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Géo Interne Taalim Pro

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Formation continue

2021 - 2022
Module de la géodynamique interne

Taalim pro
I Sismologie

II Volcans

III Théorie de Wegener : La dérive des continents

IV Tectonique des plaques

V Magmatisme et roches magmatiques

VI Métamorphisme et roches métamorphiques


GÉNÉRALITÉ
Les séismes (tremblement de terre): sont des phénomènes géologiques produisent lorsqu’un matériau
rigide (lithosphère) est soumis à des contraintes, il va d’abord se déformer de manière élastique, puis
lorsqu’il atteint sa limite d’élasticité, il va se rupturer , ces ruptures (traduiser par des failles) en
dégageant de façon instantanée toute l’énergie qu’il a accumulé durant la déformation élastique
sous-forme des ondes séismiques.

le Foyer ou hypocentre : est le lieu où se produit réellement le séisme.


L’épicentre: la projection verticale du foyer à la surface terrestre.
I. TYPES ET RÉPARTITION DES SÉISMES:
I. TYPES ET RÉPARTITION DES SÉISMES:

Les séismes
Les séismes Les séismes
profonds (jusqu’à
superficiels intermédiaires
700km de
(Profondeur<60km) (60<P<300km)
profondeur)

Frontières de Frontières de Frontières de


plaques plaques plaques
divergentes (Rides convergentes convergentes
médio- (Zones de (Zones de
océanique) subduction) subduction)

Frontières de
plaques
convergentes
(Zones de
subduction)
II. ONDES SISMIQUES
Ondes de fond Onde de surface
Ondes P S L
Propriété
Zone de propagation Ondes de volume Ondes de volume Ondes circulant sous
dans le globe traversant le globe traversant le globe la surface du globe
Ondes de Ondes transversales,
compression- de cisaillement.
dilatation. Les particules se
Déplacement des Les particules se déplacent Les particules du sol se
particules du sol déplacent perpendiculairement déplacent comme la
parallèlement à la à la direction de houle
direction de propagation
propagation
Propagation dans les
Oui Oui Oui
solides
Propagation dans les
Oui Non Oui
liquides
Vitesse (Km/s) De 5.5 km/s à 12km/s De 3.5km/s à 6km/s 4km/s
III. SÉISMES ET LA STRUCTURE DE LA TERRE

Le trajet et la vitesse des ondes à l’intérieur du globe


renseignent sur sa constitution; la terre est formée
d’enveloppes sphériques et concentriques séparées
par des discontinuités(Moho, Gutenberg et Lehman).
Ces enveloppes (croûte terrestre, lithosphère,
asthénosphère, manteau et noyau) sont de nature et
de propriétés physico-chimiques différentes. Ce qui
explique le comportement des ondes sismiques en
les traversant.
III. SÉISMES ET LA STRUCTURE DE LA TERRE
DÉFINITION
Un volcan est un orifice de la croûte terrestre par où s’échappent les laves et les
cendres volcaniques.
L’emplacement des volcans est en relation avec les frontières des plaques
tectoniques. On peut les retrouver:
 Les limites convergentes(Zones de subduction);
 Les limites divergentes(Dorsales océaniques ou Rift océanique);
 Points chauds.
I. STRUCTURE D’UN VOLCAN
II. RÉPARTITION DES VOLCANS
II.1. Volcans de dorsale
Le volcanisme de dorsale se produit seulement aux frontières de deux plaques divergentes.
Lorsque deux plaques lithosphériques s’éloignent l’une de l’autre, une nouvelle croute
océanique se forme dans l'océan.
II.2. Volcans de subduction
Le volcanisme de subduction se produit dans eux situations. Soit dans le cas de la collision entre
deux plaques océaniques, où il y a enfoncement de la plaque la plus dense(plus vieille), sous
l’autre plaque. C’est dans ce cas se forme les arcs insulaires. Les volcans vont donc être visible
à la surface de l’eau.
Il peut aussi y avoir une collision entre une plaque océanique et une plaque continentale. Ceci
donne naissance à des arcs continentaux, résultant de l’enfouissement de la plaque
océanique (plus dense) sous la plaque continentale.
II.3. Volcans de points chauds:

Le volcanisme de point chaud est un volcanisme


intraplaque. En effet, pour des raisons encore mal
connues, il se forme en certains points sous les
plaques une concentration de matériel en fusion
qui est éjecté un jour. On les retrouve le plus
souvent sous les plaques océaniques formant
ainsi des volcans sous-marins, et parfois certains
de ceux-ci seront assez gros en formant des iles
volcaniques, comme les iles Hawaii.
Les points chaud sont immobiles, c’est plutôt les
plaques qui glissent par-dessus comme un tapis
roulant.
Il y a donc formation de chaines de volcans, où
le volcan le plus vieux s’éloigne du point chaud.
C’est sur ces vieux volcans que se formeront les
atolls.
III. DIFFÉRENTS TYPES DE VOLCANS
Il existe trois types de volcans:

Des volcans explosifs: quand ils sont en éruption, ils rejettent des gaz et du magma visqueux et beaucoup
de gaz dissous,
Des volcans effusifs: quand ils sont en éruption, ils rejettent des matériaux sous forme liquide: magma fluide
(qui coule bien)
Des volcans extrusifs: quand ils sont en éruption, ils rejettent des matériaux sous forme solide: bombes,
pierre ponce, cendres
Gazeux

vulcanien

strombolien

péléen hawaïen
Solide Liquide
INTRODUCTION

La dérive des continents est une théorie proposée par le physicien-météorologue Alfred Wegener,
pour tenter d’expliquer, entre autres, la similitude dans le tracé des cotés de part et d’autre de
l’Atlantique.

