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Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Département de Génie de l’Eau


Rapport de soutenance

En vue de l’obtention du diplôme


de Licence professionnelle en :
Hydraulique

Thème :

Etude du réseau d’Alimentation en eau potable du village Ain


EL Djanna W.Jijel

Réalisé par :
Mr FENICHI MOHAMMED NADJI

Encadré par :
- Melle AICHOUNE merzaka Ingénieur d’Etat en hydraulique

Corrigé par :

Année Universitaire : 2021/2022


Remerciements
Dédicaces

.
‫ملخص‬

MODIFIER C QUE EN ROUGE

Résumé 

Le village Ain El Djanna situe dans la commune de ……..(w. Jijel) actuellement un


problème alarmant en matière d’alimentation en eau potable. L’alimentation en eau
actuelle de ce village, se limite uniquement à l’utilisation des puits, qui ne couvrent pas
les besoins en eau actuels et futures des citoyens.L’objectif de notre étude est de
dimensionner le réseau de distribution d’eau potable à afin d’assurer l’alimentation en
eau potable à l’horizon 2041. Nous avons pris en considération l’aspect technique pour
assurer une pression convenable et un débit suffisant aux abonnes.

Abstract :
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Table des matiéres
Introduction générale

Introduction générale
L’eau est depuis la création de l’univers la matière essentielle de la vie sur terre, elle a
toujours était la priorité de l’être humain dans sa vie. Au cours de son histoire, l’homme a
utilisé cette eau comme source de vie, de développement, et de confort.

À l’instar de certains pays de la région, l’Algérie est touchée par le problème de pénurie
d’eau, cet élément indispensable au bien être de la population de plus en plus rare. Les
ressources hydriques de l’Algérie sont limitées, et dépendent essentiellement de l’apport du
ciel. Cette situation s’explique d’une part par une pluviométrie précaire, irrégulière et mal
répartie, et d’autre part par la croissance démographique .

L’objectif de notre étude est d’assurer la consommation en l’eau pour le village Ain El
Djanna Wilaya de Jijel, en quantité et qualité suffisante par le dimensionnement de réseau de
distribution d’alimentation en eau potable en se basant sur un calcul hydraulique tout en
respectant les conditions techniques concernant l’écoulement en charge dans les conduites
pour les deux variables :  la vitesse et la pression afin de protéger le réseau contre la corrosion
des conduites et d’assurer la demande en eau en chaque abonné.

Ce travail est organisé en cinq chapitres. On a présenté la direction des ressources en eau
de la Wilaya de Jijel ou j’ai fait mon stage ensuite une aperçue sur l’agglomération qu’elle va
bénéficier de ce projet ; en terme de localisation géographique et climatique en premier
chapitre ,après on a estimé les besoins en eau potable pour arriver à la fin à déterminer le
débit maximal horaire dans le deuxième chapitre, qu’il va être utilisé pour le
dimensionnement de réseau de distribution .

Dans le troisième chapitre on a dimensionné l’ouvrage de stockage de l’eau (le réservoir )


en terme de capacité (volume) et sa géométrie ( la forme et le diamètre ) et localisation
(hauteur)

Une étude du réseau de distribution est achevée en quatrième chapitre accompagnée à une
simulation faite par le logiciel EPANET, pour visualiser le comportement de l’écoulement en
charge dans les conduites traduisant la variation des vitesses et la pression et le débit an
chaque point permettent la suivie et la gestion en fonction de temps de réseau.

En fin le dernier chapitre est consacré à monter que la pose des conduites dans leurs
emplacements sur le terrain est une étape très importante suivie par des règlementations
précises afin d’atteindre l’objectif dont le quel notre réseau est implanté ;ainsi on a montré

1
comment la protection des conduites est assurée pour donner une longue durée de vie à notre
réseau, tout en indiquant les accessoires nécessaires dans l’organigramme de réseau.

P : Population à l’horizon d’étude (habitant) ;

P0: Population actuelle (habitant) ;

n : Nombre d’années séparant les horizons considérée ;

τ : Taux moyen annuel d’accroissement de la population en (%).

Qmoy.j : consommation moyenne journalière (m3 /j).

N : nombre d'habitants à l'horizon donné.

D : dotation journalière [l/j/hab].

𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚 : débit moyen journalier majoré (𝑚3 /𝑗)


𝑄𝑚𝑜𝑦. : débit moyen journalier (𝑚3 /𝑗)

k : coefficient de fuites.

Qmax, j : Débit de consommation maximum journalier ;

Qmoy.j : Débit de consommation moyen journalier ;

 max ;coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et de


régime du travail

 max :coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population.

Qmoy, j : débit moyen journalier en m3 /j ;

Kmax, j : coefficient d’irrégularité maximale journalière,

2
∆𝑯T : La perte de charges totale

ADE : l’Algérienne des Eaux

AEP : Alimentation en eau potable

D : dotation journalière,

DRE : Direction des Ressources en Eau

K max j : Le coefficient d`irrégularité maximale journalière

K min j : Le coefficient d`irrégularité minimale journalière

Kmax,h : Coefficient d’irrégularité maximale horaire

Kmin,h : Coefficient d’irrégularité maximale horaire

n : Nombre d’années séparant l’année de référence à l’horizon considéré

N : Nombre d’habitant

P : Population à l’horizon d’étude (habitant) ;

P0 : Population à l’année de référence

PEHD : Polyéthylène haute densité

Pn : Population pour l’horizon considéré

Q max h : Débit maximum horaire

Qmax j : débit maximale journalière, : débit maximale journalière

Qmoyj : consommation moyenne journalière, : débit moyen journalier

Qni : débit au nœud considéré

Qr : Débit en route

Qsp :Débit spécifique
3
S : section de réservoir

t : Taux d’accroissement annuel de la population

V0 : La vitesse d’écoulement

Vinc : Volume d’incendie

Vr : Volume résiduel du réservoir, : volume totale de réservoir projeté

Vt : Volume total du réservoir

α : Célérité de propagation d’onde

α max : coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération

α min : coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération

β : Coefficient qui tient compte du régime d’écoulement

β max : coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population

β min : coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population

4
Chapitre I :
Présentation de l’organisme d’accueil et
l’agglomération.

CHAPITRE I : Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Partie A – Présentation de l’entreprise


Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Introduction

La direction des ressources en eau est une organisation étatique qui permet à préserver et protéger
l’utilisation rationnelle des ressources en eau, elle applique la règlementation régissante les
ressources en eau.

I. 1Mission de la direction des ressources en eau

 La sauvegarde, et la préservation, et la protection et l’utilisation rationnelle des


ressources en eau
 Recueillir ; analyser les données relatives aux activités de recherche d’exploitation, de
production, de stockage et de distribution de l’eau pour les usages domestiques,
agricoles ou industriels.
 Application de la réglementation régissante les ressources en eau.

3
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

I. 2Organigramme de DRE

Directeur des Ressource En Eau de la wilaya de Jijel

Administration Finance Technique

Service De La mobilisation De La RessourceService


En EauAssainissement Service AEPService HydrauliqueService
AgricoleAdministration Et D

Figure I.1 : Organigramme de la direction des ressources en eau

I. 3Les services de la direction

I.3.1.Service administration et des moyens

Ce service est chargé de :


 Participer à l’élaboration des budgets d’équipements et de fonctionnement ainsi que
leurs exécutions.
 De gérer et de veiller à la préservation du patrimoine.

4
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

I.3.2.Service de l’hydraulique agricole

Ce service est chargé de :


 De participer à l’élaboration des programmes de développement de la petite et
moyenne hydraulique, et d’assurer le suivi ;
 De veiller à l’application de la réglementation ainsi que les normes ; d’exploitation
des infrastructures d’irrigation et de drainage

I.3.3.Service de l’assainissement

Ce service est chargé de :


 De participer aux études et à la programmation des projets d’assainissement et de
protection contre les inondations.
 D’assurer la maitrise d’ouvrage et le suivi de la réalisation des projets
d’assainissement et de protection contre les inondations et de veiller au respect des
règles de constructions de ces ouvrages.
 De participer au choix des procédés et des techniques d’assainissement et
d’épuration.
 De veiller au bon fonctionnement de service public lié à l’assainissement et au
respect des normes de gestion et d’exploitation des infrastructures y afférentes.

I.3.4.Service de mobilisation des ressources en eau

Ce service est chargé de :


 D’élaborer un programme d’action pour la mobilisation de la ressource
superficielle et D’assurer la maitrise d’ouvrage, le suivi de la réalisation des
différents projets.
 De veiller au respect des normes de réalisation des ouvrages.
 De veiller à la bonne exploitation, gestion ainsi que l’entretien de différents
ouvrages de mobilisation de la ressource.
 De constituer une banque de données sur la connaissance, la mobilisation,
l’utilisation et la conservation de l’eau au niveau la Wilaya.

5
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

I.3.5.Service de la mobilisation en eau potable

Ce service est chargé de :


 De participer aux études ainsi qu’à la programmation des projets d’alimentation en
eau potable.
 D’assurer la maitrise de l’ouvrage, le suivi de la réalisation du projet d’alimentation
en eau potable ainsi que de veiller au respect des normes de réalisation du projet.
 De veiller à la bonne gestion et au bon fonctionnement du service public
d’alimentation en eau potable

Conclusion

L’eau est une ressource indissociable pour l’humanité et leur développement. Il est presque
aujourd’hui les soucis de tous les secteurs d’environnement. Comme toutes les autres
administrations en vue de ses efforts s’aménagent à l’inspection, la protection et ainsi que le
développement des services de l’eau potable et même de l’assainissement.

Il faut commencer à admettre que l’accès à l’eau est plus qu’un objectif. Sans eaux potable
et sans assainissement les ambitions des peuples en termes de développement et de santé ne
peuvent pas avancer.

6
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Introduction

La demande en eau est en augmentation continue ,cela revient au développement considérable


dans le nombre de consommateurs dans les villes;et par conséquent les dirigeant travaillent pour
assurer cette matière en quantité et qualité satisfaisante , c’est le cas pour le village de Ouled
Rabeh d’où on va faire une étude de dimensionnement de réseau de distribution d’eau potable
commençant par présentation d’agglomération étudiée .

I. 4Situation de la zone d’étude

I.4.1.Situation géographique

La wilaya de Jijel Située à 300 km de l’Est de la capital Alger, la wilaya de Jijel est limitée au
nord par la mer Méditerranée à l'ouest par la wilaya de Béjaïa, à l'Est par la wilaya de Skikda, au
sud-ouest la wilaya de Sétif, au sud par la wilaya de Mila et enfin au sud-est par la wilaya de
Constantine.

Figure I.1 : Localisation de la région de projet

7
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

La commune d’Ouled Rabeh est située à environ 60 km, au sud-est de la ville de Jijel (Chef lieu
de Wilaya).

Administrativement, la commune d’Ouled Rabeh est limitée:

1. Au Nord: Par La Commune d’Ouled Yahia Khadrouche.


2. A l’Est: Par La commune de Sidi Maarouf
3. A l’Ouest: Par La commune de Boussif Ouled Askeur.
4. Au Sud: Par Les communes de Chigara et Beinen (Wilaya de Mila).

La wilaya de Jijel est organisée administrativement en 11 dairats regroupant 28 communes


comme indiquée au tableau ci-dessous : 

Figure I.2 : Organisation administrative de la wilaya de Jijel

8
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Figure I.3 : Localisation de la région d’étude


I.4.2.Situation climatique

I. 4. 2. 1. Le climat

Comme toutes les régions du littoral algérien, la Wilaya de Jijel bénéficie d'un climat tempéré
avec un hiver doux caractéristique des zones méditerranéennes et d'une pluviométrie de l'ordre de
1 200 mm/an. Elle est parmi les régions les plus arrosées d'Algérie. On note aussi qu'au col de
Texenna, qui se situe à 725 m d'altitude, l'enneigement dure plus de 11 jours/an. Les vents
dominants soufflent généralement de la mer vers le continent (NNW - SSE).

I. 4. 2. 2. La temperature

Avec une température moyenne de 26.3 °C, le mois d’Aout est le plus chaud de l'année. Avec une
température moyenne de 11.3 °C, le mois de Février est le plus froid de l'année.

L’étude de la température est primordiale pour le choix judicieux des matériaux et l’organisation
spatiale l’implantation et la forme de l’enveloppe des constructions.

9
35 Température moyenne (°C) Température minimale moyenne (°C)
Température maximale (°C)
30
Température(°C)
20

15
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération
10

5
D’après les données représentées dans la figure I.3:
0
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov dec
 nous relevons que dans la zone D’étude la température moyenne annuelle est de 14.40 °C.
mOISavec 8°C .
 le mois le plus froid est le mois de Février
 le mois le plus chaud est le mois de Aout avec une température Maximale de 30.2 °C.
 La température moyenne au court de l'année varie de 15.0 °C.

