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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Thème :
L’importance de la
mission de L’audit fiscal
Remerciements
Suite aux trois mois de stage que j’ai pu passer au sein du Cabinet CCFO, je tiens
tout d’abord à remercier mon maitre de stage, Askri NACEUR,, qui a suivi le déroulement de
mon stage et qui m’a permis, par l’intermédiaire de ses conseils, de mieux cerner le
fonctionnement du cabinet et les particularités du métier du comptable.
Egalement, à tous les membres de jury qui ont accepté d’évaluer ce travail.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Sommaire
Introduction générale :----------------------------------------------------------------------------------1
Chapitre 1 : Présentation Du Cadre De Stage------------------------------------------------------2
Section 1 : Présentation du cabinet CCFO----------------------------------------------------------2
Section 2 : L’organisation du travail comptable----------------------------------------------------7
Section 3 : Ce que j’ai pu apprendre----------------------------------------------------------------13
Introduction générale :
Nul ne peut nier l’importance que revêtent les connaissances théoriques et les informations
acquises en matière comptable et fiscale durant cinq semestres d’études universitaires.
Cependant, si on vise la réussite dans la vie professionnelle, ces connaissances et malgré leurs
importances, demeurent insuffisantes à elles seules. De ce fait, il est important de les
compléter avec des connaissances pratiques afin de développer un esprit opérationnel, pour ce
faire, le meilleur moyen est de passer par un stage.
Dans ce cadre, et après deux ans et demi d’études universitaires, j’ai eu l’occasion d’effectuer
un stage pratique qui s’est étalé sur une période de trois mois allant du 20 janvier 2020 au 24
avril 2020 au sein du cabinet CCFO de comptabilité, fiscalité et organisation des entreprises.
J’ai opté à ce choix pour plusieurs raisons. En premier lieu, c’est ma première expérience
dans un cabinet ce qui est fondamentale vu la nature de ma licence. En deuxième lieu, les
opportunités qu’offre ce cabinet qui se résume à l’opportunité d’être dans le même bureau
avec le comptable ce qui me permet d’observer toutes ses activités ainsi que son
comportement avec ses clients afin de sortir avec une idée claire sur le métier comptable et
ses exigences.
La comptabilité est une notion très large qui s’étend de la réception des pièces comptables (et
leur traitement : classement, comptabilisation c’est-à-dire enregistrement comptable) à la
production d’états financiers de l’entreprise. Elle constitue également le socle de tous les
instruments de gestion, véritable outil d’aide à la gestion. Ce qu’on va approfondir dans le
chapitre 1 en décrivant le cadre de stage et les connaissances que j’ai pi apprendre au sein du
cabinet.
De plus, une gestion efficace ne peut être faite en isolation de la fiscalité qui constitue elle
aussi un instrument de la politique de l’entreprise. Elle représente une contrainte pour toute
entreprise l’obligeant ainsi de se conformer à un ensemble de dispositions réglementaires
évolutives et complexes. En effet, elle prend de plus en plus de l’ampleur dans la
préoccupation et l’attention des dirigeants sociaux d’où leur recours à l’audit fiscal comme un
moyen pour l’appréhender et la contrôler pour une meilleure efficacité de l’entreprise.
Pour ce faire, le second chapitre sera dédié à une présentation exhaustive des concepts
généraux de l’audit fiscal.
La démarche proposée pour une mission d’audit fiscal, les diligences et les techniques à
suivre seront traités dans le chapitre 3.
Par la suite, afin de mieux appréhender toutes les finalités du métier comptable, je détaillerai
l’organisation au sein du cabinet et les différents travaux que doit exécuter un comptable et
dont j’ai pu intervenir.
Enfin, une dernière partie amènera à des réflexions concernant mon stage au sein du cabinet
et ce que j’ai pu apprendre.
L’entreprise a opté pour le statut d’entreprise individuelle ayant la forme juridique d’une
société civile. En effet une entreprise individuelle est une entreprise qui n’a qu’un seul
dirigeant et surtout, qui n’a pas de personnalité morale, bien qu’elle soit inscrite au répertoire
des métiers de profession libérale. La responsabilité de l’entrepreneur individuel est donc
illimitée face aux créanciers. Il est toutefois possible de limiter les risques en souscrivant une
assurance responsabilité professionnelle (pour les dommages aux tiers ou aux clients).
Le cabinet dirigé par Mr « Askri Naceur », comptable agréé membre de la Compagnie des
Comptables de Tunisie, exerce les domaines de comptabilité, de fiscalité et de consulting.
Gérant du cabinet : qui est lui-même le comptable ; Son rôle consiste à contrôler la
situation juridique et économique de ses clients : en particulier vérifier les opérations
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
effectués par ses aides-comptables, établir les états financiers chaque fin d’exercice,
élaborer les contrats et les statuts …
Les aides-comptables : Sont chargés de saisir et enregistrer les opérations effectuées
sur la base des pièces justificatives (factures d’achat, vente, STEG, SONEDE…) de
même, ils sont tenus d’élaborer et déposer l’ensemble des déclarations fiscales dans
les délais légaux à la recette des finances et d’élaborer des déclarations à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale, des fiches de paie, faire des rapprochements bancaires,
classement des pièces comptables et organisation des dossiers…
Le cabinet s’attache à certaines valeurs qui lui sont fondamentales dans l’exercice de son
profession et dans le but de fidéliser sa clientèle. On cite parmi ces valeurs :
Compétences et diligences professionnelles :
Ce principe impose au professionnel comptable de maintenir ses connaissances et ses
compétences professionnelles au niveau requis pour que sa clientèle bénéficie d’un service
de qualité ; le comptable doit également agir de façon diligente en conformité avec les
normes d’éthiques.
Confidentialité :
Le professionnel comptable ne doit jamais divulguer en dehors du cabinet des
informations confidentielles recueillies par leurs clients sans avoir d’autorisation
spécifique appropriée. Il doit maintenir le secret professionnel de ses clients.
Le comportement professionnel :
Un professionnel comptable doit se conformer aux lois et règlements applicables et éviter
tout acte susceptible de jeter le discrédit sur la profession.
La satisfaction du client est une valeur forte au sein du cabinet .La plupart des clients
renouvellent généralement leur confiance sur de nouvelles problématiques concernant la
stratégie de leur entreprise. Le cabinet se compose de deux types de clients au nombre de 148
: les clients personnes physiques, et les clients personnes morales :
Les clients personnes physiques : On peut les classer selon deux catégories :
Les personnes qui optent pour le régime réel: dont le chiffre d’affaire dépasse 100
mille dinars.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Les personnes qui optent pour le régime forfaitaire: ce sont les entreprises
individuelles qui réalisent des revenus de la catégorie des BIC dont le chiffre d’affaire
n’excède pas 100 mille dinars entre autres conditions.
Ces personnes sont soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Les taux
d'imposition augmentent en fonction de l'importance des revenus déclarés. L'IRPP est
déterminé à partir du revenu net imposable du ou des contribuables qui fait ensuite l'objet
d'abattements, de déductions et aussi de réductions d'impôt.
L'impôt sur le revenu est calculé à partir d'un barème progressif par tranches. Voici
le barème 2019 utilisé en matière d'impôt sur le revenu :
Pour la tenue de comptabilité des clients, le bureau utilise des matériels informatiques et
des logiciels spécifiques. Ces logiciels permettent de gagner beaucoup du temps puisqu’il
existe plusieurs tâches qui sont au nombre de deux :
La saisie se fait sur le logiciel CPTSIG dans les différents journaux auxiliaires selon la
nature de l’opération :
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Journal ventes : on comptabilise dans ce journal toutes les factures de vente établies par
l’entreprise. Les comptes de produits utilisés dans ce journal varient selon l’activité de
chaque entreprise.
Journal achats : contient toutes les écritures d’achats de marchandises ou de matières
premières et de frais généraux de l’entreprise (loyers, publicité, entretien, honoraires,
télécommunication…). La nature des achats diffère selon la destination du bien acheté.
Journal banque : est utilisé pour comptabiliser toutes les opérations liées à la ou les
banque(s) de l’entreprise que ce soit un compte en dinars ou en autre monnaie étrangère à
savoir :des encaissements et des décaissements par chèques, par virements bancaires ou
par des effets , des retraits et des versements espèces, des prélèvements , des commissions
et des agios…
Journal caisse : regroupe toutes les opérations effectuées en espèces. Ces opérations
concernent des encaissements et des décaissements.
