Chapitre 5 Droit
Chapitre 5 Droit
Chapitre 5 Droit
Le droit pose quelques règles essentielles à une justice de qualité, garante des droits fondamentaux des
justiciables.
- Le droit à un procès équitable : toute personne a le droit d’être jugée par un juge
indépendant et impartial. Le juge prendra sa décision en application et dans le respect des
règles de procédure
- La présomption d’innocence : principe selon lequel toute personne qui se voit reprocher une
infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été largement démontrée
- la neutralité des juges : chaque justiciable doit être jugé par un tribunal indépendant et
impartial ;
- la publicité des débats : symboliquement, les portes des salles d’audience des tribunaux
doivent en principe rester ouvertes, ce qui permet de contrôler le respect des droits de chaque
partie ;
- le respect des droits de la défense : cette règle s’exprime par l’obligation de juger une affaire
en présence des personnes intéressées ou de leur représentant : l’absence d’une partie à un
procès lui ouvre la possibilité de former un recours contre le jugement rendu.
Le système judiciaire français repose sur la séparation entre deux ordres de juridictions distincts :
l’ordre judiciaire et l’ordre administratif.
1. L’ordre judiciaire
L’ordre judiciaire compte des juridictions de droit privé : des juridictions civiles (tribunaux
judiciaires, regroupant les anciens tribunaux de grande instance et tribunaux d’instance) et diverses
juridictions spécialisées (tribunaux de commerce, conseils de prud’hommes).
Dans l’ordre judiciaire, on trouve aussi les juridictions de droit pénal (tribunaux de police, tribunaux
correctionnels et cours d’assises).
2. L’ordre administratif
L’ordre administratif réunit les différentes juridictions (tribunaux administratifs, cours administratives
d’appel…) qui jugent les affaires dans lesquelles l’Administration (État, collectivités territoriales…)
est partie au litige l’opposant soit à des particuliers soit à des entreprises.
THEME 2 : COMMENT LE DROIT PERMET-IL DE REGLER UN LITIGE ?
Lorsqu’un litige donne lieu à un procès, il est soumis à une juridiction qui l’examine en premier lieu,
donc au premier degré.
1. En droit privé
La compétence d’attribution est aux tribunaux civils si l’affaire est de droit commun. Le tribunal
judiciaire s’en occupe.
Les litiges de droit commercial ou du monde des affaires, quel que soit le montant des intérêts en jeu,
relèvent du tribunal de commerce.
Pour ce qui est des conflits en droit du travail, c’est le conseil de prud’hommes qui est compétent,
là encore sans considération du montant de l’affaire.
2. En droit pénal
Les contraventions (la plupart des infractions routières, pollution, tapage nocturne…) sont jugées par
le tribunal de police.
Les délits (vol, abus de confiance, escroquerie, homicide involontaire) relèvent du tribunal
correctionnel.
Les crimes (meurtre, assassinat, viol) sont jugés par la cour d’assises.
La compétence d’attribution en fonction du lieu du litige désigne le tribunal compétent sur le plan
géographique.
La juridiction compétente, sauf exception, est celle du lieu où demeure le défendeur. S’il y a
plusieurs défendeurs, le demandeur saisit à son choix la juridiction où demeurent l’un d’entre eux.
En matière contractuelle, le demandeur peut saisir, selon son choix, la juridiction du lieu de
résidence du défendeur ou bien le lieu de livraison effective de la chose ou le lieu de déroulement
de la prestation.
A. Le procès civil
Le procès civil, devant les juridictions de droit privé, vise à régler un litige entre des personnes
privées.
Il peut s’agir de personnes physiques ou de personnes morales. Le conflit qui les oppose peut
trouver sa source dans un dommage subi, dans l’inexécution d’un contrat, dans une cause familiale,
etc.
THEME 2 : COMMENT LE DROIT PERMET-IL DE REGLER UN LITIGE ?
La finalité de ce type de procès est donc soit de réparer un dommage (après un accident, par
exemple), soit de sanctionner la violation d’un contrat (comme dans le cas du salarié licencié à
tort). Le procès civil se conclut alors par l’attribution de dommages et intérêts.
Ce type de procès peut aussi viser à faire annuler un contrat (pour défaut d’une condition de validité,
par exemple), à régler un différend familial (comme en cas de divorce ou de contestation de
succession), soit même à faire remettre des choses en l’état (comme en cas d’élévation d’un mur sans
droit), etc.
– L’introduction de l’instance se fait par l’assignation, par laquelle le défendeur est prévenu de la
demande par un acte d’huissier.
– La saisine du tribunal intervient par l’enrôlement, qui est la prise de date par le tribunal.
– La mise en état de l’affaire permet aux parties d’échanger leurs arguments (leurs « conclusions »).
– L’audience permet au juge d’entendre les prétentions des parties, généralement par l’intermédiaire
de leurs avocats.
– Le jugement est rendu : cette dernière étape rend la décision de justice exécutoire.
B. Le procès pénal
La finalité du procès pénal est de sanctionner les atteintes à l’ordre public résultant des
infractions, et par là même de jouer également un rôle de prévention par la dissuasion. Le procès
pénal donne lieu à des condamnations dont la gravité est fonction de la nature de l’infraction.
Toute infraction donne lieu à une constatation des faits par la police ou la gendarmerie. Elle est
parfois suivie d’un dépôt de plainte de la part de la victime. Celle-ci peut se porter partie civile au
procès pénal pour demander à être indemnisée par l’auteur de l’infraction.
C’est le procureur de la République qui décide s’il y a lieu de poursuivre ou non. S’il y a poursuite, le
juge d’instruction décide éventuellement de la mise en examen de la personne soupçonnée. Ce
magistrat doit rassembler les preuves « à charge et à décharge ». C’est au vu de cette instruction
que la personne mise en cause peut être traduite devant une juridiction répressive, où sont défendus
tant les intérêts de la victime que ceux de la société. Là encore, le jugement peut être rendu
immédiatement ou après une mise en délibéré de l’affaire.
A. L’appel
Les tribunaux du premier degré, saisis dans la phase initiale de la procédure, rendent un jugement, que
l’une des parties peut trouver injuste. Aussi la loi autorise-t-elle chaque justiciable à faire appel, c’est-
à-dire à demander à être rejugé par une juridiction hiérarchiquement supérieure pour qu’elle
reprenne l’affaire sur le fond. Les cours d’appel constituent ces juridictions du deuxième degré.
THEME 2 : COMMENT LE DROIT PERMET-IL DE REGLER UN LITIGE ?
L’appel est un droit reconnu à tous. Cependant, il est impossible de faire appel pour des litiges dont
l’enjeu n’excède pas 5 000 euros.
B. Le pourvoi en cassation
La Cour de cassation est la juridiction suprême de l’ordre judiciaire. Elle siège à Paris et elle exerce
sa compétence sur l’ensemble du territoire français. Son rôle est de juger la bonne application du
droit par les tribunaux et les cours, c’est-à-dire les juges du fond.
Tout justiciable qui a été jugé en dernier ressort a le droit de former un pourvoi en cassation pour faire
vérifier que les juges du fond ont respecté le droit. La Cour de cassation ne réexamine pas le fond de
l’affaire. Elle est juge du droit. Elle a l’autorité pour casser une décision non conforme au droit. Elle
peut également approuver les juges du fond : dans ce cas, elle rejette le pourvoi.
La CJUE dépend de l’Union européenne. Elle a pour mission d’assurer le respect du droit de
l’Union européenne. Elle est elle-même composée de deux juridictions : La Cour de Justice et le
Tribunal de l’UE.