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Qu’est-ce que le bien-être au travail 

? Comment
améliorer la qualité de vie au travail des
salariés ?
Pendant longtemps, le travail a été considéré par les salariés comme un simple
gagne-pain, un moyen de subvenir à ses besoins sans aucune considération relative
au bien-être. Aujourd’hui, le travail a pris une place considérable dans la société et
les salariés cherchent à s’y sentir bien. Après la famille, le travail est l’une des
composantes essentielles de notre identité*. Avez-vous déjà remarqué que l’une des
premières questions que l’on pose lorsque l’on rencontre quelqu’un pour la première
fois est « que faites-vous dans la vie ? ». Plus qu’une manière de subvenir à nos
besoins, le travail est désormais un vecteur d’épanouissement et de réalisation de
soi : il donne un sens à notre vie et nous permet de nous sentir utile à la société. La
question du bien-être et de la qualité de vie au travail prend donc tout son sens.
Qu’est-ce que le bien-être au travail ?
Pouvoir s’épanouir dans son métier est devenu une préoccupation forte de nombre
d’actifs. Selon l’OMS, le bien-être sur les lieux de travail consiste en « un état
d’esprit dynamique, caractérisé par une harmonie satisfaisante entre les aptitudes,
les besoins et les aspirations du travailleur, d’une part, et les contraintes et les
possibilités du milieu de travail, d’autre part ».
Se sentir bien au travail passe donc par plusieurs facteurs : la santé et la sécurité,
l’intérêt du travail, la rémunération, la lutte contre le stress, l’ergonomie,
l’environnement de travail, les relations entre collègues et avec sa hiérarchie…
Un sujet d’actualité
L’Anact, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, remarque
que, depuis quelques années, les entreprises s’intéressent de plus en plus au bien-
être de leurs salariés et commencent à mettre en place des démarches afin
d’améliorer les conditions de travail.
L’agence organise chaque année une semaine pour la qualité de vie au travail. Cet
évènement a pour objectif d’informer et de mobiliser différents acteurs du monde du
travail (chefs d’entreprise, responsables RH, salariés, managers, institutions,
partenaires sociaux, médecins du travail…) afin d’améliorer le bien-être des salariés.
La 12ème édition a eu lieu en juin 2015.
Les Français sont-ils heureux au travail ?
Les Français seraient-ils plus heureux au
travail que leurs collègues européens ? Le baromètre Edenred-Ipsos** « Bien-être et
motivation des salariés en Europe » publié en juin 2015 révèle que 41% des salariés
français s’estiment « souvent heureux » au travail (moyenne européenne 38%). En
revanche, 32% des salariés français considèrent avoir une bonne qualité de vie au
travail, contre 38% en moyenne en Europe. La France se place ainsi au 10ème rang
du classement des 14 pays européens ayant participé à l’enquête en termes de
qualité de vie au travail « ressentie » (derrière la Finlande, l’Autriche, la République
Tchèque, la Roumanie…). Sur quels aspects agir afin d’améliorer ces résultats ?

Comment améliorer le bien-être des salariés ?


Plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur la qualité de vie au travail.
Avant le salaire, un des facteurs les plus souvent cités par les salariés est l’intérêt
porté au travail. Les salariés cherchent à donner un sens à leur travail et à
s’épanouir professionnellement grâce à des missions stimulantes.
Le sentiment d’appartenance à une entreprise ou une organisation est également
primordial. Pour se sentir épanouis au travail, les salariés ont besoin de savoir qu’ils
sont utiles à leur entreprise, qu’ils apportent leur pierre à l’édifice. Le besoin de
reconnaissance est essentiel pour encourager les salariés : il passe par le salaire,
particulièrement important pour nombre d'entre eux, mais également par des
encouragements verbaux.

