Guide Circulation Web
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Guide Circulation Web
mise en œuvre
des plans de
circulation et de
stationnement
2. Introduction...............................................................................................................................6
3. Plan de circulation................................................................................................................9
1. Éléments de base........................................................................................................................................10
2. Démarche d’une étude de Plan de circulation..........................................................................................18
3. Les outils..........................................................................................................................................................22
4. Cas pratique traité durant la formation à Tanger..................................................................32
4. Plan de Stationnement.....................................................................................................40
1. Éléments de base........................................................................................................................................41
2. La démarche d’une étude de stationnement..............................................................................46
3. Le jalonnement..............................................................................................................................................58
6. Glossaire.................................................................................................................................68
L’enjeu principal est ainsi de mettre en adéquation l’aménagement urbain et le transport public en
vue d’établir un système de mobilité efficace et de qualité, répondant aux besoins de la population.
Plusieurs expériences pertinentes dans le domaine des transports publics ont été développées par
des villes marocaines. Toutefois, il n’y a pas eu à ce jour de réels efforts de capitalisation et de
partage de ces pratiques. D’où l’intérêt que revêt le présent recueil dont l’objectif est de fournir aux
acteurs concernés par le sujet un outil d’aide à la conduite et à la gestion des programmes visant à
améliorer la performance des transports publics.
Les réseaux des villes sont les instruments privilégiés du programme ; ils concernent les cinq
thématiques majeures de gestion urbaine que sont la mobilité urbaine et transport public, la gestion
des déchets, la maîtrise de l’énergie, la réhabilitation des médinas et la gouvernance participative.
CoMun et la DGCL œuvrent ensemble pour doter les réseaux, et par-delà les villes, d’une panoplie
d’outils et d’instruments appropriés et simples à mettre en oeuvre pour remplir leurs missions de
gestion urbaine.
Le Réseau dédié au transport et mobilité nommé «REMATP» compte parmi ses membres les 16 villes
principales du Royaume. Depuis sa création en septembre 2012, il s’est penché, entre autres, sur trois
thèmes : Le bus à haut niveau de service (BHNS) comme option de transport efficient et innovant ;
le benchmarking des services de transport public dans les villes marocaines et l’aménagement et
partage de la voirie urbaine.
Ainsi, un premier guide «Aménagement des carrefours en milieu urbain» fournit aux acteurs concernés
un corpus de bonnes pratiques fournissant des propositions techniques adaptées à leurs besoins et
au contexte marocain. Un second guide «Amélioration des performances du transport public» vient
en complément et se réfère aux expériences de villes françaises mais aussi des villes telles que
Kénitra ou encore Casablanca.
Avec ces deux guides, les villes marocaines disposent désormais de référentiels d’actions et de
pratiques qui leur permettront d’être plus efficaces dans leurs programmes globaux de mise à niveau
des problématiques liées à la mobilité urbaine et au transport public.
La Loi Organique n°113-14 relative aux communes, disposant que la création et la gestion des
services et équipements publics nécessaires à l’offre des services de proximité dans le domaine
du transport public urbain (la circulation, le roulage, la signalisation des voies publiques et le
stationnement des véhicules) relèvent des compétences propres des communes.
Aujourd’hui, les collectivités territoriales sont conscientes des défis à relever et souhaitent concilier
le développement des agglomérations urbaines avec le maintien de l’attractivité et la qualité de vie
des territoires. L’élaboration d’un Plan de circulation vise à définir des actions prioritaires dans le
court et moyen terme afin d’éviter la congestion, l’étouffement de la ville et le dysfonctionnement des
modes de transport les plus fragiles notamment les bus. Il prévoit aussi un aménagement des voiries
et des carrefours, la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures pour dévier la circulation de
transit. Un Plan de circulation n’est pas un but en soi, il correspond toutefois à une étape importante
pour la mise en œuvre d’une stratégie globale de mobilité.
La mise en place d’un Plan de stationnement demeure aussi un moyen incontournable pour la
régulation des flux de circulation. Il s’agit d’un levier qui permet de répondre aux besoins des usagers
et des riverains en matière de mobilité. La demande en matière de stationnement est généralement
plus importante en centre-ville, étant donné la densité des activités économiques, ce qui implique
l’urgence d’une gestion optimisée des espaces de stationnement et des flux de circulation.
Ce document est composé de deux grandes parties, l’une portant sur le Plan de circulation et l’autre
sur le Plan de stationnement. Les deux parties mentionnées s’articulent autour de 4 axes mettant
le point sur l’importance des plans de circulation et de stationnement dans l’aménagement urbain,
les étapes nécessaires à l’élaboration de ceux-ci, les outils de mise en œuvre et des cas pratiques
discutés lors de la formation organisée à Tanger.
Le plan de circulation n’est pas un but en soi, mais l’un des outils permettant d’atteindre les objectifs
d’une stratégie de mobilité multimodale à l’échelle d’une agglomération, d’une ville ou d’un quartier.
La stratégie de mobilité multimodale est définie par un document de planification stratégique à
l’exemple du plan des déplacements urbains.
LES OUTILS À DISPOSITION Quels outils, et quelle utilisation de chacun d’eux, pour mettre en
place le concept retenu ?
Plan de circulation
• Les outils ne sont pas une fin en soi, mais un moyen
Politique du stationnement • Pour chacun d’eux : - Objectifs / contraintes - Génération systématique
Stratégie d’exploitation Faisable ? - Fonctionnellement ? - Financièrement ?
Transports publics - Politiquement ?
Cohérents entre eux ?
Modes doux et alternatifs
Quelles étapes de réalisation ?
Jalonnement Normes Quelle évaluation ? Quel suivi ?
De ces choix, une stratégie de mobilité cohérente peut être définie. Elle intégrera différents outils, dont :
• Le plan de circulation,
• La stratégie de régulation,
• L’aménagement urbain des axes et des carrefours,
• La politique de stationnement,
• La signalisation et le jalonnement,
• …
Ces outils, fortement liés les uns aux autres, doivent interagir entre eux.
Qualité de vie
ET UN CONCEPT MULTIMODAL,
Accessibilité
BASÉS SUR LE DIAGNOSTIC
DES OBJECTIFS CLAIRS
Urbanisme Financement
Environnement
....
Aménagement Le plan de
Régulation circulation est un
outil parmi d'autres.
Stationnement Jalonnement
Les outils sont
À DISPOSITION
LES "OUTILS"
Schéma
directeur
jalonnement
Figure 3 : Schéma des interconnexions entre les différents outils et étapes de travail
Source : Plan de circulation de Casablanca, AODU.
Selon le schéma ci-dessus, un plan de circulation est alimenté par un cadrage stratégique définissant les
objectifs et enjeux visés. Ce schéma montre aussi les articulations que doit avoir un plan de circulation
avec les différentes composantes de la mobilité, à savoir le stationnement, la régulation, le jalonnement,
les transports collectifs, la régulation… mais aussi avec l’urbanisme et le développement du territoire.
