Copie de MODULE ETHIQUE MASTER GENIE CHIMIQUE
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DEPARTEMENT DE GPE
HENNI AHMED
Objectif : Cette progression propose une réflexion sur l’éthique professionnelle des
enseignants. Elle défend l’idée que l’orientation déontologique est devenue une perspective
souhaitable dans tout cursus universitaire. Celle-ci relève d’une posture perspicace qui prend
en considération les changements intervenus dans la société et dans l’exercice du métier
d’enseignant.
Ces grandes lignes s’attachent à définir à partir d’une triple caractérisation l’idée de
minimalisme déontologique, visant à montrer que c’est sans doute la seule régulation
compossible avec le pluralisme qui caractérise aujourd’hui les professions.
Il s’agit d’accompagner l'étudiant dans la réflexion et la résolution de problèmes éthiques
issus de la pratique professionnelle et/ou organisationnelle.
- INTRODUCTION
- Définition de l’Éthique ou de la déontologie (professionnelle et/ou universitaire)
- Ethique et morale : De quoi on parle ? Quelle est la différence entre éthique et
morale?
- Qu'est-ce que la déontologie?
- Définition de l’éthique déontologique
- Qu’est-ce qu’un problème éthique ?
- Synthèse récapitulative
- Charte d’éthique et de déontologie universitaire USTO /MB (www.univ-usto.dz )
DEFINITIONS DES CONCEPTS D’ETHIQUE, DE MORALE ET DE
DEONTOLOGIE
Ethique médicale. Ensemble des règles de conduite des professionnels de santé vis-
à-vis...
L’éthique est une réflexion sur les valeurs qui orientent et motivent nos actions. Cette
réflexion s’intéresse à nos rapports avec autrui.
Le but de la réflexion éthique est de déterminer les valeurs qui peuvent justifier
rationnellement notre action, celles qui constituent de bonnes raisons d’agir dans un sens ou
dans l’autre. Dans le domaine éthique comme dans le domaine technique, les ingénieurs ne
sont pas guidés par leurs préférences personnelles. Ils font des choix rationnels et sont
capables de les justifier en donnant des raisons telles que l’intérêt du client, la qualité de
l’environnement, la sécurité du public
Au niveau le plus général, la réflexion éthique porte sur les conceptions du bien, du juste et
de l’accomplissement humain. Elle répond alors à des questions comme :
Les valeurs deviennent ainsi des objectifs à atteindre, des idéaux à réaliser. À l’échelle
individuelle, nos actions sont autant de moyens d’actualiser nos valeurs. À l’échelle
collective, l’imposition de règles est aussi un moyen de réaliser l’idéal partagé; les actions qui
vont dans le sens de l’idéal deviennent des devoirs, des obligations. Les règles, cependant,
sont générales et ne peuvent couvrir toutes les situations où des choix d’actions sont
nécessaires.
C’est pourquoi la réflexion éthique porte aussi, au niveau particulier, sur les cas embarrassants
et les dilemmes. Elle répond alors à des questions comme :
En éthique professionnelle, la réflexion porte sur les valeurs qui motivent les conduites
des professionnels et qui sont actualisées dans les codes de déontologie.
Les valeurs des ingénieurs définissent un idéal général de pratique. Le bon ingénieur se
distingue, entre autres, par sa compétence, son sens des responsabilités, son engagement
social. Ce que cela signifie dans la pratique quotidienne, le code de déontologie aide à le
comprendre en énonçant les devoirs et obligations découlant de l’idéal du groupe.
Etymologie : du latin mores (pluriel de mos), moeurs, conduite, manière d'agir, genre de vie,
habitude.
Les termes "éthique" et "morale" ont des sens proches et sont souvent confondus. L'éthique
est plutôt la science et l'étude de la morale.
● Objectiviste. Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature,
de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel,
éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées, ni supprimées.
● Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la
société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à une autre.
Tandis que la morale est un ensemble de règles ou de lois ayant un caractère universel,
irréductible, voire éternel, l'éthique s'attache aux valeurs et se détermine de manière relative
dans le temps et dans l'espace, en fonction de la communauté humaine à laquelle elle
s'intéresse.
Dans "Le capitalisme est-il moral ?" (Albin Michel), le philosophe André Comte-Sponville
distingue l'ordre moral de l'ordre éthique. Pour lui, la morale est ce que l'on fait par devoir (en
mettant en œuvre la volonté) et l'éthique est tout ce que l'on fait par amour (en mettant en
œuvre les sentiments).
L'éthique et la morale, de quoi on parle?
Les mots « éthique » et « morale » renvoient à une dimension importante des actions
humaines, visible dans des situations de la vie courante. Par exemple, on est souvent
confrontés à des problèmes moraux ou éthiques :
● « Ma collègue et amie commet souvent de petits vols dans la réserve des fournitures
de bureau. Devrais-je la dénoncer? »
● « Devrais-je donner de la monnaie à ce mendiant ou non? »
Dans ce genre de situation, on se pose des questions comme : Que dois-je faire pour bien agir
et pour éviter de mal agir? Quelle est la bonne action à poser?
