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Barrage Etpo

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Calcul des barrages

LICENCE - ESTPO

KIENTEGA MARCELLIN
Ingénieur de conception MARS 2021
en génie civil et HYDRAULIQUE

1
AVANT PROPOS

OBJECTIFS DU COURS
Acquérir une connaissance générale des différentes techniques et
Méthodes mises en jeu dans la conception, la mise en œuvre l’exploitation et l’entretien d'un barrage.
Connaitre les caractéristiques des différents types de barrages

PRE-REQUIS
Matériaux et Technologie de Construction, Géologie, Géotechnique
Hydraulique, Ecoulement à surface libre, Hydrologie, Aménagement
De bassins versants et Environnement.
Résistance des matériaux I et II, construction métallique.

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CONTENU DU COURS
Préambule de l’eau dans la planète terre
1- Introduction, choix du site et études préliminaires
2- Description, typologie et choix des barrages
3- Étude de la retenue
4- Barrages poids
5-Barrage à contreforts et a voutes multiples
6-Barrage à voutes (notions élémentaires)
7- Barrage en béton
8- Barrage en terre et enrochement
9- Évacuateurs de crues et ouvrages annexes
10- calcul des barrages
3
Le cycle de l’eau
Depuis l’apparition de l’eau, la vie s’est organisée autour d’elle et a évolué avec elle, modelant les reliefs,
agissant sur la Végétation et conditionnant les mouvements des hommes. Chaque année, le volume
renouvelable de l'eau sur Terre est de 580.000 Milliards de 𝑚3 . C'est l'eau qui s'évapore de la surface.
Océanique (500 000 Milliards de 𝑚3 ) et de la terre (80 000.Milliards de 𝑚3 ). La même quantité d'eau tombe
sous forme de. Précipitations atmosphériques (sur l'océan 460.000 Milliards de 𝑚3 et sur la terre 120.000
Milliards de 𝑚3 ). La différence entre les précipitations et l'évaporation de la Surface de la terre (120.000 -
80.000 = 40.000 Milliards de 𝑚3 Par an) représente l'écoulement total des fleuves de la planète. (38 000
Milliards de 𝑚3 par an), et un écoulement souterrain. Direct à l'océan (2.000 Milliards de 𝑚3 par an).

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Nous avons créé à partir de l’eau toute chose vivante’’. Ainsi est
Qualifiée l’eau dans le coran qui lui a consacré pas moins de 150 versets.
L’eau a conditionné, des siècles durant, l’existence des peuples de la terre. Notamment dans les régions
arides.
Chaque source, chaque point d’eau a représenté une richesse autour de laquelle des civilisations se sont
épanouies. Depuis la nuit des temps, les populations des régions arides ont dû lutter
Pour aménager l’eau et s’affranchir des caprices du climat.

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7
DEFINITIONS

Le volume d'eau présent sur notre planète est composé de 97.5 % d'eau salée et 2.5 % D’eau douce.
Les eaux douces se répartissent entre les glaciers et les calottes polaires (68.9 %), puis
Dans les nappes souterraines (30.8 %).
Les cours d'eau et les lacs ne représentent qu'une quantité insignifiante d’environ 0.3 %.

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Fluide parfait

9
La population mondiale
Depuis l'aube de l'agriculture, il a fallu quelque 10 000 ans à la population mondiale pour
atteindre son premier milliard. L’humanité est entrée dans le vingtième siècle avec 1,6 milliard
de personnes et en est sortie avec 6,1 milliards. Aujourd'hui, la population de la planète
enregistre une augmentation nette de 2,5 personnes par seconde, soit 9 000 habitants de plus
par heure, 216 000 par jour. Une augmentation massive de la population mondiale est prévue
dans les prochaines décennies ; selon les Nations unies, on passera de 6,8 milliards
actuellement à 9 milliards en 2050

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conséquence de l’accès de
Plus en plus facilité à l’eau potable, et de l'exceptionnel développement industriel et surtout agricole
Qu’a connu le XXe siècle. L’agriculture est, de très loin, la première consommatrice d’eau. Elle compte
pour les deux tiers
Environ de la consommation totale. Les utilisations domestiques et industrielles se partagent les 30 %
Restants. L’eau peut être prélevée, consommée, recyclée (ou rejetée dans les rivières et dans les nappes
Phréatiques) et réutilisée plusieurs fois de suite. Les prélèvements augmentent beaucoup plus vite que
la consommation (usage « final » de l’eau qui ne peut plus servir à aucun autre usage ultérieur), ce qui
Source : Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau montre une intensification de
l’utilisation de l’eau. Les pertes par évaporation ne représentent qu’une fraction de ce qui est prélevé.

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.

Consommation mondiale en eau.

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DESSALEMENT DANS LE MONDE.

La croissance de la capacité de dessalement, au niveau mondial, est


Spectaculaire : 6 Millions m3/j (2000), 13 Millions m3/j (2004) et 28 Millions m3/j (2008).

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DESSALEMENT DANS LE MONDE

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REUTILISATION DES EAUX USEES APRES TRAITEMENT

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LES GRANDS BARRAGES DE PAR LE MONDE

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LES GRANDS BARRAGES DE PAR LE MONDE

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LES GRANDS TRANSFERTS DE L’EAU
Les principaux transferts d'eau dans le monde avec un volume transféré supérieur à
500 millions m3/an (hors Afrique australe)

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LES GRANDS TRANSFERTS DE L’EAU

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CHAPITRE

1-INTRODUCTION / CHOIX DU SITE ET ETUDES

PRELIMINAIRES

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1- Introduction
-Objectifs
- Définition
-Exemples d’ouvrages
-Etapes de conception d’un barrage
- Choix du site et études préliminaires
-Choix du site
-Etudes préliminaires
- Aspects socio-économiques
- Hydrologiques
- Topographiques
- Géologiques et géotechniques.