I. Arguments de la dérive des plaques

Alfred Wegener énonça l’hypothèse de la dérive des continents. Il proposa sa théorie pour tenter
d’expliquer, entre autres, la similitude dans le tracé des côtes de part et d’autre d l’Atlantique. Il
suggéra un glissement des blocs continentaux sue les matériaux constituants les fonds océaniques
sous l’effet des forces liées à la rotation de la terre. Selon lui, ces blocs continentaux n’en
formaient, autrefois, qu’un seul et même mégacontinent qu’il appelé « la Pangée » qui se serait
fragmenté, dès le mésozoïque, en blocs (continent) lesquels se seraient ensuite éloignées l’un de
l’autre. Wegener avançait, pour appuyer sa théorie, des « preuves » ou arguments de différentes
sortes:
I.1. ARGUMENTS GÉOGRAPHIQUES : LA SIMILITUDE
DES CÔTÉS

L’auteur constate un net parallélisme des lignes


des côtes entre l'Amérique du sud et l'Afrique.
Cela suppose que ces deux continents sont les
deux morceaux d'un même bloc.
Il généralise ensuite son observation à
l’ensemble de la planète, et montre que
toutes les masses continentales ont été jadis
réunies en un seul mégacontinent, appelé la
Pangée.
I.2. ARGUMENTS GÉOLOGIQUES : LA
CONCORDANCE DES STRUCTURES GÉOLOGIQUES

La distribution des anciens blocs continentaux


(boucliers) ayant plus de 2 GA (milliards d'années,
Précambrien) entre l'Afrique et l'Amérique du sud
appuie l'argument de Wegener.
Autour de ces boucliers, les chaînes de montagnes
plus récentes ont des âges allant de 450 à
650 Ma (Néoprotérozoïque terminal –Ordovicien).
I.3. ARGUMENTS PALÉONTOLOGIQUES

Toujours de part et d’autre de l’Atlantique, la comparaison


de la flore et de la faune suggère un rapprochement de
l’ensemble des continent à l’époque du Permien (vers
250 Ma). Ces
organismes (Cynognatus, Mesosaurus, Lystrisaurus,
Glossoptéris) rencontrés en Afrique –Amérique du sud
Antarctique –Australie –Inde, n'avaient pas la capacité de
traverser un si large océan.

Cynognatus :reptile prédateur terrestre ayant vécu il y a 240 Ma.


Mesosaurus :petit reptile de lacs d’eau douce, il y a 260 Ma.
Lystrisaurus : reptile terrestre ayant vécu il y a 240 Ma.
Glossoptéris :plante terrestre d’il y a 240 Ma.
I.4. ARGUMENTS PALÉOCLIMATIQUES : DÉPÔTS
GLACIAIRS

Des traces de glaciations qui datent de 250 Ma


ont été observées sur certains continents (Afrique,
Amérique du sud, Inde, Australie), ils indiquent que
ces derniers ont été recouverts par une calotte
glaciaire.
Le rassemblement des masses continentales
(Pangée) donne des directions d'écoulement de la
glace, relevées sur plusieurs sédiments glaciaires
(Moraine). La répartition sur la Pangée montre
que le pôle sud était recouvert d'une calotte
glaciaire et l'écoulement de la glace se faisait en
périphérie de la calotte, comme il se doit
II. APPORT DES AUTRES SCIENCES EN FAVEUR DE LA THÉORIE
DE WEGENER:

Les arguments de Wegener sont importantes, mais elles


reposaient uniquement sur l’observation des continents. Les
fonds océaniques qui représentaient les 2/3 de la surface
terrestre et dont la connaissance est cruciale pour
appréhender la Terre dans son ensemble, restaient largement
inexplorés.
CONCLUSION

Le géophysicien Wegener était bien au fait que la croûte continentale était plus épaisse sous les
chaînes de montagnes que sous les plaines, et que cette situation répondait au principe de l'isostasie
(un équilibre entre les divers compartiments de l'écorce terrestre dû aux différences de densité).Il
en conçut l’idée que les continents « flottaient » sur un médium mal défini et qu’ainsi ils pouvaient
dériver les uns par rapport aux autres.

Toutes ces constatations ne sont pas suffisantes pour démontrer que les continents ont dérivé. Sa
théorie fut donc rejetée parce que le problème majeur, c’est qu’il ne proposait aucun mécanisme
satisfaisant pour expliquer la dérive (sur quoi « flottaient » se déplaçaient les continents? Et quel est le
moteur de ces mouvements).
INTRODUCTION

