29 Etat Confusionnel 01
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Commun de Résidanat 1
Les états confusionnels
N° Validation : 0829201937
Cours De Résidanat
Sujet : 29
Les états confusionnels
Objectifs :
1. Définir l’état confusionnel.
2. Etablir à partir des données anamnestiques et cliniques le diagnostic positif
d’un état confusionnel.
3. Etablir à partir des données anamnestiques, cliniques et paracliniques le
diagnostic étiologique d’un état confusionnel.
4. Décrire les modalités évolutives et les complications d’un état confusionnel.
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I- Introduction:
La confusion mentale, encore appelée « delirium » dans la nosologie anglo-saxonne, est une
psychose aiguë le plus souvent d’origine organique (90 %).
C’est un syndrome et non une maladie, fréquemment rencontré en médecine générale, souvent
méconnu et sous diagnostiqué. C’est « la plus médicale des affections psychiatriques ». C’est
une urgence médicale et psychiatrique, à la fois diagnostique et thérapeutique.
Elle touche 10 à 15 % : patients hospitalisés en chirurgie générale, 15 à 20%: patients
hospitalisés en service de médecine, 30 % : patients hospitalisés en soins intensifs et 40 à 50%
: en postopératoire (fracture de la hanche).
De la précocité du diagnostic positif, étiologique et du traitement étiologique dépend
le pronostic.
II- Définition
Il s’agit d’un syndrome neurocomportemental aigu exprimant une dysfonction globale aiguë,
transitoire des activités supérieures. Il associe des désordres concomitants :
- des aptitudes cognitives avec troubles de la perception allant jusqu’à l’onirisme,
- de l'état de conscience,
- du comportement psychomoteur,
- des affects.
Classiquement, le début est brutal (quelques heures ou jours), l'évolution est
brève, fluctuante, réversible, avec une amélioration rapide (si le facteur causal est identifié et
éliminé). Chacun de ces traits caractéristiques peut varier.
Selon le DSM 5, le delirium est défini comme « Une perturbation de la conscience et
une modification du comportement cognitif qui s’installent en un temps court et tendent à
avoir une évolution fluctuante au cours de la journée».
Des anomalies de l’humeur, de la perception et du comportement sont des symptômes
psychiatriques fréquents, souvent associés à des symptômes neurologiques.
Parmi les facteurs prédisposants, on cite la vulnérabilité inhérente aux âges extrêmes
(sujet âgé, enfant), la fragilité cérébrale (accident vasculaire cérébral, démence, tumeur,
alcoolisme chronique), antécédents de delirium, les maladies générales (diabète, cancer,...),
handicap sensoriel.
III- Etude clinique
La confusion mentale est un syndrome caractérisé, essentiellement, par une triade faite d’une
altération cognitive (intellectuelle), un onirisme et un syndrome physique.
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Le début est généralement brutal, mais, peut également être progressif et peut parfois être
précédé d’une phase prodromique.
1-Symptômes prodromiques
La confusion mentale est le plus souvent d’installation rapide (en quelques jours), marquée
par des prodromes : anxiété, somnolence diurne, insomnie, hallucinations transitoires (surtout
chez le sujet alcoolique), cauchemars, agitation, modifications de l’humeur et du caractère
constatées par l’entourage.
L’apparition de ces symptômes chez un patient à risque de confusion mentale doit inciter
le clinicien à surveiller le patient avec soin. En outre, les patients ayant des antécédents de
confusion mentale referont probablement un épisode dans les mêmes circonstances.
Progressivement, le malade s’achemine vers un état confusionnel confirmé.
2- Période d’état :
Le patient est plongé dans un trouble général et profond de la conscience qui caractérise l’état
confusionnel : altération de la synthèse mentale (obnubilation, désorientation, amnésie) et
expérience onirique.
2-1- Présentation du patient:
La présentation du malade confus témoigne du trouble global des fonctions mentales.
Le faciès est hébété, figé, avec une mimique inadaptée. Le regard est hagard, flou,
lointain : «ils ont des yeux et ils ne voient pas». On a l'impression que le malade est absent,
retranché de la réalité.
Le comportement psychomoteur peut s'inscrire dans deux tableaux, avec parfois des
passages imprévisibles et rapides de l’un à l'autre. Le malade peut être apathique, somnolent,
répondant péniblement, lentement et maladroitement aux stimulations. Il est sans initiative et
a besoin d'une assistance pour les actes les plus élémentaires (manger, se laver, etc.) : c'est la
forme stuporeuse. Il peut aussi être en proie à une agitation stérile, est bruyant et en perpétuel
état d'alerte. C'est dans cette forme qu'est décrit l’onirisme. Le malade est incapable de faire la
part entre des images internes et celles de l'environnement. L’adhésion du malade au fait qu'il
vit ce tableau cauchemardesque est complète, de sorte qu'il peut tenter de s'échapper, se
défenestrer ou avoir des gestes de défense dangereux pour lui ou les autres. Une telle forme
clinique de confusion correspond à l’état confuso-onirique.