I. 4. 2. 3. La pluviométrie

La région de Jijel est considérée comme la région la plus pluvieuse en Algérie, de par importance
des précipitations qu’elle reçoit, la pluviométrie est très importante dans cette région elle atteint
1200 mm/an, la période la plus pluvieuse est concernée par les mois de novembre à février.

Notre région est caractérisée par des fortes pluies automne-hiver et une augmentation rapide des
précipitations de septembre jusqu’à janvier-février puis une décroissance régulière jusqu’au
minimum estival

Les valeurs des précipitations enregistrées au niveau de la station de Jijel au cours de la période
(1991-2021) sont représentées dans le tableau suivant :

Tableau I.1: Pluviométrie moyenne mensuelle interannuelle en (mm) de (1991-2021)

Mois Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec TOT

Precipitation 134 114 98 91 67 21 4 17 66 92 137 141 982


(mm)

(Source :D.R.E de Jijel)

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Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Précipitation (mm)
160

140

120

100

80

60

40

20

0
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec

Précipitation (mm)

Figure I.5: histogramme de la précipitation mensuelle interannuelle dans la zone de projet.

D’après le tableau 1.4, les précipitations annuelles est de 982 mm, où le mois de décembre est le
plus pluvieux (141 mm).

I. 4. 2. 4. Humidité

Le mois avec l'humidité relative la plus élevée est Janvier (78.02 %). Le mois où le taux
d'humidité relative est le plus bas est mois de Juillet (66.44 %).

I. 5.Hydrologie

La commune d’Ouled Rabah bénéficie d’un réseau hydrographique des plus fournis caractérisé
par un grand taux de mobilisation de ressources souterrain telles que la nappe d’Oued El Kebir et
celle d’Oued Boussiaba. En ce qui concerne l’hydraulique de village Ain El djenna représente
une grande réalisation d’un grand barrage qui est celui de Boussiaba qui a été officiellement lancé
par le président de république. Cet ouvrage est d’un volume de 110 millions de mètres cubes. En
plus de fait qu’il alimente depuis 2015 cette région Ouled Rabah est ses localités avoisinante.il
fourni son surplus en eaux au géant des barrages algériens celui de Ben Haroun destiné à
répondre aux besoins de cinq wilayas. [1]

11
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

I.6.La géologie

La wilaya de Jijel de trouve dans la zone dite des massifs métamorphiques kabyle faisant partie
des zones hydrogéologique des montagnes plissées du littoral méditerranéen. Elle appartient au
domaine de la petite Kabylie qui présente trois massif anciens:
Les Babors, les massif de Collo et les massif de l'Edough avec leurs couvertures plissées d’âge
Cénozoïque.

La petite Kabylie se limite au Nord par la mer méditerranée, à l'ouest par la Soummam; la grande
faille qui sépare la petite Kabylie de la Grande Kabylie, à l'Est elle se limite par la dépression de
la plaine de ANNABA, tout à fait au sud, on a une rupture imprécise et se situe entre la ligne de
partage des eaux, le bassin du Hoddna et les oueds du Nord drainés par la méditerranée .
La majeurs partie de la petite Kabylie est forme par des roches cristallophylliennes, avec une
couverture sédimentaire formée de grés et de dépôts plus récents, l'ensemble et traversé par des
filons éruptifs. Dans la géologie de la région de Jijel, qui fait partie de la petite Kabylie, nous
avons un ensemble de terrains sédimentaire d’âge Mésozoïque et Cénozoïque couvrant les
terrains métamorphique, donc la couverture tertiaire repose soit sur le socle Kabyle, soit sur les
terrains crétacé appartenant à des séries de types flyschs.

La couverture tertiaire est constitué de sédiments littoraux, qui se sont déposés dans le bassin de
Jijel nettement individualisés durant le Néogène; c'est le bassin Sahélien de Jijel. La colonne
stratigraphique des terrains géologiques rencontrés dans la région de Jijel s'établit comme la
figure I.6 montre ;

Le massif ancien du littoral de la Berbérie. Son influence sur la tectonique des chaînes littorales
de V Algérie, La région littorale de la Berbérie comprend, comme on le sait, à l'est du méridien
d'Alger, une série de massifs anciens, séparés par des rides crétacées ou éocènes ou par des
dépressions miocènes. Ce sont, de l'est à l'ouest, le massif de l'Edough, le massif de Philippeville-
CoUo, celui de Djidjelli, le massif de la Grande-Kabylie et les îlots qui s'y rat- 116 GÉOLOGIE
ET MliSÉnALOGlE tachent, puis les derniers témoins à l'ouest, le Bouzaréa d'Alger et l'îlot du
cap Ghénoua.

12
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

La bordure méridionale de cette zone est formée par une chaîne à axe liasique qui s'étend depuis
la région de Jemmapcs jusqu'au Ghénoua, et à l'ouest au cap Tenès. Au voisinage de cette ride
montagneuse qui est la plus remarquable du Tell algérien, se trouvent quelques pointemenls
triasiques absolument isolés, notamment à El-Kantour, El-Milia, Djebel-Hadid et dans la chaîne
des Habors.

Celte chaîne, la plus saillante du littoral algérien, qui comprend la crête numidienne, les Babors,
le Djurjura, a été morcelée et démantelée, d'abord par les plissements anté-crétacés, qui ont
produit au nord des principaux massifs les dépôts albiens puis sénoniens, au nord du massif
kabyle et dans la région de Djidjelli, ensuite par les plissements éocènes, qui ont amené l'invasion
marine sur la plus grande partie du massif ancien de la région orientale (dépôt des grès de
Numidie) de Djidjelli à Bône. Cette grande ride correspond à une zone remarquable du
plissement qui s'est produit sous l'influence du massif ancien.

Dans la chaîne du Djurjura, les plis très aigus sont, d'une manière générale, déversés au sud,
englobant toute la série éocène; aux extrémités de la chaîne ils présentent la structure en éventail,
due à l'influence des dépressions éocènes de la bordure. Dans la chaîne des Babors, le
déversement au sud est le plus fréquent, avec recouvrements parfois étendus du lias sur le crétacé.
Il en est de même dans les tronçons intermédiaires de la région de Bougie (Dj. Arbalou, Gouraya,
etc.).

La même disposition se retrouve dans les tronçons liasiques de la chaîne numidienne, notamment
au Djebel Msid-Aïcha, au nord du bassin de constantine. Il paraît probable que le morcellement
de ce massif ancien , dès la période crétacée, et surtout à la fin de l'éocène, a produit une division
en îlots qui n'ont eu individuellement qu'une importance très faible sur les plissements post-
miocènes. Le miocène inférieur (cartennien) se trouve disposé en synclinaux largement étalés au
Nord du massif kabyle, ou au flanc de la Bouzaréa, tandis que ses dépôts ont participé aux
plissements intenses de la deuxième ride atlantique, dont le noyau est formé par les lambeaux de
schistes primaires ou de calcaires liasiques affleurant dans le massif de Blida ou dans le massif de
Miliana, dans lesquels les plis en éventail paraissent complètement indépendants de l'influence
des massifs anciens.

Mais il est probable que cette deuxième ride sensiblement parallèle à la première, s'est dessinée
sous la même action de poussée du sud au nord, dès la fin de la période liasique.

13
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

La même influence se reproduit dans l'ouest de l'Algérie, où les plis du massif des Traras
reproduisent l'allure de ceux du massif de Blida. Discussion. M. Peron donne quelques détails sur
la composition des massifs cristallophyllicns de la Corse, de la Provence (massif des Maures), des
Baléares, etc., et fait ressortir la similitude complète que présentent ces terrains avec ceux de la
Kabylie et autres points du littoral africain.

C'est là un des arguments à faire valoir au sujet de l'ancienne réunion de ces massifs qui ne sont
plus actuellement que des témoins épars et isolés d'un vaste îlot cristallin qui occupait une grande
partie [de la Méditerranée occi- dentale. - 'S

14
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

Figure I.6 : Extrait de la carte géologique de la wilaya de Jijel D'après M. E. FICHEUR, Prof, à l'Ec. prép. à Tens. sup. des sc. d'Alger

15
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

I.7. Risque sismique

L’Algérie a tout le temps été soumis à une activité sismique intense avec comme
résultats des pertes humaines et matérielles importantes dommageables non seulement aux
individualités et collectivités locales, Donc pour pouvoir résister à ce phénomène, on doit
construire des ouvrages de telle sorte à leur fournir un degré de protection tolérable en
répondant aux règles parasismiques algériennes.
L’activité sismique est due principalement à la nature géologique de la région
magrébine et à ses caractéristiques tectoniques à la frontière de la plaque africaine et
eurasienne, en mouvement compressif permanent (tectonique des plaques).
Notre région est classe selon le RPA 99 (version 2003) ; Règles Parasismiques
Algériennes en zone II a, groupes d’usage II B. qui donne une accélération de zone A=0.2 g.

Figure I.7 : Carte de zonage sismique de territoire nationale selon R.P.A 99 modifié
en2003

Conclusion

A travers ce chapitre, nous avons essayé de présenter l’ensemble des caractéristiques


nécessaires relatives à la région d’étude de village Ain El Djanna commune Olued Rabeh
wilaya de Jijel de point de vue climatologique, topographique, géographiques, hydrologique
Chapitre I:Présentation de l’Entreprise d’accueil et l’agglomération

et géologique, qui vont nous servir pour l’élaboration du projet d’alimentation en eau potable
dans les chapitres suivants.

17
Chapitre II : Estimation des besoins en eau
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Introduction

Les besoins en eau potable dépendent de plusieurs facteurs à savoir les modes de vie de
population, les équipements au niveau de l’agglomération, l’évolution de la population... etc.
L’estimation de ces besoins nous exige de donner des normes unitaires de consommation qui
doivent rester valables tant que les critères qui ont contribués à l’établissement de ces normes
restent inchangés pour chaque catégorie de consommateur, donc il est nécessaire de
déterminer la population actuelle et son évolution dans le temps ainsi de recenser toutes les
catégories des équipements existantes dans l’agglomération afin d’évaluer ses besoins en eau.

II.1.Evaluation de la population

Le réseau d'alimentation en eau potable de la région est conçu, tenant compte du nombre
d’habitant et de leur croissance démographique dans le temps. La population enregistrée de
l’année 2021 du village Ain El Djana est donnée par les services d’AEP de la direction des
ressources en eau de la wilaya de Jijel qui est estimée à 1194 habitants.

Pour estimer la population on utilise la formule suivante :

𝐏 = 𝐏𝟎 (𝟏 + 𝛕) n…………………………..(II-1)

Avec 

P : Population à l’horizon d’étude (habitant) ;

P0: Population actuelle (habitant) ;

n : Nombre d’années séparant les horizons considérée ;

τ : Taux moyen annuel d’accroissement de la population en (%).

En prenant un taux d’accroissement de 1 % (Selon les services de l’APC), et un horizon de 30


ans de fonctionnement. Nous aurons l’évolution de la population sur le tableau :

17
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Tableau II.1 : Evaluation de la population.

Année 2021 2022 2032 2042 2052


Evaluation de la population [Hab] 1194 1223 1528 1956 2565

Evaluation de la population pour différents horizan [Hab]

3000

2500

2000

1500

1000

500

0
2021 2022 2032 2042 2052

Figure II.2: Estimation de la population pour différents horizons d'étude.

II.2.Catégories des besoins

La consommation d’eau varie en fonction du type de consommateur. Mais avant tout projet
d’alimentation en eau potable, il est nécessaire de procéder à un recensement de toutes les
catégories de consommateurs rencontrés au niveau d’une agglomération.

Pour l’étude de la commune, il est nécessaire de se pencher sur les différentes catégories de
besoins telles que :
 Besoins domestiques
 Besoins scolaires
 Besoins sanitaires
 Besoins administratifs

18
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

 Besoins socioculturels
 Besoins comerciels

II.2.1. Choix de la norme unitaire de consommation

II.2.1.1. Définition

La dotation ou la norme de consommation est définie comme étant la quantité quotidienne


d’eau que doit utiliser l’être humain dans ces différents besoins à savoir, la consommation
urbaine, l’irrigation domestique, consommation publique et pertes. Elle est généralement
évaluée en litre par habitant et par 24 heures, par mètre carré de surface de végétaux, par
mètre cube, par tonne de productivité, par tête d’animal, par véhicule…etc.

II.2.1.2. Critères de choix de la norme

La norme de consommation dépend essentiellement du :


 Niveau de vie de la population et de ses habitudes.
 Nombre d’habitants.
 Développement urbain et sanitaire de la ville.
 Des ressources existantes.

