Droit Commercial Et de Societe s4 Fsjes
Droit Commercial Et de Societe s4 Fsjes
Droit Commercial Et de Societe s4 Fsjes
DE SOCIETE
B-Coutumes :
C’est un usage de fait dont la valeur juridique reflète une grande
importance. C’est un fait pratiqué durant une longue durée. Elle est
reconnue par l’autorité judicaire. (Surtout par la cour suprême) qui la
considère comme source non comme fait.
Les sources du droit commercial :
Les sources indirectes du D.C.
A- La jurisprudence :
C’est l’ensemble des décisions rendues par les différentes juridictions
du royaume, et plus particulièrement par la cour suprême. Chargée
de les appliquer à l’occasion des litiges dont ils sont saisis. Les
tribunaux interprètent les lois et règlements, ils les adaptent aux
mutations de la vie économique et si nécessaire ils les complètent.
B- La doctrine :
C’est l’ensemble des opinions émises par les praticiens du droit
(professeurs, magistrats, avocats, experts, notaires…). Par leurs
critiques et leurs analyses des textes dans des revues spécialisées, ils
influencent le législateur.
Chapitre 1 : le commerçant
I - Le statut du commerçant
A- Conditions liées à la personne : la capacité commerciale
3) L’étranger
Un étranger ayant atteint vingt ans révolus, et réputé majeur pour
exercer le commerce au Maroc, même si sa loi nationale prévoit un âge
de majorité supérieure à celui qui édicte la loi marocaine (Art 15 du
code de commerce).
4) La femme mariée :
Au Maroc, pendant longtemps on rapprochait des incapables la femme
mariée, car celle-ci ne pouvait faire le commerce qu’avec l’autorisation
de son mari. Cette restriction est disparue avec l’avènement du nouveau
code de commerce qui affirme dans son art 17 que : « la femme mariée
peut exercer le commerce sans autorisation de son mari .Toute
convention contraire est réputée nulle ».
I - Le statut du commerçant
A- Conditions liées à la personne : Conditions visant à sauvegarder
l’intérêt général
La déchéance et l’incompatibilité
1- La déchéance :
L’article 711 du CC affirme que : « la déchéance commerciale emporte interdiction
de diriger, gérer, administrer ou contrôler, directement ou indirectement, toute
entreprise commerciale ou artisanale, et toute société commerciale ayant une
activité économique »
Lorsque le tribunal prononce la déchéance commerciale, il doit en fixer la durée
qui ne doit être inférieure à 5 ans (art.719 du CC)
L’exercice du commerce au mépris d’une interdiction n’empêche pas d'acquérir la
qualité du commerçant (art 11du CC), et les actes conclus demeurent valables.
I - Le statut du commerçant
A- Conditions liées à la personne : Conditions visant à sauvegarder
l’intérêt général
2- L’incompatibilité :
Il s’agit ici d’une interdiction faite à certaines personnes d’exercer le
commence en raison de leurs professions ou de leurs fonctions. Il est
interdit en effet aux fonctionnaires, aux notaires, avocats, architectes
… d’exercer un commerce Le non respect de ces restrictions entraine des
sanctions pénales et disciplinaires. Mais les actes de commerce
accomplis demeurent valables. (Art 11 du C.C)
I - Le statut du commerçant
B- Conditions liées à l’activité
Le code de commerce à travers son art 4 énonce en disant que « Les règles du droit
commercial s’appliquent à la partie pour qui l’acte est commercial » Exp
habituel ou professionnel du commerce :
Au Maroc la référence à l’habitude ou à la profession suffit pour doter l’auteur
d’actes de commerce du statut de commerçant.
1- L’habitude :
L’habitude se caractérise d’abord par un élément matériel, c'est-à-dire la répétition,
d’actes du même genre, prolongée dans le temps. Ainsi la personne qui accomplit des
actes de commerce à titre occasionnel (de façon isolée ou de temps en temps) sans
se préoccuper du nombre et du rythme dans lequel elle les effectue ne devient pas
commerçant.
I - Le statut du commerçant
B- Conditions liées à l’activité
2- La profession :
La profession implique une activité déployée d’une façon continue, régulière et
indépendante.
