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Systeme Hybride

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1.

1 Introduction [1]

Le terme « Système d’Energie Hybride » fait allusion aux systèmes de génération


d’énergie électrique utilisant plusieurs types de sources. La combinaison des sources
d’énergie renouvelable comme l’éolienne, le photovoltaïque ou les petites centrales
hydroélectriques peut constituer un complément ou une alternative aux groupes électrogènes
diesels. Les systèmes d’énergie hybrides sont généralement autonomes par rapport aux grands
réseaux interconnectés et sont souvent utilisés dans les régions isolées mais la présence du
générateur diesel dans ce type de système hybride autonome suscite certaines discutions quant
aux notions de « propreté » et de durabilité.

1.2 Définition et missions des SEH [1]

Un système d’énergie hybride (SEH) est définit comme une installation qui utilise deux
ou plus des technologies de la génération d’énergies : une ou plusieurs sources de production
d’énergie classique (groupe diesel en général) et au moins une source de production d’énergie
renouvelables. L’objectif d’utiliser des technologies multiples est de réunir les avantages et les
meilleurs caractéristiques opérationnelles de chaque système.

Les performances d’un SEH (le rendement et la durée de vie) sont influencées d’une
part par sa conception, c’est-à-dire le dimensionnement des composants, le type de
composants, l’architecture etc., et d’autre part par le choix de la stratégie de fonctionnement.
Quelques paramètres permettant d’évaluer ces performances sont : l’économie de carburant,
le cout de kW, le nombre et la durée des pannes, le nombre d’arrêts pour l’entretient etc.

1.3 Classification des SEH [2]

La puissance délivrée par les SEH peut varier de quelques watts pour des applications
domestiques jusqu’à quelques mégawatts pour les systèmes utilisés dans l’électrification de
petites iles. Ainsi, pour les systèmes hybrides ayant une puissance en-dessous de 100 kW, la
connexion mixte, bus à CA et à bus à CC, avec des batteries de stockage, est très répandue. Le
système de stockage utilise un nombre élevé de batteries pour être capable de couvrir la
charge moyenne pendant plusieurs jours. Ce type de SEH utilise des petites sources d’énergie
renouvelable connectées au bus à CC. Quand il existe une production en CA, elle vient, en
principe, des générateurs diesels. Une autre possibilité est de convertir la puissance continue
en puissance alternative à l’aide des onduleurs. Les systèmes hybrides utilisés pour des
applications de très faible puissance (en-dessous de 5 kW) alimentent généralement des
charges à CC.

Les systèmes plus grands, ayant une puissance supérieurs à 100 kW, sont centrés sur le
bus à CA, avec des sources d’énergie renouvelable conçues pour être connectées aux grands
réseaux interconnectés. Si ces systèmes contiennent des sous-systèmes de stockage, ce qui est
rare, c’est pour lisser les variations de l’énergie de nature renouvelable.

Le champ d’application des SEH est très large et par conséquent, il est difficile de
classer ces systèmes. On peut néanmoins essayer de réaliser un classement par gamme de
puissance (tableau 1-1).

Puissance du SEH [kW] Applications

Faible : < 5 Systèmes autonome : stations de


télécommunication, pompage de l’eau, autre
application isolés

Moyenne : 10-250 Micro réseaux isolés : alimentation d’un


village isolé, des zones rurales…

Grande : >500 Grands réseaux isolés (ex : réseaux


insulaires)

Tableau 1.1 : Classification des SEH par gamme de puissance.


