Actes de la table ronde

Produits de terroir du Tadla-Azilal

Beni Mellal, 22 Juillet 2008

Actes de la table ronde

Produits de terroir du Tadla-Azilal

Beni Mellal, 22 Juillet 2008

Sommaire
Prface ........................................................................................................................................ 5 Mot de Monsieur le Directeur du CRI Tadla-Azilal ........................................................ 6 Remerciements ......................................................................................................................... 7 Objectifs de la table ronde .................................................................................................... 7 Confrence introductive : Prsentation de l'association Terroirs & Cultures et de la Dynamique Plante terroirs ................................................................................ 8 Confrences 2 et 5 : Traabilit et production de l'huile d'olive vierge de qualit. Et qualit et comptitivit des produits agro-alimentaires ............................................ 14 Confrence 3 : Rle et porte des signes distinctifs de qualit et d'origine : labels agroalimentaires, appellations d'origine, indications gographiques ............. 24 Confrence 4 : Rglementation et normalisation marocaine en matire de signes distinctifs de qualit et d'origine .................................................. 34 Confrence 6 : Vers une Appellation d'Origine Contrle de l'huile d'olive. Cas du terroir Tyout - Rgion d'Essaouira, Maroc ............................................................ 42 Confrence 7 : Cas de russite. Valorisation des Produits de Terroir dans la Rgion Souss Massa Dra ..................... 46 Recommandations .................................................................................................................. 62 Programme de la table ronde ................................................................................................ 66 Annuaire des participants ..................................................................................................... 68

Prface
Le vocable produits de terroir renvoie tous les produits alimentaires labors dans des terroirs spcifiques, porteurs d'une forte charge culturelle et fonds sur des systmes d'interaction entre les milieux naturels et les savoir-faire des communauts qui y vivent. Ce vocable est aujourd'hui la mode, car il reprsente une rponse inverse du consommateur post-moderne, face une standardisation des habitudes de consommation et une uniformisation des cultures, sous l'effet de la mondialisation. Dans ce contexte global et dans un contexte rgional marqu par une forte volont de mobiliser les ressources et les savoir-faire locaux au profit d'un dveloppement conomique durable et quilibr entre diffrents territoires du Tadla-Azilal, la rgion uvre pour identifier ses produits de terroir et russir leur mise en march. Cette entreprise s'inscrit dans une longue exprience agricole et ambitionne tirer parti de la dynamique cre autour des produits de terroir, aux marchs florissants et porteurs d'alternatives de dveloppement durable.

Mot de Monsieur le Directeur du Centre Rgional d'Investissement Tadla-Azilal

Dans l'imaginaire collectif, le vocable produits de terroir recouvre mille et une dfinitions. Certains le peroivent comme tout produit provenant de la ferme, faisant rfrence l'espace de l'exploitation agricole o il est labor, d'autres l'attachent tout produit ancien, faisant rfrence au critre du temps qui passe, d'autres y voient l'expression d'un mouvement global de retour aux sources, exprim par un consommateur post-moderne, comme contre effet de la mondialisation. Dans tous les cas et quelle qu'en soit la dfinition scientifique exacte, pour nous au TadlaAzilal, les produits de terroir peuvent tre synonymes de dveloppement durable. C'est l'objet de cette table ronde simplement intitule les produits de terroir du Tadla-Azilal . Aujourd'hui mconnus et ne bnficiant d'aucune reconnaissance juridique ou commerciale, les produits de terroir du Tadla-Azilal, pourtant riches et varis, prsentent de nombreuses opportunits pour une grande tranche de la population locale. L'objet de cette table ronde est donc d'initier la rflexion autour de ces alternatives de dveloppement, dresser une premire liste de ces produits et engager la recherche scientifique dans le sens du dveloppement et de la mise en march de ces produits, dans le cadre d'une approche participative qui intgre d'abord les populations. Lors de cette table ronde, nous avons souhait nous immiscer dans l'univers des produits de terroir, du point de vue scientifique, rglementaire et pratique, en dcouvrant des tmoignages et des expriences russies au Maroc et ailleurs. Mais au-del, le comit organisateur aspirait ce que cette table ronde puisse galement tre l'opportunit de crer un rseau, qui est aujourd'hui la base de tout dveloppement.

Ahmed El Haouti Directeur du Centre Rgional d'Investissement Tadla-Azilal Beni Mellal, Maroc

Remerciements
Le document Actes de la table ronde : les produits de terroir du Tadla-Azilal a t ralis grce au concours d'un comit organisateur, notamment M. Abdelaziz Bouadili, Doyen de la Facult des Sciences et Techniques et de la Facult Polydisciplinaire de Beni Mellal, Universit Sultan Moulay Slimane, ainsi que M. Abdellah Herzenni, professeur chercheur l'Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II de Rabat et galement acteur associatif et expert sociologue. Ce document comporte la synthse des recommandations issues de cette table ronde, le contenu des confrences animes par les acteurs de terroir venus de diffrents horizons, ainsi qu'un annuaire des intervenants et des participants cette table ronde. Nous tenons adresser nos vifs remerciements tous les professeurs, chercheurs, spcialistes et acteurs des filires du terroir, qui ont rpondu prsent notre invitation, afin de partager leur savoir et leurs expriences. Des remerciements tout particuliers s'adressent aux responsables de l'association Terroirs & cultures France, qui ont aimablement appuy notre initiative, par leur partage d'expriences et de savoirs et par leur disponibilit. Nos remerciements vont galement tous les acteurs nationaux qui ont manifest un grand intrt et une prdisposition appuyer nos dmarches. Nous remercions galement les acteurs rgionaux qui nous ont appuys ds le lancement de l'initiative promotion des produits de terroir du Tadla-Azilal et qui continuent d'apporter aide, assistance et information. Nous pensons particulirement aux Directions provinciales de l'agriculture de Beni Mellal et d'Azilal, l'Office Rgional de Mise en Valeur Agricole et l'Institut National de Recherche Agronomique du Tadla.

Objectifs de la table ronde

Les principaux objectifs de cette table ronde peuvent tre dclins de la faon suivante : Initier la rflexion autour des produits de terroir du Tadla-Azilal valoriser et mobiliser pour le dveloppement local, les identifier et les localiser. Faire le point sur les nouveaux concepts, les rglementations en vigueur, les programmes nationaux et trangers, les cas de succs et les pralables combiner pour identifier et promouvoir les filires lies au terroir. Crer un rseau qui aura pour objectif d'appuyer la recherche dans le domaine des produits de terroir du Tadla-Azilal, fournir les informations et les donnes ncessaires l'identification et la mise en march des produits de terroir du Tadla-Azilal.

Confrence introductive :
Prsentation de l'association Terroirs & Cultures et de la Dynamique Plante terroirs. Le futur a besoin des terroirs.
Animateur : M. Eric Barraud, Dlgu Gnral de l'association Terroirs & Cultures , France.

Mesdames et messieurs, J'aimerai d'abord vous fliciter pour l'organisation de cette journe. Elle rpond pleinement aux enjeux de l'association Terroirs & Cultures fonde en 2003. Je suis trs heureux d'tre convi cette rencontre. Elle m'offre l'opportunit de venir au Maroc pour la premire fois. C'est pour moi une belle dcouverte. Je voudrais ensuite excuser cette table ronde, deux personnes qui auraient aim participer vos travaux. M. Dominique Chardon, le prsident de l'association Terroirs & Cultures , agriculteur Bellegarde (Costires/Gard), qui exploite sur cette mme terre mditerranenne. Il produit de l'huile d'olive, du vin, des fruits et lgumes, donc des produits de terroir, tels que vous rflchissez les laborer aujourd'hui Beni Mellal. Ensuite, M. Jacques Lefort, ancien chercheur du CIRAD, qui est le secrtaire gnral de notre association. Vous le verrez dans mon propos, mme si nous nous sommes fix comme mission de travailler l'international, nous avons -et nous en sommes tout fait fiers- des racines mditerranennes. Nos bureaux sont Montpellier. Mais surtout notre histoire, notre attachement, notre mobilisation pour les questions de terroirs, n'auraient pas exist si nous n'avions pas vcu toutes les difficults et mutations qui ont marqu l'agriculture mditerranenne ces dernires annes. Notre motivation pour crer Terroirs & Cultures est ne aussi de cela, de cette histoire mditerranenne. Je vis moi-mme et j'ai travaill longtemps sur le dpartement du Gard, qui, aujourd'hui, doit compter 13 appellations d'origine contrle (AOC). Elles intgrent des olives de table, des huiles d'olive, deux fromages -le roquefort et le plardon- le taureau de Camargue, l'oignon doux des Cvennes et de nombreux vins. A travers mes premires discussions avec votre reprsentante du Ministre de l'Agriculture, j'ai pu noter combien, depuis quelque temps, le Maroc emprunte ce chemin. Nous en sommes extrmement contents. Avec vous, ce combat pour la reconnaissance des terroirs et produits du terroir s'largit. Cela conforte notre engagement pour prner que, sur notre plante, Le futur a besoin des terroirs .

Alors pourquoi avons-nous exprim cela au sein de Terroirs & Cultures et quels sont les messages ports par le mouvement ?
Ce qui nous a paru important en 2003, c'est de dire que nous tions dans un monde o l'uniformisation et la globalisation entranaient un danger pour le dveloppement de nos socits. La diversit humaine, biologique et culturelle, la force de nos socits tait en train de disparatre. Nous avons voulu attirer l'attention sur la disparition des savoir-faire et des cultures lis aux terroirs. Pour nous ces lments sont loin d'tre ringards , mais sont facteurs de dveloppement, notamment, je fais une parenthse, autour des cultures alimentaires. Je suis arriv hier soir au Maroc, j'ai eu le plaisir de manger une salade marocaine et un tagine. C'est bien plus qu'un plat symbole facteur d'identit et de reconnaissance. C'est aussi un levier pour le dveloppement. C'est pourquoi nous agissons pour le maintien des cultures alimentaires dans le monde, pour qu'elles soient prserves. Elles sont toutes diffrentes, toutes riches. Elles ont toutes leurs forces et leurs typicits. Sans la prservation des cultures alimentaires, il ne peut y avoir de produits de terroir, car il n'y aurait plus de consommateurs au bout de la chane. Le combat pour les produits de terroir passe sans aucun doute par le dbat sur le maintien des cultures alimentaires.

Il nous a paru indispensable, face aux constats faits sur les volutions de l'agriculture, sur les volutions de la mondialisation, de montrer que les terroirs apportaient la possibilit d'une mondialisation beaucoup plus humaine. Une mondialisation respectant les hommes, leurs produits et les territoires. Plus humaine, durable et viable. Dans le respect des acteurs du pays, de leurs cultures et de leur environnement. Car les terroirs appuient et valorisent la ressource. La plante est effectivement en danger aujourd'hui, il y a donc besoin de repenser une offre de dveloppement qui prserve les ressources et garantisse le devenir de notre plante. Cest le fondement du mouvement associatif Terroirs & Cultures . A cet instant, je voudrais vous faire lire une phrase extraite du discours de M. Jrme Bind. Il est directeur du bureau de la prospective de l'UNESCO. Prsent sur les Dentelles de Montmirail, au Nord d'Avignon dans le Vaucluse, il y a trois semaines, pour notre Forum International Plante Terroirs, il est venu exprimer la vision de l'UNESCO sur cette notion de terroir. J'en ai tir juste une phrase. A mes yeux, elle rsume parfaitement les enjeux poss avec la dfense des terroirs : Le terroir est en mme temps une ralit naturelle, agricole, conomique et culturelle, mais fonde sur une ngociation concerte. Le terroir est l'un des foyers o, pour peu que nous le voulions, nous pouvons renouveler notre rapport la plante. L'avenir du terroir ne passe pas par le refus de la mondialisation, mais par son inscription rflchie dans un monde global. Je crois que ces propos de M. Jrme Bind rsument vraiment le travail que nous avons commenc avec l'UNESCO depuis 2005. Pour nous, le terroir n'est pas le repli sur soi, pas question de crer des zones muses ou des territoires sous cloche . Le terroir, comme je l'ai senti hier en arrivant au Maroc, signifie l'conomie ouverte sur le monde, c'est de l'exportation, c'est de la valeur ajoute, du commerce ! C'est donc une ralit conomique. Nous ne prnons pas l'ide d'un terroir ferm, en autarcie ! Depuis que le monde est monde, les gens changent, marchent et commercialisent. Les produits ont travers le monde. La vanille de Madagascar vient du Mexique, l'abricot vient de Chine,... S'il n'y avait pas eu ce mouvement des hommes, des cultures et des produits, le monde ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Il n'est pas question de le figer travers les produits de terroir. Il est simplement question de dire qu'on ne peut pas traiter, dans l'volution du monde et des changes marchands, les produits de terroir, les produits agricoles et les produits alimentaires, comme on traite le commerce des machines. Dans le premier cas, on est dans le monde du vivant. Il exige un regard particulier. Nous avons voulu, travers Terroirs & Cultures , proposer un projet conomique alternatif qui intgre l'ensemble de ces lments, qui soit source de valeurs ajoutes et porteur d'une rponse alimentaire. Au sein de Terroirs & Cultures , nous n'avons pas du tout la prtention d'avoir toutes les rponses et toutes les solutions. Mais nous savons que, dans un certain nombre de rgions du monde, et elles sont nombreuses, des gens produisent des produits de terroir, souvent de manire anonyme et sans tre reconnus pour ce qu'ils apportent. Il est temps d'essayer d'agir de faon diffrente. Nous avons voulu montrer qu'on pouvait, travers ces multiples dimensions des terroirs, construire et initier de nouveaux itinraires de dveloppement durable. Il n'est pas question de dire que faire du dveloppement local, c'est faire du copier/coller. Le modle des AOC franaises n'est pas reproductible l'identique au Maroc. Mais, les terroirs sont bien des

