Lecons Physique Roussille
Lecons Physique Roussille
Lecons Physique Roussille
Hugo Roussille
25 juin 2019
Table des matières
2 Gravitation. 9
6 Cinématique relativiste. 27
7 Dynamique relativiste. 31
15 Transitions de phase. 58
16 Facteur de Boltzmann. 61
18 Phénomènes de transport. 69
21 Induction électromagnétique. 83
22 Rétroaction et oscillations. 87
25 Ondes acoustiques. 97
2
Table des matières
3
Leçon
Message On peut décrire phénoménologiquement les actions de contact entre deux solides. Lors
de la résolution des équations, les frottements sont des inconnues en plus : il faut faire des hypo-
thèses sur la nature du mouvement afin de pouvoir résoudre.
Bibliographie
[1] Bruno A NDREOTTI, Yoël F ORTERRE et Olivier P OULIQUEN. Les milieux granulaires, entre fluide
et solide. EDP Sciences, 2011.
[2] Lydéric B OCQUET, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Toute la mécanique. Dunod,
2002.
[3] Halson V. E AGLESON. « An Experimental Method for Determining Coefficients of Sliding Fric-
tion ». In : American Journal of Physics 13.1 (fév. 1945), p. 43-44. DOI : 10.1119/1.1990653.
URL : https://doi.org/10.1119/1.1990653.
Introduction
— Jusqu’à présent, on a fait de la mécanique « idéale », avec des forces simples.
— Si on veut s’intéresser à des cas un peu plus physiques, on doit modéliser le contact entre
deux solides : cela nous permettra de décrire des situations de la vie de tous les jours.
— Pour toute la leçon, on appliquera les théorèmes de la mécanique dans le référentiel du la-
boratoire noté R, supposé galiléen. On notera « PFD » le principe fondamental de la dyna-
mique.
v g ,12 = ⃗
⃗ v (I g ∈ S 1 /R) − ⃗
v (I g ∈ S 2 /R)
4
1 Contact entre deux solides. Frottement.
— Bien expliquer que l’on lit ⃗ v (I g ∈ S 1 /R) comme « vitesse de I g lié au solide S 1 dans le réfé-
rentiel R ».
— La vitesse de glissement étant une différence de vitesses, elle ne dépend pas du référentiel.
— Condition de non-glissement : vitesse de glissement nulle.
— Application à la roue : on se place dans le référentiel où la roue est fixe, et (sans utiliser la
formule de Varignon) ⃗ v (I g ∈ S 1 /R) = −Rω⃗ e x , et ⃗
v (I g ∈ S 2 /R) = −V e⃗x , donc la condition de
non-glissement impose [6] p 199
V = Rω.
Écran
Points I 1 et I 2 en fonction du temps ; point coïncidant.
Remarques
Les frottements solides sont au programme de MP et de PCSI, avec pour seul cas considéré la
translation. On ne décrit donc pas le pivotement des solides l’un sur l’autre, ni le roulement.
Cependant, on utilise l’exemple de la roue car il est classique et peut être traité sans parler du
roulement de la roue sur le sol.
Transition : On s’est donné les outils pour décrire le contact supposé ponctuel entre deux so-
lides. On peut maintenant en étudier la dynamique, en posant des actions de contact.
— Cette expérience nous donne les clés pour comprendre les lois du frottement : on voit qu’il
va falloir séparer le cas avec glissement du cas sans glissement.
5
1 Contact entre deux solides. Frottement.
— Lois phénoménologiques proposées par Amontons (1699) et Coulomb (1785), à partir des
mêmes observations que ce que ° l’on vient
° de
° voir °: [6] p 266
— Non-glissement : ⃗ ⃗ ° ⃗ ° °
v g ,12 = 0 et T21 ≤ µs N21⃗ °
° ° ° °
⃗
— Glissement : T21 est parallèle et opposé à ⃗ v g ,12 et °T
⃗21 ° = µd °N⃗ 21 °.
— Les coefficients µs et µd sont respectivement appelés coefficient de frottement statique et
dynamique.
— Montrer que la surface de contact, la masse n’ont pas d’effet. C’est un résultat important.
— Interprétation de ces forces : au niveau microscopique, on n’a contact que sur les aspérités,
qui s’écrasent. La surface réelle de contact S r est donc bien plus faible que la surface appa-
rente macroscopique S a . [1] p 21
— Il est étonnant que les coefficients ne dépendent pas de la surface de contact. Ce modèle
permet de l’expliquer. Tout d’abord, la surface réelle de contact est proportionnelle à la force
normale : plus on appuie fort, plus on écrase les aspérités, plus on augmente la surface. Par
ailleurs, la force tangentielle est aussi proportionnelle à la surface réelle de contact, car plus
celle-ci est grande, plus il faut appliquer une force importante pour faire glisser les solides.
On en déduit que N21 et T21 sont proportionnelles entre elles, reliées par des facteurs propres
aux matériaux en jeu et non à la surface ou à la masse. Pour résumer, on a [1] p 22, [2]
p 360
T21 ∝ S r ∝ N21 .
Transition : On va directement utiliser ces lois pour expliquer l’expérience qui a été faite.
Attention
Le point d’application des forces varient en fonction de la situation et peut se calculer avec le
TMC.
Remarques
Pour les freins d’une voiture, on n’a pas µs > µd à partir du moment où ω (vitesse de rotation
des roues) est non nul. En effet, on veut à tout prix éviter le blocages des disques de freins sur
les roues, sans quoi le freinage n’est pas du tout efficace.
Transition : On voit que les calculs réalisés ici peuvent assez vite devenir compliqués. Cepen-
dant, pour la plupart des applications il est suffisant d’utiliser des théorèmes énergétiques.
6
1 Contact entre deux solides. Frottement.
— Faire le calcul (voir [2] p 372 pour le schéma ou [3] pour l’article originel) :
— Phase 1 : les deux masses avancent à la même vitesse, et on a glissement de la masse 1.
On applique le théorème de l’énergie mécanique au système {masse 1 + masse 2 + fil}
entre le moment où on lâche la masse 1 et le moment où la masse 2 touche le sol. On a
(en posant v A la vitesse à la fin de cette phase)
1 1
m 1 v 2A + m 2 v 2A − m 2 g h = Wint = −m 1 g hµd + T1 v 1 − T2 v 2 ,
2 2
où v 1 est la vitesse de la masse i , et Ti la tension du fil pour la masse i . On a T ⃗1 dans le
sens de ⃗ ⃗2 opposé à ⃗
v 1 et T v 2 , donc les travaux sont bien opposés, et le fil étant inextensible
T1 = T2 = T et v 1 = v 2 . Ainsi
1 1
m 1 v 2A + m 2 v 2A − m 2 g h = −m 1 g hµd
2 2
— Phase 2 : la masse 1 avance avec glissement. On applique le théorème de l’énergie ciné-
tique entre l’état initial et final : on a
1
− m 1 v 2A = −µd m 1 g hd
2
— On déduit, en éliminant v A :
m2 h
µd =
m 1 h + (m 1 + m 2 )d
— Tracer m 1 h + (m 1 + m 2 )d en fonction de m 1 h ; montrer que l’on a une droite. Cela valide la
loi physique.
— Remarquer qu’obtenir le même résultat sans théorème énergétique aurait été bien plus dou-
loureux...
On n’aura probablement pas le temps de traiter cette partie de cette façon. On propose donc
une autre présentation :
— Puissance des actions de contact. Attention, pour un des solides la puissance peut être posi-
tive ! [6] p 292
— Le frottement est parfois moteur : notamment pour la marche à pied.
— Deux cas où la puissance est nulle : roulement sans glissement (montrer le schéma des Assy-
riens), et lubrification (montrer les Égyptiens).
Écran
Les Assyriens utilisaient des rondins pour déplacer leurs pierres, et les Égyptiens lubrifiaient
le sol en répandant du liquide.
Transition : On peut imaginer le même type de dispositif mais avec un ressort au lieu d’une
masse qui tombe. On peut voir que l’on aura des régimes avec glissement, et des moment où la
vitesse s’annule et où il faudra revérifier la condition de non-glissement. Ce système est un oscil-
lateur amorti par frottements solides.
7
1 Contact entre deux solides. Frottement.
m ẍ = −kx + T
— Sur la verticale, on a N = mg .
— Condition d’arrêt : |x| < a = µmg /k. On a donc une plage d’équilibre et non pas une position
donnée.
— On a se place dans le cas où il y a glissement. Si ẋ < 0, on a T = +µmg et l’équation du
mouvement est ẍ + ω20 x = a. Si ẋ > 0, on a plutôt T = −µmg et l’équation est ẍ + ω20 = −a.
— On a donc successivement deux équations d’oscillateurs harmoniques, dont la position cen-
trale change.
— On part de x 0 > a : on a glissement car on ne se trouve pas dans la plage d’équilibre. La
trajectoire est donc une arche de cosinus, et le premier minimum est tel que x 0 −a = a−x 1 soit
|x 1 | = −x 1 = x 0 − 2a. On a alors v = 0 : il faut vérifier si l’on se trouve dans la plage d’équilibre
ou non. Supposons que ce ne soit pas le cas (x 0 > 3a). On a ensuite une arche de cosinus
dans le sens inverse, et x 2 = |x 1 | − 2a = x 0 − 4a.
— Les amplitudes suivent donc une suite arithmétique de raison −4a, et on aura arrêt dès que
|x n | < a. À chaque maximum, on doit vérifier si l’on se trouve dans la plage d’équilibre. Si
c’est le cas le mouvement s’arrête, sinon il reprend dans le sens opposé.
— Montrer le profil amorti avec une enveloppe linéaire : comparer à l’oscillateur amorti par
frottements fluides, où les amplitudes suivent une loi géométrique et où on n’a jamais d’arrêt
exact.
— Tracé du portrait de phase : demi-cercles successifs de centres (a, 0) et (−a, 0). C’est la chose
la plus importante à faire dans cette partie. [4]
— Utilité du calcul : les aiguilles des appareils de mesure peuvent s’arrêter dans toute une plage
autour de la valeur vraie, c’est une source d’erreurs.
Écran
Trajectoires de l’oscillateur amorti par frottements solides comparées à celles avec frottement
fluide.
Conclusion
— Les frottements solides sont une source de recherche active, car ils sont bien plus complexes
à comprendre que les frottements fluides.
— Important de remarquer que les frottements solides ne sont pas que limitants : c’est grâce à
eux que l’on peut marcher, faire des nuds...
Attention
Lors de cette leçon, il faut prêter une attention particulière aux notations : on écrira toujours
⃗ ⃗21 pour bien préciser quel solide exerce
v g ,12 pour bien préciser quel solide glisse sur l’autre, T
une force. Bien évidemment, inverser les solides revient à changer le signe de toutes ces gran-
deurs.
8
Leçon
2 Gravitation.
Message
Bibliographie
[1] Jean-Marie B RÉBEC et al. Mécanique MPSI. Hachette, 2003.
[2] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
[3] Marie-Noëlle S ANZ, Anne-Emmanuelle B ADEL et François C LAUSSET. Physique tout-en-un
1ère année. Dunod, 2003.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— Les scientifiques ont étudié le mouvement des étoiles depuis l’Antiquité
— 1604-1618 : lois de Kepler, basées sur les observations de Kepler et Tycho Brahé [1] p 152
— Présenter les trois lois tout en montrant les données qui les appuient :
— Loi des orbites : montrer l’animation de la NASA
— Loi des aires : discuter à l’oral
— Loi des périodes : montrer les données pour les planètes du système solaire.
— Ces lois ont été retrouvées par Newton, une fois sa théorie de la gravitation universelle énon-
cée en 1687.
Écran
Données pour le système solaire, animation de la NASA (https://solarsystem.nasa.gov/
solar-system/our-solar-system/overview/)
Transition : C’est ce que nous allons faire aujourd’hui : partir de l’expression de la force gravita-
tionnelle, et retrouver ces trois lois.
1 Force gravitationnelle
1.1 Force de gravitation et énergie potentielle
— Expression de la force pour deux points matériels M 1 et M 2 : [1] p 143
m m
⃗1→2 = −G ° 1 2° e 1→2
F ⃗
° −−−→°2
−
°M 1 M 2 °
Schéma avec notations. Valeur de G : G = 6.672 N · m2 · kg−2 . Cette force est centrale et tou-
jours attractive.
9
2 Gravitation.
— On a une force d’expression déjà vue, existence d’un champ : on remarque une certaine ana-
logie avec l’électrostatique.
— Écrire l’expression de la force électrostatique, montrer l’analogie entre q et m, −G et 1/4πε0 . [4] p 503
— Pour aller plus loin dans l’analogie : on peut faire correspondre la densité de charges ρ et la
masse volumique µ. On parvient au théorème de Gauss gravitationnel : [4] p 504
⃗ = −4πGµ(M ).
div G
Remarques
10
2 Gravitation.
Écran
Programme Python sur les trajectoires en fonction de l’énergie mécanique. On a utilisé les
expressions adimensionnées de [2] p 765.
v ∧ L⃗O
⃗
⃗
A= − e⃗r
GMm
— Conservation de ⃗
A au cours du temps : on peut l’utiliser comme choix de l’axe des x. [1] p 158
— On a alors
1 ( ) 1 C2 ° °
⃗ r=
A.⃗ ⃗ ⃗
v ∧ L O .⃗
er − r = ⃗ ⃗
e r ∧ v ) . L O −r =
(⃗ − r = °⃗
A °r cos θ.
GMm G M m | {z } |{z} GM
r θ̇ e⃗z mr 2 θ̇ e⃗z
° °
— On a donc une conique d’excentricité e = ° ⃗
A ° et de paramètre p = C 2 /G M . On a démontré
la première loi de Kepler !
11
2 Gravitation.
— On peut faire le lien entre le signe de E m et la trajectoire, car il est possible de démontrer
° °2
(e − 1). Pour cela, il faut écrire e 2 = ° ⃗
A ° et faire apparaître l’expression de E m
2 2
E m = G 2c
M m 2
2
T 2 4π2
= = 2.97 × 10−19 s2 · m−3 .
a3 G M
On a établi la troisième loi de Kepler.
— On en déduit aussi E m = −G M m/2a. [3] p 729
Écran
Propriétés des ellipses
En prenant v 1 = c, on retrouve le rayon de Scharzschild d’un trou noir. En fait, ce n’est pas
étonnant par analyse dimensionnelle... On ne le présente pas ici car cela dessert un peu le
message disant qu’il existe une théorie plus complète (à quoi bon aller plus loin si la méca-
nique newtonienne permet d’expliquer les trous noirs ?).
Conclusion
— Résumé des trois lois de Kepler et de ce qu’on a vu
— Préciser qu’on observe en réalité dans le Système Solaire beaucoup d’autres effets pertur-
batifs, issus de forces de marée... qui nous apprennent des choses sur le système solaire (ex
découverte de Neptune par Le Verrier), et sont pris en compte pour le calcul précis de trajets.
12
2 Gravitation.
— Ouvrir sur la relativité générale : description actuelle bien plus subtile des forces de gravita-
tion, reposant sur l’équivalence entre un champ gravitationnel et une accélération. La pré-
sence de masses affecte la géométrie de l’espace-temps, qui en retour affecte le mouvement
des masses.
13
Leçon
Caractère non galiléen du référentiel ter-
3 restre.
Message Le caractère non galiléen du référentiel terrestre est difficile à mettre en valeur expéri-
mentalement, mais il est lié à de nombreux phénomènes visibles à grande échelle.
Bibliographie
[1] Pascal B RASSELET. Mécanique MPSI-PCSI. Presses Universitaires de France, 2000.
[2] Jean-Marie B RÉBEC et al. Mécanique MPSI. Hachette, 2003.
[3] Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1996.
[4] José-Philippe P ÉREZ. Mécanique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2014.
[5] Baptiste P ORTELLI et Julien B ARTHES. La physique par la pratique. H & K, 2005.
[6] Marc R ABAUD. Notes de cours d’Hydrodynamique. 2016. URL : http://www.fast.u-psud.
fr/~rabaud/NotesCoursL3_FIP.pdf.
[7] Jean S IVARDIÈRE. « Les preuves expérimentales des mouvements de la Terre ». In : Bulletin
de l’union des physiciens 850 (2003).
Introduction
— Mouvement de la Terre prévu depuis longtemps (Antiquité), mais source de débats : Aristote
disait qu’elle ne pouvait pas tourner très vite sinon nous serions entraînés (notes historiques
dans [7])
— Rotation propre observée dès le XVIIème siècle sur d’autres planètes
— Phénomène qui nécessite de bien comprendre la gravitation, les forces, le changement de
référentiel et qui en plus est difficile à percevoir, puisque l’on ne peut pas quitter la Terre
pour l’observer !
— Problème complexe : on a vu les marées et le fait que le vent soit selon les isobares (fait
observé par des marins), mais il est difficile de relier ça à la théorie. On n’a donc pas de
situation « déclenchante » pour les scientifiques, et les expériences que l’on peut faire sont
difficiles, ce qui explique que la théorie soit arrivée relativement tardivement.
Transition : On va chercher tout d’abord un référentiel galiléen dans lequel on pourra écrire les
lois de la mécanique
14
3 Caractère non galiléen du référentiel terrestre.
Selon le rapport de la compo 2018 : Un référentiel correspond à la donnée d’un solide et d’une
horloge. Dans un référentiel galiléen, le mouvement du centre d’inertie d’un corps isolé ou
soumis à des forces qui se compensent est rectiligne uniforme.
2.2 Poids
— Définition du poids : [1] p 176
g = G⃗T (M ) + Ω2 H⃗M .
⃗
— ODG à l’équateur [4] p 105
— Intérêt de cette définition : on peut prendre en compte le caractère non galiléen à peu de
frais. On peut aussi contrôler la sphéricité de la Terre en mesurant ⃗
g en plusieurs points. Voir
[3] p 274.
Remarques
On prend parfois en compte le terme de marées dans le poids. Cela n’a presque aucun effet
sur la valeur numérique de g , et il s’agit simplement d’une convention.
Transition : Pour un corps en mouvement, on doit aussi prendre en compte la force de Coriolis.
15
3 Caractère non galiléen du référentiel terrestre.
Écoulements géostrophiques
— PFD avec les forces fictives. Ne pas mettre le terme d’inertie d’entraînement, il est compris
dans ⃗
g! [6] p 182
— Nombres d’Ekman et de Rossby, ODG pour pouvoir les négliger.
— Mouvements à grande échelle : approximation géostrophique. [5] p 98
— En stationnaire et linéaire : ⃗
v colinéaire aux isobares ! [6] p 183
— Montrer la carte des vents et isobares.
Écran
Vent et isobares en temps réel (simulés) sur https://earth.nullschool.net/fr/#current/
wind/surface/level/overlay=mean_sea_level_pressure/orthographic. Montrer une
dépression dans l’hémisphère Nord, repérer le sens d’écoulement, et montrer qu’il est opposé
pour une dépression dans l’hémisphère Sud. On peut aussi comprendre le sens de rotation
en regardant la direction de la force (en prenant la composante de ⃗
Ω normale à la surface de
la Terre en un point donné) : pour une dépression, on aurait tendance à aller vers le centre,
ce qui décale vers le côté, etc.
a RC = G⃗A (T )
⃗
où G⃗A (T ) est le champ gravitationnel créé par tous les astres. Voir [5] p 21 ou [3] p 270. Cela
est valable car les astres à symétrie sphériques se comportent gravitationnellement comme
des masses ponctuelles.
G MAd2
g ∆h ≃ ,
D3
ce qui donne ∆h ≃ 0.6 m pour la Lune...
— En réalité, il faut faire de la dynamique des marées pour comprendre pourquoi elles n’ont
pas la même amplitude partout, pourquoi elles ne sont pas en phase avec l’excitation...
16
3 Caractère non galiléen du référentiel terrestre.
Écran
— ODG du terme de marées pour la Lune, le Soleil...
— Programme Python qui montre l’influence de la Lune et du Soleil. Retrouver les échelles
de temps.
Conclusion
Écran
PFD complet dans le référentiel terrestre.
— Le terme de marées nous permet d’avoir une idée d’à quel point un référentiel est galiléen :
si le champ gravitationnel est homogène sur l’extension typique du mouvement considéré,
on peut supposer le référentiel galiléen. Pour le référentiel géocentrique, ça fonctionne pour
des corps près de la Terre ([1] p 164). Pour le référentiel de Copernic, l’approximation est très
bonne : voir [1] p 161.
— De façon générale, les corrections à prendre en compte sont très faibles. C’est ce qui explique
la grande difficulté qu’il y a eu à prouver la rotation de la Terre par rapport au Soleil. Cepen-
dant, pour les expériences de précisions, ces effets peuvent s’avérer critiques : cf masse du
boson Z au LHC.
Remarques
17
Leçon
Précession dans les domaines macrosco-
4 pique et microscopique.
Niveau L3 Prérequis
— Mécanique du solide
— Couplage entre un moment magnétique et
un champ
— Bases de mécanique quantique
Message Le mouvement de précession est caractérisé par une équation spécifique, qui entraîne
des conséquences étonnantes. Il est présent à de nombreuses échelles.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 2. Dunod, 1985.
[2] Christophe C APPE. « À propos de la précession des équinoxes ». In : Bulletin de l’union des
physiciens 889 (2006).
[3] Claude C OHEN -TANNOUDJI, Bernard D IU et Franck L ALOË. Mécanique quantique, tome 1.
Hermann, 1997.
[4] Jean H ARE. Abrégé de mécanique quantique à l’usage de la préparation à l’agrégation de phy-
sique. 2018.
[5] José-Philippe P ÉREZ. Mécanique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2014.
Introduction
— Mouvement de précession observé dans la vie de tous les jours : toupie, cerceau lancé... On
ne fait pas l’expérience tout de suite car il n’est pas évident de bien isoler le mouvement de
précession.
— Pas très logique : poids vers le bas mais l’objet tourne !
1 Mouvement de précession
— Définition précise : un vecteur ⃗
A est en précession autour d’un axe e⃗z à la vitesse angulaire de
précession Ω si [5] p 440
d⃗A
= Ω⃗ez ∧ ⃗
A
dt
° °
— On multiplie les deux membres de l’équation par ⃗ A : on montre que la norme ° ⃗ A ° est constante.
— On fait de même avec e⃗z : on montre que l’angle avec e⃗z est constant.
— Mouvement : ⃗A décrit un cône autour de ⃗ Ω.
— On peut donc voir le mouvement de précession un peu différemment : il s’agit du change-
ment d’orientation de l’axe de rotation propre d’un objet au cours du temps autour d’un axe
donné.
— Exemples :
— toupie (en faire tourner une)
18
4 Précession dans les domaines macroscopique et microscopique.
— axe de la Terre (voir [2] p 1555) : l’axe est la normale au plan de l’écliptique et la période
est de 25700 ans. Cette précession est due aux moments exercés par le Soleil et la Lune
(et quelques autres planètes) sur le bourrelet équatorial de la Terre.
— périhélie de Mercure (deux contributions : l’une due aux effets gravitationnels des astres
voisins, l’autre due aux effets relativistes créés par l’étoile centrale)
Expérience
Faire tourner rapidement une toupie, observer le mouvement de l’axe de rotation.
2 Approximation gyroscopique
Écran
Schéma avec définition des angles et des vecteurs
19
4 Précession dans les domaines macroscopique et microscopique.
Remarques
Dans cette partie, il n’est pas nécessaire de développer précisément la base de Resal. En fonc-
tion du temps, on peut aussi tout simplement dire que l’on approxime L⃗O = J ϕ̇e⃗z ′ et donner
les ODG des rapports de moment d’inertie et d’angle sans donner ⃗ Ω dans la base de Resal.
Écran
Vidéo de roue de vélo en précession : https://www.youtube.com/watch?v=GEKtnlZfksI
— Montrer le cône de précession
— Commentaire sur le sens lié au sens de rotation de la roue
— Slide avec un schéma fait directement sur la vidéo
20
4 Précession dans les domaines macroscopique et microscopique.
Remarques
Le mouvement est plus difficile à interpréter en terme de forces. Je pense que c’est la réaction
du support qui fait tourner l’axe de rotation.
M⃗ = γS
⃗ où γ = g q/2m.
⃗ extérieur qui crée un couple M
— On aurait donc en physique classique, dans un champ B ⃗ ∧B
⃗ : [3] p 388
⃗
dS ⃗ ∧B
= γS ⃗
dt
Transition : En réalité, pour des particules seules, ces quantités sont quantifiées, il faut un trai-
tement quantique
21
4 Précession dans les domaines macroscopique et microscopique.
⃗
— On utilise la précession des spins en RMN : en raison de la structure moléculaire, le champ B
vu par chaque partie de la molécule est un champ effectif, et on peut détecter des variations
du nuage électronique en étudiant les fréquences de précession. On a plus d’informations
dans [5] p 446 et [3] p 443.
Attention
On peut facilement avoir des erreurs de signe, car ω = −γB 0 = +eqB 0 /2m pour l’électron. En
général on préfère garder le facteur γ pour que le raisonnement soit valable pour plusieurs
particules.
Conclusion
— Résumé, universalité de la précession
— Utilité de la précession en RMN
— Puissance du gyroscope : couple gyroscopique, qui permet de compenser le roulis dans les
bateaux par exemple. Voir [1] p 148-149.
Remarques
22
Leçon
Message Une loi de conservation permet d’obtenir de très nombreuses informations sur un sys-
tème (jusqu’à parfois obtenir l’équation de la trajectoire) sans pour autant résoudre explicitement
le PFD. À chaque quantité conservée correspond une invariance.
Bibliographie
[1] Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1996.
[2] Hubert G IÉ et al. Physique Spé : MP*, MP et PT*, PT. Cours et exercices d’application. Tec &
Doc, 2000.
[3] Lev L ANDAU et Evgeny L IFSHITZ. Mécanique. Pergamon Press, 1969.
[4] José-Philippe P ÉREZ. Mécanique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2014.
[5] Marie-Noëlle S ANZ, Anne-Emmanuelle B ADEL, François C LAUSSET et al. Physique tout-en-
un MPSI-PCSI-PTSI, 3ème édition. Dunod, 2008.
[6] Marie-Noëlle S ANZ, Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2004.
[7] Jean S IVARDIÈRE. « Comparaison entre le mouvement de Képler et le mouvement elliptique
harmonique ». In : Bulletin de l’union des physiciens 751 (1993).
Introduction
— On connaît plusieurs théorèmes en mécanique qui relient les variations de grandeurs phy-
siques à des « sources » : le théorème de la résultante cinétique relie la variation de quantité
de mouvement aux forces, le théorème du moment cinétique la variation de moment ciné-
tique aux moments...
— En absence de telles « sources », on aura donc conservation !
— On va voir que ces lois de conservation sont capitales en physique, et qu’elles permettent de
résoudre des problèmes complexes : notamment le problème à deux corps que l’on traitera
tout au long de cette leçon.
23
5 Lois de conservation en dynamique.
— Origine physique : homogénéité de l’espace. En effet, si l’énergie potentielle est V (y, z), il n’y
a pas de force selon e⃗x .
1.2 Exemple
— Ours sur un morceau de banquise qui se détache. Poser proprement le système, montrer que
la quantité de mouvement selon x est conservée. Obtenir la relation D/d = m/(M + m). [6] p 256
— Message important à faire passer : le chemin parcouru par l’ours ne joue aucun rôle, seuls
les états initial et final sont importants !
Remarques
En réalité, la quantité de mouvement est une grandeur conservative et pas constante : elle
n’est « ni créée ni détruite ». Voir [2] p 305 pour plus de détails.
Remarques
Savoir que lorsque le point A en lequel on applique le TMC n’est pas fixe, on a un terme
supplémentaire
v (G) ∧ ⃗
m⃗ v (A géom ),
où le point A géom n’est pas lié au système.
2.2 Exemple
Écran
Vidéo YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=2Oc-Ucx_4Ug (2 :23).
24
5 Lois de conservation en dynamique.
— Conservation de L z = I ω.
— Rapide calcul d’ODG à partir de [4] p 324 sur la danseuse.
— Deux systèmes emboîtés : vitesse de rotation finale ω f /ω0 = I 2 /I 1 + I 2 . [2] p 309
Transition : On revient sur le mobile fictif du problème à deux corps : il est soumis à une force
centrale, ce qui va nous permettre d’appliquer des résultats obtenus dans cette section.
3 Conservation de l’énergie
3.1 Systèmes conservatifs
— Théorème de l’énergie cinétique. Bien remarquer que les forces internes apparaissent ! [6] p 298
— Conservation de l’énergie mécanique pour un système conservatif. [6] p 308
— Pour un système à un seul degré de liberté, écrire la conservation de l’énergie mécanique
suffit à résoudre entièrement le problème : on peut par exemple résoudre intégralement le
pendule simple.
