1ere Republique
1ere Republique
1ere Republique
Le Comité de salut public : comité chargé de prendre des mesures rapides face aux menaces
intérieures et extérieures (neuf membres élus par la Convention).
La Convention : assemblée élue, de 1792 à 1795, qui fonde la Première République.
Un sans-culotte : révolutionnaire issu du peuple parisien et défenseur de la République.
La Terreur : suppression des libertés et utilisation de la violence afin d’éliminer les « ennemis
de la République ».
Imposée par les « sans-culottes », la République française doit faire face à de nombreux problèmes dès
sa création. Comment gère-t-elle cette situation périlleuse ?
I. La République girondine (septembre 1792 - juin 1793)
• Élue au suffrage universel, la Convention nationale comprend essentiellement deux mouvances
politiques opposées :
— les « Girondins », ainsi baptisés parce que leurs représentants les plus fameux sont issus du
département de la Gironde, défendent la propriété et la liberté économique. Ils se méfient des
mouvements populaires, notamment du peuple parisien ;
— leurs adversaires sont les « Montagnards ». On les appelle ainsi car ils ont pris l'habitude, à la
Convention, de se rassembler sur les bancs les plus élevés de la salle, la « montagne ». Ils
souhaitent limiter la propriété et contrôler le commerce. Ils sont souvent plus proches des « sans-
culottes ». Également favorables à une plus large participation du peuple à la vie politique, ils sont
opposés à la guerre de conquêtes.
• Dans un premier temps, les Girondins dominent grâce à l'appui des députés sans opinion
tranchée, appelés « Plaine » ou « Marais ». Ils auraient voulu sauver le roi, mais les
« Montagnards » parviennent à le faire condamner à mort sans condition, à une voix de majorité :
même Louis-Philippe, duc d'Orléans, dit « Philippe Égalité », cousin de Louis XVI et premier
prince du sang, vote la mort du roi. Louis XVI est guillotiné en janvier 1793.
• Les monarchies européennes menacent à nouveau la France. La situation alimentaire à Paris
est de plus en plus difficile et les Girondins refusent de réquisitionner pour assurer le
ravitaillement. En juin 1793, les « sans-culottes » arrêtent 29 Girondins ; les Montagnards
assurent désormais le pouvoir. La France est assiégée de toutes parts et les défaites
militaires se succèdent. L'armée manque d'hommes. La levée de 300 000 soldats provoque des
troubles dans certaines régions, notamment en Vendée. La guerre impose un gouvernement
exceptionnel.
II. Le Comité de salut public et la Terreur (juin 1793 - juillet 1794)
• Adoptée en juin 1793, la nouvelle constitution, qui institue une démocratie directe, ne sera
appliquée qu'avec le retour à la paix. En attendant, le pouvoir est confié à un gouvernement
révolutionnaire, avec à sa tête le Comité de salut public où siègent entre autres Robespierre,
Saint-Just et Lazare Carnot, qui assure le pouvoir exécutif.
• La Convention nationale veut apaiser les « sans-culottes » : en septembre 1793, elle adopte
une politique de Terreur. Le prix des denrées de première nécessité et les salaires sont
plafonnés : c'est la « loi du maximum ». Les « accapareurs », marchands ou producteurs de
céréales, sont passibles de la peine de mort. Les villes françaises sont enfin ravitaillées en pain.
• Surtout, la loi des suspects ordonne l'arrestation des « ennemis » de la République, jugés de
manière expéditive par des tribunaux révolutionnaires. Sur 500 000 suspects arrêtés, 40 000 sont
exécutés. Une atmosphère de terreur et de suspicion s'empare du pays : tout le monde dénonce
tout le monde, tout le monde a peur de tout le monde.
• Une nouvelle levée en masse est décrétée, doublant presque les effectifs de l'armée (de
470 000 à 730 000 hommes). Les soldats peuvent désormais élire certains de leurs supérieurs.
L'armée de la République devient une armée de masse, fanatisée, qui va bousculer les armées
européennes.
III. De la Convention au Directoire (juillet 1794 - novembre 1799)
• À la Convention, les affrontements politiques se poursuivent : les « Enragés » veulent
renforcer la Terreur ; les « Indulgents », menés par Danton, contestent cette politique.
Robespierre fait guillotiner ces deux oppositions. Il est cependant de plus en plus isolé :
chacun, à la Convention, redoute d'être le prochain guillotiné. Le 9 thermidor an II (27 juillet
1794), Robespierre et ses partisans sont arrêtés puis exécutés.
• Après la disparition des grands chefs girondins et montagnards, il ne reste à la Convention que
les députés modérés, que l'on appelle les Thermidoriens. Ils décrètent l'amnistie générale. Mais
le rétablissement de la liberté des prix provoque la disette dans les villes.
