Takeoff Landing
Takeoff Landing
Takeoff Landing
au décollage-atterrissage
Avions de transport civil
Fig. 1 – Premier décollage de l’A380 à Toulouse Blagnac le 27 avril 2005. Photo Sam Chui
Onéra Cert
Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales
Département Commande des Systèmes et Dynamique du vol : DCSD
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2, Avenue Édouard Belin
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SupAéro
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31055 Toulouse Cedex 4
Tél : +33 (0)5 62 17 80 80
http ://www.supaero.fr
Le décollage est l’un des points clef de l’étude de performances des avions de trans-
port civil. Il existe des modèles très simplifiés, fondés sur une application du théorème
de l’énergie cinétique, permettant d’estimer la longueur de piste au décollage, pour une
famille d’avions restreinte. L’enjeu de notre étude est d’élaborer un modèle analytique,
de forme plus généraliste, intégrant des modèles de poussée et de frottement plus sophis-
tiqués.
Ce modèle présente les avantages d’améliorer les temps de calculs par rapport à
des simulations numériques de décollage (y compris pour les calculs embarqués), et de
favoriser l’analyse des sensibilités paramétriques des performances au décollage.
La résolution analytique des équations de la mécanique nous ont permis d’élaborer
un modèle de roulage intégrant un modèle de poussée très complet de la même forme
que celui que nous avons élaboré [Rou02]. Outre le gain en précision apportée par une
modélisation de poussée adaptée, cela permet d’envisager les études conceptuelles visant à
choisir les moteurs optimaux (notamment par le choix du taux de dilution optimal). Notre
modèle de roulage (Section 6, p. 113) permet également de tenir compte de la variation
du coefficient de frottement pneu/piste en fonction de la vitesse, ce qui n’avait jamais
été fait auparavant. Nous proposons également une adaptation du modèle classique de
la Magic Line.
La modélisation de la phase aérienne (Section 7, p. 193) consiste à assimiler la trajec-
toire de l’avion à un arrondi circulaire et une montée rectiligne. C’est une modélisation
couramment utilisée dans la littérature. L’innovation que nous apportons est de proposer
un modèle du facteur de charge à l’arrondi nz et de la pente de montée γdec , qui sont
nécessaire à la mise en œuvre du modèle aérien. Non seulement de tels modèles n’exis-
taient pas jusqu’à présent, mais nous montrons également que les constantes proposées
dans la littérature peuvent entraı̂ner de mauvaises prédictions.
La mise en œuvre des modèles de longueur de piste au décollage nécessite la connais-
sance des vitesses au décollage qui ne sont pas forcément connus au stade avant-projet.
C’est pourquoi nous avons également élaboré des modèles de ces vitesses (Appendix 2,
p. 29) : vitesse de décision V1 , vitesse de rotation VR , vitesse de décollage ‘lift-off” VLOF
avec ou sans panne moteur, vitesse de sécurité au décollage V2 .
Les modèles analytiques de décollage que nous proposons sont validés par rapport
à des simulations numériques complètes du décollage. Ils sont fonction des paramètres
avion permettant d’envisager l’étude conceptuelle de performances au décollage pour une
approche de type avant-projet. Leur estimation se fait avec une précision remarquable
de moins d’un pour-cent par rapport aux simulations numériques.
5
SupAéro-Onéra
6 18 décembre 2006
Table des matières
I Définition du décollage/atterrissage 11
1 Définition de la longueur de piste 15
1.1 Distance de décollage/atterrissage Lp au passage de la hauteur de sécurité
hs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2.1 Décollage sans panne moteur (AEO All Engine Operating) . . . . 18
1.2.2 Décollage avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative) . . . . 19
1.2.3 Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) . . . . . . . . . . . 21
1.2.4 Atterrissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.2.5 Récapitulatif des caractéristiques des phases de roulage . . . . . . 23
1.3 Longueur de piste réglementaire Lp FAR 25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.1 Décollage sur piste sèche ou mouillée . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.2 Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) . . . . . . . . . . . 25
1.4 Quelles pistes d’aéroports l’avion pourra-t-il utiliser ? . . . . . . . . . . . . 27
7
SupAéro-Onéra TABLE DES MATIÈRES
3.1.3 Le Poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1.4 La réaction au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.2 Loi d’assiette, ou comment piloter la rotation et l’arrondi ? . . . . . . . . 71
3.3 Équations du décollage issues du Principe Fondamental de la Dynamique 75
6 Le roulage 113
6.1 Qu’appelle-t-on phase de roulage ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
6.2 Modélisation du roulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
6.3 Calcul du roulage : mode d’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.3.1 Il faut scinder le roulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.3.2 Décollage avec tous moteurs (All Engines Operating AEO) : . . . . 126
6.3.3 Décollage avec panne moteur (One Engine Inoperative OEI) : . . . 126
6.3.4 Décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO) : . . . . . . . . . . 127
6.3.5 L’atterrissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
6.4 Résolution analytique cinétique : ∆X et ∆t
en fonction de la vitesse V, pour un coefficient de frottement µ = cte . . . 131
6.4.1 Temps de roulage ∆t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
6.4.2 Distance de roulage ∆X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
6.4.3 Conclusion : résolution cinétique du roulage . . . . . . . . . . . . . 134
6.5 Résolution analytique temporelle : V et ∆X
en fonction du temps t, pour un coefficient de frottement µ = cte . . . . . 136
6.5.1 Vitesse de l’avion V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
6.5.2 Distance de roulage ∆X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
6.5.3 Conclusion : Résolution temporelle du roulage . . . . . . . . . . . 138
8 18 décembre 2006
TABLE DES MATIÈRES SupAéro-Onéra
D Compléments mathématiques
315
−1 1 1+x
D.1 Relation th (x) = 2 ln 1−x . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
D.2 Relation th−1 (x)
R = −i tan−1 (i x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
dV
D.3 Résolution de A V 2 +B V+C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
D.3.1 Cas du discriminant ∆ > 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
D.3.2 Cas du discriminant ∆ < 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
D.3.3 Cas du Rdiscriminant ∆ = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
D.4 Résolution de A V 2V+B
dV
V+C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
dV
D.5 Résolution : équation différentielle dt = AV 2 + BV + C . . . . . . . . . . 324
Bibliographie 345
10 18 décembre 2006
Première partie
Définition du
décollage/atterrissage
11
SupAéro-Onéra
Pour élaborer des modèles de décollage/atterrissage, ce qui est le but de cette étude,
encore faut-il bien définir en quoi consiste exactement un décollage/atterrissage. C’est
l’objet de cette première partie. En nous basant sur la norme avion FAR 25 relative
aux avions de transport civil, et sur les informations recueillies1 auprès des ingénieurs
Airbus, de pilote et ingénieur d’essais, de pilote AirFrance, nous donnerons la définition
de la longueur de piste et des vitesses caractéristiques au décollage. Nous établirons
également les équations qui régissent un avion au décollage par le principe fondamental
de la dynamique. Ceci permettra d’aboutir à une base de travail à partir de laquelle nous
élaborerons nos modèles dans la deuxième partie de ce document.
1 Un grand merci à cette occasion à messieurs Frédéric Marani [Mar05], Jacques Rosay [Ros05] et Guy
14 18 décembre 2006
Chapitre 1
Définition de la longueur de
piste
Sommaire
1.1 Distance de décollage/atterrissage Lp au passage de la hau-
teur de sécurité hs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage . . . . . . . 16
1.2.1 Décollage sans panne moteur (AEO All Engine Operating) . 18
1.2.2 Décollage avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative) . 19
1.2.3 Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) . . . . . . . . 21
1.2.4 Atterrissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.2.5 Récapitulatif des caractéristiques des phases de roulage . . . 23
1.3 Longueur de piste réglementaire Lp FAR 25 . . . . . . . . . . . 24
1.3.1 Décollage sur piste sèche ou mouillée . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.2 Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) . . . . . . . . 25
1.4 Quelles pistes d’aéroports l’avion pourra-t-il utiliser ? . . . 27
15
SupAéro-Onéra Chapitre 1 - Définition de la longueur de piste
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1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage
Le décollage et l’atterrissage sont composés d’une phase de roulage où l’avion est en
contact avec la piste, et d’une phase aérienne délimitée par la vitesse de lift-off VLOF au
décollage (ou la vitesse de toucher des roues VT D pour l’atterrissage) et par le passage
de la hauteur de sécurité hs (Section 2.2.12, p. 63). La longueur de piste parcourue durant
la phase de roulage est notée Lp r , et la projection selon la piste de la distance parcourue
durant la phase aérienne est notée Lp air .
Lp = Lp r + Lp air
16 18 décembre 2006
1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage SupAéro-Onéra
et le passage de la hauteur de sécurité hs = 35f t (ou 15ft en cas de panne moteur sur
piste mouillée).
À l’atterrissage, l’avion en approche a une vitesse VREF (Section 2.2.14, p. 65). La
phase aérienne de l’atterrissage commence lorsque l’avion passe la hauteur de sécurité
hs = 50f t, et se termine lorsque les roues de l’avion touchent la piste à la vitesse “touch
down” VT D (Section 2.2.15, p. 65). L’avion effectue ensuite un roulage de VT D jusqu’à
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,/0784/5-+6))*|13::
<70;;09/,=*/>7~--611337009=>60
~
l’arrêt complet de l’avion (V = 0) en bout de piste.
La phase de roulage peut elle même être scindée en deux phases distinctes : l’une où
l’avion a toutes roues en contact avec le sol, et l’autre dite de “rotation” où l’avion pivote
autour du train principal qui touche encore la piste alors que la roulette de nez n’est pas
en contact avec la piste. La longueur de piste parcourue durant la rotation sera notée
Lp r .
La phase aérienne peut également être scindée en deux phases : un arrondi qui
/ - + A / 2 : -
représente la partie de trajectoire courbe et une montée/descente rectiligne. Il se peut
B*
+ 2 3 . 9 2 3 C + , 5 + 6 , /0 7 9 < ? > 6
que la phase de montée rectiligne soit occultée si l’avion passe la hauteur de sécurité
C = * D ) : ; /*7 - 1 3 0 A /. -
hs pendant l’arrondi, c’est le cas de la plupart des décollages (sans panne moteur). La
N O P N Q R P E - . 0 */ : 1+ 2 . 2 @ + ; 2
@ G H
6
distance piste parcourue durant l’arrondi est notée Lp ar , et durant la montée rectiligne
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F , - - I
5 0 6
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est notée Lp % .
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A.d0/@?:eM>f+q1g+i6[G2a0^r1bdh@txcF ;0-,+:A102+;A
2/.z+1F
Fig. 1.2 – AC25-7A ([FAA98] chap2.sec2 Performances). Définition des segments et configu-
ration du train, des hypersustentateurs, de la poussée,. . .
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¡¢ª¤£±©²³£̈¬¡µ́¶· ¸¡¤°¦¡ª¤±¦² ³¡«
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1.2.1 Décollage sans panne moteur (AEO All Engine Operating)
Fig. 1.3 – Décollage sans panne moteur (AEO : All Engines Operating)
Le décollage sans panne moteur (AEO All Engine Operating) est le cas de décollage
le plus fréquent. Tous les moteurs fonctionnent et délivrent une poussée totale Fmax .
¡ª¤¥¦ °
L’avion est en configuration bec/volet de décollage. Aucun changement de poussée ou
de configuration de becs et volets ne devra être actionné par le pilote avant que l’avion
n’est atteint 400ft (cf.FAR 25.111.c.4). Par conséquent, jusqu’au passage de la hauteur de
sécurité hs , l’avion est dans la même configuration d’hypersustentateurs et de poussée.
Le roulage
L’avion est au point d’arrêt en début de piste (V = 0). Il se met à accélérer et atteint
la vitesse de rotation VR (Section 2.2.6, p. 50). À ce moment là, la distance parcourue sur
la piste est de Lp rAEO (0 → VR ). Durant cette première partie de la phase de roulage,
toutes les roues restent toujours en contact avec la piste, et l’incidence de roulage αr reste
constante (donnée par la géométrie de l’avion). Le coefficient de frottement est celui en
roue libre, c’est-à-dire µr .
Commence ensuite la rotation. À la vitesse de rotation VR , le pilote tire sur le manche
δ m et la roulette de nez quitte le sol. L’avion pivote autour de son train principal, aug-
mentant progressivement son assiette θ et son incidence α. La phase de rotation et
ainsi le roulage, prennent fin lorsque l’avion, qui continue d’accélérer, atteint la vitesse
de décollage “lift-off” VLOF (Section 2.2.7, p. 50) où il quitte totalement la piste, est
entièrement sustenté. La longueur de piste parcourue durant la rotation est de Lp r AEO .
La longueur de piste du roulage Lp r est donc donnée par la somme :
La phase aérienne
À la vitesse de décollage “lift-off” VLOF commence la phase aérienne jusqu’au passage
de la hauteur de sécurité hs . L’avion doit atteindre la vitesse de sécurité au décollage V2
(Section 2.2.9, p. 56) avant de passer hs . Durant cette phase aérienne, le pilote commande
18 18 décembre 2006
1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage SupAéro-Onéra
la rentrée du train dès que le vario est positif, mais celui-ci n’est pas encore rentré quand
l’avion passe hs (Section B.2, p. 302).
Pour un décollage sans panne moteur, le passage de la hauteur de sécurité se fait
pendant l’arrondi ce qui fait qu’il n’y a généralement pas de phase de montée rectiligne
avant le passage de la hauteur de sécurité.
La longueur de piste parcourue durant la phase aérienne (jusqu’au passage de hs ) est
notée Lp air .
La longueur de piste totale Lp , qui est la somme de la longueur de roulage Lp r et de la
Å
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longueur de la phase aérienne Lp air , pour un décollage sans panne moteur, est finalement
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donnée par :
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Lp AEO = Lp rAEO (0 → VR ) + Lp r AEO + Lp airAEO
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ÇÆóåíæúçèûéüêõýþëÿìòÔåñùæêÏèçéÇåëóæíêìüÆÏóûèõïåéçêô
1.2.2 Décollage avec panne moteur (OEI One Engine Inopera-
tive)
Fig. 1.4 – Décollage avec panne moteur (OEI : One Engine Inoperative)
Ce décollage consiste à réussir un décollage malgré une panne d’un des moteurs qui
survient au moment le plus critique, c’est-à-dire au moment où il faudrait autant de
longueur de piste pour continuer le décollage que pour l’interrompre.
Le roulage
L’avion à l’arrêt en début de piste, accélère à l’aide de tous ses moteurs délivrant
une poussée totale de Fmax , jusqu’à la vitesse VEF (Engine Failure) où l’un des Nm
moteurs tombe en panne. La distance parcourue sur la piste jusqu’à la panne moteur
La phase aérienne
20 18 décembre 2006
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1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage
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SupAéro-Onéra
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1.2.3 Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off)
K
Le décollage interrompu ou accélération-arrêt, est uniquement du roulage toute roues
au sol, c’est-à-dire à incidence constante. Le pilote commence un décollage en accélérant,
puis l’interrompt et arrête l’avion en bout de piste après avoir freiné. Le cas le plus
=/$>?@2A!:B-C"#D$E%<&'(,)+=/&$@$?(\2. C/D0E:%B1+!]</%)=+.
critique est lorsque le décollage est interrompu à la vitesse de décision V1 , comme nous
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allons le voir.
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Décollage interrompu dû à une panne moteur
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Fig. 1.5 – Décollage interrompu avec panne moteur (RTO : Rejected Take-Off )
Tout se passe comme pour un décollage avec panne moteur jusqu’à la vitesse de
décision V1 où le pilote décide d’interrompre le décollage au lieu de le continuer. L’avion
part donc du point d’arrêt en début de piste et accélère à l’aide de tous ses moteurs jusqu’à
la vitesse VEF où l’un des moteurs tombe en panne. L’avion continue d’accélérer avec
une poussée de NN m −1
m
Fmax , jusqu’à ce que le pilote prenne conscience de la panne moteur
et n’agisse pour interrompre le décollage à V1 . Jusqu’à V1 , la distance parcourue sur la
piste sera Lp rAEO (0 → VEF ) + Lp rOEI (VEF → V1 ). Les actions du pilote pour arrêter
l’avion sont de freiner ce qui modifie la valeur du coefficient de frottement pneu/piste en
µf (au lieu de µr en roue libre), de réduire la poussée par la manette des gaz NN m −1
m
Fred ,
et sortir les spoilers qui crée une augmentation de traı̂née de frottement ∆Cxo SP et une
perte de portance ∆Cz oSP . La réverse qui est utilisée opérationnellement, ne peut être
utilisée pour la certification que pour un décollage interrompu sur piste mouillée.
De VEF jusqu’à l’arrêt complet V = 0 de l’avion en bout de piste, puisqu’un des
moteurs est en panne et tourne en “moulinet”, la traı̂née de frottement est augmentée
de ∆Cxo moulinet .
En notant Lp rRT O (V1 → 0) la longueur de piste parcourue durant le freinage depuis
la vitesse de décision jusqu’à l’arrêt de l’avion, la longueur de piste parcourue durant un
décollage interrompu avec panne moteur est donnée par :
En pratique c’est le décollage interrompu avec panne moteur qui est le plus dimension-
nant, car l’accélération entre VEF et V1 se fait plus difficilement lorsqu’un des moteurs
est en panne.
mnopg
ses moteurs jusqu’à la vitesse de décision V1 . La longueur de piste parcourue durant cette
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vghijtsuvw jyvtx~{nuz{stxnly~{vwutzxnty ¡
accélération est de Lp rAEO (0 → V1 ). Puis le pilote freine (coefficient de frottement au
freinage µf ), réduit la poussée (poussée Fred ) et sort les spoilers (augmentation de traı̂née
de frottement ∆Cxo SP et perte de portance ∆Cz o SP ) pour arrêter l’avion. Durant cette
phase de freinage, la longueur de piste parcourue est de Lp rRT O (V1 → 0). La longueur
de piste parcourue au total durant cette accélération-arrêt est de :
|mu}v{u~s{~vnuz{jtx~y
1.2.4 Atterrissage
L’atterrissage est composée d’une phase aérienne suivie d’une phase de roulage.
L’avion qui est en configuration d’atterrissage (hypersustentateurs déployés), est en ap-
proche à une vitesse VREF , avec une pente de descente donnée par l’ILS : γILS = −3˚.
La poussée de l’avion n’est pas maximale, et est choisie pour pouvoir effectuer cette ap-
proche de descente rectiligne. Le pilote fait pivoter son avion de manière à effectuer un
arrondi sous facteur de charge nz et toucher la piste à la vitesse VT D . La distance de la
phase aérienne Lp airAtt est comptabilisée entre le point où l’avion passe à hs = 35f t de
hauteur, et le point où le train d’atterrissage principal touche le sol à la vitesse VT D . Puis,
l’avion commence le roulage, par effectuer une rotation de manière à poser sa roulette
de nez au sol. Cette manœuvre nécessite une longueur de piste de rotation de Lp r Att .
Une fois toutes les roues au sol, il se peut que le pilote mette un laps de temps avant de
freiner, ce qui fait que l’avion roulera en roue libre (coefficient de frottement pneu/piste
en roue libre µr ). Le pilote freine, réduit la poussée pour arrêter l’avion. L’avion effec-
tue donc un roulage en freinage (coefficient de frottement pneu/piste au freinage µf ) à
22 18 décembre 2006
1.2 Les différentes phases au décollage/atterrissage SupAéro-Onéra
poussée réduite Fred (la réverse qui est autorisée opérationnellement, ne l’est pas pour la
certification). La longueur de piste parcourue durant cette phase de roulage avec toutes
les roues au sol, est notée Lp rAtt .
La longueur de piste à l’atterrissage est la somme des longueurs aérienne et de rou-
lage :
La longueur de piste réglementaire au décollage sur piste mouillée Lp FAR 25,wet est
définie par la valeur maximale entre la longueur de piste réglementaire au décollage
sur piste sèche Lp FAR 25,dry et la distance Lp OEI wet,hs =15f t de décollage au passage de
la hauteur de sécurité de hs = 15f t (au lieu de 35ft), sur piste mouillée, avec panne
moteur :
Lp FAR 25,wet = max Lp FAR 25,dry , Lp OEI wet,hs =15f t
Remarque 1.2 Sur piste sèche, la longueur de piste au décollage d’un bimoteur avec
panne moteur (OEI One Engine Inoperative) est plus grande que 1.15 fois la longueur
de piste d’un décollage sans panne moteur (AEO All Engines Operating). Le cas de
panne moteur est dimensionnant pour le décollage des bimoteurs.
Pour les quadrimoteurs, ces longueurs sont du même ordre.
24 18 décembre 2006
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1.3 Longueur de piste réglementaire Lp FAR SupAéro-Onéra
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Fig. 1.7 – AC25-7A ([FAA98] chap.2, sec.2 Performances) : Takeoff distance and Takeoff run
Fig. 1.8 – Graphique proposé par le guide des essais en vol AC25-7A ([FAA98] chap2.sec2 Per-
formances), représentant l’évolution de la vitesse selon la distance parcourue pour un décollage
interrompu (RTO : Rejected Take-Off ). On remarquera la distance supplémentaire de sécurité
correspondant à une vitesse V1 maintenue durant 2 secondes.
26 18 décembre 2006
1.4 Quelles pistes d’aéroports l’avion pourra-t-il utiliser ? SupAéro-Onéra
(i) The wheel brakes stopping force determined in meeting the requirements of
Sec. 25.101(i) and paragraph (a) of this section ; and
(ii) The force resulting from the wet runway braking coefficient of friction de-
termined in accordance with paragraphs (c) or (d) of this section, as ap-
plicable, taking into account the distribution of the normal load between
braked and unbraked wheels at the most adverse center-of-gravity position
approved for takeoff.
(c) . . .
Amdt. 25-92, Eff. 3/20/98 ”
- FAR 25.109 : Accelerate-stop distance. [FAA03] -
“Although the requirement for the distance increment equivalent to two second
at V1 is explicitly stated in the “dry runway” criteria of FAR 25.109, it is also
applied to the “wet runway” accelerate-stop distances by reference in FAR
25.109(b).”
- AC25-7A [FAA98] -
Remarque 1.4 En pratique, le décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off avec
panne moteur est plus dimensionnant que la RTO sans panne.
Pour chaque avion, vont être calculées les longueurs de piste réglementaires Lp FAR 25
qui lui sont associées sur piste mouillée et piste sèche, et qui permettront de déterminer
si l’avion serait susceptible ou non d’être autorisée à décoller/atterrir sur telle ou telle
piste d’aéroport.
“
(c) [If the takeoff distance does not include a clearway, the takeoff run is equal to the
takeoff distance. If the takeoff distance includes a clearway–
(1) The takeoff run on a dry runway is the greater of–
(i) The horizontal distance along the takeoff path from the start of the takeoff
to a point equidistant between the point at which VLOF is reached and
the point at which the airplane is 35 feet above the takeoff surface, as
determined under Sec. 25.111 for a dry runway ; or
(ii) 115 percent of the horizontal distance along the takeoff path, with all en-
gines operating, from the start of the takeoff to a point equidistant between
the point at which VLOF is reached and the point at which the airplane is
35 feet above the takeoff surface, determined by a procedure consistent with
Sec. 25.111.
(2) The takeoff run on a wet runway is the greater of–
(i) The horizontal distance along the takeoff path from the start of the takeoff
to the point at which the airplane is 15 feet above the takeoff surface,
achieved in a manner consistent with the achievement of V2 before reaching
35 feet above the takeoff surface, as determined under Sec. 25.111 for a wet
runway ; or
(ii) 115 percent of the horizontal distance along the takeoff path, with all en-
gines operating, from the start of the takeoff to a point equidistant between
the point at which VLOF is reached and the point at which the airplane is
35 feet above the takeoff surface, determined by a procedure consistent with
Sec. 25.111.]
Amdt. 25-92, Eff. 3/20/98”
- FAR 25.113 : Takeoff distance and takeoff run [FAA03] -
“Clearway means :
(1) For turbine engine powered airplanes certificated after August 29, 1959, an area
efBCqgBCrhAijmHWX@YZsC[i\jqI]ND^rJOB_EPh`QmYAKRFLaSiouMbCfTB\HjUt]?VcAZIn N|_JOoH`JPY}pQlKaRjc~LSxfy
beyond the runway, not less than 500 feet wide, centrally located about the exten-
doHMphjf?@ABCDEklmfefBqCBrAmqgC|rhiJj}mouHlfBv?@wA]hjxI^n
C{oHpuhBj?fA@klCmDBEkAlFmGHf
M@hTzdoUVXg\jZYA_~`n
ded centerline of the runway, and under the control of the airport authorities. The
clearway is expressed in terms of a clearway plane, extending from the end of the
runway with an upward slope not exceeding 1.25 percent, above which no object nor
any terrain protrudes. However, threshold lights may protrude above the plane if
their height above the end of the runway is 26 inches or less and if they are located
to each side of the runway.
(2) For turbine engine powered airplanes certificated after September 30, 1958, but before
August 30, 1959, an area beyond the takeoff runway extending no less than 300 feet
on either side of the extended centerline of the runway, at an elevation no higher
than the elevation of the end of the runway, clear of all fixed obstacles, and under
the control of the airport authorities.
”
- FAR 1.1 : General definitions -
Fig. 1.9 – AC25-7A ([FAA98] chap.2, sec.2 Performances) : Takeoff distance and Takeoff run
28 18 décembre 2006
Chapitre 2
Sommaire
2.1 Récapitulatif des encadrements imposés par la norme FAR
25 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage . . . . . . 32
2.2.1 Vitesse de décrochage VS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2.2 Vitesse “minimum unstick” Vmu . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Limitation de l’assiette au décollage θT S . . . . . . . . . . . . 37
Effet de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Contribution de la poussée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Conclusion : ordre de grandeur du rapport VVmu S1
. . . . . . . . 42
2.2.3 Vitesse minimale de contrôle VM C . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.2.4 Vitesse critique de panne moteur au décollage VEF . . . . . . 47
2.2.5 Vitesse de décision V1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.2.6 Vitesse de rotation VR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.2.7 Vitesse de décollage ou lift-off VLOF . . . . . . . . . . . . . . 50
2.2.8 Vitesse de tangage q à la rotation et l’arrondi au décollage . . 52
2.2.9 Vitesse de sécurité au décollage V2 . . . . . . . . . . . . . . . 56
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Encadrement opérationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Calcul de la vitesse V2γmini de pente minimale de montée . . 57
2.2.10 Assiette de montée au décollage θ2 . . . . . . . . . . . . . . . 60
2.2.11 Vitesse finale au décollage VF T O . . . . . . . . . . . . . . . . 63
2.2.12 Hauteur de sécurité hs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
2.2.13 Pente minimale γmini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
2.2.14 Vitesse d’approche à l’atterrissage VREF . . . . . . . . . . . . 65
2.2.15 Vitesse de toucher des roues “touchdown” à l’atterrissage VT D 65
29
SupAéro-Onéra Chapitre 2 - Définitions des vitesses
30 18 décembre 2006
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SupAéro-Onéra
ÔÐÑÒëçÑÜÐÒîëÍïçÈå×ãæðñòϤøÈõסöÉ¥óÍùôñð õØ×Ï÷ûÈ¡ÕÉÈ×õòûÍôüØÈ×Ø×ÉÍüõòÉ×Èõýòû«ôñØóðשïªýüõþÿÉóôÍØ×üõ¬¨©ª
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¢ÇÖÈÉ×ÊØËÌ Fig. 2.1 – Procédure de décollage selon la norme FAR 25.
·²́¿À¹̧ÁºÂ»®¼À̧¨½¬¹º»¾¼¨½¬Ã̧¾
Modèle de longueur de piste au décollage - Élodie Roux 31
SupAéro-Onéra Chapitre 2 - Définitions des vitesses
Tab. 2.1 – Récapitulatif [Boi01a] des contraintes de la norme FAR 25 [FAA03] des vitesses
au décollage
Afin de prévoir le cas critique du décollage avec panne moteur, la norme impose
également :
VR ≥ V1 FAR 25.107(e)
Ce qui permet, si besoin est, d’interrompre le décollage avant que la rotation de l’avion
ait commencé.
ρ Masse volumique de l’air. Dépend de l’altitude, c’est-à-dire dans notre cas de kg/m3
l’altitude de la piste. ρ(h = 0m) = ρ0 = 1.225 kg/m3 .
1 Lors de l’essai déterminant la vitesse de décrochage, la poussée doit être réduite (cf.AC25-7A section
6.C.4 relative à la norme FAR 25.103.a) et une interpolation des mesures doit être faite pour supprimer
ses effets (équivalant à une poussée nulle). C’est pourquoi dans l’équation de sustentation, nous négligeons
le terme de poussée : mg = 12 ρS VS1 2 Cz
max + F sin αmax
=0
32 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
Les méthodes employées pour déterminer ces ordres de grandeurs sont spécifiées
dans chacun des sous-paragraphes : soit trouvés dans la littérature, soit calculés par
une moyenne de données expérimentales, soit obtenus avec une modélisation simple des
phénomènes en jeux.
se produisait proche du sol. C’est pourquoi la norme FAR 25 impose des marges de sécurité par rapport
au décrochage, pour les vitesses minimales opérationnelles de décollage et d’atterrissage.
3 Le taux de décélération est défini (Figure 2.2, p. 34) comme la pente de la ligne droite reliant la
vitesse de décrochage à la vitesse valant 10% de plus que la vitesse de décrochage, du tracé de la vitesse
décrochage. Au moins 6 tests doivent être effectués avec des taux de décélération faibles
de 0.5 à 1.5 kt/s, afin de disposer d’assez de mesures pour interpoler la valeur de la
vitesse de décrochage qui correspond à un taux de décélération de 1 kt/s.
Trim
speed
Entry rate
slope
Trim VS
speed
1.1 VS
Elevator limited
Elevator
Trim reaches stop
VS
speed
System fires
Entry rate slope
VS
Time
Fig. 2.2 – Relevé de la vitesse avion en fonction du temps lors de la manœuvre de décrochage
permettant de mesurer la VS . Figure proposée sec.6 de l’AC25-7A [FAA98].
Le fait d’effectuer la manœuvre avec une décélération très faible, permet de garder un
vol quasi-équilibré à 1-g jusqu’au décrochage. La vitesse de décrochage à 1-g VS1 est la
plus faible vitesse mesurée pour laquelle le facteur de charge soit égal à 1. Lorsque l’avion
décroche, il fait une abatée réduisant le facteur de charge. La vitesse de décrochage VS
est la plus petite vitesse atteinte durant la manœuvre (Figure 2.2, p. 34). L’annexe 5 de
l’AC25-7A [FAA98] indique que pour les avions de transport civil, le facteur de charge
obtenu à VS est de l’ordre de 0.88, ce qui revient à dire que la vitesse minimale VS
représente environ 94% de la VS1 .
VS ≈ 0.94 VS1
34 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
Remarque 2.1 La norme FAR 25 était anciennement définie par rapport à la vitesse
de décrochage VS . Cela a changé depuis 1996 (cf. FAA Notice of Proposed Rulemaking.
Notice No. 95-17 ; Issued on 11/29/1995. Published in the Federal Register on January
18, 1996 : 61 FR 1260), la vitesse de décrochage de référence est maintenant définie
par le décrochage à 1-g, ce qui a permis d’harmoniser la norme FAR 25 par rapport à
la norme européenne JAR 25.
Remarque 2.2 Certains avions ont un décrochage très franc, ce qui conduit à une
vitesse minimale VS mesurée au cours de la manœuvre, du même ordre de grandeur
que la vitesse de décrochage à 1-g VS1 . Pour ces avions, la nouvelle norme en vigueur qui
considère comme vitesse de référence VS1 au lieu de VS = 0.94VS1 , est plus avantageuse
puisqu’elle autorise des vitesses minimales opérationnelles de décollage et atterrissage
plus faibles.
A300: CLmax versus decelaration rate, conf full, GD, M=0.2, CG=18%
350
CLVSmin measured at the minimum speed (i.e. VSmin)
340 CLVSmin linearly interpoled
CL measured at g−break (i.e. VS1g)
max
330 CL linearly interpoled
max
Lift coefficient: 100 CL
320
310
300
290
280
270
260
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Deceleration rate: |τ| (kt/s)
0.99
CLVSmin= k |τ| + CLmax (k=0.3 s/kt pour l’A300)
0.98 2
(VSmin/VS1g) = 1 / (1 + k|τ|/CLmax)
0.97
VSmin/VS1g
0.96
0.94
0.93
0.92
0.91
0.9
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Deceleration rate: |τ| (kt/s)
Fig. 2.3 – Exemple d’un relevé de mesures Airbus (1ère figure [Sab05]) pour déterminer la
vitesse de décrochage de l’A300. Ces mesures permettent (2ème figure) de déterminer l’évolution
de la vitesse minimale VS min en fonction du taux de décélération τ utilisé au cours de l’essai.
Par définition, la vitesse de décrochage VS correspond à un taux de 1 kt/s : VS = 1+ 1 k VS1
Cz max
Fig. 2.4 – Essais en vol de Vmu de l’A340-642 à Toulouse le 27 juillet 2001. Ce vol de certifi-
cation consiste à démontrer la vitesse minimale Vmu à laquelle l’avion peut quitter le sol. Pour
cela, l’avion au décollage est cabré au maximum laissant son fuselage frotter contre le sol (Un
sabot est à cette occasion fixé par protection sous la queue de l’avion. Son frottement sur la piste
crée des étincelles visibles sur la photo). La Vmu est la vitesse à laquelle le dernier atterrisseur
principal quitte le sol.
La Vmu est une sorte de vitesse de décrochage VS1 mais qui est mesurée :
– dans l’effet de sol,
– avec une incidence limitée non pas, par le décrochage de l’aile mais, par l’assiette
maximale θT S géométriquement possible pour éviter à la queue de l’avion d’heurter
le sol,
– et en tenant compte de la contribution de la poussée F (Une distinction est faite
entre la Vmu sans panne moteur et la Vmu avec panne moteur).
Nous allons modéliser ces trois effets afin de déterminer le rapport des vitesses VVmu
S1
.
En notant en indice IGE (In Ground Effet) les valeurs en effet de sol et OGE (Out of
Ground Effet) les valeurs hors effet de sol, l’équation de sustentation permet d’écrire :
1
mg = ρS Vmu 2 Cz MU,IGE + F (Vmu ) sin θT S
2
1 2
= ρS VS1 Cz maxOGE
2
On en déduit :
36 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
4
L’effet de sol est
q généralement bénéfique pour le coefficient de portance, ce qui implique
Cz
M U,OGE
que le terme Cz M U,IGE ≤ 1, c’est-à-dire que l’effet de sol aurait tendance à rendre la
Vmu inférieure à la vitesse de décrochage VS1 qui est mesurée hors effet de sol.
La mesure de la vitesse de décrochage VS1 se fait à poussée au ralenti, alors que celle
de la minimum unstick Vmu se fait à poussée maximale5 . La contribution de la poussée
selon l’axe de portance,
q aura donc tendance à rendre la Vmu inférieure à la vitesse de
décrochage VS1 : 1 − F (V mu )
mg sin θT S ≤ 1. Comme en cas de panne moteur (OEI One
Engine Inoperative), la poussée est inférieure au cas sans panne moteur (AEO All Engines
Operating), la vitesse Vmu avec panne moteur sera supérieure à celle sans panne moteur.
Par contre, la limitation d’assiette à θT S (tail strike) implique une incidence de mini-
mum unstick
q plus petite que l’incidence de décrochage. Par conséquent la limitation en
Cz maxOGE
assiette CzM U,OGE ≥ 1 a tendance à rendre la vitesse Vmu supérieure à la vitesse de
décrochage VS1 . Nous verrons d’ailleurs que c’est cette limitation qui est prépondérante
et que par conséquent, la vitesse de minimum unstick Vmu est généralement supérieure
à la vitesse de décrochage VS1 .
Cz MU,OGE = Cz α (θT S − α0 )
une diminution de portance Cz au lieu d’une augmentation. Nous verrons que c’est le cas de l’A300
lorsqu’il est en configuration fortement hypersustenté.
5 Pour le cas de la V
mu avec panne moteur (OEI : One Engine Inoperative), au lieu de faire l’essai avec
Nm − 1 moteurs à plein gaz, la FAA AC25-7A [FAA98] autorise de faire l’essai avec les Nm délivrant
une poussée plus faible, “équivalente” au cas de panne moteur.
Cette dérogation permet de déterminer la Vmu de panne moteur, sans compliquer la tâche aux pilotes
d’essais, en éliminant la dissymétrie en lacet que provoquerait l’arrêt d’un des moteurs.
Par ailleurs, si la demonstration de Vmu avec panne moteur se faisait en coupant un des moteurs, et que
par comble de malchance, l’un des autres moteurs tombait réellement en panne durant l’essai, il serait
très périlleux pour les pilotes d’essais de se sortir d’une telle situation. En effet, allumer un moteur coupé
prend un certain temps. Par contre, si l’essai se fait avec l’ensemble des moteurs à poussée plus faible
que la poussée maximale, et que l’un des moteurs tombe en panne, il est plus aisé de remettre plein gaz
aux moteurs restants.
q
Le terme dû à la limitation de l’assiette au décollage Cz Cz M U,OGE est une fonction
maxOGE
décroissante (Figure 2.9, p. 44) de l’assiette maximale θT S . Plus l’assiette maximale θT S
est élevée, plus la Vmu sera petite.
Fig. 2.5 – Lors du décollage, l’avion a son assiette maximale θT S (Tail Strike) limitée par la
géométrie de son train et de son fuselage.
Avion A318 A300 A380 B727 B737 B747 B757 B767 B777 DC8 MD11
θT S (˚) 14.9 14.5 13.8 7.5 13 11.3 11 11.6 10.9 11.1 10.6
Tab. 2.2 – Assiette maximale θT S au sol (Figure 2.5, p. 38). Valeurs approximatives,
mesurées sur des plans d’avions disponibles sur les sites internet des constructeurs.
Fig. 2.6 – Décollage anormal avec toucher de queue d’un B727-276 à Mexico (21 février
2003). (Photo : Ricardo Morales Aviation Photography of Mexico). Certains avions récents, tel que
l’A340-600, sont équipés de dispositifs d’asservissements automatiques empêchant la queue de
heurter le sol : la distance minimale entre la queue de l’avion et la piste est de l’ordre d’une tren-
taine de centimètres. Dans ce cas, en tirant à fond sur le manche, le pilote obtient le maximum
que peut donner l’avion en toute sécurité.
38 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
Effet de sol
Pour estimer le rapport des coefficients de portance dans et en dehors de l’effet de sol
Cz M U,IGE
Cz M U,OGE ,
il est nécessaire d’utiliser un modèle d’effet de sol. Dans ce paragraphe, deux
modèles sont répertoriés : l’un de B.W.McCormick très simple et un autre de l’ESDU
plus sophistiqué.
B.W.McCormick [McC95] propose un modèle simple de l’effet de sol (Figure 2.7, p. 39)
Cz M U,IGE
qui permet de déterminer le rapport de coefficient de portance CzM U,OGE
en fonction de
b/2
la demi-envergure de l’aile rapportée à sa hauteur par rapport au sol h .
1.2
Cxi(IGE)/Cxi(OGE) or Cz(IGE)/Cz(OGE)
Lift
1.1
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
Wing span b Induced drag
0.5
0.4
0.3
OGE : Out of Ground Effect
0.2 IGE : In Ground Effect
h
0.1
0
0 2 4 6
Ratio of semispan to height (b/2)/h
Fig. 2.7 – B.W.McCormick [McC95] : Effect of proximity to ground on the lift coefficient and
induced drag coefficient
Avion A318 B727 B737 B747 B757 B767 B777 DC8 MD11 Moyenne
b/2
h
5 7.5 5.86 6.69 5 5.88 5.88 6.3 6.1 6
Un modèle d’effet de sol un peu plus sophistiqué est proposé par l’ESDU [ESD72] :
Cz IGE 1 Cz α σ N
= 1+ Czασ + r 2 − 1
Cz OGE 1− πλ τ N Cz OGE
πλ 1− 1+ Cz ασ
πλ
0 2
N = 1 + (N − 1) 1 + (Cm − Cmlisse )
Cz OGE
2 3 !
` ` `
N0 = 0.00239 10 + 16 +
h h h
h
`
τ =
h 2
8π ` + 1/64
0.768
−2.48( b/2
h
)
σ = e
s 2
h h
r = 1+ −
b/2 b/2
b : Wing span m
Cm : Pitching moment coefficient of wing and body about the quarter-
chord point of aerodynamic mean chord, positive nose up
Cmlisse : Cm with flaps and slats retracted at the same aircraft incidence
Cz IGE : Aircraft lift coefficient in ground effect
Cz OGE : Aircraft lift coefficient out of ground effect
Cz α : Lift slope in free air
h : Height above ground of quarter-chord point of aerodynamic mean m
chord of wing
` : Standard mean chord of wing m
λ : Aspect ratio of wing
Pour une voilure trapézoı̈dale, la surface voilure peut s’exprimer en fonction de l’effilement
voilure ε et de la corde à l’emplanture Cemp : S = bCemp ε+1 2 . La corde aérodynamique
R
2 b/2 2 2
moyenne s’exprime également par : ` = S 0 C (y)dy = 32 Cemp ε ε+1 +ε+1
. Ainsi dans le
` h
modèle ESDU, le rapport h peut s’exprimer en fonction du rapport b dont l’ordre de
grandeur est connu (Table 2.2.2, p. 39) :
2
h h 3 (ε + 1)
= λ
` b 4 ε2 + ε + 1
q
Cz U,OGE
Un gain de coefficient de portance dans l’effet de sol, c’est-à-dire le terme CzM M U,IGE
inférieur à 1, diminue la vitesse Vmu . Ce gain est d’autant plus faible (Figure 2.9, p. 44)
que l’assiette maximale au sol θT S est grande, et peut même se traduireq par une perte de
Cz M U,OGE
portance si l’incidence et l’hypersustentation sont fortes (rapport Cz M U,IGE supérieur
à 1 pour la configuration 4 d’atterrissage très hypersustentée).
“L’effet de sol apporte un gain sur le Cz de l’avion jusqu’à des incidences
d’environ 12˚. Au-delà, l’effet s’inverse et, en fait, le Cz max en effet de sol
est inférieur au Cz max en air libre.”
- Guy Bousquet - [Bou04] - -
40 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
Contribution de la poussée
L’essai de la Vmu doit se faire dans l’ensemble du domaine de définition du rapport
poussée/poids pour lequel l’avion doit être certifié (cf.FAR 25.107(d)). La Vmu doit être
démontrée avec ou sans panne moteur, sachant que le cas de la panne moteur peut être
démontré en effectuant un test “équivalent” tous moteurs en route en considérant des
facteurs correctifs (cf. AC25-7A section 2).
La contribution de la poussée dans le rapport VVmu S1
est fonction du rapport de poussée
F (Vmu )
mg , avec F (Vmu ) la poussée maximale des moteurs en fonctionnement à la vitesse
Vmu . En introduisant F0 la poussée au point fixe des moteurs, ce rapport peut se
décomposer en deux termes : l’un étant la perte de poussée avec la vitesse, l’autre étant
le taux de propulsion (rapport poussée sur poids).
F (Vmu ) F (Vmu ) F0
=
mg F0 mg
La perte de poussée avec la vitesse peut, pour un moteur d’avion civil moyen (taux de
dilution λ ≈ 6), être modélisée par notre modèle moteur [Rou02]. Pour des vitesses de
décollage (Mach entre 0.2 et 0.3), la perte de poussée est de l’ordre de 20% : F (VFmu
0
)
≈ 0.8
(pour le cas de la Vmu avec panne moteur, cela revient à F (VFmu 0
)
≈ 0.8 NNmm−1 ).
F0
Plus le taux de propulsion mg est élevé (Figure 2.9, p. 44), plus le terme de contribution
q
de poussée 1 − F (V mu )
mg sin θT S diminue, plus la Vmu sera petite. Ce phénomène est
d’autant plus marqué que l’assiette maximale θT S de l’avion au sol est importante.
Tab. 2.4 – Rapport poussée sur poids en fonction du nombre de moteur [Boi01a].
Pour un bimoteur moyen, le rapport poussée sur poids moyen (Table 2.2.2, p. 41) est
F0
de l’ordre de mg ≈ 0.31. Avec une perte de poussée en fonction de la vitesse de l’ordre
F (Vmu )
de 20%, le rapport F0 est de l’ordre de 0.8.
F (Vmu ) F (Vmu ) F0
= ≈ 0.248 0.124 en cas de panne moteur
mg F0 mg
s (
F (Vmu ) 0.9685 Sans panne moteur,
1− sin θT S ≈
mg 0.9844 Avec panne moteur.
Vmu
Conclusion : ordre de grandeur du rapport VS1
Guy Bousquet [Bou04] indique que pour des avions classiques, du type A319, A320,
A330, A340, on a :
Vmu
1.06 ≤ ≤ 1.10
VS1
Et pour des avions allongés du type A321, A340-500 ou A340-600, l’ordre de grandeur
est :
Vmu
1.10 ≤ ≤ 1.12
VS1
Par ailleurs, sur une figure exposée dans l’ouvrage d’E.Torenbeek p.577 [Tor86], ce
rapport semble de l’ordre de Vmu ≈ 0.95 VS1 pour un avion ayant un taux de propulsion
F0
de mg = 0.3.
