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INTRODUCTION GENERALE 

En l’espace d’un siècle, la population mondiale a été multipliée par six. La totalité de
l’accroissement s’est concentrée dans des villes de plus en plus tentaculaires. Cette
urbanisation des sols détermine des modes de vie, de production et de consommation
spécifiques. [1]

Les légitimes exigences du plus grand nombre, en matière de confort et de santé, entrainent
d’ores et déjà des niveaux de besoins en énergie et en matières premières incompatibles avec
le développement durable. [2]

Pour répondre à la demande en énergie de tous les habitants de la planète, l’offre en énergie
doit doubler d’ici 2050. Le doublement est possible grâce à des technologies plus propres et
plus efficaces, piliers d’une économie peu carbonée. [3]

Un avenir énergétique durable continuera d’admettre des combustibles fossiles, moyennant


une production plus efficace et une gestion plus sérieuse des émissions de gaz à effet de serre.
Dans l’hypothèse d’un engagement fort des Etats, double d’une bonne collaboration avec le
secteur privé. [4]

Bien entendu que chaque région devra élaborer ses politiques en tenant compte des
spécificités locales, les sept domaines ci-après ont été identifiés par le Conseil Mondial de
l’Energie (CME) [5] dans lesquels il faudra agir dès à présent, en augmentant les
investissements dans les infrastructures :
1. La promotion de l’efficacité énergétique : cela grâce à tous les moyens possibles
tout au long de la chaine de l’énergie (campagnes de sensibilisation des
consommateurs, incitations financières, adoption de normes et réglementations) ;
2. La sensibilisation du public : sur le rôle que peut jouer le secteur des transports pour
une utilisation plus efficace de l’énergie, une évolution de l’urbanisme, l’adoption de
mesures encourageant l’efficacité énergétique et le progrès technologique ;
3. La fixation d’un prix mondial du carbone : prix suffisamment élevé pour avoir un
impact sur les prix et induire des changements de comportement, mais assez bas pour
ne pas remettre en cause une forte croissance économique ;
4. Une intégration plus étroite des marches de l’énergie : cela sur le plan régional et
mondial, afin de réaliser davantage d’économies d’échelle au niveau de l’offre et de la
demande ;

1
5. Un dialogue mondial sur la sécurité de l’offre et de la demande : Les régions et les
pays consommateurs s’inquiètent de la menace que font peser sur leur niveau de vie
les incertitudes de leur approvisionnement en énergie. Mais les pays producteurs se
sentent tributaires des aléas de la demande. De nouvelles modalités de coopération
internationale s’imposent apportant des garanties de long terme aux deux parties ;
6. La création d’un nouveau cadre international de transfert de technologies : des
pays développés vers les pays en développement, dans le respect de la propriété
intellectuelle, la prise en compte des priorités énergétiques dans la mise en œuvre des
technologies en favorisant les transferts des compétences ;
7. Un cadre fiscal, juridique et commercial adéquat : à même de limiter les risques
pour les investisseurs et permettre de disposer d’anticipations réalistes de risques et de
rentabilité.

Actuellement, la nécessité de respecter notre environnement, est plus que jamais un devoir,
chacun doit agir afin de trouver des solutions considérables pour optimiser les exigences du
confort et de sante de l’être humain, tout en veillant aux questions du développement durable.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la démarche de conception de logements collectifs
conformes aux recommandations du label « Habitat à Basse Energie » (HBE) à Constantine,
ayant pour objectif de privilégier le bien être des usagers tout en contribuant aux économies
d'énergie et en s’adaptant au contexte économique local et aux moyens disponibles. [6]

2
PROBLEMATIQUE

Actuellement, la concentration atmosphérique moyenne du CO2 est de 400 ppm (particules


par million) sachant qu’elle n’était que d’environ 270 ppm au siècle dernier. [7] Ce gaz est
rejeté dans l’atmosphère principalement à cause de l’utilisation des combustibles fossiles.
Selon le rapport de la Mission Interministérielle à l'Effet de Serre (MIES), la concentration en
CO2 est responsable pour environ 60% de l’effet de serre. Les experts estiment que le
réchauffement de la planète est essentiellement lié à cet accroissement de l’effet de serre. [8]

En effet, la réalisation de bâtiments durables est une des réponses les plus efficaces pour
réduire l’émission des Gaz à Effet de Serre (GES) et la maîtrise de l’énergie. [9]

Le journaliste scientifique Yves SCIAMA affirme que le secteur du logement est énergivore;
consommant 35% de l’énergie produite dans le monde et constituant le premier émetteur
de GES avec 1.65 Gt [10]. De même que l’Algérie, où le secteur résidentiel est considéré
comme le plus gros consommateur d’énergie totalisant 43% de la consommation du bilan
énergétique national en 2013 [11]. Ces chiffres devront connaître une hausse avec
notamment la réalisation de 1.6 millions d’unités de logements prévus par l’actuel
quinquennat 2015-2019. [12]

A l’échelle locale, les statistiques de la direction de Sonelgaz de Constantine [13] indiquent


qu’en 2014 le secteur résidentiel a consommé 79% du bilan énergétique local, avec une
moyenne de consommation énergétique de 26047 KWh/logement/an incluant 23068
KWh/logement/an uniquement pour le chauffage ; qui veut dire 288
kWh/m²/logement/an soit 19 fois ce qu’exige le label Passivhaus comme performance
pour le chauffage, à savoir 15 kWh/m²/logement/an. Cette surconsommation est estimée à
104188 DA/an/logement selon les nouveaux tarifs du secteur résidentiel où le prix d’un
1KWh varie, en fonction du niveau de consommation, entre 1.779 DA, 4.179 DA, 4.812 DA
et 5.48 Da correspondant respectivement aux tranches trimestrielles 1, 2, 3 et 4. [14]

L’efficacité énergétique des bâtiments et l’utilisation des énergies renouvelables sont deux
réponses à un même enjeu : maîtriser les besoins en énergies et diminuer les rejets polluants
de GES. Dans cette optique, la législation algérienne en vigueur prévoit l’introduction de
l’efficacité énergétique dans les bâtiments selon la loi n° 99-09 relative à la maîtrise de
l’énergie. [15]

3
L’Agence de la Promotion et la Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE), va
lancer en 2016 le Programme National d’Efficacité Energétique (PNEE), qui a pour objectifs:

1. Isolation thermique de 100.000 logements ;


2. Eclairage performant : introduction des lampes à basse consommation ;
3. Introduction de 100.000 chauffe-eaux solaires ;
4. Développement des énergies renouvelables : photovoltaïques et éoliennes.

Globalement, avec ces mesures c’est plus de 3 milliards de Tonnes Equivalent Pétrole
(TEP) qui seront économisées à l’horizon 2030 et cela évitera l’émission de 200 millions de
tonnes de CO2. [16]

Ce contexte impose des réflexions sur la conception architecturale pour la rationalisation de


l’utilisation de l’énergie en favorisant l’inertie thermique. Cette notion recouvre à la fois
l’accumulation de la chaleur du jour et sa restitution avec déphasage pendant la nuit.
Ceci est particulièrement intéressant dans les climats où la différence de température
diurne et nocturne est importante, afin de minimiser les apports thermiques et assurer le
confort des occupants. [17]

 Le label allemand « Habitat à Basse Energie », qui est lié à une consommation de
chauffage inférieur à 65 KWh/m²/an et de 30% d’énergie en moins qu’un habitat
conventionnel [18]; et dont les principes de conception sont très similaires aux objectifs fixés
par le PNEE et au contexte économique local. Offrant plus d’avantage comparativement au
Passivhaus, qui est plus onéreux et nécessite un savoir-faire et des techniques de construction
plus complexes. [19]

Objectifs :

 Exploration et identification des techniques efficaces sur les plans énergétique,


environnemental et économique pour/ la conception d’un Habitat à Basse Energie
(HBE) dans le cadre du logement collectif à Constantine ;
 Proposer des matériaux de construction selon leurs caractéristiques isolantes,
techniques, environnementales et durables en se référent au label allemand HBE ;
 Introduire le solaire photovoltaïque pour produire de l’électricité et maîtriser son coût
tel que recommandé dans le PNEE.

4
Références :
[1] LIÉBARD Alain et al. TRAITÉ D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
BIOCLIMATIQUES. Edition LE MONITEUR, Paris, 2004, p.1 ;
[2] ibid. ;
[3] Conseil Français de l’énergie. LES SCENARIOS DU CONSEIL MONDIAL DE
L’ENERGIE. Liaison énergie francophonie, n°80, France, 2010, p 611 ;
[4] ibid. ;
[5] APRUE. CONSOMMATION ENERGETIQUE FINALE DE L’ALGERIE, données et
indicateurs. [document électronique]. Ministère de l’Energie et des Mines, 2012, pdf;
[6] Appel à communication du colloque international - Bâtiments et territoires durables «
Enjeux et solutions », Université Abdelhamid Ibn Badis, Mostaganem, 2010, pdf ;
[7] DELBECQ LE, Denis et al. « COP21 : 10 CHIFFRES POUR COMPRENDRE ». LE
MONDE, hors-série. Climat l’urgence. Paris, nov. 2015 - jan.2016, p. 56 ;
[8] GAUZIN-MULLER, Dominique et al. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. 29 exemples
européens. Edition LE MONITEUR, Paris, 2001, p.13 ;
[9] ibid., p.16 ;
[10] SCIAMA, Yves. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. Une nouvelle ère sur la terre.
Edition Petite encyclopédie LAROUSSE, France, 2007, p.78 ;
[11] Ministère de l’Energie. BILAN ENERGETIQUE  NATIONAL DE L'ANNEE 2013.
[Document électronique]. Alger, 2014,
http://www.energy.gov.dz/fr/statistiques/Bilan_Energetique_National_2013_edition_2014.pdf
[12] BENABDELOUED Nabila. PROGRAMME D’HABITAT : 1,6 MILLION DE
LOGEMENTS PRÉVUS POUR LE QUINQUENNAT 2015-2019 . [En ligne]. 2014,
http://www.algerie-aadl.com/actualite/programme-dhabitat-16-million-logements-prevus-
quinquennat-2015-2019-4050/ [page consultée le 20 nov. 2015 à 09 :37] ;
[13] Statistiques et prévisions énergétiques à partir de 2008 jusqu’à 2020 selon la direction de
Sonelgaz de Constantine d’ EL Koudia, 2015 ;
[14] CREG, ELECTRICITE ET GAZ : NOUVEAUX TARIFS REVELES. [En ligne].2016,
http://www. creg.gov.dz/adoption-nouvelles-tarification.html. [Page consultée le 4 mai 2016
à 23 :20];
[15] Décret exécutif n°2000-90, « Portant Réglementation Thermique dans les Bâtiments
Neufs », Journal Officiel de la République Algérienne- (Art.15), p.32 et 33 ;

5
[16] APRUE. LANCEMENT EN 2016 DU NOUVEAU PROGRAMME D’EFFICACITE
ENERGETIQUE. [En ligne].2015, http://www.aprue.org.dz/adoption-energ-renouv.html.
[Page consultée le 5 nov. 2015 à 20 :53] ;
[17] LIÉBARD Alain et al, op.cit., p.91 ;
[18] GAUZIN-MULLER, Dominique, op.cit., p.98 ;
[19] ENERGIE & HABITAT. MAISON A BASSE ENERGIE, [en ligne].2010,
http://www.energie-habitat.be/fr/Construire-avec-energie/Maison%20basse
%20consommation, [page consultée le 5 nov. 2015 à 21 :44].

6
I. CHAPITRE 1: INTRODUCTION A LA DURABILITE :

INTRODUCTION :
Le contexte dans lequel émerge l’idée du Développement Durable (DD) est celui de la remise
en cause du modèle économique qui a triomphé dans les pays industrialisés, à savoir
l’Amérique du Nord et l’Europe Occidentale, durant les « Trente Glorieuses » (1945-1975)
face à la nécessité de la reconstruction après les dommages causés par les deux guerres
mondiales. Cette remise en cause a été exprimée pour la première fois en 1968 lors de l’Appel
du Club de Rome, un groupe international (de 52 pays) d’intellectuels de différentes
disciplines, qui doit son nom au lieu de sa première réunion à Rome en Italie., signalant le
danger des atteintes à l’environnement. [1]

I.1. GENESE DU CONCEPT DU DEVELOPPEMENT DURABLE : [2]


Parmi les dates qui ont marqué l’évolution du concept de DD, on peut citer principalement :
Tableau I.1 : Historique du DD
An Evénement Lieu Actions
Proclamation de l’Organisation de Coopération et
Principe de Développement Economique (OCDE) du PPP,
1971 Pollueur- / qui stipule que les responsables des pollutions
Payeur (PPP) (pays développés du Nord) sont ceux qui assument
les coûts induits.
Publication du premier rapport du Club de Rome
Rapport Meadows (MIT). L’étude prospective faite
sur le devenir de la planète prône une « croissance
zéro », affirmant la nécessité d’associer la
protection de la nature au développement
Rapport
économique, face à 5 principaux problèmes :
1972 « Halte à la /
1-Accélération d’une industrialisation massive :
croissance  »
2-Accroissement exponentiel fort de la population
mondiale ;
3-Persistance de malnutrition mondiale ;
4-Epuisement des ressources naturelles non
renouvelables ;
5-Dégradation de l’environnement.

7
Cette 1ère conférence des Nations Unies (NU) sera à
l’origine du1er vrai concept du DD baptisé à
l’époque « écodéveloppement », forme d’auto-
développement compatible avec le respect de la
1972 1er Sommet de
protection de l’environnement et de la nature. Ses
la Terre Stockholm
thèmes centraux sont :
sur l’Homme et (Suède)
1-Equité sociale et solidarité planétaire et
l’Environnement
intergénérationnelle ;
Urbain
2-Prudence écologique dans les modes de
développement économique ;
3-Recherche de mode de développement basé sur
les contextes locaux.
L’ONU donne mondât à la Commission Mondiale
pour l’Environnement et le Développement (CMED)
pour proposer des lignes directrices pour un
Création de la
1984 / projet de développement mondial capable de
(CMED)
protéger l’environnement global présidé par Mme
Gro Harlem Brundtland, premier ministre du
Norvège à l’époque.
Publication du rapport de la CMED intitulé « Notre
avenir à tous », qui introduit le concept du DD; «un
développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations
Rapport
1987 /
futures de répondre aux leurs »; reposant sur trois
Brundtland 
piliers : économique, social et environnemental,
fondé sur la notion d’une double solidarité dans
l’espace (Nord et Sud, locale et globale) et dans le
temps (intergénérationnelle) et ayant comme devise
« Penser globalement, agir localement ».
la Conférence des NU sur l’environnement et le
Conférence de Rio de développement (CNUED) introduit les grands
1992 
Rio Janeiro principes qui constituent la charte du DD et qui
(Brésil) s’accompagne d’un programme d’actions pour le

8
XXIe siècle l’Agenda 21, adoptant 27 principes :
- Déclaration de Rio sur l’environnement et le
ou développement ;
Charte de la - Convention cadre des NU sur le changement
Terre climatique (CCNUCC) ;
- Convention sur la biodiversité (CBD) ;
- Convention des NU sur la lutte contre la
désertification (CLD) et la gestion des forets ;
- Création de la commission onusienne sur le DD
La conférence européenne sur les « Villes et
Charte Aalborg, Territoires Durables » se présente comme une
1994
d’Aalborg Danemark anti-charte d’Athènes, prônant une densité et une
mixité des fonctions urbaines.
Les Etats s’engagent sur 2 objectifs : 1- un logement
convenable pour tous ; 2- le développement
Sommet des
Istanbul d’établissements humains viables en ce qui
1996  Villes
(Turquie) concerne l’environnement, les droits de l’homme,
Habitat II
le développement social, les femmes et la
population dans le contexte de l’urbanisation.
accord international signé lors de la 3ème Conférence
des Parties (COP3) visant la réduction des
émissions des 6 Gazes à Effet de Serre (GES:
Protocole
Kyoto CO2, méthane, protoxyde d’azote et trois
1997 de
(Japon) substitues des chlorofluorocarbones). Les pays
Kyoto
industrialisés doivent mener parallèlement trois
types d’actions : 1-réduire la consommation
d’énergie ; 2- remplacer les énergies fossiles par
des énergies renouvelables; 3-stocker du carbone.
8 objectifs du millénaire de DD à l'horizon 2015 :
Sommet 1- éliminer la pauvreté et la famine de moitié ;
New York
2000 du 2-assurer l'éducation primaire pour tous ;
(E.U.A.)
Millénaire 3-combattre les grandes maladies et épidémies ;
4-réduire la mortalité infantile ;

9
5-améliorer la santé des mères ;
6-promouvoir l'égalité des sexes et éliminer les
disparités dans l'enseignement;
7-assurer un environnement durable par des
politiques et programmes ciblés;
8-mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
Nouvelle déclaration après un bilan décennal qui
aboutit à la confirmation et l'actualisation des
principes des actions de Rio et souligne la valeur et
Sommet Johannes- l'importance des Nouvelles Technologies de
2002 Mondial sur le burg l'Information et de la Communication (NTIC) dans
DD (Afrique la mise en œuvre de la démarche du DD. Après le
(Rio+10) du Sud) constat d'échec relatif des Agendas 21 locaux, le
problème de la définition des territoires pertinents
pour son application est posé, ainsi que celui des
échelles et moyens de gouvernance.

Sommet de Rio de Porter sur 2 thèmes : « l’économie verte » et « le


2012  Rio+20 Janeiro cadre institutionnel du DD », résultant avec
(CNUDD) (Brésil) l’établissement des objectifs du DD (ODD).
S’est déroulée du 30 novembre au 11 décembre de
l’année en cours. Elle a envisagé d’obtenir, pour la
COP21 Paris première fois en plus de 20 ans de négociations aux
2015 NU, un accord universel juridiquement
sur le Climat (France)
contraignant sur le climat, ayant pour but de
maintenir le réchauffement climatique en-
dessous de 2°C à l’horizon 2030. [3]
Le Maroc accueillera du 7 au 18 novembre 2016, la
COP22 22e conférence des NU sur les changements
2016 sur les Marrakech climatiques. Il consacrera 10 milliards de dollars au
changements (Maroc) financement de son objectif climatique, a indiqué
climatiques Mme Hakima EL HAITE [4], la ministre
déléguée chargée de l’Environnement.

10
La COP 22 sera "celle de l'innovation en matière
d'adaptation et d'atténuation aux effets du
changement climatique", et sera "l'occasion de
développer des outils opérationnels dans le cadre
du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech" comme
continuité de ce qui sera adopté à Paris, a souligné la
ministre. [5]
Source : GAUZIN-MULLER D. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. Ed. LE MONITEUR, Paris, 2001, p.13.
I.2. ENJEUX, PILIERS ET PRINCIPES DU DD :
I.2.1. Enjeux du DD : [6]
Depuis plusieurs décennies, des experts mettent en garde sur certains dommages irréversibles,
pour la planète et pour l’homme qui l’habite, liés à trois phénomènes majeurs :
Tableau I.2 : Enjeux du DD
1. Dégradation des 2. Changements 3. Effet de Serre
Milieux Naturels Climatiques
-L’accroissement rapide Ils ont des conséquences Les experts estiment que le
de la population : posant multiples: fonte des calottes réchauffement de la planète est
le problème de leur glaciaires, inondations, lié essentiellement à cet
nourriture; leur logement désertification, torrents de accroissement de l’effet de
et de la qualité de leur vie; boue, cyclones. Ces serre. Ce phénomène naturel,
surtout dans les régions catastrophes naturelles et les qui a favorisé le développement
défavorisés. Selon l'ONU, destructions qu’elles de la vie sur la terre, connaît
la population mondiale est entraînent ont un impact depuis 65 ans une accentuation
passée de 6 milliards en sensible sur le Produit inquiétante. D’après un rapport
2000 à environ 7,35 Intérieur Brut (PIB) de pays de la Mission Interministérielle
milliards au premier souvent très pauvres. Elles à l'Effet de Serre (MIES), la
juillet 2015; ont eu déjà des conséquences concentration en gaz carbonique
-Le gaspillage des dramatiques : déplacements CO2 est responsable pour
matières premières et des de populations, pénuries environ 60% de l’effet de
sources d’énergies alimentaires et épidémies. serre. Actuellement, plus de 21
fossiles : s’épuisant de Le Groupe d'experts milliards de tonnes de CO2/an
jour en jour, Intergouvernemental sur sont rejetées à cause de
compromettant à court l'Evolution du Climat prévoit l’utilisation des combustibles
terme le développement une accentuation de ce fossiles. D’autres gaz liés aux

11
des générations futures; phénomène dans l’avenir. Si activités humaines contribuent à
-La dégradation de l’air, des mesures efficaces ne sont aggraver la situation : le
de l’eau et du sol : mettant pas prises rapidement, on méthane (CH4), l’oxyde
en danger la santé de la peut probablement s’attendre nitreux (N2O), les
population; au cours du XXIe siècle à un chlorofluorocarbures (CFC),
-L’abondance des réchauffement de 2 à 5°C et interdits par le protocole de
déchets : polluant les sols à une augmentation du Montréal en raison de leur
et entraînant des niveau des océans qui pouvoir destructeur sur la
conséquences désastreuses entrainera la destruction de couche d’ozone
sur les productions nombreuses cités. stratosphérique, et les substituts
agricoles et la qualité de des CFC les
l’alimentation. hydrochlorofluoorocarbures
(HCFC).
Source : GAUZIN-MULLER D., op.cit., p.12 et 13.
I.2.2. Piliers du DD : [7]
Le DD est basé sur trois piliers (3E) :
Tableau I.3 : Piliers du DD
E1 - Efficacité Economique E2 - Efficience Environnementale E3 - Equité Sociale
la capacité de produire le la capacité dynamique de l'impartialité et la
maximum de résultats avec le rendement sans dépasser le seuil justice de
minimum des ressources, de tolérance. répartition.
d'effort ou de dépense.
Source : BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, PROJET URBAIN. Ed. SYNERGIE, 2011, p.16.
Parfois ces trois dimensions sont complétées par un quatrième pilier : la Gouvernance (ou la
démocratie participative) et certains ajoutent encore
d’autres piliers comme la Culture et l’Education. [8]

Figure I.1 : Piliers du DD


Source : CHARLOT C. L’URBANISME DURABLE. Ed. LE
MONITEUR, 2011, p.17.

12
I.2.3. Principes du DD : [9]
Tableau I.4 : Principes du DD
prise de mesures destinées à éviter la dégradation de
1. Principe de Précaution
l'environnement ou à réduire le risque éventuel ;
en présence d’un risque connu, des actions de prévention et de
2. Principe de Prévention
correction doivent être mises en place en priorité ;
optimisation des choix et prise en compte de toutes les
3. Principe de Rationalité
conséquences des décisions ;
il convient d'augmenter la capacité des communautés à
4. Principe de survivre à des situations de risque majeures et de leur
Résilience permettre de retrouver, une fois ces perturbations disparues, un
état comparable à la situation initiale;
5. Principe de les actions humaines sur l'environnement doivent être autant
Flexibilité/ Réversibilité que possible souples avec possibilité d’éventuelle révision ;
les pays responsables de la dégradation de l'environnement
6. Principe de
doivent agir contre le changement climatique, modifier leurs
Responsabilité
modes de production et limiter la consommation.
7. Principe les producteurs de pollution et de déchets doivent supporter les
Pollueur-Payeur coûts de la prévention et de la gestion des déchets;
8. Principe les utilisateurs sont responsables des prix des externalités liées
Utilisateur-Payeur à l'usage des ressources naturelles et le traitement des déchets;
9. Principe de L'adhésion sociale suppose l'accès à des données claires et au
Participation et droit de participer à la mise en œuvre, la prise de décision et à
d'Intégration être consultées de manière démocratique, conformément à la
(Gouvernance) Déclaration universelle des droits de l’homme ;
10. Principe d'Equité les générations actuelles doivent maintenir les possibilités de
et de Solidarité développement pour les générations futures par la préservation
Intergénérationnelle des ressources naturelles et de l'environnement ;
11. Principe d'Interactivité penser globalement/ agir localement; penser au niveau
des échelles Spatio- stratégique, intégrer au niveau tactique, traduire et appliquer
temporelles au niveau opérationnel;
12. Principe de répartition adéquate des lieux de décision avec le souci de les
Subsidiarité rapprocher le plus possible des communautés concernés.
Source : CHARLOT C. op.cit., p.29.

