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Guide Operationnel de Gestion Du District Sanitaire Au Burundi1

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE


ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA

GUIDE OPERATIONNEL DE GESTION DU


DISTRICT SANITAIRE AU BURUNDI

Juin 2020

0
SIGLES ET ABREVIATIONS

AQS : Amélioration de la qualité des Soins


ASC : Agent de Santé Communautaire
ASLO : Associations Locales
BCAI : Bureau de Coordination des Appuis Internationaux
BCF : Battements du Cœur Feotal
BDS : Bureau du District Sanitaire
BPS : Bureau de la Province Sanitaire
BRB : Banque de la République du Burundi
CAM : Carte d’Assistance Médicale
CAMEBU : Centrale d’achat des médicaments essentiels du Burundi
CDS : Centre de Santé
CDV : Centre de Dépistage Volontaire
CGDS : Conseil de gestion du District Sanitaire
CMM : Consommation Moyenne Mensuelle
CoGes : Comité de Gestion de Santé
ConGesDi) : Conseil de Gestion du District Sanitaire
ConGesHôp : Comité de Gestion de l’Hôpital
CTB : Coopération Technique Belge
CoPiDi : Comité de Pilottage du District
CoSa : Comité de Santé
CPN : Consultation Prénatale
CPoN : Consultation Post-Natale
Cps : Comprimés
CPVV : Comité Provincial de Vérification et Validation
CSU : Couverture Sanitaire Universelle
CTB : Coopération Technique Belge
CTN-FBP : Cellule Technique Nationale chargée du
Financement Basé sur les performances
DAF : Directeur Administratif et Financier

2
DBA: Direction du Budget et Approvisionnement
DGP : Direction Générale de la Planification
DGR : Direction Générale des Ressources
DGSSLS : Direction Générale des Services de Santé et de la Lutte
contre le Sida
DHIS2: District Health Information Software, 2ème version
DISE : Direction des Infrastructures Sanitaires et d'Equipements

DODS : Direction de l’Offre et de la Demande des Soins


DPML: Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires
DPSE : Direction de Planification et Suivi Evaluation
DPSHA : Direction de la Promotion de Santé, Hygiène et
Assainissement
DRH : Direction des Ressources Humaines
DS : District Sanitaire
DSNIS : Direction du Système National de l’Information Sanitaire
EBS : Surveillance des Evénements
ECD : Equipe Cadre de District
ECHO : European Community Humanitarian Office
EWAR : Perspective de la Surveillance Epidémiologique
FBP : Financement Basé sur la Performance
FOSA : Formation Sanitaire
GASC : Groupement d’Agents de Santé Communautaire
GDBM: Gestion des Déchets Biomédicaux
GESIS: Gestionnaire du Système d’Information Sanitaire
GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par l’Ordinateur
GO : Gynéco-Obstétrique
Hb : Hémoglobine
HD : Hôpital de District
HIV: Human immunodeficiency virus
HSS : Health Strengthening System
WHO EMRO : WHO Regional Office for Eastern Mediterranean
IBS : Surveillance Basée sur les Indicateurs
3
ICCM: Integrated Cases Community Management
IEC: Information, Education Communication
IGSLS : Inspection Générale de la Santé Publique et de la Lutte
IHPB : Integreated Health Project Burundi
IST : Infections sexuellement transmissibles
MCD : Médecin Chef de District
MDPS : Médecin Directeur de la Province Sanitaire
ME : Médicaments Essentiels
MFP : Mutuelle de la Fonction Publique
MIILDA : Moustiquaire Imprégnée d’Insecticides à Longue Durée d’Action
MSPLS : Ministère de la Santé publique et de lutte contre le SIDA
MTN : Maladies Tropicales Négligées
NU : Nations Unies
ODD : Objectifs de Développement Durables
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OMS Afro : OMS Afrique
ONG : Organisme Non Gouvernemental
PAA : Plan d’Action Annuel
PAISS: Programme d’Appui Institutionnel au Secteur de la Santé
PBF : Performance Based Financing - Financement Basé sur les

Performances

PCA : Paquet Complet d’Activités


PCIME : Prise en Charge Intégré des Maladies de l’Enfant
PDSD : Plan de Développement Sanitaire du District
PEC : Plan d’Extension de la Couverture Sanitaire
PEPS : Premier Entré, Premier Sorti
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PF : Planning Familial
PHEOC : Centre National d’Opérations pour les Situations
d’Urgence de Santé Publique
PMA : Paquet Minimum d’Activités

4
PNB : Police Nationale du Burundi
PNDIS : Plan National de Développement de l’Informatique Sanitaire
PNDS : Plan National de Développement sanitaire
PNILMTNC : Programme National Intégré de Lutte contre
les Maladies Tropicales Négligées et la Cécité
PNILP : Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme
PNLS/IST : Programme National de Lutte contre le Sida et les Infections
Sexuellement transmissibles
PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
PNS : Politique Nationale de Santé
PNSR : Programme National de La Santé de La Reproduction
PPS : Premier Périmé, Premier Sorti
PRONIANUT : Programme National Intégré d’Alimentation et de Nutrition
PTFs : Partenaires Techniques et Financiers
PV : Procès- Verbal
RDC : République Démocratique du Congo
RH : Ressources Humaines
SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience Acquise
SIMR : Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte
SPT : Stratégies Plaintes et Traitement
SSD: Le Système de Santé de District
SST : Service de Supplémentation Thérapeutique
TB : Tuberculose
TDR : Test de dépistage rapide
TIC : Technologie de l’Informatique et de la Communication

5
TABLE DES MATIERES
PREFACE……………………………………………………………….……….………….….... 1

SIGLES ET ABBREVIATIONS……………………………….………….……………….…... 2

TABLES DES MATIÈRES…………………………………………………………………….... 6

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………………. 9

CHAP I: INTRODUCTION GENERALE………………………………….......................... 9

I.1 CONTEXT ……………….…………………………………………...................... 9

I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES…………………..…………………….. 11

I.3 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE SANTE………..… 14

I.4 CADRE INSTITUTIONNEL ET NORMATIF DU DISTRICTSANITAIRE…………... 15

CHAPII. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU DS……………………..…..…… 15

II.1 COMPOSITION ET ORGANISATION DE L’ECD…………………………………..… 18

II.2 TACHES ET MISSIONS DES DIFFERENTS NIVEAUX DU DS ………………...… 18

II.2.1 EQUIPES DU DS…………………………………………….……………………..….... 18

II.2.2 HOPITAL DE DS……………………………………………………..………………...... 26

II.2.3 CENTRE DE SANTE …………………………………........................................... 26

II. 2.4 COMMUNAUTE …………………………………………………..……………............ 28

II.3 CRITERES DE FONCTIONNALITE DU DISTRICT SANITAIRE……………….….. 32

CHAPIII. LA GESTION DES RESSOURCES……………………………………………….. 33

III.1 GESTION DES RESSOURCES HUMAINES………………………………….… 33

III.2 LA GESTION DES INFRASTRUCTURES, LA MAINTENANCE, 40

RESSOURCES MATERIELLES ET EQUIPEMENTS……………………………

III.3 GESTION DES MEDICAMENTS……………………………….…………………... 43

III.4 LA GESTION FINANCIERE……………………………………………..………….... 60

III.5 : LA STRATEGIE DU FINANCEMENT BASE SUR LES PERFORMANCE 71

CHAP IV : PLANIFICATION, SUIVI ET EVALUATION………………………….………… 100

6
CHAP V : LA RECHERCHE ACTION …………………………………………………..….... 119

CHAP VI: SUPERVISION…… …………………………………….…………........……..…. 121

CHAP VII : SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE SUR LES

EVENEMENTS DE SANTE PUBLIQUE……………………………..……..…... 129

CHAP VIII : QUALITE DES SOINS ET SERVICES………………………………..………. 147

VIII.1 QUALITE DES SOINS…………………………………………..………..……………... 147

VIII.2 ASSURANCE QUALITE DES SOINS……………………………..………..… 149

VIII.3 LA GESTION DES DECHETS…………………………………………….….... 149

CHAP.IX : GESTION DE L’INFORMATION SANITAIRE ……………………................. 153

IX.1. DEFINITION………………………………………………………………………. 153


IX.2. GESTION DU SYSTEME D’INFORMATION DU DISTRICT
IX.3 QUELQUES APPLICATIONS DU PLAN NATIONAL DE 162
DEVELOPPEMENT DE L’INFORMATIQUE SANITAIRES 2019-2023..….

CHAP X : COORDINATION, GOUVERNANCE ET LEADERSHIP ……………….......... 164

ANNEXES.

ANNEXE 1 : GRILLE D’EVALUATION DE LA FONCTIONALITE DES DISTRICTS 169


SANITAIRES AU BURUNDI……………………………………………………………………

ANNEXE 2 : CANEVAS DU CADRE LOGIQUE DU PLAN D’ACTION DU BUREAU 188


DU DISTRICT SANITAIRE ……………………………………………………………….…..

ANNEXE 3 : LISTE DES PARTICIPANTS DANS LES ATELIERS D’ACTUALISATION, 204


VALIDATIION ET FINALISATION DU GUIDE OPERATIONNEL DE GESTION DU
DISTRICT SANITAIRE………………….…………………………………………………….….

7
Liste des tableaux
Nº Intitulé Page
Tableau 1. Synthèse du personnel requis pour un centre de santé 35

Tableau 2. Synthèse du personnel requis pour un hôpital de district 35

Tableau 3. Les outils de gestion des produits pharmaceutiques par type de 56


localisation et responsabilité

Tableau 4. Modèle du livre de Banque 65

Tableau 5. Modèle du livre de caisse 66

Tableau 6. Fiche de suivi des recettes 66

Tableau 8. Fiche de suivi des dépenses 67

Tableau 9. Rapprochement bancaire 68

Tableau 10. Tableau d’inventaire de caisse 69

Tableau 11. Fiche de suivi des créances 70

Tableau 12. Séparateur des fonctions dans le modèle FBP au Burundi 75

Tableau 13. Indicateurs de Santé 101

Tableau 14 Critères de priorisation des problèmes de Santé 107

Tableau 16 Tableau des mesures du problème 113

8
CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE
I.1 CONTEXTE

La notion de district sanitaire a émergé progressivement des contraintes rencontrées


par la mise en œuvre des soins de santé primaires (Déclaration d’Alma Ata, 1978) et
de l’ambition de « La santé pour tous » (Assemblé mondiale de la santé, 1977)
.
Il s’agissait de répondre à des questions concrètes telles que1,2:

1. Comment offrir à la population, avec sa participation, les soins de qualité, c’est-à-


dire globaux, intégrés et continus qu’elle réclame ? Cette question aboutira à la
définition du « paquet d’activités » (Minimum pour les centres de santé et
Complémentaire pour les hôpitaux de district), qui est bien connue aujourd’hui,
et à la « cogestion communautaire » des formations sanitaires,
2. Quel rôle joueraient les hôpitaux de district dans les soins de santé
primaires ? La réponse sera cherchée dans l’organisation du système de santé
en deux niveaux de services fondamentaux, sans lacune ni chevauchement
entre eux : le réseau des centres de santé et le « niveau de référence » que
constitue l’hôpital de district,
3. Comment organiser la décentralisation des activités dans le domaine de la
santé ? La réflexion débouchera sur la nécessité de circonscrire des populations
cibles précises, dont il faut confier la couverture sanitaire à une équipe médicale
et administrative de terrain : ce qu’on appellera les aires de responsabilité.

Le système de santé de district (SSD) vise la mise en œuvre des soins de santé
primaires, stratégie définie par la Conférence d’Alma Ata en 1978 (OMS/FISE,
1978), dont la pertinence a été récemment réaffirmée par la Déclaration d’Astana3
d’octobre 2018 sur les Soins de Santé Primaires.
Pour l’Afrique, l’Initiative de Bamako, lancée lors d’une conférence en 1987 en tant
que politique de relance de la stratégie des soins de santé primaires définie à la
Conférence d’Alma Ata en 1978, a été en soi une innovation pour les différents
acteurs des systèmes de santé et réaffirmée par la Déclaration de Ouagadougou en
Avril 2008 (OMS, 2008).

Le district sanitaire apparaît ainsi comme la clef de voûte des systèmes de santé
basés sur les soins de santé primaires (Monekosso, 1991;Duponchel, 2004; Grodos,
2004; Gruénais, 2010; Gauvrit and Okalla, 2010). C’est un segment plus ou moins
autonome du système de santé national, suffisamment grand pour permettre une

1
Déclaration d’Alma Ata 1978,
2
Ministère de la Santé Publique, Module1 : Gestion du District Sanitaire, version 2-2008
3
Déclaration d’Astana 2018
9
concentration de ressources humaines, techniques et financières, mais également
assez petit pour voir la possibilité d’établir une communication avec la population à
travers une participation communautaire. Le district sanitaire reste le niveau
opérationnel par excellence de mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé
(PNS)4
Au Burundi, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA (MSPLS),
avec l’appui des Partenaires au développement a entrepris une relance pour le
renforcement du système de santé avec plusieurs réformes visant à s’adapter au
contexte actuel du pays et intégrant la mise en œuvre de la couverture sanitaire
universelle (CSU) pour atteindre les Objectifs de Développement Durables (ODD).

Le renforcement des capacités des Districts Sanitaires mettant un accent particulier


sur l’amélioration de l’offre des soins et des services de santé reste une priorité pour
aller vers la CSU ; ce qui va permettre l’atteinte du but du PNDS III qui couvre la
période de cinq ans 2019-2023 5,qui est de contribuer à la réduction de la mortalité,
des handicaps et invalidités évitables par l’offre et l’utilisation des services de santé
de qualité à toute la population qui en a besoin.

Les orientations en matière d’organisation de l’offre des soins dans les districts
réaffirment les 3 niveaux de soins qui sont: la communauté, le centre de santé et
l'hôpital de première référence (hôpital de district)6.

Le district sanitaire est donc responsable de l’organisation des soins aux 3 échelons
et doit couvrir les besoins de santé (promotion, prévention, curatif et réhabilitation),
le tout orienté vers la satisfaction des besoins de la population. Un district sanitaire
contient une population d’à peu près 150.000 habitants. Pour des raisons
d’efficience, des districts sanitaires avec moins de 100.000 habitants sont à éviter
(rapport coût/bénéfice négatif). Quand il y a plus de 250.000 habitants, l’efficacité et
le contact étroit avec la base sont compromis : on envisage dans ce cas une division
en deux districts sanitaires.7

Pour arriver à assurer ce rôle, le district sanitaire doit avoir une bonne organisation,
basée sur l’existence des structures de gestion dynamiques et des outils pratiques
pour son management.

4
Le système de santé de district et le financement basé sur la performance au Burundi : synergies et
Contradictions possibles, Georges Nsengiyumva et Laurent Musago, Septembre 2011
5 , Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Plan National de Développement Sanitaire 2019-2023 aligné
au Plan National de Développement du Burundi 2018-2027
6 Idem
7 Ministère de la Santé Publique ; Module 1 : Gestion du District sanitaire, version 2 , 2008, page 6
10
I.2 DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
Santé

Selon l’OMS, « la santé est un état de bien-être complet physique, mental et social et
qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. C’est un
droit fondamental de l'être humain. L’accession au niveau de santé le plus élevé
possible est un objectif social extrêmement important qui intéresse le monde entier
et suppose la participation de nombreux secteurs autres que celui de la santé8 »

Soins de Santé Primaires (SSP)

Selon la déclaration d’Alma –Ata(année), les soins de santé primaires sont des soins
de santé essentiels, fondés sur des méthodes et une technologie pratique,
scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement
accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté par leur
pleine participation et à un coût que la communauté et le pays puissent assumer à
chaque stade de leur développement dans un esprit d'auto responsabilité et
d'autodétermination. Les soins de santé primaires devaient comprendre huit
éléments : une éducation concernant les problèmes de santé ; une nutrition
adéquate ; des soins de santé maternelle et infantile ; des mesures d’assainissement
de base ; un approvisionnement suffisant en eau salubre; la vaccination contre les
grandes maladies infectieuses, la prévention et le contrôle des endémies locales; le
traitement des maladies et blessures courantes; et la fourniture de médicaments
essentiels9.

Système de santé

Un système de santé englobe l’ensemble des organisations, des institutions et des


ressources dont le but est d’améliorer la santé. La plupart des systèmes de santé
nationaux sont composés d’un secteur public, d’un secteur privé, d’un secteur
traditionnel et d’un secteur informel.

District sanitaire

Vu sous l’angle de la mise en œuvre de la politique de santé, le district sanitaire


(DS) est l’unité opérationnelle de base du système national de santé. C’est au
niveau du district sanitaire que concrétisent les diverses composantes du Plan
National de Développement Sanitaire (PNDS) et que s’organisent les activités à la
recherche de résultats, notamment en ce qui concerne les objectifs du
développement durable « ODD ».

8 Education Santé numéro 216, (octobre 2006).


9 Education Santé numéro 21 (octobre 2006).

11
Vu sous l’angle de la décentralisation des services de l’Etat, le district sanitaire est
le niveau chargé de la décentralisation des activités du Ministère de la Santé, dans
ses divers aspects10 :
 gestion administrative et technique du secteur de la santé
 responsabilité vis-à-vis des autorités et de la population
 autorité sur le personnel
 planification, exécution, suivi et supervision des activités

Selon l’OMS, un district sanitaire est une zone sanitaire décentralisée,


relativement autonome sur le plan opérationnel et programmatique, et couvrant
l’essentiel des besoins de santé d’une population entre 150 000 à 200 000 habitants
résidant dans ses limites géographiques. On y trouve les autres services connexes,
ainsi que les partenaires au développement sanitaire entretenant une collaboration
intersectorielle.

Au Burundi, le district sanitaire est le niveau opérationnel du système de santé. Il


dispose de trois échelons : la Communauté, le centre de santé et l'hôpital de
première référence. Il est responsable de l’organisation des soins et doit couvrir la
santé de la population dans sa zone de responsabilité. Les types de soins sont
préventifs, curatifs et promotionnels et le réhabilitationnels.

Les caractéristiques du district de santé se résument dans les points suivants :


autonomie de gestion relative, décentralisation de la prise de décision, viabilité
économique, participation communautaire, satisfaction des besoins de santé.

Centre de santé

Le Centre de Santé, public, confessionnel et privé, est le deuxième échelon qui


permet de garantir l’accessibilité des soins au sein d’une zone géographique
déterminée, appelée aire de responsabilité. La norme actuelle définit une moyenne
de couverture d’un CdS pour 10.000 à 15.000 habitants. Au-dessus des 20.000
habitants une extension de la couverture s’impose par la création d’un nouveau
Cds.

Communauté

Une communauté est l’ensemble de la population qui bénéficie des soins et qui vit
dans une aire de responsabilité d’une formation sanitaire. Elle constitue le premier
échelon de l’offre des soins et services de santé.

10
Ministère de la Santé Publique ; Module 1 : Gestion du District sanitaire, version 2 , 2008
12
Intersectorialité

Les actions intersectorielles impliquent non seulement des politiques et des actions
gérées à partir du secteur de la santé lui-même, mais aussi l’intégration des
interventions set des actions par d’autres secteurs qui ont intégré dans leurs
objectifs la contribution à la santé (éducation, Energie, transport, habitats,
agriculture, environnement, etc.).

Couverture sanitaire universelle

Elle consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services
préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a
besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces sans
que leur coût n’entraine des difficultés financières pour les usagers.

Participation communautaire

C’est un processus par lequel les gens prennent part aux activités formelles et
informelles, aux programmes et aux discussions pour susciter un changement
planifié ou à une amélioration de la vie, des services ou des ressources
communautaires.

Plan d’extension de la couverture

Un Plan d’extension de la couverture sanitaire est un plan à moyen terme (5 ou 10


ans) prévoyant le déploiement ou le renforcement des infrastructures, du personnel,
des activités sanitaires et de tous les investissements nécessaires pour assurer
l’extension de la couverture de la population par des services répondant aux normes
nationales.

Il s’agit donc bien d’une couverture par les services et non d’une couverture par une
assurance ou un mécanisme de protection sociale. Une politique d’extension de la
couverture par les services est partie intégrante d’une politique de couverture
sanitaire universelle (CSU).

13
I.3 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE SANTE
I.3.1 Organisation et fonctionnement du système de santé11
Le système de santé du Burundi est organisé sous forme pyramidale et il s’articule
sur 4 niveaux : central, intermédiaire, périphérique et communautaire. Ces niveaux
sont reliés entre eux par des relations de fonctionnement hiérarchique.

I.3.2 Cadre organisationnel et institutionnel

- Niveau central : Le niveau central comprend le Cabinet du Ministre, Secrétariat


Permanent, l’Inspection Générale de la Santé et de la Lutte contre le Sida, trois
Directions Générales centrales (Services de Santé, Ressources et Planification).
En outre, il comprend 3 directions générales à gestion personnalisées.

Il est chargé principalement de la formulation de la politique sectorielle, de la


planification stratégique, de la coordination, de la mobilisation et affectation des
ressources, du suivi - évaluation ainsi que des soins tertiaires (hôpitaux
nationaux). Ce niveau assure la fonction de régulation et de
normalisation/standardisation.

- Niveau intermédiaire : Le niveau intermédiaire est un niveau déconcentré du


Ministère. Il comprend 18 Bureaux Provinciaux de Santé (BPS) qui ont pour
mission de veiller à la mise en œuvre de la politique sanitaire dans leur zone de
responsabilité.

- Niveau périphérique : Le niveau périphérique est composé de 47 districts


sanitaires ; au sein de chaque district est organisé un réseau de centres de santé
autour d’un hôpital de district de première référence. Le district constitue le
niveau opérationnel du système de santé. Il a le rôle de coordonner l’action
sanitaire et d’encadrer les activités sanitaires jusqu’au niveau communautaires.

- Niveau communautaire : Le niveau communautaire comprend les relais


communautaires que sont les associations locales, les agents de santé
communautaire, les comités de santé et les guérisseurs traditionnels. Ces relais
ont pour rôle d’assurer certaines prestations au niveau communautaire et
servent de pont entre la communauté et le centre de santé. De façon
opérationnelle, les prestations offertes au niveau communautaire sont sous la
responsabilité du district sanitaire.

11
Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Plan National de Développement Sanitaire 2019-2023 aligné
au Plan National de Développement du Burundi 2018-2027, pages 16-17

14
Le secteur privé lucratif médical et pharmaceutique est essentiellement présent
au niveau des centres urbains et joue un rôle progressivement croissant dans le
système de santé en dépit de l'insuffisance de données chiffrées de leurs activités.

Au niveau des structures de soins, le secteur privé lucratif comprend des


cliniques qui se trouvent dans la capitale Bujumbura et dans certains centres
urbains de l'intérieur du Pays, des centres de santé et pharmacies disséminés
sur tout le territoire national. La médecine traditionnelle existe au Burundi bien
qu’elle soit peu structurée.

Le district sanitaire, qui a en charge la régulation de l’offre des services de toutes


les formations sanitaires et pharmacies dont les privées de son aire de
responsabilité, doit assurer le contrôle de la qualité a travers des supervisions
formatives et d’encadrement.

Le niveau périphérique, est actuellement composé des 46 districts sanitaires, 73


des hôpitaux dont 39 hôpitaux de district et 1017 des centres de santé. Un
District Sanitaire couvre 1 à 3 communes dans une Province.

I.4 CADRE INSTITUTIONNEL ET NORMATIF DU DISTRICT SANITAIRE

Le cadre institutionnel du district sanitaire est décrit dans le décret N° 100/243 du


04 octobre 2011 portant « organisation et fonctionnement du ministère de la santé
publique et de la lutte contre le SIDA ». Les missions du district sanitaire sont
détaillées dans l’ordonnance ministérielle N° 630/381/du 13 mars 2015 portant
« Organisation et fonctionnement des services de santé au BURUNDI ».

L’organisation et les missions des différentes structures du District Sanitaire sont


également définies et détaillées dans les documents des normes sanitaires.

CHAP. II. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU DISTRICT SANITAIRE12

Le Bureau de district sanitaire (BDS) est le niveau opérationnel de régulation le plus


décentralisé du MSPLS, il a pour principale mission, l’encadrement et la supervision
des FOSA de son aire de responsabilité en vue d’améliorer leurs performances, la
planification des interventions sanitaires et la coordination des intervenants au
niveau du district sanitaire.

Le district sanitaire a, dans ses attributions, la conception, la planification, la mise


en œuvre, la coordination, le suivi-évaluation de toutes les activités sanitaires
menées dans son aire de responsabilité. Ces activités sont de nature promotionnelle,
préventive, curative et réadaptationnelle .

12 Tome2, Normes Sanitaires pour la mise en œuvre du PNDS 2019-2020 , Niveau périphérique et intermédiaires page 12
15
II.1 COMPOSITION ET ORGANISATION DE L’ECD

II. 1.1. Composition de l’ECD13


Selon le document des normes sanitaires 2019-2023 pour la mise en œuvre du
PNDS III. L’ECD doit être composée de 14 personnes dont 10 de l'ECD et quatre de
l’hôpital de district. Il s’agit de : (i) le Médecin chef de district (ii) le Médecin
Directeur de l'hôpital de district ou son représentant, (iii) le Chef nursing, (iv) trois
superviseurs polyvalents14, (v) le chargé du SIS, (vi) le gestionnaire des ressources
du BDS, (vii) le secrétaire administratif et comptable du BDS (viii) le technicien de
promotion de la santé, (ix) le technicien de maintenance biomédicale, (x) un
technicien Chef de laboratoire de l'hôpital de district (xi) une sage-femme chef de la
maternité et (xii) un pharmacien du BDS. Cette ECD est placée sous la coordination
du Médecin Chef de District Sanitaire (MCDS).15

I.1.2. Organisation de l’ECD


L’Equipe Cadre de District (ECD) met en œuvre le paquet de services sous la
coordination et la supervision du Bureau Provincial de la Santé (BPS) et les
différentes directions centrales du MSPLS. L’ECD assure un service d’administration
et de rapportage pour faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du
PNDS III 2019- 2023.

Ce paquet de services s'articule autour des axes suivants : (i) Planification et gestion
des activités du district ; (ii) Supervision ; (iii) Approvisionnement en médicaments et
autres intrants essentiels ; (iv) Gestion des données ; (v) Formation ; (vi) Référence et
contre-référence ; (vii) Gestion des ressources humaines et financières ; (viii)
Implication communautaire ; (ix) Appui technique et (x) Organisation et coordination
des interventions.

II.1.3. Le rôle du Médecin chef de district (MCD) 16


Le MCD est d’abord un chef d’équipe, un animateur :
- Il doit avoir un sens élevé de responsabilité et de leadership.
- Il doit déléguer ses tâches (secrétariat, finances, approvisionnements…) et ne
pas vouloir tout faire lui-même.
- Il doit favoriser le travail en équipe.
- Il doit coordonner les ressources disponibles dans son district pour assurer
son fonctionnement optimal.
- Il doit s’impliquer dans la supervision compte tenu de son gradient de
compétence.

13 Tome2: Normes Sanitaires pour la mise en œuvre du PNDS 2019-2020 , Niveau périphérique et intermédiaires page 12
14 Une clé de répartition des tâches attribuées aux Superviseurs est précisée plus loin
15 TOME2 : Normes Sanitaires pour la mise en œuvre du PNDS III 2019-2020 ; Niveau Périphérique et Intermédiaire , page 12
16 , Ministère de la Santé Publique ; Module 1 : Gestion du District sanitaire, version 2 , 2008 , p 24

16
II.1.4 La polyvalence des membres de l’Equipe Cadre de District

La tâche principale de l’Equipe Cadre de District est de développer le système de


santé local, dans tous ses aspects. Elle exige des membres de l’ECD une vue
d’ensemble de la situation, incompatible avec une approche cloisonnée des
problèmes de gestion ou des problèmes de santé. L’ECD doit donc être le plus
possible polyvalente : ses membres ne doivent pas se spécialiser dans un seul
domaine, ils doivent rester au courant de l’ensemble des problèmes du District.
En particulier, le MCD et les superviseurs doivent pouvoir superviser tous les
aspects d’un CDS et fournir à l’ECD une vue d’ensemble du système de santé du
District.

II.1.5 Le travail en équipe

La meilleure manière de favoriser la polyvalence de l’ECD est de travailler en équipe.


Souvent, les membres d’une même équipe travaillent isolément, et entretiennent,
chacun de son côté, des relations « verticales » avec le médecin chef de District . Le
travail en équipe exige qu’il y ait une réunion d’équipe chaque semaine ; et que
l’ensemble de l’ECD examine tous les problèmes de gestion du DS ; la répartition
des tâches et le suivi de ces problèmes peut alors se faire entre les membres de
l’ECD.

II.1.6 La délégation des tâches

La délégation des tâches par le MCD aux autres membres de l’équipe a pour but de
valoriser le personnel de l’équipe et de dégager le temps du MCD pour les choses qui
requièrent son intervention. Déléguer une tâche c’est en confier l’exécution et le
règlement des détails à une personne donnée, qu’on suit et qu’on supervise. En cas
de délégation des tâches efficace, le MCD doit être au courant des aspects de la
gestion de son district en tout domaine. Ainsi, le travail en équipe et les réunions
hebdomadaires de l’ECD forment la base idéale pour un bon fonctionnement du
district sanitaire.

17
II.2 TACHES ET MISSIONS DES DIFFERENTS NIVEAUX DU DS 17

Le DS a, pour mission, la planification, la coordination et la supervision de la mise en


œuvre des activités des Programmes de santé dans les formations sanitaires (FOSA)
publiques, confessionnelles / agréées et privées opérant au sein du district. Chaque centre
de santé dispose d’un comité de santé (COSA) et d’un comité de gestion (COGES) qui servent
d’interface entre la FOSA et la communauté à la base. Le BDS joue également un rôle dans
la coordination et le suivi-évaluation des interventions sanitaires des différents acteurs dans
le district, y compris l’encadrement des interventions communautaires. Chaque DS est
dirigée par une Equipe Cadre de District (ECD) sous la conduite d’un médecin chef de
district (MCD) qui rend compte au Bureau Provincial de Santé.

II.2.1. Equipe Cadre du District

L’ECD est responsable de la planification, de l’organisation, de la mise en œuvre, du


suivi et de l’évaluation des soins de santé primaires de qualité. A son niveau, le
district sanitaire doit intégrer la planification faite « de bas en haut » (partant de la
communauté) et celle faite « de haut en bas » (partant des orientations du Ministère
de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA) suivant un plan coordonné, global
et unique pour son district et ses structures de soins.

L’Equipe Cadre de District a aussi comme mission de sauvegarder le patrimoine


foncier, immobilier et mobilier des structures sanitaires du district.

Elle est la véritable instance chargée de garantir et d’assurer l’opérationnalité du


district. Elle est responsable de la bonne gestion des ressources humaines,
matérielles et financières disponibles afin d’assurer le meilleur fonctionnement et la
coordination des structures de santé dans le district, ainsi que le soutien des
activités communautaires à travers les CoSa.

Les principales composantes du paquet de services du BDS sont décrites dans les
« Normes sanitaires 2019-2023 18 ». Elles sont synthétisées dans ce document, en
tenant compte des apports plus récents.

17
Ministère de la Santé Publique ; Module 1 : Gestion du District sanitaire, version 2 , 2008
18Tome 2 : Normes Sanitaires pour la mise en œuvre du PNDS 2019-2023 au Burundi : Niveau Périphérique et Intermédiaires,
page 12
18
II. 2.1.1 Planification des activités

- Elaborer le plan de développement du district sanitaire ;

- définir les aires de responsabilité des différentes FOSA du district, en


collaboration avec les CDS et les autorités locales
- arrêter un plan d’extension de la couverture sanitaire (PEC) prévoyant, à
court, moyen et long terme, l’extension éventuelle des infrastructures et de
l’équipement, ainsi que les stratégies permettant la couverture maximale de la
population par les soins curatifs, les soins préventifs, les activités de promotion
de la santé, et la prise en charge communautaire des problèmes de santé
- identifier les problèmes prioritaires de la population en matière de santé et les
solutions nécessaires permettant d’y répondre
- identifier les besoins annuels prioritaires en investissements (infrastructures,
équipement, charroi, etc.) et en fonctionnement (personnel, formation du
personnel, médicaments, etc.)
- Piloter et encadrer l’élaboration et la validation des plans d’action semestriel et
annuel des formations sanitaires (FOSA) et incluant des activités de santé
communautaire ;

- Encadrer l’élaboration des plans de mise en œuvre et suivi-évaluation des


différents niveaux de prestations du secteur public, prive et confessionnel.

- Valider les plans d’action annuel et semestriel des GASC au plus tard 10 jours
avant le début de chaque semestre ;

- Mobiliser et impliquer les partenaires dans le processus de planification pour


l’utilisation optimale des ressources du district dans la mise en œuvre du PNDS
- sur base des éléments précédents, élaborer un plan annuel d’activités (PAA)
unique et réaliste du DS intégrant la planification « de bas en haut »
(consolidation des plans d’activités des divers échelons : GASC, CdS, hôpital,
BDS) et « de haut en bas » (priorités de santé nationales), traduire ce PAA en un
budget annuel du DS réaliste, adopter ce PAA et ce budget est validé au cours
d’un atelier annuel de planification regroupant tous les intervenants, et le
soumettre pour approbation au Comité de Pilotage de District.
- Ce plan d’action annuel est soumis au niveau provincial pour validation et
intégration dans le plan d’action annuel provincial.
- Assurer la disponibilité des documents stratégiques, des normes et directives à
tous les niveaux du District sanitaire.

19
II. 2.1.2 Supervision

- Assurer une supervision une fois les deux mois(bimestrielle) formative,


globale, technique et intégrée dans chaque FOSA du secteur public, privé et
confessionnel du district sanitaire en incluant la gestion correcte des
médicaments, des finances, de l’information sanitaire ainsi que la
participation communautaire ;
- Rédiger un rapport de supervision, l’analyser en équipe et le transmettre au
Cds dans un délai de huit jours ;
- Transmettre une synthèse des rapports de supervisions réalisées à l’échelon
hiérarchique supérieur et en archiver une copie

- Mener des supervisions bimestrielles conjointes BPS/BDS de l’hôpital de


district et assimilé pour favoriser l’intégration des soins de santé primaires
entre le troisième et le deuxième niveau de soins ;
- Analyser les rapports des supervisions du BDS et de l’hôpital de
district/assimilé effectuées par le BPS et faire suite aux recommandations
émises.
- Superviser la mise en œuvre du système de référence et de contre-référence
- Superviser le travail du Comité d'audit des décès maternels, néonataux et
périnataux survenant tant dans les FOSA qu'au sein de la communauté

II.2.1.3 Approvisionnement

- Assurer le fonctionnement de la pharmacie de district, en y maintenant un


stock suffisant (fonds de roulement + stock de sécurité) pour couvrir les
besoins de trois mois des CDS, de l’hôpital de district/assimilé et de la
communauté.
- Assurer la bonne exécution des commandes mensuelles des CDS et de
l’hôpital de district/assimilé et de la communauté
- Superviser mensuellement la pharmacie de district
- Assurer la disponibilité permanente des médicaments essentiels,
consommables et dispositifs médicaux y compris ceux utilisés par les ASC,
ainsi que des documents administratifs et d’outils de gestion au niveau de la
pharmacie du District
- Assurer un stock de sécurité pour couvrir les besoins de trois mois

20
II. 2.1.4. Information sanitaire

- S’assurer de la disponibilité des outils standards de collecte et de rapportage des


données SIS, des canevas à tous les niveaux du District.
- Analyser la fiabilité, la promptitude et la complétude des données du SIS et la
rigueur avec laquelle les données sont produites, collectées et saisies dans le
DHIS2.
- Approuver les données produites par les FOSA dans le DHIS2
- Assurer la rétro-information des résultats de la revue électronique des données et
s’assurer des mises à jour.
- Analyser les forces et faiblesses des CdS, des hôpitaux et de la communauté, sur
base des données du/des mois passés, et donner un feedback au personnel de
ces formations sanitaires et aux acteurs communautaires
- Transmettre les données pour les maladies sous surveillance épidémiologique
selon les normes et directives du MSPLS en vigueur.
- Tenir mensuellement une réunion d’analyse et de validation des données
statistiques de toutes les formations sanitaires du district et inclure ces données
dans le rapport mensuel du district et transmettre dans les délais requis le
rapport à qui de droit.
- Assurer le suivi évaluation des activités relatives au FBP Communautaire, en
collaboration avec le BPS et le CPVV
- Assurer le suivi des innovations dans le développement de l’informatisation des
FOSA

II. 2.1.5. Formation du personnel et des acteurs communautaires

- Sur base des supervisions (des Cds par l’ECD ; de la communauté par les CDS;
du BDS et de l’hôpital par le BPS), analyser régulièrement les besoins en
formation du personnel du District sanitaire.
- Inclure dans la planification annuelle du district un programme de formations
prioritaires à organiser avec la collaboration des programmes nationaux et les
PTF
- Organiser une à deux fois par trimestre, sur place et avec les ressources
humaines du BDS, une formation spécifique courte (à titre indicatif : un ou deux
jours) pour des groupes professionnels, des agents de santé particuliers, ou des
acteurs communautaires
- Organiser avec le BPS, au niveau provincial, des formations et recyclages pour le
personnel du BDS.
- Tenir une base de données en rapport avec les formations du personnel.
- Renforcer les compétences des CDS dans le suivi régulier des autres acteurs
communautaire

21
II.2.1.6. Référence et contre-référence
- Assurer le bon fonctionnement du système de référence et contre référence des
malades : disponibilité de l’ambulance (véhicule fonctionnel et équipé, chauffeur
et infirmier accompagnateur, carburant), gestion des évacuations (carnet de bord
de l’ambulance) et permanence du système d’écoute 24h/24 ;
- Analyser les critères de référence appliqués dans les CdS, identifier les
opportunités manquées de référence et les références abusives ;
- Analyser le fonctionnement des contre-références de l’hôpital de district et
assimilé ;
- Lors des supervisions ou des formations spécifiques courtes, discuter des
problèmes rencontrés avec l’équipe de soins de chaque CdS ;de l’hôpital et du
niveau communautaire ;
- Chercher et appliquer les solutions adéquates, avec les autorités communales et
le BPS.

II. 2.1.7. Gestion des ressources financières


- Sur base des supervisions et des rapports financiers mensuels, analyser la
gestion financière de chaque CdS et de l’hôpital de district et assimilé, son
équilibre et sa conformité avec les normes et directives.
- Prendre les mesures de redressement qui s’imposent.
- Assurer le respect de la cogestion entre le CdS et son CoSa/CoGes.
- S’assurer régulièrement de l’accessibilité financière des populations aux soins
dans les CdS et à l’hôpital.
- Prendre les mesures de correction qui s’imposent.
- Veiller à la promptitude et à la complétude du traitement des documents relatifs
au remboursement des soins subventionnés par l’Etat et d’autres partenaires.
- Rédiger le rapport financier mensuel, le commenter et le transmettre au BPS.
- Assurer la gestion globale des Ressources Humaines

II. 2.1.8. Implication de la communauté


- Instaurer un dialogue avec l’équipe des CdS et avec les membres du CoSa, lors
des supervisions, sur tous les aspects de fonctionnement du CdS et du CoSa, en
donnant le feedback nécessaire à leurs rapports respectifs.
- Entretenir des contacts réguliers avec les présidents des CoSa, et organiser une
réunion trimestrielle à leur intention.
- Assurer, avec les cadres de l’hôpital, la transparence de la gestion pour le compte
de la communauté.
- Organiser / renforcer les réseaux des acteurs communautaires opérant dans le
district sanitaire
- Assurer le suivi/évaluation du bon déroulement des activités curatives,
préventives et promotionnelles au niveau communautaire.

22
II.2.1.9. Administration/Organisation et Coordination des interventions

- Organiser chaque semaine une réunion de l’ECD, avec ordre du jour précis et
rapport succinct précisant les décisions prises, ainsi que les responsabilités et les
délais pour leur exécution.
- Assurer une bonne communication (téléphone, radio, courrier) entre les
différentes composantes du système de santé du district (autorités, CoSa, CdS,
hôpital, BPS, partenaires, les GASC)
- Veiller au rapportage correct dans les domaines où il est requis (supervisions,
finances, information sanitaire, exécution du plan annuel d’activités, gestion de
la pharmacie de district, etc.)
- Instaurer un système de classement et d’archivage chronologique et logique de
tous les documents tant physiques qu’électroniques à tous les niveaux du
District.
- Transmettre tous les trois mois au BPS, un rapport consolidé synthétique et
commenté portant sur l’exécution du plan annuel d’activités du DS avec copie
aux administrations communales, à l’hôpital, aux CdS et aux partenaires.
- Veiller au respect de l’organisation et des modalités de fonctionnement des
différents organes de gestion du district : le Conseil de Gestion du District, le
Conseil de Gestion de l’Hôpital, le Comité de Pilotage du District
- Etablir un règlement d’ordre intérieur du district, à soumettre au Comité de
Pilotage de District pour approbation
- Veiller à l’application correcte des règlements d’ordre intérieurs à tous les
niveaux du District.
- Approuver les « plans de développement » des formations sanitaires établis dans
le cadre de la contractualisation basée sur la performance
- Coordonner les activités des partenaires et s'assurer de l’intégration de leurs
activités dans le plan de développement sanitaire et/ou le plan d’action du
district
- Participer activement aux activités de vérification et de validation des prestations
des GASC au niveau du CPVV
- Participer, au moins une fois par trimestre, aux missions de suivi de la mise en
œuvre du FBP communautaire sur terrain, en collaboration avec le BPS ;
- Participer au règlement d’éventuels conflits de mise en œuvre du FBP
communautaire au niveau des Centres de Santé et des GASC, en collaboration
avec le CPVV et le BPS.

23
II.2.1.10. Appui technique

- Rendre les soins essentiels en tenant compte des priorités, de l’efficacité


accessibles (géographiquement, financièrement, culturellement) à toute la
population
- Assurer la prise en charge globale des problèmes de santé avec intégration des
différentes activités de santé dans le processus de développement
- Promouvoir la participation de la communauté en la responsabilisant dans la
prise en charge de sa santé et de son développement.
- Fournir un appui technique aux CdS et à l’hôpital de district et assimilé pour
leurs activités de planification et de recherche opérationnelle.
- Donner un appui aux FOSA pour la gestion des épidémies, des catastrophes et
autres problèmes de santé etc.….
- Assurer la maintenance préventive et corrective des équipements et
infrastructures dans les FOSA.

Les taches de chaque membre de l’équipe cadre de district ont été décrites dans
« Repertoire National des Postes Clés du Ministere de La Santé Publique et de la
Lutte Contre le Sida au niveau intermediaire et péripherique : octobre 2013».

