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Chap Preli 1 Les Differentes Juridictions

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CHAPITRE PRELIMINAIRE 1 

: Les différentes juridictions

Les modes alternatifs de règlement des différends (MARD)

Les MARD font référence à une justice « privée » ou négociée qui peut être juridictionnelle (ex : arbitrage)
ou non juridictionnelle (ex : la transaction, la conciliation, la médiation). Lorsqu’il y a un litige, celui-ci peut
tenter d’être résolu à un mode amiable de règlement des différends avant de saisir le tribunal ou le juge.

I) L’arbitrage

L'arbitrage est un MARD juridictionnel par lequel des parties conviennent de soumettre leur différend à un
tribunal arbitral généralement composé de 1 ou 3 arbitres. L'arbitre rend une sentence qui s'impose aux
parties sous réserve du respect de certaines conditions. En décidant de recourir à l'arbitrage, les parties
optent pour une procédure de règlement des litiges privée en saisissant non les tribunaux de l’État mais
une juridiction arbitrale, en confiant le différend à un ou plusieurs particuliers ou arbitres professionnels
choisis par les parties. Il constitue dès lors un mode de règlement extra-judiciaire des conflits.

2 sources de l’arbitrage :

- La clause d’arbitrage. C’est une clause contractuelle facultative prévue AVANT l’apparition du litige.
Elle prévoit la renonciation anticipée des parties à la justice. Si cela échoue, il peut alors y avoir
recours au juge.

- Le compromis d’arbitrage, qui s’effectue APRÈS l’apparition du litige et qui est signé par les parties.

Inconvénients et avantages de l’arbitrage :

Inconvénients Avantages
Arbitres pas toujours impartiaux, pas de Rapidité, peu coûteux, discret, très répandu
garantie de compétence juridique des en droit international.
arbitres, appel impossible, possibilité
d’annulation de la sentence arbitrale dans
de rares cas.

Mise en œuvre de l’arbitrage :

- La saisine du tribunal arbitral (càd le fait de saisir le tribunal arbitral)


- Le nombre de juges est impair. Chaque partie choisi un arbitre, puis le dernier est choisi en accord
commun. Ces juges appliquent les règles de droit, sauf s’il y a demande de statuer en équité.
- Principe de compétence-compétence conformément à l’art. 1448 du CPC (code de procédure
civile) selon lequel le tribunal arbitral détermine lui-même s’il est compétent ou non. S’il y a affaire
à une juridiction de l’État, celle-ci doit se déclarer incompétente en cas d’arbitrage.

Résultat de l’arbitrage :

Les arbitres rendent une sentence arbitrale. Cette décision a autorité de la chose jugée, il convient donc
que les parties sont obligées de l’accepter. En revanche, la décision arbitrale n’a pas de force exécutoire,
càd qu’elle n’est pas coercitive, il se peut donc qu’elle ne soit pas appliquée. Si c’est le cas, il faut s’adresser
au juge étatique pour obtenir « exequatur », càd pour que le juge rende exécutoire la sentence arbitrale.
Cela est normal puisque l’État dispose du monopole de la force, de la contrainte légitime.

II) La conciliation

La conciliation est un arrangement amiable auquel parviennent des personnes en litige ; soit par elles-
mêmes (conciliation conventionnelle amiable) soit avec l’aide d’un tiers ou plus rarement du juge
(conciliation judiciaire).

III) La médiation

La médiation consiste à rechercher un accord entre les parties en litige grâce à l’intervention d’un
médiateur désigné par les parties ou par le juge.
La médiation peut être conventionnelle ou judiciaire si le médiateur est le juge.

Les procédés contractuels de règlement amiable des différends

Cela implique qu’il y ait un contrat pour résoudre le litige.

IV) La transaction

La transaction fait référence à un contrat par lequel les parties terminent une contestation née ou
préviennent une contestation à naître, grâce à des concessions réciproques (cf. art. 2044 Cciv)
Exemple : la transaction licenciement, la transaction pénale…

Validité de la transaction : la victime peut dénoncer la transaction signée dans les 15 jours. Une fois valable
et écoulé ce délai, la transaction vaut renonciation à tout acte en justice (cf. art. 2052 Cciv : « La
transaction fait obstacle à l'introduction ou à la poursuite entre les parties d'une action en justice ayant le
même objet. »

La transaction peut intervenir en dehors de tout procès soit au cours d’un procès pour le stopper.

