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01 Loi n10 92 Adp Portant Liberte Dassociation

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BURKINA FASO

LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !


ASSEMBLEE DES DEPUTES DU PEUPLE

LOI N°10/92 ADP

PORTANT LIBERTE D'ASSOCIATION


L’ASSEMBLEE DES DEPUTES DU PEUPLE

VU la Constitution
VU la Résolution n°01/ADP du 17juin 1992 portant validation
du mandat des députés ;
A délibéré en sa séance du 15 Décembre 1992 ;
Et adopté la Loi dont la teneur suit :

TITRE 1 : DEFINITION - CONSTITUTION

CHAPITRE 1 - DEFINITION

ARTICLE 1

Est Association, au sens de la présente loi, tout groupe de personnes physiques ou


morales, nationales ou étrangères, à vocation permanente, à but non lucratif et ayant
pour objet la réalisation d'objectifs communs, notamment dans les domaines culturel,
sportif, social, spirituel, religieux, scientifique, professionnel ou socioéconomique.

ARTICLE 2:

Les associations se forment librement et sans autorisation administrative préalable.


Elles sont régies quant à leur validité par les principes généraux du droit applicables
aux contrats et obligations.

Toutefois, elles ne jouissent de la capacité juridique que dans les conditions prévues
par la présente loi.

Elles peuvent être reconnues d'utilité publique.

CHAPITRE Il - DE LA CONSTITUTION DES ASSOCIATIONS

ARTICLE 3 : Toutes personnes désirant former une association dotée de la capacité


juridique doivent observer les formalités ci-après :

- asseoir une instance constitutive (Assemblée Générale, congrès...)

- soumettre à cette instance, pour adoption, les projets de statuts portant l'objet, les
buts, la durée, le siège et le règlement intérieur de la future association.

- procéder à la désignation des membres dirigeants de l’association.


- établir un procès-verbal des travaux de l'instance constitutive avec mentions
obligatoires de la composition de l'organe dirigeant, l'indication de l'identité et des
adresses complètes de ses membres.

Le procès-verbal de l'instance constitutive doit être signé par les membres du bureau
de séance.

ARTICLE 4:

La déclaration de l'association est faite dans les huit (8) jours suivant sa constitution,
soit auprès du Ministre Chargé des Libertés Publiques, pour les associations ayant
une vocation nationale ou internationale soit auprès de l'autorité administrative
compétente lorsqu'elles sont régionales ou locales.

ARTICLE 5

La déclaration incombe aux membres de l'instance constitutive de l'association et doit


comporter :

- une demande timbrée avec mentions de la dénomination, de l'objet, du siège et des


adresses des membres dirigeants.

- les Statuts et le Règlement Intérieur, chacun en un (1) original et deux (2)


exemplaires.

Les copies ou photocopies doivent être certifiées conformes à l'original, par l'autorité
compétente.

ARTICLE 6

Le récépissé - de déclaration d'existence de l’association est délivré par l'autorité


compétente dans un délai n'excédant pas trois mois à compter de la date de dépôt de
la déclaration. Passé ce délai, le silence de l'autorité compétente emporte la
reconnaissance de l'existence de l'association et autorise les formalités de
publication. L'autorité administrative locale compétente qui délivre un récépissé de
déclaration d'existence d'une association' doit, dans le délai d'un (1) mois transmettre
au Ministre Chargé des Libertés Publiques, le dossier complet de l'association
conforme aux prescriptions de l'article 5 ci-dessus, ainsi qu'une copie du récépissé de
déclaration.

ARTICLE 7:

Dans un délai d’un (1) mois, à partir de la date de délivrance du récépissé de


déclaration, les dirigeants de l'association sont tenus de faire procéder à l'insertion au
journal officiel d'un extrait du récépissé contenant la date de la déclaration, la
dénomination et l'objet de l'association, l'indication de son siège social, les noms et
adresses des membres de son organe dirigeant.
ARTICLE 8
Toute personne a le droit de prendre communication, soit auprès des services du
Ministre Chargé des Libertés Publiques, soit auprès de ceux de l’autorité
administrative locale compétente, des statuts et déclarations de toutes associations
[également identifiées. Elle peut s'en faire délivrer, à ses frais, copie ou extrait.

