Cours Seminaire Prof Makindu
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Plan sommaire
0. Introduction
I. Cadre théorique de la communication interne
I.1. Apport de la sémiotique aux sciences de la communication
I.2. Modèle théorique pour la communication interne
I.3. Source de la communication
I.4. Récepteur de la communication interne
II. Théories de l’attention et de la perception
III. Supports de la communication interne
IV. Outils de la communication interne
IV.1. Outils de la communication descendante
IV.2. Outils de la communication ascendante
V. Politiques de communication interne
VI. Plan de communication interne et dimensions du plan de
communication interne
VI. 1. Objet de la communication interne
VI.2. Domaine économique de mise en œuvre de la communication interne
IV. 3. Etendue géographique de la communication interne
VI.4. Cible de la communication interne
VI. 5. Principes fondamentaux d’un plan de communication interne
VII. Mix de communication interne
VII.I. Techniques de communication volontaire
VII.2. Technique de communication induite
VII.3. Présentation formelle du mix de communication interne
VIII. Budget de communication interne
VIII.1. Composantes d’un budget de communication interne
VIII.2. Méthodes de détermination du budget de communication interne
IX. Organisation de la communication interne
X. Décisions stratégiques : segmentation et ciblage
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O. Introduction
Bruits
RECTROACTION
a) Approche sociologique
En sociologie, la communication est définie, à partir de Durkheim,
comme une interaction au sein d’un réseau où s’échangent et se partagent des
représentations collectives. Interagir n’est pas seulement être en rapport avec des
individus qui demeurent extérieurs et indifférents les uns aux autres.
Morin (1996) met l’accent sur le récepteur et sur les relais entre
l’émetteur et le récepteur. Il semble considérer comme canal de transmission de
la communication seulement ce qui est relayé par un support. Or la voix, avec
ses composantes verbales et paralinguistiques, est un support et un canal dans
une communication face à face.
b) Approche linguistique
Guiraud (1968) définit la communication comme un transfert
d’information au moyen de messages s’effectuant entre un émetteur et un
récepteur par l’intermédiaire d’au moins un canal de transmission. C’est la
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c) Approche systémique
C’est à partir des travaux de Bateson (1951) que naît une théorie de la
communication qui s’inspire fortement de la démarche systémique : elle se
présente comme un modèle qui conçoit les activités de façon relationnelle et
considère que tout événement comporte des « aspects communicatifs». Elle s’est
développée autour de l’Ecole de Palo Alto. Cette école établit une équation entre
comportement, relation et communication. La communication s’étend à
l’ensemble du comportement (notamment aux modes de communication non
lexicaux). Il est impossible de ne pas communiquer. Dans cette perspective, la
valeur de la communication humaine découle de la valeur des messages
comportementaux. Cette école a établi que les individus avaient recours à deux
types de codes ou de signaux. Une distinction est faite entre la communication
digitale (utilisation d’une information objective, logique) et la communication
analogique (mode de communication sur les relations).
I.3. Source de la communication
La source de la communication interne est, la plupart du temps,
la direction générale, la direction des ressources humaines ou le directeur de la
communication « dircom », mais également les directeurs opérationnels comme,
par exemple, dans les entreprises de service où les responsables d’un point de
vente sont les gestionnaires de la communication, source effective de l’ensemble
des messages. Les récepteurs sont, en général, les employés. Il convient d’abord
de souligner que ces interlocuteurs se trouvent dans une position asymétrique.
D’autre part, la relation source/récepteur et la nature de la source peuvent
influencer l’impact et l’efficacité de la communication. En particulier, la source
peut anticiper sur la rétroaction qu’elle pense recevoir en retour et redéfinir son
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d) Livret d’accueil
Remis aux nouveaux recrutés, il apporte des informations
pratiques sur l’entreprise et l’ensemble des dispositions dont bénéficie
le salarié ainsi qu’une présentation des politiques de l’entreprise dans
différents domaines. Il est également disponible sur intranet.
e) Intranet
Les possibilités qu’offre l’intranet pour l’information des salariés sont
considérables. Les documents évoqués ci-dessus sont de plus en plus
souvent disponibles sur intranet.
f) Les données sociales
Dans les domaines des informations sociales destinées à tous les
salariés, on peut noter deux initiatives de plus en plus fréquentes :
- La diffusion du bilan social d’entreprise et du rapport R.S.E.