V) La clause pénale

La clause pénale est une clause contractuelle facultative fixant à l’avance et forfaitairement le montant des
dommages et intérêts dus par la partie qui n’exécuterait pas l’obligation contractuelle.

VI) La clause de règlement amiable

La clause de règlement amiable est une clause contractuelle facultative prévoyant qu’en cas de litige les
parties rechercheront une solution amiable avant de saisir le juge.

VII) Les processus collaboratifs

- Soit un accord de participation qui est proposé par un praticien du droit de la famille
- Soit une procédure participative de négociation assistée par avocat (PPNAA)

Remarque : en droit spécial du travail, il existe d’autres MARD notamment pour régler les grèves 
conciliation, médiation, arbitrage.
I) Les principaux caractères et principes de l’organisation juridictionnelle
en France
La constitution de 1958 parle de « l’autorité judiciaire ». Le but est de montrer que le droit est fondé sur la
raison et non sur la force.

A) Les règles de déroulement de l’instance

 Les règles garantissent les droits applicables aux justiciables. (ex : droit à l’aide juridictionnelle,
inviolabilité du corps humain, droit de disposer d’un interprète, droit d’actionner l’État pour mauvais
fonctionnement du service public de la justice…)
B) Distinction procédure civile / pénale

Remarque : toutes les informations relatives à la procédure, tous les documents des parties sont
consultables sur une plateforme en ligne nommée « e-barreau ».

1) Le procès civil

Les juridictions civiles ne prononcent pas de peines mais tranchent les litiges entre personnes privées.

 Les procédures civiles ont 4 caractéristiques :


- Accusatoire : les parties ont la charge de la preuve et mènent le procès avec l’initiative d’interjeter
appel, de se pourvoir en cassation… (art. 2 CPC). Le juge est passif et tranchera quand les parties
auront donné leurs informations. En revanche, c’est lui qui veille au bon déroulement du procès.
- Publique : toutes les personnes ont accès à la salle d’audience, sauf par exception quand on est en
chambre du conseil où il n’y a pas de public.
- Orale : pour les grosses affaires, devant le tribunal judiciaire ou la cour d’appel, des preuves écrites
doivent être déposées.
- Contradictoire : toutes les parties ont connaissance des actes, documents et arguments invoqués
par les autres parties. Quand une des parties ne se rend pas au tribunal, la décision est rendue par
défaut.

 Les étapes du procès civil :


1) La saisine : la saisine au tribunal se fait par enrôlement. Pour alléger les procédures, les litiges
de faible importance ont une procédure orale et une requête simple.
2) L’assignation : l’assignation du défendeur est le mécanisme qui l’invite à se présenter devant le
tribunal. Il peut alors déposer des demandes incidentes. Il existe différentes catégories de
demandes incidentes.

3) La mise en état (de juger) : cela consiste à désigner un juge pour suivre l’affaire et éviter les
pertes de temps. En conséquence, le juge fixe le calendrier de la procédure, vérifie le dépôt des
conclusions, accorde éventuellement des provisions aux victimes, statue sur les demandes
incidentes + exceptions de procédure et clôt la procédure.
4) L’audience : séance durant laquelle la juridiction prend connaissance des prétentions des
parties, instruit l’affaire et entend les plaidoiries des avocats.
5) Le délibéré : phase d’attente entre audience et prononcé de la décision permettant aux
magistrats de préparer leur décision.
6) Le prononcé de la décision : la décision est rendue oralement en audience publique au nom du
peuple français et revêtue de la formule exécutoire qui oblige le pouvoir exécutif à exécuter la
décision rendue.
7) La notification par acte d’huissier : la décision devient exécutoire une fois les délais de recours
expirés.

2) Le procès pénal

 Pour les litiges liés à un trouble à l’ordre public, on saisit les juridictions pénales du 1 er degré en
fonction de la gravité de l’infraction (contravention, délit, crime) qui condamnent en fonction de la
peine encourue prévue dans le code pénal (principe de légalité des délits et des peines + principe de
proportionnalité entre sanctions et infraction commise). L’instruction pénale est confidentielle.

