Chapitre II
Chapitre II
Chapitre II
CHAPITRE II
Organisation et gestion de
la maintenance
II.1. Introduction
Une bonne organisation de maintenance industrielle contribue à améliorer l’efficacité et
la disponibilité des équipements pour les services de production. Plusieurs méthodes de
maintenance sont intervenues pour traiter des tâches différentes. Ces méthodes sont d’autant
plus efficaces quand elles gèrent et coordonnent toutes les activités liées à la fois à la
production et à la maintenance, dans le cadre d’une politique de maintenance adaptée aux
exigences de l’industrie, en tenant compte de ses diverses contraintes (techniques et
économiques) et des objectifs de production (cout, qualité, délai).
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II.2.3. Étapes de conception d’un atelier de maintenance
Chacun de ces systèmes assure une ou plusieurs fonctions grâce à ses composants ou
équipements. Ces fonctions sont hiérarchisées en termes d’importance, et avant d’appliquer
une méthode de maintenance, il convient d’analyser ces systèmes et de s’interroger sur les
aspects technico-économiques pour déterminer la politique de maintenance à appliquer. Pour
cela, il est nécessaire d’identifier :
Dans la démarche de conception d’un atelier de maintenance, nous distinguons trois phases
principales :
Phase A : Analyse du SdP
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Cette phase correspond à l’étude de l’ensemble des machines de production. Elle a pour but
de déterminer quelles sont les machines à privilégier pour l’étude. Ensuite, les défaillances
fonctionnelles des machines sélectionnées sont étudiées et reliées aux défaillances des
différents équipements qui les composent. Ces défaillances sont analysées du point de vue
mode de défaillance, de ses causes possibles et de ses effets sur les fonctions de l’équipement.
Phase B : détermination des ressources de l’AdM
Dans cette phase, nous déterminons qualitativement les ressources que composent l’atelier de
maintenance en termes de postes d’intervention, de techniciens et de pièces de rechange pour
le remplacement. L’organisation structurelle de l’AdM est alors définie.
Phase C : Elaboration du plan de maintenance
Dans cette phase, on définit pour chaque équipement le type d’action qu’il faut mettre en
place. Ceci conduit à l’élaboration d’un planning initial des différentes taches de maintenance.
Un retour d’expérience au niveau de l’analyse des défaillances fonctionnelles permet
d’améliorer le programme de maintenance au cours du temps.
II.3. Organisation des opérations de maintenance
Ne sont vues ici que les opérations essentielles. Pour le reste, se référer à la norme NF X 60-
010 [1, 2, 6,8].
II.3.1. Les opérations de maintenance corrective
a. Le dépannage
Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement. Compte tenu de
l’objectif, une action de dépannage peut s’accommoder de résultats provisoires et de condition
de réalisation hors règles de procédures, de coûts et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la
réparation.
Le dépannage n’a pas de conditions d’applications particulières. La connaissance du
comportement du matériel et des modes de dégradation n’est pas indispensable même si cette
connaissance permet souvent de gagner du temps. Souvent, les opérations de dépannage sont
de courtes durées mais peuvent être nombreuses.
De ce fait, les services de maintenance soucieux d’abaisser leurs dépenses tentent d’organiser
les actions de dépannage. Certains indicateurs de maintenance (pour en mesurer son
efficacité) prennent en compte le problème du dépannage.
Ainsi, le dépannage peut être appliqué par exemple sur des équipements fonctionnant en
continu dont les impératifs de production interdisent toute visite ou intervention à l’arrêt.
b. La réparation
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Il faut distinguer suivant l’étendue des opérations à effectuer les révisions partielles et les
révisions générales. Dans les 2 cas, cette opération nécessite la dépose de différents sous
ensembles. Le terme révision ne doit en aucun cas être confondu avec les termes visites,
contrôles, inspections.