— Origine physique : invariance par translation temporelle. Cependant, on a montré que l’éner-
gie mécanique n’était conservée que pour les systèmes conservatifs... Calcul avec l’énergie
des deux systèmes emboîtés de [2] p 309 : il semblerait que l’énergie mécanique ne soit pas
conservée. En réalité, il faut considérer l’énergie totale, qui contient l’énergie interne. C’est
de la thermo et on ne développera pas ça lors de la leçon.
Transition : Retour aux problèmes conservatifs : on peut résoudre le problème à deux corps car
la force est conservative.
25
5 Lois de conservation en dynamique.
Conclusion
— Trois lois de conservation, trois occasions d’admirer leur puissance
— On peut traiter à l’aide des lois de conservation exprimées durant cette leçon la mécanique
des chocs. C’est particulièrement intéressant, car on ne connaît rien à la physique du choc
lui-même mais on peut tout de même appliquer des lois de conservation ! On peut même
généraliser à la physique relativiste...
— On a pu faire un premier lien entre les propriétés d’invariance du système et les quantités
conservées. De manière fondamentale, à toute symétrie continue correspond une quantité
conservée, il s’agit du théorème de Noether. [1] p 201
Remarques
— Bilan de degrés de liberté pour le problème à deux corps : c’est un peu compliqué car
tout dépend de ce que l’on appelle « degré de liberté ». Une façon de traiter le problème
est :
— deux particules en 3D donc 12 degrés de liberté
— Barycentre : libre, entièrement décrit par x 0 , y 0 , z 0 , ⃗
v0.
— Particule réduite : conservation du moment cinétique et de Runge-Lenz donnent 5
équations (une équation redondante, et une autre contient l’énergie), ainsi il reste
un degré de liberté qui se traduit dans la relation r (θ).
De façon générale, le PFD est suffisant pour décrire intégralement l’évolution du sys-
tème si on connaît les positions et vitesses à un instant donné (c’est ce qu’on fait lors de
la résolution numérique du problème à N corps).
— On pourrait penser que l’homogénéité implique l’isotropie, cependant dans un cristal
biaxe on a hommogénéité mais pas isotropie.
— Voir [3] pour un peu de background niveau L3 sur les lois de conservation.
26
Leçon
6 Cinématique relativiste.
Niveau L3 Prérequis
— Mécanique classique
— Électromagnétisme
— Principe du Michelson
Message Afin de pouvoir expliquer les expériences de physique de la fin du XVIIIème siècle, il a
fallu renoncer aux transformations galiléennes. Cela implique de lier profondément l’espace et le
temps, entraînant des effets allant à l’encontre de l’intuition newtonienne.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1984.
[2] José-Philippe P ÉREZ. Relativité, fondements et applications. Dunod, 1999.
[3] Jean-Michel R AIMOND. Électromagnétisme et Relativité. 2000. URL : http : / / www . phys .
ens.fr/cours/notes-de-cours/jmr/electromagnetisme.htm.
[4] Claude S EMAY et Bernard S ILVESTRE -B RAC. Relativité restreinte, bases et applications, 3ème
édition. Dunod, 2016.
Introduction
— Cinématique : étude des mouvements indépendamment de leurs causes.
— Fin du XIXème : difficile de réconcilier électromagnétisme et mécanique classique, c’est ce
qu’on va voir.
— Début du XXème : Einstein propose une solution.
Transition : On va donc commencer par montrer les insuffisances de la mécanique classique
pour expliquer certains phénomènes.
27
6 Cinématique relativiste.
Écran
Expérience de Michelson et Morley
Transition : Façon de résoudre les problèmes : au lieu d’invalider les équations de Maxwell, Ein-
stein propose des postulats par analogie avec la mécanique newtonienne.
En fait, la vitese c dont on parle tout le long de la leçon n’est pas nécessairement la vitesse de
la lumière : il s’agit de la vitesse maximale de l’information dans l’Univers, ne pouvant être
atteinte que par des particules de masse nulle. Le photon étant de masse nulle, il s’agit aussi
de la vitesse de la lumière.
Transition : On a donc une vitesse de la lumière de même valeur quel que soit le référentiel :
comment l’expliquer, comment régler le problème ?
Écran
Relation γ = f (v/c).
Transition : Voyons comment on peut écrire les nouvelles transformations entre référentiels qui
prennent en compte le temps.
2 Changement de référentiel
2.1 Transformation de Lorentz
— Définition d’événement : phénomène localisé dans l’espace et le temps, existant indépen-
damment d’un référentiel mais caractérisé par des coordonnées (t , x, y, z) dans chacun d’entre
eux. [4] p 22
— La célérité de la lumière étant constante, on peut associer à un événement les coordonnées
(ct , x, y, z) qui ont le mérite de toutes posséder la même dimension.
— Donner la transformation de Lorentz (avec ∆x en fonction de ∆x ′ , pour la suite des calculs)
en définissant très proprement les référentiels, les axes, les coordonnées, etc. Définir β et γ. [1] p 221
28
6 Cinématique relativiste.
— Il est plus naturel d’écrire les transformations de Lorentz avec les variations, car il n’y a
pas d’origine absolue dans l’Univers.
On ne présente évidemment pas la démonstration de la transformation de Lorentz lors de
cette leçon, mais il peut être bien de connaître les bases de celle-ci. On souhaite rendre l’in-
tervalle ds 2 = η µν dx µ dx ν invariant par changement de référentiel, donc par transformation
de Lorentz Λ : cela impose
Λ⊺ ηΛ = η
Attention
Il est crucial de bien définir les référentiels et de se tenir aux mêmes définitions ensuite, afin
d’éviter de tout confondre.
Lors de la mesure de la longueur propre, la mesure des deux extrémités de l’objet n’a pas
besoin d’être simultanée. En effet, l’objet étant immobile dans le référentiel de mesure, la
position de ses extrémités est indépendante du temps : si on souhaite mesurer la longueur
d’une règle, on peut regarder son côté droit 6 ans après son côté gauche sans que la longueur
ne soit changée !
Transition : Lors d’une transformation de Galilée, les distances et durées sont conservées. Or
dans cette nouvelle théorie, on semble n’avoir plus aucun invariant. Comment peut-on alors assu-
rer la causalité entre deux événements ? Peut-on contraindre les variations des durée et d’espace ?
29
6 Cinématique relativiste.
[1] p 224
— Intervalles de genre temps (∆s 2 < 0), (∆s 2 > 0) et de genre lumière (∆s 2 = 0). Attention, le
signe dépend de la convention choisie.
— Pour un genre temps, la causalité est conservée. C’est un résultat très important, car il per-
met de « réparer » tous les potentiels problèmes que la relativité du temps avait pu faire ap-
paraître. On peut donc séparer les événements passés et futurs, par rapport à un événement
pris comme origine.
Remarques
Pour deux événements séparés par un intervalle de genre temps, il existe un référentiel tel que
ces deux événements aient lieu au même endroit. De même, pour deux événements séparés
par un intervalle de genre espace, on peut trouver un référentiel tel qu’ils aient lieu au même
moment. Voir pour ces démonstrations [3] p 92.
Transition : Pour un événement donné, on peut regarder le genre de l’intervalle qu’il a avec les
autres événements, et tracer des diagrammes espace-temps.
Conclusion
— Ouvrir sur les diagrammes de Lorentz ([4] p 38) et de Penrose ([4] p 42, encore plus utiles en
relativité générale)
— Parler de la loi de composition des vitesses, de l’effet Doppler
— Maintenant, on peut s’intéresser à la dynamique, en ajoutant des versions relativistes des
théorèmes connus en mécanique classique.
30
Leçon
7 Dynamique relativiste.
Niveau L3 Prérequis
— Cinématique relativiste
— Mécanique classique
— Mouvement de particules chargées
Message On a décrit les transformations de Lorentz : on cherche désormais une nouvelle façon
d’écrire les lois de la dynamique respectant le principe de relativité.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1984.
[2] Jean-Michel R AIMOND. Électromagnétisme et Relativité. 2000. URL : http : / / www . phys .
ens.fr/cours/notes-de-cours/jmr/electromagnetisme.htm.
[3] Claude S EMAY et Bernard S ILVESTRE -B RAC. Relativité restreinte, bases et applications, 3ème
édition. Dunod, 2016.
Introduction
1 Formalisme quadrivectoriel
1.1 Espace-temps de Minkowski
On fait essentiellement des rappels de cinématique, nécessaires afin de fixer les notations utili-
sées. Ne pas faire les démonstrations, et passer vite sur les résultats.
— Deux référentiels R et R ′ ; R ′ a dans R une vitesse V ⃗ = V e⃗x . Définition de γ et de β, trans-
formation de Lorentz (avec des x et non pas des ∆x, pour être cohérent avec la définition de
quadrivecteur ensuite). [1] p 221
2 2 2 2 2 2
— Intervalle entre deux événements ∆s = −c ∆t + ∆x + ∆y + ∆z , et pour deux événements
infiniment proches ds 2 = −c 2 dt 2 + dx 2 + dy 2 + dz 2 .
— Temps propre : intervalle de temps s’écoulant entre deux « tics » d’une horloge dans R ′ . Dans
2 2 2
ce référentiel l’horloge est immobile,
( ) ds = −c dτ et le temps propre est dτ. Dans R
donc
2
on a ds 2 = −c 2 dt 2 + dl 2 = −c 2 dt 2 1 − vc 2 et ainsi
dt = γ dτ .
[2] p 83
— Un point de l’espace-temps est caractérisé par ses cordonnées (ct , x, y, z) : cela définit le qua-
drivecteur position x µ ou x̃.
— De façon générale, un quadrivecteur est un ensemble de quatre quantités qui se transforment
comme x µ . [1] p 230
— Pseudo-norme (attentino aux conventions !). [1] p 230
— ds 2 est la pseudo-norme de dx µ .
— Produit scalaire, qui est aussi un invariant relativiste. [1] p 230
31
7 Dynamique relativiste.
Remarques
Je préfère la notation x µ pour les quadrivecteurs, cependant pour ne pas rentrer dans des
subtilités de contravariant et covariant il vaut mieux écrire x̃ lorsqu’il y aurait des contractions
d’indices.
( )
u µ = γc, γ⃗
v
/
avec ⃗
v = d⃗r dt .
— Pseudo-norme : ũ 2 = −c 2 . [1] p 256
— Quadrivecteur impulsion-énergie p µ = (γmc, γm⃗ v ). [1] p 256
— Développement limité de p 0 en v/c ≃ 0 : reconnaître l’énergie de masse, l’énergie cinétique...
ce qui nous fait dire que l’on a p 0 = E /c où E = γmc 2 . [1] p 258
— L’énergie cinétique est E c = (γ − 1)mc 2 .
— Calcul de la pseudo-norme de p µ , relation
E 2 = p 2c 2 + m2c 4
[1] p 257
— Cas du photon. [1] p 258
Attention
Pour l’écriture du quadrivecteur vitesse d’un mobile ponctuel, on ne considère qu’un seul
référentiel. Soit dx µ les composantes du quadrivecteur intervalle entre deux événements in-
finiment voisins sur la ligne d’univers du mobile. On peut définir le temps propre entre ces
deux événements dt au = − ds 2 /c 2 , et ainsi la quadrivitesse. On peut ensuite relier cette qua-
drivitesse à ⃗ v en l’exprimant en fonction de dt , ce qui fait apparaître un facteur γ où la vitesse
est ∥⃗
v ∥. Il faut bien différencier ce γ d’un facteur γe proenant d’un changement de référentiel
à la vitesse⃗e !
Remarques
La vraie façon d’obtenir le quadrivecteur énergie-impulsion est de dériver l’action par rapport
au point d’arrivée (cela revient à regarder le générateur des translations spatio-temporelles
dans le lagrangien ?). On voit ainsi apparaître directement les impulsions et le hamiltonien !
On en déduit donc que l’on a bien un vecteur qui contient l’énergie et les impulsions.
32
7 Dynamique relativiste.
Écran
Notations et schéma
Transition : On a vu que les quadrivecteurs sont les bonnes quantités à observer car ils se trans-
forment bien. On cherche donc à faire de la dynamique avec des quadrivecteurs et notamment à
trouver un « PFD relativiste ». En fait, par principe de relativité les lois physiques doivent être les
mêmes dans tous les référentiels, donc on cherche à écrire le PFD avec des quadrivecteurs.
1 dũ 2
m = ũ · f˜ or ũ 2 = −c 2 donc ũ · f˜ = 0.
2 dτ
/ /
— La partie spatiale de f µ est dp µ dτ = γ d⃗ p dt = γ ⃗ f , avec ⃗
f la force. [3] p 174
— On a donc
dγm⃗ v ⃗
=f,
dt
ce qui est très différent du PFD, à cause du facteur γ !
— On utilise la condition ũ · f˜ = 0 pour obtenir f 0 = ⃗ v γ/c, soit
f .⃗
(γ )
fµ= ⃗ v , γ⃗
f .⃗ f
c
/
— La composante 0 du PFD donne dE dt = ⃗ f .⃗
v : il s’agit du théorème de l’énergie cinétique !
Remarques
/
Fondamentalement, rien ne nous dit que la force est toujours d⃗ p dt . Cependant, c’est ainsi
qu’on la définit, et on peut s’attendre à ce que la définition coïncide au moins pour certaines
forces comme celle de Lorentz.
Transition : Appliquons maintenant les lois de la dynamique relativiste à des cas particuliers.
Comment atteindre des vitesses très élevées ? On peut accélérer des électrons à l’aide d’un champ
⃗.
E
33
7 Dynamique relativiste.
Écran
Expérience de Bertozzi ([1] p 266)
— Classique : 12 mv 2 = eU donc
( v )2 2eU
=
c mc 2
2
— Relativiste : mc (γ − 1) = eU par théorème de l’énergie cinétique soit
( )2
( v )2 1
= 1− eU
c 1 + mc 2
[1] p 286
— Seul le cas relativiste correspond à l’expérience, et on a bien une vitesse limitée par c.
Remarques
La particule est accélérée mais le référentiel considéré est celui du laboratoire : la relativité
restreinte est bien toujours applicable.
Conclusion
— Formulation covariante des lois de la dynamique
— On peut explorer la physique des hautes énergies, par exemple les collisions entre particules
dans les accélérateurs !
Remarques
Bien qu’ils ne soient pas présentés lors de la leçon, revoir les chocs en dynamique relativiste.
On pourra lire [3], chapitre 10 (et notamment la partie « Désintégrations et collisions ») et le
chapitre 16 de [1].
34
Leçon
Notion de viscosité d’un fluide. Écoule-
8 ments visqueux.
[1] Étienne G UYON, Jean-Pierre H ULIN et Luc P ETIT. Hydrodynamique physique. CNRS éditions,
2012.
[2] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[3] Marc R ABAUD. Notes de cours sur les fluides. 2018. URL : http://www.fast.u- psud.fr/
~rabaud/NotesCours_Agreg.pdf.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
Écran
Vidéo de l’écoulement Couette plan qui se met en marche : https://www.youtube.com/
watch?v=pqWwHxn6LNo, vers 4 :00.
— On observe que les croix ne vont pas toutes à la même vitesse.
— Les croix du haut entraînent les croix du bas.
— On a des couches de fluides qui semblent indépendantes, mais en fait elles ne le sont pas !
— Il nous faut introduire une force de « cisaillement »
— On va vouloir comprendre la mise en mouvement et les conditions aux limites
35
8 Notion de viscosité d’un fluide. Écoulements visqueux.
∂p x ∂2 p x
=ν .
∂t ∂y 2
On en déduit que p
la quantité
p de mouvement
p de diffuse dans la direction transverse. La lon-
gueur typique est νt = νL/U = L/ Re. Cela nous amènerait à la notion de couche limite. [4] p 297
Remarques
Il peut être bon de relire le modèle microscopique de la viscosité ([2] p 427) pour cette leçon.
On peut aussi retrouver le nombre de Reynolds en comparant les transports diffusif et convec-
tif. C’est ce que fait [4] p 299.
Transition : On a compris la dynamique des équations : mais on avait vu que les conditions aux
limites étaient particulières
3 Applications
3.1 Écoulement de Stokes
— Obtenir l’équation de Stokes en prenant la limite Re −→ 0 dans l’équation de Navier-Stokes.
On prend aussi des variations temporelles lentes, ou carrément un régime stationnaire. [3] p 34
— Propriété de réversibilité : en l’absence de gravité, si (⃗ ⃗ ⃗
v , −grad p)
v , grad p) est solution, alors (−⃗
l’est aussi, à condition de changer les conditions aux limites : il s’agit de réversibilité cinéma-
tique. [1] p 444
— Application à la nage en milieu microscopique, etc. [3] p 40
36
8 Notion de viscosité d’un fluide. Écoulements visqueux.
Écran
— Réversibilité : https://www.youtube.com/watch?v=QcBpDVzBPMk
— Nage : https://www.youtube.com/watch?v=2kkfHj3LHeE et https://www.youtube.
com/watch?v=s_5ygWhcxKk
F U Lρ
et = Re
ρD 2U 2 η
1 πD 2 2
F = C x (Re)ρ U
2 4
— Tracé de C x en fonction de Re. Cas Re < 1 : on retrouve F ∝ U : c’est la formule des frotte-
ments visqueux déjà utilisée !
Écran
Tracé de C x (Re).
Conclusion
Ouverture sur les fluides non newtoniens (visco-élastiques : effet Weissenberg, https://www.
youtube.com/watch?v=npZzlgKjs0I)
37
Leçon
Message Hors des frontières avec des obstacles, on peut décrire le mouvement d’un fluide avec
l’équation d’Euler, qui permet d’exprimer des quantités conservées.
Bibliographie
[1] Étienne G UYON, Jean-Pierre H ULIN et Luc P ETIT. Hydrodynamique physique. CNRS éditions,
2012.
[2] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[3] Marc R ABAUD. Notes de cours sur les fluides. 2018. URL : http://www.fast.u- psud.fr/
~rabaud/NotesCours_Agreg.pdf.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— L’équation de Navier-Stokes est de façon générale très difficile à résoudre.
— On veut étudier les écoulements en négligeant les pertes afin de simplifier les équations.
Quelle est la différence entre un écoulement parfait et un écoulement turbulent ? Les deux ont
un très grand nombre de Reynolds... Mais la turbulence est associée à une cascade d’énergie
des grandes échelles vers les échelles les plus petites, où la viscosité joue un rôle important et
permet de diffuser l’énergie. Le modèle de l’écoulement parfait, par contre, néglige l’influence
38
9 Modèle de l’écoulement parfait d’un fluide.
Écran
Tableau comparatif des conditions pour un écoulement parfait et un écoulement visqueux
Attention
39
9 Modèle de l’écoulement parfait d’un fluide.
— La hauteur de l’eau dans chaque petit tube correspond à la pression (lignes de courant recti-
lignes et parallèles, voir [4] page 361)
— Calcul de [3] p 55
— Cavitation : utilisé pour les aérosols, dangereux dans le cas de l’artériosclérose
Écran
Schéma du dispositif
Attention
En fait ça fonctionne fondamentalement grâce à la viscosité (voir [1] page 274). Il est donc
probablement plus sage de ne pas faire cette partie et de ne la présenter que si on a le temps...
— Encore très utilisé dans les avions, givrage à l’origine du crash du Paris-Rio.
Écran
Schéma du dispositif
Expérience
Mesure de ρ air à l’aide d’un tube de Pitot et d’un anémomètre à fil chaud (seulement si ça
marche). Cette manip permet aussi de « prouver expérimentalement » la loi de Bernoulli puis-
qu’elle donne bien p = f (v 2 ).
Conclusion
— En fait toute la traînée est contenue dans la couche limite !
— Ouverture sur les écoulements potentiels, qui permettent de ramener les équations à de
simples équations scalaires.
— On peut aussi parler du théorème de conservation de la circulation de Kelvin ([3] p 57).
40
Leçon
Phénomènes interfaciaux impliquant
10 des fluides.
Niveau L3 Prérequis
— Thermodynamique
— Statique des fluides
Message Former une interface entre deux fluides coûte de l’énergie : il faut prendre cela en
compte lors de l’étude de phénomènes hydrodynamiques. La minimisation de la surface amènera
alors des effets parfois stabilisants, parfois déstabilisants.
Bibliographie
[1] François C HARRU. Instabilités hydrodynamiques. CNRS éditions, 2013.
[2] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[3] Pierre-Gilles de G ENNES, Françoise B ROCHARD -W YART et David QUÉRÉ. Gouttes, bulles, perles
et ondes. Belin, 2005.
[4] Étienne G UYON, Jean-Pierre H ULIN et Luc P ETIT. Hydrodynamique physique. CNRS éditions,
2012.
[5] Antonin M ARCHAND et al. « Why is surface tension a force parallel to the interface ? » In :
American Journal of Physics 79.10 (oct. 2011), p. 999-1008. DOI : 10.1119/1.3619866. URL :
https://doi.org/10.1119/1.3619866.
[6] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— Créer des interfaces entre fluides coûte de l’énergie : exemple de battre les blancs en neige.
— On peut faire des bulles mais pas avec tous les liquides
— En hydrodynamique il faut prendre en compte les interfaces et cela permettra d’expliquer ce
genre de phénomènes
Expérience
Montrer la formation d’interfaces avec des objets plongés dans de l’eau savonneuse.
1 Tension de surface
1.1 Définition et origine microscopique
— Définition avec le travail (réversible) que l’on doit fournir pour augmenter la surface : [3] p 13
δW = γ dA .
41
10 Phénomènes interfaciaux impliquant des fluides.
Écran
Ordres de grandeur de γ.
— Description avec une force parallèle à la surface : travail δW = 2γl dx dans le cas de la tige
tirée par le film d’eau savonneuse ([3] p 14). Interprétation avec la force de [6] p 326.
— Caractère horizontal : les forces répulsives sont isotropes, tandis que les forces attractives
sont assez anisotropes. En créant une interface, on brise la symétrie verticale, mais pas la
symétrie horizontale, donc rien ne dit que les forces parallèles à l’interface doivent se com-
penser. Voir [5] p 1002 pour plus de détails.
Écran
Remarque sur le caractère horizontal de la force.
Transition : On va utiliser cette modélisation pour étudier les équilibres d’interfaces entre fluides.
2 Interface statique
2.1 Forces de pression
Expérience
Mesure de γ par loi de Laplace.
— Projeter l’image sur un écran (ne pas oublier le grandissement !)
— Montrer qualitativement que la grosse bulle mange la petite.
— Une fois la formule donnée, mesurer le rayon, la pression et obtenir γ.
— Pour cette preuve, on peut utiliser [2] p 210 (démonstration par potentiel thermodynamique)
ou [6] p 328 (démonstration avec les forces)
— Obtenir la surpression dans la bulle
— Remonter à γ à l’aide de la manip.
2.2 Mouillage
— Démonstration de la loi de Young-Dupré par les travaux. [3] p 25
— Mouillages total et partiel. [3] p 24, [6]
p 331
42
10 Phénomènes interfaciaux impliquant des fluides.
Écran
Différentes gouttes. Schéma pour la loi de Jurin.
Expérience
Loi de Jurin
Transition : Quel effet ont les forces capillaires sur la dynamique d’une interface ?
Écran
Schéma des différentes pressions
Attention
Le rayon de courbure à considérer est celui du cylindre, pas celui de la perturbation sinusoï-
dale !
Conclusion
— Ouvrir sur la modélisation d’une goutte avec Euler-Lagrange
— Parler de la relation de dispersion des ondes, qu’on a presque obtenue avec Rayleigh-Taylor
— Insister sur le fait qu’un raisonnement qualitatif donne encore une fois l’essentiel de la phy-
sique du problème
43
Leçon
Message Le modèle du gaz parfait permet de décrire la limite avec peu d’interactions des gaz
réels. La prise en compte des interactions permet de décrire les gaz réels.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Thermodynamique. Dunod, 1984.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[4] Matthieu P IERCE. Travaux dirigés de Thermodynamique. 2018.
[5] Patrick P UZO. Thermodynamique classique. URL : https://users.lal.in2p3.fr/puzo/
thermo/cours_thermo.pdf.
[6] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
[7] Marie-Noëlle S ANZ, Anne-Emmanuelle B ADEL et François C LAUSSET. Physique tout-en-un
1ère année. Dunod, 2003.
Introduction
— Au XVIIème siècle, les scientifiques étudient les gaz et découvrent que les variables qui les
décrivent obéissent à des lois. [5] p 48
— Ces lois constituent le modèle du gaz parfait, que l’on va décrire microscopiquement lors de
cette leçon afin de comprendre ses conditions de validité. Nous verrons ensuite comment
décrire les gaz réels au-delà du modèle du gaz parfait.
Écran
Lois historiques de comportement des gaz.
Écran
Tracé de PV /nRT pour plusieurs gaz.
44
11 Gaz réels, gaz parfait.
— A priori, ce modèle est valide tant que l’on peut considérer le gaz suffisamment dilué.
— À un gaz réel on associe un gaz parfait constitué des mêmes molécules, mais sans interac-
tions entre celles-ci.
Transition : Une telle définition appelle un modèle microscopique, pour justifier l’universalité
du comportement à faible pression.
1 3
U = 〈E c 〉 = N × mu 2 = N k B T.
2 2
Cela revient à donner une « définition cinétique de la température ». On a en fait supposé le
gaz monoatomique ici, car la seule énergie cinétique provient du mouvement du barycentre.
— On en déduit l’équation d’état PV = nRT . Cela fait coïncider les deux premières définitions.
— On peut mentionner une méthode plus rigoureuse : obtenir une distribution statistique des
vitesses, et refaire tous les calculs avec cette distribution. Cela permet d’obtenir le même
résultat, mais en justifiant plus proprement le facteur 16 . Voir [4].
Remarques
— En réalité, une autre limite doit être vérifiée : la description classique du gaz. On peut
calculer la fonction de partition du gaz parfait et montrer que la description classique
est valable dès que la taille caractéristique est grande devant la longueur d’onde ther-
mique de de Broglie ([2] p 296), ou plus simplement retrouver cette relation par un rai-
sonnement en ordre de grandeur ([2] p 48). En pratique, la description classique n’at-
teint ses limites qu’à très basse température et seul l’hélium est encore un gaz dans la
zone où la description quantique est nécessaire.
— Voir [2] p 355 pour plus de détails concernant la modélisation des chocs avec la paroi :
il n’est en réalité pas nécessaire d’étudier trop précisément comment ceux-ci ont lieu.
— L’équation d’état n’est pas suffisante pour caractériser intégralement un gaz : il faut en
réalité une relation U (V, S, n). Tant qu’on n’a que PV = nRT , on n’a aucune informa-
tion sur les capacités thermiques (ce qui est une bonne nouvelle puisque celles-ci sont
différentes pour les gaz monomatomiques et diatomiques).
Transition : On voit que U ne dépend que de T : peut-on mettre en évidence cette caractéristique
expérimentalement ?
45
11 Gaz réels, gaz parfait.
3 5
U = N kB T et H = U + PV = N k B T.
2 2
— Un gaz parfait vérifie les relations de Joule :
U (T ) et H (T ).
Écran
Température d’inversion dans le diagramme des frigoristes (remarquer le comportement en
gaz parfait aux basses pression).
Transition : On peut tester expérimentalement la « perfection » des gaz en réalisant des détentes.
Mais comment décrire les gaz réels ?
Écran
Isothermes de gaz réels dans les diagrammes des frigoristes et de Clapeyron.
46
11 Gaz réels, gaz parfait.
— Les transformations à ∆T = 0 semblent mal prédites par le modèle du gaz parfait : en étu-
diant les isothermes de gaz réels, on aura sans doute plus d’informations sur ce qui manque
au modèle du gaz parfait.
— Diagramme des frigoristes et Clapeyron : modèle correct pour un gaz dilué à haute tempéra-
ture.
— Diagramme de Clapeyron : on observe un changement d’état si T n’est pas très élevée ! Il va
falloir prendre en compte les interactions...
— Potentiel de Lennard-Jones : forces attractives de Van der Waals à grande distance, forces
répulsives entre électrons à courte distance (notamment à cause du principe de Pauli). [1] p 209,
— Justification qualitative de la diminution de la température lors d’une détente de Joule-Gay [3] p 241
Lussac. [3] p 274
Transition : Comment traduire ces interactions dans l’équation d’état ?
On voit que l’on peut écrire les équations de gaz réels comme des corrections apportées à
l’équation du gaz parfait.
Transition : Généralisons cette procédure
1 n 2 RT 2 ′
dT = κ dV et κ = − B 2 (T ).