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itinraires qui s'appuient sur le savoir-faire des hommes, sur les ressources naturelles des territoires, les valeurs culturelles des aliments, sur l'histoire, la tradition. C'est chacun d'entre nous de travailler pour en faire des leviers de dveloppement local. C'est l tout l'enjeu du rseau Plante Terroirs auquel vous voulez participer maintenant. On ne peut effectivement pas faire du copier/coller pour engendrer du dveloppement local, mais il y a des mthodes, des changes, des formations construire pour accompagner cette mise en oeuvre. Les expriences des uns peuvent servir aux autres. Il est essentiel pour avancer de croiser les vcus et de valoriser tous les apports scientifiques. Ils sont nombreux sur le sujet, mais encore trop mconnus par les acteurs. La dynamique terroirs vise valoriser les hommes des terroirs et leurs savoir-faire, mais aussi leurs cultures et leurs produits. Un autre combat qui nous parat majeur mener c'est de faire prendre en compte les multiples enjeux des terroirs, du local au global, c'est--dire d'ici Beni Mellal jusqu' l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), o nous avons essay de faire entendre notre voix, notamment sur une question qui nous est chre. Celle de la proprit intellectuelle, de la dfense de l'origine, de la spcificit, de la typicit et de la valorisation de l'infiniment petit. Car s'il n'y a pas cette reconnaissance, s'il n'y a pas la capacit de pouvoir protger les produits de terroir, notamment travers les indications gographiques d'origine, c'est la loi du moins disant, la logique industrielle qui va s'appliquer. Elle ne permettra pas aux produits de terroir de pouvoir s'imposer sur les marchs locaux. Au-del de cette reconnaissance de a proprit intellectuelle, c'est la localisation des productions sur les territoires qui est en jeu. Je viens du dpartement du Gard. Il y a dix ans, notamment sur le plateau irrigu des Costires, il se produisait pches et abricots sur des exploitations familiales. Aujourd'hui, avec la seule logique comptitive installe sur cette filire de production, la quasi-totalit de ces producteurs de fruits a disparu. Il y a eu une norme concentration. Seuls quelques uns demeurent. Cela dmontre combien, en absence d'un attachement un lieu travers une AOC ou une indication d'origine, si le systme est uniquement bas sur la recherche du moindre cot, il peut tre destructeur. Bien videmment, la production des pches s'est dlocalise. Elle est maintenant assure par l'Espagne et l'Italie, demain elle sera certainement produite par d'autres pays. La dfense de l'origine est aussi pour nous facteur de maintien de la localisation des productions avec tout ce que cela comporte en termes de dveloppement conomique, de richesse culturelle, d'emplois, d'amnagement du territoire, etc. Au Nord du dpartement du Gard, nous avons les Cvennes, une zone de montagne dite dfavorise , avec ses handicaps naturels. C'est une montagne o les hommes ont depuis 20 ans fait un choix de dveloppement ancr sur les ralits locales. Il s'appuie justement sur les appellations d'origine telles que l'oignon doux, le Plardon (fromage de chvres) et des productions spcifiques, la pomme, l'agneau, travers des marques -notamment celle du parc national des Cvennes-, travers le tourisme et la mise en avant d'un panier de biens et de services autour des produits de terroir. C'est une petite rgion o ces dernires annes l'agriculture s'est largement dveloppe. On y recense beaucoup d'installations de jeunes agriculteurs. C'est une exprience tout fait intressante. Bien sr, il ne s'agit pas d'un monde parfait o il n'y a pas de problmes, mais on a su maintenir, sur un secteur difficile, de l'emploi et de l'activit.

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Autour de tout cela, avec les terroirs nous avons voulu favoriser le dbat, engager la rflexion, heurter les ides toutes faites pour dire qu'il y a effectivement un dveloppement possible, travers les terroirs. Suite la cration de l'association, nous sommes alls trouver l'UNESCO, pour dire qu'autour de la notion des terroirs, il y avait capacit engager un aspect du dveloppement durable. L'UNESCO a t trs attache ce positionnement. Depuis l'adoption de la Convention pour le maintien de la biodiversit cologique et culturelle, c'est l'une de leurs missions essentielles. En 2005, nous avons engag avec l'UNESCO ce que nous avons appel la Dynamique Plante Terroirs , pour essayer de fdrer les terroirs du monde qui travaillent sur ces questions. Nous le faisons notamment travers le programme MAB ( l'Homme et la Biosphre Man and Biosphere ). Parmi les actions que nous menons avec l'UNESCO, nous avons essay d'arrter une dfinition internationale du mot terroir . Cette dfinition a t adopte par l'UNESCO en novembre 2005, lors de nos premires Rencontres Internationales : Le TERROIR est un espace gographique dlimit, dfini partir d'une communaut humaine qui construit au cours de son histoire un ensemble de traits culturels distinctifs, de savoirs et de pratiques fonds sur un systme d'interactions entre le milieu naturel et les facteurs humains. Les savoir-faire mis en jeu rvlent une originalit, confrent une typicit et permettent une reconnaissance pour les produits ou services originaires de cet espace et donc pour les hommes qui y vivent. Les terroirs sont des espaces vivants et innovants qui ne peuvent tre assimils la seule tradition. (15 novembre 2005 - Sige de l'UNESCO, Paris). Pour obtenir cette proposition, nous sommes partis sur les bases d'un travail engag par l'INRA et l'INAO depuis une dizaine d'annes. Nous cherchons l'enrichir, la vrifier sur le plan international notamment. Le mot terroir n'est pas un mot reconnu dans l'ensemble des pays du monde. Beaucoup parlent de systmes agro-alimentaires localiss. Nous prfrons le mot terroir, porteur de sens et de valeurs. Notre travail consiste donc faire entendre la voix des terroirs auprs des dcideurs et donc d'aider les acteurs du terroir btir des itinraires de dveloppement durable, de dvelopper la recherche et l'innovation. Cela ne signifie pas maintenir les traditions telles qu'elles taient. Ce n'est pas faire marche arrire et travailler comme il y a deux sicles ! C'est faire en sorte que la technologie et la modernit intgrent les terroirs, pour aider les producteurs et transformateurs la commercialisation de ces produits. L'enjeu est de concilier l'innovation et les produits de terroir. Notre ide tait de crer un rseau international pour favoriser l'change sur ces questions. Je suis heureux d'tre au Maroc pour largir ce rseau. De nombreux pays participent dj avec nous, du Japon, au Canada, en passant par la Hongrie et certains pays d'Afrique. Plusieurs pays taient prsents notre Forum des Dentelles. Notre ambition est de les appuyer sur ces questions et de croiser toutes les expriences. Pour prenniser et dvelopper les produits de terroir, il nous parait indispensable d'engager des actions de formation pour transmettre les savoirs sur les terroirs.

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Maintenant, quelles actions avons-nous dveloppes pour engager la Dynamique Plante Terroirs ?
L'une de nos plus importantes actions est le Forum Plante Terroirs . Nous le tenons tous les deux ans. Le premier a eu lieu sur l'Aubrac au Sud du Massif Central en septembre 2006. Un terroir mythique. Fond sur l'levage d'une race locale bovine, l'Aubrac, et sur un fromage AOC, le Laguiole. Il y a aussi un plat traditionnel, l'Aligot et un produit artisanal, le couteau de Laguiole. Avec ce Forum, nous avons voulu dmontrer que le terroir n'tait pas un concept virtuel, mais bien une ralit ! Je souligne au passage que le lait produit en Aubrac pour laborer le fromage de Laguiole est aujourd'hui en France un des laits les mieux rmunrs aux producteurs. Voil qui tmoigne bien que les produits de terroir reprsentent une opportunit et une ralit conomique. Notre deuxime Forum a t consacr la rgion des Dentelles de Montmirail au Nord d'Avignon, sur un terroir la fois olicole et viticole. Lors de ce deuxime rendez-vous, nous avons essay d'laborer des rponses concrtes la question suivante : comment faire du dveloppement conomique et local en travaillant sur le terroir ? Et ce, travers l'exemple des appellations d'origine, particulirement sur la viticulture, un secteur aujourd'hui largement attaqu par les consquences de la standardisation et de la mondialisation. Nous avons aussi un autre axe d'actions qui est tout aussi important, que sont les Entretiens du Terroir . Ainsi, en associant les consommateurs, on essaie localement de mettre les populations en rflexion sur leur devenir. Aujourd'hui, il nous a sembl, au moins pour la France, qu'un certain nombre d'acteurs locaux cherchaient des rponses nouvelles pour la prennit de leur activit. Nous rflchissons avec eux, lus, agriculteurs, artisans pour intgrer leurs ressources, leurs cultures, leurs savoirs, dans leur politique de dveloppement local afin de crer de la valeur ajoute. Ces Entretiens du Terroir prennent la forme de confrences-dbats. Nous organisons aussi de nombreuses confrences et des universits thmatiques pour aider les gens poursuivre ces rflexions. En conclusion, prsent au Maroc, je veux rappeler combien cette terre Mditerranenne, au Nord comme au Sud, a t la terre o sont ns les produits de terroir. Face cela, nous avons une responsabilit historique pour dfendre cette politique de terroir, pour montrer qu'il y a quelque chose faire autour des produits de terroir. A cet gard, il me parait important d'engager des actions avec vous. Ainsi par exemple, pourquoi ne pas faire le prochain Forum Plante Terroirs ici au Maroc, sur cette terre Mditerranenne du Sud ? Pour travailler ensemble faire valoir ces politiques bien au-del des frontires de la Mditerrane. Ce que je peux vous assurer, c'est qu'il y a normment de gens qui sont intresss par cette question. Nous sommes sollicits par des pays qui veulent revenir ces questions de terroirs. Ils ne savent pas comment faire. Ils ont besoin de soutien, d'accompagnement et d'change. Vous tes donc les bienvenus au sein de rseau Plante Terroirs . Nous serons heureux de travailler avec vous.

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Confrences 2 et 5 :
Traabilit et production de l'huile d'olive vierge de qualit. Et qualit et comptitivit des produits agro-alimentaires.
Animateur : Pr. Mohamed Rahmani, professeur chercheur, Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II, reprsentant galement M. Abdelhak Bennani, Directeur de la Fdration des Industries de la Conserve des Produits Agricoles du Maroc (FICOPAM).

Mesdames et messieurs, Je reprsente M. Abdelhak Bennani, directeur de la FICOPAM (Fdration des Industries des Conserves des Produits Agricoles du Maroc), qui est une fdration d'associations et d'industriels, base Casablanca et qui vient de lancer un label Produits et Saveurs du Maroc en faveur du produit Maroc. Je viens dtailler l'approche qu'a adopt la FICOPAM pour lancer ce label. M. Bennani tait cens parler de la qualit et de la comptitivit des produits agro-alimentaires. Je vais donc d'abord dfinir la qualit en ayant recours la dernire dfinition de l'ISO : la qualit des produits agroalimentaire veut dire que ces derniers satisfont aux besoins des consommateurs, qu'ils soient des besoins explicites (got, saveur, couleur,) ou des besoins non exprims, implicites. Cela implique deux choses : d'abord que ces produits agro-alimentaires doivent tre sains, ne pas poser de problmes au niveau de la scurit sanitaire et ne pas contenir de dangers (qu'ils soient d'ordre chimique, physique, biologique ou allergnes). De plus, ils doivent tres purs, non frauds. Je vais donner ici le cas de l'huile d'olive vierge, pour tre plus terre--terre. La qualit est un facteur de comptitivit pour les produits agro-alimentaires, car contrairement ce que l'on pense, la non qualit cote cher. La non qualit veut dire des produits qui sont classs deuxime choix ou carrment destins des usages non alimentaires parce qu'ils posent des problmes sanitaires. Cette non qualit reprsente jusqu' 20% du chiffre d'affaires. Donc, si on arrive rduire cette non qualit, on peut raliser des conomies sur les cots de production et avoir un rapport qualit/prix trs comptitif. Les labels sont dfinis comme tant des produits agro-alimentaires qui ont une qualit suprieure aux produits similaires. Dans le cas de l'huile d'olive vierge, que veut dire la qualit ? C'est la rsultante de plusieurs composantes. La qualit de l'huile d'olive vierge commence dj lorsque l'agriculteur pense planter telle ou telle varit d'olivier. Comme vous le savez, nous avons dans le monde prs de 600 varits qui regroupent aussi bien des varits huile que des varits destines la conserve. Je cite titre d'exemple la Picholine marocaine , qui reprsente 90% du patrimoine olicole national. Actuellement, nous avons un problme de choix varital parce qu'on n'a pas pris suffisamment de recul et on n'a pas eu des champs de comportement varital, pour observer les diffrentes caractristiques varitales et les comparer celles enregistres dans leurs pays natifs. Nous sommes l'un des rares pays avoir 90% du patrimoine qui dpend d'une seule varit-population. Caractriser une varit et l'huile qui en est issue est un travail prliminaire tout label au sens large, que ce soit un label agroalimentaire, une indication gographique ou une appellation d'origine. Le degr de maturit des olives intervient pour environ 30% sur la qualit de l'huile. On sait que la maturation des olives passe par trois stades : vert, semi-noir et noir. L'huile qui est issue de chaque stade a une composition qui lui est spcifique. Par exemple, l'huile issue d'olives vertes a un arme fruit qui est un attribut positif mais elle est trop facilement oxydable, parce que les chlorophylles, en prsence de lumire, jouent un rle pro-oxydant. L'huile qui est issue d'olives noires est un peu plus acide et moins aromatise.