TITRE Il - DE L'ASSOCIATION RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE-(ARUP)

CHAPITRE 1 - DEFINITION

ARTICLE 9

Peut être qualifiée d'utilité publique toute association ou union d'association reconnue
comme telle dont les activités poursuivent un but d'intérêt général, notamment dans
les domaines du développement économique, social et culturel du pays ou d'une
région déterminée.

ARTICLE 10:

La qualité d'association d'utilité publique ne peut être acquise qu'après une période
minimale d'activité de deux (2) années consécutives.

CHAPITRE Il - PROCEDURE DE RECONNAISSANCE

ARTICLE 11

La demande de Reconnaissance d'Utilité Publique adressée au Ministre chargé des


Libertés Publiques, est timbrée.

sont jointes les pièces suivantes:

un extrait en douze (12) exemplaires de la délibération de l'assemblée générale


autorisant la demande de reconnaissance d'utilité publique.

- les Statuts et le Règlement Intérieur de l'association en douze (12) exemplaires


chacun.

- le curriculum vitae et le casier judiciaire datant de moins de trois mois, des membres
dirigeants de l'association ou de l'union d'associations.

- l'état exhaustif des réalisations effectuées au Burkina Faso ou pour le compte du


Burkina.Faso, durant la période probatoire, dans les domaines prévues à l'article 9.

- un document indiquant les objectifs des activités futures de l'association.


ARTICLE 12

Utilité publique est reconnue, par Décret pris en Conseil des Ministres.

ARTICLE 13

La qualité d'association d'utilité publique est acquise à titre précaire. Elle peut être
retirée dans la même forme que celle de sa reconnaissance.

ARTICLE 14

L'association reconnue d'utilité publique est soumise aux mêmes formalités de


publication prévues à l'article 7 de la présente loi.

CHAPITRE 111 - AVANTAGES ET OBLIGATIONS SPECIFIQUES

ARTICLE 15:

L'association reconnue d'utilité publique peut bénéficier de subvention ou de tout


autre avantage consentis par l'Etat.

ARTICLE 16:

Toute Association Reconnue d'Utilité Publique est tenue de fournir chaque année aux
Ministres chargés des Libertés Publiques, du Plan de la Coopération ou de tout autre
Ministre intéressé

-son programme annuel d'activité


-son bilan de l'exercice écoulé.

Les Ministres chargés des Libertés publiques, des Finances et du Plan ont droit de
contrôle sur les activités de l'association reconnue d'utilité publique , afin de s'assurer
de leur conformité avec les programmes nationaux de développement.

TITRE 111 DE L'ASSOCIATION ETRANGERE

CHAPITRE 1 - DEFINITION

ARTICLE 17:
Est association étrangère toute association remplissant l'une des conditions
Suivantes :

- avoir son siège ou son principal établissement situé à l’extérieur du Burkina Faso.
- avoir son organe dirigeant essentiellement constitué d'étrangers.

- avoir 75% au moins de ses membres fondateurs de nationalité étrangère.

ARTICLE 18:

L'association étrangère peut être reconnue d'utilité publique dans les conditions
prévues au titre Il de la présente Loi.

CHAPITRE Il DE L'AUTORISATION

ARTICLE 19:

Toute association étrangère désirant exercer ses activités au Burkina Faso est
soumise à autorisation préalable du Ministre chargé des Libertés Publiques .

ARTICLE 20:

Nonobstant les dispositions des articles 3 et 4, la demande d'autorisation à adresser


au Ministre chargé des Libertés Publiques doit comporter:

- l'avis des Ministres chargés des Relations Extérieures et du Plan

- les noms, prénoms, profession, domiciles, adresses et nationalités des membres


dirigeants de i'association.

L'autorisation est accordée par arrêté du Ministre chargé des Libertés Publiques.