II.2.2. Evaluation de la consommation moyenne journalière

Le débit moyen journalier au cours de l'année est donné par l'expression suivante :

Qmoy.j= (D*N i)/1000 (m3 /j)…………………………..(II-2)

Avec :
 Qmoy.j : consommation moyenne journalière (m3 /j).
 N : nombre d'habitants à l'horizon donné.
 D : dotation journalière [l/j/hab].

19
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

a- Besoins doméstiques

Les besoins en eau domestique dépendent essentiellement du développement des installations


sanitaires et les habitudes de la population et ils sont évolutifs d’un horizon. D’après le relevé
statistique, on pourra avoir les consommations suivantes :

 Commune rurale :

Considère comme étant une agglomération de moins de 2000 hab. :125l/j/hab. (200 l/j/hab., si
l’élevage est intensif)

 Commune dont la population est supérieure à 2000 hab :


 Ville de moins de 20000 hab. :150 à 200 l/j/ hab.
 Ville de 20000 à 100000 hab. :200 à 300 l/j/hab.
 Ville plus de 100000 hab. :300 à 350 l/j/hab.

Dans notre cas, nous prenons 150/l/j/ha tenant compte que notre agglomération est de type
moyenne (1828 hab à l’horizon) et aussi de l’arrosage intensif des jardins familiale qui
correspond généralement à plusieurs personnes.

Tableau II.2: Les besoins en eau domestiques.

Horizon Population (hab) Dotation (l/j/hab.) Qmoyj (m3/j)

2021 1194 150 179.100

2022 1223 150 183.450

2032 1528 150 229.200

2042 1956 150 293.400

2052 2565 150 384.750

b. Besoins scolaires :

Il sont mentionées sur le tableau suivants :

20
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Tableau II.3: Evaluations des besoins scolaires.

Type d’équipement Nombre Nombre Dotation Cons.Moy.Jour


d’établissement d’élève (L/j/élève) (mᶟ/j)
PREMAIRE 1 500 60 30

CEM 1 300 20 6
LYCEE 1 200 20 4
TOTAL 40

c. Besoins religieux :

Tableau II.4: Evaluations des besoins religieux

Désignation Unité Dotation(l/j/f) Cons.Moy.Jour


(mᶟ/j)
Mosquée 400 fidèles 25 10

TOTAL 10

d. Besoins sanitaires:

Tableau II.5: Besoins sanitaires

Etablissement Nombre Surface (m2) Dotation Cons.Moy.Jour


d’établissements (l/j/lit) (mᶟ/j)

Polyclinique 1 2000 5 10

Centre de soin 1 (6 lits) 200 1.2

Pharmacie 2 200 0.4

TOTAL 11.6

e. Besoins d’appartenance

Tableau II.6:Besoins d’appartenance


21
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Nombre Surface (m2) Dotation Cons.Moy.Jour


Etablissement d’établissements (l/j/u) (mᶟ/j)
Créch 1 1000 15 15
TOTAL 15

f. Besoin commerciaux

Tableau II.7: Détermination des besoins commerciaux.

Désignation Quantité Dotation l/J Cons.Moy.Jour


(mᶟ/j)
Café 1 250 0.25
Restaurant 1 200 0.2
Boucherie 1 200 0.2
Boulangerie 1 500 0.5
Marché (m2) 200 5 1
TOTAL 1.95

g. Besoins administratives

Les besoins des administrations sont indiqués dans le tableau II.8 :

Tableau II.8: Besoins administratives

Désignation Nombre Dotation Cons.Moy.Jour


d’occupant l/J/employé (mᶟ/j)
Siege daïra, APC 200 10 2
Ecole police 20 10 0.2
Sécurité 10 10 0.1
(Agricole, ADE, 20 10 0.2
Sonelgaz...)
POSTE, PTT 30 10 0.3
Gendarmerie 20 10 0.2
TOTAL 3

II.2.3. Récapitulation de la consommation moyenne totale en eau

Après une étude détaillée des différents besoins en eau, nous dressons un tableau récapitulatif
de toutes les différentes catégories de consommations afin qu'on puisse calculer la
consommation moyenne journalière.

Tableau II.9: Récapitulation de la consommation en eau moyenne totale

22
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Type des besoins Consommation moyenne journalière [m3 /j]


Domestiques 384.75
Scolaires 40
Religieux 10
sanitaires 11.6
d’appartenance 15
commerciaux 1.95
administratif 3
TOTAL 466.30

II.3. Majoration de la consommation moyenne journalière

Les pertes sont dues à un manque d’étanchéité au niveau des joints de canalisation favorisants
ainsi des fuites d’eau dans le réseau mais aussi à des conduites défectueuses du réseau
d’alimentation en eau potable toutefois les pertes dans les résidences dues à un usage abusif
ou à une installation intérieure défectueuse ne sont pas comptabilisées dans les pertes mais
plutôt dans la consommation domestique. Les pertes sont difficiles à déterminer de façon
précise.

L’ensemble des fuites sur les adductions et le réseau varient suivant le type de canalisation,
leur viscosité, la nature du terrain, et la qualité de l’entretien.

Compte tenu des quantités d’eau prévues pour les fuites du réseau de distribution, il est à
noter que :

 Dans un réseau de distribution bien entretenu, les pertes atteignent les 25% de la
consommation moyenne journalière (k=1.2)
 Dans un réseau de distribution moyennement entretenu, les pertes sont comprises
entre 25% et 35% de la consommation moyenne journalière (k=1.25 à 1.35)
 Dans un réseau mal entretenu, les pertes peuvent dépasser 50% de la
consommation moyenne journalière (k=1.5)

Pour compenser ces fuites, on effectue une majoration de 20%. Ce qui donne un coefficient de
majoration de k=1.1

Le débit moyen journalier est donné par la formule suivante :

23
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚𝑎𝑗 = 𝐾∗𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗…………………………..(II-3)

Avec :

𝑄𝑚𝑜𝑦.𝑗.𝑚 : débit moyen journalier majoré (𝑚3 /𝑗)


𝑄𝑚𝑜𝑦. : débit moyen journalier (𝑚3 /𝑗)
.k : coefficient de fuites

Tableau II.10: Majoration des besoins en eau

Besoins en eau futurs (2050) (𝒎𝟑 /𝒋) Besoins en eau futurs majorés (2050) (𝒎𝟑 /𝒋)

466.30 512.93

 Le débit moyen journalier majoré à l’horizon 2050 est de 512.93 m3 /j soit 5.94 l/s.

II.3.1. Variation des débits de consommation dans le temps

Les débits de consommation sont soumis à plusieurs variations dans le temps :

 Variations annuelles qui dépendent du niveau de vie des abonnés de


l’agglomération considérée ;
 Variations mensuelles et saisonnières qui dépendent de l’activité de la ville ;
 Variations hebdomadaires qui dépendent du jour de la semaine.
 Variations journalières qui dépendent du graphique de consommation de la
population.

II.3.2. Coefficient d’irrégularité :

II.3.2.1. Coefficient d’irrégularité maximale (Kmax j) :

L’irrégularité de la consommation horaire au cours de la journée et qui dépend du rapport de


Qmax, j sur le Qmoy, j, sa valeur varie entre 1,1 et 1,3. Ce coefficient est donné par le rapport
suivant :

Avec : Qmax, j : Débit de consommation maximum journalier ;

Qmoy.j : Débit de consommation moyen journalier ; On prend 𝑘𝑚𝑎𝑥.𝑗=1.2

NB : pour notre étude on prend (K max.j =1,3) ;

24
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

II.3.2.2. Coefficient d’irrégularité minimale (Kmin j) :

Ce coefficient nous indique de combien de fois la consommation minimale est inférieure à la


consommation moyenne.il varie de 0,7 à 0,9. Ce coefficient est donné par le rapport suivant :

NB : Pour notre cas on prend (Kmin.j = 0.8 );

II.3.2.3. Coefficient d’irrégularité maximale horaire (Kmax, h) :

Ce coefficient représente l’augmentation de la consommation horaire dans la journée. Pour


son calcul, on utilise la formule suivant :

Kmax.h =  max*  max…………………………..(II-4)

Avec :  max ;coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et
de régime du travail, varie de 1,2 à 1,5. Pour notre cas on prend :  max= 1,2

 max :coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population.

Le Tableau II.11donne Sa variation en fonction du nombre d’habitants.

Tableau II.12: Valeurs de 𝛽𝑚𝑎x

Nombre 1 1.5 2.5 4 6 10 20 30 100 300 1000


d’habitants x1000

β𝑚𝑎x 2 1.8 1.6 1.5 1.4 1.2 1.15 1.1 1.03 1


1.3

 Dans notre cas, on a : 2565 habitants à l’horizon 2052.


 Ce nombre est compris entre 1600 et 4000, on procède alors avec une interpolation
pour avoir le β𝑚𝑎x comme suit:

4000 – 2500 ↔ 1.5 – 1.6

2565– 2500 ↔1.6– β𝑚𝑎x

1500 → –0.01

65→1.6– β𝑚𝑎x

25
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

β𝑚𝑎x=1.6+((65 × (-0.01)) /1500

β𝑚𝑎x= 1.599

 Donc on aura :Kmax,h=1.599 × 1.2 = 1,918.

Cette valeur permet de choisir le régime de consommation pour notre agglomération, d’après
les résultats présentés sous forme de Tableau II.13:

Tableau II.14: Valeurs de Kmax.h , αmax, βmax

Année α𝑚𝑎x β𝑚𝑎x 𝑘𝑚𝑎𝑥.h


2052 1.2 1.599 1.918
II.3.2.4. Coefficient d’irrégularité minimale horaire (Kmin, h) :

Ce coefficient permet de déterminer le débit minimum horaire caractérisant une sous


consommation :

Kmin.h = min* min…………………………..(II-5)

 min:Coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et du


régime de travail, varie de 0,4 à 0,6. Pour notre cas on prend :  min = 0.5

 min = coefficient étroitement lié à l’accroissement de la population. Le Tableau II.15donne


Sa variation en fonction du nombre d’habitants

Tableau II.16:Le coefficient de βmin en fonction du nombre d’habitants.


Habitant <1000 1500 2500 4000 6000 10000 20000 30000 100000
 min 0.1 0.1 0.1 0.2 0.25 0.4 0.5 0.6 0.7

 Pour notre cas on a un nombre d’habitants de 2565 hab.


 Donc :  min≈ 0.1

AN : Kmin.h = 0.5*0.1= 0.05

26
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

II.3.3. Détermination des débits journaliers :

II.3.3.1. Consommation maximale journalière (Qmax, j) :

Ce débit relatif au jour de plus grande consommation pendant l’année est utilisé comme
élément de base dans les calculs de dimensionnement du réseau de distribution et d’adduction,
il nous permet de dimensionner le réservoir et la station de pompage. Ce débit est donné par :

Qmax, j  K max.j*Qmoy.j…………………………..(II-6)

Avec : Qmax, j : débit maximum journalier en m3 /j ;

Qmoy, j : débit moyen journalier en m3 /j ;

Kmax, j : coefficient d’irrégularité maximale journalière,

Donc : Qmax.j =1,2* Qmoy.j

AN :Qmax, j= 1,2*512.93 = 615.51 (m3/j)

Q max, j= 615.51m3/j=7.12 l/s

II.3.3.2. Consommation minimale journalière (Qmin j) :

C’est le débit de jour de faible consommation pendant l’année. La consommation minimale


sera conclue par la relation suivant :

Qmin.j  Qmoy.J.Kmin.j…………………………..(II-7)

 On prend Kmin.j =0,8 ; alors : Qmin, j=0,8*512.93=410.34(m3/j)

Qmin, j=4.75 l/s

Tableau II.17: Récapitulatif des débits maximums et minimums journaliers.

Horizon Qmoy.j Kmax.j Qmax.j(m3/j) Kmin.j Qmin.j(m3/j)


(m3/j)
2052 512.93 1.2 615.51 0.8 410.34

27
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

II.3.4. Determination des débits horaires :

Généralement on détermine les débits horaires en fonction du développement, des habitudes


de la population et du régime de consommation probable.

II.3.4.1. Débit moyen horaire :

Le débit moyen horaire est donné par la relation suivante :

Qmax . j
𝐐𝐦𝐨𝐲.𝐡 = …………………………..(II-8)
24 h

Avec :

Qmoy, h : débit moyen horaire m3/h.

Qmax, j : débit maximum journalier m3/j.

615.51
𝐐𝐦𝐨𝐲.𝐡 = =25.65 m3/h
24

II.3.4.2. Détermination du débit maximum horaire :

Ce débit joue un rôle très important dans les différents calculs du réseau de distribution, il est
déterminé par la relation suivante :

Qmax . h
Kmax.h = donc : Qmax.h = Kmax.h * Qmoy.h……………..(II-9)
Qmoy . h

Avec : Qmoy.h : débit moyen horaire en m3/h.

