Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Parametres Hydriques Des Sols Dans Un Amenagement en Banquettes Anti-Erosives (El Gouazine, Tunisie)

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 66

SA

Laboratoire d'étude des Interactions


Sol - Agrosystème - Hydrosystème
UNVERSITE MONTPELLIER Il
Sciences et Techniques du Languedoc

PARAMETRES HYDRIQUES DES SOLS


DANS UN AMENAGEMENT EN
BANQUETTES ANTI-EROSIVES
(EL GOUAZINE, TUNISIE)

Mémoire de D.E.A. de S.E.E.C.

Dirigé par M. Jean ALBERGEL

Soutenu le 26 septembre 2003 à Montpellier

Par M. Youssef ALALI

Devant Le Jury M. M. DESBORDES


M. A. DELACOURT
M. J. ALBERGEL
Remerciements
C'est avec ma reconnaissance la plus sincère que je voudrais remercier tous
ceux qui, m'ont aidé à mener à bien ce mémoire:
J'adresse mes sincères remerciements:
Aux responsables du laboratoire d'accueil L1SAH : M. VOLTZ, Directeur de l'UMR
Laboratoire d'étude des Interactions, Sol, Agrosystème et Hydrosystème pour
m'avoir accueilli au sein du L1SAH, et M. ALBERGEL, pour avoir accepté de diriger
patiemment mon stage, et pour m'avoir soutenu pendant toute la période du DEA.
Aux membres du Jury: M. DESBORDES et M. DELACOURT pour avoir accepté de
juger ce travail et pour leurs cours de O.E.A. qui ont amélioré ma formation
scientifique.
A M. TOUMA, M. ZANTE pour leur aide et pour le temps qu'ils m'ont consacré.
A M. COLLINET, M. MOUSSA, pour leurs conseils et leurs informations techniques
A Mme. TROTOUX VERPLANCKE et à M. PEPIN et tous les membres du
laboratoire pour leur aide et pour leur gentillesse.
En Tunisie: Je tiens à remercier:
M. REJEB, Directeur de l'INRGREF 1 et M. CORNET, Représentant de l'IRD 2 en
Tunisie, pour avoir permis que le stage de terrain se passe dans ce pays et pour
avoir facilité mes démarches administratives relatives au visa et au séjour.
M. LAMACHERE et M. NASRI, qui m'ont aidé à préparer et réaliser les
manipulations de terrain, je les remercie particulièrement pour leurs conseils et leur
aide très précieuse.
M. BEN YOUNES LOUATI pour sa disponibilité sur le terrain en Tunisie et sa
générosité.
M. AMROUNI, Directeur de la Direction des sols de l'ACTA3 pour la réalisation des
analyses.
Tous les membres de l'INRGREF et de l'IRD en Tunisie pour leurs aides logistiques
sur le terrain.
Je voudrais adresser mes sincères remerciements à mes amis, pour leur soutien
moral et pour leur bonne humeur. Cela m'a beaucoup encouragé, je remercie
particulièrement Basel et Khanom.
Je remercie aussi très vivement, mes collègues de DEA, surtout: Abdelilah, Cécile,
Géraldine, Guillaume, Mathieu, qui m'ont soutenu aux moments difficiles.
Je ne pourrais jamais oublier le soutien de l'étranger des personnes chères, de ma
famille en Syrie, qui m'ont apporté la confiance.
Je veux remercier toutes les personnes qui y ont plus ou moins directement
contribué à ce travail.

1 INRGREF : Institut National de Recherche en Génie Rural et Eaux et Forêts


2 IRD : Institut de Recherche pour le Développement
3 ACTA: Direction générale de l'Aménagement et de la Conservation des Terres Agricoles

2
Resumé
Le travail abordé dans ce mémoire de DEA concerne la caractérisation
hydrodynamique d'un site aménagé en banquettes anti-érosives. Cette
caractérisation est une première étape pour la modélisation sur des bases physiques
du fonctionnement de cet aménagement. On veut à terme, simuler les volumes d'eau
et les quantités de sédiments qui sont accumulés derrière chaque banquette.

Le site d'étude se trouve dans le petit bassin versant du lac collinaire d'El
Gouazine en Tunisie centrale. Il s'agit d'un aménagement sur un sol sable argileux
sur lequel est pratiqué une rotation céréales - jachères. Le climat est de type
méditerranéen semi aride.

Une expérimentation d'infiltration a été menée en avril 2003. Cinq dispositifs


d'infiltration sous charge constante et dans un double anneau (infiltration Müntz) ont
été suivis. Quarante sept essais d'infiltration dans un simple anneau avec apports
successifs d'une même quantité d'eau (infiltration Beerkan) ont été mis en ouvre.

L'ensemble de ces expériences a permis de caractériser le site par les valeurs


moyenne, médiane et écart type de la conductivité hydraulique à saturation.

La variabilité spatiale de ce paramètre relativement modérée sur la surface testée


(0.845 ha) a été comparée à la répartition des états de surfaces et des textures du
sol. Une corrélation négative a été mise en évidence entre le Ks et les pourcentages
d'éléments fins (argile) et une corrélation positive entre le Ks et les pourcentages en
éléments grossiers.

3
Table des matières
Remerciements 2
Resumé 3
Table des matières 4
Liste des figures 5
Liste des tableaux 5
Introduction 6
Partie 1 : Présentation du site d'étude: Le bassin versant d'El Gouazine 9
1.1 Le bassin versant: Localisation et caractérisations éco-géographiques 9
1.2 Les sites de banquettes Il
1.3 Site de banquettes El Gouazine 1 (EGl) 14
Partie 2 : Méthodologie 17
2.1 Présentation du modèle projeté pour simuler l'écoulement et l'érosion 17
2.1.1 Production du ruissellement. 17
2.1.2 Propagation du ruissellement 18
2.1.3 Production et transfert des matières solides 19
2.1.4 Conclusion 20
2.2 Mesures de l'infiltration 20
2.2.1 Méthode Beerkan 20
2.2.2 Méthode Müntz 22
2.2.2.1 Le modèle de Philip 22
2.2.2.2 Le modèle de Green et Ampt 23
2.3 Caractérisation des états de surface du sol 24
2.3.1 Les types d'états de surface 24
2.3.2 La couverture du soL 24
2.3.3 Méthode d'évaluation des états de surface et la couverture du soL 25
Partie 3 : Résultats et discussion 26
3.1 Choix du site et distribution des mesures 26
3.2 Essais d'infiltration 27
3.2.1 Essais Beerkan 27
3.2.2 Essais Muntz 32
3.3 Caractéristiques physiographiques du site et comparaison avec les paramètres
hydrodynamiques 38
3.3.1 Les états de surface 38
3.3.1.1 Surfaces fermées 40
3.3.1.2 Surfaces ouvertes 40
3.3.1.2 Surfaces couvertes 41
3.3.2 Relation K s- états de surface 43
3.3.3 Etude de la texture des sols 43
3.3.4 Relation K s - granulométrie 45
Conclusion et perspective 47
Annexe 1 : Exemple du traitement complet par BEST 2 de l'essai (BI5) 51
Annexe 2 : L'humidité initiale, l'humidité à saturation et la densité apparente, dans les essais
Beerkan 63
Annexe 3 : Les coordonnées des sites des essais d'infiltration 64
Annexe 4 : La granulométrie du sol dans les sites des essais d'infiltration 65
Annexe 5 : Les états de surface, observations et mesures 66

4
Liste des figures
Figure 1 : Localisation du bassin versant d'El Gouazine (in Mansouri, 2001) 9
Figure 2: Carte géologique du RV. d'El Gouazine (in Mansouri 2001) 10
Figure 3 : Carte pédologique du B.V. d'El Gouazine (in Mansouri 2001) 10
Figure 4 : Carte d'occupation des sols du RV.d'EL Gouazine (in Mansouri 2001) Il
Figure 5 : Schéma de section de la banquette 12
Figure 6 : Banquettes du site EG1 après une pluie (ph. Nasri 2002) 12
Figure 7 : Evolution de la sédimentation du barrage 13
Figure 8 : carte de situation des travaux en banquette- Sites d'étude 14
Figure 9 : Modèle numérique de terrain du bassin inter-banquette EG1 15
Figure 10 : Site EL GOUAZINE J, détail de la banquette de terre 15
Figure Il : Variations d'humidité en surface de l'inter-banquette 16
Figure 12 : la propagation du front d'humectation selon Green et Ampt.. 23
Figure 13 : Localisation des essais de l'infiltration sur une carte topographique du terrain 26
Figure 14 : Essai Beerkan 27
Figure 15 : La lame infiltrée en fonction de temps (essai Beerkan 13) 28
Figure 16 : Répartition des Ks observés 30
Figure 17 : Délimitation de zones à différentes perméabilités 31
Figure 18 : Variogramme sur Ks 31
Figure 19 : Essai Müntz 32
Figure 20 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en Ml 33
Figure 21 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en M2 34
Figure 22 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en M3 34
Figure 23 : Ajustement des lois d'infiltration à l'expérimentation en M4 35
Figure 24 : Ajustement des lois d'infiltration à l'expérimentation en M5 36
Figure 25 : Les profils d'humidité dans le site Ml 37
Figure 26 : Les profils d'humidité dans le site M2 37
Figure 27 : Les profils d'humidité dans le site M3 37
Figure 28 : La répartition des sites des mesures des états de surface 38
Figure 29 : Répartition des surfaces ouvertes et fermées 38
Figure 30 : Couverture du sol par la végétation sur le site EG1 39
Figure 31 : Pourcentage total de cailloux sur le site EG1 39
Figure 32 : Photos d'états de surfaces B62 et B63 40
Figure 33 : Les composantes des surfaces fermées 41
Figure 34 : Les composantes des surfaces couvertes 42
Figure 35 : Diagrammes GEPPA des textures (1963) 43
Figure 36 : Zonation texturale de la zone d'étude: éléments fins 44
Figure 37 : Zonation texturale de la zone d'étude: éléments grossiers 44
Figure 38 : Ks en fonction de la granulométrie 45
Figure 39 : Ks en fonction du % argile ou sable grossier 45

Liste des tableaux


Tableau 1 : les paramètres hydrodynamiques du sol des sites Beerkan 29
Tableau 2 : Données statistiques des paramètres mesurés 29
Tableau 3 : Les classes de Ks (in Chamayou et Legros 1989) 30
Tableau 4 : Détermination du Ks (rnm/s) par méthode Müntz 33
Tableau 5 : Valeurs de Ks retenues pour l'expérimentation Müntz 36

5
Introduction
L'érosion du sol est un phénomène ancien. Il modèle les paysages depuis les
temps géologiques les plus anciens. Les précipitations et le ruissellement sont les
premières causes de ce phénomène naturel sous la plupart des climats tempérés ou
tropicaux. Dans les climats extrêmes, désertiques ou polaires, le vent et le gel sont
aussi d'importants facteurs de l'érosion (Roose, 1999).

L'érosion des sols et ses conséquences représentent un des enjeux


environnementaux actuels majeurs (CCE, 2002 http://europa.eu.intlcomm/environment).
Outre la perte du capital sol et les dégâts directs causés sur les terres agricoles, les
dommages entraînés comprennent la pollution des points de captage des eaux
potables, l'eutrophisation des cours d'eau et l'inondation des zones urbanisées en
aval du territoire agricole sous la forme de coulées boueuses, l'envasement des
barrages et la perte d'infrastructures de mobilisation des eaux de surfaces (Albergel
et al, 2003).
Par ailleurs, on observe une sensibilité grandissante des organisations
gouvernementales et du public aux effets néfastes, directs ou indirects, de l'érosion
des sols qui s'explique par l'accroissement de la fréquence et de l'intensité des
événements érosifs. En dehors de l'aléa climatique, qui a toujours été présent, cette
évolution a deux causes principales :
• Les bouleversements qui se sont produits ces quarante dernières années en
termes d'occupation du sol, notamment au travers de l'intensification de
l'agriculture (suppression des éléments structurant le paysage, retournement
des prairies, agrandissement des parcelles ... ) qui entraîne une augmentation
du risque érosif et une accélération des taux d'érosion par un facteur allant de
10 à 100 (Meade et al, 1990).
• L'augmentation de la sensibilité et de la vulnérabilité aux phénomènes érosifs
avec l'accroissement de l'urbanisation en aval des terres cultivées (Auzet,
1987; Le Bissonnais et al, 1998).
• La désertific,ation des sols avec la surexploitation et le surpâtl.lrage dans les
régions arides et semi arides du monde. (Floret et Pontanier, 1982)
C'est dans ce cadre de l'augmentation des pertes en terres agricoles par érosion
que le ministère de l'agriculture tunisien a défini depuis les débuts des années 1960
une politique ambitieuse pour contenir ce fléau, restaurer des terres et protéger les
ressources naturelles.
Ainsi 900 000 ha des terres agricoles ont été aménagés avec des banquettes en
courbes de niveau (Nasri, 2002) entre autres aménagements de conservation des
eaux et des sols. Ce type d'aménagement réalisé mécaniquement apparaît comme
le plus répandu dans différents pays des zones semi arides de la planète. Les autres
types d'ouvrages de conservation des eaux et des sols réalisés en Tunisie sont des
lacs et barrages collinaires, des rectifications de ravins et des reboisements ou
revégétalisation suivant diverses techniques de l'agro-foresterie.
Dans les massifs montagneux de Tunisie Centrale, de nombreuses têtes de
bassins ont reçu un aménagement intégré, comprenant un petit barrage à l'exutoire,
des rectifications de ravins dans le réseau hydrographique, des reboisements sur les

6
sommets avec des aménagements forestiers quand cela est nécessaire et des
aménagements en banquettes placées suivant les courbes de niveaux sur les terres
agricoles.
C'est à l'un de ces petits bassins montagneux que nous nous sommes intéressés
et plus particulièrement à celui de El Gouazine, petit affluent de l'oued El Ajela
(bassin versant du Nebhana) dans le Gouvernorat de Kairouan au pied du Jbel Serj.
Le bassin versant d'une superficie de 16,64 km 2 a été aménagé au cours des années
1990 : (i) à son exutoire se trouve un petit barrage de 250 000 1113 ; (ii) de nombreux
reboisements sont présents et 46% de sa superficie ont été aménagés en
banquettes anti-érosives.
Cette zone d'étude est caractérisée par des précipitations limitées et irrégulières
(400 mm de pluviosité interannuelle), elles sont de régime méditerranéen. Violentes
et de courte durée, elles provoquent une forte érosion du sol. L'aménagement en
banquettes de courbes de niveau a pour objectif la réduction de l'effet érosif des
pluies et l'amélioration du captage de l'eau par le sol. Ce dernier dépend des
propriétés physiques du sol qui contrôlent le transfert de l'eau.
Sur ce bassin deux sites de banquettes ont été choisis pour une étude du
fonctionnement hydrologique de l'aménagement. Il est prévu de calibrer et valider sur
ces sites un modèle à base physique du ruissellement et de l'érosion. Le premier site
correspond à des terres de céréaliculture sable argileux, le second sur un lithosol
peu profond et caillouteux correspond plutôt à des terres de parcours mais qui sont
mises en culture certaines années.
Le modèle qui sera mis en œuvre est celui décrit par Sharda et Sharma (2002).
Dans le cadre de notre travail de DEA nous avons pris comme objectif de
caractériser les paramètres conditionnant l'infiltration dans un espace inter-banquette
et leur variation spatiale. Ce travail de DEA a donc comporté trois phases :
1. Une phase de recherche bibliographique et d'apprentissage des techniques
d'infiltrométrie au laboratoire L1SAH de Montpellier (Laboratoire d'étude des
Interaction entre le Sol, l'Agrosystème et l'Hydrosystème - UMR ENSAM
INRA IRD) du 10/02/2003 au 06/04/2003.
2. Un travail de terrain en Tunisie où les expérimentations d'infiltrométrie ont
été réalisées avec le concours du L1SAH en Tunisie et de l'INRGREF
(Institut National de la recherche en Génie Rural et Eaux et Forêts). du
07/04/2003 au 26/04/2003.
3. Une phase de dépouillement, interprétation des données et rédaction du
rapport du 27/04/2003 à fin Septembre 2003
Ce mémoire est constitué de trois parties :
• Dans une première partie le bassin versant d'El Gouazine est présenté à
partir des données et des documents cartographiques obtenus en première
phase de ce travail. Le site de banquettes sur lequel nous avons réalisé les
expérimentations est présenté ainsi que les travaux antérieurs qui ont été
réalisés.

