Le Contentieux Du DPE
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Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un outil d’évaluation et de comparaison de la performance énergétique et
environnementale de tout ou partie d’un bâtiment, qui indique à la fois la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre en
résultant. Il constitue à ce jour un document de référence pour l’ensemble des acteurs de l’immobilier et, plus largement, pour le grand public,
compte tenu de son universalité et de sa lisibilité. Il s’agit également d’un outil clé dans la mise en œuvre des politiques publiques en matière
de performance énergétique, sur la base duquel les pouvoirs publics ont adossé un ensemble d’obligations et d’incitations légales et
réglementaires.
1. Introduction
Le DPE est issu de la transposition en 2006 de la directive européenne 2002/91/CE du 16 décembre 2002 relative à la performance
énergétique des bâtiments [1], qui partait du constat que le secteur du bâtiment représente le principal défi de la performance énergétique, et
constitue un enjeu crucial pour la transition énergétique. Il a fait l’objet d’une réforme structurante qui repose notamment sur la loi n° 2018-
1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite « loi Élan » [2], la loi n° 2019-1147 du
8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, dite « loi Énergie et climat » [3], et la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre
le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite « loi Climat et résilience » [4].
Le Code de la construction et de l’habitation (CCH) définit le DPE d’un bâtiment ou d’une partie de bâtiment comme un document comportant,
pour une utilisation standardisée, d’une part, la quantité d’énergie effectivement consommée ou estimée selon une méthode de calcul
conventionnel ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) induites et, d’autre part, une classification en fonction de valeurs de
référence permettant de comparer et évaluer sa performance énergétique et sa performance en matière d’émissions de GES (art. L. 126-26
du CCH). Cette classification par niveau de performance, matérialisée par les lettres A à G (art. L. 173-1-1 du CCH), est exprimée en kilowatts-
heures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWh EP/m2/an), s’agissant de la consommation énergétique, et en kilogrammes de
dioxyde de carbone par mètre carré et par an (kg CO2/m2/an), s’agissant des émissions de GES induites ( arrêté du 31 mars 2021 [NOR :
LOGL2033917A] [5]) (1) . Le DPE comporte également les caractéristiques pertinentes des bâtiments et de leurs équipements ainsi que leurs
conditions d’utilisation, une information sur la quantité d’énergie issue de sources renouvelables et enfin des éléments d’appréciation sur le
confort thermique estival. Il est accompagné de recommandations destinées à améliorer ces performances et du montant des dépenses
théoriques de l’ensemble des usages énumérés dans le diagnostic.
Le DPE fait d’ores et déjà l’objet d’un contentieux étoffé qui atteste des attentes fortes suscitées par cet outil. En plein renouvellement, ce
contentieux éprouve les effets d’un double phénomène : l’intérêt croissant porté par les acteurs du monde de l’immobilier pour la « valeur
verte » des biens immobiliers, ainsi que l’émergence d’un DPE à la fois « fiabilisé » et « opposable », le tout porté par les grandes réformes
législatives susmentionnées.
1.1 L’intérêt croissant porté par les acteurs de l’immobilier pour la « valeur verte » des biens
immobiliers
Tout d’abord, l’intérêt croissant porté par les acteurs du monde de l’immobilier pour la « valeur verte » des biens immobiliers a pour effet
mécanique d’augmenter les situations « contentiogènes ». Dans le contexte actuel de crises géopolitiques et de hausse des prix de l’énergie,
et face à la question de plus en plus prégnante du changement climatique, ces acteurs sont désormais particulièrement vigilants sur les
performances énergétiques et environnementales des biens qu’ils entendent acheter ou louer ; cette préoccupation a donc une incidence
directe sur le prix de vente ou de location de ces biens. Les acquéreurs et locataires anticipent non seulement une augmentation du montant
de leur facture d’énergie, mais également la nécessité de devoir réaliser des travaux de rénovation énergétique à brève échéance et, pour
certains, de diminuer leur empreinte carbone en réduisant leurs émissions de GES. L’ensemble de ces préoccupations les conduit donc à
orienter leur choix vers des biens dont la performance énergétique est d’ores et déjà élevée. Le nombre de biens les mieux notés restant
toutefois limité, la pression de la demande fait nécessairement augmenter les prix.
