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Equipements de La Protection Individuelle

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République Algérienne et Démocratique et Populaire

Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Abou Berk Belkaid Tlemcen
Faculté de Technologie
sommaire
Introduction :
Chapitre 01 :

Définition :
Les équipements de protection individuels (EPI) sont classés tout comme les
protecteurs collectifs (barrières et gardes) comme des interventions entre la
source du risque et les personnes exposées.
Cependant, contrairement aux interventions à la source qui éliminent le risque
et par conséquent l’exposition des travailleurs, les équipements de protection
individuels ne préviennent pas l’accident, ils évitent ou limitent le contact avec
les personés ou en atténuent les conséquences.
Il s’agit de moyens de protection, non pas de moyens de prévention.
Les équipements de protection individuels se différencient des mesures de
protection collective du fait qu’ils sont portés par chaque travailleur.
Qui plus est, l’utilisation d’EPI doit être combinée à d’autres mesures de
prévention pour augmenter son efficacité.
De nos jours, il existe une variété des types et de modèles d’équipements qui
diffèrent selon le fabricant, la partie du corps à protéger et la nature du risque.
Ainsi, il s’avère possible de trouver un équipement de protection individuel qui
convienne pour à peu près tous les types de risques et d’individus.
L'importance des EPI :
L’importance de l’équipement de protection individuelle est de réduire
l’exposition des employés aux risques lorsque les contrôles techniques et les
contrôles administratifs ne sont pas réalisables ou efficaces pour réduire ces
risques à des niveaux acceptables.
L’équipement de protection individuelle est nécessaire lorsqu’il y a des risques.
L’EPI à de sérieuses limites en ce sens qu’il n’élimine pas le danger à la source
mais peut mettre les employés en danger si l’équipement tombe en panne.
Tout composant d’un équipement de protection individuelle impose une barrière
entre l’utilisateur et l’environnement de travail.
Cela peut créer des restrictions supplémentaires pour le porteur, cela nuit à leur
capacité à faire leur travail et crée des niveaux importants d’inconfort.
Chacune de ces diodes peut décourager les porteurs d’utiliser correctement les
EPI, les exposant ainsi à des risques de blessures, de problèmes de santé ou de
décès dans des conditions extrêmes.
Une bonne conception ergonomique peut contribuer à réduire ces barrières
Chapitre 02 :

Choix des EPI : une démarche concertée


Un EPI doit être approprié aux risques à prévenir, adapté au
travailleur et compatible avec le travail à effectuer. Son choix
est donc guidé par l’analyse du poste de travail.

L’employeur prend en compte l’importance du risque, la


fréquence de l’exposition, les caractéristiques du poste de
travail et les performances des EPI.

L’employeur détermine, après consultation du CHSCT (ou à


défaut des délégués du personnel), les conditions de mise à
disposition et d’utilisation des EPI par les salariés, notamment
leur durée de port.

Cependant, dans certaines situations de travail, des textes


imposent à l’employeur le recours à des EPI déterminés,
comme par exemple pour les opérations comportant un risque
d’exposition à l’amiante (arrêté du 7 mars 2013, J.O. du 14
mars 2013).

La réflexion relative au choix des EPI associe les travailleurs


concernés et tient compte des contraintes de la situation de
travail (manutentions intensives, impératifs de dextérité...) et
de la compatibilité avec les principes ergonomiques (confort
thermique, aisance dans les mouvements, absence d’irritation
de la peau...).

Le service de santé au travail peut conseiller utilement


l’employeur dans cette étape de choix.

Par exemple :

Prise en compte du confort : un masque de protection


respiratoire jetable avec soupape améliore le confort comparé
à un masque sans soupape ;
Prise en compte de la gêne : la rigidité de certaines chaussures
munies de semelles anti-perforation ne facilite pas la conduite
d’un chariot automoteur ;
Création d’un autre risque : des gants anti-coupure ne
permettant pas de saisir fermement des tôles glissantes
peuvent occasionner leur chute ;
Compatibilité entre plusieurs EPI : en cas de risque de
projections de produit chimique, il faut que les jambes du
pantalon soient suffisamment larges pour être mises par-
dessus les bottes.

