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Chap III Abaque de Smith

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Chapitre trois : L’abaque de Smith

L’abaque de Smith est un outil sophistiqué pour résoudre les problèmes de ligne
de transmission. Une des plus simples applications est la détermination de
l’impédance au point d’alimentation d’une antenne, basée sur la mesure de
l’impédance à l’entrée d’un tronçon de longueur quelconque de la ligne de
transmission. En utilisant l’abaque de Smith, la mesure de l’impédance peut être
faite avec l’antenne au sommet du pylône et il n’est pas nécessaire de couper la
ligne en un nombre exact de demi-longueurs d’onde. L’abaque de Smith peut
être utilisé dans beaucoup d’autres cas comme les réseaux d’adaptation
d’impédance. Ces réseaux peuvent prendre les formes en L ou en Pi.

Nommé après que son inventeur, Phillip H. Smith, l'abaque de Smith, l'ait
initialement décrit dans la revue "Electronics" de janvier 1939. L'abaque de
Smith peut être obtenu dans beaucoup de librairies universitaires
Il est établit que l’impédance d’entrée ou l’impédance vue au travers une
longueur de ligne de transmission varie avec : le TOS (SWR), la longueur de
la ligne et l’impédance caractéristique de la ligne. Le TOS, lui, dépend de la
charge qui termine la ligne. De complexes relations mathématiques doivent
être utilisées pour calculer les différentes valeurs d’impédance, de courant
et tension, et de TOS qui existent dans une ligne spécifique. Les solutions
peuvent être trouvées avec un ordinateur et des logiciels adéquats, mais
aussi, en utilisant l’abaque de Smith. A moins d'utiliser un ordinateur, une
connaissance de base de L’abaque de Smith amènera une meilleure
compréhension des problèmes posés. Ainsi on obtiendra une solution plus
simple ou plus rapide. Si l’impédance terminale de la ligne est connue, il est
très facile de déterminer l’impédance d’entrée de la ligne pour n’importe
quelle longueur de ligne. A l’inverse, avec une longueur de ligne donnée et en
connaissant (ou en mesurant) l’impédance d’entrée de la ligne, il est simple
de déterminer l’impédance de charge en utilisant l’abaque de Smith
(particulièrement intéressant pour déterminer l’impédance d’une antenne).
Malgré son apparence complexe, l’abaque de Smith n’est d’autre qu’un
graphique spécialisé. On doit considérer qu’il dispose de coordonnées
circulaires au lieu de coordonnées rectangulaires. Le système de
coordonnées consiste en deux familles de cercle, famille des résistances et
famille des réactances.

Fig. 1 Cercles résistance de l'abaque de Smith

Les cercles résistance sont centrés sur l’axe Résistance (la seule ligne
droite de l’abaque), et sont tangents au cercle le plus extérieur à droite du
graphe. A chaque cercle est assignée une valeur de résistance qui indique à
quel endroit ce cercle traverse l’axe des résistances. Tous les points le long
de cercle ont la même valeur de résistance. Les valeurs de résistance
varient de zéro (à gauche de l’axe) à l’infini (à droite) et cette valeur de
résistance représente le coefficient par rapport à la valeur de résistance
attribuée au centre du graphe indiqué (1.0).
Ce point central est appelé centre principal. Ainsi si on attribue la valeur
100 ohms au « prime center », alors 200ohms sera le cercle 2.0 et 50 ohms
le cercle 0.5. Si c’est la valeur 50 ohms qui est attribué au centre principal,
le cercle 2.0 représente alors 100 ohms et le cercle 0.5 représente 25
ohms et ainsi de suite. Ce processus s’appelle la normalisation. La conversion
inverse est aisée. Pour obtenir la valeur de « Résistance », il faut multiplier
la valeur attribué au cercle par la valeur attribuée au centre principal.
Cette technique permet d’utiliser le même abaque avec n’importe quelle
valeur d’impédance.
Maintenant regardons les cercles « réactance » qui apparaissent comme
des lignes courbes car seulement des segments de cercle ne peuvent être
tracés sur l’abaque.

Fig. 2 Cercles réactance (arc) de l'abaque de Smith

Ces cercles sont tangents à l’axe des résistances qui lui-même est un
élément de cercle des réactances (avec rayon infini). Les centres de ces
cercles se déplacent sur une ligne tangente à la droite de l’abaque, vers le
haut ou vers le bas. Le cercle extérieur de l’abaque est l’axe des
réactances. Il est attribué à chaque cercle de réactance, la valeur de l’axe
de réactances à l’endroit le la rencontre. Tous les points le long d’un
segment ont la même valeur de réactance. Comme pour les résistances, les
valeurs attribuées à chaque cercle de réactance sont normalisées par
rapport à la valeur attribuée au centre principal. Les valeurs du haut sont
positives (inductives) et les valeurs du bas sont négatives (capacitives).
Lorsque les cercles « résistance » et les cercles « réactance » sont
combinés, on obtient l’abaque de Smith (fig1). Une impédance complexe
R+jX peut être pointée sur l’abaque.

Pointage d’une Impédance :


Supposons que nous ayons une impédance composée par une résistance de
50Ω et une réactance de 100Ω (Z=50+j100).