La valeur économique d’un bien vertueux sur le plan énergétique et environnemental est appelée « valeur verte ». Selon l’association de
notaires Dinamic (2) , « La valeur verte correspond à l’augmentation de valeur engendrée par la meilleure performance énergétique et
environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre bien immobilier, toutes les autres caractéristiques étant égales par ailleurs » [6].
Corrélativement, il faut prendre en considération la moins-value immobilière en raison de la carence du bien au regard de ces mêmes
performances ; on parle alors de « décote verte ».
Selon une étude statistique réalisée en 2021 par le Conseil supérieur du notariat (CSN) relative à la valeur verte des logements en France
métropolitaine (hors Corse) [7], « par rapport à un logement ancien d’étiquette D, l’impact sur les prix du passage à une étiquette très
économe (A-B) est significatif, qu’il s’agisse des appartements (de + 3 à + 16 %) ou des maisons (de + 6 à + 14 %), mais varie fortement par
région ». L’impact négatif d’une « étiquette très énergivore (F-G) est davantage significatif en maisons (de − 3 à − 19 %) qu’en appartements
(de − 2 à − 11 %) », dès lors que les maisons consomment généralement plus d’énergie que les appartements.
Le contexte législatif récent, notamment la loi Énergie et climat du 8 novembre 2019 [3], accompagne et renforce l’intérêt porté à la valeur
verte. Elle prévoit en particulier une définition évolutive des « logements à consommation énergétique excessive » et une interdiction
consécutive, dès 2023, de la mise en location des logements de classe G+ sur le fondement du droit au logement décent.
Le monde de la finance s’est également saisi du phénomène de la valeur verte. Le classement d’un bien au titre du DPE a ainsi fait sa place
au sein du règlement (UE) 2020/852 du 18 juin 2020, dit « règlement Taxonomie » (ou « Taxinomie ») [8], qui établit des critères permettant
de déterminer les activités économiques « durables sur le plan environnemental », avec un objectif de réorientation des flux de capitaux vers
des investissements durables. En matière d’activités d’acquisition immobilière, l’éligibilité à la taxonomie exige la délivrance d’un DPE de
classe A pour les bâtiments construits avant le 31 décembre 2020 [9]. Plus concrètement, certaines banques n’acceptent désormais plus les
biens immobiliers classés G+ comme support de sûretés réelles, craignant que l’un des attributs du droit de propriété – à savoir le fructus – ne
leur soit interdit à court terme, ce qui complique l’obtention d’un crédit pour leur acquisition. Enfin, le bénéfice de certaines aides financières
publiques ou certains prêts pour la rénovation énergétique dépend directement de la classe du DPE [10].
Dans ce contexte, le DPE n’apparaît plus comme un simple indicateur, mais comme un outil incontournable d’évaluation de la valeur verte
d’un bien immobilier pour les candidats acquéreurs et locataires.
Avant la réforme de la loi Élan [2], entrée en vigueur le 1 er juillet 2021, la méthode de calcul du DPE était celle dite des « consommations
réelles », basée sur l’examen des factures des habitants du bien immobilier. Or, dans la mesure où cette méthode était liée à leur mode de vie
et à leurs habitudes de consommation, et malgré le respect de la méthodologie, des DPE distincts pouvaient attribuer des étiquettes
différentes pour des logements pourtant identiques. Le cas des DPE sans étiquettes, dits « DPE vierges », réalisés sans aucune facture, était
particulièrement fréquent et problématique.
L’arrêté du 31 mars 2021 [NOR : LOGL2106175A] relatif aux méthodes et procédures applicables au diagnostic de performance énergétique
et aux logiciels l’établissant [11] a instauré une nouvelle méthode de calcul dite « DPE-3CL 2021 », qui se fonde sur une utilisation
standardisée du bâtiment ou d’une partie du bâtiment. Cette méthode prend en compte uniquement les caractéristiques physiques du bâti et
des équipements telles que la qualité de l’isolation, le type de fenêtres ou le système de chauffage, affranchies du comportement des
occupants, et utilise des données d’entrée plus sûres. De cette façon, les nouveaux DPE sont considérés comme « fiabilisés ». À cet égard, il
convient toutefois de préciser que la méthode de calcul du DPE applicable aux baux commerciaux n’a pas fait l’objet d’une réforme aussi
structurante que dans le secteur du logement.