13
I.3. LE DD EN ALGERIE :
I.3.1. Contexte général de développement en Algérie : [10]
Tableau I.5 : Contexte de développement en Algérie
Atouts Potentialités Risques et Faiblesses
- Diversité des -Energie non renouvelable -risques majeurs naturels et technologiques
climats, paysages et renouvelable (réserves (20 millions ha touchés par la
cultures locales ; d'énergie fossile estimées à désertification) ;
-population jeune 11 milliards de Tonnes -Pollutions du sol, sous-sol, eau et air
et active ; Equivalent-Pétrole (l’Algérie produit plus de 7.000.000
-infrastructures (T.E.P.), gisement d’énergie tonnes/an de déchets urbains avec un taux
en développement solaire étonnant, éolienne, de recyclage très faible 12%; environ 100
-Patrimoine géothermique, marémotrice millions m3/an d'eaux usées sont rejetées
culturel et naturel et biomasse) ; dans la nature; avec un taux d'érosion le
classé (130 sites -Réserves d’eau plus important de l'Afrique du Nord, de
naturels ou souterraine (nappe 2.000 tonnes/km2/an; sur plus de 500
urbains phréatique: 1,5 milliards m3 plages contrôlées 35 à 40% sont interdites
dont 5 classés des eaux souterraines, à la baignade pour cause de pollution);
patrimoine Nappe Albienne au Sahara, -Gaspillage des ressources naturelles (en
mondial par plus grande réserve d'eau 2020, les disponibilités en eau seraient de
l’UNESCO) ; douce au monde); 473 m3/hab./an, témoignant d'un risque de
-Taux -Massifs forestiers stress hydrique) ;
d’urbanisation diversifiés (4 millions ha) ; -Etalement et fragmentation urbaine ;
élevé (60%). -Plaines agricoles riches -Déséquilibres environnementaux,
(40,7 millions ha) ; démographiques, technologiques et
-1200 km du littoral. économiques.
Source : BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit., p.79, 80 et 83.

I.3.2. Etapes de la mise en place de la démarche du DD en Algérie : [11]


Tableau I.6 : Historique du DD en Algérie
An Réalisations
-Mise en place du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement 
(MATE) ;
2001
-Lancement de la Charte Communale de l’Environnement et de DD ;
-Rapport Algérie 2020; -Loi n°01/20 du 12/12/2001, relative à l’aménagement et DD.

14
-Rapport National sur l’état et l’avenir de l’environnement ;
-Stratégie Nationale de l’Environnement (SNE) par l’Observatoire National de
2002
l’Environnement et du DD (ONEDD),
-Plan National d’Actions pour l’Environnement et le DD (PNAEDD).
-Loi n°03/20 du 19 août 2003, relative à la protection de l’environnement et du DD ;
-Adhésion d’Alger à l’initiative de Ville Durables (Canada) ;
2003
-Règles Parasismiques Algériennes (PPA) 1999 modifié /version 2003.
- Lancement des Agendas 21 locaux ;
-Loi n°04/05 du 14 aout 2004 (modifiant et complétant la loi n°90.29), relative à
l’aménagement et à l’urbanisme ;
-Lancement des ateliers « éco-ville » ;
2004
-Projet de création de : l’Observatoire de l’environnement et de DD, le Conservatoire
National du Littoral et l’Agence Nationale des Déchets.
-Loi n°04/20, relative à la préservation des risques majeurs et la gestion des
catastrophes dans le cadre du DD.
-Décrets exécutifs n°05/317 et n°05/318, relatifs aux modifications du PDAU et du
2005
POS (responsabilité et prise en charge des risques majeurs).
-Loi n°06/06 du 12 février 2006, portant orientation de la ville, Schéma National
d’Aménagement du Territoire SNAT 2025, Schéma Régional d’Aménagement du
2006
Territoire SRAT 2025 et le Schéma de Cohérence Urbaine (SCU) et Stratégie
Nationale de Développement des Ville 2025.
-Loi n°07/06 du 13 mai 2007, relative à la gestion, la protection et au développement
2007 des espaces verts ;
-Observatoire National de la Ville (ONV) DE. n°07/05 du 8 janvier 2007.
-Conférence Internationale en Algérie sur : l’énergie, l’eau, la désertification, le
réchauffement climatique, la santé et la pauvreté, le développement économique en
2008 Afrique et le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).

-Mise en place par le DE de l’Observatoire Nationale de la Ville, non encore


opérationnel et Edition du SNAT 2025.
-Projet de création de l’Agence Nationale d’Urbanisme.
- DE n°09/307 complément de la loi 90/29 ;
2009
-DE n°09/147 fixant le contenu et les conditions de la mise en œuvre du Plan de
gestion des espaces verts (PGEV).

15
-Approbation du SNAT 2025/2030 par la loi n° 10/02 ;
-Mise en place du Plan National de l'Eau PNE (DE n° 10/01 et n° 10/24);
2010
-Stratégie de développement durable d'Alger (5 objectifs majeurs) ;
-Projet du Plan National des Energies Renouvelables 2020 (40% à terme).
Source : Pr. BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, Cours 6 : DEMARCHE DE DD EN ALGERIE. EPAU, 2009.

I.3.3. Enjeux et objectifs du DD en Algérie [12] :


D'après les objectifs énumérés par le SNAT 2025/2030, élaboré et présenté par le MATE en
2008 et approuvé en 2010, les préoccupations prioritaires sont d'abord celles du
développement, avant d'être celles de durabilité. En effet, le SNAT analyse d'abord 6
systèmes nationaux (systèmes de l'eau et des sols, écologique, patrimonial, relationnel:
transport, TIC, enseignement et formation; productif et urbain), en déduit 6 enjeux majeurs et
précise 8 objectifs en réponse à ces enjeux, en les étayant par 20 programmes d'action.
Tableau I.7 : 6 Enjeux du DD selon le SNAT 2030
1. Épuisement des eau, sol, énergie, faune et flore : accroissement plus rapide
ressources de la consommation des ressources en ville ;
la problématique de la sécurité alimentaire due essentiellement
2. Crise du rural à la désertification qui progresse par la déforestation,
surexploitation agricole et pastorale, érosion hydrique et
éolienne, salinisation des sols et l'urbanisation anarchique ;
dû essentiellement à l'inadéquation entre la croissance
3. Décrochage démo-
démographique et le développement économique en termes de
économique
création de richesse et d'offres d'emploi;
face à l'accroissement prévu de la population urbaine à l'horizon
2030 (taux d'urbanisation 80%), il faudra garantir l'habitat
pour environ 8 millions de citadins, équivaut à 40 villes de
4. Crise urbaine
200.000 habitants, alors que la croissance économique ne suit
pas, les ressources naturelles s'épuisent, que le sol urbanisable
devient rare et la qualité de vie en ville va en diminuant ;
devient absolument nécessaire dans un contexte de coopération
5. Ouverture de
euro-méditerranéenne et maghrébine; sous la pression globale de
l'économie nationale
la compétitivité;
6. Non gouvernance La rupture du lien territorial est reconnue comme enjeu
territoriale majeur par le SNAT.
Source : BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit., p.93. 

16
Tableau I.8 : 4 Lignes directrices et 20 Programmes d’Action Territoriale (PAT) du SNAT
2030
L1. Vers un L2. Dynamiques L3. Créer les conditions de L4. Réaliser
territoire du rééquilibrage l'attractivité et de la l'équité
durable territorial compétitivité des territoires territoriale
PAT 1. 6. freinage de 11. modernisation et maillage 18.renouvellement
durabilité de littoralisation et des infrastructures ; urbain et politique
l’eau ;  l'équilibrage du 12. mise à niveau des quatre de la ville avec
2.conservation littoral ; grandes villes (Alger, amélioration du
des sols et lutte 7. développement Constantine, Annaba et Oran) cadre de vie ;
contre la de l'option Hauts 13. réalisation des Pôles 19. renouveau
désertification Plateaux; d'Attractivité touristiques et rural avec
3. protection 8. développement technopoles; renforcement de
des du Sud ; 14. dynamisation économique complémentarités et
écosystèmes 9. délocalisation des (EPT) Espaces de des relations
4. prévention des activités et la Programmation Territoriale; urbain-rural ;
des risques déconcentration 15. renforcement du 20. rattrapage et
majeurs et la administrative, développement local par le mise à niveau des
gestion des 10. articulation et l'ingénierie territoriale et la zones à handicap
catastrophes ; organisation du gouvernance locale ; (écosystèmes
5. protection et système urbain et 16. ouverture sur fragiles, zones de
valorisation du réalisation des l'international avec précarité).
patrimoine villes nouvelles. l'aménagement des zones
culturel avec frontalières;
les Pôles 17. développement des projets
d'Economie. maghrébins et renforcement
des échanges internationaux.
Source : BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit., p.95. 

I.4. APPLICATIONS DU DD DANS LE SECTEUR DU BATIMENT [13] :


En 1996, pendant la conférence Habitat II d’Istanbul, les professionnels ont défini ce que
pouvait être l’application du DD au secteur du bâtiment. Parallèlement la médiatisation des
sommets internationaux et les scandales liés aux risques présentés par certains matériaux de
construction; tel que l’amiante classé comme substance cancérogène avérée pour l’Homme
par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) [14] ; ont suscité l’intérêt

17
croissant de l’opinion publique pour la préservation de l’environnement naturel et la création
d’un cadre de vie sain et confortable.
La concrétisation des engagements pris à Kyoto, a une grande influence sur l’aménagement
du territoire, l’urbanisme et l’architecture. C’est en effet dans le secteur du bâtiment et des
travaux publics que l’effort à faire est le plus important sur le plan des économies d’énergie et
des matières premières, de la réduction des GES et de la diminution du volume des déchets.
La réalisation et l’usage des bâtiments ont un impact important sur l’environnement : ils
consomment 50% des ressources naturelles, 40% d’énergie et 16% de l’eau. Construction
et démolition des bâtiments produisent plus de déchets que les ordures ménagères. Ils
produisent également plus de 120 millions de tonnes de GES chaque année, soit près du
quart des émissions nationales. [15] 
La réalisation de bâtiments dans le souci du DD est une des réponses les plus efficaces pour
réduire l’effet de serre et la dégradation des milieux naturels. Elle est fondée sur trois objectifs
complémentaires et indissociables : 1.équité sociale ; 2. prudence écologique ; 3. efficacité
économique.
Les implications sociales de la qualité environnementale ne peuvent pas laisser les
professionnels du bâtiment indifférents. Une construction durable doit être abordable donc
accessible au plus grand nombre. Cela donne à la réalisation du cadre bâti une dimension
citoyenne et pose la question de la productivité du secteur de la construction ; supposant à la
fois l’association des utilisateurs à la conception et à la gestion de leur cadre de vie et la
collaboration des professionnels (interdisciplinarité), pour une optimisation de la
réalisation architecturale, technique et du coût.

I.5. METHODES D’EVALUATION : [16]


Tableau I.9 : Comparaison entre les différentes méthodes d’évaluation
1. BREEAM 2. LEED 3. HQE 4. Green Star 5. Estidama
[17]  [18]  [19]  [20] 
Dénomination
Building Leadership Haute
Qui veut dire
Research in Energy & Qualité
/ Durabilité en
Establishment Enivironmental Environnementale
arabe
Environmental Design
Assessment
Method

18
Année
2005 2007
1990 1998 2003 (1996,création de (fondé en 2003) 2010
l’association)
Pays d’origine
Royaume-Uni Etats- Canada
Abou Dhabi
(Grande Unis France Australie
(EAU)
Bretagne) [21]  [22] 
Critères d’évaluation
9 facteurs : 5 facteurs en 14 cibles : 3 facteurs : 6 facteurs :
1. management commun : I. Ecoconstruction 1. gestion de 1-processus
2. santé et bien 1-aménagement 1. relation l’eau; de
être ; écologique des bâtiment / 2. matériaux à développem-
3. énergie (et sites ; environnement; faible émission ent intégré;
émissions de 2-gestion 2. choix intégré de de polluants 2-systèmes
CO2) ; efficace de construction ; 3-énergie. naturels ;
4. transport ; l’eau ; 3. chantier à faible 3-qualité des
5.consommation 3-énergie et nuisance. espaces ;
d’eau ; atmosphère ; II. Ecogestion : 4-
6. impact 4-matériaux et 4.gestion d’énergie préservation
environnemental ressources ; 5. g.de l’eau ; de l’eau.
des matériaux ; 5-qualité des 6. g.des déchets ; 5-énergie ;
7. utilisation du environneme- 7. maintenance. 6-matériaux
terrain ; nts intérieurs  III. Confort : et déchets.
8. mise en 2 facteurs 8. c.hygrométrique 
valeur LEED Canada 9. c. acoustique ;
écologique du en plus : 10. c. visuel ;
site ; 6-innovation en 11. c. olfactif.
9. pollution de processus de IV. Santé :
l’air et de l’eau. design ; 12. qualités des
7-priorité espaces ;
régionale. 13.air ;
14. eau.

19
Certification et Classification
1- Passable ; 1-Certifié ; 1- Base ; 1-bon : 1-4*  Pearl Rating
2- Bon ; 2- Argent ; 2. Performant ; 2-très bon: 5-8* System/
3-Très bon ; 3-Or ; 3. Très 3-excellent : Système de
4-Excellent. 4-Platine. performant. 9 -11* ; certification
4-exceptionnel : par Perle
12 et plus. (1 à 5 perles)
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.20 et 22. 
CONCLUSION [23] :
Le terme de DD intégrant les trois dimensions: économique, sociale et environnementale, est
apparu comme concept opératoire dans le Rapport Brundtland « Notre avenir à tous » en
1987, pour être reconnu comme nécessaire lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992 suite
aux constats de l'aggravation de la situation du développement dans le monde: inégalités
sociales et spatiales, dramatique raréfaction des ressources naturelles vitales et les conflits
qu'elle risque d'entraîner, recrudescence des catastrophes, la pollution et des nuisances
diverses qui entraînent le changement climatique global, la consommation abusive des
ressources non renouvelables et l'urbanisation galopante destructrice des milieux.

Les 27 principes du DD adoptés à Rio par l'Agenda 21 et les 8 objectifs majeurs du Millénaire
formulés à New York en 2000 et confirmés au Sommet de la Terre à Johannesburg en 2002
afin d'atténuer les effets secondaires d'un développement non respectueux des équilibres,
nécessitent la mise en place des politiques locales basées sur une approche holistique non
sectorielle.

Malgré les difficultés de la mise en œuvre dues à la complexité des évaluations, aux
contradictions des principes et aux conflits d'intérêt des acteurs, en se généralisant au fil du
temps à travers des rencontres internationales, des recherches liées à son application
opérationnelle et la création progressive des institutions qui le portent, le DD est devenu un
principe récurrent dont les impératifs sont déclinés à toutes les échelles territoriales et dans
pratiquement toutes les politiques sectorielles, du Nord au Sud selon les différentes visions
locales.

20
Références bibliographiques:
[1] GAUZIN-MULLER, Dominique et al. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. 29 exemples
européens. Edition LE MONITEUR, Paris, 2001, p.13;
[2] ibid., p.13 et 14 ;
[3] CLIMATE ACTION. COP21. [en ligne]. 2015,
http://www.cop21paris.org/a-propos/cop21/ [page consultée le 23 novembre 2015 à 21 :49] ;
[4] Le Monde.fr avec AFP. LE MAROC FAIT UN GESTE POUR LE CLIMAT. [en ligne]. Le
Monde Afrique, 2015, http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/06/03/le-maroc-fait-un-
geste-pour-le-climat_4646431_3212.html / [page consultée le 7 décembre 2015 à 13 :55] ;
[5] HuffPost Maroc. CE QUE L'ON SAIT SUR LA COP 22 ORGANISEE AU MAROC. [en
ligne]. The Huffington Post International, 2015,
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/12/02/maroc-cop22-climat_n_8699600.html/ [page
consultée le 7 décembre 2015 à 14 :02] ;
[6] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.12 et 13 ;
[7] BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, PROJET URBAIN. Guide Méthodologique. Volume I.
Connaître le contexte du DD. Edition SYNERGIE, collection Urbanisme, 2011, p.16 ;
[8] CHARLOT-VALDDIEU Catherine et OUTREQUIN Philippe. L’URBANISME
DURABLE. Concevoir un écoquartier. Edition LE MONITEUR, 2e édition à jour du Grenelle
II, France, 2011, p.17 ;
[9] CHARLOT-VALDDIEU Catherine et OUTREQUIN Philippe, op.cit. , p. 29 ;
[10] BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit., p.79, 80 et 83 ;
[11] Pr. BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, Cours 6.1 : DEMARCHE DE DD EN ALGERIE.
EPAU PG Urbanisme & DD, 2009-2010 ;
[12] BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit., p.92 ;
[13] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.15 et 16 ;
[14] Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie. Amiante. [en ligne].
2015, http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Amiante,884-.html/[page consultée le 27
novembre 2015 à 21 :28] ;
[15] Dr. MEBTOUL Abderrahmane. Algérie-comment lutter contre le gaspillage par
l’efficacité énergétique. [en ligne]. 2015 ;
http://www.maghrebemergent.info/actualite/maghrebine/item/44735?
tmpl=component&print=1 / [page consultée le 16 novembre 2015 à 19 :57] ;
[16] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.20 et 22 ; 
[17] ibid., p.20 ;

21
[18] ibid., p. 22 ;
[19] Wealth Management Research . Labels de durabilité. [document électronique]. Zurich,
UBS Wealth Management Research, 2010,
https://www.wuestundpartner.com/fr/dms/beratung/nachhaltigkeit/Chap7-Labels-de-
durabilite-/Chap7%20Labels%20de%20durabilité.pdf;
[20] BAOUENDI Rym. Les systèmes de certification des bâtiments durables. [document
électronique]. Canada, Institut de la Francophonie pour le DD (IFDD), 2012,
http://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageFichier.aspx?
idf=129526;
[21] DOMARD Jean-Michel et LANOIE Paul. Rentabilité et développement durable : des
billets verts pour des bâtiments verts? [document électronique]. Montréal, Groupe de
Recherche Interdisciplinaire sur le Développement Durable GRIDD – HEC, 2011,
http://www.hec.ca/developpement_durable/recherche/Gridd_Cahiers_Recherche_Numero_20
11-1.pdf ;
[22] Conseil du Bâtiment Durable du Canada. LEED® Canada pour les nouvelles
constructions et les rénovations importantes. [document électronique]. Canada, CBDCa,
2009, http://www.cagbc.org/AM/PDF/LEED_Canada_NC_CS_2009_Rating_System-Fr-
Jun2010.pdf.
[23] BEREZOWSKA-AZZAG Ewa, op.cit. 2011, p.35 et 37.

22
II. CHAPITRE 2 : HABITAT ET DURABILITE :
INTRODUCTION :
L'habitat semble être un des plus anciens concepts de l'humanité, un concept à peu près aussi
important que celui de nourriture. La relation entre habitat et habitants passe par une liaison
complexe entre les caractéristiques sociales spécifiques de l'habitat et le contenu symbolique
et fonctionnel du logement. [1]
II.1. DEFINITIONS DE L’HABITAT :
Tableau II.1 : Différentes définitions de l’habitat
Source Définitions
« Lieu habité par une population, il est aussi l’ensemble des conditions et
faits géographiques relatifs à la résidence de l’homme. De plus les études
Dictionnaire présentent en considération le concept dans son sens le plus large :
LAROUSSE - logement en tant que dortoir ;
[2] -les équipements collectifs indispensables au développement du bien
être physiques et sociale de la famille et de l’individu ».
« D’un point de vue fonctionnel, l’habitat est l’ensemble formé par le
logement, ces prolongements extérieurs, les équipements et leurs
Clair et Michel
prolongements extérieurs, les lieux de travail secondaires ou tertiaires.
DUPLAY [3]
D’un point de vue morphologique, il est l’ensemble des systèmes en
évolution qui créent le lieu de ces différentes activités ».
« Le terme habitat signifie quelque chose de plus que d’avoir un toit et un
L’architecte certain nombre de mètres carres à sa disposition. D’abord, il signifie la
norvégien rencontre avec d’autres êtres humains pour échanger des produits, des
Christian idées et des sentiments, c’est-à-dire, pour exprimer la vie comme
Norbert multitudes de possibilités. Ensuite, se mettre d’accord avec certaines
SHULTZ [4] personnes sur un certain nombre de valeurs communes. En fin, il signifie,
(1926-2000) d’être soi- même, c’est-à-dire, choisir son petit monde personnel. Celle ci
n’est que la maison, elle est toujours cette retraite privée où pourrait se
développer la personnalité ».
Le sociologue « L’habitat contient en lui-même toute articulation entre domaine construit
Jacques ION et l’espace environnant proche ou lointain géographique ou temporel,
[5] social ou matériel. ».

23
Synthèse : la notion d’habitat a une signification complexe. Elle ne désigne pas uniquement
le lieu matériel naturel et artificiel habité par l’homme (logements+ équipements
d’accompagnements), mais elle englobe également la dimension sociale et culturelle
représentée par les modes de vie et les pratiques sociales propres à chaque société.
II.2. COMPOSANTES DE L’HABITAT :
Selon Alberto ZUCHELLI [6], l’espace habitat est composé de :
 Espace résidentiel (les habitations et les surfaces accessoires) ;
 Espace réservé aux équipements collectifs d’accompagnement ;
 Espace réservé aux activités intégrées compatibles avec la fonction résidentielle ;
 Espace public, rue, place, espace vert...
II.3. TYPOLOGIES DE L’HABITAT :
Suivant la manière dont il est conçu et groupé, l’habitat peut présenter 3 types :

1. Habitat Individuel

2. Habitat Semi-Collectif
Figure II.1 : Exemple d’habitat
individuel
Source : Da Nang. Residences Danang Golf Villa. [Image en
ligne] <www.luxurypropertydanang.com>.

3.Habitat Collectif

Figure II.2 : Exemple d’habitat semi-collectif


Source : HLM de Douarnenez. Tréboul - Douarnenez
Habitat . [Image en ligne] <www.douarnenez-habitat.fr>.

24
Figure II.3 : Exemple d’habitat collectif
Zorilla Productions. 51 logts collectifs BBC à SAINT CLAIR.
[Image en ligne] < www.bienvenu-architectes.fr>.
Tableau II.2 : Typologies de l’habitat

1. Habitat 2. Habitat Semi-


3. Habitat Collectif
Individuel Collectif
Densité Faible densité Moyenne densité Forte densité
se développe en hauteur par la
Nombre de Abritant une seule Superposition de
superposition d’unités
ménage famille ( ménage) deux ménages
d’habitations (appartements)
Appropriation et sous forme d’une même structure physique
individualisation de construction à dans laquelle sont groupés et
l’espace: accès double étages partagés à des degrés divers,
indépendant, contenant deux unités les espaces nécessaires à la
Hiérarch-
jardin, terrasse, de logements ayant satisfaction des besoins
isation des
patios et garage chacune son accès fondamentaux de l’homme,
espaces
privés. indépendant privés, semi privés ou
directement de communs. L’individualisation
l’extérieur. des espaces commence juste à
l’entrée de l’unité familiale.
- appropriation de habitat intermédiaire - économie d’espace ;
l’espace ; conciliant les - faible coût (prix et loyer) ;
Avantages
-plus de confort et avantages des 2 - vie communautaire ;
qualité d’espace ; autres types. - en général en zone urbaine.
Source : BELLIOIT Marcel. HABITAT. [document électronique]. France, 2006,
http://www.fnau.org/file/news/HabitatFormesUrbaines.pdf .