Circuit ouvert
0+j0

Fig. 3 Système complet de coordonnées de l'abaque de Smith. Par simplicité


seuls quelques segments sont dessinés.

- Attribuons 100Ω au prime center, la normalisation sera:


Z = 0.5 +j1.0
100

- Si nous attribuons 50Ω centre principal, la normalisation donne


Z = 1 + j2
50

Ces deux exemples montrent que la même impédance peut être pointée à
des endroits différents sur l’abaque en fonction de la valeur attribué au
prime center.
Mais attention, deux points différents ne peuvent pas représenter la même
impédance au même moment. Il est d’usage lorsqu’on travaille sur les lignes
de transmission d’attribuer au prime center l’impédance caractéristique le
la ligne en étude. Cette valeur devra toujours être enregistrée pour qu’il n’y
ait pas de confusion ensuite.
Le centre principal est un point à signification particulière. Comme c’est
indiqué, il est d’usage d’attribuer la valeur Z0 à ce point (50Ω pour une
ligne 50Ω). Ceci signifie que le centre représente 50 +j0, une résistance
pure égale à l’impédance caractéristique de la ligne. Si ceci était une charge
sur la ligne, nous savons, par la théorie des lignes, que cela représente une
adaptation parfaite sans puissance réfléchie, avec TOS (SWR) = 1.0/1. Donc
le prime center représente aussi le cercle du TOS= 1/1 (avec rayon = 0). Les
cercles TOS sont décrits plus loin.
Court-circuit et circuit ouvert :
Deux cas particulier de pointage d’impédance demandent attention. Ce sont
court circuit et circuit ouvert. A vrai court circuit, c’est 0 résistance et 0
réactance : 0+0j. Cette impédance est pointée sur la gauche du diagramme.
A l’opposé, un circuit ouvert a une résistance infinie et il est pointé à droite
du diagramme à l’intersection de l’axe des résistances et celui des
réactances. Ces deux cas spéciaux sont utilisés quelquefois dans les accords
par stub et sont décris plus loin.
Cercles TOS (SWR) :

Fig 4 Les cercles TOS constants sont ajoutés sur l'abaque


Faisant partie de la troisième famille de cercle, non imprimé sur le
diagramme, mais qui sont ajouté lors de la résolution des problèmes, ce sont
les cercles TOS. Ils sont centrés sur le prime center et ils appariassent
comme des cercles concentriques sur l’axe des réactances. Pendant les
calculs, un ou plusieurs de ces cercles peuvent être ajoutés avec un compas.
Chaque cercle représente une valeur de TOS et chaque point du cercle
représente la même valeur de TOS. La valeur du TOS pour un cercle donné
peut être déterminée directement sur l’abaque en lisant la valeur de la
résistance là où le cercle croise l’axe des résistances à droite du prime
center. En lisant sur la gauche c’est l’inverse du TOS que l’on lit.
Considérons qu’un défaut de charge entraine un TOS = 3.0, Si
temporairement nous ignorons les pertes en ligne.

Fig.5 Exemple décrit dans le document.


Il est admis que le TOS reste constant sur l’entière longueur de la ligne.
Ceci est représenté par le cercle de rayon 3.0 sur l’axe des résistances. La
représentation sur l’abaque indique que toutes les impédances rencontrées
le longs de la ligne seront sur le cercle de rayon 3.0. Les impédances seront
lues sur l’abaque en suivant le cercle TOS en fonction de la longueur de
ligne considérée. Ceci nous amène à l’utilisation de l’échelle des longueurs
d’onde. Cette échelle est calibrée en fraction de longueur d’onde le long de
la ligne. Deux échelles partent de zéro à gauche de l’abaque. Une échelle,
dans le sens antihoraire, démarre du générateur, ou de l’entrée de la ligne
et progresse vers la charge. L’autre échelle part de la charge et progresse
vers le générateur dans le sens horaire. Le tour complet de l’abaque
représente une demi-longueur d’onde. Un tour de l’abaque correspond à une
progression d’une demi-longueur d’onde sur la ligne du fait que les
impédances sont les mêmes toutes les demi-longueurs d’onde sur une ligne.
L’abaque peut ainsi être utilisé pour n’importe quelle longueur de ligne en
soustrayant un nombre entier de demi-longueurs d’onde.
Comme le montre la fig 5, un moyen de transférer le rayon du cercle TOS
est le tracé de ligne tangente au cercle TOS sur l’axe externe. Un autre
moyen est de le reporter avec un compas.
Il faut noter, que comme réalisé sur la fig 5, La valeur initiale de TOS= 3.0
lue au départ sur l’axe des résistances, se lit en utilisant la projection sur
l’axe TOS, de l’extérieur du cercle TOS.
Résolution de problèmes avec l’abaque de Smith :
Supposons que nous ayons une ligne 50 Ω d’impédance caractéristique d’une
longueur électrique de 0.3λ. Cette ligne est terminée par une impédance
ayant une composante résistive de 25Ω et d’une réactance inductive de
25Ω (25+j25). Quelle l’impédance à l’entrée de la ligne ?
L’impédance caractéristique de la ligne étant 50Ω, nous affectons cette
valeur au prime center (normalisation /50Ω). Puisque la ligne n’est pas
terminée par son impédance caractéristique, nous savons que la ligne est le
siège d’ondes stationnaires et donc que l’impédance d’entrée de la ligne ne
sera plus 50Ω.
Procédons comme suit :
- Normalisons les éléments en les divisant par 50 ; soit Z = 0.5 +j0.5
c

