CH3 Partie 1
CH3 Partie 1
CH3 Partie 1
I. Introduction
I. Introduction
Définitions :
un prédicat est une formule logique qui dépend d’une variable libre.
un prédicat c’est une affirmation qui porte sur des symboles
représentant des éléments variables d’un ensemble fixe.
- Puisqu’un prédicat dépend d’une variable x, nous les noterons souvent
P(x);
- C’est une application qui associe une proposition P(x) à chaque élément
d’un ensemble E, cette ensemble s’appelle l’univers du prédicat
- Dans le cas de l’exemple précédent E = N
I. Introduction
Objectif:
La logique des prédicats a pour but de généraliser la logique des
propositions. On peut considérer un prédicat comme un énoncé général
où apparaissent des variables. Par exemple:
(1) « X est la sœur de Y »
(2) « si X est le père de Y et Y le père de Z alors X est le grand père de Z »
Si l’on remplace toutes les variables d’un prédicat par des valeurs définies
on obtient une proposition à la quelle on pourra associer une interprétation
(vrais, faux), Par exemple
X= Rim et Y = Ali dans (1) donne « Rim est la sœur de Ali »
Un prédicat représente donc potentiellement une classe de propositions.
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Chapitre 3: Logique des prédicats
I. Introduction
Les prédicats qui portent sur le même univers peuvent être combinés
entre eux à l’aide des connecteurs , , , , pour former de
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nouveau prédicat.
I. Introduction
Définitions :
Le prédicat p (x) associe à x la négation du prédicat p(x)
Le prédicat pq (x) associe à x la conjonction des prédicats p(x) et q(x)
on notera aussi (p q) (x)
Le prédicat pq (x) associe à x la disjonction des prédicats p(x) et q(x)
on notera aussi (p q) (x)
• Exemple : même univers N
p(n) = {l’entier naturel n est pair}; q(m) = {l’entier naturel m est divisible pas 5}
- p(n) = {l’entier naturel n est impair}
- pq (n) = {l’entier naturel n est pair, et il est divisible par 5} (poids 1)
- pq (n) = {l’entier naturel n est pair, ou il est divisible par 5} (poids 1)
Attention : si l’univers est N2 (poids 2), il ne faut pas confondre pq (n) avec
S (n,m) = {l’entier naturel n est pair et l’entier naturel m est divisible par 5}
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Chapitre 3: Logique des prédicats
II. Formalisation du langage naturel
Les quantificateurs :
L’affirmation « l’ensemble des x pour lesquels P(x) est vraie est E tout
entier » est une proposition ; on la note x P(x)
: quantificateur universel
L’affirmation « l’ensemble des x pour lesquels P(x) est vraie n’est pas
vide » est une proposition ; on la note x P(x)
: quantificateur existentiel
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Chapitre 3: Logique des prédicats
II. Formalisation du langage naturel
Exemples :
Soit le prédicat P(n) = { l’entier naturel n est pair }
- n P(n) est une proposition fausse car on lit : « tout entier naturel est pair »
- n P(n) est une proposition vraie car on lit : « il existe un entier naturel pair »
Exercice d’application:
Soit les prédicats : H(x) = { x est un homme }
M(x) = { x est méchant }
Formuler les affirmation suivantes:
- «C’est faux que tout les hommes sont méchants »: (x (H(x) M(x)))
- «Seulement les hommes sont méchants » : x (M(x) H(x))
- « Il existe un homme méchant » : x (H(x) M(x))
- « Il n’existe pas d’homme méchant » : (x (H(x) M(x)))
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Remarques :
Soit P un prédicat dont l’univers est E = { e1, e2, e3,….., en}
- La proposition x P(x) est vraie quand les propositions P(e1) ,
P(e2),……, P(en) sont toutes vraies.
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Formules du langage :
- A est une formule atomique ssi A s’écrit sous la forme P(t1, t2,t3 …. tn)
avec
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Chapitre 3: Logique des prédicats
III. Syntaxe du calcul des prédicats
Formules du langage :
- Une formule atomique est une formule
– Si A est une formule et x est une variable, alors x. A et x. A sont des
formules.