Le plan de circulation est un élément de la stratégie de mobilité. Il n’est donc pas un but en soi, mais
un moyen pour permettre d’atteindre au mieux les objectifs multimodaux visés.
Le Plan de circulation n’est pas un livrable figé. Il se comprend beaucoup plus comme une démarche
qui doit se pérenniser au sein de l’équipe de techniciens d’une agglomération ou d’une Commune.
L’utilisation de ce document permet ainsi de situer, dans un contexte global, les modifications du
réseau routier que la Commune souhaite mettre en place.
En général, le Plan de circulation résulte d’une démarche volontariste nécessitant une maîtrise ou une
réorganisation des flux de trafic dans un périmètre donné (centre-ville, quartier en développement,
commune, métropole, corridor d’un projet de transports collectifs, …).
RS = Route secondaire
Niveau privé RP = Route principale
principalement des réflexions et analyses RGD = Route à grand
sur les aspects suivants, qui seront détaillés Niveau communal débit
RD
dans les chapitres ultérieurs : RC
• La recherche d’une hiérarchisation
fonctionnelle du réseau routier, en pré- Cul de sac RS Niveau régional
cisant à minima les axes du réseau
routier principal et le réseau secon-
daire, voire même le réseau collecteur
RP
si l’étude porte sur une très grande
échelle (agglomération ou ville) et les Niveau national
axes de distribution et de desserte RGD
dans le cas inverse (par exemple à
l’échelle d’un quartier). Fonction transport
Figure 4 : Niveau hiérarchique des routes en fonction
du rôle d’accessibilité
Figure 5 : Exemple d’un plan de hiérarchie fonctionnelle du réseau. Maille Mers Sultan, Casablanca
Source : Plan de circulation, AODU.
• La définition d’un Plan de calibrage, ou Plan des voies du réseau routier, intégrant la circulation
automobile, les transports collectifs (voie bus, arrêts, ..), le stationnement, les deux-roues et
les piétons. Le calibrage est le résultat des réflexions liées au rôle et à la place laissée à
chaque mode de transport sur l’espace de voirie disponible. Le plan doit permettre d’identifier
le partage de la voirie à prévoir entre les différents modes, en cohérence avec les objectifs
fixés. Il permet ainsi de prioriser un mode par rapport à un autre sur un espace donné, arbi-
trage nécessaire notamment dans les espaces contraints des centres-villes, par exemple. Le
plan de calibrage peut être accompagné de profils-type pour certains axes structurants. Les
profils-types permettent de mieux visualiser le partage de l’espace, de façade à façade, entre
les différents modes présents.
Espaces conviviaux
(places, terrasses, …)
Transports en commun
(sites propres, arrêts)
Transport individuel
(voies de circulation,
place de stationnement)
Deux-roues Piétons
(pistes, bandes, sas, (trottoirs, passages,
lieux de stationnement, …) rue piétonne, …)
BB Profil
Profiltype
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28m Figure n°8.ms-4
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multifonctionnelle
multifonctionnelle
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Réseau collecteur Carrefour giratoire à feux
Rue piétonne Carrefour giratoire
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Voie de circulation Au
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Réseau
Réseau Mohammed VI en section
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Légende : Figure 7 : Exemple de plan de voie avec hiérarchie des axes et profils-types. Maille Mers Sultan, Casablanca
Passage dénivelé Source
Traversée piétonne régulée: Plan de circulation, AODU.
Réseau principal Carrefour à feux
Réseau collecteur Carrefour giratoire à feux
Rue piétonne Carrefour giratoire
Voie de circulation Autoroute et echangeur
Echelle [km] Site propre continu pour les transports collectifs Interdiction de tourner à gauche
0.5 1 Arrêts de bus pour le site propre Trémie Élaboration et mise en œuvre des plans de circulation et de stationnement 15
• La recommandation de principes d’aménagement (carrefour compact ou carrefour giratoire) et
d’exploitation (à feux, avec perte de priorité à l’anneau, avec perte de priorité à droite ou Stop)
des intersections selon une typologie claire et compréhensible.
• La valorisation de l’espace public par la proposition d’esquisses d’aménagement urbain, notam-
ment pour illustrer (i) l’évolution des carrefours structurants impactés par un changement
d’aménagement et/ou d’exploitation, (ii) l’insertion d’un site propre bus / d’une voie bus sur un
tronçon d’axe ou au niveau d’un carrefour, (iii) la requalification urbaine d’une place embléma-
tique (piétonisation, pôle d’échanges, …).
Figure 8 : Exemple d’une esquisse d’aménagement de carrefour – Source : Plan de circulation, AODU.
Figure 10 : Exemple 2 de plan de jalonnement – Source : PDU Dakhla, Agence Urbaine Oued Dahab Aousserd.
2.2. Diagnostic
Le diagnostic permet d’avoir un aperçu de l’état actuel du fonctionnement d’un réseau de transports.
Pour une étude de Plan de circulation, le diagnostic repose sur l’analyse et la comparaison de l’offre
(basiquement les réseaux) et de la demande (les flux) pour les différents modes de déplacement.
Une fois ces différents éléments identifiés, une analyse de l’adéquation entre l’offre et la demande
est nécessaire. Cette analyse doit permettre de mettre en avant :
• Les dysfonctionnements sur le réseau routier (par exemple l’inadéquation du nombre de voies
de circulation ou de l’exploitation des carrefours au regard du trafic supporté, le sous ou
surdimensionnement de l’offre en stationnement ou les difficultés de progression des bus
circulants sur des axes mal aménagés et/ou congestionnés, …) ;
• Les marges de manœuvre pour améliorer la situation existante ;
• Les contraintes.
2.3. Concept multimodal : définition et rôle dans une étude de Plan de circulation
Le Plan de circulation dépend d’une stratégie, représentée par un concept multimodal. La réalisation
de ce concept multimodal est une étape très importante dans la démarche car ce dernier permet de
cadrer le Plan de circulation, de l’inscrire dans une vision globale de la mobilité, de lui donner de
l’ambition.
Schéma
directeur
d’urbanisme
La figure suivante représente le concept multimodal des déplacements de la Région du Grand Casablanca,
réalisé dans le cadre de l’étude du Plan de circulation de Casablanca pour le compte de l’Autorité Organisatrice
des Déplacements Urbains (AODU). Ce concept a fait l’objet de nombreuses discussions et était basé sur des
objectifs multimodaux clairement définis. Les principaux éléments de ce concept sont les suivants :
• L’accessibilité régionale est basée sur les autoroutes qui assurent les liens entre les territoires
urbains et l’extérieur de la métropole.
• Les centralités urbaines sont protégées du trafic routier non souhaité, notamment le transit.