2-2- Signes psychiques:
- L’altération de la conscience et de l’attention : Il s'agit d'un symptôme-clé fait de la
perturbation de la conscience avec diminution de la capacité à focaliser, soutenir ou déplacer
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l’attention. C'est le symptôme le plus fiable ayant un intérêt dans les formes atténuées et chez
le sujet âgé. Elle fluctue dans la journée. Parfois, le malade semble faire un effort et poser des
questions pour se repérer ou reconnaître les autres : c’est la perplexité anxieuse ou
interrogative, très évocatrice quand elle est présente.
- Éveil : on retrouve deux modalités d’éveil anormal:
- Hyperactivité associée à une vigilance accrue. Forme hyperactive retrouvée dans le
delirium dû au sevrage d’une substance ou toxique. Elle peut s’associer à des signes végétatifs
tels que rougeur, pâleur, sueurs, tachycardie, mydriase, nausées, vomissements et
hyperthermie.
- Hypoactivité associée à une vigilance diminuée. Les patients avec les symptômes
d’hypoactivité sont parfois classés comme déprimés, catatoniques ou déments.
On peut observer aussi des patients présentant un mélange de symptômes d’hypo- et
d’hyperactivité (forme mixte).
- Cognition : en plus d'une diminution de l’attention, les patients peuvent présenter une
réduction considérable des résultats cognitifs (symptôme d'hypoactivité) avec une réduction
de la capacité à résoudre les problèmes et une altération de la mémoire (atteinte de la mémoire
de fixation (enregistrer), atteinte de la mémoire d’évocation (retenir et remémorer), rappel des
souvenirs anciens peut être préservé. On trouve parfois une ecmnésie (hallucination de la
mémoire: irruption dans la conscience de souvenirs du passé ressentis et revécus comme
actuels), ou une illusion déjà vu déjà vécu.
- Humeur : il y a souvent des anomalies de la régulation de l’humeur. Les symptômes les plus
habituels sont la colère et la peur injustifiée. Parfois, on trouve de l'apathie, de la tristesse ou
de l'euphorie
Quelques patients passent rapidement de l’une de ces émotions à l’autre au cours de la même
journée.
- Langage : il y a souvent des anomalies du langage. Le discours peut être décousu, inadapté
ou incohérent, et le patient peut avoir du mal à comprendre ce qu'on lui dit.
- Orientation : l'orientation dans le temps est habituellement perdue, même dans les formes
légères. L'orientation dans l’espace et la capacité à reconnaître les autres personnes (membres
de la famille) sont détériorées dans les cas sévères. On peut trouver une identification erronée
de personnes étrangères comme familières: fausses reconnaissances (médecin et infirmier pris
pour membre de la famille ou collègue). Un confus perd rarement la capacité de s’identifier.
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urinaire et des céphalées. Des signes neurologiques focaux peuvent aussi faire partie du
tableau clinique.
- Le syndrome biologique : signes de déshydratation (hyperazotémie, hyperprotidémie,
hématocrite augmentée, troubles hydro-électrolytiques : anomalies glycémiques, acidocétose.
IV- Examen somatique
Evaluer l’état général : à la recherche d'une fièvre, ou une déshydratation
Signes neurologiques : céphalées, ROT vifs, hypertonie, voire convulsion, signes
neurologiques focaux.
Examen physique du patient confus
V- Examens complémentaires
Les examens complémentaires d’un confus devraient inclure les examens de routine et des
examens complémentaires indiqués par la situation clinique.
Il faut systématiquement effectuer une glycémie capillaire et un ECG au même temps que
l’examen.
En cas de signes de focalisation, il faut systématiquement effectuer une TDM cérébrale. En
l'absence d’une étiologie évidente, un EEG est indiqué à la recherche d'un état de mal parfois
non convulsif.
En fonction de l’orientation diagnostique, des examens biologiques seront demandés : chimie
sanguine (ionogramme sanguin, glycémie, examens hépatiques et rénaux), NFS avec
numération plaquettaire, VS, gazométrie, bilan thyroïdien, calcémie, sérologie syphilitique,
ECBU, ECG, EEG, radiographie pulmonaire, recherche de substances psychoactives dans le
sang et les urines, hémocultures, ponction lombaire, TDM, IRM.
VI- Diagnostic positif
Il est basé sur l'interrogatoire (début aigu), l'examen clinique et les examens complémentaires
(urgents et d’orientation). Trois éléments sont importants : la fluctuation des troubles,
l'aggravation vespérale, et la perplexité anxieuse.
