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Chapitre 4 Plan Redaction

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CHAPITRE IV

LE PLAN DE RÉDACTION

« J’avais beaucoup de documents en main,


mais aucune idée de la façon dont ils pourraient
s’intégrer dans un rapport. Ma tâche consistait
donc à organiser mes matériaux suivant un type
de plan quelconque ».
Nels Anderson, 2018, Le Hobo. Sociologie du
sans-abri, Paris, Armand Colin, p.50.
La planification de tout travail est indispensable : elle doit accompagner la conception et la
réalisation de tout projet humain. Même de manière empirique, cette caractéristique apparaît
clairement dans les pratiques populaires et les savoirs ordinaires 1. A cet égard, l’exemple du
paysan traditionnel au Maghreb qui gérait son activité sur toute une saison agricole, en dépit
de tous les aléas, est très significatif.
Un plan représente la cristallisation d’un mode d’organisation anticipé de la mise en œuvre
d’un projet ou de la réalisation d’une activité. Cette méthode, activité intellectuelle par
excellence, a pour objet l’identification, la structuration et le contrôle des actions et des tâches
programmées et leur succession organisée. Ainsi, la finalité d’une telle approche est de
concevoir et d’établir la mise en ordre des différentes séquences d’un projet.
Dans ce contexte, la question de l’échelle et la diversité des champs d’application de la
planification joue un rôle essentiel et ne saurait être éludée. Il n’en va pas de même d’un
projet initié à l’échelle nationale 2, régionale ou… individuelle. A un niveau plus modeste,
dans le cas de réalisation d’un mémoire de recherche qui nous préoccupe ici, il est important
de distinguer différents types de plans qui interviennent à des moments spécifiques de
concrétisation de ce projet académique.
1. Les types de plans

Au cours de la réalisation d’un mémoire de recherche, trois types de plan devraient être
utilisés. Au départ, suite au choix du sujet, une esquisse globale de « l’itinéraire » du
processus d’investigation peut être élaborée : il s’agit du « Plan d’orientation initial » dont
la fonction est de cerner et de visualiser les grandes lignes du projet de recherche. Ensuite,
lorsque le travail de recherche commence à être mieux appréhendé à travers la construction de
l’objet de recherche (Cf. calendrier, chapitre 3), il sera possible de construire le « plan
d’exécution » qui présentera de manière précise les actions et tâches programmées. Enfin,
lorsque les résultats de la recherche auront été formalisés, un dernier outil sera élaboré : le
plan de rédaction.

1.1. Le plan d’orientation initial


Provisoire, cet outil représente une première esquisse du processus global de réalisation du
mémoire. Il permet déjà de cibler les références bibliographiques les plus importantes avec
1
Voir, à ce propos, de nombreux exemples, dans Guérid Djamel (dir.), 2012, Savoir et Société, Alger, C.R.E.A.D.
2
Qu’on se rappelle la planification lancée en Union soviétique après la révolution de 1917. De lourdes
structures ministérielles et administratives ont été mises en place pour orienter et gérer le « développement »
économique et social. Aujourd’hui, également, on parle de planification urbaine dans certains pays comme
l’Algérie lorsqu’il s’agit d’organiser et de gérer la croissance des villes.
lesquelles il est nécessaire de démarrer le processus de la recherche. Ensuite, différentes
étapes du projet, les plus incontournables, seront définies et ordonnées, même si le contenu
reste, à ce stade, perfectible. L’utilité de ce plan est de fixer le but du travail projeté tout en
posant les principaux jalons par lesquels il sera nécessaire de passer.
1.2.Le plan d’exécution
Toujours dans le cadre de la mise en place d’un plan de travail, un deuxième instrument est
élaboré lorsque le processus de la recherche a bien été enclenché. Il s’agit du plan
d’exécution qui enrichit et précise davantage la première ébauche confectionnée grâce aux
informations recueillies et suite à une plus grande familiarisation avec la thématique et le
terrain choisis.
Ainsi, le plan d’exécution représente un outil de programmation et de contrôle de
l’avancement du travail de recherche en cours de réalisation. En effet, l’efficace de ce moyen
est incontestable car il permet d’identifier les tâches essentielles qui devront être réalisées
pendant le déroulement du processus d’investigation tout en évaluant les difficultés et les
questions qui restent à résoudre. Ouvert et souple, ce guide est attentif à l’environnement réel
au sein duquel s’effectue la recherche.
1.3.Le plan de rédaction
Lorsque la recherche est terminée et que les conclusions ont été tirées par le jeune
chercheur, il sera temps alors de passer à la dernière phase de la réalisation du mémoire : la
rédaction du document final selon les normes académiques en vigueur (voir chapitre VII).
Cependant, ce travail d’écriture peut être ébauché dans certaines de ses composantes
lorsque la recherche est bien avancée et qu’une bonne partie de la documentation a été
exploitée.
Cette étape nécessite aussi une certaine organisation et structuration du contenu qui sera
présenté. A ce stade, un outil incontournable devra être mobilisé : le plan de rédaction. Ce
dernier remplit de nombreuses fonctions sur lesquelles nous nous attardons tout au long de ce
chapitre.

