Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Jacques Kyabula

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

Jacques Kyabula, un doctorant comme les autres ?

Figure 1 Le Chef de Travaux Jacques Kyabula Katwe au cours d'une présentation des résultats de ses recherches
en Sciences Politiques et Administratives (Unilu).

Jacques Kyabula est chercheur, doctorant en Sciences politiques et administratives, à


l’Université de Lubumbashi. Depuis 2019, il prépare son Diplôme d’études approfondies en
Sciences politiques et administratives. Mardi 15 mars 2022, dans la soirée, un texte s’en
prenant à lui ainsi qu’à certaines autorités de l’Unilu sur les réseaux sociaux, tente
malheureusement de créer la confusion. Pour toute personne qui connaît le concerné, il
s’agit là d’un coup manqué. Explication.

Lorsqu’il achève son parcours universitaire comme étudiant, Jacques Kyabula Katwe est brillant.
Il accumule 3 distinctions sur 5 ans. Le fait n’est, certes pas anodin pour ne pas être mentionné.
Puisque très peu d’étudiants réalisent un tel parcours. Ce n’est pas un secret : ceux qui y
parviennent, sont vite remarqués. Soit ils sont d’office recrutés pour la recherche, soit ils le
demandent eux-mêmes s’ils le souhaitent.

Jacque Kyabula, un parcours simplement normal


En raison de son parcours, Jacques Kyabula est
nommé chargé des cours à l’extension de Likasi de
l’Université de Likasi, en 2009. Cette expérience va
le faire remarquer, jusqu’à obtenir en 2010 la
nomination en tant qu’assistant à l’Université qui l’a
formée, l’Unilu. Il y sera d’ailleurs nommé Chef de
Travaux en 2019, après des publications
scientifiques comme l’exigent les textes en vigueur.

Au même moment, il s’est mis à suivre les cours de


DEA, avec plusieurs personnes. Aussi, il a poursuivi
ses recherches et a entamé la rédaction de son
mémoire parvenu ce jour à son terme. C’est dans ce Figure 2 C.T. Jacques Kyabula prenant note des
recommandation des professeurs.
cadre que le Chef de Travaux, en étudiant au 3e cycle
du cursus universitaire, s’est présenté à un staff seminar en vue d’obtenir des orientations de ses
aînés rompus à la recherche académique.

Du venin au lieu d’une réflexion de scientifique

Malheureusement, plutôt que de s’informer auprès des autorités académiques, le message qui ne
cache pas son dard venimeux s’est plu d’assumer des affirmations non démontrées. Il est vrai que
d’autres jeunes chercheurs ont besoin d’encadrement et de soutien structurels, comme Kyabula,
afin de parachever leur cursus. Sens sentir parfois seul peut frustrer certains. Mais cela ne justifie
pas qu’on s’en prenne comme c’est le cas avec le texte évoqué, à des personnes dont on ne
maîtrise pas beaucoup de choses.

Il est vraiment décevant de constater que pour un mécontentement, un membre de notre


université se plaise à discréditer toute une institution qui fournit d’imports efforts pour améliorer
son image et son travail, pour une supposée irrégularité. Le plus choquant c’est de considérer la
virulence des propos tenus contre l’Université de Lubumbashi. Cela tend à soutenir l’hypothèse
d’une violence bien assumée.

Garder la flamme allumée, même en colère


Quel que soit le degré de sa colère, un scientifique digne de ce nom ne devrait pas verser dans des
généralisations et des insultes contre sa propre institution. Sinon, comment se regarder dans un
miroir demain, une fois docteur ou master dans la même institution qu’on a insultée et qu’on a
tenu à discréditer ? C’est ce qui arrive, malheureusement, en voulant causer du mal aux autres :
on se fait du mal à soi-même. Il n’y a pas qu’à Kyabula ou au recteur Kishiba qu’on cause du tort
à racontant des propos de la virulence que j’ai pu lire.

L’esprit critique, la modération et la retenue, même en temps de colère, devraient guider le


propos de tout scientifique. Les universitaires ne sont pas redresseurs de torts, mais ils font
réfléchir, dénoncent certes, mais proposent surtout des solutions. Sinon, la science conduirait à
l’obscurité plutôt qu’à la lumière. Quant aux critiques possibles contre Kyabula ou l’Unilu, n’est-
pas nécessaire de les adresser aux concernés ? Cela aurait été plus utile encore pour tous.

Monga Chyulu

Analyste

Vous aimerez peut-être aussi