Kmax.h : coefficient d’irrégularité maximale horaire ;

Qmax.h : débit max horaire en m3/h

AN : Qmax.h = 1.918*25.65 = 49.19 m3/h = 13.66 l/s

II.3.4.3. Détermination du débit minimum horaire :

Qmin .h
Kmin.h = donc : Qmin.h = Kmin.h * Qmoy.h…………..(II-10)
Qmoy . h

Avec : Qmoy, h : débit moyen horaire en

28
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Kmin, h : Coefficient d’irrégularité minimale horaire ;


Qmin, h : débit max horaire en
AN :Qmin.h = 0.05*25.65 = 1.28 m3/h.

Tableau II.18: Récapitulatif des débits maximums et minimums horaires.

Horizon Qmoy.h(m3/h) Kmax.h Qmax.h(m3/h) Kmin.h Qmin.h(m3/h)


2052 25.65 1.918 49.19 0.05 1.28

I. 6II.3.4.4. Détermination de la consommation horaire en fonction du


nombre d'habitants

Le débit moyen subit non seulement des variations journalières mais aussi des variations
horaires. Pour calculer le débit correspondant à chaque heure nous utilisons l’annexe qui
montre le pourcentage horaire du débit maximum journalier.et cela en fonction du nombre
d’habitants donc:

( P %∗Qmoy . j) 3
Qh = (m /h)…………………………..(II-11)
100

Avec :Qh= débit horaire nécessaire

P% = pourcentage horaire.

Les résultats sont représentés dans le Tableau II.19 ci-après :

29
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

Tableau II.20: Variation des débits horaires du village Ain El Djanna

Consommation total Courbe de la consommation

Horaire Q maxj=615.51m3/j Cumulée (intégrale)


 
% m3/h % m3/h
0--1 1 6,1551 1 6,1551
1--2 1 6,1551 2 12,3102
2--3 1 6,1551 3 18,4653
3--4 1 6,1551 4 24,6204
4--5 2 12,3102 6 36,9306
5--6 3 18,4653 9 55,3959
6--7 5 30,7755 14 86,1714
7--8 6,5 40,00815 20,5 126,17955
8--9 6,5 40,00815 27 166,1877
9--10 5,5 33,85305 32,5 200,04075
10--11 4,5 33,85305 37 227,7387
11--12 5,5 33,85305 42,5 261,59175
12--13 7 43,0857 49,5 304,67745
13--14 7 43,0857 56,5 347,76315
14--15 5,5 33,85305 62 381,6162
15--16 4,5 27,69795 66,5 409,31415
16--17 5 30,7755 71,5 440,08965
17--18 6,5 40,00815 78 480,0978
18--19 6,5 40,00815 84,5 520,10595
19--20 5 30,7755 89,5 550,88145
20--21 4,5 27,69795 94 578,5794
21--22 3 18,4653 97 597,0447
22-23 2 12,3102 99 609,3549
23--24 1 6,1551 100 615,51

NB : D’après le Tableau II.21 ci- dessus nous avons :

30
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

 Un débit de max horaire : Qmax, h = 43,0857 m3 /h entre 12h et 14h.

 Un débit minimum : Qmin, h = 6.1551 m3 /h entre 23het 4h du matin

II.4. Les graphes de la consommation en eau du village :

II.4.1. Graphique de consommation :

Le graphique de consommation d’écrit le régime de consommation horaire de la journée la


plus chargée

C=f(t)
7 7
7 6.5 6.5 6.5 6.5

6 5.5 5.5 5.5


5 5 5
5 4.5 4.5 4.5

4
3 3
C(%)

3
2 2
2
1 1 1 1 1
1

0
0-- 1-- 2-- 3-- 4-- 5-- 6-- 7-- 8-- 9-- 10- 11- 12- 13- 14- 15- 16- 17- 18- 19- 20- 21- 22- 23-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -11 -12 -13 -14 -15 -16 -17 -18 -19 -20 -21 -22 23 -24
les heures

Figure II.2 : Histogramme de la consommation horaire total.

II.4.2. La courbe de la consommation cumulée :

Cette courbe nous donne le volume total destiné à la consommation le long de la journée la
plus chargée, il sert comme pour le dimensionnement du réservoir.

31
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

La variation de la consomaation cumulée en fonction de temps C=f(t)


120
Figure II.3 : La variation de la consommation cumulée en fonction de temps
100

80
c cummelé (%)

60

40

20

0
0-- 1-- 2-- 3-- 4-- 5-- 6-- 7-- 8-- 9-- 10- 11- 12- 13- 14- 15- 16- 17- 18- 19- 20- 21- 22- 23-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 -11 -12 -13 -14 -15 -16 -17 -18 -19 -20 -21 -22 23 -24
les heures

Conclusion

D’après ce chapitre, nous avons déterminé le total du débit maximum journalier de


notre région d’étude à l’horizon 2052, ce qui nous permettra d’évaluer les capacités optimales
du réservoir afin de garantir le bon fonctionnement de système et d’assurer des quantités
d’eau suffisantes pour le citoyen.

32
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau
Introduction
Les ouvrages de stockage présentés ici par les réservoirs sont, élément de stockage
nécessaire pour pouvoir alimenter convenablement une agglomération en eau potable. Ce
chapitre est consacré pour déterminer le volume de stockage de ce réservoir et le projeter de
telle façon à assurer le meilleur fonctionnement d du réseau.

III.1.Fonctions des réservoirs

Le réservoir a des multiples fonctions soit techniques ou économiques.

III.1.1Fonctions techniques des réservoirs

Les différentes fonctions d’un réservoir sont :


 Régulation de l’apport de la consommation d’eau
 Sécurité d’approvisionnement ;
 Régulation de la pression ;
 Simplification de l’exploitation .Par conséquent, Ils doivent être :
 Etanches ;
 Construits avec des matériaux qui ne soit pas susceptibles d’altérer l’eau ;
 Bien protégés contre toute contamination d’eau ;
 Etablis de façon à préserver l’eau contre les variations de la température ;

III.1.2.Fonctions économiques

Le Réservoir existant c’est un réservoir de tête, donc il y à réduction de dépense


d’énergie.

III.2. Classification des réservoirs

Les réservoirs peuvent être classés en plusieurs types comme suit (Riyad, 2018) :
 D’après le matériau de construction :
 Réservoirs métalliques,
 Réservoirs en maçonnerie,
 Réservoirs en béton armé ou précontraint.
 D’après la situation et la topographie des lieux, les réservoirs peuvent être :
 Enterrés,
 Semi-enterrés,
 Surélevé ou sur tour (château d’eau).
 D’après leurs formes, ils peuvent être :
 Circulaires.
 Carrés.
 Rectangulaires.

III.3.Utilités et généralités sur les réservoirs

Les réservoirs ont plus que le stockage les utilités suivantes :

 Ils peuvent être réalisés selon le cas, en maçonnerie, en béton ordinaire ou précontraint,
ou en acier pour de petites capacités.
 Les réservoirs constituent les organes régulateurs de pression et de débit entre le régime
de production et le régime de consommation.
 Ils permettent d’emmagasiner l’eau lorsque la consommation est inférieure à la
production, et la restituent lorsque la consommation devient supérieure à la production.
 En milieu rural ou pour des villes de petite importance, avec une installation
correctement conçue, la capacité du ou des réservoirs oscille aux alentours du volume
moyen journalier d’eau consommée. Mais avec l’augmentation du nombre de
consommateurs, le rapport entre la capacité et le volume moyen journalier diminue
notablement.
 Ces réservoirs permettent une certaine souplesse pour faire face, sans gêne pour les
utilisateurs, aux incidents suivants :
 Panne électrique ;
 Remplacement d’une pompe ;
 Accident sur la conduite de refoulement.
 Les réservoirs permettent, outre une régularité de fonctionnement des groupes de
pompage, de profiter au maximum du tarif de nuit en énergie électrique.
 Les réservoirs, à partir d’une certaine capacité, comportent deux compartiments pour les
facilités du nettoyage (minimum une fois par an) et des réparations.
 Certains réservoirs sont équipés de telle manière qu’une partie de leur capacité constitue
une réserve d’incendie. Ce volume se renouvelle par un dispositif spécial, le plus
souvent constitué par un siphon, qui se désamorce lorsque le niveau de la réserve est

atteint. Cette réserve correspond à 120 m3 au moins, utilisables en deux heures.

 Dans le cas où une agglomération s’étend dans une direction donnée, un réservoir
unique et de hauteur convenable peut devenir insuffisant pour assurer une pression
correcte en tout point du réseau et à tout moment.

III.4.Emplacement des réservoirs

Le site de réservoir doit respecter les aspects suivants

 Il est préférable que l’emplacement puisse permettre une distribution gravitaire, c’est à
dire que la côte du radier doit être supérieure à la côte piézométrique maximale dans le
réseau pour l’agglomération
 L’implantation de ce réservoir doit se faire aussi de préférence, à l’extrémité de
l’agglomération ou à proximité du centre important de consommation.
 L’emplacement de réservoir doit être choisi de telle façon à pouvoir satisfaire les
abonnés de point de vue pression dans notre zone d’étude.
Figure III.3: Système d’alimentation avec un réservoir hors agglomération
Source (polycopies d’alimentation en eau potable des agglomérations ENSH 2014)

Figure III.4: Système d’alimentation avec un réservoir au milieu d’agglomération


Source (polycopies d’alimentation en eau potable des agglomérations ENSH 2014)

III.5. Critères de Choix du type de réservoir

Ce sera bien entendu une question pour chaque cas .cependant à chaque fois que cela sera
possible .Il sera préférable d'avoir recours au réservoir enterré, semi enterré ou au plus en
élévation au-dessus du sol avec radier légèrement enterré

 Conditions topographiques.
 Conditions géotechniques.
 Conditions hydrauliques.
 Conditions économiques.
III.6.Critères du choix d’emplacement et d’implantation des réservoirs

Pour le meilleur choix de l’emplacement des réservoirs, nous devons tenir compte de certaines
considérations techniques et économiques :

 Il est préférable que l'emplacement puisse permettre une distribution gravitaire.


 L’emplacement choisi pour les réservoirs de façon qu’il soit compatible avec l’un des
rôles qu’il doit jouer, c.à.d. assurer aux abonnes une pression suffisante

III.7. Equipements du réservoir

Un réservoir unique ou compartimenté doit être équipé :

 Conduite d’arrivée ou d’adduction :


 Conduite de départ ou de distribution :
 Conduite de trop-plein
 Conduite de vidange :
 Conduite by-pass :

Toutes ces conduites doivent normalement aboutir dans une chambre de manœuvre. Le traversée
des parois des réservoirs par les diverses canalisations peuvent s’effectuer, soit à l’aide des gaines
étanches comprenant un corps en fonte muni de cannelures extérieures et de deux brides de
raccordement, soit au moyen de manchons et viroles à double brides.
.

III.7.Dispositifs de régulation

III.7.1.Robinets à flotteurs

Ils sont disposés sur l’arrivée d’eau au réservoir, ils permettent notamment dans le cas de
petites installations, de supprimer le dispositif de télétransmission électrique d’arrêt le pompage
lorsque le réservoir est plein. La fermeture assez lente du robinet à flotteur ralentit la vitesse dans
la conduite de refoulement, ce qui permet, au moyen d’un relais à palette disposé à la station de
pompage, de couper la marche de la pompe.

Figure III.5 Coupe transversale d’un réservoir semi-enterré


Figure III.6: Robinet à flotteur.

III.7.2.Robinets automatiques de remplissage

Un piston, assurant la fermeture du robinet, reçoit sur une face la pression de refoulement
et sur l’autre la contre-pression statique du réservoir avec un tarage d’ajustement par ressort.

Tant que le niveau de trop-plein n’est pas atteint, le robinet reste ouvert et le réservoir se remplit.
Une fois le réservoir plein, le piston se plaque sur l’orifice et empêche le passage de l’eau
refoulée. Le rôle de ce robinet est semblable à celui du robinet à flotteur, mais il peut être placé
sur la conduite d’alimentation, au pied du réservoir.
Figure III.7: Robinets automatiques de remplissage.
Figure III.8: schéma d’installation.

III.7.3.Capteur de niveau

Lors de la détection de niveau, un préamplificateur détecte si un niveau défini est


atteint, contrairement à la mesure continue de niveau lors de laquelle chaque niveau est
mesuré. Une commande de commutation met en marche ou arrête des dispositifs de remplissage.

