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Champ Électrostatique

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1 – Exercices : 19 - Champ électrostatique Sciences Physiques MP 2016-2017

Exercices : 19 - Champ électrostatique


A. Calculs de champ et de potentiel
1. Théorème de superposition
Une sphère de rayon b porte une charge positive Q répartie uniformément sur sa surface.
1. Calculer le potentiel créé à l’intérieur par la charge Q.
Q 2 Q 1 Q 1
a) V = b) V = 0 c) V = d) V =
4πε0 b 4πε0 b 4πε0 2b
Deux sphères identiques à la précédente sont disposées symétriquement sur l’axe Oy par rapport à O aux
points A et B distants de 2a (avec a > b). Une troisième charge −2Q considérée comme ponctuelle se
trouve en O.
2. Calculer le champ électrique créé par les trois charges en un point P de l’axe Ox d’abscisse x.

~ = Q x ~ = 2Q [ x 1
a) E ~ex b) E − 2 ]~ex
4πε0 (2a2 + x2 )3/2 4πε0 (a2 + x2 )3/2 x
~ = Q [
c) E
x 1
+ 2 ]~ex ~ = Q [
d) E
x 1
− 2 ]~ex
4πε0 (a2 + x2 )3/2 x 4πε0 (a2 + x2 )3/2 x

Réponses : c) et b).

2. Modélisation du noyau
Le noyau de certains atomes légers peut être modélisé par une distributionsphérique de rayon a dont la charge
r2

varie en fonction de la distance r au centre suivant la loi : ρ = ρ0 1 − 2 où ρ0 est une constante positive et
a
r < a.
1. Calculer la charge du noyau.
2. Calculer le champ électrique pour un point M quelconque de l’espace situé à une distance r du centre O
telle r > a.
3. Calculer le champ électrique pour r < a. Y a-t-il continuité en r = a ?
4. Calculer le potentiel pour r > a.
5. Calculer le potentiel pour r < a. Y a-t-il continuité en r = a ?

3. Modélisation de la jonction PN d’une diode ou d’un transistor


Lorsqu’un semi-conducteur présente, dans une région très localisée de l’espace, une variation très brutale de la
concentration en dopant, voire un changement de la nature du dopant, on dit qu’on a une jonction. Au voisinage
de la jonction, dans une région dite ✭✭ zone de charge ✮✮, le cristal acquiert une distribution de charge électrique
non nulle que l’on se propose d’étudier. Les propriétés qui en résultent sont à la base de la caractéristique de
diodes, des transistors et de tous les circuits intégrés ( ampli op en particulier).

ρ
ρ2

−L1 O
L2 z

ρ1

Figure 1 – Modélisation volumique de la jonction PN

1. On considère un plan infini d’équation z = 0, portant une densité surfacique de charge σ constante. Ce
plan est plongé dans un milieu quasi-isolant dans lequel la permittivité électrique est ǫr ε0 . Déterminer le
champ électrique créé en tout point de l’espace en utilisant le théorème de Gauss.

On se place dans le germanium, de permittivité relative ǫr et on suppose que la densité volumique de


charge ρ invariante en x et en y autour d’une jonction située dans le plan z = 0 a l’allure de la figure 1 :

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP 2016-2017 Exercices : 19 - Champ électrostatique – 2

2. Sachant que la distribution de charge est globalement neutre, établir la relation vérifiée par L1 , L2 , ρ1 et
ρ2 .
3. Déterminer le champ électrique en tout point M de l’espace. On utilisera l’équation de Maxwell relative
au champ électrique en utilisant le fait que le champ électrique est nul pour un point M situé à l’infini.
4. En déduire le potentiel électrostatique V (M ). On choisira l’origine des potentiels en z = 0.
5. Représenter V (z).
6. Donner l’expression de la différence de potentiel V0 entre deux points situés de part et d’autre de la zone
de charge.
7. La région (z > 0) a été dopée avec de l’antimoine à raison de N2 = 1, 6 × 1021 atomes Sb par m3 , tandis
que la région (z < 0) a été dopée avec du bore, avec un nombre d’atomes N1 ≫ N2 . On admet que dans
la zone de charge, chaque atome Sb est ionisé en Sb+ . Les électrons ainsi libérés traversent spontanément
le plan z = 0 et chaque atome de bore situé dans la zone de charge se transforme en un anion B− . En
déduire ρ1 et ρ2 en fonction de N1 et N2 .
8. Le système ainsi constitué est une diode à jonction dont la tension de seuil est voisine de V0 . En déduire
une expression approchée de la largeur δ de la zone de charge.
9. Application numérique : calculer δ ; on donne : ε0 = 8, 85 × 10−12 F · m−1 ; ǫr = 16 ; V0 = 0, 3 V et
e = 1, 6 × 10−19 C.

