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Cours de Regles D'urbanisme Et de La Construction

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BURKINA FASO

Unité – Justice – Progrès

COURS DE TECHNIQUE
RÉGLEMENTATION D’URBANISME ET DE
LA CONSTRUCTION;PROTECTION DES
OUVRAGES
.

PROGRAMME

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : DEFINITIONS

I.1 Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU)


I.2 Le plan d’Occupation du Sol (POS)
I.3 Le lotissement
I.4 La restructuration
I.5 La rénovation
I.6 La restauration immobilière
I.7 Le remembrement urbain
I.8 L’expropriation pour cause d’utilité publique
I.9 Le droit de préemption
I.10 Les réserves Foncière (RF)
I.11 Le maître d’œuvre
I.12 Le maître d’ouvrage
I.13 Le maître d’ouvrage délégué
I.14 Le Certificat d’urbanisme
I.15 Le Permis de construire
I.16 Le certificat de conformité
I.17 Le permis de démolir
I.18 Les travaux de ravalement
I.19 Les zones non aedificandi

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

CHAPITRE II : LES ACTEURS DE LA CONSTRUCTION

I L’ETAT (l’administration et ses démembrements)

II LA STRUCTURE DE FINANCEMENT

III LES BUREAUX D’ETUDES PRIVES (Urbanisme, Architecture, Ingénierie,


Géomètre, Topographes, Hydrologues etc.)

IV LES ENTREPRISES

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
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CHAPITRE III : LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE


D’URBANISME ET DE LA CONSTRUCTION

I LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE D’URBANISME

I.1 Le lotissement

I.2 La restructuration

I.3 La rénovation urbaine

I.4 La restauration immobilière

I.4 Le remembrement urbain

II LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE DE


CONSTRUCTION

III LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE DE PROMOTION


IMMOBILIERE

IV LA RESPONSABILITE DES CONSTRUCTEURS

IV.1 La responsabilité des acteurs de la construction

- Le Maître d’œuvre
- L’ingénieur
- L’entrepreneur
- Les promoteurs

IV.2 La réception des travaux

IV.3 Le contrôle technique

IV.4 Le contrat d’assurance de travaux de bâtiment

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CHAPITRE IV : LES DOCUMENTS D’URBANISME

I LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME


(SDAU)

1.1 L’objet et le champ d’application du SDAU

1.2 Le contenu du SDAU

1.3 L’élaboration du SDAU

1.4 L’approbation du SDAU

1.5 La révision du SDAU

II LE PLAN D’OCCUPATION DU SOL (POS)

2.1 Objet et champ d’application du POS

2.2 Contenu du POS

2.3 L’élaboration du POS

2.4 L’approbation du POS

2.5 Modification et révision du POS

III LES MODES D’ACQUISITION FONCIERE EN VUE


D’AMENAGEMENT ET DE RESERVES FONCIERES

3.1 L’expropriation pour cause d’utilité publique

3.2 Le droit de préemption

3.3 La constitution des Réserves Foncières

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CHAPITRE V : LES OPERATIONS D’URBANISME

- Le lotissement
- La restructuration
- La rénovation urbaine
- La restauration immobilière
- Le remembrement urbain

I LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX OPERATIONS


D’URBANISMES

II LE LOTISSEMENT ET LA RESTRUCTURATION

2.1 La publicité de l’autorisation du lotissement ou de la


restructuration

2.2 Les étapes du lotissement ou de la restructuration

2.2.1 L’établissement des plans de lotissement ou de la


restructuration
2.2.2 La publicité, les modifications et l’approbation des
plans de lotissement ou de restructuration
2.2.3 L’exécution des plans de lotissement ou de la
restructuration
2.2.4 L’exécution des travaux de voirie et de réseaux divers
(VRD)

III LA RENOVATION URBAINE

3.1 La publicité de l’autorisation de rénovation urbaine

3.2 Les étapes rénovation urbaine

3.2.1 L’établissement du plan de rénovation urbaine


3.2.2 La publicité, les modifications et l’approbation du plan
de rénovation urbaine
3.2.3 L’exécution du plan de rénovation urbaine
3.2.4 L’aménagement des espaces affectés à la voirie et aux
équipements collectifs

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IV LA RESTAURATION IMMOBILIERE

4.1 La publicité de la restauration immobilière

4.2 Les étapes de la restauration immobilière

4.3.1 L’établissement et l’approbation du plan de


restauration
4.3.2 L’exécution du plan de restauration immobilière

V LE REMEMBREMENT URBAIN

5.1 La publicité l’autorisation du remembrement urbain

5.2 Les étapes du remembrement urbain

5.1.1 L’établissement du plan de remembrement urbain


5.1.2 La publicité, les modifications et l’approbation du plan
de remembrement urbain
5.1.3 L’exécution du plan de remembrement urbain
5.1.4 L’exécution des travaux de voirie et de réseaux divers
(VRD)

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
CAPITRE VI : LE CONTROLE, LES INFRACTIONS ET
SANCTIONS RELATIVES AUX OPERATIONS
D’URBANISME ET DE LA CONSTRUCTION

I LE CONTROLE OPERATIONS D’URBANISME ET


DE LA CONSTRUCTION

I.1 Le certificat d’urbanisme

I.2 Le permis de construire

I.3 Le certificat de conformité

I.4 Le permis de démolir

II LES INFRACTIONS ET SANCTIONS RELATIVES


AUX OPERATIONS D’URBANISME

III LES INFRACTIONS ET SANCTIONS RELATIVES AUX


OPERATIONS DE CONSTRUCTION

IV LES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
INTRODUCTION GENERALE

Le présent cours a pour objet à familiariser les étudiants avec l’ensemble des règles
et institutions qui organisent l’affectation et l’occupation des espaces dans les
domaines de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso.

Par définition, l’urbanisme est une science qui étudie les méthodes permettant
d’adapter l’habitat urbain aux besoins des hommes.
C’est un ensemble de techniques d’application de ces méthodes.

L’urbanisme est aussi définit comme l’organisation réfléchie et responsable des


espaces naturels, ruraux et urbains. C’est donc une action consciente parce qu’elle
procède de la volonté des responsables politiques et s’exprime par des prises de
décisions de nature diverse comme le « laisser faire », le contrôle de l’urbanisation,
l’incitation au développement, la conduite des opérations…

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

CHAPITRE I : DEFINITIONS

I.1 Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU)


Le Schéma directeur d’aménagement et d’Urbanisme (SDAU) est un instrument de
planification à moyen ou long terme qui fixe les orientations du développement des
agglomérations urbaines.

I.2 Le plan d’Occupation du Sol (POS)


Document de planification qui fixe, dans le cadre des orientations du Schéma directeur
d’aménagement et d’urbanisme, les règles générales et les servitudes d’utilisation du
sol qui peuvent comporter jusqu’à l’interdiction de construire.

I.3 Le lotissement
C’est une opération d’aménagement ayant pour objet la division d’un terrain nu à plus
de deux lots viabilisés destinés à l’habitation et/ou aux activités connexes.

I.4 La restructuration
C’est une opération d’aménagement qui consiste à réorganiser et à équiper une partie
aménagée ou non du tissu urbain.

I.5 La rénovation urbaine


C’est une opération d’aménagement qui consiste à remodeler des quartiers anciens,
caractérisés par un habitat vétuste, dépourvu de confort hygiénique ou ne répondant
plus aux normes d’occupation des sols en vigueur.

I.6 La restauration immobilière


C’est une opération d’aménagement qui consiste à sauvegarder et à mettre en valeur
des immeubles défectueux.

I.7 Le remembrement urbain


C’est une opération d’aménagement qui consiste, dans un périmètre urbain donné, à
regrouper des parcelles de terrain en vue de les rendre aptes à de nouveaux types de
construction.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
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I.8 L’expropriation pour cause d’utilité publique


C’est une opération qui permet à une personne publique, de contraindre tout titulaire
de droit réel immobilier à lui céder ledit droit, dans le but de réaliser un objectif
d’utilité publique ou d’intérêt général, en contrepartie d’une juste et préalable
indemnisation.

I.9 Le droit de préemption


C’est le droit reconnu à l’Etat ou aux collectivités territoriales d’acquérir, en cas
d’aliénation, la propriété d’un ou de plusieurs immeubles ou de droits réels
immobiliers, par préférence à tout autre acquéreur.

I.10 Les réserves Foncière (RF)


Ce sont les domaines fonciers constitués par l’autorité publique pour des besoins
d’aménagement futur.

I.11 Le maître d’œuvre


C’est la personne physique ou morale désignée par ce terme dans les documents
contractuels.
Il veille, selon l’étendue de da mission qui lui a été confiée par le maître d’ouvrage, à
la réalisation des projets immobiliers établis et en contrôle l’exécution.
Il a la responsabilité de la livraison des travaux ou de l’ouvrage immobiliers.

