Les Compresseurs
Les Compresseurs
Les Compresseurs
Une installation frigorifique comporte quatre principaux organes frigorifiques à savoir : l’évaporateur,
le condenseur, le détendeur et enfin le compresseur. Bien que 1'on puisse considérer 1' évaporateur comme le
centre et l’organe essentiel d'une installation frigorifique - en tant que générateur de froid - le compresseur n'en
reste pas moins (avec 1е détendeur) l'organe mécanique le plus complique et le plus délicat de l'installation et се
sera lui qui fera l’objet des vérifications les plus fréquentes et les plus systématiques lors d'une inspection de
l’installation.
Son rôle est d’aspirer les vapeurs produites par la vaporisation du fluide frigorigène dans l'évaporateur а
une pression faible correspondant aux conditions de fonctionnement, et de refouler а haute pression ces vapeurs
comprimées dans le condenseur afin de permettre leur condensation par refroidissement.
I - TYPES DE COMPRESSEURS.
Sur 1а base de leur principe de fonctionnement, on distingue deux groupes principaux de compresseurs :
➢ Les compresseurs volumétriques : le fluide est comprimé par variation de volume d’une capacité dans
laquelle il a été préalablement aspiré. La compression peut être réalisée :
✓ Par un ou plusieurs pistons se déplaçant dans une capacité de volume donnée. Ce sont les
compresseurs alternatifs ou à pistons.
✓ Par déplacement, à l’intérieur d’un corps cylindrique creux (stator), d’une masse excentrée (rotor),
agissant sur une spirale fixe. Ce sont les compresseurs rotatifs.
✓ Par rotation d’une spirale mobile dans une spirale fixe. Ce sont les compresseurs à spirales
(Spiro compresseur où Scroll).
✓ Par rotation de deux rotors hélicoïdaux. Ce sont les Compresseurs à vis.
➢ Les compresseurs centrifuges : où la compression du fluide est créée par la force centrifuge générée
par une roue à aubes. On parle de turbocompresseur.
➢ Arbre excentrique et arbre vilebrequin : Ce dispositif permet de transmettre l’énergie fournie par le
moteur d’entraînement (électrique) en transformant le mouvement rotatif en mouvement alternatif.
➢ Les bielles : Elles assurent la transmission de l’énergie du vilebrequin aux pistons, elles doivent être
résistantes et légères (aluminium coulé ou alliage
d’aluminium). Il existe les bielles à tête fermée pour
les arbres excentriques et les bielles à tête ouverte.
➢ La garniture d’étanchéité : Il s’agit d’un
organe spécifique aux compresseurs ouverts et dont le
rôle est de permettre la rotation de l’arbre tout en assurant l’étanchéité entre le carter (contenant le fluide
frigorigène et l’huile frigorifique) et l’atmosphère et ce quelque soit la pression régnant dans le carter (supérieure
et inférieure à la pression atmosphérique). Elle doit être abondamment lubrifiée.
➢ Le carter : Il renferme et supporte le dispositif d’entraînement des pistons, il reçoit et renferme les
cylindres et les chapeaux des cylindres. La partie
inférieure forme la réserve d’huile et permet l’accès aux
différentes composantes pour les visites d’entretien et de
réparation (compresseurs semi hermétiques et ouverts).
➢ Le piston : Le matériau de plus en plus utilisé pour
la fabrication du piston est l’aluminium et ses alliages mais
la fonte qui était le matériau utilisé depuis fort longtemps est
toujours d’actualité.
➢ Les soupapes ou clapets : Un cylindre est muni
d’une ou plusieurs soupapes d’aspiration et de refoulement. Les soupapes d’aspiration permettent le passage des
vapeurs de fluide frigorigène (FF) de la chambre d’aspiration vers le cylindre et celles de refoulement le passage
des vapeurs comprimés dans le cylindre vers la chambre de refoulement. Le fonctionnement des soupapes est
automatique, elles s’ouvrent sous l’effet de dépression à l’aspiration et d’une surpression au refoulement.
Inversement la soupape d’aspiration se referme lors de la course de compression et la soupape de refoulement se
ferme lors de la course d’aspiration. Les soupapes sont généralement réalisées en acier.
IV - GRANDEURS CARACTERISTIQUES
IV-1. Grandeurs géométriques
a) Cylindrée C
➢ Compresseur alternatif ou à piston
C’est le volume balayé lors d’une course d’aspiration pendant un tour de l’arbre.
b) Puissance indiquée
𝐍
𝐏𝐢 = 𝐖𝐢 × en W
𝟔𝟎
c) Puissance théorique
h2s = enthalpie en fin de compression adiabatique en kj/kg
𝐏𝐭𝐡 = 𝐪𝐦 (𝐡𝟐𝐬 − 𝐡𝟏 ) en kW avec {
h1 = enthalpie en debut de compression adiabatique en kj/kg
d) Puissance effective
𝐏𝐭𝐡 𝐏𝐢 𝛈i = rendement indiqué
𝐏𝐞𝐟𝐟 = = avec {
𝛈𝐢 × 𝛈𝐦 𝛈𝐦 𝛈m = rendement mecanique
Ce système est encore assez répandu pour réguler les compresseurs à pistons, cette mise hors service d'un
cylindre ce fait soit par le blocage des clapets d'aspiration en position ouverte, soit en court-circuitant la basse
pression par un orifice ouvert entre le cylindre et le carter du compresseur commandé par un piston, soit par un
obturateur qui ferme l'admission des gaz.
c) Tiroir mobile
Uniquement pour les compresseurs à vis, la régulation de puissance s'effectue par le biais d'un tiroir qui
se déplace axialement le long de la vis de sorte qu'une partie des gaz aspirés correspondant à la puissance voulue
ne soit pas compressée.