Memoire ALIDOU Amadou - Compressed
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THEME :
7ème PROMOTION
DEDICACE
A:
HOMMAGES
A tous les membres du Jury, pour l’honneur qu’ils me font en acceptant de juger ce
travail malgré leurs multiples préoccupations. Qu’ils reçoivent ici l’expression de ma
profonde gratitude.
REMERCIEMENTS
▪ au corps des enseignants pour leur patience, leur disponibilité et surtout pour la
qualité de leurs enseignements aussi bien théorique que pratique ;
▪ au Dr Ignace O. DOCTHE pour son accompagnement dans la réalisation de ce
travail ;
▪ au Dr Serge AHOUNOU pour son soutien inconditionnel et ses nobles conseils
de tous les jours ;
▪ au Dr Chakirath SALIFOU pour ses conseils et recadrages de tous les temps ;
▪ au Dr Kévin KASSA et à monsieur Mikidadou ISSIFOU pour leurs
encouragements ;
▪ à tous mes camarades de promotion pour cette riche expérience que nous avons
eu à partager pendant la durée de la formation ;
▪ à Jawaad Touré ALI, Jamiil Touré ALI, Nabilou NOUHOUN, Soumaila
ABDOULAYE et Kalitoumi SALIFOU pour leur soutien pendant toute la durée
de ce travail,
▪ et à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué de quelques manières à la
réalisation de ce document.
TABLE DE MATIERES
DEDICACE ............................................................................................................................... 1
HOMMAGES ............................................................................................................................ 2
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 3
Résumé ....................................................................................................................................... 9
Abstract .................................................................................................................................... 10
Introduction .............................................................................................................................. 11
Figure 6 : Distribution des produits suivant les fournisseurs et la provenance des matières
premières .................................................................................................................................. 46
Résumé
La commercialisation de jus de fruits prend de plus en plus d’ampleur au Bénin, mais ces jus
sont parfois difficiles à tracer sur le marché. Le but de cette étude est d’évaluer la traçabilité
des jus d’ananas, de mangue et de baobab au Sud Bénin. Ainsi, une enquête a été réalisée auprès
de 50 producteurs de jus de fruits des communes d’Abomey-Calavi et de Cotonou. Les données
collectées ont été traitées et l’analyse des correspondances multiples a permis de dégager trois
groupes d’entrepreneurs. Le groupe 1 est constitué des personnes qui connaissent bien
l’importance économique de la présence du système de traçabilité dans une entreprise, mais
n’en disposent pas. Le groupe 2 est constitué des entrepreneurs qui n’ont pas de système de
traçabilité dans leurs entreprises parce qu’ils ignorent son importance. Le groupe 3 est composé
des entrepreneurs qui ont un système de traçabilité dans leurs entreprises. Les entrepreneurs
étaient en majorité des femmes qui achetaient les matières premières au marché. Ils ne
disposaient pas souvent d’informations sur les matières premières achetées. Le principal jus
fabriqué dans les entreprises était le jus d’ananas. Les autres jus sont le jus de mangue et de
baobab. L’ananas utilisé provient du Sud puis la mangue et le baobab du Nord. La majorité des
entreprises enquêtées n’enregistrait pas des informations sur le matériel de conditionnement
des produits. La proportion des entrepreneurs du groupe 3 (92,9 %) qui enregistraient les
informations sur le matériel de conditionnement a été significativement supérieure (p<0,001)
à celle des groupes 1 et 2 qui était nulle. Le même constat a été fait pour l’identification et le
suivi des produits. Les informations étaient enregistrées sur des supports en papiers. La mise
en place d’un système de traçabilité entraine des dépenses aux entrepreneurs du groupe 3
(100 %). Toutefois, ce système les permettait d’entretenir de bonne relation avec les
fournisseurs de matières premières et les clients contrairement à ceux des groupes 1 et 2 qui
entretiennent de mauvaises relations avec ces derniers. Les entreprises du groupe 3
prolongeaient souvent la durée des contrats avec les fournisseurs et les clients. La majorité des
entrepreneurs du groupe 3 (57 %) ont accès au marché international contre aucun enquêté des
groupes 1 et 2. Le système de traçabilité engendre des impacts économiques positifs à
l’entreprise qui se terminent par une augmentation des revenus pour les promoteurs. Ainsi, les
entrepreneurs des groupes 1 et 2 y gagneraient à l’instaurer dans leurs entreprises.
Abstract
The marketing of fruit juices is gaining in importance in Benin, but these juices are
sometimes difficult to trace on the market. The aim of this study is to assess the
traceability of pineapple, mango and baobab juices in South Benin. Thus, a survey was
carried out among 50 fruit juice producers in the communes of Abomey-Calavi and
Cotonou. The data collected was processed and the analysis of multiple correspondence
identified three groups of entrepreneurs. Group 1 is made up of people who are well
aware of the economic importance of the presence of the traceability system in a
company but do not have it. Group 2 is made up of entrepreneurs who do not have a
traceability system in their companies because they ignore its importance. Group 3 is
made up of entrepreneurs who have a traceability system in their companies. The
entrepreneurs were mostly women who bought the raw materials at the market. They
often did not have information on the raw materials purchased. The main juice produced
by the companies was pineapple juice. The other juices are mango and baobab juice.
The pineapple used is bought in the South, then the mango and baobab in the North. The
majority of the companies surveyed did not record information on the packaging
material of the products. The proportion of contractors in group 3 (92.9%) who recorded
information on packaging material was significantly higher (p <0.001) than that in
groups 1 and 2, which was zero. The same observation was made for the identification
and monitoring of products. The information was recorded on paper media. The
implementation of a traceability system entails expenses for the entrepreneurs of group
3 (100%). However, this system, the respondents allowed to maintain a good
relationship with the suppliers of raw materials and with the customers, unlike those in
groups 1 and 2 who have poor relations with the latter. They also often increased the
length of contracts with suppliers and customers. The majority of them (57%) have
access to the international market against any respondent from groups 1 and 2. The
traceability system generates positive economic impacts for the company which ends in
an increase in income for the promoters. Thus, entrepreneurs in groups 1 and 2 would
benefit from setting it up in their businesses.
Introduction
L’économie béninoise, comme celle de la plupart des pays au sud du Sahara, est basée
principalement sur l’agriculture (Sossou et al., 2017). Ce secteur occupe 70 % de la
population active et contribue pour 39 % à la constitution du produit intérieur brut (PIB).