- Pointons Zc sur l’abaque


- Traçons un cercle de TOS constant passant par ce point
- Transférons le rayon de cercle TOS sur l’échelle externe avec un
compas. Ce qui donne un rayon de 2.62. Ce qui indique que notre ligne
fonctionne avec un TOS de 2.62/1. Ce point est converti en décibel sur
l’échelle attenante (soit 8.4 dB). Ceci indique que le rapport entre la
tension maximum et la tension minimum, le long de la ligne est de 8,4 dB,
(20 log de TOS).

Fig. 6 Exemple décrit dans le document


Ensuite avec une règle, traçons une ligne passant par le prime center et par
le point 0.5+j0.5 (impédance pointée). Pour croiser l’échelle des longueurs
d’onde. Puisque nous sommes partis de la charge nous utilisons le sens vers
le générateur. A ce point C, lisons la valeur sur l’échelle des λ (soit 0.088λ).
- Pour obtenir l’impédance d’entrée de la ligne, nous cherchons simplement à
quel endroit sur le cercle TOS nous serons 0.3λ plus loin. Il faut additionner
0.3λ à la valeur initiale soit 0.088+0.3 =0.388λ. Le point trouvé est D. En
traçant une nouvelle droite entre ce point et le prime center. A
l’intersection avec le cercle TOS on lit la valeur 0.6-j0.66 qui représente
l’impédance normalisée à l’entrée de la ligne.
- Pour revenir à l’impédance réelle (valeur réelle non normalisée) nous
multiplions par 50 soit 30-j33 c'est-à-dire équivalent à une résistance de
30 ohms et une réactance capacitive de 33 ohms. C’est cette impédance
complexe que le transceiver devra accorder. C’est aussi cette impédance qui
sera mesurée à l’entrée de la ligne.
Il est possible de trouvé sur l’abaque d’autres éléments caractéristiques
des lignes de transmission.
Par exemple : le coefficient de réflexion en tension à la fois en amplitude et
en phase pour une charge donnée. L’angle de phase est lu en dessous de la
ligne radiale passant par l’impédance pointée, à l’intersection avec l’échelle
des angles de réflexion. Cela ne figure pas sur la figure ci-dessus, mais une
échelle existe sur les abaques de Smith. Dans notre exemple on peut lire
116.6 degrés. Ceci indique avec quel angle la tension incidente, à la charge,
devient tension réfléchie. Il faudra noter que les angles dans la moitié
inférieure ou réactance capacitive sont des angles négatifs. Un angle
négatif indique que la tension réfléchie est en retard sur la tension
incidente.
L’amplitude du coefficient de réflexion en tension est lue sur l’échelle du
coefficient de tension, on peut voir approximativement 0.45 en E pour cet
exemple. Ce qui veut dire que 45% de la tension incidente est réfléchie.
Juste à coté de cette échelle, sur l’axe calibration en puissance (F) le
coefficient de réflexion en puissance est de 0.2 c'est-à-dire 20% de la
puissance incidente est réfléchie. La puissance réfléchie est proportionnelle
au carré de la tension réfléchie.
Coordonnées Admittance :
Il est souvent intéressant de convertir une donnée impédance en valeur
d’admittance (conductance/résistance et susceptance/réactance). Le
travail avec admittance simplifie les calculs lorsque des impédances sont
montées en parallèle comme les accords par stub. Les valeurs de
conductances sont additionnées comme les valeurs de susceptance dans une
combinaison en parallèle. Cette admittance peut ensuite être convertie en
donnée impédance.
Sur l’abaque de Smith, la conversion est très simple. L’admittance
équivalente d’une impédance pointée sur l’abaque est diamétralement
opposée à l’impédance. En d’autres mots, il suffit de prolonger la ligne
passant par l’impédance et le prime center. Le point admittance sera
symétrique par rapport au centre, donc sur le même cercle TOS. Ainsi on
peut lire sur l’abaque 0.76 +j 0.84. Dans la conversion, il faut se souvenir
qu’une réactance capacitive est négative mais la susceptance capacitive est
positive. Ce qui correspond bien à l’identification sur l’abaque. Pour finir, la
valeur de l’admittance en Siemens est divisée par la valeur 50 de
normalisation. Pour l’exemple ici :
Y = 0.76/50 +j0.84/50 soit 0.0152 + j0.0168 siemens.
Naturellement la transformation admittance vers impédance est aussi
simple.
En normalisant à 50 Ω l’impédance mesurée devient 1,4 + j 0,5. Et on pointe
cette valeur sur l’abaque. Ensuite il faut tracer le cercle de TOS constant.
En transférant le rayon de ce cercle TOS sur l’échelle TOS externe, on
trouve TOS= 1,7. Nous traçons ensuite un rayon du prime center vers le