Il existe plusieurs types de capteurs, le schéma suivant nous donne un exemple d’un
capteur de niveau radar :

L'eau est un facteur essentiel dans le développement de tout pays. C’est un élément essentiel à la
vie humaine et est surnommé "l'or bleu".

L'Algérie s'appuie sur plusieurs sources pour l'exploitation de l'eau. Ces dernières années, la
wilaya d'Ain Defla a connu une augmentation rapide au niveau de population et un
développement agricole remarquable. Cette situation a entraîné une augmentation des demandes
de la Direction des Ressources en Eau pour l'approvisionnement en eau. Parmi les communes qui
souffrent d'un déficit du système d'approvisionnement en eau potable figure la commune de
Djendel. C'est pourquoi la Direction des Ressources en Eau (DRE), en s'appuyant sur les eaux
souterraines, cherche à alimenté cette commune en eau potable.

L'eau souterraine ou ce qu'on appelait autrefois "l'eau propre" est une source de base comme les
autres principales sources d'eau pour plusieurs usages. L'eau souterraine peut être obtenue en
creusant des puits et des forages. Le forage se fait en plusieurs étapes et sous la supervision de
spécialistes dans ce domaine, et comme le domaine de forage est très vaste, il existe plusieurs
techniques et méthodes de forassions. La technique rotary est la plus courante et la plus utilisée
à cause de ces multiples avantages et son efficacité exceptionnelle.

Dans ce contexte, les travaux qui font l’objet de notre rapport de stage porte sur le suivi de
réalisation d'un forage hydraulique dans la commune de Djendel wilaya d’Ain Defla. Pour
aboutir à notre objectif, le travail que nous allons présenter sera structuré par une introduction
générale et deux grandes parties (théorique et pratique) suivis par une conclusion générale.

La première partie sera consistée à présenter une revue bibliographique sur les généralités des
forages. Nous allons présenter les différentes techniques et les fluides de forage. Une
présentation de la Direction des Ressources en Eau de la wilaya d'Ain Defla, et la zone de forage
seront présentés également au cours de cette partie.

La deuxième partie de notre rapport correspondra à l’étude expérimentale qui permet dans un
premier temps, de donner une appréciation sur d’exploration et la reconnaissance du forage de
djendel
Chapitre II : Estimation des besoins en eau

et cela par une étude détaillée des aspects géologiques, hydrogéologiques et géophysiques de la
zone de forage. La technique Rotary utilisée pour le forage de Djendel sera identifiée en détaille.
Ainsi, les équipements de forage et des outils auxiliaires utilisés vont être étudiés.

Dans un second temps, les paramètres ayant une influence sur la réalisation de forage et son
rendement vont être pris en considération depuis l'étape de préparation du chantier jusqu'à l'étape
des essais de pompage. La quantité de boue de forage utilisée dans chaque phase de forage va être
aussi calculée.

Figure III.9: Capteur de niveau d’eau radar

Remarque :
Il existe toute une panoplie moderne de détecteurs à ultrasons, de sondes capacitives, de
capteurs de pression hydrostatique permettant de piloter par impulsions les vannes et les robinets.

III.7.4.Traversée des conduites dans les parois de la cuve

Pour assurer l’étanchéité du réservoir au niveau des traversées des conduites dans les voiles ou
le radier de la cuve, deux cas sont possibles :
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

 1er cas : La traversée peut être faite avec un manchon à bout lisse raccordé à la

conduite extérieure au moyen d’un joint de type Gibault, en cas de tassement différentiel,
le mouvement n’est pas transmis au manchon. Dans ce cas l’étanchéité est assurée par un
produit bitumineux reposant sur une bague de forme de ‘’U’’ figure III.8.

Figure III.10: Traversée des conduites (manchon à bout lisse)

34
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

Figure III.8: Traversée des conduites (manchon à bout lisse)

 2eme cas : La traversée peut être réalisée également par des gaines en fonte comportant
des cannelures. La gaine comporte un rétrécissement où vient s’insérer la rondelle en
caoutchouc d’étanchéité, celle-ci est coincée grâce à un écrou vissé ou clavette Figure
III.11 :

Figure III.12: Traversée des conduites

III.8.Détermination de la capacité de réservoir

Le mode d’exploitation des ouvrages et la variabilité du demande.la capacité du réservoir est


déterminée en fonction du débit d’apport et celui de sortie Avec l’ajout de volume d’incendie
estimé il y a Deux méthodes pour la déterminer :

 La méthode analytique.
 La méthode graphique.

III.8.1.Méthode analytique

La méthode analytique consiste à calculer, pour chaque heure de la journée, le résidu dans le
réservoir. Le volume de régulation sera :

Qmaxj× Pmax %
𝐕𝐫 = ………………………( III-12)
100

Vr : Capacité résiduelle (m3),

Pmax : Fraction horaire du débit maximum journalier (%).

35
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

Q max : La consommation maximale journalière (m3/j).

Le volume total détermine en ajoutant le volume d’incendie au volume de régulation :

VT = Vr + Vinc…………………..……..( III-13)

VT : Capacité totale du réservoir m3.

Vinc : Volume d’incendie estimé à 120 m3.

III.8.2.La méthode graphique

La méthode graphique tient compte de la consommation totale déduite à partir des


coefficients des variations horaires de la consommation et de la courbe d’apport du débit
pompé. La capacité est déduite à partir des extremums cumules de la consommation vis à vis de
celle des apports.

La figure III.10 représente les graphes de l’apport et la consommation en fonction de temps (h).

Figure III.13: Le graphe de l’apport et la consommation en fonction de temps (h)

36
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

Cette taille est donnée par la formule suivante :

Rmax(℅)= ΔV1 + ΔV2 ………………………..( III-14)

Le volume du réservoir d’alimentation est calculé d’après le tableau ci-après:

Tableau III.22: Calcul de la capacité du réservoir par la méthode analytique.


Heures Apports Distribution Surplus Déficit Résidu

(h) % % % % %
0--1 0 1 - 1 8,5
1--2 0 1 - 1 7,5
2--3 0 1 - 1 6,5
3--4 0 1 - 1 5,5
4--5 5 2 3 - 8,5
5--6 5 3 2 - 10.5
6--7 5 5 0 - 10,5
7--8 5 6,5 - 1,5 9
8--9 5 6,5 - 1,5 7.5
9--10 5 5,5 - 0,5 7
10--11 5 4,5 0,5 - 7,5
11--12 5 5,5 - 0,5 7
12--13 5 7 - 2 5
13--14 5 7 - 2 3
14--15 5 5,5 - 0,5 2,5
15--16 5 4,5 0,5 - 3

37
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

16--17 5 5 0 - 3
17--18 5 6,5 - 1,5 1,5
18--19 5 6,5 - 1,5 0
19--20 5 5 0 - 0
20--21 5 4,5 0,5 - 0,5
21--22 5 3 2 - 2,5
22-23 5 2 3 - 5,5
23--24 5 1 4 - 9,5
Total 100% 100% -- -- --

Application

Pour notre cas, le volume du stockage est calculé selon les résultats du tableau III.1, on peut
déduire P max comme suit:

P max= |V+| (%) + |V-| (%) ..........................(III-15)

 P max%= 10.5 %

10.5∗615.51
Alors le volume de réservoir est : Vr =
100

Vr = 64.63 m3

 Sachant que le volume d’incendie : Vinc =120 m3 . Donc le volume total est de :

VT = 64.63+ 120 = 184.63 m3

 On prend Vn =200 m3 .

III.8.3.Dimensionnement de réservoir projeté

Après avoir déterminé la capacité du réservoir, on calcule alors leur dimension à l'aide des
formules :

III.8.3.1La section du réservoir

La section est déterminée à partir de volume comme la formule suivante montre :

𝐕n = 𝑺 × 𝑯

𝑺 = 𝐕n/𝑯………………….………………………………………….(III-16)

38
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

Avec : 𝐕n: volume total de réservoir projeté (m3 ).

S : section de réservoir (m2 ).

H = 4 m pour le réservoir d’alimentation

200
AN : S = =50 m² ; donc: S = 50 m2.
4

III.8.3.2.Diamètre du réservoir

Le diamètre du réservoir est donné par la formule :

𝐃=
√ 4 Vn
H
……………………………….….(III.6)

𝐃=7.98 m 8 m .

III.8.3.3.La hauteur totale du réservoir

En plus de la hauteur utile optimale d’eau dans la cuve, il faut prévoir un espace appelé revanche
ou matelas d’air d’une épaisseur variant de 0,20 à 1m, au-dessus du plan d’eau.

H = h + R……………………………………….. (III.7)

H : hauteur totale du réservoir (m) ;


R : revanche (m), R = 1 m .
AN : H = 4 + 1 = 5 m Donc: H=5m

39
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

III.9.Les caractéristiques de réservoir

Tableau III.23: Les caractéristiques du réservoir projeté


Les paramètres de réservoir Les valeurs

Débit maximal (m3 /j) 615.51

P% 10.5

Volume de réservoir Vr (m3) 64.63

Volume d’incendie Vinc (m3) 120

Volume totale (m3) 184.63

Volume normalisé (m3 ) 200

Autonomie de distribution (heure) 20

Diamètre (m) 7.98

La hauteur totale(m) 5

Conclusion

A travers ce chapitre on a déterminé les dimensions de réservoir futur de notre agglomération ; il


va prendre la forme circulaire semi –enterré avec un diamètre de 8 m et de volume de 200 m 3 et
une hauteur de 5 m.

40
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

41
Chapitre IV : Dimensionnement de
réseau de distribution
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Introduction

Après avoir estimé le débit a distribué, l’étape de distribution consiste à amener l’eau de stockage
jusqu’au le consommateur (abonné). Pour cela on fait des calculs à l’aide des logiciels pour choisir
les paramètres hydrauliques, à condition on prend ou compte la continuité et la pression nécessaire
de l’eau chez l’abonnée et le coté économique.

IV.1.Modes de distribution

IV.1.1.Distribution gravitaire

Effectuée à partir d’un ouvrage de stockage qui domine hydrauliquement tout le réseau.

Figure IV.14:Distribution gravitaire.

IV.1.2.Refoulement distributive

Adoptée lorsque le stockage est inexistant ou lorsqu’il est à l’opposé de la source d’eau potable

48
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Figure IV.15:Refoulement distributif

IV.2.Classification des réseaux de distribution

Suivant la structure et l’importance de l’agglomération on distingue les différents Types de réseau


de distribution dont :

 Réseau ramifié.
 Réseau maillé.
 Réseau mixte.

IV.2.1.Réseau maillé

Le réseau est dit maillé s’il est constitué de boucles ce qui permet d’offrir aux usagers le meilleur
service possible. En effet la pression dans le réseau est ainsi mieux équilibrée, et le nombre
d’abonnés non desservis en cas de réparation est réduit au maximum puisque l’eau peut atteindre
un même point de consommation par plusieurs chemins. Ce type de réseau est utilisé en général
dans les zones urbaines pratiquement plates, et tendent à se généraliser dans les agglomérations
rurales sous forme associée aux réseaux ramifiés.

49
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

. .
Figure IV.16:Schéma du Réseau maillé

IV.2.2Réseau ramifié

Le réseau ramifié, dans lequel les conduites ne comportent aucune alimentation en retour, présente
l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité et de souplesse en cas de rupture : un
accident sur la conduite principale prive d’eau tous les abonnés d’aval. Ce type de réseau est
généralement opté pour les zones rurales

. .
Figure IV.17:Schéma du Réseau ramifié.

50
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

IV.2.3.Réseau mixte

Le plus souvent, un réseau est en partie maillé et en partie ramifié, les centres des villes et les
quartiers à forte densité de population sont ainsi desservis par les parties maillées, alors que les
quartiers périphériques le sont par les parties ramifiées. Ce type de schéma est utilisé pour
desservir les quartiers en périphérie de la ville par ramification issues des mailles utilisées dans le
centre de cette ville.

Figure IV.18:Schéma d’un réseau mixte

51
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

IV.3.Comparaison entre le réseau maillé et le réseau ramifié

Tableau IV.24: Comparaison entre les types du réseau

Aspect Ramifié Maillé


Pertes de charge Elevées Faibles

Ecoulement Risque de zones mortes aux


extrémités. Satisfaisant
Risque de mise hors service Risque plus faible de mise hors
Réparations d’une zone importante suivant service d’une zone importante
le point d’intervention suivant le point d’intervention

Frais de pompage
Elevés Faibles
Frais de mise en
place
(réalisation)
Faibles Elevés
installé en zone de faible installé en zone de forte densité
densité humaine densité humaine (rural) humaine (zone urbaine)

Remarque : Pour le choix du type de réseau de distribution d'eau potable, nous devons tenir
compte de l'emplacement des quartiers et des consommateurs. Nous optons pour un réseau de
distribution ramifiée

IV.4.Description du réseau de distribution

La distribution se fait gravitairement à partir d’un réservoir situé à une cote de radier de 148m.
Notre réseau est du type mixte.