Journal opérations diverses : est utilisé pour comptabiliser toutes les opérations qui ne
rentrent pas dans les journaux précédents. Ces opérations concernent les écritures relatives
à la déclaration mensuelle de l’impôt ( TVA, taxes, retenues à la source…), à la paie, aux
amortissements des immobilisations, aux provisions, à la régularisation…
Journal ouverture : sert à comptabiliser les reports à nouveau des années dernières.
2-2 L’archivage :
Après la saisie comptable, toute pièce justificative doit être archivée dans un dossier bien
déterminé. Chacun des clients a un dossier avec une référence spécifique qui se compose de :
Chaque compte de fournisseur ou de client doit faire l’objet d’un lettrage afin de
vérifier que toutes les factures se lettrent par une opération inverse en banque. Ce
travail a pour but de mettre en évidence les éventuels doublons de même que les
factures manquantes ou impayés.
A défaut de paiement de facture assez ancienne nous relançons le client par tous
moyens de communication (ex : la poste, Internet, téléphone).
Cette déclaration doit être datée et signée par eux et doit comporté notamment :
- Le montant de leurs chiffres d’affaires réalisés au cours du mois précédent.
- Le montant des achats.
- Le montant de la TVA.
- Les différents impôts et retenues dont ils sont assujettis.
- Leur matricule fiscale.
- Leur raison social.
- Etc.
La déclaration annuelle d’impôt sur les sociétés :
Comprend obligatoirement tous les bénéfices quel que soit leur régime fiscal. Elle doit
être déposée dans un délai n’excédant pas le 25 mars de chaque année ou dans un délai
n’excédant pas les vingt cinquième jours du troisième mois qui suit la date de clôture de
l’exercice si celui-ci est arrêté à une date autre que le 31 décembre.
La déclaration annuelle d’impôt sur le revenu des personnes physiques :
Quel que soit le régime fiscal, ces personnes doivent déposer leurs déclarations
annuelles de l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans les délais prévus :
- Jusqu’au 25 février pour les personnes qui réalisent des revenus de capitaux mobiliers
ou des revenus de valeurs mobilières ou des revenus fonciers ou des revenus des
sources étrangères.
- Jusqu’au 25 avril pour les commerçants.
- Jusqu’au 25 mai pour les prestataires de services et les personnes qui exercent des
activités industrielles ou une profession non commerciale.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
- Jusqu’au 25 juillet pour les personnes qui exercent une activité artisanale.
La déclaration d’employeur :
C’est une déclaration annuelle qui regroupe l’ensemble des retenues payés pendant
l’année pour les personnes physiques ainsi que pour les personnes morales. Elle doit
être déposée au bureau de contrôle des impôts le 25 avril de chaque année. C’est une
obligation complexe présentant un risque d’erreur très élevé pour l’entreprise surtout
avec la prise en compte des positions administratives.
La déclaration d’acomptes provisionnels :
Les personnes morales et les personnes physiques exerçant une activité commerciale
ou une profession non commerciale sont soumises au paiement de trois avances au
titre de l’impôt dû. Ces acomptes sont payables à compter de la deuxième année
d’activité et sont perçus par échéance égale chacune à 30% de l’impôt du de l’année
précédente. Le premier acompte est à payer le 27 juin de l’année concernée, le
deuxième en 27 septembre et le troisième en 27 décembre.
Les prestations fiscales recouvrent d’autres éventails de services, notamment :
- Les calculs fiscaux en vue de la préparation des écritures comptables.
- La planification fiscale et les autres services de conseil fiscal.
- L’assistance dans la résolution des litiges fiscaux.
A la fin de chaque exercice, le comptable est appelé à faire certains travaux pour la
détermination du résultat et l’établissement des états financiers, ces travaux sont :
- Constatation des amortissements et des provisions.
- Régularisation des comptes de produits et de charges.
- Balance après inventaire.
- L’inventaire physique.
- L’inventaire des stocks et productions en cours.
Après les travaux d’inventaire, un ensemble d’états financiers est alors établis :
L’état de résultat
Le bilan
Une fois, les travaux d’inventaires sont achevés et l’état de résultat est établi, on doit
présenter le bilan qui reflète la situation financière de l’entreprise sous forme d’actifs, de
passifs et de capitaux propres.
Conclusion du chapitre :
Ce stage fut une expérience enrichissante tant sur le plan professionnel qu’humain.
J’ai eu l’opportunité de côtoyer des gens très compétents et intéressants, qui m’ont
beaucoup appris sur la comptabilité et plus largement sur le monde de l’entreprise.
Ce stage m’a permis de découvrir le secteur de la comptabilité, métier dans lequel j’ai
encore énormément à apprendre.
Cette expérience m’a donc permis de découvrir un métier intéressant, de nombreux
secteurs d’activités du monde de l’entreprise, des aspects de la gestion et de finance
d’entreprise, ceci en appliquant au mieux la logique et l’esprit de synthèse d’un
ingénieur.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Après avoir présenté le cadre du stage et son aspect comptable, il est évident de se focaliser
dans le reste du rapport sur le domaine fiscal vue qu’il est le domaine le plus difficile à
manipuler, puisqu’il est quasiment permanent au point d’être jugé envahissant en toute action
opérée par l’entreprise à savoir, une nouvelle activité, un programme de recherche, une
décision d’investissement, etc.
La fiscalité étant l'objet d'une réglementation complexe dont la mise en œuvre est source de
contrôle mais également de sanction de la part de l'administration, les enjeux financiers de la
fiscalité dans l'entreprise sont apparus rapidement.
Elle est considérée comme l’une des préoccupations majeures de l’entreprise. C’est une
contrainte dont la maîtrise est difficile. Même si l’entreprise adopte une stratégie de
transparence fiscale, elle n’est pas toutefois à l’abri des risques fiscaux.
C’est pourquoi l’entreprise doit consacrer une attention à la gestion des risques fiscaux.
Autrement dit, elle doit suivre l’évolution de la législation fiscale. Il est souvent très coûteux
pour une entreprise d’attendre l’arrivé des inspecteurs fiscaux, pour se poser la question de
savoir si elle respecte les prescriptions fiscales. D’où, le recours à des revus périodiques
d’audit pour détecter les risques, les quantifier et prendre les mesures nécessaires. Donc,
l’entreprise est toujours en situation de risque, risque dont la mesure peut être un élément
d’information pour les dirigeants.
De là, apparaît la nécessité d’une mise en œuvre d’une gestion fiscale au sein de l’entreprise
pour mieux prévenir et maîtriser le risque fiscal, cette dernière à comme outil, l’audit fiscal.
L'audit fiscal est une mission spécialisée permettant d'obtenir des indications sur l'ampleur du
risque encouru par l'entreprise. Il vise donc à identifier les risques fiscaux auxquels s'expose
l'entreprise et permet aussi l'évaluation de sa gestion fiscale.
Il importe, en conséquence, dans un premier temps de définir dans ce chapitre les concepts
généraux de l'audit fiscal en commençant par présenter les notions de base de l’audit fiscal et
ses objectifs(section 1), car c'est par la définition des objectifs que l'on pourra justifier le cadre
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
conceptuel de l'audit fiscal. Dans un second temps, il convient de s'interroger sur le statut de
l’auditeur fiscal et ses qualités (section 2).Puis, nous allons présenter les risques fiscaux et les
limites que représente la mission d’audit fiscal (section 3).
La notion d'audit est le résultat d'une évolution historique qui a entraîné l'émergence d'une
activité bien définie, une activité qui devient aujourd'hui à la mode, et qui se distingue d'autres
activités voisines. Les premières démarches de contrôle et de normalisation remontent à
l'antiquité. En effet les sumériens du 2ème millénaire avant Jésus Christ, avaient déjà compris
l'utilité d'établir une information objective entre les partenaires économiques, ainsi le fameux
code de Hammourabi ne se contentait pas seulement de définir les lois commerciales et
sociales générales mais il mentionnait aussi l'obligation d'utiliser un plan comptable et de
respecter les normes de présentation afin d'établir un support fiable de communication
financière.
Plus tard dès le III ème siècle, les gouverneurs romains ont nommés des questeurs qui avaient
pour mission de contrôler les comptabilités de toutes les provinces et à cette époque qui
apparut le terme audit du latin « audir » ou entendre dans les différents acteurs pour
comprendre et faire comprendre le système en place ou à mettre en place.