• La seconde partie est consacrée à la présentation des méthodes. Nous


décrivons d'abord le modèle qui devra être appliqué et montrons pourquoi

7
une première phase consiste à déterminer les paramètres hydrophysiques
des sols et leur variabilité spatiale. Ensuite nous expliquons les méthodes
d'infiltrométrie utilisée: Méthode « Beerkan» (Haverkamp et al, 1999) et
Méthode Müntz (in Boivin et al, 1987). Nous terminons cette partie par la
méthode de caractérisation des états de surface du sol. En effet nous
pensions relier les caractéristiques hydrophysiques aux « états de surface ».
• La troisième partie comprend les résultats de notre expérimentation. Une
cartographie de la conductivité hydraulique à saturation obtenue par la
méthode Beerkan et une comparaison de résultats donnés par celle du
Müntz sont présentés et discutés. La cartographie de la conductivité
hydraulique à saturation est comparée aux états de surface, aux textures
des sols. Un modèle numérique de terrain de la zone étudiée est proposé
en vue d'établir le modèle de propqgation du ruissellement.
En conclusion, nous terminons par une discussion sur notre travail et sur ce qui
pourrait être envisagé pour arriver à l'application du modèle d'érosion.

8
Partie 1 : Présentation du site d'étude: Le bassin versant
d'El Gouazine

1.1 Le bassin versant: Localisation et caractérisations éco-


géographiques
Le bassin versant d'El Gouazine a une superficie de 16.66 km 2 . Il se situe à 15
km de la délégation d'Oueslatia, dans le gouvernorat de Kairouan au centre de la
Tunisie (figure 1). Il appartient au bassin versant de l'oued Nehbana qui reçoit en rive
droite l'oued El Ajela dans lequel se jette l'oued El Gouazine.

["IlIIl..........;j ,
Figure 1 : Localisation du bassin versant d'El Gouazine (in Mansouri, 2001)
(à partir de la carte au 1/50 OOOème)
Ce bassin versant est orienté sud-nord et a une forme allongée, sa longueur est
de 10 km et sa largeur varie de 1,5 km à 3 km. Son exutoire occupe les coordonnées
géographiques suivantes: 35°54'30" de Latitude Nord et 9°42'13" de Longitude Est.
L'altitude du bassin est comprise entre 575 m au sud et 375 m au nord, à son
exutoire. La pente moyenne longitudinale de ce bassin, très allongé, est de 1.8 %.
Sa pente transversale, nettement plus élevée que la pente longitudinale, dépasse
5 %. Les formations géologiques sont caractérisées par la présence d'un substratum
marno-calcaire dans la partie sud-est du bassin versant et d'un substratum argilo-
gréseux dans la partie nord-ouest (Nasri, 2002).
Le climat est méditerranéen semi aride. Les pluies annuelles sont très irrégulières
et très variables dans le temps et dans l'espace. Les averses correspondent à des
orages violents de courte durée ne dépassant en général pas l'heure. Ils sont aussi
caractérisés par de fortes intensités dépassant souvent 100 mm/h en 5 minutes. La
pluie moyenne observée sur le site (1994 - 2002) est 390 mm pour 375 mm à la
station de référence d'Oueslatia. Les températures sont chaudes et sèches
(dépassant les 45 OC) en été et fraîches voire froides l'hiver. On compte une dizaine
de journées de gelée. Les vents sont forts de régime Nord Ouest en Hiver -
Printemps. Ils sont de Sud Est l'été (Shergui ou Sirocco). L'évapotranspiration
potentielle est forte, on mesure une évapotranspiration sur bac de 1900mm annuel
(ACTA-IRD,2002)

9
D'un point de vue géologique, le bassin versant appartient au synclinal
d'Oueslatia. Il présente une forte hétérogénéité géomorphologique avec des massifs
montagneux et des encroûtements calcaires. Dans la vallée les terrasses alluviales
sont des dépôts quaternaires grossiers reposant sur des marnes à minces
intercalations calcaires datant du Lutétien Bartonien. Des bancs de calcaires
lumachelliques affleurent sur les versants. Les sommets, en rive gauche, sont
constitués de grès attribués à l'Oligocène (figure 2).
Les sols résultants de cette géologie sont de trois types. Les interfluves
présentent des sols calcimagnésiques à encroûtement calcaire plus ou moins
induré; tandis que les vallées présentent des sols peu évolués. Dans les parties
aval, les sols alluviaux profonds sable argileux alternent avec des sols
calcimagnésiques. (Zante et Mansouri, 1999 in Mansouri, 2001), (figure 3).
T T + " _1 <e:p:'J 41fll3 4&!lDO ~ *fXXl

+
+ + + + -1

+ + -1 + + 1
+ + + -i
B

+ + + 1

+ + -1 + + +

+ + + -1 + + +
N
+ 1
+ + -1 + + ~ + 1

'e;+!'!!!!!!!!!!!!!!!!I!!l' ~m + + + -m , r 1
1 "'JX("O ~ 4!IKIXJ

Figure 2 : Carte géologique du Figure 3 : Carte pédologique du


B.V. d'El Gouazine (in Mansouri B.V. d'El Gouazine (in Mansouri
2001) 2001)

La plus grande partie de sa surface est occupée par des terres agricoles, elles
représentent 55 % du bassin versant et sont presque entièrement traitées par des
banquettes en courbe de niveau. Le reste du bassin est sem; forestier avec des
reboisements en pin d'Alep (figure 4).

10
La végétation naturelle est
représentée par de l'alfa (Stipa
tenascissima) , du pin d'Alep (Pin us N
ha/epensis) et des caroubiers isolés
(Ceratonia si/iqua). Sont également
présentes différentes espèces de type
méditerranéen: Rosmarinus officina/is,
A+
Erica mu/tif/ara, Geniste cinens,
Phyl/are a augustifo/ia, Cistus se/vifolius,
G/obu/area a/ypum, Cistus /ibanotis,
Artemesia herba a/ba, Bal/ota hissuta ...
Dans les parties cultivées on trouve
+
essentiellement des cultures céréalières,
des plantations d'oliviers et d'amandiers,
et des terres de parcours. Zante et
Mansouri (in Mansouri 2001) donnent la ut daJedet lem
répartition suivantes: 40% de terres + Faêt;:n!i!
Fa« Œgndedaire
cultivées ou en jachère, 16.7% de forêts Ma
denses ou claires, 10.7% de parcelles ~RrmlIS
d'alfa, 9.3% de terres de parcours, 8% >._ ".' aJtlres, .Ild1ère
de garrigues et 4,7% de vergers. PfbJri:t.JUe
A l'exutoire a été construit un barrage + œ aM et ŒreaIes
l.ac~rBe
en terre compactée en 1990. Une digue
de 232 m de long et de 10,63 m de haut
est équipée d'un déversoir latéral en rive
gauche en béton et de forme 1Km
trapézoïdale. Sa cote par rapport au !!!!~!!!! +
fond du barrage (zéro de l'échelle de
+
crue) est à 8,28m. Il en résulte un lac Figure 4: Carte d'occupation des
d'une dizaine d'hectares à la cote de sols du B.V.d'EL Gouazine (in
déversement et d'une capacité de 237 Mansouri 2001)
000 m3 en date de la première mise en
eau (Mansouri 2001).

1.2 Les sites de banquettes


Pour ne pas perdre les terres agricoles et pour protéger le lac collinaire construit
à l'exutoire du bassin d'un envasement rapide, le bassin versant d'El Gouazine a été
aménagé en banquettes à rétention quasi totale entre juillet 1996 et juillet 1997. La
longueur moyenne des banquettes est d'environ 100 m pour une hauteur moyenne
de 1.50 m (figure 5).

Il
O.4m
_ .... ,
..--.

Figure 5: Schéma de section de la banquette


L'écartement moyen entre les banquettes est de 25 m .La superficie aménagée
sur le bassin versant est de 783 hectares, soit 43% de sa superficie.
Ces banquettes sont construites mécaniquement sur toutes les terres agricoles
du bassin d'El Gouazine dont la pente est inférieure à 25% et sur toutes les terres
non marneuses. Elles se composent d'un canal limité en aval par une butte ou
bourrelet (figure 6). Elles retiennent les eaux de ruissellement de l'espace inter
banquette.

Figure 6 : Banquettes du site EG1 après une pluie (ph. Nasri 2002)
Les quantités de pluie qui tombent sur le versant sont interceptées par ces
banquettes. L'eau s'accumule derrière chaque banquette et peut déborder
latéralement vers l'aval soit dans une ravine soit vers une autre banquette lorsque
celle ci est installée en quinconce.
A l'échelle du bassin versant, Nasri (2002) démontre une importante réduction
des coefficients de ruissellement. Les pluies supérieures à 20 mm qui avaient des
coefficients de ruissellement de 4 à 30 % avant l'aménagement n'ont plus que des
coefficients de ruissellement variant de 1 à 9%. Au niveau annuel, l'écoulement a
tellement baissé qu'il n'assure plus un remplissage optimal du barrage en année
sèche.

12
Du point de vue de l'érosion, les suivis par bathymétrie de l'envasement du
barrage montrent une réduction spectaculaire des transports solides (figure 7).

Bassin versant El Gouazine

1200 1---1- 30
-
-{-------'"I

! 1000 -I--_"";;"OO"O,;";;,,,;..~. ......_ _-+ ...........K...+- -;- 60 -a


C
iD'
800 90 3'
3
600 -J-1t------I --+-L'\.-----~I-------llr----+ 120 -

400 150

200 180
juin-93 oct-94 févr-96 juil-97 nov-98

Figure 7 : Evolution de la sédimentation du barrage


(On remarque une diminution sensible de l'envasement comme du remplissage
en eau du barrage après l'aménagement (in Mansouri 2001).).
Deux sites de mesures ont été aménagés dans le bassin versant pour un suivi fin
du fonctionnement hydrologique des aménagements en banquettes: El Gouazine l
sur sols bruns calcaires relativement épais dans la partie aval du bassin versant, El
Gouazine II sur sols peu évolués et rendzines sur calcaires dans la partie amont. La
carte de la figure 8 montre les emplacements de ces deux sites. Tous deux sont
aménagés en banquettes de terre de quelque 1,5 m de hauteur, au tracé isohypse et
à espacement variant avec la pente topographique de 30 m à 100m.
C'est sur le site 1 où les sols sont le mieux représentés que nous avons effectué
notre expérimentation.

13
4i9COO 4S)(X)() 481000 482000 llB.3COO 484C00 485000
1 1 1 1 1 1 1

+ +

1- + + +

~- +
N
+

~- + ~I
8

§ &1
~- + + -~
8

~- +
N
+ + + +

~- +
N
+ + + + ~~
8

i"/..~N'/..Il'X(.(..~'A/ 1 Réseau hycko~aphique


~+
. ~I
V/M//~//.I< + + +
Lac colliraire
+ ... ~
8
o
§-
re
+
o
1 Banquettes aménagées en 1996
Banquettes aménagêes en 1997
+ ;:;:;: Zofes sans bfanquettest
1 Kilometers
j i
1 1 1 1 - 1 1 1
4~ 48XOO 481000 482000 4mX) 484(D() 48SOOO
Figure 8 : carte de situation des travaux en banquette- Sites d'étude.

1.3 Site de banquettes El Gouazine 1 (EG1)


Ce site a une surface de 0.8 ha, il se trouve en amont du barrage en rive gauche
sur le bord de la route avant d'arriver au rond point des routes de Ousseltia,
Kairouan. La figure 9 montre ce site au moyen d'un modèle numérique de terrain
(réalisé par J. Collinet). Cette figure comme l'ensemble des représentations spatiales
du site EG1 sont réalisés avec le logiciel SURFER
www.goldensoftware.com/products/surferlsurfer.shtml .

14
/.:p
14.00 '- ./-
/Q
12.00 . ~-
/ ..:::oS"
10.00 /#
; :.# - - - - - - - - - - - - ,
/ ...§ ' 1 A = chenal de
..... la banquette
-----i----
~
" -.Si" -----J

Figure 9 : Modèle numérique de terrain du bassin inter-banquette EG1


(Collinet et Zante, cam. perso.)

On distingue un espace inter banquette qui est un micro bassin versant fermé en
aval par un canal collecteur et une banquette qui ne peut déverser que par ses
extrémités ou lors de très fortes pluies en se rompant comme lors des pluies du
23/09/1998 et du 19/01/1999 (Figure 10).

11.10
11.00
10.90
10.80
10.70
10.60
Echelle des 10.50
altitudes en 10.40
fi 10.30
10.20
10.10
10.00
9.90
9.80
9.70
9.60
9.50
9.40
9.30
9.20

Figure 10 : Site EL GOUAZINE l, détail de la banquette de terre


(Collinet et Zante, cam. perso.)

15
Ce site (EG 1) a été aménagé en 1997 : un pluviographe automatique enregistre
les hauteurs de pluie et leurs intensités. Il s'agit d'un pluviographe Œdipe
commercialisé par la société IESM SERPE dont la bague réceptrice a une surface de
400 cm 2 . Chaque basculement d'auget se fait pour une quantité de pluie recueillie de
0.5 mm et est enregistré sur une base de temps précise au 1/10 de seconde par un
contact électrique au mercure.
Trois sites de mesures de l'humidité du sol par TOR (Time Domain Reflectometry)
sont installés un en amont de la banquette et deux en aval aux profondeurs
suivantes: 30 cm, 45 cm et 80 cm. Un site de mesure des pressions de l'eau dans le
sol est également équipé. Ces sites permettent le suivi de l'humidité et des pressions
dans le sol et d'avoir notamment le profil initial de l'humidité qui constitue une des
principales données d'entrée des modèles d'infiltration dans la zone non saturée. La
figure 11 montre les variations au cours de la période 1998-2000 des pluies et de
l'humidité des sols.

90 30

80

70 .. .··• 25

60·
t -Pluie
Amont..
Aval 1
20
~
.
.. ....
0
E Aval 2
E 50 :m
Q) 15 ~
·3 E
40
a: ::l
I
30 .. .• *• ... - 10

.
~

20 • .
. ...
i ! * .• ;. .. .. • t

& 5
10

0 0
~ ~
00 00 00 00 00 00 00 00 00 O'l O'l O'l O'l O'l O'l 0 0 0 0 0 0 0 0

..... ~
~ ~ ~ ~ ~ ~ Q?
~ ~ ~ ~ ~
~ ~
Q Q Q Q Q Q Q Q
..... c<> ..... c<> ...... O'l ..... c<> ...... .....
~ Q Q
«) N 0 0
l{) 00
§c<> ..... Q l{) 00
..... .....
~
0 Q Q Q Q Q Q Q Q
~ NiD
Q Q Q
..... '<t
0 ..... 0
c<> ..... O'l
0 0
ai
Ln ..... .....
0
......
..... c<> ...... O'l
..... N 0
C0
N ~ O'l
..... c<>
0
«)
..... 0
c<>
c<>
.....
«)
N
m
0
N
N

Figure 11 : Variations d'humidité en surface de l'inter-banquette


(Collinet et Zante, in HYDROMED 2001)
On remarquera que les valeurs d'humidité décroissent rapidement après les
pluies et se stabilisent en période pluvieuse autour de 25% et en été entre 10 à 15%.
Pour la mesure de l'érosion, la méthode consiste à considérer la surface inter-
banquette comme une vaste parcelle de ruissellement et d'érosion, la collecte des
eaux et des terres mobilisées dans le champ s'opérant au niveau du chenal de la
banquette aval. On effectue à différentes périodes de l'année des nivellements précis
(tachéomètre laser) dans différents profils en travers positionnés dans le chenal de la
banquette. La comparaison des profils nivelés génère des sections représentant des
pertes (abrasion du chenal) ou des gains en terre (sédimentation de terres érodées),
l'extension latérale de cette information fournit des volumes de terres mobilisées,
puis des masses à partir de la mesure de masse volumique. Ainsi l'érosion en nappe
d'une jachère, emblavée l'année 1997-1998, fut de 6,06 t.ha- 1 .an (Collinet et Zante,
in HYDROMED 2001). Ces données en masse doivent permettre de calibrer et de
valider le modèle d'érosion.

16
Partie 2 : Méthodolo@

2.1 Présentation du modèle projeté pour simuler l'écoulement et


l'érosion
Le modèle qu'il est escompté d'utiliser a été développé en éléments finis par
Sharda et Samra (2002) pour simuler l'écoulement et l'érosion des sols en zones
agricoles aménagées en banquettes en courbes de niveaux dans les régions semi-
arides de l'Inde. Il résout successivement les équations différentielles suivantes:
• l'équation de Richards, avec un terme puits pour tenir compte de
l'extraction racina ire;
• l'équation de St Venant avec une approximation de l'onde cinématique,
pour le ruissellement superficiel;
• et une équation de la continuité sédimentaire.
Ce modèle permet de simuler l'infiltration et la dynamique de l'eau dans le sol
sous culture, le ruissellement diffus et concentré, et l'érosion du sol.
Selon Sharda et Samra (2002): Les valeurs simulées de perte de sol décrivent
assez bien les observations dans un contexte de conservation par banquettes anti-
érosives. Le modèle à éléments finis a été largement appliqué pour étudier le
comportement hydrologique d'un tel système de conservation des sols. Le modèle
estime raisonnablement l'écoulement et la perte de sol pour des conditions de pluie
variées et pour des stades culturaux différents.