Les 2 types d’opérations définis (révision générale ou partielle) relèvent du 4ème niveau de
maintenance.
b. Les échanges standards
Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au même client
d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf ou remis en état
conformément aux spécification du constructeur, moyennement le paiement d’une soulte dont
le montant est déterminé d’après le coût de remise en état.
Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense l’inégalité de
valeur des lits ou des biens échangés.
De façon visuelle (appel d'un opérateur qui signale la panne en donnant des
indications plus ou moins vagues).
De façon automatique par détection d’une situation anormale (ex : écoulement d'un
temps de recouvrement de mouvement avec émission d'une alarme par
l'automatisme).
La signalisation d'un problème va alors de l'allumage d'un simple voyant, jusqu'à la
remontée à une supervision, en passant par un affichage local sur la machine.
Dans tous les cas, il faut se poser les questions suivantes :
De quelle manière se manifeste la défaillance ? (Arrêt de la machine, mouvement non
conforme, moteur ne tournant pas, vérin ne bougeant pas, ...). A quel stade du cycle le
système est-il devenu défaillant ?
Que peut-on observer à ce stade ?
Voyants sur l'automate et sur la machine.
Messages (s'il y a un afficheur).
Etat de la machine.
A-t-on déjà une première idée permettant de cerner la zone en défaillance ?
II.4.2. Etape 2 : Analyse des risques
Avant d'entreprendre le travail il faut définir les mesures de sécurité à prendre. Le but est ici
de :
Se protéger soi-même.
Protéger les autres (les curieux qui mettent les mains n'importe où protéger la
machine s'il y a risque de casse).
Les dangers à prendre en compte ont différentes sources :
Fluides sous pression.
Sources thermiques.
Energie électrique.
Flux de productions entrantes et sortantes de la machine.
Dangers mécaniques.
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L'intervention de maintenance corrective doit laisser une trace dans l'organisation du système
de maintenance de l'entreprise. Cette trace se fait sous forme de compte-rendu écrit ou
informatisé et vient alimenter un historique qui pourra servir d'outil d'analyse.
Les documents et supports de saisie propres à l'entreprise sont utilisés dans ce cas, mais un
minimum d'informations est requis :
Référence de la machine.
Nature de l'intervention.
Date (et heure) de l'intervention.
Identification de l'auteur.
Durée de l'intervention.
Pièces changées s'il y a lieu.
Coût éventuel des pièces.
Statistiquement, il est difficile de donner une répartition exacte des défaillances de machines
électriques puisque le recensement des pannes et défauts n’est pas automatique dans
l’ensemble des parcs d’exploitation et des ateliers de maintenance [16].
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Vibration de la carcasse : mauvaise installation, déséquilibre magnétique,
déséquilibre d’alimentation, surcharge, mouvement des enroulements, contact avec le
rotor.
II.5.2.2. Excentricité
Les conséquences des défauts mécaniques se manifestent généralement au niveau de l’entrefer
par des défauts d’excentricité. L’excentricité d’une machine électrique est un phénomène qui
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évolue dans le temps et qui existe de sa fabrication. Celle-ci passe en effet par différentes
étapes d’usinage et de montage qui induisent un décentrement du rotor par rapport au stator.
Lors du fonctionnement de la machine, deux causes principales aggraveront l’excentricité. La
première est inhérente à la chaîne cinématique dans laquelle la machine intervient et qui peut
imposer une force radiale sur l’arbre de cette machine, qui va engendre une usure des
roulements et une amplification du décentrement.
Le deuxième phénomène risquant d’aggraver l’excentricité est quant à lui inhérent au
fonctionnement de la machine ; en effet, le décentrement génère un déséquilibre dans la
distribution des efforts radiaux entre le stator et le rotor. L’effort radial est maximal à
l’endroit où se situe l’épaisseur minimale de l’entrefer et va tendre à diminuer encore plus la
valeur de l’entrefer minimum et augmenter par conséquent encore plus le déséquilibre des
efforts radiaux. Le point ultime de l’excentricité est le frottement du stator sur le rotor, qui est
synonyme de destruction rapide de la machine.
