Les Plans Pour Surfaces de Réponse 1
Les Plans Pour Surfaces de Réponse 1
Les Plans Pour Surfaces de Réponse 1
D’Experiences 2019/2020
Les niveaux d’étude par facteur et les modèles mathématiques utilisés étaient
plans du premier degré (avec ou sans interactions) par rapport à chaque facteur.
exam Ces plans sont les plus employés car ils permettent le criblage des
inés
précé
facteurs et conduisent parfois à des modélisations simples mais
dem suffisantes. Pourtant, il existe de nombreux cas où il est nécessaire
ment d’avoir une bonne modélisation des phénomènes étudiés et où il faut
n’ava passer à des modèles mathématiques du second degré. On fait alors appel
ient aux plans pour surfaces de réponse. Ces plans utilisent des modèles
que polynomiaux du second degré. Nous étudierons les trois plus importants
plans de ce type : les plans composites, les plans de Box-Behnken et les
PL plans de Doehlert.
AN
Le modèle mathématique postulé utilisé avec les plans pour surfaces de
PO réponse est un modèle du second degré avec interactions d’ordre 2 :
UR – pour deux facteurs :
SU y = a0 + a1x1 + a2x2 + a12x1x2 + a11 x
2 2
1 + a22 x 2 + e
RF – pour trois facteurs :
AC y = a0 + a1x1 + a2x2 + a3x3 + a12x1x2+ a13x1x3+ a23x2x3 + a11 x21 + a22 x22 + a33 x23 + e
ES
DE
1- Présentation des plans composites
RÉ
PO Les plans composites se prêtent bien au déroulement séquentiel d’une
NS étude. La première partie de l’étude est un plan factoriel complet ou
fractionnaire complété par des points au centre pour vérifier la validité du
modèle. Si les tests de validation sont positifs (la réponse mesurée au
centre du domaine est statistiquement égale à la réponse calculée au
Les
même point), l’étude s’achève le plus souvent, mais s’ils sont négatifs, on
plan
entreprend des essais supplémentaires pour établir un modèle du second
s
degré. Les essais supplémentaires sont représentés par des points
exa
d’expériences situés sur les axes de coordonnées et par de nouveaux
min
points centraux. Les points situés sur les axes de coordonnées sont
és
appelés les points en étoile. Les plans composites présentent donc trois
préc
parties:
éde
mm – Le plan factoriel : c’est un plan factoriel complet ou fractionnaire à
ent deux niveaux par facteurs. Les points expérimentaux sont aux sommets
n’av du domaine d’étude.
aient
que
deux
– Le plan en étoile : les points du plan en étoile sont sur les axes et ils
sont, en général, tous situés à la même distance du centre du domaine
d’étude.
Facteur 2
α
+1
Facteur 1
–1 +1
−α α
–1
−α
Il faut savoir que la précision des coefficients du modèle postulé est influencée
par la position des points du plan d’expériences. Selon que les points sont bien
ou mal placés, on peut obtenir les coefficients avec une bonne ou une mauvaise
précision. Avec les plans à deux niveaux basés sur les matrices d’Hadamard
(plans factoriels complets et fractionnaires), on est sûr que les points sont
toujours bien placés. Avec les plans du second degré, il n’en est plus de même.
Il faut choisir un critère de qualité pour les coefficients. En fonction de ce
critère, on calcule la meilleure position possible des points d’expériences. On
suppose que les points axiaux sont à la même distance (en grandeurs centrées
réduites) du centre du domaine d’étude et cette distance est notée α.
Par exemple, on peut vouloir que l’erreur de prédiction soit la même pour des
distances également éloignées du centre du domaine. Dans ce cas, on choisit le
critère d’isovariance par rotation. La valeur de a est égale à :
α = nf 1/ 4
( )
2 1
nf ( √n 0+ nf −nα − √n f ) 4
α=
4
Nombre de facteurs 2 3 4 5 5 6 6
nf 4 8 16 16 32 32 64
nα 4 6 8 10 10 12 12
Box et Behnken ont proposé en 1960 ces plans qui permettent d’établir
directement des modèles du second degré. Tous les facteurs ont trois niveaux :
−1, 0 et +1. Ces plans sont faciles à mettre en œuvre et possèdent la propriété
de séquentialité.
Le plan de Box-Behnken pour trois facteurs est construit sur un cube. Pour
quatre facteurs ce plan est construit sur un hypercube à quatre dimensions. On
place les points expérimentaux non pas aux sommets du cube ou de
l’hypercube, mais au milieu des arêtes ou au centre des faces (carrés) ou au
centre des cubes. Cette disposition a pour conséquence de répartir tous les
points expérimentaux à égale distance du centre du domaine d’étude, donc sur
une sphère ou sur une hyper-sphère suivant le nombre de dimensions. On
ajoute des points au centre du domaine d’étude.
Le plan de Box-Behnken pour trois facteurs est illustré par la figure 2 suivante.
Le cube possède 12 arêtes. On a l’habitude d’ajouter des points d’expériences
au centre du domaine d’étude, en général trois. Le plan de Box-Behnken pour 3
facteurs possède donc 12 + 3 essais, soit 15 essais. On pourra remarquer
qu’avec 4 points au centre au lieu de 3, on obtient un plan qui répond au critère
de presque-orthogonalité.
12
6
+ 8
11
3 4
Facteur 3
13 à 15 2
1
5 10 +
7
_ 9 Facteur 2
_
_
+
Facteur 1
x2
+ 0,866
4
3
5 2 x1
– 0,5 1 + 0,5 +1
–1
6 7
– 0,866
1 0 0
2 +1 0
5 −1 0
6 − 0,5 − 0,866
7 + 0,5 − 0,866
x2
+1 3
4 2
x1
– 0,866 1 + 0,866
5
7
–1 6
Tous les points du plan de Doehlert sont sur un cercle de rayon unité (en
grandeurs centrées réduites). Le domaine défini par les plans de Doehlert
est un domaine sphérique, un cercle dans un espace à deux dimensions,
une sphère dans un espace à trois dimensions, une hypersphère dans un
espace à plus de trois dimensions.
8 +1,5 −0,866
9 +2 0
10 +1,5 +0,866
x
2
+ 0,866
3 10
4
5 2 9
–1 – 0,5 1 + 0,5 +1 x1
7
6 8
– 0,866
Figure 5 – Extension d’un plan de Doehlert à deux facteurs. Trois points suffisent pour
retrouver un nouveau plan de Doehlert.