UE 2.11 Les Neuroleptiques Et Antispsychotiques
UE 2.11 Les Neuroleptiques Et Antispsychotiques
UE 2.11 Les Neuroleptiques Et Antispsychotiques
Généralités :
Historique :
- 1953 : laborit et Deley et Denicker : Chlorpromazine, Largactil (restructuration de la pensée, plus
calme…)
- 1957 : Halopéridol, Haldol
Psychose : maladie mentale avec altération de la personnalité et perturbation inconsciente du contact avec
la réalité (différence avec névrose, conscience) le patient n’a pas conscience d’être malade
- Psychoses aiguës : bouffée délirante aiguë
- Psychose chronique : schizophrénie : psychose dissociative, d’évolution chronique, émaillée
d’épisodes aigus
Neuromédiateur en cause = DOPAMINE (neuromédiateur présent dans les échanges entre les neurones par
l’intermédiaire des synapses), Dopamine se trouve dans le cerveau (soit trop : surtout dans la zone sous
corticale, frontale, c’est ce qu’on appelle la symptomatine/ quand il n’y en a pas assez, il y replie sur soi,
problème de communication …) soit dans tout le corps. Les neuroleptiques permettent de réguler la balance
Action non sélective des antipsychotiques : blocage des récepteurs D2 dopaminergiques centraux
mésolimbiques et mésocorticaux : (puisque les 2 voies sont touché dans la production de dopamine dans la
psychose. Si on touche aux 2 autres voies cela va provoquer des effets indésirables)
- Action sur les noyaux striés effets extrapyramidaux
- Action sur l’appareil infundibulotubérien : symptômes endocrinien (hypersécrétion de prolactine)
- Blocage des récepteurs adrénergiques : effets hypotenseurs, tachycardie, sédation, trouble de
l’éjaculation
- Blocage des récepteurs cholinergiques (càd diminution des sécrétions) : constipation, bouche sèche,
rétention urinaire, œil sec (du haut en bac)
- Blocage des récepteurs à l’histamine : sédation, prise de poids suite à la modification du seuil de satiété
(engendre trouble cardiovasculaire, diabète,..)
- Hypersensibilité compensatrice des récepteurs dopaminergiques : apparition de dyskinésies tardives
(balancement des bras, c’est un effet indésirable très tardif)
Objectifs thérapeutiques :
Diminuer le délire et le stress
Augmenter la dopamine corticale
Diminuer la dopamine sous corticale
Protéger les connexions fonctionnelles
Ralentir la destruction neuronale (de même)
Pharmacodynamie :
5 critères de reconnaissance :
- Création d’un effet d’indifférence psychomotrice : indifférence psychique (plus d’émotion, vécu mal
comme un trou noir), diminution de l’initiative
- Efficacité vis-à-vis des états d’agitation et d’excitation (efficacité rapide)
- Réduction progressive des troubles psychotiques : action sur la confusion mentale, le délire, les
hallucinations, la dissociation, la manie, l’autisme
- Apparition des effets indésirables neurologiques et neurovégétatifs
- Action sur système dopaminergique, mais aussi noradrénergique, sérotinergique, histaminergique et
acétylcholinergique
- + action hyperthemisante et antivomitive
Pharmacocinétique :
Absorption digestive variable (1 à 4heures)
Biodisponibilité de 20% à 60%
Fixation protéique 40% à 90%
Métabolisme essentiellement hépatique
Elimination essentiellement urinaire, parfois biliaire
Indications
Psychoses aiguës
- Etat maniaque : NL (neuroleptique) fortes doses
- Bouffées délirantes : NL (neuroleptique) majeurs + sédatifs
- Confusions mentales : posologies faibles, prudence chez la personne âgée (déshydratation ?)