CV V 2
Conclusion
— Ouvrir sur le viriel si on n’a pas pu le faire en conclusion.
— Utilisation des détentes pour refroidir les gaz à des températures très faibles.
47
Leçon
Premier principe de la thermodyna-
12 mique.
Introduction
— Si l’on frotte nos mains l’une contre l’autre, on constate une élévation de température. Pour
le système constitué des deux mains, on a une perte d’énergie par frottements : où va cette
énergie ?
— En réalité, l’augmentation de température traduit l’existence d’une énergie cinétique micro-
scopique, qui permet de rétablir la conservation de l’énergie aux échelles macroscopique et
microscopique.
Remarques
48
12 Premier principe de la thermodynamique.
— Énoncé : l’énergie interne U est une fonction d’état des variables thermodynamiques, exten-
sive et dont la variation au cours d’une transformation (pour un système fermé) est
∆(U + E c + E p ) = W +Q
où W est le travail des forces extérieures et Q le transfert thermique échangé avec l’extérieur.
— Différence fondamentale entre U , E c , E p et W et Q : ceux-là sont indépendants du chemin
suivi lors de la transformation, tandis que ceux-ci dépendent du chemin suivi. [2] p 901
— Rappel de la convention de signes pour W et Q.
— Noter qu’en général, E c et E p ne varient pas.
2 Enthalpie et calorimétrie
2.1 Définitions
— Définition, unité. Capacité thermique à pression constante. [2] p 906
— Cas particuliers : phase condensée (c p ≃ c v ), gaz parfait (c p = c v + R)
49
12 Premier principe de la thermodynamique.
2.2 Calorimétrie
— Transformation adiabatique monobare, équilibre mécanique : ∆H = 0
— Montrer un calorimètre, justifier pourquoi la tranformation est monobare
— Cela va nous permettre de mesurer des capacités à pression constante, ou tout autre gran-
deur liée à l’enthalpie.
Conclusion
— Ouvrir sur les critères d’évolution : le second principe.
Remarques
— Le caractère extensif de l’énergie interne n’est vrai qu’aux faibles couplages entre parti-
cules
— Le caractère intensif/extensif peut dépendre de la situation (résistances en série : i in-
tensif, en parallèle : i extensif).
— Dans le théorème de l’énergie mécanique apparaissent les travaux des forces non conser-
vatives intérieures et extérieures, tandis que dans le premier principe on a seulement les
forces non conservatives extérieures. Les forces conservatives sont toujours comprises
dans l’énergie potentielle.
50
Leçon
Évolution et condition d’équilibre d’un
13 système thermodynamique fermé.
Remarques
Commentaires du jury :
— Il est intéressant de choisir un système physique dont l’évolution n’est pas intuitive.
— Nous ne saurions que trop insister sur l’importance d’écrire systématiquement les va-
riables et paramètres des fonctions thermodynamiques introduites au cours de la leçon.
— Il faut bien distinguer les paramètres extérieurs dont la valeur fixée détermine le poten-
tiel thermodynamique adapté à la recherche de l’équilibre et les variables internes dont
les variations permettent au système d’atteindre l’équilibre.
Introduction
— On a déjà une condition d’évolution : S c ≥ 0. Cependant, l’entropie créée S c n’est pas une
fonction d’état et elle n’est donc pas très adaptée à l’étude de systèmes thermodynamiques.
— Regardons pour des cas particuliers comment décrire l’évolution vers l’équilibre, et com-
ment on pourrait généraliser l’étude.
Transition : Commençons par le système le plus simple : le système isolé.
51
13 Évolution et condition d’équilibre d’un système thermodynamique fermé.
Attention
— Bien lire la « Remarque très importante » de [1] pages 39-40 : on ne connaît les variables
d’état qu’à l’équilibre, et donc on est en réalité en train de comparer des équilibres fictifs
entre eux !
— L’analogie avec la mécanique est plus compliquée qu’elle n’en a l’air. En effet, en mé-
canique on a des oscillations autour de la position d’équilibre, et pas en thermodyna-
mique. En fait, on pourrait retrouver un tel comportement en mécanique en considé-
rant un amortissement en λẋ avec λ −→ +∞.
Remarques
Dans [2] p 180 on écrit F ∗ (T0 ,V ;U ), mais cela revient au même car on dispose d’une relation
entre U et S.
Transition : Cas plus courant : on travaille à pression fixée, ce qui revient à considérer un « réser-
voir de volume ».
52
13 Évolution et condition d’équilibre d’un système thermodynamique fermé.
Écran
Potentiels thermodynamiques pour quelques transformations.
Attention
Dans les exemples précédents, F ∗ et G ∗ n’étaient des potentiels thermodynamiques que lors-
qu’on avait respectivement pas de travail et seulement le travail des forces de pression. Dans
le cadre du « travail maximum récupérable », ce ne sont pas des potentiels thermodynamiques.
Conclusion
Ouvrir sur les transitions de phase (paramagnétisme de Landau) et la stabilité (C v ≥ 0).
Remarques
53
Leçon
Message Une bonne machine thermique est un compromis entre puissance et rendement. L’étude
générale est complexe, mais l’existence de variables d’état permet de simplifier grandement tous
les calculs.
Bibliographie
[1] Pascal A RCHAMBAULT. Utilisation des diagrammes (P, h) en thermodynamique. 2013. URL :
https://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-11/cpge-
diagramme_ph.pdf.
[2] François M ARTIN. « Le réfrigérateur ». In : Bulletin de l’union des physiciens 832 (2001).
[3] François PATITET. « Les cycles dithermes à l’épreuve du temps ». In : Bulletin de l’union des
physiciens 824 (2000).
[4] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
[5] Marie-Noëlle S ANZ, Anne-Emmanuelle B ADEL et François C LAUSSET. Physique tout-en-un
1ère année. Dunod, 2003.
[6] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— Définition de machine thermique (à écrire au tableau) : dispositif fonctionnant en cycles
dans lequel un fluide échange de l’énergie par transfert thermique et par travail. [4] p 967
— Historiquement : essor à la révolution industrielle, où l’on cherchait à construire les ma-
chines les plus performantes
Transition : Première idée : voir quelles informations systématiques la thermodynamique peut
nous donner sur le fonctionnement de telles machines.
54
14 Machines thermiques réelles.
W +Q c +Q f = 0
Qc Q f
+ ≤0
Tc T f
— Diagramme de Raveau : [5] p 936
— Zone 1 : moteur, W < 0,Q c > 0,Q f < 0
— Zone 2 : machine frigorifique ou pompe à chaleur, W > 0,Q c < 0,Q f > 0
— Zone 3 : radiateur type chauffage central avec convection forcée (pas si intéressant que
ça) : W > 0,Q c > 0,Q f < 0
— Zone 4 : chauffage, peu intéressant car il suffirait d’utiliser une résistance chauffante :
W > 0,Q c < 0,Q f < 0.
Écran
Diagramme de Raveau, signification des différents domaines.
Q c = Tc (S 2 − S 1 ) et Q f = T f (S 1 − S 2 )
— On a bien η = 1 − T f /Tc .
— Donner le résultat pour une machine frigorifique, en précisant qu’on a plutôt une efficacité. [4] p 971
Transition : Une machine idéale est donc réversible. Mais en réalité on a plusieurs limitations à
cela : les frottements internes, et surtout le fait que les transferts thermiques réversibles prennent
un temps infini ! Il faut donc avoir une source chaude à T ̸= Tc , et on aura alors un transfert par
conduction, fondamentalement irréversible.
55
14 Machines thermiques réelles.
— On voit que si on veut un cycle réversible sans gradient de température (cas de Carnot), la
puissance fournie est nulle.
— De plus, la puissance augmente lorsqu’on s’éloigne du cas réversible de rendement maximal.
Remarques
On pourrait aller plus loin et présenter le moteur endoréversible, qui réalise un bon compro-
mis rendement/puissance : on a pour un tel moteur
√
Tf
η = 1− .
Tc
Cependant le calcul est technique et peu intéressant : on peut plutôt mentionner l’existence
d’un tel moteur sans aller plus loin. Voir le cours de Alméras pour plus de détails.
Transition : Le relevé des pressions et des températures nous donne accès au cycle, que l’on
représente sur un diagramme particulier.
56
14 Machines thermiques réelles.
On en déduit w u = −q c − q f = 54 kJ · kg−1 .
— Calcul de l’efficacité :
qf Tf
e= = 2.7 et e C = = 3.5.
wu Tc − T f
— Nouveau cycle avec compresseur non idéal : on crée de l’entropie. On a désormais q c′ =
−210 kJ · kg−1 d’où e ′ = 2.3. L’efficacié a diminué puisqu’on a perdu en réversibilité !
Écran
Cycle réel réalisé sur CoolPack, avec coordonnées des points. En premier, cycle avec com-
presseur idéal réversible, puis cycle avec compresseur réel.
Conclusion
— On a vu le fonctionnement théorique, que l’on peut modéliser avec des cycles réversibles
— En réalité c’est bien plus compliqué : les frottements et les transferts thermiques sont source
d’irréversibilité. On fait alors appel à des diagrammes thermodynamiques et de relevés ex-
périmentaux.
— Ouvrir sur le choix du fluide caloporteur : effet sur la couche d’ozone, gaz à effet de serre...
57
Leçon
15 Transitions de phase.
Niveau L3 Prérequis
— Potentiels thermodynamiques
— Équation d’état de Van der Waals
— Électromagnétisme dans les milieux
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Thermodynamique. Dunod, 1984.
[2] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[3] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
Introduction
— Définition générale : changement des propriétés macroscopiques d’un corps de façon bru-
tale (on quantifiera la « brutalité » plus tard)
— Rappeler l’équation des gaz parfaits : le modèle que l’on a ne permet pas de décrire correc-
tement les transitions vers le liquide, etc.
Transition : On va donc commencer par une approche descriptive des transitions, en utilisant
des diagrammes reliant les variables d’état.
Écran
Diagrammes P -T et P -V (en volume molaire) de l’eau
58
15 Transitions de phase.
— Écrire G en fonction des enthalpies libres molaires de chacune des phases g l et g s . Si g l < g s
(ou g l > g s ), par minimisation l’équilibre est monophasé. Cependant, si g l = g s , G ne dépend
plus de la composition du système ! On a un équilibre diphasé. La pression est fixée par une
relation P (T ). L’enthalpie libre G est donc continue lors de la transition de phase.
— Ce n’est pas le cas pour l’enthalpie ou l’entropie : démonstration de la relation de Clapeyron
([1] chapitre 13 paragraphe 8 + explication sur les grandeurs molaires [2] page 324)
— Ordres de grandeur, comparaison à la capacité calorifique par exemple. Signe de la chaleur
latente.
59
15 Transitions de phase.
— Paramètre d’ordre : paramètre nul dans une phase et non nul dans l’autre. Pour ferr-para, il
s’agit de M ; pour liquide-vapeur, il s’agit de ρ l − ρ g . [2] p 652
— Discontinuités et classification « premier ordre » ou « second ordre ». [2] p 653
— Pour la description, on décompose en puissances du paramètre d’ordre.
— Noter que l’on a des relations de Clapeyron généralisées aussi pour le premier ordre. [2] p 647
Remarques
Écran
Exposants critiques de plusieurs transitions
Conclusion
Ouverture sur le paramètre d’ordre si pas traité, sinon universalité avec Ising par exemple (connaître
les exposants suffit) et champ moyen (même méthode dans différents domaines donne les mêmes
exposants). On peut aussi parler d’invariance d’échelle et de brisure spontanée de symétrie.
Remarques
Être prêt à répondre aux questions concernant les transitions de phase topologiques (ordre
infini, cf. prix Nobel 2016)
60
Leçon
16 Facteur de Boltzmann.
Message Quand on étudie un grand nombre de particules, il faut utiliser des méthodes sta-
tistiques plutôt que de décrire chaque particule indépendamment. Le comportement microsco-
pique d’un système est lié à une compétition entre son énergie « propre » et son énergie thermique.
Bibliographie
[1] David AUGIER et Christophe M ORE. MP, MP* : le cours complet. Tec & Doc, 2014.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] Vincent R ENVOIZÉ et al. Physique MP-MP* : tout le programme 2014 sous la forme d’exercices
corrigés. Pearson, 2014.
[4] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2014.
Introduction
1 Compétition entre énergies
1.1 Modèle de l’atmosphère isotherme
— Suivre [4] p 932.
— Présentation du modèle : hypothèses (gaz parfait, équilibre thermodynamique local, tempé-
rature uniforme), couche mésoscopique
— Traduction de l’équilibre d’une couche de fluide
— Obtenir la loi exponentielle pour la pression, donner la hauteur caractéristique ainsi que des
ordres de grandeur.
— Réécrire la pression sous la forme
( )
E p (z)
p(z) ∝ exp −
kB T
afin de faire apparaître ce qu’on appelle un facteur de Boltzmann.
— Ordre de grandeur de la hauteur caractéristique de l’atmosphère.
Remarques
Transition : Peut-on interpréter une telle répartition à partir de phénomènes survenant à l’échelle
des particules ?
61
16 Facteur de Boltzmann.
Écran
Calculs de la séparation par centrifugation.
Transition : On a vu que l’on pouvait décrire un système par les probabilités de ses constituants
de se trouver dans un certain état. Peut-on généraliser cela ?
Écran
Schéma avec les deux dés et leur somme.
Remarques
62
16 Facteur de Boltzmann.
Remarques
Par le principe ergodique, on peut relier la description ensembliste à une vision moyennée
temporellement : la probabilité p i d’un micro-état correspond au temps passé par le système
dans ce micro-état. C’est grâce à ça que l’on sait que l’on a le droit de faire des statistiques :
les mesures macroscopiques sont des moyennes temporelles, et par le principe ergodique
elles sont équivalentes à des moyennes statistiques (on passe plus de temps dans les états de
probabilité plus grande qui pèsent plus dans la moyenne statistique et temporelle).
Transition : Comment relier cette description microscopique aux grandeurs que l’on mesure sur
le système à l’échelle macroscopique ?
Remarques
Transition : Exemples le plus simple de système à spectre discret d’énergie de particules indé-
pendantes : deux niveaux.
3 Application : le paramagnétisme
3.1 Population et énergie
— Présenter le modèle :ε = µB , à quoi il sert, etc. Préciser que le modèle convient aussi pour
des systèmes avec seulement les deux premiers niveaux peuplés à température ambiante. [1] p 753
— Calcul des probabilités d’occupation
— Calcul de l’énergie moyenne (sans utiliser Z ), limites haute et basse température.
63
16 Facteur de Boltzmann.
Écran
Avoir les calculs prêts au cas où on manque de temps. Montrer les graphiques d’évolution.
Conclusion
Ouvrir sur les systèmes continus : on peut étudier les gaz et les solides ! Enfin pour aller plus loin
il faut considérer les statistiques quantiques, le grand canonique...
Remarques
64
Leçon
Rayonnement d’équilibre thermique.
17 Corps noir.
Message Un corps à équilibre thermique émet un certain rayonnement. Afin de pouvoir étu-
dier quantitativement ce rayonnement, on se place dans le modèle du corps noir. Cela permet de
modéliser de nombreuses situations de transfert d’énergie thermique à distance.
Bibliographie
[1] Jean-Marie B RÉBEC et al. Thermodynamique 2ème année. Hachette, 2004.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[4] Hubert G IÉ et al. Physique Spé : MP*, MP et PT*, PT. Cours et exercices d’application. Tec &
Doc, 2000.
[5] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2014.
[6] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— Terre chauffée par le Soleil : existence d’un flux thermique radiatif, transmis par des ondes
électromagnétiques.
— Propriétés du rayonnement : à distance et instantané à notre échelle. [1] p 78
— Observer le spectre d’une lampe QI : voir que le rayonnement a en plus une répartition spec-
trale particulière.
Expérience
Obtenir le spectre d’émission d’une lampe QI avec un spectromètre USB. On peut aussi prendre
une petite lampe, faire varier l’intensité qui la parcourt (ce qui fait varier T ), et observer le
spectre.
65
17 Rayonnement d’équilibre thermique. Corps noir.
Le flux partant de [4] est, pour un corps non opaque, φp = φe +φr +φt . Le flux incident est par
conservation de l’énergie φi = φr + φa + φt . On a donc bien φR = φe + φr + φt − φi = φp − φi =
φe − φ a .
Transition : On se place dans le cadre d’un corps maintenu à la température T : cela va nous
permettre de mieux décrire les flux.
Écran
Programme qui montre les lois de Planck, de Rayleigh-Jeans et de Wien.
66
17 Rayonnement d’équilibre thermique. Corps noir.
Remarques
On peut en réalité obtenir la loi de Stefan sans passer par la loi de Planck : voir [3] p 282-283,
ainsi que [2] p 831 pour la pression. Le calcul de la pression utilise la loi de Planck, mais on
67
17 Rayonnement d’équilibre thermique. Corps noir.
peut aussi avoir un raisonnement cinétique pour obtenir pV = 13 U et utiliser la relation D.12
de [3] pour obtenir la dépendance en T 4 . On peut aussi utiliser l’analyse dimensionnelle.
Attention
On dit dans [4] que la loi de Planck n’est valide que dans le cas de l’équilibre radiatif et ther-
mique (ERT)... TODO : à vérifier.
Attention
Il faut bien distinguer la propriété du corps noir d’avoir φe = φp et les propriétés qui pro-
viennent de l’équilibre thermique.
Conclusion
Ouvrir sur la démonstration en physique statistique et la thermodynamique d’un gaz de pho-
tons.
68
Leçon
18 Phénomènes de transport.
Introduction
— On n’a pour l’instant étudié que des systèmes à l’équilibre, pas la façon d’atteindre cet équi-
libre
— Étude bien plus compliquée en général
— Intuitivement, on va relier les inhomogénéités à des déplacements de quantités comme l’éner-
gie, les particules...
Écran
Définitions de rayonnement, convection et diffusion
69
18 Phénomènes de transport.
Écran
Tableau comparant équilibre thermo, équilibre thermo local et hors équilibre (voir [3] section
T4.1.c)
— Bilan d’énergie dans le cadre de la diffusion thermique dans un solide, avec sources, dans le
cas 1D (celui au programme). Voir [6] section 4.2 du chapitre « Diffusion thermique ». Le faire
très proprement en définissant bien le système, et en amenant le courant ⃗ j th !
— Généralisation à 3 dimensions
Transition : On a une équation qui relie deux grandeurs, il manque une relation pour clore le
système. Cette relation est généralement phénoménologique.
1.4 Généralisation
— Écrire l’équation générale de diffusion d’une quantité f
— Faire ressortir les phénomènes physiques importants : inhomogénéité d’une grandeur in-
tensive, transport d’une grandeur extensive selon le vecteur flux ⃗
j , dans le sens du rétablis-
sement d’homogénéité
— Remarquer que la forme de l’équation de conservation et celle de diffusion sont assez géné-
rales, et qu’en fait elles existent dans de nombreux autres domaines : diffusion de particules,
viscosité (voir [3] section T4.4.b et [6] page 303 ou [1] complément 9C sur le transport de
quantité de mouvement)
— Comparer tous ces domaines, donner les points communs et les différences, préciser les
ODG de coefficients de diffusion
Écran
Tableau qui récapitule les analogies
70
18 Phénomènes de transport.
Attention
— Il faut bien être au courant des limites des analogies présentées. Pour cela la lecture de
[3] section T4.4.b est nécessaire.
— La loi de Fick concerne en réalité le potentiel chimique, mais on remonte à la concen-
tration car µ lui est lié.
2 Équation de diffusion
2.1 Caractère irréversible
— Calcul de l’entropie créée dans le cas de la diffusion thermique 1D [6] page 134
— Conséquence pour le signe de λ
Remarques
On peut définir un taux de création d’entropie général en théorie de la réponse linéaire, voir
[1] complément 9B
Expérience
Diffusion de particules dans le glycérol
— distance caractéristique, temps caractéristique
— Retrouver la relation du poly de TP en raisonnant avec la distance caractéristique : α
⃗ n ≃ ∆n où l est la longueur caractéristique.
doit varier avec grad l
— Remonter à l’ordre de grandeur pour D.
Transition : On vient de voir que la diffusion n’est pas très rapide : on s’attend à ce qu’elle ne
soit pas le mode de transport le plus important dans tous les cas. Il faut donc trouver un moyen de
comparer l’importance de la diffusion et des autres modes de transport.
71
18 Phénomènes de transport.
Conclusion
— Phénomène très général, modélisation très puissante car des outils assez élémentaires dé-
crivent des situations très variées.
— Ouverture sur la théorie générale, le lien entre les différents types de transport et les lois qui
en découlent (Seebeck, Peltier...)
72
Leçon
Bilans thermiques : flux conductifs,
19 convectifs et radiatifs.
Message On peut définir des grandeurs générales décrivant les transferts thermiques. EN régime
permanent, l’analogie avec l’électrocinétique permet de résoudre des problèmes très compliqués
bien plus simplement.
Bibliographie
[1] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[2] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[3] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2014.
[4] Marie-Noëlle S ANZ, Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2004.
[5] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
TODO : reprendre les slides de Julien
Introduction
— Jusqu’à présent on a fait de la thermodynamique sans expliciter le terme de transferts ther-
miques Q.
— On souhaite désormais être plus quantitatif, et étudier les transferts thermiques qui ont lieu,
les processus mis en jeu et les ordres de grandeur.
— En hors équilibre on peut aussi chercher à comprendre l’évolution temporelle de la tempé-
rature.
73
19 Bilans thermiques : flux conductifs, convectifs et radiatifs.
— Bien définir le transfert δQ x = Φ(x, t )dt où Φ(x, t ) est le flux de ⃗jQ . Le vecteur ⃗
jQ est la densité
de courant thermique.
— Obtenir le bilan, généraliser à 3 dimensions.
— Régime permanent : le bilan devient div ⃗ jQ = 0, donc ⃗ jQ est à flux conservatif et le flux Φ(x, t )
est conservé.
Remarques
Le flux thermique est continu. Pour une démonstration, voir [5] p 126.
Écran
valeurs typiques de conductivités thermiques.
2.2 Convection
— Définition [3] p 728
— Seulement pour un fluide en mouvement : ne s’applique pas au cas que l’on a considéré
puisqu’on n’a pas considéré de mouvement d’ensemble du fluide.
— Loi phénoménologique de Newton, et démonstration à l’aide d’un profil affine dans la couche
limite (ce dernier point étant facultatif). [4] p 816
— ODG de h
1
— Résistance thermique R th = Φ/∆T = hS
Remarques
( )
— En fait, la prise en compte de la convection transformerait ∂T en ∂T
+ ⃗v . ⃗ T , et on
grad
∂t ∂t
pourrait étudier cette nouvelle équation. Ce n’est pas le but de
p cette leçon cependant.
— Une étude plus approfondie de la couche limite
p amène à δ ∼ νL/U . Ainsi le coefficient
de conducto-convection h évolue comme U .
2.3 Rayonnement
— Définition [3] p 728
74
19 Bilans thermiques : flux conductifs, convectifs et radiatifs.
Écran
— Présentation du capteur solaire plan.
— Schémas présentant les circuits équivalents et les associations.
Remarques
L’absorbeur joue un rôle important car c’est lui qui permet de récupérer le flux solaire.
75
19 Bilans thermiques : flux conductifs, convectifs et radiatifs.
Conclusion
— On a vu plusieurs types de transferts dans un cas : en réalité, on a beaucoup d’autres appli-
cations possibles (refroidissement de composants, température de la Terre...)
— la méthode est toujours la même : par hypothèse simplificatrice, ne considérer que certains
transferts, puis préciser le modèle petit à petit. Les transferts seront assez vite couplés ce qui
rendra plus difficile la résolution...
76
Leçon
Conversion de puissance électroméca-
20 nique.
Bibliographie
[1] Conversion électro-magnéto-mécanique. URL : http://lnspe2.fr/Cours_Phys/CP02.pdf.
[2] Jérémy N EVEU. Moteurs et transformateurs électriques. 2018.
[3] Marie-Noëlle S ANZ, Stéphane C ARDINI et Elisabeth E HRHARD. Physique tout-en-un PSI-PSI*.
Dunod, 2017.
[4] Charles-Henri V IGOUROUX. « Actualisation des connaissances sur les moteurs électriques ».
In : Bulletin de l’union des physiciens 846 (2002).
Remarques
Attention
Le Tout-en-un de référence pour cette leçon est bien l’édition 2017, et non pas une édition
antérieure ! La présentation du contacteur a été entièrement revue, et est bien meilleure.
Introduction
— Une machine électromécanique a pour but de convertir de la puissance électrique en puis-
sance mécanique. Elle réalise cette opération par le phénomène d’induction : on transforme
une tension en courant, puis en champ magnétique, puis en force (ou couple). Tout ceci est
réalisé via un matériau ferromagnétique qui va permettre de canaliser les lignes de champ.
77
20 Conversion de puissance électromécanique.
— Elle est constituée de deux parties : une partie statique et une partie mobile.
— Durant toute la leçon, on va chercher à obtenir l’expression de la force qui s’exerce sur la
partie mobile en connaissant les autres caractéristiques du système.
Transition : On commence par illustrer le principe général du calcul en étudiant un exemple
simple : le contacteur électromagnétique.
1 Le contacteur électromagnétique
1.1 Présentation
— Un contacteur est un appareil dont le but est d’établir ou d’interrompre le passage du cou-
rant, à partir d’une commande électrique. Intérêt par rapport à un simple interrupteur com-
mandé : il peut subir de forts courants.
— Schéma du dispositif, en ajoutant une tension u dans le circuit électrique comme dans [1]
(elle représente la commande). [3] p 707
⃗
— Lorsqu’un courant passe, on a établissement d’un champ magnétique B dans le fer, et ce
champ va agir sur la partie mobile.
— Montrer une carte de champ : comme µr est très grand, on peut considérer le ferro comme
un tube de champ. Le flux Φ de B ⃗ à travers le ferro est donc le même partout. [3] p 708
Transition : On cherche à relier la force perçue par la partie mobile et le champ magnétique.
Remarques
78
20 Conversion de puissance électromécanique.
résultat et faire directement le calcul. Il faut de toute façon bien insister sur l’importance
de la formule : de par l’étude du champ magnétique on pourra remonter à la force exer-
cée.
— En réalité, c’est plus complexe pour les circuits qui présentent des saturations : on doit
′
considérer la coénergie magnétique E em , transformée de Legendre
( de
/ l’énergie
) ( E′ em/ )
′ ′
(E em = i Φ−E em ), telle que dE em = Φ di +F em dx. On a donc F em = ∂E em ∂x Φ = ∂E em ∂x i .
C’est en fait cette quantité qui est la bonne lorsqu’on étudie la conversion électroméca-
nique, mais dans le cas linéaire (Φ = Li ) elle est égale à E em .
µ0 N 2 Si 2
F em = − ( )
l
µr + 2x
— Cette force est toujours attractive : elle tend à minimiser la taille des entrefers. C’est logique
car l’énergie volumique est en B 2 /2µ où µ = µ0 µr .
— Force maximale en x = 0 : F max = −µ0 µ2r N 2 Si 2 /l 2 . Application numérique : force maximale
de 1.1 kN. C’est beaucoup ! [3] p 710
Remarques
On pourrait (et ce serait presque plus pédagogique) utiliser l’énergie magnétique au lieu de
l’énergie stockée dans la bobine pour obtenir la valeur de la force. Cependant, les deux sont
égales ici car la bobine est la seule source de champ magnétique.
2 La machine synchrone
2.1 Présentation
— On veut faire tourner un axe : on cherche donc à appliquer un couple, et non plus une force.
— On va tirer parti du couple perçu par un moment magnétique dans un champ magnétique.
— Dispositif : un stator émettant un champ à l’aide de spires enroulées, et un rotor possédant
un moment magnétique permanent.
— Si le champ est constant, on va juste avoir alignement du moment sur le champ. Il faut donc
faire tourner le champ.
79
20 Conversion de puissance électromécanique.
Écran
— Carte de champ pour le champ statorique.
— Champ créé par trois spires décalées de π/3.
— Angles pour le champ rotorique
Remarques
— On prend ici un champ nul en dehors de l’entrefer car µr −→ +∞. Une objection serait
de dire que l’on n’a pas fait ça pour le contacteur. En réalité, dans le contacteur, prendre
µr −→ +∞ revient à négliger l /µr devant x. Or x peut être nul, car il varie ! C’est très
différent du cas étudié ici, où l’épaisseur e de l’entrefer est constante.
— On réalise en fait une modélisation assez grossière : en réalité on n’a pas d’enroulement
de spires dans le stator, mais plutôt des bobines complètes qui sont déphasées et pro-
duisent un champ sinusoïdal.
