Immuno3an-Techniques Dosage Immunologique2022benachour
Immuno3an-Techniques Dosage Immunologique2022benachour
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Benachour
I. Introduction :
La compréhension des mécanismes d’interaction entre l’antigène et l’anticorps in vivo et la mise au point des
anticorps monoclonaux, ont permis d’utiliser ces principes pour mettre au point des techniques de recherche ou de
dosage de différentes substances ou molécules de l’organisme in vitro.
Ces techniques sont utilisées pour mettre en évidence soit des antigènes soit des anticorps.
Lorsqu’on veut détecter des antigènes, on doit disposer d’anticorps spécifiques correspondant à la spécificité
antigénique recherchée.
Lorsqu’on cherche à mettre en évidence des anticorps, on doit utiliser des antigènes de spécificité connue
correspondant à celle des anticorps recherchés.
Les anticorps sont habituellement recherchés dans le sérum. On peut plus exceptionnellement les rechercher dans
d’autres milieux biologiques tel que le liquide céphalorachidien.
Les antigènes peuvent être mis en évidence dans le sérum, mais aussi dans d’autres prélèvements tels que les tissus.
Il existe de nombreuses techniques permettant de détecter les antigènes ou les anticorps. Le choix de la technique
est fonction de différents paramètres :
- Méthodes de précipitation
- Méthodes d’agglutination
Ce sont les méthodes les plus sensibles. Selon le marqueur utilisé, on peut distinguer trois types de techniques :
L’immuno-analyse est basée sur la formation des complexes immuns in vitro c'est-à-dire la combinaison d’un épitope
d’un Ag avec le paratope de l’anticorps correspondant (spécifique).
Cette réaction est mise à profit pour la recherche et/ou le dosage d’un Ag (ou d’un Ac) dans un milieu biologique.
La zone d’interaction entre l’anticorps et l’antigène se limite au paratope de l’anticorps et à l’épitope de l’antigène.
Dr N. Benachour
Cette association nécessite une bonne complémentarité stérique entre les deux sites réactifs.
Les épitopes et les paratopes engagent des interactions non covalentes et réversibles, de type liaisons de Van der
Waals, liaisons hydrophobes, liaisons électrostatiques et liaisons hydrogènes.
Les conditions influençant l’interaction Ag-Ac sont représentées par la température, le PH, la force ionique, le temps
de contact et la concentration de l’Ag et celle de l’Ac.
Les anticorps utilisés dans les techniques de dosages immunologiques sont de deux types :
Les antigènes utilisés sont soit des Ag solubles soit des Ag particulaires.
- Directe : généralement visible à l’œil nu, sous forme d’une précipitation ou d’une agglutination, soit à l’aide
d’un marquage de l’un des deux réactants (antigène ou anticorps) par un radio-isotope, un fluorochrome ou
une enzyme.
- Indirecte : basée sur l’étude des conséquences biologiques d’une telle réaction par exemple : l’activation du
complément, la cytotoxicité et opsonisation etc…
1. Caractéristiques:
Une réaction de précipitation est une réaction mettant en jeu des antigènes solubles et des anticorps spécifiques
précipitants. La formation de complexes immuns aboutit à un édifice multimoléculaire qui peut dans certaines
conditions précipiter en solution.
2. Méthodologie:
- Selon le milieu dans lequel se déroule la réaction : Ces réactions peuvent s’observer :
* Soit en milieu liquide
* Soit en milieu gélifié.
- Selon le procédé :
* Techniques passives
* Techniques accélérées par un champ électrique.
On retrouve:
- Techniques passives:
• La technique d’Oudin.
• La technique du Mancini.
• La technique d’Ouchterlony
Dr N. Benachour
On constate que :
Les lignes issues de deux systèmes Ag-Ac identiques fusionnent pour ne plus former qu’une seule ligne
continue : réaction d’identité.
Les lignes issues de deux systèmes Ag-Ac qui ont des épitopes en commun, donnent une image en éperon
correspondant à une réaction d’identité partielle.
Les lignes formées par deux systèmes Ag-Ac indépendants se coupent donnant une réaction de non identité.