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1- GESTION DE PROJET DE BARRAGE

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Pourquoi construit-on un barrage ?
Au Sahel, pendant la longue période sèche, les populations sont
Amenées à rechercher de l’eau.
• Un barrage permet de stocker, de façon économique, un grand
Volume d ’eau, qui peut être employée pour :
· l'irrigation des terres cultivées,
Pourquoi construit-on un barrage ?
· l'alimentation en eau potable des collectivités,
· l ’abreuvement des animaux,
· la réduction des débits maximaux des crues,
· le stockage de l'eau pour la production d'énergie
Électrique,
· l'élevage des poissons,
· l'utilisation touristique et sportive d'un plan d'eau. 28
Un barrage est un ouvrage
Artificiel qui coupe un cours d ’eau
• Un barrage doit résister à la poussée de l’eau,
• Il est pourvu d'un déversoir qui laisse passer l'eau que la retenue ne
Peut stocker, en particulier celle des crues,
• Il est équipé d'une vidange de fond, qui permet de vider la retenue,
• Il comporte une ou des prises d'eau qui servent à assurer la fonction
Pour laquelle il a été conçu.
Un barrage est un ouvrage
Artificiel qui coupe un cours d ’eau
Quelques exemples de barrages ci-dessous :

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Le barrage et son environnement.

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Les solutions d’aménagements.

L'idée de projet peut provenir des populations, des autorités


Administratives et politiques ou de sociétés d'exploitation.
Recherche des solutions alternatives
• Solutions d'opportunité
Il s’agit d’analyser des variantes (Voir exemple tableau)
• Solutions d'options
Opter suivant une politique de développement socioéconomique basée sur les ressources en eau. Le projet de
barrage s'inscrit alors dans les priorités définies par le gouvernement.

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Puits
− Peu cher
− Exécution rapide
− Exhaure manuelle possible
− Facile d’entretien
− Occupation de l’espace infime
− Implantation difficile sans moyen de prospection
− Sécurité d’exploitation limitée (épuisement) de la nappe ou abaissement sensible de son niveau
pouvant conduire à des tarissements temporaires)
− Eau pas toujours saine si puits non couvert
− Débit pas toujours intéressant
− Accessible à peu de personne à la fois
− L’emplacement techniquement favorable
Peut être rejeté par les populations pour des
Raisons socioculturelles 37
Forage
− Plus cher que le puits mais
Toujours bon marché par rapport au barrage
− Permet une exploitation de la nappe de meilleure car
peut être foré profondément
− Exhaure manuelle possible
− Eau saine
− Occupation de l’espace infime
− Exige un moyen d’exhaure mécanique
− Risque d’épuisement de la nappe
− Réalisation délicate (personnelle et matériel
spécialisés

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Étapes d’un projet « Barrage »
L’étude d’un projet « Barrage » se décompose en :
– Choix d’un site
– Etude des besoins,
– Etude de la retenue,
– Etude des crues et de leur évacuation
– Etude des fondations au niveau de l’axe de l’ouvrage
– Etude de la digue et de ses protections
– Mode de gestion et d’entretien
– Principes de suivi

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− Dédit pas toujours intéressant
− Accessible à peu de personne à la fois
− L’emplacement techniquement favorable peut être rejeté par les populations pour des raisons
socioculturelles.

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Solutions Avantages Inconvénients
Barrage
− Stockage d’un volume d’eau plus important en général
− Permet de conserver un volume d’eau qui sinon aurait ruisselé
− Facilité d’exploitation de l’eau stockée (écoulement gravitaire et accessible à beaucoup de gens à la fois)
− Réalimentation possibles des nappes environnantes et proches
− Ouvrage antiérosif
− Très onéreux
− Sites favorables peu nombreux
− Eau stockée fréquemment polluée
− Forte évaporation de l’eau stockée
− Entretien difficile et complexe (difficulté) d’organiser les utilisateurs en syndicat capable d’assurer l’entretien
courant,
Nécessité de disposer parfois des moyens d’intervention hors de la portée des riverains et des autres
utilisateurs) 41
− Très gourmande en occupation de l’espace,
− Autorise plusieurs activités socioéconomiques
− Peut permettre de désenclaver des localités (barrage – route) donc très sensible aux problèmes
fonciers (expropriation des propriétaires terriens, ouvrage parfois à cheval entre plusieurs collectivités
villageoises d’où des difficultés de planification de la gestion de la ressource…)
− Développement des maladies d’origine hydrique (paludisme schistosomiase, dracunculose, etc.)
− Envasement progressif de la cuvette
− Menace la sécurité des personnes et des biens en cas de rupture.

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Recherche de site et faisabilité.
• Si l'alternative choisi ou l'option faite est le barrage, il convient de rechercher le site le plus apte.
• Éviter les opérations trop coûteuses pour l'étude avant d'avoir la certitude que le site convient.
• Deux phases importantes :

Travaux de bureau
Documents, cartes, photos aériennes. Pour chaque site, estimation des caractéristiques physiques,
géométriques, géomorphologiques
Du site du barrage et de la cuvette, examen des voies de communication et les habitations.
Passer en revue rapidement l'estimation de la capacité de la retenue, l'hydrologie, la géomorphologie
et la géologie du bassin
Versant, les données météo locales.
43
- Visites de terrain pour compléter les informations générales :
Équipe pluridisciplinaire : 1 Ingénieur ou 1 TS expérimenté en barrages et aménagements hydrauliques, 1
géomètre, 1 géographe et des manœuvres.
• Contacts locaux pour s'informer sur les sites repérés, les crues, les problèmes fonciers, etc..
• Examen des conditions physiques : accès, végétation, morphologie de la rivière et du site, nature et épaisseur
des sols, affleurement rocheux, zones d'emprunt, etc.
• Repérer les difficultés particulières : arrivée d'eau,
pertes, failles, karst, glissement des berges, tourbes, etc.
• Estimer l'ampleur des travaux préparatoires débroussaillage, aménagement d'accès, levé topo, etc.
• L'étude comparative des sites inventoriés (caractéristiques techniques, avantages, insertion dans
l'environnement physique et socio-économique,
Etc.) permet de dresser une liste restreinte de sites potentiels et le choix final.
• Dans la pratique, la recherche de sites est limitée dans l'espace, et souvent le choix d'un site obéit plus à des
considérations purement sociales ou politiques.