Transition : On sait quel est le champ partout, on peut donc comme précédemment calculer
l’énergie magnétique et remonter au couple.
— La valeur moyenne du couple est donc nulle sauf si ω = Ω : c’est pour cela que l’on parle de
machine synchrone.
80
20 Conversion de puissance électromécanique.
⃗s et n⃗r , montrer
— Tracer la courbe de fonctionnement pour α ∈ [0, π]. Tracer aussi les vecteurs n
que le champ rotorique est en retard. [1] p 7-8
— Stabilité : une augmentation du retard implique une augmentation ou diminution du couple
en fonction de la zone. (ne pas faire si manque de temps) [1] p 8
— Point de fonctionnement : imposé par la charge.
Remarques
On a des machines avec plusieurs « paires de pôles ». Cela correspond à plusieurs enroule-
ments sur le rotor. Si l’on a p paires de pôles, la condition de synchronisme devient ω = pΩ.
Voir [3] p 739.
81
20 Conversion de puissance électromécanique.
au courant. Exemples : métros, trains (anciens). Il sert aussi pour les perceuses, les scies élec-
triques... mais est dans ce cas alimenté en alternatif ! Voir [4] p 1252. Inconvénient majeur :
la fragilité mécanique des systèmes de balais.
Remarques
Il y a induction dans le rotor, car celui-ci se meut dans le champ magnétique statorique fixe.
On peut introduire la force contre-électromotrice, qui est l’opposé de la force électromo-
trice, et qui fournit une puissance égale à la puissance du couple électromagnétique. La force
contre-électromotrice correspond à la puissance absorbée par le circuit électrique. Voir les
bilans d’énergie de [3] p 787.
Conclusion
— Développements assez récents quand on sait à quel point le principe du moteur est ancien.
Apport de l’électronique de puissance dans les années 80 : possibilités de créer des onduleurs
pour utiliser des moteurs synchrones. Apport de l’électronique numérique. [4] p 1246
— Moteurs asynchrones utilisés aujourd’hui : bobine en court-circuit pour rotor. C’est moins
cher, mais plus dur à contrôler en vitesse. Parler du moteur à courant continu si on n’en a
pas parlé dans la leçon.
— Enjeu crucial pour le développement durable, car les moteurs électriques sont partis pour
remplacer les énergies fossiles !
82
Leçon
21 Induction électromagnétique.
Message Loi de Lenz : les phénomènes d’induction s’opposent aux causes qui leur ont donné
naissance.
Bibliographie
[1] Jérémy N EVEU. Moteurs et transformateurs électriques. 2018.
[2] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
Introduction
Expérience
Mise en évidence du phénomène d’induction
— Aimant avec spire suspendue, petite résistance et oscillo
— Sens du courant selon que l’aimant s’approche ou s’éloigne
— Dépendance de l’amplitude en la vitesse d’approche ?
— Pas de courant si l’aimant est immobile.
⃗ stationnaire créé par
— Mêmes constatations si on déplace le circuit dans le champ B
l’aimant.
Écran
Résumé des constatations expérimentales.
— Faraday souhaitait initialement montrer qu’un champ B ⃗ produisait un courant dans un cir-
cuit voisin. Il s’est rendu compte que ce n’était pas le cas, mais que les variations du champ
donnaient naissance à un courant. [2] p 1081
Transition : On veut comprendre l’expérience introductive et la théoriser.
83
21 Induction électromagnétique.
2 Auto-induction
2.1 Inductance propre
— Circuit orienté parcouru par un courant i .
— Champ propre ϕp = Li .
— Unité, fait que L est toujours positif [2] p 1094
— Calcul de L pour une bobine de la collection, comparaison à la mesure. On a L ∝ N 2 ! [2] p 1095
Expérience
Comparer la valeur de L mesurée à la valeur théorique
N2
L = µ0 S.
l
Si ça ne fonctionne pas, discuter de la qualité de l’approximation du solénoïde infini.
84
21 Induction électromagnétique.
di
L + Ri (t ) + B av(t ) = 0
dt
dv
m = −kx(t ) − αv(t ) + F (t ) + i aB,
dt
où l’on remarque que les forces de Laplace s’opposent au mouvement !
— Bilan énergétique : ( )
d 1 2
— Bilan électrique ei = −i aB v = dt 2 Li + Ri 2 . La puissance fournie par la source de ten-
sion induite est stockée en( partie dans la) bobine ; l’autre partie est dissipée par effet Joule.
d 1
— Bilan mécanique F v = dt 2
mv 2 + 12 kx 2 + αv 2 − i aB v, interprétation.
— Bilan global :
d( )
Fv = E mag + E cin + E ressort + Ri 2 + αv 2 .
dt
— La puissance des forces de Laplace compense la puissance de la fém induite :
P Lap + P fém = 0.
— Régime sinusoïdal établi : circuit équivalent global, impédance cinétique (TODO : à revoir)
1 α k 1 m
= 2
+ + jω
Z m (B a) (B a) jω (B a)2
2
[2] p 1138
Transition : On a converti une puissance mécanique en puissance électrique : peut-on faire l’in-
verse ?
85
21 Induction électromagnétique.
Conclusion
— Première approche qui laisse entrevoir de grandes choses
— Inductance mutuelle, conversion de puissance
— Ce qu’il faut retenir : la loi de Lenz, qui permet d’expliquer le freinage par courants de Fou-
cault et même d’un point de vue microscopique le diamagnétisme (TODO : revoir).
Expérience
Pour finir en beauté : freinage par courants de Foucault (uniquement qualitatif).
86
Leçon
22 Rétroaction et oscillations.
Message La commande d’un système nécessite généralement une rétroaction : on doit comparer
la sortie à l’entrée pour s’assurer qu’elle a la bonne valeur. On peut aussi renvoyer la sortie sur
l’entrée pour amplifier le bruit et former un oscillateur.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Électromagnétisme 3. Dunod, 1986.
[2] Jérémy N EVEU. Cours d’électronique de la préparation à l’Agrégation de Physique. 2018.
[3] Stéphane O LIVIER, Christophe M ORE et Hubert G IÉ. Physique Spé : PSI*, PSI. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[4] Marie-Noëlle S ANZ, Stéphane C ARDINI et Elisabeth E HRHARD. Physique tout-en-un PSI-PSI*.
Dunod, 2017.
Introduction
— Les systèmes bouclés sont présents partout, en physique, en mécanique, en biologie...
— Façon très intuitive de réaliser une action : on fait boucler la sortie sur l’entrée afin de s’as-
surer qu’elle correspond à la commande.
Écran
Perceuse en chaîne directe et en rétroaction. Schéma-bloc.
Transition : On a vu le principe général d’un système bouclé. Détaillons plus précisément le cas
de l’électronique, qui nous permettra de mettre en avant les phénomènes physiques importants.
87
22 Rétroaction et oscillations.
µ0 1 R1
H FTBF = où β = .
1 + µ0 β 1 + jωτ R1 + R2
1+µ0 β
— Plusieurs remarques :
— On peut mettre cette fonction de transfert sous la forme K /(1 + jωτ′ ), avec K un nouveau
gain et τ′ un nouveau temps caractéristique.
— Le choix de R 1 et R 2 permet de contrôler β, et donc de contrôler le temps caractéristique
τ′ ainsi que le gain K : on peut donc jouer sur les caractéristiques du système avec un
paramètre extérieur.
— Définitions de précision et rapidité de [2] p 79. Grâce à la rétroaction, on peut donc contrô-
ler ces deux paramètres.
— On a une moindre sensibilité aux variations du gain. [3] p 68
On a donc bien réglé les problèmes d’une commande en chaîne directe !
— Tracé du diagramme de Bode au tableau : on reconnaît un passe-bas de pulsation de coupure
1/τc = (1 + µ0 β)/τ. [4] p 48
— Lien entre bande passante et rapidité : conservation du produit gain-bande passante. Il y a
donc un compromis à faire entre gain et rapidité pour un système d’ordre 1. [4] p 51
Expérience
Amplificateur non inverseur (schéma dans [4] p 46 ou [2] p 88)
— Montrer que le signal est amplifié, jouer sur R 1 et R 2 .
— Ce qui a changé ici est que le système n’est plus stable. Définition de stabilité : sortie bornée
pour une entrée bornée. [4] p 35
— Cas des systèmes d’ordre 1 ou 2 : tous les coefficients de l’équation homogène sont de même
signe. On peut bien le comprendre pour l’ordre 1 : cela revient à avoir une solution en exp(+t /τ).
— Nouvelle fonction de transfert pour le comparateur à hystérésis. On comprend bien pour-
quoi le système ne fonctionne plus comme prévu : il est instable (coefficient 1 − µ0 β < 0) ! [4] p 51
— Important de faire attention aux bornes + et - dans un montage à AO.
— Problème très présent dans la vie courante : perdre le contrôle d’une voiture en compensant
trop, sueur après le sport...
88
22 Rétroaction et oscillations.
Attention
Transition : Les instabilités sont en fait une très bonne source de systèmes oscillant à fréquence
constante : les oscillateurs auto-entretenus.
Écran
Schéma et schéma-bloc
Expérience
Oscillateur à pont de Wien.
— Suivre les précautions et utiliser les valeurs du poly de TP.
— Trouver expérimentalement la condition d’obtention des oscillations.
Conclusion
Ouvrir sur de meilleurs oscillateurs, par exemple le quartz, les oscillateurs à relaxation, et la pos-
siblité de prévoir le comportement en FTBF à partir de la FTBO (lieu de Nyquist, [2]). Parler d’oscil-
lateurs non électroniques : le laser, ou même les oscillateurs chimiques (réaction de Belooussov-
Jabotinski).
89
Leçon
Aspects analogique et numérique du
Message Le traitement d’un signal est facilité par la linéarité de l’électronique, qui permet de
décomposer en série de Fourier. Cependant, certaines opérations nécessitent des systèmes non
linéaires, ou même de la numérisation.
Bibliographie
[1] Jérémy N EVEU. Cours d’électronique de la préparation à l’Agrégation de Physique. 2018.
[2] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2014.
[3] Marie-Noëlle S ANZ, Stéphane C ARDINI et Elisabeth E HRHARD. Physique tout-en-un PSI-PSI*.
Dunod, 2017.
Introduction
— Agir sur un signal : important pour améliorer sa qualité (communication), ajouter des effets
(musique)
— Signaux utiles à l’homme : acoustiques, optiques. Ils sont compliqués à transporter et à mo-
difier, et sont fortement sensibles à l’extérieur.
— Plus adapté : transformer les signaux en électricité, qui se propage très rapidement et que
l’on sait parfaitement contrôler.
Transition : On va voir comment transporter et contrôler des signaux électriques, pour réduire
le bruit, les enregistrer...
Écran
Décomposition en série de Fourier pour un triangle et un créneau.
90
23 Aspects analogique et numérique du traitement d’un signal. Étude spectrale.
∑¯
+∞ ¯ ( )
s(t ) = H (0)A 0 + ¯ H (nωs )¯ A n cos nωs t + φn + arg(H (nωs ))
n=1
Expérience
Réaliser un filtre RC :
— Choix de C = 0.1ţF, R variable.
— Envoyer un créneau ou un triangle en entrée.
— Montrer la fréquence de coupure
— Mettre en évidence l’effet intégrateur aux hautes fréquences.
Transition : Quel est l’usage de ces dispositifs ? On va voir qu’ils sont particulièrement utiles pour
permettre le transport d’un signal. Cependant, on devra aussi avoir recours à des transformations
non linéaires.
91
23 Aspects analogique et numérique du traitement d’un signal. Étude spectrale.
3 Traitement numérique
3.1 Numérisation d’un signal
— Avantages de la numérisation [3] p 136
— Définition d’échantillonnage [3] p 127
— Principe du CAN, modèle simple avec comparateur [1] p 129
— Programme Python sur l’échantillonnage d’un sinus : arriver expérimentalement au critère
de Shannon, montrer si on a le temps le repliement du spectre lors d’une mesure à l’oscillo. [3] p 127
— Repliement du spectre : l’expliquer par analogie avec la modulation, on a déjà vu l’effet de
la multiplication de 2 signaux. On comprend mieux le critère de Shannon, et on voit encore
ici l’importance du filtre RC : on va devoir filtrer les fréquences au-dessus de f e /2 lors de
l’acquisition d’un signal. [3] p 131
— On peut aussi parler du bruit d’échantillonnage, et le montrer sur un oscillo. [1] p 123
Écran
— Principe du CAN
— Programme Python sur l’échantillonnage
Expérience
Montrer le repliement du spectre sur un signal numérisé à l’oscilloscope ? On peut aussi mon-
trer le bruit d’échantillonnage, en faisant Single sur l’oscilloscope puis en changeant le ca-
libre vertical.
Il faut se renseigner sur les différents schémas de différences finies et leur effet sur la qualité
du filtrage.
Expérience
Filtre passe-bas numérique.
— On pourrait utiliser les conditions aux limites périodiques, mais cela nous limite à un
signal périodique en entrée.
— Autre possibilité : fixer le premier point à 0, et laisser le programme converger vers la
bonne solution.
— Montrer qu’aux hautes fréquences le diagramme de Bode fait n’importe quoi : c’est à
cause de la discrétisation !
Conclusion
— Ouvrir sur les CNA et tous les traitement que l’on peut faire en numérique
— Parler de l’importance de la transmission des bits entre ordinateurs : signal « numérique et
analogique ».
92
Leçon
Ondes progressives, ondes station-
24 naires.
Message La propagation d’une onde est permise par le couplage spatio-temporel de deux gran-
deurs.
Bibliographie
[1] Jean-Marie B RÉBEC et al. Ondes 2ème année. Hachette, 2004.
[2] Frank C RAWFORD. Cours de physique de Berkeley 3 : Ondes. Armand Colin, 1972.
[3] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
Écran
Vidéo YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=klN2-bCzJb4 à 0 :37.
— Montrer la propagation d’un motif sans modification de celui-ci.
— On peut aussi, s’il y en a de disponible, utiliser un long ressort et faire directement l’ex-
périence face au jury.
93
24 Ondes progressives, ondes stationnaires.
On voit bien un terme de retard qui montre que l’onde peut se propager à la vitesse c. On a
bien des ondes progressives.
— Revenir sur la vidéo introductive : on peut donner le
/ profil de la fonction f .
— Mentionner l’équation de d’Alembert en 3D, où ∂2 ∂x 2 devient un laplacien. On se restreint
dans la suite aux ondes unidimensionnelles, qu’on appellera « ondes planes », puisqu’elles
ne dépendent que d’une coordonnée de l’espace.
puisque tout signal se décompose en une somme (discrète ou continue) de telles ondes. Ne
pas parler de transformée de Fourier ! Les ondes y(x, t ) = Re(y(x, t )) sont appelées « ondes
planes progressives harmoniques » (OPPH).
— Relation de dispersion k = ω/c pour k > 0. Vitesse des plans équiphase égale à c. [3] p 662
Écran
Équations pour le câble coaxial.
√
Transition : Vitesse pour la corde vibrante : c = T0 /ρ. On a un rapport entre une grandeur de
rappel et une grandeur d’inertie.
−T y k T0 √
= T0 = = T0 µ.
vy ω c
— On a donc pour une onde plane progressive harmonique proportionnalité entre les deux
grandeurs couplées. Le facteur de proportionnalité Z est réel : il est appelé l’impédance. On
peut généraliser le résultat à toutes les ondes progressives dans une direction donnée. [1] p 62
94
24 Ondes progressives, ondes stationnaires.
— Donner les expressions, admises, des densités linéiques d’énergie (preuve dans le corrigé de
la compo 2009, section I.C.1) :
( )
1 ∂y 2
e c (x, t ) = µ
2 ∂t
( )2
1 ∂y
e p (x, t ) = T0
2 ∂x
et on a donc e = e c + e p = µv y (x, t )2 = T y (x, t )2 /T0 : l’énergie se propage à la même vitesse
que l’onde.
Remarques
— Les équations couplées sont telles qu’il y a un signe −, ce qui fait que les grandeurs
couplées ici sont bien +v y et −T y . Voir les équations du câble coaxial de [1] p 61.
— L’expression de e p est admise ici ; pour une preuve complète, on doit écrire la densité
linéique d’énergie/cinétique 1/2µv y (x, t )2 , puis la densité linéique puissance des forces
extérieures ∂T y v y ∂x , et écrire le théorème de l’énergie cinétique pour obtenir la den-
sité linéique de puissance des forces intérieures P int . On écrit enfin P int = −pd v ∗ e p t ,
et on obtient la bonne expression.
Transition : Pour l’instant, on a résolu l’équation de façon très général sans s’intéresser aux
conditions aux limites. La prise en compte de celles-ci amène des solutions qui ont une forme
particulière : les ondes stationnaires.
— Définition : une onde stationnaire est une solution d’une équation d’onde pour laquelle les
variables de temps et d’espace sont découplées.
— Point fixe au bout de la corde : on ne peut pas avoir une solution progressive.
— Ansatz de solution : y(x, t ) = f (x)g (t )
— Équations sur f et g , solutions sous la forme de cosinus. [4] p 854
— Conditions aux limites dans le cas de la corde vibrante : y(0, t ) = y 0 cos ωt et y(L, t ) = 0. On
utilise la forme générale de la solution en produit de cosinus de t et x, on obtient [4] p 860
sin(k(L − x))
y(x, t ) = y 0 cos(ωt ) .
sin(kL)
— On observe que la solution diverge lorsque k prend certaines valeurs. En réalité, elle ne di-
verge pas car on quitte le domaine de validité des approximations réalisées.
Transition : Ces valeurs de k sont appelées modes propres de la corde.
95
24 Ondes progressives, ondes stationnaires.
Écran
Programme Python de superposition de deux ondes.
Conclusion
— Ouvrir sur la généralité de l’équation d’onde de d’Alembert : elle est exacte pour les ondes
électromagnétiques dans le vide.
— Modes propres, ondes stationnaires utiles en musique, ce sont eux qui font que les instru-
ments émettent un son à une fréquence donnée.
96
Leçon
25 Ondes acoustiques.
Introduction
— On connaît l’existence d’ondes acoustiques (la preuve, je parle) : comment caractériser leur
propagation et leur production ?
— Notamment, comment expliquer le fonctionnement des instruments de musique ?
Expérience
Mesure de la célérité du son dans l’air
— Règle scotchée au sol
— Bien mesurer la température
— On observe une longueur d’onde d’environ 1 cm et une vitesse d’environ 34 m · s−1 . Bien
retenir ces ordres de grandeur qui nous seront utiles pour simplifier les équations par
la suite.
97
25 Ondes acoustiques.
C’est raisonnable étant donné les résultats expérimentaux de l’introduction. Elles peuvent
sembler redondantes (on néglige devant les deux termes), mais on verra ensuite qu’elles
sont carrément équivalentes.
Transition : On s’est donné un cadre pour étudier les ondes acoustiques, voyons maintenant
comment obtenir les équations de propagation.
ρ 1 = ρ 0 χS p 1
— Simplifier l’équation d’Euler (pas de viscosité car évolution isentropique) : les approxima-
tions déjà données/permettent / ⃗ p 0 com-
de négliger l’accélération convective. Le terme −grad
pense ρ⃗ g , et ρ ∂⃗
v 1 ∂t ≃ ρ 0 ∂⃗
v 1 ∂t à l’ordre 1.
— On néglige le terme ρ 1⃗ ⃗ p 1 . On verra plus tard pourquoi on a le droit de le faire,
g devant −grad
une fois qu’on aura donné des ordres de grandeur.
— Équations couplées entre la pression et la vitesse (en 3D). [1] p 97
⃗
— Obtenir l’équation de d’Alembert pour p 1 en prenant la divergence de l’équation avec grad p 1 .
De la même façon, on pourrait démontrer l’équation de d’Alembert pour v⃗1 (en utilisant le
fait que l’écoulement est irrotationnel, voir [1] p 98). Donner l’expression de la vitesse c S .
Remarques
98
25 Ondes acoustiques.
1.3 Résultats
— Pour une évolution isentropique d’un gaz parfait, on a [1] p 99
√
γRT0
cS =
M
— ODG de la vitesse du son dans l’air : 340 m · s−1 à température ambiante. Elle dépend de la
température de façon assez importante, mais pas de la pulsation : le milieu est non dispersif.
— Comparer au résultat expérimental, en faisant bien attention à la température ! Le fait que
l’on obtienne le bon résultat justifie a posteriori les approximations réalisées, mais vérifions
quand même qu’elles étaient raisonnables.
— Justification de l’hypothèse isentropique : pas de transferts thermiques. [5] p 897
— Justification de l’hypothèse isentropique : pas de pertes par viscosité. [3] p 698
— Justification du fait qu’on néglige la gravité : on a en ordre de grandeur [5] p 931
° °
° ⃗ °
°grad p 1 ° p /λ 1 c S2
° ° ∼ 1 = =
°ρ 1⃗
g° ρ1 g λg ρ 0 χS λg
Remarques
Attention
On fait l’hypothèse barotrope ici : p est fonction de ρ seulement, et pas de T . Cette hypothèse
est vérifiée car on a une évolution adiabatique de gaz parfait.
Transition : On a montré que l’on avait des ondes acoustiques : on voudrait désormais étudier
leurs propriétés, et notamment comment elles se propagent avant d’arriver à l’oreille.
99
25 Ondes acoustiques.
∂e ∂Π
+ = 0.
∂t ∂x
On ne démontre pas l’équation de conservation, on préfère dire que l’on recherche une
équation de la même forme que toutes les autres déjà vues en physique.
— Utiliser les équations couplées pour remonter à la valeur de e p (x, t ).
Écran
Zone d’audition de l’oreille humaine
100
25 Ondes acoustiques.
— C’est pour cela qu’on porte un diapason à notre tempe pour l’entendre, ou que l’on place du
gel sur la peau pour les échographies : on veut dans ces cas maximiser T .
Transition : Dans les instruments à vent, on a des extrémités ouvertes ou bouchées : cela corres-
pondra à un changement de milieu et on devra donc considérer les ondes transmises ou réfléchies.
Écran
Vidéo du tube de Kundt : https://www.youtube.com/watch?v=qUiB_zd9M0k
— On a une explication dans [1] p 114
— Les endroits avec beaucoup de particules correspondent aux ventres de la vitesse.
— Les stries qui apparaissent à faible longueur d’onde sont dues à d’autres harmoniques
de plus haute fréquence.
Attention
— La température joue un rôle non négligeable sur la fréquence du son : une différence de
quelques dizaines de degrés peut décaler d’un demi-ton...
— En réalité il faut quand même que l’onde sonore sorte de l’instrument : la modélisation
en impédance infinie n’est pas très satisfaisante. Chercher des livres décrivant un peu
mieux le phénomène. On a déjà pas mal d’infos dans [2]
Conclusion
Résumé, ouverture sur effet de la viscosité, du vent et le guidage d’onde en mer (profil de vitesse
variable)
Remarques
Cette loçon est longue : il faut être rapide dès le début ! Aller à l’essentiel, en présentant bien
les points clés de l’approximation sans passer trop de temps dessus.
101
Leçon
[1] B. L AHAYE. « Propagation des ondes - vitesse de phase - vitesse de groupe ». In : Bulletin de
l’union des physiciens 649 (1982).
[2] Baptiste P ORTELLI et Julien B ARTHES. La physique par la pratique. H & K, 2005.
[3] Marc R ABAUD. Notes de cours d’Hydrodynamique. 2016. URL : http://www.fast.u-psud.
fr/~rabaud/NotesCoursL3_FIP.pdf.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
[5] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PSI. Dunod, 2004.
[6] Étienne T HIBIERGE. Propagation des ondes. 2015. URL : http://www.etienne-thibierge.
fr/agreg/ondes_poly_2015.pdf.
TODO : à peaufiner, notamment Python et le programme qui donne les vitesses pour le coax.
Introduction
1 Propagation dans un câble coaxial
1.1 Constatation expérimentale et modélisation
Expérience
Envoyer un pulse très court (T ∼ 0.1 ns) dans un câble coaxial, montrer qu’on a atténuation
et déformation (faire attention à envoyer un pulse assez long pour qbien qu’il y ait un max)
— Modélisation initialement sans pertes, on voit que l’on a d’Alembert et propagation sans dis-
persion. Or, on en observe expérimentalement... [6] p 8
— Faire la modélisation de la ligne avec pertes de [6] page 32, en justifiant bien chaque ajout :
pertes Joule et pertes de charge dans l’isolant. Ne pas développer les calculs mais dire que de
la même façon on obtient une équation de propagation :
∂2 u 1 ∂2 u ( ) ∂u
− 2 2 = Λg + Γr + r g u.
∂x 2 c ∂t ∂t
— On a une équation qui ressemble à d’Alembert, mais qui exhibe tout de même un certain
nombre de différences.
Transition : L’équation d’onde est semblable à celle de d’Alembert, mais on a de nouveaux termes.
Que vont-ils changer dans le comportement de l’onde et sa propagation ?
102
26 Propagation avec dispersion.
k 2 = ω2 ΛΓ − iω(Λg + Γr ) − r g .
Ainsi, si on écrit k = k r + ik i , on a
k r2 − k i2 = ω2 ΛΓ − r g ,
2k r k i = ω(Λg + Γr ).
Pour que la vitesse de phase ne dépend pas de ω, il faut que k r soit proportionnel à ω. Pour
avoir une distance d’amortissement indépendante de ω, on doit aussi avoir k i indépendant
de ω. Ainsi, on doit avoir p p
|k r | = ω ΛΓ et |k i | = r g .
On en déduit la condition
Λg = r Γ,
qui lorsqu’elle est vérifiée assure qu’un signal se propage sans déformation autre qu’une at-
ténuation exponentielle dans le câble.
Transition : On voit déjà que dans les cas où on a pas d’Alembert, la propagation est plus com-
pliquée. Dans le but d’expliquer l’expérience introductive, on va modéliser un signal physique et
étudier sa propagation (au lieu de l’OPPH).
103
26 Propagation avec dispersion.
Écran
Programme Python pour visualiser la vitesse de phase et la vitesse de groupe.
104
26 Propagation avec dispersion.
Remarques
ρ −ρ
En fait, on a un terme ρ 11 +ρ 22 devant ω2 , mais il est négligeable dans la plupart des cas car on
prend l’air et l’eau. On remarque que ce terme change de signe si le fluide le plus lourd est
au-dessus : on a apparition d’une instabilité.
— Limite des ondes de gravité, des ondes capillaires : calcul de v φ et v g dans ce cas. [3] p 74
— Montrer les photos de [1] : les grandes longueurs d’ondes se propagent bien plus vite.
— Tracé général de la relation de dispersion, vitesse minimale en-dessous de laquelle il n’y a
pas propagation.
Écran
— Images de dispersion de [1]
— Relation de dispersion pour les ondes à la surface de l’eau, graphe de v φ et v g .
Remarques
Conclusion
Ouvrir sur la propagation guidée, qu’on peut déjà intuiter à partir du câble coaxial, et les ondes
inertielles pour lesquelles v⃗φ et v⃗g sont perpendiculaires.
Attention
La référence [6] utilise la convention exp(i(kx − ωt )) : ne pas oublier de corriger les signes
dans les expressions.
105
Leçon
Message Si l’on confine une onde afin de restreindre ses directions de propagation, on quantifie
(et on sépare) les fréquences qui peuvent se propager : cela est dû aux conditions aux limites.
Bibliographie
[1] René M OREAU. « Propagation guidée des ondes acoustiques dans l’airż ». In : Bulletin de
l’union des physiciens 742 (1992).
[2] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[3] Marie-Noëlle S ANZ, Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2004.
[4] Étienne T HIBIERGE. Propagation des ondes. 2015. URL : http://www.etienne-thibierge.
fr/agreg/ondes_poly_2015.pdf.
TODO : slides
Introduction
— L’amplitude des ondes électromagnétiques sphériques décroît en 1/r et leur densité d’éner-
gie en 1/r 2
— Pour transmettre des signaux sur de longues distances, il est intéressant de guider ces ondes
Transition : Pour guider une onde, on pense à l’envoyer dans un câble ou plus généralement
un domaine étendu dans une direction et clos dans les autres. On commence par modéliser à
outrance afin de dégager les processus physiques importants.
106
27 Propagation guidée des ondes.
Écran
Relation de dispersion du guide plan-plan. Prévoir aussi des slides de calculs, afin d’aller plus
vite que si tout est écrit au tableau...
Transition : Comment appliquer ces résultats à des guides d’ondes plus physiques ?
107
27 Propagation guidée des ondes.
Expérience
Faire passer des pulses dans un tuyau cylindrique, observer le signal en sortie (TP Ondes I).