En effet jusqu'à la fin du 19 ème siècle, la finalité d'audit était la détection des fraudes sous la
demande des pouvoirs publics, ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification
détaillée et exhaustive des pièces comptables.
Tant au niveau national qu'international, la révision comptable, devenue audit, fait l'objet de
travaux constants qui débouchés essentiellement sur les normes internationales d'audit : les
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
ISA1. De nos jours, l’audit est une discipline transversale au centre des préoccupations des
managers2.En ce sens, l’audit s’élargissait face à une variété des besoins, à d’autres domaines
qui se sont révélés nécessaires avec l’évolution et la généralisation de nouveaux moyens de
traitements de l’information3.
L’audit peut s’appliquer dans tous les secteurs économiques. Le type de l’audit réalisé dépend
de la nature, du champ de l’audit, et de la provenance de l’auditeur. On distingue dans notre
classement deux types d’audit :
Audit externe :
Les audits externes comprennent les audits de seconde et de tierce partie.
Les audits de seconde partie sont réalisés par des parties ayant un intérêt à l’égard de
l’organisme, comme les clients ou d’autres personnes agissant en leur nom qui par leurs
propres moyens ou au moyens d’une tierce partie viennent s’assurer de la conformité
du système de management mis en place par l’organisme.
Les audits de tierce partie sont réalisés par des organismes d’audit indépendants, tels
que les autorités de réglementation ou les organismes de contrôle qui octroient
l’enregistrement ou la certification de conformité à des exigences comme celles de
l’ISO 9001 ou 14001 ou NF ISO/CEI 27001 relative aux systèmes de management de
la sécurité de l'information.
1
MARTIAL CHADEFAUX, 1987.
2
S.THIERY-DEBUISSON.
3
J.P.RAVALEC, 1986.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
L’audit externe peut être :
- Soit de nature contractuelle, ainsi l’entreprise fait appel à un cabinet afin de réaliser
une mission définie dans le cadre d’un contrat ;
- Soit légal, comme c’est le cas de mission du commissaire aux comptes prévue par la
loi sur les sociétés anonymes. Peut également être rangé dans cette catégorie, le
contrôle fiscal qui adopte une démarche similaire à celle d’un auditeur externe.
On pourrait penser que cette différence de statut entre l’auditeur interne et l’auditeur externe
(Le premier étant salarié de l’entreprise et le second en est indépendant) ne devrait pas avoir
l’incidence sur la nature des travaux. En fait, leurs approches sont différentes car elles
répondent à des préoccupations elles-mêmes différentes. L’auditeur interne s’intéresse d’une
façon prioritaire à l’efficacité de la gestion ainsi qu’à l’application des décisions prises par la
direction alors que l’auditeur externe, lorsqu’il doit certifier les comptes, va s’assurer que
ceux-ci donnent une image fidèle de la situation économique et financière de l’entreprise, ce
qui nécessite une approche globale.
Les audits touchent aujourd’hui l’ensemble des secteurs de l’entreprise dont le plus
ancien et le plus courant est l’audit comptable et financier. Toutefois, les travaux sur le
développement de l’audit opérationnel ne cessent d’évoluer au point de constater que l'audit
fiscal est encore souvent présenté comme un possible développement de l'audit pour des fins
divers.
Cette formule d'audit est généralement perçue comme l'aspect fiscal de la mission d'audit ou
de révision comptable mais en aucun cas intitulé la révision fiscale des comptes. L'audit fiscal
se présente ainsi comme "une pièce maîtresse" dans l'élaboration du diagnostic fiscal de
l'entreprise4.
En effet, le droit fiscal est une contrainte pour l’entreprise, qui lui impose le respect des
dispositions importantes en nombre, complexes et évoluant rapidement dans le temps. Elle
prend de plus en plus de l’ampleur dans la préoccupation et l’attention des dirigeants sociaux
vue la complexité et diversité des règlements y régissant et son coût élevé. Le domaine fiscal
est l'un des secteurs qui constitue une notion étendue devant être appréhendé et contrôlé pour
une meilleure efficacité pour l'entreprise. La non-conformité aux textes légaux encourt les
4
MARTIAL CHADEFAUX, 2000.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
entreprises à un risque fiscal matérialisé par des sanctions pécuniaires et pénales envers la
société et ses dirigeants d’où le recours à une mission d’audit fiscal ayant pour but de réduire
et minimiser ce risque et par conséquent de rationnaliser la performance financière de
l’entreprise.
L’autonomie d’une mission d’audit fiscal est perçue à partir des besoins pour lesquels une
entreprise peut être dans la nécessité de faire appel à ce type de mission. En effet, une mission
d’audit fiscal peut être menée lorsque l’entreprise estime l’existence de risque de nature fiscal,
lorsqu’elle opère dans un environnement fiscal instable et en permanence changement, ou
lorsqu’elle veut se préparer pour un éventuel contrôle fiscal comme pour le cas d’une
demande de restitution d’un crédit d’impôts à titre d’exemple.
Malgré que la notion d'audit fiscal n'acquiert pas encore l'unanimité pour une telle variété
d'audit, plusieurs définitions ont tenté de l'expliciter dont voici quelques-unes :
L'audit fiscal est un moyen de se prononcer sur l'ensemble des structures fiscales d'une
entité et leur fonctionnement : c'est la fiscalité sous toutes ses formes qui est l'objet de
l'audit5.
C'est un examen critique de la situation fiscale d'une personne physique ou une
personne morale en vue de formuler une appréciation. En clair, il s'agit d'établir un
diagnostic. 6
Cependant à travers ces deux définitions on peut qualifier l'audit fiscal d'une expression
d'opinion ou d'appréciation d'une conjoncture fiscale d'une entreprise.
5
ATH, op. cit, p23.
6
P.BOUGON, 1986.
7
MOKDED MASTOURI, 1992.
8
CHOKRI MSEDDI, 1994.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
L'audit fiscal se résume en un ensemble d'actions et de décisions prises par l'entreprise
pour maitriser et réduire la charge fiscale avec la plus grande efficacité et sans
l'exposer à des risques fiscaux9.
L'audit fiscal a pour objectif l'examen de la situation fiscale de l'entreprise. Il s'agit en
fait, en ayant recours à des spécialistes en la matière de voir de quelle façon
l'entreprise appréhende la fiscalité et comment elle intègre le paramètre fiscal.10
D'après ce qui précède, on constate que les définitions antérieurement présentées de l'audit
fiscal ont évolué vers une approche plus concrétisée où l'audit fiscal se présente comme un
outil de gestion et d'aide à la prise de décision. En résumé, l'audit fiscal est un diagnostic de la
situation fiscale d'une entité permettant d'apprécier le respect des règles fiscales en vigueur et
l'aptitude de cette entité à mobiliser les ressources du droit fiscal dans le cadre de sa gestion
pour y atteindre ses objectifs.
9
MOHAMED LAHYANI, 2011.
10
MOHAMED BEN HADJ SAAD, 2009.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
La déclaration des responsables de l’audit interne de l’I.I.A. indique : « l’audit interne est à
l’intérieur d’une entreprise (ou d’un organisme), une activité indépendante d’appréciation du
contrôle des opérations ; il est de l’entreprise (ou de l’organisme). C’est, dans ce domaine, un
contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles. »
L’auditeur fiscal pourra donc se rapprocher de la démarche et des constatations de l’auditeur
interne.
Audit fiscal et audit comptable externe :
Les deux types d’audit ont la même méthodologie suivie, ils nécessitent tous les deux une
approche globale des systèmes d’information de l’entreprise en vue d’évaluer le contrôle
interne.
Cependant, chaque type d’audit présente des spécificités : tant que l’audit fiscal est un
contrôle approfondi qui a pour but la maximisation de la sécurité fiscale en proposant un
diagnostic de la régularité et de l’efficacité fiscale de l’entreprise, l’audit comptable est un
contrôle limité ayant pour but la certification des comptes et l’émission d’une opinion sur la
validité des états financiers.
En effet, l’audit comptable ou financier est loin d’abandonner les vérifications à caractère
fiscal, c’est au contraire qu’il intègre un contrôle de la régularité fiscale.