Il procure 90 % des recettes d’exportation du pays et contribue à plus de 30 % à la
création de la richesse (Aikpo et al., 2015). L’agriculture est donc le poumon de
l’économie béninoise. Parmi les produits de rente au Bénin figurent l’ananas, la mangue
et le baobab (Hounhouigan et al, 2019). Ces fruits sont très consommés par les béninois
et souvent après les repas, car ils les permettent d’éviter les carences nutritionnelles et
prévenir les maladies chroniques (Tossou et al., 2012). L’engouement de la population
pour ces fruits fait que la production n’arrivait pas à satisfaire les besoins exprimés.
Cette insuffisance de production a mobilisé les gouvernements, les ONG et les
chercheurs à trouver très vite des solutions à des difficultés qui influencent le niveau de
production. Leurs actions ont été axées sur la maîtrise des techniques de production, la
production de semence de qualité, l’amélioration de la production à travers
l’amélioration de la fertilité des sols et la réduction des pertes à travers la lutte contre
les insectes (Sossa et al., 2014 ; Agbangba et al., 2015 ; de Souza et al., 2016 ; Chogou
et al., 2017 ; Hounsou-Dindin et al., 2018 ; Biao, 2020). Toutes ces actions ont contribué
a augmenté le niveau national de production. Malheureusement, la population n’arrivait
pas à bénéficier de ce progrès, car ces fruits ne se conservaient pas longtemps avant de
se gâter. Pour pallier ce problème, les techniques de transformation et de conservation
sous forme de jus de ces produits ont été développées et maîtrisées afin de garantir à la
population une disponibilité permanente aux fruits (Chadare et al., 2008 ; Van Melle et
Buschmann, 2013; Assogba et al., 2018). À la suite de la maîtrise de la conservation des
fruits, plusieurs entreprises locales se sont installées pour la transformation de ces
produits. Ces entreprises font parfois face à des problèmes de commercialisation
occasionnés par la réticence des consommateurs locaux et le non-accès au marché
régional par certaines d’entre elles. La réticence des consommateurs des jus de fruits est
liée au manque le plus souvent d’informations sur le processus de production, les
ingrédients de ces jus, l’entreprise de fabrication et le délai d’utilisation, les amenant à
douter de la qualité de ces jus. Ces mêmes problèmes de manque d’informations
justifient le manque d’accès au marché régional pour la vente des produits en cas de
saturation du marché local, car aucun Etat ne peut autoriser la consommation de ces jus
dans son pays que si les informations nécessaires lui permettant d’attester sa qualité sont
disponibles. En conclusion, la commercialisation des jus de fruits produits au Bénin se
heurte parfois à des problèmes de traçabilité. La traçabilité est l’un des principaux piliers
de la stratégie moderne de la sécurité sanitaire des aliments, car elle permet d’améliorer
leur qualité, de réduire les pertes et rassure les consommateurs sur la qualité des produits
(Mania et al., 2018; Lopes et al., 2020).
Dans le domaine de la recherche, très peu d’études se sont intéressées au cas spécifique
de la traçabilité des jus issus de transformation des produits agro-alimentaires du Bénin,
ce qui ne permet pas de comprendre réellement ce qui se fait par les entreprises en
matière de traçabilité. Pour y remédier, nous avons jugé utile de conduire nos travaux
de recherche pour l’obtention du diplôme de Master en Normes et Contrôle de Qualité
des Produits Agroalimentaires sur le thème : Evaluation de la traçabilité des jus
d’ananas, de mangue et de baobab produits et vendus au sud Bénin : cas de Abomey-
Calavi et Cotonou. L’objectif général de cette étude est d’évaluer la traçabilité des jus
de fruits produits au Bénin et vendus dans les supers marchés et les centres commerciaux
et dans les unités de transformation agroalimentaires. De façon spécifique il s’agit de:
La conclusion issue de cette étude est tirée et des suggestions sont enfin formulées.
1. Revue de littérature
❖ Ananas
L’ananas (Ananas comosus (L) Merrill) est une plante pérenne de la famille des
broméliacées et cultivée dans les zones tropicales et subtropicales des pays en
développement. Le fruit est riche en broméline (enzyme facilitant la digestion des
protéines), acide citrique, acide malique et en vitamine A, B et C (Hounhouigan et al,
2019)
❖ Mangue
La mangue (Mangifera Indica L) est une drupe plus ou moins aplatie latéralement
suivant les variétés. La mangue est plus nutritive que la plupart des fruits des pays
tempérés. Sa composition biochimique présente d’énormes avantages bénéfiques aux
consommateurs. La mangue est aussi un antiscorbutique, un sudorifique et un
facilitateur de la digestion. La mangue constitue également une importante source de
fibres alimentaires, d’antioxydants phénoliques et de glucosinolates (FAO 1993).
❖ Baobab
Le jus de fruits est le liquide non fermenté, mais fermentescible, tiré de la partie
comestible de fruits sains, parvenus au degré de maturation approprié et frais ou de fruits
conservés dans de saines conditions par des moyens adaptés et/ou par des traitements de
surface post-récolte appliqués conformément aux dispositions pertinentes de la
commission du Codex Alimentarius.
Un jus est obtenu par des procédés adaptés qui conservent les caractéristiques physiques,
chimiques, organoleptiques et nutritionnelles essentielles du fruit dont il provient.
Selon Aouadi et Chabani (2017), le jus de fruits obtenu à partir d’un concentré est le
produit obtenu en remettant le jus de fruits concentré, l’eau extraite du jus lors de la
concentration, ainsi qu’en restituant les arômes et, le cas échéant, les pulpes et les
cellules que le jus a perdues, mais qui ont été récupérées lors du processus de production
de jus de fruits dont il s’agit ou de jus de fruits de la même espèce.
❖ Jus d’ananas
Le jus d’ananas est extrait du broyage et du pressage de la pulpe d’ananas. Le jus naturel
d’ananas est riche en vitamine C, B1, B2. Le jus constitue une excellente boisson pour
les personnes de tout âge et peut se consommer à tout moment de la journée. Le jus est
conditionné dans des emballages en carton, en verre ou en plastique (PVC, PET)
(CODEX STAN 247-2005).
