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Cours Échangeur

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I.

Introduction
Dans les procèdes industriels, on doit très souvent réaliser un transfert de chaleur entre un fluide
chaud et un fluide froid qui ne doivent pas être mis en contact. Cette opération est généralement effectuée
dans des appareils ou les deux fluides circulent de part et d’autre des parois solides. Ces appareils sont
appelés échangeurs de chaleur. Ils peuvent être constitués de deux tubes coaxiaux (l’un des fluides circulant
dans le tube central et l’autre dans l’espace annulaire), ou d’un faisceau de tubes parallèles contenus dans
une enveloppe (l’un des fluides circule dans les tubes et l’autre dans l’espace enveloppe), ou encore des
systèmes plus complexes permettant d’atteindre une compacité élevée comme dans les échangeurs à
plaques. Notons encore que d’autres types d’appareils mettant en jeu la fluidisation de particules solides
permettent d’augmenter l’intensité du transfert de chaleur lorsque l’un des fluides ou les deux sont des gaz.

Les échangeurs de chaleur sont également largement utilisés dans notre vie quotidienne, tels que les
condenseurs dans les réfrigérateurs et les radiateurs de refroidissement de voiture.

Figure.1: radiateur de refroidissement d’une voiture.

Ce chapitre a pour objectif de présenter des généralités, des définitions ainsi que de la théorie de cet
équipement qui est très utilisé dans l’industrie.

II. Définition
Un échangeur de chaleur est un système qui permet d’échanger la chaleur entre deux fluides ou plus
ayant des températures différentes, généralement séparés par une paroi solide, Les matériaux composant
l'échangeur thermique doivent être les plus conducteurs possible afin de favoriser l'échange thermique. Ils
sont utilisés chaque fois qu'il est nécessaire de chauffer ou de refroidir un liquide à l'aide d'un autre liquide et
aussi quand deux réseaux de distribution de fluides doivent être séparés pour des problèmes de corrosion ou
Problèmes de pression. On peut classer les échangeurs de chaleur de plusieurs manières :

 Arrangement des écoulements.


 Nombre de passe.
 Degré de compacité de surface.
 Procédé de transfert.
 Mécanisme de transfert de chaleur.

III. Choix d’un échangeur thermique dans l’industrie


Une bonne sélection des équipements est très cruciale dans une industrie et avoir des échangeurs est
obligatoire Dans presque toutes les zones industrielles. C’est pour cela qu’on choisit un modèle adéquat qui
nécessite un certain nombre de facteurs et qui doivent être pris en compte :

1- La technologie disponible.

2- Les caractéristiques de l’application :

Avant de sélectionner l'échangeur de chaleur, il est nécessaire de connaître l'important détail de l'application
à laquelle il sera appliqué. Il y a également quatre autres points importants:

 Le type de fluides.
 Les températures et les débits d’entrée et de sortie.
 Les pertes de charges qui peuvent s’effectuer dans un échangeur.
 La place de l’échangeur : L'emplacement de celui-ci est aussi important.

IV. Description de l’échangeur tubulaire


Les échangeurs tubulaires peuvent être utilisés pour effectuer des transferts de chaleur entre deux
fluides ne subissant pas de changement de phase, mais aussi pour condenser une vapeur ou évaporer un
liquide. Ce type d’échangeurs utilisant un faisceau de tubes comme constituant principal de la paroi
d’échange pour des raisons économiques, monté sur deux plaques tubulaires et portant un certain nombre de
chicanes, à chaque extrémité sont fixées les boites de distribution qui assurent la circulation du fluide à
l’intérieur du faisceau tubulaire. Nous pouvons distinguer trois catégories selon le nombre de tubes et leur
disposition, toujours réalisés pour avoir les meilleures performances possibles pour un usage particulier. Le
code de construction le plus couramment appliqué est le standard TEMA (Tubular Exchanger Manufacturers
Association).
Échangeur monotube : C’est un échangeur Dans lequel le tube est placé dans un réservoir selon la forme
serpentine.

Figure 2: Échangeur monotube à serpentin.