Trois catégories d’excentricité sont généralement distinguées [18] :
L’excentricité statique (Figure II.5(a)) – généralement due à un désalignement de l’axe
de rotation du rotor par rapport à l’axe du stator. La cause principale c’est un défaut de
centrage des flasques.
L’excentricité dynamique (Figure II.5(b)) – corresponds, elle à un centre de rotation
du rotor diffèrent du centre géométrique du stator, mais, de plus, le centre du rotor
tourne autour du centre géométrique de ce stator [24]. Ce type d’excentricité est causé
par une déformation du cylindre rotorique, une déformation du cylindre statorique ou
la détérioration des roulements à billes.
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L’excentricité mixte (Figure II.5(c)) – la somme des deux cas présentés ci-avant.
Les ruptures de barres ou de portions d’anneau peuvent être dues, par exemple, à une
surcharge mécanique (démarrages fréquents, etc.), à un échauffement local excessif ou encore
à un défaut de fabrication (bulles d’air ou mauvaises soudures). Cela fait apparaître des
oscillations sur les courants et le couple électromagnétique d’autant plus apparentes que
l’inertie est très grande (vitesse constante) [19]. Si l’inertie de l’entraînement est plus faible,
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des oscillations apparaissent sur la vitesse mécanique et sur l’amplitude des courants
statoriques.
La cassure de portion d’anneau est un défaut qui apparaît aussi fréquemment que la cassure de
barres dans une machine asynchrone à cage. Ces cassures sont dues soit à des bulles de
coulées ou aux dilatations différentielles entre les barres et les anneaux, d’autant que les
portions d’anneaux de court-circuit véhiculent des courants plus importants que ceux des
barres rotoriques. Il convient de mentionner, qu’un mauvais dimensionnement des anneaux,
conduit à une détérioration des conditions de fonctionnement ou une surcharge de couple et,
donc, à des courants pouvant entraîner leur cassure [20].
L'apparition d'un défaut de rupture de barres n’induit pas à un arrêt de la machine, du fait que
le courant qui traversait la barre cassée se répartit sur les barres adjacentes [20]. Ces barres
sont alors surchargées, et les contraintes thermiques et électromécaniques engendrées peuvent
conduire à leur rupture, et ainsi de suite jusqu’à la rupture d’un nombre suffisamment
important de barres pour provoquer l’arrêt de la machine.
Devant la multitude des défauts envisageables et les conséquences de leurs apparitions, les
techniques de surveillance se sont rapidement imposées auprès des utilisateurs des machines
électriques. Elles commencent également à intéresser les concepteurs.
II.5.3. Méthodes de détection des pannes des machines électriques
On retrouve, dans les différents travaux, les trois axes constituant le domaine du diagnostic
des machines électriques, qui conduisent à définir trois méthodologies de détection des pannes
des machines électriques : méthodes de connaissances, méthodes de redondances analytiques
et méthodes par modélisation de signaux (voir Figure II.7)
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c. Les méthodes par modélisation de signaux sont des méthodes basées sur une
modélisation des signaux, le contenu spectral, la variance et l’évolution temporelle des
variables mesurées. Ces méthodes exploitent essentiellement les signatures électrique,
magnétique, vibratoire, thermique ou la puissance instantanée.
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La démarche la plus souvent utilisée pour le diagnostic des défauts sur les machines
électriques repasse sur l’analyse des grandeurs mesurables et les signaux de défaut. Les
grandeurs et signaux de défauts les plus fréquemment utilisés sont : les courants statoriques, la
tension d’alimentation, le flux de dispersion, le couple électromagnétique, la vitesse de
rotation, la puissance instantanée aussi que les vibrations mécaniques. Le travail proposé est
axé sur le développement des méthodes de diagnostic, basées sur l’analyse du champ de
dispersion.
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