❖ Jus de mangue
Le jus est un filtrat non fermenté issu de la pulpe de mangue préalablement blanchie et
broyée. Le jus conserve les caractéristiques physicochimiques, nutritionnelles et
organoleptiques de la variété de mangue dont il est extrait. Consommé frais, le jus de
mangue est riche en carotène, en vitamines C, B1, B2 et en sels minéraux, constitue une
excellente boisson pour les personnes de tout âge. Le jus est généralement conditionné
dans des emballages en carton, en verre ou en plastique (PVC, PET) (CODEX STAN
247-2005).
❖ Jus de baobab
Le jus de baobab est le mélange de la pulpe de fruit et de l’eau. Le jus de baobab est très
riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à 3000mg/kg), soit à volume de 6 fois
supérieures à celle de contenue dans l’orange. Le jus de baobab contient aussi d’autres
vitamines essentielles telles que la thiamine(vitamineB1), la riboflavine (vitamine B2)
ou encore la niacine (vitamine B3 ou PP). Enfin, elle contient des fibres dont la quantité
peut atteindre 45g pour 100g de produit, composant essentiel du régime alimentaire
(PVC, PET) (CODEX STAN 247-2005).
Au sens étymologique, la « traçabilité » est liée à la « trace » qui, au sens figuratif est
une « marque laissée par un évènement » Tracer peut aussi signifier « indiquer la voie à
suivre » ou encore « marquer les contours ». Le mot « traçabilité », au sens de la
possibilité d’identifier l’origine et de reconstituer le parcours d’un produit, depuis sa
production jusqu’à sa diffusion, est relativement récent. Née dans le milieu des
années 80, la traçabilité répondait alors à un simple souci logistique : elle garantissait
un contrôle des flux de marchandises au sein d’une chaîne de partenaires, apportant de
sérieuses économies. Les plans de traçabilité ont en général un organisme de contrôle
centralisé qui délivre les codes d’identification et fixe les normes ou les codes de
conduite pour chaque maillon de la chaîne de production; possède un système
d’accréditation qui garantit que tous les responsables appliquent des normes de gestion
acceptables; et contrôle les procédures d’inspection et de vérification destinées à vérifier
le fonctionnement du système (FAO, 2004).
❖ Traçabilité
Selon la définition de la norme ISO 8402 :1994, la traçabilité est l’aptitude à retrouver
l’historique, l’utilisation ou la localisation d’un article ou d’une activité, ou d’articles
d’activités semblables, au moyen d’une identification enregistrée.
La norme ISO 9000 : 2000 définit la traçabilité comme étant l’aptitude à retrouver
l’historique, la mise en œuvre ou l’emplacement de ce qui est examiné.
Il s’agit donc d’une démarche qui consiste à donner la possibilité de retrouver la trace
des différentes étapes et lieux de vie d’un produit, depuis sa création jusqu’à destruction.
Autrement dit, la traçabilité permet d’identifier, pour un produit :
Selon le Codex alimentarius (mai 2001), la notion de traçabilité englobe divers éléments
comme l’origine des matériaux ou matières premières et des pièces ou éléments,
l’historique de la transformation du produit et la distribution du produit après la
livraison.
Selon le Conseil National de l’Alimentation (CNA, 2001), c’est « Etablir et tenir à jour
des procédures écrites d’informations enregistrées et d’indication des produits ou lots
de produits, à l’aide de moyens adéquats, en vue de permettre de remonter aux origines
et de connaître les conditions de production et de distribution de ces produits ou lots de
produits ».
❖ Système de traçabilité
La sécurité désigne un état d’esprit confiant et tranquille de celui qui se croit à l’abri du
danger. Pour notre propos, ce terme est utilisé pour garantir l’innocuité des aliments
sous la notion de « sécurité des aliments » (Boutou, 2014).
❖ Lot
La notion du lot est définie selon le contexte préétabli par les opérateurs de la filière.
Selon la norme NF V 03-200, le lot représente la quantité de produits qui au moment du
contrôle présente des caractéristiques identiques en termes d’espèce, de variété, de
calibre, de conditionnement, de marque (APAB, 2003).
❖ Numéro de lot
❖ Code-barre
❖ Identification
❖ Enregistrement
L’enregistrement est un document qui fournit des preuves tangibles des activités
effectuées ou des résultats obtenus (ISO 8402 : 1994).
❖ Inspection
L’inspection est un examen des aliments ou des systèmes de contrôle portant sur les
aliments, les matières premières, la transformation et la distribution y compris essaie en
cours de fabrication et sur les produits finis de façon à vérifier qu’ils sont conformes aux
exigences spécifiées (ISO 8402 : 1994).
On entend par étiquetage d’un produit toutes mentions, écritures, indications, marques,
labels, images, illustrations ou signes se rapportant à un bien, figurant sur tout emballage
ou document.
Il est nécessaire d'indiquer sur l’étiquette le lot de fabrication (comportant une référence
à la date de fabrication et précédée de la mention lot). L’étiquetage doit obéir à deux
règles : l’étiquetage doit faire figurer diverses informations qui renseignent
objectivement le consommateur ; l’étiquetage doit être loyal et ne doit pas induire le
consommateur en erreur (composition du produit, origine, etc.) (APAB, 2003).
Traçabilité de l’activité : ce type de traçabilité permet de savoir par qui une activité a
été menée, quand, où, avec quels moyens et dans quelles circonstances (Romeyer, 2000).
Bien que le principe soit toujours le même, à savoir le suivi des flux et l'aptitude à assurer
une synchronisation et un couplage permanent entre l'objet suivi et les informations qui
lui sont liées, on peut rencontrer plusieurs catégories de traçabilité : amont, interne, aval,
ascendante, descendante, etc.
❖ Traçabilité interne
❖ Traçabilité aval
La traçabilité aval désigne les procédures et outils mis en place pour pouvoir retrouver
ce qui est survenu après le transfert de propriété ou après le transfert physique des
produits d’un acteur de la chaîne logistique vers un autre (Gencod, 2001 ; Bendaoud,
2008). La traçabilité aval désigne l’ensemble des outils et procédures permettant le suivi
des marchandises tout au long du processus de livraison, dès la sortie des entrepôts de
l’entreprise et ce jusqu’au client final (Karaa, 2007; Ta, 2002). Elle représente donc un
moyen optimal assurant un lien permettant au client, qui possède désormais une
connaissance exacte et instantanée d’un produit, de le localiser au cours de son évolution
(Karaa, 2007).