cercle externe et passant par le point « impédance » (point B). Nous lisons
la valeur de référence de 0.195 sur l’échelle « vers la charge ». On se
souvient que l’on part du générateur vers l’antenne (la charge). Pour
localiser l’impédance d’antenne sur le cercle TOS, on ajoute la valeur 2.35 λ
à 0,195 soit 2,545. Mais pour localiser cette valeur qui dépasse les 0,5 λ,
sur le cercle TOS, il faut retrancher un nombre entier de demi longueur
d’onde pour obtenir un résultat positif : soit 2,545 – 2,5 = 0,045. Toujours
sur le cercle interne « vers la charge » nous trouvons le point C.
Le tracé du rayon passant par ce point et joignant le prime center passe sur
le cercle TOS à 0.62 + j0, 19. En multipliant par les 50 Ω de normalisation
nous trouvons une impédance d’antenne de 31 – j 9,5 Ω soit une résistance
de 31Ω et une réactance capacitive de 9,5 Ω.
Le problème peut aussi être entré sur l’abaque d’une autre manière.
Supposons que nous ayons une antenne ‘’groundplane’’ alimentée à la base et
en résonance mais plus courte que le 1/4λ. Toutefois on suppose qu’on
dispose d’un détecteur de TOS dans la ligne qui indique 1,7/1. La longueur de
la ligne est de 0,95 λ. Nous voulons à la fois connaître l’impédance de
l’antenne et celle à l’entrée de la ligne.
Dans les informations disponibles nous n’avons pas d’impédance à entrer sur
l’abaque. Nous pouvons malgré tout tracer le cercle TOS 1,7/1.
Nous savons aussi, par la définition de la résonance, que l’antenne
présentera une charge purement résistive à la ligne, sans composante
réactive. Donc l’impédance d’antenne tombe sur l’axe résistance. Nous
avons ainsi deux solutions : 0,59 + j0 et 1,7 + j0. En multipliant par 50 Ω de
normalisation, on trouve deux réponses : 29,5 Ω et 85 Ω. En considérant
les fondamentaux sur l’antenne ¼ λ, on sait que l’impédance d’un ¼ λ est
sensiblement de 36 Ω. Nous pouvons donc écarter la solution 85 Ω au
profit de la valeur 29,5 Ω.
Pour trouver l’impédance à l’entrée de la ligne, nous soustrayons 0,5 λ à 0,95
λ (longueur de la ligne) soit 0,45 λ à suivre sur l’échelle « vers le
générateur ». Le point de départ est bien sûr 0. L’impédance de la ligne est
égale à 0.62 – j0, 20 soit 31,5 Ω – j 10Ω.
Détermination de la longueur de la ligne :
Dans les exemples précédents les longueurs de ligne sont données en
longueurs d’onde (λ). La longueur électrique d’une ligne dépend de sa
longueur physique, de la fréquence du signal et de la vélocité de propagation
de la ligne. Une méthode directe pour évaluer la longueur électrique de la
ligne est de mesurer la longueur physique et de calculer sa longueur
électrique à partir de la formule suivante : avec :
 N nombre de longueur d’onde de la ligne
 L longueur physique de la ligne en mètre
 f fréquence en Mégahertz
 vF facteur de vélocité de propagation de la ligne
Considérations sur les pertes en ligne et l'abaque de Smith:
Les exemples présentés plus haut ignorent le problème des pertes en ligne.
Assez souvent, il n'est pas nécessaire de prendre en compte ce problème
dans les calculs. Les quelques différences obtenues sont souvent
imperceptibles sur l'abaque. Toutefois, lorsque les pertes en ligne
deviennent importantes, telle que lignes à fortes pertes, très longues lignes
ou en UHF et VHF, l'influence des pertes n'est plus négligeable en utilisant
l'abaque. Ceci implique seulement une étape supplémentaire dans les
procédures vues auparavant.
Si dans une ligne sans perte le TOS reste constant tout le long de la ligne,
ce n'est plus le cas dans une ligne avec pertes. Le TOS décroit au fur et à
mesure qu'on s'éloigne de la charge. Pour présenter réellement ce
phénomène sur l'abaque de Smith, au lieu de dessiner le cercle "TOS
constant", nous devons dessiner une spirale "rentrante" dans le sens horaire
(charge vers générateur) comme c'est montré sur la figure 7.

Fig 7: Cette spirale est le "cercle actuel" de TOS, lorsque les pertes en ligne sont prises en compte. Ce cas précis est
basé sur une ligne de 16 pieds (4,87 m) de RG174, alimentant une antenne résonnante sur 300Ω/28MHz (coax 50Ω,
facteur de vélocité 0,66; atténuation = 6,2db/100pieds). Le TOS à la charge est de 6:/1 tandis qu'à l'entrée de la
ligne, il est de 3,6/1. Lorsqu'on veut prendre en compte l'atténuation, nous traçons deux cercles de TOS constant, à la
place de la spirale. Un cercle est tracé pour le TOS à la Charge, un autre est tracé pour le TOS à l'entrée de la ligne.