Nous pouvons donc nous demander si la Vmu est supérieure ou inférieure à la vitesse
de décrochage VS1 ?
Nous allons tenter de répondre à cette question en utilisant les résultats précédents.
Le rapport de vitesse VVmu
S1
est le produit des termes de limitation d’assiette, d’effet de
sol, et de contribution de la poussée.
Pour un avion de type A300 en configuration de décollage (conf.1 de becs et volets),
le rapport des vitesses VVmu
S1
calculée à l’aide des modélisations précédentes, est de l’ordre
de :
Pour l’ensemble des configurations becs/volets de l’A300, le détail des calculs est le
suivant :
42 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
configuration becs/volets 0 (lisse) 1 (décollage) 2 3 4 (atterrissage)
Cz max OGE 1.4 1.73 2.25 2.68 3.13
α0 (degrés) -2 -2 -8 -11.4 -16.6
∆Cmo 0 0.038 -0.133 -0.2585 -0.4774
Cz M U,OGE 1.4 1.4373 1.9609 2.2576 2.7114
CzM U,IGE (ESDU) 1.478 1.5176 1.9115 2.1111 2.3904
Cz max OGE
Cz M U,OGE 1 1.0971 1.0712 1.0895 1.0744
Cz M U,OGE
Cz M U,IGE 0.97324 0.97319 1.0128 1.0341 1.065
F
1+ mg sin θT S AEO 0.96852 0.96852 0.96852 0.96852 0.96852
OEI 0.98439 0.98439 0.98439 0.98439 0.98439
Vmu
VS1 AEO 0.94261 1.0341 1.0508 1.0912 1.1083
OEI 0.95805 1.051 1.068 1.1091 1.1264
Nous en déduisons que la vitesse Vmu est généralement supérieure à la VS1 et que
ceci est essentiellement dû à la limitation de l’assiette au sol θT S . L’effet de sol peut
accentuer ce fait pour les configurations très hypersustentées aux grandes incidences, car
dans ce cas l’effet de sol produit une perte de portance au lieu d’un gain. Plus le taux
F0
de propulsion mg est grand (Figure 2.9, p. 44), plus la Vmu est faible. Le rapport VVmu
S1
est
bien plus sensible à la valeur de l’assiette maximale θT S (Figure 2.8, p. 43) qu’au rapport
F0
poussée sur poids mg (Figure 2.9, p. 44).
Pour avoir une vitesse Vmu la plus faible possible, on a donc intérêt à concevoir un
avion ayant l’assiette maximale au sol θT S la plus grande possible, sans bien sûr excéder
l’incidence de décrochage pour assurer un décollage en toute sécurité quelle que soit la
configuration de becs et volets.
1.5
1.4
1.3
VMU/VS1g
1.2
1.1
VMU>VS1g
VMU<VS1g
0.9
6 8 10 12 14 16
Assiette maximale au décollage: θTS (°)
Vmu
Fig. 2.8 – Impact de l’assiette maximale au sol θT S sur le rapport VS1
. (Calcul effectué pour
F0
un taux de propulsion mg
= 0.3)
Limitation en assiette
1.8
Rapport des vitesses VMU/VS1g
produit des effets de sol, limitation en assiette et contribution de la poussée
1.7
pour un avion type A300
Contribution de la poussée
1.6
1
1/2
(CzmaxOGE/CzMU,OGE)
Conf.0 (lisse)
Conf.1 (Décollage)
1.5 Conf.2
Conf.3 θ = 5°
Conf.4 (Atterrissage) θTS= 6°
0.99 θTS= 7°
θTS= 8°
θTS= 9°
1/2
1.4 θ TS=10°
θTS=11°
(1−Fmax(VMU)/mg sinθTS)
θTS=12°
0.98 θTS=13°
θTS=14°
1.3 θTS=15°
θTS=16°
θTS=17°
TS
1.2 0.97
1.1 0.96
θTS>αmax
1
6 8 10 12 14 16 0.95
Assiette maximale au décollage: θ (°)
TS
0.94
0 0.1 0.2 0.3 0.4
Rapport poussée/poids: Fo/(mg)
1.04
1.02 1.4 θ = 5°
TS
θ
θTS=
= 5°
5°
TS
VMU/VS1g
1 1.3
θ
TS
= 5°
0.98
1.2
0.96
θ =14°
θTS=14°
1.1 TS
0.94 θ =14°
θTS=14°
TS
0.92 1
θ =14°
TS
0.9
6 8 10 12 14 16 0.9
Assiette maximale au décollage: θTS (°) 0 0.1 0.2 0.3 0.4
Rapport poussée/poids: Fo/(mg)
F0
Fig. 2.9 – Impact du rapport poussée/poids et de la valeur de l’assiette maximale θT S , mg
pour les différentes configurations de becs/volets d’un avion de type A300, sur le rapport
Vmu Cz maxOGE Cz M U,OGE F (Vmu )
VS1
= Cz M U,OGE Cz M U,IGE
1− mg
sin θT S
44 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
VMC ≤ 1.13VS1
(
*
.
)
roulette de nez), et de permettre de continuer le décollage sans requérir une habileté
particulière de la part du pilote. La trajectoire, à partir du point où le moteur tombe en
-
,
panne et celui où l’avion retrouve une trajectoire rectiligne dans l’axe de la piste, ne doit
'
pas présenter un écart latéral de plus de 30 ft en tout point.
/
1
0
2
3
4
5
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38
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Fig. 2.10 – Vitesse minimale de contrôle VM C
Cnδn Cnβ
E = − C Y δn δ n
C Y δn C Y β
yF F0
T =
a2 S ` ρ0
2mg sin φ cos θ Cnβ
G =
a2 S ρ CY β
Variables et Unités :
a : Vitesse du son dans l’air. Selon l’atmosphère standard, au sol, m/s
a = 340m/s
Cnδn : Gradient du coefficient aérodynamique de moment de lacet pro- rad−1
voqué par le braquage de la gouverne de lacet (de direction)
Cnβ : Gradient du coefficient aérodynamique de moment de lacet pro- rad−1
voqué par le dérapage
C Y δn : Gradient du coefficient aérodynamique de force latérale provoquée rad−1
par le braquage de la gouverne de lacet (de direction)
CY β : Gradient du coefficient aérodynamique de force latérale provoquée rad−1
par le dérapage
F0 : Poussée maximale au point fixe (vitesse et altitude nulles) d’un N
seul moteur
g : Constante de gravité terrestre g = 9.81 m/s2 m/s2
` : Corde de référence m
m : Masse de l’avion kg
S : Surface voilure de référence m2
yF : Distance (perpendiculaire au plan de symétrie avion) entre le mo- m
teur externe et le centre de gravité de l’avion
φ : Angle de gı̂te, imposé à 5˚. rad
θ : Assiette rad
ρ : Masse volumique de l’air correspondant à l’altitude h de vol kg/m3
ρ0 : Masse volumique de l’air au sol. Selon l’atmosphère standard, kg/m3
ρ0 = ρ(h = 0) = 1.225 kg/m3
Mode d’obtention : Obtenue par simplification (négliger certains termes par
rapport à d’autres) de la solution analytique exacte issue des équations de
la dynamique du vol (vol rectiligne à l’équilibre, avec panne moteur, avec
une inclinaison
maximale de 5˚). Le modèle de la poussée considérée est
V2
F = F0 ρρ0 1 − V
a + 2a2 .
Précision : Une erreur relative moyenne de 0.4% par rapport à la solution
analytique exacte, et de 4.2% par rapport aux données expérimentales de
4 Airbus (A300, A319, A340-300, et A380).
Domaine de définition : Avion de transport civil
Tab. 2.5 – Modèle de J.Collier et B.Trân [CT04] de la vitesse minimale de contrôle VMC
46 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
La vitesse VEF étant la vitesse la plus critique à laquelle une panne peut survenir,
alors un décollage interrompu à V1 suite à une panne à VEF prendra autant de longueur
de piste (Figure 2.11, p. 48) qu’un décollage qui a été continué malgré une panne moteur à
VEF . Cette vitesse se calcule donc numériquement, par itération, tout comme la vitesse
de décision V1 (Section 2.2.5, p. 48).
La norme FAR 25.107.a(1) impose que cette vitesse VEF ne soit pas inférieure à la
vitesse minimale de contrôle au sol VMC G .
VEF ≥ VMC G
Diagramme de la V1 "balancée"
6000
RTO : Rejected Take−Off
OEI : One Engine Inoperative take−off
5000
4000
Longueur de piste : Lp (m)
Interdit par
3000
la FAR25.107(e)
↑
panne après le
2000 passage de hs
1000
V1/VR
0
0 0.5 1 1.5
Rapport de la vitesse à laquelle le pilote choisit d’interrompre ou non le décollage, suite
à une panne moteur apparue 0.6s auparavant, sur la vitesse de rotation : VEF+0.6s/VR
Fig. 2.11 – Vitesse V1 balancée. Exemple de longueur de piste parcourue par un avion de
type A300 avec une vitesse de rotation de VR = 1.15VS1 et une vitesse de tangage de q =
3.5˚/s. Plus la panne moteur apparaı̂t tôt, plus il est facile d’arrêter l’avion, c’est pourquoi la
longueur de piste utilisée pour un décollage arrêté (RTO Rejected-TakeOff ) est une fonction
croissante. Au contraire, plus la panne intervient tôt lors du décollage, plus il serait difficile de
décoller : la longueur de piste au décollage avec panne moteur est donc une fonction décroissante.
L’intersection de ces deux courbes définit la V1 “balancée”, elle correspond au cas le plus critique
nécessitant la plus grande longueur de piste. En pratique, si le pilote s’aperçoit d’une panne
moteur : avant V1 il arrête l’avion, après V1 il continue le décollage.
Pour calculer la vitesse de décision V1 , on cherche donc la vitesse qui satisfasse ces
deux cas : Vitesse pour laquelle la distance d’un décollage interrompu à cette vitesse
est égale à la distance de décollage réussi avec panne moteur critique à VEF . Lorsque
la vitesse de décision V1 correspond à l’intersection des longueurs de piste de décollage
interrompu (RTO Rejected Take-Off) et décollage réussi avec panne moteur (OEI One
Engine Inoperative), cette vitesse s’appelle la V1 balancée (Figure 2.11, p. 48). Mais il arrive
parfois que cette vitesse soit contrainte par d’autres critères comme illustrés (Figure 2.12,
p. 49).
48 18 décembre 2006
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2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage
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SupAéro-Onéra
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Fig. 2.12 – Vitesse V1 non balancée, c’est-à-dire contrainte. F.Marani et Patrick Sallier [MS00]
montrent trois critères, ici illustrés, pouvant contraindre la V1 .
V1 ≤ VR
V1 ≈ 0.91 VR quadri-moteurs
Pour les bimoteurs, ce rapport semble plus élevé. Nos simulations numériques montrent
(Figure 5.1, p. 94) que ce rapport est compris entre 0.96 et 1. Pour un avion de type A330,
la vitesse de décision V1 est de l’ordre de 97% de la vitesse de rotation VR .
V1 ≈ 0.97 VR bimoteurs
Mieux encore qu’un ordre de grandeur, nous vous proposons un modèle simple (Table
5.1, p. 95) permettant de déterminer la vitesse de décision V1 adaptée aux bimoteurs.
Remarque 2.5 Nos simulations numériques (Section 4, p. 83) montrent qu’il y a plus
de cas de quadrimoteurs (Figure 5.2, p. 96) que de bimoteurs (Figure 5.1, p. 94) qui
sont contraints par la limitation V1 ≤ VR . Cela peut s’expliquer par le fait qu’un
quadrimoteur est moins limité par la panne moteur pour continuer son accélération et
décoller malgré la panne. Sur la figure (Figure 2.12, p. 49) cela se traduit par une pente
plus faible de la courbe représentant le décollage OEI malgré la panne. Le croisement
des deux courbes RTO et OEI, est donc décalée vers la droite (c’est-à-dire vers des
vitesses de panne critique plus élevée). La vitesse de décision est alors contrainte par
la limitation de VR et ne correspond plus aux croisement des deux courbes.
Vmu ≤ VR ≤ 1.25VS1
“La vitesse VR donnée dans les fiches de décollage est la vitesse de début
de rotation qui doit permettre d’obtenir la vitesse V2 visée dans un décollage
avec panne moteur à V1 en suivant la loi de rotation moyenne retenue pour
le calcul de l’AFM7 .
Il existe donc une plage opérationnelle de VR suivant la V2 visée.
Pour des taux d’accélération correspondants aux conditions de pente mini-
male réglementaire du 2ème segment8 , la vitesse de rotation VR min peut être
exprimée en fonction de la vitesse Vmu comme suit :
– VR min = 1.03 Vmu pour les modèles A319/A320 (Taux de rotation élevés)
– VR min = 1.01 Vmu pour l’A321
– VRmin = Vmu pour les modèles A330/A340 (Taux de rotation faibles)
La VR maximale pouvant atteindre 1.2 VS1 , 1.25 VS1 . ”
- Guy Bousquet [Bou04] -
Remarque 2.6 Pour l’A380 [Dan03], la vitesse de rotation représente environ 96% de
la vitesse de sécurité au décollage : VR = 0.96V2 . Sachant que V2 ≥ 1.08VS1 (cf. FAR
25.107.b pour un quadri-moteur), cela revient à VR ≥ 1.04VS1 .
À noter qu’E.Torenbeek [Tor86] p. 325 indique VR ≥ 1.05VS1 .
Plus qu’un encadrement opérationnel, nous vous proposons un modèle (Table 5.3,
p. 102), élaboré à partir de nos simulations numériques, de la vitesse de rotation VR .
50 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
depending upon landing gear design, Vmu liftoff is shown to be the point where
all of the airplane weight is being supported by airplane lift and thrust forces
and not any portion by landing gear. For example, after the Vmu speed is rea-
ched, a truck tilt actuator may force a front or rear wheel set to be in contact
with the runway, even though the flyoff is in progress by virtue of lift being
greater than weight.”
- AC25-75A [FAA98] chap.2.sec.2.10.b.7 -
Cette vitesse VLOF diffère selon le cas d’un décollage avec panne moteur ou sans
panne moteur. D’après nos simulations numériques9 (Section 4, p. 83), la vitesse VLOF
sans panne moteur est de l’ordre de 2 à 6% supérieure à celle avec panne moteur.
La norme FAR 25.107.e.1 impose que la vitesse de décollage VLOF , obtenue avec le
taux de rotation maximal qmax praticable, soit supérieure à 1.10Vmu (minimum unstick)
pour le cas de tous les moteurs opérationnels (AEO All Engines Operating) et 1.05Vmu
pour le cas de panne moteur (OEI One Engine Inoperative).
Dans le cas d’un avion limité géométriquement (c’est-à-dire si l’incidence correspondant
au toucher de la queue avec la piste est inférieure à l’incidence de portance maximale), la
limitation de la vitesse VLOF sans panne moteur est de 1.08Vmu au lieu de 1.10Vmu (cf.
AC25-75A), et reste identique VLOF ≥ 1.05Vmu en cas de panne moteur (ce qui diffère
de la JAR 25 qui considère 1.04Vmu dans ce cas).
“For airplane that are geometry limited, the 110 percent of Vmu required by
FAR 25.107(e)(1)(iv) may be reduced to an operationally acceptable value
of 108 percent on the basis that equivalent airworthiness is provided for the
geometry-limited airplane. . . ”
- AC25-75A [FAA98] chap.2.sec.2.10.b.5.viii -
“In the particular case that lift-off is limited by the geometry of the aeroplane
or by the elevator power, the above margins may be reduced to 108% in the
all-engines operating case and 104% in the one-engine-inoperative condition.”
- JAR 25.107.e -
En pratique, Guy Bousquet [Bou04] indique que la VLOF maximale peut atteindre
1.25VS1 avec panne, 1.3VS1 sans panne, ce qui revient à un encadrement :
Avec une panne moteur (OEI - One Engine Inoperative) :
et le cas sans panne moteur (AEO), la vitesse de rotation VR est identique par définition (cf.FAR
25.107.e.2), mais le pilotage est différent puisque l’assiette de montée visée diffère θ2,AEO ≥ θ2,OEI , et
la capacité d’accélération diffère également (terme en Fmax sin α dans l’équation de sustentation). Le
caractère dynamique de cette phase ne facilite pas non plus l’interprétation physique des équations de
dynamique du vol.
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§
° ³¬
ª
«
ª
¬
²©
ª®
¯
ª̄ µ
La vitesse de tangage q (Figure 2.13, p. 52) est la vitesse angulaire de l’avion par
rapport au sol, selon l’axe − →
¶
¶
¹
y b de l’avion (c’est-à-dire l’axe perpendiculaire au plan de
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À
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symétrie avion, et orienté vers la droite “sens pilote”).
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Fig. 2.13 – Vol longitudinal.
52 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
moteur sont généralement de 0.5 à 1˚/s supérieurs à ceux avec panne moteur ([Gra00] -
p.34). Il indique pour un A340, la vitesse de tangage à la rotation q de :
AEO OEI
Taux maximal qmax 3.6˚/s 2.6˚/s
Taux normal q recommandé 3.1˚/s 3.2˚/s
Taux opérationnels habituels q 1.9˚/s 1.5˚/s
Il précise que les taux de rotation q opérationnels utilisés habituellement par les pilotes,
sont plus faibles que les taux recommandés par le fabriquant. Ceci est principalement dû
à leur soucis de décoller sans gêner les passagers, sans taux de rotation élevés causant du
facteur de charge.
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à
á
ßâßãäá
å
“ Two rates of rotations are defined, the normal one and the maximum prac-
ÂÃÄ
Á Å
tical one, as the rotation is manually done by the pilot. They are used to
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ÛÝ Ù
Ø
Ì
Í
calculate take-off performances in the Airplane Flight Manual, by defining
characteristic speeds. The rotation can be divided into three phases :
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ÕËÖÕÓ
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Í Ê
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ËÐ
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Fig. 2.14 – Rotation law - Jean-François Grandjean [Gra00]
voilure, a été accompagnée de l’arrachement de becs de l’aile, provoquant une dissymétrie qui
n’a pas permis à l’avion de voler à V2 alors que cela aurait été le cas s’il était resté à V2 + 10kt.
54 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
p
40
30
20
10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
temps : t (s)
Calibrated Airspeed : VCAS (kt)
170
165
160
155 VR=152 kt
150
145
140
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
temps : t (s)
20
15
Assiette : θ (°)
10
−5
−10
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
temps : t (s)
5
Vitesse de tangage : q (°/s)
−1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
temps : t (s)
Fig. 2.15 – Courbes proposées par [Dan03] montrant un exemple d’évolution des paramètres
avion, durant la rotation et la phase aérienne du décollage d’un A380.
Cette vitesse doit être atteinte avant le passage de la hauteur de sécurité à hs = 35f t, et,
entre 35ft et 400ft, la vitesse de l’avion doit être maintenue à V2 ou du moins une valeur
supérieure proche (FAR 25.111.c.2).
La norme FAR 25.107.b/c impose une marge minimale de sécurité par rapport au
décrochage VS1 . La vitesse de sécurité au décollage V2 doit être supérieure à 1.13 VS1 (ce
qui correspond à 1.2VS de l’ancienne norme) pour les bimoteurs/trimoteurs et 1.08VS1
pour les quadrimoteurs (au lieu de 1.15VS de l’ancienne norme).
Encadrement opérationnel
Guy Bousquet [Bou04] précise que la vitesse de sécurité au décollage V2 n’excède pas
opérationnellement 1.25 à 1.3 fois la vitesse de décrochage VS1 .
L’ordre de grandeur de l’encadrement de la vitesse de sécurité au décollage V2 est :
Pour les bi ou trimoteurs
V2
1.13 ≤ ≤ 1.3
VS1
V2
1.08 ≤ ≤ 1.3
VS1
56 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
1 Nm − 1
0 = −γmini mg − ρSV2 2 γmini Cx2 + Fmax (V2 γmini )
2 Nm
1
0 = mg − ρSV2 2 γmini Cz 2
2
Cz 2 = Cz α (α2 − α0 )
Cx2 = Cxo + ∆Cxomoulinet + ki Cz 2 2
θ2 = α2 + γmini
maximale à V2 γmini connue. En pratique, on sait qu’à des vitesses de décollage, pour un
avion de transport civil (taux de dilution moteur élevé λ ≈ 6), la perte de poussée par
rapport au point fixe est de l’ordre de 80%. Une autre méthode pour connaı̂tre l’ordre
de grandeur de cette poussée maximale est de calculer la poussée maximale à la vitesse
V2min = 1.13VS1 .
Pour une résolution numérique, un bouclage sera fait pour obtenir la poussée maxi-
male Fmax (V2 γmini ) correspondant à la vitesse V2 γmini recherchée.
Pour un A300, en configuration de décollage, la vitesse de sécurité ainsi calculée est
de 87.3m/s, soit 1.16VS1 .
Si le précédent calcul de V2 γmini aboutissait à la vitesse inférieure à la vitesse de
sécurité minimale V2min = 1.13VS1 imposée par la norme FAR 25.107, il faut considérer
la vitesse de sécurité au décollage V2 = 1.13VS1 (ou 1.08VS1 pour un quadrimoteur).
58 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
æèç
V2 = max V2γmini , V2min
éê ë
1.13 VS1 pour les bi et tri-moteurs ;
V2min =
1.08 VS1 pour les quadri-moteurs.
êí
Cz max
ë
V2γmini = √ VS1
−Bα + Bα 2 −4Aα Cα
Cz α 2Aα
Aα = ki Cz α 2
ìî
Nm − 1 Fmax (V2 )
Bα = γmini − Cz α
Nm mg
Cα = (Cxo + ∆Cxomoulinet )
tan−1 (0.024) pour les bi-moteurs
γmini = tan−1 (0.027) pour les tri-moteurs
tan−1 (0.03) pour les quadri-moteurs
L’assiette θ2 est l’assiette de montée au décollage. Elle représente l’objectif que cherche
à atteindre le pilote en tirant sur le manche dès la rotation. Une fois atteinte, cette assiette
est maintenue durant la montée du décollage.
Cette assiette permet à l’avion, une fois le train rentré, d’obtenir une vitesse à
l’équilibre de V2 (vitesse de sécurité au décollage), comme l’exige la norme avion FAR
25.121.(b).
Remarque 2.10 D’un point de vue opérationnel, au cours d’un décollage sans panne
moteur, la vitesse est maintenue à une valeur V2 + 10 kt légèrement supérieure à la
vitesse de sécurité au décollage, comme l’explique le pilote Air France Jean-Yves Boif-
fier (Remarque 2.7, p. 54). Ce critère de maintien de vitesse est peut-être dû au bruit
puisqu’il se retrouve dans la norme FAR relative au bruit.
“The takeoff reference speed is the all-engine operating takeoff climb speed
selected by the applicant for use in normal operation ; this speed must be
at least V2 + 10kt (V2 + 19km/h) but may not be greater than V2 + 20kt
(V2 + 37km/h). This speed must be attained as soon as practicable after
lift-off and be maintained throughout the takeoff noise certification test.
For Concorde airplanes, the test day speeds and the acoustic day reference
speed are the minimum approved value of V2 + 35 knots, or the all-engines-
operating speed at 35 feet, whichever speed is greater as determined under
the regulations constituting the type certification basis of the airplane ; this
reference speed may not exceed 250 knots. For all airplanes, noise values
measured at the test day speeds must be corrected to the acoustic day refe-
rence speed.”
- FARa 36.B.b.(4) -
Pour notre étude, nous ne tiendrons pas compte de ces critères opérationnels de limita-
tion de bruit au voisinage des aéroports. Nous considérerons le cas limite de certifica-
tion, c’est-à-dire une assiette de montée θ2 qui correspond à une montée en équilibre
à la vitesse de sécurité au décollage V2 . Cela dit, étant donnée la dynamique de la
phase aérienne du décollage, sans panne moteur, la vitesse obtenue au passage de la
hauteur de sécurité, est supérieure à la V2 : de l’ordre de 7 à 15 kt supplémentaire pour
l’ensemble de nos simulations numériques (Section 4, p. 83),
a FAR36 Noise standards : Aircraft type and airworthiness certification.
Appendix B : Noise Levels for Transport Category and Jet Airplanes Under Sec. 36.103.
http ://www.airweb.faa.gov/
La valeur de cette assiette θ2 est différente selon le cas d’un décollage avec ou sans
panne moteur. Elle est plus élevée dans le cas d’un décollage sans panne que dans le cas
d’un décollage avec panne moteur, si bien que si une panne apparaissait au cours de la
phase aérienne du décollage, le pilote n’aurait qu’à rendre du manche pour maintenir la
vitesse V2 . Par exemple, pour un B747 de 360 tonnes au décollage, le manuel de vol12
indique une assiette de montée de 13˚sans panne moteur, et de 11˚ avec panne moteur.
L’expression analytique de l’assiette de montée θ2 se déduit des équations de la dy-
60 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
Cz 2 = 78.3% Cz max
α2 = 0.217 α0 + 0.783 αmax
Cx2 = Cxo + ∆Cxo + 0.613 ki Cz max 2
Fmax (V2 ) Cxo + ∆Cxo + 0.613 ki Cz max 2
γ2 = − 1.277
mg Cz max
Remarque 2.13 L’assiette θ2 , atteinte à l’équilibre défini par la vitesse de sécurité
au décollage V2 , sera utilisée pour notre loi de pilotage du décollage : loi d’assiette
(Table 3.1, p. 74). Elle représente l’objectif à atteindre et à maintenir durant la phase
aérienne du décollage.
θ2 = α2 + γ2
2
VS1 Cz max
α2 = α0 +
V2 Cz α
En cas de panne moteur (OEI : One Engine Inoperative) :
4
2 Cx + ∆Cx + k VS1
Cz max 2
Nm − 1 Fmax (V2 ) V2 o o moulinet i V2
γ2 = −
Nm mg VS1 Cz max
Sans panne moteur (AEO : All Engines Operating) :
4
2 Cx + k VS1 Cz max 2
Fmax (V2 ) V2 o i V2
γ2 = −
mg VS1 Cz max
62 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
VF T O ≥ 1.24VS1
La définition de cette vitesse est donnée à titre indicatif, car elle n’est pas utile à la
détermination de la longueur de piste au décollage.
power operating condition existing later along the flight path but be-
fore the point where the airplane reaches a height of 400 feet above
the takeoff surface ; and
(2) The weight equal to the weight existing when the airplane’s landing
gear is fully retracted, determined under Sec. 25.111.
(c) [Final takeoff. In the en route configuration at the end of the takeoff path
determined in accordance with Sec. 25.111, the steady gradient of climb
may not be less than 1.2 percent for two-engine airplanes, 1.5 percent
for three-engine airplanes and 1.7 percent for four-engine airplanes, at
VF T O and with–]
(1) The critical engine inoperative and the remaining engines at the
available maximum continuous power or thrust ; and
(2) The weight equal to the weight existing at the end of the takeoff path,
determined under Sec. 25.111.
(d) [Approach. In a configuration corresponding to the normal all-engines-
operating procedure in which VSR for this configuration does not exceed
110 percent of the VSR for the related all-engines-operating landing confi-
guration, the steady gradient of climb may not be less than 2.1 percent
for two-engine airplanes, 2.4 percent for three-engine airplanes, and 2.7
percent for four-engine airplanes, with–]
(1) The critical engine inoperative, the remaining engines at the go-
around power or thrust setting ;
(2) [The maximum landing weight ;
(3) A climb speed established in connection with normal landing proce-
dures, but not more than 1.4 VSR ; and
(4) Landing gear retracted.]
Amdt. 25-108, Eff. 12/26/2002”
- FAR 25.121 : Climb : One-engine-inoperative. [FAA03] -
Cela revient à imposer une contrainte minimale sur la pente γ :
Décollage avec panne (OEI)
1er segment 2ème segment
dès VLOF , à V2 , dès que le train
train sorti est rentré jusqu’à 400ft
bimoteur γ≥0 γ ≥ tan−1 0.024 rad ≈ 1.37˚
trimoteur γ ≥ tan−1 0.003 rad ≈ 0.17˚ γ ≥ tan−1 0.027 rad ≈ 1.55˚
quadrimoteur γ ≥ tan−1 0.005 rad ≈ 0.29˚ γ ≥ tan−1 0.030 rad ≈ 1.72˚
64 18 décembre 2006
2.2 Valeurs opérationnelles des vitesses au décollage SupAéro-Onéra
VT D ≈ VREF − 3 kt
66 18 décembre 2006
Chapitre 3
Sommaire
3.1 Modélisation des efforts appliqués à l’avion . . . . . . . . . . 68
3.1.1 La poussée des moteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.1.2 La portance et la traı̂née . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3.1.3 Le Poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1.4 La réaction au sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.2 Loi d’assiette, ou comment piloter la rotation et l’arrondi ? 71
3.3 Équations du décollage issues du Principe Fondamental de
la Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
67
SupAéro-Onéra Chapitre 3 - Modélisation des équations du décollage
1/2 ρ S V2 Cz
1/2 ρ S V2 Cz 1/2 ρ S V2 Cx
F
α xa
1/2 ρ S V2 Cx xb V θ
V γ za
F zb
µR x0
z0
mg
mg
C’est la forme analytique des modèles moteurs civils que nous avons mis au point
[Rou02], qui est représentative du comportement moteur (notre modèle moteur a une
précision de l’ordre du pour-cent par rapport aux données de moteurs civils de la famille
des CFM56). Elle procure également l’avantage notable d’offrir la possibilité d’études
futures du choix optimal des moteurs puisque nous avons élaboré les modèles des coeffi-
cients q1 et q2 en fonction des paramètres moteurs (taux de dilution, taux de compression,
température d’entrée turbine. . . ). La détermination du taux de dilution optimal pourra
être désormais envisagée.
68 18 décembre 2006
3.1 Modélisation des efforts appliqués à l’avion SupAéro-Onéra
3.1.3 Le Poids
L’avion de masse m est soumis à son poids mg − →z o , produit de sa masse et de la
constante de gravité terrestre (g = 9.81 m/s−2 ), porté par la verticale terrestre −
→
z o.
70 18 décembre 2006
3.2 Loi d’assiette, ou comment piloter la rotation et l’arrondi ? SupAéro-Onéra
R Résultante
DC10
G
dtrain
θ
µR
Fig. 3.2 – Moment de tangage provoqué par le train lors de la rotation (La distance dtrain se
déduit de la géométrie de l’avion et de son assiette θ).
Le décollage d’un avion est influencé par la manière de piloter la rotation et l’arrondi.
Pour simuler le décollage, il est nécessaire de choisir une loi de pilotage. Ce paragraphe a
pour but d’exposer la loi de commande que nous avons choisie, et qui consiste à imposer
une assiette θ à l’avion.
À partir de la vitesse de rotation VR , le pilote tire sur le manche avec pour objectif
d’atteindre l’assiette d’équilibre θ2 qui lui permettra de monter. L’avion passe donc de
l’assiette de roulage θr à l’assiette de montée θ2 . En pratique, cette variation est quasi-
linéaire (Figure 2.15, p. 55), à peu près à vitesse de tangage q constante (Section 2.2.8,
p. 52). La loi en assiette que nous définissons, respecte ces critères.
dq 11
= cte = q̇moy = ρSVR 2 ` (Cmo + Cmα (α − α0 ) + Cmδmδ m)
dt B2
1 cette phase transitoire est également observée opérationnellement (Figure 2.15, p. 55).
Durant la phase
1 (Figure 3.3, p. 73) :
q = 0
θ = θr
Durant la phase
2 :
dq
= constante = q̇moy
dt
q = q̇moy (t − tR )
1
θ = q̇moy (t − tR )2 + θr
2
1
θ
2 /
3 = q̇moy ∆t2r + θr
2
Durant la phase
3 :
q = constante = qAF
θ = qAF (t − tR − ∆tr ) + θ
2 /
3
θ
3 /
4 = qAF ∆td + θ
2 /
3
Durant la phase
4 :
dq
= constante = −q̇moy
dt
q = −q̇moy (t − tR − 2∆tr − ∆td )
1
θ = − q̇moy (t − tR − 2∆tr − ∆td )2 + θ2
2
1
θ
3 /
4 = − q̇moy ∆t2r + θ2
2
Durant la phase
5 :
q = 0
θ = θ2
qAF
∆tr =
q̇moy
θ2 − θr
∆td = − ∆tr
qAF
72 18 décembre 2006
3.2 Loi d’assiette, ou comment piloter la rotation et l’arrondi ? SupAéro-Onéra
3
q=3.6˚/s
Assiette au
roulage: θr
1 2
tR dq/dt=cte
Temps : t
∆tr ∆td ∆tr
faire attention au fait que ces résultats dépendent beaucoup de la valeur de l’assiette
ý
þÿ
ï þ
ÿ
ï
ÿïï
maximale θT S considérée. Un avion plus bas sur train ou ayant un fuselage plus long
!
rencontrerait certainement ce problème.
"
#
%
$
&
ù
ð
ð
ð
ñ'
Problème du toucher de la queue de l’avion au décollage
óõ
ô
OEI : One Engine Inoperative
ò
AEO : All Engine Operating
û
ü ï
3
÷
ö
øù ï
ð
ñ
Hauteur de la queue par rapport à la piste: hq (m)
2.5
ú
2
1.5
0.5
20 25 30 35 40 45
Temps de simulation : t (s)
(a) Cas limite d’une de nos simulations où la (b) Modèle simple de la distance entre la queue
queue d’un avion frôle la piste. (θT S = 15˚ et de l’avion et le sol
distance pneu-fuselage de 2.80 m)
Loi d’assiette :
θr si t ≤ tR
(t−tR )2
q̇ + θr si tR ≤ t ≤ tR + ∆tr
moy 2
θ= qAF t − tR − 21 ∆tr + θr si tR + ∆tr ≤ t ≤ tR + ∆tr + ∆td
2
−q̇moy (t−tR −2∆t r −∆td )
+ θ2 si tR + ∆tr + ∆td ≤ t ≤ tR + 2∆tr + ∆td
2
θ2 si tR + 2∆tr + ∆td ≤ t
qAF θ2 −θr
∆tr = q̇moy et ∆td = qAF − ∆tr .
Variables :
qAF : Vitesse de tangage durant la rotation et la phase aérienne jusqu’à rad/s
ce que l’assiette de montée soit atteinte. qAF ≈ 3.6˚/s
q̇moy : accélération en tangage moyenne correspondant à un angle rad/s2
de gouverne de profondeur δm raisonnable au cours du
décollage pour amorcer la rotation (-20˚ a été choisi pour
nos simulations sachant que pour l’A300 −30˚≤ δm ≤ 15˚).
1 1
q̇moy = B 2
ρSVR 2 ` (Cmo + Cmα (α − α0 ) + Cmδmδm)
tR : Temps auquel le pilote tire sur le manche pour amorcer la rotation s
dès que VR est atteinte.
θ2 : Assiette de montée (Table 2.7, p. 62) que le pilote cherche à at- rad
teindre et maintiendra jusqu’à 400ft. C’est l’assiette qui permettra,
à l’équilibre, lorsque le train sera rentré, de maintenir la vitesse de
sécurité au décollage V2 durant la montée. En cas de panne mo-
teur, cette assiette permet également d’assurer la pente de montée
minimale γmini imposée par la norme FAR 25.121(b)
θr : Assiette de roulage, lorsque toutes les roues de l’avion sont en rad
contact avec le sol.
Mode d’obtention : Le choix de l’évolution de l’assiette a été faite dans le but
de respecter les critères de pilotage appliquées à AirFrance (Remarque 2.7,
p. 54) (vitesse de tangage constante qAF jusqu’à l’obtention de la consigne
en assiette θ2 ), en “arrondissant” l’évolution de l’assiette (en considérant
q̇ = cte) les changements entre q = cte et θ = cte afin d’éviter de trop
solliciter les modes dynamiques longitudinaux.
Domaine de définition : Lors du décollage d’avions de transport civil, avec
tR choisi au moment où le pilote tire sur le manche quand il a atteint la
vitesse de rotation VR .
74 18 décembre 2006
3.3 Équations du décollage issues du Principe Fondamental de la Dynamique
SupAéro-Onéra
Après avoir préciser les modèles des efforts appliqués à l’avion et la loi de pilotage
choisie, il est maintenant possible de déterminer les équations qui régissent le décollage
en appliquant le PFD (Principe Fondamental de la Dynamique) au système avion, dans
le référentiel terrestre (la piste) supposé Galiléen.
X −−−−→ −
→
F orces = mΓ
X−
−−−−−− → −
→
M oments = δG(avion/piste) moment dynamique
xa
V dhp/dt
/dt
γ dXp xp
γp
x0
Au roulage, c’est-à-dire tant que l’avion est en contact avec la piste (Equation 6.1,
p. 118), les équations du décollage sont :
76 18 décembre 2006
3.3 Équations du décollage issues du Principe Fondamental de la Dynamique
SupAéro-Onéra
78 18 décembre 2006
Deuxième partie
79
SupAéro-Onéra
Cette partie est destinée à l’élaboration d’un modèle de longueur de piste au décol-
lage/atterrissage.
Un modèle numérique (Section 4, p. 83) a d’abord été mis au point par résolution
itératives à partir des équations de décollages établies précédemment (Section 3, p. 67).
Ce modèle numérique, validé sur des données de décollage Airbus, servira de référence
pour l’élaboration de nos modèles analytiques.
L’élaboration de modèles des vitesses (Section 5, p. 93) de décision V1 , de rotation
VR , et de décollage “lift-off” VLOF , a ensuite pu être effectuée par identification sur des
simulations numériques, faites à l’aide de notre modèle numérique, de divers avions fictifs,
F0
en fonction de leur charge alaire m S , de leur taux de propulsion mg , et de leur finesse f .
Puis, connaissant les vitesses caractéristiques au décollage, la modélisation de la lon-
gueur de piste a pu être entrepris. La résolution de la phase de roulage (Section 6, p. 113)
a été faite analytiquement à partir des équations du décollage (Section 3, p. 67). Par
contre, la phase aérienne (Section 7, p. 193) est une phase très dynamique, ce qui rend la
résolution analytique des équations au décollage impossible. La modélisation a consisté
à assimiler la trajectoire de l’avion à un arrondi circulaire et une montée rectiligne, dont
les paramètres ont été identifiés sur nos simulations numériques.
Au final (Section 8, p. 231), nous obtenons un modèle complet et relativement simple
de la longueur de piste au décollage des avions de transport civil.
82 18 décembre 2006
Chapitre 4
Sommaire
4.1 Méthode numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.1.1 Résolution par la méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.1.2 Recherche des décollages optimaux . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2 Type d’avions simulés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.2.1 Simulations de bimoteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.2.2 Simulations de quadrimoteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.3 Validation du modèle numérique de décollage sur un Air-
bus en tenant compte de l’effet de sol . . . . . . . . . . . . . 92
Afin de valider les modèles de décollage que nous mettrons au point, nous avons besoin
d’éléments de comparaison de référence. C’est pourquoi, nous avons effectué des simula-
tions numériques. En nous basant sur les données d’un avion de type A300, nous avons
simulé 324 bimoteurs et 297 quadrimoteurs fictifs, ayant différents taux de propulsion
F0 m
mg , charge alaire S et finesse f .
Pour chacun de ces avions, les simulations de décollage avec panne moteur (OEI
One Engine Inoperative) ou sans panne moteur (All Engines Operating), et de décollage
interrompu (RTO Rejected Take-Off), ont été réalisées.
Les vitesses caractéristiques du décollage (Vitesse de sécurité au décollage V2 , vitesse
de rotation optimale VR , vitesse de décision critique V1 ) sont dans un premier temps
déterminées par itération1 en respectant les encadrements imposés par la norme FAR 25.
Ceci permet d’obtenir les décollages, effectués avec ces vitesses, qui serviront de référence.
Ces calculs numériques ont été faits de manière itérative par la méthode d’Euler, à
l’aide du logiciel Matlab 5.3 sur un ordinateur PC2 , avec des temps de calculs pouvant
atteindre les 2 jours pour l’ensemble des avions !
1 La détermination de la vitesse de sécurité au décollage V se fait facilement analytiquement (Section
2
2.2.9, p. 56). Par contre, pour déterminer la vitesse de décision V1 , cela se fait par itérations numériques
successives (Section 2.2.5, p. 48). Or les vitesses de décision V1 et de rotation VR sont liées, car changer
de VR affecte les phases de roulage et aérienne ce qui modifie la vitesse de panne critique pour laquelle le
décollage avec panne prend la même longueur de piste que le décollage interrompu. Pour chaque vitesse
de rotation VR testée dans le but de déterminer la vitesse de rotation optimale qui minimise la longueur
de piste, il faut donc déterminer la vitesse de décision V1 , ce qui accroı̂t considérablement les temps de
calculs.
2 Windows XP SP2, Pentium III à 933 MHz, 376Mo de RAM
83
SupAéro-Onéra Chapitre 4 - Modèle de référence numérique
En appliquant cette méthode aux équations du décollage, on peut déduire les valeurs au
temps t + ∆t, de la vitesse V par l’équation de propulsion (Equation 3.2, p. 76), la pente γ
par l’équation de sustentation (Equation 3.3, p. 76), l’assiette θ par notre loi de pilotage en
assiette (Table 3.1, p. 74), la vitesse de tangage q par l’équation cinématique de tangage
(Equation 3.5, p. 76), ce qui permet de déduire l’incidence α par la relation des angles en
longitudinal (Equation 3.6, p. 76) et les coefficients de portance Cz et de traı̂née Cx par
la polaire, la distance piste parcourue Xp par (Equation 3.6, p. 76), et la hauteur entre
l’avion et la piste hp par l’équation cinématique d’altitude (Equation 3.6, p. 76).
La méthode numérique d’Euler appliquée aux équations du décollage permet par
84 18 décembre 2006
4.1 Méthode numérique SupAéro-Onéra
(
end
)
end
end
γ(t + ∆t) = γ(t) + ∆t (−1/(m V(t))) (cos γ(t) m g − P(t) − F(t) sin α(t) − R(t));
V(t + ∆t) = V(t) + ∆t/m (− sin γ(t) m g − T(t) + F(t) cos α(t) − µr R(t));
hp (t + ∆t) = hp (t) + ∆t V(t) (sin γ(t) − cos γ(t) tan(γp ));
d−b
V1test =
a−c
(Lp OEI (V1inf ) − Lp RT O (V1inf )) V1sup + (Lp RT O (V1sup ) − Lp OEI (V1sup )) V1inf
=
Lp OEI (V1inf ) − Lp RT O (V1inf ) + Lp RT O (V1sup ) − Lp OEI (V1sup )
86 18 décembre 2006
4.2 Type d’avions simulés SupAéro-Onéra
C’est ainsi que sont obtenues les simulations de décollage avec (OEI) et sans (AEO)
panne moteur, et de décollage interrompu (RTO), pour les vitesses au décollage ainsi
déterminées. Ces simulations nous servirons de référence pour l’élaboration et la valida-
tion de nos modèles analytiques de performances au décollage.
88 18 décembre 2006
4.2 Type d’avions simulés SupAéro-Onéra
Remarque 4.3 En pratique, les avions réels ont des valeurs de Cz max en configuration
de décollage, qui diffèrent quelque peu (Cz max = 2.58 pour un A319, 3.10 pour un
*+
A321, 2.15 pour un B717-200, 1.90 pour un B727-200, . . . ). Nous pourrions alors
penser qu’il aurait été judicieux d’effectuer également un maillage en Cz max pour
couvrir l’ensemble des avions possible. Changer le Cz max a une influence sur le calcul
de la vitesse de décrochage VS1 et donc sur le calcul des autres vitesses de décollage.
*+ , -ê ë
Changer la valeur du Cz max peut se traduire simplement par un changement équivalent
de la valeur de la charge alaire.
m 1 2
= ρVS1 ref Cz maxref
S r ef 2g
m 1 2
= ρVS1 Cz max
S 2g
* . +/ ê ë
2
m m VS1 Cz max
= 2
S S r ef VS1ref Cz maxref
Si on désire la même vitesse de décrochage VS1 dans le but d’avoir les mêmes perfor-
mances au décollage, alors la charge alaire à considérer est :
m m Cz max
=
S S r ef Cz maxref
pas nécessaire de faire un maillage en Cz max pour nos simulations puisque les per-
formances au décollage de Cz max différents peuvent se déduire à partir des simula-
./
tions à Cz max = 1.73 en considérant une charge alaire équivalente. En pratique, cela
n’est valable que pour les cas de décollage où la vitesse de sécurité au décollage est
contrainte par la valeur minimale imposée par la norme : VS1 = 1.13VS1 . Car dans le
cas contraire (V2 non contrainte), alors la valeur de la V2 est affectée par le change-
ment de charge alaire et donc les performances au décollage diffèrent un petit peu. Par
exemple, pour un taux de propulsion de 0.31 et une finesse de 17, en prenant comme
référence mS r ef
= 600 kg/m2 avec Cz maxref = 1.73, cette méthode appliquée à un
Cz max = 2.01 reviendrait à considérer un avion de charge alaire m S
= 700 kg/m2 .