25
* Remarque :
Le choix de la typologie du logement est généralement lié à la spécificité d’une région, aux
exigences urbanistiques du terrain ou à la demande en fonction des besoins de la population.
II.4. FORMULES DE PRODUCTION DU LOGEMENT EN ALGERIE :
Tableau II.3 : Formules de production du logement en Algérie 
1. Logement 2. Logement Social 4. Logement Promotionnel
Social Locatif Participatif (LSP) ou 3. Logement (LP)
(LSL) [7] ou Logement Locatif/Vente
4.1. LP. 4.2. LP.
Logement Public Promotionnel Aidé [9]
Privé [10] Public [11]
Locatif (LPL) (LPA) [8]
Définition
logement social, formule d’aide formule initié par projet
financé d’accession à la d’aide à  des sociétés immobilier
totalement par propriété par une aide « l’accession à de d'intérêt
les fonds du financière de l’Etat la propriété ». promotion public, initié
trésor public ou couplée au crédit Elle consiste immobilière par des
sur le budget de immobilier et réalisé en l’octroi privées organisations
l’État (Office de par un promoteur d’un logement ayant pour publiques de
Promotion et de immobilier destiné à en vu de objet la promotion
Gestion des postulants éligibles l’acquérir construction immobilière
Immobilière [12] dans le cadre d’une après une pour autrui et bénéficiant
OPGI). formule élaborée en période de en vue de la de l'aide de
2010 par les pouvoirs location de 25 location ou l'Etat.
publics en ans au de la vente.
remplacement du LSP. maximum.
Caractéristiques
destiné aux destiné à faciliter consiste à Les destiné à
couches de l’acquisition d’un payer le opérations de ceux qui ne
populations les logement neuf dans logement promotion sont pas
plus défavorisées un immeuble collectif suivant une immobilière, éligibles au
vivant dans des ou bien d’une auto- formule qui qui sont des LSL,  LPA ,
conditions très construction pour peut se résumer opérations ni location-
précaires et dont les populations à en 2 parties : commercial- vente, dont le
les ressources ne revenus moyens. Elle -apport initial es, doivent revenu entre

26
permettent pas de n’est pas selon le revenu favoriser 6- 12 fois le
payer un loyer remboursable, du chef de l’habitat de SNMG /mois
trop élevé encore s’ajoute au montant famille. type collectif ne bénéficie
moins de postuler du crédit bonifié par -payement à et semi- pas d’une
à l’acquisition la Caisse nationale du long terme du collectif, aide directe
d’un logement. logement (CNL). reste du particulière- de la CNL
Les maitres montant selon ment en mais des
d’ouvrages sont les clauses milieu abattements
des organismes fixées dans le urbain. [13] sur l’assiette
publics. contrat initial. de terrain[14]

II.5. HISTORIQUE DU LOGEMENT EN ALGERIE DEPUIS L’INDEPENDANCE[15]


Tableau II.4 : Evolution des politiques de l’habitat en Algérie
Période du Au lendemain de l’indépendance : 42 000 logts inachevés
Pré – plan -Situation d’instabilité socio-économique (surendettement) ;
(1962-1966) - Exode rural.
Au recensement 1977, le taux de croissance démographique était de
3,48%/an alors que celui du logement n’a pas dépassé 1,5%. Ceci a fait
passer le TOL de 6,1 à 7,7, traduisant un surpeuplement impliquant
Période une crise du logement très aiguë et développement de la précarité et
1966 - 1977 des bidonvilles. Cette période décennale a été couverte par 3 plans
nationaux et l’introduction de l’industrialisation [16] :
-Plan triennal (1967/1969) : 20.548 logts programmés et réalisés ;
-1er plan quadriennal (1970/1973) : 41.115 prévus- 20.670 réalisés ;
-2ème plan quadriennal (1974/1977) : 156.681 prévus - 4.208 réalisés.
la crise du logement a atteint son apogée suite au 1er choc pétrolier à la
veille du premier plan quinquennal (déficit de 1.5 millions de logts) ;
Période
-1er plan quinquennal (1980 -1984) :700.000 logts programmés et
1977-1987
seulement 407.000 ont été achevés ;
-partie du second plan quinquennal (1985-1989).
décennie noire : changements dans la politique de l’habitat :
Période
- faible % attribué à la réalisation du logement social ;
1987-1998
- appel lancé à l’initiative privée.

27
le nouveau pouvoir a initié une reforme institutionnelle du
Nouvelle financement et les mesures d'accompagnement ayant pour objectif :
Stratégie de -Développement de la promotion du logement par le lancement de
l’Habitat depuis nouvelles formules (logement rural maintenant les populations
1999 rurales, social locatif et participatif, location vente et promotionnel)
-Aides aux accédants à la propriété.
Quinquennal 55000 logements
2000-2005
2005-2009 1 million de logements
20010-2014 1.2 million de logements
2015-2019 [17] 1,6 million de logements
Source : HERAOU A. EVOLUTION DES POLITIQUES DE L’HABITAT EN ALGERIE, Thèse, Sétif, 2012.

II.6. PRINCIPAUX PROBLEMES ET ASPECTS CRITIQUES


ENVIRONNEMENTAUX RELATIFS AU LOGEMENT COLLECTIF :
L’échelle du quartier est adaptée à l’application d’un projet urbain environnemental. Ce
dernier permet d’aborder les problèmes et de résoudre localement la gestion de l’eau et de
d’énergie, la collecte sélective des déchets et le traitement des nuisances sonores et de la
pollution de l’air [18].
II.6.1. Gestion de l’Eau [19]:
86% de la population urbaine est raccordée au réseau d’assainissement. Ce qui est en principe
un indicateur significatif de cadre de vie, malheureusement ceci ne correspond pas à la réalité
dans notre pays.
Dans de nombreuses localité, les réseaux d’assainissement se sont avérés être des sources de
contamination des eaux destinées à la consommation des ménages. L’eau potable se
mélange aux eaux usées (cross connexion) en raison de la vétusté des réseaux anciens et du
fait que les réseaux plus récents ne sont pas réalisés selon les normes requises.
Les statistiques indiquent que 95% des cas de maladies à transmission hydrique sont due à
ce phénomène.
II.6.2. Gestion des Déchets Ménagers [20] :
La quantité de déchets ménagers est estimée sur la base des statistiques officielles par wilaya
d’une moyenne de 0,5 kg/hab./j. Dans les zones très urbanisées, le taux de déchets est
légèrement supérieur avec 0,64 kg/hab./j. La quantité de déchets ainsi produits s’élève à 5,2
millions de tonnes/an, soit 10,5 millions de m3 mis en décharge chaque année.

28
La commune de Constantine produit en moyenne une quantité de déchets qui avoisine
0.46kg/hab. /jr. Plus particulièrement ces déchets sont composés essentiellement de 75% de
matières organiques, 12.7% de papier et 8.4% de plastique [21].
II.6.2.1.Facteurs de prolifération en Algérie II.6.2.2. Impacts de cette prolifération
- Les problèmes liés à la collecte; -Détérioration du cadre de vie ;
-Insuffisance et inadéquation des moyens -Enlaidissement et défiguration des sites et
d’élimination des déchets ; des paysages ;
-Inapplication des réglementations de - Pollution permanente de l’environnement,
protection de l’environnement/ pollution ; posant de graves problèmes d’hygiène et de
-Manque d’adhésion de la population. et de salubrité publique.
Tableau II.5 : Facteurs et impacts de la prolifération des déchets en Algérie
Source : Pr. Chaouche. Cours ECOLOGIE URBAINE, 2012.

II.6.3. Nuisances Acoustiques [22]:


Le bruit est une des principales nuisances perçues par les habitants. Il constitue aussi un
critère prioritaire dans le choix d’habitation. L’Association Française de Normalisation
(Afnor) définit le bruit comme un «  phénomène acoustique produisant une sensation
considérée comme désagréable ou gênante ». Dans une habitation, on estime que le niveau
sonore acceptable dans la journée est de l’ordre de 35 décibels (dB).
II.6.4. Pollution de l’air [23]:
La qualité de l’air est un élément indispensable à la santé publique et fait aussi partie,
aujourd’hui, des préoccupations pour une architecture durable. Les bâtiments malsains
peuvent avoir des conséquences psychiques et physiques graves et sont ainsi sources de
problèmes sanitaires : fatigue, maladies du système respiratoire, allergies ou cancers.
II.6.5. Surconsommation Energétique :
II.6.5.1. A l’échelle mondiale :
Le journaliste scientifique Yves SCIAMA affirme que les logements sont énergivores car ils
consomment 35% de l’énergie produite dans le monde et ils constituent les premiers
émetteurs de GES avec 1,65 Gt (équivalent de carbone émis en 1990) [24].
II.6.5.2. A l’échelle nationale:
En Algérie, le secteur résidentiel est considéré comme «le plus gros consommateur en
matière d’électricité et de gaz», totalisant 43% de la consommation du bilan énergétique
national en 2013, le reste est réparti entre le secteur du transport 36 % et le secteur de
l’industrie et du Bâtiment et Travaux Publics (BTP) avec 21%. [25] 

29
Ces chiffres devront connaître une hausse, à mesure que le parc national de logements s’étoffe
avec de nouvelles réalisations, avec notamment la réalisation de 1.6 millions d’unités de
logements prévus par le prochain quinquennat 2015-2019. [26]

Figure II.4 : Consommation finale d’énergie par secteur en Algérie pour 2013.
Source : Ministère de l’énergie. Bilan énergétique national de 2013. Alger, 2014.

Figure II.5 : Répartition de la


consommation finale en 2013 par produit
et par secteur.
Source : Ministère de l’énergie. Bilan
énergétique national de 2013. Alger, 2014.

D’après le graphe ci- dessus, il ressort


que :
- 62% de l’électricité est
consommée par le secteur des ménages ;
- La consommation du gaz naturel par le secteur des « ménages et autres » représente 67% ;

30
- L’utilisation finale du  Gaz
Bilan Energétique Local de Constantine en 2014
de Pétrole Liquéfié
21 %
(GPL) est Ménages orientée
Autres
79 %

essentiellement vers le secteur des « ménages et autres » à 77%.


II.6.5.3. A l’échelle locale:
Les statistiques de la direction de Sonelgaz de Constantine indiquent qu’en 2014 le secteur
des ménages a consommé 79% du bilan énergétique local, avec une moyenne de
consommation énergétique de 26047 KWh/logement/an incluant 23068 KWh/logement/an
uniquement pour le chauffage ; qui veut dire 288 kWh/m²/logement/an soit 19 fois ce
qu’exige le label Passivhaus comme performance pour le chauffage, à savoir 15
kWh/m²/logement/an [27]. Cette surconsommation est estimée à 104188 DA/an/logement
selon les nouveaux tarifs du secteur résidentiel où le prix d’un 1KWh varie, en fonction du
niveau de consommation, entre 1.779 DA, 4.179 DA, 4.812 DA et 5.48 Da correspondant
respectivement aux tranches trimestrielles 1 [0-125kWh], 2 [125-250kWh], 3 [250-
1000kWh] et 4 [plus 1000kWh]. [28]

Le taux de croissance de la consommation énergétique a atteint 57% entre 2008-2014 et il est


prévu qu’il sera de l’ordre de 41% à l’horizon 2020. [29]

Figure II.6 : Bilan énergétique local de Constantine par secteur en 2014.


Source : Statistiques énergétiques de la direction de Sonelgaz de Constantine, 2015.

31
Dont 66% de l’électricité est consommée par le secteur des ménages

Statistiques et Prévisions de la Consommation d'Elec-


Figure tricité à Constantine II.7 :
1600
d'électricité/an (GWh)

1400
Consommation

1200
1000
800 Autres (HTA)
600 Ménages (BT)
400
200
0
08 10 12 14 16 18 20
20 20 20 20 20 20 20
Année

Statistiques et prévisions de la consommation d’électricité à Constantine


(2008-2020)
Source : Statistiques et prévisions énergétiques de la direction de Sonelgaz de Constantine, 2015.
La consommation du gaz naturel par le secteur des ménages représente 92%
Consommation de gaz/an

Statistiques et Prévisions de la Consommation de Gaz


à Constantine
6000
5000
(Mth)

4000
3000 Autres (MP)
2000 Ménages (BP)
1000
0
08 10 12 14 16 18 20
20 20 20 20 20 20 20
Année

Figure II.8 : Statistiques et prévisions de la consommation du gaz à Constantine


Source : Statistiques et prévisions énergétiques de la direction de Sonelgaz de Constantine, 2015.

32
II.6.5.4. Facteurs engendrant cette surconsommation énergétique dans le secteur du
logement en Algérie :
 Orientation défavorable des bâtiments ;
 Mauvais choix des matériaux de construction induisant une faible inertie de
l’enveloppe extérieure ;
 Faible isolation des murs extérieurs ;
 Ponts thermiques et défauts de réalisation ;
 Utilisation de parois vitrées ordinaires à faible inertie thermique ;
 Le développement d’une architecture moderne internationale, non adaptée au climat
ni au lieu, a engendré un inconfort thermique général dans les bâtiments (en été
comme en hiver) favorisant le recours systématique et prolongé au chauffage et
surtout à la climatisation ;
 Système d’installation de chauffage ponctuel ne permettant pas une distribution
efficace et équitable de la chaleur ;
 Utilisation d’équipements domestiques énergivores (éclairage, production d’eau
chaude sanitaire, chauffage, climatisation, appareils électroménagers,…), qui
accentue la consommation d’énergie;
 Comportements inconscients et irresponsables des habitants vis-à-vis de l’utilisation
de l’énergie liés au faible tarif de l’énergie en Algérie ;
 Inapplication de la réglementation algérienne concernant la maîtrise d’énergie ;
 la pression de la crise du logement sous la quelle on continue de construire des
millions de logements selon les méthodes traditionnelles ne tenant pas en compte le
climat, les spécificités locales et l’empreinte écologique [30]. « A force de sacrifier
l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel ». [31] 

II.7. TYPES ET LABELS D’HABITAT DURABLE :


Il existe de nombreux termes pour qualifier l’approche environnementale de la construction
d’un habitat durable. Cette diversité est représentative de la pluralité des approches qui, si
elles ont la même finalité, qui est le respect de l’environnement, ne correspondent pas
toutes aux mêmes priorités, et proposent des solutions différentes.
II.7.1. Habitat Ecologique [32] :
C’est un mode d’habitat ayant pour préoccupation le respect de l’environnement et de
l’écologie. La finalité de cet habitat est de limiter la consommation énergétique de la
totalité du cycle de vie du bâtiment en augmentant sa capacité à capturer ou générer son

33
propre énergie; et par conséquent de réduire les émissions de GES et donc limiter le
réchauffement climatique. Il s’appuie principalement sur les considérations suivantes :
 Construire pour durer avec les ressources disponibles, l’empreinte écologique doit
être la plus légère possible ;
 Prendre en compte la notion du coût global.
II.7.2. Habitat Bioclimatique [33] :
Sa démarche consiste à optimiser et capter les éléments favorables du climat et de son
environnement tout en se protégeant des éléments néfastes. C’est un habitat qui profite au
maximum des apports naturels du soleil, source d’énergie gratuite et inépuisable,
(capter la chaleur, la stocker et la distribuer) et de la circulation naturelle de l’air pour
maintenir des températures agréables, contrôler l’humidité, favoriser l’éclairage
naturel, tout en réduisant les besoins énergétiques à travers une conception adéquate et
bien adaptée, ou l’enveloppe du bâtiment et son orientation jouent un rôle prépondérant.
Il n’y pas de prototype d’habitat bioclimatique car la conception varie d’un lieu à l’autre
suivant le climat et le site d’implantation.
II.7.3. Label Suisse Minergie [34] :
Le concept Minergie a été créé dans le contexte de l’objectif de la diminution de 10% des
émissions de CO2 avant l’an 2010, fixé par la Confédération helvétique. Minergie vise à
promouvoir une utilisation rationnelle de l’énergie, l’emploi d’énergies renouvelables,
l’amélioration de la qualité de vie, compétitivité économique et la diminution des
nuisances sur l’environnement. Dans le bâtiment, son application se traduit par un label lié à
des exigences précises concernant la consommation d’énergie de chauffage < 45 kWh/m²/an
et d’électricité < 15 kWh/m²/an pendant la phase d’exploitation des constructions neuves
dans les secteurs de l’habitat et d’autres exigences pour les constructions anciennes ou dans le
secteur du tertiaire.
II.7.4. Le Label Français Effinergie [35] :
L’association française Collectif Effinergie a été créée en mai 2006. Elle s’est donnée comme
objectif de développer sur le marché de la construction neuve et rénovée, une véritable
dynamique afin de générer des bâtiments confortables et performants d’un point de vue
énergétique. Effinergie a beaucoup œuvré dans le cadre du Grenelle de l'environnement à
travers le développement de 4 référentiels liés à la Haute Performance Energétique (HPE)
du bâtiment : le label Bâtiment Basse Consommation (BBC), BBC-Rénovation, Effinergie
+ et Bâtiment à Energie Positive (Bepos)- Effinergie. Ces labels fixent un objectif de
consommation d’énergie primaire, (énergie nécessaire pour fournir l’énergie finale que nous

34
consommons, tel que : charbon, pétrole, gaz naturel ou bois), à ne pas dépasser pour couvrir
les 5 usages réglementaires: chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage et
climatisation (avec des variantes selon la zone climatique et l’altitude).
Tableau II.6 : Différents labels d’Effinergie
1 .BBC- 2. Effinergie 4 .Bepos -Effinergie
Labels 3. Effinergie +
Effinergie Rénovation
Lancement 2007 2009 2012 2013
Réglementatio
RT 2005 RT 2005 RT 2012 RT 2012
n Thermique
bâtiment Neuf Ancien Neuf Neuf
Inférieur à l’énergie
Exigence de
Inférieur < < < renouvelable
Consommation
50kWh/m²/an 80kWh/m²/an 40kWh/m²/an produite (zéro
d’énergie
énergie ou autonome
primaire
si le bilan est nul)
Source : Association Collectif Effinergie. France, http://www.effinergie.org/web.
II.7.5. Le Label Allemand Habitat Passif (Passivhaus) [36] : 
C’est dans la Hesse, un land allemand très actif sur le plan de l’écologie, que le label Habitat
Passif a été introduit à la fin des années 80 à l’initiative de Wolfgang Feist, directeur de
l’institut fur Passivhaus. L’exigence essentielle de ce label est une consommation
d’énergie de chauffage inférieure à < 15 kWh/m²/an avec une consommation en énergie
primaire inférieure à 120 kWh/m2/an et une excellente étanchéité à l’air.
La limite de ce label réside dans le coût élevé des grandes épaisseurs d’isolants, des vitrages
très performants et de ses équipements techniques. [37] 
II.7.6. Le Label Allemand « Habitat à Basse Energie » (HBE) [38] :
Le label allemand « Niedriger Energie Lebencraum » ou HBE a été Officialisé en 1999, il
est lié à une consommation de chauffage inférieure à 65 kWh/m²/an. Il faut y ajouter
environ 25 kWh/m²/an pour l’eau chaude sanitaire et 30 kWh/m²/an pour l’éclairage, les
équipements ménagers et la ventilation mécanique. L’HBE consomme environ 30%
d’énergie en moins qu’un bâtiment neuf conventionnel. Il est donc peu énergivore et
protège considérablement l’environnement.
En Allemagne en considère que l’HBE est globalement plus économe que l’habitat
conventionnel, car le surcoût d’investissement, qui varie de 1 à 5% selon les solutions
choisies, est compensé par une réduction conséquente des dépenses de fonctionnement.

35
II.7.6.1. Principes de conception : [39] 
 Intégration du concept énergétique dès le début du projet ;
 Forme compacte ;
 Isolation thermique renforcée ;
 Limitation des ponts thermiques ;
 Etanchéité à l’air ;
 Utilisation efficace de l’énergie solaire passive ;
 Installations techniques performantes et faciles à utiliser ;
 Appareils sanitaires économes en eau ;
 Equipements électriques économes en énergie à rendement élevé ;
 Choix de matériaux de construction recyclable dont la production et la mise en œuvre
nécessitent peu d’énergie.
Tableau II.7 : Comparaison de la consommation de chauffage en Allemagne, selon le type
d’habitat, et évolution en fonction des réglementations (en kWh/m²/an)
Habitat individuel Maison en bande Logement collectif
Parc ancien 260 190 160
RT de 1982 150 110 90
RT de 1995 100 75 65
HBE < 70 < 60 < 55
Source : GAUZIN-MULLER D. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. Ed. LE MONITEUR, Paris, 2001, p.98.

Tableau II.8 : Performance moyennes des parois dans l’HBE, définies par le coefficient de
transmission surfacique U
Mur extérieur en maçonnerie U< 0.25 W/m² k (12 à 18 cm d’isolant)
Mur extérieur à ossature bois U< 0.20 W/m² k (20 à 25cm d’isolant)
Toiture U< 0.15 W/m² k (25 à 35 cm d’isolant)
Paroi zone chauffée /non U< 0.30 W/m² k (8 à 12 cm d’isolant)
Vitrage U< 1.3 W/m² k (double vitrage isolant avec lame en gaz)
Source : GAUZIN-MULLER D, op.cit., p.98.

36
Figure II.9 : Evaluation du coefficient U des parois en fonction de l’épaisseur de l’isolant
Source : GAUZIN-MULLER D, op.cit., p.100.
II.7.6.2. Validité du choix du Label HBE pour la promotion de l’efficacité énergétique
dans le logement collectif à Constantine :
 Similitude des principes de conception du label HBE avec les objectifs fixés par le
PNEE qui sera lancé en 2016 par l’APRUE ;
 Faible coût et faisabilité technique : selon les experts allemands, les objectifs de
l’HBE peuvent être atteints sans difficulté et à des coûts raisonnables avec des
techniques et des matériaux actuels éprouvés. Effectivement, plus on tente de
diminuer la consommation d'énergie et plus l'effort constructif, technique et
financier peut devenir important. Le label HBE, comportant un système de
chauffage et climatisation passifs, un double vitrage normal à basse émissivité avec
couche de gaz intégrée et des châssis de fenêtre à double joint, est comparativement
moins onéreux qu’un Habitat Passif, qui nécessite un savoir-faire et des
techniques de construction plus complexes [40]. La limite de ce der/nier, réside dans
le coût élevé des grandes épaisseurs d’isolants, des vitrages très performants (triple
vitrage et plus) et de ses équipements techniques [41] ;
 Compatibilité et concordance avec le contexte économique local ; surtout avec les
conjonctures actuelles caractérisées par la chute du prix du pétrole et du gaz. Le
ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid TEBBOUNE note
que la nouvelle politique du gouvernement, tant globale qu’en matière d’habitat, est
orientée vers la rationalisation ; c'est-à-dire dépenser moins pour un résultat
meilleur [42]. En Allemagne en considère que l’HBE est globalement plus économe
que l’habitat conventionnel, car le surcoût d’investissement, qui varie de 1 à 5%
selon les solutions choisies, est compensé par une réduction conséquente des
dépenses de fonctionnement [43].
37
II.8. CONCEPT D’ECOQUARTIER:
II.8.1. Définitions du concept d’écoquartier :
Tableau II.9 : Différentes définitions du concept d’écoquartier
Source Définitions
« C’est une zone de mixité fonctionnelle développant un esprit de quartier;
c’est un endroit où les personnes veulent vivre et travailler, maintenant et
Accord de
dans le futur. Les quartiers durables répondent aux divers besoins de leurs
Bristol, 2005
habitants actuels et futurs, ils sont sensibles à l’environnement et contribuent
[44] 
à une haute qualité de vie. Ils sont sûrs et globaux, bien planifiés, construits
et gérés, et offrent des opportunités égales et des services de qualité à tous ».
MEDDTL, Leur développement d’un écoquartier englobe des considérations liées aux
2011 transports, à la densité et aux formes urbaines, à l’éco-construction mais
[45]  également à une mixité sociale et fonctionnelle et à la participation citoyenne
« Ce sont des quartiers qui mettent en avant simultanément la gestion des
CHARLOT- ressources et de l’espace, la qualité de vie et la participation des habitants.
VALDDIEU Outre les objectifs environnementaux, les éco-quartiers doivent aussi
Catherine répondre aux exigences de lutte contre les exclusions sociales et les
[46]  discriminations, de mixité des fonctions urbaines et de limitation de
l’étalement urbain, de valorisation du patrimoine ou de respect de la diversité
culturelle ».
« Le quartier durable est un territoire qui, pour sa création ou sa
l’association réhabilitation, intègre dans une démarche volontaire une conception et une
française gestion intégrant les critères environnementaux, un développement social
des « Eco- urbain équilibré favorisant la valorisation des habitants, la mixité sociale et
maires » des lieux de vie collective, des objectifs de développement économique, de
[47]  création d’activités et d’emplois locaux, les principes de la gouvernance que
sont la transparence, la solidarité, la participation et le partenariat».

II.8.2. Objectifs et Principes :


L’écoquartier est un concept déclinant les principes du DD (le célèbre triptyque). La
performance de l’écoquartier ne doit pas simplement être limitée aux aspects écologiques
mais doit intégrer les dimensions sociales et sociétales : mixité et diversité sociale, urbaine et
fonctionnelle du quartier, concertation et gouvernance autour du projet d’aménagement, la
dimension économique (coût global) en cohérence avec la dimension culturelle. [48] 

38
Tableau II.10 : Les objectifs que doivent poursuivre les écoquartiers 
1. environnemental 2. social 1. économique
réduire l’empreinte écologique le « vivre ensemble » prend créer une vie de quartier
et préserver la biodiversité une place importante et mixité fonctionnelle
- Réduire la consommation -Favoriser l’appropriation -Accueillir des
d’énergie et d’eau ; d’espace, le sentiment entreprises, commerces et
- gestion des déplacements : d’appartenance par la services: importante pour
limiter l’emploi de la voiture et participation et création d’une un DD économique. Cette
inciter aux transports doux : vie de quartier ; mixité permet d’assurer
pistes cyclables et piétonnes et - intégration des espaces une certaine proximité et
transport en commun (TC) ; favorisant les liens sociaux et contribue à créer des
-gestion des déchets : tri et les rencontres ; quartiers qui ont leur
recyclage ; - mixité sociale, propre vie, à la différence
-Favoriser la biodiversité ; intergénérationnelle et des quartiers dortoirs.
-Limiter le mitage des espaces culturelle : logements de -Favoriser l’économie
naturels et valoriser la densité. dimensions et de types variés, locale
-Intégration et continuité du habitants d’âges et de milieux -Promouvoir des
quartier avec l’urbanisme socioculturels différents. technologies innovantes.
existant. -Accessibilité (à tous
particulièrement les PMR).
Source : Observatoire n°13.Regard sur les écoquartiers. <www.martinique.DD.gouv.fr/pdf/>.