En effet, si la profession commerciale exercée, dans l’intention de se procurer des
ressources nécessaires aux besoins de l’existence, constitue l’activité principale, la
personne concernée est alors commerçante, même s’elle exerce à titre secondaire une
profession civile. Reste donc le cas où l’activité commerciale est le complément
nécessaire d’une profession non commerciale. L’intéressé ne devient pas pour autant
commerçant. Il n’est pas nécessaire pour se doter de la qualité du commerçant, que
l’exercice du commerce soit la profession exclusive même principale de l’intéressé.
I - Le statut du commerçant
B- Conditions liées à l’activité
L’art 18 du C.C affirme que : « tout commerçant, pour les besoins de son
commerce, a l’obligation d’ouvrir un compte dans un établissement bancaire
ou dans un centre de chèques postaux »
A ce niveau, le commerçant, doit opérer par chèque barré, lettre de change,
et virement, tous les paiements dont leur montant est supérieur à 10000dhs.
Et ceci dans le souci de réduire les paiements en espèce et aboutir à une
diminution de la fraude fiscale
II - les obligations du commerçant
A- ouverture d’un compte bancaire
L’art 18 du C.C affirme que : « tout commerçant, pour les besoins de son
commerce, a l’obligation d’ouvrir un compte dans un établissement bancaire ou
dans un centre de chèques postaux »
2- Registre central :
Il est destiné à centraliser, les renseignements relatés dans les divers registres
locaux et d’en assurer communication par voie de certificat .Il est donc un
second original des registres tenus au niveau de chaque greffe. Son utilité
principale découle de sa publicité, la finalité étant de mettre au courant les
tiers des faits susceptibles d’affecter la situation des commerçants.
Les inscriptions au registre du commerce :
Selon l’Art 36 du CC: « les inscriptions au registre du commerce comprennent
les immatriculations, les inscriptions modificatives et les radiations »
II - les obligations du commerçant
B- la publicité au registre de commerce :
1- Les immatriculations :
Les personnes assujetties à l’immatriculation sont énumérées à l’art 37 du CC ce
sont :
Toutes les personnes physiques ou morales, marocaines ou étrangères, exerçant
une activité sur le territoire du royaume.
Toute succursale ou agence commerciale d’entreprise marocaine ou étrangère.
Toute représentation commerciale ou agence commerciale des états, collectivités
ou établissements publics étrangers.
Tous les établissements publics marocains à caractère industriel ou commercial,
soumis par leurs lois à l’immatriculation au registre du commerce.
Tout groupement d’intérêt économique.
II - les obligations du commerçant
C - la tenue de la comptabilité
La tenue de la comptabilité :
Au moment de l’ouverture de l’entreprise le livre journal et le livre d’inventaire doivent
être présentés au tribunal, qui doit compter les feuilles en leur donnant des numéros
allant de la première à la dernière, ensuite les parapher, chaque livre reçoit un numéro
répertorié par le greffier sur un registre spécial.
En cas d’erreur, le commerçant ne peut ni gratter, ni raturer, il doit corriger par des
écritures nouvelles.
II - les obligations du commerçant
C - la tenue de la comptabilité
La finalité de la comptabilité :
L’art 19, alinéa 2 du C.C prévoit que si la comptabilité est régulièrement tenue elle est
admise par le juge pour faire preuve entre commerçants à raison des faits de commerce.
L’art 22 ajoute : « au cours d’une instance judiciaire, le tribunal peut ordonner d’office
ou à la requête de l’une des parties, la représentation ou la communication des
documents comptables ».
CHAPITRE II :
LES SOCIETES COMMERCIALES
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES
SOCIÉTÉS
Une société peut être créée soit par un contrat entre plusieurs personnes, soit par un
acte unilatéral de volonté par une seule personne dans le cadre d’une SARL à
«associé unique».
Le contrat de société obéit à des conditions de fond et de forme.
A – LES CONDITIONS DE FOND
En vertu de l’article 982 «la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs
personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois,
en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter».
Il se dégage de cet article que le contrat de société est soumis à trois conditions de
fond qui concernent les associés, les apports, le partage des bénéfices ; à ces
conditions il convient d'ajouter une quatrième condition d'origine jurisprudentielle :
«l’affectio societatis».