On peut ainsi affirmer l’existence d’une concordance entre audit fiscal et audit financier
nécessitant une coordination de la part des professionnels intervenants en vue de faire
bénéficier le plus d’avantages possibles à l’entité audité.
Audit fiscal et conseil fiscal :
Ces deux fonctions comportent de nombreuses similitudes. Tout comme le conseiller fiscal,
l’auditeur propose des solutions aux problèmes soulevés. La différence entre l’audit et le
conseil fiscal réside principalement dans la démarche suivie. L’auditeur, par ses
investigations, détecte les problèmes alors que le conseiller est généralement consulté par
l’entreprise, après que celle-ci ait pris connaissance d’un problème.
L’audit juridique ne se limite pas à une nature unique de mission nécessitant une
méthodologie standard mais à une multitude de missions, dont chacune porte sur un domaine
bien particulier et est dotée de ses propres spécificités. En effet, chaque élément de la situation
juridique de l’entreprise peut faire l’objet d’un audit potentiel bien distinct nécessitant des
procédures bien spécifiques lors de l’exécution de la mission d’audit dont l’audit fiscal, qui à
cet effet fait partie de ces composantes de l’audit juridique présentant un caractère bien
spécifique lui conférant un statut autonome du cadre juridique de la société en général. En
outre, le droit étant omniprésent dans l’entreprise et sous des formes diverses, il en résulte
que l’auditeur juridique doit avoir des compétences dans les différentes branches du droit.
Selon cette optique, l’auditeur juridique examine tous les aspects juridiques de l’entreprise, à
l’inverse, l’auditeur fiscal examine le droit fiscal dans le but préventif.
11
JACQUES DUHEN, MICHEL JEMMES, 1996.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
façon l’entreprise appréhende la fiscalité et comment elle intègre le paramètre fiscal dans sa
gestion courante. Ainsi, un auditeur fiscal va s’assurer que l’entreprise respecte effectivement
les obligations légales auxquelles elle est soumise et qu’elle se conforme à la règle fiscale et
d’autre part, il vérifie l’aptitude de l’entreprise à faire preuve d’efficacité dans le cadre de sa
gestion fiscale. D’où, on attribue à l'audit fiscal deux objectifs distincts :
Il s’agit d’un contrôle ayant comme finalité de s’assurer de la fiabilité des informations à
aspects fiscaux. En effet, chaque contribuable est appelé à respecter de nombreuses
obligations fiscales : « L'entreprise est chargée d'opérations d'assiette, de déclaration, de
perception et de reversement de l'impôt. Elle supporte un coût qui lui est transféré par
l'administration fiscale. Il s'agit d'un coût ''subi'' par l'entreprise auquel elle ne peut se
dérober12. »
Ainsi la non-conformité de l’entreprise à la réglementation fiscale l’expose à des sanctions
principalement en cas de contrôle en vue de réparer les erreurs et les insuffisances commises
dans ses déclarations d’impôts. : C’est ce qu’on appelle le risque fiscal.
En pratique, le risque fiscal correspond à l’impôt supplémentaire estimé que doit payer
l’entreprise du fait du rehaussement de la base imposable et/ou des taux appliqués ou du fait
du non vérification des obligations fiscales majoré des pénalités de retard correspondantes.
Une mission d’audit fiscal permet alors à l’entreprise d’avoir une information claire sur
l’ampleur du risque fiscal encouru et de la validation du montant de l'impôt à sa charge. C’est
un contrôle du respect des réglementations fiscales, de dépôt des déclarations fiscales dans
leur délai, des taux d’impôts appliqués, etc.
L’audit fiscal est ainsi un axe majeur de prévention du risque fiscal, il présente
également des vertus pédagogiques en attirant l’attention des dirigeants sur les sources
d’irrégularités ou sur les points susceptibles d’être relevés par l’administration lors d’un
éventuel contrôle.
12
MM PERCHAN ET KLEE, 1982.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Il faut préciser que le droit fiscal n’avait été jamais assimilé ou limité à la seule notion de
risque. En effet la législation fiscale comporte de nombreuses options qui permettent à
l’entreprise, si elle a une bonne maitrise et une parfaite connaissance des règles fiscales, de
moduler l’importance de sa dette fiscale. Elle peut ainsi être plus ou moins efficace dans ses
décisions fiscales : d’où le contrôle de l’efficacité fiscale.
Ce contrôle repose sur deux types de choix :
Les premiers sont des choix tactiques liés à la gestion courante de l’entreprise. L’auditeur
fiscal vérifie les principaux choix fiscaux et les éléments de risque liés à ces choix. C’est à
titre d’exemple : le mode d’amortissement, le régime d’option de la TVA, etc.
Alors que les deuxièmes sont des choix stratégiques à titre occasionnel dont l’audit permet
de rapprocher la complexité fiscale au niveau des compétences des personnes, qui ont traité
des problèmes fiscaux pour examiner s’il n’a pas un manque à gagner ou bien des risques
encourus. Ces choix sont déterminants des caractéristiques fiscales de l'entreprise. À titre
d'exemple, on illustre le choix du mode d'imposition, le choix du régime fiscal pour certaines
opérations spécifiques.
Quant à l’audit fiscal, il n’ya pas encore une loi tunisienne qui stipule clairement son exercice.
Alors qu’en faisant recours à l’article 2 de la LOI N° 88-108 DU 18 AOÛT
1988 : « L’expert-comptable peut aussi analyser, par les procédés de la technique comptable,
la situation et le fonctionnement des entreprises sous les différents aspects économique,
juridique et financier » que l’on peut affirmer que l’audit fiscal fait partie intégrants des
activités professionnelles de l’expert-comptable.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
L’entame de la mission d’audit fiscal par le professionnel choisi doit être matérialisée par une
convention écrite qui délimite les obligations et les responsabilités des parties contractantes et
définit le cadre général de la mission. Le contenu de cette convention est défini dans l’article
8 du code des devoirs professionnels de l’expert-comptable à :
En effet, compte tenu de la nature des risques fiscaux, l’auditeur fiscal doit prévoir à l’avance
une ouverture permettant de redéfinir l’étendue et les objectifs de la mission, lorsqu’il s’avère
au cours des premières investigations que de nouveaux facteurs de risque font leur apparition.
L’espoir comptable investi d’une mission d’audit fiscale doit respecter la réglementation
professionnelle qui lui fait obligation de respecter une déontologie rigoureuse, il doit veiller
fidèlement au respect de la loi et au respect du secret professionnel et c’est au terme de
l’article 22 du code des devoirs professionnels qui stipule : « Le professionnel doit exécuter
avec diligence conformément aux normes professionnelles, tous les travaux nécessaires et
utiles à son client en observant l’impartialité, la sincérité et la légalité requises ainsi que les
règles d’éthiques généralement admises. »
Indépendance et compétence sont ainsi les qualités que l’on attend d’un auditeur en général, et
donc d’un auditeur fiscal en particulier et qu’on va les développer par suite :
L’indépendance :
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Les membres des équipes chargés d’audit, les cabinets et les cabinets membres du réseau,
doivent être indépendants des clients d’audit et ce selon le cadre de déontologie des experts
comptables. L’auditeur fiscal doit importer qu’il fasse preuve d’impartialité dans son
jugement et rédaction de rapport. Pour cela, il ne peut se permettre de donner un avis sur une
information dont il est, en tout ou partie, directement ou indirectement producteur.
L’indépendance recouvre :
- L’indépendance d’esprit : l’état d’esprit qui permet au professionnel d’exprimer une
conclusion sans être affecté par des influences susceptibles de compromettre son jugement
professionnel, lui permettant ainsi d’’agir avec intégrité et de faire preuve d’objectivité et
d’esprit critique.
- L’indépendance en apparence : la nécessité d’éviter les faits et circonstances qui seraient si
significatifs qu’un tiers raisonnable et informé, mesurant tous les faits et circonstances
spécifiques, jugerait que l’intégrité, l’objectivité ou l’esprit critique d’un cabinet ou d’un
membre de l’équipe d’audit ont été compromis.
La compétence professionnelle :
La compétence professionnelle est une combinaison de connaissances, savoir-faire,
expériences et comportements que doive être repéré chez un auditeur fiscal. En effet,
l’auditeur fiscal doit maîtriser non seulement la fiscalité, mais également les techniques
d’audit, ce qui présuppose qu’il maîtrise la matière comptable, informatique, financière et
juridique et d’une manière générale toute ce qui a trait au management des entreprises.