1.4 Différentes architectures des SEH [2]
Le SEH peut incorporer un système de distribution à courant alternatif (CA), un système
de de distribution à courant continu (CC), un système de stockage, des convertisseurs, des
charges, des charges de délestage et une option de gestion des charges ou un système de
supervision. Toutes ces composantes peuvent être connectées en différentes architectures.
Celles-ci sont résumées dans la figure 1-1. Dans la plupart des cas, les systèmes hybrides
classiques contiennent deux bus : un bus à CC pour les sources, les charges à CC et les
batteries et un bus à CA pour les générateurs à CA et le système de distribution. Les sources
d’énergie renouvelable peuvent être connectées au bus à CA ou à CC en fonction de la
dimension et la configuration du système. L’interconnexion entre les deux bus peut être
réalisée par l’intermède de l’électronique de puissance : onduleur/redresseur ou convertisseurs
bidirectionnels. A part la charge principale, un système hybride peut contenir aussi des
charges auxiliaires (charge différée, charge optionnelle, charge de délestage) pour réaliser
l’équilibre énergétique. Si la charge principale est alimentée sans interruption, les charges
auxiliaires sont alimentées en énergie par ordre de priorité, seulement quand il existe un
surplus d’énergie. Ainsi, dans un SEH avec des batteries de stockage et charges auxiliaires,
s’il existe un excès d’énergie (venant des sources d’énergie renouvelable et des diesels), celui-
ci passera d’abord dans les batteries et ensuite, il sera utilisé pour alimenter les autres charges
auxiliaires en fonction de leur priorité. Dans un tel système, les batteries de stockage jouent
un double rôle : charge et source.

Figure 1-1 : Architecture des SEH


1.4.1 Architecture à bus à CC
Dans le système hybride présenté dans la figure 1-1, la puissance fournie par chaque
source et centralisée sur un bus à CC. Ainsi, les systèmes de conversion d’énergie à CA
fournissent d’abord leur puissance à un redresseur pour être convertie en CC. Le ou les
générateur(s) diesel(s) sont connectés en série avec l’onduleur pour alimenter les charges à
CA. Les générateurs diesels ne peuvent donc pas alimenter les charges à CA directement.
L’onduleur doit alimenter les charges à CA à partir du bus à CC et doit suivre la consigne
fixée pour l’amplitude et la fréquence. Les batteries et l’onduleur sont dimensionnés pour
alimenter des pics de charge, alors que le générateur diesel est dimensionné pour alimenter les
pics de charge et les batteries en même temps. La puissance délivrée peut être contrôlée par la
commande du courant d’excitation de la partie électrique du générateur diesel ou en
incorporant un régulateur de charge dans les sources d’énergie renouvelable. Les avantages et
les désavantages d’un tel système sont présentés ci-après.
Avantage : [3]
➢ La connexion de toutes les sources sur un bus à CC simplifie le système de
commande ;
➢ Le générateur diesel peut être dimensionné de façon optimale, c’est-à-dire de sorte à
fonctionner à puissance nominale pendant le processus de chargement des batteries
jusqu’à un état de charge de 75 à 85 %.
Désavantage :
➢ Le rendement de l’ensemble du système est faible, parce qu’une certaine quantité
d’énergie est perdue à cause des batteries et des pertes dans les convertisseurs ;
➢ Les générateurs diesels ne peuvent pas alimenter directement la charge, l’onduleur
doit donc être dimensionné pour assurer le pic de charge.

Figure 1-2 : Configuration du SEH à bus à CC


1.4.2 Architecture mixte à bus à CC/CA
La configuration à deux bus, à CC et à CA, est présentée dans la figure 1-3. Celle-ci a
des performances supérieures par rapport à la configuration antérieure. Dans cette
configuration, les sources d’énergie renouvelable et les générateurs diesels peuvent alimenter
une partie de la charge à CA directement, ce qui permet d’augmenter le rendement du système
et de réduire la puissance nominale de GD et de l’onduleur. Le ou les générateur(s) diesel(s) et
l’onduleur peuvent fonctionner en autonome ou en parallèle en synchronisant leurs tension en
sortie. Les convertisseurs situés entre les deux bus (le redresseur et l’onduleur) peuvent être
remplacés par un convertisseur bidirectionnel, qui, en fonctionnement normal, réalise la
conversion CC/CA (fonctionnement onduleur). Quand il y a un surplus d’énergie de la part du
générateur diesel, il peut aussi charger les batteries (fonctionner en redresseur). L’onduleur
bidirectionnel peut alimenter les pics de charge quand le générateur diesel est surchargé.
Figure 1-3 : Configuration du SEH à deux bus à CC et à CA
Avantage : [3]
➢ Le GD et l’onduleur peuvent fonctionner en autonome ou en parallèle. Quand le
niveau de la charge est bas, l’un ou l’autre peut générer le nécessaire d’énergie.
Cependant, les deux sources peuvent fonctionner en parallèle pendant les pics de
charge ;
➢ La possibilité de réduire la puissance nominale du GD et de l’onduleur sans affecter la
capacité du système d’alimenter les pics de charge.
Désavantage :
➢ La réalisation de ce système est relativement compliquée à cause du fonctionnement
parallèle (l’onduleur doit être capable de fonctionner en autonome et non-autonome en
synchronisant les tensions en sortie avec les tensions en sortie du GD).