I.12 Le maître d’ouvrage


C’est la personne physique ou morale désignée par ce terme dans les documents
contractuels et pour le compte de qui les travaux ou les ouvrages immobiliers sont
exécutés.

I.13 Le maître d’ouvrage délégué


C’est le mandataire exclusif du maître d’ouvrage. Il assure la direction de l’exécution
des travaux depuis la conception du projet jusqu’à la réception définitives desdits
travaux.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
I.14 Le Certificat d’urbanisme
C’est le document d’information officielle sur les caractéristiques d’un terrain et les
servitudes existantes sur ledit terrain.

I.15 Le Permis de construire


C’est le document délivré par l’autorité administrative autorisant la réalisation d’une
construction.

I.16 Le certificat de conformité


C’est le document délivré par l’autorité administrative attestant la conformité des
constructions aux règles d’urbanisme et de construction.

I.17 Le permis de démolir


C’est le document délivré par l’autorité administrative autorisant la démolition de tout
ou partie d’un immeuble.

I.18 Les travaux de ravalement


Ce sont des travaux de remise à neuf du revêtement d’origine d’une façade sans
toucher à la structure de l’édifice.

I.19 Les zones non aedificandi


Ce sont les zones inconstructibles.

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CHAPITRE II : LES ACTEURS DE L’URBANISME ET DE LA


CONSTRUCTION

I L’ETAT (l’administration et ses démembrements)

Ce sont les structures centrales et déconcentrées chargées de l’urbanisme et de la


construction, les structures consultatives en matière d’urbanisme et de la construction.

Ces structures sont :

- le ministère chargé de l’urbanisme et de la construction ;


Il assure la coordination, l’organisation, la gestion et le contrôle du secteur de
l’urbanisme et de la construction sur l’ensemble du territoire national.

- la région et la commune ;
Elles exercent les compétences qui leur sont dévolues dans les domaines de
l’urbanisme et de la construction conformément aux textes en vigueur.

- la structure de contrôle visée à l’article 6 du code de l’urbanise et de la


construction. Cet article stipule en essence que : « il est crée en matière d’urbanisme
et de construction une structure chargée de veiller à l’application et au respect des
dispositions du code de l’urbanisme et de la construction ». Elle est placée sont la
tutelle technique du ministère en charge de l’urbanisme et de la construction.

Les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la structure de contrôle sont


précisés par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du ministre en charge
de l’urbanisme et de la construction.

Il a été crée en matière d’urbanisme et de la construction, les structures consultatives


ci après :

- le Conseil national de l’urbanisme et de la construction


- la commission régionale de l’urbanisme et de la construction
- la commission communale de l’urbanisme et de la construction.

o le Conseil national de l’urbanisme et de la construction assiste le


ministre en charge de l’urbanisme et de la construction dans l’élaboration et la mise
en œuvre de la politique nationale de l’urbanisme et de la construction.

L’avis du Conseil national de l’urbanisme et de la construction est obligatoire pour :


- les projets de textes relatifs à l’urbanisme et à la construction ;
- les propositions de révision et modification des textes relatifs à l’urbanisme et à
la construction ;
- les projets d’urbanisme et de construction d’envergure nationale ;
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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

- les mesures propres visant à assurer une action coordonnée des interventions en
matière d’urbanisme et de construction ;
- tout projet de texte portant sur les dispositions de sécurité publique et privée en
matière d’urbanisme et de construction.
- tout projet de texte ayant une incidence sur la politique et la réglementation
nationales en matière d’urbanisme et de construction.

o la commission régionale de l’urbanisme et de la construction assiste le


Conseil régional pour les actions d’urbanisme et de construction au niveau régional.

L’avis de la commission régionale de l’urbanisme et de la construction est


obligatoirement requis sur toutes les questions d’urbanisme et de construction
intéressant le territoire de la région dont elle relève notamment :
- les objectifs de la politique nationale d’aménagement concernant le territoire
régional ;
- les options nationales et régionales en matière de politique d’urbanisme et de la
construction ayant un impact sur le développement de la région ;
- les projets d’urbanisme et de construction d’intérêt national initiés par l’Etat sur
le territoire régional ;
- les projets de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme.

o la commission communale de l’urbanisme et de la construction assiste


le conseil municipal pour les actions d’urbanisme et de construction au niveau
communal.

L’avis de la commission communale de l’urbanisme et de la construction est


obligatoirement requis sur toutes les questions d’urbanisme et de construction
intéressant le territoire de la commune dont elle relève notamment :
- les objectifs de la politique nationale d’aménagement concernant le territoire
communal ;
- les options nationales et communales en matière de politique d’urbanisme et de
construction ayant un impact sur le développement de la commune ;
- les projets d’urbanisme et de construction d’intérêt national initiés par l’Etat sur
le territoire communal ;
- les projets de schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme, de plan
d’occupation du sol et des opérations d’urbanisme de la commune.

Les modalités d’organisation et de fonctionnement des structures consultatives sont


fixées par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge
de l’urbanisme et de la construction.

NB : En général, ces structures sont les maîtres d’ouvrage pour la plupart des
marchés publics au Burkina Faso.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

II LA STRUCTURE DE FINANCEMENT

Il a été crée un fonds de financement des aménagements urbains.

L’organisation et les modalités de mise en œuvre de l’alimentation et de la gestion du


fonds pour le financement des aménagements urbains sont précisées par décret pris en
Conseil des ministres, sur proposition conjointe du ministre en charge des finances et
celui en charge de l’urbanisme et la construction.

III LES BUREAUX D’ETUDES PRIVES (Urbanisme, Architecture,


Ingénierie, Géomètre, Topographie, Hydrologie etc.)

Ce sont des spécialistes disposant de structures privés règlementaires qui sont


consultées pour l’étude, le suivi contrôle et la coordination des projets
d’aménagement, de construction, ou des travaux de réalisations de grands ouvrages
tels que les ponts et chaussées, échangeurs, barrages…

NB : Ces spécialistes représentés par leurs structures sont communément appelés


les maîtres d’œuvre.

IV LES ENTREPRISES

C’est l’ensemble des structures règlementaires constituées des différents corps de


métiers intervenant un temps soit peu à la réalisation des projets de constructions. Il
s’agit de personnes physiques ou morales entre autre des techniciens génie civil
(Ingénieurs, techniciens supérieurs, technicien CAP, BTS ou DUT, des maçons,
menuisiers, plâtriers, carreleurs…).

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
CHAPITRE III : LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE
D’URBANISME ET DE LA CONSTRUCTION

I LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE D’URBANISME

Les aménagements urbains se font à l’aide des documents d’urbanisme ci-après :

- le Schéma directeur d’aménagement et d’Urbanisme (SDAU) ;


- le Plan d’occupation des sols.

Toutes les communes urbaines sont tenues de disposer d’un Schéma directeur
d’aménagement et d’Urbanisme (SDAU) et d’un Plan d’occupation des sols conforme
aux schémas provincial, régional et national d’aménagement du territoire.

Toutes les communes rurales sont tenues de disposer d’un Plan d’occupation des sols
conforme aux schémas provincial, régional et national d’aménagement du territoire.

Les dispositions du Plan d’occupation des sols doivent être compatibles avec celles du
Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme, s’il en existe.

Les zones d’aménagement urbain prévues par les Schémas directeurs d’aménagement
et d’urbanisme des villes ou localités et par les Plans d’occupation des sols font l’objet
des opérations d’urbanisme ci-après :

- Le lotissement
- La restructuration
- La rénovation urbaine
- La restauration immobilière
- Le remembrement urbain

Les opérations d’urbanisme sont initiées conformément aux prescriptions du Schéma


directeur d’aménagement et d’urbanisme et / ou celles du Plan d’occupation des sols
de la localité.

Les aménagements et les constructions de toute nature doivent être localisés en


fonction des orientations générales du Schéma d’aménagement et d’urbanisme et / ou
celles du Plan d’occupation des sols de la localité.

Les terrains à bâtir doivent être desservis par des voies publiques ou privées
permettant leur accès direct, sans qu’il ne soit besoin de créer une servitude de
passage sur des terrains voisins.

L’implantation des bâtiments à l’intérieur des parcelles doit être faite de manière à
faciliter l’intervention des services de secours.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Les bâtiments à usages d’habitation doivent être implantés de telle sorte que la moitié
au moins des pièces habitables comporte une ouverture sur une façade exposée aux
vents dominants.

Dans tous les cas, il est fait obligation de prévoir des ouvertures pour un éclairage et
une ventilation naturels.

Un recul minimum d’un mètre (01m) doit être observé par rapport au mur mitoyen
pour toute implantation de bâtiment à usage d’habitation. Il est de trios mètres (03m)
par rapport au mur donnant sur la voie publique.

Pour les constructions autres que d’habitation, les bâtiments peuvent être implantés de
limite de propriété à limite propriété et sans recul de la bordure de voie publique si la
zone est dotée d’un cahier des charges qui l’autorise.

