Cours de Régulation MECA2 Chap.2
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Sommaire
Chapitre I. Introduction, définitions,
position du problème, transformé de Laplace
Chapitre II. Modélisation d’un Système Linéaire Continu
Invariant
Chapitre III. Stabilité des systèmes asservis.
Chapitre IV. Performances des systèmes asservis.
Chapitre V. Correction des systèmes asservis.
Chapitre VI. La contre réaction
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Chapitre II. Modélisation des systèmes linéaires.
Nous avons déjà énoncé précédemment que l’équation liant la sortie et l’entrée d’un
système linéaire, continu et invariant dans le temps est une équation différentielle
linéaire à coefficients constants. Cette équation traduit aussi bien le comportement
dynamique du système que son comportement statique (il suffit pour cela d’annuler les
dérivées). Les parties suivantes traitent de la modélisation et du comportement des
systèmes du premier ordre, du second ordre et d’ordre supérieur.
Cependant, les systèmes physiques (réels) ne sont pas nécessairement linéaires. Il est
néanmoins souvent possible de les étudier avec les outils classiques de l’automatique
linéaire après avoir linéarisé leur comportement autour d’un point de repos. Cette
façon de procéder est familière aux électroniciens, ils l’utilisent par exemple, pour
étudier les transistors en amplification ;
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II.1. Système du premier ordre. Définition 8 : Un système est dit du 1er ordre si
la relation entre son entrée et sa sortie est une équation différentielle du 1er
ordre.
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La forme générale de l’équation différentielle d’un système du premier ordre d’entrée u et
de sortie y est :
Eq. II.1
Avec :
τ constante de temps du système, K gain statique.
1– Fonction de transfert.
Définition 9 : la fonction de transfert (ou transmittance) d’un système linéaire est le rapport
entre la transformée de Laplace de sa sortie et celle de son entrée, en considérant des
conditions initiales nulles.
soit
Ainsi, Y(p) dépend non seulement de l’entrée, U(p), mais aussi de la valeur de la condition
initiale y(0-).
On en déduit l’expression de la fonction de transfert, H(p), en considérant y(0-) = 0 :
Eq. II.2
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– Réponse impulsionnelle : La détermination en trois étapes de la réponse à une
impulsion d’amplitude A0 d’un système du 1er ordre est illustrée ci-dessous :
Le tracé de y(t) est donné à la figure II.4 (son allure en t = 0 est caractéristique d’un
système du 1er ordre).
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La valeur finale atteinte en régime permanent par y(t) est K fois la valeur de l’entrée
(K est le gain statique).
Pour t = τ , y( τ ) atteint 63% de la valeur finale. Le temps de réponse à 5% (le temps
au bout duquel y(t) approche la valeur finale à 5% près, et y reste) est t = 3τ .
La tangente à l’origine (cf. Fig. II.5) a une pente de KA0/ τ , on observe effectivement
une cassure assez nette de y(t) qui est caractéristique de la réponse indicielle d’un
système du 1er ordre.
4– Réponse à une rampe. La réponse à une rampe de pente (a) d’un système du premier
ordre est :
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En régime permanent (t >> τ ) on a y(t) = Ka(t - τ ) : la sortie tend vers une rampe de
pente : Ka. Pour K = 1, y(t) suit la rampe d’entrée avec un retard τ . La différence entre
l’entrée et la sortie est appelée erreur de trainage, ε t, elle vaut ε t = a τ . Pour K ≠ 1, les
pentes étant différentes, ε t tend vers l’infini (divergence).
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– Réponse harmonique. La réponse harmonique d’un système est sa réponse à une
sinusoïde permanente, u(t) = Um.sin( ω .t) , le régime transitoire étant éteint.
Rappel : La réponse harmonique d’un système linéaire (quel que soit son ordre) est
une sinusoïde de même pulsation, d’amplitude Ym, déphasée d’un angle ϕ par
rapport à l’entrée : y(t) = Ym.cos( ω .t + ϕ )
qui donne :
L’étude des propriétés fréquentielles des systèmes linéaires (c'est-à-dire leur réponse
à une action sinusoïdale permanente dont on fait varier la fréquence) permet d’en
déduire les propriétés dynamiques temporelles (c’est-à-dire leur évolution dans le
temps en fonction des actions subies) comme nous le verrons par la suite. C’est la
raison pour laquelle on attache tant d’importance à cette étude.
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Représentation de Black.
La représentation de Black de H(j ω ) consiste à tracer HdB en fonction de Arg H en faisant
varier la pulsation de zéro à l’infini.
Cette représentation permet d’avoir les deux grandeurs caractérisant un système (gain et
phase) sur un même graphe.
Fig. II.8 – Représentation de Black de la réponse harmonique d’un système du 1er ordre.