La tectonique des plaques est une théorie scientifique


planétaire unificatrice qui propose que les déformations de la
lithosphère sont reliées aux forces internes de la terre et
que ces déformations se traduisent par le découpage de la
lithosphère en un certain nombre de plaques rigides qui
bougent les unes par rapport aux autres en glissant sur
l'asthénosphère.
I. LES DIFFÉRENTES PLAQUES LITHOSPHÉRIQUES
Les frontières de plaques sont localisées grâce aux phénomènes géologiques
spectaculaires qui se produisent à la surface de la terre.
 Eurasie : Correspond à l’Europe et à l’Asie, elle est essentiellement
continentale, mais comprend la partie Nord de l’Atlantique.
 Amérique du nord : Amérique du nord + une partie de l’Atlantique Nord.
 Juan de Fuca : Située à l’ouest des USA, elle est entièrement océanique.
 Caraïbes : correspond à la mer des Antilles et aux terres environnantes
(jonction Amérique du nord et Amérique du sud).
 Cocos : Entièrement océanique, à l’ouest de la plaque Caraïbes.
 Philippine : Entièrement océanique (ouest Pacifique), située entre deux
limites convergentes.
 Pacifique : Entièrement océanique.
 Afrique : entièrement continentale
 Nazca : entièrement océanique, limitée au nord, ouest et sud, par des
limites divergentes et à l’est par une limite convergente.
 Amérique du Sud : Amérique du sud + une partie de l’Atlantique sud.
 Australie : Comprend l’Australie + partie sud de l’océan indien.
 Scotia : Entièrement océanique, située au sud de l’Amérique du Sud.
 Antarctique : en partie continentale et en partie océanique.
II. 1. Les observations de la morphologie des
océanique
L’exploitation des fonds marins relève des résultats importants:
Les dorsales océaniques, représentant u e grande surprise, dessinent au fond des océans un
réseau de 65000 km de chaînes montagneuses, parfois éventrées par un fossé central « rift ».
Les dorsales sont caractérisés par un flux de chaleur élevé ainsi qu’une activité volcanique et
sismique.
Les fosses océaniques, sont les régions les plus profondes des océans, sont également
caractérisées par une activité sismique intense.
La croute océanique, de faible épaisseur (5-10km), est composé de roches basaltiques
relativement denses (2.8 à 2.9 g/cm3), alors que la croute continentale, de plus grande
épaisseur (30-40km), est constituée de roches granitiques plus légères (2.7 g/cm3).
La faible épaisseur des séries sédimentaires trouvées près des dorsales pose problème. En
effet, au niveau des dorsales, il y a remontée des basaltes et une absence quasitotale de
sédiments, par contre même loin des dorsales l’épaisseur des sédiments marins est
généralement faible. Que sont devenus les sédiments entassés depuis l’origine du globe?
II. 2. Hypothèse de l’expansion océanique

Après un ensemble des observations océanographiques et l’idée sur


l’existance de courant de convection dans le manteau. Hess propose
que le plancher océanique se forme au niveau des dorsales par
remontée de matériau chaud (basaltes) en provenance du manteau
puis s’en écarte de par et d’autre de celles-ci « double tapis roulant »
avant de disparaitre dans le manteau au niveau des fosses océaniques.
III. Le magnétisme et paléomagnétismes des roches
a. Données sur le magnétisme terrestre

Le champ magnétique terrestre serait dû à la rotation du noyau externe liquide. Cette rotation
engendre un courant électrique et développerait le champ magnétique. L’aiguille de la boussole
indique toujours le nord magnétique.
Les roches volcaniques comme les basaltes sont riches en minéraux ferromagnétiques. Ces minéraux
enregistrent l’orientation du champ magnétique terrestre. Les cristaux acquièrent en se refroidissant
une aimantation et s’orientent vers le pole nord magnétique de l’époque. Après le refroidissement ils
garderont leur orientation même si le champ magnétique s’inverse de façon aléatoire.

Des travaux sur le magnétisme mettent en évidence des inversion fréquentes du champ magnétique
au cours du temps. Certaines périodes sont qualifiées d’inverse, lorsque les pôles nord et sud
magnétique sont inversés par rapport à la situation actuelle considérée comme normale, et d’autres
périodes sont qualifiées de normales (Pôle magnétique proche du pôle géographique)
III. Le magnétisme et paléomagnétismes des roches
b. Paléomagnétisme des roches continentales
A l’aide d’un magnétomètre sensible, on peut détecter
dans une roche ancienne la trace de ce champ
magnétique ancien: on parle d’un champ
paléomagnétique.
Le paléopôle magnétique qui règne à l’époque de la
formation de cette roche peut être identifié.
Le paléomagnétisme porte donc sur l’étude des minéraux
ferromagnétiques (magnétites, hématite) contenues dans
des roches anciennes (basaltes et certaines roches
sédimentaires).
les premières études de la façon dont la position de pole
magnétique de la terre varie en fonction du temps ont
été réalisées en Europe. Ces études ont montré que le
pole magnétique avait apparemment « migré » à travers
le temps. Des mesures similaires ont été faites sur des
roches d’ages différents en Amérique du Nord, montrent
un autre chemin de déplacement du pole magnétique.
III. Le magnétisme et paléomagnétismes des roches

b. Paléomagnétisme des roches continentales

Cette observation peut être interprétée de deux manières (deux hypothèses)


1) Soit que les continents sont fixes et le pole magnétique change.
2) Soit que le pole magnétique est fixe et les continents sont mobiles.
Si on considère la première hypothèse sue 2 continents supposés fixes, on constate donc que
c’est impossible car il ne peut exister qu’un seul pole magnétique, ce sont donc les continents
qui ont migré.
La découverte de cette migration apparente des pôles constituaient un résultat surprenant
étant donné. La migration des pôles indique donc un changement de la latitude des
continents (parce qu’en fait ce sont les continents qui se déplacent et pas les pôles).
Le paléomagnétisme a validé la dérive des continents.
III. Le magnétisme et paléomagnétismes des roches
c. Paléomagnétisme des planchers océaniques
Lors des explorations marines, les mesures de l’intensité magnétique du champ magnétique à l’aide d’un
magnétomètre sensible trainé à l’arrière d’un bateau avaient montré l’existence d’une alternance de
déviations significatives correspondant à des bandes parallèles, appelées anomalies magnétiques. Par
rapport au champ magnétique actuel, ces dernières sont dites anomalies magnétiques négatives
(inverse) , si leur intensité magnétique est faible et anomalies magnétiques positives (normale) si leur
intensité magnétique est élevée. Ces bandes sont parallèles entre elles et aux dorsales, sont disposées
symétriquement de part et d’autre de son axe.
Ces anomalies sont attribuées à l’aimentation propre des basaltes du fond marin au moment de leur mise
en place.
On obtient des profils « en peau de zèbre ». Anomalie positive: bande noire et anomalie négative: bande
blanche.
IV. MOTEUR DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES

