Vocabulaire Musical
Vocabulaire Musical
Vocabulaire Musical
A cappella :
Morceau ou passage chanté sans aucun accompagnement instrumental.
Baryton :
Voix d’homme située entre le ténor et la basse. Exemples : les rôles du Chat et de l’Horloge dans l’Enfant et les
sortilèges, de Don Giovanni chez Mozart, de Pelléas chez Debussy.
Célesta :
Instrument à clavier dont les marteaux ne frappent pas sur des cordes mais sur des tiges métalliques résonnantes
au son cristallin. Le clavier est plus petit que celui du piano (60 touches maximum). A écouter : la Danse de la
fée Dragée dans Casse-Noisette de Tchaïkovski.
Contralto :
Voix de la mère de l’Enfant. C’est la voix de femme la plus grave.
Cymbale :
Instrument métallique de forme ronde de la famille des percussions.
Eoliphone :
Instrument qui sert à̀ imiter le bruit du vent. On le nomme aussi machine à vent.
Fausset :
Voix d’homme produisant des sons dits « de tête » (aigus), hors de son registre naturel. La voix de fausset
s’obtient artificiellement en empêchant la contraction normale des cordes vocales.
Fortissimo :
Indication pour une nuance très forte.
Glissando :
On obtient un glissando sur un instrument à cordes comme le violon en glissant les doigts du grave vers l’aigu ou
de l’aigu vers le grave. Sur la partition le signe utilisé est souvent un trait oblique.
Luthéal :
Piano à queue inventé par Georges Clœtens, modifié avec des cordes parallèles (au lieu d'entre superposées),
équipé d'un mécanisme faisant descendre une pièce de touche sur les cordes, produisant ainsi un son très
particulier.
Imitation du jeu de luth au clavecin, très riche en harmoniques. Le clavier était arrangé en deux moitiés, séparées
au do central. Avec deux jeux (deux pour les aigus et deux pour les basses, comme pour l'harmonium),
l'interprète avait ainsi neuf combinaisons de timbres à sa disposition, dont le timbre habituel du piano.
A défaut de Luthéal, qui demeure un instrument extrêmement rare, on peut employer un piano droit, et mettre
une feuille de papier sur les cordes, aux endroits indiqués, pour imiter la sonorité́ du clavecin
Mezzo-soprano :
Voix de femme intermédiaire entre le soprano et le contralto. Exemples : la voix de l’Enfant, de la Bergère dans
l’Enfant et les Sortilèges.
Ostinato :
Motif qui se répète inlassablement tandis que changent d’autres éléments musicaux. Écouter par exemple
l’ostinato de la caisse claire dans le Boléro de Ravel.
Pentatonique :
Terme employé́ pour désigner une échelle de cinq sons. A partir du XIXe siècle, l’utilisation du pentatonique
permet aux compositeurs de donner une couleur exotique suggérant l’Exotique-Orient.
Portamento :
Terme d’origine italienne, indiquant un passage sans heurts d’une note à une autre en passant par toutes les
hauteurs de son intermédiaire.
Presto : Indication pour un tempo très rapide, plus rapide que l’allegro.
Rigaudon : danse traditionnelle française en vogue aux 17ème et 18ème siècles ; l’air très vif à deux temps sur lequel
on la dansait.
S.M.I. :
Société́ musicale indépendante initiée par Ravel. Son comité́ était présidé́ par G. Fauré et réunissait L. Aubert, A.
Caplet, J. Huré, Ch. Kœchlin, R. Ducasse, M. Ravel, Fl. Schmitt, E. Vuillermoz. Premier concert le 29 avril
1910.
Soprano :
Voix la plus aiguë de l’Enfant ou de la femme.
Soprano Colorature :
Voix très souple de femme, particulièrement apte à̀ exécuter des vocalises et des mélodies très ornementées. Le
Feu dans l’Enfant et les sortilèges, les airs de la Reine de la Nuit dans la Flûte enchantée de Mozart en sont un
exemple.
Syllabique :
Caractérise un chant où chaque syllabe du texte correspond à̀ une seule note de musique.
Tempo :
C’est la vitesse dans laquelle se joue un morceau. Par exemple, Moderato indique qu’il faut jouer le morceau
dans un tempo modéré́ .
Tessiture : entendue que peut couvrir une voix avec un maximum d’aisance.
Trémolo :
Répétition rapide d’une même note, réalisée avec l’archet sur les instruments à cordes frottées. Cet effet, qui se
rencontre à partir de la période baroque est également employé́ par les chanteurs.
Trial :
Le trial (du nom d'Antoine Trial, spécialiste en son temps des rôles comiques ou de personnages populaires) est
une voix légère, qui émet ses aigus en voix de tête, et qui est dédiée aux rôles comiques.
Trilles :
Ornement qui consiste à̀ faire entendre un battement entre deux notes conjointes. On peut réaliser ce trille avec la
voix.
Tutti :
Terme employé́ pour désigner la totalité́ des instruments jouant ensemble.
Vocalise :
Chant ou partie d’un chant qui s’exécute sur une voyelle. Dans un air d’opéra, un mot important peut être
souligné par une vocalise.
STYLES MUSICAUX EVOQUÉS
L’opérette américaine
Le Ragtime*
Ce genre musical naît à la fin du XIXe siècle parmi les Noirs amé-
ricains et devient très populaire au début du XXe . Directement venu
des Etats-Unis où émerge la musique « noire-américaine », il découle
du Blues chanté dans les champs de coton par les esclaves qui ne sont
pas encore appelés « africains-américains ».