Les aspects extérieurs des constructions doivent être conformes aux règles d’harmonie,
tant du point de vue des dimensions que du point de vue des couleurs ou revêtements
et à la création ou à la conservation de perspectives urbaines conformément au Plan
d’occupation des sols.

II LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE


DE CONSTRUCTION

Toute construction soumise à permis de construire doit faire appel à un bureau


d’études d’architecture ou un architecte agréé, et/ou au service technique chargé de la
construction territorialement compétent pour l’établissement du projet architectural.

Toute construction soumise à permis de construire doit faire appel à un bureau


d’études d’ingénierie ou un ingénieur agréé, et/ou au service technique chargé de la
construction territorialement compétent pour les études techniques du projet.

Le projet architectural définit par des plans et documents écrits, l’implantation des
bâtiments, leur composition, leur organisation et l’expression de leur volume, ainsi que
le choix des matériaux et des couleurs.

Les études techniques définissent par des plans, des détails techniques et des notes de
calcul et documents écrits, les prescriptions techniques relatives à l’exécution des
ouvrages.

L’édification de tout bâtiment recevant du public doit se faire conformément aux


règles de la sécurité en vigueur.

Les ouvrages d’assainissement construits sont agréés par les services techniques
compétents.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Les dispositions architecturales des immeubles collectifs à usage d’habitation, des


lieux de travail, des locaux scolaires et sanitaires doivent permettre leur accessibilité
aux personnes handicapées.

III LES REGLES FONDAMENTALES EN MATIERE DE PROMOTION


IMMOBILIERE

La promotion immobilière consiste à réaliser ou à faire réaliser :

- les opérations d’urbanisme et d’aménagement définies par le code de


l’urbanisme et de la construction ;
- l’édification, l’amélioration, la réhabilitation ou l’extension de constructions
sur des terrains aménagés ;

Les produits fonciers et immobiliers issus de ces opérations d’urbanisme et de


construction sont destinés à la vente.

Les immeubles réalisés en vue de leur cession peuvent être individuels, collectifs ou
semi-collectifs, à usage d’habitation, d’industrie, de commerce ou à usage
professionnel.

Les conditions d’occupation et de jouissance des terres urbaines prévues pour la


promotion immobilière sont fixées par décret pris en Conseil des ministres, sur
proposition conjointe du ministre en charge de l’urbanisme et de la construction et du
ministre en charge des finances.

L’aménagement des zones de promotion immobilière se fait conformément aux


prescriptions du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme et du Plan
d’occupation des sols.

Les zones aménagées pour la promotion immobilière sont soumise à un cahier des
charges générales qui fait l’objet d’un décret pris en Conseil des ministres, sur
proposition du ministre en charge de l’urbanisme et de la construction.

IV LA RESPONSABILITE DES CONSTRUCTEURS

IV.1 La responsabilité des acteurs de la construction

Est réputé constructeur de l’ouvrage :

- tout architecte, ingénieur, entrepreneur, technicien lié au maître de l’ouvrage


par un contrat de louage d’ouvrage ;
- toute personne physique ou morale qui vend, après achèvement, un ouvrage
qu’elle a construit ou fait construire.
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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
Tout constructeur d’un ouvrage est responsable, envers le maître ou l’acquéreur de
l’ouvrage, des dommages, même résultant d’un vice du sol, qui compromettent la
solidité de l’ouvrage ou qui l’affectent dans l’un des éléments d’équipement, le
rendant impropre à sa destination.

Le constructeur est déchargé de cette responsabilité, s’il apporte la preuve que les
dommages proviennent d’une cause étrangère.

- Le Maître d’œuvre

L’architecte est responsable de la conception de l’œuvre, de sa fonctionnalité, de son


esthétique, de l’harmonie des formes et des couleurs.

- L’ingénieur

L’ingénieur est responsable de la tenue de l’édifice et des spécifications des corps


d’état secondaires.

- L’entrepreneur

L’entrepreneur est responsable de l’exécution proprement dite des ouvrages sous le


contrôle technique de l’architecte et de l’ingénieur.

Il a la responsabilité de la bonne exécution et de la finition des ouvrages.

Il assume une responsabilité décennale sur les ouvrages exécutés à compter de la date
de la réception définitive.

- Les promoteurs

Le promoteur immobilier est l’intermédiaire qui réalise ou fait réaliser des opérations
d’urbanisme et de construction prévues par les règles fondamentales en matière de
promotion immobilière au profit d’accédants à la propriété foncière et ou immobilière.

Il a la responsabilité de procéder ou de faire procéder à la réalisation d’un programme


de construction d’un ou de plusieurs édifices.

Il procède lui-même ou fait procéder à l’exécution de tout ou partie des opérations


judiciaires, administratives et financières concourant au même objectif.

Le promoteur immobilier est tenu au respect du contrat de promotion immobilier qui le


lie au maître de l’ouvrage.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
L’exercice des professions d’architecte, d’ingénieur de génie civil, d’entrepreneur et
de promoteur immobilier est soumis à l’obtention préalable d’un agrément délivré par
le ministre en charge de l’urbanisme et de la construction.

Les conditions d’obtention dudit agrément sont précisées par décret pris en Conseil des
ministres, sur proposition du ministre en charge de l’uranisme et de la construction.

IV.2 La réception des travaux

La réception de travaux est l’acte par lequel le maître de l’ouvrage déclare accepter
l’ouvrage avec ou sans réserves ; elle est établie à la demande de l’entrepreneur.

L’entrepreneur est tenu à la garantie de parfait achèvement. Il assure cette obligation


pendant un délai d’un an (01) à compter de la réception provisoire des ouvrages
exécutés.

La garantie de parfait achèvement couvre tous les désordres signalés par le maître
d’ouvrage, soit au moyen de réserves mentionnées au procès-verbal de réception
provisoire, soit par voie de notification écrite pour ceux révélés postérieurement à la
réception provisoire.

Le délai nécessaire à l’exécution des travaux de réparation est fixé d’un commun
accord par le maître de l’ouvrage et notifié à l’entrepreneur.

En cas d’inexécution des travaux de réparation dans le délai fixé, lesdits travaux sont,
après mise en demeure infructueuse, exécutés aux frais et risques de l’entrepreneur
défaillant.

L’exécution des travaux exige au titre de la garantie de parfait achèvement est


constatée d’un commun accord, ou à défaut, judiciairement.

IV.3 Le contrôle technique

Le contrôleur technique a pour mission de conduire à la prévention des différents aléas


techniques, susceptibles de se présenter pendant la réalisation des ouvrages.

Il intervient à la demande du maître d’ouvrage à qui il donne son avis sur les questions
d’ordre technique concernant la solidité, la stabilité de l’ouvrage et la sécurité des
personnes et des biens.

Le contrôle technique est obligatoire pour :

- tout immeuble comportant un étage ou un sous-sol ou une toiture terrasse ;


- tout immeuble complexe, à usage industriel ou commercial ;
- tout établissement recevant du public ;
20
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
- toute autre construction qui, en raison de la nature ou de son importance,
présente des risques particuliers pour la sécurité des personnes et des biens.

L’agrément des contrôleurs techniques est délivré dans des conditions prévues par le
décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de
l’urbanisme et de la construction.

IV.4 Le contrat d’assurance de travaux de bâtiment

Le constructeur, à l’ouverture de tout chantier, doit souscrire un contrat d’assurance


couvrant les risques encourus.

Ce contrat d’assurance est, sauf toute stipulation contraire, réputé comporter une
clause assurant le maintien de la garanti pour la durée de la responsabilité pesant sur la
personne assujettie à l’obligation d’assurance.

Celui qui fait réaliser pour le compte d’autrui des travaux de bâtiment doit être couvert
par une assurance de responsabilité, garantissant tout dommage résultant de son fait.

Il en est de même lorsque les bâtiments sont construits dans le cadre d’une opération
de promotion immobilière.

Des dérogations totales ou partielles à l’obligation d’assurance peuvent être accordées


par l’autorité administrative aux collectivités territoriales et aux établissements
publics.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

CHAPITRE IV : LES DOCUMENTS D’URBANISME

I LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME


(SDAU)

I.1 L’objet et le champ d’application du SDAU

Le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme détermine la destination générale


des sols dans le périmètre urbain donné et localise les zones à urbaniser, les zones non
urbanisables ou à protéger en raison de leur spécificité et enfin, les grands équipements
d’infrastructure.

Il intègre et coordonne les objectifs de l’Etat, des collectivités territoriales, des


établissements publics ou privés en matière de développement urbain durable au
niveau communal.

I.2 Le contenu du SDAU

Le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est composé d’un rapport et des


documents graphiques.