Les plaques peuvent se déplacer horizontalement sur le substratum


visqueux appelé asthénosphère. On associe généralement le
mouvement des plaques à un effet d'entraînement par des courants
convectifs du manteau terrestre : On admet actuellement que les écarts
de température existant entre la surface de la terre froide et son centre
chaud (dû à la désintégration nucléaire) induit des courants (ou
cellules) de convection. Le fonctionnement de ces courants de
convection serait à l’origine de la mobilité des plaques. D'autres forces
sont cependant enjeu, dont l'injection de matériel frais au niveau
des dorsales qui provoquerait une poussée horizontale des plaques
V. DÉFORMATIONS TECTONIQUES
V.1. Déformations cassantes
V.1.1 Failles normales
survient quand les deux compartiments sont tirés
dans des directions opposées. La masse rocheuse qui
se situe au-dessus de la faille (elles sont rarement
verticales) tend alors à descendre.
V.1.2. Failles inverses
apparaissent dans la situation contraire, lorsque les
deux compartiments sont comprimés l'un contre
l'autre. Dans ce cas, la masse rocheuse surplombant
la faille monte.
v.1.3. Failles transformantes
sont le résultat d'un coulissement dans le plan
horizontal d'un compartiment par rapport à l'autre.
Dans ce cas, les failles sont à dominante verticale.
VI. LES FRONTIÈRES DE PLAQUES
On distingue trois types de limites de plaques :
VI.1. Limite de divergence: zone de création de la lithosphère océanique au niveau
de la dorsale médio-océanique
Le flux de chaleur causé par désintégration des éléments radioactifs dans le manteau
engendre des cellules de convection, ce qui engendre la concentration de chaleur en
une zone où le matériel chauffé se dilate. La concentration de chaleur conduit à une
fusion partielle du manteau qui produit du magma. La convection produit, dans
l ’enveloppe rigide de la terre (lithosphère) et des forces de tension (failles normales)
qui font que deux plaques divergent; elle est le moteur du tapis roulant. Entre deux
plaques divergentes, le venue de magma crée de la nouvelle croute océanique.
Lorsque cette croute océanique devient fossile, on l’appelée la séquence ophiolitique.
SÉQUENCE OPHIOLITIQUE
VI. LES FRONTIÈRES DE PLAQUES

VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère


océanique

Les plaques grandissent aux frontières divergentes et détruite au niveau des limites
convergentes. Cette destruction se fait aux frontières convergentes qui marquent le
contact entre deux plaques qui convergent l’une vers l’autre (l’une subductée et
l’autre chevauchante). La destruction se fait par l’enfoncement et digestion dans
l’asthénosphère d’une plaque sous l’autre (Subduction). Les résultats (fosse océanique,
séismes, volcans, chaînes de montagnes, déformations) différent selon la nature des
plaques (océaniques ou continentales) qui entrent en collision.
VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
 MOTEUR DE SUBDUCTION

Au niveau de la dorsale, la lithosphère océanique juste formée est chaude et peu épaisse. Sa densité
est plus faible que celle de l’asthénosphère. Au fur et à mesure de son éloignement de l’axe de la
dorsale, la lithosphère océanique vieille, se refroidit et s’épaissit. Il en résulte un épaississement
progressif du manteau lithosphérique régide aux dépens de l’asthénosphère ductile. Cet apport
important de matériaux froid de densité 3.3 conduit à une densité moyenne de la lithosphère qui
augmente et devient supérieure à celle de l’asthénosphère. Le manteau lithosphérique étant plus
dense que l’asthénosphère, la densité de lithosphère océanique augmente parallèlement à son
épaississement. Au bout de 30Ma, la densité de la lithosphère océanique devient supérieure à celle de
l’asthénosphère. Mais, l’asthénosphère exerce une grande résistance mécanique à l’enfoncement, la
subduction ne se réalise donc qu’à partir de 150 à 180Ma. La différence de densité lithosphère-
asthénosphère est donc le moteur essentiel de la subduction.

Selon la nature des plaques qui entent en convergence (collision), on distingue:


VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
a. Premier type de collision: entre deux plaques océaniques

L’asthénosphère « digère » peu à peu la


plaque lithosphérique. Il se produit un fusion
Fosse
partielle de la plaque engloutie. Le magma océanique
résultant (liquide), moins dense que le milieu
ambiant, monte vers la surface. Une grande
partie de ce magma reste emprisonné dans la
lithosphère, mais une partie expulsée à la
surface, produisant des volcans sous la forme Plan de bénioff

d’une série d’iles volcaniques (arc insulaire


volcanique) sue le plancher océanique
chevauché.
VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
b. Second type de collision: une plaque océanique et une plaque continentale

Les basaltes de la plaque océanique et leur sédiment


s’enfoncent dans du matériel moins dense. Rendue à
une profondeur excédant les 100km, la plaque est
partiellement fondue. Comme le cas précédent, la plus
grande partie du magma restera emprisonnée dans la
lithosphère continentale; le magma qui aura réussi à se
frayer un chemin jusqu’à la surface formera une chaine
de volcans sur les continents (arc volcanique
continental). Dans une phase avancée de la
subduction, le matériel sédimentaire qui se trouve sur
les fonds océaniques et qui est transporté par le tapis
roulant vient de se concentrer au niveau de la zone de
subduction (au niveau de la fosse) pour former un
prisme d’accrétion (ou arc sédimentaire).
VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
c. Troisième type de collision: entre deux plaques
continentales

L’espace océanique se referme au fur et à mesure du


rapprochement de deux plaques continentales, le
matériel sédimentaire du plancher océanique, plus
abondant près des continents, et celui du prisme
d’accrétion se concentrent de plus en plus; le prisme
croît.
Lorsque les deux plaques entrent en collision, le
mécanisme se coince: le moteur du déplacement n’est
pas assez fort pour enfoncer une des deux plaques
dans l’asthénosphère à cause de la trop faible densité
de la lithosphère continentale par rapport à celle de
l’asthénosphère.
VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
c. Troisième type de collision: entre deux plaques
continentales