CONCLUSION :
L’habitat est une notion complexe. Elle ne désigne pas uniquement le lieu matériel naturel et
artificiel habité par l’homme, mais elle englobe également la dimension sociale et culturelle
représentée par les modes de vie et les pratiques sociales propres à chaque société. Etant
donné ses triples dimensions: environnementales, sociales et économiques, l’habitat
représente le secteur le plus nécessiteux de l’application des principes du DD. Ainsi son
échelle permet d’aborder les problèmes et de résoudre localement la gestion de l’énergie de
l’eau et des déchets.
Il existe de nombreux termes pour qualifier l’approche environnementale de la construction
d’un habitat durable. Cette diversité est représentative de la pluralité des approches qui
proposent des solutions différentes, mais ayant toutes la même finalité, qui est le respect de
l’environnement dans un souci du DD.

39
Références :
[1] Microsoft Encarta Corporation. HABITAT. Encyclopédie Numérique Encarta. [DVD].
Microsoft, 2009, 1 DVD;
[2] Dictionnaire LAROUSSE. Habitat. [en ligne]. 2015.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/ habitat/57164, [page consultée le 16 octobre 2015
à 19 :05] ;
[3] Clair et Michel DUPLAY. METHODE ILLUSTREE DE CREATION
ARCHITECTURALE. Edition Le Moniteur, Paris, 1982, p.205 ;
[4] SHULTZ Christian Norbert. HABITER VERS UNE ARCHITECTURE FIGURATIVE.
Edition Le Moniteur, Paris, 1985, p.34 ;
[5] ION Jacques, sociologue, chercheur au CRESAL-CNRS ;
[6] ZUCHELLI Alberto (profeseur à l’EPAU). Introduction à l'urbanisme opérationnel et à la
composition urbaine. Volume 3. Edition OPU. Alger, 1983, p.263;  
[7] OPGI. LOGEMENT SOCIAL LOCATIF. [document électronique].
www.opgi.dz/opgi_hdey/produit_service/11.doc d’après le décret exécutif n° 98/42 du 1 février
1998 relatif aux conditions et modalités d’attribution du logement public locatif à caractère social et
le décret exécutif n°08/142 du 11 mai 2008 fixant les règles d’attribution du LPL ;
[8] LKERIA. LPA LOGEMENT PROMOTIONEL AIDE ALGERIE. [en ligne]. Lkeria. 2015,
https://www.lkeria.com/Logement-Promotionnel-Aide-LPA-LSP.php. [page consultée le 16
octobre 2015 à 23 :18] ;
[9] Décret exécutif n° 01/105 du 23avril 2001, JORADP n°25, du 29 avril 2001 ;
[10] Loi n° 11/04 du 17 février 2011 fixant les règles régissant la promotion immobilière ;
[11] Décret exécutif n° 14/203 du 15 juillet 2014, Art.2 et 8, JORA ;
[12] Décret exécutif n° 10/235 du 5 octobre 2010, Art.2, JORA ;
[13] OPGI. LOGEMENT PROMMOTIONNEL. [document électronique],
http://www.opgi.dz/opgi_hdey/produit_service/10.doc;
[14] LKERIA.LOGEMENT LPP FORMULE PUBLIQUE DE LOGEMENT
PROMOTIONNEL [en ligne]. Lkeria. 2015, https://www.lkeria.com/LPP-logement-public-
promotionnel-algerie.php. [page consultée le 16 octobre 2015 à 23 :37] ;
[15] HERAOU Abdelkrim. EVOLUTION DES POLITIQUES DE L’HABITAT EN ALGERIE,
le L.S.P comme solution à la crise chronique du logement cas d’étude la ville de Chelghoum
Laid. Thèse de Magister, Université Ferhat Abbas Sétif, 2012 ;
[16] BENMATTI N.A. L’HABITAT DANS LE TIERS MONDE, CAS DE L’ALGERIE. SNED,
Alger, 1982, p.161 ;

40
[17] BENABDELOUED Nabila. PROGRAMME D’HABITAT : 1,6 MILLION DE
LOGEMENTS PRÉVUS POUR LE QUINQUENNAT 2015-2019 . [en ligne]. 2014,
http://www.algerie-aadl.com/actualite/programme-dhabitat-16-million-logements-prevus-
quinquennat-2015-2019-4050/ [page consultée le 20 novembre 2015 à 9 :37] ;
[18] GAUZIN-MULLER, Dominique et al. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. 29
exemples européens. Edition LE MONITEUR, Paris, 2001, p.43 ;
[19] Pr. Chaouche. Cours ECOLOGIE URBAINE. Prolifération des Déchets urbains et
dysfonctionnement de l’écosystème, 2012 ;
[20] ibid. ;
[21] Selon l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Constantine, 2012 ;
[22] CHARLOT-VALDDIEU Catherine et OUTREQUIN Philippe. L’URBANISME
DURABLE. Concevoir un écoquartier. Edition LE MONITEUR, 2e édition à jour du Grenelle
II, France, 2011, p. 254 et 256 ;
[23] ibid., p. 257 ;
[24] SCIAMA, Yves. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE. Une nouvelle ère sur la terre.
Edition Petite encyclopédie LAROUSSE, France, 2007, p.78 ;
[25] Ministère de l’énergie. Bilan énergétique  national de l'année 2013. [document
électronique]. Alger, 2014,
http://www.energy.gov.dz/fr/statistiques/Bilan_Energetique_National_2013_edition_2014.pdf
[26] BENABDELOUED Nabila.op.cit.;
[27] Statistiques et prévisions énergétiques à partir de 2008 jusqu’à 2020 selon la direction de
Sonelgaz de Constantine d’ EL Koudia, 2015 ;
[28] CREG, ELECTRICITE ET GAZ : NOUVEAUX TARIFS REVELES. [En ligne].2016,
http://www. creg.gov.dz/adoption-nouvelles-tarification.html. [Page consultée le 4 mai 2016
à 23 :20];
[29] Statistiques et prévisions énergétiques de Constantine, op.cit.
[30] Dr. MEBTOUL Abderrahmane. Algérie-comment lutter contre le gaspillage par
l’efficacité énergétique. [en ligne]. 2015 ;
[31] MORIN Edgar. La Méthode 6 « Ethique ». Edition du SEUIL. Paris, 2004, p.51 ;
[32] RANCK Louise. MAISONS ECOLOGIQUES. Cas pratiques. [document électronique].
Edition EYROLLES, Paris, 2009,
http://ecolo.borgniest.de/BiblioEcolo/MaisonsEcologiques.pdf;
[33] ADEME, AREL et al. Guide de l’Ecoconstruction. [document électronique]. Lorraine,
2006, http://www.grenoble.archi.fr/cours-en-ligne/doat-rollet/ guide-ecoconstruction.pdf ;

41
[34] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.23 et 99 ;
[35] Association Collectif Effinergie. Effinergie. [en ligne]. France,
http://www.effinergie.org/web. [page consultée le 20 novembre 2015 à 20:40] ;
[36] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.100 ;
[37] RANCK Louise, op.cit.
[38] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.98 ;
[39] ibid ;
[40] ENERGIE & HABITAT. Maison à basse énergie, [en ligne].2010, http://www.energie-
habitat.be/fr/Construire-avec-energie/Maison%20basse%20consommation, [page consultée le
5 novembre 2015 à 21 :44] ;
[41] RANCK Louise, op.cit. ;
[42] El moudjahid. Logement en Algérie : Abdelmadjid TEBBOUNE à la radio Chaîne III : «
Tous les programmes de logements seront maintenus ». [Html]. 2015, http://www.logement-
algerie.com/actualite/abdelmadjid-tebboune-a-la-radio-chaine-iii-tous-les-programmes-de-
logements-seront-maintenus-5893. [Page consultée le 20 novembre 2015 à 17 :25] ;
[43] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.98 ;
[44] Accord de Bristol, issu de la rencontre ministérielle informelle sur les quartiers durables
en Europe des 6 et 7 décembre 2005 au Royaume-Uni ;
[45] Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, du Transports et du Logement
(MEDDTL) de la France;
[46] Economiste française engagée dans le DD ;
[47] Eco maires est une association française des maires ayant choisi d’inscrire dans leur
politique l’approche environnementale et le DD comme priorité, crée en 1991 ;
[48] Observatoire N° 13.Regard sur les écoquartiers : Du quartier vécu au quartier rêvé.
[document électronique].
http://www.martinique.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/coquartier_version_6bis_2__
cle1d3478.pdf.

42
III. CHAPITRE 3 : ANALYSE DU TERRAIN D’IMPLANTATION :
INTRODUCTION :
Constantine, l'une des plus anciennes cités du monde, est une ville importante dans
l'histoire méditerranéenne. Anciennement Cirta, capitale de la Numidie. Par la suite, elle
passe sous domination romaine ; c'est à l'empereur Constantin Ier qu'elle doit son nom actuel.
Elle est également surnommée la « ville des ponts suspendus », « ville du vieux rocher » ou
bien « ville du malouf » et ainsi considérée comme la capitale de l'est du pays. Avec plus de
448 000 habitants, cette métropole est la troisième ville la plus peuplée du pays. [1]

III.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE CONSTANTINE [2]:


Constantine se situe entre la latitude 36° 17' et la longitude 6° 37' en plein centre de l’Est
algérien, précisément à 245 km des frontières algéro- tunisiennes, à 431 km de la capitale
Alger vers l’Ouest, à 89 km de Skikda vers le Nord et à 235 km de Biskra vers le Sud.
Elle est bâtie sur un majestueux ROCHER situé sur les deux cotés de OUED RHUMEL,
elle est ainsi cernée par de véritables obstacles naturels à une croissance continue de la ville;
les repères géographiques montrent que la région n’est pas homogène par rapport à sa position
et par rapport au niveau de la mer. Elle se situe entre les deux lignes KENTOUR 400 et 800
m et 1200 m vers le Sud.
De par ses potentialités économiques, historiques et sociales, la wilaya de Constantine se
place parmi les wilayas les plus
importantes du pays, elle s’étend sur une
superficie de l’ordre de 2297,20 km².

Elle est située au nord-est du pays et ainsi


limitée :
 Au nord : par la wilaya de Skikda ;
 Au sud : par la wilaya d’Oum el
Bouaghi ;
 A l’est : par la wilaya de Guelma ;
 A l’oust : par la wilaya de Mila.

Figure III.1 : Carte de situation de la ville


de Constantine
Sourec : Andi. Wilaya de Constantine. www.andi.dz/PDF/Constantine,2013.

43
II.2. CADRE ENVIRONNEMENTAL [3] :
40
35
30
25
témp Min °C
20
temp Moy°C
15 temp Max °C
10
5
0
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Jui Aout Sept Oct Nouv Dec
III.2.1. Analyse Climatique :
III.2.1.1. Température de l’air :
Figure III.2 : Température maximum, minimum et moyenne (période 2005-2014)
Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

 La température moyenne annuelle de la wilaya de Constantine est de 18,7°C.


 Durant la période estivale les mois les plus chauds sont Juillet et Aout avec une
température moyenne mensuelle correspondante respectivement à 31,2°C et 34,6°C ;
 Durant la période hivernale les mois les plus froids sont Janvier et Février, marquée par
une température minimale de 2.2°C.
III.2.1.2. Humidité relative :
Le 100
degré 90
80
70
60 HR Max(%)
50
HR Min(%)
40
30 HR Moy(%)
20
10
0
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Jui Aout Sep Oct Nouv Dec
hygrométrique correspond au rapport de la pression partielle de la vapeur d'eau contenue dans
l'air sur la pression de vapeur saturante à la même température.

44
Préc Moy(mm)
80
70
60
50 Préc Moy(mm)
40
30
20
10
0
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Jui Aout Sept Oct Nouv Déc
Figure III.3: L’humidité maximum, minimum et moyenne (période 2005-2014)
Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

Constantine est une ville sèche durant la période estivale et humide durant la période
hivernale, précisément à partir du mois de Novembre jusqu’au mois de Février, avec une
valeur maximale enregistrée en Décembre (74.9%), et une valeur minimale en Juillet
(49.85%).

III.2.1.3. Pluviométrie et Précipitations :

Figure III.4 : Les précipitations moyennes (période 2005-2014)


Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

 Le graphe ci-dessus, montre que les mois les plus marqués par des précipitations abondantes
s’étalent sur la période de Novembre jusqu’à Avril, où le mois de Décembre est le plus
pluvieux avec une pluviométrie de 69,3 mm.
 D’autre part la période entre Juin et Aout est la plus sèche et où le mois de Juillet est le plus
sec car il ne reçoit que 5,2mm.
 La moyenne annuelle des précipitations est de 509,3 mm.

45
III.2.1.4. Les vents :
Il existe quatre
types de Insol moy (h) vents: les
350
vents dominants,
les
300
250
Ven Moy(m/s)
3 200
saisonniers, 150 les vents
2.5
locaux et 2les 100 vents
50 Ven Moy(m/s)
1.5
cycloniques et
0
1 Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jul Aou Sep Oct Nov Déc
0.5 Insol moy (h)
0
anticycloniques.
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Jui Aout Sep Oct Nou Déc

Figure III.5 : La vitesse moyenne des vents (période 2005-2014)


Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

 La courbe ci-dessus, montre que la vitesse des vents est instable durant toute l’année avec
une moyenne de 2.44m/s, une valeur maximale au mois de Février (2 ,8m/s) et diminue
entre Juillet et Octobre.

III.2.1.5. Insolation ou Ensoleillement :

46
Figure III.6 : Répartition annuelle de l’insolation à Constantine
Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

On remarque dans ce graphe d’ensoleillement deux phases contrastées :


 1ère phase : marquée par une augmentation progressive des heures d’insolation à
partir du mois de janvier jusqu’à Juillet avec une valeur maximale égale à 332h.
 2eme phase : caractérisée par une chute des valeurs jusqu’à décembre avec une
valeur minimale de 151h.
III.2.2. Analyse Bioclimatique :
III.2.2.1. Méthode de Mahoney : 
Location Nord est Algérien
Longitude 6,617°East
Latitude 36,283° Nord
Altitude 694m

Tableau III.1 : Localisation de la ville de Constantine


Source : Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015.

Les recommandations proposées d’après le tableau de Mohony, à base des données


climatiques de la ville de Constantine, sont :
1. Disposition du plan de masse : le choix d’une orientation Nord et Sud ;
2. Espacement entre les bâtiments : un tissu urbain compact (réduire les espacements) ;
3. Mouvement d’air : Circulation d’air inutile ;
4. Les ouvertures : utilisation des ouvertures de taille moyenne de 20-40% par rapport à
la surface des pièces ;
5. Les murs : murs intérieurs et extérieurs lourds (massifs) ;
6. Le toit : des toits lourds avec un déphasage plus de 8h ;
7. Protection des ouvertures : recommandée contre la pluie ;
8. Disposions extrême : espace extérieur pour dormir, drainage adéquat des pluies.
III.2.2.2. Méthode de Zockolay :
Recommandations :
Le diagramme bioclimatique du bâtiment est un outil d’aide à la décision globale du projet
bioclimatique; permettant d’établir le degré de nécessité de mise en ouvre de grandes options
telles que l’inertie thermique, la ventilation, le refroidissement, puis le chauffage ou la

47
ventilation. D’après l’utilisation de ce diagramme pour la ville de Constantine, on constate
les points suivants :
La zone de contrôle potentiel pour les périodes froides (problème de sous-échauffement) :
c’est la période allant de Novembre jusqu’au mois d’Avril et quelque jours d’Octobre et Mai.
Les stratégies :
 L’utilisation du système chauffage solaire ;
 Nécessité de favoriser la pénétration des rayons solaires par le vitrage ;
 Une protection contre les précipitations.

Figure III.7: Situation du mois de Janvier dans le diagramme bioclimatique


Source : logiciel Climate consultant 6.0

 La zone de confort qui englobe les deux mois Juin, Septembre et quelque jours
d’Octobre et Mai, la où on n’a besoin d’aucune stratégie.

48
Figure III.8 : Situation du mois de Juin dans le diagramme bioclimatique
Source : logiciel Climate consultant 6.0

La zone de contrôle potentiel pour les périodes chaudes (problème de sur- échauffement) :
qui englobe les mois de Juillet, Aout, mi-septembre et quelque jours de Juin.
Les stratégies : L’utilisation d’un système de ventilation nocturne et une protection
solaire.

Figure III.9: Situation du mois d’Aout dans le diagramme bioclimatique


Source : (logiciel climate consultant 6.0)

II.2.3. Conclusion : D’après l’analyse climatique et bioclimatique de la ville de Constantine,


on peut retenir principalement les recommandations suivantes :
 Disposition du plan de masse : le choix d’une orientation Nord et Sud souhaitable ;
 Espacement entre les bâtiments : conception d’un plan de masse caractérisé par un
tissu urbain compact (réduire les espacements) ;
 Protection des ouvertures : recommandée contre la pluie ;
 Les murs : murs intérieurs et extérieurs lourds (massifs) ;
 Le toit : des toits lourds avec un déphasage plus de 8h ;
 Utilisation d’un système de chauffage et climatisation passifs.
 Nécessité de la ventilation nocturne, avec l’effet de masse thermique ;

49
 Disposions extrême : espace extérieur pour dormir, drainage adéquat des pluies.

III.3. CADRE JURIDIQUE [4] : relatif à l’efficacité énergétique dans le bâtiment


Tableau III.2 : listes des lois, décrets et arrêtés relatifs à l’efficacité énergétique
N° loi/ décret/ arrêté Disposition
Loi n° 99/09 du 28 relative à la maîtrise de l’énergie et l’introduction de
juillet 1999 l’efficacité énergétique dans les bâtiments.
Loi n° 02/01 du 5 relative à l’électricité, à la distribution du gaz et la promotion
fév.2002 de la Cogénération.
Loi n° 04/09 du 14 relative à la promotion des énergies renouvelables (EnR) dans
août 2004 le cadre du DD en fixant les modalités de promotion de l’EnR.
Décret Exécutif (DE) relatif aux coûts de diversification de la production
n° 04/92 du 25 mars d’électricité à partir des EnR et/ou de la cogénération.
2004
DE n° 06/429 du 26 Fixe les droits et obligations du producteur d’électricité.
nov. 2006
DE n° 15/69 du 11 fixe les modalités de certification de l’origine de l’énergie
février 2015 renouvelable et de l’usage de ces certificats.
Arrêté du 2 février fixe les tarifs d’achats et les conditions pour l’électricité
2014 produite à partir des installations utilisant la filière éolienne.
fixe les tarifs d’achats et les conditions de leur application pour
Arrêté du 2 février l’électricité produite à partir des installations utilisant la filière
2014 solaire photovoltaïque.
fixe les tarifs d’achats et les conditions de leur application pour
Arrêté du 1er sept. l’électricité produite à partir d’installations utilisant la filière
2014 « cogénération ».
Source : JORA, Annexe 1.

III.4. CADRE INSTITUTIONNEL :


III.4.1. APRUE [5] ; lancement en 2016 du Programme National d’Efficacité
Energétique:
L’Agence de Promotion et de Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE), affiliée
au ministère de l’énergie et des mines et chargée d'assurer la mise en œuvre des actions
d'animation et de coordination de la maîtrise de l'énergie ; lance en 2016 le nouveau
Programme National d’Efficacité Energétique (PNEE) ayant comme objectifs :

50
1. L’isolation thermique de 100.000  logements (installation de 10 000 m² de double
vitrage…etc.) ;
2. L’éclairage performant à travers : le remplacement des luminaires existant par des
luminaires plus efficaces par l’introduction de 10 millions de lampes à basse
consommation par année à partir de 2016, l’interdiction de la commercialisation des
lampes à incandescence à partir de l’an 2020 et la substitution de 1 100 000 lampes à
mercure et leurs interdictions à partir de 2019 et installation des systèmes de gestion de
l’éclairage public ;
3. L’introduction des chauffe-eau solaires (CES), à raison de 100 000 CES/an ;
4. La  conversion de 1,3 million de véhicules aux Gaz de Pétrole Liquéfiés (GPL) à
l’horizon 2030.
Le programme national de développement des EnR dans sa version actualisée par les services du
ministère de l’énergie vient d’être adopté par le gouvernement. A la faveur du programme de
développement des EnR 2011-2030 adopté par le Gouvernement en février 2011, les EnR se
placent au cœur des politiques énergétique et économique menées par l’Algérie. Ce programme a
connu une première phase consacrée à la réalisation de projets pilotes et de tests des différentes
technologies disponibles, durant laquelle des éléments pertinents concernant les évolutions
technologiques des filières considérées sont apparus sur la scène énergétique et ont conduit à la
révision de ce programme.  Parmi ces éléments nouveaux, il convient de citer : 
 Une meilleure connaissance du potentiel national en énergies renouvelables,
notamment pour le solaire et l'éolien, suite aux études engagées ;  

 La baisse  des coûts des filières photovoltaïque et éolienne qui s’affirment de plus
en plus sur le marché pour constituer des filières viables à considérer ;  
 les coûts encore élevés de la filière CSP (solaire thermique) induisant une
croissance très lente du développement de ce marché à travers le monde ;
 Le parachèvement d’une réglementation nationale cohérente et attractive en
direction des investisseurs. 
La révision de ce programme porte ainsi, sur le développement du photovoltaïque et de
l’éolien à grande échelle, sur l’introduction des filières de la biomasse (valorisation des
déchets), de la cogénération et de la géothermie, et également sur le report, à 2021, du
développement du solaire thermique (CSP). La consistance du programme en énergie
renouvelables à réaliser pour les besoins du marché national sur la période 2015-2030 est de
22 000 MW, dont plus de 4500 MW seront réalisés d’ici 2020. La répartition de ce
programme par filière technologique, se présente comme suit : 

51
Solaire
Photovoltaïque : 13 575
MW 
Eolien : 5010 MW;
Solaire thermique : 2000
MW ;
Biomasse : 
1 000 MW ;
Cogénération : 
400 MW ;
Géothermie : 
15 MW. Figure III.10 : Programme algérien des EnR par filière
Source : APRUE. Lancement en 2016 du PNEE, <www.aprue.org.dz.>
La réalisation du programme permettra d’atteindre à l’horizon 2030 une part de
renouvelables de près de 27% dans le bilan national de production d’électricité.  Le
volume de gaz naturel épargné par les 22 000 MW en renouvelables, atteindra environ 300
milliards de m3, soit un volume équivalant à 8 fois la consommation nationale de l’année
2014.  Conformément à la règlementation en vigueur, la réalisation du programme est ouverte
aux investisseurs du secteur public et privé nationaux et étrangers.  La mise en œuvre de ce
programme bénéficie de l’apport substantiel et multiforme de l’Etat qui intervient notamment
à travers le Fonds National des Energies Renouvelables et Cogénération (FNERC).

Un mécanisme d’encouragement basé sur les tarifs d’achat garantis est mis en place par la
réglementation. Ainsi, le producteur d’énergie renouvelable bénéficie de tarifs d’achat qui
sont garantis pour une durée de 20 ans pour les installations en Photovoltaïque et en éolien. 
Afin d’encourager et soutenir les industriels dans la réalisation de ce programme, il est prévu,
la réduction des droits de douane et de la TVA à l’importation pour les composants,
matières premières et produits semi-finis utilisés dans la fabrication des équipements en
Algérie, dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique.

Les retombées de ce programme seront très significatives en termes de création d’emplois,


d’industrialisation, de développement technologique et d’acquisition de savoir-faire,
contribuant ainsi à la croissance et à la modernisation économique du pays ainsi qu’à la
préservation de l’environnement. Globalement, c'est plus de 30 millions de TEP qui
seront économisées, d'ici 2030.
52
III.4.2. Centre National des Etudes et de la Recherche en Industrie du Bâtiment
(CNERIB) [6] : prototype de la première habitation durable algérienne
Le prototype, conçu et réalisé par le CNERIB en collaboration avec le CDER (Centre de
Développement des Energies Renouvelables) a été sélectionné dans le cadre d’un concours
lancé par le programme MED-ENEC (Mediterranean Energy Efficiency in Construction
Structure) en 2006.

En effet, la maison durable se devait de répondre à des impératifs tant technologiques


qu’environnementaux par l’application des mesures passives, d’une part, et des mesures
actives, d’autre part. Pour ce qui est des premières, il s’agit de l’orientation (le sud est
privilégié pour limiter au maximum la facture énergétique), l’ombrage naturel (par les
plantations), la ventilation naturelle, l’isolation de l’enveloppe, le double vitrage (qui
divise par deux à trois, le flux de chaleur), l’éclairage naturel et les lampes à basse
consommation (elles réduisent de 5 fois la consommation en énergie) et l’isolation
optimale de l’enveloppe et de la toiture.

