−→ N 0, λ2 .
n→+∞
√ λ̂n − λ L
n −−−→ N (0, 1)
λ̂n n→∞
et on a donc, " #
√ λ̂n − λ
lim P −q1−α/2 ≤ n ≤ q1−α/2 = 1 − α
n→∞ λ̂n
avec q1−α/2 le quantile d’ordre 1 − α/2 de la loi normale centrée réduite, et on obtient donc
λn
IC1−α (λ) = λn ± q1−α/2 √ .
n
Version 2 : Soit q1−α/2 le quantile d’ordre 1 − α/2 de la loi normale centrée réduite, on a
" ! #
√ λ̂n
lim P −q1−α/2 ≤ n −1 ≤ q1−α/2 = 1 − α
n→+∞ λ
Pour tout t ≥ 0, on a
h i t
P n X (1) − θ ≤ t = P X (1) ≤ θ + = 1 − exp (−λt) .
n
− ln(α)
avec qλ̂n = λ̂ .
n
On a n X(1) − θ ∼ E (λ) et par le théorème de continuité,
P
qλ̂n ,1−α − qλ,1−α −−−−→ 0
n→+∞
et on obtient donc, par Slutsky
L
n X(1) − θ − qλ̂n ,1−α − qλ,1−α −−−−→ E (λ).
n→+∞
i.e h i
P n X(1) − θ ≤ qλ̂n ,1−α −−−−→ 1 − α
n→+∞
i.e
qλ̂n ,1−α
P θ ≥ X (1) − −−−−→ 1 − α
n n→+∞
qλ̂ ,1−α q
P X (1) − n ≤ θ ≤ X(1) = P θ ≥ X(1) − λ̂n ,1−α −−−−→ 1 − α
n n n→+∞