II.2.2. HOPITAL DE DISTRICT SANITAIRE

Les tâches de l’HD sont les suivantes : offrir le PCA et organiser le circuit du patient
depuis l’admission au traitement jusqu’ à la sortie du malade. Ces tâches sont
gérées et organisées par le Conseil de Gestion de l’Hôpital.

II.2.2.1. Offrir le paquet complémentaire des activités :

 Le triage des personnes pour les consultations en ambulatoire : soit vers la


consultation et la prise en charge médicale des références, soit vers le service
d’urgence.
 Prise en charge des urgences médicales soit chirurgicales après triage Et
stabilisation du malade au service d’urgences.
 Accueillir les malades référés, et veiller à ce qu’ils soient vus le plus rapidement
possible, admis et traités sans aucune barrière.
 Prise en charge par des moyens de diagnostic : laboratoire, radiologie,
échographie etc.
 Prise en charge des accouchements compliqués référés ou non référés.
 Organisation de l’hospitalisation et prise en charge des malades hospitalisés au
sein des différents services techniques (gynécologie et obstétrique, chirurgie,
pédiatrie, médecine interne etc.).

24
 Organisation et gestion des services d’appui : la buanderie, la cuisine, le service
des déchets (incinération), la morgue, l’atelier de maintenance, le bloc de
nettoyage et entretien.
 Gestion et administration : ressources humaines, finances, approvisionnement,
logistique, système d’information sanitaire.
 Service social pour appui aux patients en général et aux indigents (liste établie
par la communauté) en particulier.

II.2.2.2. La gestion du circuit du malade

Pour gérer d’une façon efficace et efficiente le circuit du malade depuis l’admission à
l’hospitalisation jusqu’à la sortie des actions suivantes doivent être menées :

- Organisation et gestion simple et efficace du flux des patients dès l’admission


(service des urgences, référés et les non référés aux urgences et aux
consultations spécialisées), jusqu'à la sortie.

- Résolution des points de blocage du circuit du malade. (p.e. surcharge du service


d’urgence, temps d’attente trop long entre urgences/consultations et services
d’hospitalisation, rétention de patients pour raisons de non-paiement etc.)

- Organisation et gestion des services d’hospitalisation : établir des rapports


hebdomadaires simples sur le canevas actualisé des services avec réponses sur
les points suivants : taux d’admissions, pourcentage d’évasion, durée
d’hospitalisation, le taux actualisé d’occupation des lits, la mortalité hospitalière
avec le jour précis après admission et/ou intervention, le taux d’infections
postopératoires c.à.d. le nombre de plaies infectées/nombre d’interventions
réalisées sur une durée de 8 jours…)

- Réalisation d’une façon discrétionnaire de la supervision de dossiers médicaux ou


chirurgicaux (la complétude et la cohérence des données remplies, la qualité
clinique du soin prodigué, la rationalité des prescriptions de médicaments et
demandes d’examen de labo).

 Contrôle des aspects liés à l’environnement au sein de l’hôpital : l’hygiène des


services et des couloirs, la gestion des déchets, état fonctionnel et de
maintenance de l’incinérateur, des appareils de stérilisation (poupinel, autoclave),
la propreté de la cuisine, buanderie etc.

25
II.2.3. LE CENTRE DE SANTE

Les tâches principales du centre de santé consistent à offrir le Paquet Minimum


d’Activités(PMA)
1. Les consultations curatives polyvalentes, adultes et enfants, prenant en compte
toutes les plaintes et symptômes (maladies transmissibles, non transmissibles,
chroniques, mentales) des patients et instaurant un traitement. Le registre des
consultations curatives comprend aussi les données personnelles du malade, le
lieu d’habitation-colline/sous colline (AR ou HAR), la date et le type : nouveau
cas de plainte ou consultation de l’évolution des plaintes etc….
2. Prise en charge des urgences, c.à.d. la stabilisation-traitement, et l’organisation
de la référence vers l’HD conjointement avec la famille. Une urgence se réfère,
peu importe si le ou la malade peut payer ou non. Une créance officielle est
signée par la famille.
Les consultations préventives des enfants sains : pesée, taille, examen clinique
basique, vaccination, administration de vitamine A, prise en charge éventuelle de
l’enfant malnutri.
3. Les consultations prénatales : anamnèse, examen clinique de base (poids, taille,
TA, pouls, hauteur utérine, BCF), prescription des examens de labo de routine
(glycosurie, albuminurie, HB), vaccination AT, administration de Fe+acide folique.
4. Les consultations postnatales : pour la mère ; anamnèse, examen clinique de
base (poids de la mère, périmètre brachial, TA, douleurs pelviennes, pâleurs des
conjonctives, œdèmes des membres inférieurs, état des seins (vérifier la présence
de la mastite, des crevasses, de la masse(abcès chaud) ; du périnée(si plaie
infectée, si épisiotomie ou déchirure, si présences de fistules obstétricales), de
l’utérus(présence des signes d’ infection, perte malodorante, fièvre , douleurs,
saignement) et de l’abdomen(cicatrice infectée, abdomen douloureux,
contractures).
5. Gestion et exécution des actes techniques
6. le circuit de la parturiente : accueil et enregistrement, remplissage du
partogramme, accouchement assisté, par voie basse+ épisiotomie+ section du
cordon, ou référence à temps pour dystocie ou hémorragie, soins immédiats
au nouveau-né, pesée, diamètre bipariétal, mise au sein, administration de
méthergin, suture de l’épisiotomie et désinfection du périnée. Une remarque
utile est de classer les partogrammes/année et par mode alphabétique ou
numérique, de façon à pouvoir retrouver le déroulement de ou des
accouchements précédents de la parturiente.

a. soins de petite chirurgie : sutures après anesthésie locale, incision abcès,


débridement de plaies, soins aux brulures de peau… (+ rappel VAT)

26
7. Gestion du circuit des médicaments et consommables :
Tenue à jour des fiches de stock, calcul de la consommation mensuelle
moyenne/médicament, rédaction de bons de commande, contrôles de la date
de péremption. Classement des médicaments pour distribution aux patients
sur base des ordonnances de l’infirmier et après paiement du médicament.
8. Organisation des activités de la planification familiale : le choix des méthodes
contraceptives, au cours de la première consultation postnatale et via les
séances de sensibilisation IEC, organisées dans les salles d’attente.
9. Si le CdS est aussi un CDV pour le VIH, il faut une organisation des activités
sur le counseling pré-test, test de dépistage, analyse du résultat, counseling
post-test/conseil pré et post test avec la famille ou confident pour les mineurs.
10. Gestion des ressources humaines : organisation des horaires de gardes,
du planning hebdomadaire sur tableau des activités/membre du personnel,
tenue des réunions de staffs journaliers matinaux avant le démarrage des
activités et évaluation périodique des besoins en personnel par rapport à la
charge de travail.
Pour toute question liée au développement des RH : à la gestion des carrières,
mobilité du personnel, maitrise des effectifs dans le District Sanitaire suivre le
plan stratégique national de développement des RH pour la santé, édition
2016
11. Pour d’autres questions non appréhendées dans ledit document, comme
la gestion des sous contrats, il faut se référer au code du travail, et à la loi
portant statuts général des fonctionnaires.
12. Gestion financière : tenue à jour des factures (actes+ médicaments),
tenue à jour du livre de caisse, le livre de banque, le registre comptable :
recettes et dépenses, le registre des créances, la feuille des malades
bénéficiant des soins par la mutuelle de la fonction publique ou autre
mutuelle communautaire conformément aux documents de gestion financière
de la DGR en vigueur.
13. Gestion et maintenance des équipements, des infrastructures et des
sources d’énergie (eau, électricité) : utilisation des guides d’entretien ou de
maintenance d’équipements fournis par la DISE. Tenir une liste des
équipements défectueux, inventorier les pièces manquantes, recourir à
l’autorité pour une maintenance ou de réparations des pannes les plus
importantes ne pouvant pas être résolues au niveau des CDS.
Pour des aspects d’infrastructure, il faut utiliser les plans fournis par la DISE
et requérir son visa avant toute construction.

14. Surveillance des malades retenus en observation (maximum 72 heures


si non référence).

27
15. Tenue à jour sur la fiche d’observation des paramètres vitaux et de
l’évolution des plaintes, et du traitement administré.

16. Participation au travail de la communauté d’une part dans son rôle de


promotion des règles d’hygiène familiale et personnelle, de la distribution et de
la bonne installation des MIILDA, le monitoring par des agents
communautaires de santé de l’installation de ces MIILDA dans les familles
(attention particulière aux femmes enceintes et enfants < 5 ans), séances de
sensibilisation à la planification familiale.

II. 2.4. LA COMMUNAUTE

Les soins et services sanitaires offerts au niveau communautaire visent


principalement une réduction de l’incidence des maladies transmissibles et non
transmissibles. Ce niveau s’attaque aux problèmes de santé à la source en
apprenant à la communauté les gestes élémentaires et simples de préservation de la
santé.

Les interventions au niveau communautaire visent également un accroissement du


niveau d’utilisation des services sanitaires en développant des stratégies pour lever
les barrières à l’accès aux soins.

Elles s’appuient sur des réseaux d’acteurs communautaires ayant des


caractéristiques diversifiées. Les acteurs peuvent être des agents de santé
communautaires (ASC), les comités de santé (COSA), des réseaux de personnes, des
groupements d’intérêts, des associations locales, etc.

Ces acteurs ont des missions différentes et poursuivent des objectifs différents dans
la communauté. Les principaux acteurs sont de trois ordres : les Comités de Santé,
les Groupements d’Agents de Santé Communautaire et les Associations Locales
(ASLO).

II.2.4.1. Les Comités de Santé

Le Comité de santé est une organisation sociale dont les membres sont élus
démocratiquement en assemblée générale. Les personnes élues représentent la
population de l’aire géographique qui correspond à l’aire de responsabilité du CDS et
qui bénéficie des services rendus par cette structure.

Le Comité de santé participe à la prise de décisions au niveau du CDS de son


ressort, il collabore avec l’équipe de santé et aide à trouver des solutions pour les
problèmes sanitaires locaux.

28
Le Comité de santé est en dialogue continu avec toute la communauté et ses
organisations sociales, pour donner à la population l’opportunité de participer à la
gestion et à la résolution de ses propres problèmes de santé.

Les Comités de santé ont pour tâches de :

- Identifier en collaboration avec l’équipe du Centre de Santé les problèmes de


santé prioritaires et chercher des solutions appropriées ;
- Sensibiliser et mobiliser la population pour les actions de la santé (Vaccination,
CPN, PF et autres) ;
- Appuyer l'équipe du CDS par une cogestion technique, financière et
administrative ;
- Procéder à une catégorisation de la population et la mettre à jour (définition des
indigents) ;
- Assister le CDS dans la mise à jour des dossiers familiaux : naissances, décès,
indigence, suivi des vaccinations, des affections chroniques ;
- Participer dans la planification périodique du CDS ;
- Participer dans le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans d’actions
semestriels et annuels des CDS ;
- Exprimer les besoins ressentis par la Communauté en matière de santé ;
- Définir les mécanismes pour le recouvrement des créances et des impayés et
organiser leur récupération via les membres du COSA ;
- Veiller à la sécurité physique de l'infrastructure de santé, médicament et matériel
etc.

II.2.4.2. Les Groupements d’Agents de Santé Communautaire (GASC)

Les Groupements d’agents de santé communautaire sont des associations


reconnues par l’administration communale, regroupant des agents de santé
communautaire. Ils sont organisés autour de l’aire de responsabilité d’un Centre de
Santé et ont pour mission de :

- Sensibiliser la population pour un changement de comportement ;


- Promouvoir la santé de la population en général ;
- Amener l’information des services de santé vers la population et inciter cette
dernière à fréquenter les formations sanitaires ;
- Participer dans la prise en charge communautaire de certaines pathologies ;
- Participer à la distribution à base communautaire de certains médicaments et
contraceptifs.

29
Les GASC sont chargés de la réalisation d’un paquet communautaire d’activités et
exécutent les tâches suivantes19 :
- Elaborer un plan d’action semestriel d’activités sous l’encadrement du Centre de
Santé, au plus tard 15 jours avant le début de chaque semestre ;
- Négocier chaque semestre un contrat de performance avec le CPVV et le Centre
de Santé;
- Signer chaque semestre un contrat de performance avec le CPVV et le Centre de
Santé ;
- Référer des clients vers le Centres de Santé à l’aide d’un billet de référence
dûment rempli;
- Rechercher des cas d’abandon détectés par le Centre de Santé et les référer au
Centre de Santé à l’aide d’une lettre d’invitation et d’un billet de référence;
- Effectuer au moins 10 visites à domicile par mois pour sensibiliser la population
sur des problèmes de santé ;
- Compléter la fiche de visite à domicile après chaque séance ;
- Organiser au niveau communautaire au moins 10 séances de sensibilisation par
mois sur des thèmes de santé identifiés par le Centre de Santé ;
- Compléter la fiche d’animation d’une séance de sensibilisation avec liste d’au
moins 20 participants ;
- Réaliser au niveau communautaire des tests de diagnostic du paludisme à l’aide
des Test de dépistage rapide (TDR) chez les cas suspects de paludisme simple
âgés de 2 à 59 mois ;
- Assurer la prise en charge à domicile des cas de paludisme, de diarrhée et
pneumonie chez les enfants de 2 à 59 mois ;
- Assurer la distribution au niveau communautaire des méthodes contraceptives
non prescriptibles ;
- Acheminer, avant le dernier jour du mois, les cahiers d’enregistrement des
prestations des ASC chez le secrétaire du GASC (rôle des ASC) ;
- Organiser au plus tard le 30 de chaque mois, une réunion d’évaluation des
activités des ASC, en collaboration avec le CDS ;
- Elaborer un PV mensuel de la réunion d’évaluation des activités des ASC avec
en annexe une liste nominative de tous les participants avec signature ;
- Compiler au plus tard le 2è jour du mois suivant, dans les registres GASC, les
prestations réalisées par les ASC (rôle du secrétaire du GASC) ;
- Transmettre au CDS, au plus tard le 2 de chaque mois ; les registres GASC, les
fiches de visite à domicile et les fiches de séances de sensibilisation ;
- Remplir au plus tard le 2 de chaque mois la fiche des données déclarées
relatives aux prestations effectuées par le GASC et la déposer au Centre de
Santé ;

19
Manuel des procédures FBP communautaire version finale du 24 Février 2018
30
- Transmettre au CDS au plus tard le 4è jour ouvrable de chaque mois le rapport
mensuel d’activités du GASC selon le canevas du SIS Communautaire ;
- Participer à la vérification des prestations du GASC réalisée par les vérificateurs
du CPVV en présence des prestataires du Centre de Santé ;
- Cosigner, avec le CDS et les vérificateurs du CPVV, la facture mensuelle des
prestations quantitatives du GASC ;
- Assurer de manière efficiente la gestion de l’association « Groupement d’Agents
de Santé Communautaire » ;
- Développer des activités génératrices de revenus.

II.2.4.3. Les Associations locales

Les associations locales (ASLO) sont des entités reconnues officiellement dans la
province et leur choix s’opère de préférence parmi des associations qui ont des
objectifs liés à la lutte contre la pauvreté, la santé en général, la santé reproductive
ou à l’établissement des mutuelles en particulier. Les ASLO sont recrutées par appel
d’offres lancé par le CPVV.20

Les ASLO ont pour mission de :


 Vérifier au niveau de la communauté les données des prestations ;
 Apprécier le degré de satisfaction de la population en rapport avec les
prestations

Elles sont chargées de la vérification communautaire des prestations déclarées par


les GASC , les CdS et les HD dans le cadre de la stratégie du financement basé sur
la performance. Elles sont en quelque sorte la voix des patients portant un jugement
sur la prestation du soin et la qualité du soin (accueil, examen, prescription des
médicaments, prix…). Elles sont formées et encadrées par les acteurs du FBP, pour
mener d’une façon transparente et compétente la collecte des données à vérifier
auprès des ménages ayant reçu des soins.

20
Manuel des procédures FBP communautaire version finale du 24 Février 2018
31
II.3 CRITERES DE FONCTIONNALITE DU DISTRICT SANITAIRE

Pour sa fonctionnalité, le District doit disposer de :

- Une équipe cadre de district complète avec le profil requis ;

- Un équipement de bureau, matériel de bureau et du matériel informatique avec


une connexion Internet en état de marche.

- Un charroi de véhicules en état de marche et un parking

- Un cadre d’interfaces fonctionnelles entre les formations sanitaires et la


communauté : COSA, COGES et GASC.

- Un plan de supervisions trimestriel des FOSA par les différents niveaux du


système : CdS par le BDS à travers l’ECD, HD par le BPS à travers l’Equipe
Cadre du BPS.

- Une stratégie d’harmonisation des rapports et des plans périodiques requis et les
outils de planification, supervision, évaluation du DS en renforcement au
système de santé. .

- Des outils de planification et de gestion du DS : médicaments, ressources


humaines, gestion financière, supervision, planification du DS à travers le PDSD,

- Des outils de gestion standards des soins cliniques curatifs, préventifs et


promotionnels.

- Des capacités internes pour résoudre les problèmes administratifs.

- Des capacités managériales du MCD et des gestionnaires de l’ECD pour faire face
aux charges récurrentes du DS.

- Un système de référence et de contre référence entre les CdS et l’HD avec des
protocoles d’indications et des fiches accompagnant les patients référés et contre
référés.

- Une dynamique de leadership- et de management au sein de l’ECD avec les outils


requis.

- Une dynamique à offrir les soins de qualité, les services, d’hygiène et


assainissement, d’approvisionnement en eau et électricité au niveau des FOSA.

- Des ordinogrammes stratégie-plainte-traitement, guides cliniques et


thérapeutiques, protocole du circuit du patient au niveau des FOSA, une bonne
gestion de l’environnement des FOSA (gestion des déchets, points de lavage des
mains et désinfections, nettoyage des locaux très régulier, défense de fumer etc.).

- Une plateforme de coordination entre les représentants et soignants du MSPLS et


des représentants des partenaires techniques et financiers. Cette plateforme doit
aussi intégrer des partenaires et collègues des autres secteurs du district et des

32
administrations communales, convoquées pour des points d’agenda
multisectoriels.

- L’existence d’une dynamique communautaire, évoluant vers une participation


active des représentants de la communauté et des patients.

- La volonté claire et déterminée à prendre des initiatives avec la communauté


pour la prise en charge des personnes indigentes selon des critères nationaux
définis et discutés avec des PTFs.

CHAPIII. LA GESTION DES RESSOURCES

III.1. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

III.1.1 Description du personnel

III.1.1.1. Au niveau du CDS

Selon les normes sanitaires 2019-2023, le bon fonctionnement du CDS exige la


disponibilité des ressources humaines suffisantes qualitativement et
quantitativement. Chaque poste de responsabilité doit être occupé par des
personnes ayant des profils requis (adéquation poste/profil) permettant d’assurer un
service de garde en vue de rendre disponible les soins 24h/24 et 7j/7.

Le tableau suivant montre le niveau requis pour être responsable d’un poste au
niveau du CDS.

Tableau 1 : Qualification selon le niveau aux postes d’un CDS21

Bien que les attributions de fonctions soient précisées pour chaque catégorie de
personnel, l’équipe du CDS doit assurer une certaine polyvalence en vue de garder
une capacité de réactivité face à une demande plus accrue dans l’un ou l’autre des
services.

21
TOME I Normes Sanitaires 2019-2023, page 33-34
33
Tableau1. Tableau synthétique du personnel requis pour un centre de santé22

Intitulé du poste Profil du poste

Titulaire 1 licencié en Soins Infirmiers ou Santé Publique (ou


au moins un infirmier de niveau A1) comme titulaire
du CDS [et une Sage-femme pour un CDS SONUB]
avec expérience d’au moins 3 ans dans une
institution médicale et formé en gestion du
personnel

Titulaire adjoint 1 infirmier A2 formé sur la gestion des soins de


santé primaire ou diplôme supérieur

Chef d’équipe des services 1 infirmier A2 formé sur la CPN, la CPoN1 sage-
préventifs : Planning Familial, la femme pour CDS SONUB
vaccination et le suivi de la
croissance

Gestion du SIS 1 diplômé A2 en informatique / statistique ou 1


infirmier A2 formé en DHIS2 et compétences en
informatique

Chef du service Laboratoire 1 technicien de laboratoire A2

Chef du service promotion de la 1 TPS A2 appuyé par 1 assistant social niveau A2


santé :

Gestion administrative et financière 1 gestionnaire niveau A2

Entretien et gardiennage : 1 travailleur avec niveau minimum 9èmeet


1 veilleur avec niveau minimum 6ème

III.1.1.2. Au niveau de l’Hôpital de District

L’hôpital de district est le premier niveau de référence après le centre de santé. Il


dispose par conséquent des ressources humaines qualitativement et
quantitativement compétentes capable d’assurer les services de garde et de
diagnostique 24h/24 et 7j/7 en vue de rendre disponible les soins et améliorer la
prise en charge des cas.

22
TOME I Normes Sanitaires 2019-2023, page 44

34
Tableau 2 : Tableau synthétique du personnel requis pour un hôpital de DS 23

Poste Ressources humaines requises


5 médecins généralistes avec compétences
Consultations et hospitalisations chirurgicales
Triage en consultation externe 2infirmiers A2 ou diplôme supérieur
Service des urgences
Consultations d'urgence, actes 1 médecin généraliste avec compétences
techniques d'urgence, surveillance chirurgicales et gynéco-obstétricales et 2 infirmiers
intensive aux urgences A2

Hospitalisations : 1 infirmier A2
pour 4 lits
Médecine interne 2 licenciés en Soins infirmiers, 4infirmiers A2
Chirurgie 2 licenciés en Soins infirmiers, 4 infirmiers A2
Pédiatrie, y compris une Unité de 1 médecin généraliste avec compétences
Néonatologie de 3 à 5 couveuses pédiatriques
(prématurité, sous-poids, affections 2 licenciés en Soins infirmiers, 4 infirmiers A2
/ souffrance fœtale,)

Gynécologie-Obstétrique, y compris 1 médecin généraliste avec compétences


une Unité de Réanimation pour les chirurgicales et gynéco-obstétricales, 13 infirmiers
nouveau-nés (2 licenciés en Soins infirmiers, 4 sages- femmes et
7 infirmiers A2)

Ecoute, Conseil et orientation, Psychologue clinicien, Assistant social A2


Education thérapeutique et
Thérapie familiale

Bloc opératoire 1 Infirmier A0, 2 infirmiers A2 et 3anesthésistes A0

Stérilisation 2 infirmiers A3 et 2 travailleurs

Pharmacie 1 technicien A0 en pharmacie stock, 1 technicien


A2 en pharmacie de vente, 1 travailleur
Laboratoire 2 techniciens de labo (licenciésA0) et 3 techniciens
A2
Echographie 1 médecin généraliste avec compétences en
imagerie obstétricale

23
TOME II Normes Sanitaires 2019-2023, page 32

35
Radiologie 2 techniciens radiologues de niveau Licence

Buanderie 6 travailleurs
Cuisine 3 travailleurs
Hygiène, assainissement de base 3 travailleurs / service (12 travailleurs), 1 TPS de
et santé environnementale niveau A1

Maintenance 1 technicien A2 (Option Electromécanique /


Electricité / Electronique)
Morgue 1 Agent mortuaire
Transport 3 chauffeurs de niveau A3

Administration 1 Directeur,1 DACS, 1 DAAFA0 en gestion, 1 chef


nursing licencié en Soins infirmiers
Finances 1 comptable A1, 1 caissier A3, 3 agents de
facturation A3
Approvisionnement et logistique 1 magasinier A2
Statistique 1 chargé du SIS licencié

Service social 1 chargé du service social psychologue clinicien


Secrétariat 1 secrétaire A2

III.1.1.3 Au niveau du BDS


Tableau synthétique d’un personnel du BDS24

Personnel, Equipement mobiliers et immobiliers d’un BDS

Personnel Infrastructures Equipements


1 Médecin Chef 1 bureau 1 fauteuil de bureau
de district Un bureau
3 tables avec un jeu de 6 chaises (pour servir
d'espace de réunion)
Un salon comprenant 7 fauteuils
2 étagères
Un ordinateur de bureau
Un ordinateur portable
Une imprimante
Un scanneur
Un stabilisateur
Un photocopieur
Une Connexion internet

24
TOME II Normes Sanitaires 2019-2023 page 18
36
Evacuation des patients dans le cadre du système
de référence et contre-référence :
1 ambulance pour acheminer les patients en
provenance des CDS de l'aire de responsabilité (avec
1 kit d'outillage)
1 ambulance pour acheminer les patients de
l'Hôpital de district vers les hôpitaux de 2ème
référence (avec 1 kit d'outillage)
Formations : Salle Equipement de projection : LCD, écran ; chevalier ;
de réunion et de 30 chaises, 5 tablettes
formation pouvant
accueillir tous les
membres de l'ECD,
les titulaires des
CDS et les
présidents des
COSA, soit une
capacité d'environ
40 personnes
Abri aéré pour Groupe électrogène
groupe électrogène
3 superviseurs 1 bureau (1 bureau 3 bureaux
pour 2 6 chaises
superviseurs) 3 ordinateurs de bureau
3ordinateurs portables
1 imprimante commune
1 photocopieur
1 stabilisateur
3 étagères
1 gestionnaire 1 bureau 1 ordinateur de bureau
des ressources Une imprimante
du DS 1 bureau + 2 chaises
1 étagère pour le rangement des documents
comptables
1 armoire pour le classement
1 gestionnaire 1 bureau 1 bureau et 2 chaises
de la pharmacie 1 ordinateur de bureau
du DS 1 imprimante
1 Assistant 1 Stabilisateur
1 étagère pour le classement des fiches de stock
1 bâtiment de stock 6 étagères et 6 palettes pour le rangement des
du DS avec stock produits pharmaceutiques dont intrants secs
pour intrants secs
1 salle des 6 palettes
réfrigérateurs et
congélateurs
1 salle de stocks 6 étagères et 6 palettes pour le rangement des
des produits et produits et matériel d’hygiène
matériel d’hygiène

37
1 chargé du SIS 1 bureau 2 bureaux +4 chaises
1 Assistant 2 ordinateurs de bureau destiné aux données SIS,
1 imprimante,
1 stabilisateur,
1 téléphone,
1 dispositif de connexion Internet,
2 étagères,
2 jeux de disques durs externes et logiciel de
traitement des données.
1 coordonnateur 1 bureau 1 ordinateur de bureau, 1 stabilisateur
de promotion de 1 bureau +2 chaises
la santé du
district de
niveau A1 en
santé
environnemental
e ou en santé
publique.
Parc automobile Un garage/ Un  2 véhicules de supervision double-cabine;
parking  1 véhicule d’approvisionnement simple cabine
couvert;
 1 ambulance
 1 moto pour le TPS de niveau A1
 1 moto pour le technicien de maintenance
1 secrétaire 1 bureau 1 ordinateur de bureau, imprimante, bureau + 2
chaises
1 technicien de 1 bureau Kit de maintenance technique et informatique
maintenance
2 chargés Bloc de sanitaires Kit de matériel d’hygiène
d’hygiène et (pour hommes et
propreté pour femmes)
1Veilleur

III.1.2 Gestion administrative des Ressources Humaines pour la Santé

A l’engagement, le nouveau recruté doit se présenter auprès des responsables


habilités ;
A chaque échelon, le responsable a le devoir de présenter aux nouveaux recrutés le
règlement d'Ordre Intérieur ainsi que les procédures de travail du service concerné.

Les responsables hiérarchiques présentent aux nouveaux recrutés le poste/service


et lui/leur assurent l’accompagnement technique et administratif requis ;
Le superviseur direct doit présenter un document d'orientation aux nouveaux
recrûs: (i) agenda d'orientation, (ii) présentation générale du service, (iii) visite des
collègues,.... ;
Les personnels sous statut et sous contrat ont des droits et devoirs prévus par le
statut général des fonctionnaires ou le code du travail.
38
III.1.3 Missions et déplacements
Pour le personnel sous statut, les indemnités de déplacement sont attribuées
conformément à la politique du Gouvernement en matière de transport. Pour le
fonctionnaire souffrant d’un handicap moteur, des dispositions particulières
peuvent être prises. Les ordres de missions doivent être signés par l’autorité
hiérarchique.

Un registre d’absences et de retour doit être tenu pour control.III.1.4


Évaluation/cotation du personnel

L’évaluation du personnel consiste à apprécier les compétences et le rendement de


celui-ci.

Le personnel sous statut (fonctionnaire) est évalué suivant le respect des horaires,
l’exécution des tâches qui lui sont confiées et conformément à la grille d’évaluation
de la fonction publique.

S’agissant du personnel sous contrat, la gestion de cette catégorie du personnel doit


se référer au code du travail et ses textes d’application25.

Le MCD a la latitude de procéder aux mutations du personnel au sein du DS selon


les besoins.
La gestion des RH au niveau du District Sanitaire et des FOSA sous son
encadrement doit respecter les normes et procédures de gestion administratives,
financières et comptables en vigueur du Ministère de la Santé Publique et de la
Lutte contre le Sida.

25
Manuel des procédures administratives, financières et comptables, édition 2014
39
III.2. LA GESTION DES INFRASTRUCTURES, LA MAINTENANCE DES
RESSOURCES MATERIELLES ET EQUIPEMENTS

III.2.1. INFRASTRUCTURE

III.2.1.1. Principe général :

Les fonctions du bâtiment déterminent la conception et non l’inverse. Dans le cas de


la construction d’une nouvelle structure (ex. un CdS), les fonctions du CDS,
correspondant à son PMA, doivent guider le plan directeur du CDS. En cas d’une
structure existante, devant être réhabilitée, les contraintes architecturales des
parties de la structure essayeront d’au mieux que possible d’être aménagées selon le
PMA ou PCA.

III.2.1.1.1 Etapes dans la conception des bâtiments et locaux d’une FOSA :

- Déterminer les fonctions de chaque local, et leurs caractéristiques techniques


auxquelles ils doivent répondre. (p.ex. une salle d’accouchement d’un CdS doit
être autrement conçue que la salle de pharmacie…)
- Etudier les relations spatiales entre les locaux et surfaces : la zone des soins
cliniques, la zone de lavage et d’entretien, la zone des déchets etc.
- 0Etablir les circuits des différents usagers, le personnel soignant, technique,
administratif, et d’entretien.
- Etudier l’architecture de la structure : l’orientation selon le cycle du soleil, la
toiture (solidité et isolation), le sol des locaux et surfaces, l’accès pour les
patients, la surface des consultants, l’aération du local d’attente, l’isolation des
locaux contre insectes, chaleur, humidité, vol etc.

III.2.1.1.2 Précautions particulières dans la construction d’une formation


sanitaire

- Éclairage et aération des locaux


En principe il importe de concevoir les bâtiments selon des normes d’architecture
qui évitent au maximum des ventilateurs qui coûtent fort cher à l’achat, en plus
doivent être entretenus sous peine de devenir des distributeurs ‘automatiques ‘de
germes et qui une fois en panne sont trop chers pour être réparés.

40
III.2.1.1.3 Quelques recommandations simples pour l’architecte26 :

- Le bâtiment doit être orienté selon un axe est-ouest. Cela diminue le flux solaire
sur les murs. (réduction moyenne calculée de 10 % du flux solaire) ;
- La toiture doit dépasser les murs des façades aux quatre coins du bâtiment au
moins d’un mètre, cela augmente la protection contre les rayons solaires directs
(réduction moyenne calculée de 0,1 à 0,3 °C). L’orientation du toit doit être nord-
sud si l’axe du bâtiment est est-ouest (gain estimé à 0,5 °C) ;
- Etablir des espaces entre toiture et sous-toiture pour faire circuler le vent entre
les deux ;
- Un faux plafond est à recommander, car il permet de gagner quelques degrés
dans la température ambiante ;
- Rechercher l’emplacement optimal des fenêtres et des portes avec treillis de
moustiquaire systématiquement sur toutes les ouvertures du CdS, même si
chaque lit d’observation doit être équipé d’une moustiquaire imprégnée bien
installé jusqu'à pendre sur le sol et assez large pour rester à distance du patient
en observation ;
- Construire des murs avec une bonne épaisseur >> 50 cm ;
- Peindre les murs extérieurs avec une couleur claire qui réfléchit les rayons
solaires. Des murs et toits de couleur claire peuvent faire gagner 1 °C à l’intérieur
du bâtiment. Les murs agissent sur la température des parois, le toit sur la
température de l’air ;
- Aménager des arbres autour de la structure, à proximité de façon à canaliser l’air
frais vers l’intérieur du bâtiment. En plus, l’arbre stabilise le sol autour de la
formation sanitaire ;
Si on tient en compte tous ces éléments décrits ci-dessus, l’addition de ces bonnes
pratiques en aménagement permet de gagner plusieurs °C de fraîcheur à l’intérieur,
ce qui facilite le travail des soignants et techniciens et augmente le confort des
patients.
Pour ce qui est des normes de construction, en rapport avec les plans et autres
aspects architecturaux, se référer à la Direction des Infrastructures Sanitaires et
Equipements (DISE).

26
Normes sanitaires pour la mise en œuvre du PNDSII 2011-2015 au Burundi pris en compte dans les Normes Sanitaires
2019-2023
41
III.2.1.1.4 La réduction des charges d’entretien

La diminution des charges d’entretien est liée à l’utilisation de bons matériaux, qui
ne sont pas toujours les moins chers ou les moins disant dans les dossiers d’appel
d’offres. La nature du ciment, sa proportion vis à vis du sable dans le béton ou les
briques, sont déjà des critères de longévité des bâtiments.

Dans le cas de ressources limitées, au moins la structure qui porte le bâtiment doit
être faite avec du béton ou des briques solides.

- L’emploi de peinture à huile (qui a des propriétés fongicides), des carrelages pour
le sol sont faciles à nettoyer. Les châssis de fenêtres sont fabriqués de préférence
en bois ou en acier.
Une norme générale dans le choix d’une réhabilitation versus une nouvelle
construction est en faveur de la construction si le coût total d’une réhabilitation est
supérieur à 50 % d’une nouvelle construction avec des matériaux durables.

III.2.2 LA MAINTENANCE DES RESSOURCES MATERIELLES ET EQUIPEMENTS

Les trois types de maintenance sont les suivants :

- La maintenance courante Entretien de premier niveau, comme le nettoyage,


le graissage, le calibrage, remplacement de petites pièces d’utilisation
courante comme des lampes, des fusibles, des tuyaux etc. ;
- La maintenance préventive : entretien de l’équipement avant toute panne ;
les entretiens courants et préventifs peuvent être planifiés d’avance et font
partie d’un plan de maintenance de l’infrastructure et des équipements des
structures sanitaires.
- La maintenance curative : la réparation ou le remplacement d’une pièce
défectueuse, un réglage d’une fonction déréglée de l’appareil.
- L’entretien courant peut être réalisé par l’utilisateur, l’entretien préventif et
curatif sont réalisés par un personnel qualifié en maintenance. Comme le
médicament a une date de péremption (si gardé dans des conditions
normales), chaque équipement a une durée de vie déterminée.
- Ces types de maintenance auxquels peuvent s’ajouter d’autres seront assistés
par l’ordinateur à travers l’outils GMAO(Gestion de la Maintenance Assistée
par l’Ordinateur).Cet outils devrait être alimenté par le technicien de
maintenance de BDS qui aurait le rôle d’encoder et extraire les rapports
faisant ressortir toutes les opérations de maintenance effectuées et plans de
maintenance établis pour chaque équipement. Le budget doit inclure, dans
ses rubriques « infrastructure et équipements », au moins les frais d’entretien
par rapport au coût d’achat de l’équipement.

42
Une norme acceptable est de calculer le coût de la maintenance annuel de 5 % du
coût d’acquisition (souvent estimé) les premières 5 années et un coût de 7 % les
années suivantes.

III.3 GESTION DES MEDICAMENTS

Avant de passer en revue les étapes de la gestion, il est important de rappeler que le
responsable du stock de la pharmacie, le responsable de la dispensation aux
malades et les responsables des pharmacies des services hospitaliers sont
responsables de la bonne gestion des médicaments qui leur sont confiés. Mais la
pharmacie doit être régulièrement contrôlée par le titulaire et le gestionnaire du
centre de santé, ainsi que par le médecin directeur et le gestionnaire de l’hôpital. Ce
sont eux qui sont responsables du bon fonctionnement de leur formation sanitaire,
sous tous ses aspects, donc aussi de la pharmacie27.

Le document technique de référence contenant les instructions ministérielles


permanentes contenant la facturation des soins, la gestion des ME, la gestion des
BPS, BDS et Hôpitaux résume les obligations concernant la gestion des
Médicaments Essentiels :

III.3.1 La facturation des produits pharmaceutiques28.

- La facturation des produits pharmaceutiques par les pharmacies de


District
Lors de la facturation des produits pharmaceutiques (médicaments, consommables,
dispositifs médicaux et matériel) aux Formations Sanitaires (FOSA), les pharmacies
de District sanitaires appliqueront une marge bénéficiaire de 5 % sur le prix d’achat
à la CAMEBU ou chez les grossistes en cas de non disponibilité à la CAMEBU. Cette
marge bénéficiaire est destinée au renforcement de la trésorerie de la pharmacie de
District.
- La facturation des produits pharmaceutiques par les Centres de
Santé et les Hôpitaux de District

Les CDS et les HD qui ont chacun une pharmacie propre à leur structure, vendent
leurs ME avec une marge bénéficiaire de 10% sur le prix d’achat à la pharmacie du
District aux patients, à l’exception des soins de la gratuité (enfants < 5 ans et prise
en charge des femmes enceintes & accouchements assistés) dont les factures sont
inclues dans le système du financement basé sur la performance.
27
Gestion des médicaments, Module de base, 3ème édition du 25 avril 2015, version correspondant au Manuel des outils
de gestion et d’information logistique, novembre 2014
28
Document technique de référence concernant les instructions ministérielles permanentes : Nº630/1359/2009 sur les
normes à respecter dans la gestion des ME, le 17/06/2009
43
Cette marge bénéficiaire de 10% est aussi applicable pour les remboursements des
factures de soins par la MFP, PNB etc ;

Un CDS possède 2 comptes, un compte actes et un compte médicaments bien


séparés. Le compte médicaments est uniquement destiné à l’achat de ME, mais il
peut néanmoins verser au maximum 15 % de ses bénéfices éventuels au compte
actes de façon à pourvoir au fonctionnement du CDS.
L’HD quant à lui, doit disposer de trois comptes dont :
- un compte ouvert à la BRB pour les dotations de l’Etat
- un compte pour le fonctionnement et
- un compte pour la pharmacie de l’hôpital.
L’utilité d’autres comptes éventuels doit être examinée par la Direction de l’Hôpital
et autorisée par le Conseil d’Administration.
L’HD n’ouvrira pas de comptes auprès d’une institution bancaire non informatisée,
afin de pouvoir recevoir les extraits liés aux transactions bancaires de l’hôpital. La
gestion financière et comptable de l’hôpital se conformera aux documents des
procédures en vigueur.

III.3.2 Le Cycle de gestion des produits pharmaceutiques.

En référence au manuel des outils de gestion et d’information logistique des


produits pharmaceutiques, le cycle de gestion des produits pharmaceutiques
comprend quatre étapes essentielles (l’acquisition, le stockage, la distribution, la
dispensation) et un support global (la gestion).

I. ACQUISITION
Pour garantir la qualité des médicaments, le centre de santé et l’hôpital doivent
acquérir les médicaments à la pharmacie du district sanitaire. Ils doivent envoyer
une commande tous les mois, même si elle est peu importante.

Principe n°1 SELECTION

- On commande les produits qui sont sur la Liste Nationale des Médicaments
Essentiels
Principe n° 2: QUANTIFICATION

- L’estimation des besoins se fait à partir de la CMM calculée sur une période de
six mois à partir de la formule suivante :

Somme des sorties – Fausses sorties


CMM = -------------------------------------------------------------- x 30

Nombre de jours – Jours de rupture de stock


44
REMARQUE

Si la consommation varie de manière significative d’un mois à un autre, il est


souhaitable de se référer à la consommation du dernier mois et l’utiliser comme
CMM.

Principe n° 3: COMMANDE

- Utiliser pour la commande toutes les fiches de stock sur lesquelles les
CMM et les stocks restants sont inscrits
- Faire une commande tous les mois à un rythme fixe
- Pour chaque produit, calculer la quantité à commander à partir de la
règle générale ci-après :

Quantité à commander = (CMM x 2) - SR

REMARQUE

En cas de prise en compte de nouveaux clients/cas curatifs par la formation


sanitaire, ajouter les quantités correspondantes au résultat de votre calcul.

Le Stock Restant (SR) se définit comme étant le stock compté lors de l’inventaire
physique à la fin du mois pour l’ensemble des points de détention des produits
pharmaceutiques de la structure à savoir le stock de réserve de la pharmacie
principale, le stock de la (des) zone(s) de dispensation et du laboratoire.

Par ailleurs, une formation sanitaire est en rupture de stock d’un produit lorsque ce
produit n’est pas disponible dans la structure, ceci en se référant au stock de
réserve (=0) de la pharmacie principale et au stock de la (des) zone(s) de
dispensation (=0) et du laboratoire (=0).

Principe n°4: RECEPTION

- Vérifier s’il y a un espace de stockage suffisant


- Préparer et nettoyer les zones utilisées pour la réception et l’entreposage
des produits
- Inspecter les emballages pour repérer les produits endommagés ou
périmés
- Compter le nombre d’unités de chaque produit et comparer le résultat
au chiffre figurant sur le bordereau de livraison ou facture Channel
- Enregistrer la date et la quantité reçue sur la fiche de stock
- Ranger les produits dans la zone de stockage dans le respect des règles
de rangement

45
II. STOCKAGE

Principe n°5: ENTREPOSAGE

- Ranger les produits de petite taille sur des étagères en prenant soin de
placer les produits liquides sur les étagères les plus basses ou en
dessous des autres produits
- Les produits en vrac et les cartons de grande taille sont rangés sur des
palettes, les cartons sont disposés de manière à ce que les flèches
pointent vers le haut et que les étiquettes d’identification et les dates de
péremption soient visibles
- Organiser et étiqueter le stock dans les emplacements sur les étagères
- Respecter les instructions du fabricant sur les conditions de
conservation du produit (étiquette produit).
- Entreposer les produits qui nécessitent d’être conservés au froid dans
des zones contrôlées, maintenues à une température appropriée.