Choix du site et études préliminaires.


Si le diagnostic préalable oriente favorablement l’étude vers le choix d’un site de barrage, l’adoption de cette
solution reste subordonnée à la vérification d’un certain nombre de critères :
D’ordre socio-économiques liées aux possibilités de mise en valeur, d’ordre techniques tels que la topographie,
la géologie et la géotechnique, et l’hydrologie.
• Ces études, dites préliminaires, permettront de préciser les premières constatations, de lever les incertitudes
pour se prononcer sur la faisabilité du projet afin d’aboutir au dossier d’Avant-Projet Sommaire (APS). Elles
seront la base pour lancer les études définitives (APD).
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Études préliminaires
Aspects socio-économiques.
L’enquête socio-économique préalable à la construction d’un barrage en milieu
Rural s’attachera à examiner :
 l’organisation foncière, administrative ou coutumière (taille des
Exploitations, mode d’accès à la terre, etc.),
 les conditions favorables à la bonne exploitation de l’aménagement,
 les conflits entre ou à l’intérieur de groupes sociaux,
 les stratégies de production agricole actuelles et futures,
 l’organisation du pastoralisme (le cas échéant),
 Les possibilités d’écoulement des productions,
 les conséquences de l’inondation de la cuvette,
 l’estimation des besoins,
 les risques d’utilisation détournée de l’eau,
 la possibilité de valorisation complémentaire d’une partie de l’eau, 46
 Les bénéfices attendus et recensement de la population concernée.

Études préliminaires
Géologie et géotechnique.
• Elles viseront à apprécier l’étanchéité de la fondation et de la cuvette Et à s’assurer de la disponibilité en
matériaux de construction de bonne qualité.
• On effectuera alors des sondages dans l’axe du barrage, dans la cuvette et au niveau des chambres d’emprunt.
• La perméabilité des sols, ainsi que leurs caractéristiques physiques et mécaniques seront étudiées au
laboratoire et in situ.

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Choix du site et études préliminaires.
Si le diagnostic préalable oriente favorablement l’étude vers le choix d’un site de barrage, l’adoption de cette
solution reste subordonnée à la vérification d’un certain nombre de critères :
d’ordre socio-économiques liées aux possibilités de mise en valeur,
d’ordre techniques tels que la topographie, la géologie et la géotechnique, et l’hydrologie.
• Ces études, dites préliminaires, permettront de préciser

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Choix du site et études préliminaires.
Si le diagnostic préalable oriente favorablement l’étude vers le choix d’un site de barrage, l’adoption de cette
solution reste subordonnée à la vérification d’un certain nombre de critères :
d’ordre socio-économiques liées aux possibilités de mise en valeur,
d’ordre techniques tels que la topographie, la géologie et la géotechnique, et l’hydrologie.
• Ces études, dites préliminaires, permettront de préciser

les premières constatations, de lever les incertitudes pour se prononcer sur la


faisabilité du projet afin d’aboutir au dossier d’Avant-Projet Sommaire (APS).
Elles seront la base pour lancer les études définitives (APD).

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Études préliminaires

L’enquête socio-économique préalable à la construction d’un barrage en milieu rural s’attachera à examiner :
l’organisation foncière, administrative ou coutumière (taille des exploitations, mode d’accès à la terre, etc.),
les conditions favorables à la bonne exploitation de l’aménagement, les conflits entre ou à l’intérieur de
groupes sociaux, les stratégies de production agricole actuelles et futures, l’organisation du pastoralisme (le
cas échéant),les possibilités d’écoulement des productions, les conséquences de l’inondation de la cuvette,
l’estimation des besoins, les risques d’utilisation détournée de l’eau, la possibilité de valorisation
complémentaire d’une partie de l’eau, les bénéfices attendus et recensement de la population concernée.

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Études préliminaires
Géologie et géotechnique
Elles viseront à apprécier l’étanchéité de la fondation et de la cuvette et à s’assurer de la disponibilité en
matériaux de construction de bonne qualité.
• On effectuera alors des sondages dans l’axe du barrage, dans la cuvette et au niveau des chambres
d’emprunt.
• La perméabilité des sols, ainsi que leurs caractéristiques physiques et mécaniques seront étudiées au
laboratoire et in situ.

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Études préliminaires
Topographie
Elles viseront à rechercher un site qui réponde à la fois : aux besoins, à de bonnes conditions d’exploitation
(proximité, altitude), aux critères de rentabilité avec la plus grande valeur possible de
(Vol retenue / Coût ouvrage)
• On établit un plan à une échelle précise (1/5000 à 1/1000) avec des
Courbes de niveau (0,5 à 1m). Ceci afin de calculer l’emprise de la
Retenue, son volume et construire la courbe hauteur-volume.

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Études préliminaires
Hydrologie
Objectifs :
Etudier les conditions de remplissage de la retenue et l'estimation de la crue de projet.
Rassembler tous les documents sur le bassin versant étudié (hydrographie, topographie, géologie, végétation,
etc..) Rechercher les stations de jaugeage sur le cours d'eau étudié et les cours d’eau voisins.
Données hydrométriques, pluviométriques pluviographiques.
Reconnaissance de terrain : écoulements, lits, laisses de crue, les ouvrages d'arts, barrages voisins, etc.
Enquêtes au niveau des riverains : mémoires des crues
Bibliographie : Document est important "Estimation des débits de crues décennales
Pour les bassins versants de superficie inférieure à 200 km 2 en Afrique Occidentale",
ORSTOM, 30 p., 1965.