Avant le 1er juillet 2021, le CCH prévoyait que l’acquéreur ne pouvait pas se prévaloir à l’encontre du vendeur de l’immeuble des informations
contenues dans le DPE, car il n’avait qu’une valeur indicative (art. L. 271-4 du CCH, dans sa version en vigueur avant le 1 er juillet 2021,
confirmé notamment par la Cour de cassation [12]). Autrement dit, ces informations n’étaient pas opposables au vendeur et ne pouvaient
donc pas être utilisées dans le cadre d’une réclamation, voire d’un contentieux. Désormais, le CCH prévoit seulement que l’acquéreur ne peut
pas se prévaloir des recommandations accompagnant le DPE qui n’ont qu’une valeur indicative (art. L. 271-4 du CCH, dans sa version en
vigueur à compter du 1er juillet 2021), de sorte que les autres informations contenues dans le DPE sont devenues opposables au vendeur.
Cela confère désormais aux DPE la même valeur qu’aux autres diagnostics immobiliers concernant la présence d’amiante, de termites ou de
plomb ou l’état des installations d’électrique, de gaz ou d’assainissement non collectif. La même formulation et le même raisonnement a
contrario s’appliquent pour le locataire qui, selon le code, ne peut se prévaloir à l’encontre du bailleur des recommandations accompagnant le
DPE, qui n’ont qu’une valeur informative (art. L. 126-29 du CCH).
Naturellement, le vendeur doit faire réaliser un DPE à titre de préalable pour tout projet de vente d’un bâtiment (3) . Ainsi, dès que l’immeuble
est offert à la vente, le propriétaire tient le DPE à la disposition de tout candidat acquéreur (art. L. 126-28 du CCH).
Cette première étape permet en pratique de se conformer aux mentions obligatoires devant figurer dans les annonces immobilières
(art. L. 126-33 du CCH). En effet, ces annonces immobilières, y compris celles diffusées sur les plateformes numériques dédiées, doivent
indiquer le classement du bien au regard de sa performance énergétique et de sa performance en matière d’émissions de GES. En outre, s’il
s’agit d’un bien à usage d’habitation, une indication du montant des dépenses théoriques de l’ensemble des usages énumérés dans le DPE
doit être donnée.
À compter du 1er janvier 2028, le niveau de performance des bâtiments ou parties de bâtiment à usage d’habitation, déterminé selon la
nouvelle méthode de calcul du DPE, sera compris entre les classes A et E (art. L. 173-2 du CCH) (4) . Il en découle des mentions
complémentaires à insérer à la fois dans les annonces immobilières et les actes de vente des biens immobiliers dont l’étiquette sera
supérieure à la lettre E, de façon à indiquer la situation dudit bien vis-à-vis de cette obligation, c’est-à-dire alerter sur la non-conformité du bien
à l’exigence de performance. Depuis le 1er janvier 2022, il est d’ores et déjà nécessaire de faire figurer la mention selon laquelle, à compter
du 1er janvier 2028, le niveau de performance énergétique du bien ne sera plus conforme. Puis, à compter du 1 er janvier 2028, il sera
nécessaire de faire état du non-respect effectif de l’obligation relative au niveau de performance, et de l’indication « Logement à
consommation énergétique excessive ».
Enfin, en cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti, le vendeur doit fournir un dossier de diagnostic technique (DDT) annexé à la
promesse de vente ou à l’acte authentique de vente. Ce dossier technique comprend notamment le DPE (art. L. 126-28 et L. 271-4 du CCH)
et, le cas échéant, l’audit énergétique (art. L. 126-28-1 du CCH) (5) .
Dans le cas spécifique de la construction d’un bâtiment ou d’une extension de bâtiment (cas d’une vente en l’état futur d’achèvement, par
exemple), il est prévu que le maître d’ouvrage fasse établir un DPE et le remettre au propriétaire du bâtiment, non pas au stade de l’acte de
vente, mais au plus tard à la réception de l’immeuble (art. L. 126-27 du CCH).