— Repérer les différents pics, mesurer les temps de propagation. On mesure les vitesses
de groupe !
— Ne pas oublier de retrancher le temps de vol mesuré en accolant émetteur et récepteur.
— Remarquer que les pics varient en intensité en fonction de l’angle d’entrée ?
— On envoie des trains d’ondes : leur profil de raie est en gros une raie monochromatique
un peu élargie.
— On ne voit pas trop de dispersion, car le tuyau est court et le récepteur a une faible
bande passante.
— Ne faire que qualitativement si on manque de temps.
— On observe qu’une même fréquence se propage à plusieurs vitesses, comme dans le cas élec-
tromagnétique : on peut sans doute faire une analogie.
— Remarquer qu’il existe cependant ici un mode qui se propage à la même vitesse que dans
l’air...
Transition : Essayons d’appliquer la théorie présentée dans la partie précédente aux ondes acous-
tiques.
Écran
Schéma de la superposition des deux ondes.
Transition : Le guidage d’ondes acoustiques trouve un intérêt particulier dans la réalisation d’ins-
truments de musique, et plus généralement d’appareils acoustiques.
Écran
Calculs de l’équation de conservation de la masse et de la relation de dispersion (passer vite
dessus en cas de manque de temps).
108
27 Propagation guidée des ondes.
Conclusion
Ouvrir sur la dispersion : on voudrait guider sans trop déformer le signal, notamment pour le
numérique (où l’étalement des bits correspond à une perte de bitrate).
Remarques
Voir aussi [3] pour une autre référence qui fait les calculs ;
109
Leçon
Ondes électromagnétiques dans les mi-
28 lieux diélectriques.
Niveau L3 Prérequis
— Ondes électromagnétiques dans le vide
— Oscillations forcées
— Étude macroscopique des milieux diélec-
triques (polarisation, équations de Max-
well)
— Optique géométrique
— Spectroscopies (chimie)
Message
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Électromagnétisme 4. Dunod, 1984.
[2] Jean-Michel R AIMOND. Électromagnétisme et Relativité. 2000. URL : http : / / www . phys .
ens.fr/cours/notes-de-cours/jmr/electromagnetisme.htm.
[3] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PSI. Dunod, 2004.
Introduction
Expérience
Déviation et dispersion de la lumière blanche par un prisme.
— Lampe QI, condenseur, fente, prisme avec élévateur et écran
110
28 Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques.
[ ]
⃗ (M , t ) = ε0 χe (M , ω) E
P ⃗ (M , t ) linéaire
[ ]
= ε0 χe (ω) E⃗ (M , t ) homogène
⃗ (M , t ) isotrope
= ε0 χe (ω)E
— Un milieu vérifiant toutes ces propriétés est appelé DLHI : Diélectrique Linéaire Homogène
Isotrope. La quantité χe (ω) est appelée susceptibilité diélectrique. Celle-ci est complexe en
général : elle prend en compte un retard de la polarisation (qui se traduit donc par un dé-
phasage).
— Permittivité diélectrique complexe εr (ω) = 1 + χe (ω). [1] p 77
Transition : On a pu modéliser la réponse du milieu à la présence d’un champ sinusoïdal. L’in-
grédient manquant désormais pour étudier la propagation d’ondes est les équations de Maxwell.
Écran
— Équations de Maxwell pour un diélectrique parfait (pas de charges ou de courants libres).
Ansatz pour le champ.
— Expressions des champs
Attention
— Il faut savoir donner des exemples de milieux non LHI et savoir retrouver les équations
de Maxwell (avec div P ⃗ = −ρ liées ).
— On utilise lors de cette leçon la convention en exp(iωt ). Certaines références, comme
[1], utilisent plutôt exp(−iωt )
Transition : On va définir une grandeur qui permettra de faire le lien avec l’optique.
111
28 Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques.
Écran
Calcul du vecteur de Poynting.
Remarques
Dans les zones de dispersion anormale, telles que n(ω) soit une fonction décroissante, on peut
avoir v g > c et même v g < 0. En fait la notion de vitesse de groupe perd son sens ici. Voir [2] p
329.
2 Modélisation microscopique
Rappel : les dipôles induits sont dus aux nuages électroniques, aux noyaux dans les molécules et
à l’alignement de dipôles permanents. Ce sont les trois types de polarisabilités que nous étudie-
rons dans la suite. Voir [1] p 85-92.
Attention
Dans cette partie, il faut bien insister sur l’application de l’étude des diélectrique à la propa-
gation des ondes. On ne s’intéresse pas à la modélisation des diélectriques pour la beauté de
la chose.
e2 1
α(ω) =
ε0 m ω0 − ω2 + iωγ
2
— ODG : ω0 ∼ 1 × 1015 rad · s−1 , γ = 1/τ ∼ 1 × 10−12 s. Préciser que γ est la largeur de la bande
d’absorption et que Q ≫ 1 étant donné les ODG. [4] p 712,
— Milieu dilué : χ(ω) = N α(ω). [2] p 259
— Apport de la mécanique quantique : [1] p 206
[2] p 270,
Ne 2 ∑ fi
χ(ω) = [1] p 88
ε0 m i ωi − ω2
2
où les f i sont des « forces d’oscillateurs ». On remarque une forte analogie avec une somme
d’oscillateurs (la formule quantique ne prenant pas en compte les pertes).
112
28 Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques.
Écran
— Justification des termes de l’équation
— Graphe de χ′ et χ′′ , commentaires sur la largeur des pics. Voir [4] p 713. On tend bien
vers 0 en l’infini car l’électron « ne peut plus suivre ».
Remarques
Remarques
Écran
— Graphe des parties réelle et imaginaire de la susceptibilité dans le cas de l’eau.
— Identifier l’infrarouge, le visible.
— Pour une bande de largeur γ centrée en ω0 , on a deux cas limites : soit ω ≪ ω0 , « P ⃗
⃗
suit E » et la susceptibilité est réelle, soit ω ≫ ω0 et la polarisation « ne suit plus », la
susceptibilité est nulle.
— Les valeurs en zéro s’additionnent.
— Courbes expérimentales de https://refractiveindex.info/.
— Bien choisir l’échelle en eV, l’échelle logarithmique pour les abscisses, et chercher
parmi les différentes tables proposées celle qui propose la plus grande plage de don-
nées. Tracer l’indice et l’absorption.
— Comparaison eau liquide/eau solide : on n’a pas la polarisation d’orientation pour
la glace.
— Courbe de l’éthanol : relier k au spectre IR, trouvable sur https://sdbs.db.aist.
go.jp. Faire correspondre les bandes du spectre aux pics sur le tracé de n ′′ (ω).
Transition : Considérons le cas de l’eau. Dans le domaine optique, on voit qu’il n’y a pas d’ab-
sorption mais seulement de la dispersion.
113
28 Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques.
Conclusion
— On a pu retrouver le cadre des lois de l’optique géométrique et le principe de la déviation par
un prisme.
— Il resterait en toute rigueur à traiter l’interface entre des diélectriques, mais c’est analogue à
ce qui a été fait
√ pour des milieux d’impédances différentes dans [3] p 1046. En fait ici l’impé-
dance serait µ0 /ε ∝ 1/n.
— Ouverture sur les milieux anisotropes : biréfringence, etc.
— Le bilan énergétique dans un diélectrique est plus complexe que dans le vide puisqu’il faut
prendre en compte l’effet du milieu : voir [1] p 219. On a dans une zone sans absorption, avec
des charges élastiquement liées (χ = A/(ω20 − ω2 )) :
⟨ ⟩
⟨ ⟩ E2 B2
⃗
Π = v g 〈u tot 〉⃗ u = u cin + u pot + ε0 + ⃗
u.
2 2µ0
⟨ ⟩ √ ( )−1
On calcule ⃗ Π = 12 ncε0 E 02 ⃗
u , n = 1 + A/(ω20 − ω2 ) et v g = nc/ 1 + Aω20 /(ω20 − ω2 ) . Les
densités d’énergie valent
( )
ε0 E 0 Aω2 ⟨ ⟩ ε0 E 0 Aω20 ε0 E 0 A
〈u cin 〉 = , u pot = et 〈u em 〉 = 2+ 2 .
4 (ω20 − ω2 )2 4 (ω20 − ω2 )2 4 ω0 − ω2
On ne peut donc pas simplement remplacer ε0 par ε dans la densité d’énergie électromagné-
tique. Cela fonctionnerait si ε ne dépendait pas de ω... Sinon, on applique la formule de [1] p
257, corrigé de l’exercice 6 : ( )
1 2 1 ω dε
u tot = εE 0 1 +
2 2 ε dω
Remarques
Paragraphe intéressant sur l’amplification dans les lasers à la fin de la partie 3 du chapitre 4
de [1]
Pour réellement revenir à l’optique géométrique, on doit passer à une quantité scalaire : c’est
le modèle de l’onde quasi-plane. On ne parle pas du tout de ça ici.
Attention
Commentaire lors de la leçon : pas forcément besoin de faire Descartes et passer plus de
temps sur le reste et la physique que ça contient
114
28 Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques.
115
Leçon
Ondes électromagnétiques dans les mi-
29 lieux conducteurs.
Message
Bibliographie
[1] Neil A SHCROFT et David M ERMIN. Physique des solides. EDP Sciences, 2002.
[2] Jérémy N EVEU. Moteurs et transformateurs électriques. 2018.
[3] Marie-Noëlle S ANZ, Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2004.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— On a étudié la propagation des ondes dans le vide, mais autour de nous les ondes électroma-
gnétiques se propagent aussi beaucoup dans un type de matériau très différent : les conduc-
teurs.
— Définition : milieu possédant des charges libres susceptibles de se mouvoir sur des distances
macroscopiques.
— Exemples : métaux, solutions électrolytiques...
— On commence par étudier le modèle du plasma, un constituant important de l’Univers. Ce
modèle assez simple va nous permettre de dégager les phénomènes importants, et nous
pourrons ensuite passer à une modélisation plus aboutie.
116
29 Ondes électromagnétiques dans les milieux conducteurs.
d⃗
v
m ⃗ +⃗
= −e(E v ×B⃗
dt
° ° ° °
— Simplifications pour un plasma suffisamment dilué : °⃗ ⃗ ° ≪ °E
v ∧B ⃗ ° et kz ≪ 1 à l’échelle du
mouvement d’un électron. On peut donc simplifier l’équation du mouvement. [3] p 514
— En régime sinusoïdal forcé, parvenir à [4] p 1003
⃗ n0 q 2
⃗
j = γE où γ = −i .
mω
— On a une contribution par famille de porteur. Ici il y a deux familles, mais M ≫ m donc on
ne prend en compte que les électrons. On peut donc écrire
√
ne 2 ω2p ne 2
⃗
j = −i ⃗ = −iε0
E ⃗ où ωp =
E .
mω ω mε0
Ainsi on peut toujours prendre ρ = 0. Lorsque l’on se trouve exactement à la pulsation plasma,
on peut avoir apparition d’ondes longitudinales un peu bizarres...
Remarques
Attention
La référence [3] utilise la convention en exp(i(kx − ωt )), donc il faut inverser le signe de toutes
les parties imaginaires.
117
29 Ondes électromagnétiques dans les milieux conducteurs.
— Écrire les équations de Maxwell en notations complexes, avec l’équivalence div ↔ −i⃗ k. et
⃗ ↔ −i⃗
rot k∧.
— L’équation de Maxwell-Gauss nous dit que l’on a ⃗ ⃗ = 0.
k.E
— On utilise Maxwell-Faraday et Maxwell-Ampère pour remonter à la relation de dispersion de
Klein-Gordon :
ω2 − ω2p
k2 = .
c2
Transition : On a une relation assez différente de la relation de dispersion de d’Alembert : on
peut donc s’attendre à des comportements différents !
v g × vφ = c 2.
— La vitesse de phase est plus grande que c mais ce n’est pas grave.
— Si on a le temps : relation de structure pour les OPPH, vitesse de propagation de l’énergie. On
peut justifier a posteriori les hypothèses faites au début. [3] p 518
v〉
d 〈⃗ m
m ⃗ − 〈⃗
= −e E v〉
dt τ
— Mêmes approximations qu’auparavant : électrons non relativistes donc pas de terme magné-
tique ni de dépendance spatiale du champ. Comme précédemment, on ne pourra vérifier ces
approximations qu’a posteriori.
118
29 Ondes électromagnétiques dans les milieux conducteurs.
— Différences majeures avec le plasma : les ions sont considérés fixes (on avait simplement
négligé leur mouvement auparavant), et surtout on a des interactions sous la forme d’une
force de frottement fluide. ODG de τ : pour le cuivre, on a τ ∼ 1 × 1014 s. [4] p 1007
— Conductivité complexe [4] p 1008
ne 2 τ γ
m plasma
γ= =
1 + iωτ 1 + iωτ 1
— On a désormais deux fréquences : ωp ∼ 1 × 1016 rad · s−1 et 1/τ ∼ 1 × 1014 rad · s−1 (pour un
métal comme le cuivre). [2] p 7
— On a aussi ρ = 0, sauf pour ω = ωp , mais on ne rentrera pas plus dans les détails ici (voir [2] p
7-8).
— On a deux domaines distincts :
— Domaine optique : ω ≫ 1/τ, γ = γ . Les électrons ne sont pas freinés, on retrouve
plasma
un modèle de plasma. On a les deux domaines classiques des plasmas : ω < ωp (réflexion
totale, à l’origine de l’éclat métallique) et ω > ωp (transparence).
— Domaine ohmique : ω ≪ 1/τ. Il s’agit du domaine classique de l’électronique !
Transition : Étudions ce nouveau domaine, d’une importance capitale pour la transmission de
signaux et pour les circuits réalisés en TP.
ω2
k2 = − iµ0 γ0 ω.
c2
— On peut négliger le terme en ω2 /c 2 . Donner la nouvelle relation de dispersion : elle corres-
pond à l’équation [3] p 534
⃗
∂E
⃗ = µ0 γ0
∆E
∂t
— Effet de peau, épaisseur de peau δ et expression de k en fonction de δ. [4] p 1023
— ODG de δ : le champ pénètre très peu dans un conducteur ! Conducteur parfait : conductivité
infinie, le champ n’y pénètre pas du tout. [3] p 536
— Expression du champ électrique. L’onde n’est pas évanescente puisqu’elle se propage : il
s’agit d’une onde amortie. [4] p 1024
— Aspect énergétique : expression du vecteur de Poynting.
Écran
Ordres de grandeur de δ pour différents matériaux.
Remarques
De façon générale, pour pouvoir négliger la contribution magnétique et pour pouvoir √ suppo-
ser le champ uniforme sur l’échelle considérée, il faut avoir v ≪ v φ . Or ici, v φ = 2ω/µ0 γ0 .
On voit donc qu’aux faibles fréquences, les hypothèses ne seront plus forcément vérifiées...
Heureusement, les vitesses caractéristiques d’électrons sont très faibles, car la densité de cou-
119
29 Ondes électromagnétiques dans les milieux conducteurs.
Conclusion
Écran
Récapitulatif des trois régimes ([2] p 9).
120
Leçon
Message L’étude des ondes produites par un dipôle électrique oscillant montre que toute charge
accélérée rayonne. Le rayonnement produit n’est pas isotrope !
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Électromagnétisme 3. Dunod, 1986.
[2] Jérémy N EVEU. Cours d’électronique de la préparation à l’Agrégation de Physique. 2018.
[3] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[4] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2014.
[5] Marie-Noëlle S ANZ, Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un MP-MP*. Dunod, 2004.
Introduction
— On a étudié les ondes électromagnétiques sans s’intéresser à leurs sources
— On veut voir si la modélisation d’oeppm était réaliste ou non
— On va s’intéresser à un modèle simple d’émetteur : un dipôle oscillant.
∑ ∑
où N et P sont les barycentres tels que OP⃗ = q >0 O⃗A i / q >0 q i , et idem pour N . On a posé
∑ ∑ i i
q = qi >0 q i = − qi <0 q i .
— On va faire quelques approximations pour pouvoir calculer le champ créé. Les champs E ⃗ et B
⃗
sont créés par l’ensemble des charges q i en A i . Ainsi, en M (r, θ, φ) à t , ces champs dépendent
de
— L’atténuation : amplitude en 1/A i M , 1/A i M 2 , etc. On fait l’approximation dipolaire : a ≪
r , donc A i M ≃ r .
— Le retard à la propagation : le champ à t dépend des sources en t − A i M /c. Or A i M /C =
r /c + δt avec δt ≃ a/c. On fait l’approximation non relativiste : δt ≪ T , soit a ≪ λ (équi-
valent à c/ f ≫ a soit c ≫ v). [5] p 576
121
30 Rayonnement dipolaire électrique.
— On résume tout ensemble : on va considérer un dipôle oscillant, qui vérifie N⃗P = a cos(ωt ),
a ≪ r et a ≪ λ. [4] p 632
— Important : on compare les distances à r et les phases à 1.
— Exemple : atome dans une lampe spectrale, antenne radio (décomposée en plein de petits
dipôles) [3] p 728
Écran
Schéma des coordonnées utilisées pour toute la présentation
Transition : Avec ces approximations, on peut calculer le champ créé par les charges. Cependant,
cela n’est pas d’un grand intérêt physique : on va plutôt commenter physiquement les résultats.
Écran
Expression complète des champs avec toutes les dérivées de p, puis les expressions simpli-
fiées en zone de rayonnement
3 Aspect énergétique
3.1 Puissance rayonnée
— Vecteur de Poynting [5] p 582
122
30 Rayonnement dipolaire électrique.
µ0 sin2 θ 2 ( r)
⃗
Π= p̈ t − e⃗r .
16π2 cr 2 c
— Anisotropie, diagramme de rayonnement [4] p 636
— Puissance moyenne rayonnée à travers une surface de rayonr ≫ λ. [5] p 582
— Conservation de l’énergie : cela justifie l’amplitude en 1/r .
— Formule de Larmor
— Résultat plus général : toute charge accélérée rayonne (on peut le voir en associant à une
charge une autre charge fixe en O, et compenser celle-ci par une charge de signe opposé
immobile qui ne rayonne pas). On a
µ0 2 ⟨ 2 ⟩
〈P 〉 = q a .
6πc
Écran
Diagramme de rayonnement pour le dipôle oscillant
Transition : Utiliser cette propriété de toute charge accélérée pour expliquer de nombreux phé-
nomènes : rayonnement thermique, antennes, rayonnement synchrotron... et la diffusion dans le
ciel
e2 ⃗
E e2
r¨ = −mΓ⃗
m⃗ r˙ − mω0⃗ ⃗
r − eE ⃗ = −e⃗
donc p r= ≃ ⃗.
E
m ω20 − ω2 + jγω mω20
Si on manque de temps, on peut juste dire que l’on a des dipôles avec p⃗0 constant.
— La puissance rayonnée étant en ω4 , on a P violet /P rouge = 16.
— Expérience, commenter la couleur et la polarisation. [3] p 736
Expérience
Diffusion Rayleigh dans une cuve avec du lait en poudre (mettre très peu de lait). Montrer la
diffusion du bleu et la polarisation du faisceau de « première diffusion ».
Conclusion
— Ouverture : lunettes polarisantes, antennes.
Remarques
123
Leçon
Présentation de l’optique géométrique
31 à l’aide du principe de Fermat
Niveau L3 Prérequis
— Optique géométrique
— Optique ondulatoire
— Formulation lagrangienne en mécanique
analytique
Message On peut réécrire les lois de l’optique géométrique comme découlant d’un principe
d’extrémalisation. Cela permet de faire le lien avec de la physique moderne, et d’obtenir des résul-
tats plus puissants.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Optique et physique ondulatoire.
Dunod, 1986.
[2] René-Jean C HAMPEAU, Renaud C ARPENTIER et Ivan L ORGERÉ. Ondes lumineuses. de boeck,
2009.
[3] José-Philippe P ÉREZ. Optique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2011.
[4] Baptiste P ORTELLI et Julien B ARTHES. La physique par la pratique. H & K, 2005.
[5] Clément S AYRIN. Travaux dirigés d’Optique. URL : http : / / www . lkb . upmc . fr / cqed /
teaching/teachingsayrin/.
Introduction
— Comme on a retrouvé les lois de Newton à l’aide d’un principe variationnel (le principe de
moindre action), on va désormais chercher à retrouver les lois de l’optique de la même façon.
— Donner l’énoncé historique du principe de Fermat : on va en donner une formulation plus
moderne et voir ce qu’elle implique.
124
31 Présentation de l’optique géométrique à l’aide du principe de Fermat
Remarques
— On a deux définitions possibles des rayons lumineux : on peut les voir comme les lignes
de champ du vecteur de Poynting (les directions de propagation de l’énergie), ou comme
les courbes orthogonales aux surfaces d’ondes. Ces deux définitions coïncident cepen-
dant pour un milieu isotrope : voir [4] p 160.
— L’approximation des « faibles longueurs d’ondes » est en fait plus profonde : on parle
d’approximation de l’onde quasi-plane, et elle revient à supposer que les ondes électro-
magnétiques considérées ont une amplitude E (M ) qui varie faiblement à l’échelle de
variation de la phase : ° °
° ⃗ °
°grad E °
λ ≪ 1.
|E |
Cette approximation n’est pas valable près d’un point de convergence des rayons : on
doit plutôt considérer le faisceau gaussien dans cette zone, ce qui montre qu’on a une
avance de phase de π. Voir [1] p 72.
où L AB est le chemin optique, noté (AB ). On a noté AB et non pas C AB pour éviter des
problèmes de lourdeur de notation, mais il faut bien voir qu’ici on calcule la longueur sur
une courbe quelconque parcourue.
— Énoncé moderne du principe : « Entre deux points A et B atteints par la lumière, le chemin
optique le long du trajet suivi par la lumière est stationnaire ».
— Précisons ce que l’on entend par stationnaire : dessiner la déformation d’une trajectoire. On
est stationnaire lorsque ( ) ° °
δL = O ε2 où max °δM ⃗ °.
— Différence avec la formulation initiale : on est stationnaire et non pas minimal, on peut donc
se trouver dans le cas où le chemin optique est maximal (miroir plus concave qu’une ellipse)
ou constant (miroir elliptique). Voir https://femto-physique.fr/optique/principe-de-fermat.
php pour plus de détails.
— Importance de cette formulation variationnelle : elle fait le lien avec de nombreux autres
domaines de la physique décrits de cette manière (formulation lagrangienne en mécanique,
en relativité générale, en théorie quantique des champs...)
Transition : Voyons maintenant en quoi ce principe variationnel nous permet de retrouver des
résultats connus d’optique géométrique. Commençons par deux conséquences rapides, que l’on
considère en général comme incluses dans la définition.
125
31 Présentation de l’optique géométrique à l’aide du principe de Fermat
Transition : Montrons maintenant que ce principe permet de retrouver les lois de l’optique géo-
métrique.
⃗
n 2 u⃗2 − n 1 u⃗1 = αN
Écran
Schéma avec les notations.
Remarques
En fait, le calcul est un peu plus compliqué : il faut en toute rigueur considérer une surface
autour de A, et l’approximation de l’onde quasi-plane est alors valable entre les deux surfaces.
Si l’on est trop proche de A ou de A ′ , l’approximation n’est plus valable et on doit considérer
une phase supplémentaire : la phase de Gouy. Voir [2] p 49.
rayon.
126
31 Présentation de l’optique géométrique à l’aide du principe de Fermat
— Stigmatisme rigoureux : difficile à réaliser. Il est valide pour le miroir plan pour tout couple
de points, le miroir elliptique pour les foyers, le miroir parabolique pour le foyer et l’infini et
le dioptre sphérique pour les points de Weierstrass. [3] p 31
— Stigmatisme approché dans les conditions de Gauss. Connaître la preuve : voir [1] p 128.
Remarques
On peut aussi utiliser le principe de Fermat pour démontrer la relation de conjugaison : tout
d’abord pour un dioptre sphérique (exercice 1 page 147 de [1], où l’on identifie le terme en x
de L A A ′ à 0 pour vérifier le principe de Fermat), puis conjugaison de deux dioptres sphériques
confondus pour obtenir la relation de Descartes connue ([1] p 152).
Écran
Mirages.
Expérience
Si on a le temps, montrer la déviation d’un faisceau laser par un gradient de concentration
([3] p 12)
— Mettre du sucre au fond de la cuve
— Passage faisceau laser ↔ rayon lumineux : les faisceaux gaussiens vérifient bien l’op-
tique géométrique pour z > 0 (voir [2] p 245).
Conclusion
— Ouvrir sur l’analogie entre l’optique géométrique et la mécanique : la vitesse est n⃗ u , la posi-
r et l’énergie potentielle − 21 n 2 . Une différence importante cependant : en optique géo-
tion ⃗
métrique, la vitesse initiale dépend de la position initiale, ce qui ajoute une grandeur conser-
vée. Voir [4] p 163.
127
Leçon
32 Microscopies optiques.
Introduction
— Définition d’un microscope : appareil permettant d’étudier des détails microscopiques à une
échelle macroscopique.
— Microscope : utilisation de lentilles grossissantes afin d’observer la nature, la fin du XVIème
siècle. [4] p 154
128
32 Microscopies optiques.
— Idée : Agrandir une image, puis la mettre à l’infini afin qu’elle soit facile à observer (les
premiers microscopes, constitués d’une seule lentille, devaient être placés directement sur
l’il...).
— On veut d’un microscope qu’il grossisse beaucoup, qu’il possède une bonne résolution, et
qu’il donne une image la plus fidèle possible.
1 Principe du microscope
1.1 Dispositif
Montrer un microscope de la collection en même temps qu’on développe le fonctionnement
du dispositif. On peut mettre en évidence sur celui-ci l’éclairement, la mise au point, le cercle
oculaire...
Écran
Coupe et schéma d’un microscope, contenant les notations utilisées lors de la leçon.
— Deux systèmes optiques, correspondant aux deux étapes décrites dans l’introduction : l’ob-
jectif et l’oculaire.
— L’objectif donne une image agrandie et inversée de l’objet. On le place de telle sorte que son
foyer soit juste au-dessus de l’objet. Pour avoir un bon grossissement et un faible encombre-
ment, on choisit une faible focale. [4] p 155
— L’oculaire permet d’obtenir une image agrandie et à l’infini afin que l’il n’accommode pas.
— On se place au cercle oculaire pour avoir le plus de lumière.
— On voit déjà que l’objectif est la pièce maîtresse du microscope.
— Démonstration de la relation ¯ ¯
G c,mic = G c,oc ¯γob ¯
[8]
Expérience
Mesure du grossissement commercial d’un microscope ([9] p 54)
— Lampe QI avec condenseur et filtre antithermique, condenser les rayons sur la mire
micrométrique que l’on étudie.
— Observer dans le plan focal image d’une lentille en sortie de l’oculaire pour être rigou-
reux, mais elle n’est pas réellement nécessaire.
Attention
La démonstration de [8] se complique la vie pour rien. Considérons le calcul fait dans cette
référence, et notons B ′ le projeté de B sur la lentille L 1 . On a par théorème de Thalès dans les
triangles F 1′ O 1 B ′ et F 1′ A 1 B 1 la relation
∆
γob = − ,
f 1′
Transition : Pourquoi n’a-t-on pas en pratique des microscopes de grandissement très élevé ?
Cela ne sert à rien si l’on ne peut pas résoudre correctement l’image.
129
32 Microscopies optiques.
Écran
Critère de Rayleigh.
Remarques
— De façon générale, ce sont les angles les plus grands qui donnent la résolution, car ils
correspondent aux grandes fréquences spatiales (typiquement dans le plan de Fourier).
Cependant ce sont ces rayons qui ne respectent pas bien les conditions de Gauss ! La
réalisation d’un microscope est donc avant tout un compromis...
— Le choix de n = 1.5 pour le liquide d’immersion est fait pour minimiser la réflexion et la
réfraction avec le verre. Ce choix semble indépendant de la réflexion et réfraction... Ce
n’est pas très clair. Voir l’article Wikipédia « Oil immersion » pour
√ plus de détails.
— On peut aussi parler de profondeur de champ. Celle-ci vaut λ n 2 − ω20 /ω20 .
Transition : Pour avoir une bonne résolution, il nous faut avoir des rayons très inclinés sur l’axe
et on va quitter les conditions de Gauss... Cela va amener des aberrations, qu’il va falloir corriger.
Remarques
On pourrait aussi aborder l’éclairement : on ne veut pas avoir l’image du filament dans le plan
d’observation, il faut donc se placer en conditions d’éclairage de Köhler. Celui-ci consiste à
faire l’image du filament de la lampe sur le diaphragme d’ouverture, lui-même placé dans le
plan focal objet du condenseur. Ainsi, on a bien un éclairage parallèle pour le spécimen.