❖ Traçabilité amont
La traçabilité amont est encore appelée traçabilité fournisseur. Selon GS1 (2007), elle
désigne les procédures ou outils mis en place pour pouvoir retrouver ce qui est apparu
avant qu’un acteur de la chaîne logistique (entreprise ou site de transformation) devienne
❖ Traçabilité ascendante
La traçabilité ascendante est la capacité, à partir d’un stade donné du cycle de vie d’un
produit de remonter l’historique de ce dernier afin de retrouver, par exemple l’origine et
les caractéristiques de ces composantes (Bendaoud, 2008). La traçabilité ascendante se
fait dans le cas d’un parcours s’étalant des produits finis aux matières premières. Elle
permet d’avoir en tout point de la chaîne logistique, des informations concernant
l’origine et les caractéristiques d’un produit fini donné. Elle consiste en un suivi
qualitatif des produits, pour rechercher les causes d’un problème de qualité, en amont et
en aval de la chaîne de production dans un objectif de maîtrise de la qualité (Green et
Hy, 2002; Karaa, 2007)
❖ Traçabilité descendante
❖ Traçabilité globale
Contrairement à ce qu’on peut lire dans certains articles, un système de traçabilité des
produits est plus qu’un simple système d’information. Le système de traçabilité est une
approche plus globale réunissant un ensemble d’outils, de méthodes et d’acteurs
organisés de manière à assurer la traçabilité des objets concernés. La dimension
informationnelle n’en constitue, en effet, que la partie émergée. En dessous, il y a tout
un travail de création, de séparation et d’identification des lots ainsi qu’une
réorganisation du process afin de le prédisposer à la traçabilité (Bendaoud, 2008).
Dupuy (2004) souligne que tout système de traçabilité repose sur deux entités
1.3.1 Identification
Les outils d’identification des produits permettent d’associer physiquement aux objets
tracés des identifiants uniques afin de pouvoir en distinguer les différentes instances (ex.
différents lots d’un même produit). Pour identifier les produits, les entreprises disposent
d’une panoplie de supports allant du plus simple au plus sophistiqué. Les supports
utilisés sont :
Les codes à barres sous différentes versions qui identifient les produits d’une manière
optique,
Les étiquettes ou puces radiofréquence (RFID) qui identifient les produits d’une manière
électronique,
Les outils d’acquisition des données, ils permettent de collecter et/ou de générer les
données nécessaires à la traçabilité, encore rares sur le marché, ce sont des progiciels
qui ont pour but de proposer une offre complète de fonctionnalités centrées sur la
traçabilité avec la mise en avant d’une interface de restitution conviviale
Les outils de stockage des données, assurent le stockage et la mémorisation des données
de traçabilité. Ce sont des plateformes de traçabilité inter-entreprises, il s’agit des outils
internet (portails web et bases de données) ayant pour but de mutualiser des données
issues de plusieurs acteurs d’une filière afin d’assurer une traçabilité de l’amont à l’aval
(Trace Tracker, Trace Assured…),
Les outils de restitution des données, ils permettent aux utilisateurs de consulter les
données de traçabilité. Il s’agit des progiciels de type ERP (Enterprise Resource
Planning), SCE (Supply Chain Execution), SCEM (Supply Chain Event
La traçabilité est un outil essentiel dans la réussite et la survie de toute entreprise surtout
celles œuvrant dans l’agroalimentaire. Les apports de la traçabilité s’articulent autour
de trois axes principaux : renforcer l’avantage concurrentiel de l’entreprise, favoriser un
contrôle et une évaluation permanents et redéfinir les relations entre les différents
acteurs concernés par la démarche de traçabilité totale (Karaa, 2007 ; Adjakpa, 2014).
Pour les produits alimentaires de marque, les consommateurs valorisent le produit par
l’image de qualité véhiculée par la marque, plutôt que par la mise en place ou non de
techniques de traçabilité. La responsabilité en cas d’incident sanitaire est clairement
identifiable. Au niveau tant commercial que juridique, la responsabilité est assumée par
l’entreprise propriétaire de la marque. C’est elle qui est responsable de la coordination
de l’ensemble des activités à l’intérieur du canal de distribution, sous-traitant, si
nécessaire, différentes fonctions, qui restent malgré tout sous sa responsabilité directe
ou indirecte. Pour ce type de produits, la mise en place de la traçabilité répond, au-delà
de la garantie de qualité auprès des consommateurs, à un souci de gestion du risque.
C’est donc pour l’essentiel une traçabilité descendante. Dans nombre de ces secteurs,
l’Etat peut se limiter à fixer des règles générales et à inciter les acteurs du canal à se
rencontrer et à déterminer en partenariat, les meilleurs procédés de traçabilité, ainsi que
la nature des informations à retenir et les formes de registre appropriées. Dans le cas de
Selon Green et Hy (2003), l’intervention publique devrait ainsi se concentrer sur les
filières alimentaires à offres moins organisées : le poisson, les fruits et légumes, le vin
et les filières céréalières. Ces filières se caractérisent par une atomisation de l’offre au
niveau de la production, ainsi que par un système d’intermédiation fort éclaté ou très
complexe au niveau logistique.
Dans les pays comme la France les textes réglementaires relatifs à la traçabilité ne datent
pas d’aujourd’hui. Des repères historiques mis en exergue (Vergote et Lecomte, 2005 ;
Bendaoud, 2008) donnent un aperçu sur leur évolution.
En France, depuis 1969, le décret 69-422 donne pour mission aux établissements
départementaux de l'élevage d'identifier et d'enregistrer les ovins, les caprins et les
bovins afin d’accompagner le suivi sanitaire et l'amélioration génétique de la production
laitière, par l’enregistrement des performances des animaux producteurs, en lien avec
l’identification de leurs géniteurs (Bendaoud, 2008).
chaîne alimentaire d’un lot de graisses contaminé par des dioxines. La loi d’orientation
agricole du 9 juillet 1999 annonce, dans son article 100, la généralisation possible de la
notion de traçabilité dans la loi française qui précise les obligations des producteurs et
des distributeurs qui sont tenus d’établir et de mettre à jour des procédures
d’informations enregistrées et d’identification des produits ou des lots de produits.