Psychoses chroniques
Autres indications :
•Agitation en situation d’urgence (Clopixol® ASP, Tercian ®, Loxapac®)
•Troubles de l’humeur (trouble bipolaire) (Olanzapine, Aripiprazole, Quetiapine, Risperidone) : épisodes
maniaques modérés à sévères et prévention de récidives d'épisodes maniaques
•Insomnies rebelles aux BZD (Théralène®)
•Névroses obsessionnelles graves
•Pédopsychiatrie : état d’agressivité, comportement automutilatoire, repli autistique (Risperidone)
•Certains troubles psychosomatiques :
–T digestifs spasmodiques ou ulcéreux (Dogmatil®)
–Affections dermato prurigineuses
–Vomissements et certains hoquets (Vogalène®, Primpéran®, Motilium®, Droleptan®)
–Chorées
–Syndromes hyper algiques
–Prémédication à l’acte chirurgical (Haldol®, Droleptan®)
–Tics incoercibles ou syndrome de Gilles de la Tourette(Orap®)
•Schizophrénies résistantes : Clozapine® -Leponex®
Neurovégétatifs :
- Tachycardie (90-100)
- Hypotension orthostatique : lever progressif, analeptiques, cardiovasculaires (Heptamyl®, Praxinor®)
- Troubles digestifs :
o Sécheresse de la bouche (Aequasyal®, Artisial®, Sulfarlem®)
o Constipation (règles hygiéno-diététiques, laxatifs doux )
o Rétention urinaire
o Œil sec (larmes artificielles)
- Troubles ophtalmiques :
o Troubles de l’accommodation
o Augmentation de la pression intraoculaire (glaucome)
Contre-indications
Communes :
- Risque de glaucome
- Risque de rétention urinaire
- Grossesse allaitement
- Alcool et dépresseurs du système nerveux central
- Associations médicamenteuses : lévodopa, lithium, carbamazépine...
Spécifiques :
- Antécédents d’agranulocytoses ou d’hypersensibilité aux phénothiazines
- Phéochromocytome (sulpiride)
- Hypersensibilité connue, rétinopathie
- Troubles de rythme et de la conduction cardiaque : ECG systématique à la prescription
Recommandations
1ère intention : Antipsychotique (AP) 2ème génération, en raison de leur ratio efficacité / tolérance
(notamment chez l’adolescent)
En cas d’inefficacité Anti-psychotiques conventionnels
Administration
Voie parentérale :
- IM : dans les urgences
Pour Droleptan : max 5 mg à renouveler si besoin 12 h après
- IV : en anesthésie
- IM profonde pour les neuroleptiques à action prolongée observance
o Dans la fesse (neuroleptiques 1ère génération)
o Cas particulier : Risperdalconsta®, Zypadhéra®, Xeplion®, Trevicta®, Abilifymaintena®
- Conservation au frais (+4°-+8°) pour Risperdalconsta®
- Dans la fesse ou le deltoïde
- Protocole particulier Xeplion® : dose de charge (150 puis 100 mg à une semaine
d’intervalle, puis dosage choisi à 28 j)
- Formation obligatoire
- Parfois douleur ou induration (éviter plus de 3 ml inj : fractionner en plusieurs injections si posologie
supérieure)
- Importance du suivi : traçabilité des injections : dans logiciel d’administration ou carnet de suivi patient
Per os :
- Monoprise pour Antipsychotique Atypiques (APA), 2 à 3 prises
SINON
- Prise hebdomadaire : Semap (mais Autorisation temporaire d’utilisation= ATU)
- Gouttes à l’abri de la lumière, préparation extemporanée, compte gouttes adapté
- Ne pas transvaser les formes buvables dans un autre contenant, type pot ECBU ou tube vacutainer
Surveillance :
Avant traitement, bilans :
- Cardiaque : ECG systématique, dépistage HTA
- Ophtalmique : dépistage du glaucome
- Hépatique : dépistage ictère
- Urinaire : dépistage rétention ou adénome prostatique
- Hémato : éviter agranulocytose
- Neuro : dépistage comitialité
A retenir
•Médicaments des psychoses mais aussi pour certains des troubles bipolaires ou autres indications
•Prévenir le patient des effets indésirables
•Prise régulière de température en début de traitement (surveillance syndrome malin)
•Surveillance du poids, des constantes
•Éviter le soleil
•Intervalle de 2 heures avec prise anti-acides
•Utilisation prudente chez conducteurs ou utilisateurs de machines et PA
•Suivi des injections de NAP sur carnet
(Attention aux oublis ou aux doublons !)