• Le fonctionnement de la circulation routière dans la ville de Casablanca est orienté autour
de rocades et de pénétrantes qui forment des mailles. Dans ces mailles, le trafic routier est
maîtrisé au profit des transports collectifs (axes forts, tramway, BHNS) et des modes doux
(piétons notamment).
• L’armature forte en transports collectifs est constituée par le RER entre Mohammedia et
Nouaceur/Aéroport Mohammed V et des lignes de transports collectifs en site propre (TCSP)
comme le tramway et les Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Des pôles d’échanges de
type P+R sont conçus pour assurer une intermodalité entre les voitures particulières et les
transports collectifs.
• À Mohammedia, le concept vise à protéger le centre-ville pour le revaloriser.
À partir du diagnostic, des objectifs et du concept multimodal des déplacements définis au préalable,
la réalisation du Plan de circulation s’appuie sur les étapes suivantes. À noter que le point de départ
de la réflexion du Plan de circulation peut être différent d’un cas à l’autre : l’insertion d’un site propre
de transport en commun, la volonté de réduire le trafic sur un secteur, la création d’une nouvelle
voirie, …
Vérification de la capacité utilisée des carrefours (itérations nécessaires entre les étapes
6 3 à 6).
DÉPLACEMENTS INFRASTRUCTURES
DONNÉES DE BASE ET
2015 2007
3 4 5
PERIMÈTRE URBAIN
ORGANISATION DES CIRCULATIONSET HIÉRARCHIE
INSERTION TYPES
DE SITES INSERTION PRINCIPES INSERTION PRINCIPES INSERTION PRINCIPES INSERTION ORGANI-
PROPRES TC SITE D’ACCESSI- SITE D’ACCESSI- SITE D’ACCESSI- ZONES SATION
5 10 PROPRE BILITÉ PROPRE BILITÉ PROPRE BILITÉ PIÉTONNES DES CIRCU-
TC TC TC ET SITES LATIONS
PROPRES BUS
11 14 11 15 17 14 18 22 17 20 21 22 23 30
INSERTION SITE PROPRE INSERTION SITE PROPRE INSERTION SITE PROPRE INSERTION PIETONS, SP
BUS ET ORGANISATION BUS ET ORGANISATION BUS ET ORGANISATION BUS ET ORGANISATION
CIRCULATIONS VP 12 CIRCULATIONS VP 15 CIRCULATIONS VP 18 CIRCULATIONS VP 23
CARACTÉRISTIQUES
TYPES DU RÉSEAU PÉRIMÈTRE URBAIN : ORGA- CENTRE-VILLE : ORGANI-
DE VOIRIE NISATION DES CIRCULATIONS PRINCIPES GÉNÉRAUX SATION DES CIRCULATIONS
31 36 ET HIÉRARCHIE 36 45 ET HIÉRARCHIE 24
19
Le chapitre suivant présente les outils à disposition pour la réalisation des différentes étapes
précitées du Plan de circulation.
3. Les outils
3.1. Hiérarchisation du réseau
La hiérarchisation du réseau routier a pour objectif de donner un rôle à chaque rue et donc d’indiquer
le type d’aménagements à mettre en place. En effet, une rue du réseau principal vise à favoriser la
circulation des véhicules, d’où des aménagements plus limités pour les piétons. Au contraire, les
rues de quartier devront offrir plus de sécurité pour les mobilités douces, donc des contraintes pour
la circulation des véhicules. Le schéma ci-dessous illustre les différentes catégories et les objectifs
associés à chaque type de rue.
usages nuisances
Partage de
la voirie entre
les modes
de transport
Mesures à
la source
des nuisances
(maîtrise des
émissions)
Cohabitation
des modes
dans un
espace public
Selon les configurations, d’autres dénominations et d’autres catégories (soit plus, soit moins) sont
possibles.
Réseau routier
Autoroute Autorisés, arrêts interdits Autorisés, arrêts interdits Interdit avec les pôles générateurs
(port, marchés, ...)
Autorisés, arrêts interdits Autorisés, arrêts interdits Autorisés sur les axes Itinéraires à privilégier en lien
Axe principal sur chaussée et en double sur chaussée et en double avec un gabarit de min avec les pôles générateurs
file (encoches à prévoir) file (encoches à prévoir) 10m/sens (port, marchés, ...)
En accès aux quartiers et aux
Axe collecteur Autorisés Autorisés Autorisé pôles
Lorsque le gabarit Uniquement pour la desserte
Axe de distribution Autorisés Autorisés le permet locale
Lorsque le gabarit Uniquement pour la desserte
Axe de desserte Autorisés Interdits le permet locale
• Envisageables
• Arrêts en • Interdits dans l’hypercentre
encoches ou sur Aménager des trottoirs et en première couronne
Axe principal voirie Autorisés Autorisés confortables et sécuriser •A utorisés en deuxième
• Voies bus les traversées
envisageables couronne sur des voies
si l’espace le réservées
permet
• Recommandés Aménager des trottoirs
• Arrêts sur voirie
Axe collecteur • Voies bus envi- Autorisés Autorisés confortables et sécuriser Autorisés
les traversées
sageables
• Recommandés
Axe de • Arrêts sur voirie Aménager des trottoirs
Autorisés Autorisés Autorisés
distribution • Voies bus envi- confortables
sageables
Aménager des trottoirs
Axe de desserte Voies peu adaptée Autorisés Autorisés Autorisés
confortables
La mise en place de sens uniques de circulation peut être un outil intéressant pour le Plan de
circulation, mais peut aussi entrainer quelques inconvénients. Les avantages et inconvénients sont
présentés ci-dessous.
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
•P ermet de récupérer de l’espace pour • Incite à une plus grande vitesse
d’autres usages (stationnement, voie bus, • Complique l’accessibilité
trottoir, piste cyclable, …) • Allonge les parcours
• Permet de contraindre fortement le transit • Favorise les itinéraires de percolation pour
(système de tête-bêche empêchant la rejoindre le sens inverse
continuité routière) • Pénalise les transports collectifs et les
• Simplifie la gestion des carrefours et modes doux (sans contre-sens)
améliore leur capacité • …
• Supprime les risques de chocs frontaux
• …
• L ’aménagement physique de la voirie doit être cohérent avec la hiérarchisation fixée, afin d’adapter
la conduite de l’automobiliste aux lieux traversés et aux contraintes rencontrées.
• L ’aménagement vient après les choix liés au partage de la voirie, que ce soit au niveau des sections
ou des intersections. Il définit les emprises, la géométrie, voire les matériaux à utiliser.
>A gir sur les poids-lourds, les livraisons (gabarit, type de matière transportée, …) ;
> Localiser le stationnement et à proposer une durée autorisée (gestion).
Au final, de nombreux types de mesures peuvent être envisagés lors de l’élaboration d’un Plan de
circulation. Ces mesures «générales» doivent, dans tous les cas, être adaptées au contexte local.