Il en résulte que l’auditeur fiscal doit être d’un niveau de compétence élevé exigeant à
La fois un profil de spécialiste et également celui de généraliste polyvalent.
Notons que la compétence professionnelle procède notamment de deux phases :
-Acquisition de la compétence professionnelle : qui exige au départ une formation générale de
bon niveau, suivie d'une formation spécialisée sanctionnée par des examens dans des
disciplines professionnelles, ainsi que des stages, qu'ils soient obligatoires ou non. C'est le
cheminement normal pour un professionnel comptable.
-Maintien de la compétence professionnelle : qui implique de se tenir en permanence au
courant des évolutions de la profession, notamment des normes nationales et
internationales pertinentes en matière comptable, d'audit, de nouvelles technologies de
l'information et de la communication ainsi que les autres réglementations et exigences
législatives.
Confidentialité et secret professionnel :
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
En matière fiscale, l'article 15 du CDPF dispose que «Toute personne appelée en raison de
ses fonctions ou attributions à intervenir dans l'établissement, le recouvrement, le contrôle
ou le contentieux de l'impôt est tenue à l'obligation du respect du secret professionnel. »
En outre, l'article 8 de la loi n° 88-108 du 18 août 1988 oblige les personnes physiques et
morales inscrites au tableau de l'Ordre et leurs salariés à se tenir au secret professionnel.
C’est ainsi que l’auditeur fiscal ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret
professionnel pour les actes, documents et renseignements dont ils ont pu avoir
connaissance au cours de l'exercice de la mission. Il doit veiller à protéger les
informations recueillies dans le cadre de l’exécution de ses fonctions et ne pas les utiliser
pour en tirer profit personnel ou d’une manière qui peut nuire au développement des
activités de l’entreprise à l’exception du cas ils sont convoqués par le juge pour un
possible témoignage.
2.3. Les principes de l’audit fiscal :
En plus de ces qualités citées ci-dessus de l’auditeur fiscal et comme toute discipline,
l’audit fiscal obéit à certains principes. Dont notamment :
Le principe de l’importance relative :
Selon ce principe, l’auditeur doit s’intéresser aux seules procédures ou opérations
pouvant avoir un impact significatif sur la gestion fiscale de l’entreprise, et ce lors de
la planification de la mission d’audit fiscal puisque le caractère de significativité
choisi affecte la nature, le calendrier et l’étendue des travaux à adopter.
Le principe de la transparence :
Selon ce principe, l’auditeur doit s’abstenir d’auditer des entités dont la Direction ne
fait pas valoir la transparence dans ses opérations commerciales ou déclarations
fiscales.
Ainsi, l’auditeur doit vérifier à travers sa connaissance de la gouvernance de la société
à auditer et de l’environnement commercial et financier si l’entreprise respecte ses
obligations fiscales avant de manifester son acceptation de la mission.
Le principe de non immixtion dans la gestion :
Selon ce principe, l’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion de l’entité audité.
Il ne doit pas contester les décisions et les choix pris par la direction dans la mesure où
elles sont conformes à la loi et à la réglementation fiscale en vigueur. Toutefois, il doit
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
orienter la Direction vers les choix de nature à minimiser le risque fiscal ou pouvant
faire bénéficier l’entreprise d’avantages fiscaux.
13
R.YAICH, 2007.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
- entreprise déposant des déclarations qui révèlent des incohérences lors des contrôles
sommaires.
- accroissement de patrimoine des associés et/ou dirigeants sans cohérence avec les
revenus déclarés.
Les risques opérationnels :
Les risques opérationnels impliquent tous les services et toutes les personnes
concernées par la fiscalité et non uniquement la fonction fiscale de l’entreprise
(approvisionnement, transit, comptabilité des stocks, personnel, trésorerie et finances,
commercial, facturation, livraison, transport, investissement, comptabilité, etc.…).
Les risques comptables :
La comptabilité, en tant qu’outil de centralisation, de synthèse et d’assiette fiscale,
constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découvertes de
défaillances fiscales. La comptabilité apparait donc à la fois comme étant la première
source de menace fiscale mais aussi l’outil de formalisation des options jugées offrir
une opportunité pour l’entreprise.
Après avoir défini l’audit fiscal, ses objectifs et son statut, il importe de s’interroger
sur les conditions de mise en œuvre d’une mission de cette nature afin d’acquérir une
certitude sur la possibilité de réaliser au plan pratique un audit fiscal.
Toute mission d’audit, quelle qu’en soit la nature, suppose une démarche et une
méthodologie permettant d’atteindre son objectif avec le maximum de sécurité et en utilisant
les moyens nécessaires de façon optimale.
Ainsi, la mise en œuvre de l’audit fiscal nécessite, en conséquence la mise en place d’une
démarche professionnelle, qui emprunte largement à la démarche suivie dans l’audit financier,
et qui consiste en deux phases :
- La phase de planification ou intérim.
- Et la phase d’exécution.
Que nous allons présenter ainsi :
- En première section, la prise de connaissance générale et l’évaluation du
système de contrôle interne.
- En deuxième section nous allons aborder les deux éléments de l’audit fiscal :
L’audit de la conformité fiscale et l’audit de l’efficacité fiscale.
- Ensuite, la troisième section traité le rapport d’audit fiscal.
14
IFACI-IAS, 2000.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
- La déclaration d'existence;
- La déclaration d'investissement;
- Les justificatifs de l'accomplissement des formalités fiscales à caractère permanent
(déclaration de l'imprimeur, dépôt de logiciel informatique, etc.)
- Les déclarations fiscales déposées au cours des quatre dernières années.
- Les rapports antérieurs d’audit fiscal s’y en a.
- Avant de mettre en œuvre les procédures de contrôle et de vérification, il est
strictement nécessaire de définir le cadre fiscal propre à l’entité auditée qui permet de
préciser :
- Les impôts et taxes dont la société est redevable en précisant les modalités de leur
liquidation et les modalités de leur déclaration.
- Les obligations de fond ou de forme mises à la charge de la société en vertu des
dispositions fiscales en vigueur.
En effet, le cadre fiscal doit être établi de telle façon que la société supporte le minimum
d’impôt en toute légalité.
Ainsi, le rôle de l’auditeur fiscal consiste à centrer ses contrôles sur la fonction fiscale au
sein de l’entreprise et à étudier en particulier le mode de traitement réservé aux problèmes
fiscaux au sein de l’entreprise auditée ; et ce à travers l’audit des procédures appliqués,
l’examen des documents, les tests de conformité et les entretiens avec les responsables de
la gestion fiscale et le personnel qui lui décrit les taches et les contrôles qu’ils effectuent.
A ce niveau, l’auditeur doit recueillir toutes les informations nécessaires lui permettant
d’apprécier la fonction fiscale de l’entreprise auditée. D’où, il doit s’informer sur :
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
L’existence d’une fonction fiscale. En l’absence d’une telle fonction, il s’assure de
l’existence de personnes qualifiées chargées de la tenue du dossier fiscal et du
traitement des problèmes fiscaux.
Non rattachement du service fiscalité à la direction générale (Un service fiscalité qui
est rattaché à une telle direction constitue une zone de risque).
L’existence d’une documentation fiscale (lois, codes et doctrines) mise à jour.
La compétence des personnes chargées des problèmes fiscaux (le niveau de maîtrise
de la fiscalité et les autres dispositions réglementaires, le degré de prise en compte de
la fiscalité dans la prise de décision au sein de l’entreprise...)
L’existence d’une formation continue en matière fiscale pour le compte du personnel
traitant des opérations à caractère fiscal.
On entend par audit de la conformité la vérification du respect par la société de toutes les
obligations fiscales de forme (1).
Du fait que la comptabilité constitue la principale base de contrôle fiscal, et par conséquent,
de découverte de défaillances fiscales, la démarche la plus rationnelle semble celle qui
consiste à procéder à des vérifications comptables à vocation fiscale. (2).
A- Le recours au questionnaire :
Pour cela, un recours à l'outil traditionnel de l'audit qui est le questionnaire est indispensable.
A travers la structure de ce questionnaire, l'auditeur fiscal a la possibilité de choisir dans ses
investigations l'une des approches suivantes:
- Le contrôle de la régularité fiscale en procédant par poste de bilan et de compte de résultat;
-Le contrôle effectué par catégorie d'impôt.