Au Japon, le Beef Traceability Law17, mise en vigueur le 1er décembre 2003 pour les
éleveurs et le 1er décembre 2004 pour les autres acteurs de la chaîne, est une
réglementation qui oblige les éleveurs à identifier individuellement leurs bovins et à
tracer leurs différents mouvements. Les autres acteurs de la chaîne (abattoirs,
distributeurs, restaurateurs…) sont obligés d’identifier les différents morceaux de
Ces derniers comportent, entre autres, le nom du produit, l’identifiant du lot et la date
d’importation.
Loi n° 84-009 du 15 mars 1984 sur le contrôle des denrées alimentaires. La présente Loi
et les règ1ements qui en découlent concernent les denrées alimentaires et s'appliquent à
tous les producteurs, importateurs, exportateurs, transporteurs, vendeurs desdites
denrées, ainsi qu'aux annonceurs faisant une publicité pour ces denrées, y compris les
sociétés privées et les organismes nationaux lorsque ceux-ci se livrent à une activité de
production ou de commercialisation. Par cette loi, on entend par "production » toutes
les opérations qui consistent en l'élevage, la récolte, la cueillette, la pêche, l'abattage, la
fabrication, la transformation et le conditionnement d'une marchandise y compris le
stockage en cours de fabrication et avant la première commercialisation.
Selon Bendaoud (2008), en plus des textes réglementaires, les entreprises du secteur
agroalimentaire peuvent être assujetties à d’autres exigences portant sur la traçabilité, et
ce dans le cadre de diverses normes dédiées à la gestion de la qualité notamment.
Chacune de ces exigences présente des extraits relatifs à des dispositions en matière de
traçabilité.
Le concept HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Point) est né à l’initiative des
industries américaines en lien avec l’Organisme de Coordination des Travaux
Aéronautiques et Spatiaux Civils (National Aeronautics and Space Administration,
NASA), vers la fin des années 1960, afin de garantir la sécurité des aliments destinés
aux astronautes. Il s’agissait d’un système qui « identifie, évalue et maîtrise les dangers
significatifs au regard de la sécurité des aliments ». En 1993, HACCP est harmonisé à
l’échelle internationale par le Codex Alimentarius et est intégré dans les directives
européennes et dans d’autres réglementations internationales. Du point de vue
traçabilité, la méthode HACCP préconise notamment la tenue d’enregistrements pour
surveiller les différents points critiques (CCP– Critical Control Point) identifiés au
niveau du processus de production. Sur la base du Système HACCP, plusieurs normes
publiques et privées portant sur la sécurité alimentaire ont vu le jour vers la fin des
années 1990. Ainsi, en 1998 la norme BRC (British Retail Consortium) a été mise au
point par un consortium de distributeurs britanniques. Il s’agit d’un référentiel qualité
auquel doivent se conformer les fournisseurs de denrées alimentaires destinées aux
distributeurs britanniques. En 2002, le référentiel IFS (International Food Standard) a
été développé par un groupement de distributeurs allemands rejoints une année plus tard
par leurs homologues français. C’est également une norme basée sur HACCP et proche
du BRC. Le but était de concevoir un outil commun pour assurer la sécurité alimentaire
et mesurer le niveau d’implication des fournisseurs de produits destinés à ces
distributeurs. A l’instar du BRC et de l’IFS, il existe d’autres normes et standards tels
que l’EFSIS (European Food Safety Inspection Service) qui est très proche du BRC,
mais avec quelques exigences supplémentaires. Citons aussi le référentiel SQF 2000
(Safe Quality Food) créé par le ministère de l’agriculture australien et géré depuis 2003
par le Food Marketing Institute. Basée sur l’HACCP, cette norme est destinée au
management de la sécurité alimentaire et couvre l’ensemble des intervenants des filières
alimentaires.
En dehors de ces normes, outils de l’assurance qualité, il existe la famille des normes
ISO qui présentent des extraits relatifs à la traçabilité des denrées alimentaires. Les
normes ISO 9000, publiées par l'organisation internationale de normalisation, sont sans
doute les normes de management de la qualité les plus connues. La norme ISO 9001
(version 2000), dédiée aux exigences relatives aux systèmes de management de la
qualité, comporte tout un paragraphe (§7.5.3) sur la traçabilité. En octobre 2005, a eu
lieu la publication de la norme ISO 22000 qui est l’unique norme internationale ayant
pour ambition d’harmoniser les pratiques de management de la sécurité des aliments à
tous les maillons de la chaîne. Avec un contenu basé, là aussi, sur l’HACCP, cette norme
prône une obligation de résultat plutôt qu’une obligation de moyens. Enfin, dans la
même optique, l’un des derniers-nés de la famille ISO est la norme ISO 22005 publiée
en 2007 et qui fixe les principes et spécifie les exigences fondamentales s'appliquant à
la conception et à la mise en œuvre d'un système de traçabilité de la chaîne alimentaire.
ISO 22000 L'organisme doit établir et appliquer un système de traçabilité qui permet d'identifier les lots de produits et leur relation avec les lots
de matières premières ainsi que les enregistrements relatifs à la transformation et à la livraison.
Le système de traçabilité doit permettre d'identifier les fournisseurs directs des intrants et les clients directs des produits finis.
Les enregistrements relatifs à la traçabilité doivent être conservés pendant une durée définie pour l'évaluation du système pour
permettre le traitement des produits potentiellement dangereux et dans l'éventualité d'un retrait. Les enregistrements doivent être
conformes aux exigences légales et réglementaires ainsi qu'aux exigences des clients et peuvent être fondés, par exemple, sur
l'identification du lot du produit fini.
Section 7.9 de la norme ISO 22000 : 2005
IFS Un système de traçabilité doit être en place, permettant l’identification des lots de produits et leur relation avec les lots de matières
premières, les emballages en contact direct avec les aliments, les emballages destinés à, ou prévus pour être en contact direct avec
les aliments. Le système de traçabilité doit intégrer tous les enregistrements importants de production et de distribution.
Le système de traçabilité doit être testé, documenté ; ces tests doivent inclure des aspects quantitatifs.
La traçabilité doit être garantie à toutes les étapes
L’étiquetage des lots de produits semi-finis ou finis doit être effectué au moment du conditionnement.