La longueur de piste au décollage de l’avion de référence est de 2064m en AEO et de
2353m en OEI, alors que pour l’avion qui aurait du être équivalent, la longueur de
piste est de 2163m en AEO et 2478m en OEI. La différence vient du fait que l’avion
dit équivalent se retrouve dans le cas d’une vitesse de sécurité au décollage V2 non
contrainte V2 > 1.13VS1 donc différente de celle de l’avion de référence. Cela entraı̂ne
des vitesses de rotation VR différentes, et des lois de pilotage en assiette différentes (car
différentes V2 impliquent différentes pente de montée θ2 (Table 2.7, p. 62)) et donc des
longueurs de piste différentes. Cela dit, la plupart des avions ont leur décollage avec
une V2 contrainte. Donc cette méthode est justifiée dans la plupart des cas.
2500
90
2000
85
1500
80
75 1000
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
12 VR VLOF VR VLOF
20 Assiette θ
Altitude piste : hp (m)
10 Pente γ
Incidence α
Angles : (°)
8 15
6
10
4
5
2
0 0
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
20 VR VLOF 4 VR VLOF
Vitesse de tangage : q (°/s)
Gouverne : δm (°)
10 3
0 2
−10 1
−20 0
30 35 40 45 30 35 40 45
6
Temps : t (s) Temps : t (s)
x 10
Facteur de charge vertical : nz
1.5 1.3
1 1.2
0.5 1.1
0 1
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
F0
Fig. 4.1 – Exemple de simulation d’un bimoteur ( mg = 0.31, f = 17, m
S
= 600 kg/m2 ) d’un
décollage sans panne moteur (AEO)
90 18 décembre 2006
4.2 Type d’avions simulés SupAéro-Onéra
75 1000
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
12 VR VLOF VR VLOF
20 Assiette θ
Altitude piste : hp (m)
10 Pente γ
Incidence α
Angles : (°)
8 15
6
10
4
5
2
0 0
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
20 VR VLOF 4 VR VLOF
Vitesse de tangage : q (°/s)
Gouverne : δm (°)
10 3
0 2
−10 1
−20 0
30 35 40 45 30 35 40 45
6
Temps : t (s) Temps : t (s)
x 10
Facteur de charge vertical : nz
2.5 Portance
VR VLOF VR VLOF
Trainée
Poids
1.4
2 Poussée
Réaction sol
Force : (N)
1.5 1.3
1 1.2
0.5 1.1
0 1
30 35 40 45 30 35 40 45
Temps : t (s) Temps : t (s)
F0
Fig. 4.2 – Exemple de simulation d’un bimoteur ( mg = 0.31, f = 17, m
S
= 600 kg/m2 ) d’un
décollage avec panne moteur (OEI)
92 18 décembre 2006
Chapitre 5
Nos simulations numériques (Section 4, p. 83) d’avions fictifs ayant différents taux
de propulsion, charges alaire, et finesse, ont permis l’élaboration par identification, de
modèles des vitesses de décision V1 , de rotation VR et de décollage ou “lift-off” VLOF .
Ce chapitre expose ces modèles identifiés, qui seront utilisés dans les chapitres suivants
pour élaborer un modèle de longueur de piste.
93
Chapitre 5 - Modèles identifiés des vitesses de décision V1 , de rotation VR , et de
SupAéro-Onéra décollage VLOF
0.995 0.995
Fo/mg=0.29
0.99 Fo/mg=0.3
0.99
0.985 Fo/mg=0.31 0.985
Fo/mg=0.32
V1/VR
V1/VR
0.98 Fo/mg=0.33
0.98
Fo/mg=0.34 f=12
0.975 Fo/mg=0.35
0.975 f=13
f=14
Fo/mg=0.36 f=15
0.97 Fo/mg=0.37 0.97 f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
0.965 0.965
0.96 0.96
1 2 1 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
0.995 0.995
Fo/mg=0.28
0.99 0.99
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.27
0.985 0.985
Fo/mg=0.3
V1/VR
V1/VR
0.98 Fo/mg=0.31
0.98
0.975 Fo/mg=0.32
0.975
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.35 f=13
1 2 1 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
0.995 0.995
0.99 0.99
0.985 0.985
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.28
V1/VR
V1/VR
0.98 Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.3
0.98
0.975 Fo/mg=0.31 0.975
Fo/mg=0.32
0.97 0.97
Fo/mg=0.33
0.965 Fo/mg=0.34
0.965 f=12
Fo/mg=0.35 f=13
f=14
0.96 Fo/mg=0.36
0.96 f=15
f=16
Fo/mg=0.37 f=17
f=18
f=19
Fo/mg=0.38 f=20
Fig. 5.1 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décision et de rotation VVR1 . Les décollages non contraints par la
vitesse de sécurité au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
94 18 décembre 2006
V1
5.1 Modèle du rapport des vitesses de décision et de rotation VR SupAéro-Onéra
0 142 53 0 4 5 1 2 3
V1
Modèle du rapport des vitesses de décision et de rotation VR
au décollage pour des bimoteurs.
22 3 3 2
S S
3
K1 =−7.59 10−5 K2 = −0.0315 K3 = 1.93 K4 = 1.13 10−3 K5 =−4.71 10−3 K6 =−1.49
K7 =−2.34 10−4 K8 =−6.59 10−4 K9 =6.34 10−8 K10 =−1.28 10−4 K11 = 1.37
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
bimoteurs (Section 4, p. 83). C’est la vitesse de décision correspondant à la vitesse
de rotation permettant d’obtenir la vitesse de sécurité au décollage V2 en même temps
que l’assiette θ2 (Table 3.1, p. 74), pour une vitesse de tangage durant la rotation de
q = 3.6˚/s. Les limitations éventuelles de V1 par rapport à la VM C (FAR 25.107.e) ou
par rapport à l’énergie de freinage maximale n’ont pas été prises en compte. Par contre,
le critère V1 ≤ VR a bien été respecté. (Si le calcul donne VV1 ≥ 1, considérez V1 = VR .)
R
VR
Domaine de définition : avions de transport civil. Le rapport VS1
est donné pour des
F0 m
bimoteurs de taux de propulsion 0.27 ≤ ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤
mg S
≤
700 kg/m2 , et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.038%
pour les décollages contraints en V2 , et 0.09% pour les décollages non contraints en V2 .
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
6
∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ki Cz 2 ). Il dépend de la configura-
tion becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 pour −
nos simulations
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
VEF : Vitesse la plus critique à laquelle une panne moteur peut survenir m/s
V1 : Vitesse de décision. m/s
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VR : Vitesse de rotation (Section 2.2.6, p. 50). m/s
V1
Tab. 5.1 – Modèles du rapport VR de bimoteurs
Modèle de longueur de piste au décollage - Élodie Roux 95
Chapitre 5 - Modèles identifiés des vitesses de décision V1 , de rotation VR , et de
SupAéro-Onéra décollage VLOF
0.995 0.995
V1/VR
V1/VR
0.99 0.99
0.985 0.985
12 14 16 18 20 0.2 0.22 0.24 0.26 0.28 0.3
f Fo/mg
1 2 1 2
MTOW/S = 600 kg/m Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.2 MTOW/S = 600 kg/m f=12
f=13
f=14
Fo/mg=0.26
f=16
f=17
f=15
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.28
f=18
0.995 0.995
V1/VR
V1/VR
0.99 0.99
0.985 0.985
12 14 16 18 20 0.2 0.22 0.24 0.26 0.28 0.3
f Fo/mg
Fo/mg=0.22
V1/VR
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.2
Fo/mg=0.25
0.99 Fo/mg=0.26
0.99
f=12
Fo/mg=0.27 f=13
f=14
Fo/mg=0.28 f=15
f=16
Fo/mg=0.29
f=18
0.985 Fo/mg=0.3
0.985 f=20
Fig. 5.2 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décision et de rotation VVR1 . Les décollages non contraints par la
vitesse de sécurité au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
96 18 décembre 2006
V1
5.1 Modèle du rapport des vitesses de décision et de rotation VR SupAéro-Onéra
0 142 53 0 4 5 1 2 3
V1
Modèle du rapport des vitesses de décision et de rotation VR
au décollage pour des quadrimoteurs.
22 3 3 2
S S
3
K1 =−1.25 10−4 K2 =1.05 10−3 K3 = 2.15 K4 =−3.59 10−5 K5 =1.69 10−3 K6 =−1.27
K7 =−7.68 10−5 K8 =2.14 10−3 K9 =−1.06 10−7 K10 = 3.81 10−5 K11 = 1.18
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
quadrimoteurs (Section 4, p. 83). C’est la vitesse de décision correspondant à la vitesse
de rotation permettant d’obtenir la vitesse de sécurité au décollage V2 en même temps
que l’assiette θ2 (Table 3.1, p. 74), pour une vitesse de tangage durant la rotation de
q = 2.5˚/s. Les limitations éventuelles de V1 par rapport à la VM C (FAR 25.107.e) ou
par rapport à l’énergie de freinage maximale n’ont pas été prises en compte. Par contre,
le critère V1 ≤ VR a bien été respecté. (Si le calcul donne VV1 ≥ 1, considérez V1 = VR .)
R
VR
Domaine de définition : avions de transport civil. Le rapport VS1
est donné pour des
F0 m
quadrimoteurs de taux de propulsion 0.2 ≤ mg
≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤ S
≤
700 kg/m2 , et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.07%
pour les décollages contraints en V2 , et 0.17% pour les décollages non contraints en V2 .
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
6
∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ki Cz 2 ). Il dépend de la configura-
tion becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 pour nos −
simulations
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
VEF : Vitesse la plus critique à laquelle une panne moteur peut survenir m/s
V1 : Vitesse de décision. m/s
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VR : Vitesse de rotation (Section 2.2.6, p. 50). m/s
V1
Tab. 5.2 – Modèles du rapport VR de quadrimoteurs
Modèle de longueur de piste au décollage - Élodie Roux 97
Chapitre 5 - Modèles identifiés des vitesses de décision V1 , de rotation VR , et de
SupAéro-Onéra décollage VLOF
Plus qu’un encadrement opérationnel donnée précédemment (Section 2.2.6, p. 50), nous
avions besoin d’un modèle de la vitesse de rotation VR , puisque cette vitesse est un
paramètre d’entrée de notre modèle de longueur de piste.
Afin de choisir la vitesse de rotation VR la plus adaptée au décollage, plusieurs simulations
ont été effectuées pour différents rapport VVS1
R
, et différents taux de rotation q, avec la loi de
pilotage en assiette (Table 3.1, p. 74) représentative des directives de pilotage d’AirFrance
(Remarque 2.7, p. 54).
Ces simulations ont montré (Figure 5.3, p. 99) que le cas de décollage avec panne mo-
teur est plus dimensionnant qu’un décollage sans panne moteur pour le choix de la vitesse
de rotation VR . Dès lors que la vitesse VR permet à l’avion de décoller sans panne moteur
(pas de décrochage dû à une VR trop proche de VS1 ), le décollage avec panne moteur
n’est pas forcément possible (vitesse de sécurité V2 pas atteinte avant le passage de la
hauteur de sécurité hs ), contraignant le choix de la VR a une valeur plus élevée. C’est
pourquoi, nous nous intéresserons au cas de décollage avec panne moteur pour étudier le
choix de la vitesse de rotation VR . Ce cas montre notamment qu’il existe un couple VVS1 R
,
q qui minimise la longueur de piste totale.
98 18 décembre 2006
VR
5.2 Modèle du rapport des vitesses de rotation et de décrochage VS1 SupAéro-Onéra
2600
2500
1.18
2900
1.16
Décol lages où V(θ2,OEI)=V2
2400
2825
1.14
2825
2900 2300
1.12 3000
3200
3400
2200
1.1 3600
V(θ2,AEO)>V2
Fig. 5.3 – Simulations de décollage d’un bimoteur pour différentes vitesses de rotation VR et
taux de rotation q. Afin de visualiser l’existence d’une vitesse de rotation VR pour laquelle la
longueur de piste est minimale Lp , la contrainte de la norme FAR 25.111.c.2 imposant que la
vitesse au passage de la hauteur de sécurité hs soit d’au moins V2 , a été ignorée pour ce tracé.
En pratique, cette optimum est absurde physiquement. Pour l’exemple donné (Figure 5.3,
p. 99), cet optimum est de l’ordre de 16˚/s ce qui n’est pas envisageable ! L’inertie de
l’avion en tangage et l’efficacité de la gouverne de profondeur font que de telles vitesses
de tangage ne peuvent pas être atteintes en pratique. Par ailleurs, pour des valeurs
exagérément élevées de la vitesse de tangage q, alors la vitesse de décollage VLOF devient
plus faible que la valeur minimale par rapport à la Vmu imposée par la norme (cf.FAR
25.107.e).
Pour des valeurs q plausibles (Section 2.2.8, p. 52), plus la vitesse de tangage q est choisie
élevée, plus la longueur de piste au décollage est faible.
Ce qu’il faut retenir 5.1 Dans le domaine certifiable, plus la vitesse de tangage à
la rotation et à l’arrondi q est élevée, ou plus le rapport des vitesses de rotation et
de décrochage VVS1
R
est faible, plus la longueur de piste Lp nécessaire au décollage est
courte.
1.25 1.25
1.2 1.2
VR/VS1g
VR/VS1g
1.15 1.15
Fo/mg=0.27
1.1 Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
1.1
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34 f=12
Fo/mg=0.35 f=13
f=14
Fo/mg=0.36 f=15
f=16
Fo/mg=0.37 f=17
f=18
f=19
Fo/mg=0.38 f=20
1.25 1.25
1.2 1.2
VR/VS1g
VR/VS1g
Fo/mg=0.27
1.15 1.15
Fo/mg=0.28
1.1 Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
1.1
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35 f=12
f=13
Fo/mg=0.36 f=14
f=15
f=16
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38 f=17
f=18
f=19
f=20
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
1.25 1.25
1.2 1.2
VR/VS1g
VR/VS1g
Fo/mg=0.27
1.15 1.15
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
1.1 Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
1.1 f=12
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36 f=13
f=14
Fo/mg=0.37 f=15
f=16
f=17
Fo/mg=0.38 f=18
f=19
f=20
Fig. 5.4 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de rotation et de décrochage VVS1
R
. Les décollages non contraints par
la vitesse de sécurité au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
4 2 4 55 2 43 5 2 4 5 3 3
VR
Modèle du rapport des vitesses de rotation et de décrochage VS1
au décollage pour des bimoteurs.
22 3 32 3
K1 =2.66 10−4 K2 =−0.399 K3 =−2.88 10−11 K4 =−1.41 10−7 K5 =1.69 10−4 K6 =4.33 10−10
K7 =5.48 10−6 K8 =−6.9 10−3 K9 = 9.92 10−10 K10 =−9.41 10−5 K11 =1.27
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
bimoteurs (Section 4, p. 83). C’est la vitesse de rotation pour laquelle la vitesse de
sécurité au décollage V2 est obtenue en même temps que l’assiette θ2 (Table 3.1, p. 74),
pour une vitesse de tangage durant la rotation de q = 3.6˚/s.
VR
Domaine de définition : avions de transport civil. Le rapport VS1
est donné pour des
F0 m
bimoteurs de taux de propulsion 0.27 ≤ ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤
mg S
≤ 700,
et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.03%
pour les décollages contraints en V2 , et 0.54% pour les décollages non contraints en V2 .
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
6
∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ki Cz 2 ). Il dépend de la configura-
tion becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 pour −
nos simulations
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VR : Vitesse de rotation. Vitesse à laquelle le pilote tire sur le manche m/s
pour décoller, où la roulette de nez quitte le sol.
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
VR
Tab. 5.3 – Modèle du rapport VS1 de bimoteurs
1.2 1.2
1.15 1.15
VR/VS1g
VR/VS1g
1.1 1.1
1.05 1.05
Fo/mg=0.2
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
1 Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.25
1
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=14
Fo/mg=0.29 f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
Fo/mg=0.3 f=20
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.2 1.2
1.15 1.15
VR/VS1g
VR/VS1g
1.1 1.1
Fo/mg=0.2
1.05 1.05
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
1 Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
1
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=14
Fo/mg=0.29 f=15
f=16
f=18
f=17
1.2 1.2
1.15 1.15
VR/VS1g
VR/VS1g
1.05 1.05
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.26
1 Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.3
1 f=12
f=13
f=14
f=20
Fo/mg=0.29 f=18
f=15
f=16
Fig. 5.5 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de rotation et de décrochage VVS1
R
. Les décollages non contraints par
la vitesse de sécurité au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
4 2 4 55 2 43 5 2 4 5 3 3
VR
Modèle du rapport des vitesses de rotation et de décrochage VS1
au décollage pour des quadrimoteurs.
22 3 32 3
K1 =−9.91 10−4 K2 =−1.17 10−3 K3 =1.19 10−9 K4 =−4.16 10−7 K5 =−5.04 10−5 K6 =−3.91 10−8
K7 = 1.39 10−5 K8 =−2.17 10−5 K9 =4.85 10−7 K10 = 3.31 10−5 K11 =1.02
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
quadrimoteurs (Section 4, p. 83). C’est la vitesse de rotation pour laquelle la vitesse
de sécurité au décollage V2 est obtenue en même temps que l’assiette θ2 (Table 3.1,
p. 74), pour une vitesse de tangage durant la rotation de q = 2.5˚/s.
VR
Domaine de définition : avions de transport civil. Le rapport VS1
est donné pour des
F0 m
quadrimoteurs de taux de propulsion 0.2 ≤ ≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤
mg S
≤ 700,
et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.3%
pour les décollages contraints en V2 , et 0.6% pour les décollages non contraints en V2 .
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
6
∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ki Cz 2 ). Il dépend de la configura-
tion becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 pour nos −
simulations
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VR : Vitesse de rotation. Vitesse à laquelle le pilote tire sur le manche m/s
pour décoller, où la roulette de nez quitte le sol.
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
VR
Tab. 5.4 – Modèle du rapport VS1 de quadrimoteurs
4 54 5 4 54 5
S1
des vitesses de décollage “lift-off ” et de décrochage,
sans panne moteur (AEO All Engines Operating),
pour des bimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.13VS1
VLOF m m F0 m m
= K1 + K2 f + K3 + K4 + K5 + K6 f + K7 + K8
VS1 S S mg S S
22 3 3 2 3
K1 = −3.13 10−6 K2 = 1.38 10−3 K3 = 1.43 10−4 K4 = 3.39 10−3
K5 = −1.37 10−6 K6 = 7.88 10−4 K7 = −5.19 10−5 K8 = 1.188
VLOF
Tab. 5.5 – Modèle du rapport VS1 sans panne moteur (AEO) de bimoteurs
44 5 5 4 44 5 5 4 4 4 5 25 3
S1
des vitesses de décollage “lift-off ” et de décrochage,
avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative),
pour des bimoteurs.
4 5 5 5
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.13VS1
VLOF m m m F0 2
= K1 + K2 f 2 + K3 + K4 f + K5 + K6
VS1 S S S mg
m 2 m m F0
+ K7 + K8 f + K9 + K10 f + K11 + K12
S S S mg
m m m
+ K13 + K14 f 2 + K15 + K16 f + K17 + K18
S S S
22 3 32 3
K1 =−3.09 10−7 K2 =−2.1 10−4 K3 =−5.92 10−6 K4 =−1.87 10−4 K5 =−2.89 10−6 K6 =−1.38 10−4
K7 = 6.88 10−7 K8 =−8.14 10−5 K9 =−1.44 10−6 K10 =−4.79 10−5 K11 = 4.99 10−6 K12 = 1.22 10−5
K13 =−1.61 10−7 K14 =4.23 10−5 K15 = 1.67 10−7 K16 = 8.55 10−5 K17 = 8.92 10−6 K18 = 1.128
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
bimoteurs (Section 4, p. 83) qui permettent d’atteindre en même temps la vitesse de
sécurité au décollage V2 et l’assiette θ2 (Table 3.1, p. 74), pour une vitesse de tangage
durant la rotation et l’arrondi de q = 3.6˚/s.
F0
Domaine de définition : bimoteurs civils de taux de propulsion 0.27 ≤ mg ≤ 0.38, de
charge alaire 500 ≤ m
S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.005%
avec panne (OEI) ou 0.05% sans panne (AEO) pour les décollages contraints en V2 ,
et de 0.5% avec panne (OEI) ou 0.45% sans panne (AEO) pour les décollages non
contraints en V2 .
6
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Dépend de la confi- −
guration becs/volets. (Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ki Cz2 )
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs équipant l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion : entre 0.27 et 0.38 pour nos simulations −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VLOF : Vitesse de décollage “lift-off” où l’avion quitte totalement le sol. m/s
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
VLOF
Tab. 5.6 – Modèle du rapport VS1 avec panne (OEI) de bimoteurs
2 2
MTOW/S = 500 kg/m MTOW/S = 500 kg/m
1.32 1.32
1.3 1.3
VLOFAEO/VS1g
/VS1g
1.28 1.28
1.26 1.26
AEO
VLOF
1.24 1.24
1.22 1.22
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.32 1.32
1.3 1.3
VLOFAEO/VS1g
1.26 1.26
AEO
VLOF
1.24 1.24
Fo/mg=0.27
1.22 1.22
1.2 1.2
f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
Fo/mg=0.38
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.36 f=18
f=20
f=19
1.18 Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.29 1.18
12 14 16 18 20 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
f Fo/mg
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
1.32 1.32
1.3 1.3
VLOFAEO/VS1g
/VS1g
1.28 1.28
1.26 1.26
AEO
Fo/mg=0.27
VLOF
1.24 1.24
1.22 1.22
1.18 Fo/mg=0.38
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.3
1.18 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=19
f=18
f=20
Fo/mg=0.29
Fig. 5.6 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décollage “lift-off ” sans panne moteur (AEO All Engines Opera-
ting) et de décrochage VVLOF
S1
. Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au décollage
minimale V2min sont indiqués par des losanges.
2 2
MTOW/S = 500 kg/m MTOW/S = 500 kg/m
1.28 1.28
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFOEI/VS1g
/VS1g
1.22 1.22
OEI
1.2 1.2
VLOF
1.18 1.18
1.16 1.16
Fo/mg=0.27
1.14 1.14
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.28 1.28
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFOEI/VS1g
/VS1g
1.22 1.22
OEI
1.2 1.2
VLOF
1.18 Fo/mg=0.27
1.18
1.16 1.16
1.14 1.14
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35 f=12
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38 f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=20
f=19
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
1.28 1.28
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFOEI/VS1g
/VS1g
1.22 1.22
OEI
Fo/mg=0.27
1.2 1.2
VLOF
1.18 1.18
1.16 Fo/mg=0.28 1.16
1.14 1.14
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35 f=12
f=13
f=14
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38 f=15
f=16
f=17
f=19
f=18
f=20
Fig. 5.7 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décollage “lift-off ” avec panne moteur (OEI One Engine In-
operative) et de décrochage VVLOF
S1
. Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
4 54 5 4 54 5
S1
des vitesses de décollage “lift-off ” et de décrochage,
sans panne moteur (AEO All Engines Operating),
pour des quadrimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.08VS1
VLOF m m F0 m m
= K1 + K2 f + K3 + K4 + K5 + K6 f + K7 + K8
VS1 S S mg S S
22 3 3 2 3
K1 = 4.87 10−6 K2 = −3.42 10−3 K3 = 5.08 10−6 K4 = −1.20 10−2
K5 = 3.34 10−6 K6 = −2.22 10−3 K7 = −9.52 10−5 K8 = 1.174
VLOF
Tab. 5.7 – Modèle du rapport VS1 sans panne moteur (AEO) de quadrimoteurs
44 5 5 4 44 5 5 4 4 4 5 25 3
S1
des vitesses de décollage “lift-off ” et de décrochage,
avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative),
pour des quadrimoteurs.
4 5 5 5
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.08VS1
VLOF m m m F0 2
= K1 + K2 f 2 + K3 + K4 f + K5 + K6
VS1 S S S mg
m 2 m m F0
+ K7 + K8 f + K9 + K10 f + K11 + K12
S S S mg
m m m
+ K13 + K14 f 2 + K15 + K16 f + K17 + K18
S S S
22 3 32 3
K1 = 2.41 10−6 K2 =−4.71 10−4 K3 =−4.49 10−5 K4 =−4.77 10−3 K5 =−4.82 10−5 K6 =−9.74 10−3
K7 =−1.56 10−7 K8 =−1.02 10−4 K9 = 1.64 10−5 K10 =−4.23 10−3 K11 = 2.67 10−5 K12 =−9.07 10−3
K13 =−2.99 10−7 K14 =1.99 10−4 K15 = 5.20 10−6 K16 =−3.82 10−3 K17 =−5.01 10−5 K18 = 1.119
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur des simulations de décollage de
quadrimoteurs (Section 4, p. 83) qui permettent d’atteindre en même temps la vitesse
de sécurité au décollage V2 et l’assiette θ2 (Table 3.1, p. 74), pour une vitesse de
tangage durant la rotation et l’arrondi de q = 2.5˚/s.
F0
Domaine de définition : quadrimoteurs civils de taux de propulsion 0.2 ≤ mg ≤ 0.3, de
charge alaire 500 ≤ m
S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.02%
avec panne (OEI) ou 0.07% sans panne (AEO) pour les décollages contraints en V2 ,
et de 0.5% avec panne (OEI) ou 0.47% sans panne (AEO) pour les décollages non
contraints en V2 .
6
Symboles : Désignation Unités
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Dépend de la confi- −
guration becs/volets. (Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ki Cz2 )
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs équipant l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion : entre 0.2 et 0.3 pour nos simulations −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m pour simplifier les notations.
m
S
: Charge alaire, entre 500 et 700 kg/m2 pour nos simulations kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Section 2.2.9, p. 56) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VLOF : Vitesse de décollage “lift-off” où l’avion quitte totalement le sol. m/s
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
VLOF
Tab. 5.8 – Modèle du rapport VS1 avec panne (OEI) de quadrimoteurs
2 2
1.28 MTOW/S = 500 kg/m 1.28 MTOW/S = 500 kg/m
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFAEO/VS1g
VLOFAEO/VS1g
1.22 1.22
1.2 1.2
1.18 1.18
1.16 1.16
1.14 1.14
1.12 Fo/mg=0.2 1.12
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27 f=12
f=13
f=14
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3 f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
f=20
2 2
1.28 MTOW/S = 600 kg/m 1.28 MTOW/S = 600 kg/m
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFAEO/VS1g
VLOFAEO/VS1g
1.22 1.22
1.2 1.2
1.18 1.18
1.16 1.16
1.14 Fo/mg=0.2 1.14
1.12 1.12
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=14
f=18
f=15
Fo/mg=0.29 f=16
f=17
2 2
1.28 MTOW/S = 700 kg/m 1.28 MTOW/S = 700 kg/m
1.26 1.26
1.24 1.24
VLOFAEO/VS1g
VLOFAEO/VS1g
1.22 1.22
1.2 1.2
1.18 1.18
1.16 Fo/mg=0.2 1.16
1.14 1.14
1.12 1.12
Fo/mg=0.3 f=20
f=18
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
Fo/mg=0.29
Fig. 5.8 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décollage “lift-off ” sans panne moteur (AEO All Engines Opera-
ting) et de décrochage VVLOF
S1
. Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au décollage
minimale V2min sont indiqués par des losanges.
2 2
MTOW/S = 500 kg/m MTOW/S = 500 kg/m
1.25 1.25
VLOFOEI/VS1g
VLOFOEI/VS1g
1.2 1.2
1.15 1.15
1.1 1.1
Fo/mg=0.2
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29 f=12
f=13
f=14
f=15
Fo/mg=0.3 f=16
f=17
f=18
f=19
f=20
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.25 1.25
VLOFOEI/VS1g
VLOFOEI/VS1g
1.2 1.2
1.15 1.15
Fo/mg=0.2
1.1 1.1
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=18
f=14
Fo/mg=0.29 f=15
f=16
f=17
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
1.25 1.25
VLOFOEI/VS1g
VLOFOEI/VS1g
1.2 1.2
1.15 1.15
Fo/mg=0.2
1.1 1.1
Fo/mg=0.21
Fo/mg=0.22
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27 f=20
f=18
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
Fig. 5.9 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du rapport des vitesses de décollage “lift-off ” avec panne moteur (OEI One Engine In-
operative) et de décrochage VVLOF
S1
. Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
Le roulage
Fig. 6.1 – A319 au roulage pour un décollage sur piste mouillée. Aéroport de Portland (Oregon
-USA), Mai 2003. Photo : John Martin
113
SupAéro-Onéra Chapitre 6 - Le roulage
Sommaire
6.1 Qu’appelle-t-on phase de roulage ? . . . . . . . . . . . . . . . 117
6.2 Modélisation du roulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
6.3 Calcul du roulage : mode d’emploi . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.3.1 Il faut scinder le roulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
6.3.2 Décollage avec tous moteurs (All Engines Operating AEO) : . 126
6.3.3 Décollage avec panne moteur (One Engine Inoperative OEI) : 126
6.3.4 Décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO) : . . . . . . . 127
6.3.5 L’atterrissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
6.4 Résolution analytique cinétique : ∆X et ∆t
en fonction de la vitesse V, pour un coefficient de frot-
tement µ = cte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
6.4.1 Temps de roulage ∆t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
6.4.2 Distance de roulage ∆X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
6.4.3 Conclusion : résolution cinétique du roulage . . . . . . . . . . 134
6.5 Résolution analytique temporelle : V et ∆X
en fonction du temps t, pour un coefficient de frotte-
ment µ = cte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
6.5.1 Vitesse de l’avion V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
6.5.2 Distance de roulage ∆X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
6.5.3 Conclusion : Résolution temporelle du roulage . . . . . . . . 138
6.6 Valeur moyenne du coefficient de frottement pneu/piste à
considérer pour les modèles à µ = cte . . . . . . . . . . . . . . 140
6.6.1 Décollage : roulage en roue libre . . . . . . . . . . . . . . . . 140
6.6.2 Atterrissage : freinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
6.7 Résolution avec un modèle du coefficient de frottement
pneu/piste fonction de la vitesse µ(V) . . . . . . . . . . . . . 143
6.7.1 Méthode de résolution pour un coefficient µ fonction de la vitesse143
6.7.2 Quelle valeur du coefficient de recalage kΓ choisir ? . . . . . . 145
6.7.3 Robustesse du modèle recalé en accélération . . . . . . . . . . 147
6.7.4 Conclusion : Modèle recalé en accélération . . . . . . . . . . . 149
6.8 La rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
6.8.1 Modèle simple de la rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Longueur parcourue durant la rotation Lp r . . . . . . . . . 150
Temps de la rotation tp r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
6.8.2 Extension de notre résolution cinétique à la rotation . . . . . 152
6.9 Roulage avec du vent longitudinal constant Vw = cte . . . . 157
6.9.1 Expression analytique de l’accélération avion . . . . . . . . . 157
6.9.2 Adaptation de la résolution cinétique . . . . . . . . . . . . . . 158
6.9.3 Adaptation de la résolution temporelle . . . . . . . . . . . . . 159
6.10 Application des modèles de roulage . . . . . . . . . . . . . . 165
6.10.1 Application numérique à l’A300 . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Données et modèles de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Cohérence de la simulation numérique et de nos modèles . . . 168
Estimation des décollages exigés par la norme FAR 25 . . . . 168
6.10.2 Effet des becs et volets sur le roulage . . . . . . . . . . . . . . 172
Rappel aérodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Après quoi, nous proposerons deux types de résolution (résolution cinétique et résolution
temporelle) pour un modèle sophistiqué de poussée moteur en Fmax = F0 1 + q1 V + q2 V 2 ,
un coefficient de frottement pneu/piste constant µ = cte, et une incidence au roulage
constante αr = cte.
La résolution cinétique (Section 6.4, p. 131) consiste à intégrer l’équation de Riccati selon la
vitesse V de l’avion. Cela aboutit à l’expression de la distance de roulage ∆X = Xf − Xi ,
et également du temps de roulage ∆t = tf − ti , en fonction des vitesses initiale Vi et fi-
nale Vf de l’avion pour la portion de roulage étudiée du point initial i au point final f .
La résolution temporelle (Section 6.5, p. 136) consiste à résoudre l’équation différentielle
de Riccati par rapport au temps t, ce qui aboutit à l’expression de la vitesse avion V
et de la distance ∆X de roulage, en fonction du temps de roulage ∆t pour une vitesse
initiale de roulage Vi donnée.
Pour connaı̂tre la longueur totale de piste au roulage Lp r , il faudra sommer les lon-
gueurs ∆X de toutes les phases pour lesquelles les conditions de roulage sont identiques.
Ces résolutions étant faites sous couvert de l’hypothèse d’un coefficient de frottement
pneu/piste µ constant, nous chercherons subséquemment quelle est la valeur moyenne
de µ judicieuse à considérer puisqu’en pratique, le coefficient µ varie durant le décollage
puisqu’il dépend de la vitesse V de l’avion.
Mieux encore, nous proposerons une méthode de résolution du roulage, pour un co-
efficient de frottement pneu/piste µ fonction de la vitesse, ce qui n’avait jamais été fait
jusqu’à présent.
La phase de rotation qui est une phase particulière du roulage où le train principal
de l’avion roule au sol et la roulette de nez est en l’air, sera traitée à part, puisque ces
caractéristiques de roulage sont différentes (l’incidence n’est plus constante mais croı̂t).
Le cas de vent longitudinal constant, sera également traité.
Enfin, nos modèles de roulage seront mis en œuvre pour traiter l’exemple concret
d’une application numérique du décollage d’un avion de type A300 (Section 6.10, p. 165),
nous quantifierons également l’effet des becs et des volets sur le roulage, déterminerons
l’incidence de roulage optimale, et élaborerons une adaptation du modèle simpliste et
couramment utilisé de longueur de roulage appelé “Magic Line”.
Au final, nous obtiendrons (Section 6.11, p. 191) un modèle de roulage relativement
simple, permettant de prendre en compte des modélisations sophistiquées de la poussée
moteur ou du coefficient de frottement pneu/piste.
?
Pour déterminer la longueur de piste au roulage, nous allons utiliser le principe fon-
8
7
9
:<
=
;
>
damental de la dynamique (PFD) en étudiant la somme des forces appliquées à l’avion
C
qui est égal au produit de la masse avion m et de l’accélération Γ de l’avion en son centre
O
P
M7 <Q
;
89
:=
L Q
de gravité par rapport à la terre.
N ? B ρ
D
E
FG
H
C@
A
γ
ρ
JK
ID
E
HC
µ
Fig. 6.2 – Forces subies par l’avion au roulage sur une piste de pente γp (sur cette figure γp < 0).
F sinαr F
F cosαr
incidence de
roulage : αr
Ground line
Fig. 6.3 – De part la géométrie du train d’atterrissage, l’avion présente parfois un angle d’inci-
dence au roulage αr avec le sol. Par conséquent la poussée des moteurs F a donc une composante
en F cos αr selon l’axe de la piste, et une autre en F sin αr selon la perpendiculaire à la piste.
Bilan des forces : – La poussée F des moteurs, portée par l’axe fuselage :
F− →
x b = F cos αr −→
x p − F sin αr −
→
zp
– Les forces aérodynamiques de portance − 21 ρ Va2 SCz − →
z a et de traı̂née − 21 ρ Va2 SCx−
→xa
exprimé dans le repère aérodynamique1 Ra .
– Le poids de l’avion porté par la verticale terrestre : mg −
→
z o = mg (cosγp − → z p − sin γp −
→
x p)
−
→ −
→
– La réaction au sol −R z p − µR x p dont la composante parallèle à la piste est
égale, d’après les lois du frottement, au produit du coefficient de frottement µ
(noté µr quand l’avion roule librement et µf quand l’avion freine (Table A.2,
p. 273)) et de la composante perpendiculaire R.
PFD : Appliquons le principe fondamental de la Dynamique par la somme des forces
selon l’axe de piste −
→
x p et selon l’axe perpendiculaire à la piste −
→
z p.
Remarque 6.1 Nous supposerons qu’il n’y a pas pas de vent. La vitesse de l’air par
rapport au sol, c’est-à-dire la vitesse du vent Vw = 0. Par conséquent, la vitesse
de l’avion par rapport à la terre Vk est égale à la vitesse de l’avion par rapport à
l’air Va . Nous noterons simplement par V cette même vitesse de l’avion. Les forces
aérodynamiques sont donc directement exprimées dans le repère lié à la piste puisque
l’avion va tout droit sur la piste (→ −xa = → −
x p et →
−
za =→ −z p ). De plus, l’accélération de
l’avion Γ qui est par définition la dérivée temporelle de la vitesse de l’avion par rapport
à la piste, sera alors donnée par : Γ = dV dt
.
−
→
Le cas d’un vent longitudinal V = V →
w w
−x sera néanmoins traité ultérieurement (Sec-
p
tion 6.9, p. 157).
1
selon −
→
xp mΓ = m dV
dt = F cos αr − ρV 2 SCx − µR − mg sin γp
2
1
selon −
→
zp 0 = mg cos γp − R − ρV 2 SCz − F sin αr (6.1)
2
Par conséquent, l’expression de la composante perpendiculaire à la piste de la réaction
au sol R est donnée par l’équation selon −
→
zp :
1
R = mg cos γp − ρV 2 SCz − F sin αr
2
1→
−
x a est selon la vitesse de l’avion par rapport à l’air et →
−
z a lui est perpendiculaire, dans le plan de
symétrie avion. Comme nous ferons l’hypothèse d’un vent nul, cela reviendra à considérer le repère piste
Rp
0.9
Fmax
0.8
Poussée maximale adimensionnée: Fo
0.7
z=0 km
0.6
CFM56−2 λ=6
PW308A λ=3.91
0.5
M53P2 λ=0.4
0.4
0.3 z=11 km
0.2
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
Mach de vol : M
La poussée des moteurs F décroı̂t quand la vitesse de l’avion croı̂t et ce, d’autant
plus que le taux de dilution λ du moteur est grand (Figure 6.4, p. 119). Or, les avions de
transport civil ont des taux de dilution très élevés : de l’ordre de λ = 6. Par exemple,
pour des Mach de décollage M = 0.3, la poussée maximale que peut délivrer le moteur
n’est plus que de 70% de la poussée au point fixe pour le CFM56 qui équipe entre autre le
B707 et le DC8. Il est donc recommandé de considérer un modèle de la poussée fonction
de la vitesse avion.La poussée maximale que peut délivrer un moteur peut se modéliser
[Rou02] assez précisément par un polynôme d’ordre 2 en V dont les coefficients q1 , q2
dépendent de l’altitude, des paramètres de conception moteur (taux de dilution λ, taux
de compression εc , régulation ∆T4 ,. . . ).
ρ
Fmax = F0 1 + q1 V + q2 V 2 (6.3)
ρ0
Remarque 6.2 Attention : ici la notation utilisée est F0 , la poussée au point fixe (à
l’arrêt V = 0 et au sol h = 0 m) de tous les moteurs (contrairement aux notations
utilisées lors de l’étude des performances moteurs [Rou02] où F0 désignait la poussée
d’un seul moteur). Donc dans le cas d’un avion équipé de Nm moteurs dont 1 en panne,
la poussée au point fixe avec panne F0panne s’exprimera en fonction de la poussée au
point fixe sans panne F0 de la sorte : F0panne = NN m −1
m
F0
L’étude (Appendix A.1.2, p. 252) de ces coefficients, dont nous exposons ci-après les
principaux résultats, a permis de déterminer les cas concrets du roulage (Figure 6.5,
p. 122).
En pratique, le coefficient A, qui représente l’ouverture de la parabole de l’accélération
Γ = AV 2 + BV + C = A (V − VΓmin )2 + Γmin . Il est négatif A < 0 pour le décollage, le
freinage d’un décollage interrompu (RTO Rejected-TakeOff), et l’atterrissage sur piste
très glissante (discriminant ∆ = B 2 − 4AC). Dans les conditions normales d’atterrissage,
ce coefficient est positif A > 0.
e avec q1 < 0 et F
Le coefficient B < 0 est négatif puisqu’il est égal à : B = q1 F e ≥0
car la poussée est toujours positive puisque la réverse ne doit pas être prise en compte
pour la certification (excepté dans le cas d’un décollage interrompu sur piste mouillée, la
réverse peut-être prise en compte : c’est le seul cas où F e ≤ 0, B ≥ 0). Bien entendu, au
e ≈ 0 et donc le coefficient B ≈ 0 est très faible.
freinage, le pilote réduit la poussée F
Le coefficient C représente l’accélération de l’avion à vitesse nulle Γ(V = 0). Il est
donc positif C > 0 au décollage et négatif C < 0 au freinage d’un décollage interrompu
(RTO Rejected-TakeOff) ou d’un atterrissage.
Pour rendre plus explicites les expressions de A, B, C, nous pouvons introduire les
notations suivantes :
Fe = F0 ρ (cos αr + µ sin αr )
m ρ0
1 S
Te = ρ (Cx − µ Cz)
2 m
fer = g (sin γp + µ cos γp ) (6.6)
Décollage ∆>0
RTO:Rejected Take-Off ∆<0
Γ
∆
Γmin =
4A
point fixe, début de roulage Γ
C
A<0
fin du roulage
-B- ∆ B
VΓ=0 =
2A
VΓmin =
2A 0 V1 V
B V ∆
VΓ=0 =
-B+ ∆ VΓmin = 0 VLOF Γmin =
4A
2A 2A
C
Arrêt complet
de l'avion
interruption
A<0 du décollage,
panne moteur
Γ
Γ
-B- ∆ -B+ ∆
VΓ=0 = VΓ=0 =
2A 2A
B
VΓmin = 0 VTD V VΓmin =
B
2A
∆
0 2A VTD
Γmin = V
4A
C A>0 touché des
Arrêt complet roues, début
de l'avion du roulage
touché des
A<0 roues, début
du roulage
C
∆
Γmin =
Arrêt complet de l'avion 4A
A = e − Te
q2 F
B = e
q1 F
C = e − fer
F
La poussée réduite F e représente la poussée au point fixe de tous les moteurs de l’avion
F0 , rapportée à la masse m de l’avion. Une correction en ρρ0 , permet de tenir compte de
l’altitude de la piste, et un autre terme en (cos αr + µ sin αr ) permet de tenir compte des
conditions de roulage l’appareil (Figure 6.3, p. 118). Étant donné que le taux de propulsion
F0
des avions de transport civil est de l’ordre de mg ≈ 0.21 pour les quadrimoteurs jusqu’à
F0
mg ≈ 0.31 pour les bimoteurs [Boi01a], l’ordre de grandeur de la poussée réduite est donc
de 2 à 3. Lors du freinage, que ce soit à l’atterrissage ou lors d’un décollage interrompu
(RTO Rejected-Takeoff), le pilote réduit la poussée Fred . Le terme de poussée réduite
est alors quasi nul.
Le frottement statique réduit fer , représente la force de frottement à l’arrêt µmg rap-
portée à la masse de l’avion m. Un terme correctif en cos γp et en sin γp permet de tenir
compte de la pente de la piste γp . Au freinage, le coefficient de frottement pneu/piste
est de l’ordre de µf ≈ 0.4, ce qui fait que le frottement statique réduit au freinage est de
l’ordre de fer f ≈ 3.9. En roue libre, le coefficient de frottement pneu/piste est de l’ordre
de µr ≈ 0.015, ce qui fait que le frottement statique réduit est dans ce cas de l’ordre de
fer r ≈ 0.147.
La traı̂née réduite Te représente la traı̂née de l’avion 21 ρSV 2 Cx moins le frottement dyna-
V2
mique µ 12 ρSV 2 Cz, le tout rapporté au carré de la vitesse sur la masse avion m . L’ordre
de grandeur de la masse volumique de l’air au niveau de la piste est semblable à celle
du niveau de la mer ρ0 = 1.225 kg/m3 . L’ordre de grandeur de la charge alaire m S pour
les avions de transport civil est de l’ordre de 600 kg/m2 . Reste à déterminer l’ordre de
grandeur du terme (Cx − µ Cz) qui dépend de la configuration de l’avion que ce soit
du train (freinage ou non), ou des becs/volets (configuration atterrissage ou décollage).
En reprenant les ordres de grandeurs des coefficients aérodynamiques des configurations
d’un A300 (Table 6.11, p. 166), (Table 6.10, p. 165), on trouve :
– Décollage (configuration (1), en roue libre) : Te ≈ 4.68 10−5 (de l’ordre de 5 10−5 si
accélération avec panne moteur)
– Rejected-Takeoff RTO (freinage d’un décollage interrompu, configuration (1), spoi-
lers sortis) : Te ≈ 10.3 10−5
– Atterrissage (configuration (4), freinage, spoilers sortis) : Te ≈ −27.7 10−5
établir la longueur de piste au roulage. Nous procéderons par deux types de résolution :
une résolution cinétique (Section 6.4, p. 131) et une résolution temporelle (Section 6.5,
p. 136). Nous retrouverons alors le résultat de la résolution cinétique donnée par Vinh
[Vin93, GVW69]. Quant à la résolution temporelle, jamais réalisée jusqu’à présent, nous
démontrerons qu’elle est cohérente vis-à-vis de la résolution cinétique (Appendix A.3,
p. 261).
Plus précisément, le coefficient de frottement µ dépend en fait de la vitesse µ = µ(V).
C’est pourquoi dans une deuxième approche, nous proposerons une résolution du roulage
pour une modélisation du coefficient de frottement pneu/piste µ fonction de la vitesse de
l’avion V, ce qui n’avait jamais été réalisé auparavant (Section 6.7, p. 143).
ti
tf
Vi Vf
X
0 Xi Xf
∆X
initial final
Fig. 6.6 – Portion de roulage étudiée entre le point initial d’abscisse Xi , de vitesse initiale Vi
au temps ti , et de point final d’abscisse Xf , de vitesse finale Vf , au temps tf . La distance de
roulage parcourue est ∆X = Xf − Xi et la durée du roulage est ∆t = tf − ti .
pour les cas de décollage/atterrissage que la norme FAR 25 exige d’étudier. Ils vous
donneront également les expressions de poussée réduite Fe , traı̂née réduite T
e , et frottement
statique réduit fer , adaptées à chacune des portions, et nécessaires à l’application des
modèles de roulage (Table 6.3, p. 134), (Table 6.4, p. 138).