2.1.1 Production du ruissellement


La production en eau de ce modèle est réalisée à partir des quantités d'eau de
pluie refusées par l'infiltration entre les banquettes. Les banquettes sont considérées
comme à rétention totale ou à déversement latéral drainé en dehors des espaces
cultivés.
L'écoulement de l'eau dans la zone non saturée des sols est décrit par la
combinaison de l'équation de continuité (1) et de l'équation de Darcy généralisée au
milieu non saturé (2) écrites dans la direction verticale.
oq
-=-
oB
oz ot (1)
Cette équation traduit la conservation de la masse dans le sol; la différence entre
le flux d'entrée et le flux de sortie est égale à la variation de teneur en eau dans
l'unité de volume considérée.

q =-keB)( dh
dz
-1) :.(2)
Cette équation, qui lie le flux d'eau à la charge hydraulique dans le milieu poreux,
est basée sur l'hypothèse d'un écoulement 1D.
Avec: q le flux d'eau, de dimension (L.T\ k la conductivité hydraulique, de
dimension (L.T\ B la teneur volumique en eau du sol (L 3 .L-3 ), Z et h sont,
respectivement la position selon un axe vertical orienté positivement vers le bas et la
pression de l'eau au point considéré, exprimées en unité de longueur (L). t le temps
(T).

17
iJB
La combinaison des deux équations, en substituant C(B) = iJ h la capacité
capillaire (1/L), conduit à l'équation (3) de Richards (1931) qui décrit l'écoulement de
l'eau dans le sol:

C(h) oh =
ot oz
~[K(B)(Oh
oz
-1)]
......................................................(3)
L'intégration de cette équation sur Z et t, après la connaissance des conditions
initiales et aux limites, permet de déterminer le profil spatio-temporel de la teneur en
eau B(z,t) .
Cette dernière équation est valable dans le cas de l'infiltration verticale
unidimensionnelle. La détermination des paramètres de cette équation, in situ,
nécessite la connaissance détaillée des caractéristiques du sol, ce qui est difficile à
réaliser à grande échelle sur le terrain. Il faut d'une part procéder à des essais
d'infiltration avec suivi des humidités du sol et des tensions de l'eau dans le sol. Il
faut d'autre part connaître les surfaces sur lesquels les paramètres estimés
localement s'appliquent.

2.1.2 Propagation du ruissellement


Les équations de Barré St Venant (1971) décrivent l'écoulement transitoire à
surface libre. Il s'agit d'un système d'équations différentielles hyperboliques qui
n'admet pas de solution analytique exacte. Pour le résoudre, des auteurs ont
proposé des simplifications. Moussa (2003) reprend l'ensemble des travaux
permettant de proposer des modèles simplifiés de transformation d'une onde amont
en une onde aval avec éventuellement des apports intermédiaires.
Le phénomène de propagation de l'eau dans des canaux à surface libre ou sur
des surfaces à la pression atmosphérique est régi par les deux équations de la
mécanique des milieux continus: la conservation de la matière, équation (4), et la
conservation de la quantité de mouvement, équation (5). Les hypothèses de base
supposent un écoulement monodirectionnel, une distribution hydrostatique des
pressions et l'absence d'apports ou de pertes latéraux, (in Moussa, 2003).

oy + y 0 V + V oy =0
ot OX OX (4)

o V + V 0 V + g oy + g( S _ S) =0
ot OX OX 1 (5)

Où:
g : accélération de la pesanteur (LT2) ;
S : pente du fond du canal en x (LL- 1) ;
SI: pente de la ligne de charge en x à l'instant t (LL-1) ;
t : temps (T) ;
V : vitesse moyenne en x à l'instant t (LT1) ;
x : abscisse (L) ;
Y : profondeur d'eau en x à l'instant t, comptée à partir du fond (L)
Les équations de Saint-Venant dépendent des conditions aux limites amont et

18
aval du cours de l'eau, des conditions initiales à t=0 et de ses caractéristiques
géométriques, la longueur, la pente et la rugosité. En fonction de ces grandeurs,
certains termes des équations de Saint-Venant peuvent être négligés, conduisant à
une forme plus simplifiée de l'équation de propagation d'onde (Moussa, 2003).
Lors du ruissellement sur une surface, les termes d'accélération dans l'équation
de conservation de quantité de mouvement du système de Saint-Venant peuvent
être négligés. On obtient le modèle de l'onde diffusante qui est une équation
parabolique aux dérivées partielles de second ordre.

oQ
ot
+c(!l_q)_D(éf
OX ox
Q - OqJ
OX2
= 0

..........................................(6)
Avec:
C : célérité de l'onde fonction du débit Q (Lr ) ;
D : diffusivité de l'onde fonction du débit Q (L r ) ; 2

Q(x,t) : débit à l'abscisse x à l'instant t (L3T_1) ;


q(x,t) : débits latéraux (apports si q>O et pertes si q<O) par unité de longueur
r
(L2 1 )
t : temps (T) ;
x : abscisse le long du cours de l'eau (L).
Dans le cas particulier où la diffusivité D est nulle, le modèle de l'onde diffusante
se réduit au modèle de l'onde cinématique. La précision de l'approximation du
modèle de l'onde cinématique et du modèle de l'onde diffusante en comparaison au
modèle de l'onde dynamique a été largement analysée et utilisée pour la propagation
du ruissellement, (Moussa, 2003).

2.1.3 Production et transfert des matières solides


Ce modèle donne l'équation de la continuité sédimentaire unidimensionnelle
décrivant le processus d'érosion des terres comme:

oQs o(Csy) _ D D - D
-+Ps - 1+ R - L
ox of (7)
Q : est la décharge des sédiments (M.L-'.r').
Ps : est la densité massive des particules de sédiments (M.L-·).
Cs : est la concentration de sédiments dans le flux (L·.L-·).
y : est la profondeur de flux (L).
2
DI: est le taux de livraison des sédiments de secteurs entre-ravines (M.L- .r').
2
DR: est le taux d'érosion en ravines (M.L- ·r').
DL: est le taux d'afflux latéral des sédiments par unité de longueur par unité de
2
largeur de régime de flux (M.L- . r \
x: est la distance dans la direction du flux (L)
t: est le temps (T).
En conditions instables, en substituant Qs = Ps·Cs·Q et Q= V.y

19
En prenantQ/V=4, on peut écrire l'équation comme:

oQ s 0 As _ D D
- - + - - - \+ R
oX 0 t (8)

Où:
Q: est la décharge par unité de largeur (L'.L-'.r').
V: est la vitesse de flux (L.r').
As: est la masse de sédiments dans le mouvement par unité de surface (M.L-')
La décharge et la vitesse de flux sont obtenues à partir de la solution des
équations de Saint Venant en conjonction avec une approximation de l'onde
cinématique et l'expression de la friction de la pente selon la loi de résistance de
Manning (Sharda et Samra, 2002)

2.1.4 Conclusion
Dans notre travail, on s'est principalement intéressé aux données d'entrée
nécessaires aux premières équations de ce modèle concernant la production d'eau.
En effet, pour simuler la dynamique de l'infiltration de l'eau dans le sol, il est
indispensable de connaître les caractéristiques hydriques du sol. Celles-ci sont
représentées par la courbe de rétention et la courbe de conductivité hydrique. La
première décrit la variation de l'humidité du sol avec la pression de l'eau dans le sol,
alors que la seconde tient compte de la variation de la conductivité du sol avec son
humidité.
Ces relations peuvent être déterminées par le suivi de la dynamique de
redistribution de l'humidité et des pressions dans le profil de sol préalablement
humidifié par apport d'eau à la surface. Cependant, cette méthode présente
plusieurs inconvénients: elle est assez lourde à mettre en œuvre, puisqu'il faut
instrumenter le site de mesure d'appareils adéquats pour mesurer l'humidité et la
pression du sol à différentes profondeurs; elle est longue et coûteuse, puisqu'il faut
acquérir les données pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. De plus, et
vu sa lourdeur, il est difficile d'instrumenter plusieurs sites afin d'appréhender la
variabilité des caractéristiques à l'échelle de l'aménagement.
Ceci a favorisé la mise au point de méthodes alternatives, plus simples à mettre
en œuvre, plus rapides et moins coûteuses. Parmi ces dernières, nous avons choisi
d'appliquer la méthode « Beerkan » qui est plus simple. Nous avons réalisé aussi
quelques essais "Müntz" pour comparer les résultats d'application des deux
méthodes. Nous avons donc cherché à déterminer les paramètres et les relations
nécessaires à la première équation du modèle de Sharda et Samra (2002), à savoir
celles nécessaires pour la résolution de l'infiltration de Richards.

2.2 Mesures de l'infiltration

2.2.1 Méthode Beerkan


Cette méthode (Haverkamp et al, 1999) permet de déterminer les propriétés
hydrodynamiques d'un sol (courbe de rétention et courbe de conductivité) en
conditions naturelles dans le cas de l'infiltration 3D, en utilisant des mesures
simples et facilement accessibles sur le terrain.

20
Elle suppose que la courbe de rétention d'un sol est bien décrite par une
fonction proposée par Van Genuchten (1980) (in De Condappa, 2002) de la forme
suivante:

B~ [1 (::H+
.................................................................................. (9)

Où : () est l'humidité du sol correspondant à la pression h , es est l'humidité à


saturation, hg, n et m sont des paramètres reliés par;
2
m = 1- -
n (10)
Quant à la courbe de conductivité, elle est de la forme proposée par Brooks et
Corey (1964) (in De Condappa 2002);

K~ K,(:J .....................................................................(11)

Où : K est la conductivité correspondante à l'humidité (), K, est la conductivité


à saturation et .Tl est un paramètre de forme.
La méthode Beerkan suppose que l'on peut accéder aux valeurs m ou n et .Tl à
partir de la courbe granulométrique du sol et de sa porosité et que es est
facilement accessible par la mesure directe.

La détermination des deux paramètres restants: hg et K s est possible en


ajustant une expression théorique d'une infiltration axisymétrique (Haverkamp et
al, 1994) sur une courbe d'infiltration expérimentale.
La méthodologie expérimentale consiste donc en un prélèvement de sol et en
un essai d'infiltration. L'échantillon prélevé est utilisé pour déterminer (i) la
granulométrie de l'horizon de surface, (ii) son humidité initiale et (iii) sa densité
apparente afin d'estimer la porosité.
Quant à l'essai de l'infiltration, il est effectué par apport d'eau à la surface
dans un petit cylindre métallique, (diamètre =:: 15 cm), légèrement enfoncé dans le
sol, (1 à 2 cm). L'infiltration se fait par apports de volumes constants à la surface à
plusieurs reprises dès que l'épaisseur de la lame à la surface du sol atteint un
niveau fixé à l'avance (1 à 2 mm). L'expérimentation se poursuit en chronométrant
le temps entre les apports successifs. Lorsque le temps entre deux apports
successifs devient statistiquement constant (peu de différence sur trois mesures,
moins de 5 secondes) on arrête la manipulation.
On arrive donc à calculer l'infiltration cumulée en fonction du temps. A la fin de
l'expérimentation, le prélèvement d'un échantillon dans le cylindre d'infiltration
permet de déterminer l'humidité saturée du sol.

21
Les informations nécessaires à cette méthode sont donc:
1. La courbe granulométrique du sol;
2. L'humidité initiale (Bi) et à saturation (B s ) du sol;
3. La densité apparente du sol;
4. Le rayon du cylindre;
5. La lame infiltrée en fonction du temps.
Un programme sur le logiciel MATHCAD (http://www.mathcad.com). BEST 2,
développé au LTHE de Grenoble et disponible au L1SAH a été utilisé pour
dépouiller ces expérimentations et pour déterminer les paramètres
hydrodynamiques du sol. L'annexe 1 illustre pour un des sites la méthode
numérique utilisée.

2.2.2 Méthode Müntz


Cette méthode permet de mesurer uniquement l'infiltration verticale. Elle
consiste à mesurer la lame infiltrée sous une charge constante dans l'anneau
intérieur de deux anneaux cylindriques concentriques enfoncés dans le sol de
quelques cm (de l'ordre de 10 cm). La lame est maintenue constante dans les
deux anneaux par un système de vase de Mariotte. Les rayons des anneaux ne
sont pas standardisés, mais leur rapport est de l'ordre 1/2. Le maintien d'une
charge identique dans les deux anneaux, permet d'assimiler l'écoulement dans
l'anneau intérieur à une infiltration verticale, en supposant que l'anneau extérieur
fournit à lui seul la part latérale de l'écoulement.
Cette mesure nous permet d'appliquer le modèle de Philip (1957) et/ou le
modèle de Green-Ampt (1911) (in Boivin et a', 1987) pour calculer respectivement
la sorptivité et la conductivité hydrique à saturation.

2.2.2.1 Le modèle de Philip


En 1957, Philip a présenté une solution analytique de l'équation de transport
dans le cas monodimensionnel vertical, lorsque le sol est homogène, l'humidité
initiale est constante sur toute la profondeur et l'infiltration a lieu sous une lame
d'eau d'épaisseur négligeable à la surface. La solution est une série infinie en
puissance % de temps. En se limitant aux deux premiers termes de cette série, on
obtient la loi d'infiltration de Philip;

1(t) = SJi + Bt (12)

Où S est la sorptivité (L.T 1/2), qui exprime la capacité plus ou moins grande
que possède le sol à absorber l'eau par capillarité, et B est un paramètre ayant les
dimensions d'une vitesse, qui est de l'ordre de Ks 13 à 2Ks 13, Ks étant la
conductivité du sol à saturation. La relation entre Ks et B n'est pas établie
théoriquement. L'importance de la sorpitivité est grande au début de l'infiltration,
mais elle diminue au fur et à mesure que le sol s'humecte et que l'importance de la

22
gravité devient prépondérante. Les paramètres S et B sont calculés par la
régression linéaire de l / Ji sur Ji (Boivin et al, 1987).

2.2.2.2 Le modèle de Green et Am pt


Green et Ampt (1911), ont proposé un modèle simplifié de l'infiltration
verticale. Ce modèle suppose que celle ci a lieu sous forme de piston (figure 12) :
l'humidité initiale est constante entre la surface du sol et le front d'humectation et
prend la valeur de la saturation. Au niveau du front la pression de l'eau est
constante

9i
o surface du sol

Figure 12 : la propagation du front d'humectation selon Green et Ampt


Avec ces hypothèses, la loi de Darcy, entre la surface et le front d'humectation
s'écrit:

hf - Lf - ho
q = -ks L
f (13)

Où : q est la vitesse d'infiltration, ks est la conductivité à saturation, hf est la


pression au niveau du front, qui se trouve à la profondeur L r et ho est l'épaisseur
de la lame à la surface du sol.

La forme piston du profil permet d'écrire:

l = (B s - Bj)L r (14)

Où: 1est la lame infiltrée et 8i est l'humidité initiale. Par ailleurs, comme
dl
q = dt on peut écrire

dl = -k [M/.!J.B- I]
dt s l
.................................................................(15)

L'intégration de cette équation avec la condition: l = 0 à t = 0 donne

23
t = ~- Llli.t10 In(1- 1 )
ks ks Llli.t10 (16)

Bien que cette équation donne le temps en fonction de la lame infiltrée et non
l'inverse comme la loi d'infiltration de Philip présentée plus haut, il est possible
d'effectuer un ajustement non linéaire sur les données expérimentales l(t) afin
d'accéder à la valeur de k s • Nous avons effectué cet ajustement avec le logiciel
Excel (www.microsoft.com/office/excel) en utilisant la fonction Solver qui permet
une résolution par optimisation du système d'équation obtenu.

2.3 Caractérisation des états de surface du sol

2.3.1 Les types d'états de surface


La surface du sol et sa couverture plus ou moins dense sont les premiers
obstacles interceptant les gouttes de pluie et sont, pour une intensité de pluie
donnée, à l'origine de la répartition des précipitations entre infiltration et
ruissellement. Casenave et Valentin (1989) ont montré l'influence des différents
types d'états de surface sur l'infiltration en zone sahélienne et ont proposé une
typologie. Cette typologie est ici simplifiée et adaptée aux études de l'érosion en
Afrique du Nord et en Tunisie en particulier.

Les états de surface sont regroupés en deux types selon leur rôle sur
l'infiltration: les surfaces ouvertes et les surfaces fermées.

• les surfaces ouvertes sont constituées des fissures, pores, galeries et


mottes qui peuvent être divisées en différentes classes de diamètre
«1 cm, 1-5, 5-8, ~8 cm par ex.).

• les surfaces fermées sont constituées par les pellicules de battance,


croûtes de sédimentation, croûtes d'érosion ou semelle de tassement,
cailloux affleurant pris dans la masse du sol.