Une mesure bénéfique dans un quartier ne le sera peut-être pas dans le quartier voisin. Des analyses
spécifiques sont toujours nécessaires.
1.1.1 Insertion
d’un site
propre bus
1.1
Nouvelles 1.1.2 Piétonisation
infrastructures
1.1.3 C
réation de voierie
ou élargissement
1.2.1 Inversion
du sens
de circulation
1.2.2 M
ise à sens
1.2 unique
1. PLAN DE Organisation
CIRCULATION 1.2.3 M
ise à double
des circulations
sens
1.3.1.1 Modification
de
1.3.1 Fonctionnement priorité
futur à perte 1.3.1.2 Nouveau
carrefour
de priorité à perte de priorité
1.3
Aménagement/ 1.3.2 Fonctionnement 1.3.2.1 M
odification de
exploitation des futur à feux l’aménagement et
carrefours ou de l’exploitation
1.3.2.2 Nouveau carrefour
à feux
1.3.3 Fonctionnement
futur giratoire
1.3.3.1 M
odification de
l’aménagement et
ou de l’exploitation
1.3.3.2 Nouveau giratoire
Le guidage s’appuie sur la hiérarchie routière définie : le jalonnement doit ainsi permettre d’orienter les
utilisateurs du réseau vers les axes principaux dans un premier temps, la destination finale (jalonnée)
devant être atteinte par le biais des axes collecteurs selon le principe d’accessibilité retenue.
Différents niveaux hiérarchiques sont à distinguer pour les pôles et directions à jalonner :
Les mentions affichées apparaissent selon une logique hiérarchique ; par ordre des catégories
de lieux définies. Un code couleur peut de plus être adopté, par catégorie, afin de faciliter la
reconnaissance du jalonnement par l’utilisateur. Le nombre de mentions, dans ce cas, doit être limité
à 9 par support (toutes directions confondues) ; à raison d’une maximale de 6 mentions par couleur.
Le jalonnement dynamique est un outil permettant de garantir la fluidité de certains axes, le respect
de la hiérarchie définie pour le réseau routier, les contrôles d’accès du trafic ou encore les priorités
à accorder aux transports collectifs. Il offre également la possibilité d’intégrer des événements
particuliers, planifiés (travaux, manifestations, …) ou spontanés (accidents, …).
Pour l’automobiliste, l’information est transmise via des panneaux à messages variables (PMV)
positionnés sur différents points stratégiques d’orientation du trafic. Ces PMV doivent délivrer
rapidement des messages clairs et précis. Généralement, ils présentent un intérêt particulier
lorsqu’ils sont situés en amont des points de choix qui impactent les réseaux routiers.
Aussi, la mise en place de cet outil nécessite-t-elle donc une indispensable coordination entre les
acteurs de la mobilité de la ville :
Une étude de Plan de circulation n’est pas un but en soi. Elle correspond toutefois à une étape
décisive de mise en œuvre d’une politique de mobilité. Pré-opérationnelle, elle permet de définir un
plan d’actions à mettre en œuvre à horizon de 3 à 5 ans. Sensible, le plan de circulation fait jouer de
nombreux paramètres et prend appui sur des hypothèses (report modal, d’itinéraire, étalement des
pointes, etc.), dont certaines peuvent être démenties à l’usage, avec parfois des impacts importants :
Pour faire face à ces aléas, les mesures du Plan de circulation ne doivent pas être figées dans le temps.
Elles doivent au contraire être en mesure d’évoluer au regard des changements des comportements
et des usages, sans oublier que la transformation naturelle de la ville (des projets connexes peuvent
émerger) n’est pas toujours bien planifiable. Ces ajustements sont déterminants pour l’acceptabilité du
projet. Ils démontrent en effet que les élus savent à la fois porter un projet politique ambitieux pour un
territoire, tout en se donnant les moyens de le faire aboutir avec pragmatisme et réactivité.
Pour en définir les contours, il convient de déterminer l’acteur responsable du suivi du Plan
de circulation et de sa mise en œuvre, en concertation avec les différents acteurs de la ville/
agglomération. Cet acteur, responsable, sera doté des moyens techniques, humains et financiers pour
assurer sa mission. Il assurera l’ensemble des tâches suivantes :
Veiller au respect de la mise en œuvre des batteries de mesures inscrites sur le Plan de circulation,
y compris ses mesures d’accompagnement
Vérifier la conformité des travaux par rapport aux études et les réceptionner.
Assurer et sécuriser les financements nécessaires.
Impliquer les partenaires et assurer la communication transversale (remontées et descentes
d’information).
Observer les impacts et piloter les études d’ajustement qui pourraient être nécessaires.
Pour assurer le processus d’évaluation, l’Observatoire des mobilités distinguera trois échelles : une
échelle macroscopique, une microscopique et une intermédiaire, dite méso.
• À l’échelle macroscopique, l’objectif sera d’évaluer l’impact d’un ensemble de mesures sur la
circulation ou sur les comportements de la mobilité (répartition modale par exemple, structure
du trafic, impact économique et/ou touristique…) et de juger de leur cohérence avec les objectifs
visés par le Plan de circulation. De façon plus concrète, cette évaluation pourra se faire par le
biais d’une compagne de comptages ou d’enquêtes à réaliser à rythme régulier pour en extraire
des indicateurs clés de la mobilité (niveau de charges, saturation, répartition modale, niveau
des émissions de CO2, …). Le périmètre consacré correspond généralement au «cordon» du
périmètre de mise en œuvre. Les mesures sont effectuées 4 mois puis 1 an après la mise en
service, et sont renouvelées tous les ans par la suite si aucune modification structurante n’est
apportée au projet. À cette échelle, il existe une certaine latence. Il convient donc de laisser le
temps aux usagers de s’adapter avant d’envisager des mesures correctives qui correspondraient
forcément à une révision des objectifs initiaux du Plan de circulation. Ces mesures macro
servent par ailleurs à alimenter des réflexions stratégiques à une échelle plus large.
• À l’échelle microscopique, l’évaluation concerne l’impact d’une mesure ponctuelle comme
par exemple, la mise en sens unique d’un axe, l’interdiction d’un mouvement, le changement
d’aménagement et/ou d’exploitation d’une intersection… L’objectif est alors d’évaluer la situation
avant et après la mise en œuvre de la mesure. Cette évaluation micro est en général effectuée
en temps réel. Elle s’appuie sur des relevés qualitatifs, des observations terrains, ainsi que,
si nécessaire, sur des comptages de trafic ponctuels. Les mesures correctives doivent être
engagées dans les jours qui suivent la mise en œuvre, pour ajuster un temps de vert sur des
Le travail de l’Observatoire nécessite une expertise technique de haut niveau. Il doit être piloté
par le politique et délégué aux sphères techniques les plus compétentes sur la thématique de la
mobilité. Dans tous les cas, un accompagnement par des experts qualifiés est recommandé. Ces
experts sont à intégrer en permanence à la cellule de crise en charge des observations à l’échelle
micro et à consulter pour la production et l’analyse des données aux échelles méso et macro, à
chaque échéance. Ces experts peuvent être également sollicités pour le montage de l’Observatoire,
afin d’identifier les indicateurs clefs et récurrents, puis vérifier si des dispositifs d’automatisation
peuvent être mis en place.