Principe n°6: CONSERVATION ET SECURITE

-Protéger les médicaments contre la chaleur, l’humidité, la lumière du


soleil, l’air (boîte fermée), la poussière et les nuisibles.
- Les médicaments doivent être protégés contre le vol (Portes et fenêtres
protégées, accès limité aux personnes, stupéfiants stockés dans une
armoire fermée).
Principe n°7: RANGEMENT

- Séparer physiquement les médicaments, vaccins et produits à garder au


froid, consommables médicaux, instrumentations, réactifs de
laboratoire.
Pour les médicaments, le classement se fait:

- par voie d’administration (orale, injectable, usage externe)


- par ordre alphabétique
- par date de péremption
Pour les dispositifs médicaux, le classement se fait:

- par catégorie d’usage (Matériel pour pansement, Matériel pour injection,


Sondes et drains, Gants et doigtiers, Sutures)
- par date de péremption
- par ordre chronologique selon la règle FIFO que l’on peut traduire
‘’Premier arrivé, Premier Sorti’’ pour les dispositifs médicaux sans date
de péremption.
46
Principe n°8: SUIVI DU STOCK

- Suivre tous les produits en stock avec des fiches sur lesquelles seront
portées les informations relatives:
- à l’identification du produit: Nom (DCI), forme, dosage, le numéro
de lot et les dates de péremption
- aux données relatives à la consommation (CMM)
- aux quantités reçues, aux quantités livrées et aux pertes
- au solde du stock disponible
- aux inventaires physiques et ajustements

- Effectuer un inventaire physique du stock tous les mois pour :


- Vérifier que les soldes de stocks disponibles enregistrés
correspondent bien aux quantités de produits réellement
disponibles dans le stock
- Contrôler le rangement et éliminer les produits non utilisables
(périmés, cassés, détériorés).

III. DISTRIBUTION

Principe n°9 : PREPARATION DE LA COMMANDE

- Préparer la commande en sortant le bon produit et la bonne quantité


tels qu’indiqués sur le bon de commande dans le respect de la règle
Premier Périmé Premier Sorti
- Faire vérifier la commande par une personne autre que celle qui l’a
préparée
- Emballer les produits dans des cartons garantissant l’intégrité des
produits pendant le transport
- Les produits sous chaîne de froid doivent être transportés dans une
glacière adaptée (Ice Pack)
- Etiqueter les colis en mentionnant le nom du destinataire
- Préparer les documents relatifs à la livraison (Bon de livraison, Facture)

47
Principe n°10: TRANSPORT

- Le transport doit être organisé de manière à assurer la sécurité de la


livraison jusqu'au déchargement des colis à destination
- Le convoyeur s'assure de la sécurité du chargement pendant le
transport (portes et fenêtres fermées).
- Le convoyeur veille à éviter les mauvaises conditions d'exposition
pendant le chargement et le déchargement et durant le transport :
chaleur, pluie, poussière.

IV. DISPENSATION
Principe n°11: ANALYSE DE L’ORDONNANCE

- S’assurer de la conformité de l’ordonnance


- Comprendre et interpréter la prescription
Principe n°12 : DELIVRANCE

- Préparer les produits pharmaceutiques à délivrer, les emballer et les


étiqueter
- Compléter le registre de dispensation
- Délivrer les produits et informer le patient sur la prise des médicaments
- Faire répéter le patient afin de se rassurer s’il a bien compris
V. GESTION
Le suivi, la supervision et l’évaluation de la gestion logistique sont des étapes
essentielles qui permettent de déceler et corriger d’éventuels dysfonctionnements du
système de gestion logistique dans le but de garantir un approvisionnement régulier
des structures.

Le suivi des activités du SIGL se réfère au schéma de supervision du MSPLS. Les


aspects de supervision sont les suivants :

- Apprécier les conditions de stockage ;


- Vérifier l’existence des différents outils de gestion ;
- Contrôler la complétude et la promptitude de ces outils ;
- Vérifier la concordance entre le stock physique et le stock théorique des
produits traceurs ;
- Contrôler le rangement correct des produits selon les principes édictés ;
- Vérifier avec le responsable de la pharmacie le calcul des CMM et des
quantités à commander ;
- Calculer les indicateurs de gestion logistique ;
- Identifier les besoins pour le renforcement des capacités du responsable de la
pharmacie ;
- Remplir le registre de supervision avec les remarques faites à l’agent ;
48
- Rédiger le rapport de mission à transmettre au niveau supérieur et donner
une copie pour information à la structure supervisée.29

L’utilisateur doit connaître et savoir calculer les indicateurs de gestion


pharmaceutique.

III.3.3 Les indicateurs de suivi et d’évaluation du SIGL :

1. Taux de précision de l’inventaire

C’est le rapport en pourcentage des quantités de stock disponibles dans la pharmacie et les
quantités enregistrées sur les fiches de stock. Cet indicateur mesure le degré d’exactitude
des quantités de stocks disponibles qui sont enregistrés sur les fiches de stock et/ou
rapport d’inventaire pour une gamme de produits.

2. Taux de disponibilité d’un produit

C’est le rapport en pourcentage de produits disponibles par rapport à la liste des produits
sélectionnés.

3. Taux de péremption sur une période donnée

C’est le rapport en pourcentage de produits périmés/détériorés sur le nombre de produits


en stock. Le stock couvert pour une période donnée est constitué du stock initial et des
entrées de la période.

4. Nombre de mois de stock disponible et utilisable

C’est la période en mois pendant laquelle pourra être utilisée la quantité de produits en
tenant compte de sa date de péremption Si le nombre de mois de stock disponible et
utilisable est supérieur à la date de péremption, les produits sont à redistribuer.

5. Taux de satisfaction de la commande par produit

C’est le rapport en pourcentage des quantités de produits commandés sur les quantités de
produit livrés.

29
Manuel des outils de gestion et d’information logistique des produits pharmaceutiques, Novembre 2014

49
III.3.4 Organisation Générale du Système d’Approvisionnement et de Distribution
des Produits de Santé30

Au Burundi, l’approvisionnement national en produits pharmaceutiques est principalement


du ressort de la Centrale d’Achats des Médicaments Essentiels du Burundi, CAMEBU en
sigle. Les Bureaux des Districts Sanitaires, à travers les pharmacies des districts,
s’approvisionnent prioritairement à la CAMEBU afin de servir, à leur tour, les pharmacies
des hôpitaux de district ainsi que celles des centres de santé. La dispensation des
médicaments aux patients est faite au niveau des formations sanitaires.

En cas de rupture de stock à la pharmacie de district, la pharmacie de l’hôpital de district


est autorisée à passer la commande directement à la CAMEBU, sous le couvert du Médecin
Chef de District.

En cas de rupture de stock au niveau de la CAMEBU, la pharmacie de district et celle de


l’hôpital de district peuvent s’approvisionner auprès des grossistes pharmaceutiques privés.

Toutefois, elles doivent préalablement recevoir une autorisation de la Direction de la


Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires et respecter les règles des marchés publics.

III.3.5 Les bonnes pratiques de gestion des médicaments31

Un responsable de la pharmacie doit être désigné dans le centre de santé ou la


pharmacie de l’hôpital. Ce responsable doit savoir comment utiliser les outils de
gestion qui sont dans ce module.

La pharmacie d’un centre de santé comprend deux locaux : le local de stock et


le local de dispensation aux malades.

La pharmacie d’un hôpital comprend plusieurs locaux : le local de stock, le local


de dispensation aux malades externes, les diverses petites pharmacies de
service.

30
Manuel des outils de gestion et d’information logistique des produits pharmaceutiques, Novembre 2014
31
Gestion des médicaments, Module de base, 3ème édition du 25 avril 2015, version correspondant au Manuel des outils
de gestion et d’information logistique, octobre 2014

50
III.3.5 .1 Ce qui doit se faire dans le local de stock
1. Réception des médicaments
Lorsque les médicaments arrivent au centre de santé ou à l’hôpital, ils doivent être
réceptionnés. La réception se fait par le responsable de la pharmacie et, chaque fois
que c’est possible, par les membres du Comité de gestion du centre de santé ou les
membres du Conseil de gestion de l’hôpital de district.
Celui qui signe « pour réception » un bordereau de livraison ou un bon de réception
reconnaît qu’il a bien reçu les produits repris dans le bordereau.
2. Ranger les médicaments
L’organisation du stock dans la pharmacie doit permettre un accès simple et rapide
aux produits. Il y a plusieurs manières de ranger un stock de médicaments. Voici les
règles à suivre pour la manière adoptée au Burundi :

Il faut séparer les produits selon leur nature : les médicaments, les consommables
et le petit matériel, le petit équipement, les produits à conserver au frigo (vaccins,
produits à conserver au froid entre 2 et 8°).

Les médicaments

Il faut répartir les médicaments selon leur mode d’administration : oraux (y


compris sirops et inhalateurs), injectables, solutés pour perfusions, voie externe.

Il faut ranger les médicaments, dans chaque catégorie, par ordre alphabétique :
amoxicilline vient avant butylhyoscine. L’ordre alphabétique est celui des noms
génériques, et non pas des noms de spécialités.

Sous chaque lettre de l’alphabet, il faut ordonner les différentes présentations d’un
même produit selon le dosage : amoxicilline 250 mg vient avant amoxicilline 500
mg.
Les consommables et le petit matériel - le petit équipement

Il faut répartir les consommables selon leur catégorie


 Matériel pour les pansements
 Matériel pour les injections
 Matériel pour les sutures (fils, aiguilles, bistouris, etc.)
 Sondes et drains
 Petit matériel divers (thermomètres, lames, lamelles, etc.)

Il faut aussi répartir le petit équipement selon ses catégories


 Instruments de chirurgie
 Instruments obstétricaux
 Instruments de mesure (tensiomètres, stéthoscopes, etc.)
 Stérilisateurs
 Microscopes, etc.

51
Règle du « premier périmé, premier sorti »

- Il faut que les produits qui vont périmer sortent le plus rapidement. Il faut donc
que, pour chaque produit, les lots les plus anciens (= qui ont les dates de
péremption les plus proches) soient mis en évidence, pour les utiliser en premier
lieu :
 soit en les mettant à gauche des autres lots sur l’étagère
 soit en les mettant devant les autres lots sur l’étagère.

Etiquette visible - Les boites et les cartons sont rangés de façon à laisser l’étiquette
visible, ce qui permet de vérifier les noms, les dosages et les dates de péremption.

Flèches vers le haut - S’il y a un « haut » et un « bas » à respecter pour un carton, il


est indiqué par des flèches qui indiquent le haut. Il faut respecter le haut et le bas
d’un carton car mettre un carton tête en bas peut parfois abîmer le produit à
l’intérieur.

Les gros cartons doivent être vides ou rester complets.


On range les cartons de gros volume au-dessus des étagères pour laisser de la place
sur les étagères aux produits de faible volume. On peut aussi ranger ces gros
volumes dans un espace libre ou une annexe. Il est conseillé, chaque fois que
possible, de vider complètement un carton.

3. Tenir à jour les fiches de stock

La fiche de stock est le principal outil de gestion d’un stock pharmaceutique. Si les
fiches de stock sont mal tenues, la bonne gestion est impossible. Une fiche de stock
sert à enregistrer les entrées, les sorties et les stocks restants des produits. Mais
une FS sert aussi à calculer deux choses fondamentales pour la bonne gestion
d’une pharmacie : la consommation mensuelle moyenne (CMM) de chaque produit et
le taux des ruptures de stock (RS) de chaque produit.

4. Reconditionner les médicaments

En général, les médicaments sont achetés en vrac dans de grands emballages (Ex :
boîte de 1000 comprimés). Pour les formes pharmaceutiques solides orales
(comprimés, gélules), il faut reconditionner les médicaments, c’est-à-dire leur donner
un emballage approprié dans de petits sachets avant de les donner aux malades en
fonction de chaque prescription.

Pour cela, il faut une bonne identification et un comptage correct des médicaments
par la personne qui les délivre, un étiquetage adéquat du conditionnement donné au
malade et des petits conditionnements adaptés à chaque traitement.

52
Le reconditionnement présente plusieurs avantages :
 Une présentation individualisée pour le patient
 Une bonne conservation du produit
 Un conditionnement d’un médicament par cure complète de traitement
 Un gain de temps lors de la délivrance des produits
 Une facilitation du travail au moment de l’inventaire des produits qui sont
dans le local de dispensation (« local de vente »).

5. Faire l’inventaire des médicaments en stock

A la fin de chaque mois, vous faites l’inventaire des médicaments : vous comptez
exactement le nombre de comprimés, d’ampoules, de solutés, etc. sur les étagères.
Ceci s’appelle l’inventaire physique des stocks. Cet inventaire physique doit donner
le même chiffre que l’inventaire théorique. L’inventaire théorique est la dernière
ligne de « stock restant » de chaque fiche de stock.

6. Commander les médicaments

Vous ne devez pas attendre qu’il n’y ait plus de médicaments pour commander.
Vous ne devez pas non plus commander comme vous le voulez. Il faut commander à
un rythme fixe et en utilisant une formule de calcul.
Le rythme de commande, au Burundi, est fixé à un mois. L’intervalle entre deux
commandes est donc d’un mois32 33.

7. Retirer du stock les médicaments périmés ou détériorés

Les médicaments périmés ou détériorés doivent être retirés du stock et détruits.


C’est généralement lors des inventaires qu’on détecte les médicaments périmés. On
inscrit ce retrait en SORTIE sur la fiche de stock. Dans la colonne DESTINATION de
la fiche de stock, on inscrit : « DESTRUCTION » ou « RETRAIT ». Dans la colonne
OBSERVATIONS, vous inscrivez : « PERIMES » ou « DETERIORES ».
Le titulaire du centre de santé ou le médecin directeur de l’hôpital doivent informer
le médecin chef de district de l’existence de médicaments à détruire. Le médecin chef
de district doit prévenir le niveau central du Ministère de la Santé car il y a des
procédures à respecter pour la destruction des médicaments (instructions
ministérielles du 17/6/2009).

32
Document technique de référence concernant les instructions ministérielles permanentes : Nº630/1359/2009 sur les
normes à respecter dans la gestion des ME, le 17/06/2009
33
Gestion des médicaments, Module de base, 3ème édition du 25 avril 2015, version correspondant au Manuel des outils
de gestion et d’information logistique, octobre 2014

53
8. Veiller au bon fonctionnement du local de stock

Le responsable doit veiller à ce que le local de stock soit toujours


 Propre et sans poussière
 Sans insectes ni rongeurs
 Bien protégé de la lumière directe du soleil et de la pluie
 Bien rangé (le bureau comme les étagères).
La température du frigo doit être notée tous les jours sur la fiche de température.
Les anomalies doivent être signalées immédiatement à l’infirmier titulaire ou au
gestionnaire de l’hôpital.

Importance du rangement dans la pharmacie :

Le rangement de la pharmacie est très important. Une pharmacie bien rangée


permet :
 de faciliter les inventaires mensuels
 de faciliter la circulation entre les rayons
 d’éviter des erreurs de gestion
 d’éviter les pertes financières en minimisant les périmés, les détériorations et
les casses.
 de minimiser les risques de vol
 de limiter les détériorations en rangeant les produits sur les étagères.

9. Calculer les indicateurs de suivi de gestion et de contrôle de la


consommation

Comme la fiche d’inventaire, le calcul des indicateurs de suivi de la gestion de la


pharmacie ne sera pas rapidement à la portée de toutes les formations sanitaires. Il
devra plutôt faire partie, au début, de la supervision par l’équipe cadre de district.
Le suivi de la gestion se fait en principe tous les mois et se retrouve dans le rapport
mensuel.

10. Remplir la fiche mensuelle de synthèse

La fiche mensuelle de synthèse sert de rapport d’activités.


C’est le gestionnaire du centre de santé, le gestionnaire (DAF) de l’hôpital, ou le
gestionnaire du district qui doivent établir la fiche mensuelle de synthèse pour leur
pharmacie, mais toutes les données viennent des responsables des pharmacies
(responsable du stock du CDS, de l’hôpital ou du district).
Une des données de la fiche mensuelle de synthèse est le « chiffre d’affaires » de la
pharmacie. Le chiffre d’affaires mensuel est simplement le total des ventes du
mois. Pour une pharmacie de district, le calcul est facile à faire : c’est la somme de
toutes les ventes à l’hôpital et aux centres de santé.
54
Pour une pharmacie d’hôpital ou d’un centre de santé, le calcul est difficile, surtout
depuis l’introduction de la gratuité des soins. On s’efforce de valoriser les sorties
dans la pharmacie du CDS (ou de l’hôpital) : valorisation des sorties du stock
principal (approximation du chiffre d’affaire).

11. Fournir les médicaments aux clients

Pour la pharmacie de district

Les clients de la pharmacie de district sont les hôpitaux de première référence et les
CDS.
Le médecin chef de district doit décider, avec son équipe cadre de district, si les
clients peuvent s’adresser n’importe quand dans le mois à la pharmacie de district
ou s’ils doivent faire leur commande mensuelle à une date donnée.
Les modalités concrètes de paiement (par chèque, par virement ou en espèces)
doivent aussi être déterminées par le MCD. Les instructions ministérielles du
17/6/2009 précisent que les FOSA ne sont plus autorisées à s’endetter auprès de la
pharmacie de district ; ce qui est compréhensible si on veut éviter l’endettement de
la pharmacie de district auprès de la CAMEBU ou des grossistes et des ruptures de
stock.
Pour la pharmacie de l’hôpital ou des centres de santé

Les clients de la pharmacie de l’hôpital sont le local de dispensation aux malades


externes et les services hospitaliers. Le seul client de la pharmacie du CDS est le
local de dispensation aux malades.

Le médecin directeur de l’hôpital (pour l’hôpital) ou le MCD (pour les CDS) doit
déterminer les modalités concrètes de fourniture des médicaments aux services
hospitaliers et aux locaux de dispensation aux malades.

Toute sortie de médicaments du local de stock doit être inscrite comme ENTREE de
médicaments dans le registre de consommation journalière du local de
dispensation (ou des pharmacies de services hospitaliers si elles existent).34

34
Gestion des médicaments, Module de base, 3ème édition du 25 avril 2015, version correspondant au Manuel des outils
de gestion et d’information logistique, octobre 2014

55
Tableau 3 : Les outils de gestion des produits pharmaceutiques par type,
localisation et responsabilité35.

Outil de gestion Où se trouve-t-il ? Qui s’en charge ?

1 Le bon de commande Local de stock Responsable du stock

2 Le bordereau de livraison Local de stock Responsable du stock

3 Le bon de réception Local de stock Responsable du stock

4 Le registre de Local de dispensation Responsable de la dispensation


consommation Pharmacies des Chefs de service
journalière services
5 La fiche de stock Local de stock Responsable du stock

6 La fiche d’inventaire Local de stock Responsable du stock

7 Le carnet des retraits Local de stock Responsable du stock

8 La fiche mensuelle de Local de stock Titulaire et gestionnaire du CDS (CDS)


synthèse Gestionnaire/DAF de l’hôpital (hôpital)
Gestionnaire du DS (pharmacie de
district)
9 La fiche de calcul du Gestionnaire Gestionnaire/DAF
chiffre d’affaires
10 Le tableau de suivi des Gestionnaire Gestionnaire/DAF
commandes
11 Le tableau de bord de Gestionnaire Gestionnaire du district (pour la
suivi de la gestion pharmacie de district et les CDS) ou DAF
de l’hôpital

35
Gestion des médicaments, Module de base, 3ème édition du 25 avril 2015, version correspondant au Manuel des outils
de gestion et d’information logistique, octobre 2014

56
III.3.5 .6 Organisation des mouvements de stock au niveau de la Pharmacie
de District

La Pharmacie de District est une structure charnière dans la chaîne logistique. La


solidité de la structure de son Fonds de Roulement compte beaucoup dans l’atteinte
des objectifs en termes de disponibilité des produits pharmaceutiques dans les
formations sanitaires et de prévention des ruptures de stock.

Pour garantir une capacité optimale de réponse aux commandes des formations
sanitaires, placées en début de mois, la Pharmacie de District devrait organiser la
séquence de ses opérations de gestion de stock de manière à ce que son stock, à
cette période, soit reconstitué à son niveau maximum pour pouvoir faire face aux
commandes des formations sanitaires du district.

Pour ce faire, les opérations de gestion sur le stock de la Pharmacie de District


devraient être planifiées comme suit :

- Début du mois : le stock est reconstitué à son niveau maximum (2 mois);


parallèlement, la trésorerie est à son niveau minimum (2 mois). Le fonds de
roulement de la Pharmacie de district est calculé comme la somme de la
valeur du stock et de la trésorerie correspondant au total à 4 mois de
consommation moyenne mensuelle.

- Première partie du mois : la Pharmacie de District livre les commandes des


formations sanitaires ; ainsi, son stock se réduit progressivement jusqu’à
atteindre, dans les conditions normales de consommation, son niveau de stock
minimum (1 mois). Dans un même temps, au fur et à mesure que les formations
sanitaires règlent leur commande à la Pharmacie de District, sa trésorerie
augmente jusqu’à atteindre son niveau maximum. Il faut noter que dans les
conditions normales de gestion, le Fonds de Roulement de la Pharmacie de
District ne varie pas.

- Deuxième partie du mois : dès la fin des opérations de livraison des commandes
aux formations sanitaires, la Pharmacie de District fait le bilan de ses
distributions et place immédiatement sa commande à la CAMEBU afin que son
stock soit reconstitué à son niveau maximum (2 mois) en prévision du début du
mois suivant. Le paiement à la CAMEBU de la livraison correspondant à la
commande placée, fera redescendre la trésorerie à son niveau minimum. Le
Fonds de Roulement, ici encore, ne varie pas.

57
III.3.5 .7 Niveaux de Stock dans la chaîne logistique36

Pour maintenir le niveau de stock adéquat, des niveaux minimum et maximum et


un fonds de roulement ont été établis pour tous les produits de santé, auxquels doit
s’ajouter une fourchette de variation d’une réserve de trésorerie, indispensable pour
que la structure puisse payer ses commandes de réapprovisionnement quel que soit
son niveau dans la chaîne logistique.

Les pharmacies des districts sanitaires, des hôpitaux de district et des centres de
santé sont tenues de maintenir un niveau de stock adéquat permettant de satisfaire
les besoins des clients et/ou des patients. En effet, un bon système de contrôle aide
à prévenir les ruptures de stock, les sur stockages et à éviter les produits périmés.

Le niveau de stock minimum est le niveau de stock en-dessous duquel le stock


disponible ne devrait pas descendre pour éviter une situation de rupture de stock.
Au niveau du stock minimum correspondra une trésorerie maximale, constituée par
la vente des produits pharmaceutiques aux clients de la structure considérée.

Le niveau de stock maximum est la plus grande quantité de chaque produit que la
structure devrait avoir à un moment donné. Si la structure a plus que le maximum,
il y a un sur stockage et un risque d’avoir des quantités qui pourraient périmer
avant utilisation. Au niveau du stock maximal correspondra une trésorerie
minimale, nécessaire à la structure considérée pour payer sans délai ses
commandes de réapprovisionnement. Ce niveau minimal de trésorerie est
indispensable pour faciliter les mécanismes de réapprovisionnement dans un
système à recouvrement des coûts.

La somme du stock valorisé et de la trésorerie constitue le Fonds de Roulement


de la structure. Le Fonds de Roulement oscille sans cesse entre une partie détenue
sous forme de stock, avec le stock maximum de la structure comme plafond et une
autre partie sous forme de liquidité appelée
‘’Réserve de Trésorerie’’ dont le niveau minimum correspondra à la
différence entre le Fonds de Roulement et le stock maximum.

36 Manuel des outils de gestion et d’information logistique des produits pharmaceutiques, Novembre 2014

58
Dans un système à recouvrement des coûts, il faut non seulement agir sur les
niveaux de stock mais également sur la disponibilité d’une réserve de trésorerie
suffisante pour permettre à la structure de se réapprovisionner, l’objectif étant
d’optimiser la disponibilité des produits et ainsi prévenir les ruptures de stock.

Ce mode de fonctionnement, au niveau de la Pharmacie de District, peut se


schématiser comme suit :

59
III.3.5 .7 Assurance qualité des médicaments

Les produits pharmaceutiques en général et les médicaments en particulier jouent


un rôle de premier plan dans tout système de santé. En effet, après un bon
diagnostic établi par le prestataire, le malade nécessite un bon traitement grâce aux
médicaments de qualité administrés à la bonne dose et au bon moment avec
l’utilisation de consommables de bonne qualité. Cela justifie les compétences
particulières requises pour la gestion de ces produits de santé et le respect
rigoureux des principes et directives en vigueur.

Les acteurs qui interviennent dans la chaîne logistique doivent veiller à avoir 37 :
 Les Bons Produits
 En Bonne Quantité
 En Bonne Qualité, et soient disponibles
 Au Bon Endroit
 Au Bon Moment et
 Au Bon Coût

III.4.LA GESTION FINANCIERE

III.4.1 Le budget d’un bureau de district sanitaire (BDS)

Un budget est l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une année civile, toutes
les ressources et toutes les charges de l'État, des autres collectivités publiques et
des établissements publics 38

Un budget du BDS est alors l’expression comptable 39 et financière 40 d’un plan


d’action retenu pour mettre en œuvre la stratégie du BDS dans le court terme. Le
budget est annuel. Il prend la forme d’un tableau prévisionnel des recettes et des
dépenses nécessaires à la réalisation des activités annuelles. Un budget doit
nécessairement être en équilibre : les dépenses prévues doivent être égales aux
recettes prévues.

Un budget d’un BDS doit comporter deux sortes de budget afin d’assurer une
meilleure gestion, un budget de fonctionnement du district et celui de la pharmacie
de district.

La préparation du budget doit être participative (implication de toute l’ECD, des


CDS) et doit se clôturer au 30 juin de l’année en cours.

37Manuel des outils de gestion et d’information logistique des produits pharmaceutiques, Novembre 2014
38Dictionnaire de français Larousse,
39 Ensemble des obligations envers des tiers.

40 Phase préalable et obligatoire à la procédure d'ordonnancement par laquelle l'Administration prévoit une
dépense au budget
60
III.4.2 Les principes d’élaboration d’un budget.

L’élaboration d’un budget se fait sur la base d’une comptabilité suffisamment


détaillée de l’analyse des dépenses et des recettes.
Il est important que tous les acteurs, à tous les niveaux d’élaboration du budget
participent, et les communautés soient bien éclairées sur le sujet.

L’élaboration du budget se fait sur la base d’objectifs et stratégies précises et les


activités doivent être budgétisées en détail.

Un calendrier fixant les étapes d’élaboration du budget et la nature des informations


à fournir par les divers responsables des sous-secteurs du système doit être préparé
avant de se réunir en plénière pour élaborer le budget.

La désignation d’une petite équipe qui prépare et propose un budget détaillé à


l’ensemble de l’équipe responsable est souhaitable, la discussion sur une
proposition chiffrée étant plus efficace et efficiente.

Les indicateurs d’évaluation doivent rester réalistes et tenir compte de la progression


parfois difficile et lente des activités programmées. Il ne faut pas budgétiser ce qui
ne pourra pas être réalisé.

III.4.3. Les recettes du Bureau de District Sanitaire (BDS)

III.4.3.1. Le bureau du District

Les recettes du BDS sont constituées des subsides de l’Etat, des recettes issues du
financement basé sur la performance (FBP) et celles des ventes des produits
pharmaceutiques ainsi que d’éventuels apports des partenaires techniques et
financiers. Accessoirement, les services prestés par le BDS au bénéfice des CDS ou
d’autres services externes (ex. photocopier,)peuvent donner lieu à des
remboursements qui sont aussi des recettes.

III.4.3.2. La pharmacie de District

Les recettes de la pharmacie de district proviennent essentiellement de la vente des


médicaments à l’hôpital de district et aux CDS. Au moment de cette vente, la
pharmacie de district applique une marge bénéficiaire de 5% sur le prix d’achat à la
CAMEBU ou chez les grossistes D’autres recettes peuvent provenir de
remboursements par les formations sanitaires ou autres.(apurement d’anciennes
dettes, participation aux frais de distribution des produits pharmaceutiques, etc.).

61
III.4.4. Les dépenses d’un bureau de district sanitaire (BDS)

Les dépenses du district sont de deux sortes :


- Des dépenses de fonctionnement, comme par exemple l’entretien et réparation
véhicule , le carburant du véhicule de supervision, les frais de mission autres que
ceux en rapport avec la pharmacie de district, les fournitures de bureau pour le
fonctionnement de l’ECD .
- Des dépenses d’investissement : un investissement est une dépense faite pour
acquérir un bien qui va durer plus d’une année, ou payer un service ou des
travaux dont le résultat va durer plus d’une année ; la dépense ne se répète pas
chaque année. Toutes ces dépenses doivent être réalisées à partir d’un budget
annuel préalablement établi sur base d’un plan annuel d’activités (PAA) selon le
modèle déjà validé par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le
Sida.

Les dépenses de la pharmacie de district sont de deux sortes :

- Des dépenses de fonctionnement, comme par exemple l’achat des


médicaments, l’entretien réparation véhicule, le carburant du véhicule
d’approvisionnement en médicaments, les frais de mission pour
l’approvisionnement en médicaments, les fournitures de bureau pour le
fonctionnement de la pharmacie.
- Des dépenses d’investissements : achats d’équipement ou de matériel durable
(à utiliser pendant plus d’un an) comme par exemple des étagères (mobilier), du
matériel informatique (équipement) pour le fonctionnement de la pharmacie ;
grands travaux de réhabilitation ou d’extension des locaux (bâtiments).

Toutes ces dépenses doivent être réalisées à partir d’un budget annuel
préalablement établi sur base du plan annuel d’activités (PAA) du district selon
le modèle déjà validé par le Ministère.

III. 4.5 Procédure de gestion financière

III.4.5.1. LE BUREAU DU DISTRICT SANITAIRE(BDS).

Le BDS possède 2 comptes bancaires : le compte fonctionnement, destiné au


fonctionnement général du BDS et le compte pharmacie de district, destiné à l’achat
de ME et de consommables médicaux. Le BDS n’ouvrira pas de comptes auprès
d’institutions bancaires non informatisées, afin de pouvoir recevoir les extraits liés
aux transactions bancaires du BDS

62
Les BDS utilisent une comptabilité à partie simple pour les recettes et les dépenses.
Ils peuvent également tenir une comptabilité à partie double pour les ressources et
emplois, utilisant la codification du plan comptable national. Les BDS tiendront un
suivi de leurs dettes et leurs créances incluant celles de la pharmacie de district
selon les documents des procédures administratives, financières et comptable en
vigueur.

III.4.5.2 L’hôpital de district.

L’HD doit disposer de trois comptes dont :


- un compte ouvert à la BRB pour les dotations de l’Etat
- un compte pour le fonctionnement et
- un compte pour la pharmacie de l’hôpital.

L’utilité d’autres comptes éventuels doit être examinée par la Direction de


l’Hôpital et autorisée par le Conseil d’Administration. L’HD n’ouvrira pas de
comptes auprès d’institutions bancaires non informatisées, afin de pouvoir
recevoir les extraits liés aux transactions bancaires de l’hôpital.
La gestion financière et comptable de l’hôpital se conformera aux documents des
procédures en vigueur.

III.4.5.3 Le Centre de Santé.

Le CDS ne peut posséder que 2 comptes : un compte actes, destiné au


fonctionnement du CDS et un compte médicaments, destiné à l’achat des ME et
consommables médicaux. Les transactions sur les 2 comptes sont mentionnées
dans le chapitre de la gestion des ME.

- Les CDS utilisent une comptabilité à partie simple pour les recettes et les
dépenses. Ils peuvent également tenir une comptabilité à partie double pour les
ressources et emplois, utilisant la codification du plan comptable national.

- La gestion financière et comptable du CDS se conformera aux documents des


procédures en vigueur.

63
III.4.6. Les outils et les bonnes pratiques de gestion financière et
comptable

Lors de l’enregistrement des opérations comptables, le comptable a besoin des outils


et doit suivre les bonnes pratiques de gestion financière et comptable.
6.1. Les outils

a) Le livre de Banque

Un livre de banque sert à enregistrer chronologiquement, au jour le jour, toutes les


opérations qui se traduisent par une entrée ou une sortie d’argent d’un compte
bancaire que ce soit par chèque ou par virement bancaire. Un livre de banque est
donc un registre dans lequel le comptable enregistre tous les mouvements d’argent
survenus sur un compte bancaire.

Une sortie d’argent de la banque doit être justifiée par une pièce justificative (une
facture, une déclaration de créance, etc.) et doit être autorisée par la personne
habilitée selon les niveaux sur base d’une autorisation de paiement par banque.

Une entrée d’argent par banque doit être matérialisée à la comptabilité par un
bordereau de versement, un extrait bancaire ou un historique des mouvements du
compte bancaire.
-
Dans le livre de banque, les entrées d’argent sont enregistrées au débit du compte
« Banque », les sorties d’argent sont enregistrées au crédit de ce compte, et ce au
jour le jour.
Une pièce comptable à l’origine d’une sortie ou d’une entrée d’argent à la banque
doit être
numérotée et classée chronologiquement.

Pour une bonne gestion des comptes bancaires, il faut un livre de banque par
compte bancaire et il faut des classeurs des pièces comptables propres à chaque
compte bancaire. Les opérations (enregistrements) dans les livres de banque sont
clôturées mensuellement aux fins d’élaboration du rapport financier mensuel.

64
Tableau 4 : Modèle du livre de banque
Livre banque du compte bancaire n°…………..

Mois……………………

N° Date Imputati Libellé Débit Crédit Solde


d’ordre on
de
l’opératio
n

Totaux à reporter

b) Le livre de caisse

Un livre de caisse se présente de la même façon qu’un livre de banque :


les entrées d’argent en espèces sont enregistrées au débit dans le livre de caisse,
les sorties d'argent en espèces sont enregistrées au crédit, au jour le jour.
Une sortie d'argent doit être justifiée par une pièce justificative (une facture, une
déclaration de créance, etc.) et doit être autorisée par la personne habilitée selon
les niveaux sur base d’une autorisation de payement par caisse.
Une entrée d’argent en espèces doit être elle aussi justifiée (facturier, reçu, etc.)
et doit être constatée par l’autorité habilité sur base d’un bon d’entrée de caisse.
Une pièce comptable à l'origine d'une sortie ou d'une entrée d'argent à la caisse
doit être numérotée et classée chronologiquement.

Pour une bonne gestion, il faut un livre de caisse par compte bancaire.
Les opérations des livres de caisses sont clôturées mensuellement aux fins de
l’élaboration du rapport financier mensuel.

65
Tableau 5 : Modèle du livre de caisse
Livre caisse du compte bancaire n°…………..

Mois……………………

N° d’ordre de Date Imputati Libellé Débit Crédit Solde


l’opération on

Totaux à reporter

c. Les fiches de suivi des dépenses et des recettes

Pour suivre l’exécution d’un budget il est conseillé d’utiliser les fiches de suivi des
recettes et les fiches de suivi des dépenses
Ce sont ces fiches qui permettent d’alimenter le rapport financier mensuel.

Tableau 6 : Fiche de suivi des recettes

Ligne budgétaire: ……………………………


Montant prévu au budget initial:
………..Fbu
Montant revu par modification budgétaire du …/…/:
………….Fbu
Montant revu par modification budgétaire du …../…../ …….
………………Fbu
N° Date Libellé Recettes Recettes Solde Taux d’exécution
d'ordr (montant) cumulées disponi
e ble
1

NB: Il faut autant de fiches de suivi que de lignes budgétaires

66
Tableau 7 : Fiche de suivi des dépenses

Ligne budgétaire: ……………………………


Montant prévu au budget initial:
………..Fbu
Montant revu par modification budgétaire du …/…/:
………….Fbu
Montant revu par modification budgétaire du …../…../ …….
………………Fbu
N° Date Libellé Dépense Dépenses Solde Taux
d'ordre (montant) cumulées disponi d’exécuti
ble on
1

NB: Il faut autant de fiches de suivi que de lignes budgétaires

6.2. Les bonnes pratiques

Imputation comptable
L’imputation comptable consiste à donner à chaque dépense et à chaque recette un
numéro d’identification prévu dans le plan comptable. Elle facilite le regroupement
des dépenses et des recettes de même nature pendant une période donnée et par
conséquent facilite le rapportage financier.

Le rapprochement bancaire des comptes

Un rapprochement bancaire est une comparaison entre les écritures du comptable


dans le livre de banque et les écritures de la banque dans l’historique des
mouvements du compte bancaire concerné et se fait à la fin de chaque mois.

67
Tableau 8: Rapprochement bancaire
Banque: …………..……………….
Numéro de compte: ……………
Intitulé du compte: …………….
Mois de: ………………………

N° Libellé Montants
I SOLDE D'OUVERTURE

II ENTREES SUR LE COMPTE (Origine)


2.1 Caisse
2.2 Etat
2.3 MFP
2.4 FDN
2.5 PNB
2.6 Agence d'Achat des Services

SORTIES DU COMPTE : A - TRANSFERTS


III EFFECTUES VERS LA CAISSE OU D'AUTRES
COMPTES INTERNES OU EXTERNES
3.1 Alimentation de la caisse
3.2
3.3
3.4
IV SORTIES DU COMPTE : B - TOTAL DES DEPENSES
V DU MOIS
SOLDE DE CLOTURE: N/Livres = I+II-III-IV
VI Chèques en circulation (Numéros et Montants)
VII Montant à verser sur la banque mais non encore
enregistré par la banque
VIII SOLDE DE CLÔTURE A LA BANQUE = V+VI-VII

SOLDE DE CLÔTURE A LA BANQUE D'APRES


IX
L'HISTORIQUE BANCAIRE

Comptable/Gestionnaire

68
L’inventaire physique de caisse

Un inventaire physique de caisse consiste à réaliser un décompte de l’argent liquide


contenu dans celle-ci et de le comparer avec le solde du livre de caisse.
Le solde du livre de caisse doit correspondre exactement à l’argent disponible dans
la caisse à la date considérée. En cas d’écart, une justification doit être apportée par
le responsable de la caisse.

Les inventaires physiques de caisse se font par les personnes habilitées et selon les
niveaux. Ils se font à l’improviste (par surprise) à n'importe quelle date du mois et
d’une façon régulière le dernier jour de chaque mois pour pouvoir clôturer le mois.
Pour une trace de l’inventaire physique de caisse, les personnes habilitées à chaque
niveau signent un procès-verbal d’inventaire physique de caisse.

Tableau 9 : Tableau d’inventaire de caisse

Caisse: ……………………………. Date :………………

Solde du livre de caisse (= Inventaire théorique)

N° Dénomination Nombre Total

1 10 000
2 5 000
3 2 000
4 1 000
5 500
6 100
7 50
8 20

9 10
10 5
11 1
Total inventaire physique

Commentaires du vérificateur :
……… …………….. …………….. …………… Vérifié par :…… ………
Préparé par le Gestionnaire

69
Le suivi des comptes des tiers

Le suivi des créances et des dettes se fait sur base des fiches.

Les fiches de suivi des créances permettent aux structures de savoir à tout moment
les personnes physiques ou morales qui leur doivent de l’argent (les débiteurs de la
structure) et le montant des créances que la structure détient sur les tiers. Il faut
tenir autant de fiches que de débiteurs.

Les fiches de suivi des dettes permettent aux structures de savoir à tout moment les
personnes physiques ou morales à qui
elles doivent de l’argent (les créanciers et le montant de leurs dettes . Il faut tenir
autant de fiches que de créanciers.

Tableau 10 : fiche de suivi des créances

Débiteur: …..

Augmentation de la Diminution de
Dates Créance à recouvrer
créance la créance

Créance de départ

70
Tableau 11 : fiche de suivi des dettes

Créancier: …..

Diminution de
Dates Augmentation de la dette Solde à payer
la dette

Dettes de départ

Rapportage financier mensuel

Etat des ressources et des dépenses

Dans la mesure où la structure tient une comptabilité à partie simple, son rapport
financier peut être présenté sous forme d’un tableau d’état d’exécution du budget,
auquel il faut annexer les informations complémentaires ci- après :
- Etat des créances : synthèse des fiches de suivi des créances ;
- Etat des dettes : synthèse des fiches de suivi des dettes ;
- Valorisation du stock de la pharmacie et des pertes sur les stocks (périmés, etc.).
Cette valorisation se fait avec la fiche d’inventaire de la pharmacie et la fiche
d’inventaire des produits périmés ou détériorés.
- Valorisation du stock du matériel et fournitures de bureau à leur coût d’achat.
- Valorisation des dons en nature : par exemple, un véhicule, une moto, un vélo,
un ordinateur, des médicaments, reçus d’un partenaire. Il faut tenir un registre
des dons et indiquer : la date du don, la quantité, la nature du don, et sa valeur.
La valeur peut vous être communiquée par le donateur, si possible sur base
d’une copie de la facture d’achat.
- Liste du matériel et de l’équipement (= les « immobilisations »). Il s’agit du
matériel et des équipements acquis et qui sont utilisés pour une durée de plus
d’un an : véhicules, motos, vélos, machines, matériel, mobilier, etc. Cette liste
doit indiquer pour chaque immobilisation : la date d’acquisition, la valeur
d’acquisition, l’origine (bailleur), l’affectation, son état actuel (très bon état, bon
état, mauvais état, hors d’usage). La valorisation des immobilisations tiendra
compte des amortissements opérés.
71
Synthèse des bonnes pratiques de gestion et les outils appropriés (
Réf : Manuel des procédures administratives, financières et
comptables)

1) Saisie des opérations comptables


Livre de banque/compte bancaire
Livre e caisse/Banque et de caisse
2) Suivi du budget
Fiches de suivi des dépenses
Fiches de suivi des recettes
3) Autorisation de sortie d’argent
Bon de sortie de caisse
Autorisation de sortie de banque
4) Constatation d’entrée d’argent
Bons d’entrée de caisse
Bordereaux de versement,
Extraits bancaires
5) Suivi des comptes des tiers
Fiches de suivi des créances
Fiches de suivi des dettes
6) Gestion des pièces comptables
Numérotation et classement par livre
Livre de caisse/compte bancaire
7) Contrôle et clôture mensuelle des comptes
Rapprochement bancaire
Inventaire physique de caisse
8) Rapport financier mensuel
Etat d’exécution du Budget
Annexes: - Créances, dettes
Valeur du stock des médicaments
Liste des immobilisations.
Valorisation du matériel et fourniture

72
III. 5 . LA STRATEGIE DE FINANCEMENT BASE SUR LA PERFORMANCE41

III.5.1. Concepts et définitions

III.5.1.1. Financement basé sur la Performance (FBP)

Le FBP est une stratégie de financement de la santé basée sur les résultats (output,
performance) et matérialisée par une relation contractuelle entre les différents
acteurs du système de santé.

