Crise de 1929 Terminale TC
Crise de 1929 Terminale TC
Crise de 1929 Terminale TC
Provoquée par le krach de la bourse de Wall Street (à NY) en octobre 1929, ce que l'on a appelé "la Grande Dépression" est d'abord une
crise financière avant de devenir une crise économique et sociale qui frappe de plein fouet la plupart des pays du monde avec des degrés
de violences diverses; Certains états vont tenter de limiter les effets de cette crise en choisissant le protectionnisme qui va aggraver les
effets de la crise.
Les effets sociaux de la crise, notamment le chômage de masse va déstabiliser de nombreux états, et les politiques vont dès lors tenter
d'endiguer cette crise économique majeure en adoptant des politiques de relance de l'économie et vont mettre en place des mesures de
protection sociale jusqu'alors inconnues.
Pourquoi le krach boursier de 1929 conduit-il à une crise mondiale ?
Quels moyens les Etats mobilisent-ils pour surmonter la crise ? Avec quels effets ?
Pendant les années 1920, règne sur le monde un sentiment d’euphorie à mettre en parallèle avec la fin de la Première Guerre mondiale et
la volonté de tourner définitivement cette page douloureuse pour les contemporains de cette période.
Cette décennie, souvent qualifiée d’« années folles » est dominée par une atmosphère de prospérité : la transformation des structures des
entreprises et de développement du crédit favorisent la spéculation (spéculation : achat d’un bien en vue de réaliser un gain lors de sa
revente).
Mais cette période de forte croissance va s’arrêter de manière très brutale : tout débute par une crise financière. Entre le 24 octobre 1929
(le « Jeudi Noir ») et le 29 octobre (le « Mardi Noir ») les valeurs de la bourse de New York à Wall Street s’effondrent.
A cela, plusieurs causes :
- L’augmentation rapide de la production ne s’est pas accompagnée d’une forte consommation des ménages et ce, en dépit d’un recours
massif au crédit. Ainsi, les usines tournent à plein régime (surtout du fait de l’adoption des techniques de production liées au fordisme).
La surproduction devient très vite dangereuse pour l’économie.
- Les inégalités de cessent de croître surtout aux États-Unis : en 1928, les 10% des ménages les plus riches concentraient plus de la moitié
du revenu national.
- Enfin la culture de spéculation qui devient la règle dans le secteur financier et qui est alimenté par le crédit. La tendance à la hausse de
l’indice de la place New-Yorkaise, incite les épargnants à s’endetter massivement afin d’acheter des actions qu’ils peuvent pouvoir
revendre à la hausse, dégageant ainsi un bénéfice qui leur permettra de rembourser leur crédit et aussi récupérer une jolie plus-value. Mais
cette bulle spéculative finit par exploser ...
B Une crise américaine …
1. La crise financière
Le matin du jeudi 24 Octobre, un vent de panique s’empare de Wall Street. En quelques heures 12 894 650 titres sont mis en vente mais certaines valeurs ne
trouvent de preneurs à aucun prix. Les spéculateurs à l’annonce de cette chute des cours se précipitent pour vendre mais ils ne participent qu’à
l’accélération du mouvement de chute des cours. 11 personnes s’étaient données la mort avant midi ce jour-là à Wall St…
Dès ce jour, ordre est donné par un consortium de grands banquiers de procéder à des achats massifs de titres afin de rassure les spéculateurs et de
prouver que les banques sont décidées à ne pas laisser se développer une situation chaotique dont elles seraient les premières victimes. La situation se
calme, mais quelques jours plus tard, le Mardi Noir marque le jour le plus dévastateur du krach : volume de transactions inouï (plus de 16 millions de titres),
pertes records. Cette baisse va se poursuivre jusqu'en 1932, pour atteindre un niveau inférieur à celui de 1921.
Spécialité SES
Réflexion autour
du GRAND ORAL
D De profondes conséquences sociales.
La crise est marquée par l’émergence du chômage de masse. Les nombreuses faillites et la concentration du commerce international entraînent une
hausse brutale des licenciements : le nombre de travailleurs sans emploi est multiplié par 10 aux États Unis de 1929 à 1933 : 4 millions en 1930, 8
millions en 1931 et 12 millions en 1932, soit plus d’un quart de la population active américaine. Cette situation va perdurer jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale. Le chômage devient aussi endémique en Europe : en 1931, 2,7 millions de travailleurs sont privés d’emploi au Royaume-Uni ; 4,6 millions en
Allemagne. Seule la France semble faire d’abord exception, avec 55000 chômeurs en 1931.
Les politiques déflationnistes aggravent les conséquences du chômage. Des “marches de la faim” sont organisées comme à Détroit en 1932. Les
bidonvilles se multiplient dans les grandes métropoles signe d’une paupérisation sans précédent de la population.
Dans les pays d’Amérique latine, cette crise déstabilise l’ensemble de la société. En effet, la baisse des importations américaines provoque une
profonde crise économique dans cette partie du monde. Ces pays vivaient surtout des exportations de matières premières. Avec la surproduction et la
mise en place des politiques protectionnistes des pays riches, les cours des matières premières s’effondrent et certains états ripostent en nationalisant
certains secteurs comme le pétrole au Mexique. Mais le sous-continent américain va aussi connaître de graves troubles politiques : une des
conséquences de cette crise va être la montée en puissance des régimes autoritaires, qui arrivent souvent au pouvoir par le biais d’un coup d’état.