IV.5.Choix du tracé

Le tracé définitif doit respecter les points suivants :

 Minimiser le nombre de passages difficiles : traversée de route, de ravine…


 Eviter les zones rocheuses : une tranchée devra être creusée ;

52
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

 Préférer les zones accessibles : le long des chemins existants par exemple ;
 Tenir compte des problèmes de propriété de terrain et d’autorisation : problèmes
fonciers
 Au niveau de la communauté, le tracé est généralement dicté par les contraintes liées à
l’occupation des sols (jardins, maison…)

IV.6.Choix du type de matériau

Le choix du matériau utilisé est en fonction de la pression supportée, de l’agressivité du sol et de


l’ordre économique (coût et disponibilité sur le marché) ainsi que la bonne jonction de la conduite
avec les équipements auxiliaires (joints, coudes, vannes, etc.). Parmi les matériaux utilisés on peut
citer : l’acier, la fonte, le PVC et le PE (polyéthylène) à haute densité PEHD ou basse densité
PEBD.

Dans ce présent projet, notre étude se contentera sur l’utilisation d’une seule variante de matériaux
qui est le PEHD PN16 vu les avantages qu’elle présente :

 Bonne résistance à la corrosion.


 Disponibilité sur le marché.
 Une pose de canalisation facile.
 Une surface lisse arrondie pour une meilleure performance hydraulique.

IV.7.Dimensionnement du réseau ramifié

Pour le dimensionnement du réseau, il convient de se placer dans les hypothèses des points les plus
défavorables. Ces conditions se produisent lorsque les robinets de prise ouverts sont situés le plus
en aval possible. Les canalisations doivent être dimensionnées à partir du débit de pointe et celui
d’incendie avec une pression de service suffisante pour les habitations élevées. Le prix de revient
du réseau doit être minimum c’est- à- dire un réseau économique.

 pour le calcul de réseau de distribution, les données de départ sont :


- La longueur des tronçons du réseau qui sont déterminée d’après les plans d’urbanisme et
de topographie de l’agglomération.

53
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

- Les débits en chaque point de la conduite principale et des branches puissent être
obtenus en fonction des besoins de l’agglomération et calculés à la base des normes
choisies.
- Le débit de distribution continue.
- Les côtes du terrain au point nodal du système déterminé d’après le plan topographique.

54
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

 Le schéma de ce type de réseau est conçu de telle façon que :


- Les conduites reliées en série auront une forme arborescente.
- Chaque branche se termine par une conduite en impasse (pour les conduites destinées à
l’alimentation domestique).
- L’écoulement ne se fait que dans un seul sens.

IV.8.Exigence du réseau de distribution

Pour la meilleure performance du réseau, il faut que :

- La pression soit supérieure à 1 bar ;


- Sur la totalité du réseau, la pression maximale régnant ne doit en aucun cas dépasser les
6 bars, ceci provoquera des désordres.
- Les vitesses doivent être entre 0,3 et 2,0 m/s sauf exception ;
- Les diamètres doivent permettre l’écoulement des débits de pointe.

IV.9.Calcul hydraulique du réseau de distribution

La détermination des débits dans un réseau s’effectue de la manière suivante :

 On détermine la longueur de chaque tronçon du réseau maillé et celui ramifié ;


 On détermine le débit spécifique en considérant les débits en route ;
 On calcul les débits en route pendant les heures considérées (l’heure de pointe et l’heure
d’incendie) ;
 Connaissant les débits en route et ceux concentrés, on détermine les débits supposé
concentrés aux nœuds.

IV.9.1.Détermination des débits

 Débit de pointe

Le débit de pointe représente le débit de dimensionnement du réseau de distribution, il représente


la consommation d’eau maximale de l’heure la plus chargée de la journée, il est donné par la
formule suivante :

55
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Qp = Kmax ,h×Qmax,j /24 ………………………………..……(IV-17)

Qp : Débit de pointe (m3/j)

Qmax.j :Débit maximum journalier (m3/j)

Kmax.h : Coefficient de variation horaire.

Dans notre cas : Qp = 615.51×1.918 /24 = 49.19 m3/h = 13.66 l/s

 Débits en route

C’est le débit circulant à travers un tronçon et supposé être consommé d’une façon uniforme sur
toute la longueur de ce dernier .Il se calcule par :

Qr= Qs ×Li……………………………………………………….….... (IV-18)

Qr : Débit en route de tronçon (l/s) ;

Qs : Débit spécifique (l/m/s)

Li : Longueur du tronçon (i) en (m)

 Débit spécifique

Le débit spécifique est défini comme étant le rapport entre le débit route et la somme des longueurs
de tous les tronçons assurant le service en route.

Q spi= ∑Qr / ∑ L [l/s /m1]……………………………….…… (IV-19)

Qspi= débit spécifique (l/s/m)

∑Li= somme des longueurs des tronçons du réseau en mètre (m).

Dans notre cas Qs= 13.66 /6035,03 = 0,002263 l/s/m

Les résultats donnés par les deux formules précédentes sont récapitulés dans le tableau IV.25:

56
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Tableau IV.26 : Débits en route du réseau 2052

ID Arc Longueur(m) Q spécifique Qr


[l/s /m1]
T(N1-N2) 168,85 0,002263 0,382
T(N2-N3) 207,77 0,002263 0,470
T(N3-N4) 132,86 0,002263 0,301
T(N4-N5) 44,76 0,002263 0,101
T(N5-N6) 48,26 0,002263 0,109
T(N6-N7) 75,8 0,002263 0,172
T(N7-N8) 23,43 0,002263 0,053
T(N8-N9) 150,59 0,002263 0,341
T(N9-N10) 57,66 0,002263 0,130
T(N10-N11) 77,87 0,002263 0,176
T(N3-N12) 874,95 0,002263 1,980
T(N5-N13) 285,01 0,002263 0,645
T(N13-N14) 43,37 0,002263 0,098
T(N14-N15) 159,43 0,002263 0,361
T(N15-N16) 212,81 0,002263 0,482
T(N9-N17) 95,28 0,002263 0,216
T(N1-E1) 160,79 0,002263 0,364
T(N2-E2) 134,95 0,002263 0,305
T(N4-E4) 137,17 0,002263 0,310
T(N6-E6) 237,88 0,002263 0,538
T(N7-E7) 224,55 0,002263 0,508
T(N8-E8) 246,76 0,002263 0,558
T(N10-E10) 232,3 0,002263 0,526
T(N11-E11) 131,24 0,002263 0,297
T(N12-E12) 46,15 0,002263 0,104
T(N13-E13) 121,46 0,002263 0,275
T(N14-E14) 161,24 0,002263 0,365
T(N15-E15) 70,27 0,002263 0,159
T(N16-E16) 115,5 0,002263 0,261
T(N17-E17) 136 0,002263 0,308
T(N11-E18) 229,55 0,002263 0,519
T(N17-E19) 184,5 0,002263 0,418
T(N16-E20) 566,96 0,002263 1,283
T(N12-E21) 239,06 0,002263 0,541
Total 6035,03 0,002263 13,66

57
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

 Débit en nœud

C’est le débit concentré en chaque nœud pour alimenter la population répartie autour des moitiés
des tronçons des conduites ayant en commun le nœud considéré.

Il se calcule comme suit:

Qn= 0.5Σ Qr+Qc………………………. (IV-20)

Qn : Débit de nœud (l/s)

Σ Qr : La somme des débits de route (l/s)

Qc : Débit localisé en nœud considéré.

Les résultats sont dans le tableau dans la page suivante Tableau IV.3.

IV.10.Modélisation et simulation du réseau

IV.10.1.Squelette de réseau et logiciel utilisé

La première étape de distribution c’est de faire un tracer des conduits sur les plans Autocad

IV.10.2. Autocad

Est un logiciel de conception assistée par ordinateur utilisé pour le dessin 2D et la modélisation
3D. Il est actuellement développé et commercialisé par la société Autodesk. AutoCAD est un
logiciel reconnu a échelle international pour ses capacités d'édition étendues, qui permettent de
dessiner numériquement des plans de construction ou de recréer des images 3D; C’est l’un des
programmes les plus utilisés par les architectes, ingénieurs, designers industriels et autres.

58
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Tableau IV.27 : Débits en nœuds du réseau 2052.

NŒUD Debit NŒUD Debit

N1 0,373 E1 0,182

N2 0,579 E2 0,153

N3 1,375 E4 0,155

N4 0,356 E6 0,269

N5 0,428 E7 0,254

N6 0,410 E8 0,279

N7 0,366 E10 0,263

N8 0,476 E11 0,148

N9 0,343 E12 0,052

N10 0,416 E13 0,137

N11 0,496 E14 0,182

N12 1,313 E15 0,080

N13 0,509 E16 0,131

N14 0,412 E17 0,154

N15 0,501 E18 0,260

N16 1,013 E19 0,209

N17 0,470 E20 0,642

E21 0,270

TOTAL 13.66

59
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

IV.10.3. LES METIERS de l’utilisation

Des versions ciblées "métiers" sont apparues depuis 2004 : Ces versions offrent des possibilités
accrues dans chaque domaine d’activité...

 AutoCAD Architecture
 AutoCAD Mecanique
 AutoCAD électricité
 AutoCAD Civil 3D,
 AutoCAD Map 3D (cartographie)

Donc logiciel Autocad nous donne des avantage et de facilité la tâche de faire un tracer des
conduits sur le plan et on prend des longueurs de c’est conduites .

Figure IV.19:Réseau de distribution sur autocad

60
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

IV.10.4.Présentation du logiciel EPANET

EPANET est un logiciel de simulation du comportement hydraulique et qualitative de l’eau


sur de longues durées dans les réseaux sous pression. Un réseau est un ensemble de tuyaux, nœuds
(jonctions de tuyau), pompes vannes, bâches et réservoirs. EPANET calcule le débit et la vitesse
dans chaque tuyau, la pression à chaque nœud, le niveau de l’eau dans les réservoirs, et la
concentration en substances chimiques dans les différentes parties du réseau, au cours d’une durée
de simulation. Le logiciel est également capable de calculer les temps de séjour et de suivre
l’origine de l’eau.

Figure IV.20: Interface de l’EPANET.

IV.10.5.Utilisation du logiciel EPANET

Les Etapes classiques de l'utilisation d'EPANET pour modéliser un système de distribution d'eau
sont les suivantes :

 Dessiner un réseau représentant le système de distribution ou importer une description de


base du réseau enregistrée dans un fichier avec un format texte Métafichier ;
 Saisir les propriétés des éléments du réseau ;
 Sélectionner un ensemble d’options de simulation ;

61
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

 Lancer une simulation hydraulique ou une analyse de la qualité ;


 Visualiser les résultats d’une simulation.

 Modélisation du réseau

L’utilisation du logiciel de l’EPANET permet de modéliser le système de distribution d’eau


comme un ensemble d’arcs et de nœuds. Les arcs représentent des tuyaux, des pompes, et des
vannes de contrôle. Les nœuds représentent des nœuds de demande, des réservoirs et des bâches,
donc il doit suivre les étapes suivantes :

 Ramener le tracé qu’on a réalisé avec AUTOCAD sur un fichier compatible avec
l’EPANET;
 Choisir et définir l’unité de calcul puis d’introduire quelques données de base ;
 La modélisation consiste à en introduire les différentes données du réseau.

I.6.1.La simulation du réseau avec EPANET

Après la saisie des informations du réseau, la simulation peut être lancée. Le logiciel EPANET
analyse le comportement du réseau dans les conditions requises et détermine les différentes
grandeurs hydraulique (vitesse, débit, pression, charge). Les résultats obtenus sont regroupe dans
les tableaux (IV.28), (IV.29) .