2.3.2 La couverture du sol


Quand elle existe c'est généralement le premier obstacle à l'interception des
pluies, elle participe à la diminution de leur énergie cinétique.

On peut distinguer de nombreux types de couverture du sol:


• par la végétation, selon la taille, le port (vertical ou horizontal), le type
(arbustif, herbacé) etc...
• par les résidus au sol (litière, branches etc... )
• par les éléments grossiers posés sur le sol (graviers, cailloux, blocs
etc... )
Dans les études menées à l'échelle du bassin versant il est cependant très
difficile d'obtenir des relations significatives entre des composantes particulières de
la couverture du sol et l'érosion, c'est pourquoi nous nous sommes limités à
identifier les trois grands types de couverture en distinguant toutefois pour la
végétation les ports arborés ou vertical et le port horizontal couvrant le sol.

24
2.3.3 Méthode d'évaluation des états de surface et la couverture du sol
Lors des essais de simulation de pluie, l'évaluation des différents types d'état
de surface et de couverture du sol se fait sur la placette d'1 m2 par identification au
contact d'une tige déplacée verticalement selon un maillage carré.

Pour un travail au champ ou en terrain non cultivé nous avons jugé qu'il était
plus représentatif de décrire les états de surfaces sur de courts transects. Il est
possible d'analyser une centaine de points en les répartissant tous les 10 cm sur
une ligne de 10 m. En cas de travail du sol ou d'hétérogénéité liée à la pente, nous
effectuons les mesures sur deux lignes perpendiculaires.

Les résultats sont exprimés en %, la somme des surfaces ouvertes et des


surfaces fermées est égal à 100 (une surface est toujours ouverte ou fermée). Il est
donc impératif d'identifier le type de surface du sol situé sous une couverture. En
fonction du niveau d'analyse il est possible de distinguer les pourcentages des
différentes formes de surfaces fermées et de surfaces ouvertes.

La couverture du sol s'exprime aussi en pourcentage du nombre total de


mesures (100). La variable la plus facile à déterminer est donc % sol nu = 100 -
(% sol couvert). Il est possible ensuite de distinguer différentes formes de couverts
et d'exprimer un pourcentage en couverture végétale vivace, morte et couverture
par cailloux. En ce qui concerne la couverture végétale vivante il est possible de
distinguer un pourcentage en port rampant (horizontal), et un pourcentage en port
érigé (vertical) La litière, presque inexistante sur le site, a été comptée avec la
végétation rampante.

Dans notre analyse nous sommes restés au premier niveau et avons défini les
surfaces ouvertes ou fermées et les surfaces nues ou couvertes.

25
Partie 3 : Résultats et discussion
Dans cette partie nous exposons l'expérimentation que nous avons eue à mener
sur le terrain et les résultats obtenus. Nous présentons d'abord le protocole de
mesure proprement dit. Les résultats des deux méthodes d'infiltrométrie sont ensuite
décrits et discutés. Les mesures qui nous ont permis de caractériser le milieu sont
exposées, nous en avons retenu deux:
• Les mesures objectives des états de surface
• Les analyses de texture des sols
Enfin, nous chercherons à mettre en parallèle les mesures hydrodynamiques
et les caractéristiques du milieu.

3.1 Choix du site et distribution des mesures


Le site de mesures a été choisi de manière à être représentatif des conditions
physiques du sol dans la zone aval aménagée en banquettes (site de mesure EG1).
Ceci permet d'évaluer correctement l'influence des variables physiques du sol sur
l'infiltrabilité de l'eau.

On a effectué les essais d'infiltration « Beerkan)} selon 9 lignes orientées


parallèlement à la pente, avec 2 à 5 essais dans chaque ligne selon la longueur de la
ligne, (figure13).

1 ::iù
Iii
1&51

111)1) IlE
1 15.5
15
14.5
10$1)
14
135

10f)(1 1~.s

E 12
Vl
eu l' S
u 11
t: 1(140
;j lOS
Vl

Cl

1
! 140 11'3') 1.,,;;(0

Figure 13 : Localisation des essais de l'infiltration sur une carte


topographique du terrain
(Ex. B11 : Essai Beerkan numéro 1 dans la première ligne, BC1 : Essai Beerkan
numéro 1 dans le canal. M1 : essai Müntz numéro 1)

26
Au total 47 essais «8eerkan» ont été effectués. Par ailleurs, on a réalisé 5
essais de l'infiltration «Müntz ». La multiplication des points de mesures a pour
objectif de saisir l'hétérogénéité du milieu. Des échantillons de sol ont été prélevés
pour mesurer la densité apparente, la granulométrie, l'humidité initiale et l'humidité à
saturation dans chaque essai, (annexes 2,4).

Un nivellement fin du site a été réalisé afin de réactualiser les données


topographiques présentées par J. Collinet et P. Zante aux figures 9 et 10 et pour
positionner exactement les lieux d'expériences (annexe 3). Un tachéomètre laser de
marque Leica a été utilisé et la restitution du modèle numérique a été faite avec le
logiciel SURFER en utilisant la méthode d'extrapolation par triangulation adaptée à la
topographie. On remarque une pente plus forte vers l'aval. Nous sommes sur un pan
de versant de forme convexe. Deux micro vallons marqués par des ravines se situent
entre les lignes 845 - 841 et 854 - 851 d'une part, et les lignes 875 - 871 et 883 -
8C6 d'autre part (figure13).

3.2 Essais d'infiltration

3.2.1 Essais Beerkan


Une fois l'emplacement de l'essai déterminé, la surface du sol a été préparée,
(taille des herbes, enlèvement des cailloux et des débris divers), puis un cylindre
métallique de 14.9 cm de diamètre a été enfoncé dans le sol à une profondeur
variant entre 0.5 à 1 cm. Deux volumes d'eau à verser ont été utilisés; 120 ml et 140
ml, selon l'état de surface et d'infiltrabilité du sol. L'eau a été versée délicatement en
utilisant un entonnoir adapté (voir photo figure 14), pour diminuer la cinétique des
gouttes d'eau et éviter de dégrader la structure de surface du sol.

Dose d'eau

Figure 14 : Essai Beerkan


L'origine du temps et prise à la fin du premier apport. Les apports successifs
sont notés en fonction du temps sur le cahier d'expérimentations. L'expérience est
terminée lorsque le temps entre deux apports successifs devient sensiblement

27
constant, ce qui indique l'établissement d'un régime pratiquement permanent. La
figure 15 montre la stabilisation de la courbe de la lame infiltrée en fonction de
temps dans un essai.

BASSIN VERSANT D'El GOUAZlNE, Site EG1


EssaiB13
70 - , - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
.~ 60-
:e1&: SO-
.5 -40-
=
.'C
Gl
E
-
al E 30 - f - - - - -
20-
E
ni
...J
10 +---~"""'--------­
0è"'---.,---------.,---------.,---------.,---------.,---------.,------------1
o 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Temps(s}

Figure 15 : La lame infiltrée en fonction de temps (essai Beerkan 13).


A la fin de l'expérimentation, un échantillon du sol est prélevé dans le cylindre
d'infiltration pour déterminer l'humidité saturée du sol. D'autres échantillons de sol
sont prélevés autour de l'essai afin de déterminer les paramètres du sol à l'état
initial (humidité, initiale, densité apparente, granulométrie). (Annexes 2 et 4).
Le dépouillement de ces données et de la lame infiltrée en fonction du temps
par le programme BEST 2, a nous permis de déterminer les paramètres
hydrodynamiques du sol, apparents dans les équations (9) et (11) page 21, sauf
pour les sites BC4, B24 et B34. Pour ces trois sites il semble qu'il y ait eu des
erreurs dans les analyses granulométriques, problèmes d'étiquetages des
échantillons. Ces résultats sont présentés dans le tableau 1. Le tableau 2
récapitule les données statistiques relatives à ces paramètres.

28
Tableau 1 : les paramètres hydrodynamiques du sol des sites Beerkan
Bil1tane N° Sorptivité Ks mm/s Hg mm n 11 Brooks&Corey
BC1 0,35 0,0052 -39,6805 2,1448 13,7734
8C2 0,4 0,03 -16,7756 2,3428 8,4435
BC3 0,27 0,007 -24,6894 2,1407 14,0182
Se5 0,8 0,026 -44,2092 2,1744 12,2989
SC6 0,51 0,013 -43,0322 2,1347 14,4061
BC7 0,4 0,0058 -36,3032 2,3074 8,9405
811 0,28 0,0079 -41,6971 2,2517 9,9618
812 0,22 0,0063 -33,9062 2,2897 9,2269
813 0,2 0,004 -51,2589 2,2788 9,4208
814 0,22 0,0048 -46,1574 2,2163 10,848
815 0,23 0,0031 -85,51 2,247 10,0678
821 0,26 0,0086 -31,8218 2,2381 10,2742
821S 0,49 0,014 -50,5347 2,2966 9,1128
822 0,25 0,0055 -97,3456 2,2488 10,0272
822S 0,55 0,017 -49,0855 2,2692 9,6013
823 0,24 0,0064 -40,6516 2,435 7,4879
825 0,21 0,0051 -34,809 2,2067 11,1355
831 0,4 0,01 -60,2085 2,2707 9,5733
831S 0,37 0,011 -59,6412 2,5734 6,5646
832 0,49 0,011 -97,3456 2,2488 10,0272
833 0,23 0,0053 -40,1574 2,2226 10,6715
841 0,4 0,013 -40,4366 2,1857 11,851
842 0,44 0,013 -52,7406 2,2129 10,9469
843 0,37 0,0087 -46,8883 2,1786 12,1275
844 0,38 0,011 -37,7535 2,2156 10,8671
845 0,1 0,017 -20,7893 2,1809 12,0357
851 0,28 0,0057 -38,4236 2,1809 12,0357
852 0,18 0,0071 -6,9375 2,2253 10,5987
853 0,15 0,003 -45,5581 2,1849 11,8803
854 0,18 0,0033 -25,3901 2,1659 12,6725
861 0,53 0,01 -38,6268 2,1253 15,0844
862 0,47 0,011 -56,2429 2,1802 12,0619
863 0,2 0,011 -12,9734 2,2035 11,2341
864 0,2 0,0048 -24,87 2,1915 11,6378
871 0,54 0,01 -95,3347 2,1883 11,7538
872 0,35 0,0076 -43,6952 2,2103 11,0238
873 0,54 0,013 -68,8497 2,3351 8,5446
874 0,39 0,0078 -45,4154 2,1889 11,7338
875 0,28 0,0064 -16,3714 2,1091 16,4924
881 0,28 0,0093 -24,8725 2,1958 11,4898
882 0,4 0,0073 -69,2722 2,2247 10,6154
883 0,3 0,0059 -48,1546 2,2057 11,1641
891 0,24 0,0054 -20,8965 2,1215 15,3845
892 0,35 0,0062 -52,926 2,2154 10,8737
- .
Tableau 2 : Données statistiques des paramètres mesurés
Sorptivité Ks mmis Hg mm n 1 TI Brooks&Corev
Médiane 0,325 0,008 -42,365 2,212 10,985
Movenne 0,339 0,009 -44,505 2,226 11,136
EcartvDe 0,139 0,005 21,123 0,083 2,005
Valeur max 0,8 0,03 -6,938 2,573 16,492
Valeur min 0,1 0,003 -97,346 2,109 6,565

29
On s'intéresse en priorité au paramètre K s qui est le plus important pour
déterminer la part de la pluie qui s'infiltre et celle qui ruisselle, lorsqu'on dispose des
intensités pluviométriques.

Un premier examen des données montre que si l'on répartit les valeurs selon 7
classes de vitesse de filtration (in Chamayou et Legros 1989) (tableau. 3 et figure16)
les valeurs de K s se groupent à 90% dans les classes à perméabilité assez lente à
moyenne. La dispersion des mesures est donc faible.
Tableau 3: Les classes de Ks (in Chamayou et Legros 1989)
Vitesse de l'infiltration Classes mm/s Effectif Effectif %
très lente < 3 10-4 0 0,00
lente 3 10-4 - 1.5 10-3 0 0,00
assez lente 1.5 10-3 - 6 10-3 14 32,56
moyenne 6 10-3 - 1.7 10-2 25 58,14
assez rapide 1.7 10-2 - 3.5 10-2 4 9,30
rapide 3.5 10-2 - 7 10-2 0 0,00
très rapide > 7 10-2 0 0,00

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZlNE, Site EG1


répartition des pennéabilités Beerkan
30 .-----------~~,·~o:-----------....,
25 -1---------

~ ~~ --
~ 10 - / - - - - - - 9,3%
5····----
o .-'- - - - - , - - - ' - - ' _ - - - - - L _ " ' - - _............ ---I

< 3 E-04 3 E-04 à 1,5 E-03 6 E-03 à 1,7 E-02 3,5 E-02 > 7 E-02
1,5 E-03 à 6 E-03 1,7 E-02 à 3,5 E- à 7 E-02
02
classes mm.s-1

Figure 16 : Répartition des Ks observés


En reportant ces valeurs sur la carte du site, il apparaît trois regroupements
géographiques:

• le premier aux valeurs les plus faibles, est plutôt situé dans la partie amont
et descend en limite des sites 812 et 831,
• le second correspond à la classe de vitesse moyenne. Il s'étend sur le
reste de l'inter-banquette, les valeurs en 851 et 883, peuvent être en fait
incluses dans cette classe car elles ont des valeurs très proches de sa
limite inférieure,
• le canal amont de la banquette est quant à lui une unité mixte comprenant
des valeurs appartenant aux trois classes en raison de sa forte
hétérogénéité avec une dominance des valeurs moyennes (figure 17).

30
1120

1100 Bassin versant d'El GOUAZINE, site de mesure EG1

Vitesse d"infjlra1ion Classes de Ks mm/s

1080 E
'"\1>
..
o >\, Assez 1!rIie
Moyenne
Assez rapide


+
0.0015 10 0.006
0.006 10 0.017
0.017 to 0.036
~
cS .)
1000

.• •
0.(051,


,-- ......
---~
ÙQ(~
O<lJt,;-----.,

ùïl' { o~
(
1040 00007 \.
.......
1)(


OÙll

l~
.

'1 (')7'"

1020

1000


ù'II)51

980

Dlstanc.s m

1020 1040 1060 1080 1100 1120 1140 1160 1180

Figure 17 : Délimitation de zones à différentes perméabilités

Nous avons essayé d'interpréter les données en calculant un variogramme sur les
valeurs observées de Ks (Figure 18). La forme du variogramme obtenu ne montre
pas une variation continue suivant des directions du bassin. En effet on a peu de
variabilité de la conductivité hydraulique à saturation pour un nombre assez réduit
d'observations (44).
Varlogramme sur Ks

'_ ~,,"., C·
rfJÇ.tJ')ll 1. (1 1tJ.l·~anc,.' 9lll)

.. "'"

1
Il

1
/
1
/ ~
1 \
i\
1 \ !
~ ! / \/'--\. 1
1
1 • / l ,
" /i \./\

\'
./
0/

Figure 18 : Variogramme sur Ks


La division en classe de perméabilité suivant la classification proposée par
Chamayoux et Legros (1989) permet cependant de diviser notre terrain en trois

31
parties, une zone amont plus imperméable, une zone moyennement perméable en
position médiane et une zone où les trois types d'infiltrabilité se côtoient, c'est la
zone de fossé amont à la banquette où s'accumulent les sédiments et où l'humidité
favorise la macroporosité par l'installation de végétation et de mésofaune. Dans le
canal, s'accumulent des éléments fins qui devraient limiter la perméabilité, mais
l'installation de végétation et la quantité plus importante d'animaux terricoles
(fourmis, vers de terre ... ) favorise l'apparition des surfaces ouvertes.

3.2.2 Essais Muntz


La taille des anneaux utilisés dans notre expérimentation est de 55 cm de
diamètre pour l'anneau de garde et de 30 cm pour l'anneau de mesure.

Une charge constante de 3 cm d'eau dans les cylindres est obtenue par le
réglage d'un système de réservoirs de Mariotte. Un tube alimente le réservoir en air
par le sommet, l'eau s'écoule par un deuxième tuyau dont l'orifice est environ 5 mm
au dessus de l'orifice du premier tuyau d'entrée de l'air (Figure 19).

L'enfoncement des cylindres est


réalisé verticalement à une
profondeur de 6 cm dans le sol. Un
système de vis a été utilisé pour
régler le niveau des tubes
d'alimentation en eau et en air dans
les cylindres sur le sol. Une
membrane perméable a été disposée
dans les cylindres pour protéger la
surface d'infiltration des éventuels
remous dus à l'alimentation
intermittente en eau.