Des relations de travail apaisées sont


également le gage d’une qualité de vie au travail. Chaque salarié doit pouvoir
bénéficier d’une certaine autonomie tout en étant susceptible de s’appuyer sur sa
hiérarchie. Un cadre de travail bien défini, des valeurs propres à l’entreprise et des
managers responsables sont le gage d’un mieux-vivre au travail. Entretenir de
bonnes relations avec ses collègues est également important. Pouvoir discuter
autour d’un café et échanger de manière informelle font partie de l’esprit de
convivialité d’une équipe.
Enfin, l’environnement de travail est essentiel. Un espace de travail aéré et
confortable, un éclairage adapté et une bonne ventilation sont autant de facteurs qui
permettent de lutter contre le stress au travail et d’améliorer la santé des travailleurs.
D’autres facteurs peuvent avoir une influence sur la qualité de vie au travail tels que
l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, le temps de transport, les
perspectives d’évolution et la sécurité de l’emploi.
Lycée Cité Rafaha, Devoir de contrôle N° Mme Hachicha
Mnihla 2 Maha      2019/2020
 
 
Texte
 
Chalifour était serrurier. Je l'ai connu dans mon enfance. C’était, disait-on, un
humble artisan de province. Pourquoi laisse-t-il dans ma mémoire le souvenir
d'un homme riche et puissant ? Son image demeure à jamais, pour moi, celle du
« Maître des métaux » .
Il travaillait dans une salle basse et encombrée où régnait l'âcre* odeur
énergique de la forge et qui me paraissait une dépendance de ces antres
souterrains peuplés par les divinités du sol.
Que j'aimais à le voir, avec son petit tablier de cuir noirci ! Il saisissait une barre
de fer et ce fer devenait aussitôt sa chose. Il avait une façon à lui, pleine d'amour
et d'autorité, de manipuler l'objet de son travail. Ses mains noueuses touchaient
tout avec un mélange de respect et d'audace ; je les admirais comme les sombres
ouvrières d'une puissance souveraine...
Entre Chalifour et le dur métal, il semblait qu'un pacte eût été conclu, donnant a
l'homme toute domination sur la matière. On pouvait croire que des serments
avaient été échangés.
(...) Ô vieil ouvrier! Ô grand homme simple ! Comme tu étais riche et enviable,
toi qui n'aspirais qu'à une chose : bien faire ce que tu faisais, posséder
intimement l'objet de ton labeur. Nul mieux que toi n'a connu le fer lourd et
obéissant; nul ne l'a, mieux que toi, pratique avec amour et constance.
Il paraît qu'il existe, quelque part, un malheureux homme rongé d'énervement et
de mal d'estomac. Il vit crispé contre son téléphone et passe ses ordres à toutes
les bourses du monde. On l'appelle le Roi du fer, pour je ne sais quelle
considération de finance. Je ne crois pas qu'il ait jamais touché ou soupesé un
morceau de fer. Sourions, Chalifour! Sourions, mon maître!
 
GEORGES DUHAMEL. La Possession du Monde (1919)
 
 
 

 
 
 
Lycée Cité Rafaha, Devoir de contrôle N° Mme Hachicha
Mnihla 2 Maha      2019/2020
 
Nom :……………………………………………………………………… Prénom : ………………………………………………………………………  
2ème……… N° : ………
 
 
I. Compréhension (6points)
 
1. Chalifour est présenté comme un artisan exceptionnel. En vous appuyant sur le texte,
donnez deux caractéristiques de ce personnage. (2points)
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………
2. Quel est le sentiment éprouvé par l'auteur envers Chalifour et son travail? Relevez une
expression qui justifie votre réponse.  (2points)
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………
3. L'auteur établit une opposition entre le métier du "maître des métaux" et celui du "Roi
du fer". Expliquez cette opposition. (2points)
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………
II. Langue (6points)
1. Remplacez ce qui est souligné par un substitut selon l’indication entre parenthèses .
(2points)
     Le jeune homme admire le métier (synonyme)
………………..du serrurier ( périphrase) ……………………………………parce
que ce serrurier ( pronom démonstratif) ………………… manipule admirablement le
fer ( terme générique)  ……………………….
2. Complétez ce paragraphe par l’articulateur logique convenable : certes – il est vrai
que – par contre – mais. (2points)
……………………………..la profession d’un agent de la bouse l’avait épouvanté, le
métier de serrurier l’avait attiré. C’est un beau métier ……………….…
,  ……………….difficile à exercer.
3. Rédigez un paragraphe argumentatif dans lequel vous approuvez la thèse suivante en
vous appuyant sur deux arguments précis. ( Utilisez des articulateurs logiques
précis.) (2points)
 
Aujourd’hui les jeunes négligent le travail et préfèrent passer leur temps à s’amuser.
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………
 
