Elevage Ovin
Elevage Ovin
Elevage Ovin
part, constitue une source de rentabilité. Afin de combler le déficit du secteur, l’Etat autorise les
privés à importer une partie des besoins intérieurs sous forme de viande de vache congelée. Cette
situation est la résultante de nombreuses entraves écologiques, techniques et socioéconomiques qui
limitent le développement de l’élevage ovin. En effet, en Tunisie, « L’agneau de Sidi Bouzid » jouit
d’une renommée nationale, fondée sur la rusticité de la race ovine Barbarine, prédominante dans
cette région, et sur l’image que le consommateur Tunisien se fait des animaux élevés sur les grands
parcours du centre du pays. La région de Sidi Bouzid est historiquement connue comme le « pays
moutonnier ». Or cette image est cours de déperdition pour plusieurs raisons dont la diminution des
surfaces pastorales et la dégradation des parcours, les difficultés de commercialisation des produits
de l’élevage ovins (viande, laine, peaux…), la baisse de rentabilité de l’activité élevage ovin, le
changement des habitudes alimentaires du consommateur tunisien qui se détourne vers les viandes
blanches ainsi que la faible productivité des troupeaux. Par ailleurs, plusieurs races ovines sont
actuellement élevées dans le centre Tunisien selon des modes très disparates. Leurs produits sont
commercialisés à travers des circuits, et dans des conditions mal identifiées et peu étudiées. L’étude
des pratiques et des performances de reproduction et de production permettrait de comprendre
l’influence des facteurs de conduite et de l’environnement sur la productivité des troupeaux, de
mieux cerner les objectifs et les stratégies des producteurs afin de proposer des actions de
développement compatibles avec les moyens des producteurs et les dynamiques des systèmes de
production. Le manque d’études analysant d’une manière globale la durabilité de ces élevages en
tenant compte des trois composantes environnementale, sociale et économique nous a conduits à
caractériser les différents systèmes d’élevage ovin existants dans la région de Sidi Bouzid et à évaluer
leur durabilité sur le moyen et les longs termes et enfin à cerner les atouts et contraintes à leur
développement pour proposer des solutions pour les améliorer.
Perspectives
– Gestion du fumier. En matière de gestion du fumier il est recommandé d’élaborer des pratiques de
gestion permettant d’utiliser de façon rentable le fumier et les sous-produits or ganiques pour
réduire au minimum l’impact environnemental.
– Gestion des pâturages. Afin d’assurer une bonne gestion des pâturages, l’acquisition des
connaissances est exigée en vue, de stimuler une industrie de l’élevage en grand pâturage qui soit
écologiquement durable grâce à la maîtrise des interactions entre le bétail, les insectes, les plantes,
le sol et l’eau et élaborer des stratégies de gestion intégrant l’élevage avec les autres ressources. –
Qualité des sols. Elaboration de pratiques de gestion applicables aux prairies semi-arides pour
préserver la qualité des sols, maintenir leur productivité à long terme et réduire au minimum les
risques pour les milieux environnants.
– Utilisation durable des terres. Intégration des données sur les terres et extrapolation pour produire
des stratégies de gestion des terres compatibles avec l’exploitation durable des écosystèmes.
– Qualité de l’eau. Vu le rôle important que joue l’eau dans la durabilité de l’agriculture, on
recommande d’élaborer des systèmes et des stratégies de gestion pour augmenter ou conserver les
ressources hydriques et atmosphériques par l’acquisition de nouvelles connaissances et de nouvelles
technologies.
– Santé animale. Chercher à lever les contraintes sanitaires au développement des productions
animales en luttant contre les agents de transmission des pathologies animales. Cela se traduit par la
mise au point d’outils de diagnostic et de méthodes efficientes de contrôle des maladies parasitaires.
– Pratiques culturales. Encourager les bonnes pratiques agricoles à la fois durables et sans danger
pour les producteurs et qui contribuent à améliorer leurs conditions de vie. L’objectif est de répondre
à une demande croissante du marché, de s’intégrer dans une filière verticale et un réseau sous-
régional, et de permettre aux producteurs de diversifier leurs spéculations IV
– Conclusion et recommandations L’essai d’analyse des systèmes d’élevage ovin dans la région de
Sidi Bouzid, nous a permis d’aborder une approche générale sur ce secteur. Tout d’abord, on
constate que l’élevage ovin est l’une des activités agricoles principales dans les exploitations de la
région d’étude. En effet, on a pu ressortir une diversité des exploitations pratiquant l’élevage ovin.
Cette diversité est due essentiellement à la structure et les potentialités des exploitations, la taille et
la diversité des troupeaux, les ressources alimentaires et la conduite des ovins. Trois classes
d’éleveurs ont été dégagées dont 430 Options Méditerranéennes, A, no. 123, 2019 chacune avait ses
caractéristiques. La première classe est principalement caractérisée par les grandes surfaces, les
grands effectifs, le recours à l’engraissement de courte durée avec une durabilité qui peut être
améliorée en jouant sur quelques indicateurs sociologiques telle que l’acquisition d’une formation ou
l’intégration dans une structure associative. La deuxième classe regroupe les éleveurs qui ont des
petites exploitations d’où résultent les problèmes économiques. La troisième classe est celle des
éleveurs ayant de moyens effectifs et de faibles surfaces agricoles et qui sont caractérisés par leurs
fausses pratiques agricoles. Il faudrait donc sensibiliser les éleveurs et mettre en place des méthodes
de vulgarisation adéquates pour permettre aux éleveurs de premier et de dernier groupe de
comprendre leurs points faibles. Par contre dans le cas du deuxième groupe, le plus défavorisé
malgré l’importance de l’élevage ovin dans l’assurance de la survie des éleveurs, les subventions de
l’Etat concernant l’alimentation doivent être augmentées. Références Damjan K. and Glavic P., 2005.
A model for integrated assessm