Transition : Comment peut-on réaliser une image d’un spécimen non coloré ? Ce serait particu-
lièrement utile en biologie.
130
32 Microscopies optiques.
Écran
Principe du microscope à contraste de phase : vidéo de toutestquantique (http://toutestquantique.
fr/champ-sombre-et-contraste/). Schéma général.
— On souhaite observer un objet de phase au microscope. Sans objet, on a sur l’écran ( d’obser-
)
vation une vibration s 0 = V0 exp(iωt ). Avec un objet de phase, on observe s = V0 exp iωt + iφ .
Si le déphasage φ est faible devant 2π, on peut écrire
s= s0 + iφs 0 .
|{z} |{z}
rayon direct lumière diffractée
— Deux approches possibles : on peut chercher à retirer s 0 pour avoir une intensité proportion-
nelle à φ2 ou chercher à déphaser s 0 de π2 afin de faire interférer les deux ondes.
— Strioscopie : couper s 0 en plaçant un petit écran au niveau du rayon directement issu de la
source. On a alors s = iφs 0 te une intensité lumineuse I (φ) = I 0 φ2 . Problème : le contraste est
très faible car φ est très petit. De plus, on ne peut pas différencier les variations positives des
variations négatives.
— On peut déphaser le signal direct de π/2 avec une lame de verre, d’épaisseur nλ + λ/4. Alors
s = s 0 (iφ − i) = −is 0 (1 − φ). On a alors
I (φ) = I 0 (1 − 2φ)
car φ2 est négligeable. Le contraste est alors proportionnel au déphasage : il s’agit de la mé-
thode de contraste de phase, pour laquelle Frederik Zernike a reçu le prix Nobel en 1953.
Remarques
— La vision « optique de Fourier » de [8] est valable : en fait, l’éclairage de Kohler permet
de faire l’image du diaphragme d’ouverture sur la plaque de phase, tout en éclairant le
spécimen à l’infini. On réalise donc bien du filtrage spatial.
— Les images observées par contraste de phase possèdent un certain halo autour des dé-
tails. Ce halo est dû à la diffraction : le second pic de la tache d’Airy est déphasé de π par
rapport au pic principal, et au lieu d’interférer destructivement il interférera construc-
tivement, pour former une zone plus claire.
2.2 Applications
— Très utile en biologie, car on ne peut pas colorer des cellules sans les tuer. Cette méthode sert
aussi pour visualiser les défauts des optiques, par exemple en astronomie.
— Méthode non intrusive et non destructive !
— Montrer des comparaisons de microscopie usuelle et avec contraste de phase. Montrer de
belles images.
131
32 Microscopies optiques.
Écran
Images obtenues par contraste de phase, issues de [6].
Transition : Comment cibler des zones spécifiques du vivant, et étudier des spécimens en trois
dimensions ?
Écran
Schéma d’un microscope confocal laser à fluorescence.
Écran
— Vidéo d’observation de mitose de cellules (https://www.microscopyu.com/galleries/
confocal/laser-scanning)
— Problème du blanchiment : fibroblastes de cerf aboyeur au bout de quelques minutes
[10].
— Vidéo explicative : http://toutestquantique.fr/fluorescent-et-confocal/
Remarques
— Dans [2], on dit qu’une source cohérente spatialement permettra de mieux focaliser la
lumière en un point. En fait, il serait plus rigoureux de dire que la largeur de la zone
où un faisceau est focalisé est liée directement à la largeur des optiques utilisées (limite
de diffraction) ou la largeur du faisceau lui-même (autodiffraction). Ainsi, les faisceaux
larges pourront être focalisés plus ponctuellement. Or on pourrait voir un faisceau co-
hérent spatialement comme un seul mode très large, tandis qu’une lumière décohé-
rente spatialement serait une assemblée de modes plus petits, ayant des zones de foca-
lisation plus larges...
— Plus d’informations sur la microscopie confocale dans [3]. Ce document est à lire avant
le passage en leçon !
— On peut mettre plusieurs lasers pour pouvoir voir plusieurs types de fluorophores sur
une seule image.
— Plusieurs sources semblent dire que la microscopie confocale a une meilleure réso-
lution que la microscopie à champ large. En fait, il semblerait que l’on doive faire le
132
32 Microscopies optiques.
Conclusion
— Les microscopes ont de nombreuses limites,et pour les améliorer on doit faire appel à des
méthodes récentes bien plus complexes.
— Principe du microscope moderne : ne pas faire l’image entre l’objectif et l’oculaire : on veut
un faisceau parallèle au milieu, ce qui permet d’ajouter des filtres pour traiter l’image. L’ob-
jectif forme donc une image à l’infini.
— Ouvrir sur la microscopie à champ proche et les méthodes non optiques (effet tunnel, etc.)
133
Leçon
Bibliographie
[1] Daniel M AURAS. Optique physique et électronique. Presses Universitaires de France, 2001.
[2] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
[3] Clément S AYRIN. Travaux dirigés d’Optique. URL : http : / / www . lkb . upmc . fr / cqed /
teaching/teachingsayrin/.
Introduction
On peut avoir des interférences avec des vagues, avec des ondes sonores... La lumière étant une
onde, on s’attendrait à observer des interférences, mais ce n’est pas le cas ! Pourquoi ?
2π 2π
∆φ(M , t ) = φ1 (M , t )−φ2 (M , t ) = (S 1 M −S 2 M )+φ1 (O, t )−φ2 (O, t ) = δ(M )+φ1 (O, t )−φ2 (O, t ).
λ λ0
134
33 Interférences à deux ondes en optique.
Remarques
tandis que l’éclairement est défini par la puissance surfacique moyenne reçue par une sur-
face, définie avec le vecteur de Poynting. On a donc un facteur de proportionnalité entre les
deux quantités (et un facteur d’angle). L’intensité lumineuse, quant à elle, est une grandeur
qui prend en compte la réponse de l’il (elle s’exprime en candelas).
Écran
Slide avec effet du contraste et hyperboloïdes
Transition : Maintenant qu’on comprend mieux ce qui se passe on va pouvoir chercher à obtenir
expérimentalement des interférences. C’est difficile, il faut un dispositif particulier.
Expérience
Expérience des fentes d’Young
— Philora + filtre 546 nm + fente source réglable + bifente d’Young. Regarder à l’infini (ne
pas mettre de lentille de projection).
— Observation : franges rectilignes (cohérentes avec les hyperboloïdes !)
— Montrer l’effet de la distance entre les fentes.
— Calcul : par invariance, on se ramène à un plan (l’argument plus violent étant de dire qu’on
fait de la diffraction par deux fentes).
— Calcul de la différence de marche, préciser les approximations.. [3]
— Interfrange i = λD/a, profil en intensité. [2] p 738
Transition : Jusqu’à présent, on a considéré des sources ponctuelles et monochromatiques. Ce-
pendant, les sources réelles ont des largeurs de raies non nulles. Quel est l’effet de cet élargisse-
ment ?
135
33 Interférences à deux ondes en optique.
δ(M ) ≤ l c .
Attention
La perte de contraste aux grands angles est bel et bien due à la cohérence temporelle, car elle
provient de la longueur des trains d’ondes, qui est reliée à la largeur spectrale de la source.
Expérience
— On somme les contributions de chaque source ponctuelle qui constituent la source étendue :
on obtient un système de franges décalées.
— Pour un source de largeur b, le critère de bon contraste est (voir [3], TD interférences, exercice
3) :
λ
α ≤ = θc ,
b
a
où α = D est l’angle sous lequel est vue la bifente.
Remarques
Élargir les fentes dans la direction orthogonale au plan de propagation n’est pas un pro-
blème, car seules les sources contenues dans un plan parallèle au plan des trous initiaux
interfèrent (deux sources contenues dans deux plans différents interfèrent toujours destruc-
tivement avec deux autres sources).
Conclusion
— On a compris pourquoi il fallait des dispositifs spéciaux et qu’on avait pas d’interférences
tout le temps dans la vie de tous les jours
— Ouverture sur la division d’amplitude et l’interférométrie : on corrige les problèmes de co-
hérence spatiale et on fait des mesures précises.
136
Leçon
[1] Daniel M AURAS. Optique physique et électronique. Presses Universitaires de France, 2001.
[2] José-Philippe P ÉREZ. Optique, fondements et applications, 6ème édition. Dunod, 2000.
[3] José-Philippe P ÉREZ. Optique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2011.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
[5] Clément S AYRIN. Travaux dirigés d’Optique. URL : http : / / www . lkb . upmc . fr / cqed /
teaching/teachingsayrin/.
[6] S EXTANT. Optique expérimentale. Hermann, 1997.
Introduction
Expérience
Fentes d’Young avec lampe QI + filtre. Fente source réglable, bifente d’écart environ 0.2 mm
et de largeur 0.7 mm.
— On voit que les interférences par division du front d’onde sont limitées il est difficile d’utiliser
de larges sources, et on a donc peu de luminosité.
1 Division d’amplitude
1.1 Principe et localisation
— Source ponctuelle : interférences bien contrastées partout.
— Fentes d’Young : division du front d’onde, ou division géométrique. On perd du contraste
lorsque l’on étend la source.
— On peut montrer que pour obtenir des interférences bien contrastées avec une source éten-
due, il faut faire de la division d’amplitude, ou division énergétique. [1] p 159
— Principe : un rayon est séparé en plusieurs rayons qui interfèrent, à l’aide d’une lame semi-
réfléchissante.
— On aura alors une surface où le contraste est maximal : il s’agit de localisation des interfé-
rences.
Transition : Comment réaliser de la division d’amplitude concrètement ?
137
34 Interférométrie à division d’amplitude.
Écran
Hyperboloïdes.
2 Interféromètre de Michelson
2.1 Fonctionnement et schéma équivalent
Écran
— Schéma du vrai interféromètre ([2] chapitre 24 page 301), montrer en même temps sur
le vrai
— Schéma simplifié avec miroirs et sources secondaires ([1] page 161)
— Bref historique : [4], intro du chapitre réservé au Michelson. On peut parler rapidement de la
motivation de base, et du fait qu’il est encore utilisé pour les détections d’ondes gravitation-
nelles aujourd’hui !
— Fonctionnement présenté rapidement à l’aide du schéma sur l’écran.
— Avec les sources secondaires, on se ramène au cas précédent : faire le schéma des deux
sources alignées avec l’écran au tableau.
Écran
Schéma d’observation à l’infini du cours d’Alméras (TODO : prendre le schéma sur son cours)
138
34 Interférométrie à division d’amplitude.
Expérience
Anneaux d’égale inclinaison avec une lampe à vapeur de sodium :
— Montrer que l’on reste très bien cohérent pour plein de valeurs de e, montrer que l’on a
biendes anneaux qui rentrent quand on se rapproche de e = 0 (contact optique)
— On a des annulations : problème de cohérence temporelle qui nous permet de remonter
au doublet du sodium
— Mesurer le ∆λ du sodium, comparer à la valeur tabulée
— Insister sur la précision excellente
— Calcul du rayon des anneaux : [5], voir [1] p 164 pour l’excédent fractionnaire. Les anneaux
sont de plus en plus resserrés et l’ordre au centre est maximal !
— Pas de problème de cohérence spatiale, on est seulement limité par l’étendue spectrale de la
source : on peut exploiter cela pour faire des mesures de spectre.
Expérience
Mesure de l’écart des raies du doublet du sodium [6]
— Montrer la perte de contraste : l’interpréter par la somme de deux systèmes d’anneaux.
— Faire le calcul de [1] p 178, remonter à la largeur du doublet.
— On s’attend à ∆e = 0.29 mm.
Écran
— Schéma de [1] page 165 du coin d’air
— Schéma d’observation du cours de Alméras (TODO : prendre le schéma sur son cours)
3 Interféromètre Fabry-Pérot
— Faire un beau schéma avec les réflexions multiples et les notations
— Calcul de l’intensité transmise, entièrement suivant [5] (TD Interférences) :
I0
I= 4R
( )
2 φ
1+ (1−R) 2 sin 2
139
34 Interférométrie à division d’amplitude.
Attention
Conclusion
— Intérêt : sources élargies, plus de luminosité.
— Prix à payer : localisation des interférences.
— Applications : mesure de longueurs, de raies, et surtout LIGO/Virgo et LISA : détection de
variations très faibles de longueurs !
140
Leçon
35 Diffraction de Fraunhofer.
Niveau L3 Prérequis
— Modèle scalaire de la lumière
— Optique géométrique
— Transformée de Fourier
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Optique et physique ondulatoire.
Dunod, 1986.
[2] Daniel M AURAS. Optique physique et électronique. Presses Universitaires de France, 2001.
[3] José-Philippe P ÉREZ. Optique, fondements et applications, 7ème édition. Dunod, 2011.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
[5] Clément S AYRIN. Travaux dirigés d’Optique. URL : http : / / www . lkb . upmc . fr / cqed /
teaching/teachingsayrin/.
[6] S EXTANT. Optique expérimentale. Hermann, 1997.
Introduction
Expérience
Éclairer une fente par un laser, observer l’image à grande distance, réduire la largeur de la
fente : on observe un comportement non prédit par l’optique géométrique...
1 Principe de la diffraction
1.1 Principe de Huyguens-Fresnel
— Énoncé du principe : [1] p 215
exp(ikr )
ds(M ) = A(θ)t (x, y)s 0 (P ) dΣ
r
— Contributions de Huyguens puis Fresnel. [3] p 262
— Schéma propre au tableau indiquant toutes les notations que l’on aura pour la suite (dis-
tances d et D, points M , P , onde reçue s 0 (P ), onde diffractée s(M ), coordonnées x, x 0 , y, y 0 ).
— Énoncé mathématique avec l’intégrale sur la pupille : arriver à [5]
Ï
exp(ikP M )
s(M ) = A t (x, y)s 0 (P ) dΣ
Σ PM
Écran
Notations, schéma.
141
35 Diffraction de Fraunhofer.
Remarques
On peut donner une expression plus précise de A dans le cadre de la diffraction de Fresnel.
Voir [3] p 403 (fonction de transfert de Fresnel).
Voir [5] (TD Diffraction 2) pour plus de détails. Attention, les notations x et X sont inversées
par rapport au TD précédent.
— Conditions de réalisation de la diffraction de Fraunhofer : [5]
— Diffraction d’une onde plane (1/d = 0) à l’infini (1/D = 0), c’est-à-dire dans le plan focal
d’une lentille convergente. On a alors α = X / f ′ .
— Diffraction d’une onde plane (1/d = 0) à grande distance (D ≫ r 2 /2λ, ODG D ≫ 2.5 mm
pour r = 50ţm et λ = 500 nm.)
— Diffraction au voisinage de l’image géométrique de la source (voir [3] p 269). Ce cas est
très important, car il montre que des figures de diffraction accompagnent la moindre
formation d’image ! Cette situation correspond en fait au cas d = −D : on a une source
virtuelle. Voir [6] p 139.
Écran
Montage à deux lentilles, passage à une lentille.
2 Figures de diffraction
2.1 Fente rectangulaire
— Calcul du profil d’intensité de la figure (en admettant la transformée de Fourier). [4] p 850
— Tracé du profil en intensité : tache centrale de largeur θ ∼ λ/a, deux fois plus large que les
autres et d’intensité bien plus grande. [3] p 272
142
35 Diffraction de Fraunhofer.
Expérience
Montrer qualitativement que si la largeur de la fente augmente, la tache centrale se réduit.
Montrer aussi que la tache centrale est deux fois plus large que les autres. Pour les valeurs
numériques, voir [2] page 249.
Expérience
Montrer la tache d’Airy.
3 Filtrage spatial
— La figure de diffraction est la transformée de Fourier de la transmittance : on fait apparaître
les fréquences spatiales kα et kβ.
— Filtrage volontaire, schéma avec plan de Fourier ([6] page 129, Fourier entre objet et Fourier,
identité entre objet et image, donc Fourier inverse entre Fourier et image)
— Schéma au tableau
— Filtrage involontaire par une optique trop petite [4] page 856
Expérience
Faire l’expérience d’Abbe : [6] page 128
— On peut faire l’image du plan de Fourier sur un écran afin de montrer que l’on coupe
des fréquences spatiales.
Remarques
Conclusion
Ouverture sur la strioscopie pour observer des variations de phase. Parler de la limitation des
instruments d’optique (critère de Rayleigh), si pas abordé durant la leçon.
143
Leçon
Diffraction par des structures pério-
36 diques.
Niveau L3 Prérequis
— Diffraction de Fraunhofer
— Structure cristalline (réseau direct, réseau
réciproque)
Introduction
On a déjà vu la diffraction de Fraunhofer, et le lien entre l’intensité diffractée et la transformée de
Fourier de la transmittance. Peut-on ainsi remonter à des informations sur la structure de l’objet
diffractant ? Inversement, peut-on remonter à des propriétés de l’onde incidente si on connaît la
structure ? Durant cette leçon on s’intéressera uniquement aux structures périodiques.
Préliminaires
Écran
Schéma avec les notations.
144
36 Diffraction par des structures périodiques.
Expérience
Diffraction d’un faisceau laser élargi par des réseaux de différents pas.
— On observe des pics d’intensité régulièrement espacés.
λ
sin θn − sin θ0 = n où n ∈ Z
a
— Cela correspond à des interférences constructives entre deux rayons successifs. [3] p 352
— Calcul du facteur de structure : [5]
( )
sin(N πua) 2 sin θ − sin θ0
|S |2 = N 2 avec u =
N sin(πua) λ
— Calcul du facteur de forme : il s’agit de la figure de diffraction par une fente, de largeur e. La
formule est connue ([4] p 852), mais le calcul est refait dans [3] p 355. On a
— L’intensité totale transmise est (en ramenant les facteurs constants dans I 0 , de sorte que
I (θ = θ0 ) = N 2 I 0 ) : ( )
2 2 sin(N πua) 2
I = N I 0 sinc (πue)
N sin(πua)
— Montrer le programme Python.
Écran
Programme Python pour la diffraction par N fentes.
— Montrer les rôles des facteurs de forme et de structure, et de quels paramètres ceux-ci
dépendent.
— Inversion des trois échelles N a, a, e entre l’espace du réseau et l’espace réciproque. Voir
[5].
Remarques
— En cas de manque de temps, ou si les calculs sont trop lourds, on peut facilement les
écourter en n’en présentant que le principe.
— Pour les calculs faits ici, on ne se trouve pas dans l’approximation des petits angles uti-
lisée pour la plupart des calculs de diffraction de Fraunhofer. C’est pour cela qu’on a un
facteur sin θ−sin θ0 et non pas θ−θ0 . En pratique les conditions expérimentales vérifient
l’approximation des petits angles.
Transition : Les maxima du réseau sont très bien localisés lorsque N devient grand. Or leurs
positions dépendent de la longueur d’onde incidente : on vient de réaliser un spectromètre !
145
36 Diffraction par des structures périodiques.
Le réseau habituel a un grand inconvénient : son maximum d’intensité est pour θ = θ0 , soit
m = 0 : il n’a aucun pouvoir de résolution, toutes les raies sont confondues. On réalise ainsi
des réseaux « blazés », qui ont leur maximum d’intensité pour m = 1 par exemple. Pour ce
faire, on ajoute un déphasage à progression arithmétique à chaque rayon. Voir [3] p 362.
Transition : Grâce à un réseau parfaitement bien connu, on peut remonter aux propriétés spec-
trales de la source. À l’inverse, on peut utiliser une source au spectre connu et étudier la figure
de diffraction pour remonter à la structure périodique : il s’agit d’une technique très utilisée dans
l’étude des solides cristallins.
Cette dernière partie est très importante, car le jury attend plus que des interférences à N
ondes dans le domaine électromagnétique. Il faut donc y passer un certain temps, quitte à
sauter les calculs dans la partie précédente. Les ordres de grandeur doivent être maîtrisés.
Remarques
Pour plus d’informations sur le réseau réciproque, voir [5] Diffraction 2, à la fin, ou [2] p 25-31.
146
36 Diffraction par des structures périodiques.
— Les neutrons étant non chargés, ils sont sensibles à la position des noyaux et non des nuages
électroniques. Ils ont un moment magnétique non nul, donc ils renseignent aussi sur les
moments magnétiques de la matière sondée. Pour toutes ces raisons, le facteur de forme est
différent de la diffraction par rayons X ! Il contient plus d’informations. [2] p 409
Conclusion
— Insister sur l’importance des facteurs de forme et de structure
— Ouvrir sur la diffraction par des motifs aléatoires.
147
Leçon
Introduction
— On a commencé par décrire les interactions entre la matière et le rayonnement par le modèle
de l’électron élastiquement lié : on a vu que l’on pouvait avoir émission (terme de pertes
dans l’équation, qui désexcite l’électron, voir [4] p 225), ou absorption (qui est à l’origine de
la partie imaginaire non nulle de εr (ω), voir [4] p 227 et 232).
Expérience
Spectre d’émission de la lampe de Balmer (spectro USB ou PVD).
Écran
Spectre d’absorption du Soleil
— Montrer le spectre d’émission et d’absorption : on observe dans les deux cas des raies. On
retrouve des raies aux mêmes positions : ce sont celles de l’hydrogène.
— On a donc des échanges discrets entre la lumière et la matière. Le modèle de l’électron élasti-
quement lié n’est pas suffisant pour expliquer cela : on voit maintenant que le modèle correct
pour décrire ces interactions est un modèle quantique.
Remarques
Noramlement, un spectre d’absorption ne devrait contenir que les raies correspondant aux
148
37 Absorption et émission de la lumière.
transitions entre n = 0 et n > 0, alors pourquoi observe-t-on les raies de Balmer en absorp-
tion ?
Transition : Commençons donc par décrire les différents phénomènes d’absorption et d’émis-
sion de la lumière.
149
37 Absorption et émission de la lumière.
énergie : on aurait un temps infini passé dans les niveaux excités ! On doit forcément avoir
un élargissement naturel. p [3] p 1068
— Autre source d’élargissement : effet Doppler. Largeur relative en T . [2] p 25
— Encore autre source : chocs. Ils diminuent l’énergie et donc la durée de vie τ dans l’état excité.
Par τ∆E ∼ 1, en déduit que les raies s’élargissent. [2] p 26
— La quantité de photons disponibles pour une transition à fréquence ν est donc [3] p 1069
∫ +∞
g (ν)u(ν) dν
0
— Pour un spectre bien plus large que la largeur de raie on obtient u(ν0 ).
1.4 Absorption
— Un système absorbe un photon pour monter en énergie. [3] p 1065
— Probabilité par unité de temps, proportionnelle à la densité de rayonnement disponible : [2] p 90
∫ +∞
dp abs = σ12 (ν)u(ν) dν ,
0
où σ12 (ν) est une fonction maximale en ν0 caractérisant l’absorption (on a fait rentrer le
facteur λ/h dans σ12 !).
— On définit ∫ +∞
σ12 (ν)
B 12 = σ12 (ν) et g (ν) = ,
0 B 12
∫
de sorte que g (ν) dν = 1 : g (ν) est le profil de raie, que l’on réutilisera par la suite pour
exprimer la pondération spectrale des probabilités.
— Lorsque le rayonnement incident est bien plus large que la raie, on peut écrire [3] p 1069
∫ +∞ ∫ +∞
dp abs = B 12 g (ν)u(ν) dν = B 12 u(ν0 ) g (ν) dν = B 12 u(ν0 ).
0 0
/
— En déduire dN1 dt abs = −u(ν0 )B 12 N1 . [3] p 1066
— Unité de ce coefficient : J−1 · s−2 · m3
Écran
Récapitulatif des processus d’émission et absorption.
Attention
150
37 Absorption et émission de la lumière.
A 21 8πhν30
= et B 12 = B 21 .
B 21 c3
— Remarques :
— l’émission induite B 21 est nécessaire,
— on peut prouver la même relation sans équilibre avec un rayonnement thermique (et
donc sans l’approximation de rayonnement large), mais c’est au-delà du cadre du cours,
— on remarque une forte symétrie entre l’émission induite et l’absorption.
3 Application au laser
3.1 Nécessité d’une inversion de population
— On a déjà vu qu’obtenir de l’émission induite est très difficile à l’équilibre thermique. On va
clarifier cette notion.
151
37 Absorption et émission de la lumière.
— Bilan d’énergie de [3] p 1073 (attention, c’est un bilan pour une composante donnée du
spectre !), négliger l’émission spontanée et obtenir
∂I ν ∂u ν
+ = (N2 − N1 ) B 21 u ν g (ν)hν − πpertes
∂z ∂t
— On utilise I = cu (milieu dilué) pour obtenir l’équation bilan, en posant γ(ν). Attention, on a
un facteur 2π entre γ(ν) et γ(ω).
— Conclure sur la nécessité d’une inversion de population. On retrouve le fait que l’on doit être
hors équilibre thermique : à l’équilibre thermique on a forcément N1 ≥ N2 donc γ(ν) ≤ 0.
— Réalisation pratique : cas du MASER ([1] p 160, [2] p 117) où la séparation est électrique. Dire
qu’en optique, à cause de la relationj B 21 = B 12 , on a forcément besoin d’un autre niveau
(sinon l’absorption compense forcément l’émission induite).
Attention
Le bilan énergétique de [3] p 1073 est en réalité pour un intervalle [ν, ν + dν] ! On a donc une
densité spectrale d’énergie, etc. Le bilan total reste valable pour un certain ν sans problème.
Remarques
L’importance de l’émission spontanée pour les lasers n’est vraiment pas claire. [4] dit page 253
qu’elle joue dans le domaine optique mais pas dans le domaine des micro-ondes. Cependant,
même dans le domaine optique, le rapport A 21 /B 21 vaut moins de 1 × 10−13 en unités SI. Il
dépend aussi fortement de u(ν). Cependant, dans [3] p 1074, on néglige l’émission spontanée.
De façon générale, on dira que l’émission spontanée est peu présente, et qu’elle se moyenne
à 0 car elle a lieu dans toutes les directions.
Pour réaliser l’amplification d’un faisceau, on a besoin de deux ingrédients : l’émission in-
duite et l’inversion de population (nécessaire afin d’avoir plus d’émission induite que d’ab-
sorption). Cependant, on ne les réalise pas de la même façon selon qu’on se trouve dans le
domaine optique ou des micro-ondes.
— Dans le cas des micro-ondes, on a des durées de vie spontanées de 1 × 103 s à 1 × 106 s.
Ainsi, on n’aura pas d’émission spontanée, et toute l’émission sera induite. Pour réali-
ser l’inversion de population, il suffit de séparer les molécules qui sont dans le niveau
152
37 Absorption et émission de la lumière.
fondamental : il s’avère que c’est possible à l’aide d’un champ électrique. Voir [1] p 160.
— Dans le cas optique, on ne peut pas séparer le fondamental E 0 par champ électrique. On
doit donc réaliser l’inversion de population de façon optique, et ce n’est pas possible
de pomper sur le niveau excité E a directement car B 21 = B 12 . On pompe donc sur un
troisième niveau E c , qui se désexcite rapidement de manière non radiative sur un autre
niveau. Ce niveau est donc en inversion de population par rapport au fondamental, et
il est choisi de façon à avoir une faible probabilité d’émission spontanée. Voir [1] p 163.
Pour aller plus loin, on peut ajouter un quatrième niveau E a au-dessus du fondamental
de façon à réaliser une inversion entre E b et E a sans exciter la majorité des électrons de
E0.
Conclusion
— Ouvrir sur le régime permanent : le gain diminue lorsque l’intensité augmente, et à satura-
tion le gain est égal aux pertes.
— Ouvrir aussi sur les propriétés gaussiennes du faisceau émis.
153
Leçon
Aspects corpusculaires du rayonne-
38 ment. Notion de photon.
Niveau L3 Prérequis
— Rayonnement d’équilibre thermique
— Pression de radiation
— Relativité restreinte (quadrivecteur
impulsion-énergie)
— Biréfringence
— Dispositifs d’interférences à deux ondes
Message Afin d’expliquer certains phénomènes observés en physique, il est nécessaire de quan-
tifier le rayonnement électromagnétique en lui associant une particule appelée le photon. Cette
particule permet de réinterpréter les résultats classiques, et apporte une vision profondément
quantique du rayonnement.
Bibliographie
[1] Claude A SLANGUL. Mécanique quantique 1. de boeck, 2007.
[2] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1984.
[3] Bernard C AGNAC, Lydia T HCHANG -B RILLET et Jean-Claud P EBAY-P ÉROULA. Physique ato-
mique 1. Dunod, 2005.