Jazz-band
Le foxtrot
Espagnolade et Sarabande
La musique constructiviste
Ce genre sera celui sur lequel est évoqué l’arithmétique dans l’opéra
de Ravel et Colette.
L’impressionnisme
Lui aussi genre pictural qui explose au XIXe siècle trouve son pendant
dans la musique du compositeur quand il s’agit d’évoquer le jardin.
Le franglais
Il les évoque avec des airs construits sur l’échelle dite pentatonique
(cinq notes).
Ragtime :
Le Ragtime apparaît aux Etats-Unis vers 1895, lorsque les rythmes venus d'Afrique sont
incorporés dans les Cakewalks, Coon Songs (chansons chantées par les Blancs pour imiter les
Noirs) et dans la musique des Jig Bands.
C'est une musique vibrante et joyeuse, dynamisée par l’opposition de rythmes propre à la
danse africaine.
Précurseur du jazz, le Ragtime se décline en marches, valses et autres formes traditionnelles
de chansons, mais la caractéristique commune est la syncope (élément sonore accentué sur
un temps faible de la mesure, et prolongé sur un temps fort).
Les notes et les rythmes syncopés deviennent alors si populaires que les éditeurs de
partitions utilisent le mot "syncopé" à titre publicitaire.
En 1899, un jeune pianiste du Missouri, Scott Joplin, publie sa première composition
Ragtime...
Parmi les styles proches du ragtime, on peut citer le Harlem Stride. Apparu dans les années
1920, il consistait en un jeu de piano alternant les basses sur les temps forts et des accords à
l’octave sur les temps faibles (la main gauche donnant l'impression d'enjamber la main
droite).
Le premier Ragtime publié est signé de Ben Harney.
https://youtu.be/Zku_hocv3n4
La structure de L’enfant et les sortilèges se présente comme une série de tableaux miniatures et
contrastés, tour à tour féeriques, mélancoliques, drôles, démoniaques dans l’esprit d’une opérette
américaine. Cette « fantaisie lyrique » s’inspire de l’opéra-ballet français du XVIIème et XVIIIème
siècles. La danse, utilisée à des fins humoristiques, caractérise de nombreux épisodes : ridicule
menuet du fauteuil et de la bergère, ragtime de la théière, ronde légère des pastoureaux, polka
endiablée de l’arithmétique, valse lente du jardin.
Opérette américaine
La comédie musicale américaine dans sa forme primitive naît aux environs de 1910 en
alliant le système du burlesque (avec ses scènes de comédie liant les numéros musicaux)
au faste des tableaux de music-hall. On ne peut - dans ce cas - parler réellement d’opérette
(bien qu’elle lui fut, à l’époque assimilée), car la continuité dramatique n’y est pas vraiment
respectée : les livrets sont constitués plutôt d'une suite de liens, servant une vague histoire,
voire un simple concept prétexte à donner un semblant de cohérence à l’ensemble. Les
américains, d’ailleurs, faisaient alors la différence entre musical comedy et operetta, cette
dernière ayant attiré plusieurs compositeurs américains (pour beaucoup émigrés des pays
de l’Est) tels Victor Herbert, Sigmund Romberg ou Rudolf Friml.Au fil du temps, la comédie
musicale américaine se théâtralise peu à peu, en particulier avec l’arrivée du cinéma parlant
(et chantant) qui réclame des scénarios plus cohérents, devenant, à part entière et par
définition, une « opérette » dans son sens générique : les livrets plus construits respectent
une véritable continuité dramatique, même si de nombreux arguments tournent autour de la
répétition et la représentation d'un spectacle, remontant ainsi aux origines du burlesque.
L'autre particularité héritée de sa forme primitive est l’importance de la danse
La comédie musicale est un genre théâtral, mêlant comédie, chant, danse et les claquettes.
Apparue au tout début du xxe siècle, elle se situe dans la lignée du mariage du théâtre et de
la musique classique qui avait donné naissance aux siècles précédents au ballet, à l'opéra, à
l'opéra-bouffe et à l'opérette. Elle s'est particulièrement développée aux États-Unis, se
dissociant à partir des années 1910 du genre classique par l'intégration de musiques
« nouvelles » comme le jazz. De fait, le terme évoque de nos jours principalement les États-
Unis et plus spécialement Broadway.
l’opéra-ballet,(xviii)
Plus encore que la tragédie lyrique dont beaucoup de ses principes proviennent, l’opéra-
ballet est une pièce de pur divertissement (Un divertissement est un intermède
chorégraphique dans un opéra ou une suite de danses insérée dans un ballet). Il peut
se composer d’un prologue, facultatif, et de plusieurs actes (ou entrées) dont les intrigues,
généralement simplifiées à l’extrême et basées sur les sentiments amoureux, sont
indépendantes les unes des autres mais reliées par un thème commun que résume un titre.
Une place prépondérante est laissée aux intermèdes dansés dont le prétexte est fourni par
l’action. Dans l’opéra-ballet, non seulement la danse conquiert un statut égal à celui du
chant, ce qui permettra aux danseurs d’éblouir le siècle des Lumières, mais elle favorise,
dans une institution qui l’avait exclue, l’apparition de la comédie. Comédie, c’est-à-dire sujets
familiers, lieux et circonstances véridiques – tel le carnaval de Venise, célèbre dans toute
l’Europe pour la licence qui y règne –, et enfin personnages réalistes et typés, susceptibles
de danser, contrairement aux dieux et aux héros pour lesquels l’expression chorégraphique
est inappropriée - ce qui n'empêche nullement certaines divinités secondaires (nymphes,
naïades, Grâces, Muses ...) d'y sacrifier.