III-Essai (8points)
 
       Pensez-vous que les métiers manuels soient inutiles ?
Rédigez un texte argumentatif en vous appuyons sur des arguments et des
exemples précis.
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………

Ce qu’il faut retenir


Construire une politique de bien-être au travail permet à la fois
de réduire les risques psychosociaux et d’agir sur le climat
collectif et sur la motivation dans le travail. Présentation de
deux démarches bien-être adaptées en fonction de la taille
d’entreprise
La notion de bien-être au travail est un concept englobant, de portée plus large que les notions de santé physique
et mentale. Elle fait référence à un sentiment général de satisfaction et d’épanouissement dans et par le travail
qui dépasse l’absence d’atteinte à la santé. Le bien-être met l’accent sur la perception personnelle et collective
des situations et des contraintes de la sphère professionnelle. Le sens de ces réalités a, pour chacun, des
conséquences physiques, psychologiques, émotionnelles et psychosociales et se traduit par un certain niveau
d’efficacité pour l’entreprise.

Une approche proactive de la santé au travail


L’approche bien-être au travail vise à développer dans l’entreprise une conception de l’efficacité et de la
performance qui soit soucieuse de la santé des salariés et favorise leur motivation et leur implication dans le
travail. La mise en œuvre d’une politique de bien-être peut ainsi contribuer à l’épanouissement professionnel des
salariés mais aussi à l’amélioration de l’ambiance de travail au sein des équipes et au renforcement du climat de
respect et d’écoute. Elle contribue aussi à prévenir les risques psychosociaux, en amont des manifestations
aiguës de stress, de violence ou d’épuisement.
 
Le bien-être, ce n’est pas…
La notion de bien-être au travail est parfois mobilisée pour parler d’actions qui n’ont que peu d’impacts sur
l’organisation concrète du travail dans les équipes. C’est le cas par exemple de la mise à disposition
d’infrastructures sportives, de séances de massages ou de conseils diététiques. Les démarches proposées par
l’INRS sont d’une toute autre nature : elles s’inscrivent dans les obligations légales de construire une démarche
de prévention des risques psychosociaux. Ceci impose en particulier de développer une posture d’écoute des
salariés sur les facteurs organisationnels reconnus comme ayant un impact en matière de RPS : la définition des
tâches, le sens du travail, la répartition de la charge de travail, les relations entre les collègues et avec la
hiérarchie...

Deux étapes à respecter pour  l’approche bien-être


au travail
La première étape consiste à recueillir les points de vue des salariés sur les situations de travail problématiques,
sources de tensions. La seconde étape implique d’échanger sur ces situations avec l’ensemble des acteurs
concernés – dont les décideurs – à l’occasion d’un débat orienté vers la recherche de solutions
organisationnelles.
 
Pour aider à la mise en œuvre de cette approche dans l’entreprise, deux démarches sont proposées en  fonction
de la taille de l’entreprise :
 une démarche construite autour du questionnaire dénommé « SATIN » pour les moyennes et grandes
entreprises.
Basé sur une analyse exhaustive des facteurs de RPS mentionnés dans les publications scientifiques, le
questionnaire SATIN permet de collecter des informations sur les éléments déterminants du bien-être au travail.
A partir de là, des outils d’analyses également fournis permettent de générer de manière simple des graphiques
de résultats qui serviront de base à des réunions d’échange visant à faire évoluer les conditions de travail pour un
collectif, un site, une entreprise.
 une démarche d’intervention bien-être pour les petites entreprises (< à 50 salariés).
Cette démarche privilégie une action rapide axée sur la construction de solutions. Elle s’adresse à des
intervenants (psychologue, ergonome, …) ayant des compétences dans la conduite d’entretiens individuels et de
groupes, et dans l’animation de discussions collectives.

La première démarche qui s'appuie sur le questionnaire SATIN impose de donner des garanties sur l'anonymat,
ce qui est difficile avec des effectifs faibles, c'est pourquoi elle est mieux adaptée à des entreprises de plus de 50
personnes.
Réciproquement la deuxième démarche bien-être proposée est plus adaptée pour les entreprises de moins de 50
salariés, effectif au-delà duquel une approche qualitative est plus difficile à conduire.

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