2. Définition et fonctions du plan de rédaction

Après la collecte des matériaux et la finalisation de la recherche, l’écriture du mémoire


peut commencer. Elle a pour contenu la présentation des objectifs de la recherche effectuée et
les résultats scientifiques obtenus. Mais ce travail ne se fait pas de manière spontanée et
nécessite la mobilisation d’un outil incontournable : le plan de rédaction.
2.1. Le plan de rédaction : définition

Le plan de rédaction constitue l’ordre de présentation des différentes composantes du


contenu du mémoire ; il matérialise les différentes séquences d’une structure démonstrative
reposant sur une logique argumentative organisée et cohérente. Ainsi, cet outil « correspond à
une trame d’argumentation logique et convaincante » (P. MONGEAU, p 10, cité par R.
BEKKOUR, p 37).

De fait, cet instrument enregistre les différentes phases de la démonstration tracée par le
rédacteur du mémoire. Il se présente, alors, comme le squelette et la structure où se déploie le
contenu différencié du document écrit. À ce titre, le sommaire présenté au début du mémoire
et la table des matières à la fin de ce document transcrivent les grandes lignes du
raisonnement suivi par l’auteur.

Le cheminement de l’écriture est rythmé par les parties, chapitres, sections, et autres
subdivisions de la présentation de la recherche réalisée et ses résultats. Le choix de la forme
de succession des différentes séquences varie : le plan peut suivre un ordre chronologique (par
exemple : les périodes historiques considérées dans l’étude), thématique (différentes
dimensions du sujet abordé) ou contenir les différentes phases de la démonstration mise en
œuvre3.

Néanmoins, le plan de rédaction repose sur un caractère essentiel : la cohérence. Comme


le note, fort justement, Michel BEAUD : « Il est souhaitable que l’ensemble de la thèse soit
cohérent et donne l’impression de « couler de source » ; d’où l’importance de « l’idée
directrice » et du mouvement de pensée qui doit porter l’ensemble de la thèse »4 Ce qui vaut
pour la thèse de Doctorat est valable aussi pour le mémoire de Master.

Enfin, il est important de souligner que le plan de rédaction opère par un double
mouvement de classement et de hiérarchisation des composantes du contenu du mémoire.
En effet, la méthode d’exposition repose sur la différenciation des parties, chapitres, sections,

3
Par exemple, on a cette variante : cadre théorique, cadre expérimental, présentation et analyse des résultats,
interprétation, évaluation des résultats.
4
L’art de la thèse, Editions Casbah, Alger, 1999, p 89.
etc. qui sont présentés selon un ordre hiérarchisé. Néanmoins, dans l’ensemble, un certain
équilibre nécessite d’être préservé entre parties et chapitres, notamment la répartition en
nombre de pages qui ne doit pas être trop disparate.

2.2. Les fonctions du Plan de Rédaction

Avant de présenter plus en détail la démarche d’élaboration du plan de rédaction ci-


dessous (Voir 3. La démarche d’élaboration du Plan de Rédaction), il est important de
s’arrêter un moment sur les fonctions de cet outil indispensable à l’écriture du mémoire. En
effet, le Plan de Rédaction qui constitue le « squelette » qui va porter et recueillir l’écriture
du document vise à proposer une logique d’analyse et d’interprétation pertinente qui capte et
attire l’intérêt du lecteur. D’ailleurs, ce dernier ne se trompe pas lorsqu’il consulte, après le
titre, le sommaire ou la table des matières pour avoir une idée d’ensemble préalable du
document qu’il a entre les mains (ouvrage, thèse, mémoire, etc.).