Bien entendu, toutes les questions à propos des actions ne sont pas morales ou éthiques. Par
exemple, je peux me demander quel est le meilleur trajet d’autobus pour me rendre
rapidement à mon rendez-vous, ou quel repas commander sur le menu du restaurant. Ces
problèmes sont simplement pratiques.
Pour qu’un problème soit moral ou éthique, il doit mettre en jeu des idéaux qui donnent
du sens à notre vie ou des règles qu’on se sent obligé de respecter.
● « Il serait injuste envers mon employeur que je ne dénonce pas ma collègue; par
contre, ma collègue est aussi mon amie et je ne veux pas lui être déloyale. De plus, il
ne faut pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils nous fassent. »
● « Je devrais faire preuve de générosité et donner de la monnaie à ce mendiant; mais
d’un autre côté, ce n’est pas ma responsabilité de subvenir à ses besoins. Chacun est
responsable de lui-même! »
Ces valeurs et principes sont aussi au cœur des jugements moraux qu'on porte.
À travers les époques et les cultures, des individus et des groupes ont défendu différentes
conceptions de ces principes et valeurs. Ces conceptions de la morale sont appelées des «
morales ». Par exemple, le christianisme propose un ensemble de valeurs (la charité, le
pardon) et de principes (« Aime ton prochain comme toi-même ») devant guider l'agir
humain. Pour y référer, on parle de la « morale chrétienne ».
L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble de valeurs ni de principes en particulier. Il s'agit
d'une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs
morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations,
dans le but d'agir conformément à ceux-ci.
Alors que la morale définit des principes et des lois générales, l’éthique est une disposition
individuelle à agir selon les vertus, afin de rechercher la bonne décision dans une situation
donnée.
La morale n’intègre pas les contraintes de la situation. L’éthique au contraire n’a de sens que
dans une situation.
La morale ignore la nuance, elle est binaire. L’éthique admet la discussion, la contradiction, les
paradoxes. L’approche de l’éthique professionnelle doit reposer sur la dimension morale (on ne
peut ignorer les principes) et sur la dimension éthique (quelle décision est meilleure sur le cas
présent ?)
Lorsque cette réflexion devient collective et fait l’objet d’une formalisation, la démarche
devient déontologique, dans un sens large. Si ces règles ont une valeur pour l’ensemble d’une
profession et font l’objet d’une reconnaissance officielle, elle devient une déontologie au sens
restreint.
L’éthique peut être abordée par les valeurs et les vertus. L’approche par les vertus permet de
comprendre la dimension éthique des décisions de façon cohérente et structurée. Ces vertus que
l’on peut qualifier de cardinales sont les suivantes : Altruisme - justice -prudence -tempérance-
courage.
Ces vertus sont des dispositions à agir permettent de définir l’éthique en comportements de
référence dans un métier donné .Il est donc possible de construire un référentiel de la dimension
éthique du métier.
Une déontologie émane toujours des professionnels eux-mêmes, elle manifeste ainsi le désir
qu’a une profession de s’autogouverner.
À quoi ça sert une déontologie? Quelles grandes fonctions remplit une déontologie au sein
d’une profession? Une déontologie remplit trois grandes fonctions.
Une déontologie est là pour éclairer des praticiens dans l’exercice de la décision.
Loin d’être un carcan qui les enferme, elle est au contraire un guide pour assumer une
responsabilité en acte et trouver des réponses à ce qui n’est pas évident. La déontologie ne
se borne plus à incriminer un comportement dans une polarité faute/sanction pour devenir une
référence à de valeurs ».
2)-Définir l’identité d’une profession : Une déontologie est un texte qui précise une identité
professionnelle en clarifiant la spécificité d’un champ et la finalité des missions assignables.
(Qu’est-ce que bâtir pour un architecte? Qu’est-ce qu’informer pour un journaliste? Qu’est-ce
que prodiguer des soins pour un médecin? )
3)-Moraliser les pratiques professionnelles : Enfin, une déontologie précise les bonnes et les
mauvaises pratiques.
Une déontologie enseignante propose des critères socio-éthiques qui permettent de récuser ou
de valider certaines pratiques. Une déontologie identifie les pratiques douteuses, ambiguës ou
illégitimes au plan socio moral pour ne retenir que celles qui méritent d’être retenues. Elle
n’invente rien : elle se contente d’interdire ou de valider certaines régularités déjà à l’œuvre
dans les pratiques professionnelles. Dans toutes professions, il y a des choses à faire et à ne
pas faire. En ce sens, elle est une sorte sagesse collective issue des débats qui traversent et
travaillent une profession.
B)-Ethique et déontologie : Ne pensons pas qu’une déontologie professionnelle se substitue
à l’éthique personnelle. La déontologie médicale, pour prendre un exemple, ne dispense
jamais le médecin d’un travail de délibération, elle ne lui fait jamais faire l’économie de la
réflexion et du discernement. Sa déontologie est au contraire une aide, une béquille pour lui
permettre d’assumer ses responsabilités morales avec plus de fermeté et de lucidité.
Éthique et déontologie sont, en somme, les deux bornes d’un même arc . Plus
fondamentalement, il n’y a pas d’élan éthique sans morale.