1.5 Energie solaire photovoltaïque [5]

1.5.1 Définition

L'énergie solaire photovoltaïque (PV) provient de la conversion directe de l'énergie


provenant de photons, compris dans le rayonnement lumineux (solaire ou autre) en énergie
électrique. Elle utilise pour ce faire des modules photovoltaïques composés de cellules ou de
photopiles fabriqués avec des matériaux sensibles aux longueurs d'ondes du visible qui
réalisent cette transformation d'énergie. L’association de plusieurs cellules PV en
série/parallèle donne lieu à un générateur photovoltaïque (GPV) qui a une caractéristique
statique courant-tension I(V) non linéaire et présentant un point de puissance maximale
(PPM). Cette caractéristique dépend du niveau d’éclairement et de la température de la cellule
ainsi que du vieillissement de l’ensemble.
1.5.2 Électricité solaire par effet photovoltaïque

1.5.2.1 Principe de fonctionnement

Découvert par le physicien français A. BECQUEREL dès 1839, l’effet photovoltaïque


permet de convertir directement l’énergie lumineuse des rayons solaires (photon) en
électricité (Volt), par le biais de la production et du transport dans un matériau semi-
conducteur de charges électriques positives et négatives sous l’effet de la lumière.

Ce matériau comporte deux parties, l’une présentant un excès d’électrons et l’autre un


déficit en électrons, dites respectivement dopée de type n et dopée de type p. Lorsque la
première est mise en contact avec la seconde, les électrons en excès dans le matériau n
diffusent dans le matériau p. La zone initialement dopée n devient chargée positivement, et la
zone initialement dopée p chargée négativement. Il se crée donc entre elles un champ
électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone n et les trous vers la zone p.

I.5.2.2 Cellules photovoltaïques


La cellule photovoltaïque est un moyen de conversion de la lumière en énergie
électrique par le processus « effet photovoltaïque ». Elle est réalisée à partir de deux couches
de silicium, une dopée P (dopée au bore) et l’autre dopée N (dopée au phosphore) créant ainsi
une jonction P-N avec une barrière de potentiel. Lorsque les photons sont absorbés par le
semi-conducteur, ils transmettent leur énergie aux atomes de la jonction P-N de telle sorte que
les électrons de ces atomes se libèrent et créent des électrons (charges N) et des trous (charges
P). Ceci crée alors une différence de potentiel entre les deux couches. Cette différence de
potentiel est mesurable entre les connexions des bornes positives et négatives de la cellule. A
travers une charge continue, on peut en plus récolter des porteurs. La tension maximale de la
cellule est d’environ 0,6 V pour un courant nul. Cette tension est nommée tension de circuit
ouvert (Voc), (Voir Figure I.9). Le courant maximal se produit lorsque les bornes de la cellule
sont court-circuitées, il est appelé courant de court-circuit (Icc) et dépend fortement du niveau
d’éclairement.
Figure I.9 : Coupe transversale d’une cellule PV typique.
I.5.3.3. Fonctionnement des cellules photovoltaïques
La cellule photovoltaïque est composée d’un matériau semi-conducteur qui absorbe
l’énergie lumineuse et la transforme directement en courant électrique. Le régime
photovoltaïque est un régime où aucun potentiel n’est appliqué, mais où un courant circule à
travers une charge.
Le système développe donc une puissance électrique. Le principe de fonctionnement de
la cellule fait appel aux propriétés du rayonnement et celles des semi-conducteurs.
La conversion de photons en électrons dans un matériau pouvant produire un courant
électrique nécessite :
➢ Absorption des photons par le matériau (absorption optique) et la génération des
porteurs de charges.