[4] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[5] Hubert G IÉ. « L’introduction de la constante d’action h par Planck ». In : Bulletin de l’union
des physiciens 679 (1985).
[6] H. J. K IMBLE, M. D AGENAIS et L. M ANDEL. « Photon Antibunching in Resonance Fluores-
cence ». In : Physical Review Letters 39.11 (sept. 1977), p. 691-695. DOI : 10.1103/physrevlett.
39.691. URL : https://doi.org/10.1103/physrevlett.39.691.
[7] Willis E L AMB J R et Marlan O S CULLY. « The photoelectric effect without photons ». In :
(1968).
[8] D. N. M OOTHOO et al. « Beth’s experiment using optical tweezers ». In : American Journal of
Physics 69.3 (mar. 2001), p. 271-276. DOI : 10.1119/1.1309520. URL : https://doi.org/
10.1119/1.1309520.
[9] Stéphane O LIVIER, Hubert G IÉ et Jean-Pierre S ARMANT. Physique Spé : PC*, PC. Cours et exer-
cices d’application. Tec & Doc, 2000.
[10] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
— TODO : références pour dire qu’on part d’une vision corpusculaire (les grecs, Newton), pour
aller vers une vision ondulatoire avec Maxwell et Hertz.
154
38 Aspects corpusculaires du rayonnement. Notion de photon.
k B bν h
u1 = où b = .
exp (bν/T ) − 1 kB
Il s’agit seulement d’une interpolation entre les deux formules proposées précédemment ! Il
n’y a pas de physique supplémentaire... /
— Utiliser l’équilibre thermique pour écrire ds 1 du 1 = 1/T et par intégration remonter à s 1 .
— Considérer N « quanta » d’énergie ε, montrer que l’entropie s’identifie à l’entropie calculée à
partir de la loi de Planck à condition d’avoir
ε = hν.
Ne pas faire les calculs de Stirling, mais bien insister sur le résultat : on a une interpréta-
tion quantifiée du rayonnement, ce qui semble mettre en doute les affirmations considérées
valides à cette époque.
— Par ajustement, on remonte à une première valeur de la constante de Planck : h = 6.626 × 10−34 J · s.
Écran
Programme Python sur les lois de Rayleigh-Jeans et Wien.
Transition : On n’a pour l’instant pas associé ce postulat à l’existence de photons : le raison-
nement a été purement classique, et a d’ailleurs amené Planck à considérer des oscillateurs fixes
plutôt que des photons.
155
38 Aspects corpusculaires du rayonnement. Notion de photon.
— Montrer les résultats, dire que étant donnée la charge élémentaire cela permet de remonter
à la même valeur de h que le raisonnement basé sur le corps noir.
— Prix Nobel 1922 pour Einstein
— On a donc quantification des échanges entre le rayonnement et la matière, et cette quantifi-
cation est cohérente avec la quantification du rayonnement. Cela nous amène à la notion de
photon : la particule associée à la lumière.
Remarques
Bien que l’effet photoélectrique semble confirmer l’existence du photon, il faut reconnaître
pour être parfaitement rigoureux qu’il ne fait que prouver la quantification de l’interaction
matière-rayonnement. Ainsi, Lamb et Scully ont proposé dans [7] une explication qui ne sup-
pose qu’un comportement quantique du métal. Cependant, le présenter est intéressant histo-
riquement car il correspond à l’approche historique et invite à réfléchir à la cohérence d’une
quantification. De plus, il sert en fin de leçon pour expliquer le principe du photomultiplica-
teur.
Transition : Si le photon existe, il doit permettre de retrouver les résultats connus sur les ondes.
Remarques
En plus de poser des problèmes de divergence d’énergie, une masse photonique non nulle
impliquerait une décroissance exponentielle de l’interaction coulombienne et l’existence d’une
polarisation longitudinale de la lumière.
2.2 Impulsion
— Calcul de pression de radiation du point de vue microscopique, à partir de l’exercice 27.7. On
suppose la formule classique connue, on la retrouve à partir d’un raisonnement corpuscu-
laire. [10] p 989
— Noter que si W est l’énergie d’un photon, on a p = W /c.
— Application au refroidissement d’atomes de sodium (masse 3.82 × 10−26 kg) : à température
300 K, la vitesse thermique est 570 m · s−1 . Avec un photon de longueur d’onde 589 nm (d’im-
pulsion p = h/λ), on a une variation d’impulsion relative 5.2 × 10−5 . Il faut donc un grand
nombre de cycles d’absorption-réémission. [3] p 75
— Il peut être intéressant de revoir le calcul classique : il est présent par exemple dans [9].
156
38 Aspects corpusculaires du rayonnement. Notion de photon.
Remarques
La théorie cinétique des gaz de photons amène à une pression vérifiant p = 13 u, tandis que
pour un gaz de molécules on a p = 32 u. Voir [4] p 831.
Écran
Schéma de l’expérience de [3] p 311.
Transition : On peut interpréter les résultats sur les ondes comme des résultats sur les par-
ticules. On peut avoir un ordre de grandeur de la « luminosité » d’un photon dans [3] p 183 :
P = 1 mW, donc on reçoit seulement un photon toutes les 1 × 109 périodes. On pourrait donc pen-
ser qu’à
( cette)échelle il n’est plus possible de définir le champ électrique de l’onde sous la forme
⃗0 cos ωt + φ car celle-ci n’est réellement qu’une suite de photons très éloignés : il n’y aurait ainsi
E
plus d’interférences. On va maintenant s’intéresser aux expériences à photons uniques, qui ont
voulu vérifier s’il était possible de faire interférer des photons seuls et ont ainsi mis en évidence la
nature profondément quantique de celui-ci.
3 Dualité onde-corpuscule
3.1 Production et détection de photons uniques
— Production : notamment en plaçant des filtres de densité devant une source usuelle. item On [3] p 188
reçoit une puissance très faible (1 × 10−12 W pour 1 cm2 ) : il faut l’augmenter considérable-
ment si l’on souhaite mesurer quoi que ce soit. [3] p 184
— Principe du photomultiplicateur, basé sur l’effet photoélectrique déjà étudié. Gain usuel de
1 × 106 . [3] p 184
Écran
Schéma d’un photomultiplicateur.
Attention
Bien avoir en tête les limitations thermiques aux détecteurs à photons uniques ! On ne peut
pas faire des expériences avec seulement un photon par seconde...
157
38 Aspects corpusculaires du rayonnement. Notion de photon.
— Ces expériences sont incroyables : alors qu’on a vu qu’en moyenne on reçoit bien moins d’un
photon par période, on peut quand même observer un profil d’interférences, comme si les
photons interféraient tout de même ! Cela montre que le photon est un objet profondément
quantique.
Écran
Résultats d’expériences : vidéo du site de ressources (http://ressources.agreg.phys.
ens.fr/ressources/). On a aussi l’article correspondant pour avoir les informations sur
la réalisation de l’expérience.
Conclusion
— Bien insister sur le message : on a vu que le photon était cohérent avec les résultats expé-
rimentaux, on a déduit certaines de ses propriétés, mais on a surtout montré à la fin qu’il
n’était pas qu’une façon originale de décrire des phnomènes connus : il permet d’expliquer
des comportements impossibles pour un objet ondulatoire.
— Parler de Kimble, Dagenais et Mandel qui prouvent rigoureusement l’existence du photon
en 1977 ([6]). Ouvrir sur les cas où la dualité onde-corpuscule n’est plus suffisante pour ex-
pliquer les phénomènes : l’intrication quantique entre deux photons.
158
Leçon
Aspects ondulatoires de la matière. No-
39 tion de fonction d’onde.
Niveau PC Prérequis
— Équation de d’Alembert, solution en pa-
quet d’ondes
— Probabilité continues
— Fentes d’Young
Message Tout comme on a associé une particule au rayonnement, on peut associer une onde à
toute particule. On met ainsi en valeur une nouvelle propriété de la matière, qui est fondamentale
(ce que l’on voit dans l’inégalité de Heisenberg).
Bibliographie
[1] Claude A SLANGUL. Mécanique quantique 1. de boeck, 2007.
[2] O. C ARNAL et J. M LYNEK. « Young’s double-slit experiment with atoms : A simple atom in-
terferometer ». In : Physical Review Letters 66.21 (mai 1991), p. 2689-2692. DOI : 10.1103/
physrevlett.66.2689. URL : https://doi.org/10.1103/physrevlett.66.2689.
[3] Claude C OHEN -TANNOUDJI, Bernard D IU et Franck L ALOË. Mécanique quantique, tome 1.
Hermann, 1997.
[4] Diffraction des électrons par le graphite. 304.
[5] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
On a pu associer une particule à la lumière : pourrait-on de façon symétrique imaginer associer
une onde à la matière ? C’est une idée qui a été proposée par de Broglie dès 1924.
Remarques
Ce n’est pas comme ça que de Broglie a proposé sa relation : en réalité, il a fait un raisonne-
⃗) est un quadrivecteur et E = ħω donc on s’attend
ment relativiste, qui peut se résumer à « (E , p
⃗ ⃗
à avoir p = ħk. Cependant un tel raisonnement n’est pas du tout au programme de prépa. »
159
39 Aspects ondulatoires de la matière. Notion de fonction d’onde.
Expérience
Diffraction des électrons par du graphite ([4])
— Bien expliquer le fonctionnement de l’expérience, où se trouve le graphite, pourquoi on
met une tension élevée.
— Montrer les cercles : interpréter en disant que pour un angle θ on aura toujours des
cristaux qui feront la diffraction, on aura donc des cercles.
— Donner la relation de Bragg, en l’interprétant rapidement.
— Remonter à la longueur d’onde des électrons : elle est très petite, ce qui rend difficiles
les expériences en général ! Attention, on peut facilement confondre θ et 2θ.
— Le caractère non relativiste est justifié pour V plus petit que la dizaine de kilovolts.
— Diffraction des électrons : premières expériences proposées pour tester la relation de de Bro-
glie.
— Première expérience : Davisson-Germer en 1928. Montrer le setup expérimental et les résul-
tats sur slides. C’est le même principe que l’expérience qu’on a faite.
Écran
Setup expérimental et résultats de l’expérience de Davisson-Germer.
de Broglie n’a pas intuité cette relation à partir de rien : depuis 1830, on savait qu’il y avait
une analogie entre les équations de Hamilton-Jacobi (⃗ ⃗ S, E = − ∂S où S est l’action)
p = grad ∂t
∂ϕ
et la propagation des rayons lumineux (k = grad ϕ, ω = − où ϕ est la phase ϕ = ⃗
⃗ ⃗
∂t
k.⃗r − ωt ).
Cependant cette analogie n’avait pas été développée plus avant, faute de motifs. Pour plus de
détails, voir [1] p 274.
Transition : Si on peut associer une longueur d’onde à la matière afin de la décrire de façon
ondulatoire, on devrait pouvoir lui associer un champ scalaire.
160
39 Aspects ondulatoires de la matière. Notion de fonction d’onde.
[5] p 1173
— Condition de normalisation. [5] p 1173
— Solutions en ondes planes en exp(i(kx − ωt ))
Transition : Avec ce nouvel outil, on peut interpréter des expériences de physique ondulatoire
avec des particules comme les électrons.
Écran
Résultat de [2] : fentes d’Young avec des atomes d’hélium pour λDB = 1.03 .
Transition : Comment décrire l’évolution de cette fonction d’onde pour décrire l’évolution quan-
tique de la particule ?
161
39 Aspects ondulatoires de la matière. Notion de fonction d’onde.
Attention
On n’a pas le choix entre kx − ωt et ωt − kx, car la fonction d’onde est complexe.
Transition : Pour Heisenberg : un paquet d’onde correspond à une densité de probabilité de pré-
sence non ponctuelle, donc on aimerait savoir si l’on peut toujours définir la position d’une par-
¯ ¯2
ticule. Pour le courant de probabilité : on a conservation de l’intégrale de ¯ψ¯ par normalisation,
cependant ψ peut varier : on s’attend à retrouver une loi de conservation.
162
39 Aspects ondulatoires de la matière. Notion de fonction d’onde.
Conclusion
Ouvrir sur les autres effets ondulatoires que l’on pourra observer, notamment l’existence d’ondes
évanescentes : on pourra voir des particules « traverser » des barrières de potentiel classiquement
inaccessibles, il s’agit de l’effet tunnel.
Remarques
163
Leçon
Confinement d’une particule et quanti-
40 fication de l’énergie.
Introduction
— Dans de nombreuses situations on considère une particule au fond d’un puits de potentiel.
En physique classique, la particule se trouve immobile au fond du puits. En quantique c’est
différent.
— Physique ondulatoire classique : on a vu que k était quantifié. En quantique, on a une relation
E (k), on peut donc s’attendre à ce que E soit quantifié aussi !
— Pour une indétermination ∆x, trouver l’énergie minimale avec le principe d’Heisenberg. [2] p 683
— Principe général : plus le confinement est grand, plus on a des énergies importantes.
Transition : Comment modéliser le confinement d’une particule quantique ?
164
40 Confinement d’une particule et quantification de l’énergie.
— Points communs et différences avec la corde de Melde. Insister sur le fait que la quantifica-
tion de k est commune aux deux situations, tandis que celle de E est spécifique au problème
quantique. Point important : λDB /2 est un sous-multiple de la largeur du puits, comme L
pour la corde vibrante. [5] p 1234
2
— Niveaux d’énergie en n : aux grands n, l’écart relatif est en 2/n et on retrouve des niveaux de
plus en plus proches.
— Comparer le fondamental à l’énergie minimale obtenue avec Heisenberg.
Écran
Premiers modes propres.
Remarques
1.2 Applications
— Ordres de grandeur d’énergies pour les nucléons d’un noyau, les électrons d’un atome. Cal-
cul pour un être humain dans une pièce : c’est totalement négligeable. [4] p 199
— Exemple des polymères conducteurs, qui servent à faire des écrans OLED. TODO : s’informer.
Montrer que la longueur d’onde est proportionnelle au nombre d’atomes. [4] p 210
Écran
— Programme qui donne les premiers modes du puits fini
— Programme qui fait la résolution graphique
165
40 Confinement d’une particule et quantification de l’énergie.
3 Atome d’hydrogène
Si possible, il vaut mieux ne pas faire cette partie qui ne rentre pas très bien dans le fil directeur
de la leçon. Ainsi, il faut passer du temps sur les explications physiques du puits fini.
— On suppose le noyau fixe (masse réduite pas au programme) : on a alors une équation
( )
ħ2
− ∆ + V (r ) φ(r ) = E φ(r )
2m
Écran
Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène.
Conclusion
— Bien insister sur le comportement qualitativement différent en physique quantique.
— Propriétés vues ici : résultats mathématiques très généraux. C’est aussi valable pour les ondes
stationnaires en classique, cependant ici on peut relier k et E , ce qui est nouveau !
— Ouvrir sur les édifices polyatomiques : étude des niveaux d’énergie utile pour la chimie.
166
Leçon
41 Effet tunnel.
Message
Bibliographie
[1] Jean H ARE. Abrégé de mécanique quantique à l’usage de la préparation à l’agrégation de phy-
sique. 2018.
[2] Bernard L EROY. « Le microscope à effet tunnel ». In : Bulletin de l’union des physiciens 699
(1987).
[3] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PC-PC*. Dunod, 2016.
Introduction
Lors de l’étude du puits fini, on a vu que la fonction d’onde pouvait pénétrer dans les bords du
puits. Si ceux-ci sont de profondeur finie, on peut imaginer que la fonction d’onde les traverse et
soit de nouveau propagative après : c’est l’effet tunnel.
1 Barrière de potentiel
1.1 Position du problème
— Modélisation avec 3 régions [3] p 1250
/ les conditions de raccordement : ψ est continue et le saut de potentiel est fini
— Bien justifier
donc dψ dx p est continue aussi.
p
— Définir k = 2mE /ħ et q = 2m(V0 − E )/ħ. Équations dans chaque domaine, forme des so-
lutions. [3] p 1250
— Pas d’onde provenant de x = +∞ : on se ramène à un espace de solutions à une seule dimen-
sion.
1
T = ( )
1+ (1 ) sinh2 a
4 VE 1− VE δ
0 0
167
41 Effet tunnel.
Écran
— Graphe de la probabilité de présence
— Comparaison entre la formule exacte pour T et la formule de la barrière épaisse.
— ODG de T .
Remarques
Le courant de probabilité associé à une onde évanescente est nul. Dans le cas présent on a
tout de même un courant sous la barrière car lors du calcul du courant le terme croisé entre
l’onde évanescente et l’onde anti-évanescente donne une contribution non nulle.
Transition : Cet effet n’est présent qu’aux très basses masses et énergies. On s’attend donc à ce
qu’il soit surtout présent à l’échelle atomique : on va voir le cas de la radioactivité α.
2 Radioactivité α
2.1 Modélisation
— Rappels sur la radioactivité α : émission d’un noyau d’hélium. Exemple de l’uranium 236.
Particule α émise dans le noyau, qui peut s’enfuir par effet tunnel. [3] p 1260
— Modélisation de la force forte par une zone avec confinement à −V0 , puis potentiel coulom-
bien. [1] p 88
— Faire le dessin du potentiel et de la zone [r 0 , r 1 ] dans laquelle E < V (r ).
168
41 Effet tunnel.
Écran
p
Graphe de ln t 1 en fonction de 1/ E .
2
Attention
Écran
Schéma global d’un microscope à effet tunnel.
Remarques
Certaines modélisations ont un courant en C exp(−2d /δ)/d , mais le facteur 1/d est négli-
geable devant la décroissance due à l’exponentielle. Voir [2].
Conclusion
— Ouvrir sur l’existence d’une analogie en physique ondulatoire classique : la réflexion totale
frustrée. Lorsqu’il y a réflexion totale sur une surface, une onde évanescente se crée dans le
milieu et peut amener à l’apparition d’une onde qui se propage bel et bien si le milieu est
suffisamment fin.
169
Leçon
42 Fusion, fission.
Niveau L3 Prérequis
— Structure du noyau atomique
— Interactions fondamentales
— Énergie de masse
— Électrostatique
— Radioactivité
— Effet tunnel
Message On peut comprendre les processus de fission et de fusion par modélisation des interac-
tions internes au noyau. Ces deux processus sont très efficaces pour extraire de l’énergie de masse
de noyaux.
Bibliographie
[1] Jacques F OOS. Manuel de radioactivité. Hermann, 2009.
[2] Claude Le S ECH et Christian N GÔ. Physique nucléaire, des quarks aux applications. Dunod,
2010.
[3] Luc VALENTIN. Le monde subatomique, énigmes et trouvailles. Hermann, 1995.
Introduction
— Compréhension de la structure fondamentale de la matière
— Avancées théoriques et expérimentales majeures au XXème siècle
— Sources d’énergie et bombes A et H, associées au deux phénomènes respectivement de fis-
sion et de fusion que nous allons étudier
— But de la leçon : se donner des outils de physicien pour comprendre la matière à l’échelle du
noyau atomique et ces processus de fusion et fission.
1 Le noyau atomique
1.1 Cohésion du noyau
— Noyau : système lié de Z protons et N = A − Z neutrons.
— Interactions mises en jeu pour la cohésion : problème quantique à A corps, avec interaction
coulombienne et interaction forte... C’est très compliqué à résoudre ! [3] p 51
— L’énergie de liaison E l (A, Z ) assure la cohésion du noyau. Plus il y a de nucléons, plus elle est
grande : pour 21H, on a E l (2, 1) = 2.22 MeV, pour 168O elle vaut 127.6 MeV et pour 238U elle vaut
1801.2 MeV. On définit donc l’énergie de liaison par nucléon E l (A, Z )/A. [2] p 20
— On peut obtenir expérimentalement la valeur de l’énergie de liaison par nucléon : il s’agit de
la Courbe d’Aston.
Écran
Courbe d’Aston
170
42 Fusion, fission.
Écran
Explication des différents termes.
Remarques
Écran
Valeur des différents coefficients, comparaison ajustement/courbe théorique.
— Écart pour les noyaux très légers : il n’y a pas assez de nucléons pour pouvoir faire la statis-
tique.
171
42 Fusion, fission.
— Stabilité particulière pour certaines valeurs de N ou de Z . On peut en fait aller plus loin et
présenter un modèle en couches, par analogie avec les couches électroniques d’un atome.
Les « noyaux magiques » correspondraient aux gaz nobles, avec toutes leurs couches rem-
plies : ils sont particulièrement stables. [3] p 153,
Transition : Selon la courbe d’Aston, deux processus différents peuvent augmenter la stabilité, [2] p 37
selon leur Z : la fusion (pour les noyaux légers) ou la fission (pour les noyaux lourds).
2 Fission nucléaire
2.1 Principe
— Brève introduction historique : découverte fortuite en 1939 par Lise Meitner, Ottoh Hahn et
Fritz Strassman alors que l’on cherchait à fabriquer des éléments transuraniens en bombar-
dant l’uranium de neutrons.
— Fission spontanée : on réalise une déformation de la goutte liquide, et on voit si cela permet
de diminuer l’énergie de liaison. [2] p 71
2
Z2 2
— Comparaison des termes a S A et a c 1 : on fait apparaître le paramètre de fissilité Z /A.
3
A3
— On observe de la fission spontanée à partir de Z 2 /A ≳ 35, même si le modèle de la goutte
liquide donnerait plutôt une valeur de 45 (l’effet étant quantique, on doit raisonner en
terme de probabilité).
— En pratique, la fission spontanée ne concerne que très peu de processus : elle n’intervient
que pour les noyaux très lourds. [1] p 154
— Fission induite : on veut faire franchir la barrière de fission à un noyau.
— Principe : on envoie un neutron, et ça va déclencher le processus de fission.
— Deux types de neutrons : neutrons lents (d’énergie 0.025 eV, égale à l’énergie thermique)
et neutrons rapides (énergie supérieure à 1 MeV - il existe plusieurs définitions mais on
utilise la valeur de l’énergie des neutrons produits lors de la fission de l’uranium).
— Pour dépasser la barrière, il faut que l’énergie de liaison apportée par le neutron reçu (qui
vaut toujours environ 7 MeV, voir courbe d’Aston) soit supérieure à l’énergie d’activation
de la barrière de fission. [1] p 156
— Deux types de noyaux : ceux qui peuvent fissioner en recevant un neutron thermique, ou
ceux qui en recevant un neutron thermique deviennent fissiles après émission radioac-
tive. [1] p 157
235 1 236 93 140 1 238 1 239 β–
— Exemples : 92U + 0n −−→ 92U −−→ 36Kr + 56Ba + 3 0n ([2] p 195), 92U + 0n −−→ 92U −−→
239 β – 239
93 Np −−→ 94Pu ([1]
p 157)
— Asymétrie des produits de fission, lien avec les nombres magiques déjà vus. [1] p 158
Écran
— Barrière de fission
Remarques
— Le cas de Lise Meitner est un des exemples les plus connus de l’« effet Matilda » : l’attri-
bution d’une découverte scientifique réalisée par une femme à l’un de ses homologues
masculins.
— La section efficace d’absorption d’un neutron thermique est très différente de celle d’ab-
sorption d’un neutron rapide. Pour 235U, il est bien plus simple d’absorber un neutron
lent. Pour 238U, l’absorption d’un neutron rapide entraîne directement la fission : le
172
42 Fusion, fission.
noyau est fissile pour des neutrons rapides. Voir [2] p 197, [3] p 212.
— Pour plus de détails sur la valeur de la barrière de fission, voir [3] p 213. Il y a un lien
entre le caractère pair-pair ou non des noyaux et leur capacité à absorber des neutrons
pour fissionner, mais celui-ci n’est pas clair pour moi (il s’agit en gros de la variation
d’énergie d’appariement).
Transition : On peut voir sur la courbe d’Aston que les produits de la fission ont une énergie de
liaison plus forte que l’énergie de liaison de 235U. Ainsi, on aura un gaine en énergie de liaison lors
de processus de fission, ce qui implique la libération d’énergie dans le milieu. ODG : une réaction
libère 210 MeV ([2] p 198, ou mieux : [1] p 162). De plus, on libère des neutrons : ceux-ci pourraient
être utilisés pour relancer deux ou trois nouvelles réactions de fission (on produit 2.4 neutrons en
moyenne). C’est le principe à la base des réacteurs à fission.
3 Fusion nucléaire
3.1 Principe et exemples
— Fusion deutérium-tritium. Énergie libérée par nucléon (bien plus grande que pour la fission
car on a une pente plus forte dans la courbe d’Aston). Cette réaction est favorisée car on crée
de l’hélium, noyau magique. [2] p 210
— On doit pouvoir rapprocher les noyaux suffisamment les uns des autres. ODG avec Z1 = Z2 =
1 : E = Z1 Z2 e 2 /(4πε0 ) = 0.14 MeV. Énergie thermique à température ambiante : 0.025 eV, il
faut donc atteindre une température de 1.8 × 109 K. [3] p 224
— On la traverse par effet tunnel, mais la probabilité est en exponentielle décroissante, donc il
faut tout de même avoir des températures très élevées.
— Le processus de fusion peut avoir lieu dans les étoiles, où le cur est à une température très
élevée. La formation de noyaux lourds par fusion dans les étoiles est appelée nucléosynthèse
et est à l’origine de la grande variété d’éléments chimiques dnas l’Univers. La fusion de l’hy-
drogène amène à la synthèse de l’hélium, puis des éléments jusqu’au fer, puis des éléments
plus massifs. [3] p 264
Transition : Peut-on reproduire les conditions nécessaires à la fusion en laboratoire ?
173
42 Fusion, fission.
Conclusion
Ouvrir sur l’énergie de demain : réacteurs Gen IV (neutrons rapides - dangereux car le calopor-
teur est du sodium liquide, etc.), fusion peut-être un jour...
174
Leçon
Évolution temporelle d’un système
43 quantique à deux niveaux.
Niveau L3 Prérequis
— Équation de Schrödinger
— Formalisme des opérateurs quantiques
— Facteur gyromagnétique
Message Les états propres du Hamiltonien sont stationnaires : toute condition initiale n’étant
pas un état propre impliquera des oscillations entre les différents niveaux d’énergie. Pour résoudre
l’équation de Schrödinger dans ce genre de cas on se ramènera toujours aux états propres.
Bibliographie
[1] Claude A SLANGUL. Mécanique quantique 3. de boeck, 2009.
[2] Jean-Louis B ASDEVANT. 12 leçons de mécanique quantique. Vuibert, 2006.
[3] Claude C OHEN -TANNOUDJI, Bernard D IU et Franck L ALOË. Mécanique quantique, tome 1.
Hermann, 1997.
[4] Mark T HOMSON. Modern Particle Physics. Cambridge University Press, 2013.
TODO : reprendre avec ce qui est ajouté par Julien
Introduction
— On a vu en quantique qu’il y avait quantification de l’énergie
— On sait décrire un système étant donné son énergie (exemple du puits infini)
— Si l’on place une particule dans ces niveaux d’énergie, comment va-t-elle se comporter ?
— Exemple notamment d’un système à deux niveaux pour la facilité de calcul : on considère un
spin 12 . Il peut s’agir par exemple d’un électron ou d’un atome d’argent.
Transition : Voyons en premier lieu pourquoi il s’agit bien d’un système à deux niveaux, et com-
ment décrire de façon générale un état de ce système.
Écran
Rappel des formules, car elles sont longues à écrire et on va y revenir.
175
43 Évolution temporelle d’un système quantique à deux niveaux.
Transition : On soumet ce système à un hamiltonien simple : les deux états propres de Ŝ z sont
des états propres de Ĥ . Comment le système évolue-t-il ? On va mettre à profit la caractérisation
des états que l’on vient de voir.
— Applications :
— H+ 2 ([3] p 413)
— Oscillations des neutrinos ([2] p 153) : états propres de l’interaction faible, états propres
de masse. D2veloppement ultra-relativiste, matrice de couplage, probabilité d’oscillation
qui se met exactement sous la même forme. Expression de θ en fonction de la distance
parcourue. Détection a été récompensée par un prix Nobel en 2015. Préciser qu’il y a en
réalité 3 saveurs de neutrinos.
Écran
Résultats expérimentaux pour les oscillations de neutrinos.
176
43 Évolution temporelle d’un système quantique à deux niveaux.
Attention
Nous voulions initialement faire la leçon à travers l’exemple des neutrinos, mais il y a un
problème : on ne sait pas s’ils se propagent à la même vitesse, et [2] omet complètement
de parler du problème. Seul [4] l’aborde, en disant qu’un traitement plus complet en paquet
d’ondes donne le bon résultat (et il s’avère que c’est le même).
Transition : On vient de voir qu’un couplage entre deux niveaux d’énergie impliquait des oscil-
lations entre ceux-ci, à ω = ∆E /ħ. Que se passe-t-il maintenant si le couplage est sinusoïdal forcé ?