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Études préliminaires

La cuvette est assimilée à un cône renversé de hauteur


H et de base S (surface de la retenue) :

On utilise la corrélation établie au Burkina Faso

Avec L la plus grande longueur de la retenue et l la


longueur mouillée du barrage.

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CHAPITRE 3
DESCRIPTION, TYPOLOGIE
ET CHOIX DES BARRAGES.

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Définition
Le bassin versant
La cuvette
Les types de barrages
Barrages en terre
Barrages en enrochements
Barrages en gabions
Barrages en béton
Barrages en béton
Barrages à contreforts
Barrages-voûtes
Ouvrages annexes
Évacuateur de crues
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Le bassin versant
Le bassin versant en un point ou une section droite d’un cours d’eau est la totalité de la surface
topographique drainée par ce cours d’eau et ses affluents
à l’amont de la dite section. Tous les écoulements prenant naissance à l’intérieur de cette surface doivent
traverser la section droite considérée pour poursuivre leur trajet vers l’aval.

 Le bassin versant
Chaque bassin versant est séparé de ceux qui l’environnent par la ligne de partage des eaux. Cette ligne
suit les crêtes et traverse le cours d’eau au droit
Du point considéré, en descendant par une ligne normale aux courbes de niveau.

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Les caractéristiques d’un bassin versant sont :

 La surface,
• la forme,
• la pente longitudinale moyenne,
• l’indice global de pente,
• la pente transversale moyenne,
• la géologie, la pédologie, la couverture végétale et les caractéristiques Secondaires tels que la densité de
drainage et l’état du lit du cours d’eau.
Le site d’implantation d’un barrage définit l’exutoire de son bassin versant. Le rôle du B.V. est capital dans
l’hydrologie de l’ouvrage. Les bassins versants
Sont classés selon leur taille.

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La cuvette
C’est le domaine topographique attenante au barrage vers l’amont, pouvant être inondé selon le niveau de
stockage de l’eau. Elle a donc pour rôle de
Stocker le volume d’eau dont on a besoin.
Cette réserve peut être restituée en aval grâce à des ouvrages annexes telles que les prises d’eau ou les
vidanges / restitution.
La réserve eau constituée dans la cuvette s’appelle la retenue.

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Typologie des barrages

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Définition : cadre ayant la forme d'un parallélépipède rectangle en grillage
Galvanisé (à mailles hexagonales ou carrées) et rempli de matériau pierreux de
granulométrie appropriée.
• Catégorie :
- Gabion classique : épaisseur égale à largeur
- Gabion-semelle : épaisseur égale moitié de largeur
- Matelas Reno : épaisseur très inférieures aux autres dimensions
- Gabions à cellules multiples : matelas Reno épaisseur de 0.5 m.

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Critères de choix d’un barrage

Morphologie du thalweg et qualité de la fondation


Morphologie du thalweg :
– La topographie d’un site influe sur le choix de l’ouvrage ;
– Les barrages en béton sont réservés pour les vallées étroites ;
– En zone soudano-sahélienne, les reliefs de plaine ou de plateau, où les
vallées sont très peu marquées, imposent le choix d’un barrage en terre.
• Qualité de la fondation :
– Fondations rocheuses saines pour les ouvrages rigides ;
– Les barrages en remblai acceptent de petites déformations ;
– La fondation commande aussi le dispositif d’étanchéité à prévoir.
Critères de choix d’un barrage
Disponibilité en matériaux
• Selon les types d’ouvrages, il faut s’assurer de la disponibilité en quantité et en qualité des matériaux.
• Barrage en terre : bonne disponibilité de matériau de bonne qualité mécanique, sinon barrage à zone ou à
masque amont ; matériaux pour la protection et pour drains et filtre.

Critères de choix d’un barrage


• Barrage mixte : prévoir en plus des enrochements de bonne qualité.
• Barrage en enrochements : disponibilité des enrochements et de matériaux pour assurer l’étanchéité.
• Barrage en béton ou maçonnerie : sables et agrégats, ciment, enrochements de bonne qualité (maçonnerie).
Critères de choix d’un barrage