Il s’agit donc d’une technique qualitative et comparative avec diffusion de plusieurs jours qui permet de :
Technique d’Ouchterlony
Elle a le même principe que la technique d’Ouchterlony mais la réaction est accélérée par un champ électrique.
C’est une technique qualitative utilisée par exemple pour la recherche des autoanticorps.
- Les Ag et les Ac sont déposés dans puits distants creusés dans le gel ou ils migrent à la rencontre les uns des
autres sous l’influence d’un champ électrique.
- Cette migration forcée accélère et renforce l’apparition de lignes de précipitation.
- Technique plus sensible que l’Ouchterlony.
Electrosynérèse
- L’immunoélectrophorèse ou IEP permet d’identifier des antigènes dans un mélange en fonction de leur
mobilité électrophorétique. Il s’agit d’une technique qualitative.
- Met en jeu une séparation électrophorétique des protéines dans un gel d’agarose, suivie d’une double
diffusion selon une direction perpendiculaire à l’axe de migration électrophorétique contre un antisérum.
- On peut utiliser des antisérums globaux reconnaissant les protéines majeures du sérum ou des antisérums
spécifiques.
- Permet de caractériser des composants monoclonaux préalablement identifiés sous la forme d’un pic
homogène à l’électrophorèse.
B.4 : Immunofixation : IF
C’est une technique proche de l’IEP mais plus rapide, qualitative également et réalisée en deux temps :
* Immunoprécipitation : chaque piste électrophorétique est incubée avec un antisérum monospécifique qui
précipite la fraction correspondante.
L’IF est plus sensible que l’IEP et utilisée uniquement pour la recherche des immunoglobulines monoclonales au
cours du diagnostic des gammapathies monoclonales.
Dr N. Benachour
B. Technique de Mancini :
- Immunodiffusion radiale.
- Technique qualitative ou quantitative.
- Le gel est incorporé de l’Ac.
- L’Ag est déposé dans un puits creusé dans le gel.
- Après diffusion, la réaction positive se traduit par un anneau de précipitation.
- Peut être utilisée pour le dosage de certaines protéines sériques.
Technique de Mancini
Aspect qualitatif
Dr N. Benachour
b. Test quantitatif:
- La réaction positive se traduit par un anneau de précipitation dont le carré du diamètre est proportionnel à la
concentration de l’Ag.
- La concentration est exprimée par référence à une courbe d’étalonnage.
Aspect quantitatif
- A le même principe que la technique de Mancini mais la réaction est accélérée par un champ électrique.
Technique de Laurell
Immunoagglutination
- Ces techniques peuvent être mises en œuvre pour dépister soit les anticorps, soit les antigènes.
- Leur principe repose sur la mise en évidence d’un agglutinat résultant de la réaction entre des Ac agglutinants et
des Ag sous forme particulaire.
C. Agglutination directe :
Réalisée entre un Ac agglutinant et un Ag généralement particulaire.
Applications:
A. Agglutination active directe:
- Caractérisation des Ag ABO des hématies humaines:
La mise en évidence des Ag érythrocytaires se fait par une technique d’agglutination active directe
entre les hématies à tester et des Ac sériques connus. On parle d’épreuve globulaire directe ou
épreuve de Beth Vincent.
Cette technique peut être réalisée sur plaque, en tube ou en microplaque.
Dr N. Benachour
- La détermination du phénotype Rhésus consiste à rechercher si les hématies du sujet possèdent ou non les Ag
du système Rhésus en mettant en contact les hématies avec des Ac spécifiques des Ag connus.
- Du fait de la particularité des Ac utilisés, la réaction d’agglutination nécessite l’ajout de sérum albumine (le plus
souvent bovine): on parle d’agglutination active indirecte.
L’Hémagglutination:
- C’est une variante de l’agglutination.
- Elle est définit comme la fixation d’Ac spécifiques sur des structures antigéniques présentes à la surface des GR.
- Cette réaction aboutit à la formation d’un agrégat d’hématies appelé agglutinat.
- Elle est utilisée au laboratoire afin d’établir des sérodiagnostics et de déterminer les groupes sanguins.