Pour ce qui est des matériaux, si celui en vogue dans les pays européens est le bois, pour ses
qualités d’isolant thermique, en Algérie, ce sont les matériaux locaux tels que la brique de
terre ou béton de terre stabilisé (BTS) et la pierre – les deux ne nécessitent pas d’énergie
lors de leur extraction et fabrication puisque le plus souvent extraites de l’assiette en
question – mais également le plâtre et le gypse. Le responsable du CNERIB estime que ces
matériaux sont à valoriser et à développer davantage. La brique de terre, matériau de base
de la maison durable, doit être utilisée dans un système constructif à base de maçonnerie
porteuse chaînée – qui consomme moins d’eau, moins de sable et moins de rond à béton
– par rapport à sa ductilité. “Ce système peut aller jusqu’au R+2 en zone III (zone sismique)
avec une performance parasismique certaine – les poteaux ont une section de 15x15
contre 35x35 pour le système poteau poutre classique. Le chaînage n’est, par ailleurs, pas
indispensable. Les mesures actives concernent, en outre, le recours aux panneaux solaires et
photovoltaïques pour l’eau chaude sanitaire. Un serpentin est encastré dans le plancher
de la maison pour la chauffer en hiver. Toutefois, le système s’inverse pour la rafraîchir
en été. Intégrées dans le bâtiment, ces mesures permettent de réduire jusqu’à 50% la
consommation énergétique, de préserver l’énergie fossile et d’atténuer les émissions de
CO2. Et si la maison durable requiert près de 10% d’investissement supplémentaire, il
faut savoir que la facture énergétique est amortie sur les 10 ans à venir.

53
III.5. ANALYSE DU TERRAIN D’IMPLANTATION [7]:
III.5.1. Situation :
• Le terrain est situé à Zouaghi au Sud –Est de la ville de Constantine à environ 06 kms
du centre ville. Il est inclus dans le POS 2B localisé au niveau du plateau Ain El Bey.
Le site en question est en pleine construction, il est dominé par l’habitat individuel
sous forme de lotissement à caractère purement résidentiel. Il est caractérisé par une
organisation en îlots réguliers.
Centre-ville

6km

Tramway

1
k
POS 2B
m

Figure III.11 : Situation du terrain


d’implantation
Source : POS 2B - Zouaghi- Constantine.

54
III.5.2. Motivation du choix de l’aire d’étude :
 Proximité à 1km de la gare multimodale d’extension du Tramway, permettant
d’encourager les transports en communs et ainsi réduire la dépendance et l’usage de
la voiture ;
 Son affectation : à vocation résidentielle (même si il est dominé par l’habitat
individuel et un peu de semi-collectif, le choix de proposer de l’habitat collectif a pour
but l’économie foncière et financière et de favoriser la vie communautaire dans le
cadre du DD et le respect de ses trois piliers : environnemental, économique et
social) ;
 Lieu stratégique vue sa proximité par rapport au centre ville (6km) et sa bonne
desserte par la RN95, l’autoroute Est-Ouest, lui permettant d’être en continuité et en
intégration à la ville. Il se présente comme étant l’une des zones urbaines les plus
importantes de la ville de Constantine.
III.5.3. Morphologie et Topographie :

- Forme : presque
régulière ;
-Superficie : 2 hectare ;
-Longueur = 151.98 m, largeur =
151.04 m
-Altitude variant de : 698 – 702 m
et donc un dénivelé = 4
m (terrain légèrement accidenté) ;
-Pente = 3 % (favorable surtout
qu’elle est ascendante vers le
Nord-Ouest et donc le terrain est

bien exposé au rayonnement solaire du côté Sud).

55
Figure III.12 : Topographie du terrain d’implantation
Source : POS 2B - Zouaghi- Constantine.
III.5.4. Nature du sol / Géologie :
Le sol est fait d’argiles sableuses. Cela permet la possibilité d’exploitation en vue
d’élaboration de matériaux naturels locaux (brique de terre).

III.5.5. Accessibilité et Environnement Immédiat :


Figure III.13 : Accessibilité et environnement immédiat du terrain d’implantation
Source : POS 2B - Zouaghi- Constantine.
Le terrain est bien desservi par quatre vois mécaniques des quatre cotés, permettant une
fluidité de la circulation et assurant une bonne communication et liaison urbaine. L’accès au
terrain se fait du coté :
 Nord-est : par un Boulevard à double voie d’une largeur de 14m, venant de la RN79
et allant à la cité TLEMCEN en passant par la cité SONATIBA. cette voie primaire
constitue un axe structurant dans le site en question mais pouvant représentée une
source de nuisance et de bruit surtout au niveau du nœud de croisement à l’est ;

56
 Nord-ouest : à travers une voie secondaire d’une largeur de 10m venant de la RN79
en passant par la cité des frères BEN GUEDJALI ;
 Sud-est et Sud-ouest : par une voie tertiaire d’une largeur de 6m venant de la cité
SONATIBA.
D’après le POS 2B approuvé, l’aire d’étude est entourée
 De la majorité des cotés : par des lotissements prévus à l’habitat individuel d’une
hauteur R+3 accordant au quartier le caractère résidentiel calme ;
 Du coté Sud-ouest : par une école primaire et une moyenne (S.E.M.), ainsi
rapprochées facilitant le déplacement des enfants pour leurs études ;
 Au Sud : à moins de 200m, on trouve le centre du quartier qui regroupe les
différents équipements et services de proximité afin de favoriser les besoins et
nécessités de base : Mosquée, crèche et jardin d’enfants, A.P.C., P.T.T., salle de sport,
centre commercial, marché en plein-air, maison de jeunes, centre de santé, sureté
urbaine et plus bas à environ 500m un lycée ;
 Au Nord-est : à l’extrémité du périmètre urbain, un espace vert avec des terrains de
sport est projeté pour maintenir le sol contre le glissement de terrain. Il constitue un
espace de détente, de loisir, de rencontre et joue un rôle très important dans la
régulation du microclimat.
III.5.6. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE :
Vents Froids Vents Frais-Brise
d’Hiver d’été

57
Vents Chauds
Figure III.14 :
d’Eté
Analyse Climatique
du terrain

d’implantation
Source : Auteur.
III.5.6.1. Climat :

58
Le climat de Constantine, où se situe le terrain d’étude, est de type continental semi-aride. Il
enregistre une température variant entre 25 à 40° en été et de 0 à 12° en hiver. La moyenne
pluviométrique varie de 500mm à 700mm/an.

III.5.6.2. Ensoleillement :
 Sachant que Constantine est située sur une latitude de 36°17’ Nord, le rayonnement
solaire est intense en été où les jours sont longs et clairs, l’intensité de la radiation
solaire globale peut dépasser les 7.5 KWh /m² pendant le mois de juillet et août sur
un plan horizontal. L’ensoleillement est considérable durant la dernière décennie il a
atteint une moyenne de 300 heures durant les mois d’été.
 Constatation d’un gisement solaire important ;

 Le terrain est bien exposé eu soleil en hiver et en été grâce à sa configuration et à la


faible hauteur des bâtiments environnants.

III.5.6.3. Vents dominants :


Les directions dominantes des vents aux quels le terrain d’intervention est exposé sont :
 Les vents froids d’hiver : venant du Nord-Ouest ;
 Les vents chauds d’été : venant du Sud-est ;
 Vents frais, la brise d’été : venant du Nord-est.

CONCLUSION :

59
Selon l’analyse de la ville de Constantine et particulièrement l’aire d’étude, on peut déduire:
 Potentiel et Atouts : on doit savoir tirer profit de ces paramètres et en profiter au
maximum :
 Situation avantageuse : proximité du tramway et du centre-ville ;
 Bonne desserte et accessibilité ;
 Caractère du site à vocation résidentielle ;
 Bon niveau d’infrastructures : bien entouré d’équipements et de services de proximité
ainsi que des réseaux divers d’alimentation ;
 Faible pente ascendante vers le Nord-ouest, favorable pour l'ensoleillement ;
 Nature du sol basée sur l’argile sableuse est a exploité, (réutilisation des terres en
déblai), pour la confection de matériaux naturels locaux : brique de terre
stabilisée (BTS), constitué d’un mélange d’argile, sable, ciment, la chaux et de
stabilisants chimiques;
 Bonne exposition au soleil ;
 Gisement solaire important constituant un potentiel non négligeable en énergie
renouvelable basée sur la filière solaire thermique et photovoltaïque.

 Contraintes et Inconvénients : Ces facteurs sont à prendre en considération car ils


nécessitent des mesures de protection :
 La limite Nord-est du terrain (boulevard à double voie) constituant une source de
nuisance et de bruit ;
 Exposition aux vents dominants froids et chauds ;
 Climat : hausse très importante des températures en été et l’inverse pour l’hiver,
amplifiant le recours au chauffage et à la climatisation. Cela génère une
surconsommation énergétique, un surcoût ainsi qu’une augmentation de l’empreinte
écologique.

Références :

60
[1] Wikipedia. Constantine. [en ligne],
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantine_(Alg%C3%A9rie), [page consultée le 7 novembre
2015 à 17 :31] ;
[2]  Andi. Wilaya de Constantine. [document électronique]. 2013,
http://www.andi.dz/PDF/monographies/Constantine.pdf;
[3] Stations Météorologiques de Constantine SMC 2015 ;
[4]  Département Transaction d’Enérgie (DTE). Synthèses des lois, décrets et arrêtés relatives
aux énergies renouvelables. Direction Commerciale et Marketing Sonelgaz Constantine,
2015, JORA ;
[5] APRUE. LANCEMENT EN 2016 DU NOUVEAU PROGRAMME D’EFFICACITE
ENERGETIQUE. [En ligne].2015, http://www.aprue.org.dz/adoption-energ-renouv.html.
[Page consultée le 5 nov. 2015 à 20 :53] ;
[6] Liberté Algérie. L’habitat durable en Algérie. [en ligne], 2008
http://mediterranee.typepad.fr/marketing/2008/11/-lhabitat-durable-en-alg%C3%A9rie-la-
premi%C3%A8re-maison-bioclimatique-sera-rurale-.html . [page consultée le 7 novembre
2015 à 12 :33] ;
[7] Etude et Rapport du POS 2B- Zouaghi approuvé ;

IV. CHAPITRE 4 : EFFICACITE ENERGETIQUE ET ANALYSE


D’ECOQUARTIERS AVEC REFERENCE AU LABEL HBE :
61
INTRODUCTION : [1] 
L’efficacité énergétique est rapidement devenue l’un des grands enjeux de notre époque et les
bâtiments en sont une de ses composantes majeures. Elle permet d’utiliser moins d’énergie et
d’argent et de réduire du même coup les émissions de GES, protégeant ainsi l’environnement.
IV.1. EFFICACITE ENERGETIQUE :
IV.1.1. Définitions :
Tableau IV.1 : Différentes définitions de l’efficacité énergétique
Source Définitions
rapport entre l'énergie directement utilisée (dite énergie utile) et
FFB, 2010 [2] 
l'énergie consommée (en général supérieure du fait des pertes).
Salomon et al. 2004 c’est réduire à la source la quantité d'énergie nécessaire pour un
[3]  même service, mieux utilisé l'énergie à qualité de vie constante.
Elle se définit comme une consommation en énergie moindre pour
le même service rendu. Cette notion est à distinguer de l’intensité
De Béthencourt, et al. énergétique, qui représente la quantité d’énergie consommée pour
2013 [4]  produire une quantité de Produit Intérieur Brut (PIB) et ne se
confond pas non plus avec la sobriété énergétique, qui est
consensuelle et vise à éviter les gaspillages.
IV.1.2. Solutions d’efficacité énergétique : [5] 
Tableau IV.2 : Solutions d’efficacité énergétique 
1. solutions d’efficacité 2. solutions d’efficacité 3. comportements des
énergétique passives énergétique actives usagers
regroupe toutes les solutions regroupe toutes les solutions concerne le choix et
qui n’exigent pas une où une source d’énergie est l’utilisation raisonnée des
consommation énergétique requise et basée sur une usages énergétiques dans le
pour leurs fonctionnements offre de produits bâtiment.
(conception, ventilation performants et de systèmes
naturelle, solaire passif, intelligents de régulation,
vitrage, isolation). d’automatismes et de
mesure.
Source : BOURSAS. ETUDE DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE. Magister, Cne, 2013 ;

IV.1.3. Les solutions d’efficacité énergétique passives :


IV.1.3.1. Compacité du bâtiment :

62
Le choix de la compacité du bâtiment est une source très importante d'économie aussi bien en
énergie qu’en investissement. Les pertes de chaleur sont en fonction de la surface des parois
en contact avec l’extérieur ou avec le sol : pour un même volume et une même surface, une
habitation plus compacte consomme moins d'énergie.
Bien sûr, la conception bioclimatique n’a pas pour objectif l'hyper-compacité. Il est cependant
important de savoir, lors de la conception d’une habitation, que toute diminution de la
compacité génère automatiquement des consommations d'énergie et des coûts
d’investissement plus élevés. [6] 
Les pertes sont donc d’autant plus réduites que ces surfaces sont optimisées par rapport au
volume habitable. La réduction des décrochés de façades et l’optimisation de la compacité du
bâtiment sont les clés de la réussite d’un projet sur le plan énergétique. [7] 
Un bâtiment «découpé» nécessitera un effort particulier pour bien isoler l’ensemble des
décrochements et découpes, car ils représenteront une part non négligeable dans les
déperditions et les points faibles pour l’étanchéité à l’air. Le traitement de certains ponts
thermiques pourra s’avérer difficile ou impossible [8].
IV.1.3.2. L’orientation :
Le soleil est souvent recherché l’hiver alors qu’on essaye de s’en protéger l’été.

Figure IV.1 : Course du soleil l’hiver Figure IV.2 : Course du soleil l’été
Source : LIÉBARD Alain et al. TRAITÉ D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME BIOCLIMATIQUES. Ed.
LE MONITEUR, Paris, 2004, p.80 ;

63
 En hiver, la course du soleil est limitée et seules les façades orientées au Sud apportent
un complément solaire significatif par rapport aux besoins de chauffage.
 L’été, la course du soleil est beaucoup plus longue et plus haute. Les façades Est et
Ouest font l’objet de surchauffe et devront être équipées de dispositifs de protection. Il
est préférable pour le logement quand cela est possible, une orientation Nord/Sud
(c’est- à- dire qui offre une plus grande façade au sud), car cette orientation est la plus
passivement profitable et donne le meilleur compromis entre apports de chaleur et
apports lumineux en toute saison (apports solaires d’hiver facilement maîtrisables l’été
car l’ensoleillement d’été est minimum) ; les expositions plein-Est et plein-Ouest
nécessitent des protections solaires en été, difficilement compatibles avec les apports
lumineux. Veiller à éviter une mono-exposition nord des logements en privilégiant les
bâtiments traversant (accès à deux façades opposées) ou bi-orientés.
Considérer la trajectoire des vents pour favoriser la ventilation naturelle nocturne l’été, source
de rafraîchissement [9].

IV.1.3.3. Répartition des pièces :


En matière d’orientation et d’architecture le travail du concepteur doit consister à combiner au
mieux apports du soleil d’hiver et protections du soleil en été et en mi-saison :
 Les pièces occupées en permanence durant la journée devraient de préférence être
orientées au sud.
 Les chambres seront plutôt situées au sud et à l’est, profitant du lever du soleil. Elles
garderont ainsi leur fraîcheur en fin de journée.
 Veiller à limiter dans la cuisine les apports solaires sur les vitrages sud-ouest, souvent
générateurs de surchauffe.
 Une serre ou véranda placée au sud permet, tout en apportant de la chaleur en hiver,
de créer un espace intermédiaire entre l'intérieur et l'extérieur.
 Les espaces peu ou non chauffés (entrée, atelier, garage) seront plutôt disposés à
l’ouest ou au nord. Si le vent est souvent violent, un sas d’entrée sera nécessaire pour
éviter que l’air froid ne s’infiltre dans la maison [10].
 regrouper les pièces qui sont moins chauffées en général.
 regrouper les points de puisage d’eau chaude sanitaire et les rapprocher de la
production [11].

IV.1.3.4. Solaire passif [12] :

64
Le solaire passif fait appel à trois
principes : le captage, le stockage et la
distribution de l’énergie du soleil.
La conception attentive d’un bâtiment
solaire permet : d’utiliser les gains
solaires reçus pour les besoins de
chauffage instantané et de stocker le
reste sous forme de masse thermique
intrinsèque ou de dispositifs de stockage
expressément conçus à cette fin.
Figue IV.3. Stratégie du chaud
Source : LIÉBARD A. op.cit.p.31 ;

Exploiter le rayonnement solaire pour l’éclairage naturel, ce qui requiert une distribution
efficace dans les pièces ou sur les plans de travail, tout en évitant l’effet d’éblouissement.
Les systèmes de chauffage solaire passifs se rangent en deux grandes catégories : à gains
directs et à gains indirects :
 Le système passif à gain directe tire parti directement de l’énergie solaire, sans
l’intervention d’appareils mécaniques. Dans sa forme la plus simple, le soleil qui
s’infiltre par la fenêtre réchauffe la pièce. La masse thermique à l’intérieur du
bâtiment absorbe une partie de la chaleur et la libère le soir venu.
 Le système passif à gains indirects séparé des locaux chauffés est un système isolé.

IV.1.3.4.1. L’inertie thermique : [13]


L’inertie thermique est une notion qui recouvre à la fois l’accumulation de la chaleur du
jour et sa restitution avec déphasage pendant la nuit. Ceci est particulièrement intéressant
dans les climats où la différence de température diurne et nocturne est importante, afin de
minimiser les apports thermiques et assurer le confort des occupants.
Le stockage direct est un processus par lequel le rayonnement solaire, irradiant un matériau,
est partiellement absorbé par celui-ci, transformé en chaleur et accumulé en sa masse. La
chaleur qui se transmet par onde de l’extérieur à l’intérieur, se propage avec un certain
déphasage et subit un amortissement. Le temps de déphasage est fonction de l’épaisseur ainsi
que la conductivité thermique des matériaux.

65
La figure ci-contre, compare la
réaction d’un bâtiment à forte
inertie à celle d’un bâtiment à
faible inertie en présence d’un
apport de chaleur par
rayonnement solaire. La surface
jaune S1 représente l’évolution
dans le temps de l’offre solaire.
La surface S2 représente la
réponse du local à faible inertie et
la surface S3 celle du local à forte
inertie.
- Au temps t1, le rayonnement
solaire est intense : la chaleur
restituée par le local à faible
inertie est importante alors que celle restituée par le local à forte inertie est réduite.
Figue IV.4. Réaction de 2 locaux de différente inertie
Source : LIÉBARD A. op.cit.p.91 ;

-Au temps t2, le rayonnement solaire est faible : la chaleur restituée par le local à faible inertie
est faible (réserves épuisées) tandis que la chaleur restituée par le local à forte inertie est
importante. L’incapacité d’un local, à faible inertie, de stocker la chaleur provoque des phases
de surchauffes assez rapides en cas d’ensoleillement intense car le temps de déphasage (a) est
très court. Inversement, le local à forte inertie pourra accumuler la chaleur (limitation de la
surchauffe) et la restituer après un temps de déphasage (b) de plusieurs heures (b>a).
Les caractéristiques de l’inertie thermique peuvent être regroupées pour chaque matériau en
deux grandeurs intermédiaires :
La diffusivité thermique : exprime la capacité d’un matériau à transmettre une variation de
température. Elle est directement proportionnelle à sa conductivité thermique et inversement
proportionnelle à sa chaleur volumique.
L’effusivité thermique : exprime la capacité d’un matériau à absorber ou à restituer une
puissance thermique.
Pour réduire l’amplitude d’un flux thermique, les parois de l’enveloppe doivent présenter une
faible diffusivité thermique et une forte effusivité. Cet objectif peut être atteint par un choix
judicieux de matériaux en parois homogènes. L’emploi d’une paroi composite avec une faible

66
diffusivité extérieure et
une forte effusivité
intérieure permet
également de réduire
l’amplitude du flux
thermique.

Figue IV.5.
Qualité de l’inertie
thermique de quelques
matériaux pour des

épaisseurs usuelles d’utilisation.


Source : LIÉBARD A. op.cit.p.133 ;

IV.1.3.4.1.1. Brique de terre cuite (monolithique) : [14]


Constituée de 100% terre cuite, la brique Monomur, compose à elle seule la structure
porteuse et l’isolation thermique d’un bâtiment. Cette technique constructive est éprouvée et
rapide d’exécution grâce à l’emploi de produits rectifiés, posés à joints minces. Elles sont
rectifiées en usine après cuisson, entre deux disques diamant, avec une tolérance de 0.5 mm.
Elles peuvent ainsi être collées au mortier à joint mince.
Figure IV. 6: Photo de brique de terre cuite
Source : JUWO P. Briques THERMOPLAN. [pdf]. 2015, www.juwo.fr.

67
Ceci permet de réaliser des habitations aux performances durables. Ce procédé règle
radicalement le problème de la perméabilité et celui des ponts thermiques.
Enfin, grâce à la composition chimique et minéralogique de la terre cuite, ainsi qu’à la
modernité de son outil de production, ces briques sont pourvues de valeurs de conductibilité
thermique extrêmement faibles. Cet avantage leur confère à la fois une excellente
résistance thermique (R = 4,71 m2K/W) et une grande inertie avec Figure IV.7 :
Illustration de déphasage et d’atténuation des amplitudes thermiques.
Source : JUWO P. Briques THERMOPLAN.op.cit.
un déphasage important, (plus de 8 heures), gage d’un confort en hiver comme en été
avec un effet de climatisation naturelle. C’est la raison pour laquelle les briques de terre
cuite sont plébiscitées pour la construction de bâtiments économes en énergie et même
d’habitations passives.
Le délai d’exécution est plus court, grâce à une mise en œuvre simplifiée, un poids d’élément
plus faible et un moindre besoin en préparation de mortier. L’atteinte des performances
thermiques est également plus rapide, car les murs sèchent plus vite. La réception de l’habitat
s’en trouve accélérée, évitant dans certain cas,
une double charge financière.
Les briques sont cuitent au four à une
température de 900°C. En conséquence, elles
offrent une protection maximale contre
l’incendie, car étant ininflammables et stables
au feu (jusqu’à 120 minutes). De plus, en cas
d’incendie, les briques de terre cuite ne
produisent aucune émanation de gaz toxiques.
IV.1.3.4.2. Mur Capteur : [15]
Le mur capteur est également appelé mur
Trombe d’après les premiers travaux
réalisés par le professeur Félix Trombe, en
1956, au Centre National de la Recherche
Scientifique (CNRS).
Il est constitué d’une masse thermique
importante (mur plein béton, pierre...), de
couleur sombre (mat) exposée au sud, couplée à un vitrage exposé au soleil et permettant de
diminuer les pertes par convection. Des orifices ménagés dans le mur permettent la

68
distribution de la chaleur par la convection naturelle (thermocirculation) au niveau de la lame
d’air de 10cm.

Figue IV.8. Mur capteur Trombe


Source : STOHI W. ChII.ENERGIE SOLAIRE
PASSIVE. Module EnR, Master 2, 2016.
Ce dispositif tire parti, par effet de serre, de
l'énergie gratuite du soleil. Il capte l’énergie
solaire transmise par le vitrage, l’accumule
dans sa masse, l’amortisse et la restitue sous
forme de chaleur à l’ambiance intérieur de
manière douce, continue et étalée dans le
temps ; après un déphasage de plusieurs
heures. Ce déphasage dépend de l’épaisseur
du mur absorbeur et de la nature des
matériaux (les plus convenant avec un
facteur d’absorption voisin de 1: béton,
brique, pierre et terre). Un déphasage
de 6 à 8 heures permet de bénéficier de
l’échauffement maximum au début de
la nuit.
Il est parfois nécessaire d'opter pour
des vitrages performants (double-
vitrage faible émissivité...). La
protection des vitrages, par un volet roulant par exemple, est souhaitable (diminution des
déperditions nocturnes, surchauffes estivales...).
Fonctionnement hiver :
Le capteur vitré, ouvert en bas chauffe l'air extérieur. L'air se réchauffe alors par effet de
serre. L'air chaud, plus « léger » car moins dense, monte, ce qui provoque l'aspiration de l'air
frais. La sortie, en haut du capteur, est opposée à une entrée (de préférence basse) dans la
maison, apportant ainsi de l'air chaud et nouveau avec peu de déperdition. La circulation de
l'air se fait naturellement sans mécanique. Figue IV.9.
Fonctionnement hiver du mur capteur 
Fonctionnement été : Source : STOHI W, op.cit.

69
L'entrée en bas du capteur est reliée à une prise d'air haute dans la maison. La sortie en haut
du capteur est alors directement évacuée à l'extérieur. L'apport calorique dans le capteur sert
de thermosiphon en forçant les évacuations d'air chaud de la maison et, de ce fait, favorise les
entrées d'air frais.
Figue IV.10. Fonctionnement hiver du mur capteur 
IV.1.3.4.3. Surfaces vitrées: Source : STOHI W, op.cit.