BRC L’entreprise doit disposer d’un système capable de tracer ses articles depuis la source des matières premières jusqu’aux produits
finis.
Si le produit est retravaillé ou recyclé, sa traçabilité doit être maintenue.
Evaluation de la traçabilité des jus d’ananas, de mangue et de baobab produits et vendus au Sud-Bénin
Le système doit être régulièrement testé pour s’assurer que la traçabilité peut être réalisée depuis la source des matières premières
jusqu’aux produits finis.
Traduction libre de la Section 2.13 du référentiel BRC Version 3
EFSIS L’entreprise doit disposer d’un système capable de tracer ses articles (y compris les emballages) depuis la source des matières
premières jusqu’aux produits finis et, inversement, depuis les produits finis jusqu’à la source des matières premières.
Si le produit est retravaillé ou recyclé, sa traçabilité doit être maintenue.
Le système doit être régulièrement testé pour s’assurer que la traçabilité peut être réalisée depuis la source des matières premières
jusqu’aux produits finis et, inversement, depuis les produits finis jusqu’à la source des matières premières.
Le niveau de traçabilité doit être fixé de manière à permettre un rappel efficace des produits et de relier les réclamations aux séries
de production correspondantes.
Traduction libre de la Section 23.1 du référentiel EFSIS
SQF 2000 Le produit fini doit pouvoir être tracé jusqu’au client. Le système de traçabilité doit être documenté à travers une procédure
définissant les responsabilités. Il doit permettre l’identification des matières premières et d’autres intrants pouvant avoir un impact
sur la qualité et la salubrité du produit fini. Les matières premières et les autres intrants doivent être traçables depuis la fabrication
jusqu’au produit fini. Des enregistrements sur les expéditions et les destinations des produits doivent être maintenus.
Traduction libre de la Section 4.6.2 du référentiel SQF 2000
Dans l’esprit du législateur, la traçabilité des produits est d’abord un outil de gestion des
risques qui doit permettre aux différents acteurs d’une chaîne de valeur d’être réactifs
en cas de mise sur le marché de produits susceptibles de nuire aux consommateurs
(Bendaoud, 2008). C’est dans ce genre de crise que l’on fait appel aux opérateurs de
retrait et/ou rappel. Pour des raisons d’épidémio-surveillance en Belgique par exemple,
le système SANITEL bovin a été mis en œuvre et consiste à l’identification et
l’enregistrement des bovins (Portetelle et al., 2000, Adjakpa, 2014). Toutefois, la
traçabilité est un outil très efficace pour identifier, localiser et circonscrire ces risques
en cas de survenances (Bendaoud, 2008; Mania et al., 2018). Les pertes encourues en
cas d’un dysfonctionnement dans un procédé de fabrication sont limitées par la
traçabilité grâce à une opération de retrait consistant à retirer seulement le lot présentant
un problème sans étendre cette opération à l’ensemble de la production.
Dans la filière lait, la traçabilité des produits laitiers (et par extension tous les produits
miscibles à l'infini) est difficile à obtenir. En effet, il est très dur de pouvoir définir des
lots de composition homogène. A de nombreuses étapes de la filière, des mélanges de
lots s’imposent. En général, la récolte du lait se fait chez différents producteurs. Les
fréquences de passage, les quantités variables, la capacité des collecteurs et les coûts de
logistique, transport imposent le mélange des lots de réception dans les camions ou
moyens de collecte. De plus, pour certains produits laitiers, leur composition fait
intervenir de nombreuses matières premières laitières (Dupuy, 2004). Par exemple, la
fabrication d'un yaourt peut faire intervenir du lait frais ou en poudre de la crème, des
protéines de lait et des ferments lactiques. C'est pourquoi la filière a aujourd’hui
beaucoup de difficulté à définir une façon de constituer un lot.
Evaluation de la traçabilité des jus d’ananas, de mangue et de baobab produits et vendus au Sud-Bénin
2. Matériel et Méthodes
Les travaux ont été réalisés dans les entreprises de transformations, les centres
commerciaux et les supers marchés de la ville de Cotonou et d’Abomey- Calavi.
La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral dont elle tire son nom de
Département du littoral. Avec une superficie de 79 km², le département du littoral est
le plus petit des douze départements que compte aujourd’hui le Bénin. Situé au
croisement des 6° 20 de parallèle Nord et de 2° 20 méridiens Est, ce département est
limité par le lac Nokoué au Nord, l’océan Atlantique au Sud, la commune de Sèmè-
Kpodji à l’Est et la commune d’Abomey-Calavi à l’Ouest. C’est le seul département
du pays qui compte une seule commune, avec 13 arrondissements et 143 quartiers de
villes. Cotonou est la capitale économique du Bénin et concentre à elle seule presque
toutes les fonctions administratives et politiques du pays. Le climat est de type
équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches.
La population du département du littoral dénombrée en 2013 est de 679 012 habitants
(INSAE, 2015). En dépit de son caractère urbain, le département du littoral compte
413 ménages agricoles sur les 651 067 au niveau national soit 0,06 %. Les branches
d’activités les plus dominantes dans le département sont le commerce, la restauration
et l’hébergement (40,5 %), les autres services (24,7 %) et les industries
manufacturières (14,6 %).
2.2. Matériel
Au cours de cette étude, le matériel utilisé était composé d’une fiche d’enquête pour la
collecte des données. Cette fiche portait des questions suivantes :
Les données sont encodées dans une base construite sur Excel et analysées avec les
logiciels SAS et R suivant 4 étapes :
(i) Une analyse des correspondances multiple (ACM) a été mise en œuvre sur les
variables qualitatives portant sur la traçabilité avec le logiciel R. L’ACM a
été suivie d’une classification ascendante hiérarchique sur les composantes
de l’ACM les plus significatives. Les groupes de producteurs ont été ensuite
identifiés.
(ii) La procédure PROC FREQ du logiciel SAS pour caractériser les groupes en
testant l’effet groupe sur les variables qualitatives par le test de Chi². La
comparaison des fréquences relatives entre les groupes deux à deux a été faite
par le test bilatéral de Z. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de
confiance (IC) à 95 % a été calculé suivant la formule :
IC = 1,96
P(1 − P) , où P est la fréquence relative et N la taille de
N
l’échantillon.