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
A – LES CONDITIONS DE FOND
1 – LES ASSOCIES
S'agissant d'un contrat, les associés doivent d'abord remplir les conditions
relatives à la capacité avant de s'intéresser au nombre d'associés exigé par la loi.
a - La capacité
Il s’agit bien entendu de la capacité de s’obliger, à savoir l’aptitude à contracter
société.
Pour la souscription ou l'acquisition des parts ou actions de sociétés, les mineurs
incapables doivent être représentés par leur tuteur légal (père ou mère) ou, après
autorisation du juge, par leur tuteur testamentaire ou datif, puisque l'acte de
société est considéré par le D.O.C. comme un acte de disposition (art. 11 al. 2).
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
A – LES CONDITIONS DE FOND
b – Le nombre d'associés
Selon le principe posé par l'article 982 D.O.C. une société peut être
constituée au moins par deux associés.
Quant aux sociétés commerciales, le nombre minimal d’associés varie
selon le type de société : 5 pour la SA, 3 commanditaires au moins et un
ou plusieurs commandités pour la société en commandite par actions,
deux pour la SARL et un seul pour la SARL à associé unique et ce,
contrairement au principe de la pluralité d’associés posé par l’article 982
D.O.C.
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
A – LES CONDITIONS DE FOND
2 – LES APPORTS
On distingue trois types d’apports.
a. Les apports en numéraire
Ce sont les espèces (argent) apportées par les associés pour constituer la société. Chaque
associé remet aux fondateurs sa quote-part financière lors de la constitution de la
société.
b. Les apports en nature
Ils sont constitués par différents types de biens, autres que le numéraire, susceptibles
d’être capitalisés. Ces apports peuvent être faits en pleine propriété (la société en
devient propriétaire), en jouissance (l’apporteur en reste propriétaire mais la société en
a l’usage), ou encore en usufruit.
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
A – LES CONDITIONS DE FOND
4 – "L’AFFECTIO SOCIETATIS"
C’est un élément psychologique élaboré par la jurisprudence. Il consiste dans la volonté des
associés de collaborer de façon :
- active (information, vote, etc.),
- volontaire
- et égalitaire, puisqu’il n’existe pas de lien de subordination entre les associés.
Cet élément permet par exemple aux juges de distinguer le contrat de société des autres
contrats ; ainsi, dans un contrat de travail dans lequel il est stipulé que l’employé sera
rémunéré par participation aux bénéfices, l’employé ne peut être considéré comme un
associé qui fait un apport en industrie car l’employé reste subordonné à son employeur, alors
que l’affectio societatis ne connaît pas de subordination. En outre, cet élément reste très
utile pour déterminer l’existence des sociétés de fait .
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
B – LES CONDITIONS DE FORME
Pour exister, une société doit remplir des conditions de forme particulières ; elles
sont identiques, à peu de chose près, pour toutes les sociétés.
1 – LES STATUTS
C’est l’acte fondateur de la société ; il consiste dans la rédaction et la signature des
statuts.
En principe, en vertu de l’article 987 D.O.C., le contrat de société est simplement
consensuel, c'est-à-dire que seul le consentement des parties est nécessaire pour
constituer une société ; cependant, s'agissant des sociétés commerciales, il est
obligatoire que les statuts soient établis par écrit.
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
B – LES CONDITIONS DE FORME
Les statuts peuvent prendre la forme d’acte sous seing privé ou d’acte authentique.
Ils contiennent des indications sur :
- l’identité de la société (forme, objet social, siège social, durée, capital social,
etc.),
- celle des associés apporteurs (nom, domicile, types d’apport, montant, etc.),
- ainsi que les règles de fonctionnement qui la régissent (gérance , tenue des
assemblées, partage des bénéfices, etc.).
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
B – LES CONDITIONS DE FORME
Lorsque la société n’aura pas été définitivement immatriculée dans le délai de six
mois, initialement les apporteurs devaient demander au Président du tribunal de
commerce, statuant sur requête, l’autorisation de retirer le montant de leurs apports,
la loi 24-10 leur permet désormais d’effectuer le retrait des apports, sur présentation
d’une attestation du greffe de non immatriculation de la société au registre du
commerce, soit individuellement, soit par l’intermédiaire d’un mandataire qui
demanderait directement à la banque le retrait des fonds. L’autorisation judiciaire est
donc supprimée.