 La police judiciaire (Officiers de Police Judiciaire) sont des personnels dépendants de différents
ministères habilités à rechercher les infractions et constatent dans un PV, ils sont chargés de
rassembler les preuves car au pénal, la procédure est inquisitoire (contrairement au civil). Ils
peuvent ainsi identifier les auteurs avant de les présenter au ministère public (ex : OPJ à la DGCCRF,
au ministre de l’Intérieur, au ministre de la défense, à la douane, aux eaux et forêts, au ministre des
transports...)
 Instruction pénale (pour les délits et crimes) : phase permettant de réunir tous les éléments de
preuve nécessaire à l’existence de l’infraction et de relever les charges pour les personnes
poursuivies avant la saisine de la juridiction de jugement.
3 caractéristiques de l’instruction pénale :
- inquisitoire car c’est le juge qui dirige l’instruction et il appartient au ministère public de
soumettre l’affaire au juge mais avant il réunit les preuves (à charge ou à décharge). Le juge a donc
ici un rôle actif.
- écrite
- secrète, sinon violation des secrets de l’instruction pénale (cf feuille l’instruction pénale)
 Les poursuites pénales

L’initiative des poursuites est réservée aux représentants de la société (ministères publics…). On
parle d’action publique : elle se prescrit par un an pour les contraventions, 3 ans pour les délits et
10 ans pour les crimes.

La victime d’une infraction pénale dispose de deux actions au choix :


- Elle mène 2 actions distinctes : une action pénale et une action civile. L’action pénale sera
spécialisée dans les sanctions pénales (amendes, emprisonnement) et l’autre civile (réparation avec
dommages et intérêts)
- Elle peut se porter partie civile devant la juridiction pénale une fois que l’action publique a été
ouverte. Cette solution est plus rapide et plus avantageuse car en +, expertises financées par l’État.
Le juge pénal jugera à la fois des sanctions pénales et des réparations civiles.

 L’audience : écoute des prétentions


 Le jugement pénal : 4 caractéristiques au moment du jugement
- Accusatoire
- Publique
- Oral
- Contradictoire

3) Le procès administratif

 Procédure à 4 caractéristiques :
- Inquisitoire  le juge est actif
- Publique
- Écrite  toutes les productions des prétentions des parties
- Contradictoire

 7 étapes de la procédure :
1) Le demandeur dépose une requête appelée le mémoire introductif d’instance. La demande est
notifiée au défendeur qui rédige ses observations appelées mémoire en défense.
2) Le demandeur rédige un mémoire en réplique
3) Le défendeur rédige les secondes observations en défense
4) Le demandeur rédige un mémoire en duplique
5) Audience
6) Décision
7) Notification

II) La compétence d’attribution du 1er degré

A) L’ordre judiciaire

 Ordre judicaire : ensemble des juridictions compétentes pour juger des litiges civils (entre
personnes privées) ou pénaux (càd atteinte aux personnes et à la société) nés entre personnes
privées en dehors de toute activité administrative.

Remarque : l’état d’urgence a eu deux effets en matière de dualisme juridictionnel.


1) Aggraver le conflit de compétence entre les juges administratifs et les juges judiciaires. En effet, en
vertu de l’article 66 de la constitution, l’ordre judiciaire garantit les libertés individuelles et veille à
leur respect. Or la juridiction administrative a été saisie plusieurs fois concernant les libertés
individuelles.
2) Cela fait craindre un manque d’impartialité des juges administratifs soupçonnés de privilégier
l’administration.

1) Les juridictions civiles du 1er degré

Ces dernières connaissent des litiges nés d’un préjudice causé à une personne privée déterminée
avant l’appel et le pouvoir éventuel en cassation.