Pour notre cas on utilise la formule de Darcy-Weisbach

Tableau IV.30: Etat des tronçons du Réseau


Trançons Longueurs Diameter Débit Vitesse Pert. Charge
Unit.
m INT EXT l/s m/s m/km

RES-N1 542.81 204.6 250 13.43 0.41 0.87


N1-N2 168.85 204.6 250 12.88 0.39 0.80
N2-N3 207.7 163.6 200 12.16 0.58 2.20
N4-N5 44.76 102.2 125 8.66 1.06 12.31
N5-N6 48.26 102.2 125 4.80 0.59 4.03
N6-N7 75.80 102.2 125 4.13 0.50 3.04
N7-N8 23.43 102.2 125 3.52 0.43 2.26
N9-N10 57.66 61,4 75 1.57 0.53 6,38

62
Chapitre III : Les ouvrages de stockage de l’eau

N10-N11 77.87 61,4 75 0.90 0,3 2,29


N11-E18 229.55 26 32 0.26 0.49 16.69
N1-E1 169.35 26 32 0.18 0.34 8.52
N3-N12 874.95 73.6 90 1.63 0.38 2.78
N12-E12 46.152 14 20 0.05 0.32 18.02
N12-E21 239.06 26 32 0.27 0.51 17.89
N2-E2 134.95 19 25 0.15 0.53 29.09
N4-E4 137.169 19 25 0.15 0.53 29.09
N5-N13 285.01 73.6 90 3.44 0.81 11.19
N13-N14 43.37 73.6 90 2.80 0.66 7.59
N15-N16 212.81 73.6 90 1.63 0.38 2.78
N16-E20 566.96 32.6 40 0.50 0.60 18.05
N9-N17 95.28 51,4 63 0.87 0,42 5,18
N17-E19 184.50 19 25 0.20 0.71 49.60
N13-E13 121.46 40.8 50 0.13 0.10 0.53
N14-E14 161.24 26 32 0.18 0.34 8.52
N15-E15 70.27 14 20 0.08 0.52 42.29
N16-E16 115.50 19 25 0.13 0.46 22.36
N6-E6 237.88 26 32 0.26 0.49 16.69
N7-E7 224.55 26 32 0.25 0.47 15.53
N8-E8 246.76 26 32 0.27 0.51 17.89
N10-E10 232.30 26 32 0.26 0.49 16.69
N17-E17 136 19 25 0.20 0.71 49.60
N11-E11 131.24 19 25 0.15 0.53 29.09
N8-N9 150.59 90 110 0.341 0.44 2.74
N14-N15 159.43 73.6 90 0.361 0.52 4.88
N3-N4 132.86 102.2 125 0.301 1.12 13.70
VANNE1 Sans Valeur 163.6 200 13.43 0.64 36.00
VANNE3 Sans Valeur 73.6 90 2.78 0.65 28.00
VANNE4 Sans Valeur 73.6 90 2.21 0.52 15.00
VANNE2 Sans Valeur 163,6 200 9.16 0.44 25.00

63
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Tableau IV.31 : Etat des nœuds du Réseau.

Altitude Base Demand Charge Pression


NŒUD Demand
m l/s l/s m m
N1 715.94 0.37 0.37 735.63 19.69
N2 701.51 0.57 0.57 735.49 33.98
N3 690.79 1.37 1.37 735.04 44.25
N4 688.06 0.35 0.35 707.19 19.13
N5 687.88 0.42 0.42 706.64 18.76
N6 680.67 0.41 0.41 706.44 25.77
N7 675.70 0.36 0.36 706.21 30.51
N8 675.03 0.47 0.47 706.16 31.13
N9 660.58 0.34 0.34 677.75 17.17
N10 650.62 0.41 0.41 677.38 26.76
N11 642.09 0.49 0.49 677.20 35.11
N12 698.33 1.31 1.31 732.61 34.28
N13 675.30 0.51 0.51 703.45 28.15
N14 670.61 0.41 0.41 703.12 32.51
N15 666.01 0.50 0.50 687.34 21.33
N16 658.90 1.00 1.00 686.75 27.85
N17 650.17 0.47 0.47 677.25 27.08
E1 714.52 0.18 0.18 734.19 19.67
E2 699.52 0.15 0.15 731.57 32.05
E12 702.49 0.05 0.05 731.77 29.28
E4 671.62 0.15 0.15 703.20 31.58
E13 669.88 0.13 0.13 703.38 33.50
E14 662.07 0.18 0.18 701.75 39.68
E16 660.04 0.13 0.13 684.17 24.13
E20 632.96 0.5 0.50 676.52 43.56
E6 665.45 0.26 0.26 702.47 37.02
E7 676.02 0.25 0.25 702.73 26.71
E8 662.65 0.27 0.27 701.75 39.10
E17 651.74 0.2 0.20 670.51 18.77
E19 645.37 0.2 0.20 668.10 22.73
E10 650.03 0.26 0.26 673.50 23.47
E11 642.50 0.15 0.15 673.38 30.88

64
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

E18 640.20 0.26 0.26 673.37 33.17


RES 770.10 sans valeur -13.43 772.10 2.00

Après analyse des résultats de la simulation, on a observé que les vitesses de l'eau dans les
conduites sont dans les limites souhaitées sauf quelques conduites, les pressions aux nœuds sont
aussi vérifier pour tous les nœuds. Les sens d’écoulement et débit aux tronçons et les pressions aux
nœuds du réseau de la zone étudié sont représentés dans les figure (IV.21, IV.9) suivantes :

Figure IV.8: Débit et pression pour le cas de (pointe).

65
Chapitre IV : Dimensionnement de réseau de distribution d’AEP

Figure IV.9: Vitesse et pression pour le cas de (pointe).

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait le dimensionnement du réseau de distribution de notre région
dont le réseau est de type ramifie, nous avons déterminé les diamètres des différentes conduites en
vérifiant les vitesses et les pressions au niveau de ces conduites et des nœuds. La modélisation est
effectuée par logiciel EPANET.

66
Chapitre V : Pose et protection des
conduites et les accessoires de réseau
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

Introduction
Le rôle d’une canalisation est de pouvoir transporter un débit souhaité en résistant aux pressions et
aux dépressions éventuelles, et aux flexions longitudinales (dues à son propre poids, au poids de
l’eau, à celui des terrains et aux surcharges roulantes) et à l’agressivité des sols.

Dans ce chapitre nous allons mentionner les différents types de pose des conduites selon le lieu et
les obstacles qui peuvent être rencontré et aussi les méthodes de protection des conduites.

V.1.Pose de canalisation

V.1.2.Principe de pose des canalisations

Le principe de pose de la canalisation est pratiquement le même pour toutes les conduites. Par
contre le mode de pose varie d’un terrain à l’autre, ceci dans le but de diminuer l’effet des
différentes contraintes agissant sur la canalisation. En principe pour permettre un écoulement
naturel des eaux d’infiltration, la pose de canalisation s’effectue à partir des points hauts. Si la
canalisation est posée en tranchée, celle-ci doit être suffisamment large (minimum 70 cm), de
façon à permettre l’accès aux ouvriers pour effectuer le travail. Au niveau des joints, la tranchée
devra présenter un élargissent plus important.

L’épaisseur du remblai au-dessus de la génératrice supérieure de la conduite est variable suivant


les régions du fait du gel. En général, elle est de 1 m. Une conduite doit être toujours posée avec
une légère pente afin de créer des points bas pour la vidange, et des points hauts pour l’évacuation
de l’air entraîner soit lors du remplissage de la conduite soit pendant le fonctionnement. On adopte
en conséquence un tracé en dents de scie avec des pentes de quelques millimètres par mètre et des
changements de pente tous les 200 à 400 m.

Les canalisations doivent être éloignées lors de la pose de tout élément dure d’environ 10 m, de 30
cm des câbles électriques et de 60 cm des canalisations de gaz. Les conduites peuvent être posées
en terre, en galerie, en élévation au- dessous du sol, sur les ouvrages d’art, dans le lit d’une rivière
ou dans un sous-sol marin. Généralement, sont posées en tranchées afin d’être protégées et d’être
des obstacles à la circulation.

67
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

V.2.Choix et type de pose de canalisation pour l’agglomération

Le choix du type de pose des conduites s’effectue en fonction de la topographie du notre terrain et
les différents types rencontrés :

 Pose en terre ;
 Pose en mauvais terrains ;
 Pose en galerie ;
 Pose en pentes ;
 Pose des conduites en traversées des routes et voies ferrées ;
 Pose à proximité d’une conduite d’assainissement ;
 Passage de ponts.

I.6.2.Pose de canalisation en terre

Pour la disposition des tuyaux dans les meilleures conditions, la pose en terre s’effectue dans une
tranchée de largeur suffisante avec établissement des niches pour faciliter le travail lors de jointure.

Cette opération s’effectue par tronçon successif, en posant des tuyaux en files bien alignés et bien
nivelés, tout en commençant par les points hauts. L’enfouissement des canalisations a pour but de
les protéger contre les dégradations extérieures, de conserver la fraîcheur de l’eau et de la mettre à
l’abri du gel.

Figure V.1 : Pose des conduites en terre

I.6.3.Pose en mauvais terrains

Si la conduite devait être posée en mauvais terrains (terrains marécageux), il pourra être nécessaire
pour éviter les affaissements (tassement) qui rompraient la conduite où désassembleraient les joints
; de couler au fond de la tranchée une dalle en béton armé.

68
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

I.6.4.Pose en galerie

La pose des conduites en galerie présente double avantage de faciliter leur surveillance et d’éviter
les tassements de terrain en cas de fuite, ainsi l’ouverture de chaussée à l’occasion des réparations
ou de remplacement. Cette pose est courante dans les villes ou agglomérations disposant déjà de
galeries spéciales souterraines (égouts, caniveaux ou galeries spéciales visitables).

Les conduites sont posées sur les consoles en fonte d’aluminium scellées dans les pieds droits pour
les petits diamètres, et sur les tasseaux pour les grands diamètres dans les galeries sèches spéciales.

I.6.5.Pose en pente

Au-delà d’une certaine pente, les frottements entre canalisations et les terres sont insuffisants pour
maintenir la conduite, il convient alors d’équilibrer la composante axiale de gravité par l’utilisation
de butées d’encrage ou de joints verrouillés, les deux techniques pouvant être associées.

Figure V.2 : Pose de canalisation en pente

I.6.6.Pose des conduites en traversées des routes et voies ferrées

Pour qu’il n’y plus de transmission des vibrations dues aux charges et pour amortir les chocs qui
peuvent nuire à la conduite et causant des ruptures, par suite des infiltrations nuisibles.

69
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

I.6.7.Pose à proximité d’une conduite d’assainissement

Le cas concerne essentiellement, les conduites de distribution qui dans la plupart des cas seront
posées dans la même tranchée que les conduites d’assainissement, dans ce cas les tuyaux d’eau
potable devront être posés au-dessus d’un mètre minimum des tuyaux d’eau usée.

I.6.8.Passage de ponts

Franchir un pont avec une canalisation constituée d’éléments emboîtés consiste à résoudre :

 Le supportage ;
 L’absorption des dilatations thermiques du pont et celle de la canalisation ;
 L’encrage des éléments soumis aux poussées hydrauliques ;
 La protection contre le gel si nécessaire.
Il existe deux grands principes de poses que l’on choisit en fonction du type d’ouvrage :

 Canalisation fixée sur l’ouvrage ;


 Canalisation indépendante de l’ouvrage.

V.4. Les différents travaux de mises en place des canalisations


V.4.1. Implantation du tracé des tranchées sur le terrain
V.4.1.2. Matérialisation
On matérialise l’axe de la tranchée sur le terrain avec des jalons placés en ligne droite et
espacées de 50 m. On effectue ce travail en mesurant sur le plan leurs distances par des repères
fixés où des bornes. La direction des axes et leurs extrémités sont ainsi bien déterminées.
A. Nivellement :
Le nivellement est la mesure des différences d’altitudes entre deux ou plusieurs points situés sur
une pente uniforme. Lorsque le terrain compte des obstacles on procède au nivelle- ment par
cheminement et par un simple calcul, on détermine la hauteur de chaque point ainsi la
profondeur de tranchée en point.
B. Excavation des tranchées :
Cette opération se divise en deux étapes :

70
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

C. Enlèvement de la couche végétale :


Pour la réalisation de cette opération, on opte pour un doser
D. Réalisation des fouilles :
La réalisation de la tranchée et le remblaiement dépendent des paramètres suivants :
-Environnement ;
-Caractéristiques de la conduite (type de joint et diamètre) ;
-Nature du terrain (avec ou sans eau) ;
-Profondeur de pose.

NB : on choisit d’utiliser la pelle hydraulique pour la réalisation des fouilles .

a. Largeur de la tranchée :
Elle doit être au minimum 0.60 m pour faciliter les travaux. Elle sera calculée en
fonction du diamètre de la conduite, en laissant 0.30 m d’espace de chaque côté de celle
ci. (Figure- V.5). La largeur de la tranchée est donnée par la formule suivante :
B = D + (2 × 0,30) en (m) …………. (IV.1)
Avec :
B : largeur de la tranchée (m) ;
D : diamètre de la conduite (m).

b. La profondeur de la tranchée :(Htr) :


Les tranchées sont établies en chaque point à la profondeur indiqué au profil en
long, en générale la profondeur est donnée par la relation suivante :

Htr = D + h +e (m)…………………………. (IV.2)

Avec :

D : diamètre de la conduite (m) ;


h : hauteur de la génératrice supérieure de conduite à la surface du sol, elle est variée
entre 80 et 120cm. Dans notre projet on prend : h=1m
e : épaisseur du lit de pose (e = 0,2 m).  Htr = D+1,2 (m).
c. Section tranchée (Str) :
Les sections des tranchées sont en forme rectangulaire dont l’aire est donnée par la formule :

Str = Htr × b ……………………… (IV.3)

Avec :

71
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

Htr : profondeur totale de la tranchée (m).


b : largeur du fond de la tranchée (m).

d. Lit de pose :
Avant la pose de conduite, nous procédons à la pose d’un lit de sable de 0,15 m à 0,2 m d’épaisseur
nivelée suivant les côtes du profil en long. Dans notre cas on prend 0.15m.