(iii) Une analyse de variance a été mise en œuvre sur la variable quantitative
(nombre de fournisseurs) par la procédure PROC GLM du SAS, le seul
facteur de variation considéré dans le modèle étant l’effet du groupe de
producteurs. Le test de Fisher a été utilisé pour déterminer la significativité
de l’effet groupe de producteurs de jus et les comparaisons entre les moyennes
des groupes ont été faites deux à deux par le test de t de student.
(iv) La fonction CA du package FactoMiner de R a été utilisée pour l’analyse
factorielle des correspondances (AFC) afin d’explorer les différents jus
suivant la provenance des matières premières utilisées.
3.1. Résultats
Trois axes ont été retenus pour l'interprétation des résultats de l’ACM. La contribution
à l’inertie totale des trois axes factoriels a été de 53,37 % (36,47 % pour l’axe 1, 9,15 %
pour l’axe 2 et 7,75 % pour l’axe 3). Chaque axe correspond à un groupe de producteurs.
Le groupe 1 est composé des personnes qui connaissent bien l’impact de la traçabilité
sur l’efficacité de la gestion des entreprises, mais n’ont pas ce système de traçabilité
dans leur entreprise. Ces personnes représentent 34,69 % des enquêtés. Le groupe 2 est
composé des producteurs qui ne prennent pas en compte des étapes de transformation
dans le système de traçabilité dans leur entreprise et qui ignorent également l’impact de
la traçabilité sur l’efficacité de la gestion de l'entreprise. Ces personnes représentent
36,73 % des enquêtés. Le groupe 3 est composé des producteurs qui prennent en compte
des étapes de transformation dans le système de traçabilité dans leur entreprise et
représente 23,73 % des enquêtés. La figure 2 présente les trois groupes de producteurs
de jus de fruits.
Les caractéristiques des transformateurs des jus de fruits sont présentées dans le
(tableau 2). Ces caractéristiques n’ont pas varié significativement d’un groupe à l’autre,
mais ont varié entre modalités de façon générale. Ainsi, les enquêtés étaient en majorité
des femmes. La proportion des femmes enquêtées (77,55 %) était significativement
supérieure (p<0,05) à celle des hommes (22,4 %). Les personnes enquêtées sont des
chrétiens et des musulmans. La proportion de chrétiens enquêtés (81,63 %) était
significativement supérieure(p<0,05) à celle des musulmans (18,3 %). Les jus de fruits
transformés et vendus étaient le jus d’ananas, le jus de mangue et jus de baobab. La
majorité des entreprises transforment l’ananas (73,47 %) et le reste le baobab et la
mangue. La proportion de ces entreprises qui transforment l'ananas était
significativement supérieure à celle des entreprises qui transforment le baobab et la
mangue. Les lieux d’achat des matières premières par entrepreneurs étaient : chez les
détaillants, au marché, chez les grossistes et semi-grossistes. La majorité de ces
entreprises achètent les matières premières au marché. La proportion d’entreprises qui
achètent au marché (71,43 %) était significativement supérieure (p<0,05) à celle des
entreprises qui achètent chez les grossistes (18,3 %), les détaillants (10,2 %) et semi-
grossistes (2,01 %). Les matières premières utilisées dans ces transformations
proviennent de différentes localités du Bénin. La proportion des matières premières qui
proviennent de Glo, Zè et Sékou (61,22 %) et celle provenant de Parakou, Djougou et
Kandi (51,02 %) étaient significativement supérieures (p<0,05) à celle provenant de
Tokpa-St Michel (16,3 %).
Figure 6 : Distribution des produits suivant les fournisseurs et la provenance des matières
premières
Provenance 1 : Tokpa St Michel ; Provenance 2 : Glo-Zè-Sékou ; Provenance 3 : Parakou-Djougou-
Kandi, SemiGros : Semi-Grossistes
Aucune entreprise ne dispose d’un système de traçabilité externe et les produits ne sont
pas identifiés par lot. Néanmoins, toutes les entreprises enregistraient les informations
sur les produits dans des supports en papier (tableau 3). Certains utilisent les systèmes
informatiques pour enregistrer les informations en dehors des papiers. La proportion des
personnes qui utilisent les supports informatiques dans les groupes 3 (64,2 %) et 2
(38,8 %) était significativement supérieure à celle du groupe 1 (17,65 %). La proportion
des entreprises qui disposent des informations sur la pratique de production des matières
premières et de leur transport est respectivement de 8,16 % et 10,2 %. Dans l’ensemble,
les produits se transportent à une température ambiante (28-30°C) par un véhicule
(71,4 %) ou par une moto (63,2 %). Les enquêtés disposent d’un système de traçabilité
de réception des matières premières. Ce système consistait à la mise en place d’une fiche
de réception des produits (38,7 %), des critères d’appréciation de la qualité des matières
premières (100 %), le respect du FIFO (57,1 %) et le reste de la durée de stockage des
matières premières (46,9 %). Ces proportions ne varient pas d’un groupe à l’autre, mais
entre modalités, la présence de critères d’appréciation de la qualité des matières
premières a été plus enregistrée dans les entreprises que les autres éléments (tableau 3).
La majorité des personnes enquêtées (61,2 %) ne prenait pas en compte les étapes de
transformation dans le système de traçabilité (tableau 4). Ces personnes sont surtout des
groupes 1 (58,8 %) et 2 (100 %). La proportion des personnes qui ne prenaient pas en
compte les étapes de transformation dans le système de traçabilité dans le groupe 2 a été
significativement supérieure (p<0,05) à celle du groupe 1. En revanche, la majorité des
personnes du groupe 3 (85,7 %) prenait en compte les étapes de la transformation dans
le système de traçabilité. La majorité des entreprises enquêtées (73,5 %) n’enregistrait
pas des informations sur le matériel de conditionnement des produits. La proportion des
entrepreneurs du groupe 3 (92,9 %) qui enregistraient les informations sur le matériel
de conditionnement a été significativement supérieure (p<0,001) à celle des groupes 1
et 2 qui était nulle. Le même constat a été fait pour l’identification et le suivi des
produits. Tous les enquêtés du groupe 3 entretiennent de bonnes relations avec les
fournisseurs de matières premières et avec les clients contrairement à ceux des groupes 1
et 2. Les personnes du groupe 3 (92,9 %) augmentaient souvent la durée des contrats
avec les fournisseurs et les clients. La majorité d’entre eux (57 %) ont accès au marché
international contre aucun enquêté des groupes 1 et 2.