Le rapport du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme présente :

- l’analyse de la situation existante et les principales perspectives du


développement démographique et économique du territoire considéré, compte
tenu de ses rapports avec les territoires avoisinants ;

- le parti d’aménagement adopté et sa justification, compte tenu des perspectives


du développement démographique et économique du territoire considéré, de
l’équilibre qu’il convient de préserver entre le développement urbain et
l’aménagement rural et de l’utilisation optimale des grands équipements
existants ou prévus ;

- l’indication des principales phases de réalisation du parti d’aménagement


retenu ;

- la notice d’impact sur l’environnement ou l’étude d’impact sur


l’environnement, s’il y a lieu ;

- les conditions relatives à l’utilisation du sol ;

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Les documents graphiques du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme font


apparaître :

- la destination générale des sols ;

- la localisation des activités à forte nuisance ;

- la localisation des activités agro-pastorales ;

- les zones préférentielles d’extension de l’agglomération ;

- la programmation des opérations d’extension de l’agglomération ;

- les principaux paysages boisés à maintenir, à modifier ou à créer ;

- la localisation des principales activités et équipements publics ou d’intérêt


général les plus importants ;

- l’organisation générale de la circulation et des transports avec le tracé des


principales infrastructures de voirie ;

- les éléments essentiels des réseaux d’eau, d’électricité, de téléphone et


assainissement ainsi que le système d’élimination des déchets ;

- éventuellement les périmètres des zones devant faire l’objet de schéma de


secteur.

Ces documents graphiques doivent être compatibles avec le système cartographique


national.

Les schémas de secteur sont composés de documents graphiques qui précisent et


détaillent pour un secteur considéré, le contenu du Schéma directeur d’aménagement
et d’urbanisme.

I.3 L’élaboration du SDAU

L’initiative de l’élaboration du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est


de la compétence de l’Etat.

Les bureaux d’études d’urbanisme agréés et les services techniques chargés de


l’urbanisme sont habilités à élaborer des Schémas directeur d’aménagement et
d’urbanisme.

L’élaboration du projet de Schémas directeur d’aménagement et d’urbanisme est


conduite sous la supervision directe du service de l’urbanisme territorialement
compétent, en collaboration avec toute autre structure compétente de l’Etat.
23
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
I.4 L’approbation du SDAU

Le projet définitif de Schémas directeur d’aménagement et d’urbanisme est approuvé


par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de
l’urbanisme et de la construction.

L’Etat, les collectivités territoriales, les personnes morales de droit public et privé sont
tenus au strict respect des dispositions du Schémas directeur d’aménagement et
d’urbanisme approuvé.

Les Plans d’occupation des sols, les plans d’urbanisme opérationnel et tous les projets
d’équipement visant l’occupation de l’espace doivent être compatibles avec les
indications du Schémas directeur d’aménagement et d’urbanisme.

I.5 La révision du SDAU

Le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme est révisé dans les mêmes formes
que celles prévues pour son élaboration.

Un décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de


l’urbanisme et de la construction précise les procédures d’élaboration, d’approbation et
de révision du Schémas directeur d’aménagement et d’urbanisme.

II LE PLAN D’OCCUPATION DU SOL (POS)

II.1 Objet et champ d’application du POS

Le Plan d’occupation des sols s’applique sur l’intégralité du territoire communal.

A ce titre, il doit :

- déterminer par zone ou partie de zone, l’affectation des sols selon l’usage
principal qui doit en être fait ou la nature des activités dominantes qui peuvent
y être exercées ;

- fixer pour chaque zone ou partie de zone, en fonction des particularités, les
règles d’utilisation du sol et la nature des constructions autorisées ;

- fixer les règles concernant l’aspect extérieur des constructions, leurs


dimensions et l’aménagement de leurs abords ;

- préciser le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à


modifier ou à créer, y compris les carrefours et les embranchements ;
24
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
- déterminer les zones de protection des sites touristiques et culturels, ainsi que
les monuments historiques, les zones de sauvegarde ou de mise en valeur, ainsi
que des zones devant être conservées eu égard à leurs spécificités ;

- déterminer les emplacements réservés aux équipements collectifs, aux


installations d’accueil et d’hébergement d’intérêt général, conformément à la
grille en vigueur ;

- localiser dans la zone urbaine les terrains inconstructibles.

II.2 contenu du POS

Le plan d’occupation des sols comprend :

- un rapport de présentation ;

- des documents graphiques ;

- un règlement communal d’urbanisme.

o un rapport de présentation du Plan d’occupation des sols doit


comporter :

- le bilan de la situation physique, socio-économique et démographique existante


de la localité concernée et un exposé sur les perspectives d’évolution et
notamment, celles relatives à l’habitat, aux activités économiques et aux
équipements publics ;

- les perspectives d’évolution des zones urbanisées et des zones d’urbanisation


future ;

- la justification de la comptabilité des options d’évolution urbaine avec les


orientations du Schémas directeur d’aménagement et d’urbanisme et des textes
législatifs relatifs aux servitudes publiques régissant l’utilisation du sol ;

- l’indication des superficies des différents types de zones ;

- la proposition des moyens de mise en œuvre du Plan d’occupation des Sols,


notamment ceux favorisant une maîtrise foncière appropriée ;

- la notice d’impact sur l’environnement ou l’étude d’impact sur


l’environnement, s’il y a lieu.

25
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
o les documents graphiques du Plan d’occupation des sols font
apparaître :

- les zones à l’intérieur desquelles s’appliquent les dispositions du règlement


communal d’urbanisme ;

- le tracé et les emprises des voies à conserver, à modifier ou à créer ;

- les emplacements réservés aux ouvrages publics, aux installations d’accueil et


hébergement d’intérêt général, aux espaces verts et à l’implantation des
équipements ;

- les plans de réseaux existants et futurs relatifs, à l’eau potable, à l’électricité,


aux télécommunications, à l’assainissement et autres ;

- les zones soumises à des servitudes d’utilité publique, notamment celles


relatives aux réseaux et au domaine public ;

- les zones non aedificandi pour cause de risque ou de nuisance ;

- les zones comprenant les ressources naturelles à préserver ;

- les zones comprenant les aires d’exploitation et de production et les produits


agro-sylvo pastorales ;

- les zones assujetties à une réglementation particulière ou spécifique notamment,


les sites touristiques, culturels, archéologiques et les secteurs sauvegardés ;

- les périmètres d’intervention devant faire l’objet d’opération d’urbanisme.

o un règlement communal d’urbanisme fixe les règles générales


d’occupation des sols et les règles particulières à certaines zones
notamment, les servitudes relatives au domaine public, aux sites
touristiques et culturels et aux secteurs sauvegardés.

II.3 L’élaboration du POS

L’initiative de l’élaboration du Plan d’occupation des sols est de la compétence des


communes.

L’élaboration du Plan d’occupation des sols est prescrite par arrêté du maire de la
commune, après délibération du Conseil municipal.

Le ministre en charge de l’urbanisme et de la construction peut, nonobstant les


dispositions de l’initiative et de l’élaboration ci-dessus, prescrire par arrêté

26
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

l’élaboration du Plan d’occupation des sols pour la réalisation d’opération


d’aménagement d’intérêt général.

Les bureaux d’études d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont habilités à
élaborer un Plan d’occupation des sols.

Tout projet de Plan d’occupation des sols est soumis pour avis à la Commission
communale d’urbanisme et de construction.

II.4 L’approbation et les effets du POS

Le Plan d’occupation des sols éloboré est approuvé par arrêté du maire de la
commune, après délibération du Conseil municipal.

Le Plan d’occupation des sols approuvé est affiché au siège de la mairie et le public en
est informé à travers la presse locale ou par tout autre moyen.

L’arrêté d’approbation du Plan d’occupation des sols emporte déclaration d’utilité


publique des travaux projetés.

Tout citoyen a le droit de demander une copie du Plan d’occupation des sols en
contrepartie d’une somme d’argent dont le montant est fixé par le Conseil municipal.

II.5 La modification et la révision du POS

Le Plan d’occupation des sols approuvé peut être modifié sur des éléments mineurs ne
portant pas atteinte à son harmonie générale.

Cette modification doit obligatoirement requérir l’avis favorable des services


techniques du ministère en charge de l’urbanisme et de la construction territorialement
compétents.

Le maire, sur demande motivée adressée au ministère en charge de l’urbanisme, peut


initier la mise en révision du Plan d’occupation des sols.

Pendant la période de modification du Plan d’occupation des sols, il est sursis à


l’application de ses dispositions.

L’arrêté du maire prescrivant l’élaboration ou la révision du Plan d’occupation des


sols, fait l’objet d’une publicité.

Un décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de


l’urbanisme et de la construction précise les procédures d’élaboration, d’adoption,
d’approbation et de révision du Plan d’occupation des sols.
27
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
III LES MODES D’ACQUISITION FONCIERE EN VUE
D’AMENAGEMENT ET DE RESERVES FONCIERES

Outre les procédés de droit commun que sont la cession à l’amiable, l’échange, l’achat,
les dons et legs, les biens en déshérences, les modes d’acquisition foncière en vue
d’aménagement prévus par le Code de l’urbanisme et de la construction sont
principalement l’expropriation pour cause d’utilité publique et le droit de préemption.