Échangeur coaxial : C’est un échangeur dans lequel les tubes sont le plus souvent placés l’un dans l’autre
et le fluide chaud ou un fluide ayant une pression élevée s’écoule à travers le tube intérieur. En pratique, les
échangeurs à tubes coaxiaux ne permettent pas d’obtenir des surfaces d’échange de grande étendue.

Fluide 1 : indique le fluide chaud.

Fluide 2 : indique le fluide froid.

Figure .3 : Échangeur monotube coaxial

IV.1 Rôle des divers constituants d’un échangeur


IV.1.1 Calandre

C’est l’enveloppe métallique entourant le faisceau tubulaire. L’acier au carbone est le matériau le
plus couramment utilisé dans la construction des calandres. A chaque extrémité sont soudées les brides qui
porteront le couvercle et la boite de distribution. Les tubulures d’entrée et de sortie sont soudées avec des
plaques de renforcement ou non, selon la pression de service. Enfin la calandre pourra être équipée
d’anneaux pour le levage et portera la plaque d’identité de l’appareil.

Figure .4: Calandre d’un échangeur tubulaire.


IV.1.2 Plaques tubulaires
Ceux sont des plaques percées supportant les tubes à leurs extrémités, leurs épaisseurs varient entre 5
et 10 cm.

Figure .5: Plaque tubulaire d’un échangeur thermique à tube et calandre.

IV.1.3 Tubes
Les tubes constituant le faisceau sont placés selon une disposition soit au pas carré, soit au pas
triangulaire. Celle-ci permet de placer environ 10 % de tubes de plus que le pas carré sur une plaque
tubulaire de diamètre donnée, mais en contrepartie, la disposition des tubes rend difficile leur nettoyage
extérieur. Il faut avoir recours au nettoyage chimique et réserver leur emploi pour des fluides propres.
La disposition géométrique des tubes dépend du pas choisi, il existe deux catégories de pas :

 Pas triangulaire.
 Pas carré.

Figure.6: Disposition des tubes.


IV.1.4 Chicanes
Les chicanes peuvent avoir deux rôles :
 Augmenter la vitesse du fluide.
 Augmenter la rigidité du faisceau, pour éviter des phénomènes de vibration.

Dans le cas d’un transfert de chaleur sans changement de phase, il est intéressant d’augmenter la
vitesse du fluide pour améliorer le coefficient d’échange. La vitesse sera d’autant plus élevée que les
chicanes seront plus rapprochées est qu’elles auront un pourcentage d’ouverture faible.

Les chicanes peuvent être classés en deux types principaux, transversal et longitudinal, pour le type
transversal on distingue six types de chicanes qui sont indiquées dans les figures figure .7 et figure.8.

Figure .7: Types des chicanes.

Figure .8: Chicanes hélicoïdales.

IV.1.5 Boites de distributions d’un échangeur tubulaire


Les boîtes de distributions portent une cloison séparant les chambres d'entrée et de sortie du fluide
circulant à l'intérieur des tubes qui l'oblige à passer d'abord par la première moitié des tubes, puis ce fluide
est récupéré par la boîte de retour et revient dans la seconde moitié; on dit que c'est un appareil
bidirectionnel ou 1-2 c'est-à-dire une passe cote calandre et 2 passes cote tube.
Figure .9: Echangeur tubulaire à deux passages.

Si la boite de distribution ne contient pas une cloison et le fluide passe dans les tubes d’échangeur de
l’entrée vers la sortie on dit que c’est un appareil à un simple passage.

Figure .10: Echangeur tubulaire à simple passage.

Le montage des constituants précédents apparait dans la figure en ci-dessous :

Figure .11: Composition d’un échangeur.

1) Faisceaux tubulaire. 7) Plaque tubulaire.

2) Enveloppe. 8) Raccord vidange.

3) Intérieur de tube. 9) Intérieur calandre.