Il est différent du financement classique de type input (intrants) où les structures de


soins recevaient les intrants nécessaires à leur fonctionnement sans aucune
obligation de résultats.

Le FBP consiste à financer les soins et services de santé en fonction de la


performance réalisée par les structures de santé et sur base des indicateurs
quantitatifs et qualitatifs définis préalablement.

Dans ce système de financement, il appartient à chaque structure de santé de


mettre en œuvre des stratégies novatrices pour servir plus de patients dans de
bonnes conditions de qualité et ce dans le respect des normes du MSPLS. Ces
stratégies sont variées allant de l’amélioration de l’accueil, de l’état des
infrastructures, de l’équipement, de la motivation du personnel, de la révision à la
baisse des tarifs jusqu’à la collaboration public-privé (partenariat entre secteurs
public- privé).

III.5.1.2. Le Financement Basé sur la Performance seconde génération (FBP


seconde génération)

Le Burundi met en œuvre le FBP à l’échelle nationale depuis l’année 2010. Des
succès notables objectivés par des évidences scientifiques ont été atteints
notamment en termes d’amélioration de l’utilisation des services de santé, de
renforcement de la qualité des soins et de la fonctionnalité du système de
santé 42,43,44,45 . Mais des goulots d’étranglement persistent notamment en rapport

41
Manuel des procédures pour la mise en œuvre du financement basé sur la performance seconde génération et la
gratuité des soins, Version4 révisée, Janvier 2020
42
Introduction to performance-based financing in Burundi was associated with improvements in care and quality, Health
Affairs 33, N°12(2014), 2179-2187
43
The effects of performance incentives on the utilization and quality of maternal and child care in Burundi, Social Science
and Medicine 123 (2014), 96-104
44
The effect of performance-based financing on maternal health care use in Burundi: a two-wave pooled cross sectional
analysis, Global Health Action, 10:1, 1327241, DOI: 10.1080/16549716.2017.1327241 (2017)
73
avec la qualité des prestations sanitaires qui reste déficitaire, la faible implication du
niveau communautaire dans la résolution des problèmes de santé, le faible
encadrement du niveau intermédiaire et périphérique par le niveau central,
l’insuffisance des ressources humaines en quantité et en qualité.

Le FBP seconde génération vise à contribuer à résoudre les goulots d’étranglement


avec un accent particulier qui sera mis sur la qualité des prestations sanitaires,
l’implication du niveau communautaire avec le développement d’un FBP au niveau
communautaire, la contractualisation des unités de prestation du niveau central et des
écoles paramédicales.

III.5.1.3. Paquet de services

Le paquet des services est l’ensemble d’actes médicaux et paramédicaux,


chirurgicaux, de produits pharmaceutiques et consommables disponibles et servis
aux bénéficiaires des soins de santé.

Au sein de ce paquet de services se trouve un paquet de services gratuit pour les


malades : il s’agit des soins relatifs aux pathologies liées à la grossesse en pré et
post partum et aux accouchements (y compris les césariennes) ainsi que les soins
délivrés aux enfants de moins de 5 ans. La gratuité dans ce type de financement
signifie que la subvention accordée à un paquet des services dits « gratuits » est de
100%. Cela veut dire que la structure de santé qui a négocié et signé un contrat
dans ce cadre n’a plus le droit de faire payer le patient sur ce paquet de services.
Elle encaissera seulement la subvention accordée sur les indicateurs dits
de « gratuité », mais pour les malades bénéficiaires d’une autre couverture maladie
(Mutuelle Fonction Publique, Assurance maladie), les prestataires feront payer à ces
assureurs 80% de la facture et l’Etat et ses partenaires, à travers le FBP, paieront
les 20% du ticket modérateur qu’aurait dû payer le malade. En outre, il existe
d’autres prestations gratuites pour les bénéficiaires pour lesquelles le MSPLS et ses
partenaires fournissent tous les intrants nécessaires : prise en charge des personnes
vivant avec le VIH/SIDA, prise en charge des malades tuberculeux, subvention des
soins liés à la prise en charge du paludisme et les soins préventifs.

45
Performance Based Financing at the Ministry of Health – How Burundi made his central administration perform better
through strategic financing, Open Access Journal of Public Health (ISSN 2637-7713), Volume 2. Issue 3. 020, November
30, 2018
74
III.5.1.4. La séparation des fonctions

La séparation des fonctions est un principe clé et fondamental du FBP pour éviter
tout forme de conflit d’intérêt et de collusion entre les différents acteurs à tous les
niveaux.

Tableau 12 : Séparation des fonctions dans le modèle FBP du Burundi

FONCTION RESPONSABLE

REGULATION Niveau Central du MSPLS, CT FBP, BPS, BDS

FINANCEMENT Ministère des Finances, Partenaires Techniques et


Financiers

ACHAT Sous unité validation du Comité Provincial de Vérification


et de Validation (CPVV) au nom du MSPLS

VERIFICATION  Sous Unité Vérification du CPVV → Vérification quantité


CDS et Hôpitaux de District, qualité technique des CDS ;
 Les Hôpitaux pairs → Qualité technique des Hôpitaux ;
 CT FBP → Vérification quantité des Hôpitaux
Nationaux ;
 Associations locales → vérification communautaire et
qualité perçue ;
 Entité externe indépendante → évaluation de la
performance des Unités de Prestation (UP) du niveau
central, la sous unité DGSSLS, la sous unité DGR, la
sous unité DGP et la CT-FBP ;
 Ecoles paramédicales paires → évaluation de la
performance des écoles paramédicales ;
 Cadres du niveau central du MSPLS→ Evaluation de la
performance des BPS, BDS et CPVV;
PRESTATION Centres de Santé et Hôpitaux publics, confessionnels et
privés

CONTRE Organisme externe indépendant


VERIFICATION

PARTICIPATION Groupements d’Agents de Santé Communautaire (GASC),


COMMUNAUTAIRE Associations Locales (ASLO), Comités de Santé (COSA)
(VOIX DE LA
POPULATION)

75
La Prestation des services et soins de santé
Le prestataire, dans le modèle de FBP du Burundi, est l'institution qui a été
contractée par le biais d'un contrat d'achat, par le Comité provincial de vérification
et de validation, en vue de fournir les services et soins de santé. Ce sont les Centres
de santé et les Hôpitaux, à la fois publics, confessionnels ou privés disposant de
conventions spécifiques avec le MSPLS et assurant 100% du PMA ou PCA. Ceux-ci
peuvent à leur tour avoir des contrats secondaires (au maximum deux sous
contrats) avec des structures de santé privées ou des associations offrant des
prestations de santé se trouvant dans leur aire de responsabilité et acceptant
d’appliquer la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes
enceintes afin de les aider à réaliser certaines activités du PMA ou PCA. La
pertinence des contrats secondaires avec les structures de santé privées doit être
validée par le CPVV.

Les CDS et Hôpitaux publics et confessionnels peuvent aussi signer des contrats
secondaires avec des structures de soins publiques ne remplissant pas les
conditions requises pour bénéficier d’un contrat principal.

La régulation

La régulation, dans le modèle FBP du Burundi, est assurée par le niveau central du
MSPLS (représenté par la Direction Générale des Services de Santé et de la lutte
contre le SIDA et la Cellule Technique nationale FBP) et ses structures
déconcentrées (BPS et BDS).

La Vérification

La vérification revêt les volets suivants : la vérification quantitative des prestations


des centres de santé, des GASC et des hôpitaux dans le strict respect du guide de
vérification et du guide de validation; l’évaluation de la qualité technique des
Centres de Santé et Hôpitaux ; le concours qualité ; la vérification communautaire
(Vérification de l’authenticité des prestations déclarées par les prestataires et
évaluation de la qualité perçue par les bénéficiaires) ; l’évaluation de la performance
des unités de prestation du niveau central et de la CT FBP ; l’évaluation de la
performance des BPS,BDS et CPVV ; l’évaluation de la performance des écoles
paramédicales ; et la contre vérification par un organisme externe indépendant.

En vue de minimiser les risques évidents de conflit d’intérêt lors de l’évaluation des
BPS et BDS par un personnel du niveau central, il sera aligné des évaluateurs du
niveau central qui proviennent des UP du niveau central dont les scores ne sont pas
directement liés aux scores des BPS et des BDS. L’alignement sera fait de façon à ce
que dans une même équipe des évaluateurs ne s’y retrouvent à la fois des membres
des trois directions générales.

76
La vérification quantitative des prestations réalisées par les formations sanitaires
(CDS, GASC et Hôpitaux de niveau district et de deuxième référence) est réalisée par
le comité provincial de vérification et de validation (CPVV) à travers son équipe de
vérification une fois par mois. La validation des données est effectuée par un
quorum représentatif des membres du CPVV. La vérification quantitative des
Hôpitaux Nationaux est réalisée par la CT FBP à travers des cadres du niveau
central du MSPLS.

A ce jour, cette vérification se fait sur des supports papiers et partiellement sur le
support informatique dans les hôpitaux déjà informatisés. Toutefois, cette
vérification pourra se faire totalement sur le support informatique dès que
l’informatisation sera effective dans toutes les FOSA et que toutes les parties
prenantes (vérificateurs, prestataires, …) seront formés pour leur permettre d’être à
l’aise lors de la manipulation de cet outil.

L’évaluation de la qualité technique des prestations au niveau des CDS et des


GASC est réalisée par la sous unité vérification du CPVV. Au niveau des Hôpitaux de
niveau district et de deuxième référence, elle est réalisée par les Hôpitaux pairs des
autres Provinces une fois par trimestre en collaboration avec l’équipe de vérification
du CPVV. Les évaluateurs doivent désormais s’organiser pour aller jusqu’aux FOSA
à contrats secondaires avec des hôpitaux évalués. Au niveau des Hôpitaux
Nationaux, cette évaluation est faite par les Hôpitaux Nationaux pairs avec la
participation des cadres du niveau central du MSPLS.

Le concours qualité est organisé chaque semestre au niveau d’un échantillon de


CDS et d’Hôpitaux de District/deuxième référence et de tous les Hôpitaux
Nationaux. L’échantillon de CDS et Hôpitaux de District/deuxième référence est
constitué de 10 CDS et 10 Hôpitaux de District/deuxième référence ayant obtenu le
meilleur score de qualité technique à l’évaluation du trimestre précédent. Il vise à
accorder une prime financière supplémentaire aux 5 meilleurs CDS, aux 3 meilleurs
Hôpitaux de District/deuxième référence et aux 2 meilleurs Hôpitaux Nationaux. En
plus de la prime financière, d’autres gratifications peuvent être accordées comme
des certificats de mérite, des plaques de reconnaissance, le label « Centre de
Santé/Hôpital de l’année » et autres.

La vérification communautaire est réalisée une fois par semestre par des
associations locales à base communautaire sélectionnées dans l’aire de
responsabilité de chaque formation sanitaire sous contrat.

77
L’évaluation de la performance des unités de prestation du niveau central et de
certaines structures du niveau central chargées de la mise en œuvre du FBP (CT FBP,
sous unité DGR, sous unité DGSSLS et sous unité DGP) est réalisée une fois par
trimestre par une entité externe indépendante.

L’évaluation de la performance des BPS, BDS et CPVV est réalisée une fois par
trimestre par les cadres du niveau central du MSPLS.

L’évaluation de la performance des écoles paramédicales est réalisée une fois par
trimestre par les pairs (écoles paramédicales paires).

La contre vérification est réalisé par un organisme externe indépendant non


impliqué dans la mise en œuvre du FBP et concerne tout le processus de mise en
œuvre à tous les niveaux (du niveau communautaire au niveau central). Elle est
réalisée semestriellement sur base d’un échantillonnage.

L’achat

L’achat des performances est du ressort du MSPLS. Cependant, au niveau


Provincial, le MSPLS délègue cette fonction au CPVV qui de par sa composition
mixte doit garantir la séparation des fonctions de régulation et d’achat des
performances.

III.5.2. Principes directeurs du Financement basé sur la performance au


Burundi
Si la contractualisation est maintenant reconnue comme un outil de relation entre
des acteurs, la spécificité du secteur de la santé fait que cet outil doit répondre à un
certain nombre de principes fondamentaux. Ainsi, convient-il de rappeler que
l'État est le garant de l'intérêt général. Selon le document de politique nationale
de la contractualisation, le MSPLS a le souci de garantir l'accès de l'ensemble de la
population à des services de santé de qualité et doit être en mesure de s'assurer que
tous les arrangements contractuels respectent les principes suivants9 :

- La politique de contractualisation affirme avec fermeté que la


contractualisation n'implique aucun désengagement de l'État ni une
quelconque volonté de privatisation du secteur de la santé ;
- La politique de contractualisation affirme que la contractualisation est une
stratégie qui permet d'établir des relations durables, solides et sécurisantes
entre tout type d'acteurs du secteur de la santé qu'il soit public ou privé
lucratif et non lucratif ;

78
- Le recours à la contractualisation doit être vu comme une incitation pour tous
les acteurs à contribuer davantage au développement du système de santé :
l'État et ses services, la population, les institutions de financement, les
organisations de la société civile, le secteur privé, les partenaires au
développement ;
- Le respect de la mission de service public reste un élément fondamental de la
politique de contractualisation ;
- La contractualisation doit contribuer à la mise en œuvre de la décentralisation
en renforçant l'implication et la responsabilisation des entités autonomes et
des collectivités locales ;
- La politique de contractualisation rappelle que les relations contractuelles
doivent s'établir entre des acteurs qui disposent de la capacité juridique à
signer des contrats. Néanmoins, des formes de contractualisation interne
peuvent être développées pour autant que leur spécificité soit clairement
établie ;
- La contractualisation doit toujours être fondée sur le respect mutuel des
acteurs. Ainsi, même dans les cas où il est fait appel à la concurrence et à la
compétition pour assurer une prestation de services de qualité, il est
important que les acteurs évitent autant que possible les situations
conflictuelles et privilégient les solutions négociées, notamment dans l'intérêt
des populations ;
- La politique de contractualisation affirme que les arrangements contractuels
doivent sauvegarder les intérêts des populations et leur implication dans le
fonctionnement des services de santé ;
- La politique de contractualisation affirme que les arrangements contractuels
ne sauraient contribuer à des formes quelconques de ségrégation au sein des
acteurs du développement sanitaire et de la population ;
la voix de la population.

III.5.3. Cadre institutionnel du Financement basé sur la performance

Le montage institutionnel du FBP respecte le principe de séparation des différentes


fonctions :
o La fonction de régulation : est assurée par le niveau central du MSPLS
(Direction Générale des services de santé et de la lutte contre le SIDA,
Cellule Technique Nationale FBP) et ses structures décentralisées (Bureaux
Provinciaux de Santé, Districts Sanitaires) ;
o La fonction de vérification: est assurée par les Comités Provinciaux de
vérification et de validation (vérification quantité au niveau des
Groupements d’Agents de Santé Communautaires, Centres de Santé et
Hôpitaux de District et de deuxième référence, l’évaluation de la qualité
79
technique des Groupements d’Agents de Santé Communautaires, des
Centres de Santé; les associations locales (enquête communautaire); les
hôpitaux pairs (évaluation de la qualité technique au niveau des
Hôpitaux) ; le niveau central du MSPLS en collaboration avec la CT-FBP
(vérification des prestations quantitatives au niveau des Hôpitaux
nationaux, concours qualité, évaluation de la performance des BPS,BDS et
CPVV), organisme externe indépendant (évaluation de la performance des
unités de prestation du niveau central y compris les sous unités DGSSLS,
DGR et DGP et de la CT-FBP), écoles paramédicales paires (évaluation de
la performance des écoles paramédicales), et un organisme externe
indépendant pour la contre vérification ;
o La fonction de prestation : est assurée par les formations sanitaires
publiques et privées ; les organisations de la société civile offrant des
services de santé ;
o La fonction de financement : est assurée par le Gouvernement et les PTF ;
o La prise en compte de la voix de la population : est réalisée à travers les
comités de santé, es associations locales et les Groupements d’Agents de
Santé Communautaire (GASC).

Les organes de ce montage institutionnel qui sont en charge de la mise en œuvre


sont les suivants :
o Le Cadre de Partenariat pour la Santé et le Développement (CPSD) qui
a entre autres missions la coordination générale de la mise en œuvre du
FBP et de la gratuité des soins. Le CPSD comprend le MSPLS, les PTF,
différents acteurs du système de santé ; les autres Ministères concernés
par les activités de santé ;
o Une cellule technique nationale permanente (CT-FBP), dépendant de la
Direction Générale des services de santé et de la lutte contre le SIDA,
chargée d’encadrer la mise en œuvre technique et opérationnelle du FBP à
tous les niveaux. Cette Cellule technique rend compte périodiquement à la
Direction Générale des services de santé et de la lutte contre le SIDA, à la
CT FBP Elargie et au CPSD ;
o Une Cellule technique nationale élargie (CT-FBP Elargie) chargée
d’appuyer techniquement la CT-FBP dans la mise en œuvre technique et
opérationnelle du FBP à tous les niveaux. C’est un cadre d’échanges et de
concertation au niveau central du MSPLS composé des membres de la CT-
FBP, des cadres du MSPLS ainsi que les cadres techniques venant des
différents PTFs ;

80
o Des Comités provinciaux de vérification et de validation comprenant
un représentant de l’administration territoriale, des représentants de
l’administration provinciale sanitaire et des districts sanitaires, des
représentants des partenaires techniques et financiers, des représentants
de la société civile. Leur mission première est de négocier et signer des
contrats avec les structures de soins ainsi qu’avec les associations locales,
de vérifier la véracité des prestations déclarées et facturées par ces
dernières et de les valider par un quorum représentatif du CPVV ;
d’assurer le suivi évaluation de la mise en œuvre du FBP au niveau
Provincial.
III.5.4. Objectifs du Financement basé sur la Performance au Burundi

La stratégie de financement basée sur la performance adoptée par le Burundi vise à


atteindre les objectifs suivants :
- Améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé offerts à la
population en général et en particulier aux groupes vulnérables dont les
Batwa, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ;
- Améliorer les mécanismes de vérification et de remboursement des prestations
du paquet de soins gratuit en faveur de la femme enceinte et des enfants de
moins de 5 ans ;
- Motiver et stabiliser le personnel de santé ;
- Inciter le personnel de santé à travailler dans les structures de soins
périphériques ;
- Renforcer la Gouvernance du système de santé (gestion, autonomie et
organisation des structures de santé) ;
- Prendre en compte le point de vue des bénéficiaires dans la gestion et la
résolution des problèmes de santé.
- Améliorer la performance du MSPLS dans la mise en œuvre de la politique de
santé ;
III.5.6. MISE EN ŒUVRE DU FINANCEMENT BASE SUR LA PERFORMANCE

Cette partie passe en revue les missions, responsabilités et tâches des différents
intervenants dans le domaine du FBP.
III.5.6.1. Intervenants au niveau communautaire
Les intervenants du FBP au niveau communautaire sont :
 Les Comités de Santé ;
 Les Groupements d’agents de santé communautaire qui intègrent les
agents de santé communautaires ;
 Les mamans lumière ;
 Les associations locales ;
 La population.

81
La participation communautaire est un levier important pour stimuler l’émergence
de réponses collectives aux problèmes de santé publique liés aux soins de santé
primaires, à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile,
adolescents, jeunes et adultes ou aux problèmes particuliers que représentent les
IST, le SIDA, la tuberculose, le paludisme et autres (confère Manuel de l’Agent de
Santé Communautaire, document d’orientation de l’ICCM au Burundi). Elle se
traduit par l’implication volontaire et active des groupes et des communautés locales
à tous les stades d’un programme de santé.

Par conséquent, il est important de chercher des structures organisées


représentatives de la communauté pour canaliser la participation communautaire,
pour qu’elle soit un élément d’appui aux activités des structures de soins, et pour
qu’elle permette de maintenir un dialogue constant entre les prestataires de soins et
la communauté. L’organe préférentiel pour cette action est le Comité de Santé.

De façon spécifique, les acteurs communautaires sont de 5 ordres :

III.5.6.2. Le Comité de santé

Le Comité de santé est une organisation sociale qui peut avoir une personnalité
juridique ou pas, et dont les membres sont élus démocratiquement en assemblée
générale. Les personnes élues représentent la population de l’aire géographique qui
correspond à l’aire de responsabilité du CDS et qui bénéficie des services rendus par
cette structure.

Le Comité de santé participe à la prise de décisions au niveau du CDS de son


ressort, il collabore avec l’équipe de santé et aide à trouver des solutions pour les
problèmes sanitaires locaux.

Le Comité de santé est en dialogue continu avec toute la communauté et ses


organisations sociales, pour donner à la population l’opportunité de participer à la
gestion et à la résolution de ses propres problèmes de santé.

Les Comités de santé ont pour tâches de46 :


- Participer dans la planification annuelle, la rédaction et la mise en œuvre du
plan d’action de la FOSA ;
- Participer à la notification des cas de survenue d’épidémies, , au
dénombrement de la population dans les aires de santé, aux enquêtes et à la
lutte contre les épidémies ;
- Participer à la cogestion financière du CDS par le biais de son Comité de
Gestion (COGES) : mobilisation et gestion de ressources, gestion et
transparence financière, définition des mécanismes pour le recouvrement des
créances et des impayés ;

46
Manuel de procédures sur la santé communautaire au Burundi, Janvier 2012
82
- Assurer la cogestion administrative du CDS : transmission de documents,
recrutement du personnel contractuel, définition et identification des
indigents, sécurité physique du CDS,
- Assurer la promotion du CDS et de ses activités, s'informer auprès de la
communauté de la bonne accessibilité aux services offerts, sensibilisation de
la communauté aux principes du recouvrement de coûts, la gestion de
l’ambulance, l’adhésion à la CAM et autres mécanismes d’assurance ;
- Exprimer les besoins ressentis par la communauté en matière de santé
communautaire ;
- Identifier ensemble avec l’équipe du CDS les problèmes de santé prioritaires et
chercher des solutions possibles ;
- Sensibiliser et mobiliser la population pour les actions de la santé ;
- Procéder à une catégorisation de la population et la tenir à jour notamment la
définition des indigents ;
- Assister le CDS dans la tenue à jour des dossiers familiaux : naissances,
décès, indigence, suivi des vaccinations, des affections chroniques ;
Co-signer le contrat de performance entre le CDS et le CPVV. Cela signifie que les
membres des COSA s’engagent à être au côté des CDS dans la réalisation de leurs
plans d’action.

III.5.6.3. Les Groupements d’agents de santé communautaire

Les groupements d’agents de santé communautaire (GASC) sont organisés autour de


l’aire de responsabilité d’un Centre de Santé. Ils sont des prestataires secondaires
et ont pour mission de :
- Sensibiliser la population pour un changement de comportement ;
- Récupérer les abandons ;
- Amener l’information des services de santé vers la population et inciter cette
dernière à fréquenter les formations sanitaires ;
- Prendre en charge certaines pathologies au niveau communautaire ;
- Participer à la distribution à base communautaire de certains médicaments et
contraceptifs.
- Encadrer d’autres acteurs communautaires œuvrant dans la promotion de la
santé dans son aire de responsabilité (maman lumières, accoucheuses
traditionnelles etc.) ;

Pour la réalisation d’un paquet communautaire d’activités, les GASC signent avec
les FOSA des contrats de performance à travers lesquels, ils sont chargés de :
- Sensibiliser la population à des changements de comportements en relation avec
l’hygiène de vie ;
- Mener des actions concrètes comme la distribution des MII ou certains
médicaments essentiels, aide à la construction de latrines, veiller à la prise de
certains médicaments essentiels à ne pas interrompre comme les
antituberculeux ;
83
- Réaliser le diagnostic et le traitement au niveau communautaire de certaines
pathologies comme le paludisme, la diarrhée et la pneumonie chez les enfants de
2 à 59 mois ;
- Réaliser le dépistage de la malnutrition au niveau communautaire ;
- Distribuer des méthodes contraceptives non prescriptibles ;
- Référer les patients vers les Centres de Santé ;
- Identifier, récupérer et relancer les cas d’abandons aux soins et services de santé
et les conseiller à reprendre ;
- Distribuer les produits et traitements à base communautaire préalablement
déterminés par les Programmes et Services de santé ;
- Relayer l’information des services de santé vers la population et inciter cette
dernière à fréquenter les formations sanitaires (référence communautaire) ;

III.5.6.4 Les Associations locales (ASLO)

Les ASLO ont pour mission de :


- authentifier au niveau de la communauté les données des prestations des
FOSA ;
- apprécier le degré de satisfaction de la population à l’aide d’un questionnaire
administré dans les ménages utilisateurs des services.

Les ASLO doivent réaliser, tous les six mois, des enquêtes dans la communauté et
dans ce cadre, elles ont pour tâches de :
- Vérifier l’existence des personnes enregistrées comme utilisatrices par les
centres de santé et les hôpitaux ;
- Vérifier l’authenticité des prestations déclarées par ces FOSA dans le cadre
de la contractualisation ;
- Enquêter sur le degré de satisfaction de la population concernant les
prestations fournies par le centre de santé et l’hôpital ;
- Relever les coûts des prestations supportés par le client et la perception de
ces coûts par les utilisateurs ;
- Prendre note des suggestions d’amélioration émises par la population, et
les transmettre aux titulaires des centres de santé, aux présidents des
COSA, les BDS, les membres des CPVV et les directeurs d’hôpitaux, lors
d’une réunion de rétro information à l’échelon de la Province ;
- Transmettre le rapport d’enquête au CPVV au plus tard le 15ème jour du
deuxième mois suivant le semestre.

84
III.5.6.5. La population

Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, la place de la population bénéficiaire se


retrouve dans :
- son utilisation des services de santé ;
- son expression en termes de satisfaction au cours des enquêtes
communautaires ;
- sa capacité de proposer des changements nécessaires.

III.5.6.6Acteurs au niveau périphérique


Les acteurs au niveau périphérique sont :
- Les Centres de Santé ;
- Les Hôpitaux de District/deuxième référence ;
- Les prestataires secondaires (FOSA appartenant à des organisations de la
société civile, de prévention et prise en charge du VIH/SIDA, autres FOSA
publiques, confessionnelles, privés avec PMA/PCA partiel)
- Les Bureaux de District Sanitaire.

III.5.6.7. Les Centres de Santé

Les CDS ont pour mission de :


- Offrir un PMA complet dans son aire de responsabilité ;
- Améliorer la qualité des prestations sanitaires ;
- Inciter à la performance des Groupements d’agents de santé communautaire
et des prestataires secondaires.

Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, les CDS ont pour tâches de :
- Elaborer un plan d’action annuel et semestriel budgétisés du CDS sur un
mode participatif, en collaboration avec le COSA et sous la supervision du
District Sanitaire ;
- Signer un contrat semestriel de performance avec le CPVV ;
- Faire le suivi évaluation du plan d’action semestriel du CDS en collaboration
avec le COSA ;
- Fournir à la population des soins de santé de qualité ;
- Saisir le rapport mensuel SIS dans le DHIS2 au plus tard le 10è jour
calendrier du mois suivant ;
- Remplir correctement la fiche des données déclarées dans le cadre du FBP au
plus tard le 10è jour calendrier du mois suivant en respectant les cibles
retenues dans la planification ;
- Remplir correctement la fiche de données compilées dans le cadre du FBP
intégrant les données du CDS et de son ou ses éventuels contractants
secondaires au plus tard 10è jour calendrier du mois suivant ;
85
- Analyser le rapport mensuel du SIS au plus tard 10ème jour calendrier mois
suivant ;
- Corriger le rapport SIS après la vérification des données déclarées ;
- Signer un contrat individuel de performance pour chaque personnel du CDS ;
- Tenir une comptabilité conforme aux directives du MSPLS ;
- Ressortir sur la fiche des données déclarées des bénéficiaires de la mesure de
gratuité des soins dans le cadre du FBP la part payée par le Gouvernement et
ses Partenaires de celle payée par l’autre couverture maladie.
- Appliquer correctement l’outil d’indice chaque mois ;
- Encadrer les Groupements d’Agents de Santé Communautaires (GASC) et
d’autres acteurs communautaires œuvrant pour la promotion de la santé ;
- Contresigner le contrat de performance entre le groupement d’agents de santé
communautaires (GASC) et le CPVV ;
- Pré-vérifier chaque mois les prestations quantitatives des GASC ;
- Signer éventuellement des contrats de performance avec des prestataires
secondaires publics ou confessionnels de même niveau se trouvant dans son
aire de responsabilité (2 au maximum par CDS) ;
- Renouveler si besoin les contrats secondaires en cours (2 au maximum par
CDS) ;
- Transmettre chaque mois au BDS le rapport sur la mobilité du personnel du
District Sanitaire ;
- Assurer chaque trimestre l’encadrement des prestataires secondaires ;
- Produire un rapport trimestriel d’encadrement des éventuels prestataires
secondaires à transmettre au BDS avec copie au contractant secondaire.
- Assurer un environnement propice à la vérification (préparer la salle, apprêter
les registres, le rapport SIS, la fiche de déclaration, respecter la période
d’évaluation et/ou de vérification) ;

N.B : La signature du contrat secondaire pour le PMA sera autorisée par la DGSSLS à
travers la CT-FBP sur base d’un rapport d’évaluation du paquet du demandeur et du
respect du PEC produit par le CPVV. Ce rapport est transmis en même temps que le PV
de la réunion de validation du CPVV. Le Feedback parviendra au CPVV à travers le PV
de la réunion d’analyse et de validation des PV des CPVV par la CT-FBP.

86
III.5.6.7 Les Hôpitaux de District et de deuxième référence

Les Hôpitaux de District/deuxième référence ont pour mission de :


- Offrir un PCA complet dans son aire de responsabilité ;
- Améliorer la qualité des prestations sanitaires ;
- Inciter à la performance des prestataires secondaires.

Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, les Hôpitaux ont pour tâches de :
- Elaborer un plan d’action annuel et semestriel budgétisés de l’Hôpital de
District ou de deuxième référence sur mode participatif, en collaboration avec
les membres de son Conseil de gestion, sous la supervision du BDS et en
collaboration avec le BPS ;
- Signer un contrat semestriel de performance avec le CPVV ;
- Fournir à la population des soins de santé de qualité ;
- Participer à l’évaluation de la qualité des autres Hôpitaux de District ou de
deuxième référence (évaluation par les pairs allant jusqu’aux contrats
secondaires) ;
- Saisir le rapport mensuel SIS dans le DHIS2 au plus tard le 10ème jour
calendrier du mois suivant ;
- Elaborer le rapport financier mensuel, trimestriel et annuel et les transmettre
au BDS selon le canevas de la DGR ;
- Remplir correctement la fiche de données déclarées dans le cadre du FBP au
plus tard le 10ème jour calendrier du mois suivant en respectant les cibles
retenues dans la planification ;
- Remplir correctement la fiche de données compilées dans le cadre du FBP
intégrant les données de l’Hôpital et de son ou ses éventuels contractants
secondaires au plus tard le 10è jour calendrier du mois suivant ;
- Analyser le rapport mensuel du SIS au plus tard 10ème jour calendrier mois
suivant ;
- Corriger le rapport SIS après la vérification des données déclarées ;
- Signer un contrat individuel de performance pour chaque personnel de
l’hôpital ;
- Participer à l’encadrement des CDS du District ;
- Transmettre chaque mois au BDS le rapport sur la mobilité du personnel du
District Sanitaire ;
- Participer à l’encadrement des stagiaires (écoles paramédicales) ;
- Tenir une comptabilité conforme aux directives du MSPLS ;
- Ressortir sur la fiche des données déclarées des bénéficiaires de la mesure de
gratuité des soins dans le cadre du FBP la part payée par le Gouvernement et
ses Partenaires de celle payée par l’autre couverture maladie ;
- Appliquer correctement l’outil d’indice chaque mois ;

87
- Participer dans les réunions de coordination du District Sanitaire ;
- Signer éventuellement des contrats de performance avec des prestataires
secondaires publics de même niveau se trouvant dans son aire de
responsabilité (2 au maximum par hôpital) ;
- Renouveler si besoin les contrats secondaires en cours (2 au maximum par
CDS) ;
- Assurer l’encadrement des éventuels prestataires secondaires ;
- Produire un rapport trimestriel d’encadrement des éventuels prestataires
secondaires à transmettre au BDS avec copie au contractant secondaire ;
- Assurer un environnement propice à la vérification (préparer la salle, apprêter
les registres, le rapport SIS, la fiche de déclaration, respecter la période
d’évaluation et/ou de vérification)

N.B : La signature du contrat secondaire pour le PCA sera autorisée par la DGSSLS à
travers la CT-FBP sur base d’un rapport d’évaluation du paquet du demandeur et
du respect du PEC produit par le CPVV. Ce rapport est transmis en même temps
que le PV de la réunion de validation du CPVV. Le Feedback parviendra au CPVV à
travers le PV de la réunion d’analyse et de validation des PV des CPVV par la CT-
FBP.

88
III.5.6.5.8 Les Prestataires secondaires

Les prestataires secondaires sont des structures de soins privées, des associations
(comme les associations de prévention et prise en charge du VIH/SIDA, de lutte
contre le paludisme etc.) ou des FOSA publiques, se trouvant dans l’aire de
responsabilité d’une formation sanitaire publique ou confessionnelle et fournissant
un PMA ou PCA partiel. La demande de contrat secondaire FBP peut être initiée par
la FOSA ayant le contrat principal ou celle sollicitant le contrat secondaire. La
pertinence de la signature d’un contrat secondaire doit être validé par le CPVV dans
le cas où la FOSA sollicitant le contrat secondaire FBP permettrait de couvrir une
partie de la population de l’aire de responsabilité non desservie et/ou pour des
prestations non offertes par la FOSA disposant de contrats principaux.
Ces prestataires ont pour mission de :
- Offrir une partie du PMA ou du PCA en étroite collaboration avec la structure
de soins responsable de l’aire de responsabilité ;
- Améliorer la qualité des prestations sanitaires.

Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, les prestataires secondaires ont pour
tâches de :
- Participer à l’élaboration des plans d’action semestriel et annuel de la FOSA
responsable de l’aire de responsabilité ;
- Signer un contrat secondaire semestriel de performance avec la FOSA
responsable de l’aire de responsabilité ;
- Fournir à la population des soins de santé de qualité ;
- Tenir une comptabilité conforme aux directives du MSPLS ;
- Ressortir sur la fiche des données déclarées des bénéficiaires de la mesure de
gratuité des soins dans le cadre du FBP la part payée par le Gouvernement et
ses Partenaires de celle payée par l’autre couverture maladie.
- Appliquer l’outil d’indice chaque mois ;
- Saisir le rapport SIS dans le DHIS2 au plus tard le 10ème jour calendrier du
mois suivant ;
- Remplir la fiche de données déclarées dans le cadre du FBP et la transmettre
au contractant principal au plus tard le 10è jour calendrier du mois suivant ;
- Transmettre à la FOSA responsable de l’aire de responsabilité le rapport
mensuel des prestations quantitatives contractualisées.

89
Il est à noter que dans le cadre de la signature d’un contrat secondaire entre la
structure ayant le contrat principal et le prestataire secondaire ; le prestataire
principal perçoit 5 % sur les fonds des prestations engendrées par le prestataire
secondaire moyennant des rapports d’encadrement validés par les BDS et dont le
rapport synthèse est analysé par le CPVV une fois par trimestre. De plus, le
contractant principal qui n’a pas encadré son ou ses éventuels contractants
secondaires se verra retirer le droit de percevoir les 5% sur les prestations du ou des
contractant secondaires. Cette sanction est prise par le CPVV et appliquée sur les
factures du trimestre suivant.

III.5.6.9 Les Bureaux de District Sanitaire

Le BDS est le niveau le plus décentralisé de régulation du MSPLS. Il a pour mission


première l’encadrement et la supervision des FOSA qui se trouvent dans son aire de
responsabilité en vue d’améliorer leurs performances, la planification des
interventions sanitaires et la coordination des intervenants au niveau du District
Sanitaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, les BDS ont pour tâches de :
- Encadrer les CDS et les Hôpitaux de District dans l’élaboration de leurs plans
d’action semestriel et annuel ;
- Elaborer un PAA et 1 PAT de l’Equipe Cadre de District ;
- Elaborer et transmettre au BPS un Plan d’Action Annuel et trimestriel
compilés du District Sanitaire (prenant en compte les activités de l’ECD, des
CDS et des HD) ;
- Signer un contrat annuel de performance avec le MSPLS représenté par la
Direction Générale des Services de Santé et de la lutte contre le SIDA ;
- Assurer le suivi de la gestion administrative et financière des FOSA ;
- Valider, en collaboration avec les BPS et CPVV, les plans d’action annuel et
semestriel des CDS dans des séances organisées à cet effet par les BPS ;
- Participer, en collaboration avec le BPS, à la validation des plans d’action
annuel et semestriel des Hôpitaux de District ;
- Participer à au moins 10 réunions des COSA dans 10 CDS différents par
trimestre (les BDS avec moins de 10 CDS vont participer dans les réunions de
tous les CDS) ;
- Assurer une supervision formative intégrée et régulière de chaque FOSA (CDS
et Hôpitaux du District) une fois tous les 2 mois élargie aux acteurs
communautaires (GASC) ;
- Assurer la disponibilité permanente des médicaments essentiels,
consommables et dispositifs médicaux au niveau de la pharmacie du District ;
- Participer activement aux activités du CPVV ;

90
- Elaborer et transmettre au CPVV au début de chaque année un rapport
d’analyse de la pertinence, de la cohérence et de l’adéquation des Plans
d’action annuel des FOSA à celui des BDS (en utilisant le canevas de la DGP) ;
- Analyser et transmettre chaque trimestre au CPVV le rapport synthèse
d’encadrement des éventuels contractants secondaires par les contractants
principaux ;
- Transmettre au BPS un rapport trimestriel des prestations réalisées par le
BDS avant le 15è jour du 2è mois suivant le trimestre ;
- Analyser les rapports mensuels SIS des FOSA dans les délais requis ;
- Transmettre chaque mois au BPS le rapport sur la mobilité du personnel du
District Sanitaire ;
- Appliquer chaque trimestre l’outil d’indice de répartition des primes de
performance et des frais de fonctionnement du BDS ;
- Planifier les interventions sanitaires dans le District ;
- Organiser des activités de renforcement des capacités des prestataires des
CDS et des hôpitaux et intégrer les membres de la sous unité de vérification
du CPVV (sur les protocoles de PEC) ;
- Informer mensuellement les FOSA sur les parties prenantes au paiement de
leurs factures mensuelles FBP ainsi que la part de chacun dans le paiement
de la facture ;
- Organiser conjointement avec l’Hôpital de District le système de référence
contre référence ;
- Participer au règlement d’éventuels conflits de mise en œuvre du FBP au
niveau des FOSA du District et des acteurs communautaires en collaboration
avec le CPVV et le BPS.

III.5.7 Les acteurs du niveau intermédiaire (niveau Provincial)


Les acteurs de mise en œuvre du FBP au niveau intermédiaire (Provincial) sont :
- Les Bureaux Provinciaux de Santé ;
- Les Comités Provinciaux de Vérification et de Validation ;
- Le CPSD Provincial.

III.5.7.1 Les Bureaux Provinciaux de Santé (BPS)


Le BPS représente le niveau de régulation au niveau provincial et a pour mission
de :
- Assurer l’encadrement et la supervision des BDS ;
- Veiller au respect des normes sanitaires et standards de qualité ;
- Assurer la coordination des interventions dans le secteur de la santé au
niveau provincial.

Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, le BPS a pour tâches de :

91
- Encadrer les DS dans l’élaboration de leurs plans d’action semestriel et annuel
;
- Elaborer un PAA et 1 PAT de l’Equipe Cadre du BPS ;
- Elaborer et transmettre à la DGP un Plan d’Action Annuel et trimestriel
compilés de la province sanitaire (prenant en compte les activités de l’EC du
BPS et des DS) ;
- Signer un contrat annuel de performance avec le MSPLS représenté par la
Direction Générale des Services de Santé et de la lutte contre le SIDA, pour la
réalisation de ses missions ;
- Organiser trimestriellement la restitution des résultats des évaluations de la
qualité technique et de la qualité perçue (une fois par semestre) par la
communauté auprès des intervenants de la province en matière de santé ;
- Transmettre les rapports mensuels d’évaluation des prestations quantitatives
des FOSA à la Cellule Technique Nationale FBP (CT-FBP) ;
- Transmettre les rapports trimestriels d’évaluation de la qualité des prestations
des CDS et Hôpitaux de District à la CT-FBP ;
- Transmettre les factures compilées et validées par le CPVV à la CT-FBP ;
- Transmettre les déclarations de créances à la CT-FBP ;
- Assurer un environnement propice à la vérification/évaluation et à la
validation des prestations quantitatives et qualitatives (autonomie de l’équipe
de vérification, respect du guide de vérification et du guide de validation,
participation effective des membres du CPVV) ;
- Enregistrer, archiver et sécuriser les copies de toutes les factures reçues des
formations sanitaires ainsi que les rapports d’évaluation de la qualité et
d’enquête communautaire ;
- Valider, en collaboration avec les BDS et les CPVV, les plans d’action
semestriel et annuel des Hôpitaux des Districts ;
- Valider, en collaboration avec le CPSD, les plans d’action annuels des BDS ;
- Participer au règlement d’éventuels conflits de mise en œuvre du FBP au
niveau Provincial en collaboration avec le CPVV et les BDS dans le strict
respect du manuel des procédures et ses outils de mise en œuvre ;
- Transmettre à la Direction Générale des Services de Santé et de la lutte contre
le SIDA (DGSSLS) un rapport trimestriel des prestations réalisées par le
BPS avant le 25è jour du 2è mois suivant le trimestre ;
- Organiser une réunion trimestrielle de coordination des intervenants dans la
santé au sein de la province ;
- Appliquer chaque trimestre l’outil d’indice de répartition des primes de
performance et des frais de fonctionnement du BPS ;
- Elaborer et transmettre au CPVV au début de chaque année un rapport
d’analyse de la pertinence, de la cohérence et de l’adéquation des Plans
d’action annuel des BDS à celui du BPS ;

92
- Transmettre chaque trimestre à la Direction des Ressources Humaines
rapport sur la mobilité du personnel du District Sanitaire ;
- Analyser et transmettre à la DSNIS les données du SIS de la Province ;
- Documenter le processus de règlement de conflits et transmettre le document
(notification de l’erreur, raison de la correction, PV de notification aux
prestataires concernés, réponse de ces derniers, les sanctions administratives
et pécuniaires, …) à la CT-FBP ;
- Participer activement aux activités de validation du CPVV et missions
conjointes de suivi évaluation (Médecin Directeur du BPS, Gestionnaire du
BPS et chargé du SIS) ;
- Assurer le secrétariat du CPVV ;
- Mobiliser la logistique nécessaire pour les missions ponctuelles de contre
vérification des prestations suspectes des FOSA au niveau communautaire et
les missions de contrôle du paquet des FOSA avec contrat FBP ;
- Doter en temps réel les CPVV des moyens de fonctionnement et garantir la
transparence dans de décaissement des subsides destinés à leur
fonctionnement dégagé par l’outil d’indice.