Et pour cause : le Plan de Rédaction représente l’instrument qui organise le


raisonnement qui va sous-tendre l’ensemble du texte que s’apprête à rédiger l’étudiant.
Ainsi, l’orientation directrice qui a été élaborée avec la problématique de la recherche (étape
3) et l’exposé des résultats obtenus par le travail d’investigation sur le terrain vont former le
contenu de la démonstration sur lequel repose le texte du mémoire. En effet, ce dernier va,
étape par étape, montrer, étayer, démontrer les idées forces et les différentes séquences de la
démonstration qui apparaissent clairement à travers les différentes composantes du Plan de
rédaction (Introduction Générale, Parties, chapitres, sections, conclusion générale, etc.).

Partant de là, une autre fonction du plan de rédaction intervient : l’ordonnancement de la


matière réunie tout au long du travail accompli depuis le choix du sujet et les premières
lectures. En effet, les informations, les matériaux recueillis (données statistiques, cartes
géographiques, photographies, plans, etc.) et les idées essentielles vont être réparties et
hiérarchisées selon une logique spécifique : des axes d’analyse vont être distingués, classés et
intégrés dans une « trame argumentative » déterminée.
Il va de soi, qu’une fois l’ossature ou l’ordre de la démonstration dégagée, il sera alors
possible à l’écrivant5 d’affecter et de distribuer chaque élément d’analyse et d’information à
sa juste place. Ainsi, le plan de rédaction résulte de la mise en œuvre d’une méthode par
différenciation qui permet de distinguer les composantes non apparentées ou disparates et de
mettre dans un même ensemble les éléments similaires ou qui partagent par exemple un trait
souligné dans le titre d’un des chapitres du sommaire.

Par exemple, si on a un chapitre intitulé « habitat moderne », on y notera toutes les


caractéristiques en rapport avec cette indication (zoning, esthétique épurée, etc.), mais on
évitera d’y mettre les traits liés à des quartiers vernaculaires ou traditionnels. Cette méthode
s’apparente à l’approche par type utilisée en architecture6.

Cependant, Il est très important d’observer que le plan de rédaction ne constitue pas une
juxtaposition de fragments ou de morceaux de contenus sans liens entre eux. Bien au
contraire, cet outil représente le moyen qui permet de donner une unité d’ensemble au texte
car il réalise un agencement et une articulation harmonieuse de toutes les composantes de la
démonstration que veut mener l’étudiant. A juste titre, on peut dire que l’une des fonctions
essentielles du plan de rédaction est la structuration du contenu présenté par l’auteur du
mémoire.

Du début à la fin du sommaire ou de la table des matières qui résultent du plan de


rédaction, on constate donc une certaine distribution structurée de la matière exposée et une
succession ordonnée des moments de l’argumentaire défendu par l’auteur du mémoire. Ce
caractère du plan de rédaction permet donc au lecteur de visualiser les différentes étapes et
les nombreux moments du discours développé dans le mémoire.

Organiser
Le contenu  Ordonner et
hiérarchiser
5
Nous distinguons ici l’écrivain qui écrit dans le domaine littéraire et l’écrivant qui rédige dans la présentation
scientifique.
6
Voir à ce propos la typologie de l’habitat en Algérie élaborée par le Ministère de ce secteur qui distingue
différents types d’organisation de l’espace habité (habitat individuel, collectif, semi-collectif, etc.).
Affecter et FONCTIONS
distribuer DU P.R. STRUCTURER
VISUALISER
L'Ossature

Source : Auteur

Figure 4. LES FONCTIONS DU PLAN DE RÉDACTION

3. la démarche d’élaboration du Plan de Rédaction

Après avoir précisé le contenu du Plan de Rédaction et ses fonctions, il s’agit maintenant de
s’attarder sur le mode opératoire de construction de cet outil indispensable au travail
d’écriture du mémoire. Comme on l’a précisé auparavant, la mise au point du plan de
rédaction constitue un travail qui doit être réalisé avant de se lancer dans l’écriture
proprement dite du mémoire. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’au cours de la recherche, des
notes de titres ou sous-titres de chapitres n’ont pas été griffonnées sur papier ou qu’une
esquisse de plan de rédaction n’a pas été tentée. D’ailleurs, des fichiers ou des chemises
cartonnées ont été constitués pour des axes incontournables du plan de rédaction comme
l’introduction et la conclusion générales, la bibliographie, le glossaire, etc.