49
Evaluation de la traçabilité des jus d’ananas, de mangue et de baobab produits et vendus au Sud-Bénin
La mise en place d’un système de traçabilité entraine des dépenses aux entrepreneurs
selon les enquêtés du groupe 3 (100 %). En revanche, les personnes enquêtées dans les
groupes 1 et 2 ne savent pas si la mise en place d’un système de traçabilité engendre des
dépenses (tableau 5). Une fois mise en place, le système engendre des impacts
économiques positifs à l’entreprise à travers l’augmentation du prix des produits,
l’amélioration des conditions de mise en marché, la réduction des déchets de production
(réduction des pertes), la réduction des produits invendus et l’amélioration des profits.
La plupart de ces impacts économiques ont été notifiés uniquement dans le groupe 3. La
traçabilité a également des impacts positifs sur la gestion de l’entreprise. La proportion
de personnes du groupe 1 (56,25 %) qui ont déclaré que la traçabilité à des impacts sur
la gestion des entreprises a été significativement inférieure (p<0,05) à celles du groupe 2
et 3(100 %).
51
Evaluation de la traçabilité des jus d’ananas, de mangue et de baobab produits et vendus au Sud-Bénin
3.2. Discussion
Les enquêtés étaient en majorité des femmes parce qu’au Bénin, dans le secteur agricole,
les femmes se consacrent plus à la transformation et à la commercialisation des produits
agricoles. Ce même résultat a été observé par Chabi Toko et al. (2015) et Agoli-Agbo
(2020). L’enquête étant réalisée sur la transformation des jus, montre très peu d’hommes
qui se consacrent producteurs et autres activités. L’implication des hommes (faible) dans
la production de jus est liée au manque d’activité dans les zones enquêtées qui sont déjà
saturées. Les produits transformés sont le jus d’ananas, de mangue et de Baobab. La
présence de ces jus au Sud Bénin a été déjà rapportée dans diverses travaux (Van Melle
et Buschmann, 2013 ; Hotegni et al., 2014 ; Biaou, 2018, 2020). Le jus d’ananas est le
plus produit dans les entreprises enquêtées. Ce constat se justifie par la forte production
d’ananas au sud Bénin (Hounhouigan et al., 2019). L’achat des matières premières au
marché par les enquêtés leur permet de les avoir à un coût plus bas que chez les
détaillants, les grossistes et les semi-grossistes, car ces derniers s’approvisionnent
souvent chez les producteurs qui vendent dans les marchés. Ils doivent ainsi ajouter les
bénéfices aux prix d’achat chez les producteurs avant de les vendre aux entreprises, ce
qui élève les prix d’achat pour les entreprises. L’ananas transformé par les enquêtés
provenait de Glo, Zé et Sékou parce qu’il est plus produit dans ces localités au Bénin
(Tossou et al., 2012 ; Aoudji et al., 2017 ; Azonkpin et al., 2019 ; Hounhouigan et al.,
2019 ;). De la même manière, les mangues et baobab utilisés pour la production de jus
de mangue et baobab proviennent du Nord où ils sont plus abondants (De Caluwé et al.,
2009).
Les structures enquêtées ne disposaient pas d’un système d’enregistrement des données
externe et les produits ne sont pas identifiés par lot. Cette absence de système
d’enregistrement et d’identification des produits constitue un obstacle à l’identification
des sources des matières premières qui ne répondraient pas aux critères de sélection lors
des contrôles de qualité des matières premières dans l’entreprise. Toutes les entreprises
enregistraient les informations internes sur papier et informatique, cela montre que les
Les matières premières achetées sont souvent livrées sans aucune information sur les
pratiques agricoles et les conditions de transports. Des résultats similaires ont été
observés par Martinez et al. (2018) en Espagne sur la surveillance de la qualité du lait
et ; Agoli-Agbo (2020) au Bénin sur les produits laitiers. La livraison des matières
premières avec des informations permettrait d’identifier avec précision le fournisseur de
la matière première de mauvaise qualité. Ensuite, les entreprises n’enregistrent pas la
matière première par lot et vu que l’ananas et la mangue sont livrés en vrac, lors du
transport, l’ananas de différentes communes peut se mélanger ainsi que les mangues ;
d’où la nécessité d’étiqueter les matières premières. Les résultats similaires ont été
rapportés par FAO (2004) à Rome sur la traçabilité.
La mise en place d’un système de traçabilité entraine des dépenses aux entrepreneurs
selon les enquêtés du groupe 3. Ce qui est normal, car la mise en place d’un système de
traçabilité nécessite l’achat des outils et des appareils tels que les becs, les supports
papier, l’ordinateur, les lecteurs de codes-barres, etc. Les personnes enquêtées dans les
groupes 1et 2 ne savent pas si la mise en place d’un système de traçabilité engendre des
dépenses, car ces derniers n’ont pas un système de traçabilité dans leur entreprise. Le
système engendre des impacts économiques positifs à l’entreprise à travers
l’augmentation des conditions du prix des produits, l’amélioration des conditions de
mise en marché, la réduction des déchets de production, la réduction des produits
Conclusion et suggestions
L’étude sur la traçabilité des jus d’ananas, de mangue et de baobab permet de distinguer
trois types d’entreprises. Le premier type (groupe 1) est constitué des personnes qui sont
conscientes de l’effet positif de la mise en place d’un système de traçabilité dans leur
entreprise, mais ne disposent pas de système de traçabilité. Le type 2 (groupe 2) est
constitué par les entrepreneurs qui n’ont pas de système de traçabilité dans leurs
entreprises parce qu’ils ignorent son importance. Le troisième type (groupe 3) est
composé des entrepreneurs qui ont un système de traçabilité dans leurs entreprises. Cette
présence de système de traçabilité dans leurs entreprises leur permet d’acheter de
matières premières chez les fournisseurs sérieux avec qui ils entretiennent de bonnes
relations et de rassurer leurs clients qui prolongent parfois la durée des contrats. Ces
personnes ont aussi un accès facile au marché international. À l’opposé des
entrepreneurs du groupe 3, ceux des groupes 1 et 2 ont des difficultés à rassurer leurs
clients ce qui fait que les relations entre eux sont souvent mauvaises.
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