Tout le matériel sédimentaire est comprimé


et se soulève pour former une chaine de
montagnes où les roches sont plissées et
faillées. Des lambeaux de croute océanique
(ophiolites) peuvent même être coincés
dans des failles. C’est la soudure entre deux
plaques continentales pour n’en former
qu’une seule.
Remarque: La présence d’ophiolites dans une chaine de
montagne constitue des vestiges d’un océan disparu par la
subduction et la collision de deux continents.
VI. Les frontières de plaques
VI.2. Limite convergente: zone de subduction (zone de destruction de la lithosphère océanique
d. Convergence en obduction:

On appelle obduction le cas d’une lithosphère océanique qui, au lieu d’ être subductée,
vient chevaucher le continent. C’est donc le phénomène vers le haut de la subduction.
VI. Les frontières de plaques
VI.3. Limite transformante
correspondent à de grandes fractures qui
affectent toute l'épaisseur de la lithosphère. Elles
se trouvent le plus souvent dans la lithosphère
océanique.
Lorsque deux plaques glissent latéralement
l'une contre l'autre, le long de failles; ce
coulissement s’effectue sans destruction ni
création de la surface lithosphérique. Ce type de
limites permet d'accommoder des différences
de vitesses dans le déplacement de plaques les
unes par rapport aux autres
I. GENÈSE DES MAGMAS
Le magma est un liquide de haute température (entre 700 et 1200°C),
contenant des gaz en solution et des cristaux silicatés en suspension.
Les magmas prennent naissance à l’intérieur de la Terre, par fusion partielle (dit
aussi anatexie) qui peut affecter soit le manteau supérieur et donner un liquide
de composition basaltique ou dans certain cas dans la croûte et donne un
liquide de composition granitique.

 Ces magmas ont-ils une origine commune ou des origines différentes?

 La pétrologie( Sc. qui étudie l’origine des roches) a montré que les roches
magmatiques si diversifiées, dérivent à partir d’un petit nombre de magmas
primaires.
II. FUSION PARTIELLE
La fusion des roches peut être obtenue de trois façons différentes:
 Augmentation de la température et de la pression: selon le gradient
géothermique qui correspond à l’augmentation de la température en fonction
de la profondeur. Il peut varier selon les régions (1°/100m au niveau des boucliers
anciens et peut dépasser 10°/100m dans les zones orogéniques).
 Décompression adiabatique: (Chute de la pression lorsque la Température reste
constante) il peut engendrer la formation de magmas. Au niveau des ride-
médio-océanique, la pression chute brusquement, ce qui provoque la fusion des
roches.
 Abaissement du point de fusion des roches par apport d’eau: les fluides jouent un
rôle majeur en abaissant le point de fusion et le matériau fondu.
III. CONSTITUANTS DU MAGMA

Le magma est formé généralement par:


 Le liquide constitué par des ions métalliques de Mg, Fe2+, Fe3+, de Na, K,
Ca,…
 Les gaz sont dissous dans le liquide, mais avec l’ascension du magma vers
la surface, la pression diminue, ce qui cause la séparation des gaz du
liquide, ces gaz devient des bulles au sein du magma.
 Les solides correspondent soit à des cristaux (silicatés; c-à-d formé de la
silice)formé précocement « phénocristaux » ou à des « xénocristaux »
(minéraux étrangers au magma) ou encore des « xénolites » (fragments de
roches étrangers au magma).
IV. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU MAGMA
1. Température: des magmas varient entre 700°C et 1200°C. On
enregistre le températures les plus basses pour les magmas
rhyolitiques (magmas acides) qui sont relativement riche en eau et
les températures les plus élevées pour les magmas basaltiques riches
en MgO et pauvre en eau.
2. Viscosité: dépend de la température du magma et sa teneur en
fluides et surtout de sa composition et en particulièrement de sa
teneur en Silice. Plus le magma est riche en Si, plus il est visqueux.
3. Densité: La densité d’un magma dépend de sa composition. Il y a
un effet de la température qui est relativement faible. Les magmas
basiques sont plus dense que les magmas acides.
V. MAGMA PRIMAIRE

Un magma primaire est un liquide directement issu de la source par fusion


partielle, qui n’a pas encore subi des transformations, ces transformations
correspondent au phénomène de différentiation magmatique.

Les mécanismes par lesquels le magma primaire est modifié sont


connus sous le nom de différenciation magmatique. En effet, dans
les réservoirs magmatiques le magma subit des transformations
importantes car tous les paramètres thermodynamiques (P, T,
densité, viscosité) varient avant son ascension lors d’une éruption.
Cette différentiation se fait selon plusieurs mécanismes:
V.1. CRISTALLISATION FRACTIONNÉE

La cristallisation fractionnée provoque le dépôt de cristaux au


fond de la chambre magmatique. Selon leur densité, ces
minéraux vont soit se déposer ou se décanter sur le fond de la
chambre magmatique( phénomène de décantation), soit
migrer vers la partie supérieure (phénomène de flottation). Ce
phénomène dit décantation/flottation permet de séparer
mécaniquement les minéraux du reste du magma.
V.2. IMMISCIBILITÉ

Certains systèmes magmatiques présentent, au lieu d’une


seule phase liquide, deux phases liquides immiscibles.
Exemple:
Un magma basaltique riche en Fer donne un liquide
felsique (acide) riche en SiO2 et un liquide mafique
(basique) riche en fer.
V.3. MÉLANGES MAGMATIQUES

Deux magmas de compositions différentes (basique et acide) peuvent se


mélanger et donner un autre magma qui en général de composition
intermédiaire. Le mélange est facilité lorsque les paramètres physiques (T, d, et
viscosité) des magmas sont voisins.