Outre la mise en œuvre de l’ensemble de ces obligations d’information et de communication, il est important de s’assurer de la véracité et de
la valeur juridique des données fournies. À cet égard, comme indiqué précédemment, la loi Élan est venue fiabiliser le DPE, mais également
assurer son opposabilité au vendeur.
La fixation, à compter du 1 er janvier 2028, d’un niveau de performance obligatoire des bâtiments ou parties de bâtiment à usage d’habitation,
déterminé selon la nouvelle méthode de calcul du DPE et compris entre les classes A et E (art. L. 173-2 du CCH) (6) , s’applique également
pour les biens donnés en location. Corrélativement, l’ensemble des mentions spécifiques aux logements à consommations excessives sont
également applicables à la location d’un bien immobilier et devront figurer dans les annonces immobilières et les baux selon l’échéancier
susmentionné compris entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2028 (art. L. 173-2 du CCH).
Toutefois, la notion de logement à consommation énergétique excessive prend une dimension particulière dans les rapports locatifs, compte
tenu des enjeux particuliers attachés à la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs [13], et notamment le droit à
un logement décent.
L’article 6 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 [13] a été modifié par la loi Énergie et climat du 8 novembre 2019 [3] pour interdire aux bailleurs,
qui sont tenus de remettre à leur locataire un logement décent, de louer un bien ne répondant pas au niveau de performance énergétique
minimale défini par un seuil maximal de consommation d’énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an. Ce seuil de
consommation d’énergie est fixé par le décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent [14] à un niveau
inférieur à 450 kWh/m2/an et entre en vigueur à compter du 1 er janvier 2023. En d’autres termes, à compter de cette date, les bailleurs ne
peuvent plus mettre en location des biens appartenant à la classe énergétique G+ dès lors qu’ils sont considérés comme indécents. Pour
remédier à cette interdiction, les bailleurs doivent nécessairement entreprendre, au préalable, des travaux d’amélioration de la performance
énergétique.
Le niveau de performance énergétique minimale pour qu’un logement puisse être qualifié de décent et mis en location sera progressivement
abaissé. Le calendrier encore largement débattu en politique est à ce jour le suivant : à compter du 1er janvier 2025, entre la classe A et la
classe F ; à compter du 1er janvier 2028, entre la classe A et la classe E ; enfin, à compter du 1 er janvier 2034, entre la classe A et la
classe D. Autrement dit, les logements classés G, puis F et enfin E ne pourront progressivement plus être mis en location. Ces mesures
s’appliqueront aux nouveaux contrats de location et aux renouvellements ou reconductions tacites de contrats à compter de chacune des
dates concernées.
La performance résultant du classement DPE impacte également le principe de libre fixation du loyer. La loi Climat et résilience du 22 août
2021 [4] est venue geler, à partir du 24 août 2022, les loyers des logements que le DPE classe en F ou G. Ce blocage concerne les
nouveaux contrats de location (le loyer du nouveau contrat de location ne peut excéder le dernier loyer appliqué au précédent locataire), mais
également les baux en cours (gel de la révision annuelle, de la majoration en cas de travaux d’amélioration du logement ou de la réévaluation
lors du renouvellement du bail ; art. 17, 17-1 et 17-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 [13]). Pour ces mêmes logements, la loi n° 2022-1158
du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat [15] interdit au bailleur de demander au locataire un
complément de loyer, c’est-à-dire de pratiquer un loyer supérieur au plafond fixé par l’encadrement des loyers appliqué dans certaines villes,
lorsque le logement dispose de caractéristiques de confort ou de localisation exceptionnelles qui le distinguent des logements du voisinage.
4. Références
[1] Directive 2002/91/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique des bâtiments, JOCE
n° L 1/65 du 4 janvier 2003, abrogée.
[2] Loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, JO du 24 novembre 2018,
dernière modification par la loi n° 2023-668 du 27 juillet 2023, JO du 28 juillet 2023.
[3] Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat, JO du 9 novembre 2019, dernière modification par la loi n° 2021-
1104 du 22 août 2021, JO du 24 août 2021.
[4] Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, JO du
24 août 2021, dernière modification par la loi n° 2023-630 du 20 juillet 2023, JO du 21 juillet 2023.