Lp rAEO = Lp r1 + Lp r
tp rAEO = tp r 1 + tp r
A = f0r − Te r
q2 F
B = f0r
q1 F
C = f0r − fer r
F
Cz = Cz α (αr − α0 )
Cx = Cxo + ∆CxoT rain + ki Cz 2
Lp rOEI = Lp r 1 + Lp r 2 + Lp r
tp rOEI = tp r 1 + tp r 2 + tp r
A = f0r − Te r
q2 F
B = f0 r
q1 F
C = f0 r − fer r
F
Cz = Cz α (αr − α0 )
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ki Cz 2
Remarque 6.6 Dans le cas de panne d’un moteur, celui-ci tourne avec l’air qui le
traverse et crée par conséquent une traı̂née ∆Cxomoulinet qu’il faut ajouter au Cx
dans notre modélisation pour être plus précis (Equation 6.5, p. 120). L’augmentation
de traı̂née due à la panne moteur est de l’ordre de ∆Cxomoulinet = 0.004 pour un
moteur d’un avion de type A330 d’après [MS00].
Interruption de décollage due à une panne moteur : L’avion part d’une vitesse
nulle Vi = 0, puis accélère avec la poussée maximale de tous ses moteurs jusqu’à la vitesse
Vf = VEF où l’un des moteurs tombe en panne. Il parcourt une distance Lp r 1 pendant un
Lp RT O = Lp r1 + Lp r 2 + Lp r 3 + ∆Lp r
tp RT O = tp r 1 + tp r 2 + tp r 3 + 2
La longueur ∆Lp r est une distance ajoutée par la norme, que parcourrait l’avion pendant
2 secondes à la vitesse V1 : ∆Lp r = 2 V1 .
La distance Lp r 1 et la durée tp r 1 sont calculées entre Vi = 0 et Vf = VEF à l’aide du
modèle de roulage (Table 6.3, p. 134), avec :
A = f0 r − Te r
q2 F
B = f0 r
q1 F
C = f0 r − fer
F r
Cz = Cz α (αr − α0 )
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ki Cz 2
Nm − 1 f
A = q2 F0 r − Te r
Nm
Nm − 1 f
B = q1 F0 r
Nm
Nm − 1 f
C = F0 r − fer r
Nm
Cz = Cz α (αr − α0 )
Cx = Cxo + ∆CxoT rain + +∆Cxomoulinet + ki Cz 2
RRSS R R T T
2 Connaissant la vitesse de décision V , la vitesse de panne critique V
1 EF peut ainsi être calculée
VEF = V1 −∆VEF . Généralement, ce n’est pas l’écart de variation de vitesse ∆VEF qui est imposée mais
un temps de réaction pilote ∆tréaction . Le calcul de ∆VEF peut se faire facilement grâce à notre modèle de
roulage par la résolution temporelle (Table 6.4, p. 138) en cherchant la vitesse initiale Vi = V1 − ∆VEF ,
sachant que la vitesse finale vaut Vf = V1 et que le temps de roulage vaut ∆t = ∆tréaction .
V⊕
Γ=0 − V Γ=0 Vf − VΓmin
pour ∆ > 0, on a : Vi = VΓmin + th -AΓmin ∆t + th−1 2
2 V⊕
Γ=0 − V Γ=0
V⊕
Γ=0 − V Γ=0 V1 − VΓmin
donc VEF = VΓmin + th -AΓmin ∆tréaction + th−1 2 (6.7)
2 V⊕
Γ=0 − V Γ=0
Remarque 6.7 En cas de panne moteur, les autres moteurs passent automatique-
ment en sur-régime par le système ATTCS (Automatic Takeoff Thrust Control System
cf.FAR 25.Appendix I), pour les avions qui en sont équipés. Dans le cas d’un décollage
interrompu, le fait que les moteurs restants passent en sur-régime, le temps que le
pilote réagisse, serait pénalisant pour la longueur de piste. En pratique, il y a un délais
de déclenchement d’environ 2 secondes. Or, le pilote réagit en moins de 2 secondes
pour réduire la poussée, sortir les aérofreins et freiner pour arrêter l’avion. Le système
étant inhibé lorsque le pilote freine ou réduit la poussée, les moteurs ne passent donc
jamais en sur-régime en cas de décollage interrompu.
La distance Lp r 3 et le temps tp r 3 de freinage sont calculés entre Vi = V1 et Vf = 0 à
l’aide du modèle de roulage (Table 6.3, p. 134), avec :
Nm − 1 g
A = q2 Fred f − Te f
Nm
Nm − 1 g
B = q1 Fredf
Nm
Nm − 1 g
C = Fred f − fer f
Nm
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ∆CxoSP + ki Cz 2
Remarque 6.8 Pour mieux freiner l’avion, le pilote sort les aérofreins qui détruisent
la portance et augmente la traı̂née. Par conséquent, il faut ajouter à la modélisation de
la portance le coefficient ∆Cz oSP , et à celle de la traı̂née le coefficient ∆CxoSP . Les
spoilers sont bien pris en compte dans le calcul de certification du décollage interrompu
(RTO Rejected Take-Off). Par contre, en ce qui concerne la reverse des moteurs, elle ne
doit pas être prise en compte, excepté pour le décollage interrompu sur piste mouillée.
Interruption de décollage sans panne moteur : C’est le cas où le pilote décide
d’arrêter le décollage, bien qu’il n’y ait pas de panne moteur, au moment le plus critique,
c’est-à-dire à la vitesse V1 . L’avion part d’une vitesse nulle Vi = 0 puis accélère avec la
poussée maximale de tous ses moteurs jusqu’à Vf = V1 . Il parcourt alors une distance
Lp r 1 pendant un temps tp r1 . À cet instant, le pilote décide d’interrompre le décollage.
Il freine alors de Vi = V1 jusqu’à l’immobilisation de l’avion à Vf = 0. Il parcourt
une distance Lp r 2 pendant tp r 2 . La longueur de piste totale et la durée d’un décollage
interrompu sans panne moteur, sont donnés par :
Lp RT O = Lp r 1 + Lp r 2 + ∆Lp r
tp RT O = tp r 1 + tp r 2 + 2
La longueur ∆Lp r est une distance ajoutée par la norme, que parcourrait l’avion pendant
2 secondes à la vitesse V1 : ∆Lp r = 2 V1 .
La distance Lp r 1 et le temps tp r1 sont calculés entre Vi = 0 et Vf = V1 à l’aide du
modèle de roulage (Table 6.3, p. 134), avec :
A = f0r − Te r
q2 F
B = f0 r
q1 F
C = f0 r − fer r
F
Cz = Cz α (αr − α0 )
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ki Cz 2
A = q2 Fg e
red f − T f
B = q1 Fg
redf
C = Fg e
red f − fr f
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo SP + ki Cz 2
6.3.5 L’atterrissage
Pour l’atterrissage, le roulage commence lorsque le train principal touche la piste à
VT D . L’avion effectue d’abord une rotation afin de mettre toutes ses roues en contact
avec la piste, c’est-à-dire poser la roulette de nez. Puis, l’avion freine jusqu’à son immo-
bilisation Vf = 0. La longueur de piste au roulage d’un atterrissage Lp rAtt , et le temps
de roulage tp rAtt , s’expriment par la relation suivante :
Lp rAtt = Lp r + Lp r1
tp rAtt = tp r + tp r1
A = q2 Fg e
redf − T f
B = q1 Fg
redf
C = Fg e
red f − fr f
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz oSP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo SP + ki Cz 2
Il est à noter, que la reverse ne peut pas être prise en compte pour calculer la distance
d’atterrissage, ce qui est plutôt pénalisant. Par conséquent, ici Fred est bien positif. Par
contre, les spoilers peuvent être utilisés pour le calcul de la décélération à l’atterrissage.
B ∆
VΓmin = − Γmin = −
2A 4A
ainsi que les racines du polynôme de l’accélération Γ (si ∆ > 0) :
√ √
⊕ −B + ∆ −B − ∆
V Γ=0 = V Γ=0 =
2A 2A
l’expression du temps de roulage ∆t peut s’écrire :
La résolution de cette intégrale est développée en annexe (Appendix D, p. 315) pour le cas
des coefficients A, B et C constants, et aboutit à l’expression suivante :
Z Vf Z Vf
V dV 1 2 AV + B − B
= dV
Vi AV2+BV+C 2A Vi AV2+BV+C
Z Vf Z Vf
1 2 AV + B 1 B dV
= 2
dV − 2
2A Vi A V + B V + C 2 A Vi A V + B V + C
h i Z Vf
1 Vf B dV
= ln A V 2 + B V + C −
2A Vi 2 A Vi A V 2 + B V + C
| {z }
∆t
1 A V 2 + B Vf + C B
f
= ln 2 − ∆t
2A A Vi + B Vi + C 2A
Remarque 6.9 Nguyen X. Vinh [Vin93] et Jean-Claude Wanner [GVW69] sont les
seuls auteurs qui proposent une approche similaire avec une expression de l’accélération
avion Γ sous la forme d’un polynôme d’ordre 2 en V dans l’équation de Riccati (Equa-
tion 6.4, p. 120). N.X.Vinh propose l’expression pour ∆ > 0 dans laquelle il omet
U . /V
les valeurs absolues dans les logarithmes ln ce qui limite mathématiquement le do-
maine de validité de sa solution mais en fait, cela ne change rien physiquement. En
effet, pour toutes portions de roulage étudiées (où A, B, C sont constants), soit l’avion
Γ
freine Γ < 0, soit l’avion accélère Γ > 0, ce qui veut dire que le rapport Γfi du loga-
rithme de l’expression ∆X est toujours positif. Par ailleurs, nous avons vu (Section
A.1, p. 245) que pour pouvoir décoller ou atterrir, il faut que les vitesses initiale Vi et fi-
nale Vf soient toutes deux comprises dans l’intervalle de vitesse 0; min V ⊕
Γ=0 , V Γ=0
√ √
oùV⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
et V = −B− ∆
sont les racines du polynôme de l’accélération
./
2A Γ=0 2A
2
Γ = AV + BV + C, ce qui entraı̂ne que le terme du logarithme de l’expression de ∆t
est toujours positif.
J.-C. Wanner propose la même expression que nous pour ∆ > 0. Son expression pour
∆ < 0 est très similaire à la
√nôtre mais le terme dans l’arctan est l’inverse du nôtre (il
|∆| 2√
A V+B
a pris le rapport inverse 2 A V+B
au lieu du nôtre ). En fait, son expression et
|∆|
la nôtre peuvent être reliées à l’aide de la relation tan (x) + tan−1 x1 = ± π2 selon le
−1
Les résultats que nous exposons, sont bien entendus validés par Maple (expression
analytique), par Matlab (simulation numérique), et par des manuels de formulaires
mathématiques [AS74, Zwi96] comme le montre l’annexe (Appendix D, p. 315).
Résolution cinétique
de la longueur de piste ∆X et du temps ∆t de roulage,
pour une accélération avion de la forme
Γ = AV 2 + BV + C = A (V − VΓmin )2 + Γmin
1 Γf
∆X = ln + VΓmin ∆t
2A Γi
⊕ V V
∆ = B 2 − 4AC V = V⊕
et V = V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
A e − Te
= q2 F Fe = F0 ρ (cos αr + µ sin αr )
m ρ0
B e
= q1 F Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
W W
C e e
= F − fr e
fr = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
0 1
Domaine de définition : Tout avion au roulage. Il faut scinder le roulage en autant de
portions qu’il y a de phase où l’avion change de mode de fonctionnement c’est-à-dire
dès lors que l’avion sort des spoilers, freine ou a une panne moteur, . . . . Car à chacun
de ces changements, la valeur des coefficients A, B, C est modifiée et nos formules ne
sont valables que lorsque ces coefficients sont constants.
Précision : Ce modèle a été obtenu par une résolution analytique exacte, sans aucune
approximation, dans le cadre des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par
Fmax = F0 ρρ 1 + q1 V + q2 V 2 et dirigée selon l’axe du fuselage, une incidence au
0
roulage constante αr = cte, un coefficient de frottement pneu/piste constant µ = cte,
et une pente de la piste γp = cte supposée constante sur toute la portion de roulage
étudiée.
X
Cx : Coefficient de traı̂née de l’avion au roulage.
Cz : Coefficient de portance de l’avion au roulage.
Cz α : Gradient de coefficient de portance avec l’incidence rad−1
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Attention, il
dépend de la configuration Bec/Volet adoptée.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse nulles) des Nm moteurs. N
Si l’un des Nm moteurs est en panne, alors il faut la multiplier
par NN m −1
.
X
m
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
m : Masse de l’avion kg
S : Surface voilure m2
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
Vi , Vf : Vitesse initiale Vi et finale Vf de la portion de roulage étudiée. m/s
V⊕
Γ=0 V Γ=0 : Racines réelles du polynôme de l’accélération, c’est-à-dire vitesses
, m/s
pour lesquelles l’accélération est nulle Γ = 0 pour ∆ > 0 : V ⊕
Γ=0 =
√ √
−B+ ∆
2A
et V
Γ=0 =
−B− ∆
2A
.
VΓmin : Vitesse pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est minimale si A > m/s
B
0 ou maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
αr : Incidence de l’avion au roulage (Figure 6.3, p. 118) rad
α0 : Incidence de portance nulle de l’avion. Attention, elle dépend de rad
la configuration Bec/Volet adoptée.
∆: Discriminant ∆ = B 2 − 4AC. Généralement positif pour le
décollage et l’atterrissage, et négatif en cas de freinage lors d’un
décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO) (Section A.1,
p. 245).
∆Cxo : Augmentation du coefficient de traı̂née de frottement due au train
d’atterrissage ∆CxoT rain , au moteur en panne ∆Cxomoulinet , à
la sortie des spoilers ∆CxoSP
∆Cz oSP : Augmentation du coefficient de portance due aux spoilers
∆t : Temps écoulé au roulage pour que l’avion passe de la vitesse ini- s
tiale Vi à la vitesse finale Vf .
∆X : Distance parcourue par l’avion au roulage pour passer de la vitesse m
initiale Vi à la vitesse finale Vf .
Γ: Accélération de l’avion en son centre de gravité, par rapport à la m/s2
piste, modélisée par : Γ = AV 2 + BV + C avec A, B, C constants
(Equation 6.4, p. 120). Pour la portion de roulage étudiée,
l’accélération initiale est notée Γi = Γ(Vi ) et l’accélération finale
Γf = Γ(Vf ).
Γmin : Accélération minimale si A > 0 ou maximale si A < 0. Γmin = m/s2
−∆
4A
γp : Pente de la piste, supposée constante rad
2
λ : Allongement de la voilure λ = bS
µ : Coefficient de frottement pneu/piste : µr ≈ 0.015 pour les roues
libres, µf ≈ 0.4 pour le freinage (Table A.2, p. 273).
ρ : Masse volumique de l’air au niveau de la piste kg/m3
ρ0 : Masse volumique au niveau de la mer : ρ0 = 1.225 kg/m3 kg/m3
dV
= AV 2 + BV + C
dt
Pour résoudre une équation différentielle, plusieurs méthodes sont en général proposées
dans les ouvrages de mathématiques, pour des formes répertoriées, mais cela devient plus
délicat lorsque l’on sort des “sentiers battus”. On procède alors à tâtons pour trouver
la forme qui conviendrait. Pour les équations différentielles de Riccati, il est conseillé de
trouver une solution particulière, et ensuite d’appliquer une méthode décrite dans les
ouvrages de mathématiques3 pour trouver la solution générale. C’est en procédant de la
sorte, en cherchant une solution particulière, que j’ai eu la chance de trouver une fonction,
qui, comme démontré (Appendix D.5, p. 324), constitue en fait la solution générale de
l’équation différentielle que nous cherchons à résoudre (Equation 6.4, p. 120) dans le cas
de A, B, C constants.
La résolution de cette équation différentielle de Riccati, nous permet de déterminer
l’expression de la vitesse de roulage de l’avion (Appendix A.2, p. 255) :
– Dans le cas d’un décollage ou atterrissage (∆ > 0 et Vi comprise entre les racines
V⊕
Γ=0 et V Γ=0 ) :
V⊕ p
Γ=0 − V Γ=0
V = VΓmin + th - -AΓmin ∆t + th−1 χ
2
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
4 Dans cette expression on voit apparaı̂tre un t̃. Ce n’est pas une nouvelle notation mais seulement un
artifice mathématique pour intégrer, car la borne supérieure de l’intégrale n’est autre que le temps t.
Résolution temporelle
de la vitesse V et de la longueur de piste ∆X au roulage
pour une accélération avion de la forme
Γ = AV 2 + BV + C = A (V − VΓmin )2 + Γmin
V⊕ p
Γ=0 − V Γ=0
V = VΓmin + th - -AΓmin ∆t + th−1 χ
2
1 p p
∆X = VΓmin ∆t − ln ch - -AΓmin ∆t + th−1 χ 1 − χ2
A
Cas du décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) ou atterrissage sur
piste très glissante (discriminant ∆ < 0)
r p
Γmin
YZ Z [
AΓmin ∆t + tan−1 χ
\
V = VΓmin + tan
A
1 p p
∆X = VΓmin ∆t − ln cos AΓmin ∆t + tan−1 χ 1 + χ2
A
]] ] ] ]]
A Vi − VΓmin
Avec χ= Vi − VΓmin si ∆ > 0, on a aussi χ = 2
Γmin V⊕
Γ=0 − V Γ=0
∆ = B 2 −√4AC
V⊕
Γ=0 = −B+2A√
∆ B
VΓmin = − 2A
V
Γ=0 = −B−2A
∆ ∆
Γmin = − 4A
F0 ρ
A = q2 F − T F = m ρ0 (cos αr + µ sin αr )
B = q1 F T S
= 21 ρ m (Cx − µ Cz)
C = F − fr fr = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Czα (αr − α0 ) + ∆Cz oSP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxomoulinet + ∆CxoSP + ki Cz 2
0 1
Domaine de définition : Tout avion au roulage. Scindez le roulage en autant de portions
qu’il y a de phase où l’avion change de mode de fonctionnement c’est-à-dire dès lors
que l’avion sort les spoilers, freine ou a une panne moteur, . . . . Car à chacun de ces
changements, la valeur des coefficients A, B, C est modifiée et nos formules ne sont
valables que lorsque ces coefficients sont constants.
Précision : Ce modèle a été obtenue par une résolution analytique exacte, sans aucune
approximation, dans le cadre des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par
Fmax = F0 ρρ 1 + q1 V + q2 V 2 et dirigée selon l’axe du fuselage, une incidence au
0
roulage constante αr = cte, un coefficient de frottement pneu/piste constant µ = cte,
et une pente de la piste γp = cte supposée constante sur toute la portion de roulage
étudiée.
X
Cx : Coefficient de traı̂née de l’avion au roulage.
Cz : Coefficient de portance de l’avion au roulage.
Cz α : Gradient de coefficient de portance avec l’incidence rad−1
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Attention, il
dépend de la configuration Bec/Volet adoptée.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse nulles) des Nm moteurs. N
Si l’un des Nm moteurs est en panne, alors il faut la multiplier
par NN m −1
.
X
m
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
m : Masse de l’avion kg
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
S : Surface voilure m2
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
V : Vitesse au temps t de l’avion par rapport à la piste (vent supposé m/s
nul), exprimée au centre de gravité avion.
Vi : Vitesse initiale de roulage de la portion de roulage étudiée. m/s
V⊕
Γ=0 , V Γ=0 : Vitesses pour lesquelles l’accélération est nulle Γ = 0, c’est-à-dire m/s
les racines réelles
√
du polynôme de √
l’accélération, pour ∆ > 0 :
V⊕Γ=0 = −B+ ∆
2A
et V
Γ=0 = −B− ∆
2A
.
VΓmin : Vitesse pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est minimale si A > m/s
B
0 ou maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
αr : Incidence de l’avion au roulage (Figure 6.3, p. 118) rad
α0 : Incidence de portance nulle de l’avion. Attention, elle dépend de rad
la configuration Bec/Volet adoptée.
∆ : Discriminant ∆ = B 2 − 4AC. Généralement positif pour le
décollage et l’atterrissage, et négatif en cas de freinage lors d’un
décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO) (Section A.1,
p. 245).
∆Cxo : Augmentation du coefficient de traı̂née de frottement due au train
d’atterrissage ∆CxoT rain , au moteur en panne ∆Cxomoulinet , à
la sortie des spoilers ∆CxoSP
∆Cz oSP : Augmentation du coefficient de portance due aux spoilers
∆t : Temps de roulage s
∆X : Distance parcourue par l’avion au roulage durant le temps ∆t en m
ayant comme vitesse initiale Vi .
Γ : Accélération de l’avion en son centre de gravité, par rapport à la m/s2
piste, modélisée par (Equation 6.4, p. 120).
Γmin : Accélération minimale si A > 0 ou maximale si A < 0. Γmin = m/s2
−∆
4A
γp : Pente de la piste, supposée constante sur la portion de roulage rad
étudiée
2
λ : Allongement de la voilure λ = bS
µ : Coefficient de frottement pneu/piste : µr ≈ 0.015 pour les roues
libres, µf ≈ 0.4 pour le freinage (Table A.2, p. 273).
ρ : Masse volumique de l’air au niveau de la piste kg/m3
ρ0 : Masse volumique au niveau de la mer : ρ0 = 1.225 kg/m3 kg/m3
0.5
0 0
µ (V=0) = 1
µ f(V=0) = 0.8
µf(V=0) = 0.6
−0.5 f
µ (V=0) = 0.4
f
µ (V=0) = 0.2
f
−1
−1.5
kµ ≈ 0.684
−2 −50
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
coeff. k coeff. k
µ µ
2 50
1.5
µ (V=0) = 0.06
Erreur relative: Er(tpr) (%)
0.5
0 0
−0.5 µ (V=0) = 1
f
µ (V=0) = 0.8
f
µ (V=0) = 0.6
−1 f
µ (V=0) = 0.4
f
−1.5
kµ ≈ 0.561 µ (V=0) = 0.2
f
−2 −50
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
coeff. k coeff. k
µ µ
Er(Lpr)=0
0.65
Er(Lpr)=0
µ
Valeur optimale de kµ
Valeur optimale de k
0.65 0.6
0.55
0.6 0.5
Er(tpr)=0
0.45
Er(tpr)=0
0.55 0.4
0 0.02 0.04 0.06 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Coeff. frott. statique pneu/piste: µr(V=0) Coeff. frott. statique pneu/piste: µf(V=0)
Fig. 6.7 – Erreur relative entre les longueurs et temps de roulage calculés avec un
coefficient de frottement pneu/piste µ(V) fonction de la vitesse et ceux calculés avec
Lp r (µ(V )) −Lp r (µ=cte)
notre modèle (résolution cinétique) avec µ = cte. Er% (Lp r ) = 100 Lp r (µ(V ))
et
tp r (µ(V )) −tp r (µ=cte)
Er% (tp r ) = 100 tp r (µ(V ))
. Calculs effectués pour différents états de piste, c’est-à-dire
différentes valeurs du coefficient de frottement statique µ(V = 0).
En pratique, les expressions des coefficients A, B, C sont plus simples car l’une des vitesses
initiale ou finale de roulage, est souvent nulle.
Au décollage entre Vi = 0 et Vf = VR , en notant Vm = kΓ VR , leurs expressions
reviennent à :
1 1 1 1
A = Γ réelle (0) − Γ (V
réelle R ) + Γ (k
réelle Γ R V )
VR 2 kΓ kΓ − 1 kΓ (kΓ − 1)
1 kΓ + 1 kΓ 1
B = − Γréelle (0) + Γréelle (VR ) − Γréelle (kΓ VR )
VR kΓ kΓ − 1 kΓ (kΓ − 1)
C = Γréelle (0)
Les expressions analytiques des coefficients A, B, C ayant des formes similaires, afin de
simplifier les notations, nous noterons Vref la vitesse de référence (VR au décollage, VT D à
l’atterrissage). Ceci simplifie le modèle d’accélération équivalente (pour une accélération
entre 0 et Vref ou une décélération entre Vref et 0) :
2
2 V V
Γrecalée = AV + BV + C = a +b +c
Vref Vref
1 1 1
a = Γréelle (0) − Γréelle (Vref ) + Γréelle (kΓ Vref )
kΓ kΓ − 1 kΓ (kΓ − 1)
kΓ + 1 kΓ 1
b = − Γréelle (0) + Γréelle (Vref ) − Γréelle (kΓ Vref )
kΓ kΓ − 1 kΓ (kΓ − 1)
c = Γréelle (0)
Remarque 6.10 Une tentative a été faite pour trouver un lien analytique entre ces
coefficients A, B, C recalés et ceux Aµ=cte , Bµ=cte , Cµ=cte du modèle à valeur moyenne
du coefficient de frottement pneu/piste µ = cte = µ(kµ Vref ). Malheureusement, cette
tentative n’a pas abouti même en négligeant certains termes par rapport à d’autres.
Ceci est probablement dû au fait que, pour des coefficients de frottement statique µ(V =
0) faibles (Figure A.12, p. 274) (Appendix A.5, p. 272), le coefficient de frottement µ
∂µ
varie beaucoup avec la vitesse de l’avion V, c’est-à-dire le gradient ∂V est important.
Prenons le cas du roulage au décollage d’un B747 (Figure 6.8, p. 146), avec le modèle
recalé (kp = 2 10−4 ) d’A.Lausetti (Equation A.4, p. 273) du coefficient de frottement
pneu/piste en roue libre µr (V). Quels que soient la nature et l’état des pistes, la valeur du
coefficient optimal de recalage kΓ pour la longueur de roulage est de l’ordre de kΓ ≈ 0.64,
et pour le temps de roulage est de l’ordre de kΓ ≈ 0.55. Cela dit, quelle que soit la valeur
de recalage kΓ choisie, l’erreur d’estimation est minime ! L’erreur reste inférieure à 0.5%
que ce soit pour l’estimation de la longueur ou du temps de roulage (Figure 6.8, p. 146).
Ce modèle est bien meilleur que celui à µ = cte (Figure 6.7, p. 142).
Prenons maintenant le cas du freinage d’un A300 à l’atterrissage, avec le modèle
d’A.Lausetti du modèle du coefficient de frottement pneu/piste µf (V) (Equation A.10,
p. 287), avec notre modélisation de la vitesse W . Le coefficient de recalage kΓ dépend
cette fois-ci de la nature et de l’état de la piste, c’est-à-dire de la valeur du coefficient
de frottement statique µf (V = 0). Là encore, l’erreur du modèle recalé en accélération
est bien meilleur (rapport de 10 sur l’erreur relative d’estimation) que celui à µ = cte
(Figure 6.7, p. 142).
Ce qu’il faut retenir 6.2 Choisir une valeur unique de kΓ = 0.64, permet de bien
estimer (Figure 6.8, p. 146), la longueur de freinage sur la majorité des pistes avec une
erreur d’estimation inférieure à 0.5% et une erreur inférieure à 1.5% dans les conditions
extrêmes d’une piste glacée. Cette valeur de kΓ = 0.64 a aussi l’avantage de convenir
pour le décollage. Bien que cette valeur soit choisie pour estimer au mieux la longueur
de roulage, elle convient également à l’estimation du temps de roulage dont l’erreur
d’estimation reste inférieure à 1% sur la majorité des pistes et inférieure à 3% sur les
pistes glacées.
C’est donc l’ordre de grandeur de kΓ = 0.64 que nous retiendrons pour l’étude de la
longueur de roulage pour notre modèle recalé en accélération.
µ (V=0) = 0.6
f
µ (V=0) = 0.8
0 0 µf (V=0) = 1
f
kΓ ≈ 0.639
−0.5 −5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
coeff. kΓ coeff. kΓ
µ (V=0) = 0.06
µr(V=0) = 0.04
µr(V=0) = 0.02 µ (V=0) = 0.4
Erreur relative: Er(tpr) (%)
µ (V=0) = 0.6
f
µ (V=0) = 0.8
0 0 f
µ (V=0) = 1
f
kΓ ≈ 0.552
−0.5 −5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
coeff. kΓ coeff. kΓ
0.7 0.7
0.65
Er(Lpr)=0
Γ
0.65
Valeur optimale de k
Valeur optimale de k
Er(Lpr)=0
0.6
0.5
0.55 Er(tpr)=0
0.45
0.5 0.4
0 0.02 0.04 0.06 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Coeff. frott. statique pneu/piste: µr(V=0) Coeff. frott. statique pneu/piste: µf(V=0)
Fig. 6.8 – Erreur relative entre les longueurs et temps de roulage calculés par intégration
numérique avec un coefficient de frottement pneu/piste µ(V) fonction de la vitesse, et
Lp r −Lp r
(µ(V )) (kΓ )
ceux calculés avec notre modèle (recalé en accélération). Er% (Lp r ) = 100 Lp r
et
(µ(V ))
tp r −tp r
(µ(V )) (kΓ )
Er% (tp r ) = 100 tp r
. Calculs effectués pour différents états de piste, c’est-à-dire
(µ(V ))
différentes valeurs du coefficient de frottement statique µ(V = 0).
2 40
30
1.5 −4 3 2 2 µ = µ (V=0)/(1+V/W)
µ = µ + 2.10 /(pr Dr nr g) (MTOWg −1/2ρSV Cz) V f f 2
W = 107(µ (V=0)) −12.5µ (V=0)+24.5
r,réelle r0 f f
20
1 glacée piste sèche mouillée en herbe
>< >< >< piste enneigée en herbe mouillée propre et sèche
10 >< >< ><
0.5
0
0
%
−10
Modèle avec µ (V=0) Modèle avec µ (V=0)
r
Modèle avec µ (kµVR) f
Modèle avec µf(kµVTD)
−0.5 r
Modèle recalé kΓ en accélération −20 Modèle recalé kΓ en accélération
−1 −30
0 0.02 0.04 0.06 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Coeff. de frott. statique pneu/piste en roue libre: µr(V=0) Coeff. de frott. statique pneu/piste au freinage: µf(V=0)
2.5 50
Modèle avec µ (V=0)
r
Modèle avec µ (kµVR)
r
Modèle recalé kΓ en accélération 40
2
30
1.5
Modèle avec µ (V=0)
f
Modèle avec µf(kµVTD)
20 Modèle recalé kΓ en accélération
1
10
0.5
0
%
0
−10
−0.5 −20
−1 −30
0 0.02 0.04 0.06 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Coeff. de frott. statique pneu/piste en roue libre: µ (V=0) Coeff. de frott. statique pneu/piste au freinage: µ (V=0)
r f
Fig. 6.9 – Erreur relative entre les longueurs et temps de roulage calculés par intégration
numérique avec un coefficient de frottement pneu/piste µ(V) fonction de la vitesse, et ceux
calculés avec nos modèles, pour différents natures et états de piste (c’est-à-dire pour différentes
valeur du coefficient de frottement statique pneu/piste µ(V = 0). Nos modèles sont choisi de
manière à estimer au mieux la longueur de roulage. Leur estimation du temps de roulage est
mis à titre indicatif.
6.8 La rotation
La rotation est la phase particulière du roulage où l’avion passe de la vitesse de
rotation VR où sa roulette de nez quitte le sol, à la vitesse de décollage ou lift-off VLOF
où l’avion quitte complètement le sol. Durant cette phase, l’incidence de l’avion varie
de l’incidence de roulage αr à l’incidence de décollage αLOF . L’évolution de l’incidence
durant la rotation dépend de la dynamique de l’avion en tangage, de la manière dont
le pilote tire le manche à la rotation, . . . Avec l’hypothèse d’une vitesse angulaire en
tangage de rotation constante q = θ̇ = cte, l’incidence durant la rotation peut s’exprimer
par α = q t + αr .
Or, notre modèle de résolution cinétique (Table 6.3, p. 134) considère que l’incidence α
est constante. Pour modéliser la longueur de piste parcourue durant la rotation Lp r et
le temps de la rotation tp r , il faudrait reprendre la résolution de l’équation différentielle
de Riccati (Equation 6.4, p. 120) avec une incidence fonction du temps, ce qui n’est mal-
heureusement pas possible analytiquement.
C’est pourquoi, nous vous proposerons une adaptation à la rotation de notre modèle
de résolution cinétique, en considérant une incidence constante, moyenne, judicieusement
choisie. Nous exposerons également le modèle simple de la rotation, couramment utilisé,
qui consiste à moyenner la vitesse durant la rotation. Pour un avion de type A300, nous
comparerons ces modèles avec le résultat de l’intégration numérique de la rotation. Nous
pourrons en déduire la valeur moyenne de l’incidence à considérer pour notre résolution
cinétique adaptée à la rotation.
En considérant une vitesse moyenne VR +V2 LOF , la longueur de piste parcourue durant
la rotation Lp r peut s’écrire en fonction du temps de la rotation tp r :
VR + VLOF
Lp r = tp r
2
Temps de la rotation tp r
αLOF − αr
tp r =
q
VR + VLOF αLOF − αr
Lp r =
2 q
Mode d’obtention : Analytique, en supposant entre le début de la rotation à VR et la fin à
VLOF , une vitesse de tangage q constante et une vitesse moyenne VR +V2LOF . De plus,
la vitesse de décollage VLOF est supposée atteinte en même temps que l’incidence de
décollage αLOF .
Domaine de définition : Tout avion au roulage.
Précision : Par rapport à nos simulations numériques de 324 bimoteurs, l’erreur relative
moyenne d’estimation est de 2.29% pour la longueur de piste parcourue durant la ro-
tation sans panne moteur, et de 2.48% pour le temps de rotation correspondant. En
cas de panne moteur, la longueur de rotation est estimée à 0.43% près et le temps de
rotation à 0.56% près.
Variables :
Symboles : Désignation Unités
Lp r : Distance parcourue par l’avion sur la piste durant la rotation, m
c’est-à-dire entre VR où la roulette de nez quitte le sol, et
VLOF où l’avion quitte entièrement la piste
q : vitesse de rotation de tangage, supposée constante et connue, rad/s
choisie
VLOF : Vitesse de décollage “lift-off” où l’avion quitte complètement m/s
la piste
VR : Vitesse de rotation m/s
tp r : Temps écoulé durant la rotation (en pratique, de l’ordre de 2 s
à 4 secondes)
αr : Incidence de roulage rad
αLOF : Incidence de décollage qui s’exprime à l’aide de l’équation de rad
mg
sustentation par : αLOF = α0 + 1 2
2
ρSVLOF Czα
αmoy = k αLOF + (1 − k) αr
Erreur Relative moyenne de la longueur de piste de rotation Erreur Relative moyenne du temps de rotation
70 70
AEO AEO
60 OEI 60 OEI
50 50
(Lp ) %
(tp ) %
∪
40 40
∪moy
moy
30 30
Er
Er
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
proportion k de α =kα +(1−k)α proportion k de α =kα +(1−k)α
moy LOF r moy LOF r
5 5
AEO AEO
OEI OEI
4 4
Ermoy(Lp∪) %
(tp ) %
3 3
∪
moy
2 2
Er
1 1
0 0
0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85
proportion k de α =kα +(1−k)α proportion k de α =kα +(1−k)α
moy LOF r moy LOF r
Fig. 6.10 – Valeur de l’incidence moyenne optimale à considérer pour le calcul de la phase
de rotation. Ces erreurs sont les erreurs relatives moyennes de l’ensemble de nos simulations
numériques de 324 bimoteurs. L’incidence moyenne optimale est celle qui correspond à une
erreur moyenne nulle. Les deux figures d’en bas sont des “zoom” autour de la valeur optimale
des deux figures d’en haut.
5 Une autre méthode envisageable serait d’assimiler l’accélération réelle de l’avion lors de la rotation,
pour laquelle l’incidence varie, à une accélération parabolique que notre résolution cinétique permet de
résoudre analytiquement. C’est la méthode que nous avons employée lors de la résolution du roulage
avec un coefficient de frottement pneu/piste fonction de la vitesse.
AEO OEI
Pour calculer Lp r k = 0.761 k = 0.748
Pour calculer tp r k = 0.757 k = 0.746
Erreur Relative moyenne de la longueur de piste de rotation Erreur Relative moyenne du temps de rotation
60 60
AEO AEO
OEI OEI
50 50
40 40
(Lp ) %
(tp ) %
∪
30 30
moy
moy
Er
Er
20 20
10 10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
proportion k de α =kα +(1−k)α proportion k de α =kα +(1−k)α
moy LOF r moy LOF r
5 5
AEO AEO
4.5 OEI 4.5 OEI
4 4
3.5 3.5
(Lp ) %
3 3
(tp ) %
∪
2.5 2.5
moy
moy
Er
Er
2 2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85
proportion k de α =kα +(1−k)α proportion k de α =kα +(1−k)α
moy LOF r moy LOF r
Fig. 6.11 – Valeur de l’incidence moyenne optimale si l’on considère la valeur réelle de l’inci-
dence de décollage αLOF et non pas l’incidence d’équilibre α0 + 1 ρSV mg 2 Czα .
2 LOF
1 Γ(VLOF )
Lp r = ln + VΓmin tp r
2A Γ(VR )
⊕ V V
∆ = B 2 − 4AC V = V⊕
et V = V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
A e − Te
= q2 F F e = F0 ρ (cos αmoy + µ sin αmoy )
m ρ0
B e
= q1 F Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
W W 0 1
C =Fe − fer fer = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αmoy − α0 ) + ∆Cz oSP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
2 3
tion 6.4, p. 120) : Lp r = VVLOF VdV
Γ
et tp r = VVLOF dV
R Γ
.
R
Domaine de définition : Tout avion au roulage.
Précision : Ce modèle a été obtenu par une résolution analytique exacte, dans le cadre
des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par Fmax = F0 ρρ 1 + q1 V + q2 V 2
0
et dirigée selon l’axe du fuselage, une incidence constante α = αmoy = cte =
mg
k α0 + 1 ρSV 2 + (1 − k) αr , un coefficient de frottement pneu/piste constant
2 LOF Czα
µ = cte, et une pente de la piste γp = cte supposée constante sur toute la portion de
roulage étudiée. En pratique l’incidence de l’avion varie durant la rotation.
Une erreur sur la valeur de k optimale (k=0.76 en décollage sans panne AEO et k=0.75
en décollage avec panne OEI) à considérer pour le calcul de l’incidence moyenne αmoy
peut engendrer des erreurs conséquentes (Figure 6.10, p. 152), c’est pourquoi nous
conseillons le premier modèle de la rotation (Table 6.6, p. 151) qui a en plus l’avantage
d’être de mise en œuvre plus aisée.
X
Cx : Coefficient de traı̂née de l’avion au roulage.
Cz : Coefficient de portance de l’avion au roulage.
Cz α : Gradient de coefficient de portance avec l’incidence rad−1
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Attention, il
dépend de la configuration Bec/Volet adoptée.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse nulles) des Nm mo- N
teurs. Si l’un des Nm moteurs est en panne, alors il faut la
multiplier par NN m −1
.
m
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
X
Lp r : Distance parcourue par l’avion sur la piste durant la rotation, m
c’est-à-dire entre VR où la roulette de nez quitte le sol, et
VLOF où l’avion quitte entièrement la piste
m : Masse de l’avion kg
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
S : Surface voilure m2
tp r : Temps écoulé durant la rotation (en pratique, de l’ordre de 2 s
à 4 secondes)
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
VLOF : Vitesse de décollage (lift-off), c’est-à-dire vitesse à laquelle m/s
l’avion quitte complètement la piste (Table 5.5, p. 105) et
(Table 5.6, p. 106)
VR : Vitesse de rotation, c’est-à-dire vitesse à laquelle la roulette m/s
de nez quitte le sol (Table 5.3, p. 102).
V⊕
Γ=0 , V Γ=0 : Racines réelles du polynôme de l’accélération, c’est-à-dire vi- m/s
tesses pour lesquelles√ l’accélération est nulle
√
Γ = 0 pour
∆ > 0 : V⊕Γ=0 =
−B+ ∆
2A
et V Γ=0 =
−B− ∆
2A
.
VΓmin : Vitesse pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est minimale si m/s
B
A > 0 ou maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
dVa
Γ= = AVa2 + BVa + C
dt
L’accélération de l’avion est donc une équation différentielle de Riccati, fonction de
la vitesse aérodynamique Va , tout comme cela était le cas sans vent.
Le vent longitudinal Vw = cte n’agit pas sur la forme analytique de l’accélération,
mais dans la manière dont celle-ci est intégrée pour calculer la distance de roulage dans le
repère de la piste ∆Xk . Il faudra traduire les conditions aux limites de vitesse, en vitesse
air. Les vitesses au décollage (V1 , VS1 , VR , VLOF , . . . ) étant des vitesses air, l’application
sera directe, mais il faudra par contre traduire la condition de l’avion à l’arrêt (Vk = 0)
en vitesse air Va = 0 − Vw .
^
= −
Γ Γ
| 0 {z } | 0 {z }
temps tp rAEO mis sans vent gain de temps grâce au vent
^
−→
Remarque 6.12 Si l’avion a le vent de face alors Vw < 0 puisque Vw = Vw → −x p et le
→
−
vecteur lié à la piste x p a été choisi dans le sens de décollage/atterrissage de l’avion.
−V
Par conséquent, −Vw > 0 et le résultat de l’intégrale − 0 w dVΓa est bien négatif. Le
vent de face permet effectivement de diminuer le temps et la distance de roulage.
A contrario, un vent de dos sera pénalisant puisque Vw > 0 et donc le résultat de
0
l’intégrale −Vw dVΓa est positif.
Ou encore avec l’exemple du décollage avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative),
en notant ΓNm −1 l’accélération de l’avion avec un moteur en panne, le temps de roulage
entre la vitesse initiale Va,i = Vk,i −Vw = 0 − Vw et la vitesse finale Va,f = VR ,
|{z}
=0 (à l’arrêt)
s’écrit :
Z VEF Z VR
dVa dVa
tp rOEI = +
0−Vw Γ VEF ΓNm −1
Z VEF Z VR Z −Vw
dVa dVa dVa
= + −
0 Γ V ΓNm −1 Γ
| {z EF } |0 {z }
temps tp rOEI mis sans vent gain de temps grâce au vent
Là encore, il faut faire attention aux conditions aux limites exprimées en vitesse aéro-
dynamique Va qui sont implicitement comprises dans l’expression de l’accélération initiale
2 2
Γi = AVa,i + BVa,i + C et finale Γf = AVa,f + BVa,f + C.
Par exemple, pour un décollage (AEO All Engines Operating), le roulage se fait entre la
vitesse aérodynamique initiale Va,i = Vk,i − Vw = 0 − Vw qui représente l’avion à l’arrêt
en début de piste, et la vitesse aérodynamique finale Va,f = VR qui est la vitesse de
rotation :
Z VR
dVa 1 AVR 2 + BVR + C
Lp rAEO = Va = ln + VΓmin ∆t + Vw ∆t
0−Vw Γ 2A A(−Vw )2 + B(−Vw ) + C
La distance de roulage et le temps de roulage d’une portion de piste peuvent donc faci-
lement s’exprimer par la résolution cinétique dans le cas d’un vent longitudinal constant
Vw = cte, (Table 6.8, p. 161).
100(Lpr(Vw=0)−Lpr)/Lpr(Vw=0)
3000 de dos
Longueur de roulage : Lpr (m)
40
2500
30
Gain du vent :
2000 Conf.0
Conf.4
20 Conf.3
Conf.2
1500 Conf.1 Conf.1
Conf.0
Conf.2 10
1000
Conf.3
Conf.4
500 vent
de dos
0
0−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
−10−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
Conf.0
40
2500
30
Gain du vent :
2000 Conf.1
20
1500 Conf.2
Conf.4
Conf.3
Conf.2
Conf.4 Conf.1
Conf.3 Conf.0
10
1000
500 vent
de dos
0
0−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
−10−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
Atterrissage Atterrissage
700 50
vent
100(Lpr(Vw=0)−Lpr)/Lpr(Vw=0)
de dos
Longueur de roulage : Lpr (m)
600 40
Conf.0
500
30
Gain du vent :
400 Conf.1
Conf.4
Conf.2 20 Conf.3
Conf.2
Conf.1
300 Conf.3 Conf.0
Conf.4
10
200
100 vent
de dos
0
0−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
−10−40l −30
l
−20
l
−10
l l
0 10
l
Vw (kt)
Fig. 6.12 – Calculs des longueurs de roulage de l’A300, pour toutes ses configurations de
becs/volets, selon la vitesse de vent longitudinal Vw . Le gain de longueur de roulage avec un
vent de 40 kt peut aller jusqu’à 50% !
1 Γf
∆Xk = ln + VΓmin ∆t + Vw ∆t
2A Γi
⊕ Va Va
∆ = B 2 − 4AC Va = V⊕
et Va = V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
Va = Vk − Vw
A e − Te
= q2 F F e = F0 ρ (cos αr + µ sin αr )
m ρ0
B e
= q1 F Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
W W
C =Fe − fer fer = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
0 1
Domaine de définition : Tout avion au roulage. Il faut scinder le roulage en autant de
portions qu’il y a de phase où l’avion change de mode de fonctionnement c’est-à-dire
dès lors que l’avion sort des spoilers, freine ou a une panne moteur, . . . . Car à chacun
de ces changements, la valeur des coefficients A, B, C est modifiée et nos formules ne
sont valables que lorsque ces coefficients sont constants.