Critères diagnostiques du DSM 5 du delirium dû à une affection médicale générale :
A. Perturbation de la conscience (c'est-à-dire baisse d'une prise de conscience claire de
l'environnement) avec diminution de la capacité à mobiliser, focaliser, soutenir ou déplacer
l'attention.
B. Modification du fonctionnement cognitif (tel qu'un déficit de la mémoire, une
désorientation, une perturbation du langage) ou bien survenue d'une perturbation des
perceptions qui n'est pas mieux expliquée par une démence préexistante, stabilisée ou en
évolution.
C. La perturbation s'installe en un temps court (habituellement qlq h ou qlq j) et tend à avoir
une évolution fluctuante tout au long de la journée.
D. Mise en évidence, d'après l'histoire de la maladie, l'examen physique, ou les examens
complémentaires d'une perturbation due aux conséquences physiologiques directes d'une
affection médicale générale.
VII- Formes cliniques :
Classiquement, on distingue :
1- Formes symptomatiques :
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1-1-Forme stuporeuse :
- Confusion mentale profonde.
- Au premier plan : Passivité, apathie, mutisme.
- Onirisme discret ou absent.
- En faveur d’une origine lésionnelle cérébrale.
1-2- Formes agitées :
- Au premier plan : Onirisme et agitation.
- Origine toxique +++
1-3- Formes mineures dégradées :
- Grande fluctuation, nombreux et longs moments de pleine vigilance.
- Pas d’anomalies apparentes
- Pas de délire.
- Symptômes discrets : déficit attentionnel, de l’orientation et de la mémoire.
- Peut passer inaperçue.
1-4- Formes suraiguës malignes :
- Devenues exceptionnelles.
- Profondeur du syndrome confusionnel.
- Syndrome somatique marqué.
- Evolution spontanément mortelle.
- Peut être en rapport avec une encéphalopathie.
1-5- Forme hystériforme :
Plus fréquente au cours du post-partum.
2- Formes selon l’âge :
2-1- Enfant :
- Plus vulnérable, surtout aux infections et à la fièvre.
- Manifestations trompeuses, rendant le diagnostic difficile.
- Fréquence de l’onirisme.
2-2- Sujet âgé :
- Fréquente vue la vulnérabilité liée au vieillissement cérébral et aux tares.
- Au premier plan : désorientation temporo-spatiale et troubles de la conscience.
- L’onirisme est en règle absent.
VIII- Diagnostic différentiel:
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Toutes les maladies infectieuses peuvent entraîner une confusion, en raison de la fièvre qui les
accompagne ou par l’action directe du germe responsable. Elles peuvent être virales,
bactériennes ou parasitaires.
Les infections bactériennes : la fièvre typhoïde (typhus), R.A.A., Brucellose, Tuberculose
(localisations méningées encéphaliques du BK)...
Les infections virales, par la localisation méningo-encéphalitique du virus, exemples : la
rougeole, la grippe, les oreillons, ...
Les infections parasitaires : Paludisme, Toxoplasmose, Rickettsiose, ...
Chez le sujet âgé, les plus fréquentes sont les pneumonies, les infections urinaires, les
méningites, les encéphalites, les septicémies…
IX-1-2- Causes iatrogènes:
Les médicaments ayant des propriétés anti-cholinergiques sont particulièrement pourvoyeuses
d’état confusionnel sur un terrain fragilisé comme le sujet âgé. Les médicaments les plus
fréquemment associés à un épisode confusionnel chez le sujet âgé sont les psychotropes, les
anti-parkinsoniens, les anti-arythmiques, les anti-convulsivants, les corticoïdes à fortes doses,
les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les anti-histaminiques (les anti-H2), les
hypoglycémiants oraux, les antibiotiques, les antalgiques, les médicaments cardiovasculaires
(digitaliques, β-…), la théophylline….
IX-1-3- Causes cardiovasculaires :
Syndrome coronaire aigu, trouble du rythme ou de la conduction, embolie pulmonaire, état de
choc.
IX-1-4-Causes neurologiques (non infectieuses) :
Accident vasculaire cérébral, hématome sous-dural, hémorragie méningée, épilepsie (per ou
postcritique), traumatisme crânien, encéphalopathie carentielle, tumeur cérébrale.
IX-1-5- Causes métaboliques et endocriniennes:
Diabète par hypoglycémie, acidocétose ou hyperosmolarité, dysthyroïdies, hypoglycémie,
hyponatrémie, hypernatrémie, déshydratation, hypercalcémie, hypoxie (anémie, insuffisance
respiratoire ou cardiaque), insuffisance rénale aiguë, encéphalopathie hépatique, tous les
troubles hydroéletrolytiques ..
IX-1-6- Causes toxiques :
- Alcool :
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Par intoxication aiguë (ivresse aiguë) ou par intoxication chronique (dans le cadre des
encéphalopathies éthyliques par carence vitaminique ou en réaction à un sevrage brutal
entraînant un délirium tremens).