En 2015, on estime que la ville de Tanger a atteint environ 1 100 000 habitants. Le taux d’accroissement
annuel moyen de la population urbaine de Tanger est de 3%. Les déplacements quotidiens de cette
population engendrent un trafic non négligeable, nécessitant des moyens de transports conséquents
et des zones de stationnement de grande superficie, notamment au centre de la ville.
Tanger est en outre une ville de transit par excellence, aussi bien pour les marchandises que pour les
voyageurs, à travers son réseau portuaire très développé. Ce transit a engendré une forte densité de
la circulation au cœur de la ville. D’autre part, la vocation industrielle et touristique de Tanger contribue
aussi à la saturation de la circulation et notamment dans le secteur central.
Les participants à la formation avaient pour tâche de répondre aux points suivants dans le cadre de
l’étude de cas :
1. Réalisation d’un diagnostic sommaire :
• Contexte urbain (type de milieu bâti, points d’intérêts, générateurs de trafic),
• Caractéristiques du réseau routier (plan des voies, charges de trafic, itinéraires…),
• Identification des dysfonctionnements tous modes,
• …
2. Identification des enjeux pour les différents modes de transport (notamment accessibilité à garantir
pour certains modes ou secteurs, …).
3. Identification des marges de manœuvre (au niveau de la voirie, de son aménagement, des sens de
circulation, de l’offre à garantir, des reports potentiels, …).
4. Définition de quelques pistes de solutions (avec leurs impacts éventuels) et du rôle des différents
axes, …
Les participants ont été répartis en 3 groupes de travail. Les 3 groupes ont été amenés à réaliser
l’ensemble des analyses pour susciter le débat sur les constats et les propositions. L’étude de cas
s’est déroulée en deux étapes : une première étape de visite de terrain et une deuxième étape de
restitution, d’analyse et de débat.
Photo 1 : Secteur à forte attractivité commerciale (pression du stationnement, présence importante de piétons, …)
Après la visite de terrain, les participants ont pu se constituer une idée générale sur le contexte
du secteur et ses principaux dysfonctionnements. Ils ont également pu relever les contraintes à
respecter et les marges de manœuvre potentielles. Pour restituer leur travail, chaque groupe a été
invité à synthétiser ses réflexions en présentant :
• Les principaux dysfonctionnements relevés (cartes jaunes) ;
• Les objectifs proposés (cartes orange) ;
• Les pistes d’amélioration ou les propositions (cartes roses).
Travaux du Groupe 1
Travaux du Groupe 2
Diagnostic Objectifs Propositions
Les participants ont présenté, suite à ce travail, des propositions d’aménagement : piétonisation de
la place, insertion de voie bus ou autres, etc. Ces propositions ont été schématisées sur les plans
suivants :
L’étude du Plan de déplacements urbains réalisée à Tanger en 2003 avait étudié le secteur du centre-
ville et avait fait des propositions d’organisation des circulations dans le secteur. La démarche et
les propositions de cette étude ont été présentées aux participants après la restitution, non pas
pour comparer leurs propositions avec celles de l’étude, laquelle nécessiterait une complète remise
à jour, mais pour apprécier davantage la démarche d’une telle étude après avoir fait l’exercice d’un
cas concret.
Liaison VP entre le
port et le centre-
ville à assurer en
évitant les secteurs
sensibles.
Accessibilité VP de
qualité à assurer
pour le trafic «utile».
Trafic à maîtriser
(maintien du seul
trafic «utile») et
activités riveraines à
sécuriser.
Rocade du centre-
ville : transit local
du centre-ville à
reprendre / fonction
d’échange à maintenir
/ sécurité à améliorer.
Demande de stationnement à satisfaire pour les usagers «utiles» (résidents, clients des commerces et des
services.
Desserte TC du coeur du centre-ville à assurer en liaison avec les quartiers périphériques
(existants et en développement).
Conditions générales de déplacement des piétons à améliorer (sécurité et confort), notamment
le long du boulevard Pasteur et de la rue du Mexique.
Liaisons piétonnes à mettre en valeur et à sécuriser entre entre les zones commerçantes du
centre d’une part, et la médina, le port, le front de mer et le Sud de l’agglomération.
Traversées piétonnes à assurer et à sécuriser.
Zone à circulation motorisée restreinte (Médina et Msallah) : accessibilité à développer selon des points de
transbordement modal clairement identifiés (parking, stations taxi, arrêts bus, ...) en bordure immédiate de la zone.
Zone de marché : rendre compatible les fonctions commerciales et de déplacements.
Figure 21 : Objectifs d’organisation des circulations pour le secteur du centre-ville – Source : Étude PDU de Tanger, 2003.
Légende
voie VP d’agglomération, principale,
secondaire ou de desserte structurante
voie VP de desserte fine
site propre bus (double sens)
et ses arrêts
couloir bus d’approche
carrefour à feux
carrefour avec priorité sur l’axe
carrefour avec priorité à droite
carrefour giratoire à feux
carrefour giratoire
zone piétonne ou mixte piétons-bus
Figure 23 : Plan de circulation proposé avec mise en évidence des modifications – Source : Étude PDU de Tanger, 2003.
Ainsi, les participants ont bien adhéré à la démarche multimodale d’une étude de Plan de circulation.
Ils ont également compris que l’étude d’un tel secteur mériterait d’être bien approfondie au regard
de sa complexité et de la multitude d’usages et d’usagers rencontrés.
Le groupe de travail a conclu qu’une telle étude devrait être lancée, tant que le secteur étudié
dispose de marges d’optimisation.
Comme le Plan de circulation, le Plan de stationnement est un outil permettant d’atteindre des
objectifs globaux en termes de mobilité et d’aménagement d’une ville ou d’un quartier. Une bonne
gestion du stationnement peut permettre, entre autres, de répondre aux besoins des différents usagers
et riverains, de limiter la circulation dans certains secteurs, d’offrir de nouveaux espaces conviviaux
ou d’optimiser l’utilisation des transports en commun. Il est en tous points complémentaire d’un Plan
de circulation et devrait être constamment réalisé en simultané.
Le Plan de stationnement résulte d’une démarche globale, passant par la réalisation d’un diagnostic
multimodal, l’identification d’objectifs, le tout dans le cadre d’un concept de déplacement.