4) Chicane. 5) Raccord évent.
6) Intérieur des
boîtes de distribution

IV.2 Échangeur multitubulaire


Ce type est appelé échangeur multitubulaire. Ils contiennent souvent un faisceau de tubes à l’intérieur
d'un boîtier appelé calandre, Un fluide circule à l'intérieur des tubes et l'autre autour des tubes à l'intérieur de
la calandre.
En général, on ajoute des chicanes qui jouent le rôle de promoteurs de turbulence et donnent naissance à une
composante de vitesse orthogonale aux tubes. Nous parlons ici d'un échangeur de chaleur multitubulaire.

Il est caractérisé par :

 La résistance aux fortes pressions.


 Un très bon coefficient de transfert.
 L’acceptation des grands écarts de température.
 La sensibilité aux vibrations.

Figure .12: Echangeur multitubulaire.

I Ils existent sous trois formes :


 Echangeur de chaleur à tête flottante.
 Tubes en U.
 Echangeur à plaque tubulaires fixes.
Figure .13 : Principe d’un faisceau tubulaire

IV.2.1 Echangeur de chaleur à tête flottante

L'une des plaques tubulaires est fixée sur une extrémité, celle-ci est une boite de distribution. La
deuxième boite est plus petite de diamètre inférieur qui peut glisser librement à l'intérieur du capot qui ferme
la calandre.

Figure .14: Échangeur à tête flottante.

IV.2.2 tubes en U
Le faisceau est composé de tubes coudés en forme d'épingle, il est donc porté par une seule plaque
tubulaire. Ce système laisse libre la dilatation du faisceau. Par contre, Le nettoyage des tubes est difficile.
Figure .15: Échangeur à tube en U.
IV.2.3 Echangeur à plaque tubulaires fixes
Les plaques tubulaires dans ce cas peuvent être soudées directement sur la calandre.

Figure .16 : Échangeur à plaque tubulaire fixe vertical.


Les échangeurs tubulaires sont caractérisés par 03 lettres, le type de boite avant de l’échangeur le
type de calandre mais aussi l’extrémité arrière de l’échangeur.

Figure .17: Embouts standards des échangeurs de chaleur à tube et calandre selon TEMA.
IV.3 Echangeur à tubes ailettés
Les échangeurs à ailettes sont utilisés dans le cas d’un échangeur liquide-gaz, par exemple les radiateurs des
voitures. Ils permettent d’améliorer le coefficient d’échange thermique et sont caractérisés par :

 Facilite de nettoyage à l'aide d'un jet d'eau haute-pression.

 Transfert de chaleur uniforme et fiable.

 Aucune corrosion entre le tube et les ailettes.

 Parfaitement adaptés aux applications industrielles.

 Les ailettes sont résistantes aux vibrations.

Différents types d’ailettes sont toutes fois présentés si dessous:

Figure .18: Échangeur à tube ailettés d’un réfrigérateur.

Ailettes continues. Ailettes indépendantes.


Ailettes annulaires. Ailettes spirales.

Ailettes à fils préformés. Ailettes poinçonnées.

Ailettes longitudinales.

Figure .19: Autres différents types d’ailettes.

IV.4 Echangeurs compact


Les échangeurs compacts sont de quatre types :
 Echangeurs à plaques.
 Echangeurs à lamelles.
 Echangeurs spirale.
 Echangeurs à tubes rapprochés.

Ces échangeurs ont généralement de très bonnes performances de transfert.

Exemple : La comparaison entre les surfaces d’échanges d’un échangeur tubulaire et un autre compact pour
un même fonctionnement est indiquée dans le tableau .1.

Tableau .1: La surface des échangeurs compacts.

Type d’échangeurs compacts Surface


Echangeur tubulaire conventionnel 125 m2
Echangeur à lamelles 90 m2
Echangeur spirale 90 m2
Echangeur à tubes rapproches 82 m2
Echangeur à plaque 60 m2

IV.4.1 Echangeurs à plaques


Ces échangeurs ont été conçus à l'origine pour répondre aux besoins de l'industrie laitière. Ils sont
Caractérisés par leur :

 Complexité et fiabilité.

 Sécurité de fonctionnement optimale.