2 Oscillations forcées
2.1 Couplage sinusoïdal
Suivre les calculs de [3] p 444. On peut aussi consulter [1] section 18.11.
— Expression du Hamiltonien.
— Changement de référentiel : deux méthodes sont possibles, soit de façon élégante en suivant
[1] 18.11 et la note de bas de page de [3] p 445, soit en posant le changement de façon plus
pédestre (ce que fait [3]).
— Quelle que soit la méthode, on se ramène à
( )
−∆ω ω1
Ĥ =
ω1 ∆ω
— Passer rapidement sur la résolution de l’équation, donner directement l’expression de P 12 (t ).
On retrouve un résultat proche de ce qu’on avait obtenu à la partie précédente : c’est normal,
puisque encore une fois on s’est placé dans une base où le hamiltonien était diagonal et ne
dépendait pas du temps.
Écran
Mettre un support pour les calculs ?
Transition : On retrouve le sin2 du cas non forcé, mais il y a un terme d’amplitude qui peut varier
en fonction de ω.
Conclusion
— Tout au long de la leçon, importance des états propres ! En fait, la résolution du problème
revient juste à trouver la base adns laquelle Ĥ est indépendant du temps et obtenir ses états
propres.
177
43 Évolution temporelle d’un système quantique à deux niveaux.
— Ouverture sur plus de degrés de liberté, typiquement les 3 neutrinos ou les couplages en
RMN.
178
Leçon
Capacités thermiques : description, in-
44 terprétations microscopiques.
Niveau L3 Prérequis
— Thermodynamique
— Ensemble canonique
— Conditions aux limites périodiques
— Statistiques quantiques
Message L’énergie est stockée dans différents degrés de liberté qui sont « activés » lorsque l’éner-
gie thermique est suffisante.
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Thermodynamique. Dunod, 1984.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] Bernard D IU et al. Thermodynamique. Editions Hermann, 2007.
[4] Charles K ITTEL. Physique de l’état solide, 7ème édition. Dunod, 2005.
Introduction
— Capacités thermiques déjà vues en thermodynamique
— On n’a pas d’expressions pour celles-ci. TODO : vraiment ?
— On va voir qu’un modèle microscopique permet de comprendre comment l’énergie est em-
magasinée dans un solide, par degrés de liberté successivement activés.
1 Description thermodynamique
TODO : références de cette partie, voir Debye semi-qualitatif
1.1 Définition
— Définition de la capacité thermique
— Capacité thermique à volume constant, pression constante, à partir /de U et H .
— Noter qu’on a la même définition en physique statistique, avec ∂〈E 〉 ∂T
1.2 Propriétés
— Extensivité, signe positif (preuve dans [3] p 196)
— Principe de Nernst : C V tend vers 0 quand T tend vers 0. [3] p 144
— On peut les mesurer par calorimétrie : montrer des résultats expérimentaux sur slides.
— Revoir la relation de Mayer généralisée.
Écran
Résultats expérimentaux pour des solides et des gaz : C V fonction de T . ODG.
179
44 Capacités thermiques : description, interprétations microscopiques.
Transition : Modèle pour expliquer ces résultats expérimentaux ? On commence par les gaz par-
faits, afin de dégager le message important : on a des degrés de liberté qu’on active les uns après
les autres.
Écran
Valeurs de C V,m pour des gaz nobles.
Écran
— Valeurs pour H2 , N2 , I2 , Cl2
— Courbe déjà présentée de C V en fonction de T sur laquelle on fait apparaître Trot et Tvib .
Remarques
On ne prend pas en compte les degrés de liberté du nuage électronique : il faudrait en toute
rigueur le faire à très haute température (par exemple dans les étoiles). Voir [2] p 333.
Transition : On a compris comment expliquer l’évolution avec la température des capacités ther-
miques des gaz. Cependant, on a vu que C V tendait vers 0 lorsque T tend vers 0. Ce n’est pas en
contradiction avec ce que l’on vient de voir, car on n’a pas pris en compte les transitions de phase !
On s’intéresse donc maintenant à la modélisation des solides.
180
44 Capacités thermiques : description, interprétations microscopiques.
Écran
C V,m (T ) pour plusieurs solides cristallins.
Transition : Pour interpréter les résultats aux plus basses températures, on utilise un modèle
quantique inspiré sur cette constatation classique.
— Donner un ODG de TE .
— À haute température, on retrouve l’équipartition
— À basse température, on a une exponentielle.
Écran
Capacité thermique de l’argon solide ([4] p 116).
181
44 Capacités thermiques : description, interprétations microscopiques.
— Volume occupé par l’ensemble des modes : 43 π(k B TD )3 , avec TD l température de Debye.
— On peut exprimer TD en fonction des paramètres connus : on écrit k B TD = ħωD = ħc S k max ,
k max étant tel qu’il y ait bien 3N modes (N dans chaque dimension) :
4 3
3
πk max
3N = ( 2π )3 .
L
Notons que l’expression de TD n’est pas nécessaire pour avoir l’évolution en T 3 à faible tem-
pérature.
— On a bien tous les modes dans la première zone de Brillouin car (2π/L)/(2π/a) = L/a = N .
— L’énergie des modes excités étant environ k B T , on a
( )
T 3
U = 3N k B T
TD
et on retrouve bien ( )3
T
C V = 12N k B
TD
— Pour la comparaison, le résultat exact a un facteur π4 /15 en plus ([2] p 392, [4] p 115).
Écran
— Relation de dispersion ω(k) = c s k
— Résultats de Dulong et Petit, Einstein et Debye comparés.
Remarques
Le modèle d’Einstein est valide pour les modes optiques dans les cristaux polyatomiques,
pour lesquels ω(k) ≃ cste.
Attention
Ce modèle de sphère contenant tous les modes n’a rien de particulièrement quantique : il
ne faut pas faire l’analogie avec Fermi-Dirac ou quoi que ce soit. On suppose juste qu’on a
certains modes disponibles et qu’on n’en excite que les premiers.
182
44 Capacités thermiques : description, interprétations microscopiques.
Conclusion
— Ouvrir sur la capacité thermique des électrons
183
Leçon
Paramagnétisme, ferromagnétisme :
45 approximation du champ moyen.
Niveau L3 Prérequis
— Milieux magnétiques
— Électromagnétisme dans la matière
— Ensemble canonique
— Spin
Message TODO
Bibliographie
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Électromagnétisme 4. Dunod, 1984.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] Warren E. H ENRY. « Spin Paramagnetism of Cr+++, Fe+++, and Gd+++ at Liquid Helium Tem-
peratures and in Strong Magnetic Fields ». In : Physical Review 88.3 (nov. 1952), p. 559-562.
DOI : 10.1103/physrev.88.559. URL : https://doi.org/10.1103/physrev.88.559.
[4] Charles K ITTEL. Physique de l’état solide, 7ème édition. Dunod, 2005.
[5] Étienne du T RÉMOLET DE L ACHEISSERIE. Magnétisme 1 : fondements. EDP Sciences, 2000.
Introduction
1 Origine microscopique du magnétisme
1.1 Moments magnétiques atomiques
— Moment magnétique associé au moment cinétique orbital : µ⃗L = i × πr 2 e⃗z = q/T πr 2 e⃗z et
T = 2πr /v, donc [1] p 147
q ⃗ eħ
µ⃗L = L =− ⃗
L.
2m 2m
— Magnéton de Bohr µB = eħ/2m = 9.27 × 10−24 A · m2 . On a donc µ⃗L = −µB⃗
L pour un électron.
— Moment magnétique intrinsèque dû au spin : facteur gyromagnétique g de Landé. On a
⃗S = −g S µB ⃗
µ S où g S ≃ 2.
Remarques
— Lors de cette leçon, on notera L⃗, S⃗, J⃗ les « vrais » moments cinétiques, et ⃗
L, ⃗
S, ⃗
J les
moments cinétiques « en unités de ħ », définis par L ⃗ = ħ⃗
L, etc.
— À partir de l’expression de g de [4] p 378, on peut retrouver g = 1 pour ⃗
L seul, et g = 2
184
45 Paramagnétisme, ferromagnétisme : approximation du champ moyen.
pour ⃗
S seul.
1.2 Définitions
— Définition de l’aimantation : moment magnétique moyen par unité de volume, tel que dM ⃗=
⃗ (⃗
M r ) dτ. [1] p 100
— On peut obtenir l’aimantation si l’on connaît l’énergie libre (dans le cas d’un système en
contact avec un thermostat) : ( ) [2] p 310
1 ∂F
M =−
V ∂B 0 T,V,N
— Susceptibilité magnétique : on définit [2] p 310
∂M
χ = µ0 lim ,
B 0 →0 ∂B 0
Remarques
/
— La susceptibilité magnétique est parfois définie par χ = ∂M ∂B 0 , ce qui correspond
à notre définition dans les unités CGS. On voit aussi parfois χ = µ0 M /B (par exemple
dans [4] p 375) : cela correspond aussi à notre définition car aux faibles valeurs de B 0
l’aimantation est généralement proportionnelle au champ appliqué.
— En réalité, le champ que l’on peut imposer est H⃗ . Pour un paramagnétique, on a χ ≪ 1,
⃗ ⃗
donc cela correspond en gros à B 0 = µ0 H . Cependant, pour un ferro, cela ne fonctionne
plus... On a donc bien le droit de mettre B⃗0 dans l’hamiltonien du paramagnétisme,
mais peut-on faire la même chose pour le ferromagnétisme ? Ce n’est pas clair. Cepen-
dant, le champ moyen ferromagnétique comprend la contribution des voisins, et cela
compense peut-être le problème ?
2 Le paramagnétisme
Le paramagnétisme ne peut être présent que dans les éléments ayant des couches internes non
saturées (tous les électrons ne sont pas appariés), c’est-à-dire les couches 3d, 4f, 5f... Les couches
externes ne peuvent pas participer car les électrons sont pris pour les liaisons chimiques (voir [1]
p 189).
La discussion de la partie précédente ne concerne que des atomes ou ions libres. En réalité, on
peut envisager deux types de paramagnétismes : [5] p 259
— des électrons localisés autour de leur noyau (paramagnétisme de Curie, que l’on traite ici)
— des électrons totalement délocalisés, décrivant les électrons de conduction (paramagné-
tisme de Pauli).
185
45 Paramagnétisme, ferromagnétisme : approximation du champ moyen.
Écran
Résultats pour J ̸= 12 et résultats expérimentaux ([4] p 380, [3]).
Remarques
186
45 Paramagnétisme, ferromagnétisme : approximation du champ moyen.
— Ces électrons seront les seuls à pouvoir faire du paramagnétisme, et on considèrera qu’ils
font du paramagnétisme de Curie :
2
C3 T 3 N µ0 µB
χPauli = = .
T 2 TF 2 V k B TF
3 Description du ferromagnétisme
Écran
Résultats expérimentaux : aimantation non nulle en-dessous d’une certaine température TC .
Attention
La convention de signe ⃗µ = −g µB ⃗
J est opposée dans [2] p 450, ce qui fait qu’il y a un signe − de
plus dans l’hamiltonien pour cette référence (le signe − de l’interaction moment magnétique
- champ n’est plus compensé). On a donc un champ magnétique effectif différent, puis tout
⃗ = − N g µB 〈S⃗i 〉.
rentre dans l’ordre car M V
187
45 Paramagnétisme, ferromagnétisme : approximation du champ moyen.
C µ0 M C C
µ0 M = (B 0 + λM ) soit χ = = λ
= .
T B0 C
T − µ0 T − TC
Écran
Calculs pour B 0 −→ 0 et T > TC .
Conclusion
— On a utilisé ici l’approximation de champ moyen, utile dans de nombreux domaines de la
physique (voir compléments de [2], notamment III.G, III.H, III.K). Elle est très puissante, car
avec un raisonnement assez simple on a pu obtenir l’existence d’une transition de phase.
— Ouverture possible : domaines de Weiss ?
188
Leçon
Propriétés macroscopiques des corps
46 ferromagnétiques.
[1] Michel B ERTIN, Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Électromagnétisme 4. Dunod, 1984.
[2] Charles K ITTEL. Physique de l’état solide, 7ème édition. Dunod, 2005.
[3] Jérémy N EVEU. Cours d’électronique de la préparation à l’Agrégation de Physique. 2018.
[4] Marie-Noëlle S ANZ et al. Physique tout-en-un PSI 2ème édition (ancien programme). Dunod,
2006. ISBN : 2100548719.
Introduction
— On a déjà vu le magnétisme dans les matériaux
— Comment expliquer qu’il existe des aimants permanents ?
— Ce type de propriétés permanente est extrêmement utile pour les technologies actuelles,
comme le stockage de données par exemple.
Attention
189
46 Propriétés macroscopiques des corps ferromagnétiques.
2 Lois de réponse
2.1 Cycle d’hystérésis
Expérience
Cycle d’hystérésis d’un matériau de fer dur. TODO : référence
Écran
Schéma de l’expérience
Courbe d’hystérésis générale avec première aimantation.
Écran
Valeurs de Hc et B r , cycles d’hystérésis pour des ferros durs et doux
190
46 Propriétés macroscopiques des corps ferromagnétiques.
Écran
— Domaines dans une plaquette monocristalline
— Origine des domaines
— Interprétation de ce résultat :
— Si on a une aimantation uniforme, on a un champ fort à l’extérieur, ce qui n’est pas intéres-
sant du tout.
— Il se forme des domaines de Weiss, d’aimantation uniforme mais pas de même direction.
— Si on modifie le champ appliqué, on déplace les parois : cela permet de comprendre la
courbe de première aimantation. [1] page
180
Conclusion
— Ouvrir sur le stockage de données
— Parler des aimants en terres rares qui sont bien plus puissants, et dire qu’il s’agit d’un do-
maine encore actif de la recherche.
— Prix Nobel 2007 magnétorésistance géante
Remarques
191
Leçon
Mécanismes de la conduction élec-
47 trique dans les solides.
Niveau L3 Prérequis
— Mécanique classique
— Électromagnétisme
— Statistiques quantiques
Message
Bibliographie
[1] Neil A SHCROFT et David M ERMIN. Physique des solides. EDP Sciences, 2002.
[2] Bernard D IU et al. Physique statistique. Editions Hermann, 1989.
[3] André G UINIER, Étienne G UYON, Jean M ATRICON et al. « Propriétés électroniques des so-
lides ». In : Bulletin de l’union des physiciens 550 (1972).
[4] Charles K ITTEL. Physique de l’état solide, 7ème édition. Dunod, 2005.
Introduction
Écran
Résistances de différents solides.
192
47 Mécanismes de la conduction électrique dans les solides.
Remarques
d⃗
v
m ⃗.
= −e E
dt
— On peut montrer ([1] p 12) que si la probabilité de choc est de dt /τ, la vitesse moyenne
〈⃗
v 〉 vérifie l’équation
v〉
d〈⃗ m
m ⃗ − 〈⃗
= −e E v 〉.
dt τ
Cependant cette formule est un peu plus longue à démontrer, et seul le régime station-
naire est intéressant ici.
— On peut donc plutôt dire que la vitesse entre deux chocs vaut, par intégration, ⃗ v (t ) =
⃗
−et E /m. En moyenne, le temps entre deux chocs est τ, donc la vitesse moyenne est
atteinte lorsque t = τ, soit
eτ
〈⃗
v〉 = − E ⃗
m
1.2 Résultats
— Conductivité en courant continu : [1] p 8
neτ
σ=
m
— Ordres de grandeur de τ [1] p 11
193
47 Mécanismes de la conduction électrique dans les solides.
— Nouveau libre parcours moyen, en utilisant la vitesse de Fermi comme vitesse moyenne :
on atteint facilement les centaines d’angströms, ce qui correspond à l’expérience, et à des
collisions sur des impuretés. [1] p 60
— On remarque que v F vaut 100 fois plus que v th utilisée pour le calcul de Drude, mais qu’il y a
un même facteur 100 entre le libre parcours moyen réel et le libre parcours moyen de Drude :
les deux erreurs se compensent, ce qui permet d’avoir la bonne valeur de τ et donc de σ avec
le modèle de Drude (et ce qui explique que changer le libre parcours moyen dans le modèle
de Drude n’était pas efficace).
3 Structure de bandes
3.1 Modèle des électrons quasi-libres
( )
— Les électrons libres sont des ondes exp i⃗k.⃗
r . On prend un modèle 1D pour simplifier.
— Réflexion de Bragg des électrons sur le réseau des ions : 2a sin θ = nλ, avec θ = π/2. Ainsi
k = nπ/a avec n entier relatif. Ondes stationnaires lorsque la condition est vérifiée. [4] p 163,
— Ondes stationnaires ψ+ et ψ− , qui localisent les électrons en deux zones différentes : donc [3] p 314
deux énergies, on aura apparition d’un gap.
— Pour le calcul complet : [1] p 181. Mentionner le théorème de Bloch, le traitement quantique,
etc.
Écran
Remplissage des niveaux d’énergie pour différents matériaux.
194
47 Mécanismes de la conduction électrique dans les solides.
Conclusion
— Phénomène profondément quantique, car T ≪ TF . On a vu l’importance du réseau pério-
dique d’ions.
— Semi-conducteurs super, car grâce au dopage on peut contrôler les propriétés de conduction
et réaliser des composants stylés, comme les transistors.
195
Leçon
Phénomènes de résonance dans diffé-
48 rents domaines de la physique.
Message Montrer le caractère central et universel des résonances en physique. Appuyer sur le
nombre de degrés de liberté.
Bibliographie
[1] Jean-Marie B RÉBEC et al. Mécanique MPSI. Hachette, 2003.
[2] Claude C OHEN -TANNOUDJI, Bernard D IU et Franck L ALOË. Mécanique quantique, tome 1.
Hermann, 1997.
[3] Jean-Pierre FAROUX et Jacques R ENAULT. Mécanique 1. Dunod, 1996.
[4] José-Philippe P ÉREZ. Électronique, fondements et applications. Dunod, 2006.
[5] Bernard S ALAMITO et al. Physique tout-en-un PCSI. Dunod, 2013.
[6] Marie-Noëlle S ANZ, Anne-Emmanuelle B ADEL et François C LAUSSET. Physique tout-en-un
1ère année. Dunod, 2003.
[7] Clément S AYRIN. Travaux dirigés d’Optique. URL : http : / / www . lkb . upmc . fr / cqed /
teaching/teachingsayrin/.
Introduction
— Définition d’une résonance : la réponse d’un système à une excitation passe par un maxi-
mum en fonction d’un paramètre variable. Ici, ce paramètre sera la fréquence. On parlera de
considérations énergétiques plus tard.
— Dans la vie quotidienne : fréquences émises par les instruments, capteur radio (on choisit la
fréquence de résonance qui correspond à la porteuse). Il existe aussi des résonances dans le
domaine microscopique !
Transition : Commençons par un modèle simple afin de bien dégager les phénomènes phy-
siques qui entrent en jeu.
m ẍ + αẋ + kx = F 0 cos(ωt )
196
48 Phénomènes de résonance dans différents domaines de la physique.
√
ω0 F0 1 p
k
ẍ + ẋ + ω20 x = cos(ωt ) avec ω0 = et Q = p km.
Q m α
m
( )
— Passage en régime sinusoïdal forcé : x(t ) = Re(x(t ), avec x = x m exp iφx exp(iωt ). On a [1] p 102
F0 1 F0 1 F 0 /(mω20 )
x= = soit x m = p ,
mω20 1 + j ω
−ω
2
mω20 1 − u 2 + j Qu G(u)
Qω0 ω2
0
2
où G(u) = (1 − u 2 )2 + Qu 2 .
— Comportement
p pasymptotique. Détails du comportement entre les deux limites : cas Q <
1/ 2 et Q > 1/ 2. On dérive pour obtenir le maximum, conformément à la définition don-
née en introduction. Obtenir la pulsation de résonance [1] p 103
√
1
ωr = ω0 1 − .
2Q 2
— Tracé des courbes sur slide, les commenter : à basse fréquence, on « suit » la commande,
tandis qu’à haute fréquence on ne peut plus.
Écran
— Courbes de module et de phase, pour différentes valeurs de Q
— Analogie électromécanique : elle nous permet de faire un lien entre la position dans un
oscillateur amorti et la charge de C dans un RLC.
— Programme Python : résonances du RLC série. Montrer la résonance en tension (bornes
de C), voir qu’elle se comporte de la façon attendue. Montrer le courant (tension aux
bornes de R) : on observe aussi une résonance, mais la fréquence ne dépend pas de Q !
197
48 Phénomènes de résonance dans différents domaines de la physique.
( )
ω0
— Réponse à un échelon : évolution n exp − 2Q t , on a donc un temps caractéristique τ = Q/ω0 . [5] p 355
— On a la relation τ∆ω = 2, très générale puisqu’elle ne dépend pas des caractéristiques du
système ! [3] p 244
Écran
Systèmes avec résonance : voiture, électron élastiquement lié, RMN...
Transition : Montrer les spectres de RMN avec protons couplés : on a séparation des pics ! le
nombre de pics dépend du nombre de protons... et l’espacement dépend du couplage !
Expérience
Circuits RLC couplés
— Faire une wobbulation, montrer le déplacement des pics de résonance.
198
48 Phénomènes de résonance dans différents domaines de la physique.
2e
δ= − 2e tan θ sin θ = 2e cos θ.
cos θ
— Calcul de l’intensité transmise : pour une longueur donnée, on sélectionne seulement cer-
taines fréquences !
— Parler de la finesse.
— Mentionner les autres exemples.
Écran
Autres exemples de résonances avec une infinité de degrés de liberté : corde de Melde, ondes
de marées...
Conclusion
Ouvrir sur les résonances paramétriques : on fait varier un autre paramètre que ω, par exemple
C pour le RLC ou l pour le pendule.
199
Leçon
Oscillateurs ; portraits de phase et non-
49 linéarités
Introduction
— Définition d’un oscillateur : système dont une grandeur caractéristique croît et décroît pé-
riodiquement.
— Définition de non-linéaire : l’équation ne vérifie pas le principe de superposition. Plus phy-
siquement, la réponse n’est pas une fonction linéaire de l’excitation.
Remarques
Transition : On va commencer par l’étude d’un oscillateur simple, mais qui va nous permettre
d’introduire l’essentiel des outils pour travailler avec les oscillateurs, et qui va mettre en exergue
les propriétés fondamentales des non-linéarités.
200
49 Oscillateurs ; portraits de phase et non-linéarités
— On doit avoir E ≥ mg l (1 − cos θ), et alors l’énergie cinétique est E − mg l (1 − cos θ). Tracer
l’énergie potentielle en fonction de θ, placer la droite correspondant à l’énergie mécanique
totale. On distingue trois cas : [2] p 250
— E < 2mg l : on a oscillations entre −θm et +θm , avec annulation de la vitesse en ±θm . Si
on suppose E ≪ 2mg l , ou θm ≪ π, on peut écrire sin θ ≃ θ et l’équation devient
θ̇ 2
+ θ 2 = cste.
ω20
On a donc affaire à des trajectoires circulaires dans le plan (θ, θ̇/ω0 ). Lorsque E n’est plus
négligeable devant 2mg l , les trajectoires ne sont plus oscillatoires, mais on a toujours un
mouvement oscillatoire ([3] p 721).
— E > 2mg l : on n’a jamais annulation de θ̇, et θ peut prendre des valeurs quelconques. On
a un mouvement révolutif ([3] p 721). Donner le tracé dans le plan (θ, θ̇/ω0 ).
— E = 2mg l : il s’agit de la séparatrice. Donner son tracé dans le même plan.
— Commentaires généraux sur les trajectoires : sens de parcours, impossibilité de se croiser
(deux trajectoires qui se croisent sont forcément les mêmes par théorème de Cauchy), pério-
dicité lorsque E < 2mg l .
— Les non-linéarités ont donc pour effet de faire apparaître des solutions qualitativement dif-
férentes.
— On voit que la connaissance des trajectoires (θ(t ), θ̇(t )/ω0 ) pour toute condition initiale est
suffisante pour caractériser le comportement de l’oscillateur à tout temps. Généralisons cette
notion.
— Définition de l’espace des phases
/ : on écrit/les équations du mouvement sous la forme de
N équations d’ordre 1 : dx 1 dt = ..., ..., dx N dt = .... L’espace des phases est alors (x 1 , ..., x N ),
et une trajectoire de phase est la courbe paramétrée (x 1 (t ), ..., x N (t )). Le portrait de phase est
l’ensemble des trajectoires de phase pour plusieurs conditions initiales. [6] p 632
Remarques
Le théorème de Cauchy stipule que deux trajectoires (θ1 (t ), θ˙1 (t )/ω0 ) et (θ2 (t ), θ˙2 (t )/ω0 ) qui
se croisent sont forcément les mêmes, car alors il existerait un temps t 0 tel que θ1 (t 0 ) = θ2 (t 0 )
et θ˙1 (t 0 )/ω0 = θ˙2 (t 0 )/ω0 , ce qui implique que les solutions seraient identiques par unicité.
Cependant, cela n’est pas un problème pour le croisement des séparatrices : il faut un temps
infini pour atteindre le point de croisement, donc le temps t 0 n’est jamais atteint.
Écran
Programme Python traçant les solutions, leurs FFT et les portraits de phase pour plusieurs
oscillateurs.
— Montrer l’oscillateur harmonique (linéaire)
— Montrer le pendule simple : on retrouve le portrait de phase déjà vu. Commenter la
FFT : apparition d’une harmonique à 3ω.
201
49 Oscillateurs ; portraits de phase et non-linéarités
2 Oscillations entretenues
2.1 Considérations générales
— On veut faire apparaître deux caractéristiques essentielles : [2] p 257
— l’amorçage des oscillations,
— la stabilisation de l’amplitude en régime permanent.
— On souhaite avoir un cycle bien défini : l’équation ne peut être linéaire, sans quoi toute ho-
mothétie du cycle dans l’espace des phases serait aussi une solution. On recherche donc une
modélisation par une équation non linéaire. [3] p 727
— Pour un oscillateur donné, c’est le coefficient devant ẋ qui régit les échanges d’énergie avec
l’extérieur. On se concentre donc sur la non-linéarité du terme en ẋ, plus que sur celle du
potentiel. On pose l’équation générale
ẍ + A(x)ẋ + ω20 x = 0.
On ne met pas de terme en x car on souhaite conserver la symétrie de parité (un terme en x
amplifierait un côté de l’oscillateur et pas l’autre). Il s’agit du modèle de Van der Pol.
Transition : Réalisation de ce modèle simple.
202
49 Oscillateurs ; portraits de phase et non-linéarités
— Se référer à [2] p 260 pour ce qui suit. Admettre les résultats, ou les démontrer si on a le temps.
— Naissance des oscillations contrôlée par ε.
— Amplitude contrôlée par les non-linéarités.
— Apparition d’harmoniques, elles aussi contrôlées par les non-linéarités.
— Ces phénomènes sont présents dans de nombreux oscillateurs en électroniques. Les équa-
tions qui les régissent sont cependant plus ou moins complexes, car on peut avoir des com-
posants comme les AO qui amènent des saturations difficiles à décrire.
— L’oscillateur de Van der Pol n’est pas qu’un modèle : il permet de décrire le passage du cou-
rant dans certaines lampes d’amplis anciens (c’est ainsi qu’il a été découvert, par Balthasar
van der Pol, dans les labos de Philips).
Conclusion
— Insister de nouveau sur la puissance des portraits de phase, qui permettent de comprendre
de nombreuses propriétés d’un oscillateur sans avoir la solution de l’équation différentielle
à tout temps t .
— Ouvrir sur le chaos, notamment dans les attracteurs étranges : deux points séparés initiale-
ment par une distance infinitésimale verront cette distance croître exponentiellement, alors
qu’ils resteront bien dans l’attracteur ! Voir les premiers chapitres de [1] pour plus de détails.
Remarques
Pour un oscillateur forcé, l’espace des phases est de dimensions 3 : l’équation ẍ + γẋ + ω20 x =
F cos ωt est réécrite sous la forme
ẋ = v
v̇ = −ω20 x − γv + F cos ϕ
ϕ̇ = ω
203
49 Oscillateurs ; portraits de phase et non-linéarités
On a donc les trois degrés de liberté nécessaires à l’apparition d’une transition vers le chaos.
Remarques
Pour plus de détails sur les systèmes dynamiques, le nombre de degrés de liberté néces-
saires à l’apparition de transitions vers le chaos, les systèmes intégrables, etc., voir le cours
« Transition vers le chaos » de Vincent Croquette (https://cel.archives-ouvertes.fr/
cel-00092949).
204