La manière dont la spirale se rapproche du centre principal depuis la charge


est liée à l'atténuation de ligne. Plutôt que dessiner une spirale, il est plus
simple d'utiliser l'échelle externe Pertes de transmission échelle 1dB-steps.
Cette échelle peut être vue sur la figure ci-dessus. Cette échelle est une
échelle relative, elle n'est pas graduée.
Si nous partons à l'extrémité gauche de cette échelle externe, et que nous
allons dans le sens "vers le générateur" (toward generator), au premier
point A le TOS est environ 9/1, au point B, le TOS est de 4,5/1 et en C le
TOS est de 3,0/1 et ainsi de suite jusqu'à la dernière graduation ( la
15ème) où le TOS est environ 1,05/1. Ceci signifie qu'une ligne terminée par
un court-circuit ou un circuit ouvert (TOS infini) et ayant une atténuation
de 15db pourrait afficher un TOS de seulement 1,05 à l'entrée. Il faut
noter que les graduations "dB step" (près de l'extrémité droite de
l'abaque) sont très rapprochées, et qu'une atténuation en ligne de 1 ou 2 dB
a très peu d'effet sur le TOS. Mais près de l'extrémité gauche,
correspondant à des TOS élevés, 1 ou 2dB de pertes a un effet
considérable sur le TOS.
Utilisation d'un second cercle TOS
Dans la résolution des problèmes qui tiennent compte des pertes en lignes, il
est seulement nécessaire de modifier le rayon du cercle de TOS d'une
valeur indiquée sur l'échelle "Transmission-loss 1-dB step". Ceci est réalisé
en dessinant un second cercle TOS, soit plus petit soit plus grand que le
premier suivant que vous travaillez vers la charge (toward load) ou vers le
générateur (toward generator).

Fig 8- Exemple de calculs prenant en compte les pertes en lignes


Par exemple, supposons que nous avons une ligne 50 ohms qui a 0,282 λ de
longueur, avec 1 dB d'atténuation inhérente. L'impédance d'entrée de la
ligne est mesurée à 60 + j35 ohms. Nous désirons connaître le TOS à
l'entrée et à la charge ainsi que l'impédance de charge. Comme ci-dessus,
nous normalisons l'impédance 60+j35 Ω, nous portons le point sur l'abaque
et nous dessinons un cercle TOS constant ainsi qu'un rayon passant par le
point "impédance". Dans ce cas l'impédance normalisée est 1,2 +j0,7. Sur la
Fig. 9 le TOS à l'entrée de la ligne est lu à 1,9 (en D), et le rayon traverse
l'échelle "Toward load" à 0,328 (en E). A la valeur 0,328 nous ajoutons la
longueur de ligne, 0,282 et nous arrivons à la valeur de 0,610. Pour pointer
ce point sur l'échelle "Toward load", nous retirons d'abord 0,500 et nous
pointons 0.110 (en F); puis nous dessinons un rayon de ce point vers le
centre principal de l'abaque.
Pour prendre en compte, les pertes en lignes, il faut reporter le rayon du
cercle TOS vers l'échelle externe 1-dB Steps. Ce rayon traverse l'échelle
externe en G, le cinquième repère décibel depuis la gauche. La perte en
ligne étant donnée à 1 dB, nous traçons un nouveau rayon (en H), un repère
plus à gauche (toward load) sur la même échelle.5 ce sera le quatrième
repère à partir de la gauche de l'échelle). Maintenant nous reportons ce
nouveau rayon sur l'abaque principal et nous traçons un nouveau cercle TOS
à partir de ce rayon. Ce nouveau cercle TOS représente le TOS à la charge,
et il a comme valeur 2,3 sur l'échelle externe Voltage Ratio. A
l'intersection de ce nouveau cercle et de la ligne radiale de la charge, nous
lisons 0,65 +j0,6. Ceci est l'impédance normalisée. En multipliant par 50,
nous obtenons l'impédance de la charge 32,5 +j 30 ohms. Le TOS, dans cet
exemple, croit de 1,9 à l'entrée de la ligne vers 2,3 (en I) à la charge, en
ayant pris en compte 1dB de perte en ligne.
Dans l'exemple ci-dessus, les valeurs sont choisies pour tomber sur, ou très
près, des graduations sur l'échelle 1-dB. Maintenant c'est un problème
simple d'interpoler entre ces graduations lorsqu'on fait une correction de
rayon. Quand c'est nécessaire, la distance relative entre ces graduations
pour chaque pas décibel pourrait être conservée en comptant le nombre de
graduations.
Près de l'échelle 1-dB se trouve l'échelle Loss coefficient (coefficient de
pertes). Cette échelle donne un coefficient par lequel les pertes en ligne
doivent être multipliées pour tenir compte des ondes stationnaires
lorsqu'elles sont présentent. Ces pertes supplémentaires n'affectent pas
les calculs de TOS ou d'impédance; c'est simplement les pertes
additionnelles dues au diélectrique et au cuivre du fait que la ligne
transporte un courant moyen plus important et doit supporter une tension
plus grande en présence d'ondes stationnaires. Dans l'exemple donné, Fig.
8, le coefficient de perte à l'entrée est de 1,21 (en J) et de 1,39 (en K) à la
charge. Avec une bonne approximation, le coefficient de perte peut être
moyenné sur la longueur de la ligne prise en compte; dans ce cas la moyenne
est 1,3. Ceci veut dire que les pertes totales en ligne sont 1,3 fois la perte
de la ligne (1dB) soit 1,3dB.
Résumé de la procédure sur l'abaque de Smith