~ = ± σ ~ez , ρ1 L1 + ρ2 L2 = 0, E
Réponses : E ~ = ~0 ou E
~ 0≤z≤L2 = ρ2 ~ −L1 ≤z≤0 = ρ1 (z + L1 )~ez ,
2ǫr ε0 ǫr ε0 (z − L2 )~ez ou E ǫr ε0
ρ2 z2 2
V0≤z≤L2 = ǫr ε0 (− 2+L2 z), V−L1 ≤z≤0 = − ǫrρε10 ( z2
+L1 z), Vz≤L2 = 2ǫr ε0 L22 , Vz≤−L1 = 2ǫρr1ε0 L21 , V0 = 2ǫ
ρ2 ρ2 L2
r ε0
(L1 +
q
2ǫr ε0 V0
L2 ), ρ2 = N2 e, ρ1 = −N1 e, δ ≃ N2 e , δ = 0, 58 µm.

4. Potentiel de Yukawa
Un plasma en équilibre thermique à la température T est formé d’électrons de charge −e et d’ions positifs
de charge +e, qui se répartissent dans l’espace avec la densité particulaire (nombre
 de particules
 par unité
 de
e ′ e
volume) donnée par la loi de Maxwell-Boltzmann, n+ = n0 exp − V (r) , n− = n0 exp + V (r) , où
kB T kB T
V (r) désigne le potentiel électrostatique qui règne en un point M situé à la distance r d’une charge positive
ponctuelle Q introduite au point origine O du plasma.
1. Justifier ces expressions.
Le plasma étant globalement neutre à grande distance de O, relier n0 et n′0 .
2. Déterminer la densité volumique de charges ρ(r) en fonction de V (r). Simplifier cette expression dans le
cas où la température du plasma est assez élevée.
3. Établir une équation locale vérifiée par V (r).
f (r)
4. Résoudre cette équation en déterminant V (r). On pourra poser V (r) = et établir une équation
r
différentielle du second ordre vérifiée par f (r). Commenter.

5. Champ de gravitation dans une grotte


Une planète est assimilée à une boule de centre O, de rayon R, de masse volumique µ supposée uniforme. Elle
est creusée d’une grotte sphérique, de centre O′ , de rayon R′ , vide.
1. Déterminer le champ de gravitation en un point de la grotte.
~ = −−
2. Expliciter le potentiel de gravitation φ, tel que G
−→
grad φ, à l’extérieur de la planète, en un point M
caractérisé par OM = r et O′ M = r′ .
−−→ −−→
3. On considère maintenant que r ≫ R et on pose OO′ = a, θ = OO′ , OM . Expliciter φ(r, θ), au second
ordre non nul en a/r.
−−→
~ = − 4πGµ OO′ , uniforme ; V = − 4πGµ ( 1 −
Réponses : G R′3 1
V = − 4πGµ R′3 a
3 3 r R3 r ′ ), 3r (1 − R3 (1 + r cos θ)).

6. Cylindre creux
On considère un cylindre creux de rayon R, d’axe Oz, d’extension h sur cet axe entre les abscisses zb = −h/2
et zh = h/2. Ce cylindre porte la densité surfacique de charge σ uniforme.
~ créé par le cylindre
1. On considère un point M de l’axe Oz d’abscisse z. Déterminer le champ électrique E
en M .

JR Seigne Clemenceau Nantes


3 – Exercices : 19 - Champ électrostatique Sciences Physiques MP 2016-2017

2. On considère la même situation que précédemment mais maintenant le cylindre est situé entre les abscisses
zb = 0 et zh = h. Comment évolue l’expression précédente ?
3. Que se passe-t-il lors que le cylindre devient infini ? On examinera le problème à la fois par un raisonnement
d’ordre géométrique mais aussi à partir des résultats des deux questions précédentes. Qu’en pensez-vous ?

~ = σRdθdzP ~
uP M σR cos ǫ σR cos ǫ sin2 ǫ R ~ =
Réponses : dE 4πε0 P M 2 ,dEz = 2ε0 P M 2 dzP , dEz = 2ε0  R2 dzP ,
tan ǫ = z−z P
, dzP = sinR2 ǫ dǫ, E
 
σ ~ =
(sin ǫ2 − sin ǫ1 ) ~ez , E σR √ 1
−√ 1 ~ = σR √ 1
~ez ; E − √R21+z2 ~ez ;
2ε0 2ε0 R2 +(z−h/2)2 R2 +(z+h/2)2 2ε0 2
R +(z−h) 2

lorsque le cylindre est infini, tous les plans contenant l’axe sont toujours plans de symétrie mais un plan
perpendiculaire à cet axe aussi donc E ~ = ~0, dans le premier calcul si h → ∞ on retrouve E
~ = ~0, dans le second
ce n’est pas le cas car lorsque le cylindre devient infini, l’origine O (z = 0 point bas du cylindre) est elle aussi
rejetée à l’infini, il ne suffit pas de faire tendre h → ∞.