En cas de différences trop fortes, la chambre magmatique devient stratifiée


avec le liquide le plus dense au fond de la chambre magmatique et le liquide
le plus léger au toit.
VI: TEXTURES DES ROCHES MAGMATIQUES
La texture d’une roche dépend surtout de la vitesse de cristallisation du magma. On distingue
plusieurs types de textures:
1. Texture pégmatitique: Concerne les pégmatites issues des fluides tardi-magmatiques. Les
cristaux sont de grande taille : quelques cm à plus d’un mètre.
2. Texture grenue: Roche holocristalline. Minéraux visibles à l’oeil nu (quelques mm).
Refroidissement lent : Granite, Gabbro. Elle caractérise les roches plutoniques.
3. Texture microgrenue: Roche holocristalline mais la taille des grains est à peine visible à l’oeil
nu (<1mm). les roches de faible profondeur. On les nomme roches hypovolcaniques :
Microgranite.
4. Texture microlitique: Cette texture est caractérisée par la présence de phénocristaux, de
microlites et du verre. Refroidissement rapide. Elle caractérise les roches volcaniques.
Ex. Basalte, Rhyolite.
5. Texture vitreuse: Refroidissement brutal. Texture de trempe : toute la matière est amorphe
(pas de cristallisation). Elle caractérise également les roches volcaniques. Ex.
Obsidienne.
VII. CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES

 Selon la texture:
 Grenue : Roches plutoniques
 Microlitique : Roches volcaniques….etc.
 Acidité des roches (Pourcentage en silice)
la richesse en silice exprime l'acidité d'une roche, c'est-à-dire le rapport de la
quantité d'oxygène fixée par Si à la quantité d'oxygène fixée par tous les autres cations ;
on peut ainsi distinguer
 Roches acides : 65 < %SiO2 : Granite
 Roches intermédiaires : 52 < %SiO2 < 65 : Andésite, Diorite
 Roches basiques : 45 < %SiO2 < 52 : Basalte, Gabbro
 Roches ultrabasiques : %SiO2 < 45 : Péridotites.
VII. CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES

 Degré de saturation en silice :


La silice est présente dans tous les silicates, mais lorsqu'elle est très abondante dans le
magma (> 65 %), elle peut s'individualiser et former du quartz. On dit que la roche est
sursaturée. Si la quantité est moindre (45 % < SiO2 < 65 %), le quartz ne cristallise
plus et seuls apparaissent les feldspaths. On dit que la roche est saturée. Si la
quantité de silice est <45 %, des feldspathoïdes apparaissent car ce sont des minéraux
qui requièrent peu de silice pour se former ; donc quartz et feldspathoïdes s'excluent
mutuellement, un magma ne pouvant être à la fois riche et pauvre en silice. Dans ce cas
on dit que la roche est sous-saturée ou extrêmement sous-saturée selon que l'on observe
ou non des feldspaths.
N.B: le minéral principale de la Silice est le Quartz
VII. CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES
 En fonction de l'alcalinité de la roche:
On peut ainsi distinguer les roches hyperalcalines (Na + K>> Ca), les roches alcalines (Na + K >
Ca), les roches calco-alcalines (Na + K = Ca), les roches sub-calciques et calciques ou roches
calcosodiques (Na + K <Ca).
 Indice de coloration (% Minéraux mafiques et felsiques)
Il s'agit en fait des minéraux ferromagnésiens : olivine, pyroxènes, amphiboles, biotite ... On peut distinguer :
0 –5% minéraux mafiques : Hololeucocrate
5 –35% minéraux mafiques : Leucocrate
35 –65% minéraux mafiques : Mésocrate
65 –95% minéraux mafiques : Mélanocrate
95 –100% minéraux mafiques : Holomélanocrate
Lorsque la roche est plus pauvre en minéraux colorés, on parle de roche felsique (roches à quartz et
feldspaths) ; lorsque la teneur est plus ou moins élevée, on parle de roche mafique (magnésium et fer) ;
lorsque la teneur est très élevée, on parle de roches ultramafiques. On substitue souvent ces mots à « acide
» et « basique », car les magmas n'ont pas un pH acide ou un pH basique.
RÉSUMÉ

Roche Texture Composition chimique Mode de formation

Granite Acide Par refroidissement très


Diorite Intermédiaire lent, roche intrusive
Grenue plutonique grenue:
Gabbro Basique minéraux cristallisés
Péridotite Ultrabasique dans la chambre
magmatique
Microgranite Acide Refroidissement rapide
Microdiorite Microgrenue Intermédiaire avec conservation de
gaz: roche filonienne
Diabase Basique
Rhyolite Acide
Andésite Intermédiaire Refroidissement rapide
Vitreuse avec dégazage:
Basalte Basique roche volcanique
Carbonatite Ultrabasique
DÉFINITION

• Métamorphisme : c’est l’ensemble des transformations qui affecte les roches à l’état
solide sous l’effet d’un changement de température (T) , de pression (P) ou de composition
chimique Le métamorphisme peut affecter toutes les familles des roches:
• Quand la roche qui subi le métamorphisme est d’origine sédimentaire, on utilise le préfixe
para (exemple : paragneiss). Quand elle est d’origine magmatique on utilise le préfixe ortho
(exemple : orthogneiss). On parle d’une roche polymétamorphique, lorsque cette dernière a
subi plus d’un métamorphisme
I. DIFFÉRENTS TYPES DE MÉTAMORPHISMES

 Métamorphisme topochimique : c’est un métamorphisme qui procède sans


échange d’éléments chimiques avec le milieu extérieur, c'est-à-dire la
composition chimique de la roche d’origine reste inchangée pendant et après le
métamorphisme (système fermé).
 Métamorphisme métasomatique : c’est un métamorphisme qui se déroule en un
système ouvert (échange de matière avec le milieu extérieur), donc en fin de
compte la composition chimique de la roche d’origine est modifiée.
 Métamorphisme prograde : ou progressif est un métamorphisme qui
s’accompagne d’une augmentation simultanée de P et T.
 Métamorphisme rétrograde : ou régressif est un métamorphisme qui
s’accompagne d’une chute de P et ou de T.
II. FACTEURS DU MÉTAMORPHISME