Pour résumer brièvement, des calculs faits sur l'abaque de Smith, il est
possible de lister quatre étapes de bases, et toutefois pas nécessairement
dans l'ordre listé.
1. Normaliser et pointer l'impédance d'entrée ou de charge, puis
construire un cercle de TOS constant.
2. Appliquer la longueur de la ligne à l'échelle des longueurs d'onde
3. Déterminer l'atténuation ou les pertes, si besoin, au moyen d'un
second cercle TOS.
4. Lire l'impédance de charge ou d'entrée, puis convertir l'impédance en
ohms.
L'abaque de Smith peut être utilisé pour divers types de problème autres
que ceux montrés dans les exemples. La transformation d'impédance par
une longueur de ligne (pour transformer une forte impédance avec
éventuellement une forte valeur réactive en une impédance purement
résistive) n'est pas citée. L'abaque peut être aussi utilisé pour déterminer
des longueurs pour stub d'accord ouvert ou en court-circuit, décris plus loin
dans ce chapitre. En fait, dans toutes les applications où la ligne n'est pas
parfaitement accordée, l'abaque est une solution.
Atténuation et Impédance caractéristique, Z , à partir des mesures
0

d'impédance:
Si un pont d'impédance est nécessaire pour faire des mesures précises en
présence de fortes valeurs de TOS, l'atténuation, l'impédance
caractéristique et le facteur de vélocité de n'importe quelle longueur de
ligne coaxiale peuvent être déterminés.
Les ponts d'impédance et les ponts de bruit, fabrication maison, offrirons
rarement le degré de précision attendu lors de leur utilisation, mais
quelquefois des ponts de laboratoire peuvent être trouvée dans des surplus
industriels pour un prix raisonnable. Il peut, aussi, être possible pour un
amateur d'emprunter pour un week-end ou deux un pont de laboratoire.
Faire les mesures n'est pas très difficile, mais les procédures ne sont pas
forcément connues par la plupart des radioamateurs. Pour chaque fréquence
en test, deux mesures sont nécessaires pour déterminer l'impédance de la
ligne. Juste une seule mesure n'est nécessaire pour déterminer
l'atténuation de la ligne et le facteur de vélocité. Exemple: nous avons une
longueur de 100 pieds (≈30 mètres) d'un câble inconnu avec diélectrique
"mousse" et nous désirons connaître ses caractéristiques. Nous faisons nos
mesures à 7,15 MHz.
La procédure est la suivante:
1) Laisser la ligne circuit ouvert. Le meilleur circuit ouvert est celui qui
minimise la capacité entre l'âme et la tresse. Si le câble dispose d'une pries
PL-259, dévissez la bague externe et glissez sur le câble de quelques
pouces (plusieurs centimètres). Si le câble est dénudé, repliez la tresse le
long du câble, loin de l'âme du câble coaxial.
2) Mesurez et enregistrez l'impédance à l'extrémité "entrée" de la ligne. Si
le pont mesure les admittances, convertissez les valeurs mesurées en
résistance et réactance. Enregistrez ces valeurs comme R +j X .Dans
oc oc

notre exemple, nous trouvons 85 +j179 Ω. (Si le terme réactance est


capacitif, enregistrez en négatif).
3) Maintenant fermons la ligne par un court-circuit. Si un connecteur existe
au bout de la ligne, il est possible d'utiliser un court morceau de conducteur
soudé entre l'âme et l'extérieur. Si le câble n'a pas de connecteur, il faut
dénuder le câble sur quelques centimètres, puis torsader l'âme et la tresse.
Un petit clip ou une pince crocodile peut être serré à l'extrémité.
4) A nouveau, mesurez l'impédance à l'extrémité "entrée" de la ligne et
enregistrez comme R + j X . Ici nous trouvons maintenant 4,8 - j11,2 Ω. Les
sc

mesures sont terminées, maintenant prenons la calculatrice.


Comme radioamateurs, nous pensons que l'impédance caractéristique de la
ligne est purement résistive, mais elle peut (elle doit) avoir une petite
composante capacitive. Donc l'impédance caractéristique de la ligne est Z = o

R +jX . L'équation de base pour calculer l'impédance caractéristique est:


o o
Z = √(Z .Z ) (Equation 2)
o oc sc

ou
Z = R +jX
oc oc oc

Z = R + jX
sc sc sc

de l'équation 2 il est possible d'obtenir l'équation de travail:


Zo = √((R R - X X ) + j(R X +R X )) (Équation 3)
oc sc oc sc oc sc sc oc

L'expression sous le radical est de la forme R +j X. En reportant les valeurs


de notre exemple dans l'équation 3 , le terme R devient 85x4,8 - 179x(-
11,2) = 2412,8, et le terme en X devient 85x(-11,2) + 4,8x 179 = -92,8.
Jusque là nous avions déterminé que Zo = √(2412,8- j92,8) La quantité sous
le radical est dans une forme rectangulaire. Extraire la racine carrée d'une
expression complexe est simple si elle est dans une forme polaire, amplitude
d'un vecteur et son angle. L'amplitude du vecteur est simplement la racine
carrée de la somme des carrés qui dans ce cas est: √(2412,8 + 92,8 ) =
2 2