Le stationnement n’est pas un but en soi, mais un levier structurant pour permettre d’atteindre au
mieux les objectifs visés.
L’offre en stationnement peut être classifiée selon plusieurs critères (voir schéma ci-dessous), à
savoir la localisation, l’usage, le type d’aménagement, la durée d’utilisation et la tarification. Selon les
objectifs adoptés, il est alors possible d’adapter la gestion de l’espace de stationnement en fonction
des besoins. Si une vision globale est nécessaire pour mener une politique de stationnement, les
mesures à mettre en place seront définies par les caractéristiques ou besoins locaux, potentiellement
très divers.
À noter que dans la plupart des cas, le stationnement privé échappe au contrôle de
l’autorité, si ce n’est pour le dimensionnement de l’offre privée dans les nouvelles
constructions.
1.4. La tarification
La tarification du parking est un levier très important dans la politique de stationnement. En effet, le
tarif pratiqué va fortement conditionner les pratiques : si le tarif est progressif, à savoir faible les
premières périodes, puis plus élevé ensuite, l’usager va avoir tendance à ne stationner que pour une
période limitée. Avec un tarif dégressif au contraire, l’usager aura tendance à utiliser ce parking pour
des longues périodes, le «surcoût» unitaire étant limité.
Des tarifications différenciées peuvent aussi être envisagées en fonction de la période de la journée
(le jour, à midi, le soir ou la nuit) ou en fonction des usagers (un résident pourrait disposer d’un
tarif préférentiel, ce dont un employé ne pourrait pas bénéficier). Ces paramètres sont une des clefs
d’une politique de stationnement dont le but principal est d’organiser le stationnement pour gérer
les conflits entre usages de courte, moyenne et longue durée et d’offrir un stationnement adapté à
chaque usager, dans le respect des orientations de la stratégie globale de mobilité.
Durée de stationnement
(heures)
Durée de stationnement
(heures)
L’usage des places de stationnements est très différent selon le type d’usager. En effet, un résident
fixe ne va pas utiliser son véhicule, d’où une place de parking qui va être occupée durant toute
la journée. Au contraire, un pendulaire ou un client des commerces ne va utiliser une place de
stationnement que durant une partie plus ou moins limitée de la journée.
Si un quartier n’a qu’une «affectation» (uniquement des logements ou une grande entreprise par
exemple), il est relativement aisé de pouvoir dimensionner les besoins en stationnement. Par contre,
lorsque les activités sont diverses, les besoins sont très différents et il devient plus difficile de
les évaluer précisément, surtout dans le contexte actuel de raréfaction de l’espace public et de
volontarisme (justifié) pour limiter les déplacements en véhicules privés. Il s’agit dans ce cas de
bien identifier les différents usagers et les besoins à satisfaire afin de pouvoir mettre en place les
mesures adéquates pour mutualiser les places et optimiser leurs usages.
DEMANDE DE STATIONNEMENT
Occupation du stationnement
LE RÉSIDENT FIXE JOURS
SAMEDI DIMANCHE SOIR NUIT
OUVRABLES
Il ne désire pas
h PENDULAIRES
utiliser son véhicule 6 12 18 24
FIXES
LE RÉSIDENT DYNAMIQUE
Il utilise son véhicule PENDULAIRES
dans la journée h MOBILES
6 12 18 24
LE PENDULAIRE FIXE
CLIENTS
Il n’utilise pas son véhicule pendant le
travail (sauf, éventuellement à midi) h
6 12 18 24 VISITEURS
LE PENDULAIRE DYNAMIQUE
Il utilise souvent son véhicule
pendant le travail h RÉSIDENTS
6 12 18 24
LE CLIENT / VISITEUR DIURNE
PROBLÈMES
Il est concerné par le
commerce, le tertiaire, les loisirs h
6 12 18 24
TRÈS FORTE FORTE MOYENNE FAIBLE TRÈS FAIBLE
INTENSITÉ DE
LE CLIENT / VISITEUR NOCTURNE
LA DEMANDE
Il est essentiellement un
consommateur de loisirs h IMPORTANTE MOYENNE FAIBLE
6 12 18 24 GRAVITÉ DES
PROBLÈMES
L’offre
La demande
Statistiques Statistiques
"usagers" "consommation"
2.1. Diagnostic
Comme dans toutes les études, un diagnostic ciblé est nécessaire pour appréhender au mieux les
problèmes, ainsi que les éléments qui fonctionnement bien. Des réflexions par rapport aux lieux de
stationnement et aux durées doivent être menées, en lien avec les activités et les affectations des
bâtiments environnants (quartier résidentiel, quartier d’affaires, zones d’activités sportives, …).
1 2 3 4
passage
L’objectif des enquêtes de rotation est de définir précisément l’usage des places à disposition durant
une durée définie. Les éléments ressortant de cette analyse sont (entre autres) :
• La durée moyenne du stationnement ;
• La répartition des durées de stationnement selon une différenciation définie initialement en
fonction de l’usage de stationnement que l’on souhaite analyser (le rythme des tournées en
dépend) et en lien avec l’éventuelle réglementation en vigueur ;
• Le taux de rotation des places ;
• Le taux de véhicules en stationnement illicite (en durée et en temps) ;
• Les véhicules entrant ou sortant du secteur (équivalent souvent aux véhicules des résidents,
les enquêtes se réalisant d’une manière générale entre la fin de la nuit et le début de soirée).
Des exemples de résultats sont présentés ci-dessous et montrent clairement la répartition, par
couleur, des durées de stationnement des véhicules à des moments donnés.
Dans le premier exemple, il apparaît clairement que les visiteurs de courte durée ne trouvent que
très peu de places «disponibles», les places étant soit utilisées par les résidents, soit par des
véhicules stationnant pour de longues durées et arrivant le matin (a priori des travailleurs). Le
nombre de places disponibles en milieu de journée est très limité.
Dans le deuxième exemple, le nombre de véhicules de résidents est très limité et laisse de la place
pour les pendulaires (moyenne et longue durée) ou pour les activités de fin de journée.
Ces graphiques sont issus de l’exploitation de logiciels dédiés ou de calculateurs. Chaque bureau
d’étude est logiquement équipé de ce type d’outils, mais des différences de qualité notoires peuvent
être observées.
40
Nombre de véhicules
% de la capacité
30
20
10
0
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
:30
:00
05
06
06
07
07
08
08
09
09
10
10
11
11
12
12
13
13
14
14
15
15
16
16
17
17
18
18
19
19
20
Heure
Très courte durée (<30min) Véhicules entrés
Courte durée (30-1h30) Véhicules sortis
Moyenne durée 1 (1h30-2h30) Véhicules ventouses
Moyenne durée 2 (2h30-4h00) Capacité
Longue durée (4h00-14h30) Occupation moyenne
45 9% 9%
41%
62%
90 18%
16%
15 3%
Nombre et structure Utilisation de l’offre
des usagers consommée
(heures x places)
Figure 32 : Exemple de l’analyse de la rotation
Figure 33 : Exemple des résultats d’une enquête - Schéma directeur de stationnement de Casablanca
Une fois le diagnostic posé et partagé, sur la base du concept de déplacements défini préalablement,
des objectifs généraux doivent être définis pour les secteurs étudiés. Ces objectifs ne s’appliquent
pas uniquement au «besoin» de stationner, mais aussi à l’espace environnant et aux autres modes.