Après remplissage des deux


cylindres, on a mesuré la lame
infiltrée en fonction du temps dans le
cylindre central. La mesure est
poursuivie jusqu'à obtenir une vitesse
d'infiltration stable (~t est stable).

Figure 19 : Essai Müntz


Ces tests ont été menés sur 4 sites localisés dans l'inter-banquette à proximité
de sites Beerkan et un essai a été pratiqué dans le canal (M4).
Un second test a été réalisé après un ressuyage de 2 heures sur les sites M1
M2 M3 puis un troisième après un nouveau ressuyage de 16 et 17 heures en M2
et M3.
Nous avons effectué un ajustement non linéaire des lois d'infiltration de Philip
et de Green Ampt, sur les données expérimentales de la lame infiltrée en fonction
du temps J(t). Ceci nous a permis d'obtenir les valeurs de Ks dans les cinq essais
Müntz, ces valeurs sont présentées dans le tableau 4. Les figures 20, 21, 22,

32
montrent les ajustements des lois de Philips et de Green et Ampt aux données
d'infiltration sur les expériences aux sites M1, M2, et M3.
A la fin de chaque expérimentation après avoir retiré les anneaux, on a
procédé à des prélèvements à la tarière pour des mesures de l'humidité. Un profil
initial caractérisant l'état « sec» a été réalisé près du site.
Tableau 4: Détermination du Ks (mm/s) par méthode Müntz
Ksdans Ks après 2 heures de Ks après 16 heures Ks après 17 heures
Essais Mûntz "expérience initiale ressuyage. de ressuyage. de ressuyage.
mm/s mm/s mm/s mm/s

M1 0.040 0.015

M2 0.021 0.0076 0.0037

M3 0.049 0.0306 0.010

M4 0.0003

M5 0.015

1 BASSIN VERSANT D'EL GOUA2JNE, Site EG1 Müntz 1


1 160 -,.- .......

i 140 -1---- Expérience initiale • +


E
E
120 - 1 - - - - - - -+ - - - - -

------J
';' 100 1 - - - - - - - _ . Expérience après ressuyage (2h)
~ 80 _____~L:.------------=--~
li:
,5
~
60-
40

j 20 -t-.r:---=-,,:: - - - - - - - - - - - - - - - - - . - . __ ._-
O~---.,._---__.__---___r_---____.---__I

o 1000 2000 3000 4000 5000


temps s
[ • lame cumulée mm - 1 PMiQ....:-1 calclJ~_~elon Modèle Green ArnJ2t
Figure 20 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en M1

33
BASSIN VERSANT D'a. GOUAZJNE, Site EG1 Müntz 2

120
Expérience après ressuyage (2h)
i 100 -
Expèrience initiale ..
E
!. 80 _~._ Expérience après ressuyage (16h) ~.~-- _.>-"-=:.=:-_-1

ll ..- ~-.-------I
CIl
60 + - - - - -• .,! •
-CIl
:e
È 40
CIl
E 20 --------_._-------1
~
0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
Temps (s)
-------------11
• lame cumulée mm - 1 Philip - 1calculé selon Modèle Green Ampt

Figure 21 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en M2

BASSIN VERSANT D'a. GOUAZJNE, Site EG1 Müntz 3

120

.!!! 100 I--~r---..~~--'------ Expérience après ressuyage (17h)


E

~
E 80
• • Expérience après ressuyage (2h) r •
~
60 -.- -.r.=-.--'--'=:......1-------l
li:
•• 1
.:
Cl>
40 --.-+
• ••
~...==--------_ .. _ - - - - - - - - j
~
E
20 ~~ ... ~

..... •
OF----,-----.,.--------,----------,-----I
o 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Temps (s)

• lame cumulée mm - 1Philip - 1 calculé selon Modèle Green Ampt

Figure 22 : Ajustement de lois d'infiltration à l'expérimentation en M3


Pour les trois premiers essais, on peut remarquer que les valeurs de Ks ont
diminué dans les expérimentations successives après les ressuyages et
assèchements des surfaces: après 2 heures de ressuyage et après 16 et 17 heures
pour M2 et M3 respectivement. A cette diminution importante de la valeur de
stabilisation de la conductivité hydraulique on peut avancer les raisons suivantes:
• On assiste durant les expérimentations à des mises en suspension des
argiles durant la période d'inondation et leur floculation lors de
l'assèchement avec colmatage de la surface. Pour ces
expérimentations on a utilisé de l'eau distribuée par le réseau (chez
l'observateur, ou de la station service près d'Ousseltia). Sa conductivité
est basse de l'ordre de 10 ~S/cm et son Ph neutre. Il est possible que
la nature chimique de l'eau ait une action sur la surface du sol. Il aurait
été préférable de travailler avec de l'eau de pluie ou une eau
déminéralisée.

34
• Il est possible que l'argile présente dans le sol ait gonflé entre les 2
essais d'infiltrations, ce qui a réduit les tailles des pores et par
conséquent la conductivité à saturation
• Lors des premiers essais la stabilisation de la vitesse d'infiltration n'était
pas réellement obtenue et il aurait fallu poursuivre l'expérimentation au-
delà des temps déjà longs d'expérimentation (plus de deux heures sur
le Muntz 3).
Les essais M4 (dans le canal) et M5 (dans une zone caillouteuse) présentent
des résultats assez particuliers.
Pour M4, une fonction 1 = sJt s'ajuste parfaitement aux lames infiltrées
mesurées (figure 23). Cette forme de croissance de la lame infiltrée est typique d'une
infiltration horizontale où les effets de la gravité seraient absents. Nous avons mis ce
résultat sur la nature argileuse du site. Pour avoir des effets gravitaires sensibles, il
aurait fallu prolonger l'essai beaucoup plus longtemps que ce qui a été fait.

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZINE, Site EG1 Muntz 4


100 - - . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
.-.
.!!! 80 - ------------= ~-----____l

E
.§.
~ 60

~ .-,,'-'!."-----------

S 40 -1-----=- - -
al
E
j 20 - . '
• --------------- -
o+-----------,------------~
o 5000 10000 15000
Tepms (s)
• lame cumulée mm - 1 Philip - 1 calculé selon Modèle Green Ampt

Figure 23 : Ajustement des lois d'infiltration à l'expérimentation en M4.


Quant à l'essai M5, la lame d'eau a mis beaucoup de temps pour s'infiltrer au
début, puis l'infiltration a lieu comme si le milieu était saturé (figure 24). En effet, si on
enlève le premier point, la lame infiltrée s'ajuste parfaitement sur une droite. Le sol
réagit comme un milieu saturé sans aucun effet de la capillarité. A ce résultat, nous
avons donné deux explications plausibles:
• Une compression de l'air au début de l'essai qui a pratiquement bloqué
l'infiltration, et puis l'air s'est échappé et l'infiltration a pu continuer.
Cependant, aucune manifestation de bulles d'air à la surface n'a été
observée, et il est difficile d'expliquer les résultats de cet essai.
• La surface battante du sol cachait une importante macroporosité, cette surface
s'humidifiant n'a plus fait obstacle à la macroporosité. N'ayant pas dépouillé
les données sur le terrain, il n'a pas été possible de revenir vérifier cette
seconde hypothèse.

35
BASSIN VERSANT D'EL GOUAZINE, Site EG1 Muntz 5

60 . . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,

-E
l i) sa - 1 - - - - - - - •
§. 40 - 1 - - - - - - - - - - - - - - - ; ; ;•..-
Q)

~ 30-
li:
c
.-
Q)
20

E
j 10 -----~----='-------------___j

OF----.-------.---~-~---___._-___l
a soo 1000 1S00 2000 2S00 3000 3S00 4000

Temps (S)
• lame cumulée mm - 1 Philip - 1 calculé selon Modèle Green Am t

Figure 24 : Ajustement des lois d'infiltration à l'expérimentation en M5


De ces cinq expérimentations Müntz, il est raisonnable de ne conserver que
les trois premières. Le Müntz 5 doit avoir un défaut de choix de site tandis que le
Müntz 4, il est difficile de considérer une infiltration sans composante gravitaire.
Par comparaison avec les valeurs des conductivités hydrauliques à saturation
obtenues par la méthode Beerkan, il paraît raisonnable de prendre en considération
les expérimentations réalisées sur des sols déjà bien humides. Nous retiendrons
donc les valeurs du tableau 5. Ces valeurs sont du même ordre de grandeur que
celui donné par les infiltromètres Beerkan et sont représentatives de la zonation
proposée à la figure 17. Les figures 25, 26, et 27, montrent pour chacune de ces
trois expérimentations, les profils d'humidité massique initiaux et finaux (après la
dernière expérimentation). Les taux d'humidité à la dernière expérimentation ne sont
pas particulièrement forts mais restent compatibles entre expérimentations Müntz et
Beerkan.
Tableau 5 : Valeurs de Ks retenues pour l'expérimentation Mün1z
Site Müntz Ks mmls
M1 0.015
M2 0.0037
M3 0.010

36
Bassin versant EL GOUAZINE site banquette 1 MONTZ Mi
Profil d'humidité ( H%)

HO/o
o
-10 6 20

5 ~~g 1
-40 l
~ -50
-0 -60 ~
.2o -70
-80 ~ , - - - - - - ,
~ -90 -+- Profil initial
no -100
-11 0 ~
-120
-+-_Profil final

Figure 25 : Les profils d'humidité dans le site M1

Bassin versant EL GOUAZINE site banquettei MONTZ 2


Profil d'humidité ( H"Io)

0-----
-10 " 20
-20 ~
5
~
-30
-40
~ -50
c -60
J: -70
e -80 ____ Profil final
no -90
-100 -+- Profil initial
-110 -

Figure 26 : Les profils d'humidité dans le site M2

Bassin versant EL GOUAZINE site banquettei MONTZ 3


Profil d'humidité ( H"Io)

H"Io
o 1 ,.-----

-10 0 • 10 15 25

~o -20 "l'
-30
".

~ -40" •
~ -50] •

~ ~!g j -90
1 -.- Profil final

"" ••

-100 • Profil initial

Figure 27 : Les profils d'humidité dans le site M3

37
3.3 Caractéristiques physiographiques du site et comparaison avec
les paramètres hydrodynamiques

3.3.1 Les états de surface


Faute de temps il n'a pas été possible d'effectuer de mesure d'états de surface
du sol pour chaque site Beerkan. On a réalisé ces mesures sur 8 sites bien répartis
sur l'aire étudiée, (figure 28). Ces mesures ont consisté en des observations
réalisées tous les 10 cm sur une longueur de 10 m. Elles ont eu pour objectif de
quantifier les grands types d'états de surface identifiés visuellement lors des
travaux de terrain (annexe 5).

1120

1100 j
~

1080

1()30

1040

1020

1000

980

i 1 i j ) 1 1 1 1
1020 1040 1060 1080 1100 1120 1140 1160 1180

Figure 28 : La répartition des sites des mesures des états de surface.


La figure 29 montre la répartition des surfaces fermées et ouvertes sur les 8
sites de mesures.

l
BASSIN VERSANT D'EL GOUAZlNE, Site EG1
Etat de la surface

120,0
100,0 -_..-
80,0
60,0 r--
r-- -
-
= 0 Surface fermée 1
• Surface ouverte
40,0 1- -
1- :
20,0
0,0
1-
-•
-
r
1-.----..----1

Figure 29 : Répartition des surfaces ouvertes et fermées

38
Un premier examen montre que la grande majorité des sites (7 sur les 8) sont
constitués de surfaces fermées qui occupent plus de 80% de la surface du sol. Le
site 862 par contre représente une zone à argile à forte dynamique structurale et
n'a que 20% de surfaces fermées en état sec.
D'autre part, grâce à la très bonne pluviométrie de cette année, la végétation
s'est bien développée et couvre en moyenne plus de 55% de la surface avec un
minimum de 45% pour le site MUNTZ 2 (figure 30).

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZJNE, Site EG1


Etat de la surface

80,0 , - - - - - - - - - - - - - - - - ,
60,0 ..--------------- .

40,0·
20,0 -
0,0·

Figure 30 : Couverture du sol par la végétation sur le site EG1


Le pourcentage total de cailloux apparaissant en surface est variable;
pratiquement nul dans le canal il approche les 35% de la surface dans la région du
site 863 (figure 31)

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZlNE, Site EG1


Etat de la surface

40,------------------,
30 - t - - - - - - - -

20+----- §tal cailloux o~


10
o +-'--'-- 1

Figure 31 : Pourcentage total de cailloux sur le site EG1


Trois grandes zones étaient discernables: sol peu couvert à pellicule de
battance (représenté par M1, M2, M3, M5) ou croûte de sédimentation (831), sol
très caillouteux en surface (863), sol plus ouvert à végétation plus dense et plutôt
à port érigé (862) (figures 32,33).

39
3.3.1.1 Surfaces fermées
L'examen de la répartition des différents types de surfaces fermées montre
qu'il existe bien un gradient selon la pente: le pourcentage occupé par les
pellicules de battance augmente de l'aval vers l'amont alors que corrélativement, la
part des croûtes de sédimentation diminue (831, M1, M2, M3) (figure 33). "
apparaît également que le site MUNTZ 5 a les mêmes répartitions que M3, tous
deux situés en amont. Les sites 862 et 863 sont situés dans la zone la plus
caillouteuse de l'interbanquette, leurs surfaces fermées sont essentiellement
constituées par de la pellicule de battance et des cailloux pris dans la masse du
sol. " faut toutefois rappeler que le site 862 ne possède que 20% de surfaces
fermées (figures 32,33).

3.3.1.2 Surfaces ouvertes


Pour ce qui concerne les surfaces ouvertes, elles sont partout uniquement
constituées par une faible porosité due essentiellement à des ruptures des
pellicules ou à l'ameurement de quelques agrégats. Le site 862 fait cependant
exception, les surfaces ouvertes sont constituées à 40% par une porosité
intergranulaire et à 60% par des fentes. Les photos de la figure 32 montrent deux
états de surfaces différents, le premier à fort pourcentage de surface ouverte
(81 %) et le second à pourcentage de surface ouverte plus faible (27%).

Végétation verticale

Végétation horizontale

Structure grenue

Cailloux posé

Cailloux dans la
masse

Pellicule de battance

Figure 32 : Photos d'états de surfaces 862 et 863

40
BASSIN VERSANT D'B.. GOUA2INE, Site EG1, BASSIN VERSANT DR GOUA21NE, Site EG1
Surfaces fennées: 96% en MUNTZ 1 surfaces fennées: 91% en B 31

1 4 10 pellicule de baltance 9 D pellicule de baltance

1- croûte de sédirrentation
48
• croûte de sédirœntation

!0 croûte d'érosion, serœlle de o croûte d'érosion, semelle


58 lasserœnt de tasserœnl
o cailloux dans la masse o cailloux dans la IlBsse

! D surface ouverte • surface ouverte 1

---lU
BASSIN VERSANT D'B.. GOUA21NE, Site EG1, BASSIN VERSANT DR GOUA21NE, Site EG1
surfaces fennées: 96% en MUNTZ 2 surfaces fennées: 19% en B 62

11 o peiiicule de battance
8 4 10 pell,cule de baltance
• croûte de sédirœntation
• croûte de sédirœntation

o croû1e d'érosion, serœlle de o croûte d'érosion, serœlla de


lasserœnl tasserœnl
o cailloux dans la masse t 0 cailloux dans la masse

• surface ouverte 1- surface ouverte

BASSIN VERSANT D'B.. GOUA2INE, Site EG1, BASSIN VERSANT D'B.. GOUAZlNE, Site 001
surfaces fennées: 94% en MUNTZ 3 surfaces fennées: 73% en B 63

pellicule de baltance pellicule de baltance

• croûte de sédirœntation • croûte de sédirœntation

o croûte d'érosion, serœlle de o croûte d'érosion, serœlle


tasserœnt de tasserœnt
o cairloux dans la masse o cailloU)( dans la ITBsse
85
• surf ace ouverte • surf ace ouverte

BASSIN VERSANT D'B.. GOUA21NE, Site EG1, BASSIN VERSANT D'B.. GOUAZlNE, Site EG1
surfaces fennées: 91% en MUNTZ 5 surfacesfennées: 94% en B 91

9 1 0 pellicule de baltance
6 rD pellicUle ae baltance
• croûte de sédirœntation • croûte de sédirœntation

o croûte d'érosion, serœtle dei


tasserœnt 1
O"."...,__•• ~
tasserœnt
o cailloux dans la masse o call1oux dans la rrasse
80
• surf ace ouverte • surf ace ouverte

-----
Figure 33: Les composantes des surfaces fermées

3.3.1.2 Surfaces couvertes


La répartition des différents types de couverture du sol reflète bien l'aspect
visuel de la parcelle (figure 34): les sites 831, MUNTZ1, 2, et 3 sont couverts
uniquement par de la végétation à port horizontal et des cailloux alors que le reste
de l'inter-banquette est aussi peuplé par de la végétation à port vertical. Ceci
correspond en fait à la partition entre la zone qui est parfois mise en culture et celle
qui reste en jachère. Il faut aussi remarquer que dans la zone à végétation
horizontale, la répartition des cailloux suit la même logique topographique que