➢ Collecte des porteurs excités avant qu’ils ne reprennent leur énergie initiale
(relaxation).
Une cellule photovoltaïque produit une tension de 0,5 V en circuit ouvert. L’intensité du
courant fourni par cette cellule dépend des conditions environnantes et en fonction de la
charge.
1.5.4 Modules (ou panneaux)
Une cellule photovoltaïque produit moins de 2 watts sous approximativement 0,5 Volt.
Alors pour produire plus de puissance les cellules sont assemblées pour former un module.
Une association série de plusieurs cellules donne un module et une association série et/ou
parallèle de plusieurs modules permet de réaliser un panneau photovoltaïque (Voir Figure
I.12).
Figure 1.13 : Cellules, module et panneau photovoltaïque.

Un module photovoltaïque se compose généralement d’un circuit de 36 cellules en


série, protégées de l’humidité par un capsulage de verre et de plastique. L’ensemble est
ensuite muni d’un cadre et d’une boîte de jonction électrique.
Le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout de diodes de protection, une en
série pour éviter les courants inverses et une en parallèle, dite diode by-pass, qui n’intervient
qu’en cas de déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter la tension inverse aux bornes
de cet ensemble et minimiser la perte de production associée.
Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension pour un même
courant, tandis que la mise en parallèle accroît le courant en conservant la tension. La
puissance crête, obtenue sous un éclairage maximal sera proportionnelle à la surface du
module. La rigidité de la face avant (vitre) et l’étanchéité sous vide offerte par la face arrière
soudée sous vide confèrent à l’ensemble sa durabilité.

1.5.5 Chaîne de conversion électrique


Dans le cas d’installations autonomes, l'énergie produite par les panneaux solaires
photovoltaïques est utilisée immédiatement (pompage, ventilation, etc.…) ou stockée dans des
batteries pour une utilisation différée (Voir Figure I.15). Le courant continu produit alimente
directement des appareils prévus à cet effet ou est transformé en 230 Volts alternatif.
Figure 1.15 : Installation photovoltaïque autonome
I.1.2.2 Conversion d’énergie aérodynamique en énergie électrique
Les systèmes de conversion d’énergie éolienne transforment l’énergie cinétique du vent en
énergie mécanique sur la turbine éolienne puis en énergie électrique via un aérogénérateur.
L’énergie dE d’une colonne d’air de longueur dl , de section S, de masse volumique 
animée d’une vitesse Vv (voir Fig.I. 3 ) peut s’écrire:

1
𝑑𝐸 = 2 𝑆𝑑𝑙𝑉𝑣2 (1.1)

Fig.1 3 : Conversion aérodynamique en énergie électrique.

En supposant que dl=Vvdt, on tire l’expression de la puissance P de la masse d’air traversant


la section S et se déplaçant à la vitesse Vv :

𝑑𝐸 1
𝑃= = 2 𝑆𝑉𝑣3 (1.2)
𝑑𝑡

En réalité, la puissance récupérée par une voilure éolienne est seulement un pourcentage de
cette puissance. Pour cela, nous allons présenter des notions fondamentales sur la conversion
aérodynamique dans les parties suivantes.

➢ Le coefficient de vitesse réduite (tip-speed ratio)


Le coefficient de vitesse réduite  est un facteur spécifique des aérogénérateurs, il est défini
comme le rapport de la vitesse tangentielle en bout de pales ΩRv sur la vitesse instantanée du
vent Vv (voir Fig1.4). Alors :
Ω𝑅𝑣
= 𝑉𝑣
(1.3)
Fig. 1. 4 : Vitesse du vent Vv et vitesse tangentielle (ΩRv).