Critères hydrauliques
• Les barrages en béton ou en maçonnerie offrent de meilleures garanties de
sécurité vis à vis des incertitudes de l’hydrologie.
• Sans aménagement un barrage en terre ne supporte pas un débordement par-
dessus la crête. Il est néanmoins possible de l’aménager pour qu’il
Soit entièrement déversant (utilisation de gabions, revêtement de la digue.).
Critères de choix d’un barrage
Critères socio-économiques
• Une main d’œuvre abondante est nécessaire pour les ouvrages en maçonnerie ou en
gabions. C’est intéressant en terme d’appropriation.
• Il est indispensable de s’adapter au contexte du projet pour rechercher un type d’ouvrage en
rapport avec l’utilisation prévue et ne pas uniquement aborder des considérations d’ordre
technique (particulièrement au niveau des ouvrages annexes).
• L’entretien de l’ouvrage est à prendre en compte. On recherchera de préférence des
ouvrages simples ayant une bonne longévité et un entretien limité surtout si le site est isolé.
. 3-1 Evaluation des besoins
- Besoins agricoles
- Alimentation en eau potable
- Abreuvement du bétail
. Estimation des pertes
- Infiltration dans la cuvette
- Moyens de lutte contre les infiltrations dans les cuvettes de petites dimensions
- Moyens de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants
- pertes par évaporation
- Pertes par dépôts solides
. Répartition des tranches d'eau dans la retenue
. Courbes Hauteurs – volumes – surfaces
. Courbe d’exploitation de la retenue
Évaluation des besoins
• La construction d’un barrage répond à l’objectif de constituer une réserve d’eau
Pour satisfaire plusieurs besoins en eau.
• Si dans certains cas, comme pour les besoins industriels par exemple, les besoins en eau sont bien quantifiés,
dans le cas de l’alimentation humaine, du
Bétail ou l’agriculture, ils méritent une évaluation qui n’est pas toujours aisée.
• Les principes d’évaluation suivants sont proposés.
Besoins agricoles
• L’agriculture autour des barrages concerne la mise en valeur du pourtour de la Cuvette et l’irrigation des
plaines par gravité ou par pompage.
• L’évaluation des besoins en eau des cultures tient compte de la surface, de l’infiltration et de l’ETP.
• Calcul de l’ETP : la formule de PENMAN semble être la plus adaptée pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale ; on
lit les valeurs mensuelles de l’ETP directement sur les atlas du CILSS et du CIEH.
Évaluation des besoins
Besoins pour l’alimentation en eau potable
Les barrages ne sont pas les ouvrages les plus économiques pour alimenter les
zones rurales en eau de boisson.
On retient généralement les chiffres suivants :
– Centres urbains 150 l/jour/habitant
– Centres secondaires 70 l/jour/habitant
– Centres ruraux 40 l/jour/habitant
15 l/jour/habitant est un minimum en zone rurale
Actualisation de la population

Considérer la population située dans un rayon de 5 km


autour du barrage.
Évaluation des besoins
3. Abreuvement du bétail
• On retient généralement les chiffres suivants :
– Bovins ou UBT 30 à 40 l/ jour
– Petits ruminants 5 l/ jour
– Chameaux 100 l/ 5 jours
(1 UBT = 1 bœuf = 5 petits ruminants)
• Il est difficile de quantifier les animaux concernés surtout en zone de
Transhumance : Un animal s’abreuve à une retenue s’il pâture à moins de 10km,
soit 30 000 ha et 6000 UBT (densité = 1 tête pour 4 à 6 ha en zone sahélienne).
• Il est nécessaire d’aménager les points d’abreuvement.
Estimation des pertes
• Pour concevoir et gérer correctement une retenue, il faut aussi tenir compte des
diverses pertes d’eau inhérentes au site même.
• Il s’agit principalement des pertes par infiltration, par évaporation et également les
pertes de capacité de la cuvette à la suite des dépôts solides.
• Contrairement aux besoins qui s’expriment en volume, les pertes correspondent
généralement à des hauteurs d’eau.
Estimation des pertes
Infiltration dans la cuvette
Sauf à rechercher l’alimentation de la nappe, on s’assure de la bonne imperméabilité de la cuvette (épaisseur
minimale de matériaux imperméables
de 0,5m avec une perméabilité < 10−4 cm/s).
• L’infiltration diminue normalement avec le temps au fur et à mesure du dépôt des argiles colloïdales.
• Il faut faire attention aux perméabilités en grand : passées sableuses affleurantes ou cuirasses latéritiques.
• Les pertes sont souvent difficiles à quantifier, voir à juguler par traitement ; mais elles peuvent être
économiquement acceptables si elles ne mettent pas
En danger l ’ouvrage.
• Valeurs usuelles = 1 à 3 mm/j en moyenne ou 10% de la hauteur utile de la retenue en phase d'avant-projet.
Cas d’un sol perméable en fond de cuvette sur une
certaine épaisseur (facile à détecter) :
Moyens de lutte contre les infiltrations dans les cuvettes de petites dimensions

Si matériau de la cuvette a une granulométrie étendue avec au mini 3 à 4% de fines (< 0.05 mm), on peut scarifier
le fond de la cuvette et compacter correctement (avec ajout d'eau).
• Si matériau de la cuvette ne contient pas assez d'éléments fins ou si on veut recouvrir une zone sableuse ou
latéritique, on peut répandre et compacter de l'argile sur environ 50 cm de profondeur.
• Apport de «sol-ciment » : coûteux et problème de dosage.
• Apport de bentonite (argile spéciale): problème de coût et dispositions constructives.
• Recouvrement de la surface de la cuvette avec du film plastique très fin (1/10 mm) : problème de coût et
dispositions constructives.
• Émulsion de bitume depuis la surface de l'eau pour colmater les fissures du fond de la cuvette.
Moyens de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants
Solutions de tapissage du fond de la cuvette impossible
Tapis amont
Conséquences
• Conséquences socio-économiques
- diminution de la capacité de la retenue → baisse de la production d'énergie électrique.
- diminution des volumes d’eau stockée → pénuries d’eau, baisse des rendements agricoles
- dépôts dans les canaux ou conduites d'alimentation en eau ;
- obstruction des injecteurs d'irrigation par aspersion ou localisée ;
- apparition de taches quasi indélébiles sur les fruits qui sont ainsi dépréciés ;
- colmatage des échangeurs thermiques dans l'industrie
- perturbation du fonctionnement des stations de traitement des eaux urbaines ou industrielles notamment lorsque
les sédiments sont chargés en matières organiques ou en résidus toxiques.
- développement de la végétation aquatique → impact sur le tourisme et développement de maladies (paludisme,
onchocercose).
- surélévation du plan d'eau et inondations en amont
Conséquences techniques
Dans le réservoir
- remontée du plan d'eau érosion des berges
- blocage, par consolidation des dépôts, des organes profonds d'évacuation (vidange de fond, vannes, etc.…).
- poussées dues aux dépôts solides diminution de la stabilité des barrages.
En Amont
La formation d'un delta dépôts dans le lit de la rivière qui gêne la navigation, et un exhaussement du niveau de
l'eau et une divagation du lit de la rivière
En aval
L'eau ayant déposé ses matériaux dans le réservoir, sa compétence augmente et donc son pouvoir d'érosivité.
Cela provoque une érosion du pied aval de l'ouvrage et le sapement des berges
Les moyens de lutte
Il n’existe pas de technique capable de réduire Considérablement les dépôts solides ruisselés.
Localiser les dépôts et les évacuer périodiquement (pour les petits ouvrages).
• Réduire le seuil de vitesse par modification de pente
• Pour les petits bassins versants, stabiliser les pentes au moyen de reboisement et en des cultures
appropriées (terrasses).
• Diguette en gabions pour stocker les dépôts en tête de cuvette.
Volume de la retenue – courbes Hauteurs –
volumes –surfaces