Pour un fiscaliste, il est préférable de faire l'audit par catégorie d'impôt. Et ce, pour deux
raisons: - Distinguer l'audit fiscal de l'audit comptable;
Ainsi, la mise en œuvre du contrôle de la régularité concerne les différents impôts et -taxes
(l'impôt sur les sociétés, la retenue à la source, les droits de consommations et la TVA).
Le questionnaire d'audit fiscal est une technique qui favorise un contrôle systématique des
diverses règles fiscales. Dans la plupart des cas, les questionnaires d'audit fiscal sont axés sur
le respect des conditions de forme et de délai15.
Afin de permettre aux différents auditeurs de remplir un questionnaire d'audit fiscal dans les
meilleurs délais, celui-ci se présente généralement sous la forme d'un questionnaire dit
«fermé» c'est-à-dire n'appelant que deux réponses possibles, oui ou non. En principe, le
questionnaire est conçu de façon à ce que toute réponse négative alerte l'auditeur sur
l'existence d'un risque fiscal.
Il s'agit dans ce cas pour l'auditeur, de vérifier dans quelle mesure l'entreprise s'acquitte
correctement des différentes déclarations requises en portant une attention particulière sur les
points suivants:
15
R.SEDDIK SEGHIR.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
L’entreprise a-elle souscrit les déclarations obligatoires ?
Utilise-t-elle les imprimés requis ?
Dépose-t-elle les déclarations auprès des services compétents ?
Conserve-t-elle les justificatifs de dépôt des déclarations ?
Les déclarations sont-elles correctement servies ?
L'entreprise dispose-t-elles des moyens nécessaires pour justifier le contrôle des
différentes déclarations souscrites ?
Les déclarations souscrites sont-elles cohérentes entre elles et existe t-il de
contradiction flagrante entre ces déclarations ?
Ces déclarations s'accordent-elles avec les données de la comptabilité ?
Quels sont les sources des données à auditer (données comptables ou extracomptables
ou les deux à la fois, en fonction des particularités de la société et des impôts à
auditer) ?
Les livres comptables légaux sont- elles tenus conformément à la législation en
vigueur ?
Les déclarations sont-elles servies conformément aux prescriptions de la loi ?
Les déclarations sont-elles cohérentes compte tenu de la connaissance générale qu'il a
de l'entreprise, de son secteur d'activité et du contexte économique ?
C- Contrôle du respect des délais fiscaux :
Le non-respect des délais peut couter cher à l'entreprise, c'est pour cette raison là que
l'auditeur est amené à examiner l'agenda fiscale de l'entreprise en vérifiant si les déclarations
ont été déposées dans les délais prescrits et dans le cas contraire, apprécier l'incidence fiscale
de ces infractions en terme d'amandes, pénalités et majorations de retard ou encore en terme
de privation de certains avantages. En outre, l'auditeur devra procéder à un rapprochement
des différentes déclarations mensuelles et la déclaration de l’employeur en vue de vérifier leur
homogénéité et leur concordance.
Les vérifications comptables à vocation fiscale ont pour objet la validation de la charge de
l'impôt de l'entité auditée ainsi que l'identification et la quantification des risques fiscaux
auxquels cette entité peut se trouver exposée du fait de l'inobservation des règles fiscales 16.
Un audit fiscal nécessite la mise en place de procédures et de travaux spécifiques au domaine
16
M.H.PINARD.FABRO ,2008.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
fiscal exigeant un budget temps compatible avec les exigences d’un contrôle fiscal approfondi
et le contrôle de la régularité fiscale implique la mise en œuvre des contrôles de natures
comptables et extracomptables vue qu’une comptabilité régulière et transparente ne serait
suffisante pour garantir une gestion fiscale efficace et bien gérer les risques fiscaux.
Pendant cette phase, l’auditeur doit vérifier les différents types d’impôts directs (IRPP, IS) et
indirects (TVA…), leurs taux d’imposition, leurs assiettes imposables et leurs délais de
liquidation. Il vérifie aussi les comptes de résultat en détaillant les produits imposables et les
charges déductibles.
Pour le contrôle d'efficacité fiscale, l'approche est plus complexe du fait que l'auditeur fiscal
doit s’assurer de l’adoption des décisions fiscales à prendre par l’entreprise à sa politique
générale et que cette dernière est capable à exploiter efficacement les ressources juridiques et
fiscales mises à sa disposition afin d’atteindre les objectifs préalablement définis par la
direction générale.
Dans un premier lieu, l’auditeur fiscal doit auditer le dispositif fiscal mis en place par la
société. Il s’interroge sur le niveau de compétences des personnes chargées de la gestion
fiscale et sur la documentation fiscale adoptée.
Cette étape repose essentiellement sur deux aspects : l’étude de la performance du système
d’information et l’étude du mode du traitement de l’information fiscale.
Dans un second lieu, l’efficacité résulte « d’un usage intelligent de la fiscalité, raison pour
laquelle l’entreprise doit être en mesure d’adopter un comportement plus dynamique à l’égard
du paramètre fiscal en exerçant des choix fiscaux plus au moins judicieux et par voie de
conséquence moduler la charge fiscale qu’elle supporte17 »
L’auditeur fiscal aura donc à se prononcer sur l’efficacité de l’entreprise tant sur les choix
tactiques que sur les choix stratégiques. Il vise à contrôler la cohérence du choix ainsi que sa
sincérité et ce en s’interrogeant si :
17
H.KAOUMA et H.DHAMBRI, 2010.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
- Ce choix fiscal est sûr ; en utilisant les ressources juridiques et fiscales disponibles
mais il est interdit d’éluder l’impôt ?
Le rapport d'audit matérialise le travail des auditeurs. Il analyse une situation, mais met
prioritairement l'accent sur les dysfonctionnements, pour faire développer des actions de
progrès, sans omettre d'évoquer les points forts. Il contient des recommandations qui ne sont
pas des critiques et n'impliquent pas de faute : c'est une amélioration proposée au responsable
habilité à mener l'action18.
Le rapport d'audit fiscal est un document dans lequel seront consignées la synthèse et les
conclusions des travaux de l'auditeur. Compte tenu du fait que la mission d'audit fiscal n'obéit
pas à des normes prédéterminées, la forme et le contenu du rapport devront prendre en
considération les remarques suivantes : - Les parties disposent d'une marge de liberté pour
fixer la forme et le contenu du rapport ; - Certaines caractéristiques doivent cependant être
prévues par des parties.
Au niveau de l'audit fiscal, les conclusions peuvent être communiquées au client sous deux
formes distinctes :
18
CHICK VERA & BOURROUILH-PAREGE, 2010.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Pour mieux illustrer la partie théorique, nous allons essayer dans ce chapitre d’appliquer
certains aspects de la démarche exposée au niveau du chapitre précédent.
Comme nous l’avons évoqué au début, la réalisation d’une mission d’audit fiscal est une tâche
qui n’est pas facile puisqu’elle requiert des travaux approfondis sur la comptabilité générale,
l’accès facile à l’information comptable et fiscale et enfin une coopération totale du personnel
de l’entreprise.
En raison de ces contraintes, nous nous sommes limités à l’analyse du contrôle de la régularité
fiscale en faisant recours au questionnaire dont nous allons procéder à un contrôle par type
d’impôts.
La définition de régime fiscal de l’entreprise est une tache primordiale pour mener à bien
l’opération d’audit fiscal. Pour cela, il ya lieu de décrire son régime fiscal à travers le tableau
synoptique suivant :
Dans cette étape, l’auditeur contrôle la tenue des livres légaux et les formalités de dépôt des
déclarations.
L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés font l’objet d’une retenue à la source qui est
une avance sur l’impôt due.
2- L’audit de la TFP :
5- Audit de la TCL :
6- Audit de la TVA :
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Contrôle Répons Référence
e
Le défaut de liquidation de la TVA entraîne t-il une amende fiscale Non Quittance
correspondant à 5 % des montants non déclarés.
L’utilisation des taux de la TVA (7%,13%,19%) est il justifiée et Oui Quittance
conforme.
La TVA est elle calculée sur la base de chiffre d’affaire hors taxe. Oui Quittance
L’entreprise applique-t-elle la majoration de 25% de la base Non -
imposable en cas des ventes réalisées à des non assujettis.