ARTICLE 21:

Après l'autorisation ou la reconnaissance d'utilité publique, l'association étrangère


doit signer avec les Ministres chargés des Finances et du Plan, un accord
d'établissement.

ARTICLE 22:

Aucune association étrangère ne peut exercer ses activités au Burkina Faso sans
avoir satisfait aux prescriptions des articles 7 - 20 et 21 ci-dessus.

ARTICLE 23:

Toute association étrangère qui n'observe pas les dispositions des articles sus-visés
est considérée comme inexistante, sans préjudice des sanctions prévues aux articles
45, 46 et 47 ci-après.

Elle ne peut, par ailleurs prétendre à réparation de ce fait.

ARTICLE 24:
En cas de non-respect des textes et règlements en vigueur l'autorisation accordée à
une association est évoquée.

TITRE IV - DES SYNDICATS

CHAPITRE 1 - DERNITION

ARTICLE 25:

Le terme Syndicat, au sens de la présente Loi, signifie toute Organisation ou groupe


d'Organisation de travailleurs ou d'employeurs, ayant pour but de promouvoir et de
défendre les intérêts moraux, matériels et professionnels de leurs membres.

ARTICLE 2 6

Le Syndicat Professionnel au sens de la présente Loi est une libre Association de


Travailleurs ou d'employeurs, exerçant la même profession, des métiers similaires ou
des professions connexes concourant à l'établissement de produits déterminés, ou la
même profession libérale.

CHAPITREII - CONSTITUTION

ARTICLE 27:

Les Syndicats se forment librement et sans autorisation préalable. Cette formation


doit être consacrée par une publication par voie de presse contenant l'identité des
trois (3) premiers responsables.

L'existence légale d'un Syndicat est subordonnée, à la déclaration préalable auprès


du Ministre Chargé des Libertés Publiques et au respect des dispositions contenues
dans le Code du Travail ou tout autre texte de Loi en tenant lieu ou s'y référant.

ARTICLE 28

Les travailleurs ou employeurs désireux de constituer un Syndicat, doivent accomplir


les formalités suivantes :

1- Convoquer une instance constitutive, comprenant au moins vingt (20) membres.

2- Soumettre à cette instance, pour adoption, les statuts dans lesquels sont indiqués
la dénomination, l'objet, les buts, l'organisation et le siège, ainsi que le règlement
intérieur du futur syndicat.

3- Désigner librement et par vote les dirigeants dont le nombre ne peut être inférieur
à sept (7)

4- Etablir un procès-verbal des travaux de l'instance constitutive, Le procès-verbal


doit obligatoirement mentionner:
- le lieu et la date de la tenue de l'instance
- la composition l’identité et l’adresse complète des premiers dirigeants du syndicat.

CHAPITRE Il/ - DECLARATION

ARTICLE 29:

La déclaration incombe aux dirigeants du syndicat et doit comporter les pièces


suivantes :

- une (1) demande écrite signée par deux fondateurs au moins


- un (1) procès-verbal des travaux de l'instance constitutive établi conformément
aux
dispositions de l'article 28 en trois (3) exemplaires
- les statuts du syndicat en trois (3) exemplaires
- le règlement intérieur en trois (3) exemplaires

Toutes les pièces constitutives doivent être certifiées conformes à l'original par
l'autorité compétente du siège du syndicat.

ARTICLE 30:

La déclaration accompagnée des pièces requises à l'article 29, est adressée dans les
quinze (15) jours suivant la tenue de l'instance constitutive, à l'autorité administrative
compétente lorsque le syndicat a un champ d'activité régional ou local, ou au Ministre
Chargé des Libertés Publiques, lorsque l'organisation a un champ d'activité national
ou international.

L'autorité qui reçoit la demande délivre dans les trente (30) jours qui suivent, un
récépissé mentionnant que les formalités exigées à l'article 30 ont été accomplies.

Si l'une quelconque des formalités ci-dessus énoncées n'est pas satisfaite, le dossier
est déclaré irrecevable et notification en est faite dans les mêmes délais.