A partir des cartes topo du site au 1/2000 ou au 1/5000 avec des courbes de niveau mètre par mètre, on
opère au plan métrage des surfaces des différentes courbes de niveau en se refermant sur l’axe du barrage.
Les résultats obtenus permettent d’évaluer ;
- le volume maximum de la retenue
- les relations hauteurs volumes de la retenue
On peut établir ainsi le rapport entre le volume de la réserve et la hauteur de la digue pour différentes
hauteurs possibles et différents sites possibles
Volume de la retenue – courbes Hauteurs –
volumes – surfaces

Méthode de calcul des volumes d’eau stockés

• Méthode rapide ; assimilé à un cône de hauteur H1 et de surface S1


• Méthode plus rigoureuse : les surfaces S1, S2, S3, … Sn des plans d’eau correspondants aux courbes de
niveau distantes d’une hauteur h. En partant du fond on pourra calculer les volumes d’eau de chaque tranche.

Vn, n1 = [(Sn + Sn+1 )/2] * h


On établit un tableau qui donne la relation hauteur – volume nécessaire pour une utilisation dans le temps
(retenue).
Calcul du volume de la retenue
Courbes Hauteurs-Volumes et Hauteurs-
Surfaces
Courbe d’utilisation de la retenue
On la trace pour vérifier l’adéquation de la capacité de la retenue avec les besoins en eau.
Elle permet d'optimiser la gestion de la retenue et le choix des spéculations culturales
CALCUL SUR LES BARRAGES
BARRAGES EN BETON
Forces agissant sur les barrages

Etude de stabilité des barrage-poids

- Stabilité d’ensemble

- Stabilité interne

BARRAGES EN BETON

Calculs de stabilité des barrages à contreforts

Stabilité d’ensemble
Résistance interne
Introduction
Les barrages en béton sont classés selon leur forme et selon leur comportement mécanique :
• Barrage-poids : massifs, ces ouvrages de section transversale triangulaire ou trapézoïdale, résistant à la
poussée par leur poids.
• Barrages à contreforts : de formes variées, ils ont en commun de résister pour l’ensemble par leur poids et par
leur forme. Constitués d’un voile à
L’amont qui reporte la poussée de l’eau sur des contreforts, ils utilisent moins de béton que les barrage-poids.
• Barrages-voûtes : ils résistent grâce à leur forme à la poussée de l’eau qu’ils reportent sur les terrains d’appui
en rives et en thalwegs. Constitués
D’une voûte, parfois très mince à simple ou double courbure.
Etant donné le matériau dont ils sont constitués, les barrages en béton sont considérés comme des ouvrages
rigides ; en effet le module d’élasticité du

Béton varie, selon la durée d’application des sollicitations et selon les constituants du béton, entre 105 et 4.105
bars
Les ouvrages dont il sera question sont particulièrement les barrages poids et éventuellement les barrages à
contreforts.
. Forces agissants sur les barrages
- Poids propre du barrage
• Action favorable à la stabilité de l’ouvrage. Il convient d’évaluer le poids volumique du béton que l’on est assuré
d’atteindre à la mise en œuvre.
• En général on admet pour poids spécifique du béton, gbéton = 24 kN/m3 sinon une étude en laboratoire s’impose,
parfois moins pour l’utilisation
Des granulats légers et plus pour les granulats lourds. Exemple : les granulats lourds tels que le basalte bien
compact donnent gbéton ≥ 25 kN/m3.
On ne doit admettre dans les calculs une valeur supérieure à 24 kN/m3 que

Dans la mesure où une étude précise en laboratoire justifie cette valeur.


Poussée hydrostatique externe
L’action de l’eau se manifeste par des pressions qu’elle exerce directement sur le
parement amont de l’ouvrage. A une profondeur z, le pression hydrostatique est : uw
= gw * z (où : gw est le poids volumique de l’eau) ; la
Poussée résultante Pe s’exerce sur au tiers inférieur de la hauteur de la retenue H, la

pression étant répartie suivant un diagramme triangulaire. Elle a pour valeur :


Lorsque le barrage déverse avec une charge h (lame d’eau déversant) le diagramme des pressions prend la
forme d’un trapèze et la résultante des forces de poussée hydrostatique sur le parement amont devient
Le poids volumique de l’eau pure est de 10 kN/m3, mais on est très souvent amené à
considérer des cas plus défavorables : le poids volumique d’une eau chargée de
particules en suspension peut atteindre 11, 12 et même 13kN/m3.
Poussée des sédiments accumulés
Des sédiments s’accumulent souvent au pied amont du déversoir. Si leur épaisseur
est importante, il en résulte une poussée des terres horizontale qu’il convient de ne
pas négliger. Cette poussée s’ajoute à la poussée hydrostatique.
Poussée hydrostatique interne (sous pressions)
Peh Barrage PT
y = H/3