[5] Arrêté du 31 mars 2021 [NOR : LOGL2033917A] relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments ou parties de
bâtiments à usage d’habitation en France métropolitaine, JO du 13 avril 2021, dernière modification par arrêté du 3 novembre 2022, JO du
30 novembre 2022.
[6] « Performance énergétique : la valeur verte des logements », Notaires de France, 14 novembre 2022, www.notaires.fr/fr/immobilier-
fiscalite/etudes-et-analyses-immobilieres/performance-energetique-la-valeur-verte-des-logements.
[7] « La valeur verte des logements en 2021 », Notaires de France, Études statistiques immobilières, Analyse détaillée, novembre 2022,
www.immobilier.notaires.fr/documents/NotesImmobilieres/valeur-verte-novembre-2022.pdf.
[8] Règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les
investissements durables et modifiant le règlement (UE) 2019/2088, JOUE n° L 198, 22 juin 2020, dernière modification par règlement
délégué (UE) 2021/2178 de la Commission du 6 juillet 2021, JOUE n° L 443/9 du 10 décembre 2021.
[9] Règlement délégué (UE) 2021/2139 de la Commission du 4 juin 2021 complétant le règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et
du Conseil par les critères d’examen technique permettant de déterminer à quelles conditions une activité économique peut être considérée
comme contribuant substantiellement à l’atténuation du changement climatique ou à l’adaptation à celui-ci et si cette activité économique ne
cause de préjudice important à aucun des autres objectifs environnementaux, JOUE n° L 442, 9 décembre 2021.
[10] « Aides financières à la rénovation énergétique », Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, 20 mai 2022,
www.ecologie.gouv.fr/aides-financieres-renovation-energetique.
[11] Arrêté du 31 mars 2021 [NOR : LOGL2106175A] relatif aux méthodes et procédures applicables au diagnostic de performance
énergétique et aux logiciels l’établissant, JO du 13 avril 2021, dernière modification par arrêté du 3 novembre 2022, JO du 30 novembre 2022.
[12] Cass. 3° civ., 21 novembre 2019, n° 18-23.251.
[13] Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986,
JO du 8 juillet 1989, dernière modification par la loi n° 2023-668 du 27 juillet 2023, JO du 28 juillet 2023.
[14] Décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent pris pour l’application de l’ article 187 de la loi
n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, JO du 31 janvier 2002, dernière modification par
décret n° 2023-796 du 18 août 2023, JO du 20 août 2023.
[15] Loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, JO du 17 août 2022, dernière
modification par la loi n° 2023-568 du 7 juillet 2023, JO du 8 juillet 2023.
[16] « Nouveau DPE : quelles sont les nouvelles réglementations ? », Fnaim, mai 2022, www.fnaim.fr/4210-nouveau-dpe-reglementation-et-
changement.htm.
[17] Cass. 3° civ., 21 novembre 2019, n° 18-23.251.
[18] CA Poitiers, 10 janvier 2014, n° 12/02359.
[19] CA Rennes, 31 janvier 2023, n° 22/02024.
[20] CA Douai, 21 mars 2005, n° 03/02139 .
[21] CA Aix-en-Provence, 3 septembre 2019, n° 17/07459.
[22] Cass. 3° civ., 30 septembre 2021, n° 20-17.311.
[23] Cass. 3° civ., 9 juillet 2020, n° 18-23.920.
[24] CA Poitiers, 16 juin 2020, n° 18/02195.
[25] Cass. ch. mixte, 8 juillet 2015, n° 13-26.686 (diagnostic technique relatif aux termites).
[26] Cass. 3° civ., 10 novembre 2021, n° 20-19.513 (diagnostic technique relatif à l’amiante).
[27] CA Poitiers, 10 janvier 2014, n° 12/02359.
[28] CA Rennes, 31 janvier 2023, n° 22/02024.
[29] CA Lyon, 7 mars 2023, n° 20/04200 .
[30] Guibert (Fanny), « Nouveau DPE : des erreurs en pagaille ! », 60 Millions de consommateurs, 24 mai 2022, www.60millions-
mag.com/2022/05/24/nouveau-dpe-diagnostic-performance-energetique-erreurs-pagaille-20067.