Améliorer la qualité de
vie en ville et dans Favoriser l’utilisation des
les quartiers (limiter infrastructures existantes
les nuisances du (parkings en ouvrage et
trafic automobile) périphériques)
À noter que souvent, les objectifs peuvent être contradictoires, selon l’acteur considéré (l’usager ou
l’administration). Ce sont ces contradictions qui justifient les études précises sur le stationnement,
afin d’aider les décideurs dans leurs choix, davantage issus de compromis que d’une politique
d’adhésion globale, difficilement atteignable en matière de stationnement.
LACES LACES
E DE P E DE P
NOMBR NOMBR
GE
ST
CL
IO
IE
NN
NT
TION
TION
AI
S
RE
-V
ISI
TE
E ROTA
E ROTA
HABITANTS
S
URBANISTE
ES
IR
TAUX D
TAUX D
ÉC LA
OL NDU
OG PE
IST
ES
Pour chaque type d’usager, il s’agira de définir les attentes : doit-on le favoriser, ne rien changer ou
le pénaliser.
Une fois les objectifs posés, des mesures pourront être envisagées. Elles devront organiser le
stationnement de façon globale et cohérente, lisible, en respectant les ambitions de la politique
globale de mobilité définie au préalable. Les mesures les plus «classiques» sont résumées dans
la figure suivante. Ces mesures peuvent concerner par exemple la création de nouvelles places, la
réglementation d’espaces de stationnement, l’adaptation des tarifs, l’incitation à l’utilisation d’autres
modes de transports (sur l’ensemble du trajet ou pour une distances plus courte) et bien d’autres.
Une attention particulière devra tout de même être accordée aux effets attendus. Il s’agira aussi
d’éviter des effets collatéraux non souhaités, comme, par exemple, le déplacement d’un problème
d’un quartier à l’autre, la perte d’attractivité d’un secteur faute de mesures d’accompagnement
suffisantes... Une vision globale est donc nécessaire.
• Instaurer une
«vignette-résidents»
dans les zones à densité • Une meilleure utilisation
d’habitat élevée des parking souterrains
par les visiteurs, les
pendulaires dynamiques,
voire les résidents
• Une amélioration de la
qualité de vie par des
• Réduire le stationnement récupérations d’espaces
illicite (temps+espace) publics
par un reforcement de la
surveillance et des sanctions
HORS CASE
Trois types d’usages illicites du stationnement : dans
l’espace (sur le trottoir), le tarif (non payant),
15h00 16h00
HORS TEMPS le temps (dépassement de la durée).
OUI -- -- -- OUI
-- -- OUI -- --
LA MAÎTRISE DU STATIONNEMENT ILLICITE EST UNE COMPOSANTE INDISPENSABLE DE LA POLITIQUE DE STATIONNEMENT, COMME DE TOUTE
POLITIQUE GÉNÉRALE DES DÉPLACEMENTS
En nombre de véhicules, cela peut TOTAL Relevés du 20.02.97 En terme de "consommation" NOMBRE OCCUPATION
Vacances scolaires
(Total 563) Place x heure : 754
déjà faire beaucoup ! cela ne peut plus être toléré :
Matin 197 véh.
1 VÉHICULE SUR 2 EST 26% 26%
SUR LES 426 Véh. RECENSÉS
45% 25% 30% EN DÉPASSEMENT DE 55% 55%
16%
(matin + après-midi), TEMPS, IL CONSOMME
LA MOITIÉ EST EN STATIONNEMENT ILLICITE LES 3/4 DES 4% 31%
22%
dont : Après-midi 229 véh. HEURESxPLACES 45% 74%
13% 15%
• 30% SANS TICKET OFFERTES
• 20% EN DÉPASSEMENT DE TEMPS
50% 20% 30%
Exemple : centre-ville Strasbourg
6%
0%
1%
2%
TYPE D’USAGERS
> 3,5 heures < 1,5 heure Entrés Ventouses
9 UN BESOIN CRUCIAL DE CONTRÔLE !! 1,5 à 3,5 h. Sortis
Un contrôle efficace du stationnement sur voirie va donc permettre d’atteindre les objectifs fixés et,
potentiellement, de dégager des potentiels pour l’accueil de nouveaux usagers (et donc des revenus
supplémentaires), d’améliorer l’espace public (en permettant de se réapproprier une partie de la rue)
ou les conditions de stationnement des résidents.
1- Report modal direct (modes doux ou TC dès l’origine du déplacement) 3- Transfert modal aux interfaces d’échange VP/piétons (Parc+Marche)
Conditions : Conditions :
• développement du réseau de transport en commun en termes • incitation tarifaire dans les parkings et disposition attractive sur
de niveau de service et de diffusion géographique les grands axes de pénétration au centre-ville, à une distance de
• sécurisation des itinaires deux-roues et piétons. 300 à 800 m du centre-ville.
dans une zone réglementée peut être donnée aux résidents gratuitement ou contre une somme à
définir, sous 4-certaines
Covoiturage
conditions (une autorisation par ménage au maximum, la possession d’un
véhicule, l’impossibilité
Réserve :
de se garer dans un parking privé…).
• pas de condition d’application particulière, l’usager est seul
responsable
• incitation difficile.
Légende
Places de stationnement Places de stationnement
macarons «autres»
Zone macarons Zone d’attribution
des macarons
750 à 500 m
Le temps de parcours entre la place de stationnement et la 500 à 750 m
destination devrait être «proportionnel» à la durée autorisée du
stationnement.
Globalement, les différentes possibilités de gestion du stationnement peuvent être résumées dans le
tableau suivant en fonction de la durée type de stationnement des usagers attendus.