Précision : Ce modèle a été obtenu par une résolution analytique exacte, sans aucune
approximation, dans le cadre des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par
Fmax = F0 ρρ 1 + q1 Va + q2 Va2 et dirigée selon l’axe du fuselage, un vent longitu-
0
dinal constant Vw = cte, une incidence au roulage constante αr = cte, un coefficient
de frottement pneu/piste constant µ = cte, et une pente de la piste γp = cte supposée
constante sur toute la portion de roulage étudiée.
V⊕ p
Γ=0 − V Γ=0
Va = VΓmin + th - -AΓmin ∆t + th−1 χ
2
1 p p
∆Xk = VΓmin ∆t − ln ch - -AΓmin ∆t + th−1 χ 1 − χ2 + Vw ∆t
A
YZ Z [
AΓmin ∆t + tan−1 χ
\
Va = VΓmin + tan
A
1 p p
∆Xk = VΓmin ∆t − ln cos AΓmin ∆t + tan−1 χ 1 + χ2 + Vw ∆t
A
]] ] ] ]]
A Va,i − VΓmin
Avec χ= Va,i − VΓmin si ∆ > 0, on a aussi χ = 2
Γmin V⊕
Γ=0 − V Γ=0
2
∆ = B −√4AC
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√
B
VΓmin = − 2A
V
Γ=0 = −B− ∆
2A
∆
Γmin = − 4A
F0 ρ
A = q2 F − T F = m ρ0 (cos αr + µ sin αr )
S 1
B = q1 F T = 2ρ
m (Cx − µ Cz)
C = F − fr fr = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Czα (αr − α0 ) + ∆Cz oSP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxomoulinet + ∆CxoSP + ki Cz 2
0 1
Domaine de définition : Tout avion au roulage. Scindez le roulage en autant de portions
qu’il y a de phase où l’avion change de mode de fonctionnement c’est-à-dire dès lors
que l’avion sort les spoilers, freine ou a une panne moteur, . . . Car à chacun de ces
changements, la valeur des coefficients A, B, C est modifiée et nos formules ne sont
valables que lorsque ces coefficients sont constants.
Précision : Ce modèle a été obtenu par une résolution analytique exacte, sans aucune
approximation, dans le cadre des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par
Fmax = F0 ρρ 1 + q1 Va + q2 Va2 et dirigée selon l’axe du fuselage, d’un vent longitudi-
0
nal constant Vw = cte, d’une incidence au roulage constante αr = cte, d’un coefficient
de frottement pneu/piste constant µ = cte, et d’une pente de la piste γp = cte supposée
constante sur toute la portion de roulage étudiée.
X
Cx : Coefficient de traı̂née de l’avion au roulage.
Cz : Coefficient de portance de l’avion au roulage.
Cz α : Gradient de coefficient de portance avec l’incidence rad−1
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Attention, il
dépend de la configuration Bec/Volet adoptée.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse aérodynamique nulles) N
des Nm moteurs. Si l’un des Nm moteurs est en panne, alors il
faut la multiplier par NN m −1
.
X
m
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
m : Masse de l’avion kg
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
S : Surface voilure m2
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
Va,i , Va,f : Vitesse aérodynamique initiale Va,i et finale Va,f de la portion de m/s
roulage étudiée.
Va : Vitesse aérodynamique ou vitesse de l’avion par rapport à l’air m/s
Vk : Vitesse cinématique ou vitesse de l’avion par rapport à la piste m/s
Vw : Vitesse du vent ou vitesse de l’air par rapport à la piste, supposée m/s
constante et selon l’axe de la piste → −
x p (Vw > 0 si l’avion a le vent
dans le dos, Vw < 0 si l’avion a le vent de face)
V⊕
Γ=0 , V Γ=0 : Vitesses aérodynamiques pour lesquelles l’accélération est nulle m/s
Γ = 0, c’est-à-dire racines √réelles du polynôme√de l’accélération
pour ∆ > 0 : V ⊕ Γ=0 =
−B+ ∆
2A
et V
Γ=0 =
−B− ∆
2A
. Au décollage
V⊕Γ=0 < 0, V
Γ=0 > 0 et la vitesse de décollage V
LOF < V Γ=0
⊕
(Remarque A.3, p. 254). À l’atterrissage, V Γ=0 > 0, V Γ=0 < 0
et la vitesse de toucher des roues VT D < V ⊕ Γ=0 (Remarque A.4,
p. 255).
VΓmin : Vitesse aérodynamique pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est m/s
B
minimale si A > 0 ou maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
Tab. 6.11 – Configuration de becs/volets de l’A300 (Figure 6.13, p. 167)
∆VEF est le gain de vitesse pris par l’avion entre la panne moteur à VEF et la réaction
du pilote face à la panne à la vitesse de décision V1 . Cet écart est donnée (Equation 6.7,
p. 128) par le temps moyen de réaction du pilote (dans notre application numérique 1.5s)
où la panne apparaı̂t au moment le plus défavorable obligeant le pilote à prendre une
décision au moment le plus critique c’est-à-dire à V1 .
Vitesses calculées
Configuration de l’avion VS1 VR V1
(m/s) (m/s) (m/s)
Avion lisse (0) 86.9 99.9 93.2
Becs 17˚(1) 75.5 86.9 81.0
Becs 17˚Volets 15˚(2) 66.2 76.1 71.0
Becs 25˚Volets 22˚(3) 60.7 69.8 65.1
Becs 25˚Volets 41˚(4) 56.1 64.5 60.2
6 Pour de meilleures précisions, nous aurions pu utiliser notre modèle de poussée moteur [Rou02].
Cependant le but de cette application numérique n’est pas de simuler exactement les performances d’un
A300 mais seulement de montrer le comportement général au roulage d’un avion. Il en va de même pour
les vitesses au décollage, nous n’avons pas cherché les vitesses optimales mais considéré simplement des
ordres de grandeurs plausibles.
3.5
Czmax
3
Coeff. de portance : Cz
2.5
Conf 4
2
Conf 3
1.5 Conf 2
1 Conf 1
Conf 0
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
incidence : α (degrés)
0.7
0.6
Coeff. de traînée : Cx
0.3
Conf 3
0.2
Conf 2
0.1 Conf 1
Conf 0
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
incidence : α (degrés)
14
12
Conf 0
10 Conf 1
finesse : f
Conf 2
8
Conf 3
6 Conf 4
2
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
incidence : α (degrés)
Fig. 6.13 – Aérodynamique de l’A300 avec train sorti, selon la configuration de becs/volets
choisie, et en fonction de l’incidence de vol α. Ce qui nous intéressera plus particulièrement
pour notre application numérique du roulage, c’est l’aérodynamique des configurations pour des
incidences faibles αr ≈ 0.
Configuration de l’avion décollage AEO Décollage OEI RTO avec panne RTO sans panne
Lp r tp r Lp r tp r Lp tp Lp tp
(m) (s) (m) (s) (m) (s) (m) (s)
Avion lisse (0) 2310 42.9 3045 50.5 3247 64.6 3159 63.6
Becs 17˚(1) 1694 36.4 2222 42.7 2454 56.0 2379 55.0
Becs 17˚Volets 15˚(2) 1285 31.6 1713 37.4 1985 50.8 1918 49.8
Becs 25˚Volets 22˚(3) 1085 29.0 1482 34.9 1714 47.4 1651 46.4
Becs 25˚Volets 41˚(4) 994 28.1 1615 38.1 1550 45.5 1484 44.3
Tab. 6.13 – Résultats des calculs de roulage de l’A300 calculés par notre modèle de
résolution cinétique (Table 6.3, p. 134).
Seule la configuration de décollage (Figure 6.14, p. 169) est détaillées dans ce para-
graphe. Les simulations des autres configurations sont néanmoins répertoriées en annexe
(Appendix A.4, p. 263).
7 À titre indicatif, les calculs ont été effectués sur un pentium III 933MHz, 384Mo de ram avec
Matlab 5.3 : le temps de calcul est de l’ordre de 0.01s pour nos modèles, et de 0.3s pour l’intégration
numérique (avec un maillage de temps suffisamment correct pour obtenir de bons résultats).
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
−5 −5 −5
∆ = 4.56 10 ∆ = 4.56 10 ∆ = 2.56 10
4 A = −3.25 10−5
4 A = −3.25 10−5 A = −4.31 10−5
3 3
2 2
1 1
VR VEF V1 VR
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1694 m L = 2222 m
pr pr
t = 36.4 s t = 42.7 s
pr pr
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Quelques remarques sur le roulage au décollage sans panne moteur (AEO All
Engines Operating) :
Quelle que soit la configuration de becs/volets, l’accélération est toujours positive de 0
à VR ce qui permet d’envisager un roulage pour décoller. La vitesse croı̂t donc jusqu’à
la vitesse de rotation sans encombre sur une longueur de piste au roulage qui semble
raisonnable car du même ordre de grandeur que celle calculée par le modèle courant
d’une accélération moyenne à 0.7VR .
Quelques remarques sur le roulage au décollage avec panne moteur (OEI One
Engine Inoperative) :
Tout se passe comme pour le cas précédent de décollage sans panne moteur (AEO : All
Engines Operating), jusqu’à ce qu’un des moteurs tombe en panne à VEF .
Remarque 6.13 Notons que VEF est, par définition de la norme, la vitesse la plus
critique où apparaı̂t une panne de manière à ce que le pilote prenne sa décision d’in-
terrompre ou de continuer le décollage au moment de la vitesse de décision V1 . La
différence entre VEF et V1 est déterminée par le temps moyen de réaction du pilote
(Equation 6.7, p. 128). Pour ce calcul, ce temps de réaction a été considéré arbitrai-
rement à 1.5s. Ceci paraı̂t cohérent car le pilote est assez attentif à ce problème en
phase de décollage et donc 1.5 secondes pour agir sur les freins, réduire la poussée, . . . ,
paraı̂t un ordre de grandeur plausible. Richard S. Shevell [She88] parle d’ailleurs d’un
temps de réaction pilote de l’ordre de 1 à 2 secondes. Cela dit, ce temps est plutôt de
l’ordre de ∆tréaction = 0.6 s d’après Jacques Rosay [Ros05].
Notons que notre choix du temps de réaction à 1.5s coûte un peu plus de 100 m de
piste.
À VEF , la perte de poussée due à la panne d’un des moteurs8 engendre une chute
brutale de l’accélération qui, quelle que soit la configuration de becs et volets, reste
positive, ce qui permet à l’avion de continuer à accélérer pour atteindre la vitesse de
rotation VR . Ce n’est donc pas le roulage qui empêcherait l’A300 de décoller avec panne
moteur (nous verrons au contraire que la montée sera impossible avec panne moteur et
avec trop d’hypersustentation sortie). Le pilote prend sa décision à la vitesse critique V1
et décide de continuer le décollage. L’accélération étant plus faible, la vitesse croı̂t moins
vite ce qui augmente donc la longueur de piste nécessaire pour atteindre VR . Un A300
(en configuration 2) avec tous ses moteurs en action met 428m de piste au roulage de
moins que s’il perd un moteur à 1.5s de V1 .
8 Cette perte est supposée brutale ce qui en pratique est plus progressif, donc plus avantageux.
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
A = −3.25 10−5 A = −4.31 10−5 A = −3.25 10−5
0 0
−5 −5
∆ = −15.16 10 ∆ = −15.16 10
−5 −5
A = −9.66 10 VEF V1 A = −9.66 10 V1
−5 −5
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
0 0
−5 −5
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 2292 m +2V L = 2217 m +2V
pr 1 pr 1
tpr = 54 s tpr = 53 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
On retrouve bien les deux changements de pentes dans l’évolution de la vitesse en fonction
du temps. La vitesse croit fortement quand le temps s’écoule, jusqu’à VEF , puis a plus
de mal à croı̂tre jusqu’à V1 pendant le temps de réaction pilote de 1.5s, puis décroı̂t
fortement jusqu’à l’arrêt complet de l’appareil.
La distance au roulage calculée représente alors la longueur de piste totale parcourue
par l’avion puisque ce cas ne contient que des phases de roulage (à ceci près que la norme
FAR 25.109 prévoit de rajouter à cette longueur, une distance forfaitaire de 2V1 ).
Avec panne moteur :
Cette fois-ci le pilote décide d’interrompre le décollage au moment le plus critique (à
V1 ) pour une autre raison (il n’y a pas de panne moteur). L’avion accélère fortement
jusqu’à V1 puis freine ensuite jusqu’à l’arrêt de l’avion. Pour ce cas étudié de l’A300, ce
décollage interrompu sans panne moteur n’est pas dimensionnant puisque la longueur de
piste totale est inférieure à celle du décollage interrompu avec panne moteur.
Cz max
Dispositifs d’hypersustentation braquage typique cos ϕ25%
bord de fuite bord d’attaque décollage atterrissage décollage atterrissage
Plain - 20˚ 60˚ 1.40 - 1.60 1.70 - 2.00
Single slotted - 20˚ 40˚ 1.50 - 1.70 1.80 - 2.20
Single slotted Fowler - 15˚ 40˚ 2.00 - 2.20 2.50 - 2.90
Double slotted1 - 20˚ 50˚ 1.70 - 1.95 2.30 - 2.70
Slat 20˚ 50˚ 2.30 - 2.60 2.80 - 3.20
Triple slotted1 Slat 20˚ 40˚ 2.40 - 2.70 3.20 - 3.50
1
: with varying amounts of chord extension (Fowler motion)
Chord
Blown flap
Blow jet
Cz
becs et
volets sortis ∆Czmax
volet
configuration lisse
-10 -5 0 5 10 15 20 25
α
∆αο
αο αmax
La sortie des becs a pour effet d’augmenter l’incidence maximale de décrochage αmax ,
et par conséquent d’augmenter le coefficient de portance maximale Cz max (Figure 6.17,
p. 173). La sortie des volets a pour principal effet de décaler l’incidence de portance nulle
α0 . L’incidence de portance maximale αmax diminuant dans une plus faible proportion,
le coefficient de portance maximale Cz max en est augmenté. Le gradient de portance
Cz α est également légèrement modifié par les volets. Contrairement aux becs, pour une
même incidence α, le coefficient de portance Cz est augmenté par la sortie des volets.
Ces phénomènes se retrouvent sur les différentes configurations de becs/volets de
l’A300. Plus les configurations augmentent, c’est-à-dire plus les hypersustentateurs sont
sortis, plus le coefficient de portance maximale Cz max augmente (Table 6.11, p. 166).
L’incidence de portance nulle α0 reste inchangée lors de la sortie de becs (Figure 6.13,
p. 167) : entre la configuration (0) lisse, et la configuration (1) becs à 17˚. Par contre, la
sortie des volets, de la configuration (3) par exemple, rend cette incidence α0 encore plus
négative. Notons que la traı̂née augmente aussi lors de la sortie des hypersustentateurs
ce qui sera d’une grande importance par la suite pour l’étude du roulage mais surtout de
la phase aérienne du décollage.
1 VR 2
2 Γ(0.7VR )
C’est aussi le cas (Figure 6.18, p. 175) pour notre modèle sophistiqué de longueur de piste
au roulage (Table 6.3, p. 134).
Pour que la longueur de piste au roulage ne soit pas trop grande, on a donc tout
intérêt à concevoir un avion dont la vitesse de rotation VR est faible. Or, l’avion conçu
pour la croisière, aurait des vitesses de décollage/atterrissage très élevées s’il restait en
configuration lisse. C’est pourquoi il est doté de dispositifs d’hypersustentation (Figure
6.17, p. 173) qui augmente le coefficient de portance maximale Cz qmax , et qui réduit donc
mg
les vitesses de “minimum unstick” Vmu et de décrochage VS1 = 1
ρSCzmax
. Comme ces
2
deux dernières vitesses définissent toutes les autres vitesses de décollage et atterrissage,
sortir les becs/volets permet de réduire les vitesses de décollage et d’atterrissage.
C’est la raison d’être des dispositifs d’hypersustentation : diminuer les vitesses de
décollage et d’atterrissage dans le but de diminuer la longueur de piste nécessaire.
Ces phénomènes se retrouvent bien pour le cas de l’A300. Plus les hypersustentateurs
sont sortis, plus le coefficient de portance maximale Cz max est élevé (Table 6.11, p. 166),
et plus la vitesse de rotation VR diminue (Table 6.12, p. 166). La longueur de piste au
roulage Lp r diminue bien pour l’A300 plus les becs/volets sont sortis, excepté pour le cas
atypique de la configuration (4) en cas de panne moteur. Ceci est essentiellement dû à la
traı̂née de cette configuration comme nous allons le voir dans le prochain paragraphe.
3000
Sans panne moteur : LprAEO (m)
2500
2000
1500
1000
Conf. 0
Conf. 1
Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
500
60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110
Vitesse de rotation : VR (m/s)
3500
Avec panne moteur : One Engine Inoperative (OEI)
3000
avec panne moteur : LprOEI (m)
2500
2000
1500
1000
500
60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110
Vitesse de rotation : VR (m/s)
Fig. 6.18 – Longueur de piste au roulage d’un décollage avec ou sans panne moteur selon les
configurations de Becs/Volets de l’A300. Pour ce calcul, la rotation a été négligée (VR = VLOF ).
Attention à la traı̂née !
Nous venons de voir que plus les hypersustentateurs sont sortis, plus les vitesses de
décollage et d’atterrissage sont réduites, dans le but de diminuer la longueur nécessaire de
piste au roulage. Pour l’A300, cela est effectivement le cas sauf pour la configuration (4)
en cas de panne moteur. Dans ce paragraphe nous allons tenter de comprendre pourquoi.
max 3
2.8
Coeff. de portance maximale : Cz
2.6
2.4
2.2
1.8 Cz
réels
et Cx
réels
Czréels et Cx = Czréels/fConf.0
Cz et Cx=Cx
réels Conf.0
1.6 Czréels et Cx=0
Cz=0 et Cx=0
1.4
1.2
500 1000 1500 2000 2500 3000
Longueur de roulage avec panne moteur : LprOEI (m)
3
Configuration Bec/volet
0
−0.05 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3
Coefficient de la traînée réduite : Cx − µ Cz
r
Fig. 6.19 – Influence de la traı̂née des configurations de becs/volets sur la longueur de piste au
roulage avec panne moteur.
(m) (ft)
4000
0˚ 10˚ 20˚ 30˚
braquage du volet
Fig. 6.20 – E.Torenbeek ([Tor86] p.381) montre que pour un avion de transport civil moyen,
la configuration des volets au décollage est limitée par le critère de pente minimale γmin en cas
de panne moteur.
(a) A320 au décollage : sortie intermédiaire des (b) A319 à l’atterrissage : sortie maximale des becs
dispositifs d’hypersustentation. photo : Stefan Kunert et des volets. Les spoilers, sur le dessus de la voi-
lure, sont déployés pour favoriser la décélération
de l’avion. photo : Ian Woodcock
avec panne moteur. Nous verrons par la suite, qu’en fait, en configuration (4) avec panne
moteur, l’avion est incapable de décoller car incapable d’effectuer la phase aérienne du
décollage, et d’assurer la pente minimale de montée. Il y aura également une configuration
optimale pour la phase aérienne du décollage avec panne moteur.
Ce qu’il faut retenir 6.3 Les hypersustentateurs diminuent les vitesses de
décollage/atterrissage nécessaires, ce qui a pour principal effet de réduire la longueur
de piste au roulage. Mais n’en concluons pas trop hâtivement, qu’il faille sortir tous les
becs et volets car, en cas de panne moteur, l’avion est incapable de décoller. Il faudra
donc faire un compromis sur la sortie des hypersustentateurs et choisir une configu-
ration intermédiaire pour le décollage. À l’atterrissage, toute l’hypersustentation est
déployée.
1 VR 2
Lp r =
2 Γ
dLp r
= 0
dαr
dΓ
1
= − VR 2 dα2r
2 Γ
dΓ
Ce qui revient à chercher l’accélération moyenne maximale = 0. dαr
Pour un modèle de poussée sophistiqué Fmax = F0 ρρ0
1 + q1 V + q2 V 2 et un coeffi-
cient de frottement pneu/piste µr constant, l’accélération est de la forme (Equation 6.4,
p. 120) :
Γ = e 1 + q1 V + q2 V 2 − Te V 2 − fer
F
]
dΓ dFe dTe 2 dfer
= 1 + q1 V + q2 V 2 − V −
]
dαr dαr dαr dαr
|{z}
=0
e F0 ρ
F = (cos αr + µr sin αr )
m ρ0
e
dF F0 ρ
= (− sin αr + µr cos αr )
dαr m ρ0
e
dF
maximal quand = 0
dαr
c’est-à-dire tan αr = µr
αr = tan−1 (µr )
αr ≈ µr
1 S
Te = ρ (Cx − µr Cz)
2 m
dTe dTe dCz
=
dαr dCz dαr
Or Cx = Cxo + ki Cz 2 et Cz = Cz α (αr − α0 )
dTe 1 S
= ρ (2ki Cz − µr ) Cz α
dαr 2 m
1 S
= ρ (2ki Cz α (αr − α0 ) − µr ) Cz α
2 m
dTe
minimal quand = 0
dαr
c’est-à-dire 2ki Cz α (αr − α0 ) − µr = 0
µr
αr = α0 +
2ki Cz α
1
ki =
πλ
2π
Cz α =
1 + λ2
λ+2
αr = α0 + µr
4
La moyenne des allongements des avions de transport civil (moyenne des données des
Airbus, Boeing et Mc Douglas), est de l’ordre de λ = 7.75, ce qui revient à une incidence
de roulage optimale de l’ordre de :
αr = α0 + 2.44 µr
dΓ e
dF dTe 2 dfer
=0 = 1 + q1 V + q2 V 2 − V −
dαr dαr dαr dαr
|{z}
=0
e et traı̂née Te
Nous avons déjà déterminé les expressions des dérivées de la poussée F
réduites, dans le paragraphe précédent :
dFe F0 ρ
≈ (µr − αr )
dαr m ρ0
dTe 1 S
= ρ (2ki Cz α (αr − α0 ) − µr ) Cz α
dαr 2 m
dΓ F0 ρ 1 S
d’où = (µr − αr ) 1 + q1 V + q2 V 2 − V 2 ρ (2ki Cz α (αr − α0 ) − µr ) Cz α
dαr m ρ0 2 m
ρ
or Fmax = F0 1 + q1 V + q2 V 2
ρ0
dΓ Fmax 1 S
d’où = − + ρ V 2 Cz α 2 2ki αr
dαr m 2 m
Fmax 1 S µr
+ µr + ρ V 2 Cz α 2 2ki α0 +
m 2 m 2ki Cz α
dΓ
L’accélération Γ est maximale quand dα r
= 0, ce qui donne l’expression de l’incidence
de roulage de l’optimum dynamique suivante :
Fmax µr + 12 ρSV 2 Cz α 2 2ki α0 + µr
2ki Czα
αr = (6.8)
Fmax + 12 ρSV 2 Cz α 2 2ki
_ _
dences de roulage optimales données par les modèles précédemment exposés et par une
simulation numérique déterminant l’incidence de roulage, supposée constante durant le
roulage, correspondant au minimum de longueur de piste au roulage.
Conf.
8
Incidence de roulage: αr (°)
0
Conf. 0
Conf. 1
−2 Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
−4
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
Longueur de roulage sans panne moteur : Lpr (m)
AEO
10
8
Incidence de roulage: αr (°)
0
Conf. 0
Conf. 1
−2 Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
−4
−25 −20 −15 −10 −5 0 5 10 15 20
Écart : Er = 100(Lpr − Lpr (α =0))/Lpr (%)
AEO AEO r AEO
Fig. 6.21 – Évolution des longueurs de piste au roulage sans panne moteur Lp rAEO , en fonction
de l’incidence de roulage αr , pour les différentes configurations de becs/volets de l’A300.
−2
−4
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000
Longueur de roulage avec panne moteur : Lpr (m)
OEI
10
Conf. 0
Conf. 1
8 Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
Incidence de roulage: αr (°)
−2
−4
−25 −20 −15 −10 −5 0 5 10 15 20
Écart : Er = 100(Lpr − Lpr (α =0))/Lpr (%)
OEI OEI r OEI
Fig. 6.22 – Évolution des longueurs de piste au roulage avec panne moteur Lp rOEI , en fonction
de l’incidence de roulage αr , pour les différentes configurations de becs/volets de l’A300.
30
20
10
Conf. 0
Conf. 1
0 Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
−10
−20
−30
−40
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Rapport de vitesses : V/VR
30
20
10
Conf. 0
Conf. 1
0 Conf. 2
Conf. 3
Conf. 4
−10
−20
−30
−40
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Rapport de vitesses : V/VR
Fig. 6.23 – Erreur d’estimation de l’incidence optimale de roulage par le modèle dynamique,
selon la vitesse moyenne à laquelle elle est calculée (Equation 6.8, p. 182).
µr
Fmax (Vmoy ) µr + 12 ρSVmoy
2
Cz α 2 2ki α0 + 2ki Czα
αr = 2 Cz α 2 2k
Fmax + 12 ρSVmoy i
(
Vmoy = 0.74VR pour optimiser le décollage sans panne moteur,
Avec
Vmoy = VR pour optimiser le décollage avec panne moteur.
Tab. 6.15 – Modèle de l’incidence de roulage optimale qui minimise la longueur de roulage
Lp = aLp r + b
Lp r = k Lp ml
m
S g
Lp ml = ρ F0
ρ0 Cz max mg
Comme le montre J.-L. Boiffier [Boi01a], la grande faiblesse de la “Magic Line” est de
ne pas mettre en évidence qu’un avion trop hypersustenté (c’est-à-dire un Cz max élevé),
est incapable de décoller en cas de panne moteur (la pente de montée en phase aérienne
est insuffisante). Ce fait rend la “Magic Line” critiquable pour une utilisation en phase
de conception avion. Cependant, pour les configurations de décollages standards, cette
“Magic Line” est réputée donner de bons résultats. Par contre, l’estimation du roulage
comme proportionnel à Lp ml semble une bonne idée.
C’est pourquoi, dans ce paragraphe, nous reprenons la formulation de la “Magic Line”
dans le but de l’adapter au roulage (et non pas à la longueur de piste totale, ce qui per-
mettra d’éviter ce problème d’hypersustentation). Cela aura pour conséquence d’obtenir
un modèle de roulage très simple, et facile d’utilisation pour une étude de type avant-
projet.
Nous commencerons par justifier l’expression du terme Lp ml , pour ensuite expliciter le
coefficient k de proportionnalité entre Lp ml et la longueur de piste au roulage Lp r .
Justification du terme Lp ml
dV
Γmoy = constante =
dt
dX
V = Γmoy t + V(t = 0) =
| {z } dt
=0
1
X = Γmoy t2 + X(t = 0)
2 | {z }
=0
1 V2
= Γmoy 2
2 Γmoy
V2
=
2 Γmoy
VLOF 2
Lp r = X(VLOF ) =
2 Γmoy
2
VLOF 2
VS1 VS1
=
2 Γmoy
2
VLOF mg 1
= 1
VS1 2 ρSCz max
2 Γmoy
2
VLOF 1 mg
= ρ
VS1 ρ0 ρ0 SCz max Γmoy
Au roulage, l’accélération de l’avion est fortement liée à sa propulsion. L’idée est d’assi-
miler l’accélération moyenne à une proportion du rapport de poussée au point fixe sur la
masse avion Fm0 . Nous noterons k̃ cette proportion : Γmoy ≈ k̃ Fm0 . À ce terme de propulsion
F0
m , se soustrait en réalité de l’expression de l’accélération, un terme dû à la traı̂née de
l’avion et un autre dû au frottement pneu/piste (Equation 6.2, p. 119). Ainsi le coefficient
de proportionnalité k̃ sera forcément inférieur à 1.
2
1 VLOF mg
Lp r = ρ F0
k̃ ρ0 VS1 ρ0 SCz max m
2 m
1 VLOF S g
= ρ F0
k̃ ρ0 g VS1 ρ0 Cz max mg
2
1 VLOF
= Lp ml
k̃ ρ0 g VS1
Ainsi, par de simples hypothèses de modélisation du roulage, on retrouve bien l’expression
du terme de la “Magic Line” :
m
S g
Lp ml = ρ F0
ρ0 Cz max mg
Les valeurs déterminées numériquement par nos simulations du rapport des vitesses de
décollage et de sustentation VVLOF
S1
, ont été considérées pour déterminer la valeur optimale
de k̃.
Les résultats obtenus sont :
Sans panne moteur Avec panne moteur
(AEO All Engines Operating) (One Engine Inoperative)
k̃ 0.735 0.669
Ermoy% 1.84% 2.39%
2
1 VLOF
Lp r = Lp ml
k̃ ρ0 g VS1
m
S g
Lp ml = ρ F0
ρ0 Cz max mg
Roulage d’un décollage sans panne moteur (AEO All Engines Operating)
Lp rAEO = Lp rAEO (0 → VR ) + Lp r AEO
Roulage d’un décollage avec panne moteur (OEI One Engine Inoperative)
Lp rOEI = Lp rAEO (0 → VEF ) + Lp rOEI (VEF → VR ) + Lp r OEI
Décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off)
Lp RT O = Lp rAEO (0 → VEF ) + Lp rOEI (VEF → V1 ) + Lp rRT O (V1 → 0)
Roulage d’un atterrissage
Lp r = Lp r Att + Lp rAtt
1 Γrecaléef
∆Xk = ln + VΓmin ∆t + Vw ∆t
2a Γrecaléei
V⊕Γ=0 =
−b+ ∆
2a√ VΓmin = b
− 2a
−b− ∆ ∆
V Γ=0 = 2a Γmin = − 4a
Va = Vk − Vw
2
V V
Γrecalée = a +b +c
Vref Vref
a = 1.56 Γréelle (0) + 2.78 Γréelle (Vref ) − 4.34 Γréelle (0.64 Vref )
b = −2.56 Γréelle (0) − 1.78 Γréelle (Vref ) + 4.34 Γréelle (0.64Vref )
c = Γréelle (0)
Γréelle = AVa2 + BVa + C
A = q2 F e − Te F e = F0 ρ (cos αr + µ sin αr )
m ρ0
B = q1 F e Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
C =F e − fer fer = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
La phase aérienne
Sommaire
7.1 Équations du modèle d’arrondi circulaire et montée recti-
ligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
7.1.1 Caractéristique de l’arc de cercle modélisant l’arrondi ? . . . . 197
7.1.2 Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne Lp air . 198
Cas du passage de la hauteur de sécurité durant la montée
rectiligne : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
Cas du passage de la hauteur de sécurité durant l’arrondi : . 200
7.1.3 Modèle de la phase aérienne : arrondi circulaire et montée
rectiligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
7.2 Identification de la pente γdec et du facteur de charge nz . . 203
7.2.1 Valeurs préconisées dans la littérature . . . . . . . . . . . . . 203
7.2.2 Détermination des nz et γdec optimaux pour chaque simulation 204
Choix de la modélisation de la pente de montée rectiligne γdec 204
Calcul du facteur de charge nz optimal pour une γdec déterminée207
7.2.3 Modèles identifiés de nz et γdec . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nz adapté aux bimo-
teurs sans panne moteur (AEO) . . . . . . . . . . . 210
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nz adapté aux bimo-
teurs avec panne moteur (OEI) . . . . . . . . . . . . 212
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nz adapté aux qua-
drimoteurs sans panne moteur (AEO) . . . . . . . . 214
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nz adapté aux qua-
drimoteurs avec panne moteur (OEI) . . . . . . . . 216
Pente de montée rectiligne γdec au décollage de bimoteurs sans
panne moteur (AEO) . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
Pente de montée rectiligne γdec au décollage de bimoteurs avec
panne moteur (OEI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Pente de montée rectiligne γdec au décollage de quadrimoteurs
sans panne moteur (AEO) . . . . . . . . . . . . . . 222
Pente de montée rectiligne γdec au décollage de quadrimoteurs
avec panne moteur (OEI) . . . . . . . . . . . . . . . 224
7.3 Commentaires et résultats du modèle de la phase aérienne 226
7.3.1 Confrontation du modèle de phase aérienne et des simulations 226
193
SupAéro-Onéra Chapitre 7 - La phase aérienne
Lp = Lp r + Lp air
hs = 50ft
hs = 35ft
(ou 15ft si piste mouillée)
VLOF VTD
Lpair Lpair
Fig. 7.1 – Phase aérienne : au décollage entre la vitesse lift-off VLOF et le passage de la hauteur
de sécurité hs = 35f t, à l’atterrissage entre le passage de la hauteur de sécurité hs = 50f t et la
qu
vitesse de toucher des roues VT D .
Une modélisation de la phase aérienne qui est souvent utilisée [Vin93, Nic84, MB92,
Boi01a], consiste à assimiler la trajectoire de l’avion à un arc de cercle appelé arrondi,
vl
d
j
fh
f
b̀ l
n
f
g
fx
y
suivi éventuellement d’une montée rectiligne de pente γdec .
q
ro
d̀
e
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cd
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j
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d
f
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dp
fk
a
gm
l
if
m̀
dg
fi
c
l
f̀
fj
e
gf
Fig. 7.2 – Phase aérienne modélisée par un arrondi circulaire de facteur de charge nz, et d’une
montée rectiligne de pente γdec .
pour l’atterrissage). Nous allons reprendre ce type de modélisation pour élaborer notre
propre modèle.
Nous verrons que la phase aérienne est entièrement caractérisée par le facteur de
charge à l’arrondi nz, la pente de montée rectiligne γdec , et la vitesse de sécurité au
décollage V2 . Nous démontrerons (Equation 7.1, p. 200) et (Equation 7.2, p. 201) que l’ex-
pression de la longueur de piste de la phase aérienne Lp air est une fonction de ces trois
variables.
V2 2 γdec hs
(nz−cos
q γdec )g tan 2 + tan γdec Passage de hs durant la montée rectiligne
Lp air = √ 2V2 2
hs
(nz−cos γdec )g − hs Passage de hs durant l’arrondi
décollage étudiée, si l’avion atteignait l’équilibre avec le train sorti, en maintenant l’assiette de montée
θ2 . En pratique, cet équilibre n’a pas le temps d’être atteint, ni avant le passage de la hauteur de sécurité
pour des raisons de dynamique, ni après puisque le pilote commande la rentrée du train ce qui modifie
l’état d’équilibre vers lequel l’avion tend.
une montée rectiligne. La longueur de piste parcourue durant la phase aérienne Lp air est
la somme des longueurs de piste parcourues durant l’arrondi Lp ar et la montée rectiligne
Lp % .
Lp air = Lp ar + Lp %
À la fin de l’arrondi, lorsque la pente est égale à la pente de la montée rectiligne γdec , la
vitesse n’est en pratique pas égale à la vitesse de sécurité au décollage V2 . C’est cepen-
dant cette vitesse qui a été choisie pour la modélisation parce que, non seulement cette
vitesse sert souvent de référence dans la littérature, mais elle a également l’avantage
d’être facilement accessible analytiquement (Table 2.6, p. 59), et on sait que cette vitesse
est forcément atteinte avant le passage de la hauteur de sécurité (exigence de la norme
FAR 25.111.c(2)). La différence avec la vitesse réelle de fin d’arrondi se répercutera sim-
plement sur la modélisation du facteur de charge nz afin de donner le bon rayon d’arrondi
R.
Pour la pente de montée γdec à la vitesse V2 , le rayon d’arrondi R s’exprime par :
V2 2
R=
(nz − cos (γdec − γp )) g
R
(γ -γp)
R
*+ *
(γ -γp) 2
2 γ - γp
L
L
h
+
Fig. 7.3 – Le triangle rectangle de côté R et L vérifie la relation géométrique :
γ −γp L
tan 2
= R
. De même, dans le triangle rectangle de côté h et L permet d’écrire :
h
sin (γ − γp ) = L
. Ainsi, l’altitude h de l’avion dont la trajectoire est circulaire s’exprime par :
*+
γ −γp γ−γp
h = R sin (γ − γp ) tan 2
= 2R sin2 2
Remarque 7.1 En tout point de l’arc de cercle, la hauteur entre l’avion et la piste
peut s’exprimer par relations géométriques, en fonction de la pente γ atteinte par
l’avion (Figure 7.3, p. 198).
γ − γp γ − γp
h = R sin (γ − γp ) tan = 2R sin2
2 2
l’avion passe la hauteur de sécurité durant l’arrondi hdec ≥ hs et le modèle ne comporte
pas de montée rectiligne (Figure 7.5, p. 200).
}
|~|
}
~
}
~
}
}
Fig. 7.4 – Modélisation de la phase aérienne sous forme d’un arrondi circulaire et d’une phase
rectiligne
hs − hdec
Lp % = (si hdec ≤ hs )
tan (γdec − γp )
La longueur de piste parcourue durant la phase aérienne Lp air est la somme des longueurs
de piste parcourues durant l’arrondi Lp ar et la montée rectiligne Lp % .
Lp air = Lp ar + Lp %
cos (γdec − γp ) hs
= R sin (γdec − γp ) 1 − +
1 + cos (γdec − γp ) tan (γdec − γp )
sin (γdec − γp ) hs
= R +
1 + cos (γdec − γp ) tan (γdec − γp )
γ −γ γ −γ
2 sin dec2 p cos dec2 p hs
= R +
γ
2 cos2 dec2 p
−γ tan (γdec − γp )
γdec − γp hs
Lp air = R tan + (si hdec ≤ hs )
2 tan (γdec − γp )
³
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V2 2 γdec − γp hs
Lp air = tan + (7.1)
(nz − cos(γdec − γp )) g 2 tan(γdec − γp )
¡¯
°±
²
¥¤
¢£¦
§¨¦ ©
ª ¦¡
¨
¢«¬
®
Fig. 7.5 – Modélisation de la phase aérienne sous forme d’un arrondi circulaire
Lp % = 0 (si hdec ≥ hs )
p p
Lp air = hs 2R − hs (si hdec ≥ hs )
V2 2
* +
R =
(nz − cos (γdec − γp )) g
γdec − γp
hdec = 2R sin2
2
Cas du passage de la hauteur de sécurité durant la montée rectiligne (hdec ≤ hs ) :
γdec − γp hs
Lp air = R tan +
2 tan (γdec − γp )
√ √
Lp air = hs 2R − hs
Le facteur de charge considéré pour le calcul du décollage d’un avion de type A300, en
exercice à SupAéro[Boi01b], est de l’ordre de nz = 1.1, et la pente de montée rectiligne
est calculée avec les équations d’équilibre pour une vitesse VLOF .
Pour Leland M. Nicolai [Nic84], l’arrondi et la montée se font à vitesse constante (que
je suppose assimilée égale à V2 , car considérer VLOF ne permettrait pas à l’avion d’être
certifié FAR 25.111.c(2) puisqu’au passage de la hauteur de sécurité, la vitesse doit être
au moins de V2 .) La pente de montée rectiligne est calculée pour cette vitesse, à l’aide
des équations d’équilibre de la mécanique du vol. Le facteur de charge considéré est de
nz = 1.15.
Pour Nguyen X. Vinh [Vin93], la pente de montée rectiligne est calculée en supposant
l’avion en équilibre à la vitesse V2 . Le facteur de charge est pris égal à nz = 1.15.
J.Rosay [Ros05], indique que l’ordre de grandeur du facteur de charge durant l’arrondi
avec panne moteur est de l’ordre de nz = 1.05.
Nous allons voir qu’autant ces valeurs de nz ne sont pas absurdes, autant le choix
d’un calcul à l’équilibre, de la pente de montée rectiligne γdec n’est pas judicieux.
6
hs = 10.7m
2
VLOF
↓
0
−2
−4
1500 2000 2500
Distance parcourue sur la piste: Xp (m)
Fig. 7.6 – Essais de différentes pentes de montée rectiligne γdec pour le modèle de phase aérienne
pliquée aux simulations numériques (Section 4, p. 83) aboutit à des trajectoires quelque
peu différentes de la trajectoire réelle, et le modèle se montre parfois même absurde
physiquement (Figure 7.6, p. 204) avec un arc de cercle inversé pour l’arrondi (rayon R
négatif !). Cela est principalement dû au fait que l’avion n’a pas eu le temps d’atteindre
son état d’équilibre au passage de la hauteur de sécurité, et que la dynamique implique
une pente réelle de l’avion au passage de cette hauteur hs bien différente de celle à
l’équilibre. Pour le cas de panne moteur OEI (One Engine Inoperative) montré (Figure
7.6, p. 204), la pente d’équilibre est bien inférieure à la pente réelle au passage de la
hauteur de sécurité. Considérer la pente de montée rectiligne du modèle γdec égale à la
pente d’équilibre entraı̂ne une modélisation de la trajectoire aberrante.
Calculer la pente du modèle de montée rectiligne γdec par des considérations d’équilibre
n’est donc pas judicieux.
Autant il est facile de déterminer de manière analytique une pente d’équilibre, autant
il n’est pas possible d’avoir une expression analytique d’une pente dynamique. Il nous
faudra donc élaborer un modèle de la pente de montée rectiligne γdec par identification
sur les simulations numériques.
»¼ ¼
par laquelle l’avion passera au cours de son décollage.
2 Le critère d’erreur relative que j’utilise habituellement n’est pas adapté ici puisque la grandeur à
quantifier, la trajectoire avion (représentée par la distance avion/piste hp ), est nulle au début de la phase
aérienne. C’est donc un critère d’écart moyen par rapport à la trajectoire qui a été utilisé, et qui consiste
à calculer la moyenne des valeurs absolues des écarts de trajectoire.
n
1
Ermoy% = E r% i
n i=1
½
ÔÒ
×½
Æ
ÀÂÃ
Â
¾
Ò
¾
¿
Ø
Cas limites du modèle où γdec seraient différent de la pente γ(hs ) :
Ù Ú
Ç
È
É
ÆË
Ì
Í
Ï
Ð
Ê
ÎÓ
Ñ
Â
Ò
¾
Le modèle de phase aérienne que nous avons choisi impose néanmoins un encadrement
½
¾¿
À ½
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Ò
Û
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ÞÐ Í
Ù
Ѿ
Ò
Fig. 7.7 – Le modèle de la phase aérienne sous forme d’arrondi circulaire et de montée recti-
ligne, impose un encadrement de la pente de la montée rectiligne γdec . Le minimum est la pente
induisant un facteur de charge à l’arrondi maximal admissible, c’est-à-dire une augmentation de
Cz maximale. Le maximum est la pente correspondant à une phase aérienne uniquement sous
forme d’arrondi circulaire.
Le cas de la pente maximale prise en compte par notre modélisation est donnée pour
le cas d’une phase aérienne uniquement circulaire. D’après (Figure 7.3, p. 198), la longueur
de piste de la phase aérienne circulaire s’exprime par :
hs hs
Lp air = R sin γs = sin γs =
sin γs tan γ2s tan γ2s
hs
γs = 2 tan−1
Lp air
Pour toutes les pentes au passage de la hauteur de sécurité γ(hs ) supérieures à la pente
maximale γs , correspondant à un modèle aérien uniquement circulaire, le modèle de phase
aérienne reste sous forme circulaire et ne dépend plus de γdec . Cela correspond au cas de
la hauteur de sécurité passée durant l’arrondi : hdec ≥ hs (Table 7.1, p. 202). Ainsi pour
élaborer un modèle de pente de montée rectiligne γdec , à chaque fois que les simulations
montrent une pente réelle au passage de la hauteur de sécurité γ(hs ) supérieure à la
pente maximale γs du modèle circulaire, la pente γdec sera considérée égale à γs .
hp = AX 3 + BX 2 + CX + D
hp (0) = 0
hp (Lp air ) = hs
h˙p (0) = 0
h˙p (Lp air ) = tan γ(hs )
L’écart moyen vis-à-vis de la trajectoire réelle est effectivement meilleure pour cette
modélisation polynômiale que pour la modélisation circulaire (Figure 7.8, p. 208),
mais le gain est seulement de 0.7% pour l’ensemble des simulations dont la pente
γ(hs ) > γs . Cela est en partie dû au fait que la modélisation polynômiale doit respecter
les conditions aux limites qui contraignent la forme de la modélisation de la trajectoire.
AEO OEI
Modélisation circulaire : Ermoy% 2.99% - aucun cas -
Modélisation polynômiale : Ermoy% 2.28% - aucun cas -
Le cas de la pente minimale pourrait être défini par la limite géométrique du modèle
qui, pour les pentes très faibles, est limitée par une modélisation uniquement rectiligne :
la pente d’un tel cas est de tan−1 Lhp s . En fait, une autre limitation intervient avant
air
cette limitation géométrique. Il s’agit des cas où la pente induirait un facteur de charge
trop élevé, c’est-à-dire un rayon de l’arrondi R = (nz−cos(γVdec
2
−γp ))g proche de zéro. Qui
dit facteur de charge élevé, dit augmentation de coefficient de portance à l’arrondi élevé :
∆Cz
Cz = nz − 1. La limitation vient du fait que le coefficient de portance en fin d’arrondi
ne peut pas excéder le coefficient de portance maximale Cz max sous peine de décrochage.
En pratique, aucune de nos simulations numériques n’a buté contre cette limitation
minimale.