 Peu de maintenance nécessaire car il travaille en service propre.

 Faible risque de pollution de l'air frais.

 Grande durée de vie.

 Exécution en divers matériaux et nombreuse combinaison possible.

IV.4.1.1 Échangeurs à plaques et joints


La surface d’échange est alors composée de plaques métalliques, équipées de joints, serrés les uns
contre les autres à l’aide de tirants entre deux plaques, l’un fixe, l’autre mobile. Les applications des
échangeurs à plaques et joints sont limitées par la pression maximale de service, la pression différentielle
entre les deux fluides et la température maximale de service. Actuellement, on peut admettre des pressions
de service d'environ 16 bars avec des pressions différentielles d'environ 10 bars. La température maximale
de service de fonctionnement pour les hautes températures est d'environ 200 °C et -162 °C pour les
températures cryogéniques.

Figure .20: Echangeur à plaque et joint.

Figure .21: Détail des plaques d’un échangeur à plaque.

IV.4.1.2 Échangeurs à plaques soudées ou brasées


Ils sont utilisés en récupération de chaleur, dans les domaines de la chimie, de la pétrochimie et de
l'agroalimentaire.
IV.4.1.3 Échangeur patellaire
Il se compose d'un ensemble de tôles plates embouties. Il existe différents types d'appareils : certains
comprennent des chambres plates équipées de tabulateurs et d’autres comprennent des picots emboutis et
soudés.

Figure .22 : Echangeur patellaire et schéma des canaux.

IV.4.2 Échangeur à spirale


Un échangeur à spirale est constitué de deux bandes métalliques séparés par des entretoises (pions) et
enroulées de façon à constituer un corps spiral à double canal.

Figure .23: Echangeur à spirale.


1er modèle : Cet échangeur est particulièrement conçu pour des échanges de chaleur entre fluide sans
changement de phases. Les fluides circulent à contre-courant et sont admis alternativement au centre et à la
périphérie. Les canaux alternés sont soudés de telle sorte que l’on puisse avoir accès à chaque canal par
démontage de chaque couvercle.

2eme modèle : Cet échangeur est conçu pour servir de condenseur, le premier fluide circulant à l’intérieure du
corps spiral fermé, les vapeurs circulent dans l’espace complétement ouvert. De très grands débits peuvent
être véhiculés à travers l’échangeur, sans perte de charge excessive, ce qui rend ce type de condenseur
particulièrement intéressant pour une utilisation sous-vide.

3eme modèle : Cet appareil est spécialement conçu pour la condensation de la vapeur et le sous-refroidissement
des condensats et des matériaux inertes.

Figure .24: Schéma des trois modèles d'échangeur à spirale.

IV.4.3 Échangeur lamellaire


Les échangeurs à lamelles peuvent être considérés comme une variante améliorée des échangeurs
tubulaires conventionnels: le faisceau tubulaire est remplacé par un faisceau lamellaire. Les lamelles sont
constituées par deux bandes de tôle soudée deux à deux. Elles sont assemblées pour former un faisceau qui
s’insère dans une calandre cylindrique avec une extrémité fixe et un joint d’expansion à l’autre extrémité, de
façon à permettre la dilatation. Le faisceau peut être facilement retiré de la calandre. Cet appareil peut être
utilisé pour condenser ou rebouiller des fluides. Il présente l’avantage d’un faible volume de rétention.

Figure .25: Schéma d’un échangeur à lamelles.

IV.4.4 Échangeur à tube rapproché


Pour maintenir les tubes et obtenir un passage suffisant pour le fluide extérieur au tube, on place un
ruban enroulé en spirale autour de certains d’entre eux. Les tubes s’appuient les uns sur les autres par
l’intermédiaire des rubans.

Figure .26: Echangeur à tubes rapprochés.

V. Critères de classement des échangeurs


Il existe différents critères pour classer les différents types d'échangeurs de chaleur.
 Leurs technologies ou la géométrie.
 Le mode de transfert de chaleur.
 Le mode de circulation.
 Le type d’échange de fluides.
 Le type de contact.
V.1 Classement selon leurs technologies ou leur géométrie

Les principaux types d’échangeurs rencontrés sont les suivants:

 A Plaques.

