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CARMEN

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Michel (0-18-4)

Le texte analysé est un extrait de la nouvelle «Carmen», écrite par Prosper


Mérimée, un écrivain français qui appartenait au courant du romantisme.

Dans ce fragment, le narrateur fait connaissance avec une belle fille bohémienne
connue sous le nom de Carmen. Celle-ci se prétend capable de présager son avenir. Le
narrateur devient curieux: il est tenté d’apprendre plus sur l’occultisme pratiqué par les
bohémiens. Il prie donc «la jolie sorcière» de lui permettre de l’accompagner à son
domicile et de lui montrer ses pouvoirs. Carmen y consent. Lorsqu'ils tiennent une
conversation désinvolte, la jeune fille semble porter un intérêt particulier à la montre du
narrateur.

Quand les deux personnes font des cérémonies magiques, un homme apparaît sur
le seuil. Cette personne se trouve être Don José. Carmen lui ordonne d’assassiner le
visiteur, mais quand Don José voit que le narrateur est son ami, il le laisse partir. A son
retour à l’auberge, le narrateur s’aperçoit que sa montre est disparue.

Structure du texte

L’extrait est un récit à la première personne.

Le sujet du texte est chronologique: les événements sont présentés dans l’ordre
plus anciens – plus récents.

La focalisation du texte est interne: on voit l’histoire à travers les yeux du


personnage qui raconte; on découvre la scène en même temps que le narrateur.

La tonalité du texte est principalement ironique. L’auteur dénonce le personnage


d’une manière indirecte. A la fin de l’extrait, on peut ressentir que la tonalité devient
dramatique: on éprouve une forte tension née de la narration d’événements cruels.

Type du style d’après la manière d’exposer les idées


Le texte est principalement narratif: l’auteur raconte l’histoire en situant son
déroulement dans le temps et dans l’espace. Comme cela arrive souvent, le texte est
entrecoupé de passages descriptifs et réflexifs. La frontière entre récit et description n’est
pas nette: ils s’imbriquent.

La langue utilisée dans le texte appartient notamment au registre soutenu: il y a


beaucoup de phrases longues et complexes, un vocabulaire recherché est employé.

Les paroles sont rapportées du style direct: les paroles des personnages ne sont
pas modifiées. L’utilisation du style direct dans le texte entraîne des effets de vivacité et
dégage la responsabilité du narrateur.

Explication du texte

Le physique de Carmen est décrite avec le recours aux épithètes («bien faite»; «ses
yeux admirablement fendus»; «ses cheveux luisants»;), et aux comparaisons («ses lèvres
laissant voir les dents plus blanches que des amandes sans leur peau»; «à reflet bleus
comme l’aile d’un corbeau»). Ces procédés descriptifs sont destinés à former une image
romantique du personnage. Ce qui la rend plus réaliste c’est l’emploi des synonymes
étrange et sauvage et de l’antithèse «une expression à la fois voluptueuse et farouche»

L’ironie du narrateur à l’égard de Carmen se manifeste clairement par ses


pensées:«Bon! me  dis-je; la semaine passée, j'ai soupé avec un voleur de grands chemins,
allons aujourd'hui prendre des glaces avec une servante du diable. En voyage il faut tout
voir.» Puis,  il appelle la bohémienne «une jolie sorcière», une combinaison grotesque.
D’ailleurs, à la fin de l’histoire, la jeune fille a l’intention de tuer le narrateur, ce qui
évoque la comparaison des regards bohémiens avec ceux d’un loup ou d’un chat qui
«guette un moineau».

En outre, le texte est marqué par la présence des mots espagnols (à la francesa, des
papelitos, la neveria, gitana), ce qui apporte une certaine authenticité et rappelle au lecteur
que l’action se passe en Espagne

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