II.1. Température:
La température augmente avec la profondeur selon le gradient géothermique. Ce gradient
varie en fonction des contextes géodynamiques: 1°C/ 100m en zones stables, il peut dépasser
10°C/100m en zones volcaniques.
L'augmentation de la température peut être due à :
1) la présence locale d'intrusions magmatiques de HT (provoquant un métamorphisme de
contact),
2) ou l'enfouissement des roches à des profondeurs de plus en plus grandes liées au
phénomène du métamorphisme régional,
3) ou à la désintégration des isotopes radioactifs (U, Th, K) présents dans les minéraux des
roches avec libération d'énergie qui permet le déroulement des réactions chimiques intra
et
inter-minérales.
II. FACTEURS DU MÉTAMORPHISME

II.2. Pression:
C'est le second facteur principal qui contrôle les processus métamorphiques. II
existe
plusieurs types de pression dont les plus importantes :
Pression lithostatique (pression de charge)due à la masse des roches qui surmontent la
roche considérée. Sa valeur dépend principalement de la profondeur des roches
considérées.
Pressions orientées: dues aux contraintes orientées ; présentes dans le
métamorphisme régional et absentes dans le métamorphisme de contact.
Pressions hydrostatiques liées aux fluides(H20, CO2) inter-granulaires. Elles peuvent être
plus élevées que les autres pressions (à proximité d'un magma riche en H20 par
exemple).
III. TYPES DE MÉTAMORPHISME
Les deux paramètres qui contrôlent le métamorphisme sont la pression et la
température. Or ces deux paramètres sont indépendants et peuvent agir
seuls ou conjugués, et selon l’importance d’un paramètre par rapport à
l’autre on a différents types de métamorphisme.

Paramètre (s) type de métamorphisme exemples


principal (aux)
Pression Dynamométamorphisme Tectonites : cataclastites,
mylonites
Température Thermométamorphisme Schistes tachetés et les
(Métamorphisme de contact) cornéennes
Pression+ Dynamothermométamorphism Schiste, micaschiste, gneiss
Température e ou Méta. Régional (BP, MP,
HP)
P et T anormalement Métamorphisme d’impact ou impactites
élevées et De choc
instantanées
III.1. MÉTAMORPHISME DE CONTACT
Correspond à des transformations provoquées dans l’encaissant par la mise en place d’une
intrusion magmatique. Ces transformations sont liées aux flux thermique dégagé par le
magma (intrusion magmatique). Le transfert de chaleur vers l’encaissant entraine la
formation recristallisations minérales plus ou moins importantes. Ces zones sont appelées
auréoles métamorphiques.
Les principaux facteurs contrôlant l'épaisseur de l'auréole du métamorphisme de contact
sont :
• La nature du magma
• La profondeur de mise en place
• La nature de l'encaissant
• L'importance de la masse magmatique
III.1. MÉTAMORPHISME DE CONTACT
L’auréole de métamorphisme est constitué essentiellement par des Schistes tacheté et
des cornéennes.
 Si le degré de métamorphisme est important, on aura la formation d’abord la
formation des schistes tachetés, ces taches correspondant a des gros cristaux
d’andalousite et/ ou de cordiérite. Plus près de l’intrusion, la recristallisation sera plus
intense et l’on obtiendra une roche sombre, massive, à grains fins appelée cornéenne.
 Si le degré de métamorphisme est faible, on aura seulement la recristallisation des
schistes tachetés.

Encaissant
III.2. MÉTAMORPHISME RÉGIONAL (P ET T)

Les roches sont soumises a des augmentations simultanées de T et de P.


Ces augmentations affectent des grandes surfaces. En effet, ce
métamorphisme régional est lié à la formation des chaînes de montagnes
(orogenèse) et il est généralement accompagné de plissement. Il va en
résulter pour les roches affectées des modifications minéralogiques et
structurales.
Pour les décrire, il faut examiner sommairement l’influance de la T et P sur
la déformation des matériaux de l’écorce (croute) terrestre.
III.2.1. SUBDIVISIONS DE Μ RÉGIONAL

On subdivise le µ régional selon la pression en trois grands types:


o Métamorphisme de basse pression (P<4Kb): Type Abukuma
Pour les métapélites, il est caractérisé par la transition andalousite-sillimanite, (andalousite
est un silicate d’alumine qui ne peut pas être stable qu’à basse pression) et par la
présence de la cordiérite. Le grenat et staurotide sont souvent absents.
o Métamorphisme de moyenne pression 4<P<10Kb): type Barrovien ou Dalradien.
Pour les métapélites, il est caractérisé par la transition disthène-sillimanite( disthène est un
silicate d’alumine qui n’est pas stable à basse pression) et par la présence du grenat
almandin et la staurotide. Cordiérite et andalousite sont absentes.
o Métamorphisme de haute pression: (P>10Kb): type Alpin
Pour les métapélites, on a de disthène, grenat et talc. La biotite est absente.
Pour un Protholite basique, il est caractérisé par la présence de jadéite, glaucophane et
lawsonite.
III.2.1. SUBDIVISIONS DE Μ RÉGIONAL