Figure V.5 : Schéma d’une tranchée avec une conduite circulaire

Figure V.6 : Lit de pose de conduite

72
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

e. L’assise :
Au-dessus du lit de pose et jusqu’à la hauteur de l’axe de la canalisation, le matériau de remblai est
poussé sous les flancs de la canalisation et compacté de façon à éviter tout mouvement de celle-ci et
lui constituer l’assise prévue. L’ensemble du lit de pose et l’assise constituent l’appui.

V
.4
.2
.

Mise en place des Figure V.7 : Appui des conduites canalisations


La mise en place des conduites répond aux opérations suivantes :

 Les éléments sont posés à partir de l'aval et l'emboîture des tuyaux est dirigée vers l'amont.
 Chaque élément doit être posé avec précaution dans la tranchée et présenté dans l'axe de
l'élément précédemment posé.
 Réaliser un fond de fouille bien rectiligne pour que les tuyaux y reposent sur toute leur
longueur et éliminer les grosses pierres sur les talus de la tranchée.
 Creuser le fond de fouille à côté de l’emboitement de façon à éviter que celui-ci ne se
pose pas sur le sol.
 Réaliser si possible un appui de manière à ce que le tuyau repose sur un arc égal au
moins au quart de sa circonférence extérieure.
NB : puisque nous avons des petits diamètres (inferieur à 200mm) on va faire descendre
les conduites de manuellement.

73
V.5.Accessoires

Le long d’une canalisation, différents organes et accessoires sont installés pour :

 Assurer un bon écoulement ;


 Régulariser les pressions et mesurer les débits ;
 Protéger les canalisations ;
 Changer la direction ;
 Raccorder deux conduites ;
 Changer le diamètre ;
 Soutirer les débits.

V.5.1.Robinets vannes

Ce sont des appareils de sectionnement utilisés pour le cas de manœuvres lentes pour les gros
diamètres. L’obturation est obtenue pour une rotation de 90° de la partie tronconique. On
distingue les robinets vannes à coin (à opercule) et les robinets vannes papillon :

a) Robinet vanne à coin (à opercule) :

Les robinets vannes à opercule sont des appareils de sectionnement qui doivent être
complètement ouverts ou fermés. Leur encombrement est considérable comparé à celui des
vannes papillon. L’arrêt est fait par un obturateur en forme de coin.

Figure V.3 : Robinet vanne à opercule (d’après W.A.E)


Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

b) Vannes papillons :

Les vannes papillon peuvent aussi bien servir pour le sectionnement que pour le réglage des
débits. Ils sont d’un encombrement réduit, légers, le couple de manœuvre est faible. Elle
occasionne une faible perte de charge.

Des robinets vanne à opercule à la sortie de chaque pompe, sur chaque conduite d’arrivées et
de vidange des réservoirs, sur la conduite d’aspiration de chaque pompe et au maximum
chaque 400m de la conduite gravitaire et de refoulement. Des robinets vanne papillon sur
chaque conduite de départ du réservoir.

Figure V.22 : Robinets vanne papillon (D’après A.W.E)

68
V.5.2.Clapets anti retour

Le clapet anti retour est, en apparence, un appareil simple. Schématiquement, il fonctionne


comme une porte. C’est un accessoire permettant l’écoulement du liquide dans un seul sens.
Dans la réalité, le clapet doit s’adapter à de nombreux fluides, à des installations très variées
présentant à chaque fois des contraintes mécaniques, hydrauliques, physiques ou chimiques
différentes. On prévoit l’installation d’un clapet anti retour à la sortie de chaque
pompe

Figure V.5 : Clapet anti retour top stop (D’après W.A.E)

V.5.3.Ventouses

L’évacuation de l’air se fait par l’intermédiaire d’une ventouse qui peut être manuelle ou
automatique .Une ventouse manuelle est un simple robinet que l’on manœuvre
périodiquement.

Les ventouses automatiques sont des pièces évacuant l’air dès qu’il se forme une poche
notable. Toutes ces ventouses sont disposées dans des regards visitables et leur bon
fonctionnement doit être vérifié périodiquement. Ces ventouses automatiques, en dehors de la
suppression des poches d’air en fonctionnement normal, permettent également l’évacuation de
l’air lors de la mise en eau de la canalisation et, réciproquement, l’admission de l’air lors de la
vidange provoquée de la canalisation, ce qui permet d’éviter la mise en dépression de cette
dernière. On opte pour les ventouses à trois fonctions car l’adduction mixte est de diamètre
variant de 800 à 250mm.
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

Remarque : Les ventouses sont généralement placées au point haut de la conduite et après la
vanne de sectionnement.

V.5.4.Vannes de décharge

C’est un robinet disposé au point bas du tracé et avant la vanne de sectionnement en vue de la
vidange de la conduite. La vidange se fait soit dans un égout (cas d’un réseau urbain), soit
dans une fosse ou en plein air (cas d’une conduite compagne). Ce robinet sera posé dans un
regard en maçonnerie facilement accessible

V.5.5.Moyens anti-bélier

Ils existent différents moyens de protection des installations contre le coup de bélier :

a) Cheminée d’équilibre

Elle protège les installations aussi bien contre les surpressions que contre les dépressions, elle
ne
Figure V.7: ventouse triple fonction VAG DUOJET (D’après document W.A.E)

peut l’établir économiquement que si la hauteur géométrique est faible. A cause de son
encombrement, elle est déconseillée en AEP.

b) Volant d’inertie

Couplé au moteur, il constitue un moyen permettant d’allonger le temps d’arrêt du moteur et


cela protège les installations contre les dépressions.

c) Soupape de décharge :

Elle ne lutte que contre les surpressions, elle est munie d’un ressort qui avec le temps devient
raide et n’accomplit pas son rôle. La protection des installations contre les surpressions est
accompagnée de perte d’eau par éjection en cas de gonflement.

d) Réservoirs d’air :

Il protège les installations aussi bien contre les surpressions que contre les dépressions, il est
le meilleur remède contre le coup de bélier.

68
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

V.5.6.By-pass

Le by pass est utilisé pour les rôles suivants :

 Faciliter la manœuvre de la vanne à fermeture lente ;


 Remplir à débit réduit, la conduite avant sa mise en service ;
 Relier la conduite d’arrivée à la conduite de départ du réservoir.

Dans notre cas, les by-pass sont placés parallèlement aux vannes de sectionnement se trouvant
le long de la conduite gravitaire et de refoulement pour remplir les deux premiers rôles, et à
l’intérieur de chambre de vannes pour remplir le troisième rôle.

V.5.7.Crépines

La crépine évite l’entrée accidentelle de corps solides dans la pompe, elle est constituée par
un cylindre perforé qui refuse le passage à des objets.

Il est à noter qu’une crépine doit toujours être entièrement immergée pour éviter les rentrées
d’air (une marge suffisante doit être prévue pour le vortex) et éloignée d’environ 0,5 m du
fond du puisard.

V.5.8.Joints de raccordement

Les longueurs de tuyaux sont assemblées par des joints non verrouillés, verrouillés ou à
brides. Les joints verrouillés permettent une auto butée des canalisations, évitant des massifs
en béton lourds, encombrants et longs à réaliser. Les joints les plus utilisés dans notre cas
sont:

 Le joint à emboîtement à soudure ;


 Le joint automatique ;
 Le joint gibault ;
 Le joint verrouille
 Les joints mécaniques ;
 Le joint à brides (fixe ou orientable).

Les joints modernes sont verrouillés grâce à des bagues de joint en élastomère comportant des
inserts métalliques. De même, le joint proprement dit, qui se place entre les brides, est

69
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

actuellement en élastomère garni d’inserts métalliques pour éviter le fluage à la compression


lors du serrage.

Figure V.7 : Joints pour canalisations en fonte (D’après Guide DIPRA)

V.5.9.Organes de mesure

a) Mesure de débit

Les appareils les plus utilisés au niveau des installations sont :

 Le diaphragme ;
 La venturi ;
 La tuyère.

On crée une contraction de la section d’écoulement. Cette contraction entraîne une


augmentation de la vitesse d’écoulement au droit de l’appareil se traduisant par une
diminution de la pression. La mesure s’effectue avec un capteur de pression différentielle.

70
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

Figure IV.23 Différents types de débitmètres.

b) Mesure de pression

Les appareils les plus utilisés sont :

 Manomètres à jet unique : Les manomètres à turbine jet unique ont fait leurs preuves
des millions de fois. Ce sont des compteurs à cadran totalement sec muni d'une tête
rotative facilitant la lecture dans tous les montages à des températures de 0°c ou
100°c.
 Manomètres à jet multiple.
 Manomètres Woltman.

Figure V.9: Manomètres (d’après document W.A.E)

71
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

V.5.10.Organes de raccordement

Les organes de raccordement sont nécessaires pour :

- La déviation d’une partie d’écoulement ;


- L’introduction dans la conduite d’un débit supplémentaire ou son soutirage ;
- Le changement de diamètre de la conduite ;
- Le montage et le démontage des accessoires ;
- Le changement de direction de la conduite.
a) Coudes :

Les coudes sont des accessoires utiles surtout pour les réseaux maillé et ramifié,
lorsque la conduite change de direction. Généralement, les coudes sont maintenus par des
massifs de butées, convenablement dimensionnés

72
Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

.
Figure V. 24 : Emplacement des coudes

b) Cônes :

Les cônes sont utilisés pour relier deux conduites de diamètres différents comme on les
rencontre aussi à l’entrée et à la sortie des pompes.

On distingue :

- Les cônes à deux emboîtements ;


- Les cônes à deux brides ;
- Les cônes à emboîtement et bride.
c) Tés :

Les tés sont utilisés dans le but de soutirer un débit d’une canalisation ou d’ajouter un débit
complémentaire. Ils sont rencontrés au niveau des réseaux maillés, ramifiés et des
canalisations d’adduction en cas de piquage.

Les tés se présentent soit à trois emboîtements, soit à deux emboîtements et brides.

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Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

Figure V. 25 : Emplacement des Tés et des Cônes

d) Joints de démontage :

En pratique, on rencontre des manchons à bouts lisses des deux extrémités, à deux
emboîtements, à emboîtement et bout lisse, à deux brides, à bride et bout lisse, à emboîtement
et bride, on les rencontre surtout au niveau des montages des appareils accessoires (vannes,
clapet…) et au niveau de certains joints.

Figure V.26: Joints pour canalisations en fonte (Document de Société wallonne des eaux)

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Chapitre V : Pose et protection des conduites et accessoires de réseau

V.6.Protection des conduites contre la corrosion

Les phénomènes de corrosion sont des réactions d’une attaque du métal ou électrochimiques.
La corrosion est caractérisée par une attaque du métal due à des phénomènes extérieurs en
liaison soit :

 Avec la nature du sol


 Avec des installations électriques à courant continue situées à proximité des conduites.
 Au cas où ces phénomènes sont importants, il peut se produire une destruction rapide
des canalisations par perforations en forme de cratères très caractéristiques, ou attaque
sous forme de couches de rouille croûteuses ou filandreuses, annonçant une
diminution de l’épaisseur du métal. Donc la corrosion est une oxydation du métal, or
cette dernière entraîne une perte d’électron alors que la réduction sera un gain.

Les principaux types de protection contre la corrosion extérieure sont les suivants :

 Couche de zinc avec revêtement .


 Couche de zinc-aluminium avec revêtement.
 Revêtement en mortier de ciment armé.
 Revêtement en polyéthylène

Les principaux types de protection contre la corrosion intérieure sont les suivants :

 Revêtement intérieur au mortier de ciment


 Revêtement intérieur en polyuréthanne

Figure V. 27: Protection contre la corrosion extérieure avec revêtement en polyéthylène

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Conclusion

Pour une alimentation d’eau adéquate. La pose et la protection des conduites restent des
facteurs très importants, elles nous permettent de réduire les pertes mais aussi pour nous assure la
longévité d’un réseau et son bon fonctionnement.
Conclusion générale
Chapitre III : Présentation de l’agglomération

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