III.1 L’expropriation pour cause d’utilité publique

L’Etat et les collectivités territoriales peuvent procéder à l’expropriation d’une


personne morale ou physique pour cause d’utilité publique, conformément aux textes
en vigueur.

III.2 Le droit de préemption

L’autorité publique détermine au préalable les zones soumises à l’exercice du droit de


préemption sur la base des prescriptions des documents d’urbanisme.

Toute personne voulant aliéner un immeuble ou des droits réels immobiliers, à


l’intérieur du périmètre de préemption, doit au préalable procéder à une déclaration
d’intention d’aliéner auprès des services chargés des domaines territorialement
compétents.

Le titulaire du droit de préemption dispose d’un délai de deux (02) mois, à compter de
la date de déclaration d’intention d’aliéner, pour notifier sa décision de préemption.

L’absence de notification à l’expiration de ce délai équivaut à une renonciation à


l’exercice du droit de préemption.

Les acquisitions faites par voie de préemption ne peuvent faire l’objet d’aucune
cession en l’état.

Les litiges nés à l’occasion de l’exercice du droit de préemption sont soumis aux règles
du droit commun.

III.3 La constitution des réserves foncières

Des réserves foncières peuvent être constituées par l’Etat et les collectivités
territoriales en vue d’éventuels aménagements d’utilité publique.

La constitution de réserves foncières se fait par des procédés de droit commun et par
voie d’expropriation.

S’il existe un document d’urbanisme, la constitution de réserves foncières doit être


faite pour la réalisation des objectifs dudit document.

28
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

CHAPITRE V : LES OPERATIONS D’URBANISME

Les opérations d’urbanisme prévues par le Code de l’urbanisme et de la construction


sont :
- Le lotissement
- La restructuration
- La rénovation urbaine
- La restauration immobilière
- Le remembrement urbain

I LES DISPOSITIONS COMMUNES AUX OPERATIONS


D’URBANISMES

Les opérations d’urbanisme sont initiées conformément aux prescriptions du Schéma


directeur d’aménagement et d’urbanisme et/ou à celles des Plans d’occupation des sols
des localités.

Pour les opérations d’urbanisme projetées par les collectivités territoriales, l’initiative
de les réaliser est prise par leur organe délibérant.

Pour les opérations d’urbanisme qu’il initie sur le territoire communal, le


gouvernement prend la décision, après consultation du Conseil municipal.

La réalisation de toute opération d’urbanisme et d’aménagement urbain est


subordonnée à l’obtention préalable d’une autorisation délivrée par arrêté conjoint du
ministre en charge de l’urbanisme et de la construction et de celui en charge de
l’administration du territoire.

La réalisation de toute opération d’urbanisme est déclarée d’utilité publique.

Les plans relatifs aux opérations d’urbanisme sont établis soit par les bureaux d’études
d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire ou
les services techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents.

Les procédures d’autorisation et d’exécution des opérations d’urbanisme sont


précisées par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre en charge
de l’urbanisme et de la construction.

Des cadres de concertation pour la réalisation des opérations d’urbanisme peuvent être
constitués par arrêté du ministre en charge de l’urbanisme et de la construction.

Les personnes physiques ou morales détentrices de titres de jouissance et/ou de titres


fonciers sur des immeubles sis dans la zone urbaine concernée par une opération
d’urbanisme peuvent librement participer au processus de concertation.
29
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

II LE LOTISSEMENT ET LA RESTRUCTURATION

2.1 La publicité de l’autorisation du lotissement ou de la


restructuration

L’arrêté d’autorisation de lotir ou de restructurer fait l’objet d’une publication


conformément aux textes en vigueur.

L’arrêté d’autorisation de lotir ou de restructurer est affiché dans les bureaux de la


collectivité territoriale concernée par l’opération de lotissement ou de restructuration et
dans ceux du service chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

Ledit arrêté est également affiché sur le terrain, de manière visible de l’extérieur par
les soins du maître de l’ouvrage et ce, pendant toute la durée du chantier.

A compter de la date de publication de l’arrêté d’autorisation de lotir ou de


restructurer, il est sursis à statuer sur toute demande de terrain compris dans le
périmètre de l’opération de lotissement ou de restructuration.

Aucune construction nouvelle, adjonction, extension ou surélévation ne peuvent être


entreprises dans ledit périmètre.

Toute vente d’immeuble y est également proscrite.

2.2 Les étapes du lotissement ou de la restructuration

L’opération de lotissement ou de restructuration comporte les étapes ci-après :

- l’établissement des plans de lotissement ou de la restructuration ;

- la publicité, les modifications et l’approbation des plans de lotissement ou


de restructuration

- l’exécution des plans de lotissement ou de la restructuration

- l’exécution des travaux de voirie et de réseaux divers (VRD)

30
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
2.2.1 L’établissement des plans de lotissement ou
de la restructuration

La mission de levé d’état des lieux est conduite par un cabinet de géomètres experts
agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire et les services
techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents.

La mission de l’étude de plan de lotissement ou de restructuration comporte les phases


d’élaboration, d’adoption du projet et du plan définitif de lotissement ou de
restructuration.

Seuls les bureaux d’études d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux
ayant l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont
habilités à effectuer les missions d’études de plans de lotissement ou de
restructuration.

2.2.2 La publicité, les modifications et


l’approbation des plans de lotissement ou de
restructuration

Des copies du projet de plan de lotissement ou de la restructuration corrigé et


obligatoirement cacheté par le service technique chargé de l’urbanisme
territorialement compétent, sont transmises par le maître de l’ouvrage au président de
la Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Un avis d’enquête publique sur le projet de plan est publié et affiché conformément
aux textes en vigueur.

Les propositions de modification ne peuvent être définitivement retenues que sur avis
favorable de la Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Le projet de plan de lotissement et de restructuration, approuvé par arrêté du maire,


doit être mis à la disposition du public dans les locaux de la collectivité territoriale
initiatrice de l’opération de lotissement ou de restructuration.

2.2.3 L’exécution des plans de lotissement ou de la


restructuration

Les bureaux de géomètres experts agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme
territorialement compétents sont habilités à exécuter les missions d’implantation des
plans de lotissement ou de restructuration.

31
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Les travaux d’implantation sont exécutés sur la base du projet de plan de lotissement
ou de restructuration régulièrement approuvé.

A l’issue des travaux d’implantation du plan de lotissement ou de restructuration, les


services techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents procèdent aux
réceptions provisoire et définitive desdits travaux.

A l’issue de la réception provisoire des travaux, un procès-verbal est dressé par les
services techniques chargés de l’urbanisme.

En cas de constatation d’un défaut de conformité entre les travaux effectués et les
documents approuvés, le procès-verbal est transmis au maître de l’ouvrage qui doit
procéder ou faire procéder dans le délai imparti par ledit procès-verbal, à la mise en
conformité des travaux avec les documents approuvés.

A l’expiration dudit délai, le service technique chargé de l’urbanisme territorialement


compétent, saisit le ministre en charge de l’urbanisme et de la construction qui fait
procéder d’office, aux frais du maître de l’ouvrage, à ladite mise en conformité.

Passé un délai de deux (02) ans à compter de sa date d’approbation, le plan


d’exécution devient caduc si les travaux ne sont pas entamés.

Le plan implanté est adopté par arrêté conjoint du ministre en charge de l’urbanisme et
de la construction et de celui en charge de l’administration du territoire.

Ledit arrêté le déclare d’utilité publique et prescrit qu’il vaut plan d’alignement.

2.2.4 L’exécution des travaux de voirie et de


réseaux divers (VRD)

Les travaux de viabilisation de la zone à lotir ou à restructurer sont réalisés suivant les
normes en vigueur en matière de voirie et de réseaux divers.

La réception définitive desdits travaux est effectuée par les services concessionnaires
compétents.

32
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
III LA RENOVATION URBAINE

3.1 La publicité de l’autorisation de rénovation urbaine

L’arrêté d’autorisation de rénovation urbaine fait l’objet d’une publicité conformément


aux textes en vigueur.

A compter de la date de publication de l’arrêté portant autorisant d’effectuer


l’opération de rénovation urbaine, aucune construction nouvelle, aucune adjonction,
extension, surélévation ou transaction ne peut être entreprise sur les immeubles
compris dans le périmètre à rénover.

3.2 Les étapes de la rénovation urbaine

L’opération de rénovation urbaine comporte les étapes ci-après :

- l’établissement du plan de rénovation urbaine


- la publicité, les modifications et l’approbation du plan de rénovation
urbaine
- l’exécution du plan de rénovation urbaine
- l’aménagement des espaces affectés à la voirie et aux équipements
collectifs

3.2.1 L’établissement du plan de rénovation urbaine

La mission de levé d’état des lieux est conduite par un cabinet de géomètres experts
agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire et les services
techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents.

La mission de l’étude de plan de rénovation comporte les phases d’élaboration et


d’adoption du projet et du plan définitif de la rénovation urbaine.