Mais arrivé au stade de la rédaction finale, l’étudiant devra maintenant tirer des idées et
des matériaux qu’il a rassemblés une logique d’exposition qui représentera le fil conducteur
de la démonstration qu’il envisage de mener dans son mémoire. Au cours de la phase de
recherche, plusieurs opérations ont été réalisées : élaboration et affinement d’une question
principale et d’une problématique, construction d’une orientation directrice, ainsi qu’une
synthèse et une interprétation des résultats obtenus. L’ensemble de ce corpus représente un
levier efficace qui devrait permettre de dessiner l’ébauche du raisonnement qui va traverser
tout le mémoire.

La construction complexe du plan de rédaction traduit le cheminement de ce raisonnement.


Elle comporte un certain nombre d’opérations successives nécessitant un esprit de synthèse
et un certain savoir-faire pour faire sortir de l’amas considérable de données une structure
cohérente de présentation de la recherche qui a été menée. En effet, partant des « entrants »
(ou matière première) collectés, l’étudiant devra faire un tri rigoureux de cette masse de
matériaux recueillis qu’il devra ensuite classer, hiérarchiser, organiser et structurer.

3.1. Les entrants

Comme le relevait, fort à propos, Manuel CASTELLS 7, tout processus de production de la


connaissance nécessite la mobilisation d’une matière première qui devra être transformée en
produit à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de méthodes et de techniques. La
construction du plan de rédaction n’échappe pas à cette règle puisque l’étudiant devra, en
premier lieu, revenir aux fichiers numériques et aux chemises cartonnées qu’il a, au fur et à
mesure de l’avancée de son travail de recherche, constitués et enrichis de ses notes et
commentaires.

Ces derniers vont lui être d’une aide considérable car leur mise en place au départ a été
sélective et décidée à partir d’un thème, d’un axe ou une dimension du projet de recherche
(par exemple, chemise comportant des notes sur l’évolution historique de la réglementation du
patrimoine dans tel ou tel pays)8. De plus, la lecture des notes, des idées et des informations
réunies par le jeune chercheur va lui permettre de dégager les éléments clés qui attirent son
attention plus que d’autres.

Ainsi, l’ensemble des composantes analysées (question principale, problématique,


orientation directrice, ébauche du raisonnement, éléments de sens ou d’information clés)
représente les « entrants » et les ressources à partir desquelles il sera possible de distinguer les
7
Voir l’ouvrage « La question urbaine », Paris, Éditions MASPÉRO, 1975.
8
Bien sûr, pour un étudiant dont le thème du mémoire porte sur cette question. Dans ce cas, on connaît
l’importance et le poids de la dimension historique.
jalons du cheminement de la démonstration qui permettra de construire le plan de rédaction.
Cependant, la concrétisation d’un telle tâche passe par une opération préalable : le filtrage de
cette matière riche mais, parfois, hétérogène.

3.2. Faire le tri


Un bon plan est celui dont chaque partie et chapitre veillent à répondre aux différentes
dimensions du projet de recherche (question principale et hypothèse (s). Il est donc inévitable
d’opérer un tri dans la masse des entrants rassemblés car, non seulement, il est nécessaire de
limiter la matière du contenu qui sera traitée et présentée, mais, il est essentiel également, de
rester dans le cadre de la problématique de la recherche et d’éviter le risque de dispersion en
s’orientant vers une logique quantitative de « remplissage » et de compilation des données au
détriment de l’unité d’analyse et de l’efficacité de la démonstration (aller à l’essentiel). De
plus, un mémoire de Master ne devrait pas dépasser 60 pages, hors annexes.

Partant de là, une sélection rigoureuse s’avère nécessaire. Les idées et les matériaux qui
sont retenus doivent impérativement s’intégrer dans une démarche de validation et
d’illustration de la problématique et des hypothèses choisies. Par contre, les éléments qui ne
sont pas pris en compte devraient être placés dans un fichier, à part, intitulé « Divers » et dont
le contenu pourrait être utile lors de la phase d’écriture du mémoire.

3.3. Classer et hiérarchiser le contenu retenu

Une fois le choix de la matière pertinente réalisé, une deuxième opération intervient : le
classement et la hiérarchisation des données retenues pour la rédaction. Comme le note Jean
Marie M. DUBOIS : « réaliser un plan détaillé avec la hiérarchisation des idées et des
principaux résultats, ainsi qu’une liste préliminaire des figures et tableaux ….9
L’agencement ainsi mis en place va aboutir à la distinction de différentes divisions et
subdivisions en parties, chapitres et sections jusqu’aux plus infimes sous-titres à l’intérieur
des sous-sections.