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La qualit commerciale de l'huile d'olive vierge est apprcie travers une dgustation et des analyses physico-chimiques. La dgustation est effectue par un panel de dgustateurs comprenant 8 10 dgustateurs entrans qui vont juger les attributs positifs (qui sont essentiellement le fruit, le piquant et l'amer lgers) et tous les dfauts comme le rance, le vineux-vinaigr-acide, le got terre, etc. Les analyses physico-chimiques incluent l'absorbance en UV, l'acidit et l'indice de peroxyde. C'est l'ensemble de la note obtenue travers la dgustation, conjugue au classement par les critres physico-chimiques qui fait que l'huile est classe huile extra vierge , courante , lampante ou vierge tout court. La date de rcolte des olives a un poids trs important sur la qualit de l'huile qui en est issue. Dans le cadre d'une convention avec l'ORMVA du Tadla, nous avons travaill pendant plusieurs annes sur cet aspect. Comme autre facteur d'influence, nous avons les techniques de rcolte. Malheureusement, au Maroc, peu prs 70% de l'olive destine la production d'huile d'olive est encore rcolte par gaulage. Cette technique est par exemple interdite en Tunisie parce qu'elle contribue accrotre l'alternance, qui est dj prsente dans notre varit et endommage l'piderme protecteur de l'olive et rend le fruit plus assujetti des infections microbiennes, ce qui contribue dgrader la qualit de l'huile. Donc, il y a lieu de rviser notre copie et de procder d'autres mthodes de rcolte. Ensuite, il y a le critre de transport, et l je souligne l'importance du transport dans des caisses ares, car le fruit, mme aprs rcolte continue respirer. S'il n'y a pas d'oxygne, c'est la fermentation qui produit notamment l'acide lactique qui dprcie la qualit de l'huile d'olive vierge. Le mode et la dure de stockage sont importants dans la mesure o, lorsqu'on souhaite installer un label, on doit absolument procder un stockage individualis. Si on produit sous AOC, on n'a pas le droit de mlanger des varits diffrentes. L aussi, le mode de stockage en caisses est le meilleur moyen, car il permet l'aration du fruit et le gain d'espace, puisque les caisses permettent un stockage en hauteur. Ensuite nous avons les systmes d'extraction, qui dpendent de la qualit de l'olive triture. Si l'olive est de mauvaise qualit, elle donnera forcment une huile de mauvaise qualit quelle que soit la sophistication du systme d'extraction. Pour obtenir la date optimale de rcolte, qui entre, pour rappel, pour 30% dans la qualit de l'huile d'olive vierge, on doit absolument dterminer rgion par rgion et varit par varit et chaque anne, le stade optimal de rcolte. Le Dahir du 30 juin 1962 interdisait la rcolte avant que le feu vert n'en soit donn par les services provinciaux, sur proposition des DPA ou des Offices. A l'chelon national, il y avait une dcision ministrielle qui arrtait la campagne pour empcher que l'on procde des triturations tardives. Au nom de la libralisation, ce Dahir a t abrog mais on n'a pas, entre temps, prpar les agriculteurs rcolter leurs fruits au stade optimum, qui intervient, je le rappelle, pour 30% dans la dtermination de la qualit de l'huile. Donc le stade optimal de rcolte va nous donner le maximum d'arme, le maximum de polyphenols qui ont des anti-oxydants naturels et sont actuellement l'origine du regain d'intrt vis--vis de l'huile d'olive vierge, parce qu'ils ont t impliqus dans des mcanismes de protection, notamment contre les maladies cardio-vasculaires et contre le vieillissement. On les trouve aussi dans le vin, c'est ainsi qu'on parle du French paradox . En effet, dans tous les pays qui consomment beaucoup de graisses animales, la frquence des maladies

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cardio-vasculaires est leve. Cependant, en France, malgr une consommation leve de graisses d'origine animale, on observe une faible frquence de ces maladies parce que les Franais consomment du vin qui est riche en polyphnols. Dans le cas des pays musulmans, notre vin c'est l'huile d'olive vierge ! Dans le tableau ci-aprs, on voit bien que la composition en acides gras des huiles d'olive vierges dpend de la date de rcolte : Tableau I : Composition (%) en acides gras d'huiles d'olive vierges en fonction du degr de maturit des fruits (cv. Picholine marocaine, campagne 1998/99). D'aprs Ait Yacine et al., (2002).

Date de rcolte 30/08 30/09 30/10 30/11 30/12 30/01

C16 : 0 C16 : 1 C18 : 0 16,8 14,1 10,2 11,9 9,4 8,6 0,9 0,8 0,7 0,8 0,6 0,5 1,9 2,3 2,4 2,8 3,0 3,3

Acides gras C18 : 1 C18 : 2 65,4 72,1 73,8 74,0 72,0 69,9 7,0 10,1 12,2 13,6 14,0 17,2

C18 : 3 C20 : 0 1,7 1,2 0,9 0,9 0,8 0,9 0,4 0,3 0,2 0,3 0,3 0,3

C20 : 1 0,4 0,4 0,5 0,4 0,4 0,4

Donc tout travail de labellisation, au sens large, ncessite un travail prliminaire, qu'il s'agisse d'un label, d'une indication gographique ou AOC. On ne peut pas penser tablir une AOC si l'on n'a pas une ide de la composition de nos huiles en relation avec les terroirs, si l'on n'a pas un jury de dgustation qui soit bien entran et reconnu l'international. Il faut aussi tablir des cartes de composition des huiles en relation avec les varits et les terroirs. En France, ce processus prend 8 10 ans pour obtenir une AOC la fin. Aujourd'hui, au Maroc, nous n'avons pas encore de jury, mais c'est en cours de constitution. Nous aurons mme des jurys rgionaux, notamment Marrakech, mais on n'a pas encore de casier olicole qui montre les diffrentes qualits en fonction des rgions, etc. Le stade optimal de rcolte est un compromis entre la teneur en huile et la teneur en polyphnols totaux. Figure I : Evolution du poids frais de la teneur en huile et du poids sec pour les fruits de la varit Leccino en cours de dveloppement. (daprs Tombesi 1990)

2,4 2,1 1,8 1,5 1,2 0,9 0,6 0,3 0

- 26 - 22 - 18 - 14 - 10 -6 -2 0

Teneur en huile (%)

Poids/g

18

36

54

72

90

108

126

144

162 Poids sec

17

Nombre de jours aprs la floraison

Poids frais

% d'huile du poids frais

Dans le graphique en page prcdente, on voit que la courbe verte reprsente le poids des olives sur l'arbre. Ce poids augmente jusqu'au stade noir puis on assiste une diminution, cause d'une vaporation d'eau. La courbe en gris donne la teneur en huile dans les olives. Cette teneur augmente tout au long de la maturation du fruit. La courbe en noir montre la teneur en huile rapporte au poids sec, c'est--dire qu'on n'a pas tenu compte de l'humidit des fruits. Donc, pour avoir une teneur maximale en huile, on pourrait rcolter au stade noir, mais, malheureusement, ce stade il n'y a pas suffisamment de polyphnols, ni de composs d'arme. Par consquent, le stade optimal de rcolte correspond un compromis entre la teneur en huile et la teneur en polyphnols et en composs d'arme. On prfre avoir le maximum de ces composs, quitte perdre un peu d'huile. On a exprimentalement dtermin le stade optimal de rcolte en procdant des rcoltes diffrentes priodes et l'on peut voir, dans le tableau ci-dessous, l'volution des poids du fruit, de la quantit d'eau, de l'humidit, du contenu en huile et en polyphnols. On remarque que la teneur en polyphnols totaux, qui reprsentent un critre trs important, augmente en dbut de maturation puis commence diminuer par la suite. On a un taux maximal au 22/11/94, qui correspond pour cette anne au stade optimal de rcolte, pour cette varit et dans ces conditions de culture. Tableau II : Contenu en eau, humidit, en huile et polyphnols totaux dans les fruits en fonction du degr de maturit (*).

Date de rcolte 26/10/1994 22/11/1994 27/01/1995

Quantit Poids de 100 deau (g) dans fruits (g) 100 fruits 319,49 350,26 368,06 182,23 193,20 204,19

Humidit (%) 57,04 55,16 55,48

Contenu en huile (%)/M.S 13,19 55,16 55,48

Polyphnols totaux (**) (g/g) 139,7 148,1 140,5

(*) Les valeurs indiques sont la moyenne de 2 dterminations (**) en mg d'acide cafique/100g de pulpe frache.

La traabilit est essentielle dans les produits de terroir. Pourquoi ? D'abord il faut savoir que la traabilit ne veut pas dire qualit, puisqu'on peut tracer la non qualit. Mais la traabilit est un pilier important de la scurit sanitaire, notamment pour rappeler ou retirer des produits au cas o il s'avre que ces derniers, une fois mis sur le march, prsentent un danger sur la sant des consommateurs. Ce rappel ou retrait doit intervenir le plus vite possible, car plus le produit reste sur le march plus sa probabilit d'tre consomme est leve. Le fondement juridique de la traabilit est le rglement Europen n 178/2002, qui constitue le socle juridique et la base rglementaire dans l'Union Europenne. La traabilit est ainsi devenue obligatoire partir du 1er janvier 2005. Ce rglement a aussi apport avec lui le systme d'alerte rapide. S'il y a un problme qui survient au niveau des frontires d'un des 27 pays de l'Union Europenne, tous les autres pays le sauront en temps rel. Il a galement apport la cration de l'Agence Europenne de Scurit des Aliments (AESA). Cette structure a pour objectif d'valuer les risques alimentaires. Toutefois, ce rglement n'a pas apport la manire d'instaurer la traabilit. Il impose une obligation de rsultat mais il laisse la libert des moyens aux entreprises pour instaurer la dmarche de traabilit qui leur convient, selon leur contexte et leurs spcificits.

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La traabilit va de l'amont l'aval (Figure 2). L'amont comprend l'agriculteur ou le groupement d'agriculteurs, les intermdiaires, les transporteurs, les fournisseurs de matriaux en contact avec le produit alimentaire etc. Il y a ensuite l'huilerie, qui comprend la traabilit interne et il y a l'aval, une fois que le produit est labor. Cette phase comprend les transporteurs, les transitaires, les clients, les distributeurs, etc. Figure 2 : Champ d'application du systme de traabilit

Huilerie

Amont
Agricultures / Groupements d'agriculteurs - Intermdiaires Transporteurs Fournisseurs de matriaux en contact avec le produit alimentaire

Interne
Transformation

Aval
Transporteurs Transitaires Clients, distributeurs
Distributeur

On distingue en fonction de ces stades, les niveaux suivants de traabilit : Figure 3 : Les diffrents niveaux de traabilit

Amont

Fournisseurs de matriaux Matires entrantes Industriel transformateur Produits finis

Traabilit externe

Traabilit interne

Traabilit externe Aval

Entreprises clientes

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Le rappel vise faire cesser la commercialisation et la consommation, dans le cas o la scurit du consommateur est mise en jeu. Exemple : prsence de rsidus de pesticides dpassant la limite maximale de rsidus (LMR). Un systme de traabilit oprationnel ncessite des tests rguliers et une vrification priodique du programme de rappel par des simulations. Un systme HACCP efficace rduit (mais n'limine pas) la probabilit du rappel. Qui dit traabilit, dit obligation d'avoir une quipe de rappel, avec des tches prcises et une procdure de rappel qui va dcrire de manire pratique, en cas de problme, comment retirer ce produit. Il en va de la scurit du consommateur. Or, il ne suffit pas d'avoir une procdure de traabilit, il faut aussi la tester. Les deux objectifs-critres ne pas oublier sont la rapidit du retrait (en moins de 48 heures) et le retrait de la totalit du lot incrimin. Dans l'laboration de l'huile d'olive vierge en chane continue, on procde la rception, l'effeuillage, le lavage, etc. Tout au long de ce procd d'extraction, on doit procder des enregistrements, chaque tape (Figure 4). Par exemple, quand je reois un lot d'olives fraches que je dois enregistrer et dcrire, je dois aussi savoir d'o vient mon lot, ce qui reprsente un lment central dans la traabilit. Figure 4 : Enregistrements effectuer lors de l'laboration de l'huile d'olive vierge, en chane continue

Rception des olives

Effeuillage des olives

Enregistrements de contrle de la matire premire, bon d'entre et fiche d'indentification. Enregistrements des rsultats de contrle de l'eau de lavage.

Lavage des olives

Broyage des olives

Enregistrements des paramtres de malaxage (temps, temprature).

Malaxage de la pte

Centrifugation horizontale

Centrifugation verticale

Stockage de l'huile d'olive (Produit fini)

Enregistrements de contrle du produit fini.

Expdition en vrac

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Enregistrements des rsultats des interventions ralises sur les quipements

Il faut avoir la possibilit tout moment d'avoir une traabilit ascendante ou descendante. Dans le cas de la traabilit ascendante, je pars du produit fini et remonte jusqu' l'agriculteur. La traabilit descendante veut dire que je prends par exemple un emballage et je dois tre capable de dire o est-ce qu'il a t expdi. Le principe de test de traabilit ascendante : A partir du produit fini, remonter aux fournisseurs des matires entrantes travers toutes les tapes de la transformation.

Rception d'olives fraches

> Intermdiaires, transporteurs et agriculteurs : nom et adresse > Origine, date de rcolte et varit des olives fournies, donnes parcellaires, traitements phytosanitaires, date de rception > N de lot de production, date de production > Matriaux en contact avec le produit alimentaire : nom et adresse des fournisseurs, N de lots, date de rception, quantits livres et utilises > Nom, adresse du(des) client(s), date dexpdition > Dsignation et quantit des produits livrs, N de lots > Conformit de ltiquetage la lgislation

Transformation

Produit fini

Liens de traabilit
Le test de traabilit descendante : A partir d'une matire entrante, descendre aux clients livrs avec les produits finis dans lesquels cette matire est prsente.
> Olives fraches > Matriaux demballage primaire, lubrifiants de qualit alimentaire, encres de marquage des rcipients hermtiques > N de lot de production, date de production enregistrements chaque tape > Nom et adresse des fournisseurs, N de lots,conformit rglementaire, date de rception, quantits utilises

Matire

Transformation

Produit fini

> Nom, adresse du(des) client(s), date dexpdition > Dsignation et quantit des produits livrs, N de lots > Conformit de ltiquetage la lgislation

Liens de traabilit
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Exemple de rappel de produits : Le compte rebours Contexte : Augmentation des traitements insecticides suite une recrudescence des attaques de la mouche de l'olivier (Bactrocera Oleae) sur les oliveraies. Analyse d'un lot d'huile d'olive vierge, conditionne en bouteilles PET de capacit 1L : Teneur leve de rsidus d'endosulfan 35 (organochlor) dpassant la LMR correspondante.

Motif du rappel Taux lev dendosulfan 35 dans le produit fini > LMR autorise

Analyse des causes Traitement tardif par les agriculteurs avant la rcolte (non respect de la DAR - dlai avant rcolte de 40 jours). Doses suprieures celles autorises (erreur de concentration lors de la prparation de la bouillie dinsecticide). Non respect des bonnes pratiques agricoles : forte contamination du sol et des eaux dirrigation par lendosulfan 35. Pulvrisateur non calibr.