On subdivise le µ régional aussi suivant la température:


o Très basse température: anchizone 200°C<T<400°C
o Basse température: épizone 400°C<T<500°C
Les métapélites sont caractérisées par la présence de
chlorite, chloritoïde et muscovite.
o Moyenne température: mésozone 500°C<T<650°C
Les métapélites sont caractérisées par la présence de
muscovite, staurotide et cordiérite.
o Haute température: catazone T>650°C
Caractérisé dans le cas des métapélites par l'absence
de la muscovite et la présence du feldspath potassique.
IV. PRINCIPAUX MINÉRAUX DES ROCHES
MÉTAMORPHIQUES
Les minéraux comme les micas, quartz, feldspaths (plagioclase et feldspaths
potassique) amphibole, pyroxène se rencontrent souvent dans ces roches.
Les minéraux caractéristiques des :
 Des métapélites sont : les silicates d’alumine (Andalousite, Sillimanite, Disthène),
Staurotide, Cordiérite, Grenat.
 Des métabasites : Epidote, Amphibole (actinote, trémolite, antophyllite)…
L’apparition de ces minéraux dépend de P, T et du matériel initial :
-roche alumineuse (pélite) : silicates d’alumine, staurotide, cordiérite
-roche ferro-magnésienne (gabbro/basalte) : hornblende, pyroxène, grenat.
-roche calcaire : Calcite, wollastonite, grossulaire…
V. SÉQUENCE MÉTAMORPHIQUE
Une séquence métamorphique regroupe l'ensemble des roches formées
dans des conditions physico-chimiques variées à partir d'une même
roche initiale(Protholite).

Séquences Protholite Métamorphisme croissant 


Roches métamorphiques
Pélitique Pélite, Argile Schistes  micaschistes gneiss
granulites
Arénacée Grès et arkoses Quartzite gneiss leptynites
Calcaro-pélitique Marnes Micaschistes à minéraux calciques 
amphibolites  pyroxénites
V. SÉQUENCE MÉTAMORPHIQUE
Carbonatée Calcaire et dolomie Calcshistes marbre cipolin
Granitique Granitoïdes Granite à texture schisteuse chloritisées
gneiss leptynites
Basique Diorite, basalte et Schistes amphibolites pyroxénites
gabbro
VI. Faciès métamorphiques

Le faciès est l'ensemble des


roches métamorphiques
d'origine et de composition
chimique et minéralogique très
diverses mais formées dans le
même intervalle de T et de P. Les
roches métamorphiques variées
(provenant de strates variées :
marbres, quartzites, gneiss) qui se
sont formées dans les même
conditions appartiennent au
même faciès. Les principaux
faciès sont :
VI. FACIÈS MÉTAMORPHIQUES
1-Faciès de zéolites

Correspond à des basses températures c’est-à-dire au début de métamorphisme. Les minéraux


caractéristiques de ce facies sont les zéolites : heulandite, laumonite, analcime.

2-Faciès à préhnite et pumpellyite,

Ce facies est caractérisé par la présence de préhnite et pumpellyite, en plus de ces deux
minéraux on peut avoir la chlorite, épidote, quartz,… les roches de ce facies ont une couleur
bleu-vert à cause de la pumpellyite ferrifère.

3-faciès des schistes bleus,

L’une des effets de l’augmentation de la pression est le remplacement du calcium dans


l’amphibole par le sodium pour donner le glaucophane( Amphibole sodique) de couleur bleu;
d’où la couleur bleue de ces roches.
Les minéraux caractéristique de ce faciès sont glaucophane et lawsonite.
VI. FACIÈS MÉTAMORPHIQUES
4-faciès des schistes verts,

Ce faciès correspond à l’épizone (BT), il est caractérisé par la présence de chlorite, épidote qui
sont des minéraux verdâtres, d’où la couleur verte de ces schistes. En plus on peut avoir l’albite,
et parfois l’actinote.

5-faciès des amphibolites

Ce faciès correspond à la mésozone (MT). Le passage du facies schistes verts au facies


amphibolites se traduit par la chute dans l’abondance de l’actinote, chlorite, épidote et albite
et une augmentation des proportions de l’hornblende, grenat et du plagioclase calcique.
VI. FACIÈS MÉTAMORPHIQUES
6- faciès des granulites C’est un faciès de HT catazonal :

6.1. A basse pression BP:

 Les granulites de composition basique sont caractérisées par la présence de: OPX, CPX, plagioclase;
si la roche est très basique on a aussi l’olivine.

 Les métapélites sont caractérisées par l’abondance de la cordiérite en présence de feldspath


potassique (FK). Le grenat et l’hypersthène peuvent aussi apparaitre dans ces conditions.

6.1. A moyenne pression MP:


 Les granulites de composition basique sont caractérisées par la présence du: grenat, CPX,
OPX, Plagioclase + ou- amphibole.

 Les métapélites sont représentées essentiellement par des migmatiques où le grenat et cordiérite
coexistent en équilibre.
VI. FACIÈS MÉTAMORPHIQUES
6- faciès des granulites C’est un faciès de HT catazonal :

6.3. haute pression HP:

 Les granulites de composition basique sont caractérisées par la présence de: CPX, grenat,
plagioclase et quartz.

 Les métapélites sont caractérisées par la présence du disthène et FK.

7-faciès des éclogites:

Sous des conditions extrêmes du métamorphisme à HP et à M-HT


 Les roches de composition basaltique recristallisent en éclogites qui sont des roches métamorphiques
denses de couleur verdâtre à rougeâtre riche en grenat magnésien et en pyroxène sodique (omphacite).

 Dans les métapélites les minéraux qui peuvent se rencontrer sont essentiellement: rutile, disthène, talc,
grenat et muscovite.
VI. FACIÈS MÉTAMORPHIQUES
8-faciès des cornéennes.

 Correspond à un facies du métamorphisme de contact. L’apparition des minéraux dépend


essentiellement de la température, le rôle de la pression est négligeable. A température croissante on
passe progressivement des cornéennes à albite et épidote, aux cornéennes hornblende, aux
cornéennes à pyroxène.
 Le facies à sanidine qui est de haute température, ne se réalise que dans des enclaves emballées
dans les magmas basiques chauds.

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