La composante de construction la plus utilisée par l’énergie solaire passive est la fenêtre.
C’est l’élément de captage le plus répandu. Les fenêtres apportent à la fois chaleur et lumière
et permettent d’accumuler directement et très simplement la chaleur.
Au cours d’une année, la perte d’énergie, pour la plupart des fenêtres, est plus importante que
le gain en énergie. Les fenêtres à haut rendement thermique peuvent réellement fournir de
l’énergie utile, elles ont un meilleur rendement en terme d’énergie utile annuelle que les
parois isothermes les mieux isolées [16].
L’orientation, l’agencement et la performance des fenêtres revêtent de l’importance dans la
conception d’un bâtiment solaire passif. Des fenêtres orientées vers le sud permettent même
de gagner plus d’énergie solaire, durant la saison de chauffe, qu’elles ne perdent de chaleur.
Il existe deux façons de déterminer l’aire de vitrage orientée au sud. Elle peut se calculer en
pourcentage de l’aire totale du mur extérieur, méthode peu utile puisqu’elle n’a aucune
incidence sur ce qui se passe au-delà du mur, ou en pourcentage de l’aire de plancher
chauffée, qui tient compte du volume du bâtiment [17].
Les règles générales à suivre pour l’orientation des fenêtres :
 Déterminer la taille, la hauteur et le type de vitrage des fenêtres séparément pour
chaque façade/orientation ;
 Maximiser l’exposition au sud, car il est facile d’ombrager ces fenêtres en les
surmontant de dispositifs horizontaux correspondants ;
 Optimiser l’exposition au nord;
 Minimiser l’exposition à l’ouest lorsque le soleil est au plus bas près de l’horizon, car
elle risque d’occasionner la surchauffe et l’éblouissement.
IV.1.3.4.3.1.Typologies des fenêtres : [18]
Comme une vitre ne laisse pas passer 100% du rayonnement solaire reçu, il est aisé de
comprendre que plus une fenêtre comportera de couches vitrées, plus elle bloquera le
rayonnement. En pratique, cette constatation peut être utile pour bien choisir ses vitres :
 le simple vitrage : est le moins performant thermiquement mais laisse passer
quasiment les calories solaires ;

70
 le double vitrage : permet de diminuer les pertes par conduction en intercalant entre
deux vitrages un excellent isolant, transparent, disponible et gratuit: l’air immobile
sec. La capacité d’isolation de ces vitrages dépend de l’épaisseur de la lame d’air: plus
celle-ci sera épaisse, plus le vitrage sera isolant(au-delà de 20mm, des courants de
convection apparaissent et le gain d’isolation disparait).Il est moins performant que le
triple vitrage mais laissera davantage passer les calories solaires ;
Figue IV.11. Types de vitrages
Source : LIÉBARD A. op.cit.p.88 ;

 le triple vitrage reste plus isolant que le double vitrage mais freinera davantage les
calories solaires qui ne pourront pas arriver dans la maison. 
Comme la performance des fenêtres dépend de plusieurs critères à savoir les types des
matériaux, la conception, l’étanchéité et l’isolation …etc. ces critères sont à prendre en
considération pour déterminer le type des fenêtres :
 La fenêtre basse émissivité : recouverte d’une mince couche d’oxyde métallique
parfaitement transparent fixée sur l’intérieur des vitres, qui permet de réduire
considérablement l’émission des infrarouges vers l’extérieur. Ainsi ce film permet la
réflexion de la chaleur vers l’extérieur en été et l’arrêt du froid hivernal.
 La fenêtre à isolation renforcée : est une fenêtre basse émissivité qui voit l’air
contenu dans son double vitrage remplacé par un gaz rare non toxique et non
inflammable (argon, krypton). Ce gaz dont la conductivité thermique est plus faible
que l’air permet de freiner la perte des calories de façon plus efficace.
Le dormant constitue souvent le maillon thermique le plus faible de la fenêtre. Bien que le
dormant (châssis et meneaux) n’occupe que de 10 à 25 % de l’aire du vitrage des bâtiments, il
peut expliquer jusqu’à la moitié des
déperditions de chaleur de la fenêtre et
se prêter grandement à la formation de
condensation.
IV.1.3.5.. Isolation :
IV.1.3.5.1. Critères de sélection d’un
isolant : [19]
 Choisir un isolant ou un
système offrant un coefficient
de transmission surfacique 𝑈

71
[𝑊/𝑚².𝐾] le plus faible possible ou une conductivité thermique λ [𝑊/𝑚.𝐾] la plus
faible possible ;
 Concevoir des systèmes constructifs de liaisons de parois minimisant les ponts
thermiques structurels ;
 Choisir un isolant ayant la perméabilité à l’eau la plus faible possible.
Le pouvoir isolant d’un matériau est exprimé par sa conductivité thermique. Les facteurs
influençant le plus cette conductivité thermique sont le poids volumique, la teneur en eau, la
taille des pores d’air et la nature du solide les renfermant. L’air présente, en effet, une grande
résistance thermique pour autant que les mouvements de convection soient empêchés.
L’isolant peut se placer de diverses manières dans un mur (à l’extérieur, en sandwich ou à
l’intérieur) ; sa position modifie l’inertie de la paroi ainsi que le risque de condensation. Un
pare-vapeur doit donc être placé du coté chaud de l’isolation pour éviter les problèmes de
condensation. Sachant que dans le cas d’une isolation par l’intérieur, les ponts thermiques
peuvent représenter une forte part des déperditions, cette solution sera plutôt réservée au cas
de réhabilitation. [20]
IV.1.3.5.2. Système d’isolation rapportée par l’extérieur :
L’isolation thermique par l’extérieur permet de supprimer les ponts thermiques au niveau des
planchers intermédiaires et des refends. Elle permet également de tirer parti de l’inertie des
murs pour récupérer les apports solaires en hiver et pour réduire l’inconfort en été. [21]
Placer l’isolation à l’extérieur permet d’optimiser principalement :
 Les performances thermiques du bâtiment dans son ensemble.
 Le coût global de l’opération.
 L’entretien. [22]
IV.1.3.5.3. Les éléments d’isolation :
Isolation des ponts thermique : les principaux ponts thermiques à traiter:
 les jonctions avec la toiture.
 les jonctions avec les menuiseries.
 les jonctions avec les planchers intermédiaires et bas.
 les poutres périphériques.
Ces ponts thermiques doivent être limités en conception, en s’attachant à avoir une
«frontière» d’isolant autour du bâtiment. [23]
Isolation de la toiture : Il est nécessaire de définir une épaisseur d’isolation importante, ce qui
aura pour effet de diminuer fortement les déperditions thermiques en hiver et d’apporter un
meilleur confort thermique d’été :

72
 Toiture terrasse : des résistances thermiques importantes sont également à mettre en
œuvre. Dans le cas d’une isolation par l’extérieur, prévoir, dès la conception, des
acrotères dont la configuration permet d’isoler leur pourtour. [24]
Planchers bas : l’isolant est mis en œuvre soit sous dalle flottante, ou sous dalle de terre-plein,
soit les deux. [25]
IV.1.3.5.4. Les types d’isolants : [26]
Plusieurs familles d’isolants coexistent sur le marché. Le classement peut se faire suivant le
mode d’isolation :
Isolation par emprisonnement d’air : ces isolants piègent l’air dans les petites cavités qui se
trouvent entre leurs fibres. Or l’air immobile est un excellent isolant avec un coefficient de
conductivité thermique très faible. A savoir tous les isolants à base de fibres :
 Minérales (laines de verre, laines de roche,…)
 Animales (laines de mouton, plumes de canard,…)
 Végétales (fibres de bois, liège expansé, ouate de cellulose, chanvre, lin,…)
Isolation par gaz piégé : le principe est le même que celui de l’air immobile mais dans ces
isolants, l’air est remplacé par un gaz ayant un coefficient de conductivité thermique plus
faible que celui de l’air. C’est le cas par exemple des mousses de polyuréthane, du
polystyrène expansé et du polystyrène extrudé.
Isolation par le vide : le vide est le meilleur isolant possible car, en l’absence de matière, les
déperditions de chaleur par conduction et par convection ne peuvent pas s’opérer. Seul le
transfert par rayonnement est possible. [27]
Isolants minces réfléchissants : produits très étanches à la vapeur d’eau en provenance de
l’intérieur des logements pouvant donner lieu à des condensations importantes qui pourront
provoquer le pourrissement du bois ou la corrosion du métal. [28]
IV.1.3.5.5. Le liège expansé : [29]
Présentation du matériau :
Le liège expansé ou « liège noir » est issu du chêne liège de méditerranée d’au moins 30 ans
d’âge. Pour sa fabrication, seule l’écorce est utilisée. Une fois l’écorce du chêne liège
récoltée, elle est réduite en granules. Ces dernières sont chauffées à 300°C avec de la vapeur
d’eau pour qu’elles se dilatent et s’agglomèrent entre elles. Les granules de l’écorce du liège
se collent alors grâce à l’action de leur propre résine (la subérine). C’est grâce à l’air enfermé
dans les cellules fermées que le pouvoir isolant est conféré au liège expansé. Il est utilisé
depuis plus de 150 ans en isolation thermique.
Domaines d’Utilisation :

73
Le liège expansé s’utilise aussi bien dans la construction neuve que dans la restauration de
bâtiments traditionnels.
On l’utilise pour les murs et les combles ainsi que pour l’isolation des sols, sous dalles, des
planchers, des doubles-cloisons et même de toute zone avec risque d'humidité comme les
terrasses et les caves.
Isolation des murs : 80 à 180 mm d’épaisseur.
Isolation des sols : 40 à 100 mm d’épaisseur.
Isolation de la sous toiture : 120 à 200 mm d’épaisseur. Application sur dalle de béton.
Propriétés et Avantages :
• Isolation thermique, phonique et antivibratoire : c'est un des meilleurs isolants,
• Imputrescible: le seul isolant écologique résistant en milieu humide ;
• Matériau sain : non irritant, sans aucun ajout de colle ;
• Adapté aux pièces et environnements humides,
• Hydrofuge,
• Ininflammable,
• Etanche,
• Bonne Résistance mécanique (Stabilité dimensionnelle à la compression, dilatation, flexion),
• Matériau 100 % naturel, nécessitant peu de consommation d’énergie liée à la fabrication ;
• 100 % recyclable,
• Biodégradable,
• Durabilité dans le temps (très stable),
• Bonne résistance naturelle aux attaques d'insectes, parasites, champignons, rongeurs et aux
acides.
Données Techniques :
Tableau IV.3 : Caractéristiques techniques du liège expansé 

74
Source : Liège expansé pur, www.eco-logis.com, France.
Mise en œuvre :
Conditionné sous forme de plaques, il est très simple à mettre en œuvre, facile à découper et à
appliquer : il peut se scier, se clouer ou se coller.
Après s’être assuré que le support est sec, sans fissures et décapé, on pose les panneaux de
manière à éviter les ponts thermiques, fixés ou collés directement au mur. Il peut recevoir
directement un enduit ou des tasseaux pour un lambrissage.
Exemple : processus d’isolation extérieure d'un mur existant en mauvais état avec des plaques
de liège épaisseur 80mm + toile de verre + enduit écrasé à la chaux : [30]
1. Pose d’un profilé de départ ;
2. Mélange de l’enduit et application du liège ;
3. Pose des chevilles à frapper ;
4. Application de deux couches d’enduit écrasé intercalée par une toile de verre ;
5. Finition et séchage.

75
Figure IV.12 : Processus d’isolation extérieure par du liège expansé
Source : Sofatpo. ISOLATION EXTERIEURE EN LIEGE EXPANSE.2014, http://sofatpo.dz/liège.html

IV.1.3.6.. Étanchéité à l’air : [31]


Assurer un bon niveau d’étanchéité à l’air dans un bâtiment consiste à maîtriser les flux d’air
qui circulent à travers les orifices volontaires (bouches de ventilation et entrées d’air) et à
limiter les flux incontrôlés pouvant causer inconfort, gaspillage d’énergie et d’argents,
détérioration du bâti et dégradation de la performance des isolants thermiques.
IV.1.3.6.1. Principe de la « peau » étanche et continue :
Le principe fondamental pour assurer une bonne étanchéité de l’enveloppe est de réaliser une
« peau » étanche et continue. En plan et en coupe, le concepteur doit pouvoir suivre cette peau
avec un crayon, sans le décoller de la feuille. Chaque liaison entre composants doit être
analysée afin de prévoir les matériaux qui assureront l’étanchéité à l’air de façon pérenne à cet

76
endroit. En traitant une liaison donnée, le concepteur doit garder à l’esprit la continuité de la
peau sur les liaisons avoisinantes. [32]
IV. 1.3.6.2. Les liaisons entre deux matériaux différents : [33]
1. Liaison mur/plancher bas.
2. Liaison menuiserie/ appui.
3. Liaison menuiserie/ linteau.
4. Liaison menuiserie/ tableau.
5. Paroi courante.
6. Traversée de paroi.
7. Liaison mur/ plancher terrasse.
8. Traversée de plancher terrasse.
9. Liaison mur/ plancher intermédiaire.
10. Liaison mur/ toiture inclinée.
11. Traversée de toiture inclinée.
12. Plafond de toiture inclinée.
13. Liaison fenêtre de toiture.
14. Liaison mur/ Bloc baie.
15. Liaison mur/ plancher intermédiaire.
Figure IV.13 : Localisation des points
singuliers
16. Liaison porte d’entrée/ linteau.
Source : Effinergie. Réussir un projet de BBC,
2008, Paris.
17. Liaison porte d’entrée/ seuil.
18. Traversée de plancher bas.
19. Trappe d’accès gaine technique.
20. Traversée de plancher intermédiaire.
IV. 1.3.6.3. Traitement des pénétrations des réseaux : [34]
Les réseaux d’électricité, de ventilation, de gaz, d’eau ou de téléphone doivent être conçus
pour traverser la peau étanche en un minimum de points. Une stratégie efficace consiste à
réaliser une pénétration unique pour chaque réseau, puis à distribuer les circuits à l’intérieur
du volume chauffé sans percer la peau étanche. Le problème se résume alors à traiter cette
pénétration unique.

77
Pour obtenir une bonne étanchéité à l’air, il est nécessaire d’intégrer cette préoccupation dès
la phase de conception, en particulier, en limitant le nombre de pénétrations de l’enveloppe
IV.1.3.7. Ventilation Naturelle :
Une meilleure isolation thermique, une meilleure étanchéité à l’air, une utilisation généralisée
du chauffage, l’emploi du vitrage performant, réalisés sans une ventilation adéquate,
aggravent considérablement les problèmes de condensation et de moisissures dans les
habitations. [35]
Renouveler l’air a également pour fonction d’évacuer la vapeur d’eau et d’éviter ainsi des
condensations et dégradations. Cela permet enfin un fonctionnement normal et sans danger
des appareils de combustion.La ventilation naturelle d’un logement est donc absolument
impérative pour maintenir une ambiance intérieure confortable. [36]
IV.1.3.8. Protection solaire : [37]
Les protections solaires sont les compléments indispensables des fenêtres pour limiter les
surchauffes et l’éblouissement. Elles peuvent être intégrées à l’architecture: structurales
(porche, véranda, brise-soleil) ou appliquées (stores, persiennes, volets). Elles peuvent être
également fixes ou mobiles, intérieures ou extérieures, verticales (principales pour l’est ou
l’ouest) ou horizontales (efficaces pour le sud: auvents, débords de toiture, etc.). Le choix
d’une protection solaire doit se faire en fonction de l’orientation de la fenêtre. Si possible, elle
maintiendra la possibilité de bénéficier d’une lumière naturelle suffisante.
Les protections solaires peuvent être également liées à l’environnement. La végétation à
feuilles caduques procure un ombrage naturel saisonnier. En ville, les bâtiments voisins
constituent un masque important au rayonnement solaire. Le relief peut aussi devenir un
élément essentiel à l’accessibilité du rayonnement solaire sur un bâtiment. En effet, si un
bâtiment se trouve sur un terrain en pente, exposé au nord, celui-ci risque de ne jamais
recevoir de rayonnement solaire en hiver.
Les protections solaires placées à l’extérieur du bâtiment : brise- soleil, claustras,
panneaux coulissants. Elles permettent une protection efficace en été tout en bénéficiant des
apports solaires en hiver.
IV.1.3.8.1. Protection végétale : [38]
Le principe de la toiture végétalisé existe depuis la préhistoire. Il consiste à recouvrir d’un
substrat végétalisé un toit plat ou à faible pente (jusqu’à 35° et rarement plus, au-delà, on
parlera de mur végétalisé). Selon l’épaisseur de substrat et le degré d’arrosage souhaité, on
pourra faire une plantation de type extensive, semi-extensive ou intensive.

78
Figure

IV.14 : Toiture végétalisée extensive


Source : GAUZIN-MULLER D. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. Paris, 2001, p.53;

La toiture végétalisée présente de nombreux avantages, tant sur le plan de l’esthétique et de la


durabilité, que dans une perspective de protection de la biodiversité et de l’environnement en
milieu urbain :
- Grâce à l’évaporation de l’eau retenue dans les plantes et dans le sol, elle redonne à
l’air de l’humidité, le rafraichit et lie les poussières ;
- Elle participe également d’une part, à l’isolation thermique de la toiture et contribue
ainsi aux économies d’énergie et à la diminution des émissions de Gaz à Effet de
Serre (GES) et d’autre part, à la lutte contre les nuisances sonores en affaiblissant la
propagation des sons ;
- L’imperméabilité des sols accélère l’écoulement de l’eau qui surcharge les
canalisations, les ruisseaux et les rivières. La végétalisation des toitures limite le débit
de pointe envoyé dans le réseau en cas de forte pluie grâce un stockage provisoire et à
un écoulement différé et progressif. En cas de fortes précipitations, les toitures
végétalisées retiennent 70 à 90% de l’eau de pluie et retardant son évacuation.
Les systèmes à végétalisation extensive sont légers (50 à 100 kg/m²) et ne demandent qu’un
minimum d’entretien. Le sédum pousse sur un substrat de moins de 10cm d’épaisseur. Cette
petite plante grasse se régénère sans intervention extérieure.

79
On peut aussi transformer l’ensemble ou une partie de la toiture-terrasse en jardin suspendu
avec une végétalisation intensive, qui nécessite alors un support plus épais et un entretien
plus important.
IV.1.4. Energie solaire photovoltaïque : [39]
L’effet photovoltaïque convertit l’énergie solaire directement en électricité. Lorsque les
rayons du soleil frappent une cellule photovoltaïque, des électrons dans un matériau semi-
conducteur se détachent de leur orbite atomique et se déplacent dans une seule direction. Ce
phénomène crée de l’électricité en courant continu qui peut soit être utilisé immédiatement,
être converti en courant alternatif ou être emmagasiné dans un accumulateur. Aussitôt que les
rayons du soleil frappent leur surface, les cellules produisent de l’électricité. Les installations
PV peuvent s’employer comme source unique d’électricité d’un bâtiment ou être jumelées à
d’autres sources comme une génératrice ou un raccordement au réseau public. Ces cellules
fonctionnent également par ciel couvert, avec le rayonnement diffus pendant le jour. Certaines
installations disposent également d’un convertisseur qui transforme le courant continu produit
par les champs de cellules en courant alternatif 220V utilisables par la plupart des appareils
domestiques et le surplus d’électricité fourni est dirigé vers des batteries de stockage qui
permettent, quant à elles, une utilisation différée de l’énergie emmagasinées.
Ce sont les modules à base de silicium qui sont actuellement les plus utilisés (plus de
90% du marché), suivis de ceux à base de tellurure de cadmium (principalement utilisés dans
certaines grandes centrales solaires photovoltaïques), les autres types étant encore, soit en
phase de recherche/développement, soit trop chers et réservés à des usages où leur prix n'est
pas un obstacle.
La technologie photovoltaïque PV permet aujourd’hui de
convertir 10 à 20% du rayonnement solaire incident en
énergie électrique. Elle peut être intégrée au bâtiment en
couverture ou en protection solaire.
Ces systèmes sont dépourvus de pièces mobiles et leur durée
de vie dépasse les 20 ans, sans entretien, mis par un
nettoyage régulier. C’est pourquoi le photovoltaïque est de
plus en plus une technologie de choix pour la production
d’électricité. La taille d’un système dépend de paramètres
locaux comme l’ensoleillement ou l’orientation des
panneaux et de la technologie choisie.

80
Figure IV.15 : Fonctionnement du solaire photovoltaïque
Source : LIÉBARD A. op.cit.p.100.
IV.1.5. Chauffe-eau solaire : [40]
Le chauffe-eau solaire est le système à conversion directe du rayonnement solaire en chaleur
le plus répandu. En effet, par temps ensoleillé, le liquide caloporteur se met en mouvement
sous l’effet de la différence de densité entre les masses d’eaux. Il composé des éléments de :
- Le capteur solaire qui transforme le rayonnement solaire en chaleur ;
- Un accumulateur de chaleur sous forme de réservoir d’eau chaude, isolé. Ce stock
permet d’accumuler la chaleur de manière à réponde au mieux aux variations de la
demande et des apports solaires ;
- Le circuit de transfert de la chaleur qui relie par deux conduites principales le capteur
au réservoir d’eau ;
- Le fluide caloporteur constitué, en général, par de l’eau glycolée pour éviter le risque
de gel. L’échange de chaleur se fait au sein du réservoir via un serpentin, permettant
de garder l’eau du réseau séparée de l’eau du circuit et éviter tout risque de
contamination ;
- Pompe de circulation produisant de l’énergie supplémentaire pour son
fonctionnement, constitue une caractéristique des chauffe-eaux solaires actifs ;
- Eventuellement, une résistance électrique permettant de suppléer à l’insuffisance
d’apports solaires ou de répondre à une demande
de chaleur trop importante.
Les capteurs solaires doivent être installés dans un lieu
bénéficiant du soleil toute la journée ; généralement, en
toiture. Quant au ballon d’eau, il est souvent placé à
l’intérieur de l’habitat pour éviter des déperditions de
chaleur trop importantes.

Figure IV.16 : Fonctionnement du Chauffe-eau solaire


Source : LIÉBARD Alain, op.cit., p.97.

81
IV.2. ANALYSE DES EXEMPLES :
IV.2.1. Ecoquartier Vauban (Freibourg-Allemagne) [41]:
IV.2.1.1. Contexte : Fribourg, capitale écologique et ville solaire
Fribourg, qui a appliqué très tôt de manière intensive et efficace une politique de DDU faisant
une référence, mérite son titre de «capitale européenne de l’écologie», accueillant près de 10
000 emplois directement attachés à l’écologie.
En 1996, le conseil municipal a adopté un plan global de protection de l’environnement avec
comme objectif principal l’engagement à réduire de 25% des émissions de CO2 avant
2010. Pour y parvenir, il s’est fixé plusieurs priorités :
 Favoriser les économies d’énergies dans l’habitat (construction neuve et existante) :
obligation de répondre aux exigences du label HBE ;
 Encourager les énergies renouvelables, et en particulier l’énergie solaire ;
 Obligation de végétaliser les toitures-terrasses ;
 Développement des transports doux : plus de la moitié des déplacements se font à
vélo ou par TC.
 Création de deux écoquartiers selon le principe de DD : Vauban et Rieselfeld.
Fribourg est à la pointe du secteur de l’énergie solaire, avec le siège de l’une des
principales usines européennes de production de panneaux solaires photovoltaïques, la
Solar-Fabrik1, et celui de l’institut Fraunhofer, spécialisé dans la recherche appliquée
sur l’énergie solaire.
IV.2.1.2. Vauban, reconversion écologique et sociale d’une friche militaire :
La chute du mur de Berlin a entraîné le départ des troupes françaises basées à Fribourg,
qui ont quitté les casernes Vauban en aout 1992. En 1994, la ville a racheté ce site de 34
ha, situé en périphérie de Fribourg à moins de 3 km du centre ville, à l’Etat et décidé
l’année suivante de transformer cette friche en quartier écologiquement et socialement
exemplaire, avec comme principaux objectifs :
 la mixité de l’habitat et du travail ;
 la priorité aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun (TC) ;
 la préservation des arbres existants et la protection de la zone naturelle ;
 un mélange entre les groupes sociaux ;

82
 une relation harmonieuse entre les logements et les espaces extérieurs ;
 l’utilisation du chauffage urbain ;
 une construction économe en énergie.
Le projet achevé en fin 2006, érigeant 2000 logts destinés à environ 5000 personnes, ainsi
que des espaces d’activités représentant 500 à 600 emplois et un centre de services. Le
quartier Vauban est devenu un espace urbain vert et vivant, attirant essentiellement les jeunes
parents, cadres et universitaires pour la plupart, désireux d'accéder à la propriété à des prix
raisonnables. Grâce à sa maîtrise totale du foncier, la municipalité a pu imposer ses choix
lors de la conception du quartier et lors des ventes des terrains. Ses exigences sont de
plusieurs ordres :
 Architecturales : avec par exemple une hauteur maximale de 4 étages et une
densification des constructions ;
 Urbaines : en imposant une place de parking maximum/logement, dans un parc
collectif situé à l'entrée du site ;
 Sociales : dans le respect du principe de mixité sociale, urbaine et fonctionnelle,
 Environnementales : gestion des eaux de pluie sur la parcelle, gestion des déchets
et tri sélectif, végétalisation des toitures-terrasses et limitation de l’espace de la

voiture ;
 Energétiques : la référence de consommation sera le label HBE (<65 KW/m2/an) et
l’utilisation de l’énergie solaire (passive et active) et du chauffage urbain ;

83
Figure IV.17 : Plan d’aménagement de l’écoquartier Vauban

Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.69.