[31] Auvigne (Sophie), « Logement : enquête au cœur de la jungle des diagnostics de performance énergétique », France Info, 13 mars 2023,
www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/reportage-logement-enquete-au-coeur-de-la-jungle-et-la-loterie-des-diagnostics-de-
performance-energetique_5681420.html.
[32] CA Rennes, 31 janvier 2023, n° 22/02024.
[33] Cass. 3° civ., 21 novembre 2019, n° 18-23.251.
[34] Cass. 3° civ., 9 juillet 2020, n° 19-17.516.
[35] CA Poitiers, 16 juin 2020, n° 18/02195.
[36] CA Rennes, 31 janvier 2023, n° 22/02024.
[37] CA Lyon, 7 mars 2023, n° 20/04200 .
[68] Loi n° 96-1107 du 18 décembre 1996 améliorant la protection des acquéreurs de lots de copropriété, JO du 19 décembre 1996.
[69] CA Aix-en-Provence, 3 septembre 2019, n° 17/07459.
Pauline Maurus
Avocate au cabinet Huglo Lepage Avocats et docteur en droit, elle intervient principalement en droit de l’énergie et de la
performance énergétique, ainsi qu’en droit public des affaires et en droit immobilier. Elle accompagne des acteurs publics et
privés dans le montage contractuel et structurel de leurs opérations énergétiques telles que les réseaux de chaleur, les
énergies renouvelables (EnR), les certificats d’économies d’énergie (CEE), l’autoconsommation, les contrats de
performance énergétique, les PPA (pour power purchase agreement, ou « contrat d’achat d’électricité »).
Cet article a été réalisé avec la participation d’Axelle Constantin, élève avocat.
1) Ces classes énergétiques sont : la classe A pour les logements consommant moins de 70 kilowatts-heures d’énergie primaire par mètre
carré et par an (kWh EP/m2/an) et émettant moins de 6 kg de CO2 par mètre carré et par an (kg CO2/m2/an) ; la classe E pour les logements
consommant entre 251 et 330 kWh/m2/an et émettant entre 51 à 70 kg CO2/m2/an ; la classe F pour les logements consommant entre 331 et
420 kWh/m2/an et émettant entre 71 à 100 kg CO2/m2/an ; la classe G pour les logements consommant entre 421 et 449 kWh/m 2/an et
émettant plus de 101 kg CO2/m2/an ; la classe G+, qui ne correspond pas à une classe officiellement reconnue, pour les logements
consommant plus de 450 kWh/m2/an.
2) Pour Développement de l’information notariale et de l’analyse du marché immobilier et de la conjoncture.
3) Dans l’hypothèse d’un bâtiment d’habitation collective dont le permis de construire a été déposé avant le 1 er janvier 2013, l’établissement
d’un DPE est obligatoire à l’horizon 2024-2026 et doit être renouvelé ou mis à jour tous les 10 ans, sauf lorsqu’un diagnostic réalisé après le
1er juillet 2021 établit que le bâtiment appartient à la classe A, B ou C ( art. L. 126-31 du CCH). Le nouveau DPE collectif peut être utilisé pour
faciliter la génération des DPE individuels de chaque logement, mais ne peut plus être utilisé comme un DPE individuel.
4) C’est-à-dire inférieur au seuil de 330 kWh/m 2/an et de 70 kg CO2/m2/an. Cette obligation ne s’applique pas : 1° aux bâtiments qui, en
raison de leurs contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales, ne peuvent faire l’objet de travaux de rénovation permettant
d’atteindre une consommation inférieure au seuil susmentionné ; 2° aux bâtiments pour lesquels le coût des travaux permettant de satisfaire
cette obligation est manifestement disproportionné par rapport à la valeur du bien.
5) La réalisation d’un audit énergétique (en complément du DPE) concerne les bâtiments ou parties de bâtiment à usage d’habitation
comprenant un seul logement (maison individuelle) ou comportant plusieurs logements ne relevant pas du statut de la copropriété (immeuble
collectif en monopropriété), appartenant aux classes énergétiques D, E, F ou G. Cet audit formule des propositions de travaux cohérentes
pour atteindre une rénovation énergétique performante.