Avant de faire un choix définitif, il faut prévoir une période


d’essai par le personnel afin d’évaluer si les EPI ne sont pas à
l’origine d’inconfort, de gêne et de difficultés de port. Ces
essais sont d’autant plus importants que les réticences au port
des EPI peuvent par exemple être liées à des questions d’ordre
esthétique. Un EPI est d’autant plus facilement porté qu’il
renvoie au travailleur une image valorisante.

Pour certains EPI, comme les appareils de protection


respiratoire, l’ajustement à la morphologie de l’utilisateur
conditionne l’efficacité de la protection.

Cette réflexion concertée permet d’éviter que l’EPI constitue


pour l’utilisateur une gêne supplémentaire, une source
d’inconfort dans la réalisation de son activité, ou soit à
l’origine de risques supplémentaires.

Conditions de mise à disposition des EPI


Les conditions de mise à disposition par l’employeur des EPI
sont prévues par le Code du travail :

Fourniture gratuite (EPI non considérés comme des avantages


en nature).
Mise à disposition des moyens permettant d’assurer l’état
hygiénique des EPI (par exemple dispositifs de lavage et de
séchage des bottes).
EPI réservés à un usage personnel
Si la nature de l’EPI et les circonstances autorisent son
utilisation par plusieurs personnes, les mesures appropriées
sont prises pour qu’une telle utilisation ne pose aucun
problème de santé ou d’hygiène aux différents utilisateurs. Par
exemple des casques de protection fournis aux visiteurs sur un
chantier peuvent être utilisés par plusieurs personnes s’ils sont
nettoyés entre deux utilisateurs ou si l’utilisateur porte une
charlotte d’hygiène jetable sous le casque.

Information et formation des utilisateurs


L’employeur organise une information des travailleurs portant
sur les points suivants :

- Les risques contre lesquels l’EPI les protège ;

- Les conditions d’utilisation des EPI notamment les usages


auxquels ils sont réservés ;

- Les instructions ou consignes concernant les EPI et


conditions de mise à disposition.

L’employeur élabore une consigne d’utilisation au poste de


travail. Elle indique qu’avant chaque utilisation le travailleur
doit procéder à un contrôle du bon état de ses EPI.

Elle intègre les indicateurs de détérioration de l’EPI (usure de


composants, décoloration, trou ou déchirure etc.). Si l’EPI
n’est plus en bon état, il doit être mis au rebut.

Les consignes comportent également les informations pour


procéder au bon ajustement des EPI (vérification de
l’étanchéité pour les appareils de protection respiratoire…) et
le retrait des EPI (procédure de retrait d’une tenue de
protection contre un risque chimique, afin d’éviter de se
contaminer…).

Ces instructions figurent dans le règlement intérieur de


l’entreprise.

Pour élaborer la consigne d’utilisation, l’employeur utilise les


informations figurant dans la notice d’instructions rédigée par
le fabricant lors de la mise sur le marché de l’EPI. Cette notice
contient notamment les données suivantes :

instructions de stockage, d’emploi, de nettoyage, d’entretien,


de révision, et de désinfection ;
accessoires utilisables avec les EPI ainsi que les
caractéristiques des pièces de rechange appropriées ;
classes de protection appropriées à différents niveaux de
risques et les limites d’utilisation correspondantes ;
date ou le délai de péremption des EPI ou de certains de leurs
composants ;
genre d’emballage approprié au transport des EPI ;
signification du marquage.

Le médecin du travail constitue un relais important pour la


sensibilisation et l’information des salariés au port des EPI.
Par exemple, lors de la mise en place d’EPI contre le bruit, il
pourra participer à des réunions organisées par l’employeur
pour expliquer les mécanismes de la perte d’audition et
insister sur la nécessité de porter des protecteurs individuels
contre le bruit.

L’information des salariés est complétée par une formation


adéquate comportant en tant que de besoin un entraînement au
port de cet EPI. Cette formation sera renouvelée aussi souvent
que nécessaire.

Cette formation est indispensable pour les EPI complexes,


comme par exemple les systèmes d’arrêt anti-chutes ou les
appareils de protection respiratoire.

Une signalisation d’obligation de port des EPI peut se justifier


en raison des risques liés à la situation de travail (utilisation
d’une protection auditive dans un atelier bruyant…). La
localisation de cette signalisation résulte de l’évaluation des
risques réalisée sur le terrain.