Lot incrimin : Huile d'olive vierge conditionne en bouteilles PET de capacit 1L et correspondant une journe de production (Jour 12 - Mois novembre - Anne 2005). Liens de traabilit : DATE DE PRODUCTION / LOT D'EXPEDITION CUVE DE STOCKAGE : remonter jusqu' la cuve de stockage de l'huile qui dtermine la taille du lot interne de production. RECEPTION : identifier les intermdiaires, les transporteurs, les agriculteurs et les parcelles faisant partie du lot parcellaire. Identifier de manire cible les agriculteurs concerns Analyse des fiches de parcelle : Identifier les agriculteurs ayant trait leur oliveraie par l'endosulfan 35. Dterminer les DAR observes par ces agriculteurs (DAR : dlai entre la dernire date d'application de l'endosulfan 35 et la date de rcolte). Vrifier sur les cahiers de culture tenus par ces derniers : - concentration de la bouillie prpare. - prsence de l'attestation de calibrage du pulvrisateur.

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Production de lhuile dolive vierge - Le compte rebours

Rcolte - Transport

Rception

Effeuillage Lavage

Broyage Malaxage Sparation phases

Cuve de stockage

Conditionnement

Etiquetage Expdition

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Confrence 3 :
Rle et porte des signes distinctifs de qualit et d'origine : labels agroalimentaires, appellations d'origine, indications gographiques.
Animateur : Mme Bendriss Khadija, Direction de la Protection des Vgtaux, des Contrles Techniques et de la Rpression des Fraudes, Ministre de l'Agriculture et des Pches Maritimes.

Mesdames et Messieurs, Permettez-moi de commencer mon intervention par une prsentation de l'intrt de la mise en place d'un dispositif lgislatif marocain des Signes Distinctifs de d'origine et de qualit des denres alimentaires et des produits agricoles et halieutiques :

Pourquoi les Signes Distinctifs d'Origine et de Qualit des produits Agricoles ?

Le dveloppement des produits de terroir est une question qui nous proccupe tous, vu son importance conomique et sociale pour notre pays. Je vais vous prsenter aujourd'hui la mise en place d'un cadre juridique au Maroc, pour les signes distinctifs d'origine et de qualit des denres alimentaires des produits agricoles et halieutiques. La plupart d'entre nous se pose d'abord la question suivante : pourquoi mettre en place des signes distinctifs de qualit et d'origine des produits agricoles ? D'abord, parce que les consommateurs sont devenus soucieux de la scurit sanitaire des aliments qu'ils consomment. On sait aussi que les produits alimentaires constituent un lment essentiel de l'identit culturelle des populations et de leur mode de vie. Tout en continuant exiger un produit de qualit, les consommateurs sont devenus sensibles la prservation des traditions et la sauvegarde de la biodiversit animale et vgtale. Tous ces facteurs conduisent ce que les consommateurs de nos pays n'ignorent plus les liens troits qui existent entre l'assiette et la Plante. Il y a aussi les enjeux socio-conomiques. Comme vous le savez, en Europe, la plupart des denres alimentaires bnficient de l'indication gographique ou de l'appellation d'origine protge (722), qui se concentrent au niveau des pays mditerranens, tels que l'Italie avec 155 produits sous appellation d'origine ou indication gographique, la France avec 148 produits, l'Espagne avec 100 produits, le Portugal avec 92 produits et la Grce avec 82. Au Maroc, les produits de terroir reprsentent un vritable enjeu conomique et social, car le pays est rput pour la richesse et la varit de ses produits alimentaires. Ces produits sont le fruit de ses milieux naturels, des pratiques traditionnelles de ses agriculteurs et de l'art culinaire dvelopp par sa population travers les sicles. Cependant, les seuls produits marocains qui possdent des AO sont ceux de la viticulture. Dfinissons maintenant les Labels agricoles, les Indications gographiques et les Appellations d'origine. Il existe deux catgories de signes distinctifs d'origine et de qualit : Celles qui se rfrent une mthode de production particulire, c'est le label agricole (LA) ; Celles qui sont lies un territoire : l'Indication gographique (IG) et l'Appellation d'origine (AO).

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1. Label agricole : Il s'agit de la reconnaissance du fait qu'un produit possde un ensemble de qualits et de caractristiques spcifiques et de ce fait prsente un niveau de qualit lev, suprieur celui de produits similaires dont il se distingue notamment en raison de ses conditions de production, de fabrication et, le cas chant, de son origine gographique. Mais le Label agricole ne fait pas rfrence une origine. Donc, il se rfre un cahier de charges qui le spcifie par rapport aux produits similaires et il a une qualit suprieure, qui a un rapport avec un mode de production ou de transformation, mais pas de lien avec l'aire gographique. 2. Indication gographique (IG) : Correspond la dnomination servant identifier un produit comme tant originaire d'un territoire, d'une rgion ou d'une localit, lorsqu'une qualit, une rputation ou toute autre caractristique dtermine dudit produit peut tre attribue essentiellement cette origine gographique et que la production et/ou la transformation et/ou l'laboration ont lieu dans l'aire gographique dlimite. 3. Appellation d'origine (AO) : Correspond la dnomination gographique d'une rgion, d'un lieu dtermin ou, dans certains cas exceptionnels, d'un pays, servant dsigner un produit qui en est originaire et dont la qualit, la rputation ou les autres caractristiques sont dues exclusivement ou essentiellement au milieu gographique, comprenant des facteurs humains et des facteurs naturels, et dont la production, la transformation et l'laboration ont lieu dans l'aire gographique dlimite. Une Indication gographique ou une Appellation d'origine ne se cre pas, elle existe dj, mais elle se reconnat et consacre une production existante. Les signes distinctifs d'origine et de qualit s'inscrivent dans une dmarche de recherche de l'authenticit qui concerne chaque tape de la chane de production. Ils donnent une valeur ajoute aux produits et donc profitent aux populations locales qui les produisent. Ils rpondent aux attentes des consommateurs. Ceux-ci sont mis en confiance et sont disposs payer ces produits plus chers.

Pourquoi faut-il protger les LA, les IG et les AO ?

Quand un produit acquiert une rputation qui dpasse les frontires, il peut se trouver confront sur le march des produits d'imitation qui usurpent son nom. Cette concurrence dloyale non seulement dcourage les producteurs, mais induit galement le consommateur en erreur. D'o la ncessit imprieuse d'un cadre juridique pour protger les producteurs (investissements) et les consommateurs (tromperies) et garantir la loyaut des transactions commerciales.

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Comment les IG/AO sont-elles protges au niveau international ?

Il existe un certain nombre de traits administrs par l'Organisation Mondiale de la Proprit Intellectuelle (OMPI) qui assurent la protection des indications gographiques. Il s'agit notamment de : La Convention de Paris pour la protection de la proprit industrielle (1883) ; L'Accord de Lisbonne concernant la protection des appellations d'origine (1958). Il y a aussi les articles 22, 23 et 24 de l'Accord sur les aspects des droits de proprit intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et qui traitent de la protection internationale des indications gographiques dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais pour l'instant, seuls les vins et spiritueux sont protgs dans le cadre de cet accord des ADPIC. Les 3 articles ne font rfrence, ni aux facteurs humains (savoir-faire des populations locales), ni aux facteurs cologiques l'origine de certains aspects de la qualit des produits. Les producteurs des IG/AO, en particulier les membres de l'association OriGin, exigent : L'extension de la protection additionnelle de l'article 23 de l'accord ADPIC tous les produits. Pour l'instant, cet article couvre seulement les vins et spiritueux. La cration d'un registre multilatral pour tous les produits. Le renforcement de l'assistance technique en faveur des pays en dveloppement pour leur permettre de bnficier des avantages des IG et AO. Le groupe de Cairns, les Etats-Unis d'Amrique, sont opposs cette extension, la considrant comme une forme de protectionnisme au niveau de l'OMC, alors que l'Union Europenne est pour, ainsi que le Maroc qui a exprim dernirement son souhait d'tendre les indications gographiques d'autres produits que les vins et spiritueux.

Cadre juridique des AO des produits du secteur viti-vinicole au Maroc

C'est aujourd'hui le seul secteur au Maroc qui bnficie des appellations d'origine. Ce cadre juridique est bas sur un dcret n 2.75.321 du 12 aot 1977 rglementant la vinification, la dtention, la circulation et le commerce des vins. Il y a galement l'arrt n 869-75 du 15 aot 1977 portant rglementation du rgime des appellations d'origine (modifi et complt en 1998). Dans ce cadre juridique, on trouve trois types d'AO viti-vinicoles qui sont prvues par cette rglementation : L'Appellation d'Origine Garantie (A.O.G.) ; L'Appellation d'Origine Contrle (A.O.C.) ; Les Crus.

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Je signale ici qu' l'intrieur de l'aire gographique de l'appellation d'origine garantie, on trouve l'appellation d'origine contrle et l'intrieur de l'appellation d'origine contrle, on trouve les crus. Les AO viti-vinicoles concernent 14 aires gographiques dlimites dans un texte rglementaire :
Tanger

1. Berkane 2. Angad 3. Rharb 4. Chellah 5. Zar 6. Sas 7. Beni-Sadden 8. Zerhoun 9. Guerrouane 10. Beni M'Tir 11. Zemmour 12. Zenata 13. Sahel 14. Doukkala

Chefchaouen Fs Taourirt Taza Jerada

Rabat

Khenifra Boulmane Safi Azilal Essaouira El Haouz Ouarzazate Chichaoua Tata Zagora Errachidia

Il ne reste malheureusement que quelques AOG qui sont encore exploites l'chelle nationale.

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Fondement du Cadre juridique marocain pour les SDOQ des denres alimentaires et des produits agricoles et halieutiques
Le texte marocain se place dans une dynamique trois volets : Le dveloppement des zones rurales et l'amlioration du revenu des populations et des agriculteurs par la valorisation des produits de leur terroir. La promotion d'une agriculture en zone rurale capable de prserver la biodiversit et les ressources naturelles, garantes d'un dveloppement socio-conomique durable. La prservation du patrimoine gastronomique, artisanal et culturel. Ce Cadre juridique des IG/AO/LA consistera en 3 textes : La loi (n 25-06) relative aux Signes distinctifs d'origine et de qualit des denres alimentaires et des produits agricoles et halieutiques (SDOQ) promulgue par le Dahir n 1.08.56 du 23 mai 2008. Ce Dahir a t publi au bulletin officiel, le 16 juin 2008 ; Et deux dcrets pour son application, qui sont actuellement soumis aux procdures d'approbation auprs du secrtariat gnral du Gouvernement : - Un relatif aux SDOQ ; - Un relatif la Commission nationale (CN) des SDOQ, qui traite la composition de cette commission et son mode de fonctionnement. Les avis de la CN sont caractre consultatif. C'est le Dpartement charg de l'agriculture qui donne sa dcision sur toute demande d'indication gographique ou d'appellation d'origine ou de label agricole. Quelles sont alors les dispositions de la loi relative aux SDOQ ? Cette loi est compose de 9 chapitres : Le Chapitre premier traite des dispositions gnrales (articles de 1 6) ; Le Chapitre 2 parle de la reconnaissance des signes distinctifs d'origine et de qualit SDOQ (articles de 7 16), on trouve au niveau de ce chapitre : - Les dispositions relatives au cahier des charges de chaque signe distinctif ; - La procdure d'examen de la demande de reconnaissance d'un signe distinctif d'origine et de qualit. Le Chapitre 3 prsente la composition et les reprsentants permanents de cette Commission Nationale des SDOQ (articles de 17 19) ; Le Chapitre 4 traite la procdure d'attribution des SDOQ (articles de 20 26) ; Le Chapitre 5 prvoit la procdure d'utilisation des SDOQ (articles de 27 30) ; Le Chapitre 6 parle de la protection des SDOQ (articles de 31 35) ; Le Chapitre 7 traite de la recherche et constatations des infractions (article 36) ; Le Chapitre 8 traite les infractions et pnalits (articles de 37 et 38) ; Et le Chapitre 9 prsente les dispositions finales de cette loi (article 39).

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Le cahier des charges relatif chaque SDOQ

Pour le label agricole : Les lments d'identification du produit, notamment les principales caractristiques physiques, chimiques, microbiologiques et/ou organoleptiques, qui le diffrencient des produits similaires ; Les caractristiques particulires et les critres de spcificit auxquels il doit rpondre pour pouvoir acqurir un niveau de qualit lev, suprieur celui de produits similaires et notamment les conditions, mthodes ou moyens utiliss pour l'obtention des caractristiques principales dudit produit ou pour sa production, ou sa transformation. Pour l'indication gographique et l'appellation d'origine (c'est le mme cahier des charges) : Le nom du produit comprenant la mention de l'indication gographique ou de l'appellation d'origine souhaite ; La dlimitation de l'aire gographique concerne, dfinie comme tant la surface comprenant l'ensemble des communes ou parties de communes incluses dans cette aire ; Les lments justifiant prouvant le lien existant entre la qualit et les caractristiques du produit avec le milieu gographique ou avec l'origine gographique ; Les lments prouvant que le produit est originaire de l'aire gographique considre ; La description du produit comprenant les matires premires et, le cas chant, les principales caractristiques physiques, chimiques, microbiologiques et/ou organoleptiques du produit ; La description de la mthode d'obtention dudit produit et, le cas chant, les mthodes locales, loyales et constantes ; Les rfrences d'identification du/ou/des organismes de certification et de contrle prvus l'article 19 de la prsente loi ; Les lments spcifiques d'identification lis l'tiquetage pour le produit considr ; L'engagement de la tenue, par toute personne intervenant dans la production et/ou la transformation et/ou le conditionnement des produits, de registres destins faciliter les contrles du respect des conditions de certification desdits produits ; Un plan de contrle devant tre suivi par les organismes de certification et de contrle susmentionns ; Toutes autres conditions respecter en vertu de la lgislation ou de la rglementation en vigueur, notamment les exigences sanitaires d'hygine et de qualit concernant le produit.