IV.2.1.3. Démarche citoyenne et gouvernance :


La municipalité a initié un processus de participation et concertation  citoyenne, en
dépensant 20 000 €/an pour le soutenir. Cet outil original est consulté dès le démarrage de la
planification du quartier. Immédiatement, de nombreuses questions se posent au sujet de la
conception du plan d’aménagement. Pour y répondre, la Ville lance un concours auquel 60
agences d’architecture vont participer.
Le Forum Vauban :
La ville reconnaît l’Association Forum Vauban comme entité de gestion et de coordination
du processus de participation citoyenne. Cette association a but non lucratif créée en 1994
qui a compté jusqu’à 300 membres, joue un rôle d’information, d’intégration des principes du
DD dans le quartier, de promotion des groupes de construction et de soutien technique auprès
des « propriétaires - promoteurs ». Au sein du forum Vauban, ces derniers peuvent définir
l’organisation et les aménagements extérieurs de leur futur îlot ou immeuble. Ils
transmettent ensuite leur projet aux maîtres d’œuvre, désignés en direct, réalisant ainsi des
économies sur les coûts de construction, comparativement à la promotion immobilière
classique.
 La Genova :
Cette coopérative de construction, impulsée par le Forum Vauban en 1997, s’est spécialisée
dans la construction de logements écologiques et économiques. Cette structure a non
seulement permis la construction de deux immeubles collectifs (36 logements), avec une
installation commune de capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire mais également une
salle polyvalente, une maison de quartier ainsi qu’une buanderie commune.
Les couloirs d’accès, une passerelle reliant les bâtiments, les jardins ainsi que les
cheminements aménagés autour des immeubles ont permis la création d’espaces semi-
publics attractifs, facteurs de convivialité dans le quartier.
 La SUSI  (Selbstorganisierte Unabhängige SIedlungs Initiative) :
Cette initiative autogérée et indépendante rassemble, au travers d’une association et d’une
SARL (Société A Responsabilité Limitée), des personnes à bas revenus (étudiants, parents
isolés, chômeurs) souhaitant se loger dans le quartier. Son action s’est centrée sur la
réhabilitation et la rénovation écologiques de quatre bâtiments de l’ancienne caserne,
alors voués à la démolition, afin de fournir une offre de logements à loyer modéré. Une

84
démarche participative, prévoyant que chaque futur locataire fournisse environ 100 heures
de travail, a permis de réduire de 10% les coûts globaux de l’opération (frais
d’acquisition du terrain inclus).

IV.2.1.4. Mixité sociale :


L’un des objectifs principaux des responsables de l’aménagement du quartier Vauban était
que « chacun ait sa chance » et donc d’encourager la mixité sociale et les espaces de
rencontre, créant des liens sociaux entre les résidents. Cette politique s’est traduite par les
mesures suivantes :
 10% sont destinés au logement social ;
 Intégration d’espaces favorisant les échanges dans le plan d’aménagement ;
 Création d’une école élémentaire et de jardins d’enfants ;
 Absence de clôture sur les espaces privatifs, rendue possible par le fait que les
habitants, impliqués dans le projet dès le
début du processus, tissent des liens avec
leurs futurs voisins bien avant d’intégrer
leur logement ;
 Adaptabilité des aménagements du
quartier aux handicapés ;
 Concentration des commerces le long de
l’allée principale du quartier ;
 Installation d’un marché des petits producteurs locaux ;
 Enseignement d’une culture écologique commune : formation des enfants au tri.
Création du centre d’information « Forum
Vauban » dans une ancienne bâtisse de la caserne.
Figure IV.18 : Mixité sociale à Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique,
op.cit., p.70
IV.2.1.5. Densification et mixité fonctionnelle :
La restructuration des friches militaires est une première
mesure en faveur de l’écologie urbaine ; la densification de
l’habitat en est une autre. La faible surface des terrains
destinés aux maisons en bandes les rend accessibles à de jeunes familles. Elle attire dans
le centre-ville une population dynamique et facilite la mixité sociale. La première tranche,

85
située à l’est du quartier, comptait 450 logts neufs dans des immeubles collectifs et des
maisons en bandes.
Figure IV.19 : Mixité fonctionnelle à Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.70
Elle concernait aussi la réalisation d’équipements scolaires de locaux de commerces,
artisanat, services et cabinets médicaux aux RDC des immeubles à arcades, et la
rénovation d’une dizaine de bâtiments de l’ancienne caserne ; transformés en chambres
d’étudiants et en foyer pour demandeurs d’asile et accueillent aussi le Forum Vauban. La
deuxième tranche couvre environ 10 ha et concerne 86 parcelles d’une surface destinées à la
construction de maisons en bandes, jumelées et d’immeubles collectifs pouvant atteindre
quatre niveaux, avec une hauteur maximale de 13m.
 Formes urbaines, diversité de l’architecture et des matériaux :
Une très grande diversité architecturale et un aspect de « quartier joyeux » :

 hauteur de bâti relativement homogène (R+4 maximum) ;


 Des formes architecturales innovantes ;
 Une personnalisation des logements par la couleur, pleine de tons et de vie ;
 Une utilisation des matériaux naturels, bruts et non polluants : bois, pierre.
Figure IV.20 : Diversité urbaine à Vauban
Source :GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.70.
 Equipements publics exemplaires :
Dans Vauban, l’école maternelle et le groupe scolaire sont issues d’un concours
d’architecture ouvert, une tradition fribourgeoise qui participe à la qualité de l’espace urbain.
Pour montrer l’exemple, la ville a appliquée à ces équipements scolaires et sportifs des
principes écologiques. L’ensemble a été implanté en prenant en prenant soin de protéger les
arbres existants. Une importante surface de vitrage sur les façades et des impostes

86
vitrées dans les couloirs, favorisent à la fois les économies d’énergie et le bien-être des
enfants. A l’intérieur bois et linoléum concourent à la création d’une atmosphère saine et
chaleureuse. Comme l’habitat qui l’entoure, le bâtiment répond au label HBE ; il est ventilé
de manière naturelle. Sa toiture-terrasse est couverte
d’une végétalisation extensive. L’eau de pluie
récupérée dans une citerne sert à l’arrosage des
espaces verts et à l’alimentation des chasses d’eau.
Ces mesures écologiques ont aussi été appliquées à
l’école maternelle proche avec classes orientées au sud.
Elle est située dans un lieu calme et entourée de verdure : la parcelle borde la coulée verte
traversée par un ruisseau. La structure et l’aménagement intérieur, réalisés avec de bois
massif et des panneaux à base de bois, offrent aux enfants des expériences sensorielles.
C’est une des mesures pédagogiques en direction des futures générations.
Figure IV.21 : L’école maternelle à Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71
IV.2.1.6. Un quartier « sans voiture » :
 Construction de parkings-silos collectifs :
Afin de réduire au maximum la circulation
automobile interne, deux garages collectifs
ou d’auto partage ont été implantés en
périphérie immédiate du quartier ;
permettant un gain de place pour la construction des habitations et des infrastructures
ainsi qu’une optimisation de l’utilisation des places de parking mises à disposition des
habitants, des visiteurs ou des pendulaires (1 place/4 habits). Figure IV.22 :
Parking collectif à l’entrée de Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71
 Covoiturage : l’association Car Free Share, rassemblant1500
adhérents, gère un système d’auto partage, à raison d’un
véhicule mutualisé pour 20 adhérents. Cette initiative offre une
alternative particulièrement économe d’un point de vue spatial
et financier ;
 Vélos et piétons plus proches : adoption d’une politique globale de « quartier des
courts trajets» (distance logement/équipement< 700 m), permettant d’augmenter la part
des déplacements à vélo et d’en diminuer la place de la voiture ;

87
Figure IV.23 : Piste cyclable à Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.
 Prolongement de la ligne de tramway : a permis de relier le quartier et le centre-ville de
Freiburg. A terme, cette ligne devrait être connectée au réseau ferroviaire régional ;
 Voies et voiries : l’allée Vauban, axe central, traverse le quartier du nord-ouest au sud-est
et le relie aux communes voisines ; en dehors de cette allée la voiture n’a pas sa place dans
le quartier. La vitesse de circulation y est limitée à 30 km/h. De chaque côté de cette allée
accueillant la ligne de tramway, une bande de six
mètres à l’usage des piétons et des vélos. Cette
allée dessert des voiries secondaires distribuant les
zones résidentielles pour leur préserver calme et
tranquillité. Leur largeur de 4m vise en particulier à
permettre l’ensoleillement de l’ensemble des
habitations, par ailleurs limitées à un maximum de 4
étages. Dépourvues de places de stationnement, n’autorisent que les arrêts rapides à 5
km/h. Des fossés et rigoles aménagés le long des chaussées pour recueillir les eaux
pluviales.
Figure IV.24 : Prolongement du tramway à l’intérieur de Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72
IV.2.1.7. Maîtrise de l’énergie :
 Label HBE : toutes les maisons sont conçues selon les critères d’écoconstruction et
dans le respect du label HBE, limitant les besoins de chauffage à 65 kWh/m2/an, à
l’aide d’une orientation sud (solaire passif) et une isolation efficace en laine de
mouton, liège et cellulose. La laine de verre n’a pas été
utilisée car elle peut provoquer des maladies ;
 Choix des EnR : - Solaire : capteurs thermiques et
photovoltaïques : les toitures des petits immeubles
accueillent 2500 m2 de panneaux photovoltaïques,
parfaitement intégrés dans l’architecture des
bâtiments. Des panneaux solaires sont également
installés, sur l'un des garages en silos du quartier.
L'ensemble fait du quartier Vauban l'un des plus grands
quartiers solaires d'Europe. Toutes ces installations sont raccordées aux « 100 000
toits solaires », rend contractuel le rachat du kWh excédentaire.

88
Figure IV.25 : Couverture des coursives en
panneaux photovoltaïques
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit.,
p.72
-Cogénération : une usine de cogénération, alimentée
à 80% par des copeaux de bois et à 20% par du gaz
naturel, alimente l’ensemble des logements en chaleur. Combinée aux toits photovoltaïques,
elle permet de couvrir 65% de la demande en électricité du quartier.
Figure IV.26 : Usine de cogénération à Vauban
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72
IV.2.1.8. Exploitation des eaux de pluie :
L’objectif est de réduire la consommation en eau potable du quartier, tout en limitant
l’impact de celui-ci sur le cycle naturel de cette ressource. Pour cela, diverses mesures ont été
prises :
 Des citernes de récupération des eaux de pluie sont installées dans certains
immeubles, dans des locaux à déchets ou dans des abris à vélos ;
 Toutes les toitures –terrasses sont végétalisées, y compris celles des locaux
poubelles, afin de limiter les surfaces imperméables du quartier et par la même,
d’augmenter son potentiel de rétention en cas de forts épisodes pluvieux ;
 Les eaux récupérées sont valorisées pour l’arrosage des jardins, les chasses d’eau
des toilettes de l’école élémentaire ou encore pour les lave-linge ;
 L’infiltration des eaux de pluie est assurée par un système de cuvettes et de
tranchées filtrantes connectées à la nappe phréatique ;
 Des caniveaux pavés reçoivent l’ensemble des eaux de ruissellement ainsi que celles
des toitures, lorsque les précipitations dépassent le potentiel de stockage du quartier.
Enfin, le trop-plein est dirigé vers un étang et un biotope ;
 Dans un immeuble expérimental dénommé « habiter et travailler », un système de
recyclage des eaux grises a été
installé pour produire du biogaz,
valorisé comme combustible pour les
cuisinières.

89
Figure IV.27 : Gestion des eaux de pluie à Vauban : citernes de récupération et tranchée
filtrante
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.73
IV.2.1.9. Evaluation des résultats [42]:
 Faible surcoût induit : le surcoût des mesures environnementales prises en compte
pour la conception du quartier est évalué entre 3 et 5% de l’investissement :
 Dans le cadre du programme de recherche « Quartiers durables dans les zones
urbaines en reconversion », l’Institut Français d’Ecologie Appliquée a réalisé une
étude visant à chiffrer les impacts économiques, écologiques et sociaux du
quartier Vauban. Une analyse du cycle de vie a notamment permis de comparer, du
point de vue du DD, le quartier Vauban à un quartier standard n’ayant pris aucune
mesure écologique. Le profil de durabilité, présenté dans le tableau suivant, démontre
la pertinence d’une telle démarche et ce, pour la quasi-totalité des indicateurs
retenus :
Tableau IV.4 : Comparaison de durabilité de Vauban à un quartier standard

90
IV.2.2. Ecoquartier Rieselfeld (Freibourg-Allemagne) [43] :
IV.2.2. 1. Présentation :
L’opération pilote Rieselfeld a commencé au milieu des années 80, lorsque la construction
d’une nouvelle station d’épuration régionale a libéré le bassin d’infiltration situé à l’ouest de
Freiburg. Dans cette zone, la ville a décidé de créer une réserve naturelle de 250 ha et un
quartier de 78 ha avec environ 4500 logts pour 10000 à 12000 habitants. Le concours
d’idée pour l’aménagement du site a été lancé en 1991 et sa concrétisation s’est achevée en
2010. La réalisation de différents types d’habitat a permis de faire des comparaisons
concernant, entre autres, la consommation d’énergie :
- Petits îlots ;
- Villas urbaines ;
- Immeubles collectifs en barres et en arc de cercle ;

91
- Maisons en bandes alternant avec des maisons de ville de deux ou trois unités.
A l’opposé des banlieues ghettos et des cités-dortoirs, ce quartier, situé à 15 min du centre
en tramway, doit disposer de tous les équipements et services nécessaires : école
primaire, lycée et son gymnase, jardin d’enfants et trois crèches, médiathèque pour
enfants et adolescents, cabinets médicaux, commerces, club de sport privé, et un centre
de quartier pour les jeunes, deux jardins…etc. 5000 postes de travail existaient déjà dans la
zone d’activités proche et 1000 emplois sont créés sur place. La ville de Freiburg a pris en
charge les coûts de planification, de développement, de mécanismes publics et de
financements. A Rieselfeld, le tramway est au cœur du quartier avec un plan de composition
axé autour d’une desserte structurante d’un Transports Collectifs en Site Propre (TCSP).

Figure IV.28 : Plan de masse de Rieselfeld  


Source : PATRICE. FRIBOURG, ALLEMAGNE. AUCAME, 2015, http://www.aucame.fr.pdf.

92
Figure IV.29 : Vue de dessus de Rieselfeld  
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.70.

Figure IV.30 : Photo de l’écoquartier Rieselfeld  


Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.70.

IV.2.2. 2. Objectifs et Principes [44] :


93
Les mesures en faveur du DD ont fait l’objet d’une étude scientifique sur la diminution des
produits toxiques dans la planification urbaine, effectuée dans le cadre du programme de
recherche Exwost. Plusieurs mesures ont été prises pour que les émissions de CO2 soient
deux fois moins importantes dans le cadre d’une démarche de DD :
- Proximité travail/habitat pour limiter les transports ;
- Construction à faible consommation d’énergie : selon le label HBE, obligation
contraignante de relier toutes les structures au réseau de chauffage à distance
du quartier alimenté par la centrale de cogénération, recours aux EnR ;
- Gestion de l’eau : récupération de l’eau de pluie, collecte séparée des eaux
claires et leur recyclage complet dans la partie occidentale de la zone de
Rieselfeld (réhabilitée en réserve naturelle) après bio-épuration ;
- Concept de déplacement favorisant piétons, cyclistes et TC : vitesse limitée à
30 km/h, plusieurs « rues-à-jouer » où les enfants ont la priorité, le tramway au
cœur du site ;
- Une partie du quartier est « sans voiture » : les propriétaires ou les locataires
s’engagent à ne pas posséder de véhicule ;
- Construction d’un quartier résidentiel de haute densité (90% habitat collectif et
10% habitat privé)
- Mixité sociale et fonctionnelle : équilibrage entre différentes structures et formes
d’habitat (30% de logements sociaux), prise en compte de problématiques
spécifiques à certaines catégories de populations : enfants, femmes, personnes
âgées et handicapés ; intégration des infrastructures dès le début ;
- Des espaces verts publics et privés ainsi que des centres de loisirs ;
- Un principe d’urbanisme flexible comportant des possibilités d’adaptation en
prévision de développements futurs, au-delà de ceux qui se font actuellement.
IV.2.2.3. Déplacements et modes doux :
 Le tramway au cœur du quartier,  véritable
colonne vertébrale du quartier :
 Une ligne conçue et réalisée avant la
construction des premiers logements ;

Figure IV.31 : Tramway au cœur de Rieselfeld  


Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.

94
 Les logements financent une part de la réalisation de l’infrastructure du TCSP ;
 Accessibilité et proximité : aucun logement situé à plus de 400 m d’un arrêt du
tramway.
 Limitation de l’espace dédié à la voiture :
 par le nombre : 1 place / logement en parkings
souterrains (offre globale de 337 voitures pour
1000 habitants) ;
 par la réduction des emprises viaires et des
aires de stationnement ;
Figure IV.32 : Limitation de l’accès de la voiture par des bornes
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.
 « Honneur aux piétons » :
 Un plan de maillage et de cheminements (sentiers)
continus, paysagés, adaptés ;
 Une qualité d’usage et d’accessibilité des liaisons
piétonnes ;
 Des ambiances attractives, tranquilles, paisibles.
Figure IV.33 : Piste piétonne paysagère
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.

 Une cohabitation des différents modes et vitesses de déplacement, « un quartier


apaisé » :
 Une Zone 30 km/h qui dessert le quartier ;
 Une Zone 10 km/h dans les espaces de rencontres ;
 Une large part du quartier sans voiture.
Figure IV.34 : Quartier plus facile à traverser pour les piétons
avec limitation à 30km/h
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.
 Une large part accordée au vélo :
 abris sécurisés et rangements protégés pour le stationnement ;
 Réseau de pistes, qualité d’usage et
continuité des linéaires cyclables.
Figure IV.35 : Stationnement des vélos
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.71.

95
IV.2.2.4.Densification et Diversité des formes urbaines et des matériaux :
 Une grande variété urbaine tout en préservant une unité générale liée au plan
d’aménagement d’ensemble ;
 Absence de cloisonnement : de grands îlots ouverts avec présence « d’écrans verts
structurants » ;
 50 logts / ha, une densité non
ressentie grâce à :
- la prédominance des espaces
publics ;
- l’homogénéité relative de la
hauteur des bâtiments (R+2 à
R+4). Figure IV.36 : Diversité urbaine à Rieselfeld  
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72.
IV.2.2. 5. Mixité fonctionnelle, services et équipements publics :

Des équipements publics rassemblés au cœur du


quartier autour du TCSP :
 Une école, un collège, un gymnase, une
médiathèque et un centre œcuménique…
etc. ;
 Un marché bihebdomadaire, équipements
et services de proximité toujours
accessibles à pied ou à vélo.
Figure IV.37 : Place publique et rue commerciale au cœur de Rieselfeld
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72.

IV.2.2.6. La place de la nature dans les espaces communs :

Le « vert structurant », source d’une meilleure qualité de vie du quartier :


 Quartier intégré dans son environnement naturel (ruisseau et champs) ;
 Nature omniprésente et de haute qualité : espaces publics et privés, coulées vertes,
jardins, aires de jeux « naturelles », toits
végétalisés ;
 Gestion des espaces verts favorisant la
biodiversité.

96
Figure IV.38 : Un corridor écologique au cœur de Rieselfeld
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72.
IV.2.2. 7. Gestion durable de l’eau :

Valorisation, récupération et exploitation naturelle des eaux de pluie :


 Maintien d’emprise végétale ou de terre-pleins : limitation des surfaces
minéralisées imperméables, espaces semi-perméables, toitures végétalisées ;
 Traitement alternatif des eaux pluviales et de ruissellement intégré aux espaces
verts : favorisant la rétention, l’infiltration in situ et la gestion des eaux de surface

dans un réseau hiérarchisé de rigoles, de noues, de bassins de rétention.


Figure IV.39 : Noue de rétention des eaux pluviales à Rieselfeld
Source : GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.72.

CONCLUSION :

L’efficacité énergétique à travers les mesures soulignées auparavant, est bénéfique autant
pour le consommateur à travers l’allègement de ces factures énergétiques, que pour
l’environnement, car la maitrise de l’énergie atténue la pression sur l’impact environnemental.
Sans oublier l’impact sur les aspects socio-économiques, qui se concrétise par le fait que les
économies d’énergies se traduisent par un gain appréciable au niveau des ressources
financières.
L’attention a été porté principalement sur les solutions et techniques d’efficacité énergétique
dites passives, cet impératif a été dicté par le souci de mettre en lumière des solutions qui vont
être simulées dans la prochaine étape afin d’analyser leurs impact sur les besoins énergétiques
du bâtiment.