Protection individuelle des travailleurs temporaires


Les EPI leur sont fournis par l’entreprise utilisatrice. Mais
certains EPI personnalisés (notamment casques et chaussures)
définis par voie de convention ou d’accord collectif peuvent
être fournis par l’entreprise de travail temporaire.
Protection individuelle des salariés d’entreprises extérieures
Les informations concernant la fourniture des EPI et leur
mode d’utilisation doivent figurer dans le plan de prévention
réalisé avec l’entreprise utilisatrice.

Maintien en conformité et vérification des EPI


L’employeur a l’obligation de maintenir les EPI en état de
conformité avec les règles techniques applicables lors de leur
mise sur le marché par le fabricant.

Pour assurer ce maintien en état de conformité, l’employeur


utilise les informations figurant dans la notice d’instructions
élaborée par le fabricant : instructions de stockage, d’emploi,
de nettoyage, d’entretien, de révision et de désinfection, date
ou délai de péremption des EPI ou de certains de leurs
composants.

Les EPI sont mis au rebut dans les cas suivants :

EPI sujets à une altération de leurs performances liée à leur


vieillissement (casque de protection, filtres de protection
respiratoire…) dès lors que la date de péremption est atteinte.
EPI détériorés pour quelque motif que ce soit, si leur
réparation n’est pas susceptible de garantir le maintien du
niveau de protection. Par exemple, un oculaire de lunette rayé
ou fendu doit être remplacé, de même qu’un serre-tête
antibruit dont les coques sont fissurées.

Les vérifications périodiques réalisées sous la responsabilité


de l’employeur contribuent au maintien en conformité des
EPI. Il en définit la périodicité et la nature. Il veille à ce
qu’elles soient réalisées par une personne compétente
appartenant ou non à l’entreprise.

La fréquence des vérifications doit être adaptée aux


contraintes auxquelles sont soumis les EPI durant leur
utilisation (contact avec des produits chimiques, usure...). Elle
prend en compte les informations fournies par le fabricant
dans la notice d’instructions.

Pour certains EPI, la réglementation impose à l’employeur la


nature et la périodicité de ces vérifications (arrêté du 19 mars
1993, J.O. du 28 mars 1993).

Le résultat de ces vérifications générales périodiques est


consigné sur le registre de sécurité.
Chapitre 03 :
Les équipements de protection individuelle
Les EPI sont des « dispositifs ou moyens destinés à être portés
ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou
plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa
sécurité » (Code du travail).
Ces équipements peuvent prendre différentes formes, plus ou
moins complexes :

bouchons d’oreilles
lunettes de protection,
appareils de protection respiratoire,
systèmes d’arrêt des chutes…

Ils permettent de protéger les opérateurs contre des risques


professionnels de diverses natures :

biologique (inhalation d’agents biologiques ...)


chimique (inhalation de vapeurs de solvants, contact des mains
avec des produits chimiques…)
mécanique (chutes de hauteur, chocs à la tête, projections de
particules dans les yeux…)
électrique
thermique (travail en chambre froide, projections de métal
fondu …)
rayonnements ionisants ou non ionisants (laser, ultraviolet…)
bruit…

Certains EPI protègent contre plusieurs risques. Ainsi, il existe


des cagoules de soudage protégeant à la fois contre le risque
d’inhalation de fumées et contre les rayonnements dangereux
pour les yeux.
Information et formation :

Un programme de formation est nécessaire pour permettre aux


travailleurs d'apprendre comment ajuster et porter les EPI,
comment en tirer la protection maximale et comment en
prendre soin. Il ne sert à rien d'inciter quelqu'un à porter un
masque parce que la direction ou les lois l'exigent. Si le
masque a pour fonction de prévenir les troubles pulmonaires,
les travailleurs doivent être informés des risques de santé
qu’ils courent pour être motivés à le porter.

Chaque employé doit connaître les risques contre lesquels les


équipements de protection individuelle le protègent, les
conditions d’utilisation, notamment les consignes pour le
stockage et l’entretien de ces équipements. Il doit aussi
connaître ses responsabilités en cas de non respect des
consignes d’utilisation.
L’employeur a l’obligation d’assurer une formation auprès de
ses employés, accompagnée d’un entraînement pratique au
port d’équipement de protection individuelle de catégorie III
(cf. classement des EPI), qui permettra à l’agent d’utiliser son
matériel en parfaite connaissance.

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