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Chapitre 7 - La phase aérienne
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0
1250 1300 1350 1400 1450 1500 1550
ÿ
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2
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í
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ôíúû
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0
6
1250 1300 1350 1400 1450 1500 1550
Fig. 7.8 – Cas particulier d’une simulation d’un décollage sans panne moteur (AEO) où la
phase aérienne est modélisée uniquement par un arc de cercle : γ(hs ) > γs . L’amélioration
de la modélisation de la trajectoire par le modèle polynômial, au lieu du circulaire, n’est pas
suffisamment conséquente afin de retenir ce modèle malgré sa complexité analytique.
Supposons que la hauteur de sécurité est passée durant la phase de montée rectiligne.
Dans ce cas, la longueur de piste aérienne s’exprime par :
Si notre hypothèse était juste alors la hauteur de fin d’arrondi serait inférieure à la
hauteur de sécurité hdec ≤ hs . Dans le cas contraire, notre hypothèse serait fausse et le
passage de la hauteur de sécurité se ferait, en fait, durant l’arrondi dont le rayon serait
donné par :
!
p p 1 Lp 2air
Lp air = hs 2R − hs d’où R= − hs
2 hs
V2 2
nz = cos γdec +
Rg
*+
S.
Les modèles sont scindés en deux cas, correspondant à des comportements au décollage
différents, selon que la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte4 ou non par la
vitesse minimale V2min = 1.13VS1 (ou V2min = 1.08VS1 pour les quadrimoteurs) comme
l’impose la FAR 25.107(b/c).
Remarque 7.4 Ce n’est pas la pente rectiligne γdec qui a été modélisée mais le rapport
γdec
qui a d’une part l’avantage d’être sans dimension, et d’autre part présente
γ (θ2 )
éq
F0
un comportement plus sain en fonction des paramètres f , mg et mS
, puisque la pente
γéq (θ2 ) est la pente qu’atteindrait l’avion s’il avait le temps d’atteindre l’équilibre du
décollage en cours. La pente γéq (θ2 ) se calcule analytiquement (Appendix B.1, p. 300).
1/2
finesse correspond [Boi01a] à l’optimum de CzCx , qui maximise la distance fran-
a Cette
chissable d’un avion équipé de réacteurs, effectuant une croisière de Bréguet ou une croisière
montante.
3 En utilisant la fonction d’optimisation par les moindres carrés de Matlab “lsqnonlin” comme montré
(Appendix C, p. 309).
4 La vitesse de sécurité au décollage V se calcule analytiquement (Table 2.6, p. 59). La plupart
2
des décollages ont une vitesse de sécurité au décollage contrainte V2 = V2min = 1.13VS1 (ou 1.08VS1
pour les quadrimoteurs) ; seuls 52 bimoteurs sur les 324 avions simulés (Section 4, p. 83), ne sont pas
contraints, c’est-à-dire V2 > V2min .
2 45 3 45
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nzAEO
au décollage sans panne moteur pour des bimoteurs.
4 4 54 5 5
nz AEO = K1 + K2 + K3 + K4 + K5 + K6
S S mg S S
K1 =−2.47 10−7 K2 =2.54 10−4 K3 =−1.52 10−4 K4 =1.19 10−7 K5 =−9.26 10−5 K6 =1.189
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de bimoteurs (Section 4, p. 83). La
méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions bimoteurs de taux de propulsion
F0
0.27 ≤ mg ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière
12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.05%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.1% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
nz : Facteur de charge de l’arrondi du modèle de phase aérienne du −
décollage (Table 7.1, p. 202)
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.13VS1 pour m/s
les bimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
1.215 1.215
AEO
nz
1.21 1.21
1.205 1.205
1.2 1.2
Fo/mg=0.38 f=14
f=15
f=17
f=16
f=19
f=20
f=18
Fo/mg=0.37 f=12
f=13
1.195 Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.33 1.195
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.28
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.23 1.23
1.225 1.225
1.22 1.22
nzen AEO
1.215 AEO
1.215
nz
1.21 1.21
1.205 Fo/mg=0.27 1.205
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
Fo/mg=0.37
1.2 Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.35
1.2 f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=12
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.3
1.195 Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.28
1.195
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
1.23 1.23
1.225 1.225
1.22 1.22
nzen AEO
1.215 1.215
AEO
Fo/mg=0.27
nz
1.21 1.21
1.205 Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.28
1.205 f=19
f=14
Fo/mg=0.38
Fo/mg=0.36 f=15
f=16
f=18
f=17
f=20
Fo/mg=0.35 f=12
f=13
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.33
1.2 Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.31 1.2
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.29
1.195 1.195
Fig. 7.9 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du facteur de charge à l’arrondi nz . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité
au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
44 52 53
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nzOEI
au décollage avec panne moteur pour des bimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.13VS1
m m m F0 2
nz OEI = (K1 + K2 )f 2 + (K3 + K4 )f + (K5 + K6 )
S S S mg
m 2 m m F0
+ (K7 + K8 )f + (K9 + K10 )f + (K11 + K12 )
S S S mg
m m m
4 4 54 5 5
+(K13 + K14 )f 2 + (K15 + K16 )f + (K17 + K18 )
S S S
K1 =−4.33 10−6 K2 =−6.39 10−5 K3 =−1.63 10−6 K4 =−2.62 10−5 K5 = 2.35 10−5 K6 =−2.76 10−5
K7 = 2.59 10−6 K8 =−2.41 10−5 K9 =−1.41 10−6 K10 = 3.99 10−3 K11 = 4.54 10−4 K12 =0.466
K13 =−8.71 10−7 K14 = 1.28 10−5 K15 = 1.85 10−5 K16 = 6.49 10−4 K17 =−3.31 10−4 K18 =0.915
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de bimoteurs (Section 4, p. 83). La
méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions bimoteurs de taux de propulsion
F0
0.27 ≤ mg ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière
12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.04%
(pour les décollages contraints en V2min et pour les décollages non contraints).
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
nz : Facteur de charge de l’arrondi du modèle de phase aérienne du −
décollage (Table 7.1, p. 202)
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.13VS1 pour m/s
les bimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
2 2
1.13 MTOW/S = 500 kg/m Fo/mg=0.38 1.13 MTOW/S = 500 kg/m f=20
f=19
f=18
f=17
Fo/mg=0.37
f=16
1.12 Fo/mg=0.36
1.12 f=15
f=14
f=13
Fo/mg=0.35
1.11 1.11 f=12
Fo/mg=0.34
nzen OEI
1.1 1.1
OEI
Fo/mg=0.33
nz
1.09 Fo/mg=0.32
1.09
Fo/mg=0.31
1.08 1.08
Fo/mg=0.3
2 2
1.13 MTOW/S = 600 kg/m Fo/mg=0.38
1.13 MTOW/S = 600 kg/m f=20
f=19
f=18
Fo/mg=0.37 f=17
f=16
1.12 Fo/mg=0.36
1.12 f=15
f=14
Fo/mg=0.35 f=13
1.11 1.11
f=12
Fo/mg=0.34
nzen OEI
1.1 1.1
OEI
Fo/mg=0.33
nz
1.07 1.07
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28
2 2
1.13 MTOW/S = 700 kg/m Fo/mg=0.38 1.13 MTOW/S = 700 kg/m f=20
f=19
f=18
f=17
Fo/mg=0.37
f=16
1.12 1.12 f=15
Fo/mg=0.36 f=14
1.11 Fo/mg=0.35
1.11 f=13
f=12
Fo/mg=0.34
nzen OEI
1.1 1.1
OEI
Fo/mg=0.33
nz
1.09 Fo/mg=0.32
1.09
Fig. 7.10 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du facteur de charge à l’arrondi nz . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité
au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
2 45 3 45
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nzAEO
au décollage sans panne moteur pour des quadrimoteurs.
4 4 54 5 5
nz AEO = K1 + K2 + K3 + K4 + K5 + K6
S S mg S S
K1 =−4.35 10−7 K2 =5.63 10−4 K3 =1.14 10−3 K4 =8.81 10−8 K5 =−9.36 10−5 K6 =1.1198
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de quadrimoteurs (Section 4, p. 83).
La méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions quadrimoteurs de taux de pro-
F0
pulsion 0.2 ≤ mg ≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en
croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.11%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.08% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
nz : Facteur de charge de l’arrondi du modèle de phase aérienne du −
décollage (Table 7.1, p. 202)
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.08VS1 pour m/s
les quadrimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
2 2
1.15 MTOW/S = 500 kg/m 1.15 MTOW/S = 500 kg/m
Fo/mg=0.3 f=19
f=20
f=18
f=17
Fo/mg=0.29
1.145 Fo/mg=0.28
1.145 f=15
f=16
f=14
f=13
f=12
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.26
nzen AEO
Fo/mg=0.25
nzAEO
1.14 1.14
Fo/mg=0.24
Fo/mg=0.23
1.135 1.135
Fo/mg=0.22
1.13 Fo/mg=0.21
1.13
Fo/mg=0.2
2 2
1.15 MTOW/S = 600 kg/m 1.15 MTOW/S = 600 kg/m
f=18
f=16
f=17
f=14
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.28 f=15
f=13
f=12
Fo/mg=0.27
1.145 Fo/mg=0.26
1.145
Fo/mg=0.25
Fo/mg=0.24
nzen AEO
nzAEO
1.14 1.14
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.22
1.135 1.135
Fo/mg=0.2
Fo/mg=0.21
1.13 1.13
2 2
1.15 MTOW/S = 700 kg/m Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
1.15 MTOW/S = 700 kg/m f=16
f=18
f=20
f=15
f=14
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.26
1.145 Fo/mg=0.25
1.145
Fo/mg=0.24
nzen AEO
nzAEO
1.135 1.135
Fo/mg=0.21
1.13 1.13
Fig. 7.11 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du facteur de charge à l’arrondi nz . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité
au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
44 52 53
Modèle du facteur de charge à l’arrondi nzOEI
au décollage avec panne moteur pour des quadrimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.08VS1
m m m F0 2
nz OEI = (K1 + K2 )f 2 + (K3 + K4 )f + (K5 + K6 )
S S S mg
m 2 m m F0
+ (K7 + K8 )f + (K9 + K10 )f + (K11 + K12 )
S S S mg
m m m
4 4 54 5 5
+(K13 + K14 )f 2 + (K15 + K16 )f + (K17 + K18 )
S S S
K1 =−1.25 10−5 K2 =−1.36 10−4 K3 =−4.69 10−5 K4 =2.50 10−3 K5 = 1.07 10−4 K6 =5.62 10−3
K7 = 6.57 10−6 K8 =−7.15 10−5 K9 =−3.42 10−6 K10 =6.52 10−3 K11 = 6.13 10−4 K12 =0.472
K13 =−9.96 10−7 K14 =−5.57 10−5 K15 = 7.86 10−6 K16 =3.10 10−3 K17 =−1.88 10−4 K18 =0.921
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de quadrimoteurs (Section 4, p. 83).
La méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions quadrimoteurs de taux de pro-
F0
pulsion 0.2 ≤ mg ≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en
croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.05%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.04% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
nz : Facteur de charge de l’arrondi du modèle de phase aérienne du −
décollage (Table 7.1, p. 202)
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.08VS1 pour m/s
les quadrimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
2 2
MTOW/S = 500 kg/m MTOW/S = 500 kg/m
1.13 Fo/mg=0.3 1.13 f=20
f=19
f=18
f=17
f=16
Fo/mg=0.29 f=15
f=14
f=13
1.12 Fo/mg=0.28
1.12 f=12
Fo/mg=0.27
nzOEI
Fo/mg=0.25
1.1 1.1
Fo/mg=0.24
1.09 1.09
Fo/mg=0.23
2 2
MTOW/S = 600 kg/m MTOW/S = 600 kg/m
1.13 1.13 f=18
f=17
f=16
Fo/mg=0.29 f=15
f=14
f=13
Fo/mg=0.28
1.12 1.12 f=12
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.25 nzOEI
1.1 1.1
Fo/mg=0.24
1.09 1.09
Fo/mg=0.23
1.08 Fo/mg=0.22
1.08
2 2
MTOW/S = 700 kg/m Fo/mg=0.3 MTOW/S = 700 kg/m f=20
f=18
1.13 Fo/mg=0.29
1.13 f=16
f=15
f=14
f=13
Fo/mg=0.28
1.12 1.12 f=12
Fo/mg=0.27
nzOEI
Fo/mg=0.25
1.1 1.1
Fo/mg=0.24
1.09 1.09
Fo/mg=0.23
1.08 1.08
Fo/mg=0.22
1.07 Fo/mg=0.2
Fo/mg=0.21
1.07
Fig. 7.12 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) du facteur de charge à l’arrondi nz . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité
au décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
en AEO
0.6 Fo/mg=0.3
0.6
Fo/mg=0.31
0.55 0.55
dec éq(θ2)
dec éq(θ2)
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
0.5 0.5
/γ
/γ
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
γ
γ
0.45 Fo/mg=0.36
0.45 f=12
f=13
Fo/mg=0.37 f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
0.4 0.4
0.65 Fo/mg=0.27
0.65
Fo/mg=0.28
en AEO
en AEO
dec éq(θ2)
Fo/mg=0.31
0.5 Fo/mg=0.32
0.5
/γ
/γ
Fo/mg=0.33
γ
Fo/mg=0.34
0.45 Fo/mg=0.35
0.45
Fo/mg=0.36
f=12
f=13
0.4 Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38
0.4 f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
f=20
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
0.65 0.65
Fo/mg=0.27
en AEO
en AEO
0.55 0.55
dec éq(θ2)
dec éq(θ2)
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
0.5 0.5
/γ
/γ
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
γ
0.45 Fo/mg=0.34
0.45
Fo/mg=0.35
0.4 Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
0.4 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
Fo/mg=0.38 f=20
Fig. 7.13 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) de la pente rectiligne γdec . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
2 3 44 55 44 55 5 25 3
Modèle de la pente de montée rectiligne γdec
au décollage sans panne moteur pour des bimoteurs.
4 54 5
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.13VS1
2
γdec m m m F0
= K1 + K2 f 2 + K3 + K4 f + K5 + K6
γéq (θ2 ) AEO
S S S mg
m m m F0
+ K7+ K8 f 2 + K9 + K10 f + K11 + K12
S S S mg
m m m
23 4 4 54
+ K13 + K14 f 2 + K15 + K16 f + K17 + K18
5
S S S
K1 =−3.08 10−5 K2 =−4.43 10−3 K3 = 1.88 10−3 K4 =−3.05 10−2 K5 =−1.21 10−3 K6 =−6.39 10−2
K7 = 3.16 10−5 K8 =−4.18 10−3 K9 =−1.12 10−3 K10 =−1.49 10−2 K11 =−4.17 10−3 K12 =−2.85 10−2
5
K13 =−6.16 10−6 K14 = 1.77 10−3 K15 = 1.26 10−4 K16 = 1.05 10−2 K17 = 1.65 10−3 K18 =0.64
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de bimoteurs (Section 4, p. 83). La
méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions bimoteurs de taux de propulsion
F0
0.27 ≤ mg ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière
12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.55%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.33% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.13VS1 pour m/s
les bimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
γdec : Pente de montée rectiligne au décollage du modèle de phase rad
aérienne (Table 7.1, p. 202)
γéq (θ2 ) : Pente d’équilibre théorique du décollage en cours avec train sorti. rad
Se calcule analytiquement (Appendix B.1, p. 300)
γdec
Tab. 7.6 – Modèle du rapport γéq (θ2 ) de bimoteurs
AEO
4 4
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
3.5 3.5
Fo/mg=0.27
3 3
Fo/mg=0.28
2.5 2.5
Fo/mg=0.29
2 Fo/mg=0.3 2
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
1.5 Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34 1.5 f=12
Fo/mg=0.35 f=13
Fo/mg=0.36 f=14
f=15
Fo/mg=0.37 f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
4 4
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
Fo/mg=0.27
3.5 3.5
Fo/mg=0.28
3 3
Fo/mg=0.32
1.5 Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34 1.5 f=12
Fo/mg=0.35 f=13
Fo/mg=0.36 f=14
f=15
Fo/mg=0.37 f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
2 2
MTOW/S = 700 kg/m MTOW/S = 700 kg/m
4.5 4.5
4 Fo/mg=0.27 4
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
3.5 Fo/mg=0.28
3.5
3 3
Fo/mg=0.29
2.5 2.5
Fo/mg=0.3
2 Fo/mg=0.31 2
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
1.5 Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
1.5 f=12
f=13
Fo/mg=0.36 f=14
f=15
Fo/mg=0.37 f=16
f=17
f=18
Fo/mg=0.38 f=19
f=20
Fig. 7.14 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) de la pente rectiligne γdec . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
23 A B
Modèle de la pente de montée rectiligne γdec
au décollage avec panne moteur pour des bimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.13VS1
F
γdec F0 m
23 4 4 54 5 5
0 +K m +K
K2 mg 3 S 4 f
= K1 e + K5 + K6 + K7
γéq (θ2 ) O EI
mg S
K1 = 21.9 K2 = −2.78 K3 =1.81 10−4 K4 =0.536
K5 =−4.23 K6 =−1.46 10−4 K7 = 2.93
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de bimoteurs (Section 4, p. 83). La
méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions bimoteurs de taux de propulsion
F0
0.27 ≤ mg ≤ 0.38, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en croisière
12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 1.17%
pour les décollages contraints en V2min , et de 1.96% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.27 et 0.38 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.13VS1 pour m/s
les bimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
γdec : Pente de montée rectiligne au décollage du modèle de phase rad
aérienne (Table 7.1, p. 202)
γéq (θ2 ) : Pente d’équilibre théorique du décollage en cours avec train sorti. rad
Se calcule analytiquement (Appendix B.1, p. 300)
γdec
Tab. 7.7 – Modèle du rapport γéq (θ2 ) de bimoteurs
OEI
2 2
1.2 MTOW/S = 500 kg/m Fo/mg=0.2
1.2 MTOW/S = 500 kg/m
γdec/γéq(θ2) en AEO
1 Fo/mg=0.22 1
0.7 Fo/mg=0.26
0.7
Fo/mg=0.27
Fo/mg=0.28
0.6 Fo/mg=0.29
0.6 f=12
f=13
f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
Fo/mg=0.3 f=20
2 2
1.2 MTOW/S = 600 kg/m 1.2 MTOW/S = 600 kg/m
Fo/mg=0.2
1.1 1.1
Fo/mg=0.21
γdec/γéq(θ2) en AEO
γdec/γéq(θ2) en AEO
1 1
Fo/mg=0.22
0.9 0.9
Fo/mg=0.23
2 2
1.2 MTOW/S = 700 kg/m 1.2 MTOW/S = 700 kg/m
1.1 1.1
Fo/mg=0.2
γdec/γéq(θ2) en AEO
γdec/γéq(θ2) en AEO
Fo/mg=0.21
1 1
Fo/mg=0.22
0.9 0.9
Fo/mg=0.23
0.8 0.8
Fo/mg=0.24
0.7 Fo/mg=0.25
0.7
Fo/mg=0.26
0.6 Fo/mg=0.27
0.6
Fo/mg=0.28
f=12
Fo/mg=0.29 f=13
f=14
f=15
f=16
Fo/mg=0.3 f=18
f=20
Fig. 7.15 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) de la pente rectiligne γdec . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
2 3 44 55 44 55 5 25 3
Modèle de la pente de montée rectiligne γdec
au décollage sans panne moteur pour des quadrimoteurs.
4 54 5
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.08VS1
2
γdec m m m F0
= K1 + K2 f 2 + K3 + K4 f + K5 + K6
γéq (θ2 ) AEO
S S S mg
m m m F0
+ K7+ K8 f 2 + K9 + K10 f + K11 + K12
S S S mg
m m m
23 4 4 54
+ K13 + K14 f 2 + K15 + K16 f + K17 + K18
5
S S S
K1 =−3.70 10−4 K2 = 6.31 10−3 K3 = 1.11 10−2 K4 = −0.139 K5 =−1.21 10−3 K6 =−0.297
K7 = 1.88 10−4 K8 =−1.63 10−2 K9 =−4.41 10−3 K10 =−7.12 10−2 K11 =−1.95 10−2 K12 =−0.115
5
K13 =−1.95 10−5 K14 = 2.57 10−3 K15 = 2.53 10−4 K16 = 5.96 10−2 K17 = 6.02 10−3 K18 =0.774
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de quadrimoteurs (Section 4, p. 83).
La méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions quadrimoteurs de taux de pro-
F0
pulsion 0.2 ≤ mg ≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en
croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 0.93%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.48% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.08VS1 pour m/s
les quadrimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
γdec : Pente de montée rectiligne au décollage du modèle de phase rad
aérienne (Table 7.1, p. 202)
γéq (θ2 ) : Pente d’équilibre théorique du décollage en cours avec train sorti. rad
Se calcule analytiquement (Appendix B.1, p. 300)
γdec
Tab. 7.8 – Modèle du rapport γéq (θ2 ) de quadrimoteurs
AEO
2 2
2.4 MTOW/S = 500 kg/m 2.4 MTOW/S = 500 kg/m
2 2
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
Fo/mg=0.21
1.8 1.8
Fo/mg=0.22
1.6 1.6
Fo/mg=0.23
1.2 Fo/mg=0.26
Fo/mg=0.27
1.2
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
f=14
1 Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
1 f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
f=20
2 2
2.4 MTOW/S = 600 kg/m 2.4 MTOW/S = 600 kg/m
2.2 Fo/mg=0.2
2.2
2 2
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
Fo/mg=0.21
1.8 1.8
Fo/mg=0.22
1.6 1.6
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.28 f=12
f=13
1 Fo/mg=0.29 1 f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
2 2
2.4 MTOW/S = 700 kg/m 2.4 MTOW/S = 700 kg/m
Fo/mg=0.2
2.2 2.2
Fo/mg=0.21
2 2
γdec/γéq(θ2) en OEI
γdec/γéq(θ2) en OEI
1.8 Fo/mg=0.22
1.8
1.6 1.6
Fo/mg=0.23
Fo/mg=0.28 f=12
1 Fo/mg=0.29
1 f=13
f=14
f=15
f=16
f=18
Fo/mg=0.3 f=20
Fig. 7.16 – Valeurs optimales des simulations (trait continu) et notre modélisation (trait poin-
tillé) de la pente rectiligne γdec . Les décollages non contraints par la vitesse de sécurité au
décollage minimale V2min sont indiqués par des losanges.
23 A B
Modèle de la pente de montée rectiligne γdec
au décollage avec panne moteur pour des quadrimoteurs.
Lorsque la vitesse de sécurité au décollage est contrainte V2 = V2min = 1.08VS1
F
γdec F0 m
23 4 4 54 5 5
0 +K m +K
K2 mg 3 S 4 f
= K1 e + K5 + K6 + K7
γéq (θ2 ) O EI
mg S
K1 = 14.4 K2 = −3.83 K3 =1.84 10−4 K4 =0.511
K5 =−6.17 K6 =−2.43 10−4 K7 = 2.98
Mode d’obtention : identifié par les moindres carrés sur les valeurs optimales (Section
7.2.2, p. 204) issues des simulations de décollage de quadrimoteurs (Section 4, p. 83).
La méthode pour le choix de la structure des fonctions à identifier, ainsi que la méthode
d’identification sont détaillées en annexe (Appendix C, p. 309).
Domaine de définition : avions de transport civil. Avions quadrimoteurs de taux de pro-
F0
pulsion 0.2 ≤ mg ≤ 0.3, de charge alaire 500 ≤ m S
≤ 700, et de finesse équivalente en
croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Pour déterminer si la vitesse de sécurité au décollage V2 est contrainte ou non, il suffit
de la calculer à l’aide de (Table 2.6, p. 59).
Précision : Une erreur relative moyenne par rapport aux simulations numériques de 1.74%
pour les décollages contraints en V2min , et de 0.68% pour les décollages non contraints.
Symboles : Désignation Unités
6
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion (Cx = Cxo + −
∆CxoT rain + (∆Cxomoulinet ) + ki Cz 2 ). Il dépend de la confi-
guration becs/volets.
F0 : Poussée au point fixe, c’est-à-dire à vitesse et altitude nulles, de N
tous les moteurs de l’avion
F0
mg
: Taux de propulsion de l’avion : compris entre 0.2 et 0.3 −
√
3 πλ
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4 Cxo
(Remarque 7.5, −
p. 209)
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
m : Masse de l’avion au décollage. C’est la maximum Take-Off Weight kg
MM T OW qui a été désignée par m dans ce chapitre pour simplifier
les notations dans les équations.
m
S
: Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m2 kg/m2
S : Surface voilure de référence m2
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2min : Vitesse de sécurité au décollage minimale V2min = 1.08VS1 pour m/s
les quadrimoteurs selon la FAR 25.107(b/c)
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
γdec : Pente de montée rectiligne au décollage du modèle de phase rad
aérienne (Table 7.1, p. 202)
γéq (θ2 ) : Pente d’équilibre théorique du décollage en cours avec train sorti. rad
Se calcule analytiquement (Appendix B.1, p. 300)
γdec
Tab. 7.9 – Modèle du rapport γéq (θ2 ) de quadrimoteurs
OEI
Ce calcul est effectué pour les cas de panne moteur au décollage (OEI One Engine In-
operative) et pour les cas de décollage sans panne moteur (AEO All Engines Operating).
Pour quantifier la précision du modèle, le critère d’erreur relative moyenne Ermoy% a
été choisi. C’est la moyenne des valeurs absolues des erreurs relatives Er% calculées pour
chaque avion.
Navions
X
1
Ermoy% = |Er% (i)|
Navions i=1
Ainsi notre modèle de phase aérienne a une précision par rapport aux simulations
numériques de :
AEO OEI
Ermoy% 0.18% 0.49%
max (Er% (i)) 0.81% 4.08%
Le facteur de charge avec panne moteur est parfois considéré dans la littérature identique
à celui sans panne moteur, soit égal à 1.15. Dans ce cas, l’erreur relative moyenne en cas
de panne moteur diminue à 52%.
Si on cherche la valeur du facteur de charge nz qui minimise l’erreur relative moyenne
en cas de panne OEI et sans panne AEO, on trouve :
Considérer un facteur de charge de 1.15 pour les décollages avec panne moteur réduit
l’erreur OEI à 13.5%.
Ces résultats permettent de mettre en évidence que le choix de calculer γdec en
considérant l’avion à l’équilibre est le plus pénalisant.
Pour résumer :
Notre modèle suit bien les simulations (Figure B.2, p. 304), (Figure B.3, p. 305), (Figure
B.4, p. 306), (Figure B.5, p. 307), alors que le modèle existant (nz constant et γdec calculée
à l’équilibre) sous-estime généralement les longueurs de pistes aérienne Lp air sans panne
moteur (AEO) et surestime largement les cas de panne moteur (OEI).
En cas de panne moteur, la dynamique fait que la pente γ(hs ) au passage de la hauteur de
sécurité, est en moyenne 1.3 fois plus grande que la pente d’équilibre. Le modèle existant
qui considère la pente d’équilibre est donc fortement pénalisé de ce fait.
Choisir un facteur de charge moyen élevé pour les cas de panne moteur OEI (comme par
exemple la valeur de nz = 1.15 préconisée pour le décollage sans panne AEO) permet
de “compenser” un petit peu cette erreur sans pour autant l’annuler : l’erreur relative
moyenne est de 52% au lieu de 79.1%.
m 1 2
= ρVS1 Cz max
S 2
5 Rappelons que dans le cas d’une phase aérienne modélisée uniquement par un arc de cercle, la valeur
pentes au passage de la hauteur de sécurité, bien plus élevée que les pentes d’équilibre pour les cas de
panne moteur.
Comme la plupart des avions ont une vitesse de sécurité au décollage contrainte V2 =
V2 min = 1.13VS1 , cette vitesse V2 augmente donc aussi lorsque la charge alaire m S aug-
mente.
Si la vitesse de sécurité au décollage V2 augmente, la poussée maximale Fmax (V2 ) à
F0
cette vitesse diminue donc. Avec un raisonnement iso taux de propulsion mg et iso finesse
f , l’équation de propulsion rapportée à l’équation de sustentation permet de déduire que
la pente d’équilibre γéq (θ2 ) décroı̂t.
F0
Ce qu’il faut retenir 7.1 Pour un même taux de propulsion mg et une même fi-
m
nesse f , augmenter la charge alaire S a pour conséquence d’augmenter la longueur de
piste parcourue durant la phase aérienne Lp air (entre VLOF et le passage de la hauteur
de sécurité hs ).
Fmax (V2 ) 1
= + γéq (θ2 )
mg f
| {z }
constante
F0
Ce qu’il faut retenir 7.2 Pour un même taux de propulsion mg et une même
charge alaire m S
, augmenter la finesse f a pour conséquence de diminuer la longueur de
piste parcourue durant la phase aérienne Lp air (entre VLOF et le passage de la hauteur
de sécurité hs ).
Ce qu’il faut retenir 7.3 Pour une même finesse f et une même charge alaire m S
,
F0
augmenter le taux de propulsion mg a pour conséquence de diminuer la longueur de
piste parcourue durant la phase aérienne Lp air (entre VLOF et le passage de la hauteur
de sécurité hs ).
Dans les deux chapitres précédents, nous avons élaborés des modèles du roulage (Sec-
tion 6, p. 113) et de la phase aérienne (Section 7, p. 193). Ces modèles nous permettent
d’obtenir un modèle de la longueur de piste au décollage Lp . La longueur de piste Lp
effective au décollage d’un avion est la somme de la longueur de piste au roulage Lp r et
de la longueur de piste de la phase aérienne Lp air .
Lp = Lp r + Lp air
Les modèles de ces longueurs sont rappelés dans ce chapitre, pour les cas de décollage
avec et sans panne moteur, pour le décollage interrompu et pour l’atterrissage.
À ces longueurs de piste effectives ainsi calculées, la norme avion FAR 25 prévoit une
marge de sécurité et définit les longueurs de pistes réglementaires, qui seront également
exposées dans ce chapitre.
Ainsi, ce chapitre récapitulatif fait la synthèse de nos modèles dans le but de vous
donner les outils nécessaires au calcul des longueurs de piste au décollage.
231
SupAéro-Onéra Chapitre 8 - Conclusion : modèle analytique de la longueur de piste
]
Bec/Volet.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse nulles) de tous les moteurs N
F0
mg : Taux de propulsion de l’avion : entre 0.27 et 0.38 pour nos simulations −
Fred : Poussée de ralenti tous les moteurs (à vitesse et altitude nulles). Peut-être N
considérée négative en cas de réverse, uniquement pour la certification d’un
décollage interrompu RTO sur piste mouillée ou enneigée.
Fref : Poussée au point fixe de référence au roulage : Fref = F0 en régime moteur N
maximal (décollage), Fref = Fred au ralenti (atterrissage ou RTO).
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
√
f : Finesse “équivalente” de croisière f = 4
3 πλ
Cxo (Remarque 7.5, p. 209) −
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
hs : Hauteur de sécurité. C’est au passage de cette hauteur que le calcul de la m
longueur de piste s’arrête. Au décollage (cf.FAR 25.113), hs = 35f t = 10.7m
sur piste sèche et hs = 15f t = 4.6m sur piste mouillée, et à l’atterrissage
(cf.FAR 25.125), hs = 50f t = 15.2m.
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
Lp air : Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne du m
décollage/atterrissage (entre VLOF ou VT D et hs )
Lp r : Distance parcourue par l’avion sur la piste durant la rotation, m
m : Masse de l’avion kg
2
m
S : Charge alaire de l’avion. Comprise entre 500 et 700 kg/m pour nos simula- kg/m2
tions
Nm : Nombre de moteurs équipant l’avion −
nz : Facteur de charge de l’arrondi du modèle de phase aérienne (Table 7.1, −
p. 202)
]
OEI : One Engine Inoperative. Cas d’un décollage avec panne moteur. Ici avec la −
panne moteur intervenant au moment le plus critique, c’est-à-dire forçant le
pilote à prendre sa décision de continuer le décollage à la vitesse de décision
V1 .
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
R : Rayon de l’arc de cercle modélisant l’arrondi m
RTO : Rejected Take-Off. Cas d’un décollage interrompu −
S : Surface voilure m2
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
Vi , Vf : Vitesse initiale Vi et finale Vf de la portion de roulage étudiée. m/s
V⊕
Γ=0 , V Γ=0 : Racines réelles du polynôme de l’accélération, c’est-à-dire vitesses pour√
les- m/s
quelles l’accélération est nulle Γ = 0 pour ∆ > 0 : V ⊕ Γ=0 =
−B+ ∆
2A et
√
V Γ=0 =
−B− ∆
2A .
VΓmin : Vitesse pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est minimale si A > 0 ou m/s
B
maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
VEF : Vitesse la plus critique à laquelle une panne moteur peut survenir m/s
V1 : Vitesse de décision (Table 5.1, p. 95). Vitesse à laquelle le pilote prend m/s
la première mesure pour arrêter l’avion en cas de décollage interrompu, et
vitesse minimale à la suite d’une panne moteur critique à VEF , qui permet
de décoller en satisfaisant le passage de la hauteur de sécurité hs .
V2 : Vitesse de sécurité au décollage (Table 2.6, p. 59) m/s
V2 min : Vitesse de sécurité au décollage minimale (cf.FAR 25.107(b/c)) m/s
VLOF : Vitesse de décollage “lift-off” où l’avion quitte totalement le sol (Table 5.5, m/s
p. 105) et (Table 5.6, p. 106).
VR : Vitesse de rotation (Table 5.3, p. 102). Vitesse à laquelle le pilote tire sur m/s
le manche, la roulette de nez quitte le sol.
VS1 : Vitesse de décrochage à 1 g (Equation 2.1, p. 32) m/s
1 Γf
Lp r (Vi → Vf ) = ln + VΓmin ∆t
2A Γi
⊕ V V
∆ = B 2 − 4AC V = V⊕
et V = V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
A e − Te
= q2 F F e = Fref ρ (cos αr + µ sin αr )
m ρ0
B e
= q1 F Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
W W
C =Fe − fer fer = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆Cz oSP
Cx = Cxo + ∆Cxo T rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
0 1
Domaine de définition : Tout avion au roulage. Il faut scinder le roulage en autant de
portions qu’il y a de phase où l’avion change de mode de fonctionnement c’est-à-dire
dès lors que l’avion sort des spoilers, freine ou a une panne moteur, . . . . Car à chacun
de ces changements, la valeur des coefficients A, B, C est modifiée et nos formules ne
sont valables que lorsque ces coefficients sont constants.
Précision : Ce modèle a été obtenue par une résolution analytique exacte, sans aucune
approximation, dans le cadre des hypothèses d’une poussée moteur modélisée par
Fmax = F0 ρρ 1 + q1 M + q2 M 2 et dirigée selon l’axe du fuselage, une incidence au
0
roulage constante αr = cte, un coefficient de frottement pneu/piste constant µ = cte,
et une pente de la piste γp = cte supposée constante sur toute la portion de roulage
étudiée.
Tab. 8.1 – Modèle de longueur de piste au roulage (cf. Résolution cinétique (Table 6.3,
p. 134)). Si vous désirez tenir compte d’un coefficient de frottement pneu/piste dépendant
de la vitesse, reportez-vous à (Table 6.5, p. 149). Si vous voulez considérer un vent longi-
tudinal, utilisez (Table 6.9, p. 162).
1 Γ(VLOF )
Lp r = ln + VΓmin tp r
2A Γ(VR )
⊕ V V
∆ = B 2 − 4AC V = V⊕
et V = V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
A e − Te
= q2 F F e = F0 ρ (cos αmoy + µ sin αmoy )
m ρ0
B e
= q1 F Te = 21 ρ m
S
(Cx − µ Cz)
W W 0 1
C =Fe − fer fer = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αmoy − α0 ) + ∆Cz o SP
Cx = Cxo + ∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet + ∆CxoSP + ki Cz 2
V2 2
* +
R =
(nz − cos (γdec − γp )) g
γdec − γp
hdec = 2R sin2
2
Cas du passage de la hauteur de sécurité durant la montée rectiligne (hdec ≤ hs ) :
γdec − γp hs
Lp air = R tan +
2 tan (γdec − γp )
√ √
Lp air = hs 2R − hs
Mode d’obtention : analytique, en supposant la trajectoire de l’avion durant la phase
aérienne du décollage/atterrissage sous forme d’arrondi circulaire et de montée rec-
tiligne.
Domaine de définition : avions de transport civil. Les modèles de facteur de charge nz et
de pente de montée rectiligne γdec sont donnés ci-dessous, pour des taux de propulsion
F0
0.27 ≤ mg ≤ 0.38 pour des bimoteurs (entre 0.2 et 0.3 pour des quadrimoteurs), de
charge alaire 500 ≤ m
S
≤ 700, et de finesse en croisière 12 ≤ f ≤ 20.
Précision : Une erreur relative moyenne (Section 7.3, p. 226) par rapport aux simulations
des bimoteurs, de 0.18% pour les longueurs de phase aérienne de décollage sans panne
moteur (AEO), et de 0.49% pour celle de décollage avec panne moteur (OEI). Pour les
quadrimoteurs, la précision est de 0.42% sans panne moteur et 0.34% avec panne.
2 45 3 45
Tab. 8.3 – Modèle de la longueur de piste parcourue durant la phase aérienne du
décollage/atterrissage Lp air (Table 7.1, p. 202).
44 52 53
Pour les bimoteurs :
K1 =−2.47 10−7 K2 =2.54 10−4 K3 =−1.52 10−4 K4 =1.19 10−7 K5 =−9.26 10−5 K6 =1.189
m m m F0 2
nzOEI = (K1 + K2 )f 2 + (K3 + K4 )f + (K5 + K6 )
S S S mg
m 2 m m F0
+ (K7 + K8 )f + (K9 + K10 )f + (K11 + K12 )
S S S mg
m m m
+(K13 + K14 )f 2 + (K15 + K16 )f + (K17 + K18 )
S S S
4 54 5
2
γdec m m m F0
= K1 + K2 f 2 + K3 + K4 f + K5 + K6
γéq (θ2 ) AEO
S S S mg
m m m F0
+ K7 + K8 f 2 + K9 + K10 f + K11 + K12
S S S mg
m m m
+ K13 + K14 f 2 + K15 + K16 f + K17 + K18
S S S
Pour les bimoteurs :
23 A B
K1 =−3.08 10−5 K2 =−4.43 10−3 K3 = 1.88 10−3 K4 =−3.05 10−2 K5 =−1.21 10−3 K6 =−6.39 10−2
K7 = 3.16 10−5 K8 =−4.18 10−3 K9 =−1.12 10−3 K10 =−1.49 10−2 K11 =−4.17 10−3 K12 =−2.85 10−2
K13 =−6.16 10−6 K14 = 1.77 10−3 K15 = 1.26 10−4 K16 = 1.05 10−2 K17 = 1.65 10−3 K18 =0.64
F
γdec 0 +K m +K
K2 mg 3 S 4 f F0 m
= K1 e + K5 + K6 + K7
γéq (θ2 ) O EI
mg S
4 4 54 5
K5 =−4.23 K6 =−1.46 10−4 K7 = 2.93
5
Pour les quadrimoteurs :
K1 = 14.4 K2 = −3.83 K3 =1.84 10−4 K4 =0.511
K5 =−6.17 K6 =−2.43 10−4 K7 = 2.98
CC DD
K9 = 4.56 10−4 K10 =−6.54 10−4 K11 =−3.45 10−4 K12 = 1.126
Pour nz OEI de bimoteurs :
K1 =−1.97 10−6 K2 =−1.34 10−3 K3 = 7.56 10−6 K4 = 6.09 10−4
K5 = 2.60 10−5 K6 =−3.71 10−3 K7 =−1.19 10−4 K8 =−7.20 10−3
K9 = 1.07 10−4 K10 =−6.51 10−3 K11 = 2.74 10−6 K12 = 1.122
Pour nz OEI de quadrimoteurs :
K1 =−1.75 10−6 K2 =−1.50 10−3 K3 = 8.74 10−6 K4 = 5.49 10−4
K5 = 2.54 10−5 K6 =−4.30 10−3 K7 =−1.37 10−4 K8 =−7.66 10−3
K9 = 8.50 10−5 K10 =−7.58 10−3 K11 =−5.89 10−5 K12 = 1.121
γdec
CC DD
Pour de bimoteurs :
γéq (θ2 )
AEO
K1 =−3.20 10−6 K2 =−1.07 10−2 K3 = 2.05 10−5 K4 = 1.17 10−3
K5 =−1.75 10−5 K6 = 2.68 10−2 K7 =−2.42 10−4 K8 = 5.48 10−2
K9 = 5.32 10−4 K10 = 6.79 10 −2 K11 =−6.59 10 −4 K12 = 0.304
γdec
Pour de quadrimoteurs :
γéq (θ2 )
AEO
K1 =−1.54 10−6 K2 =−4.22 10−3 K3 = 3.20 10−5 K4 =−2.34 10−3
K5 =−1.66 10−5 K6 = 8.45 10−2 K7 =−8.15 10−4 K8 = 0.102
K9 = 9.82 10−4 K10 = 0.184 K11 =−1.77 10 −4 K12 = 0.409
γdec
Pour de bimoteurs :
γéq (θ2 )
OEI
K1 =−1.90 10−4 K2 =−9.75 10−2 K3 = 9.36 10−4 K4 = 1.63 10−2
K5 = 3.01 10−3 K6 = −0.162 K7 =−2.06 10−2 K8 = 0.409
K9 = 2.15 10−2 K10 =−7.24 10 −2 K11 = 2.95 10 −2 K12 = −1.508
γdec
Pour de quadrimoteurs :
γéq (θ2 )
OEI
K1 =−3.02 10−5 K2 =−1.85 10−2 K3 = 3.11 10−4 K4 =−9.08 10−3
K5 = 1.42 10−4 K6 =−8.35 10−3 K7 =−6.39 10−3 K8 = 0.429
K9 = 9.40 10−3 K10 = 0.1096 K11 = 4.41 10−3 K12 = −1.439
Détail des erreurs relative moyenne de notre modèle par rapport aux simulations
numériques :
Les bimoteurs
Remarque 8.1 Les vitesses caractéristiques du décollage ont été modélisées par des
Vj
rapports de vitesses. Par conséquent, l’erreur d’estimation d’une vitesse Vi = VVji VS1 VS1
V
j
est entachée de l’erreur d’estimation de la vitesse Vj due à l’erreur du modèle de VS1
(sachant que VS1 est obtenue analytiquement). C’est le cas par exemple pour estimer
la vitesse de décision V1 . Alors que l’erreur relative moyenne du modèle de VVR1 n’est
que de 0.05% pour les bimoteurs, la vitesse de décision V1 est estimée à 0.13%. Ceci
est due au cumul de l’erreur de modélisation de VVR1 (0.05%) et de VVS1 R
(0.12%).
Les quadrimoteurs
Les annexes
241
Annexe A
Sommaire
A.1 En pratique : Quel roulage pour décoller/atterrir ? . . . . . 245
A.1.1 Analyse de la modélisation de l’accélération Γ . . . . . . . . . 245
A.1.2 Signe du discriminant ∆ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
Approche physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
Approche numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
A.2 Démonstration de la résolution temporelle . . . . . . . . . . 255
A.2.1 Vitesse au roulage V . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
A.2.2 Distance de roulage ∆X . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
A.2.3 Conclusion : résolution temporelle . . . . . . . . . . . . . . . 258
A.3 Cohérence entre les résolutions temporelle et cinétique . . 261
A.4 Application numérique à l’A300 . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
A.5 Modèles du coefficient de frottement pneu/piste µ . . . . . 272
A.5.1 Modèles existants du coefficients de frottement pneu/piste . . 272
Modèle d’Attilio Lausetti : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
Modèle de l’ESDU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
Modèle de la norme FAR 25.109 . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Modèle de DIN (Deutsches Institut für Normung) . . . . . . 281
Modèle d’Andreau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
Modèle de T.Gillespie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
Modèle de l’ITS (Institute of Technology in Stuttgart) . . . . 284
Modèle de l’University of Michigan Transportation Research
Institute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285
A.5.2 Confrontation des modèles existants et élaboration d’un modèle
à partir de celui d’A.Lausetti . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
Coefficient de frottement pneu/piste au freinage µf (V) . . . . 286
Coefficient de frottement pneu/piste en roue libre µr (V) . . . 288
Conclusion : Modèle proposé du coefficient de frottement pneu/piste
µ(V) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
A.6 Modèle simple à accélération moyenne du roulage . . . . . 294
A.6.1 Expression analytique du modèle simple à accélération moyenne
du roulage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294
A.6.2 Quelle accélération moyenne considérer ? . . . . . . . . . . . . 294
243
SupAéro-Onéra Chapitre A - Précision sur le roulage
Γ = AV 2 + BV + C
B 2 − B 2 + 4AC
= AV 2 + BV +
4A
2 B2 ∆
= AV + + BV −
4A 4A
2 B2 B ∆
= A V + + 2V −
4A2 2A 4A
2
B ∆
= A V+ −
2A 4A
2
= A (V − VΓmin ) + Γmin
∆<0 ∆=0
Γ Γ
l'avion accélère
C A>0
décollage
C décollage si A>0
∆ VR < VΓmin
B Γmin = 4A B
VΓmin =
2A
V VΓmin =
2A
V
B B
∆ VΓmin = VΓmin =
Γmin = 2A 2A
4A
l'avion ralentit
C A<0
A<0
Atterissage Atterissage
∆>0
Γ Γ
décollage si
décollage si VR < VΓ=0 -B+ ∆
l'avion accélère
-B+ ∆ VΓ=0 =
VR < VΓ=0 VΓ=0 = 2A
2A
∆
Γmin =
-B- ∆ 4A
VΓ=0 =
2A -B- ∆
A>0 A<0 VΓ=0 =
C C 2A
∆
Γmin = B
4A
V VΓmin = V
VΓmin
VΓmin
ou B
2A
∆ VΓmin =
Γmin = 2A
4A
C -B- ∆
VΓ=0 =
l'avion ralentit
A<0 2A C
-B- ∆ -B+ ∆ A>0
VΓ=0 = VΓ=0 =
2A 2A ∆ Atterissage si
Atterissage Γmin =
-B+ ∆ 4A VTD < VΓ=0
VΓ=0 =
2A
E
Fig. A.1 – Évolution de l’accélération Γ = AV 2 + BV + C = A (V − VΓmin )2 + Γmin en fonction
de la vitesse pour les différents discriminants ∆ = B 2 − 4AC. Les courbes en pointillées sont
E
celles où A < 0. Pour cette figure, le coefficient B = q1 F a été pris négatif ce qui est en pratique
le cas (car q1 < 0 et F > 0 puisque, même à l’atterrissage, on n’utilise pas la reverse pour la
certification). Les parties de courbes en gris, sont les domaines physiquement inintéressant pour
assurer un roulage pour décoller ou atterrir.