III.5.7.2 Les Comités Provinciaux de Vérification et de Validation (CPVV)

Les CPVV sont composés d’un représentant de l’administration territoriale, des


représentants de l’administration sanitaire provinciale et des Districts Sanitaires,
des représentants des partenaires techniques et financiers, des représentants de la
société civile ainsi que l’équipe technique de vérification des prestations
quantitatives et d’évaluation de la qualité technique des GASC, des CDS et hôpitaux.

Le Président et le Vice-Président sont élus par le CPVV parmi les membres ne


provenant pas du secteur de la santé. Les outils de mise en œuvre du FBP dont le
règlement d’ordre intérieur indique ses modalités de fonctionnement.

Pour une meilleure efficacité de leur action, les CPVV disposent de 2 sous unités :
une sous unité validation et une sous unité vérification.

93
III.5.7.2.1. La sous unité validation

La sous unité validation est composée comme suit :


- Un représentant de l’administration territoriale (conseiller du Gouverneur) ;
- Le Médecin Directeur de la Province Sanitaire qui assure le secrétariat du
CPVV ;
- Le gestionnaire du BPS ;
- Le responsable du SIS Provincial ;
- Les Médecins Chefs de District ;
- Les responsables du SIS des BDS ;
- 1 Représentant des PTFs ; 5
- 2 Représentants de la Société Civile.

La sous unité validation a 3 fonctions principales :


- La gestion des contrats ;
- La validation des données ;
- Le suivi de la mise en œuvre du FBP au niveau décentralisé.

La gestion des contrats


Dans le cadre de la gestion des contrats, la sous unité validation du CPVV a les
tâches suivantes :
- Sélectionner les FOSA publiques éligibles au contrat FBP (respect des
conditions d’éligibilité, respect du plan de couverture) ;
- Valider, en collaboration avec les BPS et les BDS, les plans d’action annuel et
semestriel des CDS et des hôpitaux de district dans des séances organisées à
cet effet par les BPS ;
- Signer des contrats de performance avec les FOSA et des GASC au nom du
MSPLS au plus tard le 15è jour du premier mois suivant chaque semestre ;
- Signer des contrats de vérification communautaire des prestations des FOSA
et des GASC avec les ASLO au nom du MSPLS au plus tard le 30è jour du
dernier mois du semestre ;
- Archiver les contrats des FOSA et des GASC ;
- Valider la pertinence des contrats secondaires FBP avec les FOSA publiques ;
- Documenter la liste des FOSA contractualisées ;
- Transmettre à la CT-FBP au plus tard le 5è jour du premier mois de chaque
nouveau semestre la liste de synthèse des FOSA contractualisées ;
- Participer aux missions ponctuelles ciblées de contrôle du paquet des FOSA
avec contrat FBP ;

94
La validation des données
Dans le cadre de la validation des données du FBP, la sous unité validation a pour
tâches de :
- Analyser le déroulement de la vérification (méthodologie utilisée par les
vérificateurs pour les vérifications, exploiter le PV synthétique de vérification) ;
- Analyser les écarts entre les quantités déclarées par la FOSA et les quantités
vérifiées et leurs justificatifs ;
- Analyser les rapports synthèses d’encadrement des éventuels contractants
secondaires transmis chaque trimestre par les BDS ;
- Vérifier les calculs de facturation des différentes FOSA ;
- Valider mensuellement les données quantitatives des prestations des FOSA ;
- Valider trimestriellement les rapports d’évaluation de la qualité technique des
FOSA ;
- Valider semestriellement le rapport de vérification communautaire des
prestations des FOSA et de satisfaction des bénéficiaires réalisé par les
ASLO ;
- Valider la facture compilée provinciale ;
- Elaborer un PV de validation cosigné par le Secrétaire du CPVV et le Président
avec une liste de présence manuscrite signée ;
- Notifier aux FOSA les changements survenus lors de la validation ;
- Transmettre mensuellement le PV de validation des données quantitatives au
BPS au plus tard 24 H après la séance de validation ;
- Transmettre trimestriellement les rapports validés d’évaluation de la qualité
technique des FOSA au BPS.

Le suivi de la mise en œuvre du FBP au niveau décentralisé


Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du FBP au niveau décentralisé, la sous
unité validation a les tâches suivantes :
- Suivre mensuellement la consommation du budget provincial plafonné ;
- Mener des missions conjointes de visites de terrain au niveau des FOSA au
moins une fois par trimestre (avec le BPS et le BDS) ;
- Analyser les données (quantité et qualité) et informations stratégiques de la
mise en œuvre du FBP au niveau de la Province (l’évolution des indicateurs au
niveau de la Province) ;
- Elaborer et transmettre à la CT-FBP les rapports trimestriels de suivi de la
mise en œuvre ;
- Faire le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des
différentes évaluations / enquêtes communautaires, évaluations de la qualité ;
- Participer au règlement d’éventuels conflits de mise en œuvre du FBP au
niveau Provincial en collaboration avec les BPS et les BDS.

95
III.5.7.2.2. La sous unité vérification quantitative et évaluation qualitative des
Centres de Santé

Pour bien remplir leurs missions, les CPVV disposent d’une équipe technique
chargée de la vérification des prestations quantitatives et de l’évaluation de la
qualité technique au niveau des Centres de Santé. Cette équipe est constituée de
personnes suivantes :
- Un Coordonnateur de l’équipe, fonctionnaire du MSPLS (niveau universitaire) ;
- Au moins 1 vérificateur des prestations quantitatives pour 7 formations
sanitaires (niveau A2 avec expérience d’au moins 10 ans dans le système de
santé, A1 ou Licence) ;
- Au moins un évaluateur de la qualité technique pour 10 formations sanitaires
(niveau A2 avec expérience d’au moins 10 ans dans le système de santé, A1,
Licence ou Médecin) ;
- 1 encadreur des associations locales par Province (niveau A2 avec expérience
d’au moins 10 ans, A1 ou Licence).

Les membres de cette équipe doivent répondre aux profils suivants : Médecins,
infirmiers, laborantins et Gestionnaires. D’autres profils de santé publique sont
également éligibles. Les équipes qui manquent de certains profils seront complétées
au fur et à mesure.
L’équipe de vérification des prestations quantitatives et d’évaluation de la qualité
technique des CDS est de composition mixte, une partie de son personnel sont des
fonctionnaires et l’autre sont des contractuels recrutés par les PTFs. Tous les
vérificateurs fonctionnaires et contractuels doivent être recrutés par voie de
concours et à travers un processus compétitif. Les fonctionnaires de l’équipe de
vérification reçoivent un salaire de l’Etat avec une prime à la performance donnée
trimestriellement. Les contractuels de l’équipe de vérification reçoivent un salaire
donné par le PTF qui les a recrutés.
La sous unité vérification et évaluation de la qualité technique des CDS a pour
tâches de :
- Vérifier la véracité des prestations mensuelles quantitatives déclarées par les
FOSA en compagnie du responsable de la FOSA ou son (ses) délégués dans les
délais impartis ;
- Evaluer la qualité technique des Centres de Santé chaque trimestre ;
- Participer à l’évaluation de la qualité technique des Hôpitaux de District et
Hôpitaux de deuxième référence par les pairs ;
- Planifier mensuellement les activités de vérification quantitatives dans les
FOSA ;
- Planifier trimestriellement les activités d’évaluation de la qualité technique
dans les Centres de Santé ;

96
- Compiler les rapports de vérification effectués dans les FOSA et faire le
rapport narratif y relatif ;
- Elaborer chaque trimestre un rapport d’évaluation de la qualité technique des
Centres de Santé et le transmettre à la CT FBP ;
- Cosigner la facture mensuelle de vérification des activités subventionnées des
FOSA contractualisées ;
- Tirer les échantillons nécessaires pour la réalisation des enquêtes
communautaires ;
- Participer à la formation des enquêteurs sur les indicateurs à vérifier et sur la
méthodologie de vérification dans la communauté ;
- Analyser l’évolution des prestations des FOSA contractualisées ;
- Calculer les bonus de qualité à accorder aux FOSA ;
- Identifier les problèmes, discuter de ces derniers avec les concernés et
proposer les solutions éventuelles au CPVV et aux FOSA contractualisées ;
- Tenir des statistiques sur les activités du PMA et PCA des indicateurs
subventionnés des FOSA contractualisées ;
- Saisir les données vérifiées (données quantitatives et qualitatives) dans la base
de données FBP web ;
- Participer à la réunion mensuelle de validation du CPVV ;
- Participer aux missions ponctuelles ciblées de contrôle du paquet des FOSA
avec contrat FBP ;
- Effectuer des missions ponctuelles de contre vérification des prestations
suspectes des FOSA au niveau communautaire ;

Lors de la validation, en cas d’identification d’erreurs arithmétiques, elles sont


immédiatement corrigées par le CPVV et notifiées à la FOSA concernée.

Des sanctions doivent être prises en cas de falsification intentionnelle. En cas de


désaccord entre les parties prenantes, il faut se référer au cadre
d’arbitrage/règlement des conflits au niveau provincial (CPVV, BPS, BDS) et au
besoin au niveau national (CT-FBP, CT FBP Elargie).

97
III.5.7.3. Le Cadre de Partenariat pour la Santé et le Développement au
niveau Provincial
Dans le cadre de la mise en œuvre du FBP, le CPSD provincial a pour mission
principale la gouvernance et la coordination générale de la mise en œuvre du
FBP au niveau provincial.
Le CPSD Provincial a pour tâches de :
- Elaborer un chronogramme annuel des réunions du CPSD provincial et
district sanitaire avec prévisions des points à l’ordre du jour ;
- Prendre des décisions sur les sujets divers de développement sanitaire ;
- Mobiliser des fonds ;
- Faire le plaidoyer auprès du Gouvernement et des PTF ;
- Appuyer la planification et la mise en œuvre de la politique de santé ;
- Effectuer des descentes de suivi sur terrain ;
- Effectuer des revues semi – annuelles et annuelles conjointes chaque année ;
- Valider les documents opérationnels, stratégiques et études, notamment les
plans d’action annuels des BDS.

III.5.8. CONTRACTUALISATION DES BPS, DES BDS ET DES CPVV

Les BPS, BDS et CPVV sont contractualisés dans le cadre du FBP en fonction de
leurs performances quant à l’accomplissement de leurs missions respectives.

L’évaluation de la performance des BPS, BDS et CPVV est sous la responsabilité de


la CT FBP et se fait chaque trimestre par une équipe des cadres du niveau central
du MSPLS désignée par le Cabinet du MSPLS.

III.5.8.1. Contractualisation des BPS et des BDS


A l’issue de l’évaluation trimestrielle de la performance des BPS et BDS par la CT
FBP, un score de performance est attribué.

La performance du BPS est liée à celle de ses Districts. C’est ainsi que le score de
performance du BPS est pondéré par la moyenne des scores de performance de ses
Districts. Ainsi, le score de performance du BPS évalué par la CT FBP est côté sur 80
points et la moyenne des scores de performance des BDS est côté sur 20 points. La
somme de ces deux scores donne le score de performance du BPS. Le montant à
percevoir par le BPS équivaut à un plafond trimestriel fixé multiplié par le score de
performance.

Score de performance du BPS= Score obtenu par le BPS lors de l’évaluation


trimestrielle par la CT FBP (ramené sur 80 points) + Moyenne des scores de
performance des BDS sous sa responsabilité évaluée trimestriellement par la CT
FBP (ramené sur 20 points)

98
La performance du BDS est liée au score de qualité de ses formations sanitaires
(Centres de Santé et Hôpitaux). C’est ainsi que le score de performance du BDS est
pondéré par la moyenne des scores de qualité technique des formations sanitaires
(Centres de Santé et Hôpitaux) sous sa responsabilité. Ainsi, le score de performance
du BDS évalué par la CT FBP est côté sur 80 points et la moyenne des scores qualité
des formations sanitaires du District est côté sur 20 points. La somme de ces deux
scores donne le score de performance du BDS. Le montant à percevoir par le BDS
équivaut à un plafond trimestriel fixé multiplié par le score de performance.

Score de performance du BDS= Score obtenu par le BDS lors de l’évaluation


trimestrielle par la CT FBP (ramené sur 80 points) + Moyenne des scores de qualité
technique des FOSA du District évaluée trimestriellement (ramené sur 20 points)

Utilisation des primes de performance par les BPS et BDS

Une prime de performance est accordée à chaque personnel du BPS ou du BDS en


fonction du score de performance individuelle au cours du trimestre évalué. La
prime de performance est calculée en utilisant l’outil d’indice des BPS et BDS. Au
maximum, 80% du montant perçu est consacré à la prime de performance du
personnel des BPS et BDS et au moins 20% est réservé au fonctionnement. La part
réservée au fonctionnement peut être supérieure à 20% et donc celle réservée à la
prime inférieure à 80% si le score de performance individuelle du personnel du BPS
ou du BDS est inférieur à 100%.

NB : Les Outils PBF sont bien détaillés dans le manuel des procédures du FBP dont
les références sont ci bas identifiées.

99
CHAP IV : PLANIFICATION, SUIVI ET EVALUATION

IV.1. Planification

La planification est un processus continu de prévision des ressources et des services


requis pour atteindre des objectifs déterminés selon un ordre de priorité établi,
permettant de choisir la ou les solutions optimales parmi plusieurs alternatives, ces
choix prennent en considération le contexte de contraintes, internes et externes,
connues actuellement ou visibles dans le futur47.

La planification des activités du district sanitaire ne doit pas devenir un exercice


long, difficile et ennuyeux. Elle revient simplement à dire clairement : que faire cette
année dans le district, où, quand, qui s’en charge et avec quels moyens ?

La planification est une des fonctions essentielles de l’Equipe Cadre de District


(ECD) pour le développement du système de santé au niveau opérationnel qu’est le
district sanitaire (DS).48
Planifier est choisir entre les actions à mener pour résoudre les problèmes
prioritaires rencontrés, pallier aux besoins les plus urgents, vulnérables et utiles
pour les soins aux malades.

Le point de départ et de finalité de la planification= la santé de la population.

Le niveau opérationnel comprend 46 Districts Sanitaires répartis sur les 119


communes du Pays. Ils sont animés par les Equipes Cadres de Districts qui
assurent la coordination de la mise en œuvre du PNDS au niveau périphérique. Les
districts sanitaires sont chargés également d’appuyer l’élaboration, la mise en œuvre
et le suivi-évaluation des plans opérationnels des formations sanitaires et des
acteurs communautaires ; ceci en collaboration avec les secteurs connexes du
niveau périphérique, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur
privé.
Pour une bonne mise en œuvre de la planification, les districts sanitaires
doivent assurer les tâches suivantes :
- Elaborer le plan de développement du district sanitaire
- Elaborer le plan opérationnel du District Sanitaire
- Piloter et encadrer l’élaboration des plans d’action des structures sanitaires
- Encadrer l’élaboration des plans d’action du niveau communautaire
- Encadrer l’élaboration des plans de mise en œuvre et suivi-évaluation des
différents niveaux de prestations.

47 Pineault. et Haveluy., La planification de la santé, Ed. nouvelles, Montréal, 1995


48 Gestion du District Sanitaire, Module2, la planification, Version2-2008
100
IV1.1 Les types de planification

- Planification normative : définition de la mission du Ministère de la Santé pour


des objectifs qui ne sont réalisables que dans un long terme=VISION de la santé
pour le pays= Politique Nationale de Santé.

- Planification stratégique : définition des objectifs et des stratégies possibles


pour atteindre ces objectifs ‘ à moyen –long terme= Plan National de
développement de la Santé-PNDS et Plan de développement de la Santé au niveau
de la Province et de ses districts sanitaires-PDSP et PDSD.

- Planification opérationnelle : définition des problèmes existants, des besoins,


développement concret des stratégies et activités à mettre en œuvre pour
améliorer la situation existante à court terme= Plan annuel des activités=PAA.

Le développement du système de santé du district sanitaire doit reposer sur 2 types


de planification : une vision à moyen et long terme, concrétisé par la planification
stratégique, le plan de développement sanitaire du district–PDSD, cadre de référence
pour la mise en œuvre concrète du Plan Annuel d’activité-PAA et un Plan d’Extension
de la Couverture sanitaire –PEC, qui combinent les activités de renforcement du
district sanitaire et les interventions sanitaires.

La planification est liée aux ressources disponibles, les ressources actuelles et


prévisionnelles disponibles tant au niveau des PMA et des PCA des formations
sanitaires, que des ressources humaines et moyens financiers disponibles. Les
moyens financiers sont estimés et chiffrés sur base des recettes du budget de l’Etat et
sur le budget des Partenaires Techniques et Financiers, ainsi que sur base des
recettes du financement basé sur les performances et du recouvrement des coûts,
portés en majeur partie par les dépenses santé des ménages.

La planification est double : « descendante » c.a. d. Qu’elle doit s’inscrire dans les
objectifs, les orientations, et les résultats à obtenir du Plan National de développement
en cours, et « ascendante », c'est-à-dire qu’elle doit traduire les demandes et les
besoins exprimés et par les communautés, les formations sanitaires et identifiés par
l’équipe cadre de district

101
Certaines questions sont posées
- Qui sommes-nous, où sommes-nous? = l’analyse du contexte.

- Qu’est ce qui ne va pas dans le système ?= identification des problèmes (arbre à


problèmes : les problèmes et leurs causes et indicateurs).

- Quels sont les problèmes les plus importants ? (critères de sélection : Importance,
risque, sphère d’influence, émotions, visibilité)

- Le problème correspond-il à un besoin? = identification des besoins., définir le


problème de manière opérationnelle (Qui est impliqué par le problème ? Où le
problème se manifeste-t-il ? Quand le problème se produit il ? Que se passe t’il
quand le problème se produit

- Quels sont les causes du problème ?

- Quels sont les besoins prioritaires ? = détermination des solutions prioritaires


pour résoudre un nombre restreint de problèmes (ampleur, sévérité, efficacité des
solutions, faisabilité de l’intervention).

- Vers où voulons- nous tendre pour améliorer notre situation ? = formulation des
objectifs (généraux, spécifiques, opérationnels et éventuellement intermédiaires).

- Comment allons-nous nous y prendre ? = élaboration de stratégies.

- Avec quoi allons-nous travailler ? = budgétisation par type et par source du


financement.

Comment allons-nous faire le bilan de ce que nous avons fait ? = élaboration d’un
cadre de suivi et d’une matrice d’évaluation

Planification Proprement dite

Collecte des données des données générales

Localisation géographique (superficie)


Population cible (aire de responsabilité du district) :
Taux d’accroissement : 2.4% (2,9 % ?) par an (national en 2008)= population 2008 x
1,024/an
Nombre de communes :
Nombre de collines/sous Collines :

102
V.1.2 ANALYSE DE LA SITUATION

1. SITUATION SANITAIRE

Tableau 13 : Indicateurs de santé

Période de
Période
INDICATEURS la Numérateur Dénominateur
écoulée
planification

Nombre de
Taux d'utilisation curatif
Nombre de NC consultations
dans les CDS
attendues

Taux de référence des Nombre de


Nombre de NC
malades références
Total de
Taux de consultation CPN Nombre de
grossesses
standard femmes CPN3
attendues
Total de
Taux de couverture post-
Nombre de CPoN grossesses
natale
attendues

Taux d'accouchement Nombre Total de


assisté par un personnel d’accouchements naissances
qualifié assistés attendues

Nombre
d’utilisatrices de Femmes en âge de
Taux d'utilisation de la PF
moyens procréer
contraceptifs
Taux d’enfants Nombre
Nombre d’enfants
complètement vaccinés (0- d’enfants
< 1an
11 mois) vaccinés < 1an
Nombre de
Nombre de
Taux de césarienne naissances
césariennes
attendues
Taux de guérison des Nombre de Nombre de cas
tuberculeux guérisons dépistés

Taux de guérison des Nombre de Nombre de cas


malnutris guérisons pris en charge

103
Pourcentage de la
Nombre de CDS
population ayant accès au
normés
PMA

Pourcentage de CDS
Nombre de CDS Nombre total de
disposant du personnel
normés CdS
selon les normes

Taux de rupture de six Nombre de jours Nombre de jours


molécules essentielles de ruptures calculés
Nombre de
Taux de réalisation des Nombre de jour
supervisions
supervisions calculés
réalisées
Taux de réalisation des
Nombre de Nombre de jours
réunions des comités de
réunions tenues calculés
santé (COSA

104
IMPORTANCE RELATIVE DES MALADIES FRÉQUENTES DANS LE DISTRICT SANITAIRE .

Afin d’évaluer d’une façon simple les problèmes sanitaires dans le district, il est
conseillé de tenir compte des 4 critères suivants :

L’incidence de la maladie : il faut prendre en compte les données statistiques de


l’annuaire de santé de l’année précédente de la DSNIS

Le degré de gravité et de vulnérabilité de la maladie.

La maladie est-elle mortelle ou détériore-t-elle gravement l’état d’un malade ?

Le traitement a-t-il une action guérissant la maladie ?

Les possibilités de traiter la maladie, tenant compte des aspects suivants :

- Les formations sanitaires disposent- elles des ressources techniques et humaines


pour diagnostiquer, assurer la qualité des soins et traiter la maladie.

- Le coût de traitement doit rester abordable pour la population.

- La disponibilité permanente des médicaments essentiels est –elle assurée.

- Le système de référence et contre référence doit être présent, efficace et abordable


pour les malades en cas de maladies graves ou compliquées.

Les points de vue de la population peuvent être sondés par les questions
suivantes :

Quelles maladies sont le plus souvent consultées chez les tradipraticiens ?

Quels sont les points positifs et négatifs perçus par les gens en allant consulter
les formations sanitaires.

105
Tableau 14 : Critères de priorisation des problèmes de santé

Critères de priorisation des problèmes de santé


Diagnostic selon la Gravité Faisabilité Point de Classement
fréquence des vue de la
moyens population

1 PALUDISME
2 IRA

3 VERMINOSE

4 DIARRHEES

5 TRAUMATISME

6AFFECTIONS
GENITALES

7………….

106
IV1.3 PLAN DE LA COUVERTURE SANITAIRE.49

Tableau 15 : Populations cibles (population par aire de responsabilité/CDS+


HD)

District Rec.- Statut CDS Aire de responsabilité-AR du CDS. Pop


sanitaire+ 2008 Colli Pop Sous- Colli Pop Sous-
communes nes- collines nes collines
Co inco des
mplè collines
tes incompl
ètes.

La détermination de la couverture sanitaire débute par un atelier (tenu avant la


planification) qui définit le dénombrement précis de la population par colline et sous
colline pour déterminer les aires de responsabilité des CdS. Ce dénombrement par
collines/sous-collines est fait par les techniciens de promotion de la santé qui vont
dans les collines/sous-collines et visitent les titulaires des CdS pour vérifier les
données de population recueillies. Le BPS coordonne le tout en déléguant le
recensement aux BDS et aux titulaires des CdS.
Une fois les données recueillies, elles sont transmises au BDS, et un membre
désigné de l’équipe cadre de district inscrit toutes les données dans le tableau ci-
haut en Excel. Le tableau est revu avec le MCD et envoyé au MDPS.
Un atelier de validation est ensuite organisé avec les MCD, les titulaires des CdS, les
gestionnaires et les responsables SIS de l’ECD, les TPS et les administrateurs des
communes.

49
Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida PREPARATION DES PLANS D’EXTENSION DE LA COUVERTURE SANITAIRE,
Rapport final, Tome I – Les centres de santé, v3 – Juillet 2015.

107
Première partie de l’atelier :

- Le tableau est passé en revue, chaque colonne est vérifiée.


- Une discussion est engagée pour connaître CdS par CdS l’exactitude du
nombre de collines et sous collines, l’accord des titulaires des CdS pour
l’attribution la population-cible dénombrée au CdS en question.
- Important à la discussion est le fait qu’une colline peut être rattachée à deux
ou plus CdS. Si cela est le cas, la colline en question entre dans la colonne
‘collines incomplètes’ et la sous colline dans la colonne des ‘sous-collines de
collines incomplètes’. Les collines sont numérotées, les sous collines
également, mais il ne faut jamais numéroter deux fois les mêmes collines
incomplètes !

Deuxième partie de l’atelier :

La vérification des données :


- Le nombre des cds est-il exact pour chaque district ? Le nombre des collines,
collines complètes et incomplètes est-il exact ?
- La somme de la population de l’air par cds est calculée.
- La somme de toutes les populations des AR des cds est calculée= aire de
responsabilité du DS.
- Cette somme est comparée avec les données de la population du dernier
recensement comme par exemple celle de multiplié par 1,024 (taux
d’accroissement de la population validée en 2008 est de 2,4 %/an) par année
après 2008.
- La différence est calculée en pourcentage positif ou négatif et en chiffres
absolus.
- Ensuite il faut procéder à un ‘lissage’ des chiffres de population du
dénombrement, AR par AR, c.à.d. Augmenter ou diminuer les chiffres de
population des AR/cds, pour les faire correspondre aux chiffres du
dénombrement (+ 2,4, + 2,4 etc.). Ce calcul est fait par le retranchement (s’il y
a des habitants ‘en trop’ par rapport au recensement 2008) et addition (s’il y a
des habitants ‘trop peu’ par rapport au recensement 2008),
proportionnellement au poids du cds quant à son AR par rapport à l’air du
District sanitaire, à calculer une fois qu’on a additionné toutes les populations
cibles des cds du DS.

108
Troisième partie de l’atelier :

- Réalisation du plan d’extension de la couverture sanitaire en infrastructures


et équipements, pouvant être extrapolé à l’extension en conséquence de la
couverture en ressources humaines.

District sanitaire X
Cds Population Accroissement de la population (taux 2,4 %/an) et l’année où
existan dénombreme la norme des 20.000 habitants/cds est dépassée
ts nt 20….
20… 20…. 20…… 20…… 20….. 20…
X
X
X
X
X
X

Le chiffre > 20.000 est mis en gras, de façon à ce que l’ecd puisse rapidement
reconnaître sur le tableau les cds à planifier de construire l’année moins 1 du
dépassement de la norme des 20.000 habitants. Cette planification doit prévoir dans
la budgétisation tant les coûts de la construction (loi des Marché Publics), que les
équipements et les ressources humaines à redéployer ou à augmenter dans les
nouveaux cds.

IV.1.4 ETAPES DE LA PLANIFICATION STRATEGIQUE DU DISTRICT

Une planification stratégique se réalise en plusieurs étapes, aboutissant ensuite à la


planification opérationnelle et la programmation des activités. Ce plan permet au
District Sanitaire à atteindre des objectifs stratégiques, qu’il s’est fixé dans une
durée définie avec un chronogramme, et avec un budget, estimant les coûts pour
réaliser les activités.

109
Les étapes sont de façon schématique les suivantes :

La préparation du processus de la planification : division des tâches au sein de l’


ECD déterminer les participants, préparer la logistique, récolter les données
nécessaires aux analyses.

L’analyse de l’environnement interne (direction, les différents moyens du district:


identification des forces et des faiblesses du DS à réaliser les stratégies et activités.
Les forces et faiblesses s’évaluent par 2 critères : la performance et l’importance :

Moyens du DS Forces Important/peu Faiblesses Important/peu


important : IP important : IP ou
ou PIP PIP

Organisation
Personnel
Equipements
Finances
Partenariat

++ Si la force est importante, il faut la garder et la développer


++ Si la force n’est pas importante, elle est une fausse force.

++ Si la faiblesse est importante, il faut la combattre et essayer de la transformer en


force.

++ Si la faiblesse n’est pas importante, elle ne mérite pas d’attention.

L’analyse de l’environnement externe (les patients, la population, les partenaires


de la société civile, le pouvoir politique, les partenaires techniques et financiers…).

++ L’environnement externe se situe à 2 niveaux, un macro niveau et un micro


niveau.

++ Le macro environnement, politique, économique, techno, social et culturel, n’a


pas un impact direct sur l’organisation interne du district sanitaire, mais peut
influencer certaines objectifs et stratégies du développement sanitaire. Le
microenvironnement sont les partenaires techniques et financiers, les concurrents
du privé, les tradipraticiens, les pouvoirs publics. Ces types d’environnement
peuvent ainsi créer des opportunités pour le système de santé du district à se
développer, comme il peut constituer des menaces, freinant le système de santé.

Quelques exemples d’opportunités : la visite du Président ou du Ministre promettant


un budget supplémentaire pour équiper les cds par des panneaux solaires, ou
l’intervention d’un partenaire, agence bi ou multilatérale ou ONG, permettant ainsi

110
de profiter de fonds plus importants à développer les soins de la mère et de l’enfant
ou d’investir dans une couverture à l’hôpital de district en soins chirurgicaux et
obstétricaux.

Stratégies à renforcer les opportunités : négocier avec les partenaires des


collaborations spécifiques, chercher des partenaires pour aider à l’installation
professionnelle des panneaux solaires, appuyer les appels d’offres/ établir les réelles
priorités en soins de la mère et de l’enfant qui sont le plus faiblement développés
dans le district de façon à présenter un plan d’action bien précis aux partenaires.

Quelques exemples de menaces : une grande inflation avec montée des prix du
carburant et des médicaments, ou la diminution de fonds de l’état pour le
fonctionnement des bureaux provinciaux et de district.

Stratégies à réduire les menaces : augmenter le contrôle sur l’utilisation abusive du


matériel roulant/ renforcer une gestion administrative et logistique du bureau de
district et de la province (épargner le papier, échelonner les achats de matériel…)

Moyens du DS Opportunités Stratégie à Menaces Stratégie à réduire la


renforcer menace
l’opportunité

Organisation

Personnel

Equipements

Finances

La détermination des objectifs stratégiques et l’évaluation des capacités


organisationnelles du district.

Ces objectifs stratégiques sont de toute évidence basés sur les orientations et les
objectifs stratégiques du PNDS et de la PS. Ils déterminent des résultats à atteindre,
des activités et sont repris dans les PAA.

Ils se mesurent aux capacités organisationnelles du DS. Les capacités se définissent


par l’analyse des ressources requises, l’analyse des ressources disponibles et les
écarts entre les deux.

Ces ressources sont humaines, matérielles (infrastructures et équipements),


financières.

111
L’élaboration du plan d’action annuel de renforcement du district et du
développement sanitaire selon le PNDS.

Cible Objectif Faisabilité Impact Risque Décision ECD-


stratégique stratégique oui/non

Cible 1
Cible 2
Cible 3
Cible 4

IV.1.5 ETAPES DE PLANIFICATION OPERATIONNEL DU DISTRICT SANITAIRE -


PAA

Le Plan Annuel d’Activités combine 2 objectifs : le développement du système de


santé du district (SSD) et les interventions sanitaires.

1. Identification des besoins :


a. Définition.
++ Le problème= situation souhaitée--situation existante.
Focus sur les 4 domaines (administration/soins curatifs/soins préventifs/soins
promotionnels) + focus sur la qualité des actes/processus50
++ Le besoin : l’activité à entreprendre pour que la situation existante s’approche de
la situation désirée.
++ Ex : Il manque des infirmiers qualifiés au CDS= problème.
++ Il faut augmenter le nombre d’infirmiers qualifiés au CDS=besoin.
b. Mesure du problème.
4 facteurs doivent être examinés quand on évalue un problème : son ampleur, son
degré de gravité, sa vulnérabilité c.à.d. sa solubilité, possibilité de résoudre soi-
même le problème, et la faisabilité de l’intervention pour résoudre le problème,
dépendant des moyens disponibles (1), de la pertinence de l’intervention tant
opérationnelle (2), qu’économique (3) et de la légalité de l’intervention (4).
Des scores en ordre croissant sont attribués à chaque facteur :
++ Ampleur : 1 à 10.
++ Gravité : 1 à 10.
++ Vulnérabilité : 0,5 à 1,5.
++ Faisabilité : 1 ou 0.

50
Outils de mise en œuvre du FBP version 2017
112
En additionnant ces scores (il ne faut pas perdre du temps à chicaner sur le chiffre
du score !!) On obtient un degré d’importance et de vulnérabilité du problème qui
guide l’équipe à fixer ses priorités.

Tableau de mesure du problème

Définition du Ample Gravi Vulnérabil Faisabil Score Percepti Ressourc


problème/crit ur (1 à té (1 ité (0,5 à ité (0 ou total on par es
ères 10) à 10) 1,5) 1) (marqu la disponibl
d’importance er en populati es
rouge) on
Problème 1
Problème 2
Problème 3
Problème X…

1. Identification.51
Il existe différents types de besoins : un besoin de santé, un besoin de service, un
besoin de processus, un besoin de ressources.
Les problèmes et les besoins tiennent compte de la perception par les différents
acteurs du système de santé : les prestataires de soins, les gestionnaires des
structures de santé, la population les pouvoirs politiques nationaux et locaux. Les
problèmes doivent porter tant sur la quantité que sur la qualité du
service/processus
Les problèmes sont chacun marqué sur un papier par sondage de l’équipe de
planification (inclus des agents communautaires de santé, représentants des
patients) et ces papiers collés. Ainsi se construit l’arbre à problèmes sur base des
causes à effets sur un tableau Zip placé à gauche. Les problèmes sont formulés de
manière opérationnelle (Quel est le problème et ses effets sur la population/depuis
combien de temps ce problème existe/
Il faut bien identifier les personnes concernées par chaque problème et qui doivent
participer à la mise en œuvre de la solution du problème (Connaissance approfondie
du processus, …)
Ces problèmes sont ensuite transformés en solutions, qui correspondent aux
objectifs, marqués sur un tableau Zip à droite : les objectifs sont regroupés comme
un arbre à objectifs. Ceux-ci sont également bien définis et formulés de façon
précise, les objectifs les plus urgents à atteindre placés en haut du tableau. Ces 2
arbres sont déterminants pour établir les priorités de la planification des activités.

51
Les six étapes de la Résolution de Problèmes et de l’Amélioration des Processus
113
Les problèmes doivent évidemment être le plus possible documentés par un
indicateur, par une statistique du SIS, par un degré de perception chez la
population.

2. Choix des priorités :


++ Souvent un élément oublié.
++ On veut tout faire, on pense que tout est important et urgent !!
++ Mais les moyens sont toujours limités.
++ « Priorités » souvent imposées de l’extérieur (bailleurs de fonds, programmes
nationaux).

Si l’équipe suit la méthode des 2 arbres, qui est aussi dénommée comme
planification par objectifs-PPO, le choix des priorités sera bien fait et correspondra
aux besoins réels du district sanitaire.
3. Identifier les causes majeures des problèmes 52 Il s’agit ici d’identifier les
principales causes du problème afin de retenir une solution appropriée (analyse
cause-effet, diagramme en arbre, les 5 pourquoi, …) : dégager quelques
possibilités à partir d’un large éventail de causes potentielles qui ont été
identifiées puis sélectionner les causes les plus probables

Il faut ensuite vérifier les hypothèses (= les causes du problème) et ne pas se


hâter pour la solution (collecte et présentation des données : histogramme,
courbe, …)

La cause explique l’existence du problème, elle est logique, elle est un élément
sur lequel le groupe peut agir

3. Proposer des solutions permettant de résoudre les problèmes53


Établir une liste de solution potentielle
Sélectionner des critères (coût, soutien par tous, faisabilité, pertinent ….)
Examiner soigneusement chacune des solutions et choisir une seule
Énoncer la solution d’une manière pratique et réalisable (ordinogrammes ;
qui/quoi/quand/où) ;

52
Les six étapes de la Résolution de Problèmes et de l’Amélioration des Processus
53
Les six étapes de la Résolution de Problèmes et de l’Amélioration des Processus
114
4. Ainsi s’élabore un cadre logique en fixant :

- L’objectif spécifique se décline en résultats à obtenir.


- Les résultats se déclinent en stratégies.
- Les stratégies se déclinent en un nombre d’activités.
- Les activités se mesurent par des indicateurs.
- Les indicateurs se vérifient par des sources de vérification.
- Les activités se calculent en rubriques d’un budget.
- Le budget se divise en budget état et budget de l’appui des partenaires
techniques et financiers.
- Enfin les contraintes de la réalisation de l’objectif : hypothèses.

5. Formulation des objectifs :


Les objectifs doivent être précis !!

Il ne faut pas confondre but, vision et objectif. Un but est un énoncé plus large que
l’objectif ; il donne une direction ; une vision est une situation idéale à atteindre.

L’objectif est l’expression ciblée du résultat qu’on se propose d’atteindre. C’est une
projection dans le futur. Il indique le niveau de réduction d’un problème. Les
objectifs et résultats attendus sont établis par rapports aux problèmes prioritaires.

Nous distinguons 3 types d’objectifs :

- L’objectif général : énoncé du changement global souhaité - Exemple :


améliorer l’état de santé de la population du Burundi (responsabilité du niveau
central MSPLS et du contexte international)

- L’objectif intermédiaire : découle de l’objectif général avec un degré de


précision plus prononcé- Exemple : diminuer la mortalité maternelle et néonatale
de 75% d’ici 2020. (responsabilité du niveau central MSPLS)

- L’objectif spécifique : C’est l’énoncé précis des résultats qui seront observés-
Exemple : Augmenter la qualité des soins maternels et néonataux d’ici l’an 2020.
(responsabilité du niveau décentralisé)

Les caractéristiques des objectifs sont les suivants :

++ Les objectifs d’ordre supérieur fixent les objectifs d’ordre inférieur. Les objectifs
d’ordre inférieur (voir à ce sujet l’arbre à objectifs et le modèle causal) doivent
d’abord être atteints pour pouvoir atteindre l’objectif d’ordre supérieur.

++ Les objectifs inspirent les résultats à atteindre.

115
++ Les objectifs dépendent les uns des autres et sont placés en ordre hiérarchique,
l’objectif de santé étant placé en ordre supérieur pouvant être rempli par des
objectifs de formations, d’activités, et de changement de comportement.

++ Les objectifs doivent rester réalistes, c.à.d. qu’ils doivent pouvoir être atteints
avec les moyens disponibles.

++ La formulation de l’objectif doit être précise, et comporter les éléments suivants :

- Un contenu : l’accessibilité aux médicaments essentiels.


- Une activité : augmenter le taux d’…….
- Une condition : le bon fonctionnement de la CAMEBU ou pharmacie de district.
- Une durée : ………
- Résultat chiffré : 80 % de toutes les pharmacies de district du pays.
Ex. non pas marquer augmenter le taux vaccinal mais le taux vaccinal est augmenté
de x % sur 1 an….

++ Les caractéristiques d’un objectif sont les suivantes :

 Pertinent : conforme aux besoins identifiés.

 Mesurable/Quantifiable : un degré de performance.

 Précis : le résultat sans équivoque dans l’emploi des mots.

 Observable : le résultat doit être tangible, visible.

 Réaliste : un objectif n’est PAS un rêve.

IV.1.6 Elaboration des stratégies-activités :

Une stratégie est constituée de l’ensemble des activités coordonnées à engager pour
atteindre un résultat issu d’un objectif visé. Les résultats sont codifiés par des
indicateurs aussi précis que possibles.

Chaque activité se programme dans la durée, concrétisée dans un chronogramme.


Celui-ci peut se diviser en jours, en mois (J,F,M…) ou en trimestres (T1, T2,T3,T4).
Dans le chronogramme l’équipe qui planifie doit respecter la chronologie des sous
activités : ex. le recrutement ou la formation de formateurs doit précéder
l’organisation de la formation. La formation doit précéder l’accompagnement des
personnes formées sur leur terrain de travail. La réhabilitation d’une maternité doit
précéder l’installation d’un nouvel équipement. Une enquête sur la demande des
soins auprès de la population doit précéder la stratégie pour améliorer l’accessibilité
financière aux soins etc…

116
La durée totale d’une activité est la somme des durées des sous-activités. Le
déroulement de l’activité peut être représenté par un pictogramme, qui montre les
connexions entre les sous-activités selon leur durée prévue. Les activités peuvent
être simples, s’éclater en 2 sous activités, ou converger de 2 vers 1 sous activité.

- Chaque activité se réalise au cours d’une période déterminée= Chaque activité se


réalise sous la responsabilité d’une structure, centrale (une DG, un service),
provinciale ou de district. Il n’y a qu’UNE structure responsable.

- Chaque activité a un coût, qui est spécifié par le type de dépense : le


fonctionnement, l’investissement, la formation.

- Chaque coût est financé par une instance, soit l’Etat, soit un partenaire, soit une
ONG, soit la communauté, les associations, les communes….
(+montant/instance)

IV.1.7 Mettre en œuvre et évaluer les efforts d’amélioration de la qualité

• Faire: appliquer la solution


• Vérifier: faire un suivi pour déterminer si la solution produit les résultats
• Agir: prendre des décisions pour voir s’il faut élargir la mise en œuvre et
modifier la solution

IV 1.8 Définition des indicateurs du plan annuel et de développement sanitaire


du district

Définition :

- Outil d’évaluation et d’aide à la décision grâce auquel on va pouvoir mesurer


une situation, une tendance ou une activité, un changement de
comportement, de façon relativement objective. Ex: Tableau de bord d’un
véhicule. L’indicateur n’est qu’un outil. On ne rémunère pas un indicateur, on
rémunère une bonne prestation. On n’améliore pas un indicateur, on améliore
une situation….

Caractéristiques :

- Les indicateurs mesurent essentiellement les objectifs et les résultats attendus


et NON les activités.

- Chaque indicateur se détermine par son niveau actuel et son niveau futur.

- Le niveau actuel et futur se calcule par l’équation entre le numérateur et le


dénominateur= un taux, ration, pourcentage ou en nombre.

117
Expression :

- Nombre absolu : nombre de personnel formé

- Ratio (%): ratio médecin/habitat (numérateur et dénominateur différents: 1


méd./10.000 habitats

- Taux ou proportion (%) : numérateur contenu dans le dénominateur : taux de


vaccination complète des enfants de moins d’un an

Types :

- Les indicateurs démographiques.


- Les indicateurs socio-économiques.
- Les indicateurs épidémiologiques.
- Les indicateurs d’utilisation des services de santé.
- Les indicateurs de gestion des services.
- Les indicateurs de ressources.
- Les indicateurs de processus.