Les manifestations somatiques (fièvre, hypertension avec évolution vers un collapsus en
l'absence de prise en charge, tremblements, agitation), et l'onirisme (thèmes professionnels ou
zoopsies) sont évocateurs d'un délirium tremens.
Une infection intercurrente, un arrêt brutal de l'intoxication éthylique ou une intervention
chirurgicale sont à rechercher systématiquement devant tout delirium tremens.
- Autres toxiques : Sont responsables de tableaux confusionnels les drogues
psychostimulantes et psychodysleptiques et les intoxications accidentelles (mercure, zinc,
oxyde de carbone, insecticides, ...).
IX-1-6- Autres causes :
Douleurs aiguës, rétention aiguë d’urine, état sub-occlusif sur fécalome, fièvre isolée,
traumatismes ostéo-articulaires ou des parties molles, hospitalisation ou entrée en institution,
facteurs environnementaux dont la contention physique, privation ou surcharge sensorielle
aiguë (visuelle ou auditive), privation de sommeil, affections hématologiques (leucémies ...)
ou cancers, collagénoses, électrocution, coup de chaleur; irradiation thérapeutique.
IX-2- Causes psychiatriques
Rares, après avoir éliminé toutes les autres causes.
- Psychose puerpérale: qui peut se manifester par un état confuso-onirique.
- Schizophrénie: des accès confuso-oniriques ou confuso-délirants peuvent inaugurer ou
émailler un processus schizophrénique.
- Confusion mentale primitive (ou psychogène).
- Confusion mentale post émotionnelle et réactionnelle : situations de stress intense,
traumatismes psychiques (deuil, guerre …).
- Il peut s’agir d’une forme confusionnelle d’un trouble de l’humeur (manie confuse).
X- Evolution et complications
Elle dépend de l’étiologie, fragilité du terrain (état somatique et psychique du sujet), durée de
l'accès et précocité du traitement.
La survenue d’un delirium est en soi de mauvais pronostic, à moyen et long termes. Le taux
de mortalité à 3 mois varie entre 23 et 33%. Il est possible que la mortalité à 1 an, atteigne
50%, principalement en raison de la gravité de l'affection médicale associée qui a entraîné le
delirium.
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Les symptômes durent habituellement aussi longtemps que les facteurs causaux sont présents.
L'évolution favorable est la plus fréquente. La guérison est rapide, progressive en
général, avec un parallélisme entre les signes physiques et psychiques.
Après l’identification et le traitement des facteurs causaux, les symptômes rétrocèdent
habituellement en 3 à 7 j (certains parlent de 10 à 12 j) sans séquelles et avec une amnésie
totale de l’épisode critique (amnésie lacunaire après la résolution).
On peut voir chez le sujet âgé une évolution prolongée mais favorable.
Dans tous les cas, l’amélioration concomitante de l’état mental et physique est d’une grande
valeur pronostique.
Parfois, après la disparition des troubles confusionnels, le patient peut rester sous
l’influence de son expérience onirique. Il est convaincu de la réalité de certaines scènes
vécues au cours de la confusion: ce sont les idées fixes post oniriques qui disparaissent
généralement au bout de quelques jours.
La discordance entre amélioration psychique et physique est un signe défavorable.
Si le syndrome physique persiste malgré la lucidité retrouvée, on peut craindre une
rechute : ce sont des formes à rechutes possibles sur des terrains fragiles (sujet âgé).
Si la confusion mentale persiste en dépit d’un équilibre physique retrouvé, le passage à
la chronicité est à craindre. Le problème de distinction avec une démence s'impose. Cette
forme est rencontrée surtout quand persiste le trouble cérébral sous jacent.
Plus rarement, ces reliquats oniriques peuvent s'organiser en un délire chronique post-
onirique d'allure schizophrénique ou paranoïaque.
L'évolution mortelle est exceptionnelle actuellement grâce au traitement. Elle peut
survenir par l'épuisement et les désordres métaboliques sévères du fait de la gravité de
l’étiologie.
Outre les complications liées à l’étiologie, d'autres complications peuvent se voir :
complications traumatiques consécutives aux comportements de fuite et aux chutes, raptus
anxieux, fugue, errance, passage à l’acte suicidaire ou des actes médico-légaux auto ou
hétéro-agressifs généralement secondaires à l’onirisme, survenue d'un délire aigu (rare avec
agitation intense, fièvre élevée, déshydratation, hyperazotémie).
XI- Conclusion
La confusion mentale est fréquente dans les services de médecine, de chirurgie et de
psychiatrie. C’est une urgence diagnostique et thérapeutique. Son diagnostic est aisé en
général, mais, impose la recherche minutieuse d’une affection organique sous-jacente qui
conditionne le pronostic. Le traitement précoce et bien conduit permettra d’éviter les
complications.