 A Ailettes.

 A Tubes: monotubes, coaxiaux ou multitubulaires.

V.2 Classement suivant le mode de transfert de chaleur


Dans la pratique, il est rare qu'une situation particulière ne concerne qu'un seul mode de transfert; le
plus souvent, deux si non trois modes entrent. En réalité dans tous les échanges de chaleur qui se produisent
simultanément sous les trois formes en fonction, mais en général l'une d'elles est dominante et les autres
peuvent être négligées.
Les trois modes de transfert de chaleur sont les suivants:

 Par conduction: La conduction est la transmission provoquée par la différence de température entre
deux régions d’un milieu en contact direct.

 Par convection: Ce mode d’échange de chaleur existe entre les fluides ou lorsqu’un fluide circule
autour d’un solide.

 Par rayonnement: Le rayonnement thermique est caractérisé par un échange d’énergie


électromagnétique. Par exemple, le rayonnement solaire est capable de réchauffer la terre bien que le
milieu traversé soit à une température plus basse que celle de la terre

La convection est un mode de transfert d'énergie bien plus efficace que la conduction, dans laquelle
le transfert se fait de proche en proche sans mouvement global de la matière.

V.3 Classification suivant le mode de circulation


Ce classement est basé sur le sens d’écoulement des deux fluides. Les plus couramment utilisées sont
présentées ci-dessous:

 Circulation à courants parallèles mais dans le même sens (Co-courants).

 Circulation à courants parallèles mais dans de sens contraire (Contre-courants).

 Circulation à courants croisés.


V.3.1 Echangeur à courant parallèle
Les deux fluides s'écoulent en parallèle soit dans la même direction, soit s'écoulent dans des
directions opposées.

V.3.2 Echangeur a courant croisés

Dans ce type les deux fluides s’écoulent perpendiculairement, Le sens d’écoulement n’a pas
d’importance. La réalisation peut se faire Soit par des appareils tubulaires Soit par des appareils à plaques
éventuellement spiralées.

Figure .27: Arrangements de débit, (a) Contre-courant, (b) co-courant (c) écoulement croisé

VI. Coefficients locaux particuliers et coefficient local global


Considérons un échangeur tubulaire dans lequel on fait circuler deux fluides, supposons par exemple
que le fluide chaud circule à l’intérieur des tubes. En régime permanent, les débits de fluide sont constants et
la température en un point de l’appareil est constante.
Un élément de volume de l’appareil pris entre deux sections droites perpendiculaires aux tubes,
situées à des distances x et (x + dx) de l’extrémité par laquelle entre le fluide chaud. Soient Tc et Tf les
températures moyennes respectives des deux fluides dans cet élément de volume.

Le transfert de chaleur met en jeu trois résistances :


1- Une résistance à la convection entre le fluide chaud et la surface interne des tubes.

2- Une résistance à la conduction dans la paroi des tubes.

3- Une résistance à la convection entre la surface externe des tubes et le fluide froid.

Le flux de chaleur d∅ échangé entre les deux fluides est tel que :

(Tc - Tf )
d∅ =
1 𝑒 1
[( )+( )+( )]
hi dAi λt dAm he dAe

hi et he : les coefficients superficiels d’échanges respectifs correspondant aux résistances (1) et (3).

dAi et dAe : les aires de surfaces correspondantes.

dAm : la moyenne logarithmique des aires dAi et dAe.

λt : conductivité thermique du matériau constituant des tubes.


Remarque :
En fait cette moyenne considérée comme égale à leur moyenne arithmétique si le rapport des aires est
inférieur à 2.