B. Cartes de champ
7. Champ électrique de deux charges ponctuelles
Les cartes de champ de potentiel fournie sur les figures 2 et 3 sont formées à partir de charges ponctuelles placées
dans le vide.

Figure 2 – Système de deux charges ponctuelles

1. Sur chacune des deux cartes de champ, étudier la structure des lignes de champ et déterminer le signe des
charges ponctuelles utilisées.
2. Déterminer le rapport des valeurs de ces deux charges.
3. Commenter la structure des équipotentielles.

C. Propriétés de symétries
8. Développement du potentiel d’un système de quatre charges
Quatre charges identiques Q se situent au sommet d’un carré dont la diagonale vaut 2a, voir la figure 4.
1. Quel est le champ au centre O du carré ?
2. Soit un point M (x, y, z) un point très voisin de O. Donner un développement limité au premier ordre en
x/a, y/a et z/a du champ électrique qui y est créé.
3. Vérifier que la divergence de ce champ est nulle. Expliquer.

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP 2016-2017 Exercices : 19 - Champ électrostatique – 4

Figure 3 – Système de deux charges ponctuelles


y
Q b

b b b

Q O Q x

Q b

Figure 4 – Ensemble de quatre charges

4. Une particule q (qQ > 0) et de masse m est lancée d’un point M0 (x0 , y0 ) avec une vitesse V~0 = u0~ex +v0~ey .
Déterminer sa trajectoire et montrer que son mouvement est périodique. Exprimer sa pulsation en fonction
des données. Étudier le cas particulier d’une vitesse initiale nulle.
5. Peut-on conclure de ce qui précède que O est une position d’équilibre stable de la particule ?
6. On écrit le potentiel en M sous la forme d’un développement limité à l’ordre 2 :

V (x, y, z) = V0 + αx + βy + γz + Ax2 + By 2 + Cz 2 + Dxy + F yz + Gzx

Montrer rapidement, sans calculs, que divers coefficients sont nuls et que d’autres sont égaux. Donner la
seule forme acceptable de V (M ), vérifier la compatibilité avec ce qui précède.

D. Conduction
9. Expérience de Rowland
Un disque métallique de rayon R, initialement neutre, et isolé, tourne uniformément autour de son axe à raisons
de N tours par seconde. Une partie des électrons du métal (électrons de conduction) étant supposée se déplacer
librement sous l’effet d’une force quelconque.
1. Montrer que, lorsque le disque tourne, l’équilibre relatif des électrons de conduction implique en chaque
point l’existence d’un champ électrique dont on précisera la direction et le sens.
2. Calculer la différence de potentiel entre le centre et la périphérie du disque.
3. Conclure. A.N. : N = 100tours s−1 ; R = 10 cm ; m = 9, 1 × 10−31 kg.

JR Seigne Clemenceau Nantes


5 – Exercices : 19 - Champ électrostatique Sciences Physiques MP 2016-2017

~ = m4π 2 N 2 m2π 2 N 2 R2
Réponses : E e r~er ; ∆V = e ≃ 10−8 V.

10. Conduction électrique orthoradiale


Une pièce métallique trouée, constituée d’un métal homogène de conductivité σ, est assimilée à l’espace défini
en coordonnées cylindriques −h/2 < z < h/2 et R1 < r < R2 . La pièce porte de plus dans le demi plan θ = 0
un trait de scie dont on négligera l’épaisseur, voir la figure 5. Les deux bords sont soumis à une différence de
potentiel U = V1 − V2 . La pièce est parcourue par des courants dont la densité volumique est ~j, elle constitue
un dipôle dont la résistance est R.
y
V1

~eθ b
~er
θ
) r
b

Oz x

V2

Figure 5 – Pièce métallique

On admet une structure circulaire des lignes de courant.


~ Préciser les conditions aux limites.
1. Préciser la forme de ~j et de E.
2
∂ V
2. Montrer que = 0.
∂θ2
3. Expliciter V (r, θ, z).
4. Exprimer ~j et E.~ Calculer la résistance R.

On rappelle l’expression du laplacien en coordonnées cylindriques :

1 ∂2V ∂2V
 
1 ∂ ∂V
∆V = r + 2 2
+
r ∂r ∂r r ∂θ ∂z 2

θ
Réponses : V = V1 − U 2π ~ =
;E U
; ~j = γU 2π 1
2πr ~
eθ 2πr ~
eθ ;R= γh ln R2 /R1 .