Quelle que soit la qualité du rocher de fondation, l’eau y pénètre progressivement, ce phénomène étant dû à la
porosité, à la fissuration ou à la fracturation de la roche. Ces interstices de la fondation sont occupés par
L’eau qui exerce une pression sur les parois ; cette pression joue un rôle particulièrement important pour la
stabilité de l’ouvrage à la surface de contact béton-rocher. Dans le cas où la roche ou le sol de fondation a
globalement un comportement hydraulique homogène et isotrope, l’étude de l’écoulement de ces sous-pression
peut être effectuée par application de la loi de Darcy.
La sous-pression décroît régulièrement de l’amont vers l’aval, avec comme
valeurs limites les hauteurs d’eau à l’amont et à l’aval si gw est égal à 1
On constate qu’une bonne approximation linéaire de la sous-pression est alors parfaitement justifiée, mais que
le gradient hydraulique est en fait beaucoup plus élevé à proximité du pied aval de l’ouvrage, et peut favoriser
L’amorce d’un "renard ». La prise en compte des sous-pressions se fait en fonction des conditions :
• Fondations homogènes et isotropes avec présence de fissures en communication avec l’amont du barrage qui
débouchent à l’aval. La sous-pression s’établit alors sous tout l’ouvrage avec une valeur constante
correspondant à la charge amont (diagramme a. ci-dessous).
• Fondations homogènes et isotropes : sans fissures (on admet qu’il y a circulation d’eau d’amont en aval avec
pertes de charge linéaire. La sous-pression décroît linéairement de la valeur gw H (charge en amont
À la valeur gw h (charge en aval) (diagramme b. ci-dessous)..
Fondations homogènes étanchées par un rideau d’injection ou tout autre coupure étanche en amont, ce qui
entraine une perte de charge non importante. Les sous-pressions décroissent linéairement d’une valeur en
Amont uA à une valeur aval uB = gw h (diagramme c. ci-dessous). On admet en général l= 2/3.
Fondations homogènes, étanches et drainées à l’aval de l’organe d’étanchéité
(diagramme d. ci-dessous). On admet en général que le drainage est efficace à
50% et que au niveau du drain, les sous pressions tombent à la valeur
Les cas (c) et (d) sont ceux qui correspondent le mieux aux mesures qui ont pu être faites. Il faut noter que ces
mesures ont été effectuées sur des ouvrages bien conçus et bien réalisés. L’eau peut pénétrer à l’intérieur de
l’ouvrage du fait de la porosité du béton
Ou de l’existence des fissures dans le béton. Il s’y établit des sous pressions dont la répartition peut se faire
suivant un diagramme du type (a).
Il existe d’autres formes de l’action de l’eau sur les barrages :
• Pour un barrage déversant, l’impact de l’eau à l’aval peut alors
Provoquer des affouillements dangereux pour la stabilité de l’ouvrage.
• L’eau s’écoulant à une forte vitesse sur les parois en béton peut
Provoquer l’érosion rapide surtout pour les eaux chargées de particules dures.
• L’arrivée d’une crue d’importance imprévue peut provoquer une montée anormale du plan d’eau qui se traduit
par une augmentation anormale de la poussée de l’eau en amont.

• Enfin l’eau peut agir chimiquement sur le parement amont.


Action des séismes
Au cours des secousses telluriques, les ouvrages d’art subissent des vibrations, c’est-à-dire des accélérations
variables qui se combinent à celle de la pesanteur ; le poids propre, l’action de l’eau et même les
Caractéristiques des fondations s’en trouvent modifiées.
Les séismes ont pour effet de réduire la pesanteur de 0 à 20% et d’y ajouter une composante horizontale k・g,
k・g étant compris entre 0 et 0,2g selon les
Cas ; la valeur de 0,1g est la plus fréquemment utilisée pour les zones de sismicité moyenne.
Ce qui concerne la poussée de l’eau, WESTERGARD a calculé la surpression hydrostatique à une profondeur z
sous l’effet d’un séisme
Provoquant une accélération horizontale kg. Cette surpression DP exprimée en mètres d’eau a pour valeur
Variations thermiques

Les variations de température, le retrait et le gonflement du béton ont des actions analogues sur l’ouvrage. Ces
trois phénomènes se traduisent par des variations dimensionnelles (élongation ou contraction), si elles sont
Empêchées provoquent l’apparition de contraintes supplémentaires dans le béton. Il peut en résulter des fissures
susceptibles de mettre en cause
L’étanchéité du barrage et la durabilité du béton.
Le coefficient de dilation thermique du béton varie de 7 à 14 mm/m/°C.
Une valeur moyenne de 10 m/m/°mC peut être utilisée.
Le retrait est le phénomène de raccourcissement qui accompagne la prise
et le durcissement du béton. Une valeur moyenne de 400 mm/m peut être utilisée.
Le gonflement est un phénomène inverse qui se produit lorsqu’on humidifie le béton préalablement soumis à des
dessiccations poussées. Ce phénomène peut se produire sur le parement amont d’un barrage en béton,
Mais en général sa valeur ne dépasse pas 100 mm/m.
Actions diverses