Parmi ceux-ci, il existe les indicateurs de quantité et de qualité. Mais cette qualité est
beaucoup plus difficile à mesurer car elle définit non seulement un résultat, mais
aussi la manière, les attitudes humaines à obtenir ce résultat. Un médecin ou un
infirmier peut bien soigner mais très mal accueillir ses patients !
Critères :

- Il doit être pertinent (reflète la réalité, action) ex: taux de mortalité après
césarienne / apprécier la performance du service.

- Il doit être sensible (réagit vite et bien aux modifications) ex: taux d’évacuation /
fonctionnement de l’ensemble du système de référence.

- Il doit être spécifique (ne doit réagir que si c’est le phénomène mesuré qui
change) ex: taux de vaccination / nombre de vaccinations effectuées.

- Il doit être valide (mesure effectivement le phénomène qu'il est censé mesurer :
réalité) ex: proportion de fiche de stock comportant une mention rupture de
stock.

- Il doit être reproductible. mesures doivent donner systématiquement les mêmes


résultats dans le temps /espace/ : utiliser le même dénominateur et même
numérateur.

118
IV.2. Suivi-évaluation

Dans le cadre d’une gestion axée sur les résultats, et conformément au cadre logique
du plan d’action du district, le suivi - évaluation sera essentiellement basé sur la
liste d’indicateurs clés du plan d’action. Le district sanitaire est donc responsable de
l’exécution des tâches suivantes :
- Mesurer l’écart entre ce qui a été prévu et ce qui a été réellement réalisé à
différents échelons (Communauté, Centre de Santé, Hôpital).
- Organiser trimestriellement des ateliers d’évaluation de l’exécution des plans
d’action à tous les échelons pour mesurer l’écart et proposer des solutions à
intégrer dans le PAS suivant.
- Encadrer l’élaboration des plans de suivi-évaluation des différents niveaux de
prestations du secteur public, prive et confessionnel au niveau district sanitaire
- Organiser les missions de supervision formative et intégrée au moins une fois
tous les deux mois par formation sanitaire.
- Organiser mensuellement des réunions d’analyse des données du système
d’information sanitaire
- Prendre des décisions fondées sur une analyse rigoureuse des faits passés.

Chap. V. LA RECHERCHE ACTION 54

Importance de la recherche action.

La recherche scientifique joue un rôle fondamental dans l’amélioration de la santé


humaine. Elle est indispensable au développement des technologies, des systèmes et
des services nécessaires pour parvenir à la couverture sanitaire universelle. Sur la
voie de la couverture universelle, l’adoption d’une approche méthodique pour
formuler les questions et y répondre n’est pas un luxe mais une nécessité.

Dans le domaine de la santé, la RA prend en compte l'évaluation de la faisabilité des


nouvelles stratégies d'intervention et l'évaluation des programmes de santé ?
(Boyera, 2011). Quant à Avison, la RA est un processus itératif impliquant la
collaboration entre chercheurs et praticiens à agir ensemble dans un cycle
d’activités particulier comportant :l’ identification du problème, la planification et la
mise en œuvre , l’évaluation des solutions et la réflexion(Avison, 1999).

54Cette partie est tirée du Rapport de stage présenté en vue de l’obtention du grade de Maitrise en santé
communautaire option Santé Mondiale par, AKA, Bony Roger Sylvestre : Analyse d’une démarche de recherche
action de l’expérimentation du remboursement au forfait de soins de santé à Sebba au Bourkina Faso, Juin
2014.
119
Cette RA possède les caractéristiques suivantes :

- Elle s'adresse à une problématique sociale ou organisationnelle dans un contexte


spécifique et vise à produire un changement social, organisationnel, une
émancipation et un renforcement des capacités des parties prenantes ;
- Elle implique les parties prenantes de façon active et dynamique au processus
dans une forme de collaboration dans laquelle les enjeux sont discutés pour
éviter les malentendus, les responsabilités sont partagées et l'engagement des
parties prenantes est établi pour créer une dynamique de groupe ;
- le rôle du chercheur est bien spécifié et sa participation dure aussi longtemps
que possible ;
- Utilise des méthodes qualitatives et quantitatives variées et adaptées pour la
collecte des données ;
- Elle possède plusieurs cycles d'actions (planification, action, évaluation et
réflexion) qui permettent d'expérimenter ou d'allier la théorie à la pratique et qui
offre des moments de réflexion constructive (des allers retours réguliers) entre les
parties prenantes pour construire les connaissances théoriques et pratiques
- L’une des caractéristiques majeures de la RA est l'existence de divers cycles
d'actions comportant chacun différentes étapes.

Chaque cycle comprend quatre étapes :

1. La planification : description et analyse des problèmes ; identification et analyse


des solutions à mettre en œuvre ;
2. L’implantation des solutions identifiées lors de la planification ;
3. L’observation ou l'évaluation des effets des solutions implantées par des
méthodes et techniques appropriées ;
4. La réflexion sur le processus de la RA et sur les changements opérés.

120
CHAP VI : LA SUPERVISION 55

Pour une mise en œuvre efficace et efficiente des activités de supervision formative
et d’appui technique des FOSA, l’ECD telle que décrite dans la section ci-dessus,
doit être complétée par une équipe de professionnels œuvrant au niveau de l’hôpital
de district . Cette équipe de professionnels de l’HD est constituée du (i) Médecin
Directeur de l’HD ou de son adjoint, (ii) chef nursing, (iii) chef du laboratoire de l’HD
et (iv) d’une sage-femme56.

VI.1 DEFINITION ET PRINCIPES

La supervision est un processus continu consistant à guider, former, soutenir et


encourager les initiatives du personnel sur le site de travail de sorte qu’il puisse
exécuter son travail avec efficacité et conformément aux directives.
La supervision est un outil de suivi direct du personnel dans leur milieu de travail
sur la qualité de leurs services et activités. On supervise le personnel en activité et
non les tâches.

La supervision vise l’obtention de résultats dans quatre domaines :

1. La qualité des services, objective (selon des critères techniques) et subjective


(perçue par la population) sur les 4 domaines : administration/soins
curatifs/soins préventifs/soins promotionnels
2. L’amélioration de la couverture sanitaire de la population dans tous les
domaines, mais spécialement dans les domaines prioritaires retenus par le
PAA en cours.
3. L’augmentation de la capacité de résolution des problèmes de l’équipe du
centre de santé, en collaboration avec le CoSa et les autorités locales.
4. La bonne gestion des intrants (médicaments, finances, fournitures…) et des
biens (bâtiments, équipement…)
Un calendrier de descentes sur le terrain doit être annexé au Plan d’Action
trimestriel d'activités de chaque BDS.

La supervision doit prendre assez de temps


On peut estimer que le temps nécessaire pour une supervision régulière d’un centre
de santé est de trois heures.

55
Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida : Guide de Supervision Formative des Centres de Santé par les Equipes
Cadres des Districts Sanitaires, 2012
56
Tome 2 , Normes Sanitaires 2019-2023 VF du 21-08-2019 page 13
121
La supervision implique une continuité dans les relations entre superviseur et
supervisé
La supervision implique un mécanisme complexe de relations humaines, entraînant
une continuité dans les relations entre superviseur et supervisé. Il est important,
par conséquent, que le superviseur soit aussi permanent que possible dans sa
fonction, et qu’il soit particulièrement formé pour cette fonction.

La supervision exige une différence nette de compétences entre superviseur et


supervisé
La supervision doit être faite par des personnes qui ont un niveau plus élevé de
connaissance, d’expérience ou de capacités résolutives que les personnes
supervisées (gradient de compétence).

La bonne supervision est formative


Elle doit toujours dépasser la simple vérification (des activités, des registres, des
comptes, des performances, de la gestion, etc.) et, grâce au gradient de compétence
entre superviseur et supervisé, comporter des aspects de formation, d’apprentissage,
d’amélioration des capacités. Toute supervision se termine par un feed-back des
points forts et faibles observés et par des recommandations d’activités à mettre en
œuvre pour relever les faiblesses observées.

La supervision par l’ECD est une supervision intégrée


La supervision d’un CDS par l’ECD doit être intégrée, c’est-à-dire concerner toutes
les activités techniques et administratives que le supervisé doit effectuer ainsi que
les différents aspects de son travail. Ceci est l’idéal vers lequel doit tendre l’ECD.
La supervision est intégrée, lorsqu’une même équipe (l’ECD) prend en
considération tous les aspects du fonctionnement d’un même CDS au cours d’un
processus continu de supervision répétée dans le temps.

La base d’une supervision intégrée est tout le Paquet Minimum d’Activités (PMA) du
centre de santé, y compris la cogestion communautaire et la prise en charge
communautaire des problèmes de santé, le tout se traduit dans un plan annuel
d’activités (PAA) du centre de santé.

Les thèmes des supervisions doivent mettre le focus sur les faiblesses de chaque
centre de santé afin de rehausser à court terme le niveau qualité et quantité de chaque
centre.

122
VI.2 METHODOLOGIE ET OUTILS DE LA SUPERVISION

La supervision intégrée n’est pas seulement le fait que plusieurs personnes de


compétences différentes et complémentaires supervisent en même temps quelques
activités sanitaires d’un même CDS (PEV, PF, PCIME,); cela s’appelle plutôt la
gestion intégrée de la supervision.
La supervision intégrée consiste à ce que tous les problèmes d’un centre de santé
peuvent être abordés avec la même équipe de supervision (l’ECD) et que les
différentes activités du PMA sont supervisées au même titre chacune par l’ECD,
même si certaines activités nécessitent une supervision plus intensive suivant le
moment, les priorités et le contexte (consultation curative, PEV, finances,
tuberculose, suivi de la croissance de l’enfant, PF, PCIME, médicaments, gestion du
personnel, participation communautaire, entretien des infrastructures…).

Une cartographie des forces et faiblesses de chaque CDS doit être élaborée et mise à
jour régulièrement sur base des divers rapports (évaluation CPVV, évaluations
improvisées, audits techniques et financiers). Les thèmes de supervision doivent être
spécifiques à chaque centre et portés sur les faiblesses de chaque centre.

La méthodologie de supervision repose sur deux approches : la méthode directe (ou


d’observation) et les méthodes indirectes (ou techniques d’appoint).

1. Méthodes directes ou d’observation


L’observation est la technique la plus importante de la supervision.
Elle permet de s’assurer de la qualité des activités exécutées et de leur conformité
aux règles, aux directives et aux bonnes pratiques.
L’observation doit être « passive », dans le sens qu’elle ne doit pas être
interventionniste.
Le superviseur ne doit pas interrompre une activité, mais plutôt essayer de
comprendre les motivations qui régissent les pratiques de l’agent. Il faut laisser faire
le supervisé et ne discuter des observations avec lui qu’après sa prestation (par
exemple après avoir observé l’attitude et les pratiques du supervisé avec quatre
patients ou clients).

L’observation doit se diriger sur : le savoir ou la connaissance du supervisé ; le


faire ou l’activité du supervisé ; le savoir-faire ou l’habilité du supervisé ; le savoir
être ou l’attitude du supervisé.
Lorsqu’il existe des protocoles, des directives, des arbres de décision, des stratégies
de diagnostic-traitement, des ordinogrammes pour la prise de décision clinique, le
superviseur doit en disposer et vérifier la concordance des pratiques du supervisé et
de ces directives.
123
2. Méthode indirectes ou techniques d’appoint qui à elle seule ne suffit pas, elle
vient en complément de l’observation directe. Ces techniques d’appoint consistent en
une analyse de documents ou supports de données (rapports mensuels d’activités,
fiches diverses, dossiers des malades, registres, etc.), permettant de s’assurer de la
qualité de l’information sanitaire, et parfois découvrir des problèmes non évoqués
par le personnel, des incohérences entre ces données brutes et les données agrégées
dans le rapport mensuel, des décisions erronées ou problématiques dans les
traitements, etc.
3.Observation de résultats d’activités : pour certaines activités il est plus rapide
d’observer le résultat « output », le résultat immédiat de l’activité. Par exemple :
interroger les malades pour voir s’ils ont compris une explication donnée, interroger
les utilisateurs après une séance d’IEC, observer l’issue des consultations curatives,
etc.
VI.3 Outils de supervision
Les outils du superviseur d’un CDS

Le classeur des rapports de supervision


Le rapport de la précédente supervision
Calendrier de supervision
Guide de supervision
Les outils du supervisé

Etablir le plan de supervision

Le plan de supervision est un outil capital. Toute supervision doit au préalable


être axée sur un plan de supervision bien élaborée. Si plusieurs superviseurs se
rendent dans un même CDS, ils doivent établir ensemble le plan de supervision
pour chacun d’eux.
Le plan de supervision doit comporter une liste d’activités à superviser et pour
chacune de ces activités, des objectifs de supervision tel que le propose le tableau ci-
dessous.

Modèle d’un plan de supervision

Activités à superviser Objectifs de supervision


A remplir lors de la préparation A remplir lors de la préparation
1 -
2 -
3 -
-
124
Un plan de supervision n’est valide que pour une supervision donnée.

Le registre de supervision
Le cahier des problèmes du CDS
Le classeur du CDS
Calendrier de supervision

VI.4 ORGANISATION DE LA SUPERVISION

Pour augmenter la qualité et le rendement d’une supervision, les étapes suivantes


doivent être suivies :
1. La préparation technique et administrative
2. La préparation pratique
3. La supervision proprement dite
4. Le rapport de supervision
5. Suivi des supervisions.

LA PREPARATION TECHNIQUE ET ADMINISTRATIVE

Faire un travail de documentation

Le travail de documentation permet :


a) de s’assurer de l’état actuel des performances des agents à superviser dans
l’exécution des activités qui feront l’objet de la supervision. Les documents
contiennent des informations pouvant attirer l’attention sur la performance. Se
baser pour cela sur la cartographie du Centre, régulièrement mise à jour.
b) de se rappeler les problèmes, les engagements et les mesures correctrices déjà
évoqués lors des supervisions précédentes. Les problèmes peuvent être dus au
manque de moyens ou à d’autres facteurs persistants, pouvant conduire à une
performance non satisfaisante du CDS. Le respect des engagements pris et
l’application des mesures correctrices et des recommandations montrent si la
supervision est efficace.

Annoncer la supervision au centre de santé en précisant le programme

125
LA PREPARATION PRATIQUE

Les divers aspects pratiques de la supervision doivent être planifiés :

 Le financement : les indemnités de terrain éventuelles, l’achat de carburant, etc.


 Le transport : le véhicule, le chauffeur, etc.
 Les livraisons (le cas échéant) : médicaments, fournitures, etc.
 Le temps, le programme, les pauses, etc.
 La disponibilité du personnel supervisé : il faut faire confirmer la disponibilité du
personnel dans les centres de santé
 La coordination avec l’équipe cadre de district et au besoin le niveau hiérarchique
supérieur, en ce qui concerne les objectifs et le plan de travail de la supervision.
 La documentation : se munir des documents et outils qui auront été identifiés lors
de la préparation

VI.5 LE DEROULEMENT DE LA SUPERVISION

Accueil du personnel

C’est une brève discussion initiale avec l’équipe dirigeante du CdS ou de l’hôpital de
district, qui ne peut entraver les activités journalières.

Observation des activités prévues sur le plan de supervision

La supervision débute par l’observation dans les services où se déroulent les


activités du PMA qui sont objets de supervision formative tel que prévu sur le plan
de supervision.

Observation des autres activités

Elle débute avec la visite de la pharmacie et du local de dispensation des


médicaments aux malades.

Observation de la salle d’accouchements,

Elle scrute l’état de propreté, l’arrivée de l’eau et électricité (prise de terre des fils est
souvent négligée), état de la table d’accouchement, du rangement de la salle, de la
disponibilité du stéthoscope obstétrical de Pinard, d’une boite d’instruments
stérilisés.

Observation des autres locaux

La consultation pré et postnatale, la salle des vaccinations (état du frigo, le contrôle


de la température du frigo, la disponibilité des vaccins), le local de la planification
familiale, enfin le local pour faire de la petite chirurgie.

126
L’analyse documentaire de certains registres (alternant selon les visites), les fiches,
les fardes et leur rangement logique, la propreté du classement. Les outils de gestion
financière (livre de caisse, livre de banque, le journal des dépenses) sont en tout cas
contrôlés, et de façon complémentaire avec les rapports du FBP. Le solde du compte
en banque est discuté au vu des investissements à prévoir pour améliorer le PMA ou
le PCA.

Le tour général de la formation sanitaire : la présence de latrines salubres, le


réservoir d’eau et sa réserve, l’état des panneaux solaires, l’installation électrique et
sa maintenance, la maintenance des locaux, portes, mobilier, le trou à déchets et à
placenta, la présence ou non d’un incinérateur en fonction, l’état du générateur à
l’HD….

VI.6 REUNION DE SYNTHESE ET FORMULATION DES RECOMMANDATIONS

Pour terminer la supervision, il faut organiser une réunion de synthèse avec tout le
personnel impliqué. La réunion de synthèse est un moment décisif.

La réunion de synthèse doit aborder les aspects suivants :

1 Féliciter l’équipe pour les aspects positifs observés dans son activité
2 Exposer les principaux problèmes rencontrés, en n’esquivant aucun des
problèmes spontanément exposés par les supervisés, soit dans la réunion de
départ, soit au cours de la supervision
3 Revoir ensemble les solutions proposées, s’assurer de leur acceptation par
l’équipe, négocier ce qui doit l’être, compléter le cahier des problèmes avec les
solutions, les responsabilités et les délais
4 Se mettre d’accord sur les engagements réciproques, qui doivent être consignés
par écrit dans le registre de supervision, signés par tous les participants, et se
retrouver plus tard dans le rapport de supervision.
Les engagements ne doivent pas porter sur trop d’aspects à la fois ; en
général, deux ou trois engagements fermes suffisent.
Pour chacune des supervisions effectuées, un feed-back immédiat doit être fait et
cosigné par les supervisés et les superviseurs.

127
VI.7 LA REDACTION DU RAPPORT DE SUPERVISION

Les rapports incluent au moins :

- Les activités à superviser,


- Les objectifs de la supervision,
- Le suivi des engagements pris lors de la supervision précédente ;
- Les problèmes soulevés par le personnel supervisé
- Les activités observées avec les remarques pertinentes sur les points forts à
poursuivre, et les points faibles identifiés à améliorer
- Les engagements/recommandations concrets et réalistes par ordre de priorité
formulées, y compris les responsables et délais de mise en œuvre
- La liste des personnes supervisées/rencontrées.
- Une date indicative de la prochaine supervision.

Le rapport de supervision doit être envoyé à l’équipe de la FOSA sous huitaine


dans la semaine qui suit.
Le suivi des supervisions se fait par des réunions régulières (au moins 1 à 2
x/mois) de l’équipe cadre de supervision.

128
CHAP VII. SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE SUR LES EVENEMENTS
DE SANTE PUBLIQUE57

Contexte
Depuis plusieurs années le Burundi fait face à des crises diverses dont les épidémies
de choléra, paludisme. Egalement avec l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC, le
Burundi a été placé par l’OMS parmi les pays de priorité 1 et dernièrement avec la
notification des cas de Covid-19 en Chine, tous les pays Sub-sahariens ont été
considérés comme à risque ce qui a été confirmé par l’évaluation du risque au
niveau du pays. Dans ce cadre le Burundi avec l’appui de l’OMS a lancé les activités
de renforcement de la surveillance épidémiologique avec un accent sur le partage
régulier de l’information à travers des bulletins épidémiologiques, la formation du
personnel soignant sur la définition des cas et la gestion des situations épidémiques,
la surveillance aux points d’entrée et transfrontalière, la formation des agents de
santé communautaire et la surveillance à base communautaire mais
jusqu’aujourd’hui les activités ne sont toujours pas développées pour cette dernière
rubrique. Depuis 2019 le Burundi bénéficie de l’appui de l’Union Européenne à
travers le projet Résilience pour lequel l’OMS est responsable de sa coordination. Ce
projet couvre les 18 provinces du pays dont 5 sont directement appuyées par l’OMS
dans le consortium ENABEL composé de 4 membres dont ENABEL, OIM, MEMIS et
OMS. Trois axes sont visés dans ce projet dont la surveillance épidémiologique.
Egalement dans le cadre de la préparation à la prise en charge des cas de la maladie
à virus Ebola, 21 districts sanitaires ont été identifiés à haut risque parmi lesquels 4
bénéficient à travers l’OMS d’un appui de ECHO pour le renforcement de plusieurs
activités dont la surveillance épidémiologique. D’autre part depuis 2019 l’OMS a mis
sur pied les modules de formation sur la surveillance épidémiologique troisième
édition pour lequel le Burundi est en retard pour la formation de son personnel.

En vue de détecter précocement les évènements de santé publique, tous les pays
doivent veiller à ce que le système de surveillance des événements soit mis en place
à tous les niveaux du système de santé, parallèlement au système de surveillance
basée sur les indicateurs.

57
Version 3 de la SIMR au Burundi
129
Expliquer la différence entre surveillance basée sur les indicateurs (IBS) et la
surveillance des événements (EBS).

La surveillance des événements et la surveillance basée sur les indicateurs sont des
composantes de l’alerte précoce, de la riposte et du renseignement épidémiologique,
intégrées dans la stratégie de la SIMR. L’EBS et l’IBS se complètent l’un l’autre, mais
avec des rôles et des objectifs distincts. L’EBS est plus susceptible de recevoir des
alertes pour détecter rapidement les petites épidémies, tandis que l’IBS est plus à
même de surveiller les tendances des maladies au fil du temps et est utile pour
signaler le début des épidémies saisonnières régulières de maladies endémiques, en
utilisant des seuils d’alerte et d’épidémie. L’IBS peut ne pas être utile pour les petits
événements parce qu’ils sont soit calculés en moyenne dans les grandes séries de
données ou perdus dans les petites. L’EBS est également plus à même de détecter
des épidémies dans des zones où l’accès au soin de santé est limité. Dans le
contexte de la stratégie SIMR, le flux des informations provenant de l’EBS suit les
mêmes lignes de compte-rendu que l’IBS, c’est-à-dire de la communauté au sous-
district/district, à la région/province et au niveau national. L’EBS et l’IBS sont
appliqués à tous les niveaux du système de santé – communautaire, établissement
de santé, régional ou provincial de district et national.

130
Figure 1. Surveillance basée sur les indicateurs et surveillance des événements
dans la perspective de la surveillance épidémiologique (EWAR) relative à la
stratégie de SIMR.

131
• Décrire les fonctions de la surveillance des évènements au niveau
provincial, district et communautaire.

3. I- Étapes de la mise en place de la surveillance des événements aux niveaux


national, régional ou provincial
Étape 1 : Mettre en place des lignes d’assistance téléphonique et un système
d’analyse des médias pour la surveillance des événements, afin de détecter les
alertes
Cette étape comporte deux activités principales, à savoir la mise en place de lignes
d’assistance téléphonique et la création de centres d’analyse des médias destinés à
la surveillance des événements, comme décrit ci-dessous :
A. Créer des lignes d’assistance téléphonique pour la surveillance des
événements
a)- Une ligne d’assistance téléphonique est une ligne téléphonique que le public peut
utiliser pour obtenir des informations auprès d’une organisation ou pour lui en
fournir. Il s’agit d’un numéro abrégé pour recevoir des appels téléphoniques directs
ou des informations provenant de réseaux sociaux tels que WhatsApp, Facebook ou
Twitter.
b)- Il doit être gratuit (le coût de la notification des alertes aux autorités de santé
publique doit être nul).
c)- Il est recommandé d’avoir un numéro unique pouvant être utilisé comme ligne
directe facile à retenir pour effectuer des notifications. Le même numéro peut être
utilisé pour l’assistance téléphonique, l’envoi de SMS et les réseaux sociaux afin
d’éviter toute confusion. Par exemple, si le numéro de la ligne d’assistance
téléphonique est le 499, le même numéro devrait pouvoir servir pour l’envoi de SMS
ou de messages par Facebook Messenger.
d)- Les résidents de la collectivité doivent être motivés à notifier eux-mêmes les
événements susceptibles d’avoir une incidence sur la santé de la population, y
compris les événements émergents de santé publique ou les flambées.

132
e)- Diffuser le numéro de la ligne d’assistance téléphonique par des actions de
plaidoyer, par le biais des autorités sanitaires, des bénévoles en santé
communautaire, des organisations non gouvernementales, des chefs religieux et
autres, ou des écoles, et faire de la publicité dans les langues locales à la télévision,
à la radio et dans les journaux.
f)- Développer un partenariat avec les entreprises de communication qui peuvent
diffuser le numéro de la ligne d’assistance téléphonique par des messages de test à
leurs clients. Les messages envoyés doivent comprendre l’objet de la surveillance des
événements, l’importance de notifier immédiatement les alertes et la façon dont les
alertes peuvent être signalées.
g)- Former une équipe d’employés pour faire fonctionner la ligne d’assistance
téléphonique de la surveillance des événements 24 heures sur 24 afin de répondre
aux appels ou de demander des informations à la communauté.
• Méthodologie de l’appel
a)- La personne qui répond à l’appel doit commencer par remercier son interlocuteur
d’avoir pris l’initiative de notifier au ministère de la Santé ou à tout autre ministère
hébergeant la ligne d’assistance téléphonique des événements potentiels de santé
publique préoccupants.
b)- Ensuite, l’employé doit poser une série de questions préparées, sur le modèle des
questions posées dans le registre des alertes.
c)- L’appel doit être conclu en remerciant l’appelant pour sa disponibilité, sa
patience et son attitude proactive.
d)- L’employé doit consigner directement dans le registre approprié les alertes qui
correspondent à la liste prédéfinie des alertes.
e)- Les informateurs doivent être rappelés dès que possible au cas où un appel est
interrompu ou déconnecté, ou si les appels sont effectués pendant que la personne
chargée de répondre est occupée ; cela permettra de s’assurer que toutes les alertes
sont recueillies.

133
• Méthodologie de la messagerie
a)- Une fois qu’un message est reçu par SMS ou par les réseaux sociaux, un
message automatique instantané doit saluer l’expéditeur, le remercier et lui indiquer
qu’un opérateur le contactera.
b)- Des questions ou des répondeurs automatiques peuvent permettre de recueillir
des renseignements auprès de l’expéditeur.
c)- Les données doivent être enregistrées directement dans le journal des alertes
selon la liste prédéfinie des alertes du pays.
d)- Des informations sur l’expéditeur doivent être collectées pour une
communication ultérieure et des détails sur les alertes notifiées. Un appel direct à
l’expéditeur peut être nécessaire si davantage d’informations sont requises.
NB : Des lignes d’assistance téléphonique doivent être mises en place aux
niveaux national, régional ou provincial et des districts.
a)- Au niveau national : la ligne d’assistance téléphonique peut être mise en place au
Centre national d’opérations pour les situations d’urgence de santé publique
(PHEOC) afin de recueillir et d’enregistrer les alertes provenant de l’ensemble du
pays.
b)- Aux niveaux régional ou provincial et des districts : la ligne d’assistance
téléphonique peut être mise en place dans les locaux des autorités sanitaires
régionales ou provinciales ou au centre régional ou provincial d’opérations pour les
situations d’urgence de santé publique, s’il y a lieu, pour recueillir et enregistrer les
alertes de la région ou de la province.
c)- Au niveau des districts : la ligne d’assistance téléphonique peut être mise en
place dans les locaux de l’autorité sanitaire du district pour recueillir et enregistrer
les alertes provenant du district, y compris ceux des établissements de santé et des
points focaux communautaires.
B. Mettre en place un centre d’analyse des médias
a)- Les médias sont des canaux de communication générale au sein d’une
population et servent d’outils de collecte utilisés pour stocker et diffuser des
informations ou des données. Il s’agit par exemple des journaux, des magazines, de
la télévision, de la radio, des bulletins d’information et d’autres formes imprimées de
communication, ainsi que des sources électroniques ou en ligne.
134
b)- L’analyse des médias est un processus actif qui doit être réalisé en utilisant
différents moyens.
c)- Il est recommandé d’effectuer l’analyse des médias au niveau national.
d)- Il convient de former le personnel de santé à l’analyse régulière des médias, par
exemple tous les jours.
e)- Les sources d’analyse des médias peuvent être officielles et non officielles.

Sources médiatiques officielles :


NB : les alertes détectées à partir de sources officielles sont fiables et ne nécessitent
de vérification supplémentaire.
Exemples de sources médiatiques officielles :
• Sites Web du secteur public, y compris ceux des ministères de la Santé, de
l’Agriculture, de l’Environnement, des Affaires étrangères, etc. ;
• Sites Web d’organismes officiels tels que les universités et les centres de
recherche reconnus à l’échelle internationale ;
• Sites Web officiels de l’OMS pour l’alerte rapide, par exemple le site OMS
d’information sur les événements pour les points focaux nationaux du RSI, une
plateforme sécurisée accessible uniquement aux points focaux nationaux ;
• Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de l’OMS ;
• Sites Web des bureaux régionaux de l’OMS, par exemple AFRO, EMRO EURO,
SEARO, WPRO, OPS ;
• Sites Web consacrés à des maladies spécifiques, par exemple le système mondial
de surveillance de la grippe et de riposte.
Sources médiatiques non officielles :
NB : les alertes détectées par ces sources ne sont pas fiables et doivent être vérifiées.
Exemples de sources médiatiques non officielles :
• Journaux et magazines ;
• Contenu en ligne des chaînes de télévision et de radio ;
• Réseaux sociaux, par exemple Facebook, Twitter ;
• Sites Web non officiels tels que ProMED, le Réseau mondial d’information en
santé publique, HealthMap, MEDISYS, etc.

135
Étape 2 : Détection des alertes
a)- La détection des alertes est le processus de collecte d’informations sur les
événements de santé publique potentiels signalés à la ligne d’assistance
téléphonique.
b)- Le grand public peut communiquer avec le service d’assistance téléphonique par
téléphone, par SMS, par messagerie instantanée sur les réseaux sociaux ou par
discussion en ligne.
c)- L’équipe du service d’assistance téléphonique doit filtrer les notifications reçues
des appelants afin de déterminer quelles alertes sont valides.
d)- Une liste d’alertes élaborée par les autorités nationales de santé publique doit
être fournie aux opérateurs du service d’assistance téléphonique ou aux personnes
chargées de répondre au public, afin qu’ils puissent continuer à enregistrer les
alertes.
e)- L’opérateur doit enregistrer les alertes valides dans un registre prévu à cet effet.
f)- Les alertes peuvent également être détectées par analyse manuelle ou
automatisée des médias.

Exemples d’alertes prédéterminées :

Code Alertes à notifier


01 Deux personnes ou plus souffrant d’une maladie
grave similaire dans le même milieu (ménage, lieu
de travail, école, rue, par exemple) en une semaine
02 Grand nombre inexpliqué de décès de volailles, de
bétail, d’autres animaux domestiques ou
d’animaux sauvages
03 Maladie grave d’un travailleur de la santé après
exposition à des patients présentant des
symptômes similaires
04 Un ou plusieurs patients hospitalisés souffrant
d’une maladie grave inexpliquée, y compris
l’absence de réponse au traitement standard

136
Étape 3 : Enregistrement des alertes de la surveillance des événements
a)- Les alertes qui sont recueillies à partir des médias et des lignes d’assistance
téléphonique, et qui correspondent à la liste prédéfinie des alertes doivent être
enregistrées dans un registre prévu à cet effet. Voir un échantillon de registre
d’alertes pour les lignes d’assistance téléphonique ou l’analyse des médias à la page
suivante.

b)- Chaque alerte recueillie doit inclure des données sur la détection, le triage et la
vérification de l’alerte, jusqu'à la riposte.

c)- L’enregistrement de l’alerte doit inclure l’ensemble minimal de données pour le


suivi des alertes, par exemple :

• Source ou informateur : nom, numéro de téléphone de la personne à


contacter, date et heure de l’appel ou de la détection ;

• Alerte : quand c’est arrivé, qui a été affecté (cas, décès) et où cela commence et
se propage ;

• Suivi de l’alerte : triage, vérification, évaluation des risques et riposte.

Modèle de registre d’alertes pour les lignes d’assistance téléphonique ou


l’analyse des médias REGISTRE D’ALERTES POUR LES LIGNES D’ASSISTANCE
TÉLÉPHONIQUE OU L’ANALYSE DES MÉDIAS
[NB : Il doit être rempli par l’agent chargé de répondre aux appels ou d’analyser les
médias]
Variables Riposte
1. Source d’information :
a) Source : CBS, HEBS, analyse des médias, ligne d’assistance téléphonique (la catégorisation
peut être plus poussée)
b) Informations sur l’auteur de la notification : employé de l’équipe nationale, bénévole en
santé communautaire, travailleur de la santé, etc.
c) Date et heure de la
détection/réception de l’alerte __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
(JJ/MM/AAAA et HH:MM)
d) Référence/contact : lien, nom et numéro de téléphone de la personne à contacter
2. Informations sur l’alerte :
a) Type d’alerte : humaine, animale, environnementale
b) Alerte : tirée de la liste des alertes du pays
c) Localisation : détails sur la localisation, qui peut suivre les niveaux administratifs
d) Date de début : quand cela a-t-il commencé ?
e) Cas : nombre de cas
f) Décès : nombre de décès
g) Description : texte narratif pour toute information supplémentaire, y compris toute activité
de riposte (menée par la communauté, l’autorité sanitaire ou quelqu’un d’autre)

137
3. Activités de suivi
a) Suivi : rejeter, surveiller, vérifier
Date et heure : JJ/MM/AAAAAA/HH:MM __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
b) Envoyé pour vérification : oui/non
Date et heure : JJ/MM/AAAAAA/HH:MM __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
c) Vérifié : oui/non
Date et heure : JJ/MM/AAAAAA/HH:MM __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
d) Évaluation des risques : très faible/faible/modéré/élevé/très élevé
e) Envoyé pour riposte : oui/non
Date et heure : __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
JJ/MM/AAAAAA/HH:MM
f) État de la riposte : non commencée ;
en cours ; achevée __ __/__ __/__ __ ____ __ __:__ __
Date et heure :
JJ/MM/AAAAAA/HH:MM

Étape 4 : Effectuer le triage des alertes de la surveillance des événements


Effectuer l’évaluation des alertes à des fins de vérification
a)- Si l’alerte correspond à l’une des alertes prioritaires pour le pays, elle doit
immédiatement être vérifiée.
b)- Si l’alerte est définie de façon générique, par exemple un événement inhabituel
pouvant constituer une menace pour la santé publique, un spécialiste ou un chef
d’équipe qualifié en santé publique doit l’évaluer pour décider s’il faut la rejeter ou
procéder à une vérification.
Étape 5 : Effectuer la vérification des alertes de surveillance des événements
a)- La vérification est une étape essentielle pour confirmer la validité des alertes
recueillies et doit être effectuée par des experts en la matière, par exemple des
spécialistes en santé publique.
b)- La vérification doit être effectuée au niveau local le plus proche de la localisation
de l’alerte.
c)- Si l’alerte est détectée au niveau national, elle est notifiée au point focal de la
région ou de la province (équipe sanitaire régionale ou provinciale) où elle a été
détectée, par appel téléphonique, SMS, courrier électronique, etc.
d)- L’équipe sanitaire régionale ou provinciale avise ensuite l’équipe sanitaire de
district concernée.
e)- Une équipe de santé de district formée avec l’appui d’experts régionaux ou
nationaux doit effectuer la vérification des alertes.
138
f)- Toutes les alertes doivent être vérifiées dans les 24 heures.
g)- Dès lors qu’une alerte est vérifiée et nécessite une action, elle est considérée
comme un événement.
h)- L’équipe sanitaire de district, avec l’appui d’experts régionaux ou nationaux, doit
rapidement commencer les enquêtes en recueillant davantage d’informations sur le
terrain (examens physiques, prélèvements d’échantillons de laboratoire, etc.) en
utilisant les formulaires d’enquête existants sur les cas où les événements de la
SIMR.
i)- Les événements confirmés qui répondent à la définition de cas standard doivent
être consignés par l’équipe de santé de district concernée dans le système de
surveillance basée sur les indicateurs et signalés au niveau suivant du système de
santé, c’est-à-dire au moyen des outils de collecte de données existants et en suivant
les procédures de notification de la SIMR (voir la section 2 de la troisième édition du
Guide technique pour la SIMR).
Étape 6 : Procéder à l’évaluation et à la caractérisation des risques
a)- Une fois qu’une alerte est vérifiée et confirmée en tant qu’événement, l’évaluation
des risques commence.
• L’évaluation des risques est un processus systématique et continu de collecte,
d’évaluation et de documentation de l’information qui sert de fondement aux
mesures de gestion et de réduction des conséquences négatives d’un événement
aigu de santé publique.
b)- La première évaluation des risques d’un événement doit avoir lieu dans les 48
heures suivant la détection d’une ou de plusieurs alertes.
c)- L’équipe nationale doit diriger l’évaluation des risques avec les équipes sanitaires
de la région ou de la province et du district concernés.
d)- Chaque évaluation est un processus par lequel les informations disponibles sur
un événement réel sont analysées et un jugement est porté sur la question de savoir
si ledit événement présente un risque immédiat pour la santé publique. Dans ce cas,
une évaluation complète des risques est effectuée (voir la section 4 de la troisième
édition du Guide technique pour la SIMR).

139
• Dans le cas des alertes dont la véracité a été démontrée, mais qui ne constituent
pas une menace immédiate pour la population, l’équipe doit suivre l’événement et
entreprendre des évaluations des risques lorsque de nouvelles informations sont
disponibles.
3. II -Étapes de la mise en place de la surveillance des événements au niveau
du district
a)- Les étapes de la mise en place de la surveillance des événements au niveau du
district sont les mêmes qu’au niveau national.
b)- Cependant, les autorités sanitaires de district reçoivent principalement des
informations relatives à la surveillance des événements sous la forme d’alertes
provenant essentiellement des établissements de santé et des communautés par le
biais d’appels téléphoniques, de SMS et de messages WhatsApp.
c)- Recevoir et documenter les notifications d’alertes :
• enregistrer les informations orales ou écrites des établissements de santé et des
communautés sur les foyers suspectés, les rumeurs, les événements ou les
alertes inexpliqués dans le journal du district consacré aux foyers présumés (voir
la section 4, annexe 4A de la troisième édition du Guide technique pour la SIMR).
d)- L’équipe sanitaire de district doit remplir les fonctions suivantes : triage,
vérification et évaluation des risques.
e)- Trier les alertes
• Lorsque l’équipe sanitaire de district reçoit des informations sur une alerte
notifiée, elle doit procéder au triage en posant les questions suivantes :
• Les informations communiquées sont-elles de nature à justifier une alerte
précoce ? (En d’autres termes, cette alerte pourrait-elle constituer un véritable
événement de santé publique ?)
• Cette alerte a-t-elle déjà été notifiée ? (En clair, s’agit-il d’un doublon ?)
• Le triage peut se faire en personne sur le terrain, par SMS ou par téléphone.
• Après le triage :
• Si la notification n’est pas pertinente ou s’il s’agit d’un doublon, elle peut être
rejetée. Aucune autre mesure n’est nécessaire.
• Si l’alerte doit être rejetée, communiquer les informations suivantes aux points
focaux de la surveillance des événements sanitaires qui ont notifié l’alerte :
140
▪ qu’ils continuent de suivre la situation et informent le district si la
situation change et qu’une alerte se fait jour ;
▪ ce n’est pas grave s’ils ont notifié une alerte qui s’est révélée fausse,
qu’ils continuent de notifier les alertes lorsqu’ils en détectent.
• Si l’alerte est pertinente et ne constitue pas un doublon, elle doit être vérifiée
par l’équipe sanitaire du district qui a reçu l’information.
f)- Vérifier les alertes

• L’équipe sanitaire de district doit vérifier toutes les alertes triées qui relèvent
de la surveillance des événements.

• L’équipe sanitaire de district qui reçoit des alertes des formations sanitaires et
des communautés doit également vérifier ces alertes avant qu’elles ne soient
considérées comme des événements.

• La vérification consiste à déterminer si une alerte est valide (c’est-à-dire qu’il


ne s’agit pas d’une fausse alerte ou d’une fausse rumeur), fiable et correspond
à au moins une des alertes prédéfinies pour la mise en œuvre de la
surveillance des événements.

• Les critères de vérification peuvent comprendre des questions à poser aux


personnes qui ont notifié l’alerte pour s’assurer qu’elles l’ont bien comprise,
que l’alerte a été confirmée ou non par au moins deux sources différentes, ou
que l’alerte a été notifiée par une personne ayant autorité médicale (par
exemple un vétérinaire, un médecin ou un assistant de laboratoire).

• Pour effectuer la vérification, l’équipe sanitaire de district posera des questions


à la personne ayant notifié l’alerte, et éventuellement à d’autres personnes. Il
peut s’agir du patient, de sa famille et de ses amis ou d’autres membres de la
communauté.

• La vérification peut se faire en personne, par visite sur le terrain ou par


téléphone.

• Utiliser l’outil de vérification de la surveillance des événements ; voir un


exemple à la page suivante.

141
• Le résultat de la vérification est la confirmation que l’alerte est vraie ou fausse.
Une fois l’alerte vérifiée, elle devient un événement.

• Après la vérification :

• Si l’alerte est considérée comme un événement de santé publique, elle est


immédiatement notifiée à la région ou à la province.

• Si l’alerte n’est pas considérée comme un événement de santé publique, la


situation sera surveillée pour s’assurer qu’elle ne le devienne pas.

• Enregistrer les événements confirmés dans les outils et les plateformes de


collecte de données de la SIMR existants et les notifier au niveau suivant (voir la
section 2 de la troisième édition du Guide technique pour la SIMR).

g)- Effectuer une évaluation des risques conformément aux orientations


nationales.

Exemple de surveillance des événements : outil de vérification

Lorsqu’une alerte est notifiée par un point focal de la surveillance


communautaire ou un établissement de santé, l’équipe sanitaire de district doit
utiliser cet outil pour vérifier si l’alerte est VRAIE ou FAUSSE.

Le processus de vérification des alertes doit répondre à trois questions


principales :

a) La notification est-elle exacte (c’est-à-dire vraie) ?

b) L’information a-t-elle été communiquée par une ou plusieurs sources fiables ?

c) La notification répond-elle aux critères d’une ou de plusieurs alertes ?