 La juridiction de droit commun : le Tribunal Judiciaire


- Il a compétence si aucun texte ne donne compétence à une autre juridiction.
- Il est composé de magistrats professionnels
- Les avocats sont obligatoires

 Les compétences exclusives communes à tous les TJ où il n’y a pas d’appel possible :
- Les affaires civiles personnelles ou mobilières inférieures ou égales à 10 000€
- La personnalité, l’administration légale, l’émancipation, le consentement à l’adoption, la
déclaration d’acquisition de la nationalité française, l’annulation des actes d’état civil, les pensions
alimentaires, la délivrance du PaCS
- Les funérailles
- Les saisies mobilières, la récupération alimentaire
- Les actions immobilières, la plantation d’arbres et de haies, les servitudes, la matière rurale et
forestière
- Les dommages résultant d’un contrat de dépôt ou d’un CTTM (= contrat de transport terrestre de
marchandise)
- Les antennes relais et les déchets
 Les compétences exclusives communes à tous les TJ et susceptibles d’appel au-delà de 3 000€ :
- Le contentieux électoral, l’inscription et la radiation des listes électorales, les listes électorales aux
chambres commerciales et industries
- Certaines affaires du droit du travail : élections professionnelles, représentativité syndicale,
représentants des salariés, saisie-arrêt sur salaire
- L’autorité parentale, le désaccord des parents sur le nom, l’adoption, le mariage, la contribution
aux charges du mariage, le divorce, le droit de visite, le respecte de la vie privée, la déclaration
d’absence et de succession, le changement de nom
- Les actions civiles en diffamation ou injures
- Certaines actions immobilières : revendications du droit de propriété, saisies immobilières,
expropriations
- Les personnes morales non commerçantes
- Les baux commerciaux d’immeubles à usage commercial, industriel ou artisanal et la fixation des
loyers
- Le droit fiscal : taxe de publicité foncière, droit d’enregistrement, l’IFI, droits de timbres, douane et
contributions indirectes, payement des places de stationnement
- L’inscription de faux contre les actes authentiques et la sanction disciplinaire contre les officiers
publiques et ministériels, la contestation des preuves écrites
- La sécurité sociale pour les non-salariés
- La propriété industrielle : brevets, marques, les dessins et modèles, les appellations d’origine, les
actions en contrefaçon, les obtentions végétales et la propriété littéraire et artistique

2) Les juridictions d’exception du 1er degré de l’ordre judiciaire au civil

 Le Tribunal de Commerce
- Il est composé de 3 juges consulaires (= non professionnels mais élus par un collège avec des
anciens juges consulaires)
- Avocat obligatoire

 Les compétences partagées avec le TJ pour les actes mixtes quand le demandeur est non
commerçant :

Particulier / particulier  droit civil donc TJ


Commerçant / commerçant  droit commercial donc TC
Particulier / commerçant  droit de la C..

 Les compétences exclusives du TCom :


1) Les engagements entre commerçants ou artisans (depuis 2022)
2) Les litiges relatifs aux sociétés commerciales : banques, GIE, associations aux activités
commerciales
3) Les litiges relatifs aux actes de commerce (ex : lettre de change)
4) La concurrence déloyale entre commerçants
5) Les procédures collectives
6) La gestion du RCS (= Registre du Commerce et des Sociétés)
7) La vente et la location gérance

 Le conseil des prud’hommes


- Il est composé de juges non professionnels qui depuis 2007 sont nommés par un arrêt
interministériel
- Avocat pas obligatoire

 3 conditions cumulatives pour qu’une affaire soit jugée par le conseil des prud’hommes :
1) Un litige individuel (conclusion, exécution, rupture du contrat de travail)
2) Lié à un contrat de travail ou d’apprentissage
3) De droit privé

 Le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux


- Il comprend un président qui est magistrat professionnel ainsi que 4 juges non professionnels (=
échevinage càd quand c’est composé de juges professionnels et non professionnels à la fois) dont 2
sont élus par les propriétaires / bailleurs et 2 par les locataires / preneurs pour respecter l’équité.

 Le TPBR a compétence exclusive pour :


- Les litiges entre propriétaires / bailleurs et locataires / preneurs de bail rural pour les terres
agricoles.