• Les royalistes profitent de la fin de la Terreur pour tenter de reprendre le pouvoir. Le
13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), ils sont écrasés par les troupes d'un jeune et brillant
général, Bonaparte auquel fait appel la Convention.
• Une nouvelle Constitution, adoptée en 1795, vise à maintenir la bourgeoisie au pouvoir. Elle
rétablit le suffrage censitaire indirect. C'est le Directoire, qui tire son nom des cinq Directeurs qui
exercent collectivement le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif étant confié à deux assemblées : le
Conseil des Anciens et le Conseil des Cinq-Cents. L'État connaît une grave crise financière et
sociale. Pour limiter le déficit budgétaire, il mène une politique de conquête et de pillage des pays
voisins. C'est notamment le cas de la campagne d'Italie, brillamment menée par Bonaparte.
• Napoléon Bonaparte, devenu héros national depuis la campagne d'Égypte (1798-1799), prend le
pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Le Directoire laisse place
au Consulat.
2. Le redressement
a. La reprise en main
La province apprend avec indignation la chute des Girondins. Les villes de Marseille
et de Bordeaux s'agitent, le département de l'Eure se soulève. À Caen, des députés
Girondins ayant échappé à l'arrestation décident la formation d'une armée. Bientôt,
ce sont 60 départements qui sont en rébellion contre la Convention.
La reprise en main par le Comité de salut public est énergique. Le 13 juillet, l'armée
girondine est défaite à Pacy-sur-Eure. La ville de Lyon est reprise par Fouché le
9 octobre après un long siège ; la répression qui suit est terrible (1667 exécutions).
Bordeaux retombe aux mains de la Convention le 18 septembre, Marseille le
25 août, Toulon le 19 décembre.
b. L'écrasement de la Vendée
Les vendéens perdent leur chef Cathelineau lors du siège de Nantes. Démoralisés,
la plupart d'entre eux, rentrent chez eux pour les moissons.
-Une Convention divisée entre Girondins (Brissot, Vergniaud, Roland…), la plaine et les Montagnards (Robespierre,
Marat, Danton)
-Une Convention sous l’influence des pressions des sections parisiennes et des sans-culottes (intimidations,
violences). Les Montagnards
-l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 provoque une nouvelle coalition contre-révolutionnaire (Autriche-Prusse-
Angleterre). C’est
pourquoi la Convention décide en février 1793 la levée en masse de 300 000 hommes
-A Paris, sous la pression des sans-culottes, les députés girondins sont arrêtés le 2 juin 1793(véritable coup d’Etat !)
et guillotinés
(recherche sur Mme Roland) provoquant en province une véritable insurrection fédéraliste (Ouest et le Sud) refusant
le monopole du pouvoir
parisien
-juin 1793 la Montagne dirige la Convention et adopte une nouvelle DDHC reconnaissant droit du travail, assistance
et instruction.(bases d’une
-des mesures pour régénérer la société : calendrier révolutionnaire, loi du maximum sur les grains (contrôle des
prix), lutte contre le
catholicisme, en février 1794 abolition de l’esclavage dans les colonies (après les évènements dramatiques de Saint-
Domingue). Victor Hugues
envoyé en Guadeloupe.
-pour sauver la Révolution, ce Comité décrète la TERREUR (de septembre 1793-juillet 1794) afin d’exécuter tous les
ennemis de la révolution
avec des procès expéditifs et de la répression militaire (100 000 morts en Vendée). La loi des suspects est
particulièrement large !!!
-les menaces d’invasions étrangères sont repoussées (Victoire de Fleurus, 1794) mais la dictature sanguinaire
continue. Robespierre se
-les « Thermidoriens » élaborent une nouvelle Constitution (août 1795) : suffrage censitaire rétabli (méfiance envers
le peuple, méfiance
envers l’égalitarisme). Pour éviter le risque de dictature : le pouvoir exécutif est confié à 5 directeurs élus parmi les 2
chambres (Conseil des
Cinq-cents qui propose les lois et le Conseil des anciens qui les votent). C’est un repli démocratique par rapport à la
convention
-un régime pour les classes aisées et riches ; un régime favorable aux bourgeois mais pas au peuple. Or la pauvreté
progresse, les inégalités se
creusent. Or ils sont pour l’ordre social et le respect de la propriété privée pas pour des mesures sociales
-un premier coup d’Etat est lancé lors de la conjuration des Egaux, ancêtre des idées communistes (1796-1797)
-Face aux menaces de coup d’Etat les généraux de l’armée française rétablissent l’ordre
-De plus les généraux victorieux sont populaires ils occupent et amènent la Révolution en Belgique, en Hollande et
en Italie (création des
Républiques sœurs)
-9 novembre 1799 le général Bonaparte, rendu célèbre après ses victoires en Italie et sa campagne d’Egypte, prend
le pouvoir par un coup