142
3. III- Étapes à suivre pour la surveillance des événements au niveau des
établissements de santé

Les étapes consistent à prendre en compte les éléments importants suivants :


a)- La surveillance basée sur les indicateurs dans les établissements de santé
englobe la déclaration immédiate, hebdomadaire ou mensuelle d’une liste
prédéterminée de maladies sur la base des définitions de cas.
b)- La surveillance des événements dans les établissements de santé forme les
cliniciens, les infirmières et les autres professionnels de la santé concernés à
notifier des alertes de tableaux de morbidité, tels qu’un groupe de maladies et
n’est pas spécifique à une maladie.
c)- La surveillance des événements peut permettre la détection de menaces
émergentes ou ré émergentes pour la santé publique parce qu’elle n’est pas
spécifique à une maladie, qu’elle nécessite une notification immédiate et qu’elle
est très sensible et très large.
d)- De plus, étant donné que la notification n’exige pas de résultat de laboratoire
et repose sur l’expérience des cliniciens, la surveillance des événements est plus
pratique et relativement simple à mettre en place et à maintenir.
e)- Les établissements de santé doivent participer à la fois à la surveillance basée
sur les indicateurs et à la surveillance des événements puisque les deux se
complètent et permettent la détection précoce des maladies, des affections et des
événements.

Étape 1 : Détection des alertes


a)- Sélectionner et former les points focaux de la surveillance des événements
dans les établissements de santé : les points focaux de la surveillance présents
dans les établissements de santé peuvent être formés pour jouer ce rôle.
b)- Les points focaux de la surveillance des événements dans les établissements
de santé doivent demander aux autres membres du personnel de les informer
immédiatement lorsqu’ils voient ou entendent parler d’une alerte dans leur lieu
de travail.

143
c)- Les professionnels de santé, y compris les cliniciens, les infirmières et les
agents de lutte contre les infections, doivent être sensibilisés pour reconnaître les
alertes et les notifier immédiatement.
d)- Détecter une alerte signifie identifier ou suspecter la présence d’une alerte
prédéterminée par les autorités nationales de santé publique.
e)- Exemples d’alertes de la surveillance des événements dans les
établissements de santé :

Code Alertes de la surveillance des événements dans les établissements de


santé devant être notifiées
01 Toute maladie grave observée chez le personnel de santé après qu’il a
soigné un patient atteint d’une maladie similaire
02 Augmentation importante et soudaine du nombre d’hospitalisations pour
toute maladie grave du même type
03 Toute maladie grave, inhabituelle et inexplicable, y compris l’absence de
réponse au traitement standard
04 Usage accru d’un médicament en particulier

Étape 2 : Notification des alertes


a)- La notification des alertes implique de communiquer avec un ou plusieurs
points focaux de la surveillance des événements dans les établissements de santé
qui entendent notifier immédiatement l’équipe de district.
b)- Cette notification peut se faire par téléphone, par SMS ou en personne, mais
elle doit se faire immédiatement : le jour même et le plus tôt possible.
Étape 3 : Triage et vérification
a)- L’équipe de santé de district, dès réception de la notification des alertes, doit
toutes les trier et les vérifier dans les 24 heures suivant leur détection à l’aide de
l’outil de vérification.
b)- En cas d’événement réel, des enquêtes et des mesures de riposte sont
immédiatement mises en œuvre en fonction des structures existantes de la SIMR.
c)- L’équipe de district doit tenir régulièrement informés de la situation les
établissements de santé effectuant des notifications.

144
4-Rôles des Agents Communautaires (AC)

Dans le cadre de la surveillance à base communautaire, l’AC a principalement trois


(03) rôles : Identifier, notifier et Communiquer.

IDENTIFIER les alertes dans la communauté :

- Reconnaitre les signes et symptômes correspondant à la définition de cas à base


communautaire, et autres évènements sous surveillance ;
- Vérifier la conformité avec la définition des cas de maladies sous surveillance ;
- Remplir correctement le registre de notification de cas. ;

145
NOTIFIER l'alerte au superviseur de proximité

- Transmettre le plus rapidement possible l’information au superviseur de


proximité ;
- Faire un point hebdomadaire de ses activités au superviseur de proximité (même
en l’absence de cas détecté)
- COMMUNIQUER avec la communauté
- Développer l’écoute active dans les communautés ;
- Etablir des liens de confiance avec le réseau des informateurs clés de la
communauté (les guérisseurs, les autorités locales, les leaders religieux, les
accoucheuses traditionnelles, les crieurs publics, les organisations
communautaire de base, Agents techniques Elevage… etc.) Conseiller/orienter les
familles et/ou les malades à l’utilisation des services de santé ;
- Organiser les causeries éducatives, les visites à domicile et d’autres activités de
sensibilisation pour discuter sur les évènements de santé ;
- Donner les informations exactes pour prévenir ou gérer les rumeurs et les
réticences ;
- Assurer la retro information aux communautés

146
CHAP VIII.: QUALITE DES SOINS ET SERVICES

VIII.1 QUALITE DES SOINS

La définition de la qualité :

La qualité est l’exécution correcte (conforme aux normes) d’interventions que l’on
sait sûre et qui sont abordables pour la société en question et qui ont aussi le
pouvoir d’avoir un impact sur la mortalité et la morbidité, l’invalidité et la
malnutrition en fonction des besoins du client (M.I. Roemer et C Montoya Aguilar,
OMS1988).

Selon l’OMS, la qualité des soins est une démarche qui doit permettre de garantir à
chaque patient la combinaison d’actes diagnostiques et thérapeutique qui lui
assurera le meilleur résultat en termes de santé, conformément à l’état actuel de la
science médical, au meilleur coût pour un même résultat, à moindre risques
iatrogènes et pour sa plus grande satisfaction en termes de procédures, des
résultats et des contacts humains à l’intérieur du système de soins. Qui fait quoi et
comment, quels outils utilisés.

D’après Hervé LAFARGE, la qualité des soins est définie comme suit 58 : « les soins
sont dits de qualité lorsque les facteurs de production (matériels, compétences,
produits utilisés) ; les processus d’offre des soins et les résultats obtenus sont
conformes aux normes professionnelles et satisfont les consommateurs de soins ».

La globalité : les soins sont globaux lorsqu’ils tiennent compte de toutes les
dimensions de l’individu : non seulement biologiques ou organiques, mais aussi
psychologiques, culturelles, sociales, économiques et environnementales.

La continuité : les soins sont continus lorsque le patient est effectivement pris en
charge sans interruption jusqu’ à la fin de l’épisode de sa maladie (y compris la
référence et contre référence). Le suivi de l’efficacité des soins se mesure par
l’évaluation périodiquement les patients, comme dans les maladies chroniques, la
TB, l’hypertension, le diabète, le HIV-SIDA…, ou comme les consultations prénatales
ou les consultations de planification familiale.

L’intégration : les soins sont intégrés si, pour chaque individu, ils sont coordonnés
au sein d’une même unité et à tous les niveaux des soins : curatifs (y compris les
soins mentaux et les maladies chroniques), préventifs, de surveillance, de
réhabilitation, etc..

58
Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida ; Référentiel des normes de qualité des soins offerts à différents niveaux du
reseau des soins dans le District Sanitaire au Burundi, Mai 2019
147
La compétence technique du prestataire : elle englobe d’une part les
connaissances cliniques, les attitudes humaines et relationnelles, le sens du respect
et de la confidentialité, la capacité d’écouter et ensuite de trancher, la manière
empathique de communiquer. D’autre part la compétence requiert l’aptitude à gérer
une équipe, former des collègues, superviser des activités de son équipe, enfin
résoudre les problèmes dans des situations précaires et difficiles.

La performance : est le résultat des compétences individuelles des soignants


(exécution effective des tâches conformément aux normes) et gestionnaires, mais
aussi d’un environnement favorable à performer (les moyens nécessaires, le capital
social, la motivation personnelle, l’esprit d’équipe, le soutien de partenaires etc.).

L’environnement de la formation sanitaire : sécurité physique, la capacité


d’accueil, l’accès facile à la FOSA, hygiène et assainissement tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur de la FOSA, la suffisance de bancs ou de chaises, la peinture des murs,
l’ordre du rangement des documents, la propreté des instruments…

Innocuité et sécurité des patients et des soignants : diminuer autant que


possible les risques et effets secondaires des soins, des produits et consommables
médicaux

Efficience : l’atteinte du meilleur résultat au coût le plus rationnel y compris le


temps

Efficacité : l’atteinte du résultat désiré

2. Les critères de la qualité des services :

L’accessibilité des services se mesure par la distance à parcourir (géographie), les


moyens et le coût de transport, les tarifs des prestations (capacité et volonté des
familles à payer), le temps d’attente pour recevoir des soins.

La disponibilité des services : si le personnel et l’ensemble des services définis par


les normes existent (préventifs, curatifs, médicaments,)

La permanence des services se mesure à la disponibilité des services 24h/24 et 7


jours sur 7 au système de garde et de permanence à la motivation des agents, à la
disponibilité des matériels et médicaments.

La polyvalence des services se mesure à la formation initiale des agents (infirmier,


médecin généraliste), au système de rotation du personnel aux différentes activités,
à la formation continue des soignants et du personnel administratif.

148
VIII.2 ASSURANCE QUALITE DES SOINS

La recherche de la qualité des soins ou « Assurance de la qualité des soins (AQS) »


est l’ensemble des activités réalisées pour atteindre des normes et pour suivre et
améliorer la performance des soins aussi efficace et sure que possible. C’est un
processus sensible, dynamique, consensuel, multidisciplinaire et multisectoriel de
recherche constante de la qualité des prestations de soins et services. C’est aussi
une approche systématique qui permet aux individus et aux équipes de réaliser
l’importance de l’excellence. Ici, les soins et services sont intimement liés.

o Bases conceptuelles de la qualité des soins

L’évaluation de la qualité des soins, sur base des normes et standards prédéfinis
fait intervenir deux catégories de personnes : les professionnels de santé et les
patients ou bénéficiaires. Ainsi, la qualité des soins peut être considérée comme la
résultante consensuelle des points de vue de ces deux parties.

On distingue 4 sous types de qualité en rapport avec les attentes de chaque


partie :

La qualité voulue (ou spécifiée) : Elle est formulée en termes de critères explicites
à partir desquelles il est possible d’apprécier la conformité de la qualité délivrée ;

La qualité attendue (par les patients), elle se construit autour de leurs besoins de
santé mais aussi de leurs expériences antérieures dans le système de soins ;

La qualité délivrée : C’est celle reçue réellement par les patients

La qualité ressentie : Elle correspond à la qualité qu’expérimente le patient. Elle


dépend à la fois de la qualité attendue et de celle délivrée.

VIII.3 LA GESTION DES DECHETS

VIII.3.1 Définition

Les déchets des soins médicaux comprennent tous les déchets produits par les
activités médicales. Ils embrassent des activités de diagnostique aussi bien que des
traitements préventifs, curatifs et palliatifs dans le domaine de la médecine humaine
et vétérinaire. En d’autres termes sont considérés comme déchets de soins médicaux
tous les déchets produits par des institutions médicales (publiques ou privés, un
établissement de recherche ou laboratoire), source : Programme des NU pour
l’environnement et l’OMS.

149
VIII.3.2 Classification des déchets biomédicaux

On peut classer les déchets en 2 catégories :

- Les déchets ménagers : les ordures ménagères, les emballages, les papiers et
autres objets administratifs, les outils divers, les restes de la cuisine et du
jardin…Ils représentent environ 80% de la totalité des déchets.

- Les déchets médicaux sous divisés en déchets infectieux, biologiques, objets


piquants et/ou tranchants, chimiques, pharmaceutiques, radioactifs, et les
conteneurs pressurisés. Ils représentent environ les autres 20% de la totalité des
déchets.

- Les déchets infectieux sont issus des pansements, des excréments de


malades, de tissus ayant été en contact avec des germes contagieux.
- Les déchets biologiques sont issus de membres amputés ou autres parties du
corps, des cadavres, des fœtus et placenta, des liquides physiologiques (sang,
salive, bile).
- Les déchets piquants et /ou tranchants sont les lames de bistouri, les
aiguilles et seringues, mandrins et cathéters…
- Les déchets chimiques sont issus de réactifs de labo, des radios et solvants,
mercure des thermomètres, produits qui fixent les radiographies,
colorants…Le mercure et l’arsenic sont des métaux lourds qui sont reconnus
comme dangereux pour la santé.
- Les déchets pharmaceutiques sont les médicaments périmés, les flacons et
autres emballages des médicaments, les vaccins et tous les excréta (urine et
selles) de patients qui sont traités avec ces médicaments.
- Les déchets radioactifs sont issus des solides, liquides et gazeux de la
radiothérapie (troisième niveau de référence), les seringues, les gants et tous
autres objets ou liquides corporels qui ont été de près ou de loin en contact
avec des rayonnements et rayons radioactifs.
- Les conteneurs pressurisés sont les aérosols de médicaments et cylindres à
gaz.

VIII.3.2 Gestion des déchets

L’objectif principal de la gestion des déchets est d’éviter les risques de contamination
de maladies en contact des déchets.

Les personnes qui sont les plus vulnérables sont bien sur les éboueurs (personnes
en charge de ramasser les déchets ménagères), le personnel de santé, le personnel
de maintenance, les personnes qui visitent les malades, les enfants qui fouinent
dans les déchets dans les quartiers pauvres et pendant les visites dans les
formations sanitaires.
150
Les objets tranchants sont particulièrement pour les enfants causant des plaies
virtuellement infectées. De surcroit par les déchets non collectés, des quartiers
entiers se polluent, les insectes se multiplient (mouches, moustiques), des rats et
des chiens errants risquent de transmettre des maladies par leur contact avec des
liquides et excréta contaminés et infectés, du sang souillé.

L’incinération peut aussi par émanation de ses combustions causer la pollution de


l’air extérieur. Les risques de radiation sont liés aux produits radioactifs dans les
hôpitaux de seconde et troisième référence.

VIII.3.2.1 Les mesures préalables pour la gestion des déchets

Tant l’équipe du CdS que de l’HD doivent faire un plan de gestion des déchets,
désigner un responsable de l’équipe, écrire des bonnes pratiques à afficher au mur
et à la vue des patients, être inventifs à utiliser des moyens de collecte comme des
flacons de perfusion vides ou bocaux de médicaments à fixer aux murs des couloirs
ou salles de soins afin de collecter immédiatement après utilisation les aiguilles,
lames de bistouri, seringues vides, cathéters et tout autre objet coupant ou
tranchant. Ce sujet de la gestion des déchets se discute aussi avec le COSA car la
gestion des déchets doit s’intégrer dans les soins préventifs et promotionnels.

VIII.3.2.2 Les processus de la gestion des déchets

Les processus de la gestion des déchets sont : le tri, le conditionnement, la collecte,


les transports et l’élimination. Il est important de noter que les étapes successives
du processus soient respectées du début à la fin, chaque étape ayant une égale
importance.

- Un bon moyen de bien trier est de jeter les objets divers dans des boites, bocaux
ou seaux, poubelles de différentes couleurs.

- Ensuite il faut adapter le type de déchets à la nature de danger du déchet.


Les objets tranchants et piquants sont mis dans des bocaux et non des sacs, les
ordures ménagères sont mises dans des sacs à poubelle (couleurs différentes
selon la nature des ordures, plastic ou déchets organiques), les déchets
biologiques sont enfouis sous terre ou dans des sacs spéciaux solidement
plastifiés.

- La collecte se fait par des camions qui viennent collecter et doivent (ce n’est
hélas pas souvent le cas) jeter les conditionnements dans des containers.

- Le transport se fait par camions ou véhicules et il est très important que des
déchets bien triés et collectés ne soient pas à nouveau mélangés lors du
transport, tout effort précédant le transport devenant inutile.

151
- Le traitement et l’élimination : il existe 4 types de traitement : la désinfection,
l’encapsulation, l’enfouissement, l’incinération.

- La désinfection se fait en trempant les outils et objets déchets dans l’eau de javel.

- L’encapsulation se pratique en jetant du plâtre dans des bocaux qui contiennent


des déchets.

- L’enfouissement se fait en mettant les déchets sous minimum 1m de terre et de


la couvrir par des grillages pour éviter les prédateurs à fouiner dans les déchets
et devenir ainsi des vecteurs de transmission de maladies.

- L’incinération se pratique dans les petits incinérateurs des CdS ou les plus
grands incinérateurs des HD. Là aussi il faut éduquer les équipes de soins et de
maintenance à utiliser régulièrement cet incinérateur et en faire un élément de
supervision et de performance de la formation sanitaire.

- Pendant les séances d ‘incinération les soignants et le responsable incinérateur


de service doit avertir les gens qui sont dans les alentours à ne pas s’approcher
ou se trouver dans le sens de la fumée de façon à éviter des inhalations toxiques.
NB : Une attention particulière est nécessaire pour traiter les effluents liquides. Ils
peuvent contenir des micro-organismes pathogènes, des produits toxiques et
éventuellement radioactifs. Ceux-ci doivent être traités en les neutralisants par des
désinfectants comme l’eau de javel, les comprimés de chloramine. Jamais ils ne
doivent être évacués dans les égouts, le long des routes ou dans les rues, dans les
rivières ou cours d’eau ou la mer.

152
CHAP IX : GESTION DE L’INFORMATION SANITAIRE

IX.1.DEFINITION

Selon l’Organisation mondiale de la santé, un système d’information sanitaire se


définit comme un processus 59:
-de notification
-de collecte (recueillir les données)
-de traitement (analyse des données)
et d’utilisation de l’information et des connaissances sur la santé pour influencer
l’élaboration des politiques, et fournir des informations fiables aux décideurs
pour l’exécution des programmes et la recherche.

Le système d’information sanitaire facilite donc la communication entre les


différents échelons de la pyramide sanitaire par l’information et la rétro -
information.

IX.2.GESTION DU SYSTEME D’INFORMATION DU DISTRICT

IX.2.1 Gestion de l’information sanitaire au niveau de la communauté

La direction du système national d’information sanitaire en collaboration avec la


direction de promotion de la santé hygiène et assainissement s’est doté d’une
stratégie sur le SIS communautaire en mettant en place les outils de collecte des
données communautaire. Pour élaborer ces outils, la DSNIS s’est référée au
document d’orientation du MSPLS : le document de normes sanitaire pour la mise
en œuvre du PNDS II et le document d’orientation en matière de prise en charge
communautaire intégrée (iCCM).

Chaque ASC sur sa sous colline doit disposer des outils de collecte des données et
un rapport mensuel du GASC doit être produit à la fin du mois.
Dans le cadre du SIS Communautaire, les GASC sont chargés de la collecte et la
transmission des données communautaires vers le CDS de son aire de
responsabilité et exécutent les tâches qui sont développés dans le chapitre en
rapport avec le paquet d’activités du GASC dans la gestion du système d’information
sanitaire communautaire:

59
MSPLS, Modules Santé plus: Module 7: Information sanitaire version 1-2007
153
IX.2.2 Centres de santé

La personne responsable du système d’information sanitaire au niveau du Centre de


santé est chargé de:
- Collecter les données épidémiologiques concernant les maladies ciblées par le
système de surveillance épidémiologique dans son Aire de responsabilité.
- Communiquer régulièrement au District le nombre de cas de maladies et de cas
de décès dans le cadre de la surveillance épidémiologique (notification
quotidienne en cas d’épidémie, hebdomadaire pour les maladies à potentiel
épidémique ou les rapports mensuels de routine)
- A la fin de chaque mois, le titulaire fait un rapport reflétant le fonctionnement du
Centre de santé, les activités réalisées ainsi que des éléments de la situation
sanitaire de son aire de responsabilité qui comprend :
 Identification du centre de santé et caractéristiques de la population de l’aire de
responsabilité
 Activités curatives (consultations, hébergement, pathologies sous surveillance,
SIDA/IST, analyses de laboratoire, cas référés à l’hôpital, cas reçus des autres
formations sanitaires)
 Activités concernant la santé de la mère et de l’enfant (CPN, accouchements,
CoPN, PF, suivi de la croissance des nourrissons, cas référés à l’hôpital,
vaccinations des enfants et des femmes en âge de procréer, administration de Vit
A et du Fer)
 Activités promotionnelles (éducation pour la santé, participation communautaire)
 Gestion du personnel, des infrastructures, équipements et matériel, de la
pharmacie (médicaments, vaccins et autres consommables) et des finances
 Supervisions
 Enregistrement des décès survenus au centre de santé ou à domicile
 Autres (rumeurs….)

Au début de chaque année, le centre de santé doit faire un rapport annuel qui est la
consolidation des rapports mensuels.

Le titulaire doit avoir à tout moment un tableau de bord qui lui permet de suivre les
principaux indicateurs des activités menées au centre de santé.
L’équipe du centre de santé doit faire une analyse locale des données pour partager
l’information avec toute l’équipe et prendre des décisions à son niveau pour
améliorer les performances.

Le centre de santé doit disposer d’un système de classement et d’archivage pour


disposer d’une base de données qu’on peut consulter à tout moment au besoin

154
IX.2.2 Hôpitaux

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, les hôpitaux doivent faire des


notifications journalières en cas d’épidémie, hebdomadaires pour les maladies à
potentiel épidémique et les rapports mensuels de morbi-mortalité.

Au début de chaque mois, l’hôpital transmet un rapport mensuel qui comprend les
éléments suivants :
1. Identification de l’hôpital et les caractéristiques de la population de l’aire
d’action.
2. Effectifs détaillés des activités réalisées dans les différents services (chirurgie,
gynéco obstétrique, médecine interne, pédiatrie, laboratoire, radiologie,
échographie, endoscopie, …)
3. Référence et contre référence
4. Morbidité et mortalité hospitalière
5. Approvisionnement en médicaments
6. Ressources financières (recettes, subsides, dépenses)

L’hôpital doit faire un rapport annuel qui est la consolidation des rapports
mensuels.

Dans ces rapports, doivent figurer les différents taux qui reflètent le fonctionnement
de l’hôpital.
Il s’agit notamment de :
1. Nombre de lits dressés : nombre de lits d’hébergements disponibles
2. Nombre potentiel de journées d’hospitalisation par année : nombre de lits
dresses X 365
3. Nombre de journées d’hospitalisation par année : total du nombre de journées
que tous les patients ont passées à l’hôpital
4. Nombre moyen de lits occupés par année : nombre de journées
d’hospitalisation/365
5. Nombre d’admissions (ou de sorties) par année : nombre total de personnes
admises par année pour hospitalisation (ou sorties de l’hospitalisation)
6. Taux d’occupation : Nombre moyen de lits occupés par année/nombre de lits
dressés [ou nombre de journées d’hospitalisation par année/nombre moyen de
lits occupés par année]
7. Séjour moyen : nombre de journées d’hospitalisation par année/nombre
d’admissions par année
8. Taux de sorties : Nombre de sorties par année /nombre moyen de lits occupés
par année

155
9. Intervalle de roulement :(nombre potentiel de journées d’hospitalisation par
année - nombre de journées d’hospitalisation par année)/nombre
d’admissions par année
10. Cycle de roulement moyen : Nombre potentiel de journées
d’hospitalisation par année/nombre d’admissions par année [ou séjour moyen
+ intervalle de roulement]

Le Médecin Directeur de l’hôpital doit disposer d’un tableau de bord facile à


consulter qui illustre le fonctionnement de l’hôpital par rapport aux objectifs fixés.
L’hôpital doit avoir une base de données qui peut être disponible pour les
utilisateurs intéressés.

IX.2.3 District sanitaire

Au niveau du Bureau du district, c’est le Médecin Chef de District qui est


responsable de l’information sanitaire. Il va répartir les tâches entre les différents
membres de l’équipe cadre du district.
Le chargé du SIS va compiler les données saisies dans DHIS2 par les chargés du SIS
au niveau des CDS, les consolider, les traiter et les mettre en forme. Il va les
adresser au Médecin Chef de district qui en collaboration avec les membres de
l’équipe cadre du district va les analyser, les interpréter, prendre des décisions y
relatives à leur niveau, les transmettre au BPS, à la DSNIS et assurer la rétro
information aux structures sanitaires du district.

IX.2.4 Activités du SIS du District

1. Analyser les données recueillies (analyse des indicateurs + ’interprétation et


discussion des résultats)
2. Evaluer les activités de surveillance épidémiologique et de réponses aux
épidémies
3. Enregistrement des informations générales ayant une influence sur la santé de la
population : hygiène et assainissement du milieu (latrines, compostière et
distribution en eau potable), taux de scolarisation, mouvement des populations
(émigrations, immigrations, déplacements intérieurs), informations
sociodémographique….
4. Transcrire sur une carte sanitaire des informations : découpage sanitaire,
activités sanitaires, épidémies, zones à risque d’insécurité alimentaire….
5. Elaborer un dossier pour chaque formation sanitaire regroupant l’ensemble des
informations sanitaires et générales recueillies
6. Confectionner un rapport mensuel de l’état d’avancement du district, et un
rapport annuel d’activités du district en ce qui concerne les données sanitaires.
156
7. Evaluer périodiquement le système d’information sanitaire (contrôle de la qualité
de recueil des données, du traitement, de l’analyse et de la transmission)

Le bureau du district sanitaire doit disposer de :


1. un tableau de bord qui montre les éléments essentiels qui illustrent la situation
sanitaire du district (population, structures sanitaires, indicateurs sanitaires,…)
2. une base de données qui est une collection plus détaillée des données du
district. Cette base peut servir aux chercheurs, aux décideurs des politiques de
santé, aux responsables des programmes de santé et aux autres utilisateurs
intéressés.

IX.2.5 OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

Pour pouvoir effectuer convenablement une collecte de données, il importe de


disposer des différents outils nécessaires qui sont bien conçus, adaptés aux besoins
et en permanence disponibles. Il s’agit essentiellement de :
 Supports de collecte de données (formulaires, registres, canevas de rapports,
…)
 Equipement informatique pour la saisie et le traitement de données
(ordinateurs et logiciels appropries)
 Moyens de communication (téléphone fixe et/ou mobile, radiophonie, moyens
de déplacement,)

Les structures de soins, les hôpitaux et centres de santé et la communauté,


disposent de plusieurs outils servant de support pour la collecte de données.

En principe, dans la conception de ces outils de collecte, il faut veiller que chaque
élément qui y figure va contribuer à la rédaction du rapport. Par exemple, tous les
éléments recueillis dans le registre de consultation du centre de santé doivent
contribuer dans la rédaction du rapport mensuel d’activités.

Au niveau communautaire, des centres de santé, les hôpitaux et du bureau du


district, ils tiennent les registres, les fiches et autres outils différents selon le niveau.

157
IX.2.5.1 Communauté

Au niveau de la communauté, ils tiennent les registres et les fiches suivants60 :

- Registre de récupération des abandons et perdus de vue ;


- Registre de référence et contre référence ;
- Registre des cas traités ;
- Registre hygiène et assainissement ;
- Registre des séances de sensibilisation ;
- Registre des visites à domicile ;
- Registre événement survenu dans la communauté ;
- Registre de distribution à base communautaire ;
- Canevas de rapport mensuel du GASC.
IX.2.5.2 CENTRES de santé

Dans les centres de santé, ils tiennent les registres et les fiches suivants :
- Registre d’accueil
- Registre standard des consultations curatives enfant
- Registre standard des consultations curatives adulte
- Registre standard de laboratoire
- Registre standard de planification familiale
- Registre standard de consultation prénatale
- Registre standard des accouchements
- Registre standard de consultation post natale
- Registre standard de vaccination des femmes non enceintes
- Registre standard de vaccination des enfants
- Registre de surveillance infantile
- Registre d’éducation pour la santé
- Registre standard de supervision et visites
- Registre des décès
- Registre SSN
- Registre jeunes et adolescents
- Registre de dépistage volontaire

60
Outils standards du système d’information sanitaire communautaire validé
158
IX.2.5.3 Hôpitaux

- Dans les hôpitaux, ils tiennent les registres et les fiches suivants :
- Registre d’accueil en consultation externe61
- Registre standard de consultations externes de l’hôpital
- Registre d’accueil en hospitalisation
- Registre standard entrée dans un service
- Registre des sorties du service
- Registre des actes
- Registre standard des examens
- Registre standard des accouchements
- Registre des actes
- Registre standard d’imagerie médicale
- Registre gynéco obstétrique
- Registre des accouchements
- Registre des transfusions
- Registre des banques de sang
- Registre des urgences
- Registres SST
- Registre CPN
- Registre PF
- Canevas de rapport dans les hôpitaux
Sur le plan informatique, ils se sont dotés d’ordinateurs (qui fonctionnent en réseau
dans certains hôpitaux), de communication Internet et de logiciels appropriés à leur
gestion.

En plus des logiciels de routine de traitement de textes (MS Word) et des tableurs
(MS Excel) certains hôpitaux disposent de logiciels appropriés à leurs activités
comme :
- Logiciel de facturation des hospitalisés et des ambulants
- Logiciel de paie et de gestion des ressources humaines
- Logiciel de gestion de stocks et de produits pharmaceutiques
- Logiciel de comptabilité

Pour se conformer aux dispositions des textes législatifs et réglementaires qui


régissent les hôpitaux a gestion autonome, d’autres outils sont utilisés pour la
gestion des ressources humaines, financières, matérielles et des médicaments.

61
Outils standards de collecte du système d’information sanitaire validé
159
a) Pour la gestion des ressources humaines
- Registre des présences
- Planification des congés
- Billets de sortie
- Documents officiels des congés
b) Pour la gestion des médicaments
- Acquisition
- Demandes d’approvisionnement par la pharmacie
- Dossiers d’appel d’offres
- Bons de commande, lettres de commande
- Bons de livraison
- Bons de réception
- Bon d’entrée en magasin

- Stockage
- Fiches de stock
- Feuille de consommation journalière
- Procès-verbaux d’inventaire

- Distribution
- Registres de réquisition, carnets de réquisition
- Bons de sortie
- Fiches d’hospitalisation

- Périmés
- Liste des médicaments périmes et PV de destruction

c) Pour la gestion des biens meubles et immeubles


- Fiche de gestion (dénomination, code d’identification, date d’entrée, valeur
d’acquisition, amortissement, valeur nette comptable)
- Fiche de demande de réparation ou d’entretien
- Registre de réparation et/ou d’entretien
- Bon de sortie
- Bon d’entrée
- Carnet de bord pour les véhicules

160
d) Pour la gestion financière

- Recettes
- Protocole des prestations
- Facturier
- Bons de soins, feuilles de maladies, feuilles d’hospitalisations, bons de
commande, bon de fournitures pharmaceutiques
- Reçus de caisse
- Bordereau de versement à la caisse, bordereau de versement à la
banque
- Bons d’entrée, bons de sortie (caisse)
- Livre de caisse
- Livre de banque
- Fiches de gestion des clients
- Registre de suivi des paiements des factures des clients
Dépenses
- Fiche d’engagement budgétaire
- Carnet de demandes de fonds
- Bons de commande, lettres de commande
- Bordereau de règlement par cheque
- Reçu de cheque
- Registre d’enregistrement des chèques

IX.2.5.4 DISTRICTS sanitaires

Au niveau des Bureaux des districts sanitaires, on tient les registres et fiche
suivants :
- Registre de tenue de réunions dans l’hôpital
- Registre standard des recettes
- Registre standard des dépenses
- Fiche de gestion de stock
- Registre de supervisions
- Registre de gestion des épidémies

161
IX.3 QUELQUES APPLICATIONS DU PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT
DE L’INFORMATIQUE SANITAIRE 2019-202362

Le PNDS III 2019-2023, aligné au PNS 2018-2027, constitue la référence et la


justification principale pour le PNDIS. La vocation du PNDIS est de faciliter et de
promouvoir l'implémentation des différentes stratégies et actions définies dans le
PNDS, en se focalisant sur les aspects de la gestion de l'information sanitaire
numérique. Quelques références explicites à l'introduction des TIC dans le système
de santé burundais ont été intégrés dans le PNDS III :
Aujourd'hui, un nombre important d'applications informatiques a été déployé dans
le système de santé burundais. La majorité des développements et implémentations
récents ont trouvé leur origine dans le PNDIS 1 couvrant la période 2015-2019.
Pour d'autres, comme le DHIS2, OpenRBF, OpenClinic et le site web du MSPLS.
Entrepôt des données
Le système open source DHIS2 est actuellement implémenté pour la collecte de
données agrégées à tous les niveaux de la pyramide sanitaire du pays (du niveau
central jusqu'au centre de santé). L'encodage de données dans les canevas offerts
par l'interface web du DHIS2 se fait en direct dans toutes les structures sanitaires
qui disposent d'un ordinateur avec connexion internet, sans passage intermédiaire
par des encodeurs au niveau du district. Au moment de la rédaction du PNDIS 2,
ceci est la réalité pour la totalité des hôpitaux et pour la majorité des centres de
santé. Seulement un nombre limité de structures qui ne disposent pas de source
d'énergie ou de connexion internet doivent encore faire appel au district sanitaire
pour la saisie de leurs rapports mensuels.
Les hôpitaux informatisés disposent d'outils leur permettant d'extraire
automatiquement les données agrégées destinées au DHIS2 à partir des dossiers
patients informatisés, ce qui représente un gain de temps énorme ainsi qu'une
amélioration importante en ce qui concerne la cohérence avec les informations
sources de soins
Gestion du Financement basé sur les résultats
Le Burundi a été un des pionniers pour implémenter l'application open source
OpenRBF, qui gère les données relatives aux programmes de financement basé sur
les résultats. Pour mieux répondre aux besoins locaux du pays, cette nouvelle
application (introduite il y a 5 ans) a été graduellement modifiée par des équipes
locales au niveau de la CTN. D'un point de vue appropriation, ceci peut être
considéré un important succès.

Mais des nouveaux besoins ont émergé au cours des dernières années : (i) la
nécessité d’interfaçage de OpenRBF avec le DHIS2, (ii) l'intégration de modules de
contrôle qualité dans les structures de soins et (iii) des outils de collecte de données
au niveau communautaire
62
Plan National de développement de l’Informatique Sanitaire 2019-2023, MSPLS Burundi

162
Informatisation des hôpitaux

L'outil open source de gestion d'information hospitalière OpenClinic GA. Permet de


gérer la quasi-totalité des flux d'informations hospitaliers et a été implémenté en
profondeur (déploiement d’un grand nombre de modules) dans 16 hôpitaux publics
et 5 structures privés. Le système tourne sur des serveurs locaux installés dans
chaque hôpital, afin de permettre une disponibilité, des performances et des temps
de réponse conformes aux attentes des utilisateurs cliniques. L'appropriation de
l'outil dans les hôpitaux a été très bonne. La plupart des hôpitaux informatisés ont
engagé un ou plusieurs informaticiens qui gèrent le système en grande partie de
façon autonome. Les pannes techniques sont peu fréquentes et peuvent d'habitude
être résolus à court terme.
L'informatisation des hôpitaux a en premier lieu eu un impact important sur les
recettes financières des structures de soins. Une meilleure gestion des mécanismes
d'assurance maladie, une facturation plus complète grâce à des processus
transparents et traçables et un suivi en temps réel des opérations de caisses sont
des facteurs contribuant à cet effet.

On constate également une gestion plus efficace du circuit du patient après


l’informatisation. Les dossiers des malades ne se perdent plus et les informations
administratives ne doivent être collectées qu'au moment du premier enregistrement
du malade. L'échange de données entre services cliniques et para cliniques (labo,
imagerie, pharmacie) se fait en temps réel sans intervention manuelle additionnelle.

Informatisation des centres ce santé


Début janvier 2018, le MSPLS a lancé un projet de recherche-action visant
l'exploration de la faisabilité de l'informatisation des registres papier dans les
centres de santé au Burundi. L'informatisation de ces registres devrait offrir au
personnel des centres de santé une solution informatique qui permet :
• L'enregistrement électronique des données qui se trouvent dans les registres
papier existants.

• La compilation périodique (mensuelle) des données électroniques produisant


automatiquement les données à rapporter dans le DHIS2. Le transfert des données
au DHIS2 devrait se faire par voie électronique sans nécessiter un encodage
manuel supplémentaire.

• La compilation à la demande des données par patient, constituant un dossier


médical individuel sommaire.

Un autre projet visant l'informatisation complète de 3 CDS sur base d'une version
réduite (adaptée au CDS) du logiciel utilisé dans les hôpitaux (OpenClinic
HealthCenter Edition) est encore en cours. Ce projet a comme objectifs
163
l'informatisation de tous les flux d'informations au sein des CDS (administration,
finances, pharmacie, labo, dossier patient, registres, rapportage DHIS2) et la mise
en œuvre d'une solution de référence/contre-référence avec l'hôpital de district.
La disponibilité d'informations cliniques partagées dans un dossier patient unique,
contribue à l'amélioration de la qualité de la prise en charge du malade (pas de
duplication d'examens, approche holistique du patient).

Gestion des inventaires et de la maintenance


Une application centrale pour la gestion informatisée des inventaires et de la
maintenance des infrastructures et des équipements biomédicaux (Gestion de la
Maintenance Assistée par Ordinateur ou GMAO) a été développée et installée sur le
datacenter de la santé. Cette application est gérée par la DISE et est utilisée par les
techniciens de maintenance dans les provinces ou le système est fonctionnel
(actuellement Muramvya et Kirundo).
La GMAO contient les modules suivants : (i) gestion des inventaires, (ii) gestion des
plans de maintenance, (iii) gestion des opérations de maintenance, (iv) la gestion des
normes sanitaires et (v) un module de rapportage. Le logiciel utilise une
nomenclature standardisée au niveau national pour la gestion des inventaires.
Aide à la décision clinique dans les Centres de Santé
Un premier projet d'informatisation des Stratégies Plainte-Traitement (SPT)
numériques portait sur l'informatisation de l'outil SPT papier, introduit en 2012 au
Burundi. Les SPT contiennent les arbres décisionnels pour des plaintes de santé
couramment présentées au niveau des centres de santé. A l'aide de décisions
principalement dichotomiques (oui/non, présent/absent), le professionnel de santé
est guidé vers une conduite à tenir standardisée (baptisée sortie SPT) pour la prise
en charge du patient. La sortie SPT était censée remplacer la notion du diagnostic
clinique précis, qui reste souvent difficile à poser au niveau des CDS.
L'informatisation des SPT a permis de (i) découvrir et corriger un nombre
d'incohérences dans la logique des arbres décisionnels existants et (ii) d'ajouter des
questions ou plaintes complémentaires permettant la prise en charge d’un nombre
de maladies importantes non-couvertes. L'automatisation des questions posées sur
base des réponses déjà fournies, a rendu l'outil SPT plus adapté à la réalité du
travail de routine dans les CDS.

L'application SPT existe en 3 versions différentes: (i) une version web centrale
disponible à travers un navigateur internet, (ii) une version web intranet disponible
sur un micro-serveur qui doit être installé dans le CDS et (iii) une version Android
disponible sur smartphone et tablette.

Ce pilote a démontré (i) l'utilité des SPT informatisées, (ii) la faisabilité de leur
intégration dans le travail de routine et (iii) une appropriation rapide par un
164
personnel disposant de compétences TIC très limitées. D'un autre côté, d'assez
nombreuses pannes techniques ont été constatées, empêchant parfois les agents des
CDS d'utiliser le système.

Les gestionnaires du projet ont formulé un nombre de préalables techniques


conditionnant la réplication future de l'expérience des SPT numériques:

 La mise en place d'une source d'énergie fiable pouvant alimenter le micro-serveur


sans interruption, est primordiale. Un générateur solaire est proposé comme
approche privilégiée.

 Les cartes mère des micro-serveurs étant trop sensibles à des faibles fluctuations
de courant électrique doivent être remplacées par une technologie plus résistante
aux sous-voltages. Une solution peu coûteuse a également été avancée.

 La pleine utilité de l'application SPT ne pourra être réalisée qu'en l'intégrant avec
une solution de gestion de dossier patient informatisé.

 Les sorties SPT devront trouver une place équivalente à celle du diagnostic dans
les outils de rapportage de routine.

165
X: COORDINATION, GESTION, GOUVERNANCE ET LEADERSHIP

X .1. Coordination et gestion

Les activités de santé s’inscrivent dans l’ensemble des activités humaines tendant
au bien être de la communauté et ses membres. Aucune de ces activités ne peut être
conçue de façon isolée sans tenir compte des autres.

Il existe une interrelation et une interdépendance entre les différents secteurs dans
les activités humaines.

Il est important de tenir compte du rôle que les autres secteurs peuvent jouer dans
le développement global de la communauté. Il existe des interventions apparentées à
la Santé qui ne peuvent être exécutées par le personnel de santé qu’en collaboration
avec les autres secteurs.63

On parle de la santé dans toutes les politiques ou collaboration intersectorielle


(éducation, agriculture, environnement, transport, communication, sécurité
publique, habitat, commerce, justice, etc.. )

Le BDS coordonne l’organisation des soins à différents niveaux de soins de manière


à assurer leur continuité entre les différents niveaux. Ces niveaux doivent se
compléter au lieu d’offrir les paquets de soins et services qui se chevauchent. Les
paquets d’activités sont organisés pour garantir un réseau de référence et contre-
référence performant et cohérent entre ces différents niveaux.

Pour garantir une coordination optimale des activités et un bon fonctionnement du


district sanitaire, les organes et mécanismes de coordination sont mis en place. Il
s'agit, notamment (i) du Conseil de Gestion du District Sanitaire (ConGesDi) et (ii)
du Comité de Pilotage du District Sanitaire (CoPiDi).

Il s’agit principalement du Comité de pilotage du district sanitaire COPIDI et du


Conseil de Gestion du District Sanitaire ConGesDi.64

63
Bourkina Faso, Ministère de la Santé, Secrétariat Général, Cellule d’appui à la décentralisation du système sanitaire :
Module de Formation 10 ; Formation en gestion des membres non Médecins des Equipes Cadres de District,
Développement du partenariat ; Module harmonisé, deuxième édition, Août 2007.
64
Ordonnance Ministériel Nº630/381/la 13/03/2005 portant organisation et fonctionnement des services de santé au
Burundi ; article 19.
166
La Coordination du Développement des Districts Sanitaires dans le cadre de la
décentralisation effective, sera assurée par la Direction Générale des Services de
Santé et de la Lutte contre le sida à travers la Direction de L’Offre et la Demande des
Soins (DODS) ayant le Développement des Districts Sanitaires dans ses Missions
spécifiques au niveau central, et les Bureaux des provinces Sanitaires au niveau
Intermédiaires.

