3cours 1 L2 SA Croissance Bactérienne
3cours 1 L2 SA Croissance Bactérienne
3cours 1 L2 SA Croissance Bactérienne
(Cours L2 SA)
INTRODUCTION
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Par ailleurs, d’autres mécanismes de division existent chez des d’autres bactéries, comme le
bourgeonnement (observé chez les cyanobactéries) et la fragmentation (chez les bactéries
filamenteuses).
Le point de division est appelé septum qui va former la cloison qui séparera les deux cellules
filles. Chaque cellule recevra une copie du chromosome et la moitié des composants
cellulaires (voir cours suivant).
I- Mesure de la croissance
Plusieurs techniques sont utilisées pour analyser, suivre et mesurer la croissance des
bactéries. Chacune a des avantages et des inconvénients. On distingue des méthodes directes
et des méthodes indirectes. Certaines distinguent les cellules vivantes des cellules mortes et
d’autres, en sont incapables.
On suppose dans ce cas que chaque colonie est issue d’une bactérie, mais en réalité
c’est faux. On parle d’unités formant colonies (UFC). Chaque colonie provient de plusieurs
bactéries en chainettes ou en amas (Voir TP)
L’ensemencement par étalement présente l’inconvénient que l’échantillon peut ne pas être
absorbé dans sa totalité.
L’ensemencement en profondeur ou en masse exige que les bactéries puissent supporter la
température de la gélose liquide en surfusion (45 à 50°C). L’échantillon est mélangé avec la
gélose et les colonies vont pousser en profondeur et en surface (fig.2).
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Figure 2 : Dénombrement des bactéries viables
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Figure 4 : Filtration d’eau sur membrane et dénombrement
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Figure 5 : Estimation de la turbidimétrie par spectrophotométrie
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Le temps de génération est spécifique à chaque espèce et il dépend des conditions
environnementales.
(G) est de 20 minutes pour Escherichia coli, de 1000 minutes pour Mycobacterium
tuberculosis.
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La pente = Log2 n/t = 0,301*1/2=0,15= Log2/G G = Log2/pente = 0,301/0.15= 2h
Enfin, 1/G représente le taux de division (h-1) et noté µ (nombre de division par unité de
temps lors d'une croissance discontinue)
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Figure 6 : Courbe de croissance bactérienne
1- La phase de latence
Le taux de croissance (µ) est égal à zéro. Les bactéries ne se divisent pas, mais
s’adaptent aux conditions de leur milieu environnemental. Elles synthétisent les enzymes
nécessaires spécifiques des substrats (nutriments) présents.
Si on inocule le même milieu avec des bactéries prélevées en phase exponentielle, il n’y aura
pas de pas de latence.
3- La phase stationnaire
Lorsque la culture est faite dans un flacon ou un tube, à un moment donné, les
nutriments s’épuisent, les produits toxiques s’accumulent et le pH change. Le nombre de
cellules ne varie plus. Il y a autant de division que de mort cellulaire. Le taux de croissance
(µ) est constant. On parle même d’une croissance cryptique, ou des cellules se nourrissent du
contenu libéré par des cellules mortes.
4- La phase de déclin
Les bactéries ne se divisent plus. Elles meurent par lyse cellulaire. Le taux de croissance (µ)
et négatif.
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deux sources de carbone. Dans un milieu contenant du glucose et du lactose, les bactéries vont
utiliser en premier le glucose grâce à des enzymes constitutives. La dégradation du lactose est
sous la dépendance d'enzymes inductibles dont l'induction est réprimée en présence de
glucose. Lorsque le glucose est consommé, les bactéries utiliseront le lactose et initieront une
nouvelle phase de croissance exponentielle après un temps de latence adaptatif.
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Figure 7 : Principe du chemostat
IV - Culture bactérienne
Une préparation nutritive qu’on prépare au laboratoire pour cultiver les micro-
organismes est appelé milieu de culture. Les bactéries introduites dans le milieu de culture
constituent l’inoculum. Les micro-organismes qui s’y développent forment une culture.