11. Le paratonnerre
On étudie une tige de paratonnerre. Lorsque le courant de foudre d’un impact direct sur un paratonnerre s’écoule
par la prise de terre d’une installation, de fortes surtensions peuvent apparaı̂tre. La résistance de la prise de
terre ne doit pas excéder 30 Ω. Considérons une tige de paratonnerre cylindrique se terminant dans la terre par
une prise de terre en forme de demi-sphère métallique pleine, de rayon a et placée dans un sol de résistivité
ρ = 100 Ω · m. Un courant de foudre, d’intensité I, arrive sur la tige cylindrique fixée au centre de l’hémisphère.
On supposera que pendant le coup de foudre l’intensité I est constante ; ainsi on se placera en régime permanent.
1. Quelle est la forme des lignes de courant dans la terre ?
2. En déduire, à la distance r > a, la densité de courant j(r) et le potentiel V (r), ce dernier étant nul à
l’infini.
3. Déterminer la valeur du potentiel U pris par la demi-sphère.
4. La résistance de terre étant définie par R = U/I, calculer le rayon a de l’hémisphère de telle manière que
la valeur de la résistance soit inférieure à 30 Ω.
5. La tension de pas Vp étant définie comme la différence de potentiel entre deux points de la surface du sol
distants de 1 m et situés sur la même droite issue du centre C de l’hémisphère, calculer cette tension de
pas pour un courant I = 50 kA à 10 m puis à 100 m de la prise de terre.
6. Sachant que la résistance entre les deux pieds d’une personne est de 2500 Ω, quel serait l’ordre de grandeur
de l’intensité qui s’écoulerait à travers le corps de la personne ?
7. Sachant que l’intensité dans la personne ne doit pas dépasser 25 mA, à quelle distance doit-elle se trouver
du point d’impact ?
Note : La foudre frappe la terre 50 à 100 fois par seconde. Le sol français reçoit en moyenne 800 000
impacts par an.

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP 2016-2017 Exercices : 19 - Champ électrostatique – 6

E. Dipôle électrostatique
12. Dipôle et spire chargée
Un dipôle p~ est placé au centre O d’une spire circulaire de rayon a portant la charge par unité de longueur λ,
uniforme. ~p est aligné sur l’axe de la spire (cf. figure 6).

p~ z
O b

Figure 6 – Dipôle et fil circulaire

1. Calculer le champ électrique sur l’axe du dipôle.


2. En remarquant que le champ électrique n’est pas uniforme, calculer la résultante des efforts exercés sur le
dipôle rigide.

~ sp = pλa (a2 +z 2 )3/2 −3z 2 (a2 +z 2 )1/2


λa z
F~ = p ∂E et F~ = p ∂Ez pλ

Réponses : E 2ε0 (a2 +z 2 )3/2 ~
ez , ∂z ~
z
ez = 2ε0 [ (a2 +z 2 )3 ]~ez ∂z z=0 ~
ez = 2ε0 a2 ~
ez .

13. Sphère dipolaire


Une sphère de centre O et de rayon R porte en un point quelconque M de sa surface la densité surfacique de
charges σ(M ) donnée par σ(M ) = σ0 cos θ, où (R, θ, ϕ) désignent les coordonnées sphériques de M d’axe (Oz).
1. Montrer que cette distribution de charges est dipolaire et calculer le moment dipolaire correspondant.
2. On admet que cette distribution crée un champ électrique uniforme colinéaire à (Oz) à l’intérieur de la
sphère. Déterminer la valeur du champ intérieur.

Réponses : q+ = −q− = πR2 σ0 , barycentre G+ en z = 2R ~ = − σ0 ~ez .


~p = 34 πR3 σ0~ez , E
3 , 3ε0

14. Doublet de fils infinis


Deux fils rectilignes,
 de très grande
 longueur, disposés
 dans le vide, parallèles, distants de a, d’équations carté-
a  a
siennes respectives x = , y = 0 et x = − , y = 0 et de charges linéiques uniformes +λ et −λ, sont disposés
2 2
dans une certaine région de l’espace.
1. Déterminer le potentiel créé en tout point de l’espace par cette distribution de charge.
2. Déterminer la forme des surfaces équipotentielles.
3. Déterminer une expression approchée du potentiel puis du champ créés en un point M du plan (Oxy),
caractérisé par les coordonnées polaires (r, θ) tel que r ≫ a.
Comparer aux résultats analogues pour un dipôle de moment dipolaire électrique qa~ex . Commenter.
r 2 λ−
Réponses : V = λ
ln ; cercle ; V = λa ~ =
cos θ, E λa
cos θ~er + λa
sin θ~eθ .
2πε0 r 1 λ+ 2πε0 r 2πε0 r 2 2πε0 r 2

JR Seigne Clemenceau Nantes

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