X .1.1 . Conseil de Gestion du District Sanitaire (ConGesDi) 65

Le Conseil de Gestion du District Sanitaire (ConGesDi), il se réunit au moins une


fois les deux mois et a comme missions de :
- évaluer la progression des activités ainsi que les résultats obtenus ;
- analyser les problèmes et suggérer des solutions y référant.
- décider de la planification du mois à venir,
- approuver ou désapprouver la gestion journalière de l’équipe cadre du district
sanitaire (gestion technique, administrative, financière, etc.),
- approuver ou désapprouver le rapport mensuel du district sanitaire à envoyer
au BPS.
Le ConGesDi est présidé par le médecin chef de district et est composé par : (i)
toutes les ressources techniques du BDS (titulaires des CDS + ECD), (ii)un
représentant du Conseil de Gestion de l’Hôpital (ConGesHôp) (le médecin directeur
de préférence), (iii)un représentant du BPS, (iv)un représentant de l’administration
locale (éventuellement un par commune), (v)un représentant des CoSa,
(vi)éventuellement des conseillers techniques qui interviennent dans le district (les
bailleurs ou les partenaires du MSPLS).

Sur la base de la planification mensuelle, le ConGesDi analyse la progression des


activités et évalue les résultats obtenus. Il analyse les problèmes et donne des
orientations concernant les pistes de solutions réalistes et basées sur des évidences
pour lever les obstacles identifiés. Il valide la planification du mois à venir, et
approuve la gestion journalière de l’ECD (gestion technique, administrative,
financière, etc.), ainsi que le rapport mensuel du district sanitaire avant sa
transmission au BPS.

Placé sous la présidence du Médecin Chef de district (MCD), le ConGesDi se réunit


selon une périodicité mensuelle. Le ConGesDi comprend toutes les ressources
techniques du BDS (titulaires des CDS et ECD), un représentant du Conseil de
Gestion de l’Hôpital (ConGesHôp) (le Médecin Directeur, dans la mesure du
possible), un représentant du BPS, un représentant de l’administration locale
(éventuellement un par commune), un représentant des COSA, éventuellement, des

65
Tome 2, Normes Samitaires 2019-2023VF du 21 -08-2019 page 24
167
conseillers techniques qui interviennent dans le district (des bailleurs, des
partenaires du MSPLS

X .1.1 Le Comité de pilotage du district sanitaire(COPIDI)66

Tous les membres des différents comités doivent comprendre les principes de base
de la gestion dans le secteur de la santé, et doivent contribuer au développement
d’une politique de santé adéquate en ligne avec la PNS et le PNDS.

Le Comité de Pilotage du District Sanitaire (CoPiDi) implique notamment les


partenaires techniques et financiers, le secteur privé du niveau local avec la pleine
participation des communautés. Il se réunit une fois par semestre, et a comme
missions :
- s’assurer que le BDS organise des SSP de qualité, d’une façon efficace, efficiente
et équitable, en respect des sensibilités culturelles, de la PNS et du PNDS.
- approuver ou désapprouver la gestion du ConGesDi et la planification
semestrielle,
- donne des conseils au ConGesDi et au ConGesHôp, et prend les décisions qui
relèvent de son autorité.
Le CoPiDi se réunit deux fois par an pour analyser la qualité des prestations du BDS et
s’assurer que celui-ci met en œuvre des SSP de qualité, d’une façon efficace, efficiente et
équitable, conformément aux orientations stratégiques du PNDS III 2019-2023. Le CoPiDi
analyse et approuve la gestion du ConGesDi ainsi que la planification semestrielle et
annuelle du BDS ; donne des orientations au ConGesDi et au ConGesHôp, et prend les
décisions qui relèvent de son autorité.

Le CoPiDi est présidé par le Médecin Directeur du BPS et comprend, d'une part, le Médecin
Directeur et le Gestionnaire de l’hôpital ainsi que deux chefs de service qui se relaient
alternativement; et d'autre part, le Médecin Chef de district et deux professionnels du BDS,
un représentant de chaque intervenant dans le district, un représentant du Gouverneur de
province, deux représentants des administrations communales, deux représentants des
professionnels de santé des CDS publics, un représentant des professionnels de santé des
structures confessionnelles, un représentant du secteur médical privé, deux représentants
des COSA, ainsi que deux représentants de la société civile.

Des dispositions sont prises pour renforcer les capacités des membres de ces Comités en
matière de gestion des services de santé d'une part, et de gestion basée sur les résultats
d'autre part. Une formation de rafraichissement est planifiée et conduite selon une
périodicité annuelle.

66
Tome 2, Normes Samitaires 2019-2023VF du 21 -08-2019 page 24
168
X .2. Gouvernance et Leadership

Sur le plan stratégique, le Bureau de District Sanitaire (BDS) coordonne les activités
de planification des niveaux qui sont sous la responsabilité du district sanitaire.
Avec l’appui du BPS, il aide dans l’élaboration des plans d’actions des acteurs
communautaires, ceux des centres de santé et de l’hôpital de district.

En aval, les différents plans d’action des structures sanitaires doivent s’inscrire
dans le plan de développement sanitaire du district (PDSD). Les lignes directrices de
ce PDSD doivent guider les choix stratégiques des FoSa (Hôpital et CDS publics,
privés, confessionnels).

En amont, le Plan de Développement Sanitaire du District (PDSD) doit à son tour


s’inscrire dans les orientations stratégiques du plan national de développement
sanitaire(PNDS) Sur le plan administratif, l’Equipe Cadre du District (ECD) sanitaire
fait la coordination administrative entre les différents niveaux et intervenants (entre
le niveau central, provincial et municipal aussi bien qu’entre les secteurs public,
privé et confessionnel, les bailleurs de fonds et les partenaires techniques et
financiers du MSPLS) en ce qui concerne les activités de santé menées dans le
district.

Sur le plan intersectoriel, l’équipe cadre du district sanitaire prend des contacts avec
les autres secteurs (éducation, service d’hygiène municipale, associations
professionnelles, etc.) pour soulever et discuter des problèmes spécifiques en
relation avec la santé. L’équipe du district sanitaire est le point focal pour les autres
secteurs pour dialoguer sur tous les aspects en relation avec la santé.

Au début de chaque exercice, le BDS élabore son "Projet d’établissement"


précisant la manière dont il compte contribuer à l'atteinte des objectifs fixés par le
PNDS III 2019-2023. A partir de ce Projet d’établissement, un cadre de résultats et
de performances est établi, et un Contrat de performances signé entre son
administration et les membres de son personnel d'une part ; entre le BDS et sa
hiérarchie, et entre le BDS et les Institutions-partenaires avec lesquelles le BDS
compte collaborer pendant l'exercice. A partir du Cadre de résultats et de
performances, une série de chaînes" indiquant les rôles et responsabilités de chaque
acteur du BDS est établie [chaîne de résultats, chaîne de responsabilités, chaîne de
redevabilité et chaîne d'évidences].67

67
Tome2, Normes Sanitaires 2019-2023 VF. Du 21 08-2019 page 23
169
ANNEXE 1: GRILLE D’EVALUATION DE LA FONCTIONNALITE DES DISTRICTS
SANITAIRES DU BURUNDI
ANALYSE RAPIDE PAR LES ECD
SEMESTRE ……….
PROVINCE DE DISTRICT SANITAIRE DE

1 Le bureau de district sanitaire

1.1 Equipe cadre de district complète (représentants de l’HD inclus) avec le


profil requis

Cocher X dans les colonnes 2 et 4 si le critère est rempli

1 Poste de responsabilité 2 3 Profil (qualification) 4

Avec formation en santé publique

Avec compétences en chirurgie


Médecin chef de district
obstétricale
Avec compétences en chirurgie
générale
Infirmier A0
Superviseur 1
Avec formation en santé publique
Infirmier A0
Superviseur 2
Avec formation en santé publique
Infirmier A0
Superviseur 3
Avec formation en santé publique
Gestionnaire du BDS Niveau licence
Gestionnaire de la pharmacie de Technicien supérieur en
district pharmacie
Avec formation en santé publique
Chargé du SIS
Avec compétences en
informatique
Coordonnateur de promotion de TPS niveau A2
santé
Technicien de maintenance Technicien niveau A2

Médecin directeur de l’hôpital Médecin généraliste avec


compétences chirurgicales
170
Avec compétences en gestion
financière
Chef nursing de l’hôpital Infirmier licencié ou niveau A2
Technicien supérieur en GO de Infirmier A0 ou sage-femme
l’hôpital
Equipe d’appui

Secrétaire

Chauffeur 1

Chauffeur 2

Travailleur 1

Travailleur 2

Veilleur 1

Veilleur 2

Autre

Commentaires si nécessaire :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

1.2 Conseil de gestion du DS mis en place OUINON


1.3 Comité de pilotage du DS mis en place OUINON
1.4 Composition de l’ECD incluant l’HD

Le MDH assiste presque à toutes les réunions de l’ECD OUI NON

Le Chef nursing assiste presque à toutes les réunions de l’ECD OUI NON

1.5 Réunions de l’ECD – Réalisation d’au moins 80%des réunions prévues au


semestre précédent OUI NON

1.6 Analyse des supervisions – L’ECD a consacré au moins une réunion à


analyser tous les rapports de supervision des CDS durant le semestre précédent
OUINON

1.7 Planification – Suivi trimestriel du PAA par l’ECD OUINON

1.8 Supervision – Réalisation d’au moins 80%des supervisions des CDS prévues
au semestre précédent OUINON

171
1.9 Pharmacie de district

- A-t-elle produit toutes les fiches mensuelles de durant le semestre précèdent ?


OUINON

- Y a-t-il eu rupture de stock de plus de 15 jours de certains médicaments traceurs


durant le semestre précédent ? OUINON

1.10 SNIS

L’ECD a produit tous les rapports trimestriels à temps (pour le30 du mois suivant)
au cours du semestre précédent OUINON

1.11 Formation

L’ECD a organisé elle-même au moins deux formations du personnel des CDS


durant le semestre précédent OUINON

1.12 Référence et contre référence – Le district (ou l’HD)

- dispose au moins d’une ambulance en ordre de marche OUINON

- organise un système d’écoute 24h/24 OUINON

- organise un recueil et une analyse des données des références OUINON 

1.13 Gestion financière

- L’ECD examine tous les trimestres son exécution budgétaire (BDS et Pharmacie de
district) avec le canevas officiel (exécution du budget en recettes et en dépenses,
équilibre des comptes, créances, dettes) OUINON

- Le gestionnaire produit tous les trimestres le rapport financier compilé des CDS

OUI  NON 

1.14 Activités communautaires – Au cours du semestre précédent :

L’ECD a suivi ou supervisé elle-même les activités des ASC OUI NON

L’ECD a suivi les activités des ASC et des acteurs communautaires via les
restitutions organisées par les programmes ou les partenaires œuvrant en ce
domaine OUI NON

1.15 Coordination – Au cours du trimestre précédent, l’ECD

- a organisé une réunion de coordination avec les différents intervenants dans le


District OUINON 

- a participé à la réunion de coordination organisée par le BPS ? OUINON


172
- a organisé la concertation avec les communes (pour la planification, les PCDC,
l’assainissement, des problèmes divers…) OUINON

- a fait les rapports et les a transmis à qui de droit ? OUI NON

Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
2 L’hôpital de district

2.1 Lits d’hospitalisation pour 10.000 habitants

L’hôpital de district (ou l’ensemble des hôpitaux dans le district) offre 5 lits
d’hospitalisation pour 10.000 habitants.

Nombre de lits fonctionnels


Hôpitaux (« montés ») tous services
confondus, y compris nutrition

HD

Hôpital de
Hôpital de

Total des lits fonctionnels (T)

Population du DS (Dénombrement 2014) (P)

Calculez : Nb de lits pour 10.000 habitants

= T x 10.000 / P

173
Ce qui suit concerne l’hôpital de district. S’il y a d’autres hôpitaux dans le
district, utilisez les questionnaires supplémentaires en fin de document.

2.2 Nombre et profil des médecins

L’hôpital de district compte au moins 5 médecins OUINON

Nombre total de médecins (MDH et DACS compris)

Nombre de médecins sachant faire des césariennes

Nombre de médecins sachant faire de la chirurgie générale

2.3 Activités chirurgicales

Au cours du trimestre précédent :


L’hôpital de district a fait des césariennes OUI NON
L’hôpital de district a fait de la chirurgie générale OUI NON
2.4 Services fonctionnels (marquer d’une croix)

Service
commun
SERVICES Hommes Femmes
Hommes-
Femmes

Chirurgie

Médecine

Gynécologie-obstétrique

Pédiatrie

Nutrition

Bloc opératoire n° 1

Bloc opératoire n° 2

Laboratoire

Radiologie

Echographie

Morgue

174
Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………….……
2.5 Disponibilité du sang
- L’HD dispose de personnel formé pour la collecte de sang OUI NON
- L’HD organise-t-il sa propre collecte de sang (avec CNTS/CRTS) ? OUINON
- Y a-t-il eu rupture de stock de poches de sang au cours du Trimestre précédent ?
OUINON
2.6 Service des urgences
Un service des urgences (hors maternité) existe en vue de rendre les soins
disponibles 24h/24 et 7j/7 OUI NON

Ce service est dirigé en permanence par un médecin OUINON

2.7 Conseil de gestion de l’HD mis en place OUINON

2.8 Réunions du Conseil de gestion

– Réalisation d’au moins 80% des réunions au cours du trimestre précédent


(réunions hebdomadaires ou mensuelles) OUINON

2.9 Comité d’administration de l’HD mis en place OUINON

2.10 Réunions de staff quotidiennes

– Réalisation d’au moins 80% au cours du trimestre précédent OUI NON

2.11 Planification

– Suivi trimestriel du PAA par le Conseil de gestion OUINON 

2.12 Pharmacie de l’hôpital de district

- A-t-elle produit toutes les fiches mensuelles de synthèse durant le trimestre


précédent OUINON

- Y a-t-il eu rupture de stock de plus de 15 jours de certains médicaments traceurs


durant le trimestre précédent ? OUINON

- L’HD a-t-il adressé tous les mois sa commande à la pharmacie de district lors du
trimestre précédent ? OUINON

2.13 SNIS – L’HD a produit les rapports mensuels à temps (pour le 5 du mois
suivant) au cours du trimestre précédent OUINON

2.14 Formation – L’HD a organisé lui-même au moins deux formations ou


recyclages du personnel des services durant le semestre précédent (hors réunions de
staff) OUINON

175
2.15 Référence et contre référence – L’HD (ou le district)

- dispose au moins d’une ambulance en ordre de marche/fonctionnel OUI  NON

- organise un système d’écoute 24h/24 OUI NON

- organise un recueil et une analyse des données des références


et contre référence OUI  NON 

2.16 Gestion financière


Le Conseil de gestion examine tous les trimestres son exécution budgétaire (HD et
Pharmacie de l’HD) avec le canevas officiel (exécution du budget en recettes et en
dépenses, équilibre des comptes, créances, dettes) OUINON

2.17 Coordination – L’HD a participé avec l’ECD à la rédaction en commun du


rapport trimestriel du BDS pour la DGSSLS OUINON

Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

Les centres de santé

3.1 Nombre d’infirmiers A2

Chaque CDS compte au moins 2 infirmiers A2 OUI  NON 

Nb A2/CDS
Nb A2
CDS

Nombre d’infirmiers A2 / CDS


 Nb %
CDS
Nombre de CDS ayant au moins 2 infirmiers A2 (case)

Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

176
3.2 PMA – Services de base

Services de base du PMA Nb de CDS Nb total de %


offrant ces CDS
services
(1) (2) (3) = (1) / (2)
Soins curatifs
Accouchements
Hébergement
Laboratoire
Pharmacie
Consultation prénatale
PEV
Suivi de la croissance du jeune enfant
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

3.3 PMA – Services supplémentaires

Services supplémentaires du PMA Nb de CDS Nb total de %


offrant ces CDS
(3) = (1) / (2)
services (2)
(1)
PCIME
PTME*
ARV
CT (tuberculose)
CDT (tuberculose)
SSN (nutrition)
STA (nutrition)
Planification familiale
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

* Pour la PTME, il faut voir si certaines unités du CDS ont reçu la formation et
disposent de tout ce qu’il faut pour faire la PTME (même si aucun cas n’est dépisté
pour le moment)

Commentaires si nécessaire (par exemple sur les CDS proches d’un HD ou


intégrés à l’HD) :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

177
3.4 Stratégies plainte-traitement

- L’ECD a-t-elle été formée aux SPT OUINON


- Les prestataires des CDS ont-ils été formés aux SPT OUINON
- L’ECD a inscrit la supervision des SPT au moins une fois dans ses plans de
supervision au cours du semestre précédent OUINON
- L’ECD estime qu’elle maîtrise le suivi des SPT dans les CDS OUINON
- L’ECD estime que plus de 50% des CDS utilisent correctement les SPT
OUI NON
3.5 Comité de santé

Nb COSA Nb %
fonctionnels CDS

Nombre de CoSa fonctionnels / Nb de CDS

Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

3.6 Participation des femmes aux Comités de santé

Nb Nb CDS %
COSA
avec
femmes

Nombre de CoSa comportant des femmes / Nb de


CDS
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

3.7 Gestion des médicaments

Tous les CDS font une commande mensuelle à la pharmacie de DS OUINON

CDS avec Nb %
commande CDS
mensuelle

Nombre de CDS faisant une commande mensuelle /


Nb de CDS

Nombre de CDS utilisant le registre des


consommations journalières pour la dispensation
des médicaments aux malades
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

178
3.8 Gestion financière
Tous les CDS remplissent leur bilan financier dans le canevas du SNIS (point 5.4)
OUINON
CDS Nb %
avec CDS
bilan
financier
Nombre de CDS faisant leur bilan financier / Nb de
CDS
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

On considère simplement l’existence d’un bilan financier, pas sa qualité.

Commentaires si nécessaire :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

179
4 Les activités communautaires
4.1 Chaque CDS compte un TPS OUI NON
Nb %
Nb TPS
CDS
Nombre de TPS / Nombre de CDS
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

4.2 Tous les CDS ont des Groupements des ASC OUINON

Nb %
Nb ASC
CDS
Nombre d’ASC / Nombre de CDS
Pas de chiffres derrière la virgule dans le calcul du %

4.3 Tous les ASC (ou la plupart d’entre eux)

- participent à l’administration des traitements préventifs (mébendazole, vitamine A,


iode, fer…) pendant les campagnes OUINON 

- font la prise en charge à domicile des patients tuberculeux (DOTS) OUINON

- font le traitement du paludisme, de la diarrhée, et la pneumonie (iCCM) à base


communautaire OUINON

- font le dépistage des enfants malnutris dans les collines OUI NON

- font le rapportage des données (décès, naissances, accouchements à domicile,


rumeurs…) OUINON

- font la sensibilisation au sida et IST OUINON

- font la sensibilisation au PF et distribution de préservatifs OUI NON

- font la sensibilisation à l’accouchement en milieu surveillé OUINON

Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………..

180
5 Questions générales

5.1 Donnez 4 « forces » et 4 « faiblesses » de votre district. Ciblez bien les


forces et les faiblesses principales.

Forces Faiblesse

5.2 QUESTION POUR LE MCD – Est-ce que vous faites quelque chose pour
renforcer votre leadership dans le district ? Donnez un ou quelques exemples.

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………..…
5.3 QUESTION POUR LE MCD – Maîtrisez-vous suffisamment l’organisation
de votre temps ? Dans l’échelle ci-dessous, cochez la case qui correspond le mieux
à votre situation.

A gauche (1), vous ne maîtrisez pas du tout l’organisation de votre temps de


travail, votre planification personnelle dépend entièrement de personnes ou
d’institutions extérieures (BPS, niveau central, partenaires, programmes,
autorités…) ; vous êtes complètement perturbé par les interférences et le manque de
bonne programmation de votre hiérarchie ou de vos partenaires.

A droite (10), vous maîtrisez tout à fait l’organisation de votre temps de travail,
votre planification personnelle dépend entièrement de vous et non de personnes ou
d’institutions extérieures ; vous n’êtes pas du tout perturbé par les interférences et
le manque de bonne programmation de votre hiérarchie ou de vos partenaires.

Comment situez-vous votre cas sur cette échelle de 1 à 10 ? Cochez la case


appropriée.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Feuilles supplémentaires s’il y a d’autres hôpitaux dans votre district 

181
2B L’hôpital de …………………………………....

[2.1 Lits d’hospitalisation pour 10.000 habitants – Déjà traité avec l’hôpital
de district]

2.2 Nombre et profil des médecins

L’hôpital de district compte au moins 5 médecins OUINON

Nombre total de médecins (MDH et DACS compris)

Nombre de médecins sachant faire des césariennes

Nombre de médecins sachant faire de la chirurgie générale

2.3 Activités chirurgicales

Au cours du semestre précédent :

L’hôpital de district a fait des césariennes OUINON

L’hôpital de district a fait de la chirurgie générale OUINON

2.4 Services fonctionnels (marquer d’une croix)

Service
commun
SERVICES Hommes Femmes
Hommes-
Femmes

Chirurgie
Médecine

Gynécologie-obstétrique

Pédiatrie

Nutrition

Bloc opératoire n° 1

Bloc opératoire n° 2

Laboratoire

Radiologie

Echographie

Morgue

Commentaires si nécessaire :

182
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………
2.5 Disponibilité du sang

- L’HD organise-t-il sa propre collecte de sang (avec CNTS/CRTS) ? OUINON

- Y a-t-il eu rupture de stock de poches de sang au cours du semestre précédent ?

OUINON

2.6 Service de garde

Un service de garde existe en vue de rendre les soins disponibles

24h/24 et 7j/7 OUINON

Ce service de garde est dirigé permanence par un médecin OUINON

2.7 Conseil de gestion de l’HD mis en place68 OUINON

2.8 Réunions du Conseil de gestion– Réalisation d’au

moins 80% des réunions au cours du semestre précédent (réunions hebdomadaires


ou bimensuelles) OUINON

2.9 Comité d’administration de l’HD mis en place OUI NON

2.10 Réunions de staff quotidiennes– Réalisation d’au moins 80% au cours du


semestre précédent OUINON

2.11 Planification – Suivi trimestriel du PAA par le Conseil de gestion

OUINON

2.12 Pharmacie de l’hôpital de district

- A-t-elle produit toutes les fiches mensuelles de synthèse durant le semestre


précédent ? OUINON

- Y a-t-il eu rupture de stock de plus de 15 jours de certains médicaments traceurs


durant le semestre précédent ? OUINON

68
Il est présidé par le MDH ou le DAF et comprend tous les chefs de services, un représentant du BDS, un représentant du
BPS (pour les hôpitaux avec un statut autonome), et des conseillers techniques qui interviennent dans l’hôpital (des
bailleurs, des partenaires, du MSPLS).
183
- L’HD a-t-il adressé tous les mois sa commande à la pharmacie

de district lors du semestre précédent ? OUINON

2.13 SNIS – L’HD a produit les rapports trimestriels à temps (pour le 15 du mois
suivant) au cours du semestre précédent OUI NON

2.14 Formation – L’HD a organisé lui-même au moins deux formations ou


recyclages du personnel des services durant le semestre précédent (hors réunions de
staff) OUINON

2.15 Référence et contre référence – L’HD (ou le district)

- dispose au moins d’une ambulance en ordre de marche OUINON

- organise un système d’écoute 24h/24 OUINON

- organise un recueil et une analyse des données des références OUINON

2.16 Gestion financière –

Le Conseil de gestion examine tous les trimestres son exécution budgétaire (HD et
Pharmacie de l’HD) avec le canevas officiel (exécution du budget en recettes et en
dépenses, équilibre des comptes, créances, dettes)

OUINON

2.17 Coordination – L’HD a participé avec l’ECD à la rédaction

en commun du rapport trimestriel du BDS pour la DGSS OUI NON

Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………

184
2C L’hôpital de …..

[2.1 Lits d’hospitalisation pour 10.000 habitants – Déjà traité avec l’hôpital
de district]

2.2 Nombre et profil des médecins

L’hôpital de district compte au moins 5 médecins OUINON

Nombre total de médecins (MDH et DACS compris)

Nombre de médecins sachant faire des césariennes

Nombre de médecins sachant faire de la chirurgie générale

2.3 Activités chirurgicales

Au cours du semestre précédent :

L’hôpital de district a fait des césariennes OUINON

L’hôpital de district a fait de la chirurgie générale OUINON

2.4 Services fonctionnels (marquer d’une croix)

Service commun
SERVICES Hommes Femmes
Hommes-Femmes

Chirurgie
Médecine
Gynécologie-obstétrique
Pédiatrie
Nutrition
Bloc opératoire n° 1
Bloc opératoire n° 2
Laboratoire
Radiologie
Echographie
Morgue
Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………

185
2.5 Disponibilité du sang

- L’HD organise-t-il sa propre collecte de sang (avec CNTS/CRTS) ?


OUINON
- Y a-t-il eu rupture de stock de poches de sang au cours du semestre précédent ?
OUINON
2.6 Service de garde
Un service de garde existe en vue de rendre les soins disponibles 24h/24 et 7j/7
OUINON

Ce service de garde est dirigé permanence par un médecin OUI NON

2.7 Conseil de gestion de l’HD mis en place69 OUINON

2.8 Réunions du Conseil de gestion– Réalisation d’au moins 80% des réunions
au cours du semestre précédent (réunions hebdomadaires ou bimensuelles)
OUINON

2.9 Comité d’administration de l’HD mis en place OUINON

2.10 Réunions de staff quotidiennes– Réalisation d’au moins 80% au cours du


semestre précédent OUINON

2.11 Planification – Suivi trimestriel du PAA par le Conseil de gestion OUINON

2.12 Pharmacie de l’hôpital de district

- A-t-elle produit toutes les fiches mensuelles de synthèse durant le semestre


précédent ? OUINON

- Y a-t-il eu rupture de stock de plus de 15 jours de certains médicaments traceurs


durant le semestre précédent ? OUINON

- L’HD a-t-il adressé tous les mois sa commande à la pharmacie de district lors du
semestre précédent ? OUINON

2.13 SNIS – L’HD a produit les rapports trimestriels à temps (pour le 15 du mois
suivant) au cours du semestre précédent OUINON

2.14 Formation – L’HD a organisé lui-même au moins deux formations ou


recyclages du personnel des services durant le semestre précédent (hors réunions
de staff) OUINON

69
Il est présidé par le MDH ou le DAF et comprend tous les chefs de services, un représentant du BDS, un représentant du
BPS (pour les hôpitaux avec un statut autonome), et des conseillers techniques qui interviennent dans l’hôpital (des
bailleurs, des partenaires, du MSPLS).
186
2.15 Référence et contre référence – L’HD (ou le district)

- dispose au moins d’une ambulance en bon état et fonctionnel OUI NON 

- organise un système d’écoute 24h/24 OUINON

- organise un recueil et une analyse des données des références

Et contre référence OUINON

2.16 Gestion financière –

Le Conseil de gestion examine tous les trimestres son exécution budgétaire (HD et
Pharmacie de l’HD) avec le canevas officiel(exécution du budget en recettes et en
dépenses, équilibre des comptes, créances, dettes) OUINON

2.17 Coordination – L’HD a participé avec l’ECD à la rédaction en commun du


rapport trimestriel du BDS pour la DGSS OUINON

Commentaires si nécessaire :

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………

187
ANNEXE2

CANEVAS DU CADRE LOGIQUE DU PLAN D’ACTION DU BUREAU DU DISTRICT SANITAIRE

3.1 PREMIERE PARTIE: Activités de renforcement de l'offre de soins


Catégorie
Chronogramme
Responsable des Sources de
Coût de
N° Activités par résultat du suivi de dépenses financement du budget
l'activité
l'activité (menu des tiers intervenants
déroulant)
T1 T2 T3 T4
Axe stratégique I: Amélioration de l’offre des soins et services de santé maternelle, du nouveau-né, de
l’enfant, de l’adolescent(e)et jeune, de la personne âgée ainsi que de santé nutritionnelle de qualité.

Résultat 1.1 L’offre de services de planification familiale est améliorée


Activités
1
2
3
4
Sous-total 0
Résultat 1.2 La qualité des services de santé maternelle, néonatale est améliorée
Activités
1
2
3
4
Sous-total 0

188
Résultat 1.3 La qualité des soins de santé des adolescents et jeunes est améliorée

Activités
1
2
3
4
Sous-total
0
Résultat 1.4 L’offre des services de prévention et de prise en charge médicale des VSBG est améliorée
Activités
1
2
3
4
Sous-total 0
Résultat 1.5 La gestion intégrée des maladies du nourrisson et du jeune enfant est améliorée

Activités
1
2
3
4
Sous-total 0

189
Résultat 1.6 L’offre des soins et services de santé de l’enfant, de l’adolescent(e)et jeune est amélioré
Activités
1
2
3
4
Sous-total 0
Résultat 1.7 La qualité des soins de santé des personnes âgées est
améliorée
(contact/an/personne)
Activités
1
2
3
4
Sous-total
0
Résultat 1.8 L’offre et la capacité opérationnelle des services de nutrition sont améliorées

Activités
1
2
3
4
Sous-total 0

190
Axe stratégique II: Renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles.

Résultat 2.1 :La couverture et la qualité des services de prévention et de prise en charge du VIH, des
Hépatites et des coïnfections sont améliorées

Activités
1
2
3
4
Sous-total 0
Résultat 2.2: La qualité et l’efficacité des services de prévention et de lutte contre le paludisme sont
améliorées
Activités
1
2
3
4
Sous-total 0
Résultat 2.3 : La qualité des services de prévention et de prise en charge de la Tuberculose sont
améliorées
Activités
2
3
4
Sous-total 0

191
Résultat 2.4: La prévention, diagnostic et la prise en charge des maladies non transmissibles est intégrée
dans le paquet des services des FOSA
Activités
2
3
4
Sous-total
0
Résultat2.5: Le traitement de masse des MTN est renforcé

1
2
3
4
Sous-total
0
Résultat2.6: La surveillance des maladies pour améliorer la réponse est renforcée

1.
2.
3.
4.
Sous-total 0
Résulta 2.7: La capacité des services de laboratoire est améliorée

1
2
3
4
Sous-total

192
SOUS-TOTAL DE L'AXE
0
STRATEGIQUE 2

Axe stratégique 3 - Amélioration de la production et de la gestion du personnel de santé

Résultat 3.1 L’adéquation qualitative et quantitative entre la formation (initiale et continue) des RHS et les
besoins du système sanitaire est assurée
Activités
1
2
3
4
sous-total 0
Résultat3.2: La gestion des ressources humaines est améliorée

Activités
1
2
3
4
sous-total

SOUS-TOTAL DE L'AXE
STRATEGIQUE 3

193
Axe stratégique IV: Amélioration de la disponibilité, de l’accessibilité et de la qualité des produits
pharmaceutiques et produits de santé : médicaments, les vaccins et autres produits de santé
Résultat 4.1: Le cadre institutionnel, juridique et réglementaire du secteur pharmaceutique est renforcé
Activités
1
2
3
4
Sous-total
Résultat4.2: La disponibilité des produits pharmaceutiques et produits de santé (médicaments, les vaccins, et
autres produits de santé) est améliorée
Activités
1
2
3
4
Sous-total
Résultat 4.3: La qualité des produits pharmaceutiques et produits de santé (médicaments, les vaccins et
autres produits de santé) est garantie
Activités
1
2
3
4
Sous-total

194
Résultat4:4 La disponibilité et l’accessibilité des produits sanguins sont renforcés

Activités
1
2
3
4
Sous-total
Sous-Total de l'axe stratégique
4

Axe stratégique V: Amélioration de la disponibilité et de la qualité des infrastructures et équipements


sanitaires
Résultat5 :1 La planification des constructions et réhabilitation des FOSA qui respectent les normes
sanitaires est améliorée
Activités
1
2
3
4
Sous- total

195
Axe stratégique V: Amélioration de la disponibilité et de la qualité des infrastructures et équipements
sanitaires
Résultat5 :2 La planification de l’acquisition des équipement médicaux et non médicaux des FOSA (qui
respectent les normes sanitaires est améliorée
Activités
1
2
3
4
Sous- total
Axe stratégique V: Amélioration de la disponibilité et de la qualité des infrastructures et équipements
sanitaires
Résultat5 :3 La maintenance des équipements biomédicaux et non médicaux des FOSA est améliorée

Activités
1
2
3
4
Sous- total
SOUS-TOTAL DE L'AXE
STRATEGIQUE 5

196
Axe stratégique VI: Renforcement du système d’information sanitaire et de la recherche en santé

Résultat 6:1 La qualité des données du SNIS est améliorée

Activités
1
2
3
4
Sous- total
Axe stratégique VI: Renforcement du système d’information sanitaire et de la recherche en santé

Résultat 6:2 La recherche en santé est renforcée

Activités
1
2
3
4
Sous- total
SOUS-TOTAL DE L'AXE
STRATEGIQUE 6

197
Axe stratégique VII: Le renforcement des mécanismes de Financement du secteur de la santé

Résultat 7.1: Le budget alloué à la santé est augmenté

Activités
1
2
3
4
Sous- total
SOUS-TOTAL DE L'AXE
STRATEGIQUE 7
Axe stratégique VIII: Renforcement de la Gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé

Résultat 8.1 Le cadre institutionnel et normatif du MSPLS est renforcé

Activités
1
2
3
4
Sous- total

198
Axe stratégique VIII: Renforcement de la Gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé

Résultat 8.2 La coordination de la planification et le suivi-évaluation à tous les niveaux du système de santé
sont renforcés
Activités
1
2
3
4
Sous- total

Axe stratégique VIII: Renforcement de la Gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé

Résultat8.3: La communication stratégique pour la promotion de la santé est renforcée

Activités
1
2
3
4
Sous- total

199
Axe stratégique IX: Renforcement des interventions au niveau communautaire

Résultat 9.1 La couverture du paquet de services offerts au niveau communautaire est améliorée

Activités
1
2
3
4
Sous- total

Axe stratégique IX: Renforcement des interventions au niveau communautaire

Résultat 9.2 Les capacités des ASC et GASC sont renforcés

Activités
1
2
3
4
Sous- total

200
Axe stratégique X: Lutte contre les facteurs de risques liés aux maladies transmissibles, non transmissibles
et actions sur les déterminants sociaux de la santé

Résultats 10.1 : La sécurité alimentaire et la nutrition est améliorée


Activités
1
2
3
4
Sous- total

Axe stratégique X: Lutte contre les facteurs de risques liés aux maladies transmissibles, non transmissibles
et actions sur les déterminants sociaux de la santé

Résultats 10.2 : L’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement est amélioré
Activités
1
2
3
4
Sous- total

Axe stratégique X: Lutte contre les facteurs de risques liés aux maladies transmissibles, non transmissibles
et actions sur les déterminants sociaux de la santé

201
Résultats 10.3 : Les mécanismes de lutte contre les substances psychoactives(Alcool,tabac,stupéfiants sont
renforcés
Activités
1
2
3
4
Sous- total
Sous- total axe stratégique 10

Axe stratégique XI: Renforcement de la surveillance intégrée de la maladie et de gestion des urgences de
santé publique et des catastrophes naturelles

Résultat 11.1:La préparation, la détection et la riposte aux épidémies et aux urgences de santé publique
sont renforcées

Activités
1
2
3
4
Sous- total
Sous- total Axe stratégique
11

202
Axe stratégique XII: Renforcement de la gestion des questions de populations pour tendre vers le
dividende démographique

Résultat 12:1 Comportement des familles en matière de fécondé a changé

Activités
1
2
3
4
Sous- total
Sous- total Axe stratégique
12

203
ANNEXE 3 : LISTE DES PARTICIPANTS DANS LE PROCESSUS D’ELABORATION
ET FINALISATION DU GUIDE PERATIONNEL DE GESTION DU DISTRICT
SANITAIRE AU BURUNDI

3.1. Participants dans l’atelier d’adaptation et finalisation du Guide


Opérationnel de gestion du District Sanitaire à Gitega du 6 au 8 Mars 2019

N° Nom et Prénom Institution Fonction

1 Dr BARANKENYEREYE Véronique DODS Chef de service

2. Dr NDIHOKUBWAYO Gilbert DGSLS Conseiller

3. Dr NDAYONGEJE Pascal SP/MSPLS BCAI

4. Dr NDIHOKUBWAYO Georgette SP Conseillère

5. Dr NTAKARUTIMANA Boniface Evode BDS Muramvya MCD

6. Dr NDINDURWAHA Thaddée CTN-FBP/DGSLS Conseillère

7. Brigitte SIEBERG Enabel/PASS-UE ATI

8. NSHIMIRIMANA Pacifique BPS Muramvya GSIS/Superviseur

9. CISHAHAYO Angélique DPSHA/MSPLS Conseillère

10. Ir NTWARI Fabrice DISE Conseillère

11. SINDAYIHEBURA Violette DRH Chef de service

12. NAHIMANA Jean Claude DGR DGR/CPM

12. NIBIGIRA Eurase DBA Chef de service


Approvisionnement
13. NDIHOKUBWAYO Consolate IFOSA Conseillère

15. NKURUNZIZA Alice DPML Conseillère

16. Dr NTIJINAMA Audace DPSE Chef de méthodologie

17. Dr NDAYIKEZA Christine DGP Conseillère

18. NIYONZIMA Antoinette DODS Conseillère

19. NTUNZWENIMANA Adamantine DODS Conseillère

204
3.2. Participants dans l’atelier de validation du Guide Opérationnel de gestion
du District Sanitaire à Tiger’s Conference à Kinanira /Bujumbura

N° NOM ET PRRENOM INSTITUTION FONCTION


REPRESENTE
1 NIYONKURU Noé BDS Giteranyi GESIS
2 MANIRAKIZA Caritas BDS Cibitoke Gestionnairre
3 CIZA Janvier BDS Mabayi GESIS
4 BIHARIRA Chrstophe DODS Conseiller
5 Dr DRAVE Mamadou OMS Consultant
6 Dr HAMADOU Nouhou OMS HSS Adviser
7 NGENDAKUMANA Boniface DISE Conseiller
8 KANYAMUNEZA Nadine DRH Conseiller Pédagogique
9 NDINDURUVUGO Didier MDC Conseiller
10 INAMAHORO Jeanne DODS Conseillère
11 GAHIMBARE Josélyne DODS Secrétaire
12 NDAYIZAMBA Elvis DBA Conseiller
13 NZOKIRA PROSPER DBA Conseiller
14 NINYITANGIRE Raphael BDS MUYINGA Superviseur
15 Dr NDAYONGEJE Pascal SP/ BCAI DBCAI
16 Dr KAMANA Jeanine PNILMCT Conseillère
17 Dr NDEREYE Juma PNSR Directeur
18 Dr LUKUSU Laîssa PNILP Conseillère
19 NTIRAKIRWA Perpetue BPS Mwaro Superviseur
20 Dr NDAYIKEZA Christine DGP Conseillère
21 NTAVYOHANYUMA Domine DBA Gestionnaire
22 HAKIZIMANA Mélance DODS Conseiller
23 NSABIYABANDI Léopord BPS Cibitoke Gestionnaire
24 HABONIMANA Léonce BDS Mpanda Gestionaire
25 KURUBONE Pasteur BDS Bubanza Superviseur
26 NDABIRINDE Générose BDS Ngozi Superviseur
27 NSABIYEZE Nadine BPS Ngozi Superviseur

28 NAHIMANA Cyprien BDS Buye Superviseur


205
29 GIHARABUGA Jeanne DODS Superviseur

30 RUKERANDANGA Rénovat BDS Kiremba Superviseur


31 IRAMBONA Jeanine MNINTER Conseiller
32 Dr MUGISHO Etienne CTB/PAISS Coordinateur
33 HAVYARIMANA Daphrose PNLS/IST SE
34 BACANAMWO Béatrice DPML Gestionnaire

35 NIZIGAMA Déo DPSHA Communicateur


36 NZAMBIMANA Joseph IHPB CTP/RSS

37 NTNDIKIYE Léonard MININTER Dir .APM

38 DUNDAGUZA Albert DPSHA Communicateur

39 Dr KAMARIZA Rose UNFPA

40 KAMENYERO Dieudonné BPS Bubanza Vérificateur/BPS

41 NAHIMANA Gamaliel BPS Muyinga Superviseur

42 UWIZEYIMANA Violette BDS Gashoho Superviseur

43 NDAYISHIMIYE Josélyne MTN Gestionnaire

44 NTUNZWENIMANA Adamentine DODS Conseillère

45 Dr BARANKENYREYE Véronique DODS Chef de service

206
3.3. Participants dans l’atelier d’actualisation du Guide Opérationnel de
gestion du District Sanitaire à Tanganyika Logde à Rumonge

N° NOM ET PRRENOM INSTITUTION REPRESENTE

Dr MINANI Isaac DGSSLS


Dr MARONKO Boniface DODS
Dr BARANKENYEREYE Véronique DODS
Dr NKENGURUTSE Liliane DODS
NTUNZWENIMANA Adamantine DODS
BUNEKU Diomède DODS
NIYONZIMA Antoinette DODS
GIHARABUGA Jeanne DODS
Dr CIZA Alphonse OMS
Dr MUGISHO Etienne PAISS/CTB
Dr GAHUNGU Georges UNFPA
Dr MANIRAGABA Yves IHPB
BISORE Serge MEASURE EVALUATION
Dr HASSAN Asmini DSNIS/MSPLS
Dr AYINKAMIYE Jeanine PNILMCTN
Dr BAYISINGIZE Martin PNILP
Dr BIHORUBUSA Sévérin DPSHA
Dr KAKUNZE Fabrice PNSR
Dr KAMWENUBUSA Godefroid MSPLS/Cabinet

Dr MANIRAMBONA Adeline PNILT


Dr MINANI Etienne SP
Dr MUHIMPUNDU Elvis PNIMTNC
Dr NAHAYO Anaclet MDP Muramvya
Dr NDAYIKEZA Christine DGP
Dr NDAYISABA Apollinaire PEV
Dr NDAYONGEJE Pascal SP/BCAI
Dr NDIKUMASABO J.Claude MDP Rumonge

207
Dr NDINDURWAHA Thaddée CT-FBP

Dr NDUWAYO Gilbert DGSSLS


Dr NITUNGA Nicolas BPS Mwaro
Dr NIYIBIZI Roland Willy BPS Gitega
Dr NKESHIMANA Désiré IGSPLS
Dr NKUNZIMANA Félicité PNLS/IST
Dr NKURUNZIZA Emile BDS Rumonge
Dr SINARINZI Pierre BDS Cankuzo
Dr TUMWIBAZE Alice PRONIANUT
Dr NDUWAYO Gilbert DGSSLS
IRATABARA Alphonsine MIN DEV COMM
KARIKUMUTIMA Jean DPSE
MUZANEZA Bénigne DRH
NAHIMANA Josephine DBA
NDAYIZAMBA Elvis DBA
NDUWIMANA Jean-Marie Province Rumonge

NGENDAKUMANA Boniface DISE


NKURUNZIZA Alice DPML
NTAKIRATSA Carito DGR
NTANDIKIYE Léonard MININTER

NZOKIRA Prospère DBA

208

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