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Comment faire enregistrer un LA, une IG ou une AO ?

Le demandeur (groupement de producteurs, collectivit locale, administration ou tablissement public) doit dfinir le produit (matires premires, mode de prparation, production, transformation, conservation, etc.) dans un cahier de charges dtaill et prcis. La demande d'enregistrement est dpose auprs du dpartement de l'agriculture. Aprs tude, elle est transmise la Commission nationale (CN) pour juger de la recevabilit de la demande et l'examiner. La CN est compose de reprsentants de l'Etat, l'OMPIC, des instituts de recherche, des chambres d'agriculture et de la pche et de 6 reprsentants des professionnels concerns. C'est le dpartement de l'agriculture qui en assure la prsidence. La CN examine la demande et en mme temps publie, pour une priode de deux mois, l'objet de la demande dans deux quotidiens nationaux pour en informer le public. Elle dispose d'une priode maximale de six mois pour communiquer son avis au dpartement de l'agriculture. Aprs avis de la CN, le dpartement dcide de l'octroi ou non de la protection de l'IG/AO au(x) demandeur(s). En cas d'octroi de la protection, le dpartement de l'agriculture procde un enregistrement double de l'IG/AO : dans un registre tenu par le dpartement de l'agriculture, et auprs de l'Office Marocain de la proprit Industrielle et Commerciale (OMPIC). Une loi de 2006 confre dj cet tablissement la capacit de le faire. L'enregistrement "agriculture" garantit l'authenticit territoriale et agro-cologique (qualit intrinsque, facteurs naturels et humains) du produit ; L'enregistrement l'OMPIC assure sa protection contre l'usurpation, aussi bien l'intrieur qu' l'extrieur du pays. Par cet enregistrement, l'Etat devient le propritaire de l'IG/AO, s'assurant ainsi d'une utilisation collective du SDOQ par la population et de la prservation de leur hritage commun. Le rle de l'Etat consistera galement en un accompagnement technique et financier de ces populations pour les aider se conformer aux exigences rglementaires en matire d'hygine, de traabilit, d'tiquetage et de sant animale et vgtale.

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Aprs la reconnaissance et l'enregistrement d'une IG/AO, viennent la production, le contrle et la certification

Le contrle et la certification des produits IG/AO seront assurs par des organismes spcialiss, privs ou tatiques, indpendants ; Pour exercer cette fonction, ces organismes doivent tre agrs par le dpartement de l'agriculture, aprs avis de la Commission Nationale ; En certifiant un produit IG/AO, ces organismes garantissent le respect rigoureux du cahier des charges relatif ce produit et attestent sa conformit quant aux exigences de la traabilit. Ils donnent ainsi un gage de scurit au consommateur. Reconnaissance des IG & AO

- Groupe de producteurs - Collectivit locale - Administration 1

Dpartement de l'Agriculture

Avis favorable

6 mois
Diffusion journaux

Commission Nationale (CN) (entit consultative)

3 Dcision de reconnaissance du Signe

Enregistrement l'OMPIC / Catalogue

Enregistrement au Registre du Dpartement de l'Agriculture

Publication / B. Officiel

IG ou AO protge

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Certification des produits

IG et AO protge

Agrment des organismes de certification et de contrle attribu / le Dpartement de l'Agriculture aprs avis de la Commission Nationale (CN)

Demande faite / Producteur(s)

Organisme (public ou priv), indpendant de certification et de contrle agr

Si produit conforme

Certificat + Logo

Commerce

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Confrence 4 :
Rglementation et normalisation marocaine en matire de signes distinctifs de qualit et d'origine.
Animateur : M. Abderrahim Taibi, Service de Normalisation Industrielle Marocaine, Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies.

Mesdames et messieurs, Je vais vous prsenter le systme marocain de normalisation et de certification qui concerne surtout l'aspect industriel et permet de vrifier qu'un produit est conforme une norme de caractristiques, dfinie par l'ensemble des parties concernes (producteurs, utilisateurs, pouvoirs publics, laboratoires) dans le cadre d'un comit technique qui propose au cas o l'valuation du produit est satisfaisante, la certification/labellisation de la conformit du produit par rapport la norme marocaine le concernant. La normalisation au Maroc est donc rgie par des textes rglementaires, notamment : Le Dahir n1.70.157 du 26 joumada I 1390 (30 juillet 1970) relatif la normalisation industrielle, en vue de la recherche de la qualit et de l'amlioration de la productivit (B.O n3024 du 14.10.1970 page 1411) ; Le Dcret d'application n2.70.314 du 6 Chabane 1390 (8 octobre 1970) fixant la composition et les attributions des organismes de la normalisation industrielle, en vue de la recherche de la qualit et de l'amlioration de la productivit (B.O n 3042 du 17.2.71 page 194) ; Le Dahir portant loi n 1.93.221 du 10 septembre 1993 modifiant le dahir n1.70.157 du 26 Joumada I 1390 (30 juillet 1970). Pour un travail de normalisation, on commence donc par une norme technique, un travail de spcification aux normes consensuelles. La norme est donc dfinie comme tant un document tabli par consensus, qui fournit, pour des usages communs et rpts, des rgles, des lignes directrices ou des caractristiques, pour des activits ou leurs rsultats, garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donn. Les objectifs de la normalisation sont entre autres : Promouvoir le principe d'conomie : par exemple dans l'industrie agro-alimentaire, lorsqu'on produit grande chelle, on a besoin d'avoir une norme pour s'assurer que le produit fini est conforme aux rgles pralablement dfinies. Fournir des moyens de communication : dans tous les domaines de la normalisation, on commence par dfinir les normes de vocabulaire et de terminologie parce que l'on sera appels travailler avec des clients et fournisseurs. Pour pouvoir se comprendre, il faut parler le mme langage et c'est justement la norme qui fournit ce langage. D'ailleurs, si vous demandez aux gens de dfinir la qualit, chacun aura sa propre dfinition, il faut donc une dfinition normalise et consensuelle de la qualit, reconnue par tous les intervenants. Protger les consommateurs : bien videmment c'est le fabricant qui fixe les rgles du jeu mais le consommateur doit tre reprsent, notamment par les administrations ou des associations. L'objectif tant de prendre en considration ses intrts et ses proccupations. Promouvoir la qualit de la vie : nous sommes toujours dans un processus d'amlioration continue. Lorsqu'on a atteint le niveau fix par la norme, on rvise la norme pour fixer des niveaux suprieurs. L'objectif tant d'amliorer en continu. Promouvoir le commerce international : la norme ne vise pas qu' protger la population de consommateurs mais vise aussi favoriser les exportations, d'autant plus que les normes nationales dans chaque pays sont bases non pas sur les pratiques nationales mais sur les pratiques reconnues l'chelle internationale.

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Les principaux organes de normalisation

Les Comits Techniques de normalisation sont des groupes de travail qui regroupent les diffrents intervenants, dont le producteur, les consommateurs, les laboratoires, l'administration Nous avons aujourd'hui, au Maroc, une centaine de comits techniques qui couvrent l'ensemble des produits industriels et une vingtaine de comits rien que pour le secteur agroalimentaire. Le Service de la Normalisation industrielle Marocaine est un service rattach au Ministre de l'Industrie, qui a pour missions et objectifs de coordonner les activits de normalisation et de certification au niveau national. Ce service a t cr en 1970, mais aujourd'hui nous sommes en train de prparer la transition vers l'institut marocain de normalisation. La loi instituant cet institut a t dernirement approuve par le conseil des Ministres, prsid par Sa Majest le Roi et sera soumise la prochaine session du parlement et permettra de donner une nouvelle organisation de la normalisation et de la certification au Maroc. Le Conseil suprieur Interministriel de la Qualit et de la Productivit est une instance suprieure rattache au Premier Ministre et compose des reprsentants des diffrents Dpartements Ministriels. Sa mission consiste approuver et donner un avis sur tous les documents et toutes les normes qui sont labores par les diffrents Dpartements Ministriels.

Le processus de normalisation au Maroc

Programmation Comit Technique de Normalisation Enqute publique (3 mois) CSIQP Publication au B.O

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Normes sur les systmes de management

Il ne suffit pas de mettre en place des normes pour obtenir un produit, mais il faut galement des normes sur les systmes de management qui permettront d'obtenir une qualit rgulire aussi bien du produit que de son environnement. Cette qualit rgulire peut s'obtenir en se conformant aux normes suivantes : NM ISO 9001 : c'est une norme qui intresse le secteur agricole. labore au niveau international, mais entirement reprise au niveau national, cette norme permet de mettre en place des structures, des procdures et des processus pour s'assurer que le produit sera un produit de qualit. NM ISO 14001 : c'est une norme sur le management environnemental, car aujourd'hui l'environnement est une proccupation majeure de la socit civile, des gouvernements et de tous les intervenants. Avec la croissance aigue de la production et la pression des associations de consommateurs, les normalisateurs ont t obligs d'laborer une norme pour s'assurer que les producteurs qui font de la qualit la font dans un souci cologique. L'objectif de cette norme est donc de satisfaire le client tout en respectant les conditions environnementales et cologiques. NM HACCP : c'est une norme relative l'identification des points critiques et leur matrise. Il s'agit d'une norme du codex alimentarus qui a t galement reprise au niveau national, dans l'objectif de vulgariser ces techniques au niveau des producteurs. NM ISO 22000 : concerne le management de la scurit des denres alimentaires dans toute la chane alimentaire. Cette norme prend en charge partiellement la traabilit, mais elle part de pr-requis, de HACCP, de la norme ISO 9001. La norme contient galement un chapitre de communication, assurer aussi bien en interne qu'en externe. NM 00.5.801 : c'est une norme relative au management de la scurit au travail, car derrire tout produit agricole ou industriel, il y a des employs, des ouvriers, des quipements, etc Cette norme vise inciter les entreprises assurer la scurit de ceux qui y travaillent. Elle s'inscrit donc dans la suite logique des deux premires normes (satisfaire le client - respecter l'environnement - assurer la scurit des employs). NM 00.5.600 : norme exige principalement aux Etats-Unis d'Amrique, elle touche aux aspects sociaux. Elle reprend la norme amricaine SA8000 et oblige galement respecter les conditions sociales (travail des enfants, travail des femmes). Les normes sont reprises surtout partir de normes internationales. Elles sont facultatives en gnral mais elles sont obligatoires pour les marchs publics. Ces normes peuvent galement tre obligatoires dans le cas o un Dpartement ministriel la juge ncessaire pour assurer la scurit du consommateur. Ces normes sont certifiables. Cela veut dire que si un producteur est conforme ces normes, il peut demander la certification, en demandant un label, un certificat de conformit, etc qui le distingue de la concurrence.

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Nos ralisations
Nous avons mis en place 100 comits techniques de normalisation couvrant pratiquement tous les secteurs d'activits et publi 7 118 normes marocaines (jusqu' fin 2007). Ces normes marocaines sont largement harmonises avec les normes internationales, sauf quelques exceptions de normes spcifiques au Maroc, telle que celle relative l'huile d'argane titre d'exemple. Nous avons homologu des normes ayant suscit un grand intrt et beaucoup de dbat, par exemple : spcifications des huiles d'argane, normes sur les produits de l'artisanat, Ci-aprs un bilan des normes touchant au secteur agro-alimentaire : Bilan des travaux de normalisation par comit

Industries agro-alimentaires (IAA) 21 CTN institus dans ce domaine Corps gras Sucres Jus et boissons Conserves Th, caf, cacao Alimentation infantile Fruits et lgumes Crales et lgumineuses Laits et drivs Viandes et produits base de viande Analyses et chantillonnages alimentaires Productions avicoles Produits de la mer Boulangerie, ptisserie et biscuiterie Aliments de btail TOTAL (IAA)

Normes homologues 103 17 80 80 83 184 23 41 166 52 96 02 14 02 14 532

Tous ces comits sont institus principalement auprs de trois dpartements, dont celui du Commerce et de l'Industrie, celui de l'Agriculture et celui des Pches.

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La labellisation des produits agro-alimentaires

Pourquoi la certification ? Pour prouver la mise en uvre d'une norme marocaine, Pour conqurir les marchs nationaux et internationaux, Pour mieux satisfaire les exigences des clients, Pour valoriser le systme ou le produit. Quelles en sont les applications ? Certification NM ISO 9001, Certification NM ISO 14001, Certification NM 00.5.801, Certification NM ISO 22000, Certification Qualit, Scurit, Environnement, Certification NM des produits, Label NM, Certification HACCP. Qu'est ce que la labellisation ? C'est une forme de certification, qui octroie le droit d'usage d'une marque distinctive attestant la conformit d'un produit agroalimentaire sa norme spcifique ainsi qu'aux exigences supplmentaires notifies par la circulaire particulire correspondant au dit produit. Labellisation/certification des produits Ci-aprs les marques que nous avons pour les normes marocaines :

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Objectifs de la labellisation : Signe de qualit suprieure, Traabilit des produits de la rception la consommation, Protection des consommateurs, Promotion de la qualit des produits agro-alimentaires, Valeur distinctive sur le march, Promotion du commerce international, Plan d'autocontrle et visites de vrification rgulires et rigoureuses. Les applications de la labellisation au Maroc sont aujourd'hui comme suit : Les produits de la pche : - Conserves de sardines, - Conserves de filets de maquereaux, - Conserves de thon, L'huile d'argane, Le concentr de tomates. Dans le cas des produits de la pche, nous avons dj attribu des labels, mais pour les deux derniers types de produits, nous avons tabli, dans le cadre de la commission nationale de certification, toutes les bases ncessaires pour attribuer ces labels, afin de les octroyer aux entreprises qui les demandent. Les rfrentiels : La circulaire gnrale relative la labellisation NM des produits agro-alimentaires, La circulaire particulire relative au produit en question, La ou les norme(s) de spcification. Les principales exigences : Rglementation en vigueur, Application de la norme de spcification du produit concern, Application de la norme NM 08.0.002 (HACCP), La norme NM 08.0.000 relative l'hygine (sous entendue mais non mentionne), Analyses d'autocontrle, Exigences supplmentaires relatives au produit (ex : ouverture facile des conserves, coloration du concentr de tomate). Les intervenants : Le MCI, en tant qu'organisme certificateur, Le SNIMA, en tant qu'organisme rattach au Ministre du Commerce et de l'Industrie, qui intervient en tant que coordonnateur de l'activit de certification, Les comits techniques de labellisation des produits agroalimentaires, qui sont composs des diffrents intervenants, o les dcisions de certification sont rellement prises, Les agents de vrification, qui sont des agents qualifis et forms pour valuer les produits par rapport aux normes,