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Formules du langage :
Revenons au deux quantificateurs (existentiel et universel) développer
précédemment. Nous rappelons les définitions de chacun:
- ! : « existe un et un seul »
- Quantificateurs imbriqués:
Notons que l’ordre des quantificateurs est important. En effet, « tout le monde
aime quelqu’un » s’écrirait x.(y. Aime(x,y)), qui n’a pas exactement le
même sens que « il y a quelqu‘un qui est aimé par tout le monde » qui
s’écrirait y.(x. Aime(x,y)). 14
Chapitre 3: Logique des prédicats
III. Syntaxe du calcul des prédicats
Formules du langage :
Loi de Morgan entre les quantificateurs:
x.Fx.F
x.Fx.F
x.Fx.F
x.Fx.F
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Formules du langage :
Illustration:
-« Tout le monde aime les glaces » et « il n’y a personne qui n’aime pas les
glaces » sont équivalentes:
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Chapitre 3: Logique des prédicats
III. Syntaxe du calcul des prédicats
Formules du langage :
Exercice 1: Formuler en calcul des prédicats les phrases suivantes:
Correction:
x. (Entier(x)Pair(x))
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Formules du langage :
Exercice 2: Exprimer les énoncés suivants en logique du premier ordre
1. « Tous les lions sont féroces. »
2. « Quelques femmes ne boivent pas de café »
4. « Tous les singes sont malicieux »
Correction:
x.(Lion(x) Feroce(x))
x.(Femme(x)Cafe(x))
x.(Singe(x)Malicieu(x))
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Chapitre 3: Logique des prédicats
III. Syntaxe du calcul des prédicats
Formules du langage :
Exercice 3: Exprimer les énoncés suivants en logique du premier ordre
1. « Certains étudiants assistent à tous les cours »:
x.(Etudiant(x)(y, Assiste(x,y)))
2. « Aucun étudiant n’assiste à un cours intéressant »:
x.(Etudiant(x) (Assiste(x,y) Interessant(y)))
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Variables libres:
Soit A une formule. L’ensemble des variables libres de A, noté
Var(A), est définie comme suit :
Si A est un atome, de forme P(t1, t2,t3 …. tn) alors :
Var(A) = Var(P(t1, t2,t3 …. tn)) = Var(t1) U Var(t2) U…….U Var(tn)
Si A= B alors Var(A) = Var(B) = Var(B)
Si A=B # C avec # { , , , } alors :
Var(A) = Var(B # C) = Var(B) U Var(C)
Si A = x B ou A = x B alors :
Var(A) = Var( x B) = Var( x B) = Var(B) \ {x} 20
Chapitre 3: Logique des prédicats
III. Syntaxe du calcul des prédicats
Variables libres:
1/ Var(x) = {x}
2/ Var(c) = { } ( c : constante)
- A : x y P(f (x,y),z)
Var(A) = Var(y P(f (x,y),z)) \{x}
= Var(P(f (x,y),z) \{y} ) \{x}
= Var( (Var(f (x,y)) U Var(z)) \{y} ) \{x}
= (({x,y} U {z}) \{y} ) \{x}
= ({x,y,z}\{y}) \{x}
= ({x,z}) \{x}
={z} Donc A n’est pas close
- B : x P(x)
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Variables liées :
- Soit A une formule. L’ensemble des variables liées de A, noté
BVar(A) (B pour bound), est définie comme suit :
Si A = x B ou A = x B alors :
Exercice d’application :
Donner les variables libres et liées pour chacune des formules
suivantes:
1/ x (P(x) y Q(x,y))
2/ ( y Q(x,y)) x P(x)
3/ x ((y P(x,y)) (z Q(z) R(x)))
4) (x ((y P(x,y)) ) (z Q(z) R(x))
5/ ((x P(x) y Q(y)) z R(z)) u S(u)
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