ARTICLE 31:

Dans un délai de un (1) mois, à partir de la date de délivrance du récépissé, l'autorité


compétente ayant reçu la déclaration est tenue de faire procéder à l'insertion d'un
extrait au Journal Officiel.

ARTICLE 32:

Pour compter de la date de délivrance du récépissé, l'autorité compétente doit, dans


un délai de un (1) mois, adresser au Ministre Chargé des Libertés Publiques, du
Travail et des Lois Sociales, un (1) dossier complet de l'organisation.

Les modifications apportées aux statuts et règlement intérieur, ainsi que les
changements survenus dans la composition de la direction ou de l'Administration du
Syndicat doivent être portés, dans les mêmes conditions qu'aux articles 29 et 30 à la
connaissance des mêmes Autorités.

CHAPITRE IV - DROITS ET OBLIGATIONS DES SYNDICATS

ARTICLE 33 :

Les membres chargés de l'Administration ou de la direction d'un syndicat, doivent


être citoyens burkinabé ou ressortissants d'un Etat étranger avec lequel ont été
passés des accords d'établissement stipulant la réciprocité en matière de droit
syndical. .

Ils doivent tous jouir de leurs droits civils et n'avoir fait l'objet d'aucune condamnation
entraînant la suppression du droit de vote au terme des lois électorales en vigueur.

ARTICLE 34:

Les Syndicats professionnels légalement enregistrés peuvent librement se constituer


en unions, sous quelque forme que ce soit, notamment en fédération et/ou
confédérations.

ARTICLE 35:

Les dispositions applicables aux syndicats professionnels le sont également à leur


unions, fédérations et/ou confédérations qui doivent, d'autre part, faire connaître,
dans les mêmes conditions des articles 28, 30 et 32 de la présente Loi, le nom et le
siège des Syndicats qui les composent.

Leurs Statuts doivent déterminer les règles selon lesquelles les Syndicats adhérents
sont représentés dans les instances et organes dirigeants.

ARTICLE 36:

Les unions, fédérations et/ou confédérations de syndicats jouissent de tous les droits
conférés par la présente loi aux syndicats légalement constitués.

ARTICLE 37:

Les Organisations Syndicales Nationales peuvent s'affilier librement à des


organisations syndicales internationales de leur choix.

ARTICLE 38:

En cas de dissolution volontaire, statutaire ou prononcée par la justice, les biens du


syndicat sont dévolus, conformément aux statuts, suivant les règles déterminées par
l'Assemblée Générale ou suivant la décision de la justice.

En aucun cas les biens du syndicat dissout ne peuvent être répartis entre les
membres adhérents.
Le décret portant dissolution du syndicat est susceptible de recours devant la
juridiction compétente.

TITRE V- DISPOSITIONS COMMUNES

CHAPITRE 1 - DROITS ET OBLIGATIONS DEb ASSOCIATIONS

ARTICLE 39:

L'union, la fusion et toute forme de regroupement d'association de même statut


juridique oeuvrant dans les mêmes domaines et légalement constituées, sont libres.

L’union est le regroupement de deux ou de plusieurs associations en vue de créer


une entité nouvelle à laquelle elles sont subordonnées.

La fusion d'association est la création d'une association nouvelle par intégration ou


absorption entre associations antérieurement existantes.

ARTICLE 40:

Dans le cas d'une union d'associations, il doit être établi un statut précisant les règles
de son organisation et de son fonctionnement ainsi que la liste nominative des
associations adhérentes.
Toute union doit avoir une direction centrale, l'union est soumise aux dispositions
régissant la forme des associations qui la composent.

La fusion est soumise aux dispositions des articles 3, 4. 11 et 20 de la présente Loi.

ARTICLE 41:

Toute association dûment constituée et régulièrement déclarée peut, sans aucune


autorisation spéciale, ester en justice, acquérir, posséder et administrer des biens
meubles et immeubles nécessaires à l'accomplissement de ses activités, recevoir
des dons et legs.

ARTICLE 42:

Les dirigeants des associations déclarées doivent tenir à jour un registre d'activités
ainsi qu'un registre de comptabilité. Le registre d'activités enregistre notamment les
comptes rendus de réunions, les manifestations et les réalisations effectuées. Le
registre de comptabilité enregistre toutes entrées et sorties de fonds. Les adhérents
ont accès à ces registres.