Les voitures de tourisme servant au transport des personnes autres Non -
que celles objets d'exploitations sont-ils assujettis à la TVA.
L’entreprise a-t-elle des ventes en régime suspensif ? sont-elles bien Oui Quittance
justifiées.
Est-ce que les règles de fait générateur prévues par l’article 5 du code Oui -
de la TVA sont respectées.
Est-ce que l’entreprise communique au bureau de contrôle des Oui -
impôts une liste détaillée des factures émises en suspension de
TVA ?
L’audit des charges et des réintégrations est la première phase de l’audit de l’IS, en effet il est
nécessaires de vérifier les composants de résultat pour connaitre si ces charges sont
déductibles ou non et de mesurer le sur plus des impôts à payer.
Le tableau suivant va permettre d’aider l’auditeur à bien effectuer leurs travaux :
Contrôle Réponse Référence
Compte 60 Achats
Les achats sont-ils matérialisés par des factures réglementaires ? Oui Facture
d’achat
Ces factures portent-elles toutes l'identification de l'entreprise Oui Facture
auditée? d’achat
Les achats portés au débit du compte 60 sont-ils effectivement Oui
nécessaires à l'exploitation de l'entreprise ?
Les achats qui ne sont pas nécessaires à l'activité de l'entreprise Non
sont-ils réintégrés au niveau du TDRF?
Le montant des factures de carburant consommé par des voitures de N’existe
tourisme d'une puissance fiscale supérieure à 9CV a-t-il été pas
réintégré
au niveau du TDRF?
Compte 61 Services extérieurs
Les factures de services extérieurs sont-elles réglementaires ? Oui Factures
Ces factures portent-elles toutes l'identification de l'entreprise Oui Factures
auditée?
Les services extérieurs portés au débit du compte 61 sont-ils Oui
effectivement nécessaires à l'exploitation de l'entreprise ?
Les services extérieurs qui ne sont pas nécessaires à l'activité de N’existe TDRF
l'entreprise sont-ils réintégrés au niveau du TDRF (ligne "autr pas
es
réintégrations")?
Les factures de services extérieurs chevauchant entre deux Oui Etat de
exercices ont-elles donné lieu à des écritures de cut-off? résultat
Le montant des factures de location (y compris leasing), d'entretien Non
et de réparation relatives à des voitures de tourisme d'une puissanc
e
fiscale supérieure à 9CV a-t-il été réintégré au niveau du TDRF?
Compte 62 Autres services extérieurs
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Les factures des autres services extérieurs sont-elles Oui Factures
réglementaires?
Les autres pièces comptables ayant donné lieu à la constatation Oui Factures
comptable des autres services extérieurs sont-elles réglementaires ?
Ces factures ou pièces portent-elles toutes l'identification de Oui Factures
l'entreprise auditée?
Les autres services extérieurs portés au débit du compte 62 sont-ils Oui
effectivement nécessaires à l'exploitation de l'entreprise ?
Les autres services extérieurs qui ne sont pas nécessaires à l'activité N’existe
de l'entreprise sont-ils réintégrés au niveau du TDRF (ligne "autr pas
es
réintégrations")?
Les honoraires, commissions, courtages, ristournes commerciales N’existe
ou non, rémunérations occasionnelles ou accidentelles non déclarés a pas
u
niveau de la déclaration d'employeur sont-ils réintégrés au niveau
du
TDRF?
Compte 63 Charges diverses ordinaires
Les charges diverses ordinaires sont-elles matérialisées par des Oui Factures
pièces justificatives en bonne et due forme ?
Les pertes sur cessions d’immobilisations sont-elles déterminées à N’existe
partir de contrats de cession enregistrés (ou du moins légalisées) ? pas
Les pertes sur cessions d’immobilisations sont-elles correctement Factures
mesurées ? N’existe +annexe
pas de l’état
de
résultat.
En cas de cession d'immobilisations subventionnées, la fraction de N’existe
la subvention non encore amortie est-elle rapportée au résultat d pas
e
l’exercice au cours duquel la cession a eu lieu (par le crédit du compt
e
739) ?
Un état des dons et subventions accordés est-il joint à la déclaration Non
annuelle?
Les dons et subventions accordés sont-ils appuyés de pièces
justificatives en bonne et due forme? Non
Les dons et subventions accordés aux associations et établissements Non
bénéficiaires de la déduction intégrale de l'assiette de l'IRPP et de l'I
S
sont-ils non réintégrés au niveau du TDRF?
Compte 64 « Charges de personnel»
Les charges de personnel sont-elles justifiées par des fiches de paie Oui Fiche de
réglementaires ? paie
Les charges de personnel devant être déclarées à la CNSS sont-elles Oui Quittance
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
conformes aux déclarations sociales trimestrielles ?
Les charges de personnel qui ne doivent pas être déclarées à la Oui
CNSS (cas notamment des contrats SIVP) sont-elles justifiées par
des contrats SIVP en bonne et due forme ?
Le salaire de l’exploitant ou de l’associé en nom est-il réintégré au Non
bénéfice imposable?
Compte 65 « Charges financières »
Les charges d'intérêts sont-elles justifiées par des pièces Oui Relevé
comptables réglementaires (avis de débit, échéancier d bancaire
e +
remboursement d'un crédit, relevé bancaire, échelle d'intérêt échéancier
s, de
obligation cautionnée, etc.)? rembours
ement d'
un crédit
Les escomptes accordés aux clients figurent-ils sur les factures de N’existe Factures
vente ou des factures d'avoir? pas
Les pertes de change ont-elles été réellement et effectivement Oui
subies par l'entreprise?
Les pertes de change qui ne sont pas réellement et effectivement Non TDRF
subies par l'entreprise (pertes de change latentes) ont-elles ét
é
réintégrées au bénéfice imposable (au niveau de la ligne "autre
s
réintégrations")?
Les charges nettes sur cessions de valeurs mobilières sont-elles N’existe
justifiées par des pièces réglementaires (avis d'exécution en bours pas
e
pour les titres cotés et contrats de cession de parts enregistrés pour le
s
titres non cotés) ?
Compte 66 Impôts et taxes
Les impôts et taxes portés au débit du compte 66 sont-ils Oui Quittance
matérialisés par des quittances émanant des Recettes des Finances ?
Le montant total des taxes sur les voyages a-t-il été N’existe
réintégré au niveau du TDRF? pas
Les taxes de circulation (vignette) relative aux véhicules de Non
tourisme d’une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur (
à
l’exception de ceux constituant l’objet principal de l’exploitation
)
sont-elles réintégrées au niveau du TDRF?
Compte 67 Pertes extraordinaires
Les pertes extraordinaires sont-elles parfaitement documentées (PV N’existe
de police, sécurité civile, huissiers notaires, experts des compagnie pas
s
d'assurance, avec description détaillée de la nature de l'incident,
inventaire des biens détériorés)?
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
COMPTE 6811 « DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS DES
IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET INCORPORELLES »
* Audit des valeurs comptables brutes
Les acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles sont Oui Contrats
elles justifiées par des factures réglementaires ou contrats en bonne et
due forme?
Le tableau d'amortissement est-il correctement établi? Oui Etats
financiers
Y a-t-il une concordance parfaite entre le grand livre des Oui Etats
immobilisations et le tableau d'amortissement ? financiers
* Audit des dotations aux amortissements
Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles Tableau
et incorporelles sont-elles constatées au minimum linéaire et en Non
tenant d’amortis
compte des taux d’amortissement prévus par l’arrêté du Ministre, sement
du Plan et des Finances ?
L'entreprise bénéficie-t-elle de l'amortissement dégressif au titre du :
- du matériel informatique ; Non
- du matériel agricole ;
- des équipements et du matériel de production acquis.
L’entreprise bénéficie-t-elle de l’amortissement exceptionnel au Non
titre des immeubles d’habitation destinés au logement gratuit d
u
personnel?
L’entreprise respecte-t-elle les conditions de déduction de Non
l’amortissement exceptionnel (les trois quarts au moins de l
a
superficie totale des immeubles doivent être réservés au logemen
t
gratuit du personnel de l’entreprise)?
Compte 6812 « Dotations aux résorptions des charges
reportées »
Les frais préliminaires sont ils détaillés dans un document justifiant Non
leur report ?
Les frais préliminaires sont ils amortis linéairement aux taux de Oui
33%?