VISITEURS
- Commerces TRAVAIL Déplacements
- prestations résidents
- Tourisme (pendulaires) en clientèle
- Résidents
- Places payantes - Places payantes -P eu utilisé ou idem
De 00h30 - Places gratuite durée -P laces gratuite durée visiteurs
Peu utilisé
à 2h00 limitée disque limitée disque - Autorisation spéciale
- Parking - Parking - Parking
- Places payantes - Peu utilisé sinon - Places payantes -P eu utilisé ou idem
De 2h00
-P laces gratuite durée P+R -P laces gratuite durée visiteurs
à 4h00
limitée disque - Parking longue durée limitée - Autorisation spéciale
demi-
- Parking périphérique - Parking - Parking
journée
- Autorisation spéciale - Autorisation spéciale
- P+R - P+R - P+R - Autorisation spéciale
De 4h00 - Parking longue durée -P arking longue durée -P arking longue durée - Parking
à 9h00 périphérique périphérique périphérique - P+R
journée - Parking - Parking - Parking - P
arking longue durée
- Autorisation spéciale périphérique
- P+R - P+R - Autorisation spéciale
- Parking longue durée - Parking longue durée - Parking
Plusieurs
périphérique périphérique Peu utilisé - P+R
jours
- Parking - Parking - P
arking longue durée
périphérique
Le stationnement privé est un élément important du système, mais sur lequel les pouvoirs publics
n’ont que peu de maîtrise. Il s’agit néanmoins de poser des bases pour que les entreprises privées,
les commerces et les promoteurs prennent en compte le sujet du stationnement sous un angle
mobilité, et pas simplement sous un angle économique. Les communes doivent alors mettre en place
des règlements fixant des valeurs à atteindre dans le but :
• D’éviter que les nouveaux résidents et/ou pendulaires occupent l’ensemble de l’espace public
plutôt que l’espace privé ;
• D’éviter que les nouvelles constructions ne génèrent trop de trafic, par manque de maîtrise des
déplacements de véhicules particuliers (aux centres des villes notamment).
Ces règlements doivent être adaptés au contexte local, à la desserte en transport en commun et aux
possibilités de déplacements en modes doux, et ce, pour chaque affectation.
Habitants,
Clients visiteurs,
Emplois, pendulaires
Des valeurs préconisées pour la création de nouvelles places privées qui déterminent :
- un maximum de places pouvant être réalisées,
- un minimum de places, évitant la non satisfaction de besoins.
Un calcul des besoins en fonction de la localisation du projet.
Coeficient de réduction :
en fonction de la desserte
Des réflexions liées au stationnement ont finalement été menées sur un cas pratique issu de la ville
de Tanger, notamment sur les parkings réalisés en bord de mer le long de l’avenue Mohammed VI.
En outre, l’ensemble des participants a pu visiter les stationnements souterrains en cours de mise en
service et échanger sur les principes de gestion et d’aménagement prévus dans ce cadre.
3.2.3. Déroulement
• L ieu : secteur de la Corniche – stationnement souterrain ;
• 3 groupes (stationnement sur voirie, parking la Corniche, stationnement «Privé»).
3.2.4. Résultat
Le cas pratique n’a pas fait l’objet d’une restitution formelle, mais plutôt d’une discussion globale,
qui a permis de faire ressortir les éléments suivants :
• Si les rues situées à proximité du secteur Est de l’avenue sont peu utilisées pour le stationnement,
les rues situées à l’Ouest de l’avenue (donc à proximité du centre de Tanger) sont au contraire
saturées par le stationnement ;
• Les usagers-types qui devraient pouvoir utiliser ces stationnements sont les personnes en lien
avec les activités estivales (plage), voire les activités commerciales. Une tarification adéquate
mériterait d’être mise en place pour permettre de garantir ces usages de durée «moyenne». La
En guise de synthèse de ce guide, vous trouverez ci-après une fiche résumant la démarche, les
étapes et quelques illustrations des rendus de l’étude du Plan de circulation et de l’étude du
schéma directeur de stationnement de la ville de Casablanca. La réalisation d’une étude du Plan
de circulation a été l’une des recommandations du Plan des déplacements urbains réalisé en 2004,
avec aussi la réalisation d’un schéma directeur des transports collectifs en site propre, une étude de
restructuration du réseau de bus et une étude de stationnement.
Le Plan des déplacements urbains a permis dont de tracer une stratégie pour l’organisation des
déplacements à l’échelle du Grand Casablanca en articulation avec les documents d’urbanisme
stratégique tel que le SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme) et que les études
de plan de circulation et de stationnement ont visé à mettre en œuvre à travers un plan d’action
opérationnel à horizon 3 à 5 ans.
Diagnostic Diagnostic
Données de base Résultats
Concept
Quantitatif Enquête d'offre et de • Taux d'occupation
demande (occupation, • Structure des usagers
rotation) • ...
Qualitatif • Visite de terrain • Usage
• Rencontre avec les • Exploitation
acteurs • ...
Stratégie globale
Reconversion limpide
Des espaces des gardiens dans les zones
publics à réinventer et horodateurs et restructuration
une ville à embellir Communication
institutionnelle et et maitrise des agents hors
populaire zones horodateurs
Feuille de route
Arrêt en encoche : aménagement d’un arrêt de transports en commun sur espace dédié à droite de
la voirie.
Cadence : intervalle de temps entre deux passages de transport en commun dans une période définie.
Heure de pointe : heure la plus chargée, généralement heure de pointe du matin et heure de pointe
du soir.
Mobilité : capacité, tendance ou besoin de se déplacer d’un groupe d’usagers, entraînant une demande
de transports.
Parking relais : espace de stationnement destinée aux automobilistes souhaitant accéder au centre-
ville en transport en commun (métro, tram ou bus).
Politique multimodale : une démarche active et planificatrice sur l’organisation des déplacements
des individus, notamment par l’intermédiaire d’actions pouvant conditionner le choix du mode de
transport.
Priorité d’un transport en commun : action permettant à un transport en commun d’être favorisé par
rapport aux autres modes.
SAE : acronyme pour Système d’Aide à l’Exploitation, système permettant la localisation des transports
en commun, afin d’avoir une vue globale de leur situation et ainsi gérer leur exploitation (consignes
aux conducteurs, injection des bus en cours de trajet) de manière à respecter au mieux les horaires
prévus, ou à les adapter.
Site banal : circulation des transports en commun avec les autres usagers (hors arrêt, pas d’espace
de voirie dédiée).
Site propre intégral : espace de voirie dédiée aux transports en commun sans contact possible avec
les autres usagers.
Site propre virtuel : principe de gestion de la signalisation tricolore permettant d’assurer une
circulation fluide des transports en commun même en l’absence d’aménagement en leur faveur.
Temps de parcours : temps pour réaliser un trajet donné comprenant le temps d’arrêt et le temps de
roulement.
Temps perdus compressibles : temps pouvant être récupérés par des actions d’aménagement ou
d’exploitation.
Temps perdus incompressibles : temps pouvant ne pouvant pas ou difficilement être récupérés par des
actions d’aménagement ou d’exploitation.
Transport : système permettant aux personnes et aux marchandises de se déplacer ou d’être déplacées
dans une zone définie.
Vitesse commerciale : vitesse d’un transport en commun comprenant la durée de son parcours et son
arrêt commercial.
Élaboré par :
Transitec
Avec le soutien de :
Direction Générale des Collectivités Locales
DPAT DPE
Crédits photos :
Transitec, Freepik
Novembre 2017
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