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Fig. II.9 - Représentation de Nyquist de la réponse harmonique d’un système du 1er ordre.
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Le temps de montée, tm , d’un système soumis à un échelon étant le temps mis par la
sortie pour passer de 10% à 90% de sa valeur finale est une façon d’exprimer cette
rapidité. Or on démontre que tm = 2,2. τ
On en déduit que :
tm.fc =0,35 Eq. II.6
Ainsi plus la bande passante d’un système sera large (fc élevée) plus il sera rapide (tm
faible), et inversement.
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Eq. II.7
Avec :
K gain statique,
m coefficient d’amortissement (parfois noté ξ ),
ω 0 pulsation propre non amortie.
Eq. II.8
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On parle alors de pôle dominant, ici p1, c’est le pôle qui a le plus d’influence sur le
comportement du système (l’influence de p2 étant comparativement négligeable).
Les pôles sont représentés figure II.10, le pôle dominant est le pôle le plus proche de
l’axe imaginaire.
Soit
D’où
Eq II.10
Eq II.11
L’allure de y(t) est similaire à celle obtenue pour le régime apériodique de la figure
II.11 (cas limite entre les régimes apériodique et pseudopériodique).
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Eq II.12
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Fig. II.12 – Réponse indicielle d’un système linéaire du 2nd ordre (0 < m < 1).
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Le temps de réponse à 5%, tr5%, est donné par l’abaque de la figure II.13. Il est minimal
pour m≅0,7et vaut : tr5% / 2 π ω0 =0,44.
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Or Re(p1,2) = -m ω 0 > 0 donc lim eRe(p1,2).t =+∞
t→+∞
Les termes exponentiels divergent, le système est instable.
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Eq. II.13
Etude asymptotique :
Pour ω→0
H(j ω )=K d’où HdB =20logK ; ArgH =0
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Fig. II.15 – Tracé asymptotique du gain d’un système linéaire du 2nd ordre.
Fig. II.16 – Tracé asymptotique du gain d’un système linéaire du 2nd ordre pour m ≥ 1.
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Fig. II.17 – Phénomène de résonance d’un système du 2nd ordre pour m < (2) 1/2 /2
• pour (2) 1/2 /2 < m < 1, il n’y a pas de résonance, la courbe reste sous le tracé
asymptotique.
Faire les tracés des différents diagrammes de la fonction de transfert d’un système
linéaire du 2nd ordre et plus généralement tous les résultats et abaques s’y rapportant. .
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Fig. II.18 – Représentation de Black d’un système linéaire résonnant du 2nd ordre.
Le tracé permet de retrouver et d’identifier un certain nombre de points
caractéristiques : le régime statique (ω = 0), la résonance (pour ω = ωr on obtient
MdB), la pulsation propre ω 0 (elle donne QdB), la pulsation de coupure ω c à -3 dB, et
l’asymptote vers π pour ω →∞.
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Représentation de Nyquist. La figure II.19 donne la représentation de Nyquist d’un
système linéaire du 2nd ordre pour différentes valeurs du coefficient d’amortissement :
0,3 < m < 5 (le gain statique est unitaire).
Le tracé est obtenu à partir de l’expression :
Elle-même calculée à partir de l’équation II.13. Pour ω→+∞ on a H(j ω )→0 par les
valeurs négatives (le gain tend vers 0 et la phase vers -π ).
Fig. II. 19 – Lieu de Nyquist d’un système linéaire du 2nd ordre (0,3 < m < 5).
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avec ai, bi coefficients constants réels, n ≥ m , pour les systèmes physiques réalisables
(c’est-à-dire respectant le principe de causalité), n est l’ordre du système.
On en déduit l’expression de la fonction de transfert correspondante (conditions initiales
nulles) :
Les racines du numérateur, N(p), sont les zéros de la fonction de transfert H(p), et, les
racines du dénominateur, D(p), ses pôles.
Les coefficients étant réels, les n pôles (p1 à pn) de H(p) sont soit réels, soit complexes
conjugués deux à deux.
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Ainsi, le dénominateur peut s’écrire sous la forme :
Soit une décomposition additive en sous-systèmes du 1er ordre (pour les pôles réels) et du
2ème ordre (pour les pôles complexes conjugués).
Ainsi, la réponse du système complet est la superposition des réponses de chacun des sous
systèmes qui le composent (par application du principe de superposition), comme illustré
figure II.20 par la réponse à un échelon.
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En termes de stabilité, il suffit d’un seul pôle à partie réelle positive pour entraîner
l’instabilité de l’ensemble.
Les pôles dominants sont situés à proximité de l’axe imaginaire.
Pour un pôle réel cela correspond à une constante de temps élevée ; pour un couple de pôles
complexes conjugués à un coefficient d’amortissement faible. La réponse globale du système
dépend principalement des pôles dominants.
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