C-A-D
(dAe - dAi ) (dAe + dAi ) dAe De
dAm =
Ln dAe
≈ 𝑠𝑖 ∶ ( )= < 2
2 dAi Di
( )
dAi

Newton a proposé d’écrire :

d∅ = U dA (Tc - Tf ), Que l’on peut écrire :

ΔT 1
d∅ = , avec R : la résistance et 𝑅 = U dA
𝑅

D’ou:
1 1 𝑒 1
= + +
U dA hi d𝐴i λt d𝐴m he d𝐴𝑒

hi : coefficient local interne particulier d’échange.

he : coefficient local externe particulier d’échange.

U : coefficient global local d’échange.

Ces coefficients sont des coefficients locaux car leur valeur est susceptible de varier le long des tubes. Ils
s’expriment en (kcal / h m² °C) ou (w/ m² °C).

Dans des conditions données de fonctionnement, hi et he ont des valeurs locales constantes. Par suite le
produit (U dA) est localement constant. Il existe pour dA différentes possibilités.

Si l’on choisit comme aire de référence l’aire interne des tubes :

dA = dAi ⇒ U dA = Ui dAi

Si l’on choisit pour dA l’aire externe des tubes dAe ou l’aire moyenne des tubes dAm on aura de même :

U dA = Ue dAe = Um dAm

On est ainsi conduit à définir 3 coefficients globaux d’échange Ui ; Ue, et Um qui n’ont de signification que
par rapport aux aires de références correspondantes. On a alors :

1 1 e 1
=[ +( )+ ]
Ui hi λt dAm d𝐴𝑒
he ( )
d𝐴i d𝐴i

Soit encore :

1 1 e 1
=[ +( )+ ]
Ui hi D + D D
λt ( e 2D i ) he ( De )
i

Où Di et De sont respectivement les diamètres intérieur et extérieur des tubes.

De même :

1 1 e 1
=[ +( )+ ]
Ue D D + D he
hi ( Di ) λt ( e 2D i )
e
1 1 e 1
=[ +( )+ ]
Um 2Di λ 2De
hi ( ) t he ( )
De + Di De + Di

Tableau .2: Ordre de grandeur des coefficients globaux Us.

Fluide chaud Fluide froid Us en ( kcal / h m² )

Gaz Gaz 10-50

Gaz Liquide visqueux 20-50

Gaz Liquide peu visqueux 20-80

Liquide visqueux Gaz 20-50

Liquide peu visqueux Gaz 20-80

Liquide visqueux Liquide visqueux 100-200

Liquide visqueux Liquide peu visqueux 100-300

Liquide peu visqueux Liquide peu visqueux 700-1800

Vapeur Liquide visqueux 200-400

Vapeur Liquide peu visqueux 1000-2000

Vapeur Liquide en ébullition 700-1500

VII. Généralité sur l’échangeur de cryogéniques


Les échangeurs de chaleur cryogéniques sont des échangeurs thermiques de volume important et les
tubes sont en aluminium brasé pour des raisons de poids et aussi de coût. L’aluminium joue un rôle crucial
dans le domaine de la cryogénie, en raison de sa capacité à faciliter le transfert de chaleur sous des écarts de
température minimes. Ils sont largement utilisés pour les applications de traitement des hydrocarbures, du
gaz naturel liquéfié (GNL).

Ce type d’échangeurs doit être très efficaces par sa capacité à distribuer uniformément tous les
fluides en circulation et notamment ceux à l’état diphasique et également par son coefficient d’échange
thermique.

Il existe différents types d’échangeurs cryogéniques dans l’industrie parmi eux on a :


 Échangeurs à plaques et ailettes en aluminium brasé.
 Échangeurs bobinés.
 Échangeurs à ruissèlement d’eau.
 Échangeurs bitubes en aluminium extrude.

Dans notre cas le complexe GNL2/Z utilise le deuxième type (Échangeur bobiné) comme échangeur
principale, On va le définir et étudier sa performance dans le chapitre 04.

Figure .28: Schéma d’un échangeur bobiné.


Figure .29 : Photo d’un échangeur à plaques.

Figure 30: Photo d’un échangeur Multitubulaire boite avec cloison et plaque avec calandre.
Figure . 31: Schéma écorché d’un échangeur multitubulaire.

Figure. 32 : Schéma d’un échangeur AKT

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