(responsabilité sociale de l’entreprise) : certaines entreprises ont
choisi de distribuer à tous les salariés ces documents ou de les
mettre à leur disposition sur l’intranet.
- La diffusion d’un bilan social personnalisé : ce document
contient toutes les informations personnelles concernant le
salarié dans l’entreprise, l’historique de sa carrière, les
composantes de sa rémunération et ses droits acquis en termes
de prévoyance et de retraite, sa couverture sociale, les
formations reçues, etc. De plus en plus, les entreprises
développent les réunions avec le personnel depuis les
conventions réunissant plusieurs centaines de personnes, voire
plusieurs milliers, jusqu’aux réunions plus restreintes.
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2. Le rôle de l’encadrement
La définition du rôle de l’encadrement dans la mise en
œuvre de cette politique, comme la place faite aux représentants du
personnel, doit également avoir lieu à ce stade. La nécessité de
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dans l’entreprise lui donne une apparence d’expert pour les personnes qui
l’écoutent.
corporate.
Inconvénients
Avantages
Bon outil de contrôle de gestion pour mesurer Une évolution du nombre d'employés de
et surveiller l'évolution des dépenses globales l'entreprise engendre automatiquement des
de communication interne révisions de budget de communication interne
Les problèmes matériels peuvent être à l'origine des non réponses ; ainsi le
développement d'administration de questionnaire par internet (ou intranet)
pose le problème de ceux qui n'ont pas un accès facile à l'ordinateur ou à
l'application informatique. Parfois ce sont des déplacements ou
l'existence d'expatriés qui rendent l'interrogation impossible. Ces
problèmes doivent être analysés avec précision car de véritables segments
de population peuvent disparaître ou être gravement sous-estimés : les
expatriés, le personnel de chantier, etc.
Gestion des
coûts
les dysfonctionnements.
Quel sera le résultat du changement ? L'objectif est de prouver l'utilité du
changement en explicitant clairement les modifications que l'on souhaite
mettre en place. Les salariés doivent saisir qu'il ne s'agit pas d'un
changement expérimental mais d'un projet né de la réflexion d'une équipe
qui s'appuie sur la réalité du marché et de l'environnement.
Que gagne-t-on à accepter le changement ? L'intérêt est un des facteurs
déterminant pour susciter l'adhésion. Les salariés demandent à être
convaincus que le projet n'est pas une nouvelle lubie mais bel et bien un
nouvel axe stratégique de développement de l'entreprise. Il doit permettre
d'en assurer la pérennité et de s'inscrire avec eux dans une relation gagnant-
gagnant.
la direction devront aider les managers à apporter des réponses dont les objectifs
sont différents : expliquer, former, donner l'exemple, débattre, convaincre,
rassurer, s'appuyer sur les uns pour convaincre les autres.
a) La fusion
Il s'agit de l'association de deux entreprises A et B qui donne une nouvelle
entreprise C. La fusion peut consister également en l'absorption de B par A. Elle est
un contexte de changement particulièrement délicat, voire anxiogène. À cela
plusieurs raisons : tout d'abord par ses enjeux, en terme de culture (1+1 = 1) et de
résultats (1+1 doit être supérieur à 2), ensuite à travers les conséquences en terme de
mobilité géographique et/ou fonctionnelle du personnel (risques de doublons, qui
absorbera qui?). Par ailleurs, de par son envergure, elle touche tous les publics des
entités qui fusionnent. Chacun peut perdre ou gagner, y compris les dirigeants. Elle
constitue une opération risquée.
En effet, les nombreuses enquêtes menées ces dernières années concluent à
beaucoup de désillusions'. L'étude mondiale menée par le cabinet A.T. Kearney
révèle que 58 % des fusions ne parviennent pas à atteindre les objectifs de création
de valeur fixés par les directions.
b) Le changement de dirigeant
L'arrivée d'un nouveau dirigeant crée un contexte
sensible dans lequel la communication interne a un rôle stratégique à
jouer. Le nouvel arrivant doit s'attacher à mobiliser le personnel autour de lui
et utiliser la communication interne pour cela.
entreprises ont moins tendance à faire évaluer par des intervenants extérieurs leur
communication interne que leur communication externe. Peut être ce
comportement est-il influencé par l'importance des budgets engagés en
communication externe comparés à ceux investis en communication interne.