Cas du discriminant ∆ = 0 :
Si le discriminant ∆ = B 2 − 4AC = 0 est nul, alors cela veut dire que le polynôme
B
de l’accélération Γ admet une racine double − 2A qui correspond au minima VΓmin (ou
maxima si A < 0) de la parabole (Figure A.1, p. 246). Donc l’accélération est toujours,
soit positive ou nulle si A > 0, soit négative ou nulle si A < 0.
Pour le roulage au décollage, on cherche à avoir une accélération strictement positive
depuis la vitesse initiale nulle en début de piste, jusqu’à la vitesse de rotation VR . Comme
B = q1 F f0r < 0 car q1 < 0, ceci n’est assuré que si VR ≤ VΓmin .
Si jamais la vitesse de rotation VR était supérieure à VΓmin alors l’avion accélérerait
jusqu’à V = VΓmin puis resterait à vitesse constante. Le pilote verrait son indicateur de
vitesse figé à V = VΓmin et la piste défiler sous ses yeux dangereusement, sans jamais être
capable d’atteindre la vitesse de rotation VR . L’avion serait donc incapable de décoller
et cela aboutirait à une catastrophe. Donc pour assurer un décollage en toute sécurité,
il faut au moins s’assurer que VR ≤ VΓmin .
Pour l’atterrissage, A < 0, si l’avion n’utilise pas d’inverseur de poussée alors on a
toujours B < 0, et donc il n’y a pas de problème, l’accélération est toujours strictement
négative (de VT D à V = 0), ce qui fait que l’avion peut s’arrêter en toute sécurité. Dans
le cas contraire, B > 0, l’avion ne peut atterrir que si VT D < VΓmin .
FE
qu’en général
F0
> µr
mg
F0
− µr g > 0
m
F0r − fr r > 0
EG G E
Ce qui assure que l’accélération à vitesse nulle soit positive C > 0. Même pour des
pistes herbeuses avec des pneus de moins bonnes qualités, où le coefficient de frottement
au roulage µr peut devenir plus important (µr ≈ 0.06), le frottement statique réduit
reste bien inférieur à la poussée réduite même avec une panne moteur. L’avion sera
donc toujours capable de décoller dans le cas ∆ > 0.
Pour l’atterrissage avec ∆ > 0, le raisonnement est encore plus simple puisque la
poussée réduite Fredf est quasi-nulle (les moteurs sont mis au ralenti), et le frottement
statique réduit fr f est maximale (puisque l’avion freine). Par conséquent, l’accélération
à vitesse nulle est bien négative : C = Fredf − fr f
Pour l’atterrissage, il faut pouvoir envisager une configuration de roulage qui permette
de passer de la vitesse de toucher de toutes les roues VT D à l’arrêt de l’avion V = 0 en
ayant une accélération toujours strictement négative. Pour B > 0 ce qui est le cas si on
n’utilise pas d’inverseur de poussée, ceci n’est envisageable que pour C < 0 et soit A < 0,
soit A > 0 et VR ≤ V ⊕ Γ=0 .
– Discriminant ∆ < 0, A < 0. Nous verrons qu’en pratique, c’est le cas réel d’un
décollage interrompu (RTO Rejected Take-Off) sur piste très glissante et avec
des spoilers efficaces.
– Discriminant ∆ = 0, A < 0
– Discriminant ∆ > 0, A < 0, C < 0 √
– Discriminant ∆ > 0, A > 0, C < 0, et VT D < V ⊕ Γ=0 =
−B+ ∆
2A pour freiner à l’at-
terrissage, et V1 < V ⊕Γ=0 pour pouvoir effectuer un décollage interrompu (RTO)
si besoin est. Nous verrons qu’en pratique, ce sont les cas réels d’atterrissage et
de décollage interrompu avec de faibles spoilers et avec une bonne capacité de
freinage.
Remarque A.2 Dans les résolutions (Section 6.4, p. 131) et (Section 6.5, p. 136) de
roulage que nous vous proposerons dans les sections suivantes, nous verrons que les
solutions proposées pour ∆ > 0, sont définies différemment selon que la vitesse initiale
de roulage est comprise ou non entre les racines V ⊕
Γ=0 et V Γ=0 .
Pour faire le lien avec ces différents cas d’études des expressions analytiques de la
distance au roulage, il suffit de reprendre la contrainte sur VR .
Pour les cas de décollage :
√
−B − ∆ 2AV + B
si 0 ≤ V ≤ VR < et A > 0 alors √ < −1
2A ∆
√
−B − ∆ 2AV + B B
si 0 ≤ V ≤ VR < et A < 0 alors −1 < √ < √ <0<1
2A ∆ ∆
Pour le cas de l’atterrissage :
√
−B + ∆ 2AV + B
si 0 ≤ V ≤ VT D < et A > 0 alors √ <1
2A ∆
√
−B − ∆ 2AV + B
or si en plus C < 0 on a <0≤V alors −1 < √ <1
2A ∆
Ceci permet de choisir le cas correspondant de nos résolutions cinétique et temporelle
dont la définition diffère selon le domaine de définition de 2AV+B
√
∆
.
Un certain nombre de cas de figure ont déjà été éliminés car ils ne permettent pas
de décoller/atterrir en toute sécurité. Néanmoins, il est difficile de déterminer le cas de
figure valable pour tous les avions, donc une unique relation donnant la longueur de piste
au roulage.
Approche physique
Le décollage : Pour décoller, il faut forcément que l’accélération à vitesse nulle soit
positive, ce qui revient à dire que le coefficient C > 0 est positif. Par ailleurs, le coefficient
A = q2 F f0 r − Te r est généralement négatif puisque, nous l’avons vu précédemment, la
traı̂née réduite en roulage est de l’ordre de Te r ≈ 5 10−5, la poussée réduite est au roulage
f0r de l’ordre de 2 à 3, et, pour des moteurs d’avions de transport civil le coefficient
F
q2 est de l’ordre de 2.5 10−6 à 3.5 10−6 . Le discriminant est donc généralement positif,
puisque le produit AC < 0 est généralement négatif.
B 2 −4 |{z}
∆ = |{z} A |{z}
C >0
>0 <0 >0
Nous pouvons donc déduire que pour les phases de roulage d’accélération au décollage,
le discriminant est généralement positif ∆ > 0. Nous avons fait ce raisonnement en
considérant l’ordre de grandeur d’avion de transport civil moyen, mais nous verrons
dans la section suivante, par une approche numérique simulant l’ensemble des avions de
transport civil possibles, qu’effectivement le discriminant est toujours positif au décollage.
∆ = B 2 − 4AC
2
= q1 Fg
red f − 4 q2 Fg e
red f − T f Fg e
red f − fr f
≈ −4 Te f fer f
Comme par définition le frottement statique réduit fer f est positif, alors le discriminant
∆ est du signe de l’opposé de la traı̂née réduite −Te f . En reprenant la définition de la
traı̂née réduite :
1 S
Te = ρ (Cx − µ Cz)
2 m
1 S
= ρ Cx (1 − µ f )
2 m
Cz
Avec la finesse au décollage f = Cx .
1 S
Puisque 2 ρ m Cx > 0, on en déduit (Figure A.3, p. 252) que le discriminant ∆ est du signe
de µ f − 1.
6
Atterrissage
5
3 ∆>0
2 ∆=0, c’
∆<0 est−à−d
ire f ≈ 1
/µ
f
1
Piste glacée Piste humide Piste sèche
RTO Rejected−TakeOff
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Coeff. de frottement pneu/piste au freinage: µ
r
Fig. A.3 – Lors du freinage, la poussée est mise au ralenti. Si on la néglige, le signe du discri-
minant ∆ dépend alors du signe de µf f −1 avec la finesse de roulage f (selon la configuration de
becs et volets adoptée et avec les spoilers), et le coefficient de frottement pneu/piste au freinage
µf .
Approche numérique
En raisonnant sur les valeurs plausibles des paramètres d’entrée du modèle de roulage,
pour les avions de transport civil, nous arrivons à déterminer la plage de variation des
coefficients A, B, C et par conséquent, du discriminant ∆. Les variables utilisées dans le
modèle de roulage sont listées ci-dessous, ainsi que leur plage de variation envisagée qui
est représentative d’avions de transport civil.
F0
Taux de poussée moteur : mg ∈[ 0.20 ; 0.35 ]
Taux de dilution moteur civil : λ ∈[ 3 ; 6 ]
Taux de compression moteur civil : εc ∈[ 20 ; 40 ]
Température d’entrée turbine moteur civil (K) : T4 ∈[ 1400 ; 1600 ]
Coefficient modèle moteur civil d’après notre : q1 ∈ [ −237 10−5 ; −172 10−5 ]
modèle moteur [Rou02](fonction de λ, T4 , εc ) : q2 ∈ [ 2.56 10−6 ; 3.43 10−6 ]
Coeff. de frottement pneu/piste : roue libre : µr ∈[ 0.01 ; 0.04 ]
Coeff. de frottement pneu/piste : freinage : µf ∈[ 0.4 ; 1 ]
MM T OW
Charge alaire : S ∈[ 480 ; 720 ]
Allongement voilure : λ ∈[ 7 ; 10 ]
Coeff. de portance due aux spoilers : ∆Cz oSP ∈[ -0.5 ; 0 ]
Coeff. de traı̂née de frottement des spoilers : ∆Cxo SP ∈ [ 0.042 ; 0.078 ]
2π
Gradient de portance : Cz α = 1+ 2
λ
1
Coeff. de traı̂née induite : ki = πλ
Coeff. de traı̂née de frottement du train : ∆Cxo T rain = 0.0175
Coeff. de traı̂née du moteur en panne : ∆Cxo moulinet = 0.004
Poussée au ralenti : Fred = 0 N
F0
Le taux de poussée mg des avions de transport civil [Boi01a] est de l’ordre de 0.31 pour les
bimoteurs, de 0.25 pour les trimoteurs, et de 0.21 pour les quadrimoteurs. C’est pourquoi
nous considérons une plage de variation de 0.2 à 0.35.
Comme le montre notre base de données moteurs [Rou02], les réacteurs d’avions civil,
ont généralement un fort taux de dilution λ (entre 3 et 6), une température d’entrée tur-
bine conceptuelle T4 entre 1400 et 1600˚K, et un taux de compression (Overall Pressure
Ratio) εc entre 20 et 40. En utilisant le modèle moteur que nous avons mis au point
[Rou02], qui est fonction de ces paramètres moteurs (λ, T4 , εc ), nous pouvons déterminer
la plage de variation des coefficients q1 et q2 (Equation 6.3, p. 119) pour l’ensemble de
ces moteurs fictifs représentatifs des moteurs civil plausibles. Notre modèle de poussée
moteur maximale [Rou02] au sol est de la forme :
Fmax (h = 0m, M ) 2
= α (M − Ms ) + Fm
F0
= αM 2 − 2αMs M + αMs2 + Fm
| {z }
=1 par définition
α −2αMs
= 2
V2+ V+1
a
|{z} a }
| {z
q2 q1
Ce qui nous permet de déduire, pour les moteurs d’avions de transport civil, l’encadre-
ment des coefficients du modèle moteur (Equation 6.3, p. 119) : −237 10−5 ≤ q1 ≤ −172 10−5
et 2.56 10−6 ≤ q1 ≤ 3.43 10−6 .
En considérant ces plages de variations pour les avions de transport civil, on balaye
tous les cas extrêmes pour chaque configuration de becs/volets, au freinage ou en roue
libre, avec ou sans spoilers, avec ou sans poussée (maximale ou au ralenti).
Pour le décollage (poussée maximale, en roue libre, sans spoilers), quelle que soit
la configuration de becs et volets, le discriminant est toujours positif : valeur minimale
trouvée ∆ = 1.44 10−4 et valeur maximale ∆ = 29 10−4 . Les simulations numériques de
tous ces avions de transport civil fictifs, montrent que le discriminant est toujours positif
∆ > 0 lors du décollage.
Pour le freinage, nous avions déterminé (Figure A.3, p. 252), par un raisonnement
physique simple, que le signe du discriminant était semblable à celui de f µf − 1. La
finesse f dépend des spoilers mais aussi de la configuration des becs/volets, et cela se
confirme numériquement. Au freinage, les simulations numériques montrent que le signe
du discriminant dépend essentiellement de la sortie des dispositifs d’hypersustentation.
Lorsque l’hypersustentation est grande, ce qui est le cas à l’atterrissage, le discriminant
est positif ∆ > 0. En cas de freinage avec peu d’hypersustentation sortie, c’est-à-dire pour
le freinage lors d’un décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO), il est généralement
négatif ∆ < 0. Pour une sortie intermédiaire des hypersustentateurs, le signe du discri-
minant dépend de l’efficacité des spoilers, de la dégradation de la finesse qu’engendre
leur déploiement. Mais une telle configuration, n’est pas utilisée ni à l’atterrissage, ni au
décollage. Donc, retenons que généralement, le discriminant est positif à l’atterrissage et
négatif en cas de freinage d’un décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO).
Remarque A.3 Pour que le décollage soit possible, il faut que la vitesse de décollage
VLOF soit inférieure à la vitesse d’accélération nulle V
H
Γ=0 , ce qui est le cas. En effet,
prenons la définition de V
Γ=0 , c’est la vitesse où l’accélération s’annule : Γ(V = V Γ=0 ) =
0 Ce qui nous permet d’écrire :
1 2
0 = Fmax (cos αr + µr sin αr ) − ρSV
Γ=0 (Cx − µr Cz) − µr mg
2
êê ëë
Fmax (cos αr + µr sin αr ) − µr mg
V
Γ=0 = 1
2
ρS (Cx − µr Cz)
1 2
or mg = ρSVS1 Cz max
2
2 Fmax
V
Γ=0 mg
(cos αr + µr sin αr ) − µr
= Cz max
VS1 Cx − µr Cz
2 Fmax
V
Γ=0 mg
− µr
avec αr = 0, = Cz max
VS1 Cx − µr Cz
Conf. 0 1 2 3 4
V Γ=0
VS1
3.45 3.4 3.34 3.07 2.37
Comme la norme FAR 25 impose une vitesse de décollage de l’ordre de 1.1 Vmu
(minimum unstick speed, du même ordre de grandeur que la vitesse de décrochage
Vmu ≈ 0.93VS1 ), alors il n’y a pas de difficultés à vérifier le fait que la vitesse de
décollage soit inférieure à la vitesse d’accélération nulle V
Γ=0 :
VLOF < V
Γ=0
I
Remarque A.4 Pour que l’atterrissage soit envisageable, il faut que la vitesse de
toucher des roues VT D soit inférieure à la vitesse d’accélération nulle V ⊕
Γ=0 , ce qui est
le cas. En effet, la définition de V ⊕ ⊕
Γ=0 permet d’écrire Γ(V = V Γ=0 ) = 0, c’est-à-dire :
1 2
0 = − ρSV ⊕ Γ=0 (Cx − µf Cz) − µf mg
2
êë
µf mg
V⊕
Γ=0 = 1
− 2 ρS (Cx − µf Cz)
1 2
or mg = ρSVS1 Cz max
2
2
V⊕
Γ=0 µf
= Cz max
VS1 µf Cz − Cx
Conf. 0 1 2 3 4
V⊕
Γ=0
VS1
(∆ < 0) (∆ < 0) 3.38 2.55 2.24
Comme la norme FAR 25.125.a.2.i impose une vitesse d’atterrissage de l’ordre de 1.23
VS1 , la relation
VT D < V ⊕
Γ=0
Pour que cette fonction satisfasse l’équation différentielle de Riccati (Equation 6.4,
p. 120), il faut que les coefficients a, b, d soient égaux à (Appendix D, p. 315) :
p p
|∆| |∆| B
a= , b=− , d=− (A.2)
2A 2 2A
Par ailleurs, pour qu’elle satisfasse également la condition initiale V(ti ) = Vi , il faut que
le coefficient c soit égal à :
−1 Vi −d
th a − b ti si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AV √i +B ≤ 1
√∆
th−1 a
− b ti si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AVi∆+B ≤ 1
c= Vi −d
−A 2AV2i +B + ti si ∆ = 0
− tan−1 Vi −d − b t
si ∆ < 0
a i
Cas du discriminant ∆ = 0
Z t
1
∆X = − + d dt̃
ti A t̃ + c
1 h it
= − ln A t̃ + c + d (t − ti )
A t
i
1 A t + c
= − ln + d (t − ti )
A A ti + c
2 Dans cette expression on voit apparaı̂tre un t̃. Ce n’est pas une nouvelle notation du temps mais
seulement un artifice mathématique pour intégrer, car la borne supérieure de l’intégrale n’est autre que
le temps t.
B
Remarque A.5 Dans le cas de Vi = − 2A = d, l’accélération Γ est nulle, la vitesse
est donc constante V = d, et par conséquent la distance au roulage s’exprime par
∆X = d (t − ti ). Une vitesse constante n’a aucun intérêt pour un avion car dans ce
cas, il serait incapable de décoller ou d’atterrir.
2AV
√i +B
Cas du discriminant ∆ > 0 et si −1 ≤ ∆
≤1
Z t
∆X = a th b t̃ + c + d dt̃
ti
Z t Z t Z
= a th b t̃ + c dt̃ + d dt̃ or th(u)du = ln |ch(u)|
ti ti
ah it
= ln |ch (bt + c)| + d (t − ti )
b
ti
a ch (bt + c)
= ln + d (t − ti )
b ch (bti + c)
√
∆
Cas du discriminant ∆ > 0 et si −1 ≤ 2AVi +B ≤1
Z ! Z
t
a 1
∆X = + d dt̃ or du = ln |sh(u)|
ti th b t̃ + c th(u)
ah it
= ln |sh (bt + c)| + d (t − ti )
b
ti
a sh (bt + c)
= ln + d (t − ti )
b sh (bti + c)
( )
∆X par une intégration temporelle, et nous venons de démontrer que cette solution était
cohérente avec la solution proposée par la résolution cinétique. Dans le dernier paragraphe
de cette section, nous allons mettre en forme cette solution temporelle dont l’expression
est donnée par :
√
( )( )
√
V = ∆
th − ∆
∆t + c k − 2AB
2A 2
2AVi + B √
ch − 2∆ ∆t+ck
Si ∆ > 0 et − 1 ≤ √ ≤ 1, ∆X = − 2A B
∆t − A1 ln ch(ck )
∆
ck = th −1 2AV
√i +B
∆
√
∆ B
V
=
2A th
√
− 2∆ ∆t+ck
− 2A
√
√
∆ sh − ∆
2 ∆t+ck
Si ∆ > 0 et − 1 ≤
2AVi + B
≤ 1,
∆X B
= − 2A ∆t − A1 ln sh(ck )
√
c
k = th−1 2AVi∆+B
1 B
V
= − A∆t+c − 2A
J K
k
k
Si ∆ = 0, ∆X B
= − 2A ∆t − 1
A ln A ∆t+c
ck
c = − 2AV2A
k i +B
√ √
|∆| |∆| B
V
= − 2A tan − 2 ∆t + ck − 2A
cos − √|∆| ∆t+c
2 k
Si ∆ < 0, ∆X B
= − 2A ∆t − A 1
ln cos(ck )
−1 2AV
√ i +B
ck = − tan
|∆|
Afin de rendre plus explicites ces expressions, utilisons les notations définies précédemment :
de l’accélération minimale Γmin = −∆ 4A , de la vitesse correspondante à cette accélération
B
minimale VΓmin = − 2A , les racines du polynôme de l’accélération c’est-à-dire les vi-
tesses pour lesquelles
√
l’accélération
√
est nulle (dans le cas d’un discriminant ∆ > 0)
V⊕Γ=0 = −B+ ∆
2A et V
Γ=0 = −B− ∆
2A . La condition sur χ = 2AV
√i +B revient à déterminer
∆
si oui ou non, la vitesse initiale Vi est comprise entre l’intervalle de vitesse définie par les
racines V ⊕
Γ=0 et V Γ=0 .
Utilisons également les relations trigonométriques [AS74, Zwi96] suivantes :
1
ch th−1 (x) = √
1 − x2
x
sh th−1 (x) = √
1 − x2
1
cos tan−1 (x) = √
1 + x2
Ce qui permet d’écrire le modèle final de la résolution temporelle (Table 6.4, p. 138).
Résolution temporelle
de la vitesse V et de la longueur de piste ∆X au roulage
pour une accélération avion de la forme
2
Γ = AV 2 + BV + C = A (V − VΓmin ) + Γmin
∆>0
si -1 ≤ χ ≤ 1, c’est-à-dire Vi comprise entre les racines V ⊕
Γ=0 et V Γ=0
V V ⊕
−V √ −1
= VΓmin + Γ=0 2 Γ=0 th√ - -AΓmin ∆t + th p χ
∆X = VΓmin ∆t − 1 ln ch - -AΓmin ∆t + th−1 χ
1 − χ2
A
1
si -1 ≤ ≤ 1, c’est-à-dire Vi non comprise entre V ⊕
Γ=0 et V Γ=0
χ
V ⊕ −V
V = VΓmin + Γ=0 2 Γ=0 th -√-AΓ 1∆t+th−1 1
(√ min ( χ ))
p
∆X = V 1 −1 1 2 − 1
Γmin ∆t − A ln sh - -AΓmin ∆t + th χ χ
( Vi −VΓmin
V = VΓmin − V −V
∆=0 ( i Γmin )A∆t−1
1
∆X = VΓmin ∆t − A ln |1 − (Vi − VΓmin ) A∆t|
q √
V = VΓmin + Γmin AΓmin ∆t + tan−1 χ
A tan
∆<0 p
∆X = VΓ ∆t − 1 ln cos √AΓmin ∆t + tan−1 χ 1 + χ 2
min A
s
A
Avec χ = (Vi − VΓmin ) si ∆ > 0, on a aussi χ = 2 Vi − VΓmin
Γmin V⊕
Γ=0 − V Γ=0
]] ] ] ]]
⊕ V V
∆ = B 2 − 4AC V = ⊕ et V =
V V
√ Γ=0 Γ=0
V⊕
Γ=0 =
−B+ ∆
2A√ VΓmin = B
− 2A
V
Γ=0 =
−B− ∆
2A Γmin = ∆
− 4A
F0 ρ
A = q2 F − T F = (cos αr + µ sin αr )
0 1
m ρ0
1 S
B = q1 F T = 2ρ
(Cx − µ Cz)
m
C = F − fr fr = (sin γp + µ cos γp ) g
Cz = Cz α (αr − α0 ) + ∆CzoSP
Cx = Cxo + ∆CxoT rain + ∆Cxo moulinet + ∆Cxo SP + ki Cz 2
X
Cx : Coefficient de traı̂née de l’avion au roulage.
Cz : Coefficient de portance de l’avion au roulage.
Cz α : Gradient de coefficient de portance avec l’incidence rad−1
Cxo : Coefficient de traı̂née de frottement de l’avion. Attention, il
dépend de la configuration Bec/Volet adoptée.
F0 : Poussée au point fixe (altitude et vitesse nulles) des Nm moteurs. N
Si l’un des Nm moteurs est en panne, alors il faut la multiplier
par NN m −1
.
X
m
F : Poussée réduite (Equation 6.6, p. 121) m/s2
fr : Frottement statique réduit (Equation 6.6, p. 121) m/s2
g : Constante de gravité terrestre g ≈ 9.81 m/s2 m/s2
1
ki : Coefficient de traı̂née induite ki = πλ
q1 , q2 : Coefficients du modèle de poussée (Equation 6.3, p. 119) (m/s)−1 et (m/s)−2
m : Masse de l’avion kg
S : Surface voilure m2
T : Traı̂née réduite (Equation 6.6, p. 121) m−1
V : Vitesse au temps t de l’avion par rapport à la piste (vent supposé m/s
nul), exprimée au centre de gravité avion.
Vi : Vitesse initiale de roulage. m/s
V⊕
Γ=0 , V Γ=0 : Racines réelles du polynôme de l’accélération, c’est-à-dire vitesses m/s
pour lesquelles l’accélération est nulle Γ = 0 pour ∆ > 0 : V ⊕
Γ=0 =
√ √
−B+ ∆
2A
et V
Γ=0 =
−B− ∆
2A
.
VΓmin : Vitesse pour laquelle l’accélération Γ = Γmin est minimale si A > m/s
B
0 ou maximale si A < 0. VΓmin = − 2A .
αr : Incidence de l’avion au roulage (Figure 6.3, p. 118) rad
α0 : Incidence de portance nulle de l’avion. Attention, elle dépend de rad
la configuration Bec/Volet adoptée.
∆: Discriminant ∆ = B 2 − 4AC. Généralement positif pour le
décollage et l’atterrissage, et négatif en cas de freinage lors d’un
décollage interrompu (Rejected Take-Off RTO) (Section A.1,
p. 245).
∆Cxo : Augmentation du coefficient de traı̂née de frottement due au train
d’atterrissage ∆CxoT rain , au moteur en panne ∆Cxomoulinet , à
la sortie des spoilers ∆CxoSP
∆Cz oSP : Augmentation du coefficient de portance due aux spoilers
∆t : Temps de roulage s
∆X : Distance parcourue par l’avion au roulage durant le temps ∆t en m
ayant comme vitesse initiale Vi .
Γ: Accélération de l’avion en son centre de gravité, par rapport à la m/s2
piste, modélisée par (Equation 6.4, p. 120).
Γmin : Accélération minimale si A > 0 ou maximale si A < 0. Γmin = m/s2
−∆
4A
γp : Pente de la piste rad
2
λ : Allongement de la voilure λ = bS
µ : Coefficient de frottement pneu/piste : µr ≈ 0.015 pour les roues
libres, µf ≈ 0.4 pour le freinage (Table A.2, p. 273).
ρ : Masse volumique de l’air au niveau de la piste kg/m3
ρ0 : Masse volumique au niveau de la mer : ρ0 = 1.225 kg/m3 kg/m3
En remplaçant tan (b t + c) par − V−d a (par définition de la vitesse (Equation A.1, p. 255)
par la résolution temporelle), on arrive à exprimer la distance de roulage ∆X en fonction
de la vitesse initiale Vi et de la vitesse courante V de la portion de roulage considérée :
2
a 1 + V−d a d −1 V−d −1 Vi − d
∆X = − ln + − tan − c + tan + c
2b 1 + Vi −d 2 b a a
a
2
a V − 2dV + d2 + a2 d V−d Vi − d
= − ln 2 − tan −1
− tan −1
2b Vi − 2dVi + d2 + a2 b a a
C’est exactement l’expression que nous avions démontrée par la résolution cinétique de
l’équation de Riccati pour ∆ < 0, ce qui est rassurant ! Résolutions temporelle et cinétique
sont donc cohérentes.
Cas du discriminant ∆ = 0 :
De même, en partant de l’expression de la distance de roulage donnée par la résolution
temporelle :
1 A t + c
∆X = − ln + d (t − ti )
A A ti + c
et en utilisant l’expression de la vitesse V donnée par la résolution temporelle :
1
At+c=− B
V + 2A
nous obtenons l’expression de la distance de roulage fonction de la vitesse initiale Vi et
de la vitesse courante V de la portion de roulage considérée :
!
1 Vi + 2A
B
d 1 1
∆X = − ln B
− B
+c− B
−c
A V + 2A A V + 2A V + 2A
!
1 V + B 2 d 1 1
2A
= ln − −
2A Vi + B 2 A V + 2A B
V + 2A B
2A
1 A V + B 2 B 1 1
2A
= ln + −
2A A Vi + B 2 A 2AV + B 2AVi + B
2A
2
Or pour un discriminant nul ∆ = B − 4AC = 0, l’accélération de l’avion Γ peut se
B 2
factoriser : Γ = AV 2 + BV + C = A V + 2A Nous retrouvons bien l’expression de la
distance de roulage ∆X démontrée par la résolution cinétique.
1 AV 2 + BV + C B 1 1
∆X = ln + −
2A AVi2 + BVi + C A 2AV + B 2AVi + B
√
Cas du discriminant ∆ > 0 et vitesse initiale −1 ≤ 2AVi∆+B ≤ 1 :
De même, partons de l’expression de la distance de roulage ∆X donnée par la résolution
temporelle :
a sh (bt + c)
∆X =
ln + d (t − ti )
b sh (bti + c)
2
a sh (bti + c)
= − ln 2 + d (t − ti )
2b sh (bt + c)
a
sh2 (bti + c) ch2 (bt + c) − sh2 (bt + c)
= − ln + d (t − ti )
2b ch2 (bti + c) − sh2 (bti + c) sh2 (bt + c)
2 1
a th (bt+c) − 1
= − ln | + d (t − ti )
2b th2 (bt1 +c) − 1
i
a
Or, en utilisant la formulation de la vitesse V = th(bt+c) + d donnée par la résolution
temporelle, la distance au roulage ∆X peut s’exprimer en fonction de la vitesse de la
sorte :
2
a V−d a − 1 d −1 a −1 a
∆X = − ln + th − c + th +c
2b Vi −d 2 − 1 b V−d Vi − d
*
a
√ ! √ !!
+
1 AV 2 + BV + C B ∆ ∆
= ln + √ th−1 − th−1
2A AVi2 + BVi + C A ∆ 2AV + B 2AVi + B
*
L L ìî +
í
Là encore, c’est exactement la solution que nous avions trouvé par la résolution cinétique.
Dans cette section, nous avons montré qu’il était possible de faire le rapprochement
entre les deux types de résolution de l’équation de Riccati (Equation 6.4, p. 120) : résolution
cinétique et résolution temporelle. Ainsi la longueur de piste au roulage ∆X donnée par
la résolution cinétique est cohérente avec celle donnée par la résolution temporelle, ce qui
est rassurant sur les calculs analytiques des deux résolutions. . .
Accélération : Γ (m/s )
2
2
−5 −5 −5
∆ = 3.2 10 ∆ = 3.2 10 ∆ = 1.92 10
4 A = −2.08 10−5
4 A = −2.08 10
−5
A = −3.13 10
−5
3 3
2 2
1 1
VR VEF V1 VR
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 2310 m L = 3045 m
pr pr
tpr = 42.9 s tpr = 50.5 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
−5 −5 −5
∆ = 7.32 10 ∆ = 7.32 10 ∆ = 3.87 10
4 A = −5.64 10−5
4 A = −5.64 10−5 A = −6.69 10−5
3 3
2 2
1 1
VR VEF V1 VR
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1285 m L = 1713 m
pr pr
t = 31.6 s t = 37.4 s
pr pr
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Accélération : Γ (m/s )
2
2
−5 −5 −5
∆ = 10.65 10 ∆ = 10.65 10 ∆ = 5.45 10
4 A = −8.52 10−5
4 A = −8.52 10−5 A = −9.58 10−5
3 3
2 2
1 1
VR VEF V1 VR
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1085 m L = 1482 m
pr pr
t = 29 s t = 34.9 s
pr pr
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
−5 −5 −5
∆ = 20.8 10 ∆ = 20.8 10 ∆ = 10.27 10
4 A = −17.3 10−5
4 A = −17.3 10−5 A = −18.35 10−5
3 3
2 2
1 1
VR VEF V1 VR
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 994 m L = 1615 m
pr pr
t = 28.1 s t = 38.1 s
pr pr
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Accélération : Γ (m/s )
2
2
A = −2.08 10−5 A = −3.13 10−5 A = −2.08 10−5
0 0
−5 −5
∆ = −13.31 10 ∆ = −13.31 10
−5 −5
A = −8.48 10 VEF V1 A = −8.48 10 V1
−5 −5
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
0 0
−5 −5
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 3060 m +2V L = 2972 m +2V
pr 1 pr 1
tpr = 62.6 s tpr = 61.6 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Fig. A.8 – Longueur de piste RTO : Simulations numériques et résolutions analytiques cinétique
et temporelle du roulage pour le cas d’un A300. Ces applications numériques ont été faites en
configuration (0) : Becs 0˚Volets 0˚.
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
A = −5.64 10−5 A = −6.69 10−5 A = −5.64 10−5
0 0
−5 −5
∆ = 13.94 10 ∆ = 13.94 10
−5 −5
A = 8.88 10 VEF V1 A = 8.88 10 V1
−5 −5
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
0 0
−5 −5
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1843 m +2V L = 1776 m +2V
pr 1 pr 1
tpr = 48.8 s tpr = 47.8 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Fig. A.9 – Longueur de piste RTO : Simulations numériques et résolutions analytiques cinétique
et temporelle du roulage pour le cas d’un A300. Ces applications numériques ont été faites en
configuration (2) : Becs 17˚Volets 15˚.
Accélération : Γ (m/s )
2
2
A = −8.52 10−5 A = −9.58 10−5 A = −8.52 10−5
0 0
−5 −5
∆ = 28.02 10 ∆ = 28.02 10
−5 −5
A = 17.85 10 VEF V1 A = 17.85 10 V1
−5 −5
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
0 0
−5 −5
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1584 m +2V L = 1521 m +2V
pr 1 pr 1
tpr = 45.4 s tpr = 44.4 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
2
A = −17.3 10−5 A = −18.35 10−5 A = −17.3 10−5
0 0
−5 −5
∆ = 42.71 10 ∆ = 42.71 10
−5 −5
A = 27.21 10 VEF V1 A = 27.21 10 V1
−5 −5
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Vitesse : V (m/s) Vitesse : V (m/s)
5 5
Accélération : Γ (m/s )
Accélération : Γ (m/s )
2
0 0
−5 −5
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
100 100
Vitesse : V (m/s)
Vitesse : V (m/s)
50 50
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
3000 3000
Distance : X (m)
Distance : X (m)
2000 2000
1000 1000
L = 1430 m +2V L = 1363 m +2V
pr 1 pr 1
tpr = 43.5 s tpr = 42.3 s
0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
temps : t (s) temps : t (s)
µf (V = 0)
µf = V (A.3)
1+ W
µr = µr (V = 0) + kp Dn Fr 2
V
Nombre de Froude : Fr = √
g Dr
Mr g
Rapport de charge : Dn =
pr Dr 2
MM T OW g − 12 ρSV 2 Cz r
Mr =
g nr
Tab. A.2 – Valeurs proposées par Attilio Lausetti [Lau92], du coefficient de frottement
pneu/piste statique µ(V = 0).
0.9
W = 100 m/s : piste rugueuse et sèche
W = 50 m/s : piste rugueuse et mouillée
W = 25 m/s : piste visqueuse ou glacée
0.8
0.7
W = 100 m/s
0.6
0.5 W = 50 m/s
0.4
W = 25 m/s
0.3
0.2
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse: V (m/s)
0.07
0.03
0.02
Volet 15°
Volet 30°
0.01
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse avion: V (m/s)
Fig. A.12 – Modèle du coefficient de frottement pneu/piste donné par A.Lausetti (ce sont les
modèles originaux, sans recalage : kp = 2 10−3 ) : au freinage µf et en roue libre µr .
Modèle de l’ESDU
Coefficient de frottement pneu/piste au freinage µf sur piste mouillée :
L’ESDU [ESD00a, ESD00b, ESD00c, ESD00d] considère que le coefficient de frottement
pneu/piste au freinage est constant sur piste sèche mais propose par contre un modèle
sur piste mouillée, assez proche de celui d’A.Lausetti (Equation A.3, p. 272).
µf (V = 0)
µf = 1
ρpluie V 2 (A.5)
1 + βesdu 2 pr
κ2
βesdu = (A.6)
dtex
β
µf 0.5
2
3
4
5
0
V
Fig. A.13 – Exemples of curves generated from (Equation A.5, p. 275) representing variation
of the coefficient of friction µf with ground speed [ESD00d].
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Vitesse: V (m/s)
Coeff. frottement pneu/piste roue libre: µr
0.035
0.03
0.025
pr = 7.6 bars
0.02
p
pr =
= 10.3
11.7 bars
bars
r
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Vitesse: V (m/s)
−4
Comparaison des modèles ESDU et Lausetti recalé (kp = 2 10 )
0.035
ESDU
r A.Lausetti
Coeff. Frottement pneu/piste roue libre: µ
0.03
0.025
p = 10.3 bars
r
pr = 11.7 bars
0.015
0.01
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse: V (m/s)
10
5
p = 7.6 bars
r
pr = 11.7 bars
p = 10.3 bars
r
−5
−10
−15
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse: V (m/s)
Fig. A.15 – Comparaison du modèle d’A.Lausetti (Equation A.4, p. 273) appliqué à l’exemple
de l’ESDU (Figure A.14, p. 276). Pour que le modèle d’A.Lausetti soit cohérent avec l’exemple
de l’ESDU, le coefficient kp du modèle d’A.Lausetti a été considéré à 0.0002 au lieu de 0.002
(d) At the option of the applicant, a higher wet runway braking coefficient
of friction may be used for runway surfaces that have been grooved or
treated with a porous friction course material. For grooved and porous
friction course runways, the wet runway braking coefficient of friction is
defined as either :
232323 2323
mined, is appropriate for a grooved or porous friction course wet
runway, and the maximum tire-to-ground wet runway braking coef-
ficient of friction is defined as :
5 4 3 2
Vknot Vknot Vknot Vknot Vknot
µt/g max = ag + bg + cg + dg + eg + fg
100 100 100 100 100
Tire
Pres. ag bg cg dg eg fg
(psi)
50 0.1470 -1.050 2.673 -2.683 0.403 0.859
100 0.1106 -0.813 2.130 -2.200 0.317 0.807
200 0.0498 -0.398 1.140 -1.285 0.140 0.701
300 0.0314 -0.247 0.703 -0.779 0.00954 0.614
Where–
Tire Pressure : maximum airplane operating tire pressure (psi) ;
µt/g max : maximum tire-to-ground braking coefficient ;
Vknot : airplane true ground speed (knots) ; and
Linear interpolation may be used for tire pressures other than those listed.
Amdt. 25-92, Eff. 3/20/98 ”
- norme FAR 25.109 : Accelerate-stop distance. -[FAA03] - -
En unités du système international (conversion des vitesses en m/s et non pas en kt),
les modèles deviennent :
Piste standard :
µf = η aSI V 3 + bSI V 2 + cSI V + dSI (A.7)
FAR 25.109
Coefficient de frottement pneu/piste au freinage sur piste mouillée
rapporté à l’efficacité η du système anti−dérappage : µf/η
0.9
rapport coeff. frottement/efficacité anti−dérapage : µf / η
0.8
0.7
7 bar
0.5
14 bar
0.4 21 bar
0.3
0.2
0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse de roulage : V (m/s)
0.9
rapport coeff. frottement/efficacité anti−dérapage : µf / η
0.8
3 bar
0.7
7 bar
21 bar
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse de roulage : V (m/s)
Fig. A.16 – Modèle de coefficient de frottement pneu/piste au freinage sur piste mouillée de la
norme FAR 25.
0.02
0.015
pr = 5 bars
0.01
p = 7.5 bars
r
p = 10 bars
p r = 12.5 bars
ppr == 17.5
15 bars
r
bars
r
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse : V (m/s)
Modèle d’Andreau
Dans [OB96], un modèle d’Andreau du coefficient de frottement pneu/piste en roue
libre µr est donnée :
3.7
1.5849 104 5 V
µr = 0.002 + 3.895 10 (A.9)
pr 0.64 pr 2.08
Il est précisé que cette formule est bien adaptée pour des vitesses entre 20 et 150 km/h
(c’est-à-dire entre 5.5 et 42 m/s) et des pressions pneus entre 0.9 et 10 bars.
µr : Coefficient de frottement pneu/piste en roue libre (ou coefficient de
résistance au roulage)
V : Vitesse de l’avion par rapport à la piste m/s
pr : Pression de gonflage des pneumatiques Pa
Modèle d’Andreau
0.025
0.015
0.01
p = 5 bars
r
pr = 7.5 bars
0.005 p = 10 bars
r
p = 12.5 bars
pr = 15 bars
p r = 17.5 bars
r
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse : V (m/s)
Modèle de T.Gillespie
Dans son ouvrage [Gil92], Thomas D. Gillespie expose différents modèles du coefficient
de frottement pneu/piste en roue libre µr , comme les deux modèles ITS et UMTRI des
paragraphes suivants.
“The coefficient is directly proportional to speed because of increased flexing
work and vibration in the tire body, although the effect is small at moderate
and low speeds and is often assumed to be constant for calculation. The in-
fluence of speed becomes more pronounced when speed is combined with lower
inflation pressure. (Figure A.19, p. 283) shows the rolling resistance versus
speed for radial, bias-belted, and bias-ply tires. The sharp upturn in coeffi-
cient at high speeds is caused by high-energy standing wave developed in the
tire carcass just behind the tire contact patch. If allowed to persist for even
moderate periods of time, catastrophic failure can result. Thus formation of
a standing wave is one of the primary effects limiting a tire’s rated speed.
Modern tires rated for high speed normally include stabilizers in the shoulder
area to control the development of standing waves.”
- Thomas D. Gillespie - [Gil92] - -
Il donne également un modèle valable pour les faibles vitesses :
0.045
0.035
0.03
0.025
0.02
Bias
Bias−Belted
0.015
Radial
0.01
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Vitesse de roulage: V (m/s)
Fig. A.19 – Courbes proposées par Thomas D. Gillespie [Gil92] : Rolling resistance versus
speed
0.03
0.025
0.02
0.015
0.01
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse : V (m/s)
0.015
µr0 et µrS
0.01 µr0
Coefficients
0.005 µrS
0
1 1.5 2 2.5 3 3.5
Pression de gonflage: Pr (bars)
0.2
0.15
0.1
p = 2 bars
r
p = 2.5 bars
prr = 3 bars
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse : V (m/s)
Étant donnée la plage de variation de pression des pneus pr donnée (Figure A.21,
p. 284), le modèle de l’ITS semble plus adaptée à des pneus de voitures que des pneus
d’avions dont la pression de gonflage est bien supérieure.
Radial tires : µr = Ch 0.0041 + 9.17 10−5 V
Bias-ply tires : µr = Ch 0.0066 + 1.03 10−4 V
1.0 for smooth concrete,
Ch = 1.2 for worn concrete, brick, cold blacktop,
1.5 for hot blacktop.
1. Smooth concrete
2. Worn concrete, brick, cold blacktop
3. hot blacktop
Coefficient de frottement pneu/piste en roue libre: µr
0.02
0.015
2
3
2
0.01
1
0.005
Radial tires
Bias−ply tires
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse : V (m/s)
0.5
0.4
0.3
0.2
Pr = 13.79 bars 3
ρpluie=1000 kg/m
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse de freinage: V (m/s)
(Figure A.24, p. 286). Ces modèles mettent bien en évidence le fait que sur piste rainurée
ou ayant subi des traitements spécifiques tel que le “dénuage chimique” qui augmente
la rugosité en faisant ressortir le gravier en surface, l’adhérence est meilleure (µf plus
élevé) que sur les pistes lisses.
Par ailleurs, nous observons que les modèles d’A.Lausetti, de la FAR 25, et de l’ESDU
sont assez cohérents entre eux, excepté le modèle ESDU sur piste rainurée qui est plus
optimiste.