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 Les laboratoires d'analyses, qui sont reconnus comptents et respectant certaines exigences notamment celles dites dans la norme 17025 relatives aux comptences des laboratoires d'essai et qui sont suffisamment comptents pour donner une analyse fiable des produits qui leurs sont soumis. Les tapes : L'tape la plus importante dans cette procdure commence par la demande de l'entreprise, qui est une demande volontaire. C'est l'entreprise qui prend l'initiative de demander une distinction travers une certification. Demande d'attribution du droit d'usage du Label NM, Modalits d'instruction de la demande : - Examen de la recevabilit de la demande, - Dsignation de l'quipe de vrification, Visite de vrification, Prlvement d'chantillons pour analyses, Avis du comit, Dcision du MCI, Suivi rgulier. Parmi les exigences de certification, figure l'auto-contrle, qui doit tre organis travers : Laboratoire, matriels et mthodes d'analyses, Prlvements-analyses et cadence des analyses pour auto-contrle, Enregistrement des rsultats des analyses, Contrle des registres. Pourquoi labelliser les produits agro-alimentaires? Produits de qualit de plus demands par le consommateur local et tranger, Preuve de la conformit aux caractristiques du produit, la matrise des risques et l'hygine gnrale, Concurrence loyale, Valorisation d'un produit de qualit suprieure, les produits certifis sont en effet valoriss par cette marque distinctive, Promouvoir les produits de qualit au niveau local et l'tranger. Avantages de la certification : Confirmation de la matrise relle des risques alimentaires par l'entit certifie (stimule la confiance dans l'entit), Motivation pour entretenir et amliorer le systme, Rduction de la probabilit d'un incident, Nombre d'audit client en diminution, Image positive auprs des clients et autorits, Diminution des plaintes clients, Reconnaissance internationale.

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Confrence 6 :
Vers une Appellation d'Origine Contrle de l'huile d'olive. Cas du terroir Tyout - rgion d'Essaouira, Maroc.
Animateur : Dr. El Antari Abderraouf, INRA - Maroc, Centre Rgional de la Recherche Agronomique de Marrakech. Laboratoire de Technologie Agro-alimentaire et Qualit.

Mesdames et Messieurs, Le commerce de l'huile d'olive a connu l'instar de celui des autres denres alimentaires, notamment les fromages, un tournant trs important en faveur des productions de terroir qui se caractrisent par leurs origines et leurs qualits. Dans ce contexte, la loi marocaine n25-06, relative aux signes distinctifs d'origine et de qualit des produits agricoles et des denres alimentaires ainsi qu' leur protection, est en phase de mise en oeuvre. Cette loi arrive pour concrtiser les efforts dploys dans notre pays pour l'amlioration de la qualit et la protection des terroirs spcifiques permettant ainsi la valorisation et la prservation de l'identit des produits d'origine nationale. Cette loi est un moyen pour garantir aux consommateurs des produits agro-alimentaires de qualit suprieure tout en valorisant les efforts dploys par les producteurs. En parallle l'laboration de cette loi, un travail sur le terrain est en excution pour mettre en place des dmarches et des structures capables de faire exploiter cette loi nos agriculteurs et producteurs dans le secteur agro-alimentaire. Notamment, pour que notre pays se prpare aux grands dfis du libre change. L'objectif de cette loi est de favoriser des produits de terroir de qualit spcifique, fabriqus dans des conditions qui permettent une production soigne, une valorisation du savoir-faire distingu dans des territoires dlimits et avec une stratgie identifie. Par consquent, certains produits agro-alimentaires doivent satisfaire non plus seulement les besoins alimentaires du consommateur, mais galement rpondre aux exigences de qualit et de scurit alimentaire. Ceci, dans un terroir qui influence les caractristiques du produit qui en est issu. L'Appellation Origine protge (AOP) est l'un des signes de qualit gr par cette nouvelle loi. L'AOP reprsente en fait une reconnaissance et une identification permettant une distinction d'un produit donn par rapport aux produits normaux du mme type. Par dfinition, l'AOP dsigne la dnomination d'un pays, d'une rgion ou d'une localit servant dsigner un produit qui en est originaire et dont la qualit ou les caractristiques sont dues au milieu gographique comprenant des facteurs naturels et humains. Les facteurs naturels dans la dfinition de l'AOP indiquent la fois le milieu gographique et les caractristiques du produit (chimique et organoleptique), de mme le facteur humain dsigne non seulement le savoir-faire dtenu par les agriculteurs et les producteurs mais galement les attentes et les prfrences du consommateur.

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Dans ce but, une quipe pluridisciplinaire est ncessaire pour l'laboration d'une AOP. Le consommateur cible fait partie intgrante du processus dlaboration du cahier des charges. Toutes les AOP taient au dpart des cultures conventionnelles ncessitant un investissement pour la conversion. Cette dernire est subdivise en deux tapes : la mise en place de l'AOP et le fonctionnement. Le cot de la mise en place de l'AOP concerne toutes les oprations, l'laboration du cahier des charges, l'laboration de plan de contrle et les tests de dgustation. Cependant, le cot du fonctionnement concerne la promotion et les contrles effectus par l'organisme certificateur. Actuellement, il est important de mettre en place dans notre pays des structures de suivi et de contrle pour le traitement des dossiers postulant pour une AOP. Mais, il est galement ncessaire de renforcer les structures de recherche indispensables pour l'laboration des cahiers des charges relatifs chaque produit prtendant une AOP. En effet, le cahier des charges est l'tape primordiale pour prouver la typicit du produit, sa description et son lien avec le terroir. Par consquence, l'laboration d'une AOP ncessite des moyens humains et financiers. Selon les moyens et surtout la volont du groupe de travail impliqu, la priode de l'laboration peut durer entre 3 10 ans. Cette priode est subdivise selon l'exprience de l'INRA dans la matire en quatre phases : Phase 1 : Etude prliminaire au niveau de la rgion choisie, Phase 2 : Justification du choix du site AOP, Phase 3 : Elaboration du cahier des charges, Phase 4 : Demande de l'agrment. L'exemple concret de l'laboration d'une AOP dans le cas de l'huile d'olive au Maroc est celui que l'INRA de Marrakech a initi depuis plus de cinq ans en collaboration avec la DPA d'Essaouira, au niveau du site Tyout dans la commune rurale de Meskala. Le projet est dans la phase finale de l'laboration du cahier des charges.

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Le concept que nous avons adopt dans ce projet est la valorisation du potentiel rel d'une huile typique produite d'une faon traditionnelle. La notion traditionnelle dans cette AOP concerne uniquement les paramtres de trituration dans une reprsentation moderne. D'ailleurs, le mode de trituration adopt est considr parmi les particularits de cette AOP. Ce qui va permettre de la distinguer comme produit de terroir traditionnel non seulement sur l'chelle nationale mais aussi sur l'chelle internationale. L'encouragement de l'laboration de telles stratgies dans notre pays peut tre une des voies de valorisation de nos produits de terroirs. C'est un moyen d'organiser les producteurs dhuile d'olive, de prserver des terroirs spcifiques permettant de maintenir, en dpit de la forte concurrence, la survie de l'identit des huiles d'olive marocaine. C'est aussi une garantie de production et de commercialisation de produits diffrencis de qualit suprieure ainsi que la cration et le dveloppement de nouveaux concepts d'organisation des filires agricoles et agro-alimentaires dans notre pays.

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Confrence 7 :
Cas de russite. Valorisation des Produits de Terroir dans la Rgion Souss Massa Dra.
Animateur : Melle Aicha Khadir, Coordinatrice du programme dveloppement des produits de terroir, Association Agrotech, Souss Massa Dra.

Mesdames et messieurs, Avant d'entamer le sujet des produits de terroir, je souhaite d'abord rappeler le contexte agricole au Souss Massa Dra, notamment les principales orientations stratgiques traces pour le secteur et qui se prsentent comme suit : Bilan hydrique : rtablir un quilibre entre la consommation et les sources hydriques renouvelables avant 2015 afin d'assurer un dveloppement durable et le futur des nouvelles gnrations. Agriculture intensive : conqurir une place parmi les deux, trois acteurs les plus importants sur le march europen avant 2015 et confirmer son rle cl dans l'conomie rgionale. Agriculture extensive : conduire 50% des petits agriculteurs pratiquant une agriculture traditionnelle vers des niches de croissance plus modernes et prometteuses avant 2015. Dans ce contexte, l'association Agrotech Souss Massa Dra est une plateforme de coopration et d'changes entre les institutions rgionales et nationales, notamment : Conseil Rgional Souss Massa Dra. Instituts de Recherche & de Formation : - IAV Hassan II- Complexe Horticole, Agadir, - Centre Rgional de la Recherche Agricole, Agadir (INRA), - Universit Ibn Zohr, Agadir, - Universit Mohamed V, Rabat. Structures de financement : - Crdit Agricole du Maroc (Sud), - Fonds IGRANE, - Fonds Sindibad, - Office Chrifien des Phosphates. Clients : - Agriculteurs de la Rgion, - Coopratives et groupement d'agriculteurs, - Paysans. Organisations professionnelles : - Chambres d'Agriculture de la Rgion, - APEFEL, - ASPAM (Association des Producteurs d'Agrumes au Maroc), - ASPEM (Association des Producteurs Exportateurs de Marachage et Primeurs du Maroc). Dpartements comptents : - Agence du bassin hydraulique du Souss Massa, - Offices Rgionaux de Mise en Valeur Agricole (Souss/Massa et Ouarzazate), - Direction Rgionale des Eaux & Forts, - Centre Rgional d'Investissement Souss Massa Dra.

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Les axes dvelopper par l'association Agrotech Gestion rationnelle des ressources hydriques, Dveloppement des filires Produits de terroir , Dveloppement de la filire marachre, Dveloppement de la filire agrumicole, Cration d'entreprises (innovantes, ). En matire de produits de terroir, le Conseil Rgional Souss Massa Dra vise : Structurer et dvelopper les filires Produits de terroir dans la Rgion Souss Massa Dra, Crer un revenu pour les populations rurales de la Rgion. Dans cet objectif, le Conseil Rgional Souss Massa Dra a lanc les actions suivantes : Lancement d'une tude relative la mise en place d'une agriculture durable ayant pour objectif de structurer la filire production et commercialisation de produits issus du terroir Souss Massa Dra, Mobilisation d'un montant de 9MDH pour le dveloppement des produits de terroir, Cration du fonds TARGA qui a pour objectif le financement de projet de valorisation, de transformation et de commercialisation des produits de terroir, Lancement du programme de mise en place d'une Indication Gographique pour l'huile d'argane en partenariat avec la Rgion d'Aquitaine. La structuration des filires produits de terroir s'est organise en trois tapes : L'identification de l'offre, L'identification de la demande, L'identification de la stratgie dvelopper pour la structuration des filires.

Identification de l'offre
La dmarche d'identification de l'offre en produits de terroir a permis de dcouper la rgion en 33 'hot spot' sur la base d'une analyse des facteurs de dveloppement qui comprend : Une analyse des facteurs environnementaux : relief, climat, gomorphologie des sols, accs l'eau, occupation des sols notamment les activits agricoles, levage et taux de boisement et diversit des essences, zones d'ensablement. Une analyse des facteurs sociaux conomiques et institutionnels qui a pris comme base le dcoupage administratif, la densit et la dynamique conomique et les ples d'activit hors agriculture.

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Une identification des profils de dveloppement a permis d'obtenir la cartographie suivante :

1
Arganier Miel : thym, thuya, toutes fleurs Amandier PAM Neem Chanvre

2
Agrumes et bananiers Marachage Miel : agrumes Olivier Sunn Biocarburants : Jatropha, Arbre de vie PAM Guayule Aloe Sutherlandia Jojoba

3
Arganier PAM Olivier Bissap PAM - Aloe Neem

12
Palmier dattier Olivier Bissap Sutherlandia Chloris gayana Quinoa

1
Agadir Inzegane Biougra 2 At Baha Tiznit Sidi Ifni

8 Ouled Berhlm

Boumalene 13 11 Kalaa des magoun 12 Ouarzazate Taznakht Tazarine Agdz 14 Azzer Bou El Gloa Zagora10 Tamegroute Mhamid

Taliouine

3 Irherm

Tafraoute

4 14

5 4
Amandier Arganier Miel : euphorbe, thym Olivier PAM Arbre savon Neem PAM : armoise blanche Pommier Amandier Olivier Biocarburants Cactus Hoodia PAM

Mhamed Al Ghouzlane

10
Palmier dattier Henn Jatropha Bissap Chloris Gayana Quinoa Sutherlandia Cactus hoodia

Les cultures identifies sont les suivantes : Miel

Abeille noire et abeille saharienne, plus rsistantes aux pathologies et plus productives. Agrumes, thym, euphorbe, thuya, caroubier, romarin, chardon. Flore mellifre Nombre de producteurs 15.000 apiculteurs, 37 coopratives, 8 associations de producteurs. Produits commercialiss Miel & Amlou (mlange de miel, huile dargan et amandes). Bnfice Revenu principal ou complmentaire dans les zones socio-conomique locaux rurales, o les autres activits agricoles ne sont pas toujours possibles ou rentables. Espce
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Amandier

Amandier (Prunus dulci). Espce adapte aux conditions pdoclimatiques des zones arides, semi-arides et montagneuses. Nombre de producteurs La majorit des familles dans les zones de lAtlas et du Haut-Atlas possdent des amandiers. Produits commercialiss Production de 1.600 tonnes damandes vendues : En vrac, broyes et incorpores dans le amlou, huile damandes cosmtiques. Bnfice Principale activit gnratrice de revenu dans les zones socio-conomique locaux concernes par cette culture, frein lexode rural. Espce Atouts
Figuier de Barbarie

Espce Atouts Nombre de producteurs Produits commercialiss

Bnfice socio-conomique locaux

Caroubier

Figuier de Barbarie. Faibles besoins en eau, rsistance la scheresse et rsistances aux tempratures extrmes. 21.000 ha sont exploits par la population locale et la cooprative Aknari . Fruits frais (1 M de tonnes/an) : Fleurs sches, confiture de figuiers de barbarie, filets de raquettes en conserve, projet dhuile cosmtique de ppins (coprative Aknari). Activit gnratrice de revenu, frein lexode rural.