ARTICLE 43:

Toute association, quelle que soit sa nature, bénéficiant de subvention ou de tout


autre avantage financier consentis par l'Etat, est tenue de fournir des budgets ; les
comptes annuels et les rapports financiers y relatifs, au Ministère chargé des
Finances, et aux Ministères techniques intéressés. Copie doit être faite au Ministre
chargé des Libertés Publiques. Dans ce cadre elle est soumise au corps de contrôle
d'Etat. Tout refus de communication ou toute entrave apportés à l'exercice du
contrôle, entraîne la suppression de la subvention ou de tout autre avantage.

ARTICLE44:

Toute modification dans les textes constitutifs de toute association, union


d'associations ou fusion d'associations, doit être portée, dans les mêmes conditions
de l'article 4 à la connaissance de l'Autorité compétente qui~en délivre récépissé. Il
en est de même en cas de changement dans la composition des organes dirigeants.

CHAPITRE Il - PENALITES ET DISSOLUTION

ARTICLE45:

Seront punis d'une amende de cinquante mille (50 000) à cent cinquante mille (150
000) francs -CFA et en cas de récidive d'une amende double, ceux qui auront
contrevenu aux dispositions des articles 3, 4. 7 et 42 de la présente loi.

ARTICLE 46:

Ceux qui, à un titre quelconque, assument ou continuent d'assumer l'administration


d'une association nonobstant le refus ou le retrait d’un récépissé de déclaration ou de
la reconnaissance d'utilité publique ou le constat de la nullité, sont punis d'un
emprisonnement de un (1) mois à douze (12) mois et d'une amende de cent
cinquante
(150 000) francs CFA à un million (1 000 000 ) de FCFA ou de
l' une des deux peines seulement.

ARTICLE 47

La dissolution de toute association, union ou fusion d'associations, ne peut intervenir


qu'au terme fixé par les statuts ou à la suite d'une décision prise par son instance
supérieure.

Toutefois, lorsqu'il est établi après une enquête diligentée par des agents
assermentés, que l'association poursuit une cause ou un objet illicites, ou qu'elle se
livre à des activités contraires à ses statuts, ou à des manifestations susceptibles de
troubler l'ordre, la moralité et la paix publics ou de nature à les provoquer ou enfin
revêt le caractère d'une milice privée ou d'une organisation subversive, la dissolution
de l'association peut être prononcée par Décret du Chef de l'Etat pris en Conseil des
Ministres, sur proposition du Ministre Chargé des Libertés Publiques.

ARTICLE 48:

Seront punis d'une amende de cent cinquante mille (150 000) Francs CFA à un
million cinq cent mille (1 500 000) Francs CFA et d'une peine d'emprisonnement de
trois (3) mois à trois (3) ans ou de l'une de ces deux peines seulement, les fondateurs
ou dirigeants de l'association qui serait maintenue ou reconstituée illégalement après
le décret de dissolution, ainsi que les personnes, qui auront par propagande occulte,
discours, écrit, ou par tout autre moyen, perpétué ou tenté de perpétuer !'association
dissoute.

Article 49 :

En cas de dissolution statutaire ou volontaire, les biens de l'association sont dévolus


conformément aux Statuts ou à défaut, suivant les règles déterminées par l'instance
ayant prononcé la dissolution. Dans tous les cas, ils ne peuvent être répartis entre
membres.

En cas de dissolution prononcée par Décret, les biens de l'association sont


confisqués au profit d'une association poursuivant les mêmes objectifs.

TITRE VI - DISPOSITIONS FINALES

La présente Loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment la


ZATU N° VIII-0024 du 12 mars 1991, sera exécutée comme Loi de l'Etat.

Ainsi fait et délibéré en séance publique à Ouagadougou, le 15 décembre 1992.

Un Secrétaire de Séance le Président

Batio Isaïe TRAORE -Dr. Bognessan Arsène YE

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