√2414,58.
La tangente de l'angle du vecteur que nous cherchons est la valeur de la
réactance divisée par la résistance. Pour notre exemple: arctan -
92,8/2412,8 = arctan -0,03846. L'angle trouvé est donc -2,20°. En
conclusion nous avons trouvé que Zo = √(2414,58/-2,20° ). Extraire la racine
carrée est maintenant simplement la racine carrée de l'amplitude du
vecteur et la racine carrée de l'angle c'est la moitié de l'angle. (L'angle est
mathématiquement traité comme un exposant). Notre résultat dans notre
exemple est Zo = 49,1 /-1,1° . Le petit angle négatif peut être ignoré et
maintenant nous savons que nous avons un câble d'impédance
caractéristique nominale de 50Ω. (Des variations de 6 à 8% par rapport à
la valeur nominale sont courantes. Si l'angle négatif est grand ou si l'angle
est positif refaites vos calculs voire refaites vos mesures. Vous pouvez
avoir une idée de la valeur de vos mesures en normalisant les mesures et en
les pointant sur l'abaque de Smith comme montré sur la fig 10, pour cet
exemple. Idéalement les deux points doivent être diamétralement opposés,
mais dans la pratique, ils ne sont pas tout à fait à 180° et pas tout à fait à
équidistance du centre principal. Des mesures avec grand soin devraient
mener à l'idéal. Des variations significatives par rapport à l'idéal indiquent
des mesures négligées, voire un pont de mesure hors d'état de bon
fonctionnement.
Fig. 9 Détermination des pertes et du facteur de vélocité avec l'abaque de Smith, à partir des
mesures la ligne terminée soit par un circuit ouvert, soit par un court circuit.

Détermination de l'atténuation de la ligne:


La mesure en court-circuit peut être utilisée pour déterminer l'atténuation
de la ligne. Cette manière est plus efficace, car un bon court-circuit est
facile à réaliser, tandis un bon circuit ouvert l'est beaucoup moins. (Il est
impossible de s'affranchir de la capacité entre les conducteurs et cette
capacité est un chemin pour les courants à la fréquence HF de mesure).
Utilisons l'abaque de Smith et- son échelle externe "1-dB steps" pour
trouver l'atténuation. Premièrement, normalisons l'impédance en court-
circuit pour calculer Zo et pointons ce point sur l'abaque. Voir Fig 10. Pour
notre exemple l'impédance normalisée est 4,8/49,1 - j 11,2/49,1 soit 0,098
-j 0,228. Après avoir pointé ce point, transférons ce rayon sur l'échelle "1-
dB steps". C'est le point A sur la fig 10.
Souvenez vous de la discussion précédente que le point pour pointer un
court-circuit est 0+j0 à l'extrémité gauche de l'axe des résistances. Sur
l'échelle "1-dB steps" c'est aussi à l'extrémité gauche. L'atténuation totale
de la ligne est représenté par le nombre de graduation de l'extrémité
gauche de l'échelle et le point juste précédemment pointé. Pour cet
exemple c'est 0,8 dB. Quelques estimations sont nécessaires pour
l'interpolation entre les graduations sur cette échelle.

Détermination du facteur de vélocité:


Le facteur de vélocité est déterminé en utilisant l'échelle loguer d'onde
"toward generator" (vers le générateur) de l'abaque. Avec une règle,
dessinez une ligne droite entre le centre principal et le point représentant
la lecture de l'impédance en court-circuit, et ce jusqu'à l'intersection avec
l'échelle des longueurs d'ondes. Sur la fig 10 , ce point est marqué B. Il
faut considérer que lors de la mesure le court-circuit est la charge de la
ligne. Imaginons une spirale progressant dans le sens horaire de puis 0+j0
vers notre point repéré. L'échelle longueur d'onde, en B, indiques que la
longueur de la ligne est 0,464 λ. En réarrangeant l'équation 1 donnée plus
haut, nous arrivons à l'équation permettant de calculer le facteur de
vélocité. vF = L f/300 N où
vF = facteur de vélocité
L = longueur de la ligne en mètre
f = fréquence en MHz
N = nombre de longueurs d'onde électrique de la ligne
En insérant les valeurs de notre exemple dans l'équation 4, le résultat
donne: VF = 100 x 7,15/(984 x 0,464) = 1,566 ou encore 156,6%. Or
naturellement, c'est un nombre impossible; le facteur de vélocité ne peut
être supérieur à 100%. Mais rappelons-nous que l'abaque de Smith peut
être utilisé pour des longueurs supérieures à 1/2 λ. Dans ces conditions
cette valeur de 0,464 λ peut être aussi 0,964 λ, 1,464 λ, 1,964 λ et ainsi de
suite. Si nous utilisons la valeur 0,964 dans l'équation 4 le facteur de
vélocité calculé devient 0,753 ou 75,3%. En essayant des valeurs
croissantes de longueur d'onde, on trouve un facteur de vélocité de 49,6%
puis 37,0%. Du fait que le diélectrique du câble en essais soit constitué de
mousse polyuréthane, la valeur 75,3% est la valeur la plus probable. Ceci
correspond a une longueur électrique de 0,964 λ. Donc, nous avons
déterminé, à partir des mesures puis des calculs que notre câble coaxial
inconnu a une impédance de 50 Ω, une atténuation de 0,8 dB pour 100 pieds
(30 m) à 7,17 MHz ainsi qu'un facteur de vélocité de 75,3%.
Il est très difficile d'utiliser cette procédure pour de courte longueur de
câble. La raison est que le TOS à l'entrée de la ligne est beaucoup trop
important pour permettre des mesures avec précision avec la plupart de
ponts de mesures. Dans l'exemple ci-dessus le TOS à l'entrée de la ligne
est d'environ 12/1.
La procédure décrite ci-dessus, peut aussi être utilisée pour déterminer
les caractéristiques d'une ligne équilibrée. Toutefois, la plupart des ponts
de mesure sont des instruments non équilibrés et la procédure pour faire
des mesures précises sur une ligne équilibrée est assez compliquée avec un
pont non équilibré.