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
B – LES CONDITIONS DE FORME
3 - LA DECLARATION DE SOUSCRIPTION ET DE VERSEMENT
Cette formalité ne concerne que les S.A. Lorsque le capital est intégralement souscrit et
les versements exigés sont effectués de manière régulière, les fondateurs doivent établir
une déclaration constatant ces opérations soit par acte notarié, soit par acte sous seing
privé ; dans ce dernier cas, l’acte doit être déposé au greffe du tribunal du lieu du siège
social .
Pour ce faire, les fondateurs doivent présenter, avec leur déclaration, les bulletins de
souscription et un certificat de la banque dépositaire afin de permettre au notaire ou au
secrétaire-greffier, en cas d’acte sous seing privé, de vérifier la conformité de la
déclaration des fondateurs.
Ils doivent en outre y joindre la liste des souscripteurs, l’état des sommes versées par
chacun d’eux et un exemplaire ou une expédition des statuts.
I- LES CONDITIONS DE FORMATION DES SOCIÉTÉS
B – LES CONDITIONS DE FORME
– LA SARL
C’est une société à mi-chemin entre les deux groupes précédents :
- comme dans les sociétés de capitaux, les associés ne sont engagés que jusqu’à
concurrence de leurs apports ;
- comme dans les sociétés de personnes, les associés se connaissent (intuitu
personae) ;
- et les parts sociales ne sont pas négociables.
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
A – SOCIÉTÉS DE PERSONNES ET SOCIÉTÉS DE CAPITAUX
2 – LES SOCIETES DE CAPITAUX OU PAR ACTIONS (SA, SARL
ET SCA )
CARACTÉRISTIQUES
• LES APPORTS PEUVENT ÊTRE EN NATURE. ILS SONT ÉVALUÉS PAR UN COMMISSAIRE AUX
COMPTES ;
• LA GESTION D’UNE SARL PEUT ÊTRE ASSUMÉE PAR UNE OU PLUSIEURS PERSONNES
PHYSIQUES RESPONSABLES
INDIVIDUELLEMENT OU SOLIDAIREMENT VIS À VIS DES TIERS.
• LES DÉCISIONS SONT PRISES EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SAUF DISPOSITION CONTRAIRE
PRÉVUE PAR LES STATUTS.
• LE CONTRÔLE DE LA GESTION D’UNE SARL EST CONFIÉ À UN OU PLUSIEURS
COMMISSAIRES AUX COMPTES ;
• LE PROCUREUR EST HABILITÉ, DE SA PROPRE INITIATIVE À DÉSIGNER UN OU PLUSIEURS
COMMISSAIRES AUX COMPTES
AFIN DE PRÉSENTER UN RAPPORT SUR UNE OU PLUSIEURS OPÉRATIONS DE GESTION ;
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
A – SOCIÉTÉS DE PERSONNES ET SOCIÉTÉS DE CAPITAUX
2 – LES SOCIETES DE CAPITAUX OU PAR ACTIONS (SA, SARL ET SCA )
• LE GÉRANT PEUT ÊTRE RÉVOQUÉ PAR DÉCISION DES ASSOCIÉS REPRÉSENTANT SEULEMENT PLUS
DE LA MOITIÉ DES
PARTS SOCIALES ;
• INTERDICTION FAITE AUX GÉRANTS OU ASSOCIÉS DE CONTRACTER DES EMPRUNTS AUPRÈS DE LA
SOCIÉTÉ OU DE FAIRE
CAUTIONNER LEURS ENGAGEMENTS PERSONNELS PAR LA SOCIÉTÉ;
• LES ASSOCIÉS DÉTENANT LE 1/10 ÈME DU CAPITAL PEUVENT EXERCER UNE ACTION EN JUSTICE
CONTRE LES
GÉRANTS.
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
A – SOCIÉTÉS DE PERSONNES ET SOCIÉTÉS DE CAPITAUX
2 – LES SOCIETES DE CAPITAUX OU PAR ACTIONS (SA, SARL ET SCA )
- SA
Caractéristiques
• Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à 5 ;
• Le capital minimum est de 3 millions de DH pour les SA faisant appel public
à l’épargne (1) et, 300.000 DH dans le cas contraire ;
• Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à 50 DH. Toutefois,
pour les société dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse des valeurs,
Le minimum du montant nominal est fixé à 10 DH.