41
celle des pellicules de battance: le pourcentage de cailloux augmente en passant
de 831 à MUNTZ 1, 2, et 3.
891 se rapproche des sites MUNTZ 2 et 3 avec sensiblement les mêmes
pourcentages de couverture par de la végétation à port horizontal mais montre
l'apparition de végétation à port vertical.
863 et MUNTZ 5 sont situés dans le même type de paysage avec une
répartition égale entre les deux types de végétation et la couverture caillouteuse
soit environ 20% pour chaque. (Photo 2 de la figure 32).
BASSIN VERSANT D'EL GOUA2lNE, Site EG1
surfaces couvertes MUNTZ 1: 63%
BASSIN VERSANT D'EL GOUA2lNE, Site EG1
surfaces couvertes en B 31: 57%
l
D Végét. horizontale 1
D Végél. hOrizontale]
1_ Cailloux posés 43

1.ID Végét. wrticale


Sol nu
57
_ Cailloux posés
, • Végét. wrticale
tOSolnu

l BASSIN VERSANT D'EL GOUA2lNE, Site EG1


a

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZlNE, Site EG1


surfaces couvertes MUNTZ 2: 45% surfaces couvertes en B 62: 75%

D Végét. horizontale! D Végét. horizontale

55
• Cailloux posés
• Végét. wrticale
8 58
I • Cailloux posés
• Végét. wrticale
0501 nu D Sol nu
a 6 9 1
---'

BASSIN VERSANT D'EL GOUA2lNE, Site 001 BASSIN VERSANT D'B.. GOUA2lNE, Site EG1
49"'"
surfaces couvertes MUNTZ 3: surfaces couvertes en B 63: 56%

20
o Végét. horizontale o Végél. horizontale 1
44
• Cailloux posés
• Cailloux posés
51 1_ Végét. wrticale 20 • Végél. wrticale
~olnu
a la 17
o Sol nu

44
BASSIN VERSANT D'EL GOUA2lNE, Site EG1
surfaces couvertes MUNTZ 5: 56%

24
o Végél. horizontale
BASSIN VERSANT D'B.. GOUA2lNE, Site EG1
surfaces couvertes en B 91 : 46%

41
l
0 Végét. horizontale'
• Cailloux posés • Cailloux posés
• Végél. wrticale 54 1• Végél. wrticale
0501 nu
4 1
/0 Sol nu
17

J
Figure 34 : Les composantes des surfaces couvertes

42
3.3.2 Relation Ks - états de surface
En raison du faible nombre de mesures des types d'états de surface il est d'une
part difficile d'établir une relation Ks - états de surface et d'autre part il n'est pas
raisonnable d'en produire une carte de répartition spatiale. On peut voir cependant
que la zone aux Ks les plus faibles correspond plutôt à celle où les taux de pellicule
de battance sont les plus forts (60 à 80%) (Carte de la figure 17 zonation des Ks et
figure 33).

3.3.3 Etude de la texture des sols


La granulométrie en 5 fractions (0-2, 2-20, 20-50, 50-200, 200-2000 flm) a été
réalisée sur 48 échantillons prélevés sur les sites de mesure Beerkan et Müntz.

Les résultats d'analyse montrent une faible dispersion texturale de la partie


supérieure du sol, la grande majorité des échantillons étant classés en texture sablo-
argileuse du triangle GEPPA (1963) (in Denis 1988) (figure 34). Les teneurs en argile
sont groupées entre 10 et 20% (sauf BC4, 43%) et la fraction limoneuse est centrée
autour de 10%. La fraction grossière constitue la part la plus importante du squelette
(70%) avec une forte quantité de sables grossiers (44%).
% ARGILE Très fines Argileuses
100'1'.

~ Argilo-limoneus es
45_
-- .
A

1"\
'--- Fines
l r"'"
Argilo-sableuses
37 5_

60
AA Moyennes
Limoneuses j 5_
32,5
27,5_
As

. ..AS
\
~ ~ossières
Sablo-argileuses

.
45

37~~
32,5
- AS
\
A
r-- t - -.....
ALS '\1\r---A
~
Sableuses
22,5 -
17,5_ .. .. ... . ..
. ...e.·. S'a .
27,5
12,5
- :,..
~
Sol
AS
\ '"
22,5 LAS La
~ .
17,5 l' 7,5_

-- - ~ ~ .........
Sa
12,5 Sol \ L50
\ L
7,5

o
o
55
~
- 1\
25
SI

35 45 50
L5
\
75
""
LL
T~
100'1'0
% LIMON
(2-50 flm)
0
0
SS
1 1

25

Figure 35: Diagrammes GEPPA des textures (1963)


• Points expérimentaux, S Sable, L Limon, A Argile

On remarque toutefois une répartition non aléatoire des fractions


granulométriques dans cet espace inter-banquette. En regroupant les fractions Argile
et Limons fins, il apparaît cinq grandes zones texturales qui s'ordonnent à peu près
perpendiculairement à la pente (figure 36): une zone de 14 à19% (classe 12-20), une
de 21 à 24%, une autre autour de 26-28%, une autre à l'amont autour de 31 % et

43
enfin le canal hétérogène avec des parties argileuses Uusqu'à 60% en A+L) et
sableuses.

1120
Bassin versant d'El GOUAZINE, site de mestre EG1

1100
Fraction Irgîle • limons fins '%
... 12 10 20
• 2010 25
1080 ...
19
11 25 10 31
+ 31 1060

21 21
1060
• •
17
104 ...

1020
...
16

1000

980

1020 1040 1060 1080 1100 1120 1140 1160 1180

Figure 36 : Zonation texturale de la zone d'étude: éléments fins


Pour ce qui concerne la fraction sables grossiers (Figure 37), deux classes
dominent, 35-45% dans la partie centrale et amont et 45-55 de chaque côté.

1120
Bassin versant d'El GOUAZINE, sile de mesure EG1

1100

Ftiilction ..blet gro......s "-


 ~ 1035
1080
• 35 10 45
A 45 10 55

---- + !lS.0 es
E
'--' 1060
<U
<.,)
c
2
</) 1040
C5
,.~~
49

'"
1000

53
t:.
980
Distance (m)
i i ,
1020 1040 1060 1000 1100 1120 11<10 1160 1180

Figure 37 : Zonation texturale de la zone d'étude: éléments grossiers

44
3.3.4 Relation K s • granulométrie
Nous avons recherché l'existence de relation entre Ks et les différentes fractions
granulométriques (figure 38). En raison de la faible amplitude des valeurs de Ks et
d'une granulométrie relativement homogène sur l'ensemble du site il n'apparaît pas
possible d'établir directement ces relations.

BASSINVffiSANT DB. GOlIAZIŒ, Site EG1


relation Ks - granulométrie

• • •
. -
• .A%
1
oLf%
• •
LG%
• Sf %
• SG%
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
granulométrie ok

Figure 38 : Ks en fonction de la granulométrie


Cependant, on constate que les valeurs de Ks les plus fortes correspondent aux
sites les plus sableux situés dans le canal (BC2, BC5). Ce sont ces sites qui ont
l'horizon sableux le plus épais. Les autres, situés dans l'inter-banquette, n'ont en
général qu'une fine couche de sable superficiel d'où un effet limité sur les
caractéristiques de l'infiltration.

Si dans la relation Ks=f(granulométrie) on regarde la distribution des données, on


peut éventuellement établir deux lots dans la fraction SG et avec celui constitué des
sites B41, B42, B45, B61, B75, BC2 et BC5 qui procurent la dispersion maximale de
l'échantillon en teneurs en SG et en Ks , il est alors possible d'établir une relation
entre ces deux variables (Figure 39).

BASSIN VERSANT D'EL GOUAZlNE, Site EG1


relation Ks - granulométrie

y = 0, 1778x'A.8844 Y=3E_06x2.2388
0,035 - R2 0 2952 = R2 =0,8964
0,03' • -
0,025 + - - - - - - - - - - - -
0,02 +-------'~--- r;A%
Ks%0015 • L. SG%
0,01 ~

0,005
o
o 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
granulométrie %

Figure 39 : Ks en fonction du % argile ou sable grossier

45
On remarque une corrélation négative entre le Ks et les pourcentages d'argile et
une corrélation positive entre le Ks et les pourcentages en sable grossier en prenant
les échantillons les plus extrêmes.
Après cet exposé détaillé des résultats, on peut conclure que:

• Les valeurs de k s les plus faibles correspondent plutôt à la zone où les taux de
pellicule de battance sont les plus forts (60 à 80%) (figure 17 et figure 33).

• Les valeurs de k s les plus fortes correspondent aux sites les plus sableux
situés dans le canal (SC2, SCS) mais il est difficile de faire ressotir une
relation directe entre la texture du sol et la répartition des valeur de k s . Pour
cela nous avons du prendre qu'une partie de l'échantillon, celle des valeurs
extrêmes.

• Les valeurs moyenne et médiane de la conductivité hydraulique à saturation


(0.009 et 0.008) correspondent à la classe moyenne des conductivités
(tableaux 2, 3 et figure 17). On peut considérer que ces valeurs caractérisent
le sol de l'ensemble du site d'étude. Ce sont les valeurs mesurées sur la plus
grande superficie du site.

46
Conclusion et perspective

Au stade actuel de ce travail, il a été possible de préparer un ensemble cohérent


de données pour la mise en œuvre du modèle de ruissellement et d'érosion sur
l'aménagement en banquettes du site EG1 de El Gouazine :
• Les paramètres hydro-dynamiques des sols inter-banquettes ont été
précisés et mis en relation avec les états de surface et la texture des sols.
Il est donc possible de transposer les résultats acquis à l'ensemble des
espaces inter-banquettes de ce site. On remarquera que la variabilité des
conductivités hydrauliques est faible et dans un premier temps il est
possible d'utiliser la valeur médiane des 44 expériences Beerkan mise en
œuvre. Les valeurs médiane, moyenne et écart type du ks caractérisent
ce milieu: sol argilo sableux à pellicule de battance sur les versants
aménagés du bassin versant l'El Gouazine.
• Le nivellement fin de la zone inter-banquette au tachéomètre laser doit
permettre la mise en place du modèle de propagation du ruissellement
suivant l'approximation de l'équation de l'onde cinématique. En effet la
définition de la topographie du terrain a permis de déterminer les chemins
et les caractéristiques du ruissellement superficiel. Il est alors possible
d'appliquer l'équation de la continuité et de l'onde cinématique et de
produire en chaque point de l'espace inter-banquette l'épaisseur du film
d'eau et sa vitesse.
• Les analyses texturales des sols donnent les éléments permettant
l'estimation des paramètres de l'équation de la continuité sédimentaire
unidimensionnelle. Les résultats de la modélisation de la propagation sont
aussi utiles pour avoir le débit liquide en chaque point.
Pour mettre en place complètement le modèle les étapes suivantes restent
nécessaires:
• Analyse des données pluviographiques relevées près des banquettes.
Ces données existent sur support informatique en temps réel depuis
1997. Il est nécessaire d'en faire une analyse critique, trouver un pas de
temps de discrétisation des données d'intensité de pluie compatible avec
la modélisation.
• Partager la surface étudiée en unités homogènes du point de vue
topographique et production d'eau pour appliquer l'équation de l'onde
cinématique. Une expérimentation simple sous pluie naturelle devrait
permettre de vérifier les hauteurs de ruissellement sur la parcelle en
fonction de l'intensité de la pluie, des micro-capteurs de pression
pourraient être utilisés ou des petits repères à lire durant le ruissellement
pour comparer avec les y profondeurs de flux (L) calculées.

47
• Evaluer Q décharge des sédiments (M.L- 1 .T 1 ) en fonction du débit
liquide. Il serait intéressant de mener une expérimentation sous pluie
simulée pour caler un modèle et de le vérifier sous pluie naturelle.
• Préparer et compléter le fichier de données permettant la validation du
modèle. Pour le moment on dispose des dates de remplissage en eau
du canal amont. Une validation serait plus aisée si on disposait de
l'hydrogramme complet de ruissellement pour quelques événements.
Pour valider le module d'érosion, on dispose des séries de topographies
donnant le transport solide cumulé suite à plusieurs événements. Des
données de transport solide au cours d'un événement pluvieux sont
possibles à obtenir en installant un préleveur dans le canal. Il permettrait
de construire un turbidigramme (débit solide en fonction du temps) pour
quelques événements.
Bien que l'objectif de modélisation du ruissellement et de l'érosion n'ait pas été
atteint, ce stage m'a permis de mener une expérimentation intéressante et d'acquérir
de nombreuses méthodes d'analyse des processus d'infiltration. Abordant un
domaine très nouveau, après des études en agronomie et plus spécialement en
agronomie forestière, ce stage m'a ouvert de nombreuses perspectives sur la
recherche en conservation des eaux et des sols, thématique jugée prioritaire dans le
développement de mon pays, la Syrie. En effet l'université Tichreen dont je dépends
m'avait conseillé à m'inscrire au DEA de sciences de l'eau de l'université de
Montpellier II dans l'optique de pouvoir travailler sur l'aménagement des bassins
versants.

48
Références
ACTA - IRD., 2002. Annuaires hydrologiques des lacs collinaires (2000-2001).
Réseau pilote de surveillance hydrologique, 175p.
ALBERGEL J., BOUFAROUA M., NASRI S., PEPIN Y., 2003. Erosion et transport
solide dans des petits bassins versants méditerranéens, Hydrology of the Mediterra-
nean and Semiarid Regions (Proceedings of an international symposium held at
Montpellier, April 2003) IAHS Pub1. nO. 278. p. 373-379.
ARNOLD J.B., WALL G., MOORE N., BALDWIN C.S., SHELTON !.J., 1989.
L'érosion du sol - Causes et effets. Ministère de l'agriculture et de l'alimentation,
Ontario (Canada).
AUZET AV., 1987. L'érosion des sols par l'eau dans les régions de grande culture:
aspects agronomiques. CEREG-URA 95 CNRS, Eds.: Ministères de l'environnement
et de l'agriculture, 60p.
BOIVIN P., TOUMA J., ZANTE P., 1987. Mesure de l'infiltrabilité du sol par la
méthode du double anneau. Cah. ORSTOM, sér. Pédol., voI.XXIV, n° 1, 1987 : 17-
25.
CHAMAYOU H., LEGROS J.P., 1989. Les bases physiques, chimiques et
minéralogiques de la science du sol. Presses universitaires de France 593p.
CONDAPPA D., 2000. //lustration de la méthode de « Beerkan» en vue de la
caractérisation hydrodynamique d'un sol. Mémoire DEA Université Joseph Fourier
Grenoble l, 48p.
CASENAVE A, VALENTIN C., 1989; Les états de surface de la zone sahélienne.
Influence sur l'infiltration. Ed. de l'ORSTOM. Col. Didactiques. 229p
DENIS B., 1988. Guide des analyses courantes en pédologie.INRA, Paris 172p.
FLORET Ch., PONTANIER R, 1982. L'aridité en Tunisie présaharienne. Climat, sol,
végétation et aménagement. Travaux et Documents de l'ORSTOM. 544p
HAVERKAMP R, BOURAOUI F., ZAMMIT C., & ANGULO-JARAMILLO R, 1999.
Movement of moisture in the unsaturated zone ln the Groundwater Engineering
Handbook, Ed. J. W. Delleur,CRC Press LLC, Boca Raton, USA, chapter 5 : 5.1-
5.50.
HYDROMED (2001). Rapport final du programme de recherche sur les lacs
collinaires dans les zones semi-arides du pourtour méditerranéen. Ed. J. Albergel &
S. Nasri. Contrat européen INCO DC ERBIC 18CT 960091 STD4. IRD / INRGREF
Tunis, 120p + 6 annexes.
LE BISSONNAIS Y., MONTIE C., DAROUSSIN J., KING D., 1998. Cartographie de
l'Aléa" érosion des sols" en France. Collection Etudes et travaux. IFEN, Orléans, 63
pp. (se trouve sur le site web http://www.ifen.fr/erosion/methsom.htm)
MEADE RH., YUZYK T.R, DAY T.J., 1990. Movement and storage of sediments in
the rivers of the United States and Canada, in Wolman M.G. and Riggs H.C. (eds)
Surface Water Hydrology: Boulder, Colorado, Geological Society of America, Geol-
ogy of North America, v. 0-1 pp 255-280.