➢ Le coefficient de puissance (power coefficient)


Comme nous l’avons souligné précédemment, on ne peut pas capter en totalité la puissance
fournie par la masse d’air (P), cela supposerait une vitesse de vent nulle après l’organe
capteur. On définit le coefficient de puissance comme suit :
𝑃é𝑜𝑙 𝑃é𝑜𝑙
𝐶𝑃 = =1 (1.4)
𝑃
2
𝑆𝑉𝑣3

Avec :
Péol : Puissance captée par la turbine (W).
S : Surface balayée par la turbine éolienne (m2).
 : Masse volumique de l’air (kg.m-3), dont la valeur dépend de la hauteur ou est
installée la turbine.
Ainsi, la puissance éolienne est déterminée analytiquement par formule suivante :
1
𝑃é𝑜𝑙 = 2 𝐶𝑃 𝑆𝑉𝑣3 (1.5)

Le coefficient CP est une grandeur variable en fonction de , la valeur maximale théorique


16
possible du coefficient de puissance, appelée limite de Betz, est de 27 0.5926.

Le coefficient de puissance est différent pour chaque type de turbine comme indiqué sur la
Fig.1.5.
Fig.1.5 : Coefficient de puissance pour différents types de turbine [19]
➢ Le coefficient de couple (torque coefficient)
Le coefficient de couple est fort utile afin de calculer la valeur des couples produits pour
différents points de fonctionnement notamment à vitesse de rotation Ω nulle. En effet, au
démarrage, il y a bien un couple sur l’arbre dû à la force du vent sur les pales tandis que la
puissance est nulle, ce qui correspond à une valeur de CP nulle. L’expression du couple est la
suivante :
𝑃é𝑜𝑙 𝑅𝑣 𝑃é𝑜𝑙 𝐶𝑃 1
𝐶é𝑜𝑙 = Ω
= 
=  2
𝑅𝑣3 𝑉𝑣2 (1.6)
Et alors, la valeur du coefficient de couple CT est déterminée par la formule suivante :

𝐶𝑃 𝐶é𝑜𝑙
𝐶𝑇 = =1 (1.7)
 𝑅𝑣3 𝑉𝑣2
2

Le coefficient CT s’exprime, comme le coefficient CP, en fonction de la vitesse du vent Vv et


de la vitesse de rotation de la turbine Ω, donc en fonction du ratio.
➢ MPPT (Maximal power point traking)
Un dispositif “MPPT”, de l’anglais Maximum Power Point Traking correspond à une
stratégie de gestion de suivre de ponit de puissance maximale d’un générateur électrique non
linéaire. Les systèmes MPPT sont généralement associés avec les générateurs éoliens à travers
une électronique de puissance permettant de maximiser l’éfficacité énergétique du système à
travers la variation de le vitesse du vent.
Fig.1.6 : Points de MPPT d’une éolienne tripale avec la vitesse de vent.
Par exemple, la figure Fig.1.6 montre les extrema que poursuit la MPPT d’une éolienne de
type tripale à vitesse du vent variable : la courbe de puissance en forme de cloche, typique des
éoliennes et donnée pour chaque vitesse du vent, présente un point de puissance maximale.
De plus en plus souvent, les génératrices sont donc reliées à un convertisseur électronique de
puissance contrôlé qui permet de réaliser cette fonction.