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
A – SOCIÉTÉS DE PERSONNES ET SOCIÉTÉS DE CAPITAUX
2 – LES SOCIETES DE CAPITAUX OU PAR ACTIONS (SA, SARL ET SCA )
• Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la souscription d’au moins le 1/4
de leur valeur nominale. Les actions en nature sont libérées intégralement lors de leur
émission ;
• Le capital doit être intégralement souscrit; à défaut la société ne peut être constituée;
• La Société jouit de la personnalité morale à partir de son immatriculation au Registre
de commerce ; • La société n'a pas de raison sociale mais une dénomination sociale ;
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
A – SOCIÉTÉS DE PERSONNES ET SOCIÉTÉS DE CAPITAUX
2 – LES SOCIETES DE CAPITAUX OU PAR ACTIONS (SA, SARL ET SCA )
Les associés sont donc liés par un contrat de société qu’ils doivent respecter de la même façon
que dans les autres sociétés.
II- CLASSIFICATION DES SOCIÉTÉS
C – Les sociétés à réglementation particulière :
• société d'investissement
• société coopérative d'achat
• société coopérative de consommation
• société mutualiste
Chapitre: 3 les fonds de commerce
I le statut juridique du fonds de commerce
Ces éléments comprennent des droits sur des choses corporelles et mobilières
à l’exclusion des immeubles. Ils portent sur le matériel et l’outillage ainsi que
sur les marchandises .
le matériel et l’outillage :
Ce sont des biens qui servent à l’exploitation du fonds et qui ne sont pas
destinés à être vendus : outillage industriel, matériel d’équipement , meubles
de bureaux…
Au point de vie économique et comptable, le matériel entre comme les
immeubles dans le capital fixe de l’entreprise. Mais sur le plan juridique, le
matériel entre par sa nature dans la catégorie des meubles.
I le statut juridique du fonds de commerce
1 : Les éléments du fonds de commerce
A- Les éléments corporels :
les marchandises
Ce sont les matières premières destinées à être transformées ou les
produits et biens, destinés à la vente. Elles se caractérisent par deux
particularités :
En cas de cession du fonds, elles font l’objet d’une évaluation distincte.
En cas de nantissement du fonds, elles sont toujours exclues..
I le statut juridique du fonds de commerce
1 : Les éléments du fonds de commerce
A- Les éléments incorporels :
Ces éléments comprennent un ensemble de droits indispensables à
l’exploitation commerciale. Ils confèrent au fonds de commerce l’essentiel
de sa valeur.
La clientèle et l’achalandage
Ce sont l’ensemble des consommateurs qui sont en relation d’affaires avec le
commerçant .La doctrine a parfois tenté de donner un sens à cette
distinction : La clientèle est constituée par les clients permanents et fidèles
de l’entreprise en raison de sa compétence ou de son savoir faire ;
L’achalandage concerne les clients de passage, attirés par l’implantation du
FC.
I le statut juridique du fonds de commerce
1 : Les éléments du fonds de commerce
A- Les éléments incorporels :
En fait aucune conséquence pratique ne s’attache à cette distinction( sur le
plan juridique).Pour qu’il y ait fonds , il faut que la clientèle réunisse deux
conditions :
Le nom commercial :
C’est l’appellation sous laquelle une personne exerce son activité. Ça peut être son
nom patronymique précédé du prénom… Pour les sociétés, le N.C est désigné sous le
vocable de « raison sociale » dans les sociétés de personnes, et de « dénomination
sociale » pour les sociétés de capitaux.
L’enseigne :
C’est une opération importante sur le plan économique. Elle est importante pour le
vendeur et ses créanciers car le FC représente dans bien des cas l’essentiel de leur
gage. C’est un investissement qui peut être considérable pour l’acheteur car il y a des
F.C de grande valeur .