110
Modèle d’A.Lausetti
µ =µ /(1+V/W)
100 f f0
Avec
W = 100 m/s → piste sèche
90 W = 50 m/s → piste mouillée
W = 25 m/s → piste glacée
80
70
Modèle interpolé de W:
W = 107µ2 − 12.5µ + 24.5
f0 f0
60
50
40
30
Données A.Lausetti
interpolation
20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Coefficient de frottement statique pneu/piste au freinage: µ
f0
par A.Lausetti (Figure A.25, p. 287). Ce qui aboutit (Figure A.26, p. 288) au modèle du
coefficient de frottement pneu/piste au freinage µf suivant :
µf (V = 0)
µf = V (A.10)
1+ 107 (µf (V=0))2 −12.5 µf (V=0)+24.5
Avec :
V : Vitesse de l’avion par rapport à la piste m/s
µf : Coefficient de frottement pneu/piste au freinage
µf (V = 0) : Coefficient de frottement statique pneu/piste au freinage,
c’est-à-dire à vitesse nulle
µf0
1 µ =_________________________
f
piste sèche
0.8
µ = 1
f0
piste mouillée
0.6 µ = 0.9
f0
µf0 = 0.8
0.4 µ = 0.7
f0
piste glacée ou herbeuse
µ = 0.6
f0
µ = 0.5
f0
0.2
µf0 = 0.4
µ = 0.3
f0
µf0 = 0.2
µ = 0.1
f0
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Vitesse de freinage : V (m/s)
r
0.035
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
r
0.035
Coeff. de frot. pneu/piste en roue libre: µ
ESDU
T.Gillespie
0.03 A.Lausetti recalé (kp=2 10−4) pr = 10.3 bars
UMTRI
DIN
Andreau
0.025
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
r
0.035
Coeff. de frot. pneu/piste en roue libre: µ
ESDU
T.Gillespie
0.03 A.Lausetti recalé (kp=2 10−4) p = 11.7 bars
UMTRI r
DIN
Andreau
0.025
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
Ce modèle a l’avantage de dépendre de la pression des pneus. Son inconvénient est qu’il
n’est valable que pour une piste sèche standard, et n’est donc pas applicable pour les
pistes glacée, herbeuses ou mouillée.
0.0165
µ ESDU
r0
0.64
µr0 = 57.9974/pr + 0.0062841
µ = 10.797 /pr0.5 + 0.0038805
r0
0.016
r0
Coeff. de frot. pneu/piste statique en roue libre : µ
0.0155
0.015
0.0145
0.014
0.0135
7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12
Pression des pneus : p (Pa) x 10
5
r
bars, entraı̂ne des erreurs non négligeables. Par conséquent, nous proposons de recaler
en fonction de la pression pr , le terme kp du modèle original d’A.Lausetti. Prenons la
valeur de kp = 1.5 10−4 qui est optimale pour pr = 11.7 bars, et proposons un terme
correctif fonction de la pression qui ne modifie pas le modèle de µr pour cette pression ;
N
p
par exemple un terme multiplicatif en : r,11.7 pr
bars
. Une optimisation numérique par
les moindres carrés pour minimiser l’erreur relative avec le modèle de l’ESDU donne la
valeur de N = 1.0894, soit finalement le modèle de µr suivant :
1.0894
10.8 pr,11.7 bars 1.5 10−4 1
µr = √ + 0.0039 + MM T OW g − ρSV Cz r V 2 (A.11)
2
pr pr p r D r 3 g nr 2
Avec :
Le modèle ainsi obtenu est cohérent avec les autres modèles (Figure A.29, p. 292).
Il se rapproche mieux du modèle de l’ESDU que le modèle d’A.Lausetti recalé avec
kp = 2 10−4 (Figure A.27, p. 289), tout en étant un modèle autonome, fonction de la
pression des pneumatiques.
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
0.035
Coeff. de frot. pneu/piste en roue libre: µr
ESDU
T.Gillespie
0.03 A.Lausetti recalage complet p = 10.3 bars
UMTRI r
DIN
Andreau
0.025
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
0.035
Coeff. de frot. pneu/piste en roue libre: µr
ESDU
T.Gillespie
0.03 A.Lausetti recalage complet
UMTRI
pr = 11.7 bars
DIN
Andreau
0.025
0.02
0.015
0.01
0.005
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de roulage: V (m/s)
2 32 3 2 3
Au freinage :
µf (V = 0)
µf = V
1+ 2
107 (µf (V=0)) −12.5 µf (V=0)+24.5
En roue libre :
1.0894
µr 0,L 10.8 11.7 105 1.5 10−4 1
µr = √ + 0.0039 + mg − ρSV 2 Cz r V2
0.015 pr pr p r Dr 3 g n r 2
dV
Γ = cte =
dt
V − Vi
V = Γt + Vi ⇒t=
Γ
1 2
X = Γt + Vi t + Xi
2
2
1 V − Vi V − Vi V 2 − Vi2
X − Xi = Γ + Vi =
2 Γ Γ 2Γ
Lp r = Xf − Xi
Vf2 − Vi2
Lp r = (A.12)
2Γ
VR 2
Lp rAEO =
2Γ
VEF 2 VR 2 − VEF 2
Lp rOEI = +
2Γ 2Γ(Nm −1)
Considérer les accélérations moyennes comme étant les accélération réelles calculée à
0.7VEF pour la première phase, et à VEF + 0.7 (VR − VEF ) permet d’estimer la longueur
de roulage avec panne moteur avec une erreur relative de 2.7%. Prendre une valeur de
0.79 au lieu de 0.7 permettrait d’améliorer les estimations.
Pour l’atterrissage, la vitesse initiale est la vitesse de toucher des roues VT D , et la
vitesse finale est nulle puisque l’avion finit à l’arrêt.
−VT D 2
Lp rAtt =
2Γ
Remarque A.7 Cette longueur de roulage est belle est bien positive puisqu’au frei-
nage, l’accélération avion est négative.
Considérer l’accélération moyenne comme étant l’accélération réelle calculée à 0.7VT D
convient parfaitement pour la configuration de becs/volets de décollage de l’A300 (conf.1
qui est également la configuration du décollage interrompu RTO Rejected-TakeOff). Pour
la configuration d’atterrissage (conf.4), l’erreur d’estimation est de 2.9%, une valeur de
0.74 serait préférable.
20
10
Erreur relative :
Conf.4
Conf.3
Conf.0
Conf.2
Conf.1
−10
Conf.0, Valeur optimale : 0.704
Conf.1, Valeur optimale : 0.704
Conf.2, Valeur optimale : 0.707
Conf.3, Valeur optimale : 0.711
−20 Conf.4, Valeur optimale : 0.726
%
20
Conf.4
10
Erreur relative :
Conf.3
Conf.2
Conf.0
Conf.1
−10
Conf.0, Valeur optimale : 0.786
Conf.1, Valeur optimale : 0.787
Conf.2, Valeur optimale : 0.808
Conf.3, Valeur optimale : 0.836
−20 Conf.4, Valeur optimale : 0.979
%
Freinage à l’atterrisage
Er = 100 (Lpr(réf)−Lpr(simple))/Lpr(réf)
20
10
Erreur relative :
Conf.4
Conf.3
Conf.2
0 Conf.1
Conf.0
−10
Conf.0, Valeur optimale : 0.702
Conf.1, Valeur optimale : 0.702
Conf.2, Valeur optimale : 0.722
Conf.3, Valeur optimale : 0.729
−20 Conf.4, Valeur optimale : 0.738
%
Fig. A.30 – Erreur relative d’estimation des longueurs de roulage du modèle simple (Equation
A.12, p. 294) par rapport au modèle de résolution cinétique (Table 6.3, p. 134), selon les vitesses
moyennes à laquelle l’accélération est calculée pour le modèle simple.
Vf2 − Vi2
Lp r =
2Γ
Mode d’obtention : Analytique, en supposant l’accélération de l’avion constante durant
tout le roulage. Les valeurs des vitesses pour lesquelles l’accélération moyenne doit être
calculée, ont été optimisées pour retrouver les performances de l’A300 avec notre modèle
de résolution cinétique de longueur de roulage (Table 6.3, p. 134).
Domaine de définition : Tout avion au roulage.
Précision : Choisir une valeur de l’accélération moyenne Γ peut induire des erreurs pou-
vant atteindre 20%. Cependant en prenant une valeur judicieuse, les estimations de
ce modèles deviennent tout à fait correctes. Pour un A300, les valeurs optimales (qui
correspondent à une erreur d’estimation nulle des longueurs de roulage) sont :
Décollage sans panne (AEO) : entre 0 et VR , considérez Γ = Γ(0.704VR )
Décollage avec panne (OEI) : entre 0 et VEF , considérez Γ = Γ(0.787VEF ) et
entre VEF et VR , considérez Γ(Nm −1) = Γ(Nm −1) (VEF + 0.787(VR − VEF ))
Décollage interrompu (RTO) : considérer Γ = Γ(0.702V1 )
Atterrissage : entre VT D et l’arrêt V = 0, considérez Γ = Γ(0.738VT D )
Si vous n’utilisez pas les valeurs optimisées et que vous calculez l’accélération moyenne
à 0.7VR (ou 0.7VT D ), vous ferez une erreur de 0.2% au décollage sans panne, 2.7% pour
le décollage avec panne, et 2.9% à l’atterrissage.
Variables :
Symboles : Désignation Unités
Vi , Vf : Vitesse initiale Vi et finale Vf de la portion de roulage m/s
étudiée.
VEF : Vitesse où apparaı̂t la panne d’un des moteurs (Section m/s
2.2.4, p. 47)
V1 : Vitesse de décision (Section 2.2.5, p. 48) m/s
VR : Vitesse de rotation (Section 2.2.6, p. 50) m/s
VT D : Vitesse de toucher des roues à l’atterrissage m/s
Γ : Accélération de l’avion en son centre de gravité, par rap- m/s2
port à la piste, supposée constante. Sa valeur est prise
égale à celle de l’accélération réelle (Equation 6.4, p. 120)
calculée à une vitesse de référence Γ = Γ(Vref )
Tab. A.5 – Modèle simple, qui suppose l’accélération constante, de la longueur de roulage
Sommaire
B.1 Pente d’équilibre γéq (θ2 ) lorsque l’assiette de montée θ2 est
imposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
B.2 Critère de rentrée du train d’atterrissage . . . . . . . . . . . 302
B.3 Confrontation des modèles de longueur de piste aérienne . 303
299
SupAéro-Onéra Chapitre B - Précision sur la phase aérienne
L’équation de moment de tangage n’est pas rappelée ici, parce qu’elle est contrôlée par la
loi d’assiette qui assure la gouverne de profondeur δ m adéquate pour maintenir l’assiette
de montée θ2 .
Nous avons donc à notre disposition 5 équations, pour 5 inconnues : l’incidence α,
la pente γ, la vitesse V , et les coefficients aérodynamiques de portance Cz et de traı̂née
Cx.
La manipulation des équations de ce système permettent d’abord de déduire l’inci-
dence α :
Fmax 1
= +γ
mg f
Cx
= +γ
Cz
Cxo + ∆Cxo T rain + ki Cz 2
= + (θ2 − α)
Cz
Cxo + ∆Cxo T rain + ki Cz α 2 α 2
= + (θ2 − α0 − α) en notant :α = α − α0
Cz α α
Fmax
Cz α α = (Cxo + ∆Cxo T rain ) + ki Cz α 2 α 2 + (θ2 − α0 ) Cz α α − Cz α α 2
mg
2 Fmax
0 = Cz α (ki Cz α − 1) α + Cz α θ2 − α0 − α + (Cxo + ∆CxoT rain )
| {z } mg | {z }
A | {z } C
B
√
Ce polynôme d’ordre
√
2 en incidence α = α − α0 a deux solutions mathématiques
−B+ B 2 −4AC B 2 −4AC
2A et −B− 2A . Seule l’une d’entres elles est l’incidence d’équilibre phy-
siquement admissible pour notre étude du décollage. Le coefficient de traı̂née induite
1
ki ≈ πλ étant de l’ordre de 0.04 et le gradient de portance étant de l’ordre de Cz α = 5,
√
B 2 −4AC
alors ki Cz α − 1 < 0 : le coefficient A est donc négatif. La racine −B− 2A est donc
√
B 2 −4AC
supérieure à la racine −B+ 2A . Or, le décollage se fait à des vitesses les plus faibles
possibles, inférieures à la vitesse de finesse maximale, donc à des incidences les plus
élevées (Figure B.1, p. 301).
fmax
10 −B−√∆ −B+√∆
α= α=
(pour une même finesse, 2A 2A
il y a 2 solutions en α)
α croît
↑
Stall
8
finesse: f = Cz/Cx
4 m = 160000 kg
2
S = 260 m
Cxo = 0.0293
DCxo = 0.0175
train
ki = 0.055
3
ρ = 1.225 kg/m
2
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Vitesse: V (m/s)
Cz mg
Fig. B.1 – Finesse de décollage à l’équilibre f = Cx
= 1 ρS(Cx +∆Cx 2 (mg)2
2 o o T rain )V +ki 1
ρ SV 2
2
√
−B− B 2 −4AC
Par conséquent, l’incidence d’équilibre sera donnée par la racine la plus élevée 2A :
r 2
−Cz α θ2 − α0 − Fmax
mg − Cz α 2 θ2 − α0 − Fmax
mg − 4Cz α (ki Cz α − 1)
α = α0 +
2Cz α (ki Cz α − 1) (Cxo + ∆Cxo T rain )
Ceci a été démontré pour le cas d’un décollage sans panne moteur (AEO : All Engines
Operating). Pour le cas de panne moteur (OEI : One Engine Inoperative) au décollage, il
suffit d’adapter la poussée d’équilibre (réduite de NN
m −1
m
) et de tenir compte de la traı̂née
supplémentaire engendrée par le moteur en panne, tournant en moulinet ∆Cxo moulinet .
r 2
θ2 − α0 − Nm −1 Fmax
Nm mg + θ2 − α0 − Nm −1 Fmax
Nm mg − 4 (ki Czα−1)
Czα
γéq (θ2 ) = θ2 − α0 +
2 (ki Cz α − 1) (Cxo + ∆CxoT rain + ∆Cxomoulinet )
Remarque B.2 Cette pente d’équilibre en montée γéq (θ2 ) avec panne moteur est
différente de la pente minimale γmini (2.4% pour les bimoteurs), exigée par la norme
FAR 25.111(e). Pour ce calcul à l’équilibre, le train est considéré comme sorti, ce qui
n’est pas le cas pour la γmini exigée par la norme.
“. . . However, landing gear retraction may not be begun until the airplane is
airborne.”
E.Torenbeek [Tor86] (p.575 figure K-1) montre que le train est rentré avant 35ft.
Une figure (p.7, figure 1) du rapport [CL00] semble indiquer que le début de rentrée
du train se fait à la vitesse de sécurité au décollage V2 .
Le pilote d’essai Jacques Rosay [Ros99] indique que le train commence à rentrer 3
secondes après le “lift-off”.
Le pilote d’AirFrance Jean-Yves Boiffier [Boi05] indique que la procédure AirFrance
est de rentrer le train dès que la vitesse verticale Vz est positive. Il indique également
que pour certains avions qui ont un train rentrant lentement, comme le B747, le train
peut ne pas être tout à fait rentré au passage des 400 ft.
Les simulations de décollage pour un avion de type A300 montrent qu’il s’écoule
seulement quelques secondes entre le moment où l’avion quitte le sol à la vitesse de
décollage VLOF , et le moment où l’avion passe la hauteur de sécurité hs (hauteur à
laquelle, le calcul de la longueur de piste s’arrête) : de l’ordre de 3 secondes pour la phase
aérienne sans panne moteur (AEO) et 4 à 7 secondes avec panne moteur (OEI). Par
conséquent, la rentrée du train actionnée à ou au delà de VLOF , ne peut pas permettre
au train d’être entièrement rentré au passage de la hauteur de sécurité. Nous avons donc
décidé que pour nos simulations de décollage, le train serait considéré comme sorti jusqu’à
la fin (passage de hs ).
2
MTOW/S=500kg/m MTOW/S=500kg/m2
modèle existant
500
−20
2 2
MTOW/S=600kg/m MTOW/S=600kg/m
Erreur Relative / simu: Er(%)
600
0
Lpair (m)
500
−20
300
−60
0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
Taux de propulsion: Fo/mg Taux de propulsion: Fo/mg
2 2
650 MTOW/S=700kg/m MTOW/S=700kg/m
10
Erreur Relative / simu: Er(%)
600
0
550
−10
Lpair (m)
500
−20
450 f=13
−30
400 f=14
f=15
f=16
f=17
f=18
f=19
f=20
−40
350
−50
300
−60
0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
Taux de propulsion: Fo/mg Taux de propulsion: Fo/mg
Fig. B.2 – Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne (entre VLOF et le passage de
la hauteur de sécurité hs ) : des simulations numériques, de notre modèle (Table 7.1, p. 202) et
du modèle existant (nz = 1.15 et γdec calculée à l’équilibre (Appendix B.1, p. 300)).
Simulation
notre modèle
MTOW/S=500kg/m2 MTOW/S=500kg/m2
600 0
Lpair (m)
400 Fo/mg=0.27
−40 modèle existant
Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29
Fo/mg=0.3
300 Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38 −60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
2 2
MTOW/S=600kg/m MTOW/S=600kg/m
Erreur Relative / simu: Er(%)
600
0
Lpair (m)
500
−20
Fo/mg=0.28
400
Fo/mg=0.29 −40
Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
300 Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38
−60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
2 2
650 MTOW/S=700kg/m MTOW/S=700kg/m
10
Erreur Relative / simu: Er(%)
600
0
550
−10
Lpair (m)
500
−20
450
Fo/mg=0.29
−30
400 Fo/mg=0.3
Fo/mg=0.31
−40
Fo/mg=0.32
350 Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38
−50
300
−60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
Fig. B.3 – Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne (entre VLOF et le passage de
la hauteur de sécurité hs ) : des simulations numériques, de notre modèle (Table 7.1, p. 202) et
du modèle existant (nz = 1.15 et γdec calculée à l’équilibre (Appendix B.1, p. 300)).
2
MTOW/S=500kg/m MTOW/S=500kg/m2
f=14
500 f=15
f=16 −20
f=17
f=18
f=19
f=20
300
−60
0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
Taux de propulsion: Fo/mg Taux de propulsion: Fo/mg
2 2
MTOW/S=600kg/m MTOW/S=600kg/m
Erreur Relative / simu: Er(%)
600 f=13 0
f=14
f=15
Lpair (m)
f=16
f=17
500 f=18
f=19
f=20 −20
400
−40
300
−60
0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
Taux de propulsion: Fo/mg Taux de propulsion: Fo/mg
2 2
650 MTOW/S=700kg/m MTOW/S=700kg/m
f=13 10
Erreur Relative / simu: Er(%)
600 f=14
f=15
f=16 0
f=17
550 f=18
f=19
f=20 −10
Lpair (m)
500
−20
450
−30
400
−40
350
−50
300
−60
0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38 0.28 0.3 0.32 0.34 0.36 0.38
Taux de propulsion: Fo/mg Taux de propulsion: Fo/mg
Fig. B.4 – Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne (entre VLOF et le passage de
la hauteur de sécurité hs ) : des simulations numériques, de notre modèle (Table 7.1, p. 202) et
du modèle existant (nz = 1.05 et γdec calculée à l’équilibre (Appendix B.1, p. 300)).
Simulation
MTOW/S=500kg/m2 MTOW/S=500kg/m2
modèle existant
600 Fo/mg=0.27 0
Fo/mg=0.28
Lpair (m)
Fo/mg=0.29
500 Fo/mg=0.3
−20
Fo/mg=0.31
notre modèle
Fo/mg=0.32
400 Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34 −40
Fo/mg=0.35 modèle existant
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38
300
−60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
2 2
MTOW/S=600kg/m MTOW/S=600kg/m
Erreur Relative / simu: Er(%)
600 Fo/mg=0.28
Fo/mg=0.29 0
Fo/mg=0.3
Lpair (m)
500 Fo/mg=0.31
Fo/mg=0.32
−20
Fo/mg=0.33
Fo/mg=0.34
400 Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36
Fo/mg=0.37 −40
Fo/mg=0.38
300
−60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
2 2
650 MTOW/S=700kg/m MTOW/S=700kg/m
10
Erreur Relative / simu: Er(%)
Fo/mg=0.29
600 Fo/mg=0.3
0
550 Fo/mg=0.31
−10
Lpair (m)
Fo/mg=0.32
500
Fo/mg=0.33 −20
Fo/mg=0.34
450 Fo/mg=0.35
Fo/mg=0.36
−30
400 Fo/mg=0.37
Fo/mg=0.38
−40
350
−50
300
−60
12 14 16 18 20 12 14 16 18 20
finesse croisière: f finesse croisière: f
Fig. B.5 – Longueur de piste parcourue durant la phase aérienne (entre VLOF et le passage de
la hauteur de sécurité hs ) : des simulations numériques, de notre modèle (Table 7.1, p. 202) et
du modèle existant (nz = 1.05 et γdec calculée à l’équilibre (Appendix B.1, p. 300)).
Méthode d’identification
Sommaire
C.1 Qu’est-ce qu’un modèle identifié ? . . . . . . . . . . . . . . . 310
C.2 Outils d’identification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
C.2.1 La fonction “lsqnonlin” de Matlab . . . . . . . . . . . . . . 311
C.2.2 Importance des valeurs initiales d’optimisation . . . . . . . . 311
C.3 Méthode d’identification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
309
SupAéro-Onéra Chapitre C - Méthode d’identification
Au cours de cette thèse, nous avons mis au point plusieurs modèle dits “identifiés”.
Ce chapitre a pour but d’exposer ce qu’est un modèle identifié, et la méthode employée
pour l’élaborer.
1.6
1.4
1.2
1
y
0.8
0.6
0.4
0.2
0
−2 0 2 4 6 8 10 12
x
Fig. C.1 – Exemple d’identification d’une fonction y = K1 eK2 x , sur des données (xdata, ydata )
Il faut donc choisir une forme d’expression analytique de la fonction f , par exemple
y = K1 eK2 x (Figure C.1, p. 310). Identifier cette fonction f sur les données, revient à
chercher les coefficients optimaux K1 et K2 , qui minimisent l’erreur entre les données
ydata et les estimations par la fonction f (xdata ) = K1 eK2 xdata .
L’exemple choisie est relativement simple, mais il en va de même pour des modèles
plus sophistiqués, où ydata est fonction de plusieurs variables xdata,1 , xdata,2 , xdata,3 ,
. . . comme par exemple y = K1 xdata,1 eK2 xdata,1 + K3 xdata,3 .
global ydata
global xdata
ymodel=K(1) exp(K(2)*xdata) ;
Reste = ydata - ymodel ;
Après avoir défini des valeurs initiales Ko1 et Ko2 pour débuter l’optimisation des
coefficients K1 et K2 , l’identification par les moindres carrés se fait ensuite à l’aide de
la fonction “lsqnonlin” qui appelle le fichier MaFonctionAIdentifier.m que l’on vient de
créer. La syntaxe à employer est la suivante :
ProgrammedIdentification.m
% déclaration des variables en global pour que la
% fonction MaFonctionAIdentifier.m puisse en connaı̂tre les valeurs
global ydata
global xdata
Une fois les Koi ainsi déterminés, on utiliser la fonction “lsqnonlin” qui donne des valeurs
de Ki optimales. On reprend ces valeurs Ki que l’on considère maintenant comme les
valeurs initiales Koi d’une prochaine optimisation, et on recommence à optimiser. On
procède de la sorte jusqu’à ce que les Ki fournis ne procurent pas de meilleurs estimations
que les Koi considérés. En général, une à deux fois suffisent pour trouver les meilleures
valeurs de Ki .
dont les coefficients Ki,j,... ont été optimisés par la méthode des moindres carrés.
Afin de quantifier la précision du modèle obtenu, par rapport aux données ydata , nous
utilisons le critère d’erreur relative moyenne. Il consiste à calculer la moyenne des valeurs
absolues des erreurs relatives d’estimation pour chacun des xdata,i .
ydata − y
Er% = 100
ydata
NXdata
1
Ermoy% = |Er% (i)|
Ndata i=1
Compléments mathématiques
Sommaire
D.1 Relation th−1 (x) =
^ *1
2
+ ln 1+x
1−x
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
^
−1 −1
D.2 Relation th (x) = −i tan (i x) . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
dV
D.3 Résolution de A V 2 +B V+C
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
D.3.1 Cas du discriminant ∆ > 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
D.3.2 Cas du discriminant ∆ < 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
D.3.3 Cas du discriminant ∆ = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
D.4 Résolution de A V 2V+B
dV
V+C
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
dV
D.5 Résolution : équation différentielle dt
= AV 2 + BV + C . . . 324
315
SupAéro-Onéra Chapitre D - Compléments mathématiques
D.1 Relation th−1(x) = 1
2 ln 1+x
1−x
th
1
2
ln
1+x
1−x
= th ln
r
1+x
1−x
!!
1+x 1+x
ln − ln
e 1−x
−e 1−x
= 1+x 1+x
par définition de th
ln − ln
e 1−x
+e 1−x
q
1+x 1
1−x − 1+x
1+x
1−x 1−x −1
= q = 1+x
1+x
+ 1
1−x +1
1−x 1+x
1−x
1+x−1+x 2x
= = =x
1+x+1−x 2
1 1+x
th−1 (x) = ln (D.1)
2 1−x
Remarque D.1 Cette relation fonctionne également avec les complexes. Pour rester
avec des réels il faut que x ∈ ] − 1; 1[
r
−1 1 1+x 1+x
th (x) = ln = ln
2 1−x 1−x
r
1+x
Posons z =
1−x
1
dz = q dx
2 1+x
(1 − x) 1−x
Z
dz
ln z =
z
r Z
1+x dx
ln = q q
1−x (1 − x)
2 1+x 1+x
1−x 1−x
Z Z
dx dx
= 2 1+x =
(1 − x) 1−x
(1 − x) (1 + x)
Z Z
dx dx
= =
1−x 2
1 + (i x)2
Z Z
1 i dx i dx
= 2 = −i 2
i 1 + (i x) 1 + (i x)
Z
dZ
Or, par définition tan−1 (Z) =
1 + Z2
r
1+x
Donc ln = −i tan−1 (i x)
1−x
R dV
D.3 Résolution de A V 2 +B V+C
R dV
Cette intégrale A V 2 +B V+C est représentative du temps t de roulage au décollage.
Le calcul analytique de cette intégrale est présentée ici, dans cette section en annexe, et
son résultat sera utilisée dans le document principal (Section 6.4, p. R131). Cette résolution
servira également dans la section suivante pour calculer l’intégrale A V 2VdV +B V+C qui est
représentative de la longueur de piste au roulage.
Nous prendrons soin de travailler avec des fonctions qui restent dans le domaine des
réels (de R dans R), ce qui est plus intuitif quand on parle de vitesse avion ! Ce qui fait
que nous séparerons l’étude de l’intégrale selon le signe du discriminant ∆ = B 2 − 4 A C.
Posons V ⊕
Γ=0 et V Γ=0 les racines du polynôme du dénominateur :
√
−B + ∆
V⊕
Γ=0 =
2 A√
−B − ∆
V
Γ=0 =
2A
Le polynôme du dénominateur peut se factoriser : AV 2 +BV+C = A V − V
Γ=0 V − V⊕
Γ=0 .
Z Z
dV dV
=
2
AV +BV+C A V− V
Γ=0 V − V⊕ Γ=0
Z Z
1 dV dV
= −
A V ⊕
Γ=0 − V Γ=0 V − V Γ=0 V − V⊕
Γ=0
par une décomposition en fraction rationnelles.
1
= ln V − V − ln V − V ⊕
Γ=0 Γ=0
A V ⊕
Γ=0 − V Γ=0
1 V − V
= ln Γ=0
⊕
A V Γ=0 − V Γ=0 ⊕
V − V Γ=0
√
1 V − −B− ∆
2 A√
= √ √ ln
A −B− ∆+B− ∆ V − 2A−B+ ∆
2A
1 2 A V + B + √∆
√ ln
= √
−2 ∆ 2 A V + B − ∆
2
1 2 A V + B − √∆
= √ ln √
∆ 2 A V + B + ∆
C’est exactement l’expression trouvée par [AS74] pour le cas du discriminant ∆ > 0.
−1
Dans [Zwi96] une expression
en
th est donnée. Retrouvons-là. Nous allons utiliser la
relation th−1 (X) = 12 ln 1−X
1+X
démontrée précédemment (Equation D.1, p. 316).
√ √
2 A V+B−√∆ ∆
Cas où 2 A V+B+ ∆
> 0, c’est-à-dire −1 ≤ 2 A V+B ≤1 :
√
1+X 2AV+B− ∆
= ξ= √
1−X 2AV+B+ ∆
1+X = ξ−ξX
√
2 A V+B−√∆
ξ−1 2 A V+B+ ∆
−1
X = = √
ξ+1 2 A V+B−√∆
+1
2 A V+B+ ∆
√ √
2AV+B− ∆−2AV−B− ∆
= √ √
2AV+B− ∆+2AV+B+ ∆
√ √
−2 ∆ ∆
= =−
2 (2 A V + B) 2AV+B
Z √ !
dV 2 1 2AV+B− ∆
= √ ln √
AV2+BV+C ∆ 2 2AV+B+ ∆
√ !
2 −1 − ∆
= √ th
∆ 2AV+B
√ !
2 −1 ∆
= − √ th
∆ 2AV+B
√
2 A V+B−√∆ 2 A√V+B
Cas où 2 A V+B+ ∆
< 0, c’est-à-dire −1 ≤ ∆
≤1 :
√
1+X 2AV+B− ∆
= ξ=− √
1−X 2AV+B+ ∆
1+X = ξ−ξX
√
ξ−1 − 2 A V+B−√∆ − 1
X = = 2 A V+B+√∆
ξ+1 − 22 A V+B−√∆
+1
A V+B+ ∆
√ √
−2 A V − B + ∆ − 2 A V − B − ∆
= √ √
−2 A V − B + ∆ + 2 A V + B + ∆
−2 (2 A V + B)
= √
2 ∆
Z √ !
dV 2 1 2AV+B − ∆
= √ ln − √
AV2+BV+C ∆ 2 2AV+B + ∆
2 2AV+B
= √ th−1 − √
∆ ∆
2 2 A V +B
= − √ th−1 √
∆ ∆
Dans le cas du discriminant négatif, pour effectuer l’intégration dans R, nous allons
utiliser l’astuce que le polynôme du dénominateur peut s’écrire sous la forme :
B2 B2
AV2+BV+C = AV 2 + BV + +C −
4A 4A
2
B B B2
= A V2+2 V+ + C −
2A 4A2 4A
2 2
B 4AC − B
= A V+ +
2A 4A
2
B −∆
= A V+ +
2A 4A
2
B |∆|
= A V+ + puisque ∆ < 0
2A 4A
R dV
Ce qui permet de calculer l’intégrale A V 2 +B V+C de la sorte :
Z Z
dV dV
=
AV2 +B V+C B 2
A V + 2A + |∆|
4A
Z
4A dV
= 2
|∆| 4A2
V+ B +1
|∆| 2A
p Z √2A dV
4A |∆| |∆|
=
|∆| 2A 2
√2A V+ B
2A +1
|∆|
!
2 2AV + B
= p tan−1 p
|∆| |∆|
Remarque D.2 Si on accepte, de travailler dans les complexes C, on peut lier les
relations pour ∆ > 0 et pour ∆ = i2 |∆| < 0 à l’aide de la relation démontrée
précédemment (Equation D.2, p. 317) : th−1 (x) = −i tan−1 (i x)
êë M
Remarque D.3 Il est à noter qu’il est
√ possible de trouver un résultat similaire avec
|∆|
l’expression inverse dans l’arctan :
2AV+B
au lieu de 2AV+B
√ (c’est ce que propose
|∆|
[GVW69]). Ceci se retrouve grâce à la relation :
π
1 Si x > 0,
tan−1 (x) + tan−1 = 2
x − π2 Si x < 0.
Mais cela n’est pas avantageux car il faut alors faire attention au domaine de définition,
contrairement à notre expression.
Z Z
dV dV
=
2
AV +BV+C B 2
A V+ 2A
(
−1 d f f 0g − g0f f =1
= B
car = avec B
A V + 2A dx g g2 g=V+ 2A
−2
=
2AV+B
C’est également l’expression donnée par [AS74]. Ce cas est en pratique peu applicable
pour le roulage d’un avion sur piste, le discriminant strictement nul est en fait purement
théorique.
10
ln |(X−1)/(X+1)|
∆>0 −2 th−1(1/X)
−1
−2 th (X)
5
√∆ ∫ dV/(AV2+BV+C)
−5
−10
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
X = (2AV+B)/√∆
10
−2/x
∆=0
5
∫ dV/(AV2+BV+C)
−5
−10
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
x = 2AV+B
10
2 tan(X)
∆<0
√|∆| ∫ dV/(AV2+BV+C)
−5
^
−10
−5 −4
N^
−1
|∆|
0
X = (2AV+B)/√|∆|
dV
AV 2 +BV+C
1 2 3
en fonction de X = 2AV+B
√
4
. (Ou bien
|∆|
en fonction de x = 2AV + B pour ∆ = 0). On remarquera que les expressions
pour ∆ > 0 en ln ou en th−1 sont bien équivalentes sur leur domaine de définition.
5
R dV
Résolution de l’intégrale : A V 2 +B V+C :
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C > 0
Z
dV 1 2 A V + B − √∆
= √ ln √
AV2+BV+C ∆ 2 A V + B + ∆
√ √
√ −2
th −1 ∆
si − 1 ≤ ∆
≤ 1,
= ∆ 2 A V+B 2 A V+B
√ th
−2 −1 2 A√V+B
si − 1 ≤ 2 A√V+B
≤ 1.
∆ ∆ ∆
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C < 0
Z !
dV 2 2AV+B
2
=p tan−1 p
AV +BV +C |∆| |∆|
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C = 0
Z
dV −2
=
AV2+BV+C 2AV+B
R V dV
D.4 Résolution de A V 2 +B V+C
R
Dans cette section en annexe, le calcul analytique de l’intégrale A V 2V+B dV
V+C est
effectué. Le résultat sera réutilisé dans le document principal car est représentatif du
calcul de la longueur de piste au roulage que ce soit à l’accélération au décollage, ou au
freinage lors d’un atterrissage ou d’un décollage interrompu.
Z Z
V dV 1 2 AV + B − B
= dV
AV2 +B V+C 2A AV2+BV+C
Z Z
1 2 AV + B 1 B dV
= 2
dV − 2
2A AV +BV+C 2A AV +BV+C
Z
1 B dV
= ln A V 2 + B V + C − 2
2A 2A AV +BV+C
R dV
La solution est alors évidente en reprenant la résolution précédente de l’intégrale A V 2 +B V+C .
R VdV
R VdV
Résolution de l’intégrale : Γ = A V 2 +B V+C :
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C > 0
Z
VdV 1 B 2AV + B − √∆
= ln AV + BV + C −
2
√ ln √
Γ 2A 2A ∆ 2AV + B + ∆
√ √
1 √ B
th−1 ∆ ∆
si 2AV+B ∈ [-1 ;1]
2 A ∆ 2AV+B
= ln AV + BV + C +
2A √ B
th−1 2AV+B
√ si 2AV+B
√ ∈ [-1 ;1]
A ∆ ∆ ∆
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C < 0
Z !
VdV 1 B 2AV + B
= ln AV 2 + BV + C − p tan−1 p
Γ 2A A |∆| |∆|
Discriminant : ∆ = B 2 − 4 A C = 0
Z
VdV 1 B 1
= ln AV 2 + BV + C +
Γ 2A A 2AV+B
dV
D.5 Résolution : équation différentielle dt
= AV 2 + BV + C
Dans cette section, nous nous proposons de résoudre l’équation différentielle dite de
Riccati à coefficients A, B, C constants, suivante :
dV
= AV 2 + BV + C
dt
Pour résoudre une équation différentielle, plusieurs méthodes sont en général proposées
dans les ouvrages de mathématiques, pour des formes répertoriées, mais cela devient plus
délicat lorsque l’on sort des sentiers battus. On procède alors à tâtons pour trouver la
forme qui conviendrait. Pour les équations différentielles de Riccati, il est conseillé de
trouver une solution particulière, et ensuite d’appliquer une méthode décrite dans les
ouvrages de mathématiques1 pour trouver la solution générale. C’est en procédant de la
sorte, en cherchant une solution particulière, que j’ai eu la chance de trouver la fonction
suivante, qui, et nous le montrerons, constitue en fait la solution générale de l’équation
différentielle que nous cherchons à résoudre (Equation 6.4, p. 120) dans le cas de A, B, C
constants.
a th (b t + c) + d si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AV √i +B ≤ 1
√∆
a
+ d si ∆ > 0 et − 1 ≤ ∆
th(b t+c) 2AVi +B ≤ 1
V(t) = − 1 − B B
si ∆ = 0 et Vi 6= − 2A
At+c 2A
−
B B
si ∆ = 0 et Vi = − 2A
2A
−a tan (b t + c) + d si ∆ < 0.
Pour démontrer que cette fonction est la solution, nous procédons de la manière suivante.
Nous allons montrer que cette fonction satisfait à la fois l’équation différentielle de Riccati
(Equation 6.4, p. 120), mais aussi les conditions initiales (V(ti ) = Vi ). En utilisant le
théorème de Cauchy-Lipschitz, nous en déduirons que cette fonction est la solution.
Remarque D.4 Théorème de Cauchy-Lipschitz : Soit f de classe C 1 sur un ouvert
U de R2 (pour nous, f c’est l’accélération AV 2 + BV + C). Soit (ti , Vi ) élément de U
(pour nous, les conditions initiales). Alors il existe une unique fonction V(t), solution
maximale de l’équation différentielle V 0 = f (t, V) sur un intervalle ouvert I contenant
ti , et vérifiant les conditions initiales V(ti ) = Vi .
Montrer que la solution proposée satisfait bien l’équation différentielle de Riccati que
nous cherchions à résoudre, revient à déterminer les coefficients a, b, d en fonction des
coefficients de l’équation de Riccati A, B, C. Appliquer la condition initiale revient à
déterminer c.
Remarque D.5 Pour l’instant, la restriction du domaine de validité de ces fonctions
selon le signe du discriminant ∆ peut paraı̂tre arbitraire. En fait, c’est au cours de
la démonstration qui va suivre, que nous verrons que ces fonctions sont effectivement
solution mais sur un domaine donnée, c’est-à-dire pour un discriminant donnée.
Ainsi, ce qui suit est la démonstration pour chaque cas de discriminant, que la fonction
proposée est la solution de l’équation différentielle.
1 Si f est solution particulière, alors le changement de fonction y = f + 1/z ramène à une équation
V = −a tan (bt + c) + d
Cas du discriminant ∆ = 0 :
Contrairement au autres cas de discriminant, la démonstration de la solution du cas du
discriminant nul, peut se déduire directement par intégration de l’équation différentielle
de Riccati.
B
Si le discriminant est nul, alors le polynôme a une racine double − 2A et peut par
conséquent se factoriser de la sorte :
dV
= AV 2 + BV + C
dt
2
B
= A V+
2A
B
Posons u = V+
2A
du = dV
du
= A u2
dt
du B
= A dt si u 6= 0 c’est-à-dire V 6= −
u2 2A
1
− = At+c
u
1
u = −
At + c
1 B
V=− −
At + c 2A
Appliquons la condition initiale qui veut qu’au temps initiale ti , la vitesse de l’avion vaille
V(ti ) = Vi .
1 B
Vi = − −
Ati + c 2A
1 2A
A ti + c = − B
=−
Vi + 2A 2AVi + B
2
c = −A + ti
2AVi + B
B
Remarque D.8 Le cas de V = − 2A n’est pas intéressant car il impose une accélération
dV
Γ = dt = 0 et par conséquent l’avion roule à vitesse constante et ne freine pas, ni
n’accélère pas.
dV
= a b 1 − th2 (bt + c)
dt
2 !
V−d
= ab 1−
a
b
= ab− V 2 + d2 − 2d V
a
b 2 bd b d2
= − V2+ V+ ab−
a a a
dV
Or par définition : = AV2+BV+C
dt
b
− a =A
2 bd
Donc on obtient : a =B
2
a b − b ad =C
Des deux premières équations du système précédent, l’expression de d s’établit :
2 bd B
B = = −2 A d donc d=−
a 2A
À l’aide de la dernière équation du système, les expressions de a et b sont données :
b d2 B2
C = ab− = −a2 A +
a 4A
B2 C B 2 − 4AC
a2 = 2
− = 2
(Ce qui impose ∆ = B 2 − 4 A C > 0)
4
s A A 4 A
√ p
(B 2 − 4 A C) ∆ |∆|
a = 2 = =
(2 A) 2 A 2 A
p
|∆|
b = −a A = −
2
En prenant la racine de a, on aurait pu prendre le signe opposé ce qui aurait également
imposé un signe opposé à b, qui n’aurait donc pas changé la solution de V (puisque
th(−x) = −th(x)) si ce n’est à la valeur de la constante c déterminée par les conditions
initiales. La racine de a impose le signe du discriminant ∆ = B 2 − 4 A C > 0.
Appliquons la condition initiale V(ti ) = Vi : ce qui revient à imposer la constante c.
Vi − d
c = th−1 − bti
a
La fonction V = a th (bt + c) + d satisfait donc l’équation différentielle et la condition
initiale (si celle-ci est comprise entre −1 ≤ Via−d ≤ 1 c’est-à-dire −1 ≤ 2AV√i +B ≤ 1. En
∆
appliquant le théorème de Cauchy-Lipschitz, on en déduit qu’elle est bien la solution de
l’équation de Riccati pour le cas ∆ > 0 et −1 ≤ 2AV √i +B ≤ 1.
∆
√
Cas du discriminant ∆ > 0 et vitesse initiale −1 ≤ 2AVi∆+B ≤ 1 :
Montrons que la fonction suivante est solution de l’équation différentielle de Riccati :
a
V= +d
th (bt + c)
dV −a b 1 − th2 (bt + c)
=
dt th2 (bt + c)
2 !
V−d
= ab 1−
a
b
= ab− V 2 + d2 − 2d V
a
b 2 bd b d2
= − V2+ V+ ab−
a a a
dV
Or par définition : = AV2+BV+C
dt
b
− a =A
2 bd
Donc on obtient : a =B
2
a b − b ad =C
Vitesse d’un avion au roulage partant avec une vitesse initiale V(ti ) = Vi :
a th (b t + c) + d si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AV √i +B ≤ 1
√∆
a
+ d si ∆ > 0 et − 1 ≤ ∆
th(b t+c) 2AVi +B ≤ 1
V(t) = 1 B B
− At+c − 2A si ∆ = 0 et Vi 6= − 2A
−B si ∆ = 0 et Vi = − 2A B
2A
−a tan (b t + c) + d si ∆ < 0.
Avec p
|∆|
a = ∆ = B 2 − 4AC
2p A
|∆|
b = −
2
B
d = −
2 A
th−1 Via−d − b ti si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AV
√i +B ≤1
√∆
th−1 a ∆
V −d − b ti si ∆ > 0 et − 1 ≤ 2AVi +B ≤1
c = i
−A 2
+ t si ∆ = 0
2AVi +B i
− tan−1 Vi −d − b t
si ∆ < 0
a i
Données de longueurs et
d’altitudes de pistes
d’aéroports
À titre indicatif, voici les caractéristiques des principaux aéroports du monde. Ces
données proviennent d’un extrait du livre “Civil Jet Aircraft Design” de L. R. Jenkin-
son, P. Simpkin, et D. Rhodes (Éditions Butterworth-Heinemann. July 1999. ISBN :
034074152X), qui est mis en ligne à l’adresse suivante :
http ://www.bh.com/companions/034074152X/appendices/data-c/airports.xls.
La donnée de longueur de la piste de l’aéroport du tableau ci-dessous, permettra, en
comparaison avec la longueur de piste réglementaire Lp FAR 25 d’un avion (Section 1.3,
p. 24), de déterminer si l’avion pourra décoller ou non sur tel ou tel aéroport. La masse
volumique de l’air ρ au niveau de la piste (en condition ISA), est également indiquée, et
a été calculée à partir de la donnée de l’altitude de la piste.
Country City Name Airport Name Length Elevation ρ
(m) (m) (kg/m3 )
Afghanistan Kabul Kabul 3500 1789 1.027
Alaska Anchorage Intl Anchorage Intl 3321 44 1.22
Alaska Anchorage Elmendorf Elmendorf 3048 65 1.217
Alaska Cold Bay Cold Bay 3174 30 1.221
Alaska Fairbanks Fairbanks Intl 3139 132 1.21
Alaska Sheyma Sheyma 3046 30 1.221
Albania Tirana Rinas 2750 36 1.221
Algeria Adrar Touat 3000 279 1.192
Algeria Algiers Houari Boumedienne 3505 25 1.222
Algeria Annaba El Mellah 3000 5 1.224
Algeria Constantine Ain-El-Bey 2400 702 1.144
Algeria El Golea El Golea 3000 398 1.179
Algeria Ghardaia Ghardaia 3100 461 1.172
Algeria Hassi Messaoud Oued Irara 3000 141 1.208
Algeria In Salah In Salah 2400 269 1.194
Algeria Oran Es Senia 3000 90 1.214
Algeria Tamanrasset Tamanrasset 3600 1377 1.071
Algeria Zarazaitine In Amenas 3000 563 1.16
Angola Luanda Luanda 3700 74 1.216
Argentina Buenos Aires Ezeiza 3300 20 1.223
Argentina Comodoro Rivadavia Comodoro Rivadavia 2750 58 1.218
Argentina Cordoba Cordoba 3200 489 1.168
Argentina Mar De Plata Mar De Plata 2200 20 1.223
Ascension Is. Ascension Wideawake 3048 83 1.215
Australia Adelaide Adelaide Intl. 2528 6 1.224
Australia Alice Springs Alice Springs 2438 545 1.162
Australia Avalon Avalon 3048 11 1.224
Australia Brisbane Brisbane 3500 4 1.225
Australia Cairns Cairns 3197 3 1.225
Australia Canberra Canberra 2682 575 1.159
331
SupAéro-Onéra Chapitre E - Données de longueurs et d’altitudes de pistes d’aéroports
343
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