• Les tirs d’explosifs : ils peuvent avoir des effets non négligeables sur les ouvrages d’art en particulier sur les
barrages en béton situés dans des zones où le bedrock de qualité est peu profond. Le rocher en place est
Souvent exploité pour la fourniture de matériaux de construction, l’extraction est faite à l’aide d’explosifs. Les tirs
d’explosifs se traduisent par des vibrations transversales et longitudinales qui sont transmises
Aux barrages et même s’ils sont situés à plusieurs kilomètres.
• Le vent : la poussée due au vent s’applique sur le parement amont
exposé au vent. Cette poussée agit particulièrement sur le barrage vide.
• Si le barrage est rempli, il n’agit que sur la revanche libre.
• La poussée de la glace : elle est due à la dilatation thermique de la
Glace et de l’action tangentielle du vent sur la glace. Elle n’intervient pas dans les calculs de stabilité des
barrages dans les régions à climat chaud (non tempéré).
Etude de stabilité des barrage-poids
La stabilité des barrages en béton concerne :
• l’équilibre d’ensemble de l’ouvrage, qui doit résister au glissement sur la fondation et au renversement,
• la stabilité interne de l’ouvrage, qui doit résister aux contraintes qui se développent dans la masse.
Stabilité d’ensemble
Dans l’étude de l’équilibre d’ensemble d’un barrage-poids, on considère le barrage comme un bloc indéformable
soumis à des actions extérieures, des
Sous-pressions et à la réaction des fondations. La sécurité est alors prise par rapport à des mécanismes de
ruptures éventuelles (glissement, renversement).
Stabilité au glissement
Les forces horizontales (ΣP), telles que la poussée de l’eau et des terres, qui s’exercent sur le barrage tendent à
le déplacer vers l’aval.
La résistance à ces forces horizontales (résistance au cisaillement) est offerte par la fondation grâce à leur
cohésion (c) et à leur coefficient de
Frottement (tan j). En général, on néglige la cohésion considérant qu’il s’agit d’une
Caractéristique variable et aléatoire dont la pérennité en milieu saturé n’est pas assurée. On adopte, en général,
une valeur de 0,75 pour le coefficient de frottement pour béton sur béton et béton sur roche de qualité et une
valeur inférieure de l’ordre de 0,60 si la roche est constituée de roche tendre (calcaire
Si le terrain comporte des plans de faiblesse horizontaux (stratification, schistosité, fissures de décompression),
l’étude de stabilité au glissement devra être faite avec soin et la stabilité pourra être améliorée par l’utilisation de
techniques (figures ci-dessous).
Stabilité au renversement

Ce mode de rupture est dû à l’existence de forces horizontales suffisamment grandes comparées aux forces
verticales pour amener la résultante de toutes ces forces agissant sur le barrage en dehors des limites de la
surface de base de l’ouvrage.
Lorsque la résultante passe de façon appréciable à l’extérieur du tiers central de la section de base, une fissure
une fissure de traction horizontale
peut apparaître à l’amont, ceci réduit considérablement la résistance au cisaillement et augmente la sous-
pression. Ainsi une rupture peut commencer par renversement et se poursuivre par un glissement.
Approche de l’étude de stabilité au renversement :
Elle consiste à calculer le rapport au point B, les moments des forces appliquées, en séparant les forces motrices
(poussée de l’eau et sous pression)
et les forces résistantes (poids propre de l’ouvrage). Le rapport des deux moments est considéré comme le
facteur de sécurité au renversement
2ème approche de l’étude de stabilité au renversement :

Cette méthode considère que la réaction des fondations est supposée linéairement répartie sur la surface d’appui.

Si on désigne par e l’excentricité du point d’application de la résultante des forces appliquées à l’ouvrage par

rapport au centre de gravité G de la surface S considérée, en point situé à une distance y de G, la valeur de la

contrainte normale ny est donnée par la formule de résistance des matériaux :


Remarques :
Pour les déversoirs en béton, l’équilibre des murs bajoyers aux extrémités du déversoir devra également être
vérifié.
Il faut aussi prendre en compte la stabilité au poinçonnement et le tassement du barrage ou déversoir.
Le déversoir elle-même subit des tassements, c’est la raison pour laquelle on réalise en général les d’versoirs par
tronçon d’environ 6 m de long
Pouvant subir des déplacements relatifs pour minimiser les tassements différentiels de l’ouvrage.
Des joints verticaux étanches doivent être aménagés entre eux (joints en caoutchouc : waterproof).
Stabilité interne des barrage-poids
Ce calcul consiste à retrouver les contraintes dans l’ouvrage compte tenu des actions extérieures qui lui sont
appliquées et d’éventuelles actions internes telles que les pressions interstitielles dans les fissures.

Méthode dérivée de la Résistance des Matériaux


Assimilant chaque tranche du barrage à une poutre console verticale, encastrée dans la fondation, cette méthode
consiste à déterminer les contraintes dans les sections horizontales à partir des formules de
Flexion composée :
(Section rectangulaire de largeur = 1 m)
Méthode approximative puisque la section les sections varient rapidement et que la
ligne moyenne n’est pas en général verticale. Cependant son utilisation est justifiée
pour la plupart des projets.
Pour que cette dernière condition soit réalisée, Maurice LEVY a proposé que la contrainte nA reste supérieure ou
égale à la pression de l’eau au même niveau. Si une fissure se produit, elle ne peut que se refermer. Les calculs
montrent que la vérification de la condition de LEVY donne des profils très massifs. La qualité des bétons utilisés
permet de réduire cette exigence et on se contente de ne satisfaire la condition qu’à r%. On doit vérifier que l’on a
:
Méthodes dérivées de la théorie élastique
Une solution analytique exacte et simple des équations de l’élasticité existe pour un barrage à profil triangulaire
vide ou soumis à une pression hydrostatique sur toute sa hauteur. Dans ce cas on trouve des expressions
Linéaires pour chacune des composantes du tenseur des contraintes en un point. Cette solution vérifie les
conditions aux limites sur le parement amont
et sur le parement aval, mais elle est indépendante des conditions d’appui. Ces solutions analytiques ne sont pas
valables pour des profils quelconques et en rocher de fondation hétérogène, anisotrope ou du
Comportement mécanique très différent de celui du béton. Il faudra alors faire appel à des méthodes numériques
telles que les éléments finis ou les
Différences finies. Ces calculs sont complexes et ne se justifient que pour de très grands ouvrages posant des
problèmes délicats.
LA TECHNOLOGIE DU DRAIN DANS LA DIGUE

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