L’art 81 de la loi 15-95 dispose : « Toute vente ou cession de fonds ainsi que tout
apport en société ou toute attribution de F.C par partage ou licitation est constaté par
acte en la forme authentique ou sous seing privé…. »Cet acte mentionne :
I le statut juridique du fonds de commerce
2 : les opérations relatives au fonds de commerce
A- La vente du fonds de commerce
1-Le nom du vendeur, la date et la nature de son acte d’acquisition, le prix de cette
acquisition en spécifiant distinctement les prix des éléments incorporels, des
marchandises et du matériel.
2- L’états d’inscriptions des privilèges et nantissements pris sur le fonds.
3- s’il y a lieu, le bail, sa date, sa durée, le montant du loyer actuel, le nom et
l’adresse du bailleur.
4- L’origine de la propriété du F.C.
a- Le privilège du vendeur
Le vendeur tant qu’il n’a pas été payé dispose d’un droit qui lui permet de se
faire payer prioritairement sur le prix du fonds en cas de revente. Pour
bénéficier de ce privilège, celui-ci doit avoir été inscrit au RC (Art 92 de C.C).
L e privilège ne porte que sur les éléments du F.C énumérés dans la vente et
dans l’inscription. A défaut de désignation précise, le privilège ne portera que
sur les éléments incorporels notamment le nom commercial et
l’enseigne, le droit au bail, la clientèle et l’achalandage (Art 92 al3).
I le statut juridique du fonds de commerce
2 : les opérations relatives au fonds de commerce
A- La vente du fonds de commerce
L’action résolutoire :
C’est le droit conféré au vendeur de faire résoudre la vente et de reprendre la
possession du fonds. Pour produire effet, elle doit être mentionnée et réservée
expressément dans l’inscription du privilège prévue à l’Art 92 du C.C .Le défaut
d’inscription du privilège entraine donc, vis-à-vis des tiers la perte de l’action
résolutoire (Art 99 C.C).
Comme le privilège cette action est limitée aux seuls éléments qui font partie
de la vente. Le vendeur qui entend utiliser cette garantie doit la
notifier aux créanciers inscrits sur le fonds (Art 101 du C.C)
I le statut juridique du fonds de commerce
2 : les opérations relatives au fonds de commerce
A- La vente du fonds de commerce
La protection de l’acheteur :
L’opposition doit être faite dans les quinze jours, au plus tard, après la
seconde insertion et doit mentionner, à peine de nullité, le montant et les
causes de la créance et contenu une élection de domicile dans le ressort du
tribunal(Art 84, 85 du C.C)
Si l’opposition a été faite sans titre ou sans cause ou si elle est nulle en la
forme, et s’il n’y a pas instance engagée au principal, le vendeur pourra se
pouvoir devant le juge de référés à l’effet d’obtenir l’autorisation de toucher
son prix malgré l’opposition ( Art 88 du C.C)
I le statut juridique du fonds de commerce
2: les opérations relatives au fonds de commerce
A- La vente du fonds de commerce
b- La surenchère du sixième :
La surenchère n’est pas admise lorsque la première vente du fond a été une
vente aux enchères publiques par voie judiciaire, le juste prix est présumé
avoir été alors atteint.
I le statut juridique du fonds de commerce
2 : les opérations relatives au fonds de commerce
C- le nantissement du fonds de commerce:
C- La résiliation du bail :
Le bail peut être résilié à la demande du propriétaire pour plusieurs
raisons : la résiliation peut avoir pour cause le défaut de paiement des
loyers, le bailleur peut avoir besoin du local pour y habiter etc.…
La résiliation du bail peut entrainer une diminution notable de la valeur du
fonds, car le droit de bail en constitue souvent un élément très important
du fonds. C’est pourquoi le code de commerce dispose dans son art 112 «
le propriétaire qui poursuit la résiliation du bail de l’immeuble dans lequel
est exploité un fonds de commerce grevé d’inscriptions, doit notifier sa
demande aux créanciers antérieurement inscrits au domicile par eux élus
dans leurs inscriptions. Le jugement ne peut intervenir que 30 jours après
la notification La résiliation amiable du bail ne devient définitive que 30
jours après la date de la notification qui en a été faite aux créanciers
inscrits au domicile élu ».
I le statut juridique du fonds de commerce
2 : les opérations relatives au fonds de commerce
B- la gérance libre