Espce Atouts Nombre de producteurs

Produits commercialiss

Bnfice socio-conomique locaux

Caroubier (Ceratonia Siliqua). Espces adaptes aux zones arides et semi-arides. Rcolte des caroubes par la population locale. Projet d1 million de plants dans la province de Tiznit dici 2010. Production de 300 tonnes/an. Vente de fruits (gousses contenant des graines). Dbouchs : farine, sirop et gomme de caroube pour lindustrie agro-alimentaire. Activit gnratrice de revenu, frein lexode rural.

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Cprier

Espce Atouts Nombre de producteurs

Produits commercialiss

Bnfice socio-conomique locaux

Henn

Cprier (Capparis Spinosa). Espce adapte au climat semi-aride et poussant sur tous les sols. Nombre dagriculteurs impliqus trs faible actuellement. Les femmes s'occupent essentiellement de la collecte. Projet de plantation de 1.000 ha Tiznit. Production de 50T au niveau de la zone Est. Production faible (< 10 T) pour la zone Ouest. Production gnralement vendue en vrac. Source de revenu ponctuelle pour la population.

Lawsonia Intermis prsente sous la forme dun petit arbuste. Besoins en eau levs : 1.200 mm/an. Adapt aux sols lger et pierreux. Nombre de producteurs 2.400 agriculteurs, 1 cooprative fonctionnelle Tamegroute (Jbel Banni). Produits commercialiss Production denviron 36.000 quintaux/an : - Feuilles sches entires, - Feuilles broyes. Principale source de revenu. Bnfice socio-conomique locaux Activit gnratrice de revenu pour les femmes. Espce Atouts

Safran

Le safran est une pice constitue par les stigmates dun espce de crocus. Besoin en eau de 500 mm/an. Atouts Nombre de producteurs Le safran requiert un sol bien drain, sablonneux ou argilo-calcaire. Environ 4.500 producteurs. Produits commercialiss Exploitations est < 0,2 ha. Production de 3T/an. Stigmates de la fleur sche, en vrac ou sachets. Culture de rente, principale source de revenu. Bnfice socio-conomique locaux Revenu important pour les femmes de la Rgion. Emplois et frein lexode rural. Espce

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Rose

Rose. Se cultive sous climat doux, craint le vent. La rose de Damas prfre un sol lger et bien drain. Nombre de producteurs La grande majorit des agriculteurs pratiquent cette culture en bordures de leurs parcelles. Produits commercialiss La production est de 3.200 tonnes/an : - Roses fraches, vendues 2 usines de la rgion, - Roses sches (environ la moiti de la production) vendues sur le march local. Source de revenu importante, en particulier pour Bnfice socio-conomique locaux les femmes de la rgion. Espce Atouts
Palmier dattier

Palmier dattier. Besoin dhumidit du sol leve. Bonne tolrance de la salinit (8 10 g/l). Adaptation tout type de sol. Nombre de producteurs Producteurs dans la valle de Dra, Skoura et Tinghir. Produits commercialiss La production slve 26.000 T/an : - Dattes fruit en vrac , - Dattes dnoyautes et emballes (marginal). Principale source de revenu. Bnfice socio-conomique locaux Aliments de base dans la valle de Dra. Espce Atouts
Pommier

Espce Atouts

Nombre de producteurs Produits commercialiss Bnfice socio-conomique locaux

Pommier (Golden delicious, Starking delicious, Granny smith). Besoin en eau denviron 600 mm/an. Le pommier a plus daffinit pour les sols acide neutre. Plus de 1.000 agriculteurs. La production slve 4.500 tonnes /an. Vente de fruits frais. Source de revenu importante pour les agriculteurs.

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Pour le choix de ces cultures, un filtre d'analyse a t mis au point de la manire suivante : Prsentation du filtre danalyse macro-conomique et de ses outils analytiques lis

Process danalyse socio-conomique 11 Cultures au filtre danalyse

Nature de loutil danalyse

Mthodologie danalyse lie

Cultures dvelopper

N1
Potentialit de lactivit en terme de chiffre daffaires Slection des activits, renforcer ou dvelopper, pouvant avoir un impact rapide et important sur lconomie rgionale, la cration demplois et la cration de richesses.

Lanalyse des chiffres daffaires de chaque activit par une mthode 20/80 (somme des activits reprsentant 80% du chiffre daffaires total de la rgion) permet une reprsentation claire des activits au potentiel de croissance suffisant, en terme de chiffre daffaires, pour permettre une croissance de lconomie rgionale significative et plus rapide. Les activits qui prsentent des ratios de production rgionale par rapport la production nationale suprieurs 80% sont automatiquement slectionnes. Ces activits prsentent des opportunits intressantes sur des marchs diffrencis et sur le march national. Elles reprsentent galement une particularit agricole rgionale et culturelle. Ce dernier critre de slection vient en complment des critres 1 et 2 plus orients dveloppement de filires et conomie nationale. Il permet de slectionner des activits prsentant des opportunits de dveloppement lexport importantes et dont la demande mondiale connat de fortes croissances.

Cultures dvelopper

N2

Importance de la production de la rgion par rapport la production nationale Slection dactivits traditionnelles propres la rgion SMD et pouvant prsenter un fort potentiel de diffrenciation et de valeur ajoute.

Cultures dvelopper

N3

Analyse des tendances des marchs internationaux Slection des activits ayant de forts potentiels de croissance sur des marchs internationaux.

53

Filtre 1 : Prsentation du filtre danalyse macro-conomique - Analyse socio-conomique

Figuier de barbarie Cultures dvelopper

Palmier dattier

Outil N1

0% Safran

20% Rosier

40% Henn PAM

60% Olivier

80%

Pommier

Outil N2

Cultures dvelopper

Caroubier

Caprier

Outil N3

Cultures dvelopper

Figuier de barbarie : + de la moiti du CA agricole total de la rgion Palmier dattier : 20% Arganier : 11% Apiculture et amandier : 9%

Filtre 1 : Prsentation du filtre danalyse macro-conomique - Analyse co-culturelle Part de la production SMD dans la production nationale

Rosier

Apiculture

Amandier

Olivier

Pommier

Figuier de barbarie

Palmier dattier

60 -

Cultures dvelopper

Outil N1

40 20 0

Cultures dvelopper

Outil N2

Production SMD

Production Nationale

Filtre d'analyse

Cultures prioritaires

Slection secondaire

Cultures dvelopper

Rosier : 100% de la production nationale Safran : 100% Arganier : 86% Figuier de barbarie : 48,9% Palmier dattier : 40%

54

Outil N3

Caroubier

Arganier

Henn

Safran

Cprier

11 Cultures au filtre danalyse

100 80 -

Apiculture Amandier
100%

11 Cultures au filtre danalyse

87,9%

12,1%

Arganier

11 Cultures au filtre danalyse

Priode Taille du march 2005 2004 2003 2002 $ 4 343 831 948 $ 4 434 888 418 $ 3 283 988 210 $ 2 548 167 434

Centaine de millions US $

Filtre 1 : Prsentation du filtre danalyse macro-conomique - Analyse des tendances des marchs 54 -

40 30 20 10 0 2002

Cultures dvelopper

Outil N1

2003

2004 2005

Cultures dvelopper

Outil N3

Outil N2

Cultures dvelopper

Olivier avec lhuile dolive Augmentation de la production face la demande mondiale de 30% des annes 90 2006 soit une augmentation de 3,3% en moyenne

Filtre 2 : Prsentation du filtre danalyse macro-conomique - Analyse environnementale Filtre danalyse environementale - Principe dexclusion des cultures non durables

76Notation globale

543Olivier Pommier Caroubier Cprier Figuier de Barbarie Palmier Dattier Apiculture Arganier Safran Rosier Amandier Henn PAM

210

Cultures stars

Cultures viables

Cultures faire voluer Filtre (Elimination si note <3)

Cultures amliorer

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De cette analyse, il ressort comme cultures prioritaires : Le figuier de barbarie, Le palmier dattier, L'arganier, Le safran, Et le rosier.

Identification de la demande
Le march des fruits et lgumes, Le march des huiles alimentaires, Le march biologique, Le march des cosmtiques. Synthse de la rpartition des usages par march et par priorit Figuier de Barbarie Arganier

Colorant+
ec o

Confiture

sm

+ que ti
alim ne

entaire

arg an

Fruit fra is+

Confi tu r

Huile d

Huile Pulp d

Raquettes

da rg a

es gane alimenta To i ar

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Miel+

Rgion du Souss Massa Dra

h c

Huile

Rgion du Souss Massa Dra

Huile d

Fruit f rais +

Huile dar ga ne

Macr t+

Huile d

Priorit forte March international March national March rgional

Priorit forte March international March national March rgional

56

im

e+ tair en

A ec lo u+ an Amane cosmt C iq g ar

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Frui t

s+

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Fruit f

Huile

rai

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Fl

al

Stratgie dvelopper pour la structuration des filires

Des tapes prcdentes d'identification de l'offre et de la demande et des diffrentes analyses, il ressort que le dveloppement conomique des filires lies au terroir dans la rgion Souss Massa Dra doit prendre deux formes qui sont en ralit compltement lies : Une approche oriente Dveloppement des filires selon laquelle : Un travail de rquilibrage des rapports de force et des marges travers la filire par la concentration de la valeur ajoute au niveau des producteurs (cration de coopratives, gestion de la logistique, dveloppement d'units industrielles de transformation) permet d'enrichir les producteurs et de crer de l'emploi dans les rgions dcentralises. Le dveloppement de nouveaux marchs se fait paralllement. Le march existant suffit au lancement d'une stratgie filire. Une approche oriente Dveloppement des marchs selon laquelle : Un travail de recherche de dbouchs pour les produits existants sur les marchs national et international l'exportation permet d'enrichir la rgion SMD et les rseaux de distribution actuels. Le dveloppement des filires se fait compltement en parallle afin de permettre un contrle sur l'offre produit (saisonnalit, volume disponible, commande, logistique, prix), afin de rpondre au mieux aux exigences du march. Le rquilibrage des rapports de force et des marges travers la filire se fait dans un second temps. La stratgie RSMD pour le dveloppement des filires produits du terroir

Structure de portage du projet SMD Rechercher des investisseurs et des partenaires institutionnels Aider la mise en place des oprateurs locaux et des coopratives Apporter du conseil agronomique oprationnel Contrler la production et l'quit du systme

Producteur
Rationaliser l'exploitation des cultures

Cooprative
Organiser la collecte et slectionner

Transformateur
Conditionnement Stockage des produits finis Conservation

Centrale de distribution
Crer des marques fortes Eviter une distribution disperse Contrler les prix et la qualit Dvelopper les concepts marketing "produit" Choix des marques et des labels

Regrouper Organisation les "producteurs" des tournes Organiser des ateliers Critres qualit & slection ruraux (fibre et artisanat) Soutien l'pargne Travailler sur la (micro crdit) productivit et la Soutien la production production durable Stockage Amliorer les procds de la production agricoles Distribution (vente aux intermdiaires, la structure de portage du projet, aux transformateurs)

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Objectifs du Fonds du Dveloppement et Valorisation des Produits du terroir Souss Massa Dra : Appui et renforcement des organisations professionnelles figurant dans le secteur des produits de terroir ; Soutien l'intgration des producteurs et des coopratives dans les filires de production pour la restructuration de ces filires ; Encourager la transformation et la valorisation des produits de terroir afin de crer de la valeur ajoute et la garder au niveau de la Rgion Souss Massa Dra au profit des producteurs ; Assurer une rpartition quitable des richesses et des marges de bnfices de ces filires au profit des producteurs. Mise en uvre du Fonds de Dveloppement et Valorisation des Produits du terroir Souss Massa Dra : Signature de la convention de mise en uvre du fonds de dveloppement des produits de terroir entre Agrotech et la rgion Souss Massa Dra en dcembre 2007 ; Lancement de l'appel projet du dveloppement et de valorisation des produits de terroir dans les journaux le 3 Janvier 2008 et dernier dlai de dpt des dossiers le 31 Mars 2008 ; Formation du comit technique et du comit de pilotage des projets pour activer le financement des projets ligibles le 14 Janvier 2008. Contribution financire du FDVPDT SMD : Un maximum de 70% pour les projets dont le cot total ne dpasse pas 200.000 dirhams ; Un maximum de 50% pour les projets dont le cot total est compris entre 200.000 et 400.000 dirhams ; Un maximum de 30% pour les projets dont le cot total est suprieur 400.000 dirhams avec un plafond de subvention 300.000 dirhams. Rpartition du nombre total de projets reus par province

18 16 14 12 10 86420

16 13 9 8 11

2
Agadir Chtouka Ait Baha Inzegane Ouarzazate Taroudant At Melloul Tiznit Zagora

58

Rpartition du nombre total de projets reus par filire

3% Safran 5% Rose 5% Datte

1% Autres 14% Miel

9% Figue de barbarie

29% Argane

Rpartition du nombre total de projets retenus par province Nombre total des projets retenus par province

6543210

Agadir

Chtouka Ait Baha

Inzegane Ouarzazate Taroudant At Melloul

Tiznit

Zagora

Rpartition du nombre total de projets retenus par filire

2 Safran 3 Rose 6 Argane

7 Miel 6 Cactus 4 Dattes

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Leve de fonds pour la restructuration des filires de produits de terroir : Une convention a t conclue le 15 Janvier 2008 entre Agrotech et la socit Resilience dans l'objet d'accompagner l'Association pour la leve de fonds dans le cadre du dveloppement agrobusiness des filires du Souss Massa Dra ; Le montant lev sera compris entre 30 et 100 millions de DH par filire. Projet de recherche arganier : Formation d'un consortium de chercheurs et soumission l'appel d'offre de l'ADS UGP concernant le Projet de recherche d'appui au Projet Arganier Agrotech a gagn l'appel projet aprs ouverture des plis qui a eu lieu le 20 Dcembre 2007.