La division et la hiérarchisation des différentes composantes du plan de rédaction se


matérialisent par une numérotation codée spécifique et homogène pour l’ensemble du

9
Voir "La rédaction scientifique. Mémoires et thèses: formes régulière et par articles, ESTEM ÉDITIONS, 2005.
mémoire. Par exemple, on a cette hiérarchisation numérique : Chapitre I, section 1, 1.1, 1.2.,
section 2, 2.1, 2.2, etc.
Dans le chapitres 5 qui suit portant sur la structure du mémoire, un exemple plus détaillé
de numérotation des composantes du mémoire est présenté. Il est important de signaler que
l’Introduction et la conclusion générales ainsi que la bibliographie ne sont pas
numérotées. Par ailleurs, tout titre ou sous-titre ne peut pas comporter une seule sous-
division. Par exemple, section 1 ; 1.1. Dans ce cas, le sous-titre 1.1. devra être supprimé et son
contenu intégré dans la section 1.

Ainsi, au bout de cette opération de classification/hiérarchisation des idées et matériaux


retenus pour la rédaction du mémoire, différents maillons de la chaine de la démonstration qui
sera exposée dans le mémoire ont été dégagés : axes fondamentaux dont chacun se divise en
sous-axes et qui, eux-mêmes, se décomposent en éléments plus fins et subordonnés
hiérarchiquement aux rubriques qui les englobent. On peut dire, à ce stade, que les
constituants du plan concrétisés par des parties, chapitres, sections et autres subdivisions et
distingués par des titres et sous-titres sont là. Il faut maintenant passer à l’organisation et la
structuration de ces maillons selon un ordre cohérent défini à travers une problématique
déterminée.

3.4. Organiser et structurer le plan de rédaction

Les opérations réalisées jusqu’ici ont permis d’examiner et de filtrer les matériaux
recueillis, pour, ensuite, sélectionner ceux qui sont les plus pertinents et essentiels par rapport
au projet de recherche. Dans une seconde étape, un travail de classement et de hiérarchisation
portant sur la matière analysée a été mené aboutissant à l’émergence de parties, chapitres,
sections, etc. La dernière opération consiste maintenant à fondre tous les éléments précédents
dans une totalité et structure cohérente et organisée.

Différents niveaux de relations s’instaurent qu’il faut organiser selon une démarche
démonstrative et argumentative :
 relations entre les parties qui donnent le cheminement global du raisonnement qui
traverse le mémoire ;
 relations entre les chapitres à l’intérieur d’une partie et qui donne son assise et sa
pertinence à cette dernière ;
 les rapports entre les sections appuient aussi le propos au sein d’un même chapitre.

Le plan de rédaction doit donc rendre compte de cet emboitement des nombreuses
lignes de la démonstration qui structure le contenu du mémoire. La succession des parties,
chapitres, sections ne relève ni du hasard ni de l’inspiration subjective du jeune chercheur
mais d’une dynamique réfléchie et organisée selon un sens. Comme différentes petites
rivières qui alimentent un fleuve, les idées clés, les données empiriques et argumentatives sont
mobilisées pour aboutir en conclusion à la validation des hypothèses présentées. Le
cheminement choisi qu’on peut visualiser à travers le plan de rédaction, visible sous la forme
d’un sommaire ou d’une table des matières, est tout sauf un processus anodin.

Partant de là, il apparaît fondamental dans la mise en forme et l’écriture du mémoire


d’avoir un plan solide présentant un ordre logique et dont les composantes sont étroitement
imbriquées. De même, il est important d’arriver à un certain équilibre entre les différentes
parties et chapitres composant le mémoire. Par exemple, certains mémoires donnent la part
belle aux développements théoriques ou livresques et laissent une place tout à fait limitée au
travail réalisé sur le terrain. Un simple regard à la table des matières qui, d’ailleurs, comporte
la pagination des différentes séquences du plan, renseigne sur ce déséquilibre.







Examen CLASSE
Tri des MENT DES
fichiers et
données DONNÉES
données
collectées




Axe 1=  Idée directrice et axes
partie 1
structurants
Axe2=
Partie 2



Source : Auteur

Fig. 5 ; La construction du Plan de rédaction

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