Seuls les bureaux d’études d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux
ayant l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont
habilités à effectuer les missions d’études de plan de rénovation urbaine.

Le projet de plan de rénovation urbaine est soumis par le maître d’œuvre pour
contrôle, au service chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

33
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
3.2.2 La publicité, les modifications et l’approbation du
plan de rénovation urbaine

Des copies du projet de plan de rénovation urbaine, corrigé et obligatoirement


cacheté par les services techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétent,
sont transmises par le maître d’œuvre du projet de rénovation urbaine, au président de
la Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Un avis d’enquête publique sur le projet de plan est publié et affiché conformément
aux textes en vigueur.

Dans le mois suivant la date de publication de l’avis d’enquête, tout intéressé peut, soit
consigner ses observations sur registre d’enquête ouvert à cet effet au siège de la
collectivité territoriale concernée, dans les bureaux du promoteur immobilier concerné
et dans ceux du service chargé de l’urbanisme territorialement compétent, soit les
adresser par écrit au maître d’ouvrage.

Les propositions de modification recueillies sur le registre d’enquête, ainsi que celles
parvenues par écrit au maître d’ouvrage doivent être respectivement transmises pour
avis, à la Commission communale de l’urbanisme et de la construction et au service
technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

Les propositions de modification ne peuvent être définitivement retenues que sur avis
favorable de la Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Le projet de plan de rénovation urbaine, approuvé par arrêté du maire, doit être mis à
la disposition du public, dans les locaux de la collectivité territoriale initiatrice de
l’opération de rénovation urbaine.

3.2.3 L’exécution du plan de rénovation urbaine

Seul l’initiateur de l’opération de rénovation urbaine ou le promoteur immobilier


définitivement désigné pour son exécution est habilité à procéder aux
acquisitions d’immeubles compris dans le périmètre à rénover.

A compter de la date d’approbation du projet de plan de rénovation urbaine, la


collectivité territoriale concernée ou l’Etat fait dresser la liste exhaustive des
occupants du périmètre à rénover, celle des bâtiments dans ledit périmètre qui
doivent être démolis et éventuellement celle de ceux qu’il convient de restaurer.

Les différentes listes doivent être publiées et affichées conformément aux textes en
vigueur.

34
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Les détenteurs de titres dont les immeubles figurent sur la liste de ceux à démolir
reçoivent, en contrepartie des immeubles cédés à la structure chargée de la rénovation,
une indemnité fixée conformément aux dispositifs en vigueur en matière
d’expropriation pour cause d’utilité publique.

Les occupants des immeubles figurant sur la liste de ceux à démolir bénéficient d’une
indemnité.

Un décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de


l’urbanisme et de la construction fixe les modalités de versement de l’indemnité
mentionnée ci-dessus.

Les travaux de démolition ou de restauration à effectuer sur des immeubles classés


monument historiques sont obligatoirement soumis à autorisation préalable du service
chargé du patrimoine culturel territorialement compétent, avant le démarrage effectif
des travaux.

La structure chargée de l’opération de rénovation urbaine est habilitée à empêcher par


tous moyens de droit, la réoccupation des immeubles libérés dans la période qui se
situe entre le début de leur libération et leur démolition effective.

La période ci-dessus indiquée doit être préalablement portée à la connaissance de


l’ensemble des occupants du périmètre à rénover.

Les bureaux de géomètres experts agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont habilités à
exécuter les missions d’implantation du plan de rénovation urbaine.

Les travaux d’implantation du plan de rénovation urbaine sont exécutés sur la base du
projet de plan de rénovation urbaine régulièrement approuvé.

A l’issue des travaux d’implantation, le service chargé de l’urbanisme territorialement


compétent procède aux réceptions provisoire et définitive des travaux.

A l’issue de la réception provisoire des travaux, un procès-verbal est dressé par les
services techniques chargés de l’urbanisme.

En cas de constatation d’un défaut de conformité entre les travaux effectués et les
documents approuvés, le procès-verbal est transmis au maître de l’ouvrage qui doit
procéder ou faire procéder dans le délai imparti par ledit procès-verbal, à la mise en
conformité des travaux avec les documents approuvés.

A l’expiration dudit délai, le service technique chargé de l’urbanisme saisit le ministre


en charge de l’urbanisme et de la construction qui fait procéder d’office, aux frais du
maître de l’ouvrage, à ladite mise en conformité.

35
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Passé un délai de deux (02) ans pour compter de sa date d’approbation, le plan
d’exécution devient caduc, si les travaux ne sont pas entamés.

Le plan de rénovation urbaine implanté est adopté par arrêté conjoint du ministre en
charge de l’urbanisme et de la construction et de celui en charge de l’administration du
territoire.

Ledit arrêté le déclare d’utilité publique et prescrit qu’il vaut plan d’alignement.

3.2.4 L’aménagement des espaces affectés à la voirie et


aux équipements

Les travaux d’aménagement des espaces affectés à la voirie et aux équipements


collectifs sont réalisés conformément aux normes techniques en vigueur et certifiés par
les services concessionnaires compétents.

IV LA RESTAURATION IMMOBILIERE

4.1 La publicité de la restauration immobilière

L’arrêté d’autorisation de la restauration immobilière fait l’objet d’une publicité


conformément aux textes en vigueur.

A compter de la date de publication de l’arrêté portant autorisation d’effectuer


l’opération de restauration immobilière, aucune construction nouvelle, aucune
adjonction, extension, surélévation ou transaction ne peut être entreprise sur les
immeubles compris dans le périmètre à restaurer.

Toute vente d’immeuble y est également proscrite.

4.2 Les étapes de la restauration immobilière

L’opération de restauration immobilière comporte les étapes ci-après :

- l’établissement et l’approbation du plan de restauration

- l’exécution du plan de restauration immobilière

36
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
4.3.1 L’établissement et l’approbation du plan de
restauration immobilière

La mission de levé d’état des lieux est conduite par les cabinets de géomètres experts
agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire et les services
techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents.

La mission de l’étude de plan de restauration immobilière comporte les phases


d’élaboration, d’adoption du projet et du plan définitif de restauration immobilière.

Les bureaux d’études d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont habilités à
effectuer les missions d’études de plan de restauration immobilière.

A compter de la date de publication de l’arrêté portant autorisation de restauration


immobilière, le maître de l’ouvrage fait dresser par un géomètre agréé, l’état des
lieux du périmètre à restaurer.

Sur la base d’enquêtes menées sur ledit périmètre, un rapport est établi, lequel
comporte la liste exhaustive des immeubles à restaurer, avec les références
cadastrales des parcelles qui les abritent.

Cette liste doit être certifiée par un bureau d’études d’architecture agréé.

Le projet de plan d’ensemble de restauration immobilière est établi sur la base


de l’état des lieux et du rapport d’enquête.

Le projet de restauration immobilière est soumis par le maître d’œuvre pour


contrôle au service technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

Des copies du projet de restauration immobilière, corrigé et obligatoirement cacheté


par le service technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent, sont
transmises par le maître d’œuvre du projet au président de la Commission communale
de l’urbanisme et de la construction.

Le projet de plan de restauration immobilière, approuvé par arrêté du maire, doit être
affiché dans les bureaux de la collectivité territoriale concernée, du service chargé de
l’urbanisme territorialement compétent et enfin au siège du promoteur immobilier
ayant la charge d’exécuter l’opération projetée.

37
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
4.3.2 L’exécution du plan de restauration immobilière

Le délai des travaux à réaliser sur chaque immeuble à restaurer, le devis estimatif
desdits travaux, ainsi que leur délai d’exécution doivent être notifiés par le promoteur
à tout détenteur de titre de jouissance ou foncier sur l’immeuble concerné.

Les travaux de restauration immobilière sont soumis à la réglementation sur le permis


de construire.

L’avis favorable du service technique chargé du patrimoine culturel territorialement


compétent doit être requis avant l’exécution de tous travaux de restauration
immobilière, sur des immeubles classés monuments et sites historiques.

Les travaux de restauration immobilières doivent être exécutés sous le contrôle des
services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire, des services techniques
chargés de la construction territorialement compétents ou des bureaux d’études
d’architecture et d’ingénierie agréés.

V LE REMEMBREMENT URBAIN

5.1 La publicité de l’autorisation du remembrement urbain

L’arrêté d’autorisation du remembrement urbain fait l’objet de publicité conformément


aux textes en vigueur.

A compter de la date de publication de l’arrêté portant autorisation de remembrer ,


aucune modification ou transaction ne peut être effectuée sur les immeubles
situés dans le périmètre à remembrer.

5.2 Les étapes du remembrement urbain

L’opération de remembrement urbain comporte les étapes ci-après :

- l’établissement du plan de remembrement urbain ;


- la publicité, les modifications et l’approbation du plan de remembrement
urbain ;
- l’exécution du plan de remembrement urbain;
- l’exécution des travaux de voirie et des réseaux divers.