Lignes comme éléments de circuit


L'utilisation de tronçons de ligne, utilisés comme composants est présenté
dans le chapitre 24. Par exemple, il est possible de remplacer self ou
condensateur d'un circuit classique par un tronçon de ligne de transmission.
Alors que dans les circuits classiques, ce besoin est rare, dans les systèmes
d'antenne c'est très souvent utilisé pour accorder ou faire résonner des
éléments à la place de composants discrets. Probablement, l'utilisation la
plus courante est le résonateur dit "épingle à cheveux" où un court tronçon
de ligne en fil rigide nu, remplace une self discrète.
L'équivalent de la self discrète ou du condensateur peut être déterminé à
l'aide de l'abaque de Smith. Les pertes en ligne peuvent être prises en
compte, si nécessaire, comme expliqué plus loin. (Voir fig 11). Rappelez vous
que la moitié supérieure de l'abaque est utilisé pour les impédances
contenant une réactance inductives, alors que la moitié du bas est utilisé
pour les impédances contenant une partie capacitive. Par exemple, un
tronçon de ligne 600Ω de longueur 3/16λ (0,1875λ) et court-circuité à une
extrémité est représentée par l1, dessiné comme un arc à l'extérieur de
l'abaque.
Fig.10 Détermination de l'impédance d'un tronçon de ligne ouverte ou en court-circuit, sans tenir compte des pertes

La "charge" est un court-circuit, 0 +j 0, et l'échelle des longueurs d'onde


"vers le générateur" (Toward generator) est utilisé pour afficher la
longueur de la ligne. Au point A, Fig. 11, on peut lire l'impédance normalisée
le la ligne, 0 +j 2,4. La réactance est donc inductive et égale à 600 x 1,4 =
1440Ω. Le même élément de ligne, terminé par un circuit ouvert (
impédance ∞, le point à la droite de l'abaque), est représenté par l2 sur la
Fig.11. En B, l'impédance d'entrée de la ligne vaut 0 -j 0,41; dans ce cas la
réactance est capacitive et vaut 600 x 0,41 = 246 Ω. (Les pertes en ligne s
ne sont pas prises en compte dans ce cas). A partir de la Fig.11, il est simple
de voir que si l1 est augmenté de 1/4 λ, la longueur totale est représentée
par l3, l'impédance d'entrée de la ligne sera identique à celle obtenue avec
l2 seule. Dans le cas de l2, la ligne est en court-circuit alors que pour l3, la
ligne est terminée par un circuit ouvert. L'ajout d'un tronçon de ligne de
1/4 λ, pour obtenir l3, produit une action de transformation d'impédance.
Les impédances, inductive et capacitive, déterminées ci-dessus peuvent
être trouvées en substituant ces valeurs dans les équations reliant
inductance, capacitance et réactance en utilisant soit divers abaques ou
calculateurs adaptés. La fréquence correspondante à la longueur de la ligne,
en degrés doit être utilisée, bien entendu. Dans l'exemple, si la fréquence
est 14 MHz, l'inductance et la capacitance dans les deux cas seront de 16,4
μH et 46,2 pF, respectivement. Notez que lorsque la longueur de ligne est
45°, (0,125λ), la réactance est, dans tous les cas, égale à l'impédance
caractéristique de la ligne. En utilisant l'abaque de Smith, il doit toujours
rester présent à l'esprit; que la longueur électrique d'une section de ligne
dépend de la fréquence et de la vélocité du câble, aussi bien que de sa
longueur physique.
Pour des longueurs de ligne qui sont des multiples exacts de 1/4λ, la ligne a
des propriétés de circuits résonnants. Pour des longueurs de ligne où
l'impédance d'entrée passe par zéro à la gauche de l'abaque de Smith, la
ligne agit comme un circuit résonnant série. Pour les longueurs où la
réactance passe théoriquement de "plus l'infini" à "moins l'infini" à la droite
de l'abaque de Smith, la ligne réagit comme un circuit résonnant parallèle.

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