Remarque : Il existe des formations particulières et des juges uniques au sein du TJ.
Ex : Le tribunal de proximité existe dans certains TJ, leurs compétences sont attribuées par décret et ils
tranchent en général dans les conflits de voisinage (servitudes etc.), leurs compétences sont aussi
confiées par le président de la cour d’appel.
Autre ex : le juge de l’exécutif du TJ,
Autre ex : le juge des contentieux de la protection compétent pour la protection des majeurs,
l’habilitation familiale, les baux d’habitation et occupations des immeubles d’habitat, le crédit mobilier,
le fichier national des incidents de payements, le surendettement des particuliers et le rétablissement
personnel, la procédure de règlement des petits litiges.
Autre ex : le juge pour enfant du TJ spécialisé dans la protection des mineurs
2) Les juridictions pénales du 1er degré

a) Les juridictions pénales de jugement


 Juridictions chargées de juger les personnes soupçonnées d’une infraction (contraventions,
délits, crimes).

 Juridictions pénales de jugement de droit commun

- Le tribunal de Police
 Composé d’un juge unique chargé des litiges relatifs aux contraventions de 5 e classe càd les
infractions punies d’amende jusqu’à 1500€ ou de peine restrictive ou privative de droit + des peines
complémentaires.

- Le tribunal correctionnel
 Composé de 3 magistrats qui tranchent des délits punis d’amende et/ou d’emprisonnement de 6
à 10 ans et autres peines comme les travaux d’intérêt général. Ex : vol, homicides involontaires,
escroqueries, entrave à l’inspecteur du travail ou représentant personnels, travail illégal ou
dissimulé, conduite en état d’ivresse

- La cour d’assises
 Composition complexe car il y a 3 magistrats professionnels et un jury de citoyen + un
représentant du parquet.
La cour d’assises est compétente pour les crimes punis de la réclusion (entre 10 ans minimum et la
réclusion criminelle à perpétuité)

 Juridictions pénales de jugement d’exception

Elles ne sont compétentes que dans les cas limitativement prévus par la loi pour certaines
catégories d’infractions. On trouve :
- Les juridictions militaires spécialisées
- La cour d’assises spéciale
- Les juridictions pénales d’exception pour mineur

b) Les juridictions pénales chargées de l’exécution des peines

- Dissuasion
- Élimination
- Réadaptation sociale

 Individualisation des peines

- Au moment où la peine est prononcée, les juridictions tiennent compte de la personnalité de


l’auteur de l’infraction. L’emprisonnement favorise la récidive donc on privilégie le sursis ou la mise
à l’épreuve.
- Lors de l’exécution de la peine, on tient compte du comportement du condamné. On peut alors
accorder des réductions de peine, des permissions de sortie ou la libération conditionnelle.

 Les juridictions concernées

- Le Juge de l’application des peines (JAP) qui est magistrat du TJ qui statue sur le condamné. Si
liberté : le JAP contrôle le respect des obligations. Il est assisté par des travailleurs sociaux. Si
incarcéré : le JAP contrôle les conditions de détention et individualise les peines.
- Les autres : le Tribunal de l’application des peines, la juridiction régionale de la détention de
sureté…

B) L’ordre administratif : juridictions du 1er degré

 Ce sont l’ensemble des juridictions compétentes pour 3 sujets :


1) Juger les litiges entre personnes privées et autorités administratives ou 2 administrations
2) Vérifier la légalité des actes administratifs
3) Connaître le contentieux des élections locales (Tribunal Administratif pour les élections municipales
et départementales, Conseil d’État pour les régionales…)

1) Le principe : le TA ou CE sont compétents au 1er degré de l’ordre administratif

 Le tribunal administratif
- Composé d’un président et de 2 conseillers (1 seul juge si c’est un référé administratif)

Le tribunal administratif est compétent pour :


- Les litiges entre personnes privées et administratives (ex : dommages causés par un Service Public
Administratif, recours contre des arrêtés décentralisés)
- Litiges entre 2 administrations
- Immobilier (déclaration de travaux…)
- Droit fiscal avec la redevance audiovisuelle, impôts locaux
- Responsabilité de l’État qui refuse l’exécution de la force publique
- La fonction publique
- La communication des documents administratifs
- La PAS spéciale des étrangers
- Les contraventions de convoierie ( ?)
- Le contentieux des élections municipales et départementales

 Le Conseil d’État

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