38
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

5.2.1 L’établissement du plan de remembrement urbain

La mission de levé d’état des lieux est conduite par les cabinets de géomètres experts
agréés, les services techniques municipaux ayant l’expertise nécessaire et les services
techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents.

La mission de l’étude de plan de remembrement urbain comporte les phases


d’élaboration et d’adoption du projet et du plan définitif de remembrement urbain.

Les bureaux d’études d’urbanisme agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme sont habilités à
effectuer les missions d’études de plan de remembrement urbain.

Le projet de plan de remembrement urbain est soumis par le maître d’œuvre pour
contrôle, au service technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

5.2.2 La publicité, les modifications et l’approbation du


plan de remembrement urbain

Des copies du projet de remembrement urbain corrigé et obligatoirement cacheté par


les services techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétent sont
transmises par le maître d’œuvre du projet de remembrement urbain, au président de la
Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Un avis d’enquête publique sur le projet de plan est publié et affiché conformément
aux textes en vigueur.

Dans le mois suivant la date de publication de l’avis d’enquête, tout intéressé peut, soit
consigner ses observations sur registre d’enquête ouvert à cet effet au siège de la
collectivité territoriale concernée, dans les bureaux du promoteur concerné et dans
ceux du service chargé de l’urbanisme territorialement compétent, soit les adresser par
écrit au maître d’ouvrage.

Les propositions de modification recueillies sur le registre d’enquête, ainsi que celles
parvenues par écrit au maître d’ouvrage doivent être respectivement transmises pour
avis, à la Commission communale de l’urbanisme et de la construction et au service
technique chargé de l’urbanisme territorialement compétent.

Les propositions de modification ne peuvent être définitivement retenues que sur avis
favorable de la Commission communale de l’urbanisme et de la construction.

Le projet de plan de remembrement urbain, approuvé par arrêté du maire, doit être mis
à la disposition du public dans les locaux de la collectivité territoriale initiatrice de
l’opération de remembrement urbain.

39
Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

5.2.3 L’exécution du plan de remembrement urbain

Les bureaux de géomètres experts agréés, les services techniques municipaux ayant
l’expertise nécessaire et les services techniques chargés de l’urbanisme
territorialement compétents sont habilités à exécuter les missions d’implantation des
plans de remembrement urbain.
.
Les travaux d’implantation sont exécutés sur la base du projet de plan de
remembrement urbain régulièrement approuvé.

A l’issue des travaux d’implantation du plan de lotissement ou de restructuration, les


services techniques chargés de l’urbanisme territorialement compétents procèdent aux
réceptions provisoire et définitive desdits travaux.

A l’issue de la réception provisoire des travaux, un procès-verbal est dressé par les
services techniques chargés de l’urbanisme.

En cas de constatation d’un défaut de conformité entre les travaux effectués et les
documents approuvés, le procès-verbal est transmis au maître de l’ouvrage qui doit
procéder ou faire procéder dans le délai imparti par ledit procès-verbal, à la mise en
conformité des travaux avec les documents approuvés.

A l’expiration dudit délai, le service technique chargé de l’urbanisme territorialement


compétent, saisit le ministre en charge de l’urbanisme et de la construction qui fait
procéder d’office, aux frais du maître de l’ouvrage, à ladite mise en conformité.

Passé un délai de deux (02) ans à compter de sa date d’approbation, le plan


d’exécution devient caduc, si les travaux ne sont pas entamés.

Le plan implanté est adopté par arrêté conjoint du ministre en charge de l’urbanisme et
de la construction et de celui en charge de l’administration du territoire.

Ledit arrêté le déclare d’utilité publique et prescrit qu’il vaut plan d’alignement.

5.2.4 L’exécution des travaux de voirie et de réseaux


divers (VRD)

Les travaux de voirie et des réseaux divers sont réalisés conformément aux normes
techniques en vigueur et certifiés par les services concessionnaires compétents.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

CAPITRE VI : LE CONTROLE, LES INFRACTIONS ET


SANCTIONS RELATIVES AUX OPERATIONS
D’URBANISME ET DE LA CONSTRUCTION

I LE CONTROLE DES OPERATIONS D’URBANISME ET


DE LA CONSTRUCTION

Le contrôle des actes de construire se fait à l’aide des documents ci-après :

- le certificat d’urbanisme ;
- le permis de construire ;
- le certificat de conformité ;
- le permis de démolir.

I.1 Le certificat d’urbanisme

Il est institué dans les zones urbaines aménagées un document administratif dénommé
certificat d’urbanisme.

Le certificat d’urbanisme indique, compte tenu des règles d’urbanisme, des


prescriptions du Schéma directeur et d’urbanisme et/ou celles du Plan d’occupation
des sols, des règles spécifiques d’une zone et en fonction du motif de la demande si le
terrain peut :

- être affecté à la construction ;

- être utilisé pour la réalisation d’une opération d’urbanisme déterminée.

Le certificat d’urbanisme est instruit par les services techniques chargés de


l’urbanisme territorialement compétents et délivré par le maire.

La procédure d’obtention du certificat d’urbanisme est déterminée par décret pris en


Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de l’urbanisme et de la
construction.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

I.2 Le permis de construire

Quiconque désire entreprendre une construction dans une zone urbaine aménagée doit
au préalable obtenir un permis de construire.

Le permis de construire est également exigé :

- pour toute construction en zone non aménagée d’établissements destinés à


recevoir du public et de maisons d’habitation dont la surface de plancher hors
d’œuvre dépasse cent cinquante (150) mètres carrés ;
- pour les travaux exécutés sur les constructions existantes, lorsqu’ils ont pour
effet d’en changer la destination, de modifier leur aspect extérieur ou leur
volume, leur structure ou de créer des niveaux supplémentaires.

L’obligation d’obtenir le permis de construire s’impose à l’Etat et à ses


démembrements, aux collectivités territoriales, aux concessionnaires de services
publics et aux personnes privées.

Sont exemptés du permis de construire :

- les travaux de ravalement ;

- l’installation des dispositifs publicitaires régis par le code de la publicité ;

- les constructions des travaux couverts par le secret de la défense nationale ;

- les murs de clôtures dont la hauteur n’excèdent pas deux (02) mètres, sauf
dispositions contraires applicables à la zone.

Les constructions et travaux exemptés du permis de construire doivent faire l’objet


d’une déclaration préalable par le maître de l’ouvrage auprès de la mairie, sauf
pour les ouvrages couverts par le secret de la défense nationale.

L’exemption ne dispose pas le maître de l’ouvrage du respect des règles nationales


d’urbanisme, de construction, de sécurité et d’hygiène.

Il est institué trois catégories de permis de construire :

- le permis de construire de catégorie A, pour les maisons à usage d’habitation


en rez-de-chaussée (RDC) dont la surface totale de plancher hors œuvre ne
dépasse pas cent cinquante (150) mètres carrés ;

- le permis de construire de catégorie B, pour les maisons d’habitation dont la


surface totale de plancher hors œuvre dépasse cent cinquante (150) mètres
carrés et les maisons à usages autres que d’habitation en rez-de-chaussée
(RDC); dont la surface totale de plancher hors œuvre ne dépasse pas cent
cinquante (150) mètres carrés ;
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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

- le permis de construire de catégorie C, pour les bâtiments à plus d’un niveau,


les maisons à usages autres que d’habitation en rez-de-chaussée (RDC); dont la
surface totale de plancher hors œuvre dépasse cent cinquante (150) mètres
carrés et les établissements recevant du public.

Seuls les bureaux d’études d’architecture et les architectes agréés sont habilités à
établir le projet architectural faisant l’objet de la demande de permis de construire.

Il peut être fait recours à d’autres spécialistes participant à la conception dans les
cas suivants :

- ouvrages en rez-de-chaussée (RDC)) de faible importance et les maisons à


usage d’habitation dont la surface maximale de plancher hors œuvre ne
dépasse pas cent cinquante (150) mètres carrés ;

- travaux concernant seulement l’aménagement et l’équipement des espaces


intérieurs sans défiguration du volume extérieur.

Le permis de construire est délivré par le maire de la commune, après instruction des
dossiers de demande par les services chargés des domaines, de la sécurité incendies, de
la prévention des risques, de l’urbanisme et de l’architecture territorialement
compétents.

Dans les cas ci-après, le permis de construire est délivré par le ministre en charge de
l’urbanisme et de la construction :

- constructions ou ouvrages réalisés pour le compte de l’Etat, de la région, des


organisations internationales et des Etats étrangers ;

- constructions ou ouvrages à l’intérieur des périmètres d’opérations d’intérêt


national.

Une copie du dossier du permis de construire est transmise au maire concerné, dans
un délai de quinze (15) jours suivant le dépôt.

Le permis de construire doit être délivré dans un délai de trois (03) mois à compter de
la date de dépôt de la demande.