Néanmoins, il est vrai qu'il est rare de voir des entreprises dépenser les budgets
nécessaires à l’évaluation de leur communication interne, ce qui est très
dommage car un certain nombre de techniques, pas forcément onéreuses,
peuvent permettre de juger de l'efficacité et de la pertinence des budgets
investis en communication interne.
La première évaluation de la communication interne est
obligatoirement l'étude de sa cohérence avec les autres communications
développées par l'entreprise, condition indispensable de sa crédibilité
auprès des cibles définies par les ressources humaines. Cette étude de
cohérence peut se faire à travers des matrices de cohérence analysées, de
préférence, par des personnes extérieures à l'entreprise dans un souci
objectivité.
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mémorisable.
La crédibilité de la communication interne, essentielle pour étudier sa force
de persuasion. Mesurer la crédibilité permet d'anticiper sur l'acceptation de
la communication interne par les cibles.
De nombreuses techniques de mesure d'efficacité de la communication interne
existent sur le marché. Elles sont la plupart du temps communes à l'ensemble
des pays occidentaux, ce qui facilite le travail des entreprises multinationales.
Certaines sont de nature qualitative, d'autres de nature quantitative et enfin
plusieurs d'entre elles essaient d'allier les deux approches pour une appréciation
globale. Parmi les plus utilisées ou les plus caractéristiques, il convient de citer :
f) Les études qualitatives par interview, soit individuel, soit par groupe sur un
échantillon adéquat. L'une des difficultés rencontrées lors de la mise en
œuvre de ces techniques est la réticence du personnel à s'exprimer
librement tout en étant identifié. Le recours à une société d'études externe
garantissant l'anonymat des personnes interrogées peut se révéler
nécessaire ;
g) Les études quantitatives par questionnaires administrés par courrier
interne, par téléphone, par internet ou en face-à-face auprès d'un
échantillon représentatif de la population étudiée. Ici également, la
garantie de l'anonymat permet une expression plus libre et un recueil
d'information plus riche;
h) Les études utilisant un appareillage particulier tel que le folder test
(technique d'exposition forcée par insertion du message à tester dans un
faux document), le tachytoscope (appareil projetant à des vitesses
variables des images et des messages à un échantillon d'employés
ensuite interrogés individuellement), le diaphanomètre (lentilles
permettant de jouer sur la mise au point et la netteté du message placées
entre le message et l'observateur), l'eye camera (ou eye tracking) qui
permet de suivre le parcours de l'œil de l'interviewé lorsqu'il regarde un
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b) Déterminants internes
Deux entreprises soumises au même environnement ne seront pas pour autant
identiques, quelque chose dans l’ADN de l’entreprise va en faire un objet
unique. Voici quelques exemples de déterminants internes :
- Histoire et fondateur : certaines entreprises sont très marquées par leur
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Conclusion
Bibliographie
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communication managériale. In les cahiers de la communication interne.
n°7
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Le Seuil
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Paris: Pearson Education
4) Bourdieu P. (1982). Ce que parler veut dire. Paris : Fayard
5) Boussaguet S. et Moreno R. (2001). Communication interne et
mobilisation du personnel : Ebauche de réflexion dans un contexte de
reprise. 5e colloque du CRIC
6) Décaudin J.-M. et Igalens J. (2013). La communication interne :
stratégies et techniques. Paris : Dunod
7) Gless E. (2001). Gérer le changement en interne. Dossier l’entreprise.
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10) Kelman H. (1958). Compliance, identification and internalization:
processes of opinion change. Journal of Conflict Résolution
11) Lasswell H.C. (1948). The structure and function of
communication in society. In the communication of ideas. Ouvrage
collectif sous la direction de Lyman Bryson, Harper & Brother
12) Le Rouzic D.(2006). Communication et Gestion des Ressources
Humaines. Paris : Casteilla
13) Peretti J.-M. (2012). Ressources humaines et gestion des
personnes. 8eédition. Paris: Vuibert
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