97
Références :
[1] KHARCHI Razika. L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LE BATIMENT. [Document
électronique], CDER, 2013, http://www.cder.dz/vlib/bulletin/pdf/bulletin_028_05.pdf;
[2] FFB. LES 100 MOTS DE LA CONSTRUCTION DURABLE. [PDF] Paris : FFB, 2010 ;
[3] SALOMON THIERRY et al. LA MAISON DES [NEGA] WATTS: LE GUIDE MALIN DE
L'ENERGIE CHEZ SOI. Mens : Terre vivante, 2004. 2-904082-77-8 ;
[4] DE BETHENCOURT Anne et al. EFFICACITE ENERGETIQUE : UN GISEMENT
D’ECONOMIES ; UN OBJECTIF PRIORITAIRE. Paris, Ed. des JOURNAUX OFFICIELS,
2013. 978-2-11-120906-0/0767-4538 ;
[5] BOURSAS Abderrahmane. ETUDE DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE D’UN
BATIMENT D’HABITATION A L’AIDE D’UN LOGICIEL DE SIMULATION . Thèse de
Magister en génie-civile, Université Constantine, 2013 ;
[6] SALOMON THIERRY et al, op.cit. ;
[7] AITF. BATIMENT BASSE CONSOMMATION. [PDF], Paris, 2013, www/AITF/EDF ;
[8] Effinergie. REUSSIR UN PROJET DE BATIMENT BASSE CONSOMMATION. Paris,
2008, TMG ;
[9] LIÉBARD Alain et al. TRAITÉ D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
BIOCLIMATIQUES. Edition LE MONITEUR, Paris, 2004, p.80 ;
[10] SALOMON THIERRY et al, op.cit. ;
[11] Effinergie, op.cit. ;
[12] Robertson Keith et al. L’ENERGIE SOLAIRE POUR LES BATIMENTS. [PDF], SCHL
(Société canadienne d’hypothèques et de logement), CANADA, 2012 ;
[13] LIÉBARD Alain, op.cit., p.133 ;
[14] JUWO Promotion. BRIQUES THERMOPLAN. [document électronique]. 2015,
www.juwo.fr/ Briques thermoplane /pdf ;
[15] STOHI Walid. Chapitre2 : ENERGIE SOLAIRE PASSIVE. Module EnR, Master 2,
option ADEV, 2015-2016 ;
[16] Effinergie, op.cit. ;
[17] Robertson Keith, op.cit. ;
[18] LIÉBARD Alain, op.cit., p.88 ;
[19] DESSONS Alix et al. VITRAGE ET ISOLATION DES PAROIS OPAQUES. [PDF] ,
Paris, 2011.
[20] LIÉBARD Alain, op.cit., p.84 ;

98
[21] Effinergie, op.cit. ;
[22] ADEME. ISOLATION PAR L'EXTERIEUR. [PDF], Bordeaux ,2006, ADEME ;
[23] AITF, op.cit. 
[24] Effinergie, op.cit. ;
[25] ibid. [26] ibid.
[27] ACTIS. Efficacité énergétique des bâtiment: Lever les freins à l'innovation sur le marché
de l'isolation. 2012, Limoux : ACTIS S.A ;
[28] DESSONS Alix, op.cit. ;
[29] Ecoconstruction-limousin. LIEGE EXPANSE. [Document électronique], 2009,
http://www.ecoconstruction-limousin.com/liège/pdf;
[30] Sofatpo. ISOLATION EXTERIEURE EN LIEGE EXPANSE. [En ligne]. Sétif, 2014,
http://sofatpo.dz/liège.html. [Page consultée le 17 mai 2016 à 23 :20];
[31] Effinergie, op.cit. ;
[32] Ministère de l’Écologie, du DD, des Transports et du Logement. MEMENTO DE
CONCEPTION ET DE MISE EN ŒUVRE A L’ATTENTION DES CONCEPTEURS,
ARTISANS ET ENTREPRISES DU BATIMENT. [PDF], Paris, Novembre 2010 La Défense ;
[33] Effinergie, op.cit. ;
[34] Ministère de l’Écologie, op.cit. ;
[35] Direction Générale des Technologies, de la Recherche et de l’Energie. Guide pratique de
la ventilation naturelle des habitations. [PDF], Bruxelles, 2003, Fonds de Formation
professionnelle de la Construction ;
[36] SALOMON THIERRY et al, op.cit. ;
[37] LIÉBARD Alain, op.cit., p.69 ;
[38] GAUZIN-MULLER, Dominique et al. L’ARCHITECTURE ECOLOGIQUE. 29
exemples européens. Edition LE MONITEUR, Paris, 2001, p.53 et 106 ;
[39] LIÉBARD Alain, op.cit., p.100 ;
[40] LIÉBARD Alain, op.cit., p.97 ;
[41] GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.69-75 ;
[42] U. LIMAN. Eco quartier Vauban Freiburg – Allemagne. [document électronique].
Service du Logement et des Gérances, 2006,
http://www.espacepiéton.org/wa-files/VAUBAN.pdf.
[43]GAUZIN-MULLER Dominique, op.cit., p.70-73 ;

99
[44] Audat. Voir et comprendre, pour réaliser un aménagement durable. Ecoquartiers,
sources d’inspiration. [document électronique]. Agence d’Urbanisme de l’aire toubounat,
2010, http://www.audit.org/pdf/diaporama/Mulhouse.pdf.
V. CHAPITRE 5: SIMULATION ET ETUDE DE CAS :
INTRODUCTION :
Ce chapitre va définir l’objectif de l’étude de simulation ainsi que les paramètres du bâtiment
cas de base, qui est créé selon les paramètres du label HBE et des recherches précédentes pour
les coordonnées géographiques et climatiques de la ville de Constantine. En second temps,
sera l’occasion de développer la méthodologie choisie pour l’étude des besoins énergétiques
ainsi
que la

pertinence du choix de l’outil de simulation. Les méthodes de simulation, en plus du calcul du


bilan énergétique, permettent d’étudier l’évolution temporelle des paramètres.
V.1. PRESENTATION DU CAS D’ETUE :

100
Figure V.1. Vue en plan du prototype de simulation : cellule F3 (80m²)
Source : Conçu par l’auteur
La cellule choisie comme prototype pour l’étude de
la simulation est un appartement F3 d’une
superficie de 80m² situé à un étage intermédiaire et
orienté Sud/ Nord selon un axe Est-Ouest. Il est
composé d’un séjour (20 m²), 2 chambres (10.5m²
et 12.4m²) avec une terrasse commune, une cuisine
(12.3m²) prolongé d’un séchoir en plus des
dépendances (sanitaires+dégagement). La
répartition des pièces respecte le zonage selon les caractéristiques spécifique de chaque
orientation. En effet, les pièces principales de vie sont du coté Sud en revanche les espaces
peu chauffées implantés de façon à constituer une zone tampon du coté Nord.

V.2. OBJECTIF DE LA SIMULATION :


L’objectif de la présente étude est d’évaluer l’évolution des besoins énergétiques d’un
logement de base en fonction des solutions adoptées pour confirmer ou infirmer les principes
recommandés par le label HBE et les études précédentes.
V.3. METHODOLOGIE ET ETAPES DE SIMULATION :
La simulation a été établie à l’aide de 4 logiciels, qui sont :
1. Météonorm7 :
pour les données climatiques. Etant donné que l’appartement fait parti d’un projet
conçu à Zouaghi wilaya de Constantine, les données météorologiques entrées au
niveau du logiciel Metenorm7 sont celle de la station météorologique Ain El bey,
Constantine.
Figure V.2. Simulation climatique de Constantine 
Source : simuler à l’aide de Météonorm7 

2. TRNBuild : pour la modélisation du prototype avec toutes ses caractéristiques


formelles, dimensionnelles et techniques.

101
Figure V.3. Interface de
simulation du prototype
dans TRNBuild
Source : conçu par l’auteur

3. Simulation Studio : pour la simulation ainsi que l’estimation de l’énergie incidente sur
1m²
de

panneau photovoltaïque (271.872Watt).

Figure V.4. Interface de Simulation Studio 


Source : conçu par l’auteur

102
Figure V.5. Graphe des résultats de simulation par Simulation Studio
Source : Auteur
L’affichage des résultats de consommation énergétiques se fait sous forme de tableaux Excel.

Figure V.6. Tableau Excel des résultats de simulation


Source : Auteur

4. Transol :
pour le
calcul des
besoins
d’eau
chaude
sanitaire
et le dimensionnement des panneaux thermiques pour le chauffe-eau solaire.

103
Figure V.7. Rapport de simulation en Excel à l’aide de Transol
Source : conçu par l’auteur
Dans l’objectif d’évaluer l’impact de chaque élément à part, l’étude passe par la réalisation de

5 séries de simulations dont on rajoute un élément à chaque étape :


1. Etape 1 : Construction Conventionnelle : avec une orientation favorable Nord/Sud
▪ Mur extérieur : 30cm double brique avec lame d’air 5cm ;
▪ Plancher intermédiaire : dalle de compression 4cm + corps creux (hourdis) 16cm ;
▪ Vitrage : simple.
2. Etape 2 : Avec Isolation des Murs :
▪ Mur extérieur : 42 cm double brique de terre avec lame d’air 2cm et isolation
extérieure en liège expansé 12cm collé par un enduit à la chaux en plus d’un par
vapeur (film en aluminium) coté intérieur ;
▪ Mur extérieur Nord : 48 cm, même composition précédente sauf 18cm épaisseur
d’isolant ;
3. Etape 3 : Avec Isolation des Planchers :
▪ Plancher intermédiaire : rajout de l’isolant polystyrène expansé 4cm ;
4. Etape 4 : Avec Isolation des Vitrages :
Vitrage : double à basse émissivité avec couche de gaz Argon intégré ;
5. Etape 5 : Plus Mur Capteur :
Composition : Double vitrage (coté extérieur) + lame d’air 10cm + mur en pierre
naturelle taillée et massive (Granit) 30cm.

V.4. RESULTATS DE LA SIMULATION :


Tableau V.1 : Résultats de la simulation et estimation des économies et des surcoûts

104
Consom. Consom Econo- Econo- Coût
U Annuel. . Energ. mie mie Investi- Surcoût Durée
[W/m²k] Chauf./ Annuell d’énerg. [DA] ssement [DA] d’amor-
m² e [kWh] % [DA] tissement
kWh/m²
Mur :
0.531 800
1 Plancher : 270 6700 - - millions
2.323 kWh/m² kWh - -
Vitrage : [DA]
5.74
Mur : + 80640 71220
2 0.210 224 4345 -9420 DA DA 7ans et
Mur kWh/m² kWh 35% DA (96 m²) (1%) demi
Nord :
0.160
+65807 64835
Plancher : 213 4102 6% - 972 DA DA 6ans
3 0.490 kWh/m² kWh DA (156.68 (0.8%)
m²)
Vitrage : +4920 0 9 mois
4 1.43 126 2418 41% -6736 DA (gains> (Moins
kWh/m² kWh DA (8.2 m²) frais) d’1an)
Mur 57
5. capteur : kWh/m² 1088 55% -5320 +2400 0 5 mois
0.313 (<65) kWh DA DA (gains> (Moins
(3 m²) frais) d’1an)

Total des solutions passives (∑) 84% -22448 +15376 136055 6ans
DA 7 DA DA (1890DA/
(2%) mois)
59648
Dimensionnement des panneaux 4 m²/logt +64000 DA 12ans
photovoltaïques (4 panneaux d’1m²) DA (1%)
Dimensionnement des panneaux 4.4 m²/logt +22000 19364
solaires pour le chauffe-eau solaire (2 panneaux de DA DA 7ans
2.2m²) (0.2%)
Total des solutions passives+actives -26800 +23976 215067 8ans
(∑) 100 % DA 7 DA DA (2240DA/
(3%) mois)
Avec : U : coefficient de transmission surfacique.
- le prix d’1m² du logt promotionnel est de 10 millions Da. [1]
- le prix d’1KWh varie entre 1.779 DA, 4.179 DA, 4.812 DA et 5.48 Da. [2]
- le prix d’1m²de liège est de 840 DA. [3]
- le prix d’1m²de polystyrène de 4cm est de 500 DA. [4]
- le prix d’1m²de double vitrage avec argon est de 600 DA. [5]

105
- le prix d’un 1m² panneau photovoltaïque modèle 160Watt est de 16000 DA HT
(Condor). [6]
- le prix d’un panneau thermique de 2.2m² est de 11000 DA (Condor). [7]
 Interprétations des résultats :
 Dans la 1ère étape : la consommation énergétique annuelle est de 6700 kWh avec 270
kWh/m² pour les besoins de chauffage ; comparée à la consommation énergétique
moyenne du logement à Constantine selon les statistiques de Sonelgaz de 2015 [8] ;
qui est de 26047 KWh : on constate 70% d’économie d’énergie l’équivalent de
77388 DA/an gagné grâce à une orientation S/N favorable.
 Dans la 2ème étape : on remarque qu’après isolation des murs avec du liège expansé,
le coefficient de transmission surfacique U des murs est passé de 0.531 W/m²k à
0.210 W/m²k (12cm d’isolant) et 0.160 W/m²k pour le mur Nord (18cm d’isolant).
Cela a permit une économie d’énergie de 35% l’équivalent de 9420DA/an
économisés contre un surcoût d’investissement de 1% remboursable dans une durée
d’amortissement de 7ans et demi au rythme de 791DA/mois.
 Dans la 3ème étape : on constate qu’après isolation des planchers intermédiaires avec
du polystyrène expansé, le coefficient U des planchers est passé de 2.323 W/m²k à
0.49 W/m²k. Cela a permit une économie d’énergie de 6% l’équivalent de
972DA/an économisés. Ce pourcentage est faible étant donné qu’on a supposé un
appartement situé à un étage intermédiaire et dont les planchers ne sont pas exposés à
l’extérieur. Le surcoût d’investissement est de 0.8% remboursable dans une durée
d’amortissement de 6ans au rythme de 900 DA/mois.
 Dans la 4ème étape : on note qu’après utilisation du double vitrage avec gaz argon, le
coefficient U des vitrages est passé de 5.74 W/m²k à 1.43 W/m²k. Cela a permit une
économie d’énergie de 41% l’équivalent de 6736 DA/an économisés avec un
surcoût d’investissement d’une valeur très inférieure remboursable dans moins
d’une année (9mois).
 Dans la 5ème étape : on constate qu’après rajout du mur capteur, d’un coefficient U de
0.313 W/m²k, une économie d’énergie de 55% l’équivalent de 5320 DA/an
économisés avec un surcoût d’investissement d’une valeur très inférieure
remboursable dans moins d’une année (5mois).
 Dans toutes les étapes précédentes, on a comparé chacune d’elles à l’étape qui la
précède et pour récapituler, on compare la 5ème étape avec la 1ère. En effet, les solutions
passives permettent une amélioration notable des besoins énergétiques et

106
particulièrement pour le chauffage d’une valeur de 57 kWh/m² inférieure à
<65kWh/m² exigé par le label HBE. Cette amélioration permet une économie
d’énergie de 84% qui revient à 22448 DA/an avec un surcoût de 2% remboursable
dans une durée d’amortissement moyenne de 6ans au rythme de 1890DA/mois.
 L’ajout des solutions actives permet 100% d’économie d’énergie l’équivalent de
26800 DA/an économisés avec un surcoût total de 3% remboursable dans 8ans au
rythme de 2240DA/mois.
 Ces résultats confirment la validité des solutions adoptées selon les recommandations
du label HBE pour un habitat plus économe car le surcoût d’investissement entre 1 à
5% est compensé par une réduction conséquente des dépenses de fonctionnement.

V.5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :


D’après les résultats de la simulation adoptant les principes du label HBE et en coordination
avec le PNEE selon l’APRUE et le CNERIB, on recommande les dispositifs suivants :
 Systèmes passifs pour le renforcement de l’inertie du bâtiment et l’économie
d’énergie :
 L’utilisation de la brique de terre pour les parois ;
 Isolation extérieure via l’emploi du liège expansé comme isolant performant,
disponible et à faible empreinte écologique avec 12 cm d’épaisseur et 18cm
pour les parois exposées au nord ;
 Emploi du double vitrage à basse émissivité avec couche de gaz intégrée et
des châssis de fenêtre à double joint ;
 Exploitation passive de l’énergie solaire par l’emploi du mur capteur.
 Isolation des planchers intermédiaires par le polystyrène expansé, pour le
plancher sol et la toiture isolation en liège et toiture végétalisée.
 Systèmes actifs pour la production des énergies renouvelables :
 Introduction du chauffe-eau solaire (CES) : 2 panneaux de 2.2m²/logement ;
 Utilisation du solaire photovoltaïque pour la production de l’électricité :
4 panneaux modèle 160Watt d’1m²/logement.
(Indisponibilité de l’éolien à Constantine en raison de la faible valeur de la
vitesse moyenne des vents d’environ 2.5m/s).

Références :
[1] L’encadreur M. GASMI Farid ;

107
[2] CREG, ELECTRICITE ET GAZ : NOUVEAUX TARIFS REVELES. [En ligne].2016,
http://www. creg.gov.dz/adoption-nouvelles-tarification.html. [Page consultée le 4 mai 2016
à 23 :20];

[3] Sofatpo. ISOLATION EXTERIEURE EN LIEGE EXPANSE. [En ligne]. 2014, Sétif,
http://sofatpo.dz/liège.html. [Page consultée le 17 mai 2016 à 23 :20];

[4] L’encadreur, op.cit.;

[5] ibid.

[6] BOUCHAIB Samy. PRIX DU PANNEAU SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE ET


THERMIQUE EN ALGERIE. [Document électronique], CDER, 2014,
http://portail.cder.dz/spip.article3925.pdf.

[7] ibid.

108
CONCLUSION GENERALE :
Le développement durable, intégrant les trois dimensions: économique, sociale et
environnementale, est devenu un principe récurrent dont les impératifs sont déclinés à toutes
les échelles et les politiques territoriales selon les différentes visions locales.

Dans ce contexte, les enjeux énergétiques et climatiques mondiaux nous rappellent l’urgence
d’une utilisation raisonnée des ressources et la nécessaire mutation du secteur du bâtiment et
particulièrement en matière d’habitat. Ce dernier est considéré comme premier consommateur
d’énergie ainsi qu’émetteur de gaz à effet de serre que ce soit à l’échelle mondiale, nationale
et même locale au niveau de la wilaya de Constantine. Cette surconsommation énergétique
n’affecte pas seulement l’environnement mais à également des répercussions socio-
économiques.

Il serait donc temps de changer notre regard vers des habitats préconisant une efficacité
énergétique qui repose sur des solutions passives, actives ainsi que les comportements
raisonnés des usagers. Le choix d’envisager un écoquartier selon les deux principes de
rationalité et d’équité dans une démarche globale de conception de logements collectifs à
Constantine avec référence au label Habitat à Basse Energie (HBE), qui est lié à une
consommation de chauffage inférieur à 65 KWh/m²/an, s’appuie sur la similitude de ses
principes avec le contexte économique local et les objectifs fixés par le Programme National
d’Efficacité Energétique (PNEE) lancé par l’APRUE au début de l’année en cours.

Ces principes se basent sur des solutions passives qui n’exigent pas une consommation
énergétique pour leur fonctionnement et donc sont peu coûteuses et ne nécessitent pas des
techniques de construction complexes à savoir essentiellement : une forme compacte,
l’isolation thermique renforcée, limitation des ponts thermiques, étanchéité à l’air, utilisation
efficace de l’énergie solaire passive, choix de matériaux de construction recyclable dont la
production et la mise en œuvre nécessitent peu d’énergie.

L’analyse climatique et bioclimatique de Constantine selon les deux méthodes de Mahoney et


Zockolay préconise une conception compacte du plan de masse avec une orientation
Nord/Sud souhaitable et un zonage des pièces de vie coté Sud à l’inverse des espaces peu
chauffés groupés en zone tampon du coté Nord, la nécessité d’un système de chauffage et
climatisation passifs avec l’effet de masse thermique des murs, planchers et toiture d’un
déphasage plus de 8h. Par conséquent, la notion d’inertie thermique, qui recouvre à la fois
l’accumulation de la chaleur du jour et sa restitution avec déphasage pendant la nuit, est

109
particulièrement intéressante dans les climats où la différence de température diurne et
nocturne est importante cas de Constantine. D’après les études du CNERIB, la brique de terre
est un matériau local pourvue d’une excellente inertie thermique grâce à la composition
chimique et minéralogique de l’argile. L’usage d’un mur capteur accentue cette inertie avec
un double fonctionnement en hiver et en été.

L’isolation thermique par l’extérieur renforce également l’inertie de l’enveloppe tout en


supprimant les ponts thermiques et assurant une étanchéité à l’air. L’utilisation du liège
expansé considéré comme l’un des meilleurs isolants grâce à ses qualités : 100 % naturel,
biodégradable, recyclable, résistant, étanche, imputrescible et hydrofuge, ininflammable et
sain car il présente une bonne résistance aux attaques d'insectes et parasites.

Etant donné que les vitrages représentent la première source des déperditions thermiques, leur
isolation est impérative grâce à l’adoption du double vitrage à basse émissivité, avec couche
de gaz argon intégré, performant et moins coûteux qu’un triple vitrage.

La ville de Constantine se caractérise par un gisement solaire important en plus de la bonne


exposition du terrain d’étude au rayonnement solaire du coté sud, lui confére un potentiel non
négligeable en énergie renouvelable exploitable à travers l’utilisation des panneaux
photovoltaïques pour la production de l’électricité et l’introduction du chauffe-eau
solaire (CES) à base de panneaux thermiques pour la production de l’eau chaude sanitaire,
tous ces dispositifs se réfèrent aux recommandations du PNEE.

Il semble que les solutions citées au paravent permettent d’après les résultats de la simulation
une amélioration appréciable du bilan énergétique et financier. En effet, les solutions passives
permettent une économie d’énergie de 84% qui revient à 22448 DA/an avec un surcoût de 2%
remboursable dans une durée d’amortissement de 6ans au rythme de 1890DA/mois. L’ajout
des solutions actives permet 100% d’économie d’énergie l’équivalent de 26800 DA/an avec
un surcoût total de 3% remboursable dans 8ans au rythme de 2240DA/mois. Ceci confirme les
recommandations du label HBE pour un habitat plus économe car le surcoût d’investissement
de 1 à 5% est compensé par une réduction conséquente des dépenses de fonctionnement.

Pour conclure, avec toutes ces mesures, il importe que les habitants prennent conscience de
l’importance de leur rôle et leur responsabilité en adoptant des gestes et comportements plus
responsables.

110
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http://www.opgi.dz/opgi_hdey/produit_service/10.doc.

116
ANNEXE 1 : Cadre juridique relatif à l’efficacité énergétique dans le bâtiment en
Algérie
N° loi Disposition
Introduction de l’efficacité énergétique dans les bâtiments par :
- l’économie d’énergie et inter-énergétique ;
- la promotion des énergies renouvelables ;
- la réduction de l’impact énergétique sur l’environnement ;
- la recherche, l’éducation et l’élaboration des normes en matière
d’efficacité énergétique.
En outre, les actions et projets qui concourent à l’amélioration de
Loi n° 99/09 du 28
l’efficacité énergétique bénéficient de primes, d’avantages
juillet 1999 relative à
fiscaux et en matière de droits.
la maîtrise de
Dans le cadre de cette loi, 3 documents techniques
l’énergie
réglementaires (DTR) ont été préparés par le Centre National
des Etudes et de la Recherche en Industrie du Bâtiment(CNERIB)
à l’usage des professionnels du bâtiment; DTR.C 3-2, DTR.C 3-4
et DTR.C 3-31; qui établissent respectivement les règles de
calcul des déperditions calorifiques d’hiver, les apports d’été
et ceux relatifs à la ventilation naturelle pour les bâtiments à
usage d’habitation.
Loi n° 02/01 du 5
fév.2002 relative à Promotion de la Cogénération : production combinée
l’électricité et à la d’électricité et de chaleur.
distribution du gaz
fixe les modalités de promotion des énergies renouvelables par:
- détermination des procédés et filières de conversions ;
Loi n° 04/09 du 14 - fixation des instruments et de la nomenclature des installations
août 2004 relative à la et techniques architecturales utilisés dans les EnR ;
promotion des - « programme national » de promotion et « bilan annuel » de
énergies l’usage des EnR : détermination des coûts énergétiques et
renouvelables dans le environnementaux et projections des EnR à l’horizon 2020 ;
cadre du DD - création d’un organisme national chargé de la promotion et du

117
développement de l’utilisation des EnR dénommé :
« Observatoire national de promotion des EnR ».
N° du décret Disposition
En application de la loi n° 02/01 du 5 fév.2002, l’objet du décret:
Décret Exécutif - définir les coûts de diversification de l’électricité produite à
n° 04/92 du 25 mars partir des EnR et/ou de la cogénération ;
2004 relatif aux coûts - indiquer les conditions de production, de transport et de
de diversification de raccordement aux réseaux de l’électricité produite et les
la production primes respectives ;
d’électricité - préciser les mécanismes d’éligibilité des producteurs
d’électricité.
Le présent cahier des charges a pour objet de fixer :
 Les droits du producteur d’électricité :
- de connecter ses installations aux réseaux de transport ou de
Décret Exécutif distribution de l’électricité pour y injecter le surplus de sa
n° 06/429 du 26 nov. production et percevoir en contrepartie les rétributions
2006 fixant les droits correspondantes ;
et obligations du - de bénéficier d’un placement prioritaire sur le marché.
producteur d’élect.  Les obligations du producteur d’électricité :
- prendre toutes les mesures nécessaires conformément aux aspects
liées à la sécurité des équipements et aux règles environnementales
-se soumettre aux conditions régissant les offres du marché.
En application de la loi n° 04/09 du 14 août 2004, l’objet de ce
décret est de définir les modalités de certification de l’origine de
Décret Exécutif l’EnR. La certification d’origine vise à attester que l’énergie a
n° 15/69 du 11 février pour origine une source d’énergie renouvelable. Le producteur
2015 fixant les de l’électricité est tenu de doter ses installations des dispositifs de
modalités de comptage des énergies, définis par décision de la Commission
certification de de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG), déterminant :
l’origine de l’énergie - La production brute et la production nette ;
renouvelable et de - La consommation d’énergie primaire et celle d’énergie
l’usage de ces électrique sur le site ;
certificats - L’énergie injectée et/ou soutirée du réseau ;

118
L’agrément est délivré par le ministre de l’énergie, après avis
de la CREG, dans un délai 30 jrs pour 3 ans renouvelables.
Date de l’arrêté Disposition
Arrêté du 2 février fixe les tarifs d’achats garantis et les conditions pour
2014 fixant les tarifs l’électricité produite à partir des installations utilisant la filière
d’achats et les éolienne. Ces tarifs garantis pour vente de l’électricité produite
conditions des par les installations éoliennes et pour une durée de 20 ans
installations utilisant , définis dans le contrat d’achat, sont fixés par tranche de
la filière éolienne capacité et en fonction du potentiel éolien.
Arrêté du 2 février fixe les tarifs d’achats garantis et les conditions de leur
2014 fixant les tarifs application pour l’électricité produite à partir des installations
d’achats et les utilisant la filière solaire photovoltaïque. Ces tarifs garantis
conditions des pour vente de l’électricité produite par les installations utilisant la
installations utilisant filière solaire photovoltaïque et pour une durée de 20 ans, définis
la filière solaire dans le contrat d’achat, sont fixés par tranche de capacité et en
photovoltaïque fonction du potentiel solaire.
Arrêté du 1er sept. En application de la l’article 8 du décret exécutif n° 13/218 du
2014 fixant les tarifs 18 juin 2013, le présent arrêté fixe les tarifs d’achats garantis et
d’achats et les les conditions de leur application pour l’électricité produite à
conditions des partir d’installations utilisant la filière « cogénération ». Ces
installations utilisant tarifs sont fixés par tranche de capacité et par durée annuelle
la cogénération d’utilisation de la capacité installée.

119

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