49
MOUSSA R., 2003. Modélisation hydrologique spatialisée des crues. Mémoire de
HDR: UMII. 85p.
MANSOURI T., 2001. Modélisation spatialisée des écoulements et du transport
solide des bassins versants des lacs co /lin aires de la Dorsale tunisienne et du Cap
Bon. Thèse de doctorat. Université de Tunis El Manar.286p.
NASRI S., 2002. Hydrological effects of water harvesting techniques. A study of
tabias, soil contour ridges and hill reservoirs in Tunisia. Report N 1030 Lund Sweden
2002 76p +5 articles an.
NOUVELOT J.F., 1992. Erosion mecanique, transport solide, sédimentation dans le
cycle de l'eau. ORSTOM de Montpellier. B.P.5045. 126p.
ROOSE E. , 1999. Introduction à la gestion conservatoire de l'eau de la biomasse et
de la fertilité des sol (GCES). Bulletin Pédologique de la FAO n070.422p.
SHARDA V.N., SAMRA J.S., 2002. Hydrological simulation of a conservation bench
trreace system in a subhumid c1imate, Hydrological Sciences -Journal- des Sciences
Hydrologiques, 47(4) August P.549-561.

Sites Internet:
http://europa.eu.intlcomm/environment.

bttp://www.goldensoftware.comlproducts/surfer/surfer.shtml.
http://www.mathcad.com .

www.microsoft.com/office/excel.

50
Annexe 1 : Exemple du traitement complet par BEST 2 de
l'essai (B15)
BEST - ver 0.2 Beerkan Estimation of Soil Transfer parameters
edited for Beerkan experiments
at TchernobYL2002
Laboratoire d'étude des Transferts en Hydrologie et Environnement
UMR 5564 CNRS, INPG, IRD, UJF
Grenoble.
Contact:
Rafael ANGULO-JARAMILLO
angulo@hmg.inpg.fr
........** '.***********••***** ********* *******.***********" ••"***********••**'Ilf'*.*****.***************
CONSTANTES DE CALCUL
TOL;: 10- 6 CTOL ;: 10- 6

EXPRIMENT CONSTANTS:
Ps ;: 2.65 g/cm3 '}';: 0.75 ~;: 0.6

Rayon du disque: r:= 74.5 (mm) Pression imposée: hsurf'-


.- 0 (mm)

Définition de la liste de variables et paramétres è calculer

Il Réf"érenc e : Il

"r clisk ( = ) "


lignes(Parameters) = 28
"hsu.rf' ( = ) "
"rad (glcrn3) " ip := 0 .. 37
"teta_O" Parameters. 0:= Parameters. 0
Ip, Ip,
Il teta_Sil
Parameters ,0 := "alfa_ratio"
llM" 28
IIN" Parameters ,0 := "hgpw"
IIM.NII
29
Parameters ,0 := "teta_R pw"
"Dg(~)" 30
Il !nu
Parameters 31 ,0 := "hgmw"
lln"

In.n" Parameters ,0 := "hgmd"


Il
32
e t.a U
Pararneters<0> :_ lI

Parameters
33
,0 := "COMMENTS"
"cp"
"S (rnrn/ s 112) " Parameters ,0 := "Y1"
34
"Ks (rnrn/ s)"
Parameters ,0 := "XD"
" alfa.-I ( = ) " 35
"alfa.-t (sec)" Parameters ,0 := "Xl"
" alfa.-h ( = ) "
36
Parameters37 ,0 := "X2"
" alfa.-K"
Num. de la col de résultats:
1I1arn.b da.-teta l l
COL:= 1
" 1arnb da-K"
Parameters ip ,COL := 0
"=(=)"
"=(=)"
"hg ( = ) "

DONNEES EXPERIMENTALES.
Granulométrie mesurée:
Diamètre mm
Fréquence cumulée (%)

51
Granulometrie composition and calculated values of cation exehange capacity (CECI,dry soil density (rdl. porosity (m), hydrau-
Ile conducdvfty (Kt) of geoIogie sedimentsat Pilot Site, Chemobyl Analyses are condueted N.A.PartsevsklJ. data ehecked out
and compiled by A.V.Matoshko (IGS. K"JeVI.
0.001 15.46391753
0.011 18.55670103
D:= 0.035 FF:= 21.64948454
0.125 53.60824742 FF
FF := -
1.1 100 D := D 1000 100

Equation pour passer des fréquences en % à unités


ligne s(D) = 5
Experimental measurements:
Pd:= 1.5 (g/cm3)
eO := 0.11(cm3/Cm3)
es := 0.19(cm3/cm3)

Pd
1 - - = 0.434
Porosité Ps

Ref infiltration:= "Essai2 B15-br-"


«< Nom de l'essai2 815-
Essai d'infiltration I(t), première col t (sec) et deuxième col. 1(mm)
Introduction des données d'infiltration pour l'essai:
o 0
412 8.0290769 as;2BI$.br-
.'.~ J~" BI$. •
962 16.0581538
Parameters O,COL := Ref_infiltration
1504 24.0872307
Parameters 1 ,COL := !
2380 32.1163076
3172 40.1453845 Pd = 1.5 g/cm3
infiltration :=
3862 48.1744614 Parameters 2 ,COL := hsurl
4584 56.2035383 eO = 0.11 (cm3/cm3)
5582 64.2326152 Parameters 3 ,COL := Pd
6422 72.2616921 Parameters4,COL := eo
7192 80.290769
es = 0.19 (cm3/cm3)
8251 88.3198459
Parameterss ,COL := es
ligne s(infiltration) = 12

infiltratio~s( infùtration) -1 0
---......::;.---:..-----:..----:'- = 137.5167
Durèe de l'essai: 60 (minutes)

infiltration,, __ (infiil . ) 1 1 = 88.3198


Lame infiltrée: upteS tratlon - , (mm)

52
OPTIMISATION DE F(D) ; CALCUL DES PARAMETRES DE FORME et de cp
0.1546
11 0.1856

D= 35 FF = 0.2165
125 0.5361
3
1.1 x 10 Diamètre IJm 1 Fréquence cumulée
Ngranulo := ligne s(D)
Ngranulo = 5
Changement de variable pour avoir un point d'inflexion sur F(D), Di=1/D
j := o.. Ngranulo - 1
. 1
Dl.:= - - -
D.. 10- 4
J
xDi.:= Di.
J J
yF := FF
j j
Vecteur de donnes
2
--1

[1+(~rr
2
--2

F(,.a) " \l+(~rr(~r

0
vg:= C3 )
P := ajustgen(xDi,yF ,vg,F)
p (18.7184)
=
2.4519
Paramètres de la courbe granulométrique
4
2 10
N := Pl M := 1 - N Dig := Po Dg:=-
M = 0.1843 N = 2.452 Dig = 18.7184 Dig
Dg = 534.2325 IJm
M·N = 0.4519
Vecteurs pour récupérer les données pour un tableur
Pararneters 6 ,COL:= M
Pararneters 9 ,COL := Dg
Pararneters 7 ,COL := N

53
Parameters 8 , COL:= M·N

RESUME DES CALCULS - Granulométrie, Parameters 11 ,COL := n


paramètres de forme et cp.
m·n = 0.247
Granulo
M = 0.1843 Parameters 1:2 , COL:= m·n
N = 2.4519 '1 := '1
M·N = 0.4519 Parameters 13 ,COL := '1
Dg = 534.2325
cp:= cp
IJm
Calcul 1. F10(D),mcd Parameters 14 ,COL := cp
Calcul 2. Isabelle Représentations graphiques et calcul du
Calcul 3. Carlos RMSE:
m = 0.1099
misa = 0.0835
mc8l' = 0.1099
n = 2.247
F(D) = [ 1 +

FC j := F(D j )
(~g tf
nisa = 2.1822 Fréquence calculée
r-----------;;-
nç8l' = 2.247 NgranuIo-1 (FF - Fc ) :2
j j
m·n = 0.247
misa·nisa = 0.1822
RMSE:=
l
j=O
Ngranulo

mc8l'nç8l' = 0.247
RMSE = 5.705 x 10-:2
'1 = 10.0678
NL:= 100
'1isa = 14.1831
jj:= L NL
'1C8l' = 12.3816
]
log(O.1)+-.log (5000)
-
cp = 2.4337
Dc .. := 10 100 0.1
cpisa = 2.3398 JJ
CpC 8l' = 2.0368 Fc] := F(Dc jj )
Valeurs retenues pour la suite M = 0.1843
m:= m
N = 2.4519
Parameters 10 ,COL := m M·N = 0.4519
n:= n Dg = 534.2325 IJm

O'-------'-------L...------'----------'
1 10

RMSE = 0.0571
Tracé de courbes adimensionnelles h(q) et K(q) et comparaison avec les données de granulométrie
NL:= 100

54
li := 1.. NL

ii
log(O.1)+-.log (5000)
- rn
hadimJJ.. '.-- 10 100 0.1 81 a dimii := [1 + (h a dimii )nJ-
-~a

82adimis ajj := [1 + (hadimii)Ilisa] Kadim := (81adimiifl


ii

1.10 3
+

hadirojj 100

hadirojj + Kadimij
10
Dg K~, .. 0.5
JJ
Dj
+++

0.1 0 0.25 0.5 0.75 0.5


el adimjj , e2~ .... ,FF j eladim"
JJ' e2adÎn1ïsa
JJ jj

AJUSTEMENT DE L'EQUATION 1
INRLTRATION 3D avec Kini différent de O. q~:= 2(~ +~+d
Rappel des données et constantes d'entrée:
. {O> y k+1 - Yk
t:= infi1lfatlOn qY : = - - - -
k
Temps (sec) ~+1- ~
. (1> q2~:= q~
1 := infi1lfatlon
Infiltration cumulée (mm) y - y
Ninf := lignes(t) 2Y'= k+1 k
Ninf = 12 q k' J~+l - fÇ
es = 0.19 Dérivée par rapport à racine de t.
eO = 0.11 FONCTIONS D'OPTIMISATION: on utilise
l'éq. D'infiltration analytique 3D de Smettem et
de := es - eo al. 1992. On ne considére que la somme des
de = 0.08 écarts au carré.
r = 74.5 a:= _1'_
l' = 0.75 r'de
~ = 0.6
hsUlf = 0
bl· (:~r
Il = 10.0678
cp = 2.4337
DONNEES d'Infiltration et calcul des flux
i := O.. Ninf - 1
X.:= t.
l l
b2· (

a = 0.12584
:~ r ~~ + 2 [ 1- ( :~ rJ
y.:= 1. b1 = 4.0766 x 10- 3
l 1
b2 = 0.4688
Flux
Lame d'eau:
k := O.. Ninf - 2
j:=0 .. Ninf-1

55
SSQI(S,Ks) := I[ IY j - (S.~ + a.s 2.Xj + b2-KS'XJ I:SSQq(S,KS) := I[ I( qY jq) - [~'S.( qXjqf 0.5 + a.S 2 + b2.Ks-
j jq -
Flux: Nq = Il
Nq:= Ninf-1
jq:=0.(Nq-1) SSQ1ogq(S,Ks) := I[ 110g(lqYjql) -lo{~'S.(qXjqf os + a·
N
En plus des deux fonctions précédentes, Je considère le flux permanent sur les Nfin derniers
intervalles de mesure (éq. aux temps longs sur les 5 derniers points de mesure). Cela n'est pas
toujours le cas lorsque l'essai ne c'est pas poursuivi suffisamment longtemps, et que les derniers
points ne sont pas trop alignés.
Flux asymptotique:
Nfin:= 7
jf:= (Ninf - Nfin - 1) .. (Ninf - 2)

l qY jf ]2
SSQf(S,Ks) := [ jf
Nfin
- (a'S + Ks)
2

Lame d'eau pour temps longs:


NU:= Nfin
j1 := (Ninf - Nt!) .. (Ninf - 1)

S2. m( ~ ) ll2
2
~
SSQl(S ,Ks) := "V
jl
LJ r ry1-
J
(aS + KJ X 1 +
J
(
2-Ks·(1 - b1)· 1 - ~
)

PROCEDURE D'OPTIMISATION
1). Recherche des meilleurs limites pour contrôler le domaine d'optimisation:
S:= 0
SSQqS(S) := SSQq(S,O)
Calcul de S uniquement par le flux, avec Ks=O (c.à d. que l'infiltration n'est expliquée que par la
sorptivité) .
Soit
SSQqS(S) = 0
So := Minerr(S)
So = 0.26022
Ks:= TOl
SSQfK(Ks) := SSQf(O ,Ks)
La valeur de Ks est calculée en supposant que s=o (c.à d. qu'aux temps longs l'infiltration n'est
expliquée que par une valeur maxi de Ks). Cette valeur est utilisée ensuite pour définir la valeur maxi
de Ks.
Soit
SSQfK(Ks) =0
Kso := Minerr(Ks)
-3
Kso = 9.78677 x 10
Cette valeur est en réalité celle de aS 2 +Ks
2). Optimisation de S et de Ks
S:= 0
Ks:= 0
Guess values: comparer ces valeurs à celles calculées en 1). ci-dessus.
Soit
0< S < So
0< Ks < Kso

56
SSQI(S ,Ks) =0
SSQq(S ,Ks) =0
SSQl(S ,Ks) =0
2
a'S + Ks s: Kso
(:s) := Minen{S, Ks)

S ) 0.2304 J
Ks - 3.1875 x 10- 3
Ks := si(Ks < 0,0 ,Ks)
2 -3
a'S + Ks = 9.8654 x 10
4 r - - - - - -1- , - - - - -1, - - - - - , -
1
- - - - , - -1 - - - - - - ,

+ +
+ -
2 t- +
+
+ + + +
Yj-(S ..JXj+a.S:J .X j+b2.Ks.X j)
+++ 0 1- + + -

1 1 1 1

20 40 60 80 100

JXi
0.005 r - - - - . .1. , - - - - ,1- - - - - - ,1 - - - - - -1, - - - - - ,
+ +
+ + +
qYjq-[~.S.(qXjJ-O.5+a.s:J+b2.KSJ 0 t- + +
+
-

+++ + + +

1 1 1 1
-0.005 0
20 40 60 80 100
JqXjq
SSQl(S,Ks) = 1.8919
NU 2
'l'·S
SSQI(S ,Ks) = 1.7245
o := -
r·Ae
Ninf
o = 6.6779 x (mm/s)10- 3
SSQq(S,Ks) = 1.9076 x 10- 3
3600
... Nq Ks· - = 1.1475
10 (cm/h)
SSQf(S,Ks) = 2.9727 x 10- 5
3600·24
... Nfin Ks· = 0.2754
Résultats d'optimisation: 1000 (m/j)
= Ol3036 (mm.s"-.S) Ks·
86400·365
= 100.5207
Parameters 15 , COL := S 1000 (m/an)
Parameters 16 ,COL := Ks t:= O,L X Ninf-
1
-3
= 3.187 x 10 (mm/s)

57
ef infiltration = "Essai2 B15-br-"
100 ,.......---,-----,---,-----,---,-----,--..,.--.....,.--..,.-----,

Yj
000 50
2
S.{t+(a.S +b2.Ks). t

00 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
JXi.{t
100

Yj

r oo
2
S.{t+a.S .( t)+b2·Ks·( t) ]

(Ks+a. S2) .t+


S2. mG) 50

2.Ks.( 1-b1)·( 1-~)

2000 4000 6000 8000


Xj • t,t
Ref_infiltration = Il Essai 2 B15-br-"

[~'S.(t)-O.5 +a.S2+b2.KSJ 0.1

qYi
000
2
a.S +Ks o
0.01 --------0-
qYjf
xxx

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
{t .M,M.~qXjf

58
2r-----,---,.-----r------.-----,

1.5
2
S+2· (e..S +b2.Ks)·ft

q2Yi
000
oroonorig(~q2X ,q2Y)+pente(~ q2X ,q2y)·ft
0.5

20 80 100

Sorptivité à partir de dlldsqr(t) :


Pente de la droite dl/dsqr(t)
et calcul de Ks :
pente(~q2X,q2Y) = 0.0143
ordonorigUq2X,q2Y) = 0.3421
pente(y'ëi2X,q2Y) ( r;::=;v )2)
( 2 - a· ordonorig Vq2X, q2Y
....:.....-------------~ = -0.0162
b2
Pente avec les valeurs S, et Ks optimisées:
S = 0.2304
Ks = 3.1875 x 10- 3
La pente est:
2
2.(a'S + b2.Ks) = 0.0163
CALCUL DES LONGUEURS ET TEMPS CARACTERISTIQUES
Paramètres White et Sully (1987), et Stéphanie Roulier
S
tgrav:= (K s)2 3
tgrav = 5.2231 x 10 sec

tgeom:= (r.b e)2


S tgeom = 669.3694 sec
S2
le := 0.55·--
Ks·be le = 114.4591 mm

lm = (73'10- 3
3
1 J103
10 .9.81 le- 10- 3 lm = 0.065 mm

tgeomod:=
r'be
-
( S
)2 tstab = 545.2499 (sec)
be·le
'Y' teap:= - -
3 Ks
tgeomod = 1.19 x 10 (sec) 3
teap = 2.8727 x 10 (sec)