Il est valable pour une durée de cinq (05) ans, renouvelables une fois à la demande du
titulaire.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

Le permis de construire est périmé :

- si les travaux ne débutent pas dans un délai d’un (01) an à compter de la date
de délivrance ; il est de six (06) mois dans l’hypothèse d’une seconde demande
de permis de construire pour le même objet ;

- si les travaux sont interrompus pendant au moins deux années consécutives


sans motif valable.

La procédure d’obtention pour chaque catégorie de permis de construire est


déterminée par décret pris en Conseil de ministres, sur proposition du ministre en
charge de l’urbanisme et de la construction.

Le démarrage des travaux de construction est impérativement signalé par un panneau


de chantier.

Le panneau de chantier mentionne obligatoirement en caractères lisibles les références


du permis de construire, la nature et la durée des travaux, la source de financement,
les acteurs intervenants : maître de l’ouvrage, maître d’œuvre, contrôle, entreprise(s).

Les structures de contrôle prévue par la présente loi est chargée de la surveillance des
opérations de construction sur l’étendue du de son ressort territorial.

I.3 Le certificat de conformité

Nul ne peut occuper ou exploiter une construction, s’il n’a pas obtenu un certificat de
conformité après l’achèvement de travaux.

Le maître de l’ouvrage est tenu d’effectuer une déclaration d’achèvement des travaux
et de demander le certificat de conformité auprès de l’autorité ayant délivré le permis
de construire.

Sont exemptés du certificat de conformité, les titulaires du permis de construire de


catégorie A.

Pour les établissements soumis à autorisation d’ouverture, le certificat de conformité


ne peut en aucun cas remplacer ladite autorisation.

Le maire est chargé de la délivrance du certificat de conformité, après instruction du


dossier par les services techniques compétents.

Lorsque le certificat de conformité n’est pas délivré dans un délai de trente (30) jours
et sans objection notifiée, le maître d’ouvrage peut occuper ou exploiter les locaux si
une autorisation d’ouverture n’est pas exigée.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
La procédure d’obtention du certificat de conformité est déterminée par décret pris en
Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de l’urbanisme et de la
construction.

I.4 Le permis de démolir

Au sens du présent code, est assimilée à une démolition, l’exécution de tout travail qui
aurait pour effet de rendre l’utilisation des locaux impossibles ou dangereuse.

Quiconque doit démolir tout ou partie d’un édifice, doit au préalable obtenir un permis
de démolir dans les cas suivants :

- pour les immeubles inscrits sur l’inventaire du patrimoine culturel ;


- pour les ouvrages situés dans des zones de protection du patrimoine
architectural ;
- pour les ouvrages situés dans les zones à restaurer délimitées par le Schéma
directeur d’aménagement et d’urbanisme et/ou le Plan d’occupation des sols ;
- pour les immeubles dont la démolition peut causer des nuisances au voisinage.

Le permis de démolir est accompagné d’une note d’instruction sur les dispositions
pratiques à observer compte tenu du caractère de l’ouvrage, de sa situation et de
l’impact des travaux de démolition sur l’environnement.

Sont exemptées du permis de démolir :

- les démolitions exécutées en application d’une décision de justice devenue


définitive ;
- les démolitions de bâtiments frappés de servitude de recul en exécution de plans
d’urbanisme opérationnel ;
- les démolitions effectuées sur des clôtures de moins de deux (02) mètres de
hauteur dont l’intérêt architectural n’est pas connu ;
- démolitions effectuées sur des bâtiments menaçant, ruine ou insalubres détectés
par la Commission nationale de sécurité.

Le permis de démolir est délivré par le maire, après instruction de la demande par les
services techniques compétents.

La procédure d’obtention du permis de démolir est déterminée par décret pris en


Conseil des ministres, sur proposition du ministre en charge de l’urbanisme et de la
construction.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

II LES INFRACTIONS ET SANCTIONS RELATIVES


AUX OPERATIONS D’URBANISME

Est puni d’une amende de un million (1 00 0000) de francs CFA à dix millions
(10 00 0000) de francs CFA, quiconque aura réalisé l’une des opérations d’urbanisme,
sans l’autorisation préalable prévue aux dispositions communes des opérations
d’urbanisme du code de l’urbanisme.

Sont considérés comme co-auteurs de l’infraction prévue ci-dessus, le maître


d’ouvrage, l’entrepreneur qui a exécuté les travaux, l’urbaniste, le géomètre, le
topographe ou tout autre maître d’œuvre qui aura concouru à la réalisation de
l’opération d’urbanisme considérée.

Outre la sanction prévue ci-dessus, il doit être ordonné dans un délai prescrit par le
tribunal compétent, l’interruption des travaux et la remise en l’état primitif des lieux.

La réalisation des opérations d’urbanisme au mépris des prescriptions énoncées dans


l’arrêté d’autorisation et de celles figurant au cahier des charges applicables au
périmètre de l’opération, entraîne l’application de la sanction prévue en amont à
l’auteur de l’infraction.
L’obligation lui est par ailleurs faite de procéder ou de faire procéder dans un délai de
trois (03) mois, aux travaux nécessaires en vue de rendre l’opération projetée
conforme aux documents d’urbanisme.

Les frais résultant de la mise en conformité mentionnée précédemment incombent à


l’auteur de l’infraction considérée.

Quiconque fait obstacles à l’exercice du droit reconnu aux structures et personnes


habilitées par le code de l’urbanisme et de la construction, pour procéder aux visites
des lieux et aux vérifications qu’elles jugent utiles est puni d’une amende de cent
cinquante (150 000) à six (600 000) milles francs CFA et d’un emprisonnement de six
(06) mois à deux (02) ans ou de l’une de ces deux peines seulement.

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Cours de règlementation d’urbanisme et de la construction au Burkina Faso
.

III LES INFRACTIONS ET SANCTIONS RELATIVES AUX


OPERATIONS DE CONSTRUCTION

Quiconque fait entreprendre, implanter, modifier ou fait modifier des constructions ou


installations sans permis de construire ou en violation des dispositifs législatives ou
règlementaires en vigueur, est puni d’une amende de deux cent mille (200 000) francs
CFA à deux millions (2 000 000) francs CFA.

Les constructeurs ou toute autre personne ayant concouru à l’exécution desdits


constructions ou installations sont punis des mêmes peines.

Lorsque les infractions sont constatées dans une zone non encore aménagée, ou
lorsqu’il s’agit d’un établissement recevant du public, les peines sont une amende de
cinq cent mille (500 000) à un millions cinq cent mille (1 500 000) francs CFA et d’un
emprisonnement de six à deux ans ou de l’une de ces deux peines seulement.

L’autorité administrative compétente pour la délivrance du permis de construire peut


ordonner la démolition des constructions édifiées en violation des dispositions
applicables et la remise en état des lieux aux frais du contrevenant.

Tout intervenant dans l’acte de construire, coupable de faute dans l’établissement


d’une attestation de conformité est puni d’une amende de cinq cent mille (500 000) à
un millions cinq cent mille (1 500 000) francs CFA et d’un emprisonnement de un à
trois ans ou de l’une de ces deux peines seulement.

L’administration peut procéder d’office, après sommation, à la démolition et à la


remise en état des lieux, aux frais de l’intéressé dans les cas suivants :

- lorsque la construction ou l’ouvrage est édifiée sur un terrain occupé sans droit
ni titre, sur un terrain de l’Etat, d’une collectivité publique, d’une personne
privée ;
- lorsqu’il s’agit d’une construction réalisée en matériaux précaire dans les cas
des établissements recevant du public.

Dans le cas prévu précédemment, la responsabilité de l’administration est engagée du


fait de la démolition et de la remise en état des lieux, si une décision judiciaire
définitive constate l’inexistence du délit ou l’illégalité de la décision administrative
ayant ordonné la démolition.

Lorsque les infractions sont constatées dans une zone de préservation du patrimoine ou
lorsqu’il s’agit d’immeuble classé, les peines sont une amende de un million (1 000
000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA et d’un emprisonnement de un à cinq
ans ou de l’une de ces deux peines seulement.

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.

L’autorité administrative compétente pour la délivrance du permis de démolir peut


ordonner la réhabilitation des constructions démolies en violation des dispositions
applicables et la remise en état des lieux aux frais du contrevenant.

IV LES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Les communes urbaines non encore dotées de Schéma directeur d’aménagement et


d’urbanisme, dispose d’un délai de cinq ans pour le faire, à compter de la date de
promulgation du présent code de l’urbanisme et de la construction.

Les communes urbaines déjà dotées de Schéma directeur d’aménagement et


d’urbanisme à la date de promulgation du présent code et qui n’ont pas encore élaboré
leur Plan d’occupation des sols, disposent d’un délai de cinq ans pour le faire.

La présente loi abroge toutes les dispositions antérieures contraires règlementant les
secteurs de l’urbanisme et de la construction, notamment celles de la loi
n° 014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation agraire et foncière au Burkina
Faso.

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