Selon les analyses et les expériences à effectuer, on peut cultiver des bactéries sur des
milieux liquides qu’on appelle bouillons de culture. Si on rajoute de l’agar-agar
(polysaccharides isolés des algues), on obtient des milieux solides.
Les micro-organismes se développent sous forme d’un trouble ou voile en
suspension
Les milieux solides peuvent être préparés sur boite de Pétri ou en tube (gélose inclinée,
gélose profonde). Selon la quantité d’agar rajoutée, on a des géloses solides (1,5%) et des
géloses molles (0,75%). Il est déconseillé de dépasser 1,5% car cela pourrait inhiber la
croissance de certaines bactéries à cause d’une forte pression osmotique.
Les bactéries se développe sous forme de colonies, dont la forme, la couleur, l’odeur,
dépendent à la fois de l’espèce et du milieu utilisé. La colonie s’agrandit radialement avant
de pousser verticalement à une taille et une hauteur limites.
L’agar fond lorsqu’on la réchauffe à 100°C et se solidifie lorsqu’elle se refroidit (dès 40°C).
Généralement, on prépare les boites de Petri avec une gélose stabilisée à 50°C.
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Figure 8 : Colonies de différents micro-organismes sur gélose
Les anaérobies stricts ont besoin de milieux réducteurs et d’équipements spéciaux comme
la jarre anaérobie ou une hôte anaérobie étanche, dont l’air est contrôlé.
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Dilution en milieu liquide : Le produit d’où l’on veut isoler la souche est dilué de 10 en 10
dans un milieu stérile.
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Conservation des souches pures
Les souches pures peuvent être conservées à température ambiantes en tube sur géloses
inclinées, par lyophilisation dans des ampoules scellées, ou par congélation en présence
glycérol (40%). La congélation est la meilleure façon de procéder pour le long terme.
1 - Peser la quantité appropriée de milieu en prenant soin de mettre en place les équipements
de protection individuelle (EPI) indiqués dans les fiches de données de sécurité.
Si l’on souhaite une dissolution plus rapide, préchauffer l’eau de reconstitution à environ 50
°C (sauf indication contraire de la fiche technique).
4 - Porter à ébullition (sans les surchauffer) les milieux contenant de l’agar avant de répartir
en tubes ou en flacons. La dissolution complète de la gélose est obtenue lorsque la solution
visqueuse ne contient plus aucune particule d’agar s’accrochant aux parois du récipient. Dans
le cas des milieux présentant normalement des précipités, homogénéiser la suspension
obtenue avant de répartir.
Pour les milieux liquides, on obtient des solutions limpides sans avoir besoin de chauffer
avant d’autoclaver. Sauf dans le cas de certains bouillons tels que le bouillon sélénite cystine
qui nécessite un court chauffage (se référer à la fiche technique et à l’étiquette).
B- Stérilisation
Les flacons et les tubes ainsi préparés sont stérilisés pendant une durée et à une température
spécifique à chaque milieu de culture. Par ailleurs, certains milieux ne nécessitent pas
d’autoclavage. Les particularités propres à chaque milieu sont notifiées dans la fiche
technique et sur l’étiquette.
1 -D’une manière générale, les milieux de culture répartis en flacons ou en tubes sont
stérilisés par autoclavage à 121 °C ± 3 °C pendant 15 minutes. Pour information, le cycle de
stérilisation doit être adapté aux volumes supérieurs à 1000 ml.
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2 - Laisser reposer sur une surface thermorésistante à température ambiante pendant un court
instant (2 minutes par exemple) *.
3 -Refroidir le milieu en surfusion dans un bain d’eau thermostaté à une température comprise
entre 44 °C et 47 °C *.
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D - Mesure et ajustement du pH
Les milieux sont ajustés au pH d’utilisation déterminé pour le milieu complet (avec
supplément) prêt à l’ensemencement, après autoclavage et refroidissement à la température de
25 °C (NF EN ISO 11133 : 07-2014). Respecter précisément les consignes de préparation du
milieu pour éviter toute variation du pH.
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