,LJ
Paramètres Haverkamp et al. (1999).
tstab := [ S 2J2
'Y' S
Ks+- al:= Si(KS =O,"N.C u

ep·Ks
r·be

59
al = 6.8409 mm Parameters 20 ,COL := o:.e

rJ
Parameters 17 ,COL := al

o:,t:= si[Ks = O,"N.C." '~J oK" K'[ 1-(::


cp-Ks -3
o:.K = 3.1745 x 10 (mm/s)
3
o:,t = 2.1462 x 10 Sec Parameters 21 ,COL := œK
Parameters 18 ,COL := o:.t :te := es
:te = 0.19
o:h:=Si(KS=O,"N.C.", S2 ] Parameters 22 ,COL := :te
cp·Ae-Ks
Al<.:= Ks
o:h=85.5112 mm
-3
Parameters 19 ,COL := o:..h Al<. = 3.1875 x 10 (mm/s)
Parameters 23 ,COL := :.tK
o:.e := Ae
o:.e = 0.08
Attention! Pour le calcul de th, ci dessous, la sorptivité calculée SO (O,qs) est calculées avec
l'approximation de l'annexe 2 du DEA de Deva.
rapport SOIS:

SO" :; K+ _K(:: rf
SO = 0.3557 (mm/s"1/2)

:; K, [1 _K(:: r(5443
S = 0.2304

Th:= Si(KS = O,"N.Cu ,_S_02_]


cp-es-Ks
Th = 85.8612
Parameters 24 COL := 1h
, (mm)
Specifie pore radius (Angulo-Jaramillo et al. 2002)

~:=
3
3
S{KS = O,"N.C." ,(73'10- 1 _ J.l0 ]
3
10 9.81 o:h.lO 3
~ = 0.087 (mm)
Parameters 25 ,COL := 9n
Dynamical pore structure indicator :
3
3
Çm:= S{KS= O,"N.C." ,(73.10- 1 _ J'10 ]
3
10 .9.81 Th.l0 3
AK = 3.1745 x 10- 3
Çm = 0.0867
(mm)
Parameters 26 ,COL := Çm
Paramètre de nonnalisalion de la courbe de (mm)
rétention d'eau 2-Ks·1lsurl' S2
hgcorrigé := - ---
cp-AK cp·AK-Ae

60
2Xs· hsurl' o:l Rappel: Toutes les différentes sorptivités, on
hgcorrigé := - - - retrouve bien SO calcule ci-dessus
cp ·,6,K ,6,8
(expressions de l'annexe du DEA de Deva)
ERREUR dans la formule précédente !I!l C'est la valeur S optimisée à partir de l'essai
corrigé = -85.5112 d'infiltration
hg·c p = -85.5112 - expérimentale:
Si h surf=O la correction peut être faite en Sexp e := ~~2-:-X:-s-',6,:-:8~·hs:--url'---c--',6,-:-:K-=-·-:",6,""':'"8--:h-g

p
multipliant hg par cp Sexpe = 0.2299 _ de qini à qs:
hg := hgcorrigé
Sre duit := ) - cp ·,6,K-,6,8 .hg
Parameters 27 ,COL := hg
Sreduit = 0.2299 (mm.sl\-O.S) - de 0 à qs:
1
0:.
-
VG:= -
hg
Sbase := )-c p Xs'8 s 'hg
Sbase = 0.355 (mm.sl\-O.5)
0:. VG = -0.0117 (mml\-1)

CALCUL DE LA FORME DU BULBE D'INFILTRATION (Smettem et al., 1995)


ADIMENSIONALISATION :
15 ,....-----.------,-----,---.,.----,..---,....---,....-----.----,

o
o
YA3i
000
o
10
I1ga o
I1tp o
YAl i
+++ 5
YA3c YAl i o
o

0.5 15 2 25 3 3.5 4 4.5


XA i , tga(Ilga), ttp(Il tp) ,XA i
ef infiltration = "Essai2 B15-br-"

61
HYSTERESIS h in mmWC
Résultats de BEST : Caractéristiques
hydrodynamiques avec hystérésis Kin mm/s
Tracé des caractéristiques h(q) et K(q) hgpw = -85.5112
NL:= 100 -3
j1 := 1,5 .. -hstpw Ks = 3.1875 x 10

li :=
hO' :=
1,5 .. 100000
li
BEST's results
JJ ,COL := si(Ks = 0," Ks < 0, problème" ," O.K." )

rr
Parameters
33

C~wl
Entrez un commentaire sur votre avis d'expert
concernant l'optimisation de cet essai.
aljj= (a, - a",W) [ 1 + + a",w
0 1

(I~wlrr
0 "Référence: " "Essai 2 B15-br-"
1 "r disk (mm)" 74.5
amwli=a,[, + 2 "hsurf (mm)" 0

KK'{:: r
3 "rod (glcm3)" 1.5
4 "teta 0" 0.11
jj = 5 "teta S" 0.19
6 Il Mil 0.1843
7 "N" 2.4519
8 "M.N" 0.4519
9 "Dg (IJm)" 534.2325
1.105 . \ 10 "m" 0.1099
". \ 11 II
n lll
2.247

1 .10 4
\,
". ,"-
....
12 llm.nll
"sta"
0.247

"', "- 13 10.0678


". "- 14 "cp" 2.4337
1.103
""" " 15 "s (mmlslI2Y' 0.2304
1 16 "Ks (mm/s)" 3.1875,10,3
.... 17 "alfa-I (mm)" 6.8409
100
18 "alfa-t (sec)" 2.1462,103
Parameters =
19 "alfa-h (mm)" 85.5112
la 20 "alfa-teta" 0.08
21 "alfa-K' 3.1745'10. 3
22 "Iambda-teta" 0.19
a 0.05 0.1 0.15 0.2
Vol. water content (mm3Jmm3) 23 "Iambda-K' 3.1875'10.3
Exp. curve 24 "Iambda-h" 85.8612
, , , , Main Wetting Curve
Main Drying Curve 25 "xm (mm)" 0.087
26 "zm (mm)" 0.0867
o.Ob 5 0.1 0.15 0.2
27 "hg (mm)" -85.5112
1.10 -3 28 "alfa_ratio" 2.4441
29 "hgpw' -85.5112
1 ,10- 4 30 "teta_R pw' 0.0217
31 "hgmw' -52,2731
1.10-5
32 "hgmd" -127.7632
Kij -6 II

-1--1-0 33 "COMMENTS' "O.K


34 ''YI" 261.5632
1.10-1 ''XO"
35 -119.3867
1 .10- 8 36 ''Xl'' 23.8773
37 "X2" 143.2641
1.10- 9 38

62
Annexe 2 : L'humidité initiale, l'humidité à saturation et la
densité afNJarente, dans les essais Beerkan
Beerkan
8i% Of% Densité

8C1 10,88 29,66 1,51
8C2 6,21 21,00 1,50
8C3 16,15 30,74 1,54
8C4 10,56 22,93 1,52
8C5 14,04 33,28 1,32
8C6 16,32 30,95 1,26
8C7 14,56 27,70 1,50
811 11,09 15,57 1,56
812 11,93 15,66 1,55
813 11,31 19,60 1,46
814 12,19 49,76 1,44
815 11,96 19,22 1,51
821 11,31 19,19 1,45
8215 5,87 38,50 1,50
822 11,93 16,66 1,58
8225 5,50 32,84 1,50
823 10,69 16,78 1,56
824 13,69 18,40 1,55
825 11,96 19,22 1,44
831 10,22 16,26 1,56
8315 9,29 20,38 1,51
832 9,37 20,78 1,48
833 11,64 19,35 1,40
834 11,65 19,05 1,46
841 10,01 23,99 1,40
842 10,50 12,66 1,52
843 8,74 26,02 1,40
844 8,06 22,10 1,45
845 9,26 10,21 1,43
851 10,66 23,71 1,43
852 9,29 19,71 1,44
853 8,68 15,66 1,41
854 7,45 22,79 1,49
861 21,03 43,26 1,24
862 20,81 33,29 1,36
863 10,47 20,78 1,24
864 8,00 21,26 1,43
871 12,69 23,34 1,33
872 8,05 22,30 1,41
873 7,71 23,59 1,30
874 10,90 26,37 1,37
875 8,42 30,46 1,41
881 7,26 20,12 1,35
882 7,66 20,36 1,30
883 9,24 22,89 1,26
891 8,35 24,26 1,45
892 6,23 21,40 1,57

63
Annexe 3 : Les coordonnées des sites des essais
d'infiltration.
Beerkan
X Y Z

BC1 1009,25 1001,59 9,85
BC2 1022,48 999,96 9,76
BC3 1043,00 1000,23 9,63
BC4 1047,13 1001,85 9,72
BC5 1101,43 994,89 10,17
BC6 1100,62 984,37 10,25
BC7 1096,00 976,11 10,01
B11 1011,05 1008,68 10,64
B12 1015,93 1022,47 11,50
B13 1022,87 1039,06 11,87
B14 1029,25 1059,25 12,62
B15 1035,23 1078,78 13,63
B21 1023,45 1008,45 10,69
B215 1027,45 1007,45 10,69
B22 1031,48 1023,92 11,71
B225 1035,48 1022,92 11,71
B23 1039,92 1042,19 12,78
B24 1048,78 1059,75 13,55
B25 1058,39 1078,70 14,66
B31 1041,77 1015,36 11 :10
B315 1037,99 1014,16 11,08
B32 1050,82 1033,40 12,61
B33 1062,22 1049,65 13,72
B34 1073,93 1065,30 14,91
B41 1063,96 1009,64 10,57
B42 1067,38 1025,66 11,81
B43 1071,30 1034,65 12,48
B44 1075,06 1043,85 13,34
B45 1081,69 1058,25 14,56
B51 1079,15 1012,43 10,84
B52 1085,94 1026,69 12,15
B53 1091,49 1035,89 13,08
B54 1095,41 1044,55 13,80
B61 1094,40 1002,38 10,78
B62 1101,70 1011,30 11,91
B63 1115,50 1026,36 14,43
B64 1123,62 1034,82 15,20
B71 1109,55 996,43 10,64
B72 1120,73 1004,70 12,31
B73 1130,68 1010,17 13,18
B74 1138,55 1015,82 13,91
B75 1146,65 1021,18 14,72
B81 1124,32 991,74 12,14
B83 1159,50 1001,26 14,49
B91 1108,79 975,32 11,44
B92 1137,90 986,01 12,91

64
Annexe 4 : La granulométrie du sol dans les sites des
essais d'infiltration.
% limon
% argile % limon % sable % sable
Essai fin
grossier fin grossier Total%

<2 J1 20-50 J1 50-200 J1 200-2000 J1
2-20 Il
8C1 25,00 7,00 2,00 23,00 43,00 100,00
8C2 10,00 3,00 2,00 31,00 54,00 100,00
8C3 27,08 5,21 2,08 21,88 43,75 100,00
8C4 43,88 16,33 2,04 18,37 19,39 100,00
8C5 22,68 3,09 1,03 14,43 58,76 100,00
8C6 25,25 9,09 2,02 31,31 32,32 100,00
8C7 13,27 3,06 2,04 36,73 44,90 100,00
811 16,16 2,02 1,01 27,27 53,54 100,00
812 13,13 3,03 2,02 32,32 49,49 100,00
813 13,13 4,04 3,03 34,34 45,45 100,00
814 16,33 5,10 3,06 30,61 44,90 100,00
815 15,46 3,09 3,09 31,96 46,39 100,00
821 12,37 2,06 17,53 21,65 46,39 100,00
8215 12,87 1,98 1,98 30,69 52,48 100,00
822 13,86 4,95 1,98 35,64 43,56 100,00
8225 14,85 3,96 0,99 21,78 58,42 100,00
823 10,20 4,08 3,06 44,90 37,76 100,00
824 15,15 6,06 3,03 35,35 40,40 100,00
825 16,33 6,12 3,06 28,57 45,92 100,00
831 13,86 2,97 1,98 28,71 52,48 100,00
8315 7,14 1,02 2,04 38,78 51,02 100,00
832 16,16 3,03 2,02 30,30 48,48 100,00
833 17,17 5,05 3,03 36,36 38,38 100,00
834 15,46 6,19 4,12 31,96 42,27 100,00
841 18,00 8,00 4,00 31,00 39,00 100,00
842 16,49 8,25 1,03 35,05 39,18 100,00
843 20,20 5,05 3,03 28,28 43,43 100,00
844 15,31 6,12 4,08 28,57 45,92 100,00
845 18,37 12,24 3,06 25,51 40,82 100,00
851 18,81 7,92 3,96 30,69 38,61 100,00
852 16,00 5,00 4,00 33,00 42,00 100,00
853 17,82 6,93 3,96 29,70 41,58 100,00
854 19,59 11,34 6,19 28,87 34,02 100,00
861 16,33 27,55 3,06 19,39 33,67 . 100,00
862 15,62 11,91 3,53 27,68 41,27 100,00
863 15,15 8,08 4,04 32,32 40,40 100,00
864 17,17 8,08 5,05 30,30 39,39 100,00
871 19,39 4,08 3,06 30,61 42,86 100,00
872 15,00 7,00 3,00 26,00 49,00 100,00
873 9,00 5,00 3,00 35,00 48,00 100,00
874 18,56 5,15 3,09 27,84 45,36 100,00
875 29,29 13,13 4,04 22,22 31,31 100,00
881 16,33 7,14 3,06 27,55 45,92 100,00
882 12,24 8,16 4,08 28,57 46,94 100,00
883 17,53 3,09 3,09 29,90 46,39 100,00
891 27,27 11,11 2,02 22,22 37,37 100,00
892 18,37 3,06 2,04 23,47 53,06 100,00
M1 14,14 2,02 2,02 26,26 55,56 100,00
M4 13,40 3,09 2,06 25,77 55,67 100,00

65
Annexe 5 : Les états de surface, observations et mesures
VERSANT 0' EL GOUAZINE
a-tuln 2AI04t2OO3
~ip
SURFACE DES PARCELLES

Légende:

F:Surfllce tVrmée PB: pellicule de battance Fi: fissures profondes V6Q...nunp.: végétation rampante et litiére
O:Surfllce ouverte crS: croûte de sédimentation Gal: galeries ClIP: cailloux posé
C :801 couvert CrE, St: croûte d'érosion, semelle de tassement Pores: porosité ouverte V6Q...6rig6e: végétation érigée
CaM: cailloux dans la masse M<1: mottes <1cm
11>1: mottes >1cm
....ures tous les 10 cm sur une ligne de 10 m Il 6-8: mottes 5 à 8 cm

Date Parcelle type de REPARTITION DES SURFACES % REPARTITION DES SURFACES FERMEES % REPARTITION DES SURFACES OUVERTES %
n' couvert F 0 C Sol Nu PB CrS CrE St CaM Fi Gal pores M<1 1<M<5 M 5-8
croûte
croûte de d'érosion, mottes < 1 mottes> 1 mottes 5-8
Pellic- fiss galeries St. Grenue
Surface Surface pellicule de sédimentatio semelle de cailloux dans cm cm cm
fermée ouverte Sol couvert Sol nu battance n tassement la masse

24/04/2003 Muntz 1 parcours 96,00 4,00 63,00 37,00 60,42 38,54 0,00 1,04 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 Muntz 2 parcours 96,00 4,00 45,00 55,00 77,08 14,58 0,00 8,33 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 Muntz 3 parcours 94,00 6,00 49,00 51,00 90,43 3,19 0,00 6,38 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 Muntz 5 parcours 91,00 9,00 56,00 44,00 91,21 1,10 0,00 7,69 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 B31 parcours 91,00 9,00 57,00 43,00 52,75 45,05 0,00 2,20 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 B62 parcours 19,00 81,00 75,00 25,00 57,89 0,00 0,00 42,11 59,26 0,00 40,74 0,00 0,00 0,00
24/04/2003 B63 oarcours 7300 2700 56,00 44,00 8082 000 000 19 18 000 000 100,00 0,00 0,00 000
24/04/2003 B91 parcours 94,00 6,00 46,00 54,00 85,11 11,70 0,00 3,19 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00

Date t-'arcelle type de 51..................... ,.-.n••uII'ORTE5


n° couvert Vég ramp. CaP Vég érigée total %
24/04/2003 Muntz 1 parcours 59 4 0 63
24/04/2003 Muntz 2 parcours 39 6 0 45
24/04/2003 Muntz 3 parcours 39 10 0 49
24/04/2003 Muntz 5 parcours 24 15 17 56
24/04/2003 831 parcours 57 0 0 57
24/04/2003 862 parcours 58 9 8 75
24/04/2003 863 parcours 20 20 17 57
24/04/2003 891 parcours 41 1 4 46

66

Vous aimerez peut-être aussi