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Thmes et groupes
Thme 1 : Pour une meilleure connaissance du matriel vgtal Arganier et une amlioration de ses performances de production. Le groupe traitant ce thme est compos de chercheurs de la FSA (Facult des sciences d'Agadir), Universit Ibn Zohr. Thme 2 : Pour une amlioration de la qualit des plants produits en ppinire. Le groupe du deuxime thme est form de chercheurs de l'Institut Agronomique et Vtrinaire, Complexe Horticole d'Ait Melloul, la Facult des Sciences d'Agadir et l'Institut National de Recherche Agronomique d'Agadir. Thme 3 : Pour une amlioration du taux de reprise des jeunes plants leur transplantation sur le terrain. L'quipe de ce thme se compose galement de chercheurs de l'Institut Agronomique et Vtrinaire, Complexe Horticole d'Ait Melloul, la Facults des Sciences d'Agadir et l'INRA d'Agadir. Thme 4 : Pour une valorisation des produits et sous produits de l'arganier. - Sous thme 1 : Valorisation de l'huile d'argane : amlioration de la qualit de l'huile et son impact sur la prvention des maladies cardio-vasculaires , - Sous thme 2 : Effet de l'application externe de l'huile d'argane sur le ralentissement du vieillissement cutan chez la femme mnopause (VACosM) ; L'quipe de ce dernier thme qui est compos de deux sous thmes est forme principalement par des chercheurs des Facult des Sciences de Casablanca, de Mohammedia et de Rabat, la Facult de Mdecine et de Pharmacie de Rabat, etc.

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Recommandations

 Lancer une tude pour l'tablissement d'une stratgie de dveloppement des produits de terroir du Tadla-Azilal, dans les plus courts dlais possible, dans un cadre concert entre les diffrents acteurs concerns, notamment la chambre d'agriculture, les Directions Provinciales d'Agriculture de Beni Mellal et d'Azilal, l'Office Rgional de Mise en Valeur Agricole du Tadla, l'Institut National de Recherche Agronomique du Tadla, la Facult des Sciences et Techniques, ainsi que le CRI Tadla-Azilal et tout partenaire rgional ou national, souhaitant contribuer cette tude, ainsi que les agriculteurs, individuels ou rassembls en coopratives ou associations.

Solliciter l'appui financier et technique du Conseil Rgional Tadla-Azilal, pour le lancement et le suivi de cette tude, en s'inspirant du modle de coopration dans ce sens, ralis par le Conseil Rgional du Souss Massa Dra.

En attendant de fixer les modalits techniques et financires de lancement de cette tude, il est recommand de raliser un recensement des produits de terroir du Tadla-Azilal. Pour cela, la liste tablie par l'INRA du Tadla constitue une base de travail, complter par de nouveaux produits, travers un travail d'investigation et de recherche mener par les instituts de recherche, ainsi que les Directions Provinciales d'Agriculture et l'Office Rgional de Mise en Valeur Agricole du Tadla.

Dans le cadre de ce recensement, les acteurs concerns sont appels capitaliser sur l'ensemble des tudes ralises localement et touchant aux filires des terroirs, telles que les tudes menes par l'INRA ou encore l'tude en cours de ralisation sur l'conomie sociale, notamment dans le chapitre rserv aux activits gnratrices de revenus.

Les Directions Provinciales d'Agricultures et l'ORMVAT sont invits identifier et proposer 2 4 sites pilotes, pour tester la mise en place d'une Appellation d'Origine Contrle ou une Indication Gographique Protge, l'instar de l'exprience mene par l'INRA Marrakech, ayant concern la mise en place d'une AOC huile d'olive vierge Tyout, Province d'Essaouira.

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 Mettre en place, dans les plus courts dlais possibles, un laboratoire pour caractriser les produits de terroir identifis au Tadla-Azilal. Ce travail de caractrisation tant indispensable pour lancer tout travail de labellisation. La Facult des Sciences et Techniques de Beni Mellal se propose d'abriter ce laboratoire. Constituer d'abord un rseau pour le dveloppement des produits de terroir, qui rassemble les acteurs locaux et nationaux, et mme internationaux des filires du terroir. Ce rseau constituera ensuite une base pour la cration d'une association propre au dveloppement des filires du terroir, s'inspirant toujours du cas de russite de l'association Agrotech, active dans la rgion Souss Massa Dra. Cette association se composera d'un comit technique et d'un autre juridique. Une commission restreinte assurera le suivi rgulier et la mise en place de ces projets de rseau et d'association. Cette commission devra rassembler le CRI Tadla-Azilal, les Directions Provinciales d'Agriculture, l'ORMVAT, l'INRA du Tadla, l'Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II, la Facult des Sciences et Techniques de Beni Mellal, ainsi que Monsieur Abdellah Herzenni.

Inscrire l'approche des terroirs dans la vision plus large du plan Maroc Vert, instaur par le Ministre de l'Agriculture et des Pches Maritimes, qui reprsente une opportunit pour le dveloppement des produits de terroir du Tadla-Azilal.

Entamer des actions de communication large chelle, sans devoir attendre les rsultats de l'tude lancer. Les actions de communication devront s'adresser aussi bien aux acteurs directement impliqus dans les filires du terroir (institutionnels, producteurs, recherche) quau grand public.

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 Parmi les actions de communication proposes, figure l'organisation d'une rencontre autour des produits de terroir, l'horizon 2010, en collaboration avec l'association franaise Terroirs & Cultures . Cet vnement devra tre d'une ampleur nationale et internationale.

Parmi les actions entamer, avant la ralisation de la dite tude, figure la formation des producteurs, associations et coopratives concerns, avec l'appui de l'association Terroirs & Cultures , dont les experts organiss en rseau peuvent offrir des formations spcifiques, en fonction du besoin identifi. Solliciter l'appui des associations ayant dj russi le pari d'identification et de promotion des produits de terroir, telles que l'association Agrotech au Souss Massa Dra et l'association AETC Tyout. Editer les actes de cette table ronde et les diffuser aux participants et partenaires.

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Programme de la table ronde

08h30 : Accueil et inscription des participants 09h00 : Allocutions et mot d'ouverture de Monsieur le Wali de la rgion Tadla-Azilal et Gouverneur de la Province de Beni Mellal. 09h30- 10h00 : Confrence introductive (30 min) Intervention de M. Eric Barreau, Dlgu Gnral de l'Association Terroirs & cultures - France. 10h00 - 10h15 : Confrence 1 - Prsentation des produits de terroir du Tadla-Azilal, les atouts et les contraintes. Animateur : M. Abdeljabbar Bahri, Directeur de l'Institut National de Recherche Agronomique du Tadla. 10h15- 10h30 : Confrence 2 - Traabilit et produits de terroir, enjeux rglementaires et exemple de traabilit : cas des huiles d'olive vierges. Animateur : Pr Rahmani, Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II. 10h30-10h45 : Dbat 10h45 - 11h00 : Pause caf 11h00-11h15 : Confrence 3 - Rle et porte des signes distinctifs de qualit et d'origine : labels agroalimentaires, appellations d'origine, indications gographiques. Animateur : Mme Bendriss Khadija, Direction de la Protection des Vgtaux, des Contrles Techniques et de la Rpression des Fraudes, Ministre de l'Agriculture et des Pches Maritimes. 11h15-11h30 : Confrence 4 - Rglementation et normalisation marocaine en matire des signes distinctifs de qualit et d'origine. Animateur : M. Abderrahim Taibi, Service de Normalisation Industrielle Marocaine, Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. 11h30-11h45 : Confrence 5 - Qualit et comptitivit des produits agro-alimentaires. Animateur : M. Abdelhak Bennani, Directeur de la Fdration des Industries de la Conserve des Produits Agricoles du Maroc (FICOPAM) Dbat : 11h30-12h00 12h00 - 14h00 : Pause djeuner 14h00 - 14h15 : Confrence 6 - Cas de russite : mise en place d'une AOC d'huile d'Olive Tyout, Province d'Essaouira. Animateur : M. Al Antari, Institut National de Recherche Agronomique, Marrakech. 14h15 - 15h00 : Confrence 7 - Cas de russite : Les produits de terroir du Souss Massa Dra. Animateur : Mme Aicha Khadir, Coordinatrice du programme dveloppement des produits de terroir, Association Agrotech, Souss Massa Dra. Dbat : 15h00 - 15h30 Cocktail Fin de la table ronde

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Annuaire des participants

Organisme
Direction Provinciale d'Agriculture de Beni Mellal

Nom & prnom

M. Mohib Mohamed Mme. Yastouni Wafae M. Tilaoui Saleh M. Naji Abdelhamid M. Darfaoui Mohamed M. Farhat Abdelkhalek M. Benradouane Faraj M. Jabri Khalid M. Boulmnazel Abdellah

Fonction
Ingnieur, Services des Statistiques Vtrinaire, DPA Ingnieur dEtat, DPA Ingnieur dEtat, DPA Directeur Chef du Service de la production agricole Chef du Service de la Rpression des Fraudes Chef bureau des plantes fruitires Directeur de la CT Demnate Chef du bureau des tudes agro - conomiques Professeur chercheur Professeur chercheur Professeur chercheur Professeur chercheur Professeur chercheur Membre Trsorier Trsorier Adjoint Ingnieur Ingnieur Prsident Directeur 2me vice prsident Prsident Membre Prsidente Chef de la Division de laction sociale dAzilal Chef du Service des tudes et de la programmation Chef du Service des relations publiques et de la socit civile Ingnieur agroconomiste et membre de la cellule de coordination provinciale de lINDH

Coordonnes
Tl. : 212 23 48 21 34 Fax : 212 23 48 28 26 Idem Idem idem Tl. : 212 23 45 83 98 Fax : 212 23 45 80 35 Idem Idem Idem Idem Tl. : 212 23 43 50 35/48 Fax : 212 23 43 50 18/22 Tl. : 212 23 48 46 81 Fax : 212 23 48 17 69 Idem Idem Idem Idem Tl. : 212 23 48 24 34 Fax : 212 23 48 90 54 Idem Idem Tl. : 212 23 44 00 83 Fax : 212 23 44 00 06 Idem Tl. / Fax : 212 23 48 51 70 Idem Idem Tl. : 212 23 45 80 72/81 52/81 21 Fax : 212 45 84 00 Idem Idem

Direction Provinciale d'Agriculture d'Azilal

Office Rgional de Mise en Valeur Agricole du Tadla Facult des Sciences Humaines

M. Rachidi Benaceur M. Mioussi Mohamed M. Elkhalqi Yahiya M. Midad Mohamed M. Aqiouh Lahssen M. Idali Mohssine M. Abdellatif Aafir M. Ahmed Yamine M. Abderrahmane Sadiki M. Samir Fakhour M. Marouane Jbilou M. Mbarek Zemrag M. Hicham Radi M. Mohamed Riad M. Ouatmane Aaziz M. Mouradi Mme. Zhor Ait Yacine M. El Khatabi Abdelaziz

Chambre de Commerce, dIndustrie et des Services

Institut National de Recherche Agricole Afourer Chambre dAgriculture de Beni Mellal Association Maghrebio Antenne Tadla-Azilal Association Azzaytouna Division des Affaires Sociales de la Province dAzilal

M. Aassimi Abdelaziz M. Chahid Ahmed

M. Houamide El Houcine

Idem

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Organisme
La Facult des Sciences et Techniques

Nom & prnom

M. El Bouadili Abdelaziz

Fonction
Doyen

Coordonnes
Tl. : 212 23 48 51 12 /22/82 Fax : 212 23 48 52 01 www.fstbm.ac.ma Idem Idem Idem Tl. : + 33 (0)4 67 63 37 95 e-mail : terroirsetcultures@yahoo.fr http://www.terroirset cultures.asso.fr/ Tl. /fax : 023 44 00 83 E-mail : abdbahri@yahoo.fr Tl. : 037 77 13 20 037 77 17 45 Fax : 037 77 68 12 E-mail : rahmanimohammed @yahoo.fr Tl. : 037 69 86 42 Fax : 037 29 81 50 E-mail : bendrisskhadija@yahoo.fr

Association terroirs & cultures, France

M. Habib Aziz Professeur-chercheur M. Hassan Latrache Professeur-chercheur M. Ghmari Abderrahmane Vice Doyen charg de la Recherche Scientifique M. El Habib Mustapha Vice Doyen charg des Affaires Pdagogiques Eric Barreau Dlgu Gnral

Institut National de Recherche Agronomique du Tadla Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II

M. Abdeljabbar Bahri

Directeur

Pr Rahmani

Professeur chercheur

Direction de la Protection Mme Bendriss Khadija des Vgtaux, des Contrles Techniques et de la Rpression des Fraudes, Ministre de lAgriculture et des Pches Maritimes. Service de Normalisation M. Taibi Abderrahim Industrielle Marocaine, Ministre de lIndustrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies Association Agrotechnologies, Mlle Aicha Khadir Souss Massa Dra

Coordinatrice du programme dveloppement des produits de terroir -

Institut National de Recherche Agronomique Marrakech

M. El Antari Abderraouf

Tl. : 037 71 62 14 Fax : 037 71 17 98 E-mail : snima@mcinet.gov.ma www.mcinet.gov.ma Tl. : 028 24 25 53 Fax : 028 24 26 23 E-mail : khadir.aicha@gmail.com www.ass-agrotech.org Tl. : 024 43 53 01 E-mail : a_elantari@yahoo.fr

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Centre Rgional d'Investissement Tadla-Azilal

Bd Beyrouth, Beni Mellal 23 000, Maroc Tl.: 212 (0) 23 48 20 72 Fax : 212 (0) 23 48 23 13 E-mail : contact@tadla-azilal.ma Site web : www.coeurdumaroc.ma