1.7 Les convertisseur [18]


Dans un SEH, des convertisseurs sont utilisés pour transformer le courant continu en courant
alternatif et inversement. Trois types de convertisseurs sont souvent rencontrés: les
redresseurs, les onduleurs et les hacheurs.
Les redresseurs réalisent la conversion CA/CC, ils sont souvent utilisés pour charger des
batteries à partir d'une source à CA.
Les onduleurs convertissent le CC en CA. Ils peuvent fonctionner en autonome pour
alimenter des charges à CA ou en parallèle avec des sources à CA. Il y a aussi des onduleurs
qui peuvent assurer les deux régimes de fonctionnement: autonome ou en parallèle avec un
autre générateur.
Les hacheurs, le troisième type de convertisseur, permettent de réaliser la conversion CC/CC,
par exemple, pour adapter la tension entre deux sources.
Il existe trois types d'hacheur:
✓ Hacheur dévolteur (ou série): ce nom est lié au fait que la tension moyenne de sortie
Vs est inférieur à celle de l'entrée Ve.
✓ Hacheur survolteur (ou parallèle): ce nom est lié au fait que la tension moyenne de
sortie Vs est supérieur à celle de l'entrée Ve.
✓ Hacheur série - parallèle: ce nom est lié au fait que la tension moyenne de sortie Vs
est inférieur ou supérieur à celle de l'entrée Ve.
Systèmes de stockage
Pour des raisons de sécurité, de qualité de service, mais aussi de coût, de nombreux domaines
d'application souhaitent ou doivent se prémunir contre toute coupure énergétique, en ayant à
disposition une source d'énergie indépendante et fiable… une énergie de secours [16].
Parmi les choix possibles, la batterie au plomb acide est une solution de stockage de l’énergie
électrique la plus courante, en raison de son coût qui est relativement faible, recyclable et
d’une large disponibilité. Par contre, les batteries nickel-cadmium sont plus chères, elles sont
utilisées dans les applications ou la fiabilité est vitale [17].
1.8 La charge [18]
La charge et l’équipement électrique alimenté par le système peuvent être de type continu
comme des équipements de télécommunications, le pompage d’eau, ou de type alternatif dans
les cas d’usage domestique, ce cas nécessite un onduleur.
1.9.1 Commande des SEH [1]
Le problème principal dans la commande de SEH est de pouvoir fournir l’énergie demandée
par la charge, malgré les grandes variations de l’énergie produite, tout en maintenant la
fréquence et la tension du bus à CA dans des limites acceptables. Les variations de la
production sont causées par la nature stochastique des ressources renouvelables.
Deux aspects principaux doivent être pris en compte dans la commande du SEH :
✓ La stratégie de fonctionnement, qui implique des décisions liées au flux d’énergie à
l’échelle de plusieurs heures ou jours et des actions pour améliorer le fonctionnement
du système,
✓ La qualité de l’énergie, à l’échelle des secondes ou millisecondes. Cela concerne la
stabilité de la fréquence et de la tension, les protections, etc.

1.9.2 Stratégie de fonctionnement [1]


La stratégie de fonctionnement est un algorithme qui permet au système de supervision d’un
SEH de décider combien et quels générateurs il faut mettre en marche, quelles charges sont
connectées et comment utiliser le stockage, si disponible.
Le fonctionnement d’un SEH dépend des paramètres suivants :
➢ Le profil de charge : les variations diurnes, les variations saisonnières, les pics et les
creux, etc.
➢ Les caractéristiques des générateurs classiques : le type de carburant, les limites de
fonctionnement, etc.
➢ La configuration du système : le nombre et les types de composants (les sources
d’énergie renouvelable, les sources classiques, les charges contrôlables, les types de
stockage, les convertisseurs de puissance, etc.)
➢ Les normes de qualité de l’énergie : les exigences en ce qui concerne les variations de
la fréquence et de la tension.

1.9.3 Qualité de l’énergie électrique produite par les SEH [2]


Le terme ’qualité de l’énergie électrique’ fait fréquence à la stabilité de la tension, à la
stabilité de la fréquence du réseau et à l’absence, dans le réseau électrique, de différents
phénomènes électriques (comme, par exemple, le flicker ou des distorsions harmoniques). La
figure 1.16 montre une classification de ces perturbations en fonction de leurs
caractéristiques.
Bien qu’il n y ait pas de normes internationales spécifique pour les systèmes de génération en
site isolé, les caractéristiques du réseau isolé doivent être semblables aux caractéristiques des
grands réseaux interconnectés. Les consommateurs qui sont connectés au réseau isolé, tout
comme ceux connectés aux grands réseaux interconnectés, utilisent les mêmes appareils. Par,
conséquent, les exigences de qualité de l’énergie sont généralement les mêmes.

Figure 1.16 : Classification des perturbations du point de vue qualité de l’énergie

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