Les charges à répartir sur plusieurs exercices sont elles détaillées Non
dans un document justifiant leur report ?
Les charges à répartir sur plusieurs exercices sont elles amorties Non
linéairement au taux de 33%?
Compte 6815 « Dotations aux provisions pour risques et
charges d’exploitation »
Un tableau des provisions pour risques et charges est il établi et mis Oui Bilan
à jour à la fin de chaque exercice comptable ?
Toutes les provisions pour risques et charges constituées sont elles Non TDRF
réintégrées au bénéfice imposable au niveau du TDRF?
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Compte 6816 « Dotations aux provisions pour dépréciations des
immobilisations corporelles et incorporelles»
Les dotations aux provisions pour dépréciations des N’existe
immobilisations corporelles et incorporelles sont-elles réintégrées a pas
u
bénéfice imposable?
Compte 68173 « Dotations aux provisions pour dépréciation
des stocks»
Les dotations aux provisions pour dépréciation des stocks (à TDRF
l'exclusion des stocks destinées à la vente) sont-elles réintégrées a N’existe
u bénéfice imposable? pas
Un tableau des provisions pour dépréciation des stocks est-il établi Non
et constamment mis à jour ?
L’entreprise joint-elle ce tableau à sa déclaration annuelle? Non Etats
financiers
Compte 68174 « Dotations aux provisions pour dépréciation
des créances»
L’entreprise déduit-elle de ses bénéfices imposables les créances N’existe
douteuses dont le nominal par client ne dépasse pas cent dinars ? pas
Les provisions pour dépréciation des créances douteuses pour N’existe
lesquelles une action en justice est engagée sont-elles déduites a pas
u niveau du TDRF dans la limite de 30% de R2?
L’audit des produits imposables a pour objectif la minimisation du cout de l’IS et par suite
l’examen du profit des avantages fiscaux.
3- Liquidation de l’IS :
Les montants ainsi imputés sont-ils appuyés des pièces
justificatives,
à savoir :
- Pour le trop perçu d'IS : quittance fiscale Oui
- Pour les acomptes provisionnels payés : quittances fiscales Oui Dossier
-Oui fiscal
Pour les retenues à la source : originaux des certificats ou copies
certifiées conformes à l'original Non
- Avance 10% sur importations : quittances douanières.
Conclusion du chapitre :
Il s’avère alors de tout ce que nous avons cité, l’importance d’une mission d’audit
fiscal comme une procédure de contrôle interne spécifique à la matière fiscale. L’audit
fiscal permet, d’une part, de détecter les zones de risque dans lesquelles l’entreprise
peut effectuer des erreurs et des infractions qui peuvent engendrer des conséquences
néfastes à l’encontre de cette dernière, et d’autre part, de se pencher sur des objectifs
nouveaux en réalisant une synthèse de toutes les composantes de la fiscalité de
l’entreprise , ce qui en fait constitue un pôle privilégié et un centre d’intérêt
complémentaire. Selon M.CHADEFAUX : « l’audit fiscal doit réconcilier l’entreprise
avec sa fiscalité, il doit être un outil permettant à l’entreprise de maitriser sa fiscalité et
non d’être dominée par elle 19».
19
M.CHADEFAUX, 2000.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Conclusion générale :
En se référant à tous ce qui a été mentionné dans ce rapport on devient de plus en plus
convaincu de l’influence notable qu’a la fiscalité et la comptabilité sur la vie des entreprises et
voir même sur la bonne marche de l’économie tunisienne.
La maitrise de ces deux disciplines constitue pour chaque entité économique un
facteur clé de succès lui permettant à utiliser d’une manière optimale tous les avantages
offerts par la normalisation comptable et fiscale et même chercher à profiter des failles
figurant dans les textes pour minimiser la charge d’impôt.
Cette attitude été à l’origine de la naissance d’un conflit d’intérêt entre
l’administration fiscale et le contribuable (directement ou par représentant qui est
généralement l’expert comptable) d’où se trouve le fondement de redressement fiscal exercé
par l’administration fiscal.
Le système fiscal tunisien étant un système déclaratif, vise à minimiser ce conflit
d’intérêt en essayant de créer une relation de confiance avec les contribuables. De même la
politique suivie par le ministère des finances ainsi que l’administration fiscale en offrant des
avantages de taille aux collaborateurs , ainsi que l’intensification de la sensibilisation afin de
renforcer la responsabilité et la conscience de devoir fiscal, permet à lutter contre le
phénomène de fraude fiscal.
La fraude fiscale est définie comme étant le détournement illégal d'un système fiscal afin de
ne pas contribuer aux charges publiques. Cette pratique a de lourdes conséquences sur
l’économie tunisienne, qui par exemple pour seulement le premier semestre de 2009 a été à
l’origine d’un manque à gagner de 747 millions de dinars.
Toutefois les avantages offerts par l’administration fiscale ne doit pas en aucun cas
influencer les recettes de l’Etat du faite de l’importance de recettes fiscales par rapport aux
recettes globales. Par exemple selon les informations figurant dans le budget de l’Etat 2019
les recettes fiscales en 2019 est égale 28020 millions de dinar pour un budget de 40741
millions de dinar.
En conclusion, la croissance économique n’est pas une responsabilité unique mais au
contraire c’est le fruit d’un effet de synergie entre tous les intervenants: Etat, experts
comptable, ménage,…
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
Bibliographie :
1- Textes réglementaires :
- « code des sociétés commerciales »
- « code des droits et procédures fiscaux »
- « code de droit et d’enregistrement de timbre »
- « code de la TVA »
- « loi de finance 2018 »
- « loi de finance 2019 »
- « code de déontologie de la profession comptable »
- « ISA : normes internationales d’audit, IFAC »
- « LOI N° 88-108 DU 18 AOÛT 1988 »
- « code de devoirs professionnels de l’expert comptable »
- « système comptable des entreprises »
2- Ouvrages :
- M.CHADEFAUX, « L’audit Fiscal », Litec, 2000.
- S.THIERY.DEBUISSON, « L’audit », édition La Découverte.
- J.P.RAVALEC, « Audit Social Et Juridique », édition les guides Montchrestien,
1986.
- P.BOUGON, « Audit Et Gestion Fiscale Tome Ⅰ », édition CLET 1986.
- MOKDED MASTOURI, « revue d’entreprise n°2 », NOV. /DEC.1992.
- CHOKRI MSEDDI, « revue d’entreprise n°10 », MARS /AVRIL 1994.
- MOHAMED LAHYANI, « l’audit fiscal guide de contrôle », édition audit et analyse
2011.
- JACQUES DUHEN, MICHEL JEMMES, « audit et gestion fiscale de
l’entreprise », édition EFE, 1996.
- M.PERCHAN ET KLEE, « structure économique et juridique de l’entreprise et la
TVA », revue française de comptabilité, 1982.
- A.T.H., « audit financier », édition DUNOD, 1983.
- RAOUF YAICH, « l’impôt sur les sociétés : maitrise des risques fiscaux », les
éditions RAOUF YAICH, 2007.
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020
- M.H.PINARD FABRO, « audit fiscal », édition FRANCIS LEFEBVRE, 2008.
- CHICK VERA & BOURROUILH-PAREGE, « audit interne et référentiel de
risques », édition DUNOD, 2010.
3- Mémoires :
- R.SEDDIK.SEGHIR, « l’audit fiscal des sociétés dans le contexte marocain : aspect
méthodologique et pratique », mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert
comptable, ASCAEM.
- MOHAMED BEN HADJ SAAD, « l'audit fiscal dans les pme : Proposition d'une
démarche pour l'expert- comptable », 2009, Mémoire pour l'obtention du diplôme
d'expert-comptable.
- Y. AYACHE et R. BOURTOUCHE, « L’exercice de la mission d’audit fiscal au
sein d’une entreprise : cas de la société les Grands Moulins de Sahel », mémoire de fin
de cycle pour l’obtention du Master en sciences de gestion, Université de Bejaia.
2016.
- H. KAOUMA et H. DHAMBRI, « l’audit fiscal », mémoire de fin d’étude pour
l’obtention d’une maîtrise en science comptable, ISCAET, 2010.
4- Sites WEB :
- http:/www.impots.finances.gov.tn/
- http:/www.profiscal.com/
- http:/www.mémoireonline.com/
Audit fiscal : mémoire de fin d’études 2020